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CM Institutions et mécanismes monétaires

14.09

Code Universitice : leni

Livre : « La monnaie et ses pièges » Milton Friedman

Introduction générale
Les systèmes monétaires et bancaires sont assez complexes car ils évoluent en permanence. La
première rupture s’opère des années 80 à 2010. La deuxième rupture assez profonde a lieu entre 2010
et aujourd’hui.

Il faut prendre du recul historique pour comprendre que ces systèmes ne sont pas figés mais plutôt en
constante évolution. Ces évolutions sont rapides et brutales. Il n’y a pas de prospectives. On n’a par
exemple pas prévu le Covid qui a fortement impacté le système bancaire. La pandémie a changé la
structure de l’économie et donc la structure bancaire.

Chapitre 1 : Présentation et
spécificité de la monnaie
I) Définition et fonction de la monnaie
1. Définition de la monnaie

La monnaie est un bien intermédiaire ou indirect qui constitue un droit de créance et qui représente
un pouvoir d’achat général, indéterminé et immédiat

v Bien intermédiaire ou indirect :

Elle n’est pas demandée pour elle-même mais pour les services qu’elle permet d’obtenir, cela la
distingue d’un bien de production (capital) ou de consommation. La monnaie ne rapporte rien en elle-
même

v Droit de créance :

C’est un avoir pour qui la possède, une dette pour qui l’émet.

Droit de créance = droit de regard du montant que l’on possède sur l’économie / l’émetteur, c'est-à-
dire un pouvoir sur celui qui a émis la monnaie. L’émetteur de cette monnaie est débiteur il a une dette
à l’égard de celui qui la possède. La caractéristique de cette créance c’est qu’elle peut être exigée à
n’importe quel moment et sur n’importe quoi sur le marché (européen).

v Pouvoir d’achat général, indéterminé et immédiat :

Son pouvoir libératoire est infini.


La monnaie est un enjeu de pouvoir général (sur n’importe quoi), indéterminé (on ne peut savoir où)
et immédiat (à n’importe quel moment). Cela la distingue d’un bon d’achat. Elle est acceptée par tous
(et non pas le bon d’achat qui ne sera pas accepté par tous les vendeurs). C’est une représentation de
la liberté. A cette représentation est associé un risque nul. La monnaie (billet) est insensible aux
fluctuations du marché.

2. Les fondements de la valeur de la monnaie :


Traditionnellement, on distingue 3 fondements :

- Matérialiste
- Institutionnel
- Psychosocial

1) Matérialisme

Le matérialisme est le fondement le plus évident. Il caractérise l’usage qu’on peut faire de la monnaie.
Il doit être durable, stockable, et divisible (la valeur d’une vache ne l’est pas, ou du diamant qu’on ne
peut pas fractionner sinon il perd de sa valeur)

Plusieurs monnaies se sont succédées dans l’histoire (vache, multi métal, or puis argent, billets de
banque papiers, métaux, cauris…)

2) Institutionnel

Pour qu’un bien puisse être qualifié de monnaie il faut qu’il soit utilisable partout et accepté par tous.
Le cours de la monnaie et légal (c’est l’Etat qui l’impose) et forcé (on ne peut pas le refuser) dans
l’ensemble du marché européen. Pour que ça fonctionne il faut une autorité/ institution puissante et
sérieuse pour l’imposer. Il faut qu’elle ait le pouvoir coercitif de le faire.

ð Il faut donc avoir confiance dans l’institution qui va imposer la monnaie à tout le monde.

Par ailleurs, utiliser la cryptomonnaie1, c’est remettre en cause le pouvoir monétaire de l’Etat car c’est
une monnaie privée. Seul l’Etat offre une garantie suffisante pour la monnaie sauf en ce qui concerne
la cryptomonnaie. Quand on utilise la cryptomonnaie, on n’a pas confiance en l’Etat mais en la
technologie informatique et les sciences. Paradoxalement, certains rejettent le vaccin.

Le fondement institutionnel était fondamental car il garantissait la valeur de la monnaie.

(Cyberguerre) ?

« Battre monnaie est un droit régalien » = marquer la pièce à l’effigie du seigneur ou du roi.

ð La monnaie est un enjeu de pouvoir et un enjeu politique. C’est constitutif de la Nation donc
cela a une valeur très forte. A partir des Carolingiens, Louis 9 (Saint Louis) a décrété que battre
la monnaie était le droit du roi et non plus des seigneurs. Avant, battre la monnaie était un
droit local. Les échanges étaient alors compliqués entre les fiefs. Au départ, le franc est la

1
Monnaie numérique n’est pas cryptomonnaie
monnaie de l’IDF. Petit à petit, le roi va assujettir les seigneurs des autres fiefs. Le cours légal
est forcé par Louis 9. C’est constitutif à un système monétaire.

Un Etat qui suscite la confiance a une monnaie forte (Etat fort) et un Etat qui suscite la défiance a
une monnaie faible (Etat faible). Le meilleur régime pour la monnaie est la dictature.

3) Psychosocial

Toute monnaie est fiduciaire (latin : fidus : confiance). Toute monnaie repose sur la confiance des
utilisateurs, c'est-à-dire la certitude qu’ils ont que la monnaie sera acceptée partout.

Ce n’est pas la rareté qui fait sa valeur mais la confiance que les utilisateurs accordent aux institutions
qui sont chargées de sa gestion. Les banques sont des colosses aux pieds d’argile. Le système bancaire
peut s’écrouler très rapidement si les utilisateurs n’ont plus confiance. Les cryptomonnaies remettent
en cause ces systèmes.

Les banques ne sont pas libres de faire ce qu’elles veulent car elles jouent avec un élément dangereux.
Aucun risque ne doit être pris.

4) La supériorité de l’économie monétaire sur le troc

Le troc : la double coïncidence (des besoins) :

Les échanges ont précédé la monnaie. La monnaie n’a pas inventé les échanges. La monnaie a
supplanté le troc en économie. Mais dans les relations humaines cela n’est pas forcément vrai. Tous
les échanges humains ne sont pas forcément monétaires. (A regarder)

Dans une économie de troc, les individus possèdent des biens et les échangent mais à condition que
chacun possède ce que l’autre désire. Et la monnaie résout ce problème. Il n’y a plus cette exigence de
double coïncidence.

3. Les fonctions de la monnaie


La monnaie sert à 3 choses :

- Etalon de mesure des valeurs


- Intermédiaire des échanges
- Réserve de valeur

v Etalon de valeur :

La monnaie sert à comparer la valeur des biens entre eux. On peut évaluer la valeur d’un bien en
fonction de la valeur d’un autre bien dans le temps et dans l’espace. Alors que dans le troc la valeur
des biens est individuelle.

v Intermédiaire des échanges

La monnaie sert d’intermédiaire dans les échanges.

v Réserve de valeur
La réserve de valeur concerne le pouvoir d’achat. Cette fonction permet de stocker la valeur de la
monnaie et libérer sa valeur plus tard. C’est donc un instrument d’épargne. La monnaie ne s’use pas
dans le temps donc on peut la conserver.

L’inflation est un phénomène qui perturbe la réserve de valeur.

Exemple : Aujourd’hui, on peut acheter un panier de biens et de services pour 100 euros. On suppose
que les prix ont augmenté de 10% à cause de l’inflation. Donc actuellement on peut acheter moins de
biens et de services. L’inflation fait donc baisser le pouvoir d’achat.

L’inflation altère les fonctions de la monnaie. Mais elle ne remet pas en cause la confiance dans les
institutions. On continue d’utiliser la monnaie.

Cependant, si l’inflation dépasse un certain seuil cela remet en cause les fonctions de la monnaie, mais
également la confiance dans les institutions. Quand il y a trop d’inflation, le système monétaire se
disloque. Il n’assume plus ses fonctions. Dans ce cas-là seulement, la monnaie perd de son intérêt, et
on peut revenir au troc.

Exemple : en Allemagne, il y avait 16 millions de % d’inflation dans l’entre-deux guerre.

Aujourd’hui c’est le Liban qui est victime d’une dislocation du système monétaire. On revenait à une
économie de troc. (A regarder)

Quel est alors le seuil à ne pas franchir ? on ne peut pas fixer un seuil car ce qui donne la limite c’est la
confiance. On ne connait pas la capacité de résilience d’une nation vis-à-vis du phénomène
inflationniste. Cela varie en fonction des pays. En Allemagne, une inflation à 1% traumatise. Cela
dépend de la vision qu’on a de l’histoire. On a, en France, une vision différente de celle des Allemands
notamment sur la PGM. La vision allemande explique le 3e Reich par l’hyperinflation et la République
de Weimar. A l’inverse en France on y est beaucoup moins sensible, il peut facilement y avoir une
inflation à 12 % sans que les Français le craignent. Ce n’est pas un enjeu pour la France.

(En France il faut attendre Napoléon pour avoir un système monétaire fort.)

Si le seuil est atteint, le système s’effondre.

Note : si on change le système monétaire sans changer le régime politique c’est inutile. En Amérique
latine, on a tenté de changer la monnaie pour lutter contre l’inflation. Ce fut notamment le cas en
Argentine alors que le régime politique n’avait pas changé.
Il existe donc un lien entre le régime politique et la monnaie.

L’Etat affaiblie la monnaie et pas l’inverse.

On dit « la monnaie brule les doigts » quand l’inflation dépasse un certain seuil. C’est la loi de
Grescham. « La mauvaise monnaie chasse la bonne ». Seule la mauvaise monnaie circule.

Exemple : pendant la Révolution française, seul l’assignat circulait. L’or et l’argent devenait invisible.
On n’a plus confiance dans les institutions monétaires.

II) Formes et agrégats de la monnaie


Toute monnaie est fiduciaire. Mais il existe une forme manuelle et une forme scripturale de la monnaie

1. La monnaie manuelle

La forme manuelle de manuelle comprend :

- La monnaie divisionnaire (les pièces)


Les pièces jouent un rôle d’appoint. La valeur faciale n’a pas de rapport avec le cout de
fabrication. Mais les pièces ont une valeur légale et forcée.
- La monnaie papier

Les formes que prennent la monnaie sont définies dans le Code monétaire et financier. Les
cryptomonnaies n’apparaissent donc pas dans ce code.

La Banque Centrale Européenne a décentralisé la fabrication des billets et pièces. C’est chaque Banque
Centrale de chaque pays membre qui fournit son quota de billets et pièces. En France c’est l’Hôtel des
monnaies et médailles, fondée par Saint Louis, service du Trésor Public qui fabrique les pièces et c’est
la Banque de France qui les met en circulation.

Le pouvoir libératoire de la monnaie est infini en théorie. Mais en pratique, …

23.09

2. La monnaie scripturale
Il y a différentes formes dans la monnaie scripturale : c’est le compte en banque. Véhiculé par le biais
de chèques, et par CB par exemple. Mais aujourd’hui, on a tendance à utiliser de moins en moins de
chèques. Mais depuis le Covid, on observe une accélération du processus (et non pas création) de
paiement sans contact.

La monnaie manuelle est également de moins en moins utilisée.

Au niveau européen, le chèque représente 3% de utilisations mais en France, cela représente 10%.

La chambre de compensation :

Tous les jours les comptes bancaires de chacun des agents évoluent. La banque a besoin de connaitre
chaque entrée et chaque sortie.
Par exemple, si A achète auprès de B, le compte de A augmente mais le compte de B diminue. Cela ne
change rien pour la banque. Mais quand deux banques échanges, il y a des sorties de fonds et des
sorties de fonds. Ce n’est pas neutre dans ce cas-là. On veut connaitre quel est le nombre d’entrées et
de sorties. Les banques font donc tous les jours de la compensation. Chaque banque organise ça au
niveau régional ensuite national, puis international. Le système de compensation calcule la position
finale de chaque banque suite aux échanges.

La BCE tient ses comptes et dans ces comptes chaque banque possède un compte. Tous les matins,
avant l’ouverture des marchés, la BCE voit afficher tous les matins le solde courant des banques
européennes. Le compte courant peut être positif ou négatif.

