DONJONS & DRAGONS ® Règles Expert

Module X4

Le Maître des Nomades

Par David Cook

Une aventure pour personnages de niveau 6-9

Quel est l’être qui dépêche des terreurs inconnues au cœur du campement de l’armée ? Est-il homme
– ou autre chose ? Par quelle puissance inspire-t-il la crainte aux légions horrifiques en marche vers les
terres civilisées ? Que pourrez-vous faire pour arrêter celui que l’on nomme Le Maître ?
® 1983 TSR Hobbies, Inc. Tous droits réservés

Distribué sur le marché du livre aux États Unis d’Amérique par Random House, Inc. au Canada par Random House of Cana-
da, Ltd et au Royaume Uni par TSR (UK), Ltd.

Distribué sur le marché du jouet et des loisirs par les distributeurs locaux.

Règles avancées DONJONS & DRAGONS et D&D sont des marques déposées appartenant à TSR, lnc.

Ce module est protégé par les lois sur le copyright des États Unis d’Amérique. Toute reproduction ou autre utilisation non-au-
torisée de son contenu et de ses illustrations sont interdites sans la permission écrite expresse de TSR, lnc.
TSR,lnc TSR UK, Ltd.
POB 756 The Mil, Rathmore Road
Lake Geneva Cambridge, CBI 4 AD
W 53147 Royaume Uni
Traduction : Melle Michèle CHARRIER
TSR, Inc.
©1987 TSR, Inc. Tous droits réservés. 9068
Printed in France by Publi R.A. -RC 324 478 841
 DONJONS ET DRAGONS ®, Règles Expert
Module X4
LE MAÎTRE DES NOMADES
PREMIÈRE PARTIE : INTRODUCTION
Le Maître des Nomades doit être utilisé avec la boite DONJONS & DRAGONS, Règles Expert. Celle-ci étend les règles se trouvant dans
la boîte D&D, Règles de Base. Il est impossible de jouer ce module sans l’aide des deux boîtes précitées.
Si vous avez l’intention de jouer un personnage dans ce module, interrompez immédiatement votre lecture. Les renseignements suivants
ne sont destinés qu’à votre maître de donjon, qui les utilisera pour guider les joueurs au sein de l’aventure. Savoir ce qui va arriver ruinerait
l’enthousiasme et la surprise des joueurs, face à des situations nouvelles et inconnues.
CONTEXTE
Depuis des années, le grand désert situé à l’ouest de la république
est la patrie des pillards nomades. De petites tribus peu puissantes,
humaines ou non, hantent ces étendues dénuées de pistes. Autre-
fois elles se contentaient de piller les villages environnants tout en se
battant les unes contre les autres, aussi les seigneurs locaux contrô-
laient-ils aisément ce banditisme. Mais les tribus sont devenues dange-
reuses : les pillards ont apparemment mis de côté leurs dissensions, se
préparant à la guerre. Les espions ont rapporté la formation d’armées
colossales. Bientôt on a perdu tout contact avec les villes les plus re-
culées. Écoutant leurs espions ainsi que le récit des réfugiés venus
de l’ouest, les seigneurs et le gouverneur de la République viennent
de lancer un Appel aux Armes. Dans toutes les terres civilisées, ils
ont recherché mercenaires et hommes expérimentés pour combattre
l’ennemi nomade. Les individus ayant répondu appartiennent à toutes
les couches de la société – paysans, mercenaires, vétérans, elfes et
aventuriers. Parmi eux se trouve votre groupe.
Vous arrivez assez tard car l’armée principale s’est déjà mise en
marche. Votre groupe s’est joint aux nombreux loqueteux se prépa-
rant à la rejoindre : les indésirables et les inutiles parmi ceux qui sont
venus se battre. Au cours du voyage, de nombreuses querelles et
disputes ont éclaté. Des paysans se sont battus pour les bottes d’un
mort ; des mercenaires ivres ont mis un village à sac ; le réveil d’an-
ciennes querelles a vu plusieurs hommes poignardés.
Enfin les réservistes ont atteint un village que l’armée principale n’avait
pris que récemment. Au sein des ruines fumantes se trouvaient tou-
jours la trace des ennemis nomades – humains, orques et autres créa-
tures inconnues. Les commandants ont ordonné de s’arrêter en cet
endroit. Vous y êtes désormais installés depuis plusieurs jours.
NOTES DESTINÉES AU MAÎTRE DE DONJON
Le Maître des Nomades est la première partie d’une aventure qui en
compte deux. La seconde est constituée par le module X5, Le Temple
de la Mort. Les mêmes personnages sont utilisés au sein des deux
modules, bien que leurs niveaux puissent augmenter au cours du jeu.
Avant de faire jouer ce module, le MD doit le lire et se familiariser avec
les détails et les événements qu’il contient. Ceci rendra le jeu plus
rapide et plus agréable pour tout le monde. Le module est divisé en
huit sections : l’introduction, cinq rencontres, une section décrivant les
nouveaux monstres enfin de livret, ainsi qu’une liste de personnages
pré-tirés pouvant être utilisés au cours de cette aventure.
Le texte fournit deux types d’informations – encadrées et non-enca-
drées. Les premières doivent être lues aux joueurs dès qu’ils ren-
contrent quelque chose ou qu’ils pénètrent dans une pièce. Les se-
condes sont réservées au MD. Il est possible qu’une partie de leur
contenu devienne accessible aux joueurs grâce à des actes ou des
questions, mais ils devront faire quelque chose pour l’obtenir.
2
Ce module est conçu pour 6-8 personnages se situant entre le 6ème
et le 9e niveau d’expérience, le niveau total du groupe devant tour-
ner autour de 50. Il est souhaitable que toutes les classes soient re-
présentées. Un clerc de niveau 8 ou 9 est vivement recommandé.
Chaque personnage devrait posséder deux à trois objets magiques,
y compris épées et armures. Tous les membres du groupe doivent
être équipés pour une aventure en extérieurs.
Cette aventure combine rencontres en extérieurs et au sein de
donjons. La mission que recevront les personnages leur demande-
ra de voyager à travers le pays pour recueillir des renseignements.
En chemin, ils feront de nombreuses rencontres, certaines liées à
leur mission, d’autres présentes uniquement pour ajouter du piment
à l’aventure. À l’exception des toutes premières et de la dernière, au-
cune de ces rencontres n’est placée. Elles sont au contraire organi-
sées en fonction du type de terrain dans lequel elles se produisent.
Lorsque les joueurs pénètrent dans ce type de terrain, il appartient au
MD de décider quand et où, sur la carte, doit se produire chaque évé-
nement. Exemple : lorsque les personnages remontent le fleuve, le
MD peut leur faire rencontrer les Monstres des Profondeurs après
une journée de voyage. Si bon nombre de personnages sont sérieu-
sement blessés au cours du combat, le MD devra attendre la fin du
voyage fluvial, ou presque, pour provoquer la rencontre suivante : Les
Gardiens du Fleuve. Le MD décide de la chronologie des rencontres.
Il ne doit pas s’inquiéter de voir les personnages manquer une ren-
contre importante en se dirigeant dans la mauvaise direction.
Ce module conduit les personnages jusqu’à la moitié d’une mission
pouvant s’achever en jouant la seconde aventure de la série, Le
Temple de la Mort. Néanmoins, si le MD ne désire utiliser que le
présent livret, la chose est possible. Lorsque les joueurs reçoivent
leur mission, le MD ne doit pas leur demander de trouver le Maître,
mais de découvrir le Grand Défilé et de revenir divulguer son empla-
cement. Les apparitions du Maître doivent être conservées, pour en-
tretenir la confusion des joueurs et donner au MD le point de départ
d’aventures à venir.
S’ils désirent réussir leur mission dans ce module (et le suivant) les
personnages devront agir avec discrétion. Ils traverseront de grandes
portions de territoire ennemi, où se trouvent des armées en marche,
prêtes à livrer une guerre importante. De toute évidence, les per-
sonnages clamant leur mission ou leur alignement se trouveront
vite confrontés à de sérieux problèmes. En confiant la mission aux
joueurs, le MD devra souligner l’importance de la discrétion. Le MD
devra de plus bien faire comprendre aux joueurs l’importance de leur
mission. Ils découvriront vite que celle-ci a même attiré l’attention
d’êtres supérieurs. Un « Mystérieux Bienfaiteur » apparaît en un point
du module. Aucune explication n’est donnée quant à son identité et
les personnages ne peuvent l’observer de trop près. Cet être n’ap-
paraît que dans le besoin le plus absolu mais ne doit pas être utilisé
pour tirer les personnages de situations où les a plongés leur propre
insouciance – ou leur propre stupidité ! Le Mystérieux Bienfaiteur
n’apparaît dans le module que pour ajouter à l’ambiance, pas pour
servir de panacée universelle aux personnages.
Ce module contient des plans de l’Abbaye Maléfique (intérieur de
la couverture), des cartes du Grand Désert, du village de Pramaya-
ma, du Temple Enseveli, ainsi qu’un plan de l’Attaque des Bandits.
La carte du désert est prévue pour être accolée au coin supérieur
DEUXIÈME PARTIE : LES ZONES HABITÉES
Généralités : Les zones habitées forment les avant-postes occi-
dentaux de la République. Il s’agit d’une région très pauvre, gé-
néralement mal défendue. Les terres bordant le fleuve Asanda
sont sèches et rocheuses. Elles ne peuvent abriter d’importantes
cultures et ne sont que peu colonisées par les humains. Ceux qui
vivent là subsistent grâce au bétail, à la pêche et à l’irrigation des
champs – un travail constant puisque les inondations annuelles
ainsi que le désert se chargent de détruire les champs.
Lorsque les joueurs arrivent en compagnie des forces de réserve,
la plupart des pionniers ont quitté la région, certains pour des
terres plus accueillantes, d’autres pour la mort. Partout on peut
voir la trace du passage d’une armée importante – bâtiments brû-
lés, armes brisées, retardataires, tombes, ossements et charo-
gnards. Si les joueurs disent au MD qu’ils désirent accomplir des
actions aventureuses et héroïques au cours du voyage, celui-ci
3
gauche de celle figurant dans le module X1, l’Île de la Terreur, mais
il n’est pas indispensable de les utiliser ainsi. De nombreux endroits
dont le nom figure sur la carte ne sont pas décrits dans ce module.
Le MD pourra ainsi les intégrer à sa campagne, attribuant à ces noms
les renseignements et les détails désirés. De cette façon, la carte
pourra être utilisée au cours d’aventures ultérieures.
Pour commencer ce module, servez-vous de la première rencontre
figurant dans la section suivante.
devra les informer qu’ils arrivent trop tard. Il n’y a vraiment rien à
faire dans cette région.
Pour chaque jour d’exploration des zones habitées, les chances
de rencontre sont de 1-2 sur 1d6. Le MD doit ensuite lancer 1d20
et consulter la table suivante pour déterminer les créatures ren-
contrées. Près de chaque numéro se trouve indiquée la période
durant laquelle peut se produire la rencontre : la nuit (N), le jour
(J), ou à tout moment (T).
TABLE DES RENCONTRES DANS LES
ZONES HABITÉES
Résul- Pé-
tat riode Rencontre
1-2 T 3-30 Brigands (CA 6 ; DV 1 ; pv 4 chacun ;
N.At 1 ; D 1-8 (épée) ou 1-6 (arc court) ; DE
36m ; JP G1 ; Mo 8 ; AL C)
3 N 2-12 Goblours (CA 5 ; DV 3+1 ; pv 14 cha-
cun ; N.At 1 ; D 2-8 ; DE 27 m ; JP G3 ; Mo 9 ;
AL C ; surprennent sur 1-3).
4 T 1-4 Gargouilles (CA 5 ; DV 4 ; pv 18 chacune ;
N.At 4 ; D 1-3/1-3/1-6/1-4 ; DE 27m/45m ; JP
G8 ; Mo 11 ; AL C ; immunisées contre som-
meil et charme).
5 N 3-18 Gnolls (CA 5 ; DV 2 ; pv 10 chacun ; N.At
1 ; D 2-8 ; DE 27 m ; JP G2 ; Mo 8 ; AL C).
6 N 2-8 Molosses sataniques (CA 4 ; DV 5 ; pv 30
chacun ; N.At 1 ; D 1-6 ou souffle ; DE 36m ;
JP G5 ; Mo 9 ; AL C)
7 J 2-4 Lions (CA 6 ; DV 5 ; pv 28 chacun ; N.At 3 ;
D 2-5/2-5/1-10 ; DE 45m ; JP G3 ; Mo 9 ; AL N)
8 J 2-8 PNJ (entièrement variables).
9 T 1-6 Ogres (CA 5 ; DV 4+1 ; pv 20 chacun ; N.At
1 ; D 1-10 ; DE 27m ; JP G4 ; Mo 10 ; AL C).
10-14 J 2-20 Paysans (CA 9 ; DV 1/2 ; pv 2 chacun ;
N.At 1 ; D 1-4 (dague) ; DE 36 m ; JP Homme
normal ; Mo 5 ; AL N ou L ; posséderont 1-4
rumeurs par groupe).
15 J 1-8 Mouches voleuses (CA 6 ; DV 2 ; pv 8
chacune ; M.At 1 ; D 1-8 ; DE 27 m/54 m ; JP
G1 ; Mo 8 ; AL N ; surprennent sur 1-4).
16 J 1 Tarentelle (CA 5 ; DV 4 ; pv 24 ; N.AT 1 ; D
1-8 + poison ; DE 36 m ; JP G2 ; Mo 8 ; AL N ;
provoque une danse).
17-19 J 2-20 Vétérans (CA 2 ; DV 2 ; pv 14 chacun ;
N.At 1 ; D 1-8 (épée) ou 1-6 (arc) ; DE 36 m ;
Mo 6 ; AL L ou N ; connaîtront 1-6 rumeurs
par groupe).
20 N 3-30 zombies (CA 8 ;DV 2 ; pv 12 chacun ;
N.At 1 ; D 1-8 ;DE 36 m ;JP G1 ; Mo 12 ; AL
C ; immunisés contre sommeil et charme ;
frappent toujours en dernier).
Les Brigands, Goblours, Gargouilles, Gnolls et Molosses Sata- LE VILLAGE DE PRAMAYAMA : pour les personnages, l’aventure
niques sont tous aux ordres du Maître, bien qu’indirectement (par débute au sein du petit village de Pramayama, une colonie de fermiers
l’intermédiaire de son armée, de ses espions ou autres agents). humains, située sur une rive du fleuve Asanda. Les bâtiments sont
Tous ceux qui survivront à une rencontre avec les personnages faits de briques de boue séchée, possèdent des murs épais et des
joueurs rapporteront les événements à leurs chefs. C’est là l’un fenêtres hautes, étroites. Les nombreuses clôtures que possèdent
des moyens par lesquels le Maître garde l’œil sur le groupe. le village sont bâties à l’aide de troncs de palmiers et de roseaux
tressés. Tout autour du village se trouve une palissade rudimentaire
RUMEURS faite de troncs de palmiers, de feuilles de palmiers tressées et de
Si les personnages joueurs réussissent à communiquer avec des buissons épineux. Une petite bataille s’est déroulée ici récemment
humains amicaux, ils pourront apprendre certaines des rumeurs et le village en porte la trace. Lorsque les personnages joueurs sont
actuelles, vraies ou fausses. Le MD ne doit pas simplement don- arrivés. la palissade était brisée en de nombreux endroits, l’intérieur
ner les rumeurs aux PJ. Il leur faudra demander des renseigne- de certains bâtiments brûlé. Désormais la palissade a été réparée et
ments aux PNJ. Pour déterminer les rumeurs connues d’un PNJ les soldats ont tenté d’aménager les bâtiments restants. Il ne reste
donné, lancer 1d20 et consulter la liste ci-dessous. que deux villageois en ville. Toute leur nourriture (grain et bétail) a été
saisie ou mise en fuite.
Résultat Rumeur
1 Les pillards du désert n'ont pas pris d'esclaves. Ils Le village de Pramayama
ont tué mon frère, un sacré travailleur ! (Vrai)
2 Une idole horrible, monstrueuse, trop hideuse pour
être décrite était traînée à la tête de l’armée des at-
taquants (Faux)
3 Lorsque les attaquants sont venus dans mon village,
le ciel était noir de choses volantes (Vrai)
4 L'Armée de la République a été détruite (Vrai)
5 Un survivant m'a dit avoir entendu deux soldats parler
des « choses des Montagnes Noires ». Il a dit qu'ils
avaient peur d'elles et de ce qu'elles feraient. (Vrai)
6 L'armée des pillards du désert a été mise en pièces, dis-
persée (Faux)
7 On a vu un petit groupe d'hommes s'enfuir dans le
désert, poursuivi par une forme volante, noire (Vrai)
8 Les pillards doivent être guidés par une puissante force
maléfique ! (Vrai)
9 J'vous l'dis ; j'l'ai vu d'mes yeux ! Tous les pillards
sont des zombies ! (Faux)
10 On ne peut pas les tuer ! Les morts se relèvent pour
combattre à leurs côtés ! (Faux)
RIVIÈRE

11 Il y a des caravanes, transportant des produits

chimiques rares et des marchandises inconnues, qui
peuvent traverser le désert en toute sécurité. C'est
un éclaireur qui me l'a dit. (Vrai)
12 Une odeur atroce précède la venue des pillards. Elle
terrifie tous les hommes (Partiellement vrai).
13 Les éclaireurs envoyés au devant de l'armée ma-
léfique n'en sont jamais revenus. On retrouve leurs
crânes exposés sur des piquets (Vrai)
14 Même par temps calme, leurs chefs peuvent faire
s'élever des tempêtes de sable (Faux)
15 La source de leur puissance est un grand char se
trouvant au-delà des pics enneigés. J'ai eu une vi-
sion qui me l'a montré (Vrai)
16 On m'a donné à choisir entre la conversion et la
mort. J'ai eu la chance de pouvoir m'échapper (Vrai)
17 Ils ont attaqué pendant une nuit de pleine lune. Toute leur
armée était composée de monstres maléfiques (Faux)
18 Autrefois je partais à l'aventure. J'ai vu leur armée.
1. La maison du commandant
Elle n'était pas bien effrayante – juste un groupe
Bien qu’elle ne soit pas en meilleur état que les autres, c’est la plus
d'hommes du désert miteux, quelques orques et des
grande maison du village. Le commandant des forces de réserve,
créatures bestiales immondes (Partiellement Vrai)
ainsi que ses suivants l’ont réquisitionnée pour en faire leur quartier
19 C'est le Maître qui les gouverne. Prenez garde car
général. Le commandant (un guerrier de 14e niveau) ne rencontrera
ses yeux sont partout. Ne faîtes confiance à per-
jamais les personnages joueurs. S’ils désirent lui parler, ou lui trans-
sonne ! Ne faîtes confiance à rien ! (Vrai)
mettre des renseignements, ils auront affaire au guerrier Sarras (CA
20 Détruisez l'être appelé le Maître et vous les détruirez 0 ; G 10 ; pv 65 ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 12 m ; JP G10 ; Mo 10 ;
tous ! (Partiellement Vrai) AL L) armé d’une épée +2. Dans cette maison se trouvent également

4
4 gardes du corps (CA 1 ; G6 ; pv 35 ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE
12 m ; JP G6 ; Mo 9 ; AL N) armés d’arbalètes et d’épées.
Sarras est un homme très pris, traitant la plupart des tâches quoti-
dienne nécessaires à la force de réserve. Il n’aura donc que peu de
temps à consacrer aux joueurs. Il écoutera toutes questions relatives
à la force de réserve et les réglera (quand par exemple les person-
nages rapporteront un incident à leur poste de garde) mais ne se
montrera guère patient si l’on exige trop de son temps à mauvais es-
cient. Lorsque les personnages viendront le voir pour la première fois
(s’ils le font), Sarras sera à demi intéressé. S’ils insistent néanmoins,
il ordonnera qu’on les mette aux arrêts. Avant d’en arriver à de telles
extrémités, le MD doit tenter de faire comprendre aux joueurs qu’il
leur faudra partir à l’aventure sans aucune aide. Tous les autres gens
sont « trop occupés » ou bien « trop importants ».
2. La maison de l’ermite dément
C’est dans cette petite hutte insalubre que vit l’un des deux villageois
restants, un ermite dément (CA 9 ; DV 1/2 ; pv 2 ; N.At 5 ; D selon
l’arme ; DE 12 m ; JP HN ; Mo Spécial ; AL N). Il se terre dans sa
hutte durant toute la journée et n’apparaît que la nuit. Tout le monde
(y compris les PJ) est au courant de sa présence ; beaucoup pensent
qu’il s’agit d’un saint homme puissant, touché par une vision envoyée
par les dieux. Si les personnages joueurs tentent de parler à l’ermite,
la conduite de celui-ci sera imprévisible. Le MD devra faire à chaque
tour un tirage de réaction (voir D&D, Règles Expert) pour la détermi-
ner. S’il attaque, il tirera une dague salie de sa chemise et bondira
sur le personnage le plus proche. Au même instant, il hurlera à pleins
poumons. Ceci m’attirera cependant pas l’attention, chacun étant ha-
bitué à entendre l’ermite hurler sans raison apparente.
S’il réagit bien à la présence des personnages, si ceux-ci posent les
bonnes questions, l’ermite possède des renseignements pouvant
leur être réellement utiles. Il leur dira de « prendre garde au Malakaz
du marais » et que « les yeux des absents peuvent voir ». Il enjoindra
également aux personnages de « chercher la porte perdue, gardée
par des scorpions ». Il prétend ne pas savoir ce qui se trouve au-delà
du marais. En dirigeant cette rencontre, le MD doit mêler aux paroles
de l’ermite un babillage incohérent et des gloussements de fou. L’er-
mite ne possède rien de valeur.
3. Le guide
L’autre villageois, Pormas Théocrates, demeure dans cette maison.
Pormas (CA 7 ; DV 1/2 ; pv 4 ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 36 m
(12 m) ; JP HN ; Mo 8 ; AL N) est guide du fleuve. Si les personnages
le lui demandent, il acceptera de leur faire remonter le cours du fleuve
jusqu’au désert du Sind ; ce travail devra néanmoins lui être payé au
moins 500 po. Il ne se laissera pas engager pour moins et tentera
d’obtenir autant d’argent que possible. Durant le marchandage, il sou-
lignera les risques – les dangers que recèle le fleuve lui-même et le
fait qu’une armée ennemie se trouve dans les environs. Si les joueurs
ne l’engagent pas, il ne leur donnera aucune information quant au dé-
sert ou à l’emplacement du grand défilé Pormas ne possède qu’une
armure de cuir et pour seule arme une dague. Si le groupe l’engage, il
insistera pour qu’on lui procure un équipement convenable, y compris
un chameau.
Pormas possède d’autres renseignements ; interrogé sur l’ennemi,
il racontera comment il s’est caché dans la boue à la venue des at-
taquants. Les soldats ennemis étaient essentiellement composés
d’humains et de créatures humanoïdes. La plupart des hommes
montaient des chameaux. D’autres bêtes – des « Monstres du dé-
sert » – étaient là également, ainsi que des choses volantes incon-
nues. Contrairement à ce qui s’était produit durant les pillages pré-
cédents, les attaquants n’ont pas fait de prisonniers. Tous les captifs
ont été exécutés. Plusieurs fois, il a entendu mentionner « les ordres
du Maître » ou « Par ordre du Maître Noir ». D’après les maigres
5
renseignements qu’il possède, il suppose que l’armée principale de
la République a suivi les pillards jusque dans un piège, quelque part
au sein du désert. Ses connaissances ne vont pas plus loin.
Rencontre dans les zones habitées
Les deux rencontres suivantes doivent être orchestrées dans l’ordre
indiqué. Le MD doit suivre les instructions données, changeant ou
ajoutant ce qui lui semblera approprié. Ces deux rencontres doivent
avoir lieu tandis que les personnages joueurs se trouvent dans les
zones habitées.
1. L’homme mystérieux
Pour préparer les joueurs à cette rencontre, il est conseillé au MD de
leur lire ce qui suit :
Il y a maintenant plusieurs jours que vous vous trouvez au village
de Pramayama. Il s’y est produit bien peu de choses et aucune
d’entre elles ne fut passionnante. On est toujours sans nouvelles
de l’armée principale. Votre groupe étant plus expérimenté que la
moyenne des soldats, on a fait de vous des éclaireurs spéciaux,
parés du titre de « guides ». Grâce à cela, vous avez pu échapper
à la plupart des corvées des simples soldats.
Cette nuit vous êtes de garde. La plupart des villageois se sont
enfuis. Le reste de l’armée est sorti du village, à la recherche de
nourriture. À l’exception de vous-même, seuls les commandants et
quelques autres y demeurent.
La nuit s’écoule lentement. Tout semble calme, normal. Soudain,
bien après minuit, un hurlement déchire les ténèbres ! À la limite de
votre champ de vision, malgré votre lanterne, vous distinguez les
formes de plusieurs créatures engagées dans une lutte sans merci.
Des cris humains se mêlent à un sifflement surnaturel.
En bordure du halo lumineux produit par les lanternes se trouvent un
mangeur d’âmes* (CA 0 ; DV 10 ; pv 50 ; N.At 2 ; D 1-10/1-10 ; DE
54 m (18 m) ; JP C10 ; Mo 12 ; AL C ; pour plus de renseignements,
reportez-vous à la fin du module) et l’évêque Guillaume (CA 1 ; C7 ;
pv 32 ; N.At 1 ; D 2-7 (1d6+1) ; DE 36m (12m) ; JP C7 ; Mo 6 ; AL L),
en plein combat. Guillaume a les sorts suivants en tête :
Premier niveau : Aucun
Deuxième niveau : langage animal
Troisième niveau : contrecoup
Quatrième niveau : quête religieuse
Tous ses autres sorts ont été lancés. Guillaume possède égaiement
un anneau de protection +1 et une masse +1. Si les personnages
s’approchent, Guillaume et le mangeur d’âmes les verront tous les
deux. Guillaume appellera à l’aide, disant qu’il transporte un message
de grande importance. D’un ton pétri de haine, le mangeur d’âmes
s’adressera au groupe : « ne bougez pas, êtres impuissants. Celui-ci
m’appartient ! ». Si le groupe attaque le monstre celui-ci concentrera
toujours son attention sur Guillaume mais attaquera quiconque s’op-
posera à lui.
Si au cours d’un round de combat, Guillaume est réduit à 10 points
de vie, ou moins, il tentera de lancer son sort de quête religieuse
sur un personnage humain portant une armure de plates. Il lance-
ra un tube au dit personnage et dira : « vas là-bas et fait ce qui doit
être fait au nom de la loi et du bon droit ! ».
Si le mangeur d’âmes est vaincu, il se dissout tandis que Guil-
laume s’effondre au sol. De toute évidence le clerc est épuisé. Il
semble avoir passé de nombreuses journées dans le désert. Ses
vêtements sont recouverts d’une croûte de poussière ; le sable a
rongé son armure puis limé, lacéré sa peau. Son visage est des-
séché, brûlé par le soleil, ses lèvres gercées. Il ne possède plus
aucun équipement, à l’exception de son armure de plates et de ses
objets magiques. Le mangeur d’âmes, lui, retournera attaquer le
Maître qui soupçonnera l’échec de la mission confiée à la créature.
Le Maître sera vainqueur et ce combat n’affectera pas ses caracté-
ristiques telles qu’elles sont données dans le module suivant.

