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Instruments financiers

Chapitre 1 : Concept de monnaie


Pour comprendre le rôle essentiel de la monnaie et les caractéristiques d’une
economie monétaire, on réfléchit aux fonctionnements et aux limites d’une
économie d’échange sans monnaie. Si cette démarche est commode et permet de
mettre en évidence un certain nombres d’hypothèses, elle s’insère dans un cadre
d’analyse qui est celui de la « fable du troc » et qui correspond à une conception
particulière de la discipline économique.

Les fonctions essentiels de la monnaie :


- unité de compte
- instruments d’échange
- réserve de valeur

L’analyse de la monnaie par ses fonctions reste une vision instrumentale de la


monnaie (la monnaie est ce que la monnaie fait)

Il faut aller au-delà pour amener l’idée de la monnaie comme institutions sociale
et adopter une approche pluridisciplinaire (au-delà du champ strictement
économique)

La monnaie est une chose familière et mystérieuse, elle est présente dans la
culture de chacun, et les lois qui fondent ses qualités et qui gouvernent son
fonctionnement sont très mal connu. Profondément intégré dans la culture de
chacun, dès l’enfance nous comprenons avant même d’apprendre à lire que l’on
peut avoir des choses avec l’argent. La puissance de l’argent s’impose à nous
comme le jour et la nuit. Le fonctionnement de la monnaie est mal connu du fait
que de nombreuses théories s’affrontent à son sujet. Cette situation de grande
connaissance intuitive mais d’incertitude scientifique, est en général
insupportable pour l’esprit humain, et celui génère alors des mythes pour
expliquer l’inexplicable.

La monnaie en raison de son importance sociale, donne facilement naissance à


des simplifications trompeuses en dehors des cercles spécialisé. La plus courante
de ses simplifications est la restriction du rôle de la monnaie à celui de réserve
de valeur. Cela s’explique notamment du fait qu’historiquement, la monnaie
étaient jadis en métal précieux. Toutefois, même avec une monnaie sans valeur
intrinsèque, la perception d’amblée de la monnaie va dans le même sens. Pour
un individu isolé, une pièce de monnaie n’a de valeur que par ce qu’elle lui
permet d’acheter. Mettre de la monnaie en réserve, c’est mettre du pouvoir
d’achat en réserve.

Nous allons utiliser le paradoxe suivant, dont le père est l’économiste Galbraith :
Un escroc fait un chèque de 100 000 euros à un antiquaire, celui-ci ravi, court
acheter une automobile. Le garagiste fait de même pour acheter une maison.
Chacun fait une vente de 100 00 euros avec un bénéfice de 25 000 euros.
Cependant le 10ème commerçant encaisse le chèque et apprend que celui-ci est
sans provision. Il réunit les 9 autres victimes et leurs proposent pour éviter une
annulation en chaine de toute les ventes , que chacun paye 10 000 euros pour
couvrir le chèque et garde 15 000 euros de bénéfice.

Par cet exemple, on voit donc un moyen de paiement qui n’a aucune autre valeur
que la confiance que lui ont accorder un instant, chacun de ceux qui l’ont utilisé
et qui a permis au final 1 million d’euros de transaction et 150 000 euros de
bénéfices sans compter l’antiquité de 100 000 euros emporter par l’escroc.

Comment se fixe la quantité de monnaie pour classique ?


Pour répondre à cette question, se pose le problème de l’ambivalence de la
monnaie métallique, qui fournissait aux classiques un mécanisme de régulation
de la quantité de monnaie, donc des prix

En effet, la monnaie était principalement d’or qui était une marchandises


précieuse, il arrivait de passer assez facilement d’une forme à l’autre (fonde l’or
par exemple)

Avec de telle possibilités de transformation, le prix de l’or marchandises est


déterminé, car si je peux faire 100 pièces de 1euros dans un lingot. Le lingot
faudra 100 euros. Hors l’équilibre du prix de l’or marchandise détermine son
prix relatif par rapport aux autres biens, de sorte que le prix absolu de ceci est
déterminé par celui de l’or. Smith a montré que dans ces conditions, si la
quantité de monnaie ne croit pas proportionnellement à la quantité de bien, alors
le prix du lingot ne sera plus de 100 euros, et deviendra intéressant de faire
apparaitre ou disparaitre de la monnaie. Pour Smith, si l’or augmente, il faut
baisser la quantité de monnaie et le prix des autres biens reviendra fatalement à
leur prix initiale, il faudrait que la quantité de monnaie = la quantité de
marchandise.

C’est donc bien l’ambivalence de l’or qui dans le cadre des théories classiques
permet une régulation des prix et de la quantité de monnaie.

Ricardo et Smith ont montré que cette théorie pouvait s’étendre à la monnaie
papier pourvu que celle-ci pouvait se convertir en or.
Quand on sort du schéma classique (début du 19eme siècle) car la banque
d’Angleterre à suspendu la convertibilité illimité. On assiste alors à une hausse
des prix et une divergence des théories monétaires.

Les bullionistes (pensée économique né en Espagne au 16ème siècle qui repose


sur la conviction que la quantité de métaux précieux détenu par un pays est la
mesure de sa richesse, et que l’état doit nécessairement insister sur
l’accumulation des métaux ).

continueront la théorie de la tradition classique qui affirme que la banque


d’Angleterre, qui est devenu seule maitresse de l’émission des bilets est
responsable d’une émission excessive et que la chaine causale est trop de
monnaie implique la hausse des prix ce qui implique la hausse du prix de l’or et
de la dépression de la monnaie.

Les anti bullionistes ont une position radicalement opposé. Pour eux, la banque
d’Angleterre qui émet des billets en escomptant des créances solvable ne peux
avoir émis trop de billet. Il cherche la cause des prix par la guerre et la pénurie
des biens, plus particulièrement sur le marché du blé.

La chaine causale pour eux est décrite ainsi


On peut dire que les bullionistes comme les classiques, voit une monnaie
plaquée sur l’économie qui influence directement les prix. Les anti bullionistes
voient une monnaie dont la quantité résulte de la quantité des biens réels et de
leur prix. Influence des prix détermine par une loi indépendante.
Cette proposition n’a pas te résolu, on la retrouve encore de nos jours

1- d’une economie sans monnaie à une economie monétaire


A- le troc et ses limites
Limites du troc :
- le problème de la double coïncidences des besoins
- le problème des coûts de recherche
- le problème des marchandises périssable et des coûts de stockage

Karl Menger propose une analyse de l’émergence spontané comme la


marchandise la plus liquide, a partir de situation d’échange direct et de
comportement individuel rationnelle (sans volonté collective).

Hypothèse sur la qualité des marchandises :


- Plus ou moins faciles à échanger
- les individus rationnelles qui cherchent à augmenter leurs intérêts et maximiser
leur satisfaction pendant l’échange
La fable du troc : d’abord était le troc puis la monnaie a émerger comme
marchandise particulièrement liquide

Schumpeter « histoire de l’analyse économique volume 3


Cette fable du troc est un frein à la compréhension du crédit et du
fonctionnement du système monétaire moderne fondé sur la banque et le crédit.
Il fait inverser complétement la problématique et construire une théorie de la
monnaie fondé sur le principe de la dette et du crédit

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