ð La règle essentielle à connaitre c’est qu’une banque ne doit pas avoir un découvert, un solde
négatif.

Une fois que les marchés sont ouverts, une banque à découvert, doit avoir une position close à la
fermeture des marchés (17h). Elle a la journée pour récupérer des liquidités sur le marché
interbancaire.

ð Les banques excédentaires vont prêter et les banques déficitaires empruntent.

La BCE intervient seulement si nécessaire.

1/ La compensation n’est pas un jeu à somme nulle car il existe des fuites :

Si on fait le total des soldes de toutes des banques centrales on n’obtient pas 0 car il y a des fuites. Il y
a 3 types de fuites qui expliquent que la compensation n’est pas un jeu à sommes nulles. Ces fuites
sont appelées les facteurs autonomes de la monnaie. Ils sont au nombre de 3 :

- L’extérieur (X, M)
- Le besoin en monnaie centrale (habitudes de paiement)
- Le solde budgétaire

Les facteurs sont déclarés autonomes car les banques ne peuvent pas les contrôler et n’ont aucun
pouvoir pour influencer ces facteurs. C’est structurel.

v Extérieur :

Quand on exporte en dehors de la zone européenne, aux USA, le compte de l’exportateur va


augmenter, c’est une entrée qui n’est pas compensée par une diminution de fonds dans la zone Euro.
A l’inverse, si on importe des USA, on va payer, donc notre compte courant va diminuer mais aucun
compte européen ne va subir une augmentation. Ici, ce n’est pas neutre

Mais dans la zone intra-européenne, c’est neutre. L’import-export ne fonctionne que pour le
commerce intra-européen, en dehors, ce sera neutre.

Si la balance commerciale européenne est négative : …

Si la balance commerciale européenne est positive : …

v Le besoin en monnaie centrale :


Rappel : les billets constituent de la monnaie manuelle et non scripturale

Il n’y a pas de modification de la structure monétaire. Il y a plus de monnaie manuelle que de monnaie
scripturale. Ce besoin de monnaie centrale est cyclique et dépend des habitudes des individus.

Exemple : retirer des sous avant de partir en vacances, ou pendant les fêtes de fin d’année.

Ce besoin est de plus en plus faible.

v Le solde budgétaire

L’Etat prélève des impôts et fait des dépenses. Cela implique une diminution de notre compte courant
qui n’est pas compensé par une augmentation de compte courant en Europe. Il n’y a pas
d’augmentation équivalente.

Si on cumule les 3 facteurs le 1e et denier joue en faveur de la hausse de la monnaie = gonflement de


la masse monétaire sans que la BCE intervienne.

Si le solde était positif, l’Etat recevrai plus qu’il ne donne. Le solde au niveau européen est positif…

Le solde général va décrire du système et les caractéristiques des politiques monétaires


éventuellement mise en place.

2/ le solde général du système est :

- Si le solde est négatif, le système est en banque, les facteurs vont jouer à la baisse de la
monnaie. Le cumul des soldes est négatif car il y a beaucoup plus de banques déficitaires
qu’excédentaires. Il y a ici plus de fuites que d’entrées.
- Si le solde est positif, le système est hors banque, les facteurs vont jouer à la hausse de la
monnaie. Le cumul des soldes est positif car il y a beaucoup moins de banques excédentaires
que déficitaires.

Dans un système monétaire, quand on cumule, on tombe sur un solde déficitaire le plus souvent. Les
banques sont structurellement négatives. Le solde total est négatif.

Le solde ne peut pas être négatif. Les banques vont demander des liquidités. Cependant, emprunter
pour une banque ne suffira pas car il y a une fuite générale. C’est donc la BCE qui doit intervenir car
c’est la seule qui possède le monopole de la monnaie centrale. Un système en banque : on est obligé
de passer par la BCE pour qu’elle comble le vide. STRUCTURELLEMENT déficitaire

Le système hors banque : structurellement excédentaire. Hors dépendance banque centrale. Le


système est autonome, il n’a pas besoin de la BCE. La BCE va inventer un moyen pour que ces banques
aient besoin d’elle.

Les outils utilisés dans un système en banque ne seront pas les mêmes que dans un système hors
banque. Ainsi, ce ne sera pas la même politique qui sera menée.

Aujourd’hui, en Europe, nous sommes dans un système hors banque, ça devrait donc se réguler mais
les banques excédentaires ne veulent plus prêter depuis une dizaine d’années. Rien ne les oblige à
prêter.
III) Les agrégats de la monnaie
1. Qu’est-ce qu’un agrégat ?
Def BC de la masse monétaire : Les agrégats monétaires regroupent les moyens de paiement des ANF
(Ménages et entreprises et non l’Etat) et, parmi leurs placements financiers, ceux pouvant être utilisés
en règlement des transactions après conversion rapide et facile en moyen de paiement, sans risque
important de perte en capital2.

2. Le classement des agrégats monétaires


M1 = monnaie manuelle + dépôts à vue
M2 = M1 + livrets + comptes à termes < 2 ans
M3 = M2+ OPCVM – CT
M4 = M3 + BTN + TCN non détenus par les OPCVM – court terme

Les agrégats sont rangés par ordre de liquidité décroissante, donc M1 circule plus vite que M2…

3. Les nouveaux produits financiers


Rappel :
Action : part de l’entreprise, rémunérée par un dividende qui dépend des résultats de l’entreprise ≠
Obligation : prêt, rémunéré par un taux d’intérêt. L’obligation a une durée de vie alors qu’une action n’en a
pas, elle dépend de la durée de l’entreprise. De plus, quand on détient une action, on a le droit de vote dans
les décisions de l’Enterprise. Une obligation se fait sur toujours sur le long terme.

Les titres de créances négociables (TCN)

- Le billet de trésorerie
- Le certificat de dépôt négociable (CDN) : émis par les banques
- Le bon du Trésor négociable (BTN) : besoin de trésorerie, il peut émettre une dette à court
terme pour couvrir ce besoin. Émis par les trésors

Les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM°

- Société d’investissement en capital variable (SICAV)


- Fond commun de placements (FCP)

TCN

- CT < 2 ans
- 2< MT <5 ans
- LT > 5 ans

Ce sont des produits négociables, on peut donc les acheter ou les revendre sur le marché financier.

Le billet de trésorerie est émis par les entreprises, et répond à des besoins courts. Soit elles demandent
à la banque un crédit de trésorerie, ou elles émettent des billets qu’on va lui acheter, et elle rembourse

2
il faut faire le moins de moins-value possible.
avec des intérêts. C’est une obligation à CT. Juridiquement ça fonctionne comme une obligation
comme un prêt mais c’est un besoin de CT.

OBLIGATION = toujours LONG Terme.

Ct : bons, billets, papier…

OPCVM : il s’agit d’un placement collectif, la banque va placer elle-même et se rémunérer elle-même

Valeurs mobilières = tous les titres : actions et obligations

90% des OPCVM sont des SICAV.

Organisme de placement collectif :

OPCVM à ct est composé de produits courts

OPCVM obligation : composé d’obligation

OPCVM action : composé d’action

Les OPCVM sont plus ou moins risquées. Mais + c’est risqué + c’est rentable. C’est le banquier qui va
nous conseiller. Un portefeuille de CT (obligation) rapporte peu, les actions rapportent plus. La
rentabilité dépend du type de produit et de la gestion du fond. Le gestionnaire est différent d’une
banque à l’autre.

M3 = masse monétaire.

La liquidité bancaire n’est pas à l’intégrer à la monnaie.

4. Les agrégats de placements


P1 = PEL + PEP
P2 = Obligations + OPCVM-oblig + réserves d’assurance
P3 = Actions + OPCVM-actions
Les agrégats sont rangés par ordre de proximité décroissante à la monnaie. Donc P1 est proche de la
monnaie mais ce n’est pas de la monnaie.

5. Les évolutions prévisibles des moyens de payement européens


Multiplication des canaux de paiements à côté des nouveaux moyens de paiement (carte bleue,
chèque…) La principale nouveauté de paiement sans contact c’est le paiement avec le smartphone.
Cela pose problème aux banques en termes de sécurité et cybersécurité. Ces nouvelles technologies
ont des enjeux financiers colossaux. Nous sommes aujourd’hui en cyber guerre. (Exemple : USA vs
Chine)

Ces nouvelles technologies permettent un transfert extrêmement rapide en temps réel. Il y a un besoin
d’instantanéité de la part des vendeurs et des acheteurs.

Pour obtenir cette instantanéité cela exige de la part des banques des investissements colossaux. Il y
a énormément d’enjeux financiers…
IV) Le mécanisme de création monétaire.
Comment est créée la monnaie ?

Quand on fait la compta du système bancaire il y a au passif : M3 et en face à l’actif les émetteurs
qu’on appelle les contreparties.

Il en existe 3

- Or et devises,
- Economie,
- Etat

Les contreparties sont les 3 sources de création monétaire

Qui crée la monnaie et comment ?

L’essentiel de la masse monétaire est créé par l’Economie.

1. Un modèle simplifié
On part d’un modèle de base avec deux banques A et B. Echange entre une banque A et B. tout ce qui
est prêté est dépensé par l’autre.

La banque B a une augmentation de 100, ces 100 seront prêtés et dépensés. Cela arrive en A. Elle prête
à B et ainsi de suite…

A partir d’un crédit initial de 100, il a été généré un flux ininterrompu de dépôts crédits, généré une
masse monétaire infinie.

Les crédits font les dépôts = Loans make deposits. Loi de Withers.

Pourtant cela n’est pas intuitif. Si on zoom les dépôts font les crédits. Il faut pour comprendre, prendre
un modèle avec une fuite.

On intègre un besoin de monnaie centrale à 20%. Chaque fois qu’on prête 100, on va devoir donner
20 sous forme de monnaie centrale.

MM = 100 + 80 +64 +51… = 100*(1/0.2) = 500. Suite arithmétique.

ð Suite décroissante.

A partir d’un crédit de 100, on a une masse monétaire de 500.

L’existence de fuites limite le pouvoir de création monétaire des banques, cela prouve bien que ce
sont les crédits qui font les dépôts. Sans fuite, le pouvoir de création monétaire des banques est
infini.

Micro-économiquement, on l’impression que ce sont les dépôts qui font les crédits, mais c’est
l’inverse.

Il y a 2 styles de comportements qui sont totalement différèrent :


- Soit je prête 100 et j’achète 20. Ici, on est sûr de pouvoir acheter les 20 auprès d’une BC à un
prix raisonnable.
- Soit j’achète 20 d’abord et je prête 100. Ici, la banque n’est pas sûre que la BC lui vende les 20
à un prix plus intéressant

Cela traduit des relations différentes.

On ne prête pas tant qu’on n’a pas de réserve.

2. Multiplicateur et diviseur de crédit :


Multiplicateur de crédit : dans ce schéma, c’est la BC qui tient l’autre. Dans ce cas, on fait d’abord des
réserves et on prête ensuite. On ne prête pas tant qu’on n’a pas de réserve pour éviter que les couts
de monnaie augmentent.

Voir universitice

Diviseur : la banque est sûre que la BC va aller dans son sens.

Les BC cherchent plutôt un schéma multiplicateur. Mais actuellement, c’est plutôt les diviseurs qui
sont utilisés car on est dans un système ou il y a beaucoup de liquidités.

3. Création monétaire et besoin en monnaie centrale


Opération de refinancement :

Comment une banque se procure les 20 dont elle a besoin ?

Elle le fait par le biais d’une opération de refinancement.

((On a une valeur de 30, la banque vend en portefeuille 10, il lui reste 20.)

Elle le fait soit en puisant dans ses réserves, soit en vendant une partie de son portefeuille. La dans ce
cas elle va effectuer les deux, elle va puiser 10 et vendre 10.

La banque se procure les liquidités bancaires soit dans un stock de billet, elle peut aussi vendre une
partie de son portefeuille pour avoir du cash.