S’il est toujours vivant à l’issue du combat, Guillaume expliquera qu’il

est chargé d’une mission d’importance. Que le groupe y consente
ou non, il lancera son sort de quête religieuse sur un personnage
joueur portant une armure de plates. Si nécessaire il expliquera que
de grands dangers exigeaient cet acte ; bien que lancer le sort lui
pose problème de conscience, il devait le faire. Il donnera le tube
au personnage, y joignant les mêmes instructions que ci-dessus.
Presque incohérent dans ses paroles, il ne pourra donner plus de
détails sur ce qui doit être accompli.

Le tube contient une carte grossière des Hautes Terres situées au-de-
là du Grand Défilé. Près d’une large marque rouge sont griffonnés les
mots : « Ô Dieux, guidez-moi pour que je détruise ce temple de la
mort… ». Le reste de la carte décrit une partie du terrain, quoique
sans détails.

Leur travail étant de garder le camp et de rapporter à Sarras tous

les incidents inhabituels, les personnages seront supposés ramener
Guillaume (mort ou vif) à leur chef et faire un rapport, après lequel on
les renverra à leur poste. Le reste de la nuit s’écoulera paisiblement.
Le jour suivant, on leur ordonnera de se rendre chez le commandant.
Sarras leur apprendra que l’on a besoin d’eux pour une mission fort
risquée, de la plus haute importance. Il leur ordonnera de voyager
au-delà du Grand Défilé et de découvrir le Temple de la Mort. Il ignore
ce qu’ils devront faire lorsqu’ils s’y trouveront et leur dira simplement
de se fier à leur bon sens. Il pense que d’une manière ou d’une autre,
le temple est lié à l’issue de la guerre. Il donnera aux personnages
la carte de Guillaume. Celle-ci est extrêmement grossière, leur fera-
t-il remarquer, et n’indique pas le chemin permettant d’atteindre le
Grand Défilé. La première partie de la mission est donc de rejoindre
l’armée principale de la République et d’apprendre ce que savent
ses éclaireurs. L’armée se trouve quelque part dans le désert, à la
recherche de l’ennemi. Sarras informera les personnages que des
éclaireurs ont aperçu une caravane à l’ouest du village, au-delà du
marais salé. Ils devront s’y joindre et l’accompagner dans le désert du
Sind. La caravane partira bientôt ; aussi pour la rejoindre à temps, les
personnages devront-ils remonter le fleuve en bateau puis traverser
le marais. Enfin, l’importance de la tâche est telle que Sarras leur
recommandera vivement le secret. Les agents de l’ennemi peuvent
être partout. Les personnages joueurs devront être très prudents.
Les instructions que donnera Sarras aux joueurs devront faire en
sorte que ceux-ci suivent le personnage (s’il y en a un) sur lequel
Guillaume a lancé sa quête religieuse – voir ci-dessus.
2. La patrouille maléfique
Après que les joueurs ont reçu leur mission de Sarras, le MD doit
leur donner le temps de se préparer. S’ils posent des questions au
sujet du guide, Sarras se portera garant de sa loyauté et suggérera
de l’engager. Sarras ne pourra fournir aux personnages ni argent,
ni objets magiques ni aucune assistance à l’exception d’un bateau.
Il ne pourra pas non plus passer plus de temps en leur compagnie.
Aujourd’hui les forces de réserve quittent le village : il doit se charger
des autres aspects de la campagne. Si Guillaume est toujours vivant,
il ne pourra donner de renseignements supplémentaires, sinon que
son groupe a été attaqué par d’horribles bêtes et que lui seul a pu
s’échapper. Il sera ravi d’utiliser ses sorts pour soigner tout membre
du groupe blessé. Ceci fait, les joueurs ne devront plus compter que
sur eux-mêmes.
Quand le bateau sera prêt à partir, la journée sera déjà bien avan-
cée. Le MD devra lire aux joueurs ce qui suit.
Vous vous trouvez sur l’un des petits quais, prêts à partir. Le
soleil est très bas dans le ciel ; ses rayons font luire le fleuve
comme du cristal rougeoyant. Le commandant et les soldats
restants ont déjà quitté le village pour s’enfoncer dans le désert.
Alors que vous procédez au chargement du bateau, vous per-
cevez un son lancinant et bas, comme un lointain tambour. Les
grillons et les grenouilles cessent de chanter. Soudain tout est
parfaitement calme, immobile.
Si les personnages observent l’horizon, ils ne verront rien d’anor-
mal. Néanmoins si l’un d’entre eux se tourne vers le soleil cou-
chant, il existe une probabilité égale à celle qu’il a de découvrir
des portes secrètes pour qu’il voit quelque chose. À environ deux
kilomètres de là, une imposante créature ailée décrit lentement
des cercles au-dessus du fleuve. Le son entendu semble produit
par le battement de ses ailes. Elle volera ainsi durant 10 minutes
puis s’éloignera. Les joueurs ne pourront voir clairement la créa-
ture mais une demi-heure plus tard (avant que le chargement ne
soit achevé) ils entendront à nouveau le son lancinant. Une fois de
plus s’ils regardent vers l’ouest, ils auront une chance d’apercevoir
la créature – comme précédemment. Cette fois elle descend la ri-
vière, en direction des personnages. Lorsqu’elle sera plus proche,
ceux-ci pourront voir une silhouette la chevaucher. La créature est
une wivern (CA 3 ; DV 7 ; pv 44 ; At 2 ; D2-16/1-6 + poison ; DE
27m (9 m)/72 m (24 m) ; JP G4 ; Mo spécial ; AL C) et son cavalier
un magicien (CA 9 ; M6 ; pv 19 ; N.At 1 ; D 1-4 + sorts ; D 36 m
(12 m) ; JP M6 ; Mo 10 ; AL C). A les sorts suivants en mémoire :
Premier niveau : projectile magique, bouclier
Deuxième niveau : lévitation, image miroir
Troisième niveau : rapidité, éclair de Foudre
Il possède également un anneau d’accumulation de sorts, conte-
nant les sorts suivants : rapidité et éclair de foudre (D6-36).
Tant que le magicien est vivant, il est inutile de vérifier le moral de
la wivern. Si le magicien meurt, le moral de la créature tombe à 7.

6
Dès que la wivern se trouvera à moins de 240 m du groupe. le
magicien lancera le sort de rapidité de son anneau sur trois trolls
(CA 4 ; DV 6+3 ; pv 40, 32, 28 ; N.At 3 ; D 1-6/1-6/1-10 ; DE
36 m ; JP G 6 ; Mo 10 (8) ; AL C) cachés le long de la rive à 240
m du bateau. Dès le round suivant, les trolls chargeront vers le
bateau (à une vitesse double de la normale) et attaqueront (six
fois par round chacun). Pendant ce temps, la wivern se rapproche-
ra jusqu’à 180 m et le magicien lancera l’éclair de foudre de son
anneau sur le groupe. Puis il mettra pied à terre, lancera son sort
de bouclier pour améliorer sa classe d’armure et laissera la wivern
attaquer le groupe. Il lancera par la suite les sorts qui lui restent,
au mieux de ses possibilités. S’il est réduit à 5 points de vie ou
moins, il remontera sur la wivern et s’enfuira.
Le magicien porte également 500 po, une dague et une amulette
sculptée en forme de crâne. Il s’agit d’une amulette de décou-
verte. Toute personne en portant une peut voir ce que voient les
porteurs des autres par les yeux des crânes. Le Maître possède
l’un de ces objets ; il connaîtra donc l’issue du combat et l’identité
des personnages joueurs. Lui-même conserve son amulette dans
un sac de toile, autour de son cou ; ainsi si les joueurs découvrent
le pouvoir de l’amulette (qu’ils devront deviner) ils ne verront que
l’obscurité à l’autre bout. Si l’un des personnages porte cette amu-
lette, le Maître pourra suivre la progression du groupe et celui-ci
ne pourra surprendre aucun de ses suivants.

Carte des Régions Désertiques

Lac Hast

Lac Halli

Le Grand Défilé
u
Fe
de Le
i ne Désert
a s
Pl du Sind ai Fle
ar alé uve
La
M S As
Le
an
da