Le refinancement est neutre sur le niveau de la masse monétaire, elle est toujours égale à 100, mais il
en modifie la structure. Le besoin en monnaie centrale n’affecte pas le montant mais la structure.

Il faut différencier la production et la fabrication de la monnaie. La BC ne crée pas la monnaie, elle en


fabrique. C’est la forme scripturale qui crée la monnaie et pas la monnaie manuelle, la monnaie
scripturale peut donner lieu a encore plus de crédit contrairement au besoin en monnaie manuelle. Il
ne crée pas de monnaie supplémentaire et limite le pouvoir de création des banques. La création se
fait sur des jeux d’écriture.

Avant le Covid, interdiction faite a la banque de financer le déficit public. Aujo, on a une monétisation
des déficits publics è Inflation.
Chapitre 2 : La constitution du
système bancaire français
Un système bancaire sert à satisfaire les besoins des opérateurs privés et de l’Etat et à ajuster les
besoins des uns avec les besoins des autres.

D’un côté, on trouve des ménages qui ont de l’épargne et de l’autre cote, des entreprises qui ont des
besoins d’investissement à LT et CT.

Les besoins à LT sont des besoins plutôt risqués. C’est contradictoire car les ménages préfèrent des
besoins moins risqués et à CT et les entreprises préfèrent les besoins plus risqués à LT. Elles
empruntent à LT. Deux solutions :

1e solution : Economie d’endettement

Le système bancaire va permettre d’adapter les besoins des uns avec les besoins des autres. La banque
prête à LT à l’entreprise, et emprunte court auprès des ménages. La banque a une dette courte envers
les ménages. C’est ce qu’on appelle la transformation bancaire. La banque facture un taux d’intérêt
aux entreprises, mais il n’y a pas de TI auprès des ménages.

La banque a le monopole de financement de l’éco. On est donc dans un système d’éco d’endettement.

Efficace car a financé les 30 glorieuses

2e solution : économie de marché de capitaux

On va passer ici par les marchés financiers. Les entreprises vont émettre des titres en fonction de leurs
besoins. Elles vont les mettre en vente sur le marché, et ce sont les ménages qui vont les acheter. Le
financement de l’éco passe majoritairement par le marché, la banque ne joue pas un grand rôle. Les
ménages entrent directement en relation avec les entreprises. En long terme, les banques vont
émettre des actions et en court terme elles vont émettre des dettes. Le financement de l’économie se
fait par les marchés, on est dans le cadre de la finance directe.

La banque doit donc redéfinir son rôle.

Dans cette solution, les ménages supportent le risque contrairement au système de l’économie
d’endettement

Efficace car elle a financé la rév numérique

Aujo, on est dans la 2e solution.

(Note : Il ne faut juger, raisonner dans l’absolu, les systèmes interviennent selon les besoins des
sociétés. Aujo, le système ne remplit plus ces besoins, il ne répond plus aux défis actuels. Il faudrait
qu’il évolue, mais il n’était pas forcément mauvais au début.)

L’économie évolue
ATTENTION aux jugements de valeur.

L’histoire du système bancaire

Les banques arrivent au MA, tout le vocabulaire date de cette époque. C’est l’Italie qui invente les
banques. La France est très en retard. L’essor de la finance va de pair avec le commerce international
qui n’existait pas à l’époque.

John Law (1671 – 1729).

Evolution du système bancaire. Rapides et brutales. (chèques, …)

A l’époque c’est le troc qui domine, on n’avait pas besoin de banque. Le seul besoin de banque, c’est
le Commerce international avec les Anglais et les italiens.

1472 : Monte dei P… : banque la plus ancienne.

30.09

I) L’histoire du système bancaire français


Les banques arrivent au moyen Age, tout le vocabulaire date de cette époque. C’est l’Italie qui invente
les banques. La France est très en retard. L’essor de la finance va de pair avec le commerce
international qui n’existait pas à l’époque.

La banque d’Angleterre date de 1694 alors que la Banque de France date du 18 janvier 1800.

John Law (1671 – 1729).

Les évolutions du système bancaire sont rapides et brutales. (chèques, …)

A l’époque c’est le troc qui domine, on n’avait pas besoin de banque. Le seul besoin de banque, c’est
le Commerce international avec les Anglais et les italiens.

1472 : Monte de Piété : banque la plus ancienne = le crédit municipal.

C’est par l’Italie que les chiffres arabes font leur apparition en Occident. Les opérations financières en
Italie sont des opérations d’enregistrement. C’est un métier d’écriture, il faut savoir tenir ses comptes.
Les banques en Italie vont très tôt financer les écoles.

Nécessité au Moyen Age le reste aujourd’hui. Le secteur bancaire investie énormément dans la
formation, encore aujourd’hui.

C’est un métier de collecte d’infos. Mais il est mal vu car le banquier manipule l’argent. L’Eglise interdit
le prêt et l’intérêt et le dépôt rémunéré. En 1515, l’Eglise finit par autoriser le prêt à intérêts mais
seulement pour le prêt sur gage. Les Italiens vont imaginer des ruses pour contourner les interdictions
du prêt à intérêt. Cela va contribuer à détériorer l’image du banquier. Cette fonction jugée malsaine
explique pourquoi les banquiers sont avant tout commerçants. Les banquiers sont commerçants afin
de financer leurs activités internationales. Il va y avoir des banquiers qui vont se spécialiser dans le
prêt emprunt mais banni par l’Eglise donc …réservé aux autres et notamment les Juifs. Juifs dans la
finance et dans la médecine.
Les choses vont commencer à évoluer autour du 14-15e siècle. L’Eglise va assouplir sa position.
Appariation d’un nouveau concept du purgatoire (qui apparait en réalité au 12e siècle mais qui ne se
développe qu’après) è Enfer et paradis. Un pécheur ira en enfer. Le concept modifie la donne dans la
mesure où il autorise des pécheurs à se racheter. Et c’est donc ce que vont faire les banquiers. La
famille des Médicisse par exemple. Ils vont recourir à une politique de mécénat afin de s’acheter une
place du purgatoire dans le but de trouver une place au paradis finalement.

L’existence de purgatoire autorise l’espérance d’aller au paradis. Charité, financement à l’Eglise.

C’est le secteur bancaire et la finance qui pratiquent le plus le mécénat aujo. Donc c’est resté. ? Dante ?
7 cercles ? les banquiers sont au 2e ou 3e cercle è punitions les plus sévères.

A partir du 1…, les échanges économiques se modifient. Les foires se stabilisent et les banques se
sécularisent (deviennent des bâtiments en dur). Ces places commerciales deviennent des marchés
permanents avec des marchands qui pratiquaient des échanges au niveau international. Le banquier
organise le système de paiement, de change. Le banquier est un teneur d’écriture, il finance également
des opérations internationales. Mais c’est essentiellement en Italie que l’on retrouve cela.

En France, le système se développe très tardivement.

Les deux pôles : Italie et GB. Au nord, c’est le commerce Hanséatique. Londres va être le centre
financer du commerce Hanséatiques (puis Venise, puis Gênes…). City de Londres.

La BC voit le jour en 1694 Banque de GB. Louis 14 en guerre avec Guillaume d’Orange. GO a besoin
d’argent, il va donc voir les commerçants. Et taux d’intérêts. Associations de commerçants qui
demandent l’effigie du roi sur les billets en échange è les billets ont alors une garantie royale. La
Banque centrale en GB est avant tout une banque privée. La Banque centrale en GB voit donc le jour
comme cela.

En France, les banquiers sont immigrés d’Italie, et viennent financer le roi. La France n’est pas le champ
privilégié de l’industrie bancaire. Les banques sont très locales et financent de petites opérations.

La banque centrale en GB est la seule banque qui bénéficie de ce statut de Société anonyme.

SNC = solidairement responsable et manière illimitée. ≠ société par action = responsable au niveau de
ses apports.

Les banques, à l’époque ne peuvent qu’être que des SNC et non des SA. Mais le roi de GB va accorder
le statut de SA a la BC de GB.

Mais le roi en France va également tenter de mettre cela en place. C’est John Law qui veut transformer
la compagnie des indes en Société par actions, donc on décide de vendre les actions. Qui dit action dit
dividende qui dépendent des résultats de l’entreprise. L’Etat va donc pouvoir récupérer de l’argent.

Mais le bénéfice par actions va diminuer car le nombre de titres va augmenter aussi. Spéculation sur
rien. Les titres ne rapportent rien. Panique è Tout le monde veut vendre. La bulle explose. Impression
de trop de titres par rapport au résultat de l’entreprise.
La Compagnies des Indes n’est pas une banque. Pas de séparation entre les patrimoines du roi et …
effondrement du système LAW è répercussions pour les bourgeois psychologiquement mais les
répercussions économiques sont très restreintes. Tout le reste de la pop n’est pas concerné.

Révolution Française è Autre problème è le Tiers Etat se trouve face a un pb, on confisque les biens
du clergé, le régime politique est encore très fragile è Veille d’une guerre internationale è les pays
autour de la France prennent peut et s’allient pour limiter les dégâts chez eux. Toujours à la recherche
d’argent. Le régime politique est très fragile.

Objectif pour les dirigeants è confisquer les terres du clergé, puis décision de les redistribuer =
réforme agraire. On invente pour cela les assignats, imprimés par les domaines nationaux. L’assignat
est à l’origine une reconnaissance de terre. Puis, multitude de propriétaires terriens. Morcèlement
extrême de la terre en France. Inflation è la valeur de l’assignat diminue. A partir de moment ou la
masse de papier augmente, les pièces d’or et d’argent sont cachés et seuls les assignats dont personne
ne veut circule = loi de Grescham = la mauvaise monnaie chasse la bonne = retour au troc dans
certaines régions.

Au début, assignat positif, après catastrophe = cela a désorganisé les échanges et le fonctionnement
du système bancaire

En 1796, l’Etat reprend la main. Dernier assignat. On est désormais sous le Directoire. Le Directoire
décide de prendre des mesures plus phycologiques qu’économiques. On va bruler la planche à billets
en public, refrapper les pièces et promulguer la banqueroute des deux tiers. En d’aitres termes, on
va nier les deux tiers de la dette. On ne rembourse qu’un tiers. (Ex : Lénine dette tsariste). Avec ces
trois mesures è Fin de l’effondrement.

L’impact psychologique a été bcp plus fort. Ce n’est que dans les années 1960, que les Français vont
réutiliser la monnaie scripturale. Ils craignaient de devoir confier leurs sous à la banque.

La population française aspire à de la stabilité. Le directoire se termine assez vite, puis Consulat, puis
Empire.

La Banque de France est créée en 1800 sous le Consultât.

La banque de France va être chargée d’organiser le ? système de compensation multilatérale ?

Elle a au départ une banque privée, mais elle va recevoir une mission de service publique et va être
sous surveillance du 1e consul, Napoléon 1e, futur empereur. Quand il est consul, en 1803, il va imposer
le franc germinal comme unité monétaire (calendrier révolutionnaire à cette époque) = mars 1803. Ce
franc va rester stable jusqu’en 1914. Record de longévité jamais atteint. è Stabilité.

Note : On a d’ailleurs bcp de mal à désigner Napoléon comme un dictateur, car stabilité et prospérité
économique. Les Français sont très partagés.

Du pdv monétaire, la dictature de Napoléon fut une très bonne chose.

Etat ou le banquier était très mal vu a un système où il est trs reconnu et important. La pop est encore
traumatisée cependant, mais les entreprises non.
Dans tout le courant du 19e on voit se développer la haute banque. Et le second empire va accélérer le
processus. N1 : finance, banque. N3 : industrie.

Emergence de la Haute Banque = la maison Rothschild = la plus importante = diaspora qui vient
d’Espagne. Elle existe encore aujourd’hui.

La maison Rothschild va dominer le Second Empire, elle domine car c’est celle qui est la plus
internationale et va prendre le plus de risques. Elle va financer le développement des chemins de fer.

Au second empire, N3 veut des banques capables de rivaliser avec le reste de l’Europe. Il va pousser à
l’émergence de banque nationale :

- Banques d’affaires = Haute banque = se finance en émettant des titres = finance de marchés =
les entreprises financent leur opé en émettant des titres
- Banques de dépôts : collectent les dépôts auprès des ménages pour financer le besoin de
trésorerie des entreprises = cad les besoins courts des entreprises. Donc pas de transformation
bancaire.

Les banques de dépôts se développent. Le Crédit agricole, la BNP, le crédit Lyonnais, et la caisse
d’Epargne voient le jour sous le Second Empire è ces banques vont financer l’industrie et ainsi la
révolution industrielle. è Bancarisation qui se met en place au fur et a mesure que les rails se
développent.

A part Rothschild, la haute banque ne fait pas d’international, car les Français ne s’expatrient pas.

Les banques de dépôts à la fin du second empire sont déjà bien implantées. Emergence d’un nouveau
prolétariat : prolétariat des employés de banques. Cet effort du pdv du personnel est assez
phénoménal : la Banque nationale du crédit, ancêtre de la BNP en 1913 : 1000 salariés, 1930 : 11 000.
Le crédit lyonnais 4480en 1820, et 20 000 en 1830. Dev très rapide du réseau bancaire à l’époque.

Le brevet d’études est un diplôme qui ouvre toutes les portes. Il est alors suffisant pour rentrer dans
la Banque. Ce diplôme promeut l’ascenseur social assez impressionnant. C’est également un secteur
de promotion sociale pour les femmes. La machine à écrire arrive en 1900 et se diffuse très
rapidement, et dès ce moment, il va y avoir une féminisation très rapide de la banque.

La politique salariale est généreuse et très paternaliste (le bonheur des dames = Zola, et l’Argent) qui
refuse les syndicats mais qui est assez généreuse. Politique avant-gardiste. Les personnels vont par
exemple être mensualisés très tôt + création d’assurance chômage ?

On incite les Français à participer au système bancaire. Comment faire pour inciter les Français à
déposer des sous dans la Banque ?

En 1870, a lieu la guerre franco-prussienne. Voir affiche de 1871. En 1871, on est sous le Gouvernement
de Thiers et les Allemands envahissent l’Alsace et la Lorraine. Ils disent au moment du traité de
paix, qu’ils partiront selon après avoir reçu des indemnités. Thiers retourne à l’AN et propose de lancer
un emprunt national pour la libération du territoire d’Alsace-Lorraine. On pensait mettre beaucoup de
temps mais au final seulement 3 jours. La dette a été réglée très rapidement. On s’est donc rendu
compte que la France était un pays riche, l’argent était caché. On n’avait pas confiance pour confier
notre argent. Phénomène de thésaurisation. Pièces cachées et qui ne circulent pas.
Epargne aujo : ce n’est pas comparable car la banque se sert de l’épargne, donc l’argent circule.

En 1945 après la WW2

Pendant la guerre, le système bancaire est qq peu ébranlé. Qq banques vont être nationalisées en
punition de leur collaboration avec le régime nazi, mais également pour orienter les investissements
du système bancaire ou on veut pour reconstruire.

Plan Marshall en 1947 à destination des pays. DG va nationaliser les banques pour orienter le plan
Marshall. Epoque ou l’Etat intervient massivement dans l’Eco.

Les banques de dépôts font du CT.

On va créer des banques de MT è On va renforcer le Crédit Agricole, spécialisé dans le prêt à


l’agriculture, puis d’autres établissements spécialisés dans l’export, dans les PME. Multitude
d’établissements crées en MT spécialisés pour tel ou tel secteur de l’industrie. Problème : à partir des
années 60s : la France vise le marché commun, les banques sont trop petites donc réforme Debray.
Banque de taille optimale pour le marché européen. è Forcer à la fusion ou à l’absorption pour
agrandir les banques. Ex BNP : fusion de 2 grandes banques. On va arriver à faire en sorte qua la fin de
la réforme on va se retrouver avec 4 grandes banques : BNP, le Crédit Agricole, le Crédit Lyonnais,
Société générale. 10 puis 4. Ces 4 faisaient 80% des opé bancaires.

Après la Seconde Guerre mondiale, le marché a disparu et l’économie d’intermédiation se met en


place. Cette économie est contrôlée par l’Etat

Dans les 80s, les choses se fissurent. De nouveaux produits aux USA apparaissent : les TCN. L’Etat a bcp
de déficit, les finances pub se dégradent, et l’Etat a besoin de sous. Les banques n’arrivent plus a suivre
è besoin de trouver de nouvelles formes de financement.

Avant les bons du trésor étaient réservées aux Bq et n’étaient pas négociables, on ne pouvait pas les
revendre. La réforme = rendre ces titres négociables = intéressants pour plein de gens.

Loi bancaire de 1984 : concrétisation.la loi bancaire unifie le système et révolutionne le secteur. Cette
loi supprime les différences entre les Banques = établissement de crédits. Les EC font désormais ce
qu’ils veulent : financement à CT, dépôt …

La loi ne reconnait qu’un seul type d’établissement : l’établissement de crédit. Elle consacre une
déspécialisation de la banque et favorise le concept d’émergence de banque universelle, comme c’est
le cas en Allemagne, ou la banque a toujours pu faire ce qu’elle voulait.

Emergence du concept de bancassurance = la banque peut faire de l’assurance a partir de cette loi.
Avec une banque de tutelle : la banque de France et bientôt la BCE.

Particularité : Mont de piete continue d’avoir le monopole des prêts sur gage.

Eurosystème : rassemble toutes les banques centrales des pays qui ont adoptées la monnaie unique :
euro

SEBC (système européen) : pays membres.


Voir podium.

Au niveau européen, le Crédit Agricole est la deuxième banque mais cette banque est 13e au niveau
mondial.

(Voir stats

- Chiffres de 2017.
- Globalement positif mais individuellement mécontent.
- Les banques octroient du crédit
- Montant d’épargne très élevé : taux très élevé. Confinement = peu de dépenses et peur de
l’avenir donc épargne
- Bcp d’offres d’emploi dans le secteur bancaire mais bcp de turn over. Bcp de départs. Cela
coute très cher aux banques)

Industrie de pointe gourmande en investissements :

La banque est devenue aujourd’hui une industrie de pointe, c’est elle qui investie bcp dans les NTIC.
L’informatique évolue vite, donc les investissements vont doubler, on est aujourd’hui submergé par
les cyberattaques. C’est une guerre qui est invisible. Il faut donc déployer beaucoup de moyens
matériels et humains pour parer les attaques. Cela coute cher.

L’ANSI, s’occupe des secteurs sensibles privés mais cela n’est pas suffisant contre les cyber attaques.
Aux USA, c’est la CIA qui s’en charge.

Industrie de masse :

Par l’informatisation premièrement,

Grandes capacités d’absorbtion. 3 000 opé par seconde qu’il faut encaisser.

Nécessité de se rassembler en usine afin de diminuer les couts.

SSII : société de service et d’ingénierie informatique : entreprises qui font uniquement de


l’informatique. Services à la base traités en interne puis externalisés.

A l’issue de ce chapitre, nous avons tenté de démontrer que les systèmes financiers ne sont pas
statiques, ils évoluent et s’adaptent à l’environnement …auxquels ils sont soumis. On ne connait pas
l’avenir. On est a la veille d’une transformation du système bancaire.

Chapitre 3 : Les mutations


financières des années 1980
Après la WW2 eco d’endettement puis eco de marché de capitaux. L’inconvénient de ce passage c’est
de se trouver une « raison d’être » pour la Banque.

Quelles sont les missions d’une banque ? on distingue 4 missions traditionnellement :


Attaques ciblées sur telle ou telle fonction. Concurrents dans la mutualisation, dans le courtage mais
pas sur l’ensemble des 4 fonctions simultanément. Concurrents très spécialisés mais la banque fait
l’ensemble des 4 fonctions.

La mission d’une banque c’est d’assumer les 4 fonctions :

- Financement et transformation des actifs : octroi de crédits, tranfo bancaire : emprunter aux
ménages et financer les entreprises
- Gestion des moyens de paiement : la BC fait circuler les monnaies. Les bq gèrent les flux de
transfert
- Mutualisation des risques individuels : quand on dépose, on peut récupérer quand on veut.
C’est la banque qui supporte le risque en prêtant aux entreprises, et non les ménages. Le seul
risque pour eux c’est que la banque fasse faillite.
- Courtage des intermédiaires financiers : le gestionnaire de portefeuille va gérer notre
portefeuille a notre place. Le gestionnaire est payé par des commissions. La banque va faire
l’intermédiaire entre le client et le marché.

La concurrence va être accrue et s’attaquer fonction par fonction.

1 = Titrisation de l’éco : de moins en moins d’entreprises vont faire appel à la banque pour
emprunter, elles vont préfère émettre des titres.

2 = concurrence = cryptomonnaie, non bank banks, finetechs (entreprises qui ne sont pas des
banques mais qui ont une technologie…)

3 = Marchéisation de l’économie. La banque a moins à mutualiser, on fait de moins en moins appel


à elle

4 = la banque va être concurrencée par la bancassurance et la libre p de service (LPS).

Evolution de la relation avec la clientèle = Marketing

Globalement, on est passé à un marketing de transaction à un marketing de relation. Avant les banques
étaient en relation de monopole. La banque n’avait pas besoin de choyé son client car tout était
réglementé. Conditions similaires d’une banque à l’autre. Pas besoin de tenter de satisfaire les clients
car ces derniers n’avaient pas le choix. Les clients avaient des relations ponctuelles avec le banquier.
On était avant dans une situation de monopole, donc il n’y avait pas de concurrence.

Aujo, il y a de la concurrence donc on va tenter de garder son client, donc les banques ne proposent
plus seulement des produits standards. On vise davantage le long terme. La qualité va être un souci
qui va venir du personnel.

07.10.2021

Précisions sur le courtage :

Plus de courtage = plus de conseils. C’est ça le nouveau métier de banquier.

Les agents font de moins en moins appel à la banque mais préfèrent passer par les marchés. Les
entreprises demandent de moins en moins à emprunter et demandent des titres.
Quand l’entreprise émet des titres, la valeur doit être tenue sur le marché. Ce n’est pas le rôle de
l’entreprise. C’est pour cela qu’elle va voir la banque pour la tenue de valeur. Ici aussi la banque va
toucher des commissions pour cette gestion, et non pas des intérêts.

ð La banque reste présente dans la finance directe et dans les marchés de capitaux. Elle s’est
trouvé une utilité.
ð Les agents font moins appel à elle pour emprunter, la banque joue plus un rôle de conseiller
aujourd'hui.

I) Les transformations
- La déspécialisation
- La déréglementation
- La désintermédiation
- La titrisation

II)Conséquences sur la banque


1. Evolution de la relation avec la clientèle :

On est passé d’un marketing de transaction à marketing e relation. On est passé d’une relation de court
terme à une relation de long terme. Dans les années 1980, il y a une déréglementation et une
concurrence plurielle, on passe à une relation de long terme. On va essayer de satisfaire la clientèle en
lui proposant un produit sur mesure qui correspond véritablement à ses besoins. Il faut alors connaitre
le client et l’écouter. Il faut devancer les besoins de ce client, notamment avec la collecte de données.
Dans le cadre des NTIC, la denrée la plus importante c’est la collecte de données.

Exemple : Israël a vendu les données de sécurité sociale aux industries pharmaceutiques afin d’obtenir
plus de doses de vaccins.

Selon ses habitudes de consommation, l’enseigne va connaitre le client et ajuster ses offres
promotionnelles.

Les banques collectent des informations sur leur clientèle, et vont donc proposer des produits
adaptés à la situation de chacun de ses clients. Les DWH (Data Ware House) sont des bases de données
qui vont permettre le data mining, c'est-à-dire l’exploitation de données à des fins commerciales. Cela
va permettre le marketing d’intimité, et ainsi permettre de devancer les désirs du client pour s’opposer
à la concurrence.

ð La collecte de données est un enjeu crucial car il permet d’avoir un avantage concurrentiel.
Il faut fidéliser le client.