s
ane
rav Pramayama
a
sC
de
te
Pis

Désert Collines Forêt Défilé

Steppe Montagnes Fleuve, Piste
rivière
Marais Plateau Lac

7
 TROISIÈME PARTIE : LE FLEUVE ASANDA
LE FLEUVE ASANDA : ce fleuve prend sa source en un grand ma-
rais salé, à la lisière du désert du Sind. L’eau sort de terre au travers
de couches naturelles de sel et jaillit dans le marais. De là le fleuve se
forme graduellement pour couler vers l’Est. Ses courants sont lents,
si bien qu’il ne charrie guère de vase. L’eau en est saumâtre (sa-
lée), d’un bleu-vert un peu sale. Lorsqu’on les arrose avec l’eau du
fleuve, la plupart des plantes dépérissent. Il est nécessaire de purifier
celle-ci avant de pouvoir la boire en toute sécurité. Un personnage
avalant plus de quelques gorgées d’eau non purifiée doit faire un jet
de protection contre le poison sous peine de souffrir de crampes dou-
loureuses et d’être malade au point de ne pouvoir voyager pendant
24 heures. Un jet de protection réussi indique que l’eau n’a eu aucun
effet.
LE MARAIS SALÉ : ce grand marais est la source du fleuve Asanda.
On y trouve de grandes zones plates boueuses, recouvertes de sel,
où rien ne pousse. Le reste du marais est empli de roseaux touffus,
atteignant jusqu’à 2,5 m de haut. Ces derniers sont extrêmement
secs, fragiles et ne cessent de claquer au gré du vent. Aucune piste
ne traverse le marais. Tout voyage doit y être effectué par bateau. Un
personnage tentant de s’y déplacer à pied s’enfoncera de 30 cm tous
les 5 rounds et ne pourra se déplacer qu’au tiers de sa vitesse nor-
male. Même sur une embarcation, les mouvements effectués entre
les roseaux n’ajoutent guère au bruit que provoque le vent. L’eau du
marais est extrêmement toxique et ne peut être bue sans être puri-
fiée. Un personnage en buvant ne serait-ce qu’une gorgée doit lancer
un jet de protection contre le poison. En cas d’échec il tombe malade
et ne peut bouger, lancer des sorts ni combattre durant 48 heures.
LE RADEAU : le bateau qu’ont obtenu les personnages est à peine
plus qu’un radeau. Le fleuve étant large, paisible et, en certains en-
droits, peu profond, il s’agit là du moyen de locomotion idéal. Le ra-
deau est assez grand pour transporter les personnages joueurs, leur
équipement et leurs animaux. Un mât porte une voile mais la naviga-
tion peut être aidée grâce à une perche. Une petite cabine aménagée
au centre du radeau fournit de l’ombre durant la chaleur du soleil
de midi. La vitesse de déplacement est de 20 km par jour (10m par
round), car le courant affecte à peine l’embarcation.
Rencontres Aléatoires Durant le Voyage sur le Fleuve
Tant que les personnages remontent le fleuve, le MD doit utiliser
la Table des Rencontres dans les Zones Habitées. Lorsque des
humanoïdes intelligents, incapables de voler, sont rencontrés, ils se
trouvent sur la rive dans 70 % des cas. Sinon ils descendent le fleuve
sur un radeau similaire à celui des personnages.
Lorsque les joueurs se trouvent au sein du marais, le MD devra utili-
ser la table suivante. Un tirage de rencontre s’effectuera une fois par
jour et une fois par nuit, positif avec 1-2 sur 1d6. Si une rencontre se
produit, lancer 1d8 pour en déterminer la nature.
Résultat Rencontre
1 1 hydre (CA 5 ; DV 5-12 ; pv 40-96 ; N.At 5-12 ; D
1-10 par tête ; DE 36m ; JP G5-12 ; Mo 9 ; AL N)
2-4 1-4 sangsues géantes (CA 7 ; DV 6 ; pv 32 chacune ;
N.At 1 ; D 1-6 (ponction de sang) ; DE 27m ; JP G3 ; Mo
10 ; AL N)
5-6 4 termites des marais (CA 4 ; DV 1+1 ; pv 5 cha-
cun ; N.At 1 ; D 1-3 ou poison ou dégâts structurels ;
DE 27m ; JP G1 ; Mo 10 ; AL N).
7 1-10 chauve-souris géantes (CA 6 ; DV 2 ; pv 12 cha-
cune ; N.At 1 ; D 1-4 ; DE 9 m/18 m ; JP G1 ; Mo 8 ; AL N).
8 1 dragon noir (CA 2 ; DV 7 ; pv 45 ; N.At 3 ; D 2-5/2-
5/2-20 ou souffle acide ; DE 27m/72m ; JP G7 ; Mo 8 ;
AL C).
8
Toutes les créatures rencontrées seront hors de leur tanière, à la re-
cherche de nourriture. Elles ne seront ni endormies, ni imprudentes.
Toutes (à l’exception des termites) considéreront les personnages
comme un excellent dîner.
Rencontres sur le Fleuve Asanda
Les rencontres N°1 et N°2 doivent se produire, dans un ordre ou
dans l’autre, avant que les personnages n’atteignent le marais ; il est
suggéré de les placer à bonne distance en amont du village de Pra-
mayama. La rencontre N°3 doit se produire alors que les person-
nages traversent le marais.
1. Les Monstres des Profondeurs
À moins que les personnages ne possèdent un moyen quelconque
de voir sous l’eau, cette attaque viendra sans prévenir. Tandis que
l’on se servira de la perche pour faire passer au radeau une sec-
tion particulièrement lente, le frêle esquif branlera, sera animé de
secousses comme s’il s’échouait sur un banc de sable, puis s’immo-
bilisera. Tandis que les personnages tenteront de comprendre ce qui
se produit, trois crabes géants (CA 2 ; DV 3 ; pv 20, 16, 13 ; N.At 2 ; D
2-12/2-12 ; DE 18m ; JP G2 ; Mo 8 ; AL N) sortiront des profondeurs,
obtenant la surprise sur 1-3. Si un crabe réussit les attaques de ses
deux pinces, on considère qu’il a réussi à se saisir de sa victime. Il
tentera alors d’entraîner le personnage sous l’eau, le traînant jusqu’à
un endroit où il pourra le dévorer tranquillement. Les personnages
prisonniers ainsi recevront des terribles pinces 2-12 points de dégâts
à la fin de chaque round. L’eau est peu profonde, aussi les person-
nages ne risqueront pas de se noyer.
Rôdant dans les eaux autour de ce banc de sable se trouve égale-
ment un grand crocodile (CA 3 ; DV 6 ; pv 36 ; N.At 1 ; D 2-16 ; DE
27 m ; JP G3 ; Mo 7 ; AL N). Il attaquera tout personnage se trouvant
dans l’eau mais n’étant pas encore saisi par un crabe géant. Il est
malaisé de combattre le crocodile (-2 sur tous les jets pour toucher)
car celui-ci se trouve en grande partie sous la surface ; l’animal n’est
cependant pas assez gros pour endommager le radeau.
2. Les Gardiens du Fleuve
Le fleuve est ici fort large mais peu profond et envahi de roseaux
atteignant 2m de haut. Comme votre radeau négocie une courbe,
vous apercevez soudain de la fumée qui s’élève en de nombreux
points sur les deux rives. Un rideau de joncs et de palmiers touffus
vous empêche de voir tout signe d’un campement.
En amont des personnages se trouve une importante patrouille de
l’armée du Maître campant sur les deux côtés d’un gué. Sur la rive
gauche se trouvent 25 archers montés (CA 7 ; DV 1/2 ; pv 3 chacun ;
N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 36 m/72 m montés ; JP HN ; Mo 8 ; AL
N) armés d’arcs courts et d’épée, revêtus d’armures de cuir. Ils sont
menés par un guerrier (CA 2 ; G7 ; pv 46 ; N.At 1 ; D selon l’arme x
2 ; DE 36 m/72 m monté ; JP G7 ; Mo 10 ; AL C) portant une ceinture
de force de géant. Il effectue tous ses jets pour toucher comme un
monstre à 8 DV et ses armes – une épée et une lance – infligent des
dégâts doubles de la normale. Il possède également un cor non-ma-
gique de grande taille. Si son groupe est attaqué, il en sonnera, appe-
lant les renforts se trouvant de l’autre côté du fleuve.
Ceux-ci, retranchés loin des humains, sont composés de 20 orques
(CA 6 ; DV 1 ; pv 6 chacun ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 36m ; JP G1 ;
Mo 8 ; AL C) armés d’arcs et d’épées courtes. Pour les encadrer, 8
goblours (CA 5 ; DV 3+1 ; pv 18 ; N.At 1 ; D selon l’arme +1 ; DE 27 m ;
JP G3 ; Mo 9 ; AL C) sont présents, armés de massues géantes (D
1-10). Ce groupe est dirigé par deux tigres garous (CA 3 (9) ; DV 5* ;
pv 30, 28 ; N.At 3 ; D 1-6/1-6/2-12 ; DE 45m ; JP G5 ; Mo 11 ; AL C).
Ils sont actuellement sous forme humaine mais adopteront leur forme
féline au premier signe de tapage.
Si l’un des personnages porte en évidence l’amulette de dé-
couverte (voir Zones Habitées, Rencontre 2) le groupe ne pour-
ra surprendre la patrouille, quoi qu’il fasse. Si les joueurs tentent de
dissimuler le radeau dans les roseaux alors que l’un de leurs person-
nages porte l’amulette, les tigres garous guideront les orques et les
goblours jusqu’à eux. Les orques demeureront à l’orée des roseaux,
recevant l’ordre d’abattre quiconque tente de s’échapper, ce qu’ils
tenteront de faire en tirant des flèches. Les goblours et les tigres ga-
rous s’avanceront jusqu’au radeau et entameront le combat, obte-
nant la surprise sur 1-3. Si le groupe décide (l’amulette étant portée)
de naviguer au-delà des campements, les archers humains et orques
se rangeront sur les deux rives. Tous pourront suivre sans difficulté la
progression du radeau en amont. Ils le feront jusqu’à ce que leur mo-
ral les abandonne ou qu’ils soient tous abattus. Si les personnages
tentent de s’éclipser pendant la nuit (toujours en portant l’amulette),
les orques agiront comme expliqué ci-dessus. Les archers humains
ne combattront pas.
Si aucun personnage ne porte l’amulette, le groupe pourra se dissi-
muler dans les roseaux sans être découverts. S’ils tentent de s’éclip-
ser pendant la nuit, ils y parviendront à condition de ne pas faire de
bruit et de n’exhiber aucune lumière. S’ils sont découverts, les orques
agiront comme expliqué ci-dessus. Si les personnages tentent de
continuer leur chemin de jour, il y a 50 % de chances pour qu’ils
soient suffisamment loin en amont avant que les orques ne les aper-
çoivent. En ce cas, seuls les archers montés les poursuivront. Si le
radeau est repéré plus tôt, archers et orques attaqueront selon la
tactique détaillée ci-dessus.
Chacun des campements ne contient que peu de trésors. S’ils en
fouillent un, les personnages découvriront un total de 500 po en pièces
de différents types. S’ils fouillent les deux, ils découvriront 1000 po.
3. Le Malakaz
Cette rencontre doit avoir lieu tandis que les personnages traversent
le marais. Son emplacement exact est laissé à l’appréciation du MD.
Durant la nuit précédant la rencontre, le personnage endormi possé-
dant le score de sagesse le plus important fera des rêves déconcer-
tants. Ceux-ci ne le réveilleront pas et il ne gardera qu’un souvenir
confus de leurs détails. Au matin il se souviendra pourtant d’avoir
fait des rêves maléfiques extrêmement clairs. Il est conseillé au MD
de décrire des scènes terribles ou dangereuses, tirées de la vie du
personnage. Celui-ci s’en souviendra et saura que d’une certaine
manière elles ont « mal tourné », comme si les choses s’étaient dé-
roulées différemment dans les rêves et dans la vie réelle. Il se sou-
viendra également d’avoir ressenti la présence d’une force colossale
qui l’observait, le guidait, riait de lui et s’en nourrissait. Afin de créer
l’ambiance de la rencontre à venir, le MD devra insister sur l’étrangeté
et l’anormalité des rêves.
Tandis que vous vous déplacez lentement au sein des roseaux
du marais, seuls les sons d’une vie sauvage normale vous par-
viennent au travers des craquements et bruissements de la végé-
tation. L’air est chaud, épais ; manœuvrer le radeau à l’aide de la
perche est un travail épuisant qui vous laisse en sueur. Peu à peu
les alentours commencent à changer. Les roseaux se font plus
denses. De grosses tumeurs poussent sur certaines tiges. D’im-
portantes plaques d’algues s’étendent devant vous. Des poissons
gris ou d’un blanc terreux nagent juste sous la surface. Le soleil se
couche lentement sous un ciel gris.
Plus les personnages progressent et plus le terrain va se flétrir.
Roseaux tordus, porteurs d’étranges excroissances, algues qui
9
s’accrochent au radeau, poissons aux difformités de plus en plus
étranges. Néanmoins le changement est si lent que les personnages
ne le remarqueront pas à moins qu’il ne posent la question où n’y
attachent une attention soutenue. Si ce n’est pas le cas, il se ren-
dront simplement compte que le marais devient plus calme. À la fin
de la journée, ils apercevront une petite hutte, bâtie sur pilotis, juste
au-dessus de la surface de l’eau. Il s’agit d’un vieux bâtiment, désert,
ne possédant qu’une seule pièce. Il n’y a rien ni personne en vue.
Une influence maléfique existe dans la vase située sous la maison.
Il ne s’agit pas d’un monstre mais d’une force. La hutte fut autrefois
la demeure d’une magicienne particulièrement mauvaise. À sa mort,
toute la région s’est emplie de l’essence de son mal. D’une certaine
façon cette puissance donne la « vie » à la hutte et à la région. Si un
sort de détection de la magie est utilisé, les environs tous entiers
rayonneront. De même une détection du Mal révélera une impor-
tante puissance maléfique aux alentours. La hutte et la zone qui l’en-
tourent produisent des effets magiques particuliers.
1 . La zone possède une personnalité. Elle se nomme le Malakaz.
Les personnages joueurs pourront entrer en contact avec elle
en utilisant l’ESP ou bien lorsqu’ils lanceront pour la première
fois un sort de communion ou de contact des plans extérieurs.
Contactée elle rira du sort des personnages, leur disant qu’ils
sont perdus et ne peuvent s’échapper. Elle ne leur révélera pas
ce qui va leur arriver, ni les moyens grâce auxquels il leur est
possible de s’évader.
2. Si les personnages tentent de quitter cette zone, ils reviendront
toujours à la hutte. Toute la région est porteuse d’une distorsion
spéciale empêchant quiconque de la quitter d’une manière nor-
male. Lorsque les personnages auront dépassé la hutte depuis
100 m, le MD devra les informer qu’en traversant un épais massif
de roseaux, ils aperçoivent à nouveau la hutte devant eux. Le
même phénomène se produira s’ils tentent de sortir du rayon de
100 m en volant, nageant, etc. Un sort de téléportation ou de
porte dimensionnelle leur permettra de s’échapper. Il leur sera
aussi possible de quitter la zone si le Malakaz est vaincu.
3. Durant la nuit, le Malakaz « attaquera ». Tout personnage éveillé
à minuit devra lancer un jet de protection contre les sorts à -2.
Un échec signifie qu’il s’endort et ne s’éveillera pas avant le point
du jour. Si au moins un personnage reste éveillé à tout moment
durant la nuit, rien ne se produira. Si tous s’endorment, le Mala-
kaz drainera l’esprit de l’un d’entre eux. Au matin ce dernier sera
dans un état végétatif. Les autres se souviendront d’avoir fait de
mauvais rêves. Note : si le Malakaz a la possibilité de drainer
l’esprit d’un personnage, il choisira durant la première nuit un
PNJ – à condition que l’un de ceux-ci accompagne le groupe.
4. Si les personnages endommagent la hutte, il ne se produira rien
d’exceptionnel. Néanmoins s’ils tentent de quitter la zone, le bâti-
ment sera intact lorsqu’ils y seront ramenés. Chaque fois que les
personnages partiront puis reviendront, la hutte sera dans son
état d’origine. S’ils la démolissent et l’emmènent avec eux sur
le radeau, le bois disparaîtra progressivement à mesure qu’ils
s’enfonceront dans les roseaux.
5. Le Malakaz est en contact avec le Maître. Celui-ci saura si les
personnages sont prisonniers ici. Il sera également prévenu
d’une évasion éventuelle.
Le Malakaz continuera d’attaquer de la manière indiquée jusqu’à ce
que les personnages joueurs s’échappent ou bien jusqu’à ce que
tous soient privés de leur esprit. Si un sort de dissipation du Mal est
lancé sur la hutte, le Malakaz libérera automatiquement les person-
nages. Celui d’entre eux qui aura lancé le sort entendra dans sa tête
une voix lui ordonnant de partir. Le Malakaz ne sera pas dissipé : il
se contentera de relâcher les personnages. Aucun autre sort n’aura
d’effet sur lui.
Si le MD s’aperçoit que les joueurs ont peine à s’arracher aux griffes
du Malakaz, il peut utiliser les moyens suivants pour les aider : un
clerc pourra communier pour obtenir des renseignements sur la ma-
nière de s’échapper (mais le dieu exigera qu’en retour un puissant
objet magique soit jeté dans le marais) ; un magicien pourra obte-
nir la même information à l’aide d’un contact des plans extérieurs.
Toutes les questions obtiendront une réponse honnête et le magicien
ne risquera pas de devenir fou (bien sûr, le MD ne devra pas l’infor-
mer de ce dernier détail). Si les personnages ne possèdent aucun
de ces sorts, ils apercevront une silhouette fugitive à la lisière de la
zone maléfique. Il s’agit de leur « mystérieux bienfaiteur ». S’ils se
rendent jusqu’à l’endroit où est apparu le bienfaiteur, ils découvriront
un petit tube. Un parchemin portant l’un des deux sorts cités plus
QUATRIÈME PARTIE : LA PISTE DES CARAVANES
LE DÉSERT DU SIND : en quittant le marais, les personnages pé-
nétreront dans le désert du Sind. Celui-ci est plus inculte, pierreux
que sablonneux : le décor se compose de zones rocheuses, pentes
escarpées et buissons d’épineux. Durant la journée, la température
atteint souvent les 45°C. Durant la nuit, elle tombe entre -1 et 3°C.
Les voyageurs expérimentés ne se déplacent pas dans le désert du-
rant l’après-midi. Les voyages s’effectuent pendant la matinée, la fin
d’après-midi et la première partie de la nuit. Si les joueurs insistent
pour se déplacer durant la portion la plus chaude du jour, le MD devra
leur faire effectuer un jet de protection contre les rayons mortels. Un
échec entraînera la perte de 1-4 points de vie, à cause de la chaleur
intense. Une réussite signifie que le personnage n’en est pas affecté.
LA CARAVANE : lorsque les personnages joueurs atteindront la piste
des caravanes, ils apercevront immédiatement une de celles-ci, pro-
gressant vers eux, dans la direction qu’ils doivent emprunter. La cara-
vane est composée des individus suivants :
Maître de la caravane : Surna Lamshar, marchand (CA 9 ; DV 1/2 ; pv
4 ; N.At 1 ; D 1-4 (dague) ; DE 36 m/45 m à dos de chameau ; JP HN ;
Mo 9 ; AL N), est le chef de la caravane. Il prend toutes les décisions
importantes en se fondant sur les conseils des autres.
Capitaine de la garde : Ahmed Khel, guerrier (CA 0 ; G6 ; pv 52 ; N.At
1 ; D 3-10 (1-8 +2) ; DE 36 m/45 m à dos de chameau ; JP G6 ; Mo 8
; AL C). Il utilise une épée +2, dégâts additionnels (x4 pendant 1-10
rounds), AL N, Ego 17, porte une cotte de mailles +2, ainsi qu’un
bouclier +2. Khel est secrètement un agent du Maître, parcourant la
piste des caravanes pour obtenir des renseignements sur les enne-
mis du Maître et les caravanes valant d’être pillées. Il porte une amu-
lette de découverte qui fonctionne tel qu’expliqué dans la patrouille
maléfique (rencontre N2 dans les zones habitées). Il ne sera pas
averti de l’identité des personnages joueurs et n’aura aucune raison
des les suspecter s’ils ne font rien d’étrange.
Sergents de la garde : deux guerriers (CA 2 ; G3 ; pv 24, 20 ; N.At 1 ;
D 2-9 (1d8 +1 grâce à leur force) ; DE 36m/45m à dos de chameau ;
JP G3 ; Mo 8 ; AL C) nommés Zeid et Dakhial. Zeid. Possède une
potion d’héroïsme.
Gardes : il s’agit de 40 guerriers de 1er niveau. Tous possèdent en
commun les caractéristiques suivantes : (CA 6 ; G1 ; pv 6 ; N.At 1 ;
D selon l’arme ; DE 36 m/45 m à dos de chameau ; JP G1 ; Mo
7). Leur alignement est soit neutre (25 %), soit chaotique (75 %). Ils
montent des chameaux et sont équipés d’armures de cuir, de bou-
cliers, d’épées et de javelots.
Marchands : ils sont au nombre de 12 (CA 9 ; DV 1/2 ; pv 3 ; N.At 1 ;
D 1-4 (dague) ; DE 36 m ; JP HN ; Mo 6 ; AL N). Ils s’occupent des
chameaux portant la marchandise. Tous voyagent à pied.
10
haut se trouve à l’intérieur. Le MD doit choisir le sort avec soin : par
exemple, ne pas donner une communion si le groupe ne possède
plus de clerc. Quiconque ouvrira le tube devra accomplir une quête
religieuse lorsque la présente quête sera achevée. Cette quête ne
donne droit à aucun jet de protection. Le MD devra choisir pour celle-
ci une tâche entrant dans le cadre de sa campagne. Si les joueurs
restent prisonniers après cela, le bienfaiteur leur apparaîtra en rêve,
leur conseillant d’utiliser un sort qu’ils n’ont pas encore essayé. Si le
groupe ne comprend toujours pas la situation, il devra s’échapper
sans l’aide du mystérieux bienfaiteur.
Les personnages dont l’esprit a été drainé par le Malakaz ne pourront
être soignés qu’après l’évasion du groupe. Un désenvoûtement ren-
dra automatiquement son esprit à un personnage
Hormis ceux montés par les gardes et les chefs, 40 chameaux trans-
portent des marchandises. 6 autres sont prévus en secours. Les cha-
meaux sont chargés de fruits séchés, de grain et d’étoffes.
Si les personnages restent à découvert lorsque la caravane s’ap-
proche, Lamshar, Khel et 10 gardes se détacheront de celle-ci pour
s’approcher d’eux. Ils s’immobiliseront à portée de voix et souhaite-
ront la bienvenue aux personnages, leur demandant qui ils sont et où
ils se rendent. Si les joueurs ne se montrent ni hostiles, ni méfiants,
Lamshar s’avancera pour leur parler. Il sera prudent mais amical. Il
acceptera volontiers que le groupe se joigne à la caravane. Si l’un
des personnages porte ouvertement un signe pouvant révéler son
alignement ou sa religion, Lamshar lui conseillera de le tenir caché.
Cette caravane, expliquera-t-il, ne demande pas aux hommes qui ils
sont, ni en quoi ils croient, simplement de faire leur travail.
Si le groupe est irréfléchi au point d’attaquer les émissaires, ceux-ci
se disperseront pour se dissimuler. Les gardes restants se joindront à
eux et utiliseront leurs javelots pour occuper les personnages tandis
que les marchands feront passer les animaux. Il est évident que si les
personnages attaquent la caravane, on ne leur permettra pas de s’y
joindre. Si les personnages se joignent à la caravane (ce que le MD
doit les encourager à faire), ils découvriront vite que celle-ci semble
formée d’hommes rudes prompts à l’emportement. Si les joueurs ne
s’en sont pas encore rendus compte, le MD devra les avertir de ne
pas parler de leur mission, de leur alignement ni de leurs croyances.
Il peut illustrer cette recommandation en signalant que tout homme
pourrait être un espion. Une fois de plus, les joueurs doivent com-
prendre qu’il est impératif d’être discrets.
Rencontres sur la piste des caravanes
Les deux premières rencontres peuvent avoir lieu dans l’ordre désiré
par le MD. La troisième doit se produire en dernier. Comme noté plus
haut, la caravane voyagera le matin et le soir. Le reste de la journée
sera consacré au repos.
1. Les bandits
Ne trouvant guère sociable ni agréable la compagnie des carava-
niers, vous avez accepté la proposition que vous a faite Lamshar :
servir d’éclaireurs. Faisant route à environ 300 m en avant du
groupe principal, vous remarquez les signes du passage d’une
troupe importante. Des tombes violées par les animaux sauvages
montrent des restes semblant prouver que l’armée de la Répu-
blique est passée par ici récemment. Alors que vous contournez
une éminence rocheuse, vous apercevez dans le lointain un nuage
de poussière qui semble se diriger vers vous.
Le nuage de poussière est en fait un groupe de 100 bandits du désert
(CA 7 ; DV 1 ; pv 5 ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 36 m/72 m à cheval ;
JP G1 ; Mo 7 ; AL N) galopant vers la caravane. Tous sont armés
d’épées et d’arcs courts. Les bandits sont menés par un guerrier (CA
 Légende
Gardes
2 chameaux
Bandits
2 ; G8 ; pv 50 ; N.At 1 ; D 1-8 ; DE 36 m/72 m à cheval ; JP G1 ; Mo 9 ;
AL N) portant une armure de plates et armé d’une épée. Il possède
également une trompe de la destruction.
Si les personnages agissent rapidement, ils pourront avertir à temps
les caravaniers. La caravane n’aura cependant pas le loisir d’adopter
une position. Khel confiera le commandement de l’un de ces postes
aux personnages pour la durée de l’attaque. Il pense que leur expé-
rience sera nécessaire pour mettre les bandits en fuite. Si les joueurs
n’avertissent pas la caravane, les bandits attaqueront par surprise.
Tous les gardes et marchands seront morts avant que les person-
nages ne rejoignent la caravane. Les bandits seront en train de dé-
pouiller les cadavres et d’emmener les chameaux. Le groupe devra
continuer l’aventure sans aucune compagnie.
Le plan ci-inclus montre la caravane, la position des unités de gardes
(et leurs effectifs) et la tactique d’attaque des bandits (ainsi que leur
nombre). Chaque position de gardes est numérotée. Les joueurs de-
vront choisir celle qu’ils souhaitent commander. Khel et les sergents
prendront les autres positions. Alors les bandits attaqueront. Le MD
doit gérer le combat comme suit : lancer des jets pour toucher pour
les gardes et les bandits se combattant au niveau de la position com-
mandée par les personnages. Un jet pour chaque groupe de cinq
gardes et cinq bandits suffira. En cas de succès, cinq hommes du
camp opposé sont éliminés. Les combats entre les bandits et les
personnages joueurs doivent être menés normalement. Après que
les joueurs auront combattu durant trois rounds (ou tué tous les at-
taquants se trouvant dans cette position) le MD devra leur décrire
la situation dans les trois autres. Il leur sera alors permis de réagir
comme ils l’entendent.
À chaque position l’attaque des bandits se déroulera de la manière
suivante :
1. Vingt bandits chargeront les dix gardes rangés ici. Ceux-ci les at-
tendront, javelot planté en terre, tuant la plupart des montures et
désarçonnant les cavaliers. Plutôt que de rester en position, les
gardes se précipiteront pour combattre à l’épée les bandits tombés.
À cet instant, cinq autres bandits fondront sur les hommes désorga-
nisés, exerçant un véritable massacre. À la fin du troisième round,
les gardes seront en mauvaise posture. Seuls trois survivront, face
à 8 bandits.
2. Vingt-cinq bandits attaqueront le flanc de la caravane. Les 10 gardes
11
Plan de l’Attaque des Bandits
1 carreau = 4,5 mètres
seront trop dispersés pour les arrêter et une bonne partie des ca-
valiers s’infiltrera au sein de la caravane proprement dite. À la fin
des trois rounds, les cinq gardes survivants combattront six bandits
montés, tandis que 10 de ces derniers (les X notés sur le plan) atta-
queront les marchands, tentant d’entraîner les animaux à leur suite.
3. Ici 20 bandits mettront pied à terre et se dissimuleront derrière les
rochers. De là, ils utiliseront leurs arcs pour maintenir les gardes en
position. Ceux-ci se dissimuleront également derrière des rochers
et des animaux tombés. Ils riposteront à l’aide de leurs javelots. À
la fin des trois rounds, le statu-quo demeurera : huit gardes contre
seize bandits. Aucune des deux factions ne se précipitera sur l’autre.
4. Chargeant en formation serrée, 30 bandits ainsi que leur chef en-
treront en contact avec les javelots des 10 gardes les attendant en
cette position. Il en résultera un féroce corps a corps. À la fin du
troisième round, le chef et 5 bandits viendront tout juste d’atteindre
les animaux de la caravane. Tous les gardes auront été abattus. Le
chef se préparera à sonner de la trompe.
Si les personnages joueurs réussissent à abattre tous les attaquants
en deux des positions, ou à tuer leur chef, les bandits s’enfuiront.
Dans le cas contraire, ils se battront jusqu’à la mort. Si la caravane est
victorieuse à la fin du combat, les personnages apprendront que 20
gardes, 5 marchands, 5 chameaux ainsi que Zeid ont été tués (s’ils
ont vu plus de gardes ou de marchands mordre la poussière durant
le combat, ils découvriront que certains n’étaient qu’inconscients,
blessés légèrement, voire faisaient semblant d’être morts). Fouiller
les bandits procurera un total de 200 po. S’ils le désirent, les person-
nages pourront également capturer 2-20 chevaux appartenant aux
attaquants. Il sera évident qu’aucun des bandits n’est lié au Maître
de la maléfique armée du désert. Après le combat, la caravane s’éloi-
gnera de l’endroit aussi vite que possible.
2. L’oasis perdue
Si les joueurs se sont séparés de la caravane, le MD ne doit pas leur
lire le paragraphe suivant. De même il convient d’ignorer toute réfé-
rence ultérieure à la caravane.
Juste avant midi, la caravane arrive près d’une petite oasis. Il ne
s’agit que d’une mare d’eau boueuse au creux d’un rocher, qu’en-
tourent quelques palmiers dattiers rachitiques. Les marchands at-
tachent tranquillement les chameaux et commencent à préparer
le campement. Ahmed Khel poste des gardes à couvert. L’endroit
semble sûr. Lamshar s’approche de votre groupe et explique :
 « Nous allons faire halte ici pendant plusieurs jours. Les hommes
et les animaux sont épuisés. Continuer sans prendre de repos si-
gnifierait la mort. Nous avons eu de la chance de trouver l’oasis per-
due. Parfois elle est recouverte de sable, ou bien asséchée. Pour
fêter notre bonne fortune, il y aura un festin ce soir. Vous serez mes
invités ». Effectivement, vous avez déjà aperçu des marchands
cueillir des dattes, abattre deux des chameaux. Bientôt l’odeur du
riz et de la viande qui mijote envahit l’oasis.
Si les personnages refusent de rester au campement, Lamshar les
avertira qu’il s’agit d’une insulte à son hospitalité. S’ils insistent néan-
moins pour partir, ils ne pourront engager aucun guide et nul ne leur
donnera le moindre renseignement. De plus Ahmed Khel commen-
cera à avoir des soupçons. Il contactera le Maître et l’informera de la
position du groupe. Rien d’autre ne se produira.
Si les personnages demeurent, ils seront les invités d’honneur au
festin du soir. Après un café épais, sirupeux, les marchands appor-
teront un grand plat de viande de chameau (non désossée) sur un
lit de riz. On y versera de la graisse brûlante et du gras de chameau
fondu, jusqu’à ce que le plat déborde. Lamshar invitera alors les
personnages à manger. Ils seront censés plonger les doigts dans
le plat et en retirer des boulettes de viande et de riz, dégoulinantes
de graisse. Lamshar et Khel dîneront avec eux, leur offrant les meil-
leurs morceaux qu’ils auront eux-mêmes tirés du plat. Une fois les
personnages rassasiés (et ne manger que du bout des lèvres serait
insultant), les autres marchands dîneront à leur tour. Le repas sera
couronné par des dattes un peu vertes.
Après le festin, le MD doit faire effectuer un jet de protection contre le
poison à tous les personnages ayant mangé. Ceux qui le réussiront ne
ressentiront rien de particulier. Les autres ne pourront trouver le som-
meil, torturé par une indigestion et de sévères crampes d’estomac. À
deux heures du matin, les personnages éveillés remarqueront qu’une
odeur déplaisante flotte dans l’air. Comme celle-ci se fera plus forte, ils
entendront un couinement lointain. Une petite forme volante se dessi-
Plan du Temple Enseveli
Mur Gravats
Puits Sarcophage
Pièce Escalier
d’eau
12
nera un instant sur la lune. Il s’agit d’un tabi (CA 6 ; DV 5 ; pv 35 ; N.At
2 ; D 1-4/1-4 + confusion ; DE 6 m/24 m ; JP M5 ; Mo 12 ; AL C ; pick-
pockets, dissimulation dans l’ombre, déplacement silencieux ; voir en
fin de module). Il ne se produira rien durant ce vol nocturne.
Une heure plus tard, le tabi (ayant reconnu les lieux) se glissera dans
le campement en utilisant sa capacité de déplacement silencieux. Il
découvrira aisément les personnages. Cette petite créature est ve-
nue pour leur dérober leur carte. S’ils ont renforcé la garde ou pris
toute autre précaution pour protéger leurs possessions, ils verront
arriver le tabi et pourront le combattre. Dans le cas contraire, le tabi
accomplira sa mission. Les personnages le verront s’enfuir, serrant
quelque chose dans l’une de ses pattes. Il tentera autant que pos-
sible d’éviter le combat et de se réfugier dans le temple enseveli.
S’il reçoit plus de 15 points de dégâts, il ne pourra voler et tentera de
s’échapper à pied.
Si le tabi a volé la carte, ou bien s’il est forcé de s’enfuir, il traversera
deux kilomètres de désert (hors de la piste des caravanes). Là, dissi-
mulé par une éminence de faible hauteur, se trouve une petite ruine
(voir la carte du temple enseveli). Le tabi s’y engouffrera en volant
ou en courant et disparaîtra dans l’obscurité. Si les personnages ne
suivent pas le tabi, Lamshar leur confiera une mission d’exploration
le jour suivant : il désire en savoir plus au sujet de l’étrange créature
ayant survolé le campement durant la nuit, notamment si elle peut
constituer une menace pour la caravane. Durant cette mission, les
personnages découvriront le temple enseveli.
LE TEMPLE ENSEVELI
Un temple devait s’élever autrefois en cet endroit mais il n’est dé-
sormais plus que ruines – grès rouge et marbre rose. Des symboles
inconnus sont gravés dans les piliers. Les derniers murs portent en-
core la trace d’ancienne fresques, maintenant presque totalement ef-
facées par les assauts du sable. Elles sont à demi enfouies sous des
dunes naissantes. Les ruines dégagent une forte odeur de pour-
1 carreau = 5 mètres
Sarcophage debout Pilier détruit
Statue Pilier
Porte secrète Porte
riture ; des vautours sent perchés sur les quelques murs encore
debout.
A. L’allée des piliers
Cette allée étroite s’élève au-dessus du sable. En sa partie basse, on
distingue juste le sommet brisé des colonnes, mais plus on avance,
plus les piliers sont dégagés, moins ils sont abîmés. Adossés aux six
piliers les plus hauts se trouvent six squelettes, portant encore des
lambeaux de vêtements, d’armures, tenant en main des armes di-
verses. Un examen approfondi révélera que les squelettes sont main-
tenus par des clous enfoncés dans la pierre. Leurs armes et armures
sont trop vieilles et rouillées pour être d’une quelconque utilité.
B. L’autel extérieur
Cette grande pièce à ciel ouvert est presque totalement dépourvue
de sable. En son centre se trouve une fontaine de pierre, désormais
asséchée, emplie de sable. Juste sous la surface de celui-ci se cache
un trigonocéphale (race de vipère : CA 6 ; DV 2 ; pv 12 ; N.At 1 ; D 1-4
+ poison ; DE 27 m ; JP G1 ; Mo 7 ; AL N) qui attaquera quiconque
fouillera dans la fontaine. Si son moral l’abandonne, il s’éclipsera par
un siphon ménagé dans le fond de la vasque. Débarrasser celle-ci
du sable qui l’emplit révélera un certain nombre de dessins et d’écri-
tures. Certains dessins montrent des gens faisant des offrandes de
fleurs et de fruits à une divinité homme-scorpion assise devant un
puits de flammes. D’autres représentent l’homme-scorpion combat-
tant des monstres. Le texte est écrit en un langage inconnu. Si un
moyen ou un autre permet de le déchiffrer, voici ce qu’on peut lire : «
Nous offrons ceci à Celui qui Veille Sur Nous afin qu’il puisse garder
la Porte pour l’éternité ».
C. Antichambre
Cette grande pièce est parsemée de tas de gravats ou de bois ver-
moulu. Trois sarcophages s’alignent contre son mur est. Tous sont dé-
corées d’écritures et de dessins. Ceux-ci sont presque effacés mais
les personnages comprendront qu’ils représentaient un homme-scor-
pion entouré de flammes. Lus par un moyen magique, les textes révé-
leront que les sarcophages contiennent les dépouilles de trois prêtres
mineurs du temple. Chacun porte un avertissement : quiconque les
violera sera frappé d’une malédiction (en fait, la violation des sépul-
tures n’a aucun effet particulier). Tous les sarcophages contiennent
des corps momifiés. L’un deux semble avoir été fouillé récemment.
Son panneau arrière est pourvu d’un d’un mécanisme permettant de
le faire pivoter. La momie de ce sarcophage, liée au panneau, en est
solidaire. Derrière, un étroit escalier de pierre s’incurve vers la gauche
puis s’achève par une porte. La pièce possède également une sortie
visible – un escalier descendant vers la salle voisine.
D. Le hall des morts
De chaque côté de l’escalier principal se trouve la statue d’un sphinx
accroupi. Toutes deux sont sculptées dans une pierre dorée. Celle
de gauche est en fait un golem d’ambre (CA 6 ; DV 10 ; pv 60 ; N.At
3 ; D 2-12/2-12/2-20 ; DE 18 m ; JP G5 ; Mo 12 ; AL N ; immunisé
contre les sorts de sommeil, de charme et de paralysie ; capable
de détecter l’invisibilité). Ses instructions sont d’attaquer toute créa-
ture pénétrant dans le hall par l’escalier principal. Le son du combat
attirera Abatu (le visage dissimulé par ses robes) ainsi que le tabi se
trouvant en G. La chambre d’Abatu. Le tabi attaquera le groupe,
tandis qu’Abatu utilisera ses pouvoirs magiques. Si le combat tourne
en la défaveur du golem, Abatu et le Tabi s’enfuiront vers H. La porte.
Le golem laissera passer quiconque utilisera le passage secret dé-
couvert en C. Les murs de cette pièce sont couverts de fresques dé-
peignant la préparation d’un corps pour l’enterrement et la vie future.
La plupart des peintures semblent avoir été effacées volontairement
– de grandes parties en ont été grattées, si bien qu’il est impossible
de savoir ce qu’elles représentaient. Au fond du hall se trouve la
statue d’un homme à tête de vautour, couverte de feuilles d’or. Elle
pèse 100 kg et pourra être vendue pour une valeur de 5000 po dans
13
une ville importante. Des éclats de pierre s’amoncellent autour de
sa base. Un examen révélera que ceux-ci faisaient partie d’une ou
plusieurs statues – une sorte d’homme, ou d’insecte, ou des deux à
la fois. Derrière la statue, on peut trouver une porte secrète.
E. Entrepôt
Cette pièce contient de nombreux vieux coffres, meubles vermoulus,
statues brisées et urnes bouchées. Le tout est couvert d’une épaisse
couche de poussière. Si l’une des urnes est ouverte, tous les person-
nages doivent réaliser un jet de protection contre le souffle de dragons,
à cause de l’odeur répugnante qui s’en échappe. Un échec signifie que
le personnage effectuera tous ses jets de protection, tirages de toucher
et tentatives de vade-retro à -2 durant les 2 tours suivants. Dissimulés
dans un coin de la pièce, se trouvent de vieux parchemins. L’histoire du
temple y est inscrite, en un langage oublié, non-magique. Les person-
nages auront besoin de plusieurs heures pour lire ce texte difficile. Les
parchemins parlent du dieu homme-scorpion qui habitait ce temple.
Être loyal, il était chargé de maintenir certaines horreurs maléfiques
sous terre, loin du monde des hommes. Pour l’aider dans sa tâche, les
dieux l’avaient rendu invulnérable à toute chose mis à part une pointe
d’ivoire gravée de symboles magiques. Avec le temps, une religion
s’était créée autour de l’homme-scorpion et ses adorateurs avaient
construit ce temple. Là s’achève la narration.
F. Chambre funéraire
Cette pièce contient deux sarcophages ciselés, reposant sur des
petites estrades. Sur la base de chacun d’entre eux est gravée l’in-
jonction de ne pas troubler la paix du grand-prêtre et de la grande-
prêtresse de Celui Qui Veille Sur Nous. Les sarcophages sont de
grande taille, extrêmement lourds, dorés et incrustés de 10 joyaux
chacun (d’une valeur 500 po chacun). Si l’on touche aux joyaux ou
aux sarcophages, les occupants de la chambre attaqueront. Il s’agit
de deux momies (CA 3 ; DV 5+1 ; pv 33, 29 ; N.At 1 ; D 1-12 + mala-
die ; DE 6m ; JP G5 ; Mo 12 ; AL C). Chaque sarcophage en contient
une. Elles combattront jusqu’à ce qu’elles soient tuées, repoussées
ou dissipées. Au fond de chacun des sarcophages se trouve une po-
tion de longévité.
G. La chambre d’Abatu
Abatu est un nagpa (CA 3 ; DV 9 ; pv 50 ; N.At 1 ; D 1-8 + sorts ;
DE 36 m ; JP M9 ; Mo 9 ; AL C ; voir en fin de module). Il vit dans
cette chambre en compagnie de son tabi (CA 6 ; DV 5 ; N.At 2 ; D
1-4/1-4 + confusion ; DE 6 m/24 m (en intérieur) ; JP M5 ; Mo 12 ; AL
C ; pick-pocket ; dissimulation dans l’ombre ; déplacement silencieux
40 %; voir en fin de module). Ce tabi est le même que celui qui s’était
introduit dans le campement des personnages ; il aura ici le même
nombre de points de vie qu’à la fin de la rencontre précédente.
Si le tabi a réussi à voler la carte des personnages joueurs, Aba-
tu l’aura désormais en sa possession. Dans le cas contraire, le tabi
sera venu rendre compte de son échec. Si les personnages ne com-
battent pas le golem, Abatu et le tabi se trouveront dans cette pièce.
Lorsque les personnages y entreront, Abatu sera debout près d’une
table, observant un miroir dans lequel on verra une pièce emplie de
vapeurs d’encens où se dresse un homme entièrement revêtu d’une
grotesque armure noire. Son visage est dissimulé. Si Abatu possède
la carte, il se préparera à la passer au travers du miroir à l’instant où
les personnages feront irruption dans la pièce. Le Tabi attaquera le
groupe tandis qu’Abatu utilisera ses pouvoirs magiques pour blesser
ou gêner les aventuriers. Il réservera son pouvoir de corruption pour
détruire les armes et objets magiques utilisés contre lui. Si Abatu est
réduit à 20 points de vie ou moins, il s’enfuira vers H. La porte, en
compagnie du tabi.
Le miroir est un miroir d’envoi pouvant montrer toute scène connue
de l’utilisateur. Il est possible de faire passer des objets à travers lui,
mais non des créatures vivantes ; les sorts ne peuvent le traverser.
Chaque tour d’utilisation dépense l’une des charges du miroir ; à
l’heure actuelle, il n’en possède plus que quatre. Durant le combat,
il sera toujours opérationnel. L’homme en noir (le Maître) verra donc
l’issue du combat. Si les joueurs regardent dans le miroir, le Maître les
observera puis écrira deux messages sur des parchemins, qu’il leur
tendra. Sur le premier est inscrit « Venez profiter de mon hospitalité,
mortels. Je vous attendrai au-delà du Grand Défilé ». Sur le second :
« Les porteurs doivent recevoir une escorte jusqu’au grand temple ;
par ordre du Maître ». Enfin il s’inclinera avant que toute la scène ne
se dissipe. En fouillant la pièce, les personnages découvriront un sac
contenant 5 joyaux, chacun valant 500 po. Le seul autre objet pouvant
leur être utile dans cette salle est un parchemin portant en un code
non-magique le message suivant : « Ils ont échappé au Malalaz. Dé-
couvre ce qu’ils savent et fais-m’en part ». Roulée dans ce parchemin
se trouve une autre note, plus courte : « Empare-toi de la carte et
envoie-là à l’Obscur, de l’autre côté du désert ! ». Les deux messages
sont de la main du Maître et font référence aux personnages joueurs.
« L’Obscur » est le supérieur de l’abbaye maléfique.
H. La porte
Cette pièce est en fait une petite caverne creusée dans le roc.
Une pièce d’eau en occupe l’une des extrémités. À l’autre, un puits
disparaît dans les entrailles de la terre. Les ossements d’une créature
inconnue sont dispersés dans toute la pièce. Si Abatu et le tabi se
sont enfuis jusqu’ici, ils reprendront le combat. En danger de mort,
Abatu traversera la pièce et plongera dans le puits au sein duquel
il disparaîtra rapidement. Il s’en élèvera une bouffée de vapeur à
l’odeur douceâtre, écœurante, ainsi que l’écho de hurlements, de
rires maléfiques, déments.
Si un personnage désire sauter dans le puits pour poursuivre Abatu, le
MD devra préciser que « le trou semble sans fond » ou que « vous en-
tendez des rugissements et des cris monstrueux s’en échapper ». Si le
joueur persiste, son personnage mourra. Si les aventuriers tentent de
descendre dans le puits, ils découvriront que la roche est trop chaude,
l’odeur de pourriture trop forte pour leur permettre de continuer. Exa-
minant les ossements que recèle la pièce, ils remarqueront qu’ils ap-
partiennent à ce qui fut probablement une combinaison d’homme et
d’insecte. Des recherches plus approfondies mettront à jour le crâne
de la créature, transpercé par une grande aiguille d’ivoire sur laquelle
sont gravés quelques symboles à demi effacés. Si l’aiguille est enle-
vée, il se produira un craquement gigantesque, aussi puissant qu’un
coup de tonnerre. La terre commencera à trembler et les ossements à
ramper les uns vers les autres. Le crâne parlera, d’une voix de basse
tonitruante : « ha, mortels ! Vous m’avez libéré ! Fuyez ! ». Tandis que
les personnages observent le squelette, ils verront la chair commencer
à recouvrir son corps. Toute la pièce se mettra à trembler, à se fissu-
rer. Des morceaux de roc tomberont du plafond, alors qu’une poussée
de hurlements soudaine s’échappera du puits – accompagnée de feu,
fumée, vapeur et odeur de pourriture. Si les personnages n’ont pas en-
core quitté la pièce, le squelette de l’homme-scorpion s’écriera : « fuyez
immédiatement ! Pendant que vous le pouvez encore ! ». Pour donner
plus de poids à ses paroles, une grande partie du plafond s’effondrera,
bloquant presque la sortie.
L’homme-scorpion était autrefois le puissant gardien de cette porte
mais, vaincu, il avait été depuis longtemps oublié du monde. Sa dé-
faite avait permis à Abatu de surveiller aisément cet endroit et d’en
apprendre les secrets. En échange de ses services et de rensei-
gnements, il avait obtenu l’aide du maître. En extrayant l’aiguille, les
personnages ont rendu la vie au gardien qui utilise maintenant ses
pouvoirs pour sceller le puits. La créature (CA 0) ne peut être tuée
que par l’aiguille d’ivoire.
Si les personnages tentent de revenir en cet endroit après l’apparition
de l’homme-scorpion, ils ne pourront aller au-delà du hall des morts.
Les autres sections du temple se seront effondrées.
14
3. Ami ou ennemi ?
Cette rencontre doit être la dernière à se produire pendant que les
personnages accompagnent la caravane. Elle doit avoir lieu alors
qu’ils sont séparés du groupe principal – en revenant du temple en-
seveli, ou durant une mission en éclaireurs.
Vous traversez une passe étroite, seule piste convenant à vos ani-
maux. La chaleur commence à devenir extrêmement déplaisante.
Au détour d’une courbe, vous apercevez un homme à pied, debout
dans l’ombre des rochers.
L’homme est l’éclaireur d’un groupe de derviches ayant observé les
mouvements des personnages à travers la passe. Cachés dans les
rochers se trouvent 40 derviches (CA 7 ; DV 1 ; pv 5 ; N.At 1 ; D selon
l’arme ; DE 36 m ; JP G1 ; Mo 10 ; AL L) armés d’épées et d’arcs
courts. À environ 2 km de là, se trouve un groupe de 100 autres der-
viches, équipés de la même manière et montés sur des chameaux.
Les montures des 40 individus précités sont demeurées en compa-
gnie de la troupe principale.
Les derviches n’attaqueront ni ne se montreront avant de voir les
réactions des personnages face à leur éclaireur au bas de la passe.
S’ils l’attaquent les derviches leur lanceront des flèches. Si les per-
sonnages n’ont pas de gestes hostiles, les derviches resteront ca-
chés jusqu’à ce que l’éclaireur leur fasse signe que tout va bien. Si
les 40 derviches se trouvent en grand danger, l’un d’entre eux courra
appeler le groupe principal à l’aide. Les 100 hommes restants arrive-
ront au bout d’un tour.
Lorsque le groupe s’approchera de l’éclaireur, celui-ci montrera ses
intentions pacifiques en déposant ses armes. Interrogé sur son iden-
tité, il se présentera comme « un voyageur ». Il demandera alors aux
personnages : « êtes-vous de la vraie foi ? ». Si leur réponse est
« non » ou s’ils ne comprennent pas, il continuera : « voulez-vous vous
convertir ? ». Au même instant, les personnages remarqueront des
mouvement alentours, dans les rochers. Les 40 derviches se lèveront
et les mettront en joue à l’aide de leurs arcs. Si les joueurs prétendent
être de la vraie foi, l’éclaireur demandera : « par quel signe ? ». Exhi-
ber alors le symbole saint d’un clerc loyal amènera l’éclaireur à faire
signe que tout va bien. Ses compagnons descendront le rejoindre.
Utiliser tout autre symbole provoquera comme précédemment une
mise en joue, tandis que les derviches donneront aux personnages
la chance de se convertir.
Si les personnages ont prouvé qu’ils étaient loyaux, on les escortera
jusqu’au groupe principal des derviches. Si on leur offre l’occasion de
se convertir et qu’ils acceptent, on leur demandera de rendre leurs
armes ainsi que les objets paraissant magiques (bâtonnets, parche-
mins, etc.) en signe de bonne volonté. S’ils refusent on saisira leurs
armes avant de les emmener sous bonne garde au groupe principal.
Le plus petit acte pouvant passer pour une incantation provoquera
l’attaque des gardes.
Quand les derviches atteindront le groupe principal, ils seront ac-
cueillis par leur chef, Talel Hareidhin, un clerc (CA 6 ; C10 ; pv 42 ;
N.At 1 ; D 1-8 +2 (masse) ; DE 36 m/72 m à cheval ; JP C10 ; Mo 10 ;
AL L). Il possède en tête les sorts suivants :
Premier niveau : apaisement, détection du Mal, purification de
l’eau et des aliments, soins mineurs.
Deuxième niveau : bénédiction, paralysie, perception des ali-
gnements, silence sur 5 m.
Troisième niveau : contrecoup, désenvoûtement, guérison des
maladies.
Quatrième niveau : contre-poison, création d’eau, soins majeurs.
Cinquième niveau : communion, dissipation du mal.
Il possède une masse +2, un anneau de contrôle des animaux et
un scarabée de protection, Si le groupe vient en paix, Talel chan-
tera une prière d’action de grâce pour le retour de la patrouille. Tout
clerc écoutant avec attention remarquera que Talel lance un sort de
détection du Mal au milieu de son chant. Si aucun personnage ne
possède des intentions hostiles envers les derviches, Talel sera sa-
tisfait et accueillera le groupe avec chaleur. S’il détecte le mal, il lan-
cera immédiatement un sort de paralysie sur le ou les personnages
concernés. Les autres membres du groupe devront répondre sur leur
vie des actions de leurs camarades. Talel laissera le sort arriver à
expiration mais conservera les personnages suspects sous bonne
surveillance. Si le groupe refuse de se porter garant d’un person-
nages paralysé, celui-ci sera mis à mort ; les autres deviendront du
même coup suspects.
Si le groupe vient pour se convertir, Talel lancera les mêmes sorts
mais ne cherchera pas à déguiser ses actes. S’il détecte du mal sur
l’un des personnages, il ordonnera que tout le groupe soit mis à mort.
Les joueurs pourront éviter ce sort en expliquant rapidement la nature
de leur quête.
Lorsque Talel se sera assuré des intentions des personnages, il leur
demandera de chevaucher à ses côtés. S’ils ne lui ont donné aucune
raison d’être suspicieux, il ordonnera qu’on leur rende leurs armes et
leurs objets magiques. Il insistera également pour qu’ils soient ses in-
vités le soir même, en son campement. Celui-ci, expliquera-t-il, ne se
trouve qu’à une journée de voyage. Si certains des personnages ont
besoin d’une aide cléricale, Talel offrira le secours de ses sorts, à moins
que le groupe ne possède un clerc capable de régler le problème.
Lorsque les personnages atteindront le camp des derviches (au
bout d’un temps laissé à l’appréciation du MD), ils découvriront de
nombreuses tentes plantées dans un endroit bien protégé. Le cam-
pement semble fort d’environ 250 hommes. On guidera les person-
nages jusqu’à une tente où on les laissera, avec ou sans gardes se-
lon les circonstances. S’ils doivent se convertir, des prédicateurs les
instruiront durant le reste de la journée. Cette nuit-là, ils seront les
invités de Talel à un festin. Celui ressemblera au repas offert par les
marchands, bien que la nourriture soit cette fois agréable – on servira
de l’agneau et non du chameau.
Après le festin, Talel demandera aux personnages des nouvelles des
terres lointaines. Lorsqu’il aura entendu leurs propos, il leur rapporte-
ra les derniers événements ayant eu lieu dans le désert. Interrogé au
sujet de l’armée de la République, de l’endroit où il est possible de la
trouver, il parlera de la défaite qu’elle a subie : d’après lui l’armée a
été attirée dans un piège et les soldats massacrés, presque jusqu’au
CINQUIÈME PARTIE : LE DÉSERT DU SIND
La Plaine de Feu : en quittant le camp des derviches, les personnages
pénétreront dans la partie du désert du Sind connue sous le nom de «
Plaine de Feu ». La température y est généralement de 35 °C ou plus
durant la journée, à peine plus fraîche pendant la nuit. Il s’agit d’une
grande plaine de lave parsemée de rochers et de sable tourbillonnant
au gré du vent. Il n’y existe aucune oasis, aucun trou d’eau ; seules
quelques plantes desséchées y survivent. Si les personnages se dé-
placent durant les heures les plus chaudes de la journée, ils devront
réussir un jet de protection contre le souffle de dragons ou recevoir
1-10 points de dégâts dus à la chaleur. Ceux qui réussiront le jet de
protection n’en recevront pas moins 1-4 points de dégâts.
Les Collines Désertes : au-delà de la Plaine de Feu se trouve une
chaîne de collines de faible hauteur. De loin, elles paraissent nues,
dépourvues de vie ; néanmoins on y trouve nombre de petits ani-
maux ; la végétation se compose de buissons, herbes et arbustes.
Les arbres deviennent plus hauts et plus denses à mesure que l’on
approche des montagnes.
15
dernier, par les forces maléfiques qui se sont préparées à la guerre.
Il demandera ensuite aux personnages ce qui les pousse à péné-
trer dans le désert en une période aussi troublée. S’ils expliquent
leur mission, il deviendra grave, sérieux. Congédiant tout témoin, il
écoutera en détails ce que les personnages ont à dire. Il leur dira
alors ce qu’il sait. Du Maître, ou du cerveau se cachant derrière l’ar-
mée maléfique, Talel ne sait rien. Sa propre tribu a continué de vivre
comme auparavant, survivant en pillant les incroyants de la région. Il
sait que l’armée de la République n’existe plus et ne pourra aider les
joueurs. De plus, il sait que traverser les montagnes peut se révéler
dangereux : plus le groupe ira loin, plus il devra éviter de patrouilles et
de campements ennemis. Ses connaissances du pays se limitent au
désert et aux collines de l’ouest. Il ne sait rien des terres se trouvant
au-delà des montagnes, mais possède quelques connaissances au
sujet du défilé. « Défilé » n’est pas le terme exact, dit-il.
En fait c’est un labyrinthe de vallées étroites, de canyons et de
sombres cavernes. Bien peu y sont entrés et encore moins en sont
ressortis. Talel se souvient qu’autrefois on avait construit un monas-
tère près de l’entrée pour guider et protéger les voyageurs. Mais il
ignore s’il s’y trouve toujours. Le MD devra laisser les personnages
interroger Talel à leur guise ; néanmoins celui-ci ne connaîtra pas
forcément la réponse à toutes les questions et pourra parfois se trom-
per. À la fin de la nuit, Talel informera les personnages que bientôt, il
leur fournira de plus amples renseignements.
Après quelques jours, durant lesquels les personnages pourront se
reposer, récupérer sorts et points de vie, Talel les fera venir. « Je n’ai
appris que peu de choses, » dira-t-il « et je ne les comprends pas.
Vous devrez trouver trois choses sur votre chemin ; tout d’abord un
endroit où la terreur sommeille sous la terre ; ensuite quatre hommes
forts, incapables de bouger ; et enfin un homme qui n’en est pas un.
Je ne peux rien vous dire de plus. Un de mes hommes vous guide-
ra au début du voyage. Que les dieux vous protègent ». Si l’un des
membres du groupe porte l’amulette, il ajoutera « celui qui se cache
derrière le mal vous voit au travers d’une amulette en votre posses-
sion. Ne la laissez jamais découverte ».
Les trois choses mentionnées plus haut sont le monstre qui hiberne,
les gardiens du défilé et l’abbaye maléfique. Lorsque les joueurs
auront vécu ces rencontres, ils en sauront assez pour se rendre à
leur destination suivante. Obtenir les renseignements leur demande-
ra de poser les questions adéquates ou de déchiffrer ce qu’ils auront
appris. Le guide ne s’éloignera pas de plus de 20 km du campement.
Il désignera la direction des collines avant de s’en retourner. Les per-
sonnages demeureront seul.
Rencontres aléatoires dans le désert du Sind
Le MD devra tirer les chances qu’auront les personnages de faire
des rencontres en traversant le désert. Pour chaque jour passé dans
la Plaine de Feu, ces chances sont de 1 sur 6. Dans les Collines
Désertes, elles montent à 1-2 sur 1d6. Si les personnages portent
toujours ouvertement l’amulette de découverte, la rencontre se fera
automatiquement avec l’un des serviteurs du Maître. Dans le cas
contraire, il convient de lancer 1d20 et de consulter la table ci-des-
sous pour déterminer sa nature.
Résultat Plaine de Feu Collines Désertes
1-3 Basilics (1-4) Cockatrices (1-4)
4 Dragon Bleu (1) Cyclope (1)
5 Éfrit (1) Patrouille ennemie N°3
6-10 P.Ennemie N°1 Patrouille ennemie N°2
11-14 P.Ennemie N°2 Patrouille ennemie N°1
15-17 P.Ennemie N°3 Géants des collines (2-5)
18 Salamandre, flammes (1-2) Gorgone (1-3)
19-20 Scorpion Géant (1-4) Wivern (1-3)
Patrouille ennemie N°1 : cette patrouille appartenant à l’armée du
Maître se compose de 20 gnolls (CA 5 ; DV 2 ; pv 10 ; N.At 1 ;
D 2-8 ; DE 27 m ; JP G2 ; Mo 8 ; AL C), et de 5 harpies (CA 7
; DV 3 ; pv 18 ; N.At 3 + spécial ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE
18 m/45 m ; JP G3 ; Mo 7 ; AL C) ayant pour chef un magicien
(CA 8 ; M6 ; pv 18 ; N.At 1 ; D 1-4 ou sorts ; DE 36 m ; JP M6 ;
Mo 8 ; AL C) portant un anneau de protection +1 et possédant
en tête les sorts suivants :
Premier niveau : protection contre le Mal, sommeil
Deuxième niveau : invisibilité, toile d’araignée
Troisième niveau : boule de feu, protection contre les projec-
tiles normaux
Patrouille ennemie N°2 : 30 gobelins (CA6 ; DV 1-1 ; pv 3 ;
N.At 1 ; D 1-6 ; DE 18m ; JP HN ; Mo 7 ; AL C), 10 goblours
(CA 5 ; DV 3+1 ; pv 15 ; N.At 1 ; D 2-8 ; DE 27 m ; JP G3 ;
Mo 9 ; AL C), 2 trolls (CA 4 ; DV 6+3 ; pv 38, 32 ; N.At 3 ; D
1-6/1-6/1-10 ; DE 36 m ; JP G6 ; Mo 10 (8) ; AL C ; régénèrent
1 pv par round) et pour chef un guerrier (CA 2 ; G7 ; pv 45 ;
N.At 1 ; D 2-9 (1d8+1) ; DE 36m ; JP G7 ; Mo 9 ; AL C) portant
une épée +1.
Patrouille ennemie N°3 : cette patrouille spéciale de l’armée du
Maître est menée par un géant du feu (CA 4 ; DV 11+2 ; pv
58 ; N.At 1 ; D 5-30 ; DE 36 m ; JP G11 ; Mo 9 ; AL C). Dans
le groupe se trouvent 5 harpies (CA 7 ; DV 3 ; pv 12 ; N.At 3 +
spécial ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 18 m/45 m ; JP G3 ; Mo
7 ; AL C) ainsi qu’un guerrier (CA 4 ; G4 ; pv 20 ; N.At 1 ; D 1-8 ;
DE 36 m ; JP G4 ; Mo 8 ; AL C) menant une chimère entraînée
(CA 4 ; DV 9 ; pv 50 ; N.At 5 + spécial ; D 1-3/1-3/2-8/3-12 +
spécial) ; DE 36 m/54 m ; JP G9 ; Mo 9 ; AL C).
les joueurs doivent faire un tirage de moral pour tous les animaux
et PNJs accompagnant le groupe (à - 2 en ce qui concerne les ani-
maux). Tout être trahi par son moral s’enfuira durant 2-6 kilomètres
avant de pouvoir se reprendre. Les animaux qui s’enfuiront projette-
ront leurs cavaliers à terre. Au même instant, huit têtes supplémen-
taires jailliront du sol, non loin de la première.
La créature qui s’échappe du sol est une hydre du désert (CA 3 ; DV
9 ; pv 72 ; N.At 9 ; D 1-10 ; DE 36 m ; JP G9 ; Mo 11 ; AL N) ; elle
se dresse pour attaquer les personnages. À l’exception de sa classe
d’armure et du fait qu’elle hiberne durant les périodes d’intense sé-
cheresse, elle ressemble à une hydre normale. Lorsqu’elle apparaît,
elle doit chasser rapidement et attaquera toute source de nourriture
disponible. Cette hydre tentera de tuer autant de créatures que pos-
sible, revenant plus tard pour les dévorer. Elle attaquera indifférem-
ment les personnages ou leurs montures.
Si les personnages abattent l’hydre, ils pourront fouiller son nid, lequel
n’est qu’un volume évidé sous la surface du sol. S’y trouvent disper-
sés les ossements d’aventuriers moins heureux, 1000 pe, 2000 po et
un joyau valant 50 po. On peut également y découvrir un morceau de
cuir souple. Sur l’une de ses faces est dessinée une carte du chemin
qui mène aux gardiens du défilé. Les joueurs viennent d’accomplir
la première tâche mentionnée dans le puzzle du chef des derviches :
« trouver un endroit où la terreur sommeille sous la terre ».