Cette gestion de la relation client est appelée GRC (gestion de relation client) ou CRM, on est passé
d’une vision produit à une vision client.

Il y a un renforcement de la concurrence avec des outils technologiques, il faut innover dans la


satisfaction du client, en développant le marketing relationnel.

Gestion de relation client (GRC) = Customer Relationship Management (CRM) (voir universitice)

- GRC analytique : repose sur la diffusion d’informations par internet et la collecte de données,
business intelligence, big data (Data WareHouse = DWH) ;
- GRC opérationnel : gestion quotidienne de la relation avec le client, contact régulier avec le
client par tous les moyens, call centers, web centers, banco informatique (FAQ), optimisation
des outils NTIC ;
- GRC collaboratif : intégration back office, bureaux nomades
Back office : traitement des dossiers qui doit être opérationnel pour devancer la demande du
client
- GRC procédural : industrialisation du processus d’échange (NTIC).
C’est compliqué de viser le long terme, de passer d’une relation produit à une relation client. Cela vise
une organisation relationnelle spécifique. Il faut inciter le client à faire appel à nous, en s’adaptant aux
moyens de communication de TOUS les clients.

ð La banque devient multicanale. On doit toucher tous les segments de clientèle. Chaque
tranche d’âge a ses habitudes, la banque doit être présente de manière performante sur tous
les canaux. Elle a donc dû modifier son organisation.

Et cela coute cher pour les banques.

L’image de marque des banques est relativement correcte mais paradoxalement, les Français ont une
mauvaise image du système bancaire. Plusieurs raisons sont imputables à ce phénomène. Les tarifs
bancaires sont assez opaques. Les banques ont tendance à vendre des « lots de service ». Certains
établissements de crédit facturent tous les services même ceux qui étaient auparavant gratuits.

Les banques ont longtemps cherché à rendre payant le chèque. En France, le dépôt n’est pas rémunéré.
En Allemagne, c’est le contraire : le chèque est payant mais le dépôt est rémunéré.

Dans une opération bancaire, le client est dans une relation asymétrique avec le banquier. Le
contentieux est souvent lié à une mauvaise interprétation du texte et est à l’avantage du client car la
jurisprudence considère que le client est souvent défavorisé dans sa relation avec le banquier.

2. Evolution des bilans bancaires


Le bilan d’une banque est structuré à l’envers du bilan d’une entreprise (long terme vers court terme).
Pour la banque, on va du court terme au long terme.
Il s’agit des titres qui ont été émis par la banque.

Rappel :

- Obligation = besoin long


- CDN = besoins courts.

Au passif :

Les actions sont dans les fonds propres (5). Les fonds propres sont les actions vendues sur le marché,
résultat (bénéfice ou perte), report à nouveau et réserve réglementée.

Ø Le report à nouveau c’est la possibilité accordée à l’Etat, c'est-à-dire l’administration fiscale,


de ne pas imputer tout le résultat dans l’année N. On paye moins d’impôts (sur les sociétés).
Cela permet de lisser les résultats, limiter l’impôt sur les sociétés. Et cela est bon pour le cours
en bourse qui peut alors augmenter. On peut imputer les résultats sur maximum 3 ans.
Ø Les réserves réglementées (ne sont pas les réserves obligatoires, ce ne sont pas des
instruments de politique monétaire) sont une disposition réglementaire comptable.

A l’actif :

De l’autre côté, on a le portefeuille titres que la banque a acquis, qu’elle gère pour elle-même. Ce
n’est pas ce qu’elle gère pour le compte de tiers (OPCVM). Les OPCVM font partie d’une comptabilité
séparée, ils n’apparaissent pas dans le bilan.

Le système bancaire dans les années 1980 a beaucoup évolué.

Comment ont évolué les dépôts à la clientèle avant le covid ?

Les dépôts rapportent moins donc cela a évolué à la baisse, du fait de la désintermédiation. Les gens
préfèrent placer leurs sous auprès d’OPCVM car c’est plus rémunérateur.
Depuis la politique de bas taux d’intérêt, depuis 2015 et surtout depuis le Covid, les taux d’intérêt sont
très bas donc les gens préfèrent retourner déposer dans les banques. Les ménages se retirent des
marchés financiers et retournent vers les comptes bancaires.

Si les taux remontent, les ménages reviendront au marché, mais à l’heure actuelle on ne sait pas.

Tout dépend de la rentabilité des OPCVM. Le peu que l’on gagne on doit le donner à la banque en
frais de courtage, les OPCVM ne rapportent donc plus rien.

Comment ont évolué les crédits de la clientèle jusque dans les années 2015/2016 ?

Les entreprises qui ont des besoins de financement passent les marchés et non par les banques
(emprunt). Elles passent par les marchés car c’est plus rapide et plus précis mais principalement parce
que c’est moins cher.

Pour les ménages c’est différent car ils ne peuvent pas émettre des titres, ils sont obligés de faire appel
aux banques.

Pendant cette époque la partie crédit diminue car les entreprises cour circuitent la banque. Les
conséquences sur le bilan bancaire se répercutent sur les autres postes.

La banque doit compenser avec une autre ressource, on va substituer une ressource gratuite avec une
ressource payante avec des CDN, des obligations, des actions… Cela coute plus cher. Jusque 2015, les
ressources gratuites des banques diminuent en pourcentage du total au profit de ressources payantes.

Au passif, baisse des crédits de la clientèle en pourcentage du total.

Si la banque n’arrive plus à gagner de l’argent sur les crédits il faut qu’elle trouve autre chose. Elle
va donc développer son propre portefeuille. Elle veut rentabiliser l’argent, donc elle va acheter des
titres et essayer de faire des plus-values. Augmentation en % du total de l’activité portefeuille titres.

Que s’est -il passé depuis 2015 ?

Depuis que les taux sont bas, les choses se sont inversées. Il est très intéressant de demander un crédit.
On a une démarchéisation des opérateurs qui préfèrent emprunter auprès de la banque plutôt
qu’auprès des marchés.

Et depuis le Covid ?

On a décidé au niveau européen un plan de relance par l’octroi de prêts. On peut s’attendre à un retour
massif des entreprises auprès des banques pour bénéficier de ce plan de relance proposé par la BCE.

En résumé :
Pendant les années 1980, il y a des mutations financières
Quel est l’impact de ces mutations bancaires jusqu’en 2015 ?
- Sur les dépôts : baisse jusqu’en 2015. Ressources payantes.
- Sur les crédits : baisse jusqu’en 2015. Autres activités pour la banque : portefeuille titres
Un autre facteur rentre en compte après 2015 : la politique de taux d’intérêt bas : la politique de
Quantitativising. Il devient ainsi plus intéressant de demander un crédit auprès de la banque.
Risques auxquels la banque doit faire face :

Ø En ce qui concerne le crédit dépôt, les risques auxquels les banques doivent faire face sont les
risques de liquidité, elles ont donc besoin d’un stock de liquidités pour faire face à ce besoin.
Elles peuvent notamment emprunter auprès d’autres banques notamment.
Ø Au niveau des crédits a la clientèle, le risque essentiel est le défaut de l’emprunteur, c'est-à-
dire qu’il ne paye pas dans les délais.

La gestion de risques financiers est beaucoup plus compliquée plus que la gestion de risque de défaut.
On est passé d’une situation stable et plutôt sécurisée a un environnement ou les risques peuvent
être plus importants et sont plus inconnus.
!é#$%&'& )*& /!é-0& 3é#$%&'& )*&
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é = +,)-# .!,.!*#
= 12
= /!é-0&

(Le compte de résultat : regroupe l’ensemble des enrichissements et des appauvrissements, et a pour
but de renseigner les performances réalisées par l’entreprise.)

Le compte de résultat est un compte de flux alors que le bilan est un compte de stock, le bilan donne
une vision patrimoniale contrairement au compte de résultat. Il permet de déterminer les sources de
profit pendant l’année.

Dans le domaine bancaire, on se demande d’où vient le profit des banques ?

- Activités des pré emprunts traditionnels


- Métier nouveau de gestion de portefeuille
- Nouveau rôle de courtier (OPCVM)

1e fonction :

La marge d’intermédiation bancaire (MIB) est le revenu lié à l’activité traditionnelle de pré emprunt.
Elle mesure le profit généré par le 2 (voir graphique vert)

MIB = intérêts reçus sur les crédits – intérêts versés sur les dépôts.

Comme la banque fait de la transformation bancaire, elle emprunte à court terme et prête à long
terme, le solde est positif. Les taux courts sont inférieurs aux taux longs logiquement.

ð La banque se rémunère sur le différentiel d’intérêts.

Cette activité pèse de moins en moins car il y a eu les mutations financières.

Avant, la MIB faisait 90% des profits bancaires en pourcentage total et après c’est tombé à moins de
50% juste avant 2015.

Dans un portefeuille titres on a des actions et des obligations. Les actions rapportent des dividendes
mais pas seulement. Gérer un portefeuille titre c’est acheter quand le titre est au plus bas et vendre
quand le titre est au plus haut. Une action rapporte donc une plus-value ou une moins-value.

Une obligation rapporte un taux d’intérêt et également éventuellement une plus-value ou une moins-
value. Tout cela correspond à la rémunération de notre portefeuille.
Bénéfice =

Solde net de l’activité traditionnelle (MIB) + solde des commissions (commissions reçues –
commissions versées) + solde de l’activité gestion portefeuille (dividende reçu – dividende versé &
intérêts reçus – intérêts versés & plus-value – moins-value)

Dividende è actions / Intérêts è Obligations et TCN / le reste è Ensemble du portefeuille.

+ MNI et PNB ?

3. La rentabilité du secteur bancaire


Remarque sur les PME :

96% des PME obtiennent les crédits d’investissements. Les PME ont beaucoup d’importance.

Pour émettre des titres pour une PME en revanche, il y a des conditions :

- Comptabilité en ordre
- Gestion sérieuse …

Il y a des règles à respecter. On ne peut pas aller sur le marché avec 1 ou 2 titres, il en faut un certain
nombre, émettre 1 million à 2 millions minimum. Il y a un minimum d’émissions à respecter. L’activité
de l’entreprise doit déjà être assez conséquente. Les PME ne peuvent pas.

La plupart des PME françaises sont plus petites que moyennes, elles n’ont pas des besoins de
financement à 1 million d’euros. Ces entreprises fonctionnent donc à l’ancienne, elles doivent aller voir
leur banque. Les grandes entreprises peuvent arbitrer en marché et banque.

Les TPE PME étant captives, pour les banques cela fonctionne comme une économie d’endettement.

Il n’y a pas de concurrence.

Ce taux reflète en réalité une situation de clientèle captive. Les PME payent plus cher un service car
elles ne sont pas en situation de concurrence. La banque profite de son statut de monopole.

Les choses vont peut-être bientôt changer en Europe. Certaines fintechs comme par exemple Google
propose des prêts aux TPE PME aux Etats-Unis, il propose des services de gestion de trésorerie.

L’évolution des taux d’intérêts ont un impact sur l’évolution du système bancaire. La BCE doit se
renseigner pour savoir si les banques sont capables d’encaisser ou non.
Chapitre 4 : Gestion des
établissements de crédits
Introduction :
Quels sont les outils qu’elle a disposition pour la gestion ?

On va commencer par des éléments de droit bancaire.

Le droit bancaire est distinct du droit des commerces commun. Il y a un code bancaire distinct. Il y a
des devoirs et des obligations. Et ces obligations sont parfois contradictoires.

Ce droit avance par la jurisprudence (= les jugements font jurisprudence = les jugements font droit).

Il y a des contradictions internes imposées au banquier : secret bancaire et devoir d’informations ≠


devoir de non-ingérence et devoir de vigilance. Le devoir de non-ingérence (ou devoir de non-
immixtion) est contrebalancé par le devoir de vigilance. Il en va de même pour le devoir d’informations
face au secret bancaire.

La jurisprudence est déséquilibrée en faveur du client car il est dans une position défavorable par
rapport au banquier. Les juges donnent souvent raison aux ménages.