Si les joueurs montrent le sauf-conduit que leur a remis le Maître

dans le temple enseveli, aucune des patrouilles rencontrées ne les
attaquera. On les guidera au contraire jusqu’à l’abbaye maléfique. Ils
pourront conserver leurs armes mais resteront à tout moment sous
surveillance. S’ils attaquent la patrouille qui les escorte, celle-ci se
battra jusqu’à la mort.

Rencontres dans le désert du Sind

Il n’est pas utile d’orchestrer les rencontres suivantes dans un ordre
particulier. La première devrait néanmoins se produire durant la tra-
versée de la Plaine de Feu.

1. Le monstre qui hiberne

Alors que vous cheminez péniblement au sein de la plaine aride,

de nombreux nuages s’amoncellent à l’horizon, roulant dans votre
direction. En fin d’après-midi, le ciel est partiellement couvert, ce
qui est fort rare dans la Plaine de Feu. Moins d’une demi-heure
plus tard, il commence à pleuvoir. D’abord légère, la pluie se trans-
forme vite en déluge. Votre vision est limitée à trois mètres ; la pluie
martèle vos épaules et votre tête. Trempés jusqu’aux os par une
eau tiède, vous ne l’en accueillez pas moins avec soulagement.
Mais soudain la pluie cesse, aussi vite qu’elle a commencé. Le so-
leil perce les nuages ; de la vapeur chaude et humide commence
à s’élever de tous les trous d’eau et mini-ruisseaux créés par la
précipitation.
Alors que le groupe poursuit son chemin, il découvrira que la pluie a
détrempé le sol. Il n’y a que peu de boue mais le sable est devenu
humide, collant, ce qui rend les déplacements épuisants pour les ani-
maux. Une heure après la fin du déluge, les personnages sentiront
le sol trembler sous leurs pieds. S’ils s’immobilisent pour écouter, ils
entendront un grattement ténu, venant du sous-sol. Soudain une tête
ressemblant à celle d’un dragon sortira du sable, face aux aventu-
riers ! En utilisant les règles du livret au sujet du moral, le MD ou
2. L’ennemi en marche
Cette rencontre peut avoir lieu dans la Plaine de Feu ou dans les
Collines Désertes.
Poursuivant votre voyage, vous vous rendez-compte qu’une brume
légère se lève à l’horizon. Une heure plus tard, vous voyez qu’il
s’agit en fait d’un nuage imposant. À mesure que vous approchez, il
s’avère que le nuage se présente de plus en plus sous forme d’une
immense masse de poussière tourbillonnante. Vous commencez
à percevoir un son ténu, comme un grondement qui lentement
s’élève puis retombe. Le nuage en question ne semble plus se trou-
ver qu’à quelques kilomètres de vous. Il est trop tard pour éviter de
croiser son chemin mais soudain l’entrée d’une caverne apparaît
au sein d’une petite ravine.

16
Le nuage de poussière est créé par une importante portion de l’ar-
mée du Maître, en route vers l’est. L’armée continuera son chemin en
direction des joueurs, s’arrêtant pour camper dans les environs de la
caverne. Le campement couvrira une surface d’environ 3 kilomètres
carrés dont la caverne occupera peu ou prou le centre.
La caverne découverte par les personnages est de petit taille, pro-
fonde d’une dizaine de mètres seulement. Il ne s’y trouve rien de no-
table. Elle est assez grande pour donner asile à tout le groupe ainsi
qu’aux animaux. Si les personnages s’y dissimulent et prennent la
précaution d’effacer leurs traces, de masquer l’entrée de la caverne
à l’aide de buissons, ou de lancer un terrain hallucinatoire, ils ne
seront pas découverts immédiatement. S’ils demeurent à découvert,
un groupe de 20 gobelins (CA 6 ; DV 1-1 ; pv 3 ; N.At 1 ; D 1-6 ;
DE 18 m/45 m sur les loups ; JP HN ; Mo 8 ; AL C) montés sur des
loups géants (CA 6 ; DV 4+1 ; pv 22 ; N.At 1 ; D 2-8 ; DE 45 m ; JP
G2 ; Mo 8 ; AL N) les découvrira en premier lieu. Si les personnages
possèdent le sauf-conduit obtenu du Maître dans le temple enseveli
(salle G) et le montrent, les gobelins les escorteront jusqu’à l’armée
principale. Après une nuit passée dans le campement, sous bonne
garde, le groupe se verra donner une escorte (patrouille ennemie
N°3) qui l’accompagnera jusqu’à l’abbaye maléfique. Si les person-
nages attaquent, les gobelins se défendront tandis qu’au moins l’un
d’entre eux ira chercher de l’aide. Le MD devra faire comprendre aux
personnages qu’ils se lancent dans un combat perdu d’avance – l’ar-
mée semble composée de milliers d’hommes et de monstres ! Si
possible, le groupe sera capturé et retenu au campement pour inter-
rogatoire. Si c’est le cas, tout leur équipement leur sera retiré et on
leur attachera les mains (les empêchant ainsi de lancer des sorts).
En règle générale, sauf événement exceptionnel, les personnages
capturés seront torturés puis mis à mort.
Si les joueurs sont intelligents, restent dissimulés, l’armée s’installe-
ra pour camper sans les remarquer. S’ils observent, les aventuriers
verront des créatures bouger, au sommet de la ravine : hommes,
goblours, gobelins montés sur loups géants, un géant et des trolls.
Beaucoup d’entre elles s’approcheront de la ravine et y déverseront
leurs ordures, y compris des cadavres. Bientôt les vautours infeste-
ront les alentours de la petite caverne. Bien que les personnages
n’aient guère à craindre d’être découverts par les troupes du Maître,
leur refuge commencera à s’emplir d’une odeur de pourriture.
La nuit venue, les personnages verront luire des feux de camp en
haut de la ravine. Les vautours s’étant éclipsés, les personnages ne
feront pas de bruit notable s’ils décident de quitter la caverne pour
enquêter. Cinq soldats nomades (CA 6 ; G1 ; pv 4 ; N.At 1 ; D 1-8 ;
DE 36 m ; JP G1 ; Mo 8 ; AL C) campent à une dizaine de mètres du
haut de la ravine. Ils sont vêtus de robes et armés d’épées. Derrière
eux, la plaine est parsemée de feux sur plusieurs kilomètres ; le plus
proche se trouve à une centaine de mètres des soldats. Si les per-
sonnages observent les cinq hommes, ils s’apercevront vite qu’ils ne
sont pas sur leurs gardes. Occasionnellement, un gobelin ou autre
petite créature s’aventurera dans leur campement, pour en être chas-
sé à coups de pierres et d’insultes. Écouter les hommes montrera
vite qu’ils parlent leur propre langue, ainsi que le commun, mais ni
le gobelin ni aucun langage de monstre. Enfin, aux environs de 10
heures du soir, les hommes s’endormiront. L’un d’entre eux montera
la garde, sans doute pour prévenir les attaques nocturnes de voleurs
ou de coupe-jarrets.
Si les personnages rentrent dans leur caverne, le reste de la nuit se
déroulera sans incident et, au matin, l’armée lèvera le camp (avec
forces cris et jurons) puis se remettra en marche. Si les person-
nages décident de visiter le campement pendant la nuit, il leur faudra
d’abord éliminer le garde se trouvant près de la ravine. Ils auront 1-3
chances sur 1d6 de le surprendre s’ils se glissent jusqu’à lui, puisqu’il
17
n’est guère alerte. S’ils s’approchent ouvertement, ils pourront tenter
de se faire passer pour des soldats de l’armée du Maître. Néanmoins
si le groupe comporte nains, elfes ou petite-gens, le garde sera sus-
picieux car aucun membre de l’armée n’appartient à ces races. Si
les personnages réussissent néanmoins à justifier plausiblement
leur présence (il appartient au MD de décider de ce qui est plau-
sible), il n’éveillera pas ses compagnons. Si aucun être inhabituel
n’accompagne les personnages, le garde acceptera ceux-ci comme
des camarades de combat. Il restera suspicieux, se demandant s’ils
ne sont pas des voleurs ou des assassins, mais n’éveillera pas ses
compagnons. Lorsqu’ils seront près du garde, les joueurs verront que
le visage de celui-ci est entouré de trois cercles noirs, peints – appa-
remment l’insigne de quelque secte ou tribu. Le visage des hommes
endormis est marqué de la même manière.
Après l’élimination des soldats, les personnages pourront endosser
leurs vêtements et parcourir le campement. S’ils agissent ainsi, le MD
devra utiliser la table de rencontres spéciales ci-dessous, faisant un
tirage toutes les 10 minutes. Les chances de rencontre sont de 1-3
sur un dé à six faces. Il convient de lancer 1d6 pour déterminer la
nature de la rencontre.
Dé Rencontre
1 2-8 goblours (CA 5 ; DV 3+1 ; pv 18 ; N.At 1 ; D 2-8 ; DE 27 m ;
JP G3 ; Mo 9 ; AL C ; surprennent sur 1-3) cherchant créatures
solitaires ou petits groupes pour les tabasser et les voler. Ils ne
tueront leurs victimes que s’ils y sont forcés. Les goblours ne
connaissent pas le mot de passe et ne possèdent aucun trésor.
2 2-20 gardes (CA 6 ; G 1 ; pv 5 ; D 1-8 ; DE 36 m ; JP G1 ; Mo
8 ; AL C) ivres (40 %) ou en patrouille dans le campement. S’ils
sont ivres, ils se montreront amicaux et inviteront les person-
nages à boire. Grâce à des questions habiles les personnages
apprendront 1-6 rumeurs ainsi que le mot de passe de la nuit («
hydre »). Si les gardes sont en patrouille, ils interrompront tout
combat au mieux de leurs possibilités, n’hésitant pas à tuer si
nécessaire. Ils tenteront de capturer tout groupe comprenant
nains, elfes ou petite-gens à moins qu’une bonne raison ne soit
donnée pour justifier sa présence.
3 1 géant des collines (CA 4 ; DV 8 ; pv 44 ; N.At 1 ; D 2-16 ;
DE 36 m ; JP G8 ; Mo 9 ; AL C) portant sous un bras un
cheval volé (son dîner) ; il tentera de faire fuir les person-
nages ; s’il n’y parvient pas, il attaquera.
4 1-4 gargouilles* (CA 5 ; DV 4 ; pv 20 ; N.At 4 ; D 1-3/1-3/1-
6/1-4 ; DE 27 m/45 m ; JP G8 ; Mo 11 ; AL C ; immunisées
contre les sorts de sommeil et de charme) s’abattront sur
le groupe et l’accableront de coup. Les gargouilles ne bles-
seront pas les personnages grièvement, si elles-mêmes ne
subissent pas de dégâts.
5 2-5 officiers, tous guerriers (CA 3 ; G4 ; pv 30 ; N.At 1 ; D
selon l’arme ; DE 36 m ; JP G4 ; Mo 8 ; AL C) interpelleront
le groupe, demandant le mot de passe ainsi que ce que
les personnages font dans les environs. Si les joueurs ne
donnent pas de réponse satisfaisante, les officiers appelle-
ront une patrouille de gardes pour les faire arrêter.
6 Un campement de djaggernat gardé par 10 guerriers (CA 4 ;
G2 ; pv 12 ; N.At 1 ; D 1-8 ; DE 36 m ; JP G2 ; Mo 9 ; AL C)
menés par un officier (CA 1 ; G7 ; pv 40 ; N.At 1 ; D 1-10 ; DE
36 m ; JP G7 ; Mo 9 ; AL C) portant une épée à deux mains
ainsi qu’une armure de plates +2. Les gardes interpelleront qui-
conque pénétrera dans le camp, demandant le mot de passe
et les raisons de la visite. L’absence de réponse convenable
provoquera leur attaque, tandis que l’un d’entre eux deman-
dera de l’aide dans un campement voisin. L’aide (3-30 soldats)
arrivera au bout d’un tour. Au centre de chaque campement
de djaggernat se trouve un grand véhicule. Mesurant 10 m de
haut, il possède la forme d’une pyramide. En lieu et place de
roues, il possède deux rouleaux, semblables à ceux d’un rou-
leau-compresseur. Le véhicule semble fait de bois.
Ce véhicule est un djaggernat de bois (CA 6 ; DV 25 ; pv 100 ; N.At
1 ; D 8-80 ; DE 36 m ; JP spécial ; Mo 12 ; AL N ; voir détails supplé-
mentaires en fin de module). Si les joueurs attaquent le campement,
il commencera à osciller d’avant en arrière. Au bout de 4 rounds, il
attaquera, poursuivant les personnages joueurs mais n’attendant pas
que les gardes se poussent hors de son chemin. De fait, il écrase-
ra tout ce qui se trouve devant lui jusqu’à ce que les personnages
quittent le campement. À ce moment, il s’immobilisera pour ne plus
bouger. Son attaque aura causé une panique considérable au sein du
campement, aussi les personnages ne seront pas poursuivis par les
soldats s’ils réussissent à s’échapper.
Si les joueurs réussissent à discuter avec certains des gens qu’ils
rencontrent ou bien s’ils s’approchent furtivement d’un camp pour
écouter, ils pourront apprendre des choses intéressantes. Le MD doit
tirer dans la table ci-dessous pour en déterminer la nature. Il appar-
tiendra aux joueurs de poser les bonnes questions (ou s’ils écoutent,
d’assembler les indices) pour obtenir ces renseignements.
Résultat Rumeur
1 Le Maître est l'allié de forces puissantes venues
d'ailleurs.
2 L'armée de la République a été écrasée, dispersée,
par la puissante machine infernale du Maître.
3 Maintenant que l'armée de la République est détruite,
celle du Maître se prépare à envahir les terres de l'est.
L'attaque commencera dans environ un mois.
4 Le Maître est un puissant lanceur de sort, protégé
par des créatures qui ne sont pas de ce monde.
SIXIÈME PARTIE : LES PORTES DU DÉFILÉ
LES DERNIÈRES COLLINES : les collines situées au pied des mon-
tagnes sont différentes de celles rencontrées dans le désert : des
pins tordus, ployés, y poussent et plusieurs rivières les traversent,
charriant l’eau venue des Montagnes Noires. Les collines sont
très irrégulières, parsemées de ravin et d’à-pics. Bien que couvert
d’herbes et d’arbres, le sol est rocheux, poussiéreux. Si les joueurs
prennent le temps de chasser, ils pourront trouver des antilopes ou
tout autre petit gibier. L’air est un peu plus frais que dans le désert,
bien que la température s’élève toujours jusqu’à 25°C durant la jour-
née. À l’ouest, la cime des Montagnes Noires s’élève au-dessus de
l’horizon, bien qu’elle soit souvent masquée par de gros nuages
glacés. Même à cette distance, les personnages s’apercevront que
les sommets sont hauts, gelés et torturés.
LES MONTAGNES NOIRES : Cette chaîne de montagnes mas-
sive figure parmi les plus hautes et les plus dangereuses de tous
les pays connus de la campagne (le MD étant toujours libre d’en
créer une plus haute). Ses sommets sont gelés en permanence et de
grands glaciers occupent la plupart des hautes vallées. Vues de loin,
les montagnes semblent blanches et d’un bleu mat ; mais de plus
près, le bleu se transforme en un gris de roche à nu. La plus grande
partie des montagnes se trouve au-dessus de la cime des arbres,
au-dessus même du plus haut des champs parsemant les premières
pentes. Il est presque impossible de les traverser, sauf en certaines
pistes ou défilés. Tout voyageur tentant d’escalader les montagnes
se verra confronté au manque de nourriture, à des crevasses cou-
vertes de neige, des avalanches, des falaises, des monstres habiles,
un froid atroce et un oxygène si rare qu’il ne pourra respirer. Si les
personnages tentent de traverser en tout autre endroit qu’une piste,
ils mourront, à moins de tourner les talons à temps.
Rencontres dans les portes du défilé
Les deux rencontres de cette section doivent se produire dans
l’ordre indiqué. Le fou qui contrôle les gardiens possède des ren-
seignements utiles durant la seconde rencontre, sans lesquels les
18
5 Aucune force appartenant au Maître ne se trouve
entre cet endroit et le Grand Défilé.
6 Une sorte de signe secret montrera le bon chemin
au travers du Grand Défilé.
Si les joueurs utilisent une magie visible quelconque (boules de feu,
éclairs de foudre, etc.) durant un combat se produisant au sein du
campement, ils attireront l’attention. Après un tour, 50 gardes (même
caractéristiques que celles données plus haut) arriveront sur les
lieux du combat. Au round suivant, 50 autres les rejoindront. À moins
que les personnages ne se soient enfuis avant l’arrivée du premier
groupe, ou ne puissent s’éclipser à la faveur d’un combat dans l’obs-
curité, ils seront capturés. Les joueurs capturés seront traités que de
la manière détaillée plus haut.
Au matin, quelles qu’aient pu être les actions des personnages
joueurs, l’armée lèvera le camp et fera route vers l’est – laissant der-
rière elle les rebuts d’une armée en marche : cadavres, équipement
brisé, et cendres. Si les joueurs y pensent, ils n’auront aucune peine
à suivre la trace de l’armée jusqu’au Grand Défilé.
Note : cette rencontre peut donner lieu à bien d’autres aventures. Si le
MD le désire, il peut autoriser aux joueurs presque toutes les actions
possibles, dans la limite du raisonnable. Ces événements devront
être gérés par le MD tels que les joueurs les provoqueront. Il convient
cependant de se souvenir que la discrétion a plus de chances de
réussite que le combat. Même un groupe de joueurs expérimentés
ne peut espérer vaincre plusieurs dizaines d’hommes et de monstres.
personnages pourraient se retrouver en fâcheuse posture.
1. Les gardiens du défilé
Votre groupe traverse un bouquet d’arbres clairsemé, qui longe
la base d’un piton rocheux. Les branches et le sol d’argile non
stabilisée vous obligent à de nombreux détours. Atteignant en-
fin le sommet d’une petite crête, vous découvrez une grande
clairière en forme de dôme. A l’autre extrémité se trouvent
quatre statues géantes. Leurs traits sont presque effacés et on
ne s’aperçoit qu’avec peine qu’elles représentent des vieillards.
Toutes ont les bras croisés devant elles.
Une petite caverne est cachée derrière les statues. En se plaçant en
certains points de celle-ci, il est possible de parler en donnant l’im-
pression que la voix provient des statues. Dans la caverne se trouve
un fou (CA 9 ; DV 1/2 ; pv 3 ; N.At 1 ; D 1-4 ; DE 36 m ; JP HN ; Mo
7 ; AL N). Il connaît l’existence du phénomène situé plus haut et sait
l’utiliser. Le fou a de plus fabriqué quatre tambours, en disposant un
dans chaque position. Il a suspendu un rocher au-dessus de chacun
des tambours. Un système de corde lui permet de les relâcher toutes
ensembles, en se trouvant en n’importe laquelle des positions. Dès
que les personnages entreront dans la caverne, le fou les verra et se
précipitera en l’une des positions. La première statue dira d’une voix
chuchotante « regardez ! On vient dans notre vallée ! Qui est-ce ? ».
Le fou courra en un autre point et fera dire à la seconde statue « des
voyageurs. Que veulent-ils ? » ; « nous blesser », répondra une troi-
sième. Enfin la quatrième tranchera : « taisez-vous ! Comme ça ils ne
nous verront pas ».
Le fou fut autrefois prisonnier du Maître. Depuis son évasion, il y a
presque un an, il se cache dans ce bois. Au bout d’un certain temps,
il a découvert les statues et compris leur fonctionnement. Il est désor-
mais convaincu qu’elles et lui ne forment qu’un. Chaque fois que se
sera possible, il parlera par l’intermédiaire de l’une d’elle, plutôt que
de s’adresser directement à son interlocuteur. Il dira généralement
« nous » en parlant de lui-même. Il ne désire être ni soigné, ni secou-
ru. Néanmoins son expérience fait qu’il détient d’importantes infor-
mations au sujet de l’abbaye maléfique, du Grand Défilé et du Maître.
Toute personne s’approchant à moins de 10 mètres des statues s’en-
tendra crier par l’une d’elle : « arrière, homme d’argile mortelle. C’est
notre terre sacrée que tu foules ! ». Une autre dira : « parle ! Tous ceux
qui viennent à nous sont comblés ». Si les personnages continuent
d’avancer, le fou relâchera les pierres pendues au-dessus des tam-
bours, afin qu’une détonation gigantesque, assourdissante, semble
émaner des statues. Immédiatement une de celles-ci s’exclamera :
« ne provoque pas notre colère, mortel ! ». Si les aventuriers per-
sistent, les statues commenceront à chanter et à hurler en un chœur
brouillon. Enfin la peur du fou sera la plus forte : il implorera la pitié. Sa
reddition sera transmise par l’une des statues.
Si les personnages ne s’avancent pas, ou s’ils découvrent le fou, ils
peuvent lui poser des questions, directement ou par l’intermédiaire
d’une statue. Il connaît le chemin de l’abbaye maléfique et du Grand
Défilé. Interrogé au sujet de « l’homme qui n’en est pas un », il rica-
nera doucement puis dira : « interrogez donc les saints pères de la
grande colline ; eux, ils connaîtront la réponse ». Si les personnages
s’informent au sujet du Défilé, il répondra : « cherchez l’Avaleur du So-
leil et laissez-vous guider par un serpent qui ne ploie pas ». Au sujet
du Maître, il s’écrira : « Celui Que l’On Ne Nomme Pas ! Le serviteur
de la Mort ! Il habite un char aux nombreuses pièces dans un pays
qui n’est ni de glace, ni de feu. Je l’ai rencontré un jour, en un monde
situé au-delà de cette terre, un monde au-dessus des nuages ».
Après ce cri, le fou se mettra à bafouiller et à gémir, puis se roulera
en boule sur le sol, immobile, silencieux. Plus rien ne le fera réagir. Si
on lui pose une question dont il ne connaît pas la réponse, il invente-
ra quelque chose. Parfois ces propos sembleront sensés, parfois ils
contiendront toutes les énigmes ou instructions étranges pouvant lui
traverser l’esprit.
Seul un souhait majeur pourrait soigner ce fou. Si les personnages
en utilisent un, ils s’apercevront que l’homme ne se souvient plus
19
de ce qui lui est arrivé durant les deux années précédentes. Le seul
moyen de le soigner est en effet de lui faire oublier tout ce qu’il a vécu.
Les quatre statues constituant la deuxième partie du puzzle offert par
le chef des derviches, le MD doit faire ce qu’il peut pour que les per-
sonnages obtiennent le chemin de la rencontre suivante. Néanmoins,
si les joueurs ne réalisent pas ce qui leur arrive, le MD ne doit pas leur
accorder d’aide gratuitement.
2. L’abbaye maléfique
Cette rencontre est la dernière du module. Si le MD utilise la seconde
moitié de la série, « module X5, Le Temple de la Mort », l’aventure
s’y continuera lorsque la présente sera achevée.
L’abbaye maléfique est très proche de l’ombre des Montagnes Noires.
Lorsque les personnages l’atteindront, ils auront dépassé le bois et
seront en train de traverser des prés alpins. Un grand piton rocheux
s’élève au-dessus du paysage. Son sommet a été aplati pour qu’on
puisse construire l’abbaye. Celle-ci est entourée de tous côtés d’à-
pics (dont la hauteur figure sur le plan). Un large escalier mène du
bas du rocher à l’entrée de l’abbaye.
L’abbaye elle-même se compose d’un certain nombre de bâtiments.
Certains forment les murs extérieurs, tandis que les autres sont ré-
partis dans leur enceinte. Tous sont faits de pierres et de plâtre et
possèdent des toits de tuiles rouges très pointus. Toutes les fenêtres
sont fermées et doublées de croisillons. Ceux-ci sont très solides et
peuvent soutenir le poids d’un homme et de son équipement. L’inté-
rieur de l’abbaye est décoré de nombreuses fresques ou gravures sur
bois représentant des scènes religieuses.
L’abbaye fut autrefois habitée par un groupe de moines loyaux, au
cœur d’un grand village détruit depuis longtemps.
Jadis il fut brûlé et pillé par une bande de brigands. Encerclés,
les moines de l’abbaye étaient pris au piège. Pendant presque un
an, ils tinrent, se rationnant avec soin, mais l’inévitable se produi-
sit pourtant : leurs défenses furent forcées et on les tua presque
jusqu’au dernier. Néanmoins l’abbaye se trouve si loin de toute ci-
vilisation, enfoncée si profondément en territoire ennemi, que leur
destin n’est pas parvenu jusqu’aux joueurs.
Désormais l’abbaye possède de nouveaux occupants. Les moines
rencontrés ici sont en réalité des bhuts (voir les détails en fin de mo-
dule). Durant la journée, ils se conduiront en saints hommes absolu-
ment normaux, ne faisant rien pouvant faire suspecter aux joueurs
qu’ils ne sont pas ce qu’ils semblent être. La nuit, ils deviennent mau-
vais et friands de meurtre. Ils vivent depuis plusieurs années dans
l’abbaye, maintenant cette illusion pour tromper les voyageurs venant
y passer la nuit. Ils ont fait tant et si bien que le Maître les a pris à son
service, leur donnant la tâche supplémentaire de garder l’entrée du
Grand Défilé, tâche dont ils se sont parfaitement acquittés.
Pour ajouter du crédit à leur illusion, les bhuts prétendent que le
monastère est victime d’une puissante malédiction. Comme on l’ex-
plique aux visiteurs, cette malédiction n’affecte que les moines et les
étrangers refusant d’écouter leurs conseils durant leur séjour. Les
bhuts enjoindront aux personnages de ne pas quitter leur chambre
pendant la nuit, même s’ils entendent hurlements ou autres bruits.
Pour combattre la malédiction, expliqueront-ils, les moines doivent
être beaucoup plus actifs pendant la nuit, priant dans le temple, des-
sinant des symboles mystiques et brûlant de l’encens dans tous les
bâtiments. Pour calmer les soupçons, les moines affirmeront que les
personnages peuvent quitter la maison d’hôtes durant la journée et
visiter le monastère à leur guise. Ils demanderont aux visiteurs de
respecter leur religion et de ne pas pénétrer dans le temple, car seuls
ceux qui sont initiés dans leur foi peuvent fouler ce sol sacré. Si les
personnages offrent d’aider les moines, ceux-ci accepteront, en les
avertissant que d’autres puissants et courageux aventuriers ont es-
sayé. Tous ont échoué. Les moines ont appris que la source de la
malédiction semble être la forge, où apparaît dit-on pendant la nuit
une créature de glace. Les moines ne connaissent pas la raison de la
malédiction ; ils affirmeront pourtant qu’elle a été placée par un dieu
très puissant.
La créature est en fait une salamandre du gel vivant dans l’âtre de
la forge. Durant la journée, elle passe son temps dans certains pas-
sages glacials situés sous l’abbaye. La nuit elle cherche sa nourriture.
Bien que détestant les bhuts, elle ne les attaque généralement pas.
Les bhuts seraient très heureux qu’elle meure.
Si les personnages s’informent au sujet de l’ « homme qui n’en est
pas un », les bhuts prétendront ne pas connaître la réponse. Ils pro-
mettront de consulter leur bibliothèque pour la trouver. Bien sûr ils ne
se donneront pas la peine de le faire.
La description des pièces figurant ci-dessous est valable durant la
journée. Si des différences doivent se produire pendant la nuit, elles
seront précisées. Toute créature présente dans une pièce n’y sera
que la nuit, sauf indication contraire. Durant la journée, la plupart des
pièces et des chambres seront le théâtre de nombreux va-et-viens.
Un ordre des événements figure ci-dessous. Il décrit ce qui se pas-
sera lorsque les personnages arriveront à l’abbaye et la manière dont
ils seront traités. En utilisant l’ordre des événements et la descrip-
tion des pièces qui le suit, le MD pourra gérer la rencontre.
Ordre des événements dans l’abbaye maléfique
Les paragraphes suivants décrivent les événements devant se pro-
duire dans l’abbaye lorsque les personnages joueurs y arrivent : il
ne s’agit pas d’un guide inaltérable, en effet il ne tient compte d’au-
cune action possible de personnages. Le MD devra ajuster les évé-
nements comme bon lui semblera, se souvenant des objectifs des
bhuts à l’abbaye.
Lorsque les personnages parviennent en vue de l’abbaye, le MD
doit leur lire le texte suivant :
20
Votre groupe traverse cette plaine déserte depuis maintenant
plusieurs jours. Une neige légère s’est abattue et l’air est très
froid. Soudain l’un d’entre vous désigne quelque chose dans le
lointain. Là, se dessinant sur la masse noire des montagnes et
la blancheur de la neige, vous distinguez une petite ligne rouge.
Au bout d’une heure de chevauchée dans cette direction, vous
comprenez qu’il s’agit d’une série de toits. Un peu plus tard
vous voyez un groupe de bâtiments agglutinés au sommet d’un
haut rocher. Enfin, à courte distante, vous pouvez contempler
ce qui semble être un monastère. Un large escalier enjambe
les falaises pour mener à une porte. Deux hommes aux pieds
nus, vêtus de robes jaune-orangé balaient la base des marches.
Lorsqu’ils vous voient, ils s’inclinent et sourient. « Désirez-vous
un abri et une couche pour la nuit, mes frères ? » demande l’un
d’entre eux.
Les deux « moines » précéderont les personnages dans l’escalier,
marmonnant à chaque marche et s’inclinant devant les petites statues
qui encadrent celles-ci. Une fois en haut, ils feront ouvrir la porte, fe-
ront quérir le bhut personnifiant le supérieur et offriront de mettre les
animaux des personnages à l’écurie. Lorsque le supérieur arrivera,
il demandera aux personnages s’ils désirent passer la nuit dans la
chambre d’hôtes. Si c’est le cas, il leur décrira la prétendue malédic-
tion, mais leur assurera qu’à l’intérieur, ils ne courront aucun danger. Il
les encouragera à rentrer dans l’abbaye, affirmant que les environs ne
sont pas sûrs non plus durant la nuit.
Si les personnages proposent de combattre la malédiction (la sa-
lamandre du gel), les bhuts accepteront. Ils aideront le groupe à se
mettre en position et feront semblant de prier et de les bénir. Cette
nuit-là, ils resteront inactifs, demeurant à l’intérieur sans déranger les
joueurs.
Si les personnages réussissent à détruire la salamandre du gel, les
moines apparaîtront le matin suivant en remerciant les dieux d’être
libérés de la malédiction. Ils insisteront pour que les personnages de-
meurent jusqu’au soir pour un festin. Les moines expliqueront que leur
religion ne leur permettra pas de dîner avec les personnages mais
qu’ils seront heureux de leur préparer un superbe repas ; noix, graines,
racines et fruits séchés seront servis avec du vin. Il n’y aura pas de
viande. Toutes les denrées offertes aux personnages seront droguées.
S’ils ne réussissent pas un jet de protection contre le poison, ils s’en-
dormiront. Lorsqu’ils se réveilleront, trois d’entre eux seront enchaînés
au mur de la pièce 3 des catacombes, trois autres seront enfermés
dans la cellule N4. Les autres, s’il y en a, seront enfermés dans la
pièce 12. Chaque nuit les bhuts viendront et « inviteront » l’un des per-
sonnages à « partager leur dîner », en commençant par les PNJs.
Que ce soit par le biais de sorts ou de ruse, le MD devra donner aux
personnages une chance raisonnable de s’évader.
Si l’un des personnages reste éveillé après le repas – ou bien si celui-ci
n’a pas lieu pour une raison quelconque – les bhuts utiliseront le tunnel
pour visiter la maison d’hôtes. Ils tenteront de capturer un joueur par
nuit ou, si cela s’avère trop ardu, autant que possible dans la même
nuit. S’ils sentent des soupçons peser sur eux, les bhuts tenteront de
tuer les personnages, utilisant toujours la ruse au maximum. Si pour
une raison ou pour une autre les bhuts sont attaqués durant la journée,
ils se défendront avec des armes d’hast et des épées. Ils combattront
au niveau de leur nombre de dés de vie et ne pourront être blessés que
par des armes magiques, même durant la journée.
DESCRIPTION DES PIÈCES DE L’ABBAYE MALÉFIQUE
A. Le grand escalier
Cet escalier possédant 999 marches est sculpté dans le piton rocheux ;
il s’élève jusqu’aux portes principales du monastère. Sur chaque
marche est gravé un symbole représentant l’une des 999 prières que
prononçaient les anciens moines en s’élevant vers le monde de la
Vérité. Sur le côté d’une marche sur neuf se trouve une petite statue.
Celles-ci représentaient autrefois les 111 principes de la Compré-
hension, auxquels on faisait des offrandes en montant les marches.
En haut de l’escalier se trouvent le portes, toutes deux peintes et
ciselées. L’une représente l’essence de la Vérité s’élevant au-dessus
d’une foule d’être difformes. L’autre dépeint une créature chassant les
esprits du mal.
B. La maison d’hôtes
C’est dans ce bâtiment que sont logés les visiteurs. Fait de pierre, de
plâtre, blanchi à la chaux, il ne possède rien de remarquable vu de l’ex-
térieur. Devant sa porte principale se trouve un cercle d’argile rouge,
de 2 m de diamètre. On requiert des visiteurs qu’ils touchent celui-ci
de leur front avant de pénétrer dans le bâtiment, prouvant ainsi leur
respect pour les esprits protégeant cette demeure. Cette procédure
n’aura pas d’influence néfaste sur les rapports des clercs avec leurs
dieux. Un œil est peint sur chaque battant de la porte d’entrée, afin que
les esprits protecteurs puissent voir le mal avant qu’il n’entre.
B1. Entrée
L’entrée de la maison d’hôtes se divise en deux petites pièces, aussi
dépourvue l’une que l’autre de meubles et de décoration. Sous l’es-
calier menant au deuxième étage du bâtiment se trouve une trappe
secrète à sens unique, ne pouvant être ouverte que par en-dessous
(le chemin des douleurs, zone 4). Les bhuts l’utilisent pour pénétrer
dans la maison d’hôtes pendant la nuit.
B2. Chambres à coucher
Ces petites pièces sont utilisées comme chambres à coucher par les
voyageurs en visite. Chaque personne se verra attribuer une chambre.
Celles-ci pourront être isolées par de lourds rideaux. Elles ne pos-
sèdent que peu de meubles : grabat de bois dur, oreiller de pierre, pe-
tit coffre, tabouret et pot de chambre. À l’arrivée des joueurs, aucune
chambre ne sera occupée.
B3. Cour intérieure
Cette petite cour carrelée procure aux chambres inférieures un peu de
lumière et d’air frais. Toutes les pièces et les balcons l’entourant sont
pourvus de fenêtres. Au centre de la cour se trouve une statue, perche
de pierre s’élevant à deux mètres de hauteur pour s’achever par un
renflement ovale au diamètre un peu plus important. Si les person-
nages les interrogent à ce sujet, les moines répondront qu’il s’agit de
la représentation d’un de leurs dieux. Il n’y a rien d’autre dans la cour.
21
B4. Cuisine
Cette pièce ne semble pas avoir été utilisée depuis longtemps. Une
couche de poussière en recouvre l’unique table et le foyer. Quelques
fait-touts sont soigneusement empilés dans un angle. Si les moines
sont interrogés au sujet de l’apparence délaissée de la cuisine, ils ex-
pliqueront que depuis la levée des armées ennemies, ils n’ont eu que
peu de visiteurs. Ceux qui viennent dînent généralement en leur com-
pagnie. S’ils le désirent les personnages peuvent utiliser cette cuisine
pour préparer leurs propres repas.
B5. Chapelle de méditation
Cette petite chambre est consacrée à l’esprit protecteur de la maison
d’hôtes. Elle contient un petit autel, entouré de cierges et d’encens,
posé devant un panneau à trois volets, ornés de peintures. Derrière
celui-ci se trouve la porte secrète menant au reste de la maison.
Chaque nuit un bhut* (CA 4 ; DV 7+2 ; pv 44 ; N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 +
spécial ; DE 12 m ; JP G10 ; AL C) s’y trouve, priant prétendument pour
la sécurité des joueurs. Lorsque les bhuts décident d’agir (Voir ordre
des événements), celui-ci pénétrera dans la maison par la porte se-
crète. Cette pièce ne contient rien de valeur.
B6. Chambre d’éducation
Cette petite pièce est abondamment décorée de fresques représentant
les différents dieux adorés jadis par les moines de l’abbaye. Chaque
tableau montre un dieu entouré par les symboles de sa puissance. En
bas-relief, de petites images racontent les histoires associées à ces
déités. Aucun bhut ne les connaît assez bien pour pouvoir les expliquer.
Questionnés, ils prétendront que cette pièce a pour but de procurer
aux visiteurs une reposante contemplation. Si on leur demande d’ex-
pliquer les images, ils refuseront, disant : « Les mystères de notre foi
ne peuvent être découverts que par la contemplation et l’auto-analyse.
Lorsque vous aurez accompli ceci, vous ferez partie des initiés ».
B7. Chambre de contemplation
Cette pièce étroite est dépourvue de toute décoration et de tout
meuble. Lorsque la maison d’hôtes fut construite, on pensait la
réserver au repos et à la méditation. Les personnages pourront y
faire ce qu’ils désireront
B8. Terrasse
Cette terrasse est suspendue au-dessus du vide (120 m de chute).
De là les personnages auront une bonne vue des Montagnes
Noires.
C. Écurie
Ce hangar dépourvu de porte fait office d’écurie pour les animaux
des visiteurs. À l’arrivée des personnages, il sera vide, apparemment
inutilisé depuis longtemps. Les mangeoires en sont dégarnies, ne
renfermant qu’un peu d’herbe et de grain moisi. Un équipement in-
complet de palefrenier est suspendu au mur, rouillé, en mauvais état.
À ce sujet, les bhuts expliqueront qu’ils ne possèdent aucun animal
et n’utilisent jamais l’écurie eux-mêmes. Il y a longtemps qu’ils n’ont
pas eu de visiteurs.
D. Entrepôt à grain
Lorsque l’abbaye était encore opérationnelle, ce long bâtiment conte-
nait les réserves de grain des moines. Les grandes portes possèdent
deux battants. Les plus petites sont des portes hollandaises (leurs
parties haute et basse peuvent s’ouvrir séparément). Toutes sont ex-
trêmement solides. Sur chacune d’elle est peinte l’image d’un esprit
gardien, censé empêcher la dégradation du grain.
Un vide a été ménagé derrière chaque porte, là où l’on a pris du grain.
Au-delà, celui-ci s’entasse jusqu’au plafond, gris, poussiéreux. Si on
remue le grain, des nuages de poussière grise se formeront tandis
que des scarabées et autres petits insectes s’enfuiront. Il est évident
que ces réserves sont trop vieilles, trop moisies pour être utilisées.
10 rats géants (CA 7 ; DV 1/2 ; pv 2 ; N.At 1 ; D 1-3 + maladie ; DE
12 m ; JP G1 ; Mo 8 ; AL N) se cachent dans l’entrepôt. Raisonnable-
ment nourris d’insectes et des restes des bhuts, ils n’attaqueront que
si l’on déplace le grain.
Si les joueurs demandent aux bhuts pourquoi leur grain est dans un
tel état, ils expliqueront que cela fait partie de la malédiction. Toutes
leurs récoltes se perdent rapidement. Les bhuts s’en excuseront et
feront comprendre aux personnages que ceux-ci devront fournir la
nourriture de leurs animaux. En fait les bhuts ne se préoccupent ni de
récolter ni d’utiliser le grain puisqu’ils n’en mangent pas.
E. Le puits
Ce puits est la source d’eau de l’abbaye. Il possède un toit de bois ;
près de lui, sur le sol, reposent un baquet et une corde longue de
20m. L’eau se trouve à 18m de la bouche du puits, provenant d’une
source souterraine. Elle a 6m de profondeur.
F. La maison des moines
Blanchi à la chaux, ce bâtiment est fait de pierre et de plâtre. Une
bande rouge et verte située à un mètre du sol l’encercle. Un cercle de
terre noire de 2m de diamètre se trouve devant chacune des portes.
Avant de pénétrer dans le bâtiment, on doit y cracher pour invoquer
ses esprits protecteurs. Comme dans la maison d’hôtes (B) des yeux
sont peints sur les portes pour voir le mal avant qu’il ne pénètre. Si
des personnages pénètrent dans cette maison durant la nuit, les
deux bhuts (zone F2) les y suivront, attendant le meilleur moment
pour attaquer.
22
F1. L’entrée
De chaque côté de cette petite pièce, des râteliers emplis d’armes
d’hast couvrent les murs. Il y a en tout 10 armes, en bon état, appa-
remment entretenues par les moines. Interrogés à ce sujet, les bhuts
feront remarquer qu’il est nécessaire de défendre l’abbaye contre les
forces maléfiques se trouvant dans le pays.
F2. Chambres à coucher
Dans ces petites chambres dormaient autrefois les moines humains
de l’abbaye. Désormais elles ne sont que peu utilisées. Meublées
avec parcimonie, elles ne contiennent qu’une paillasse, une bassine
et une lanterne ; elles sont poussiéreuses ; des toiles d’araignée en
occupent les angles. Si les joueurs examinent les bassines ils dé-
couvriront qu’une sorte de poudre rouge les tache (du sang séché).
L’une des chambres renferme une trappe secrète menant aux cata-
combes (zone 6, Le passage humide). Il est possible de l’ouvrir des
deux côtés. Durant la nuit, deux bhuts* (CA 6 ; DV 7+2 ; pv 43, 40 ;
N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP G10 ; Mo 10 ; AL C)
s’y trouvent en permanence. Ils attaqueront toute créature pénétrant
dans le bâtiment.
F3. Salle à manger
Cette pièce étroite contient une table basse ainsi que plusieurs pe-
tits tabourets. Alignés contre un mur, se trouvent plusieurs bols et
couverts. Les bhuts n’utilisent généralement pas cette pièce, mais
donnent pourtant l’impression de le faire lorsque viennent des visi-
teurs. Quand les personnages verront cette pièce pour la première
fois, tout y sera recouvert de poussière – plus qu’il ne pourrait s’en
accumuler en une journée, ou même une semaine. S’ils y reviennent
plus tard elle aura été nettoyée et donnera l’impression d’avoir été
utilisée récemment.
F4. Cuisine
Les bhuts n’utilisent pas cette cuisine en temps normal mais ils l’au-
ront nettoyée avant que les personnages y pénètrent pour qu’elle
n’attire pas leurs soupçons. Petite, elle ne contient qu’une seule table
et une grande cheminée. Sur la table se trouvent des bols, un grand
couteau et plusieurs bottes de racine et d’herbes. Si les personnages
examinent la table, ils y découvriront de grandes traces rougeâtres
que n’importe quoi ou presque pourrait avoir causé. S’ils observent la
pièce avec attention, ils s’apercevront que l’âtre est empli de cendres
mouillées et le conduit de la cheminée envahi par les toiles d’arai-
gnées.
F5. Garde-manger
Autrefois utilisé pour entreposer la nourriture des moines, cet endroit
est maintenant très sale. Des chiffons et des ustensiles de cuisine
brisée sont empilés dans les coins. Un crâne humain se trouve enfoui
au milieu de ce capharnaüm.
F6. Cour intérieure
Cette cour à ciel ouvert est identique à celle de la maison d’hôtes
(83).
F7. Terrasse
Cette terrasse domine le puits et la forge. Le sol est à 5 m en contre-
bas. Il ne s’y trouve rien d’intéressant.
G. Forge
Ce petit atelier semble déserté depuis longtemps. On peut y trouver
un foyer de grande taille ainsi qu’un soufflet en bon état. Aucun feu
ne brûle dans le foyer, autour duquel l’air semble glacial. Interrogés
à ce sujet, les moines expliqueront que cet endroit est apparem-
ment lié à leur malédiction. Une salamandre* du gel (CA 3 ; DV 12 ;
pv 53 ; N.At 5 ; D 1-6 (x4)/2-12 + 1-8 dus au froid ; DE 12 m ; JP G12
; Mo 9 ; AL C) vit sous les charbons. Elle n’apparaît jamais durant la
journée car elle se trouve alors sous terre. Ainsi aucun personnage
ne sera affecté par le cercle de froid de 6 m de rayon qu’elle dégage
avant le coucher du soleil. La nuit, la salamandre sort du foyer et
cherche des proies au sein du monastère et des alentours. À moins
d’y être obligée, elle n’attaquera pas les bhuts. Enfouis profondé-
ment sous les charbons gelés se trouvent une hache +2 et un an-
neau d’invisibilité. Tous deux ont résisté aux effets du froid intense
régnant dans la tanière.
H. Thermes
Ce bâtiment en coin était autrefois l’établissement thermal de l’ab-
baye mais il n’est plus utilisé. Si on leur en demande la raison, les
bhuts expliqueront qu’ils ne possèdent plus le personnel nécessaire
pour chauffer et remplir le bain.
H1. Bain principal
Une piscine d’1,5m de profondeur domine cette pièce. Elle est emplie
d’une eau boueuse, brunâtre, couverte d’algues. Celles qui flottent
en surface dissimulent une gelée ocre* (CA 8 ; DV 5 ; pv 26 ; N.At 1 ;
D 2-12 ; DE 3 m ; JP G3 ; Mo 12 ; AL N ; immunisée contre la foudre
et les armes) qui vit au sein de la piscine. Si les personnages s’ap-
prochent du bord de celle-ci, elle attaquera. En dessous d’elle, 2000
pa voisinent avec les os de précédentes victimes. Le sol, les murs et
la piscine sont couverts de carreaux portant des peintures. Un exa-
men attentif révélera que ces dernières expliquent le rituel de bain
des moines qui vivaient là autrefois. Un poêle destiné au chauffage
de l’eau se trouve à un bout de la pièce.
H2. La moisissure jaune
Ce grand vestiaire est couvert d’une gigantesque moisissure jaune*
(CA touchée automatiquement ; DV 4 ; pv 20 ; N.At spécial ; D 1-6 +
spécial ; DE 0 ; JP G2 ; Mo non applicable ; AL N). Au fond de la pièce
23
un squelette tenant en main une épée brillante émerge de la moisis-
sure. Ni lui ni son arme ne sont magiques. Cette pièce ne contient
aucun objet de valeur.
H3. Vestiaires
Lorsque le bain était opérationnel, on se servait de ces petites pièces
comme de vestiaires. Elles sont vides.
H4. Entrepôt
Cette pièce contient du bois à brûler, des récipients destinés à faire
chauffer l’eau ainsi que de grandes urnes contenant les restes pes-
tilentiels d’huiles odorantes. On ne peut rien y découvrir de valeur.
H5. Balcon
Cet étroit balcon domine le piton rocheux. La terre se trouve à 100m
plus bas. Une série de grandes corniches de pierre s’enfoncent dans
les flancs du rocher sur lequel repose l’abbaye. La rambarde du
balcon est très solide. Elle supportera aisément le poids des person-
nages s’ils y attachent une corde.
I1. Cuisine de l’abbaye
Cette grande cuisine, utilisée autrefois pour nourrir plus d’habitants
qu’il n’en vit aujourd’hui dans l’abbaye, est toujours utilisée par les
bhuts pour la préparation de leurs repas. La cuisine elle-même
semble parfaitement normale ; néanmoins aucune nourriture (farine,
viande, fruits, noix, etc.) n’est en vue. Deux grands fours et une pro-
fonde cheminée parent le mur extérieur. La cuisine ne contient rien de
valeur. La porte menant à l’entrepôt (12) est fermée à clef.
I2. Entrepôt
Cette pièce est verrouillée pour éviter que les personnages ne dé-
couvrent la nature de la nourriture des bhuts. Elle ne contient que le
restes de proies précédentes. Si on leur pose la question, les bhuts
répondront que cette pièce est leur maison des morts.
J4. Salle de réunion
Cette pièce contient une longue table et plusieurs chaises. Sur la
première se trouvent des feuilles de papier et plusieurs lampes à
huile. Il n’y aura personne ici, de jour comme de nuit. Les papiers
portent des dessins, des peintures et des notes prises en étudiant
de vieux parchemins. La table possède un tiroir secret, contenant
plusieurs lettres du Maître. L’une confère aux bhuts l’autorité pour
protéger le défilé ; une autre fait l’inventaire d’un convoi de prison-
niers envoyé aux bhuts ; la troisième ordonne qu’au moins l’un des
personnages joueurs soit amené vivant au Maître s’ils doivent se
présenter à l’abbaye. Une description complète de tous les per-
sonnages y figure également.

J. Le hall d’entraînement
Ce bâtiment était autrefois utilisé pour instruire les initiés des
croyances du supérieur. Les bhuts s’en servent désormais
comme lieu de réunion et poste de commandement et quand
des serviteurs du Maître viennent. Devant les portes, sur le sol,
se trouve un cercle d’argile bleue. Avant de pénétrer dans le bâ-
timent, on demandera aux personnages de frotter leurs paumes
sur le cercle pour apaiser les esprits protecteurs. Les portes
d’entrée portent des yeux similaires à ceux vue sur les autres
bâtiments. Ceux-ci sont néanmoins pourvus de trous permettant
aux gens se trouvant à l’intérieur de voir à l’extérieur. Sur le mur
externe, à 1m du sol se trouve une bande aux couleurs mêlées,
bleu, vert, orange et rouge.
J5. Entrepôt
Cette petite pièce est garnie d’étagères portant parchemins (non
magiques), encre, peinture, et bouquets de plantes séchées. Si le
MD décide qu’un des joueurs peut identifier les plantes, celui-ci
découvrira qu’il s’agit d’herbes médicinales, de contre-poisons et
de baumes. Il ne pourra par contre pas s’apercevoir qu’elles ont
toutes été infectées par un fongus vénéneux. Si ces plantes sont
mangées ou appliquées sur une blessure, le personnage concer-
né doit réussir un jet de protection contre le poison (à +4) sous
peine de mourir. La pièce ne contient aucun autre objet de valeur.
K. L’enceinte du temple
Cette partie de l’abbaye est séparée des autres bâtiments par un
mur de 4m de haut, fait de pierre et de plâtre, blanchi à la chaux
comme tout reste du monastère. Les seules ouvertures appa-
rentes s’y trouvant sont la double-porte et les fenêtres donnant
sur le vide. À cet endroit la falaise mesure une centaine de mètres.
Le mur recèle deux portes secrètes : l’une permet d’atteindre la

J1. L’entrée
Cette entrée porte d’abondantes peintures et sculptures des dieux
de la connaissance qu’adoraient autrefois les moines. Les images
montrent des vieillards bienveillants, pourvus de longues barbes,
vêtus de robes, tenant en main divers objets – un miroir, un bol
empli d’eau, un petit animal et une plante non-identifiée. La nuit,
l’entrée est piégée. Toute personne empruntant le passage me-
nant au reste du bâtiment relâchera une hache fixée au plafond,
laquelle viendra frapper l’imprudent. Son jet de toucher sera ef-
fectué comme pour un guerrier de niveau 4 ; elle infligera 1-10
points de dégâts. Il est possible de désarmer le piège grâce à un
mécanisme secret, situé dans le mur, près de l’arche.