Les devoirs du banquier sont au nombre de 4.

1) Devoir de non-ingérence = Non-intervention du banquier dans les affaires de son client. Ce


principe protège le client et mais également le banquier. Le banquier n’est pas obligé
d’intervenir auprès de son client pour l’empêcher de commettre un acte nuisible…
Même si l’acte est irrégulier, le banquier n’a pas le droit de l’empêcher. Avec l’ingérence vient
la responsabilité, s’il intervient, il devient coresponsable. Au départ ce principe était limité au
service de caisse et par la suite il a été étendu aux opérations de crédit et autres formes
d’opérations bancaires. Ce principe est contrebalancé par le devoir de vigilance
2) Le principe de vigilance a été dégagé par la jurisprudence. Il dit : « le banquier est un
professionnel de la finance … » = le banquier, sil se trouve face à une situation étrange, il doit
s’interroger, être vigilent. En tant que professionnel de la finance, le banquier doit être vigilent.
14.10

La vigilance c’est ce qu’on est en droit d’attendre d’un banquier quand on est un professionnel, sur
des anomalies matérielles.

Ce principe de vigilance touche aussi les crédits. C’est une obligation de moyen et non de résultat.
Cette jurisprudence a émergé avec l’explosion du crédit de consommation dans les années 80 -90.

Chacun des établissements n’avait pas a vérifié que les clients avaient potentiellement d’autres crédits.
Aujourd'hui, ils doivent prouver qu’ils ont vérifié. La jurisprudence a changé de position. C’est ce
qu’on appelle la vigilance information : se renseigner sur les capacités de remboursement du client.

Il y a également la vigilance discernement. Est-ce que le banquier doit veiller au discernement du


client ? c’est délicat car la vigilance est une obligation de la part du banquier tandis que le
discernement s’apparente à un conseil.

Ø Si c’est du discernement, c’est une obligation légale du banquier à l’égard de son client
Ø Si c’est du conseil c’est un service facultatif payant.

La frontière n’est pas facile à établir. Mais le banquier n’a pas le droit de s’ingérer dans les affaires du
client. Beaucoup de contentieux sont liés à cela. Les entreprises ont pris des crédits parfois excessifs
et se sont plains que le banquier ne les avait pas avertis. La jurisprudence donne souvent raison aux
clients, car il est moins protégé.

3) Le devoir d’informations

Le devoir d’information est une création de la jurisprudence. La jurisprudence a dégagé ce principe car
le droit estime que la banque est la partie la plus expérimentée de l’échange tandis que les ménages
et les entreprises ne sont pas forcément familiers du droit bancaire. C’est un droit qui date des années
1980, et qui oblige les banques à informer le client des garanties et risques qu’il a quand il souscrit une
opération.

Le devoir d’informations veut que les banques aient l’obligation d’informer leur client des conditions
générales du contrat et des garanties, et ce depuis 1984.

Les contrats se divisent en 2 parties : conditions générales et conditions particulières.

Le devoir d’information peut concerner l’explication du produit, son utilité, les risques qui y associés…

Est-ce opportun pour le client de prendre le produit ? Cela devient du conseil, le banquier n’est pas
tenu d’y répondre. Il ne nous dit pas si on a l’obligation de souscrire ou non.

Le conseil est payant et ne porte pas sur l’opportunité mais sur les caractéristiques du produit.

Il fut un temps où les banques avaient une optique produit et où l’objectif était de placer le maximum
de produit afin d’en vendre un maximum.

Si le client n’est pas informé et souhaite placer de l’argent, il demande conseil au banquier. Le banquier
pense au devoir d’information, mais il va présenter les produits les plus intéressants pour lui, comme
un le ferait un vendeur, les produits pour lesquels il touche des primes et pour lesquels la banque faut
des marges.

Mais ces produits ne sont pas forcément les meilleurs pour les clients. Et c’est pour cette raison qu’il y
a eu beaucoup de contentieux par la suite. Aujourd'hui c’est moins le cas car on est passé d’une vision
produit à une vision client, on cherche davantage à le satisfaire. Le banquier va s’adapter aux
différents profils des clients (selon leur niveau d’étude par exemple). Il s’agit pour la jurisprudence de
vérifier que le client a compris.

Conseil : facultatif et payant ≠ information : obligatoire et gratuit

(Aujourd'hui, la clientèle est plutôt homogène. Les diplômes confèrent un même niveau.)

v Le secret bancaire

Peu de textes légiféraient dans ce domaine avant. Il paraissait évident que le banquier devait être
discrète. La 1e loi dans ce domaine date de 1984 et a été renforcé par la suite par une loi de 1992.

Le secret bancaire impose que le banquier ne doit pas divulguer des informations sur ces clients et s’il
le fait il encourt des poursuites pénales et civiles.

Ces informations peuvent être le compte à vue, le solde bancaire…

C’est un secret relatif, le client peut autoriser le banquier à le lever. On décide auprès de qui on peut
le lever. Les membres de la famille sont assujettis de la même manière que les étrangers. Le secret ne
protège pas le banquier mais plutôt le client.

Problème au niveau des successions et des entreprises… Depuis 1992 le secret est levé collectivement,
par l’ensemble des membres du conseil d’administration. Cela fonctionne pour les SARL et non pour
les SA.

Le problème du secret (en France) c’est qu’il y beaucoup d’exceptions. Les dérogations sont définies
par la loi :

- Le secret est levé lorsque l’autorité judiciaire le réclame, dans le cadre d’une procédure par
un juge d’instruction dans le cadre d’une enquête. (Cela n’est par contre pas possible lors
d’une enquête préliminaire)
- Les autorités de contrôle : commission bancaire, banque centrale. Elles sont soumises au
secret mais peuvent consulter les dossiers, sur les données générales.
- Les services fiscaux qui ont un large de droit de communication
- La dénonciation du client par la banque, en cas de blanchiment d’argent. Lutte contre les
réseaux financiers. Le devoir de vigilance peut être associé à la dénonciation.
Tracfin : agence du ministère de l’intérieur spécialisé dans les enquêtes financières. Traquer
les mouvements de fonds liés à des opérations criminelles. Quand un banquier voit des
mouvements de fonds suspects, il a le devoir de dénoncer le client à Tracfin.

Si le banquier s’est trompé, il ne sera pas rendu coupable d’une fausse dénonciation. Aucune poursuite
ne sera engagée contre lui.
Le secret professionnel est assez restreint en définitive car les exceptions sont assez nombreuses.

I) Les risques bancaires

Risque de contrepartie : personne qui ne peut pas rembourser

Risque de liquidité : impossibilité pour le vendeur de vendre des titres boursiers faute d’acheteurs

Risque de taux d’intérêts : avant dans les années 1980, l’inflation était en régression (on est passé de
8-10% à des taux de 2-3%). Les taux d’intérêts réels (corrigés de l’inflation) ont fortement augmenté,
ce qui a posé problème aux emprunteurs. Aujourd'hui, les emprunts se font à taux fixes. Mais quand
l’inflation chute, le prêt ne coute rien et inversement. L’inflation allège la charge de la dette.

Rappel : Intérêt réel = intérêt nominal – inflation

10% nominal emprunt…

Cette équation mesure le pouvoir d’achat de la dette.

Ainsi, la charge de la dette pour les emprunteurs devient très lourde. La charge a tellement augmenté
que certains emprunteurs n’ont pas pu rembourser, ont fait faillite.

Risque de marché : risque lié à la gestion de portefeuille. Ils se se sont accrus

Risque opérationnel : erreurs humaines, bugs informatiques…

Risque de change : non étudiés cette année

Risque de solvabilité : risque que l’établissement fasse faillite. Il est étudié en dernier. Cette faillite
provient soit d’une mauvaise gestion d’un des risques (cause interne) soit d’une cause externe (si une
autre banque fait faillite).

Les banques reposent sur la confiance des utilisateurs. La faillite peut avoir deux natures : interne ou
externe. La propagation est à la fois technique ou psychologique. Ce sont des effets mécaniques et
psychologiques qui engendrent la faillite. En ce qui concerne les effets mécaniques : on peut les freiner.
A l’inverse, on ne peut pas stopper les effets psychologiques. Les effets psychologiques caractérisent
le phénomène de crise systémique.
1. Le risque de contrepartie (risque crédit)
Le risque de contrepartie est un risque connu de longue date

Il va falloir sélectionner les clients, les bons et mauvais emprunteurs avant le risque. Une fois que le
risque est pris, il va falloir suivre les engagements par une politique de provisionnement.

C’est un risque qui est fondamental. Cette gestion du risque a été rendue possible par la mise au point
de techniques qui permettent aux banquiers qui permettent de repérer les clients qui vont se révéler
bons et mauvais. C’est la méthode des scores qui s’appelle au départ le credit scoring.

Au niveau international, le risque de contrepartie est le risque pays où tout le pays va connaitre des
difficultés (exemple : coup d’Etat…). Le credit scoring est inopérant pour gérer ça.

Le risque de contrepartie va s’effectuer créance par créance.

Avant de constater le risque, on va appliquer la méthode de credit scoring et après, la méthode de


provisionnement

L’idée c’est de repérer à l’avance le bon du mauvais client. La banque a le pouvoir de dire non à son
client selon ses caractéristiques.

Le score résume l’information concernant le client et va aider à la décision du commercial qui va dire
oui ou non.

Exemple théorique :

Dans un 1e temps, la banque regarde son passif : avec 2 catégories de client : les bons et les mauvais.
Et, on va regardait les points communs socio-économiques des bons clients et les points communs des
bons clients. On ne regarde pas que les caractéristiques économiques car ce n’est pas forcément le
revenu qui fait le bon ou le mauvais client, il n’y a donc pas que des critères économiques mais donc
bien socio-économiques. On s’intéresse par exemple au lieu d’habitation, propriétaire ou locataire,
enfants, mariés…

On va attribuer à ses critères un coefficient de pondération, puis en fonction de ces coefficients on


calcule une note. Les bons clients ont normalement une bonne note et les mauvais une mauvaise. Les
filtres ne sont cependant pas parfaits.
On va fixer une note (de limite) en réalisant une analyse de rentabilité au sein de l’entreprise.

Hypothèse : Quand on prête 100€ à un client, le bon client rapporte 1€ alors que le mauvais coute 9€.

Quand un nouveau client se présente, on va lui poser des questions. S’il obtient une note supérieure à
200, le banquier va accepter et refuser si la note ne dépasse pas 200.

On a deux moyens pour baisser la note :

- Rationaliser la production
- Si on sélectionne mieux les clients, on améliore le filtre donc la note va baisser. On va faire en
sorte de ne pas renoncer à aucun client.

La banque ne connait pas son client, elle ne l’appréhende qu’au travers des questions qu’elle lui pose.
Elle peut mieux le connaitre grâce aux filtres.

La collecte d’informations cependant coûte.


Il existe un phénomène de sélection adverse pour chaque catégorie de risque : lié à l’imperfection de
le l’info que le banquier a à l’égard de sa clientèle. Il peut réduire cette imperfection avec la collecte
de données mais ne pourra jamais l’annuler totalement. On collecte des informations jusqu'à temps
que le cout arrive au bénéfice.

Si on veut lutter contre ces risques, il faudrait une tarification individuelle mais c’est impossible pour
la banque.

Cette méthode permet aux établissements de crédit de dire dans un court laps de temps s’ils acceptent
de prêter ou non. Elle sert sur tous les crédits concernant les ménages.

Mais cela ne fonctionne pas pour tous les crédits. Pour les risques aux entreprises, la méthode des
scores n’est pas performante pour la raison suivante : les demandes de prêts de consommation des
ménages sont standardisées (prêts qui se ressemblent : même montant, mêmes échéances…) tandis
que les entreprises d’un secteur à l’autre n’ont pas les mêmes horizons de rentabilités et aussi pas les
mêmes risques. Il y a des risques associés aux secteurs. Certains secteurs sont plus dangereux que
d’autres. Pour les entreprises, pour les besoins courts on fait du cas par cas. Pour chaque type de prêt
on va avoir des procédures particulières. On va essayer d’établir une relation de long terme avec
l’entreprise.