J2. Cour intérieure

Contrairement à celles des autres bâtiments, cette cour possède
un arbre en son centre – non une statue. L’arbre est mort, rabougri.
La cour ne contient rien d’autre.

J3. Salles de classe

Chacune de ces pièces contient une table basse, une lampe à
huile, de quoi peindre et écrire, des parchemins et une série de
volumes à l’apparence vétuste. Si les personnages visitent ce bâ-
timent durant la journée, ils découvriront un bhut par pièce, appa-
remment plongé dans l’étude et la méditation de sujets religieux.
Les monstres sont en fait à la recherche de vieilles légendes pou-
vant leur être utiles. Pendant la nuit, 4 bhuts (CA 4 ; DV 7+2 ; pv
40 ; N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP G10 ; Mo 10 ;
AL C) sont dispersés dans toutes ces pièces. Ils traqueront tout
personnage pénétrant dans ce bâtiment, attendant un bon mo-
ment pour attaquer.

24
collection privée de la bibliothèque, l’autre donne dans la cuisine
de l’abbaye, 11.
Les portes du temple sont ciselées et peintes. L’une expose une
grande roue circulaire. Autour de celle-ci se trouvent sept scènes dif-
férentes. En haut un groupe d’êtres d’une grande puissance semblant
êtres les dieux du temple. Les autres scènes dépeignent l’homme
(en bas), un groupe de créatures démoniaques se combattant entre
elles, un groupe d’animaux et les éléments de la terre, du feu et de
l’air. Au centre de la roue se trouve apparemment le symbole sacré
de l’ordre – les cornes d’un taureau entre lesquelles brille un soleil.
L’autre porte montre une déité puissante et laide massacrant des
créatures plus petites, hideuses, sur un fond de nuages. La double
porte est barricadée de l’intérieur.
Les bhuts ne permettront pas aux personnages de pénétrer ouverte-
ment dans le temple. En tant que moines, ils expliqueront que le sol
du temple est sacré et que les incroyants ne peuvent le fouler. S’ils
surprennent les personnages dans le temple, les bhuts tenteront de
les abattre.
K1. Cour extérieure
Cette cour est décorée de peintures similaires à celles figurant sur
les portes du temple. Le sol porte des rayures d’argiles rouge, noire
et bleue. Au centre de la cour, un grand échafaudage soutient une
cloche. On la fait sonner en la frappant à l’aide d’un madrier maintenu
horizontalement près d’elle. La cour s’ouvre sur la véranda du temple
ainsi que sur un couloir couvert qui entoure la totalité du temple pro-
prement dit.
K2. Véranda du temple
Cette véranda dépourvue de porte possède un sol d’argile jaune
et un plafond portant de nombreuses sculptures de fleurs ou de vi-
sages grimaçants. En son centre, un poteau soutient verticalement
une roue de 1,5 m de diamètre. Sur celle-ci sont gravés des textes
(prières) et de petites cloches sont accrochées. Fixée par son axe,
la roue peut être facilement tournée. Sur le poteau, un petit singe est
assis, attaché là par une longue chaîne. Il a été entraîné à tourner
la rue chaque fois qu’une créature autre qu’un moine (ou un bhut)
pénètre dans la véranda. Le son des cloches attirera deux bhuts* (CA
4 ; DV 7+2 ; pv 41, 38 ; N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP
G10 ; Mo 10 ; AL C) ainsi que leur belette géante apprivoisée (CA 7 ;
25
DV 4+4 ; pv 20 ; N.At 1 + spécial ; D 2-8 ; DE 15 m ; JP G3 ; Mo 8 ;
AL N) qui arriveront au bout de 2-8 rounds. Ces gardes patrouillent
généralement dans le couloir entourant le temple. Si l’un des bhuts
est tué, l’autre tentera de fuir pour avertir ceux qui se trouvent à l’inté-
rieur. S’il y parvient, le groupe ne pourra surprendre aucune créature
au sein du temple.
K3. Le sanctuaire abandonné
La porte de cette pièce n’a pas été ouverte depuis longtemps et ne
peut l’être qu’après un tirage de « défonçage de portes » réussi. Elle
dissimule un endroit étroit, sombre et poussiéreux, ne portant aucun
signe d’utilisation récente. Au fond de la salle se trouve un petit au-
tel, également couvert de poussière. C’est une table de pierre sur
laquelle repose la statue d’une créature ressemblant à un dragon,
perchée sur un gros rocher. Écrasé sous l’une de ses pattes, on peut
voir un serpent possédant un visage de femme. Une perle de grande
taille (valant 1000 po) est serrée dans l’autre. L’autel est un sanctuaire
dédié aux dieux de la loi. Tout personnage loyal lui présentant ses
respects (en paroles, par la prière, en époussetant le statue, etc.) se
verra bénie. Ceci lui donnera un bonus de +1 aux jets de toucher, de
dégâts, et de moral. Contrairement au sort normal, cette bénédiction
se prolongera durant 24 h. Le MD ne doit pas informer le joueur de
ce qui est arrivé ; le personnage sentira simplement quelque chose
le traverser. Si le MD sent que le motif des actes du personnage
était égoïste (un joueur voyant un camarade recevoir la sensation et
l’imitant pour en profiter également), celui-ci ne sera pas béni. Il est
important que les actes des personnages soient sincères. Lorsqu’ils
auront quitté cette pièce, ils ne recevront plus de bénédiction, même
s’ils y reviennent. Tout personnage volant la perle ou endommageant
l’autel, de quelque manière que ce soit, souffrira d’une pénalité de -1
sur tous ses jets pour toucher et de protection pendant 24 heures. Il
n’y a rien d’autre dans la pièce.
K4. Le foyer du temple
Cette pièce est lourdement décorée. Une frise aux couleurs de
l’arc-en-ciel court sur les murs, à 1m du sol. Plus haut se trouvent
les restes de nombreuses peintures lumineuses, dorées, ayant
toutes été grattées ou couvertes d’ordures. Le sol est fait de petits
carreaux en bois, formant des dessins de différentes couleurs. On
les a habilement fixés pour qu’une créature les foulant déclenche
une série de gémissements et de cris presque humains en pro-
venance du sol. Ce bruit alertera les monstres se trouvant dans
la zone K5, le grand temple. Il n’alertera aucune autre créature
présente dans l’abbaye.

L’arche menant au grand temple est pourvue d’un piège magique.

Tout personnage la passant sans dire « je viens à toi, ô mon
maître », libérera sur lui-même une malédiction. S’il réussit un jet
de protection contre les sorts, la malédiction n’aura aucun effet.
Dans le cas contraire, il oubliera tout son passé, ne se souviendra
plus de l’identité de ses amis, ni de son nom, d’où il se trouve et de
ce qu’il y fait. Tous les sorts mémorisés seront oubliés, bien que de
nouveaux puissent être appris normalement (avec suffisamment
de temps). Le personnage ne se souviendra pas des pouvoirs de
ses objets magiques, mais n’oubliera pas sa faculté de parler ni
à quelle classe il appartient. Il conservera toutes les capacités de
cette classe, à l’exception des sorts mémorisés.

K5. Le grand temple

La pièce est décorée, avec peu de goût, de peintures et gravures
à l’or fin. Tous les murs sont couverts de panneaux en bois gravés,
montrant divers dieux entourés de bordures de fleurs. Les piliers
sont peints de rayures noires, rouges, jaunes et bleues ; des mor-
ceaux de nacre et des miroirs y sont incrustés. La lumière se re-
flète inlassablement sur ces derniers, créant de petites étincelles
dans toute la pièce. Au centre de celle-ci on peut voir un dais ; sur
le dais, repose un grand chaudron.

Autour du chaudron se tiennent deux bhuts* (CA 4 ; DV 7+2 ; pv

39, 32 ; N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP G10 ; Mo 10
; AL C) ainsi que 3 Goules (CA 6 ; DV 2 ; pv 10 ; N.At 3 ; D 1-3 cha-
cune + spécial ; DE 9 m ; JP G2 ; Mo 9 ; AL C). Ils attaqueront tout
personnage entrant dans la pièce, à moins que à moins que ce-
lui-ci ne soit accompagné par un moine, ou quelqu’un portant une
robe de moine. Si possible, ils tenteront néanmoins de convaincre
tout personnage solitaire ayant perdu la mémoire à cause de la
malédiction de la zone K4 qu’il combat dans leurs rangs et que les
autres joueurs sont les ennemis. Si le personnage ne réussit pas
un jet de protection contre les sorts, il croira les bhuts, à moins que
d’autres joueurs ne soient présents dans la pièce. Si l’un des buts
est abattu, l’autre s’enfuira. Il n’alertera pas d’autres créatures se
trouvant dans le temple mais tentera de s’échapper du monastère.
Un compartiment secret situé dans le dais dissimule 3000 po, 3
joyaux (valant chacun 500 po), ainsi qu’une carte montrant l’em-
placement du Grand Défilé.
K6. La sacristie
Cette pièce était autrefois utilisée par le supérieur loyal pour se
préparer aux cérémonies du temple. Elle est vierge de toute dé-
coration. Quatre coffres sont poussés contre un mur. Les deux
premiers sont ouverts et leur contenu (robes, sandales et sous-vê-
tements) éparpillé devant eux sur le sol. Les deux autres sont
fermés. L’un ne contient que des vêtements, identiques à ceux
des coffres ouverts. Le quatrième est apparemment identique ;
néanmoins il possède un double fond. Lorsque celui-ci est ouvert,
les personnages auront l’illusion (pas de jet de protection) que le
coffre mène à un puits profond. Au fond de celui-ci on peut voir les
flammes et les ombres bondissantes de créatures démoniaques.
L’illusion ne sera pas dissipée si on la touche mais elle ne fera au-
cun mal à ceux qui l’observeront. Masqué par l’illusion, se trouve
un javelot miniature (15 cm de long). Il s’agit d’un javelot de pa-
nique. Lorsqu’un personnage tente de s’en servir, ce javelot gran-
dit magiquement jusqu’à atteindre 3 m de long, permettant d’atta-
quer toute cible se trouvant à cette distance ou moins. Le javelot
ne possède aucun bonus au toucher et n’inflige que 1-6 points
de dégâts. Néanmoins s’il frappe une créature enchantée, ou un
mort-vivant, ceux-ci s’enfuiront automatiquement loin du combat.
K7. Antichambre du supérieur
Cette petite pièce renferme deux tabourets bas, une petite table et
une lampe à huile. Elle ne possède aucune décoration. Lové sous
la table, hors de vue, se trouve un serpent à sonnette géant (CA 5
; DV 4 ; pv 23 ; N.At 2 ; D 1-4 chacune + poison ; DE 12 m ; JP G2
; Mo 8 ; AL N). Sa sonnette a été amputée. Si l’alarme de la zone
K2, la véranda du temple, a résonné, le supérieur bhut aura lâché
le serpent et celui-ci pourra se déplacer à sa guise dans la pièce !
Si l’alarme n’a pas été donnée, le serpent sera toujours enchaîné
au mur. Par conséquent, il ne pourra pas attaquer les personnages
pénétrant dans la salle et longeant immédiatement le mur qui les
éloigne de la table. Cette pièce ne contient aucun objet de valeur.
K8. Le sanctuaire du supérieur
Des tentures de soie parent les murs de cette pièce dont le sol est
jonché de fourrure. Un petit autel repose dans un angle, de toute
évidence consacré à un dieu chaotique. Agenouillé devant l’autel
se trouve le supérieur, un bhut* (CA 4 ; DV 7+2 ; pv 50 ; N.At 3 ;
D 1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP G2 ; Mo 8 ; AL N). Si le su-
périeur est attaqué, il appellera à l’aide et tentera de se frayer en
combattant un chemin jusqu’à l’escalier menant aux catacombes.
Si possible, il s’échappera par-là tandis que le grizzly retiendra les
personnages.
Si les personnages détruisent la statue du dieu chaotique, eux-
mêmes n’en seront pas affectés. En revanche, au bout de 1-4
rounds un éclair gigantesque jaillira du ciel pour venir frapper le
piton rocheux, juste au-dessous de ce coin du temple, faisant ex-
ploser la roche, laissant une cavité importante. Au bout de 2-12
rounds, la pièce commencera à s’incliner ; des crevasses apparaî-
tront dans les murs. Le MD ne devra accorder que peu de temps à
chaque joueur pour expliquer ce qu’il compte faire. S’il court vers
l’escalier ou vers la porte (mais pas la porte secrète) il sera sauvé.
S’il tente quoi que ce soit d’autre, il tombera avec la pièce lors-
qu’elle s’effondrera au pied du piton rocheux. Les personnages
tombant ainsi recevront 6-60 points de dégâts et resteront in-

26
conscients durant 24 heures.
Si les personnages fouillent la pièce avant qu’elle ne soit détruite,
ils y trouveront 3000 po, 5000 pa, ainsi qu’un parchemin portant
trois sorts : lumière, lecture des langues et détection de l’invisi-
bilité. Vendues au sein d’une grande ville les soieries auront une
valeur de 4000 po.
L. La bibliothèque
Ce bâtiment plat est différent de tous les autres en apparence. Au
lieu de la chaux habituelle, la bibliothèque de l’abbaye est couverte
d’argile rouge séchée. En de nombreux points, des sceaux mys-
tiques y ont été imprimés. Ils ne sont pas magiques mais avaient
pour but d’invoquer les esprits du savoir en ceux qui pénétraient
dans la bibliothèque.
L1. L’entrée
Une statue se tient de chaque côté de la porte de cette large en-
trée. L’une représente un homme au visage d’ogre, maniant l’épée
et portant bannière, courant au travers des nuages, l’autre une
vieille femme à l’air grave. À la base de chaque statue se trouve un
texte en une langue inconnue, les identifiant comme suit : l’homme
est le « rempart contre les mauvaises interprétations Et Les Pen-
sées Impies », la femme « le voile de la vérité ». Vendues dans une
grande ville, ces statues auraient une valeur de 5000 po. Chaque
statue pèse 3000 po.
L2. La chapelle de la bibliothèque
Construite dans le mur situé entre les deux entrées de la biblio-
thèque principale, la zone L2 est une petite chapelle consacrée
à un dieu protégeant ceux qui recherchent la connaissance. Elle
est constituée d’une statue représentant un homme à trois bras et
à tête de taureau. L’une des mains tient une lanterne, la seconde
une dague et la troisième un pinceau. Plusieurs chandeliers sont
posés aux pieds de la statue, aucun ne semblant avoir été utilisé
récemment. Néanmoins la statue elle-même semble propre, dé-
pourvue de poussière.
L3. Cellules
Ces petites pièces renferment chacune une lanterne, un bureau et
plusieurs parchemins. Durant la journée, aucune des cellules ne
sera occupée. La nuit, un bhut (CA 4 ; DV 7+2 ; pv 33 ; N.At 3 ; D
1-4/1-4/1-6 + spécial ; DE 12 m ; JP G10 ; Mo 10 ; AL C) se tiendra
dans l’une d’elle ; il appartiendra au MD de décider dans laquelle.
Le bhut sera en train d’étudier des manuscrits, à la recherche de
renseignements. Il tentera de se dissimuler à la vue des person-
nages, n’attaquant que s’il peut surprendre un aventurier solitaire
ou bien s’il est forcé au combat.
L4. Bibliothèque principale
Les murs de cette longue pièce sont couverts d’étagères qui
s’élèvent jusqu’au plafond, à 5 m de hauteur. Celles-ci son em-
plies de parchemins, certains relativement récents, d’autres très
vieux, friables. La pièce semble visitée régulièrement. Si les per-
sonnages examinent les parchemins, le MD doit utiliser la table
suivante pour déterminer ce qu’ils trouvent. Chaque parchemin
nécessitera l’utilisation d’un sort de lecture des langues.
L5. Les archives secrètes
Résultat Parchemin découvert
1-75 Traité sur l'interprétation des rituels liés à la religion
de l'abbaye.
75-90 Partie des chroniques de l'abbaye. Une seule année
est couverte. L'abbaye est construite depuis 500 ans.
91-95 Texte géographique. Étudié, il révélera l'emplacement du
Grand Défilé et donnera des indications générales sur le
moyen de le traverser
27
96-99 Texte portant sur les religions hérétiques, décrivant
un grand temple, « le char au-delà des nuages ».
Le temple se trouve quelque part après le Grand
Défilé. Le reste du parchemin fait référence à des
différences d'opinion théologiques et ne peut être
d'aucune utilité aux joueurs.
100 Parchemin magique conférant à tout lecteur non-
clerc un point de sagesse. Tout clerc d’une religion
différente de celle des moines loyaux qui vivaient ici
autrefois perdra un point de sagesse. Le MD devra
décider si la religion du prêtre et la même que celle
des moines. Une fois que le parchemin a été lu, il
tombe en poussière.
Tout comme la bibliothèque principale, cette pièce regorge d’éta-
gères emplies de parchemins. Ceux-ci, néanmoins, sont ceux dé-
couverts ou écrits par les bhuts. Si les personnages en lisent deux
ou plus, ils apprendront l’histoire des bhuts dans cette abbaye –
comment ils en sont venus à l’occuper et ce qu’ils ont fait depuis
lors. Les personnages apprendront également l’accord passé entre
les bhuts et le Maître. Enfin ils découvriront des indications gros-
sières menant au Grand Défilé, ainsi que sur la manière de localiser
son entrée. Ils n’obtiendront aucun renseignement sur la manière
de s’y orienter. Quatre très vieux parchemins se trouvent également
ici. Il y a une chance sur 20 pour que tout parchemin lu fasse par-
tie de ceux-ci. Un personnage en lisant un doit effectuer un jet de
protection contre les sorts. En cas de réussite, il pourra poser trois
questions auxquelles le MD répondra par oui ou par non, comme si
un sort de communion avait été lancé. En cas d’échec, le person-
nage sera confus de façon permanente, incapable de combattre ou
de jeter des sorts, jusqu’à ce qu’un désenvoûtement soit lancé sur
lui. Ces parchemins ne fonctionneront qu’une seule fois.
M. Cabane de stockage
Ce bâtiment à la façade ouverte contient un véritable bric-à-brac
entassé dans l’abbaye au fil des ans. On peut y trouver outils de
charpentier et de maçon, corde, brouettes, chars à bras, lampe à
huile, bois de chauffe, baquet et autres objets courants. La plu-
part de ceux-ci sont couverts de poussière et de toiles d’araignée.
Certains, comme la lampe à huile, semblent utilisés de temps en
temps. Ce hangar ne contient aucun objet de grande valeur.
N. La demeure du supérieur
Ce petit bâtiment hébergeait autrefois les quartiers privés du su-
périeur. L’extérieur en est similaire à celui des autres décorations.
La porte et les fenêtres sont faites d’un bois luisant ne semblant
absolument pas naturel. Ce matériau résiste au feu, aux armes et
aux sorts.
Les portes et les fenêtres sont en fait des passages vers le temple
du Maître. Les pièces composant la demeure du supérieur font
partie de celui-ci. Une personne y pénétrant depuis l’abbaye sera
transportée (sans dommages) chez le Maître. Lorsqu’elle quittera
ces pièces, elle retrouvera l’abbaye. Bien que le personnage se
trouve au sein de la place forte du Maître, il ne pourra en explo-
rer plus que les quelques pièces formant la maison du supérieur,
notées sur le plan du présent module. Le Maître possède un objet
magique lui permettant d’user de ces pièces comme d’une télé-
portation normale. Il utilise ce passage pour communiquer avec
ses serviteurs, les bhuts, ainsi qu’avec son armée en campagne.
L’intérieur de ces pièces est différent de ce qu’on peut voir dans
le reste de l’abbaye. Les sols sont faits de grands blocs de pierre
taillée. Les murs de pierre noire portent gravés des motifs orne-
mentaux maléfiques.
Si les personnages portent toujours l’amulette de découverte
(zones habitées, rencontre N°2), ils ne pourront surprendre au-
cune des créatures rencontrées dans ce bâtiment. Si le MD le
désire, il peut faire préparer des pièges par les créatures intelli-
gentes.
N1. Salle de garde
Cette pièce obscure, envahie par la fumée, ne contient pour
tout ameublement qu’un brasero rougeoyant. Loin de celui-ci se
trouvent trois nécrophages* (CA 5 ; DV 3 ; pv 22, 20, 18 ; N.At 1 ; D
perte d’énergie ; DE 9 m ; JP G5 ; Mo 12 ; AL C) qui ont reçu l’ordre
de garder ces salles. Ils attaqueront toute créature y pénétrant à
moins que le Maître ne soit présent ou qu’il n’ait donné des ordres
précis. La pièce ne contient aucun objet de valeur.
N2. Salle de réunion
Cette pièce est parsemée de coussins. De riches étoffes parent
les murs. Aucune créature n’est présente. Une table supporte
papiers, plume et encrier. Si les personnages fouillent dans les
papiers, ils découvriront la liste des forces de l’armée du Maître,
actuellement en marche vers l’est. Il s’y trouve également une liste
incomplète des espions travaillant pour le Maître. Si les joueurs
réussissent à revenir avec eux, ces papiers seront d’une grande
utilité aux armées humaines de l’est.
N3. Petite armurerie
Des râteliers contenant javelots, armes d’hast, épées et autres
armes, couvrent les murs de cette pièce. Des boucliers y sont éga-
lement accrochés. Toutes les armes sont en excellent état mais
aucune n’est magique. Les personnages pourront trouver toutes
les armes figurant dans la liste d’équipement des règles (à l’ex-
ception de la lance). Le Maître conserve cette armurerie pour le
cas où des attaquants parviendraient à pénétrer dans ce bâtiment
ou bien pour celui où les bhuts de l’abbaye auraient besoin d’as-
sistance. Par la fenêtre de cette pièce, on peut voir un paysage de
plaine, légèrement boisée. Il n’y a aucune montagne en vue.
N4. Cellule
Cette pièce est une cellule. La porte en est verrouillée et les bar-
reaux extrêmement solides (pour empêcher les nécrophages
d’entrer. Le sol en est recouvert de paille pestilentielle. Une femme
se cache dans l’angle le plus éloigné de l’entrée : Dressla la vo-
leuse (CA 9 ; V5 ; pv 13 ; N.At 1 ; D selon l’arme ; DE 12 m ; JP
V5 ; Mo 6 ; AL N). Elle ne possède aucun équipement et n’est
vêtue que d’un pantalon en lambeaux et d’une chemise. Si les
personnages lui portent secours, elle leur contera son histoire. S’il
faut l’en croire, elle avait entendu parler d’un joyau fabuleusement
gros, caché dans un vieux temple au-delà des montagnes. Avec
plusieurs compagnons, elle s’était mise en route pour le dérober.
Ils avaient trouvé le temple, appris qu’il était peuplé par un grand
nombre de créatures et réussi à y pénétrer discrètement. Hélas le
groupe fut découvert avant que le vol n’ait pu être accompli. Tous
ses camarades sont morts. Revenue à l’abbaye, elle refusera de
retourner dans le temple du Maître. Si les personnages continuent
leur chemin elle les quittera, espérant pouvoir atteindre les terres
de l’est. Elle pourra cependant leur fournir les renseignements sui-
vants :
1. En traversant le Grand Défilé, ils devront prêter attention au
signe du poisson.
2. Le temple est situé à bon nombre de kilomètres de l’autre
côté des montagnes.
3. Le temple est décoré pour ressembler à un gigantesque
char ou chariot.
4. En certains jours sacrés, ils pourront pénétrer dans le
28
temple, déguisés en membres de l’armée du Maître.
5. L’intérieur du temple est très dangereux, empli de créatures
inconnues et de pièges de toutes sortes.
Elle ne possède pas d’autres renseignements utiles. Après sa
capture, expliquera-t-elle, on lui banda les yeux, ou on la laissa
dans l’obscurité. Elle n’a aucune idée de la raison pour laquelle
elle se trouvait dans la cellule où l’ont trouvée les personnages,
mais suppose qu’il y en avait une bien précise.
N5. Hall supérieur
Ce hall est dénué de tout ameublement. Aucune créature ne s’y
trouve. Des parchemins sont accrochés aux murs, porteurs de ca-
ractères : il s’agit de prières à un dieu chaotique. Les fenêtres
donnent sur une plaine parsemée d’arbres. Au loin on peut distin-
guer des montagnes de faible altitude.
N6. Entrepôt
Cette pièce contient bon nombre d’objets à l’utilisation communs :
chandelles, lanternes, bois décoratif pour réparations, outils, et ba-
rils de graisse, de saindoux. Mond, un guerrier (CA -1 ; G11 ; pv 72
; N.At 1 ; D 4-11 (1d8+3) ; DE 12 m ; JP G11 ; Mo 9 ; AL C) cherche
quelque chose dans un angle. Il possède une épée +2, une ar-
mure de plates +2, un bouclier +1 et un anneau d’invocation de
Djinn. Mond est l’un des principaux capitaines du Maître. Attaqué
dans cette pièce, il combattra au mieux de ses possibilités, n’invo-
quant le djinn que s’il subit au moins 30 points de dégâts. Si son
moral le trahit, Mond ne se rendra pas : il tentera de s’enfuir. Les
fenêtres de cette pièce donnent sur une plaine parsemée d’arbres.
Il n’y a aucune montagne en vue.
N7. Terrasse
Cette petite zone est une terrasse à ciel ouvert. Lorsque les per-
sonnages s’y avanceront, ils se retrouveront dans l’abbaye. S’ils
pénètrent dans la demeure du supérieur par cette pièce, ils entre-
ront dans le temple du Maître.
LES CATACOMBES
Ces galeries sont creusées dans le roc. Les murs et plafonds sont
solides et sans étais. Le sol a été aplani par l’usure mais les murs
ont une surface très irrégulière. La plupart des passages sont très
secs, l’air nauséabond. Il n’existe aucune lumière au sein des ca-
tacombes.
1. Cryptes
Ce passage est truffé de niches emplies de cercueils – certains
très anciens, d’autres assez récents. La plupart sont intacts mais
quelques-uns sont fendus ou brisés, révélant les ossements qu’ils
contiennent. Tous sont couverts de poussière et de toiles d’arai-
gnée.
A. Ce cercueil contient le cadavre d’un vampire* (CA 2 ; DV 7 ;
pv 42 ; N.At 1 ; D 1-10 + spécial ; DE 12 m/18 m ; JP G7 ; Mo
11 ; AL C). Actuellement il est « mort », un pieu transperçant
son cœur. Si celui-ci est ôté, le vampire reviendra à la vie en
10 rounds. Il est affamé et n’hésitera pas à traquer les person-
nages au sein des catacombes.
B. Un très grand cercueil occupe cette niche. Une inscription
révèle qu’il s’agit de la sépulture d’un ancien supérieur à la foi
sans tâche. Si le couvercle en est relevé, les personnages y
découvriront un squelette, ainsi qu’un long tube d’os. Ce der-
nier contient un plan du Grand Défilé, sur lequel est indiquée
la route à suivre au sein de celui-ci.
C. Un texte est gravé au fond de cette niche, masqué par la
 poussière et les toiles d’araignée. Il ne renferme aucune in-
formation importante. La niche contient un grand cercueil. Un
personnage pénétrant dans la niche a 1-3 chances sur 1d6
de déclencher une chute de pierre. À moins de réussir un jet
de protection contre la paralysie, le personnage recevra 4-40
points de dégâts. Les pierres bloqueront complètement l’en-
trée de la niche. Si le personnage rate son jet de protection, les
autres pourront le sortir des éboulis en un round. S’il le réussit,
il ne recevra aucun dégât mais sera prisonnier de l’autre côté.
Il faudra six tours pour le libérer. À l’intérieur du cercueil se
trouve un bâtonnet d’effroi ainsi qu’une couronne incrustée de
joyaux, valant 8000 po.
2. Autel secret
Au centre de cette pièce circulaire se trouve la statue de grande
taille d’un homme revêtu d’une armure noire étrange. Si les per-
sonnages ont vu le Maître dans le miroir de l’oasis perdue, ils le
reconnaîtront. Un grand serpent est enroulé autour de son cou,
faisant apparemment partie de la statue. Une bouche magique
permanente a été posée sur celle-ci : lorsqu’un groupe pénétre-
ra dans la pièce, elle s’écrira : « ah, êtres chétifs, vous venez
me rendre hommage, ainsi qu’à mes dieux ! Agenouillez-vous
et implorez notre pitié ! ». La voix alertera les autres créatures
se trouvant dans les catacombes, rendant toute surprise impos-
sible, à moins que les personnages ne demeurent ici durant au
moins trois tours
Le serpent est en fait un python des rochers (CA 6 ; DV 5 ; pv 30 ;
N.At 2 ; D 1-4/2-8 ; DE 9 m ; JP G3 ; Mo 8 ; AL N) qui attaquera
quiconque s’approchant à moins de 3 m de la statue. Si son moral
le trahit, il se réfugiera en haut de la statue et sifflera de façon
menaçante en direction des personnages. Il n’y a aucun trésor
dans cette pièce.
3. Cellules
Ce passage s’achève par quatre petites cellules – en fait des
niches creusées dans le roc, dont le fond est garni d’une paire de
menottes. Le sol de chaque cellule est couvert de déjections et de
flaques d’eau.
A. Enchaîné à la paroi de cette niche se trouve l’ancien supé-
rieur de l’abbaye, un clerc (CA 9 ; C7 ; pv 10 ; N.At 1 ; D selon
l’arme ; DE 12 m ; JP C7 ; Mo 5 ; AL L). Il est incapable de
parler aussi ne peut-il ni prier ni lancer des sorts. Au fil de ses
années d’emprisonnement en ce lieu, il est devenu presque
aveugle. Il voit néanmoins assez pour écrire ; les bhuts l’ont
gardé en vie pour lui soutirer des renseignements, ou bien au
cas où ils auraient besoin de lui pour une urgence. Secouru,
il ne fera aucune confiance aux joueurs jusqu’au coucher du
soleil, lorsqu’il pourra être sûr que ce ne sont pas des bhuts. Il
Une restauration de : dd-add.fr
Cette restauration non-officielle ne peut en aucun cas être vendue. Les textes et les illustrations appartiennent à leurs auteurs respectifs et à Wizard of the Coast/Hasbro.
29
connaît la disposition de l’abbaye, ainsi que des souterrains, et
pourra y guider les personnages.
B. Ces cellules sont vides.
4. Le Chemin des douleurs
Ce passage possède à son extrémité une échelle qui mène à la
trappe secrète permettant d’entrer dans la maison d’hôtes (zone
81). Il n’y a pas de loquet de l’autre côté de la trappe, aussi ne
peut-on l’ouvrir que de celui-ci. Des ossements sont éparpillés sur
les côtés de la galerie. Si les personnages les examinent, ils re-
connaîtront des os humains, rongés et brisés.
5. La Pièce emplie d’eau
En cet endroit, la galerie s’ouvre sur une caverne de grande taille.
Près du mur opposé se trouve une importante pièce d’eau, nais-
sant de la même source qui emplit le puits. L’eau est très froide
et vaseuse, emplie de sable en suspension. Une sangsue géante
(CA 7 ; DV 6 ; pv 32 ; N.At 1 spéciale ; D 1-6 ; DE 9 m ; JP G3 ; Mo
10 ; AL N) y vit. Au fond de la mare se trouvent trois joyaux (1000
po chacun) et une potion d’héroïsme.
6. Le passage humide
Cette galerie est extrêmement humide. De l’eau tombe constam-
ment du plafond, goutte à goutte, formant des flaques sur le sol.
Celles-ci forment à leur tour de mini-ruisseaux qui s’écoulent vers
la zone 8, La sortie secrète. Aucune créature ne vit dans cette
partie des catacombes. Elle possède plusieurs branches dont
l’une mène à la trappe permettant de pénétrer dans la maison des
moines. Il est possible de l’ouvrir des deux côtés.
7. Trappe
À cet endroit, une échelle permet d’accéder à une trappe située
dans le plafond. Celle-ci peut s’ouvrir des deux côtés. Elle donne
dans le hall d’entraînement.
8. La sortie secrète
Ce passage sinue pendant un certain temps (partie ne figurant
pas sur le plan) et s’achève enfin par une porte secrète. Un bhut*
(CA 4 ; DV 7+2 ; pv 36 ; N.At 3 ; D 1-4/1-4/1-6 + spécial : DE 12 m ;
JP G10 ; Mo 10 ; AL C) et deux goblours (CA 5 ; DV 3+1 ; pv 20,
18 ; N.At 1 ; D 2-8 ; DE 9 m ; JP G3 ; Mo 9 ; AL C) viennent juste
d’arriver de l’extérieur pour y monter la garde. Ils attaqueront tout
intrus provenant de l’intérieur ou de l’extérieur (c’est à dire toute
personne ne portant pas une robe de moine). Si leur moral les
trahit, toutes ces créatures s’enfuiront en empruntant la porte se-
crète. Celle-ci s’ouvre sur les champs alpins, à la base du rocher
en haut duquel est construite l’abbaye.
2018 - V2
 SEPTIÈME PARTIE : NOUVEAUX MONSTRES
Cette section présente les monstres utilisés dans ce module pour la première fois. Toutes ces créatures sont extrêmement peu répandues
et ne doivent être utilisées que rarement au sein d’une campagne normale.