Le problème de cette nécessité d’établir une relation de long terme pour essayer de mieux connaitre
son client, c’est que la finance de marché est passée par là. Le nouveau client entreprise n’est pas
connu par la banque. Le client veut une réponse rapide. Comment fait-on ? on n’a pas la possibilité de
la connaitre avec d’autres données car toutes les entreprises sont différentes.

On va s’adresser à des entreprises spécialisées : agence de notation, agence de rating. Ce sont des
agences qui évaluent les documents comptables de l’entreprise (audit comptable) et qui ont donné
une note. On paye l’agence de notation pour accéder à cette note. On doit donc avoir confiance dans
ces agences.

Il y a à ce sujet un scandale dans les années 1990 aux Etats-Unis. Une agence de notation avait
surévalué l’entreprise pour que les titres de cette entreprise soient sur le marché. Mais cette
entreprise s’est effondrée.

Cette finance de marché ne concerne que les moyennes et grandes entreprises car les PME ne peuvent
pas émettre des TCN. Les banques leurs font payer trop cher des crédits.

v Risque pays :

Le risque pays est associé à l’ensemble d’une zone ou d’un pays.

Le risque pays a fortement augmenté et les banques ont dû s’adapter à cette évolution. Le risque pays
est associé à toutes les créances de toutes les entreprises du pays.
Risque politique ou souverain. Un des facteurs clés c’est le risque politique ou souverain. L’instabilité
politique est un enjeu majeur. Il peut avoir des répercussions sur les créanciers. Aucun établissement
privé aujourd'hui ne voudrait prêter à une entreprise libanaise par exemple.

Risque économique. Ils sont liés aux chocs pétroliers. Des pays ont eu des plans de redressement par
le FMI car les banques ont retiré leur soutien aux pays en faillite.

La banque cherche avant tout le profit, ce n’est pas un organisme privé. C’est donc le FMI (banque
publique) qui intervient.

Le risque économique est renforcé par le risque politique.

Risque systémique. Le risque systémique est un risque de réactions en chaîne.

Exemple : années 1980 : le Brésil a suspendu le paiement de sa dette. Les pays voisins ont fait de
même.

Risque environnemental. Les pays peuvent subir des sanctions internationales de commerce pour non-
respect des règles environnementales. Ce n’est quasiment jamais arrivé. Ce n’est pas pour une
violation des droits de l’homme, ou pour la pollution… c’est plus grave

Exemple : l’Iran qui travaille avec a bombe nucléaire, a subi un embargo sur ses produits par les Etats
Unis. Si les pays occidentaux importent de l’Iran, les Etats-Unis n’échangent plus avec eux. On se ferme
le marché américain.

Risque de non-convertibilité ou de non-transfert : le pays peut prendre la décision de non-convertibilité


de sa monnaie. Ce risque est lié au risque politique.

Il y a des failles dans la sélection des clients. C’est le problème de la sélection adverse. La sélection
n’est pas parfaite et il y a un certain de nombre de créances qui se révèle mauvais soit parce que le
client ne paye pas du tout ou paye en retard.
A ce moment-là quels sont les dispositifs mis en place par la banque pour éviter que le risque de crédit
ne génère un problème d’insolvabilité ?

La politique de provisionnement peut pallier cela.

La comptabilité bancaire distingue les créances douteuses des créances impayées :

- Créances douteuses : remboursées partiellement avec plus ou moins de retard, partiellement


irrecouvrables
- Créances impayées : pas remboursées et irrécouvrables

Ces deux types de créances vont faire l’objet de provisions, d’un provisionnement :

1) La provision pour créance douteuse.

Elles présentent un risque de non-recouvrement partiel de la créance. La créance va être déclassée et


provisionnée. Cependant, si la créance douteuse a une valeur de 100, on n’est pas obligé de la
provisionner à hauteur de 100.

Si la situation évolue dans le mauvais sens, on va faire une dotation de provision et si elle évolue dans
le bon sens, on fait une reprise sur dotation. On provisionne une créance douteuse et non une créance
saine.

La technique de la provision c’est la technique de l’écureuil, on va mettre de côté des sous pour prévoir
une perte anticipée.

Exemple : si une créance de 100€ devient douteuse, on va la déclasser. On va mettre 50€ de côté, en
prévision que l’impayé serait de 50%. On va faire une dotation sur provision de 50€. L’année d’après,
on pense qu’on va devoir mettre de côté 10€ de plus, on fait donc une dotation sur provision de 10,
qui vont s’ajouter au 50 de l’année précédente. Mais si on se rend compte qu’on a trop mis de côté et
qu’on souhaite réduire la provision de 20 (donc passer à 40), on effectue une reprise sur dotation de
20.

ð Soit on augmente, soit on réduit la provision.


ð Dotation sur provision : gonfler la provision
ð Reprise sur dotation : réduire la provision

Cette méthode sert à savoir quelle est la part de créance à problèmes et la part de créance saine. C’est
l’idée de la rubrique créance douteuse.

Si le filtre est bon, le pourcentage de créances douteuses doit être faible.

2) La provision pour créance restructurée.

Ce sont des créances de rééchelonnement, de remise de dettes ou suppression d’intérêt. La loi autorise
plusieurs façons de régler de problème.

Ø Rééchelonnement la dette : étaler la charge d’intérêt afin de rendre l’emprunteur solvable.


On va étaler la charge de remboursement sur 20 ans, les remboursements sont donc plus
légers à réaliser. « L’impayé redevient payable ».
Ø Réduction / remise de dette : on va pouvoir payer moins, mais c’est encadré par la loi sinon
cela s’apparente à du dumping.
Ø Supprimer les intérêts : notamment pour certaines dettes des pays du tiers Monde qui
n’arrivaient pas à rembourser leur dette, pendant la crise pendant les années 1980. Pour
supprimer la dette, c’est très encadré pour la banque.
Ø Titriser. Si une personne ne peut pas rembourser, on prend le crédit initial et on le transforme
en titres pour une même valeur et on le met en vente sur les marchés financiers. Mais à quel
prix va-t-on le vendre et qui va acheter cette dette ? C’est risqué. La dette d’un pays en
difficulté va donc être d’abord vendue avec une décote de 50. Le pays emprunteur va pouvoir
racheter la dette à 50% de sa valeur. Le pays qui avait emprunté auprès de la banque va
racheter sa dette mais à 50% de sa valeur dans le cas où la décote est de 50. C’est ce qu’on
appelle un LBO = leverage buy out.
Pour le risque pays, la difficulté c’est que la source de la dégradation de ces créances est
largement non anticipable. Comment fait-on dans ce cas pour couvrir les pertes générées par
le risque pays ? il existe une provision spéciale : le FRBG : Fonds pour Risques Bancaires
Généraux. Ici, on provisionne un risque global et non pas créance par créance. Ce risque
concerne l’intégralité des créances issues d’un pays.

2. Le risque de liquidité
Rappel : Le risque de liquidité est un risque bancaire et lié à des transformations bancaires. La
transformation bancaire c’est le fait pour la banque de recevoir des dépôts à court terme et de prêter
à long terme. Par conséquent, son actif (crédit) est beaucoup plus immobile que son passif.

Ce déséquilibre des échéances est normal, il résulte de la fonction traditionnelle de la banque qui est
de transformer les échéances, mais il peut devenir dangereux. La question difficile à résoudre c’est à
partir de quel seuil et de quand ça devient dangereux. Cela est plus difficile et relève de la politique
prudentielle.

L’actif tombe moins vite que le passif. Cela résulte de la transformation des échéances.

Ça peut devenir dangereux quand la banque ne peut plus prêter des liquidités, la banque va vendre
des titres. Une trop forte partie de son actif est immobilisée et la banque n’est plus en position de
satisfaire sa clientèle. Elle gère ce risque en établissant un échéancier appelé aussi tableau des
échéances.
1e colonne : il y a plus de sorties que d’entrées, 6 000 de sortie nette, de même pour les colonnes
suivantes. Le solde est négatif jusque 6 mois, et après il y a des entrées nettes. C’est normal.

Tous les jours, le trésorier a des choix à faire. D’ici à 8 jours, il va falloir qu’il se procure les 6 000 qui
sont sorties. Il a deux manières de faire pour les couvrir :

- (Attendre que le besoin se fasse sentir) et va aller sur le marché interbancaire en demandant
à des banques qui sont excédentaires en liquidité.
- Attendre d’avoir les besoins. C’est ce qu’on appelle une opération à termes

Quelle stratégie choisir ?

Elle va être conditionner par les anticipations que l’on fait des taux d’intérêt. Soit on décide de prêter
aujourd'hui pour dans 6 mois ou attendre 6 mois pour prêter.

Ø Si on pense que dans 6 mois les taux vont baisser, on ne va pas attendre 6 mois pour prêter,
car on perd de l’argent si on prête immédiatement.
Ø Si à l’inverse on pense que les taux vont monter dans 6 mois, on va attendre 6 mois pour
prêter.

C’est ainsi que les banques gèrent le risque de liquidité, mais elles gèrent en même temps le risque de
taux.

3. Le risque de taux d’intérêts


Il existe plusieurs façons de prêter et emprunter à taux fixes ou à taux variables.

Lors d’un emprunt, on peut emprunter à taux fixes ou taux variables. Aujourd'hui, tout le monde opte
pour le taux fixe, car les taux d’intérêts sont bas. Mais en cas d’inflation on emprunte davantage à taux
variables.

Le taux nominal est le taux définitif

Le taux variable va varier car le taux nominal va varier et non pas le taux réel

Taux réel = taux nominal – inflation (charge réelle de la dette)


Taux nominal = taux réel + inflation

Dans les années 1970, en pleine période d’inflation, la population a emprunté à taux fixes (10-11%)
alors même que le taux nominal était très élevé.

Dans les années 1980, le taux d’inflation a baissé grâce aux politiques anti-inflationnistes, pour un taux
nominal donné les taux réels ont augmenté.

Des gens ont été étranglés par la charge de la dette, ile pouvaient rembourser au départ quand le taux
d’inflation était encore élevé, mais quand celui-ci a baissé ils se sont retrouvés dans l’incapacité de
rembourser.

Les créances douteuses ont alors également augmenté.


C’est pourquoi les banques ont inventé le concept d’emprunt à taux variables, c’est le taux nominal
qui varie. Donc, on renégocie le taux nominal afin que le taux réel soit constant.

Exemple : contrat qui s’appuie sur un taux réel de 3%. I(r) = 3 %.

Ø Si l’inflation est à 5%, alors le taux nominal du contrat sera affiché à 8%. (8-5 = 3)
Ø Si l’année suivante, l’inflation tombe à 2 %, alors le taux nominal du contrat sera renégocié à
5%.
ð Chaque année on renégocie le taux du contrat.

Les taux nominaux sont tellement bas à l’heure actuelle, les conditions sont très favorables à
l’emprunteur mais un peu moins au prêteur.

Il peut y avoir une reprise des opérations à taux variables, si l’inflation augmente dans les années qui
vont suivre.

Pour la banque, le problème est que cela créer un déséquilibre. Ce déséquilibre pose problème car il
rend la banque sensible à une variation de taux.

Ø Si les taux baissent, le passif taux variables va être renégocié à la baisse, et donc c’est
bénéfique car le cout de la dette de la banque s’allège. C’est une ressource dont le coût
s’allège.
Ø A l’inverse, si les actifs à taux variables sont renégociés à la baisse, les actifs seront moins
bien rémunérés, donc c’est une mauvaise chose pour la banque.
Exemple : Si on prêt à 3 % au départ et le taux tombe à 2%, c’est moins rémunérateur pour la
banque.
L’actif représente la totalité des créances, et donc les emplois.
C’est la situation symétrique :

L’ATV est inférieur au PTV ici.

Si les taux augmentent :

Ø PTV renégocié à la hausse : mauvaise chose car la banque va devoir payer plus.
Ø ATV renégocié à la hausse : bonne chose les emplois rapportent plus.
Compte tenu de la structure, on va globalement perdre plus qu’on ne va gagner. On a peur
de la hausse des taux.

Si les taux baissent :

Ø PTV renégocié à la baisse : bonne chose, bonne car ressources moins chères
Ø ATV renégocié à la hausse : mauvaise chose, mauvaise car les emplois sont moins rémunérés.
Compte tenu de la structure, on va globalement gagner plus que ce que l’on perd. On espère
une baisse des taux.

Comment couvrir ce risque ?

Pour couvrir ce risque, il faudrait un volume de taux variables exactement comme pour le passif. Si
ATV = PTV, on ne court plus aucun risque de taux d’intérêts.

L’objectif est donc d’équilibrer par procédure de taux, le bilan. On va augmenter ou réduire l’ATV ou
le PTV. On va établir un adossement des taux d’intérêts.

L’adossement des taux d’intérêts


Lecture : par exemple, d’ici à une semaine, il va y avoir davantage de ressources et que d’emplois qui
vont être renégociés. (5 100 et 4 600). Ici, on va chercher à diminuer le passif ou à augmenter l’actif.

Exemple calcul du RST : 4 600/ 5 100.

Comment fait-on concrètement ?

Quand on se couvre du risque de liquidité, on se couvre en même temps contre le risque d’intérêt.

Exemple : Dans la 1e colonne du tableau risque de liquidité, on a 6 000 à couvrir. Et ici, on à trop de
PTV, donc on va emprunter à taux fixes, et pour gonfler l’ATV, on prêter à taux variables.

Aujourd'hui, les produits taux variables ont presque disparu. Mais, l’inflation est en train de repartir
donc ils pourraient faire leur retour.

4. Le risque de marché
Avec les opérations financières, les banques détiennent un portefeuille de titres. Ce portefeuille v subir
un traitement comptable. La comptabilité distingue deux types de titres :

1) Titres à revenus fixes : obligations


2) Titres à revenus variables : actions (variables car le dividende varie en fonction du résultat de
l’entreprise)

Dans la banque, on va distinguer son intention.

- Intention de transaction è portefeuille de transaction : la banque a un objectif de plus-value,


elle achète un titre pour le revendre plus cher assez rapidement (dans les 2 ans). Un titre
génère deux types de revenus : plus-value ou moins-value, soit la rémunération du titre lui-
même, c'est-à-dire intérêt ou dividende.
- Intention de placement è portefeuille de placement : la banque vend le titre avec l’échéance
mais pas immédiatement, elle détient le titre entre 2 et 5 ans, donc à moyen terme
- Intention de conservation durable è On le détient jusqu’à son échéance. Soit les titres sont
contenus dans le portefeuille d’investissements (TCN ou obligations) soit dans le portefeuille
TIAP qui contient les actions : Titres immobilisés de l’activité de portefeuille.
Ce n’est pas le titre lui-même qui fait le classement mais l’intention de détention. Ainsi, une action
par exemple peut être enregistrée dans un portefeuille de transactions, de placement ou en TIAP…

Pour chaque type de portefeuille, on a un mode d’enregistrement comptable différent.

Application :

Supposons que l’on a deux titres : P = X + Y

Ø Risque du portefeuille ≠ risque de X + risque de Y (il faut tenir compte des liens entre les
titres, de la covariance. Les titres vont soit dans le même sens soit dans des sens contraire)
Ø Rendement du portefeuille P = Rendement X + Rendement Y

Le rendement se calcule par l’espérance.

Le rendement d'un portefeuille consiste en la somme des rendements des actifs qui le composent,
pondérés par leur poids. Soit :

Le risque est défini par la volatilité du portefeuille qui correspond à son écart-type :

Si la variance permet d’étudier les variations d’une variable par rapport à elle-même, la covariance va
permettre d’étudier les variations simultanées de deux variables par rapport à leur moyenne
respective. En finance, cette notion permet de mesurer le degré de liaison des fluctuations de deux
titres entres eux, ou encore d’un titre avec un indice.

La formule de la variance est la suivante :

La covariance peut être vue comme le produit des valeurs de deux variables moins le produit des deux
moyennes. La covariance mesure le lien entre les deux titres. Mathématiquement, la formule est la
suivante :

Selon le portefeuille dans lequel le titre est placé et les liens qu’il a avec les autres titres du
portefeuille, le titre va contribuer à augmenter ou à diminuer le risque du portefeuille. Ce qui compte
c’est dans quelle structure de portefeuille il est placé, et non le titre en lui-même. Cela est lié à la
covariance.

S’il s’intègre dans une structure correctement établie, le risque est faible et inversement.

5. Les risques opérationnels :


Risques opérationnels : risques récents, qui concernent des erreurs humaines, les fraudes ou des
risques de structures internes. Ils ont été mis en avant au moment de l’affaire Kerviel. On intègre
depuis ces dernières années les risques liés à Internet, c’est le risque réputationnel (veille de la banque
sur les réseaux sociaux), et les risques liés aux cyberattaques.

ð On les appelle aussi les Chinese walls

On s’y intéresse aujourd'hui de plus en plus.

On du mal à développer une politique de luette contre ces risques et évaluer les coûts.
Affaire Kerviel :

Kerviel travaillait à la Société générale et opérait dans une salle de marché. Les règles pour travailler
dans les salles de marché sont très strictes, et notamment la règle de séparation entre le front office
et le back office. Le front office c’est celui que l’on voit, et le back office c’est le traitement comptable
des opérations. On ne peut pas passer du front au back, mais nécessairement du back au front. De
plus, les bureaux sont en openfield, c’est un espace ouvert, et aucune place n’est attitrée car on prend
la relève du travail du collègue qui était à ce poste le jour précédent, pour des questions de sécurité.
Or, Kerviel n’a pas changé de poste pendant plusieurs mois. Il a fait perdre 5 à 6 milliards à la société
générale, mais on l’a laissé faire, il n’est pas entièrement responsable. C’est ici la structure interne qui
a été incriminé.

Depuis, on a donc ajouté un contrôle interne (une police interne) et renforcé les règles énoncées ci-
dessus. Le contrôle interne est désormais obligatoire.

Le risque réputationnel est lié aux réseaux sociaux. Il y a également des cyberattaques

Exemple : hôpitaux de Rouen victimes de cyberattaques pendant la crise du Covid.

6. Le risque d’insolvabilité
L’insolvabilité c’est le risque ultime, c’est la faillite de l’établissement bancaire. Ce risque peut provenir
de deux causes fondamentales :

- De la banque elle-même si elle a mal géré un des risques (risque de liquidité…)


- De l’extérieur, la banque peut être entrainé si d’autres établissements bancaires font faillite,
à cause d’un phénomène de panique. La banque repose sur la confiance, et cette confiance
peut être fragilisée.

Ce n’est pas comparable avec les entreprises. On ne peut pas calquer l’outil de gestion et de
comptabilité des entreprises à la banque. La faillite d’une banque n’a pas le même effet que la faillite
d’une entreprise.

Chapitre 5 : Crypto-monnaies et
cryptoactifs : une technologie
disruptive ?
I) Présentation de la technologie
blockchain
Au départ, c’est une technologie qui sécurise les échanges.

Voir vidéo

SHA256 Hash : algorithme de codage.


Block

Blockchain

Le minage prend de l’électricité, du temps et de l’énergie.

Blockchain partagée : info distribuée à tout le monde en même temps, rien n’est caché.

Ce système fonctionne en démocratie, il faut que la majorité (50+1) accepte ce changement. Tout le
monde doit être d’accord.

Tokens

Dans ce mécanisme de création monétaire il n’y a pas de Banque Centrale. La création monétaire est
décentralisée. Chaque opérateur peut créer sa monnaie et de manière illimitée.

Cela effraie les banques centrales

Le contrôle est décentralisé, tout le monde doit être d’accord.

La Blockchain transmet des informations qui sont infalsifiables du fait de la cryptographie (Clé de Hash
+ clé de …) et les programmes sont immédiatement exécutables.

La blockchain génère une monnaie et non pas des smart contrats.

La blockchain Ether autorise les smart contrats.

Si un agent modifie le block, tout le monde le sait.

Une 1e technologie de la blockchain a été le bitcoins, créé en 2009, par S. Nakamoto. Au départ c’est
une expérience, c’est un système sans Banque Centrale et sans Etat. Il veut se substituer au monde la
finance et donc en se passant des Banque Centrale.

Le Block genesis est crée en 2009. Nakamoto disparaît en 2010, et désigne son successeur Gavin
Anderson. Il a la clé d’alerte pour suspendre la blockchain. On ne peut pas l’arrêter. La seule façon de
contrer les faiblesses, c’est de casser la chaine.

Bitcoin : contraction entre bit (terme informatique) et coin (pièce) monnaie informatique sans fuites,
pouvoir de création monétaire infinie. Mais la masse monétaire totale de la blockchain est fixée/
plafonnée à 21 000 000 de bitcoin et la création monétaire s’étale au fur et a mesure du temps. C’est
une suite régressive. La spéculation est donc forcément à la hausse (l’offre est figée alors que la
demande augmente).

Elle est inutile, rares sont les enseignes qui acceptent les bitcoins. L’Ether est une monnaie beaucoup
plus intéressante.

Comment acheter des bitcoins ?

- Soit en se connectant au réseau bitcoins et en minant. Miner prend de du temps et consomme


de l’électricité et de l’énergie. Après, on va pouvoir effectuer des transactions. Mais plus il y a
de mineurs, plus cela prend du temps car tout le monde doit accepter.
- Soit en achetant des bitcoins par Internet.

Plus de participants (moins de temps) = plus de blocks (accroit le nombre de blocks à valider, donc
prend du temps) = plus de minage.

Les problèmes du bitcoin sont que les blocks doivent être validés et cela prend de l’énergie. La
récompense ira à celui qui possède la puissance de calcul la plus importante.

On part d’une situation démocratique (accord de tout le monde) et on arrive à une situation ou la
concurrence s’est transformée en duopole ou seulement certains agents possèdent la puissance de
calcul de minage. Si quelqu'un possède 50 + 1 % de cette puissance, ce n’est plus démocratique car il
pourra faire accepter la modification de la blockchain.

Les cyberattaques visent alors à absorber la puissance de calcul.

Un autre problème : c’est que l’anonymat est très relatif.

La scalabilité : quand de nouveaux mineurs rejoignent le réseau cela réduit le temps de calcul mais à
long terme cela la rallonge. Le bitcoin n’est pas fait pour accueillir des milliers d’adhérents. C’est une
consommation d’énergie et une pollution énorme.

Pour obtenir les 51% de puissance de calcul, il faut un peu plus de 5 milliards de dollars.

La blockchain bitcoin est une blockchain ouverte (et non fermée).

Les smarts contrats permettent d’introduire des algorithmes qui sont des suites d’instructions claires
et définies. L’humain est une suite d’algorithmes. Ce qui nous rend irremplaçable, ce sont les
sentiments contrairement à une machine. Le minage ne peut pas tout faire, car cela consomme trop
d’énergie. La question est donc de savoir ce qu’on veut laisser ou non à cette machine.

La cryptomonnaie autorise les smarts contrats : blocks qui contiennent une suite d’instructions.
(Exemple : le contrat)

L’Etherium (vidéo l’Etherium en 5 minutes)

Le prêteur contribue au développement de l’entreprise, on profite de l’entreprise pendant qu’elle


investit, et en plus on pourra faire une plus-value. L’offre crée la demande en principe, on emprunte
et on crée son offre en principe. Ici, c’est la demande qui crée l’offre et le cryptoactif. C’est donc cela
le Token. On devient consommateur de l’entreprise, on ne reçoit pas un titre (qui sera rémunéré
ensuite par un dividende) mais un service que l’entreprise fabrique, par exemple en s’abonnant à une
chaîne Youtube. Si cette chaine explose, on réalisera par la suite une plus-value car il y aura un retour
sur investissement.

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