Bhut*
Classe d’Armure : 4 Nbre Rencontré : 2-8 (2-8)
Dés de Vie : 7+2** JP Comme : Guerrier 10
Déplacements : 36 m (12 m) Moral : 10
Attaques : 2 pattes/1 morsure Trésor : Type A
Dégâts : 1-4/1-4/1-6 + spécial Alignement : Chaotique

Les bhuts sont des êtres maléfiques intelligents, ressemblant sur

bien des plans aux lycanthropes et aux mort-vivants. Durant la
journée, ils apparaissent comme des humains normaux. La nuit,
leurs cheveux deviennent ébouriffés, leur peau écaillée. Leurs
mains se transforment en pattes griffues, leurs dents en crocs.
Sous cette forme, ils chassent humains et demi-humains pour se
nourrir. Ils sont extrêmement intelligents et utilisent souvent ruse
et tromperie pour obtenir leur repas

Au cours des combats, les bhuts attaquent avec griffes et crocs.

Leur morsure provoque une sensation de froid intense. Toute créa-
ture mordue par un bhut doit, en plus de recevoir les dégâts nor-
maux, réussir un jet de protection contre la paralysie sous peine
d’être engourdie. Les créatures engourdies perdent toujours l’ini-
tiative et souffrent d’une pénalité de -2 sur tous leurs jets pour
toucher. L’engourdissement ne se prolonge que durant 1-4 rounds.

Les bhuts possèdent toutes les immunités des mort-vivants (som-

meil, charme, paralysie, poison et gaz). Comme ces derniers, ils
ne font pas de bruit en se déplaçant. Ils ne sont pas sensibles
au Vade Retro. Ils effectuent leurs jets de protection à un niveau
supérieur a leur nombre de dés de vie. Les bhuts ne sont pas
affectés par les armes non-magiques mais un seul coup asséné à
l’aide d’une arme bénie les tue instantanément. De plus les bhuts
irradient une puissante aura empêchant les sorts de détection du
mal et de perception des alignements de fonctionner sur eux. Le
résultat d’une perception des alignements sera loyal.

Les bhuts aiment à vivre près des agglomérations humaines,

celles-ci leur fournissant des proies rêvées. Ils endossent géné-
ralement une identité innocente (moines, gitans nomades, famille
vivant en lisière de la ville, etc.) pour éviter d’attirer les soupçons.

30
 Mangeur d’âmes*
Classe d’Armure : 0 Nbre Rencontré : 1 (1)
Dés de Vie : 10* JP Comme : Clerc 10
Déplacements : 54m (18m) Moral : 12
Attaques : 2 griffes Trésor : Aucun
Dégâts : 1-10 chacune + spécial Alignement : Neutre

Un mangeur d’âmes est un être venant d’une autre dimension par invo-
cation d’un clerc de haut niveau ou bien étant envoyé à ce dernier. Il est
utilisé pour tuer des êtres sur l’ordre du clerc l’ayant invoqué ou reçu.
Un mangeur d’âme apparaît comme un nuage de ténèbres palpitantes
et peut adopter la forme qu’il désire. Lorsqu’il a reçu l’ordre de tuer il
détruit. Un mangeur d’âme est extrêmement intelligent et accomplira
sa mission par tous les moyens.

À chaque round de combat, la créature attaquera à l’aide de ses deux

griffes fantomatiques. De plus, chacun des coups qu’elle porte fera
DJAGGERNAT perdre un point de sagesse à sa victime, à moins que celle-ci ne réus-
BOIS PIERRE sisse un jet de protection contre les rayons mortels. Ce jet de protection
Classe d'Armure : 6 0 doit être lancé à chaque blessure reçue. Un mangeur d’âmes ne peut
Dés de Vie : 25** 30** être touché que par des armes magiques. Les armes normales ou en
Déplacements : 36m (12m) 27m (9m) argent n’ont aucun effet sur lui. Si la victime est abattue par le mangeur
Attaques : 1 écrasement 1 écrasement d’âmes. ou si son score de sagesse est réduit à 0, elle est morte. Le
Dégâts : 8-80 10-100 mangeur d’âmes retourne alors dans sa propre dimension. Les per-
Nbre rencontré : 0 (1) 0 (1) sonnages tués par un mangeur d’âmes ne peuvent être rappelés à la
JP comme : Spécial Spécial vie, ni réincarnés. Si les blessures reçues n’entraînent pas la mort, les
Moral : 12 12 points de sagesse perdus se regagnent au rythme de 1 par jour. Si un
Trésor : Type G Type M ou N mangeur d’âmes est réduit à 0 points de vie, il se dissout en un nuage
Alignement : Neutre Neutre informe qui part à la dérive. Il ne revient pas.

Les djarggernats sont de gigantesques machines magiques. Elles res-

semblent à des maisons, des pyramides ou des statues montées sur
de grands rouleaux. Elles sont animées magiquement et possèdent
une certaine conscience de leur environnement, leur permettant de
chasser et de tuer. Elles sont faites de bois ou de pierre.
Les djaggernats sont très manœuvrables. Ils peuvent s’arrêter, reculer
ou tourner en l’espace d’un round, ce qui leur permet d’attaquer des
créatures se trouvant devant elles, derrière ou sur leurs flancs. Elles at-
taquent en écrasant leurs victimes sous leurs roues gigantesques. Ces
rouleaux sont larges de 9m, ce qui permet aux djaggernats d’attaquer
plusieurs cibles en même temps sur leur chemin. S’il n’y a qu’une seule
cible dans une direction donnée, l’attaque s’effectue normalement. S’il
y en a deux ou plus, chaque cible bénéficie tout d’abord d’un jet de
protection contre le souffle de dragon. Une réussite signifie que la cible
a réussi à quitter le chemin du djaggernat. Les cibles manquant leur
JP seront touchées par le djaggernat si celui-ci réussit son jet pour
toucher. Il convient de lancer un jet pour toucher par cible.
Tous les djaggernats possèdent les immunités communes suivantes :
tous projectiles non-magiques, sorts de sommeil, de charme et de
paralysie, poison.

DJAGGERNAT DE BOIS : ce type de djaggernat se présente généra-

lement sous la forme d’un grand bâtiment de bois monté sur rouleaux.
Il mesure de 6 à 9 m de haut. Tous ses jets de protection – sauf contre
le feu magique – s’effectuent à 5 ou mieux. Un djaggernat de bois man-
quera automatiquement son JP contre toute attaque magique basée
sur le feu.
DJAGGERNAT DE PIERRE : ceux-ci se présentent sous la forme de
petites pyramides ou de statues colossales montées sur des rouleaux.
Ils mesurent de 12 à 15 m de hauteur. Ils ne peuvent être endommagés
que par les armes magiques et les sorts. Tous leurs jets de protection
s’effectuent à 4 ou mieux. Les djaggernats de pierre peuvent écraser
de petits bâtiments, y compris ceux faits en pierre.

Un djaggernat porte son trésor en lui. Il n’est possible de le prendre

qu’après la mort de la machine

31
NAGPA
Classe d’Armure : 3 Nbre Rencontré : 1 (1)
Dés de Vie : 9 JP Comme : Magicien 9
Déplacements : 36 m (12 m) Moral : 9
Attaques : 1 morsure ou sorts Trésor : Type 1
Dégâts : 1-8 ou spécial Alignement : Chaotique

Les nagpas ressemblent à de vieux humains desséchés possédant

une tête de vautour. Ils sont très intelligents et possèdent des pouvoirs
magiques naturels. Ils peuvent utiliser les pouvoirs suivants jusqu’à
trois fois par jour : création de flammes (ce qui provoque l’inflamma-
tion d’un objet combustible se trouvant à moins de 18m pendant 1-3
rounds. L’objet recevra 2-12 points de dégâts par round. La réussite
d’un jet de protection contre les sorts réduira ces dégâts de moitié), pa-
ralysie (tous les personnages loyaux se trouvant dans un rayon de 3m
doivent réussir un jet de protection contre les sorts sous peine d’être
paralysés pendant 1-4 rounds), corruption (ceci provoquera le pour-
rissement d’un objet non-vivant se trouvant à moins de 18m, le rendant
inutilisable. Les objets magiques bénéficieront d’un jet de protection
contre les sorts, au niveau du personnage les utilisant), Ténèbres,
et force fantasmagorique. Au cours d’un combat, un nagpa tentera
d’utiliser ses sorts en évitant autant que possible les mêlées.

On rencontre rarement des nagpa car ils préfèrent vivre dans des
ruines abandonnées ou des déserts. Ils parlent leur propre langue, leur
langage d’alignement ainsi que la langue commune.

TABI
Classe d’Armure : 6 Nbre Rencontré : 1-4 (1-4)
Dés de Vie : 5 JP Comme : Magicien 5
Déplacements : 18 m (6 m) Moral : 6 (12)
En vol : 72 m (24 m) Trésor : Aucun
Attaques : 2 griffes Alignement : Chaotique
Dégâts : 1-4/1-4 + spécial

Les tabis sont de petites créatures simiesques ailées, possédant en-

viron la taille d’un gros chat domestique. Leurs corps sont couverts
d’une longue fourrure dorée alors que leurs ailes sont membraneuses,
d’un aspect rappelant le cuir, comme celles des chauves-souris. Ils dé-
gagent une odeur de pourriture perceptible jusqu’à 30m. Ils sont intel-
ligents et rusés.
Au cours des combats, les tabis se servent de leurs griffes aiguisées,
d’où suinte un venin au bleu cristallin. Toute personne frappée par un
tabi doit lancer un jet de protection contre la paralysie. En cas d’échec
elle devient confuse, attaquant la créature ou le personnage le plus
proche d’elle. Un personnage confus ne peut se battre qu’avec des
armes ou ses mains nues mais le fera au mieux de ses capacités. La
confusion se prolongera durant 2-12 tours ou bien jusqu’à ce qu’un sort
de contre-poison soit lancé sur la victime. Les tabis possèdent 40 %
de chances de réussite dans les disciplines suivantes : pick-pockets,
déplacement silencieux, dissimulation dans l’ombre. Leur tactique favo-
rite est de tendre une embuscade puis de se dissimuler tandis que les
victimes confuses attaquent les autres membres du groupe.

Les tabis ont une vie très longue, durant laquelle ils rassemblent
de nombreuses informations au sujet d’anciennes légendes et de
connaissances oubliées. Ils sont intelligents et parlent leur propre lan-
gage. Les magiciens de haut niveau peuvent faire des recherches pour
trouver un sort leur permettant d’attacher un tabi à leur service. Si le
sort est découvert puis lancé correctement, le tabi restera au service
du magicien jusqu’à ce que l’un d’eux meure. Durant cette période il
sera farouchement loyal envers le personnage le commandant (utiliser
alors le score de moral entre parenthèses). Un tabi charmé aidera éga-
lement son maître en lui communiquant les informations qu’il possède.

32
 HUITIÈME PARTIE : PERSONNAGES PRÉ-TIRES
Il est possible que les personnages joueurs existant dans la campagne du MD ne soient pas d’assez haut niveau pour jouer immédia-
tement ce module. En ce cas le MD peut conserver celui-ci jusqu’à ce que les personnages soient prêts ou bien permettre aux joueurs
d’utiliser les personnages pré-tirés donnés ci-dessous. Ceux-ci ont été créés pour s’adapter à l’aventure ; les joueurs les utilisant se verront
confrontés à des rencontres difficiles, mais pas au-delà des capacités des personnages.

La table ci-dessous présente sept personnages différents, un groupe typique pouvant s’aventurer dans ce module. Tous les renseigne-
ments nécessaires sont notés, y compris les objets magiques possédés par les personnages. Aucun sort n’est prévu : le choix devra
en être fait par chaque joueur pour son personnage. Le numéro de chaque personnage correspond à un numéro de la table des objets
magiques, après lequel figure la liste des objets que le personnage pourra choisir d’emmener. En ce qui concerne l’équipement, il est
souhaitable que le MD permette aux personnages pré-tirés de posséder autant d’objets figurant sur la liste d’équipement des règles qu’ils
le désirent, n’imposant que des limites d’encombrement. De plus chaque joueur doit posséder 500 à 1000 po en commençant l’aventure.

TABLE DES PERSONNAGES PRÉ-TIRÉS

N° Classe NIV FOR INT SAG CON DEX CHA PV

1. Clerc 8 11 12 14 16 10 7 46
2. Guerrier 9 15 12 6 17 12 10 60
3. Elfe 6 12 17 9 11 8 10 23
4. Magicien 8 7 15 8 14 9 8 31
5. Nain 7 15 7 10 16 20 9 46
6. Voleur 7 13 9 9 14 14 12 25
7. Petite-Gens 6 12 16 12 10 14 10 26

TABLE DES OBJETS MAGIQUES

1. Armure de plates +1 ; bouclier +1 ; anneau de résistance au feu ; bâton de contrecoup ; potion de
contrôle des mort-vivants
2. Épée +1, de flammes ; potion de guérison ; potion de rapidité ; armure de plates + 1 ; bouclier +1
3. Épée +1, intelligence 9, voit l’invisible, détecte les joyaux, lévitation, alignement loyal, ego 7 ; 8 flèches
+1 ; sac de contenance
4. Dague +1 ; anneau de télékinésie ; parchemin de projectile magique, invisibilité sur 3 m, désintégra-
tion ; scarabée de protection ; bâtonnet de glace
5. Bouclier +2 ; 6 carreaux d’arbalète +2 ; marteau de guerre +3 ; parchemin de protection contre les
lycanthropes ; potion de guérison.
6. Épée +1 ; armure de cuir +1 ; anneau de retour de sorts
7. Épée +1 ; fronde +1 ; armure de plates +1 ; bottes et cape elfiques

33
 NEUVIÈME PARTIE : SORT DE LA BOÎTE COMPAGNON

SORTS DE MAGICIEN DE CINQUIÈME NIVEAU

Contact des Plans extérieurs

Portée : 0 (le Magicien lui-même, exclusivement)

Durée : Voir plus bas
Effet : Permet d’obtenir la réponse à 3-12 questions

Ce sort permet au magicien de contacter l’un des plans extérieurs d’existence pour chercher des connaissances auprès d’une créature
immortelle (que joue le MD). Les immortels les plus sages et les plus puissants vivent dans les plans extérieurs les plus éloignés. Néan-
moins un contact mental avec un Immortel peut rendre fou un simple mortel. Plus le plan contacté est éloigné, plus grandes sont les
chances d’obtenir une réponse correcte – mais aussi celles de devenir fou.

Le nombre de questions accordées au magicien est égal à la distance* le séparant du plan extérieur. Il lui est possible de choisir celle-ci
dans les limites du maximum autorisé. La probabilité de devenir fou est tirée une seule fois, lorsque le contact avec l’immortel est établi.
Si le magicien est du 21e niveau ou plus, cette probabilité est réduite de 3 % par niveau supérieur au 20e. Si la folie ne frappe pas, il est
encore possible que l’immortel ne connaisse pas la réponse ou qu’il mente. Les chances de connaissance et de mensonge sont tirées
pour chaque question.

Distance et Nombre Probabilité de

de Questions Folie connaissance Mensonge
3 5% 25 % 50 %
4 10 % 30 % 45 %
5 15 % 35 % 40 %
6 20 % 40 % 35 %
7 25 % 50 % 30 %
8 30 % 60 % 25 %
9 35 % 70 % 20 %
10 40 % 80 % 15 %
11 45 % 90 % 10 %
12 50 % 95 % 5%

Ce sort peut être utilisé au plus une fois par mois (ou moins souvent, à l’appréciation du MD). Un personnage devenu fou retrouve sa
santé mentale après un nombre de semaines de repos égal au numéro du plan contacté.

*La distance d’un plan extérieur d’existence est égale au nombre de plans qu’on traverserait en s’y rendant. La « distance » séparant le
Plan Primaire du plan extérieur le plus proche est 3, car ils sont «séparés» par les plans Éthéré, Astral et élémental. Il existe de nombreux
plans extérieurs mais beaucoup sont bien trop éloignés pour être atteints par le sort.

34
 ©1983 et 1986, TSR, Inc. Tous droits réservés

35
Continuer l’Aventure avec la seconde partie :
Le Temple de la Mort

la mort
X 5 , le Temple de
le
Le modu

Partis pour une mission de la dernière chance dans un pays inconnu, vous devez
retrouver le « Maître » et son temple de la mort. Il n’y a plus de temps à perdre, car
vous devez agir avant que les armées du Maître ne détruisent votre patrie. Mais
avant d’achever votre quête, vous devrez vaincre de redoutables gardiens, traverser
un royaume hostile et découvrir les secrets du Maître. Pourrez-vous surmonter ses
défenses et le vaincre ?

36