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Marc Bourreau
http://ses-perso.telecom-paristech.fr/bourreau/ecoindus.html
Introduction
La différenciation "horizontale" :
des variétés différentes
les consommateurs ont des goûts différents
si les produits sont vendus au même prix, les consommateurs choisissent
des variétés différentes
La différenciation "verticale" :
des qualités différentes
les consommateurs s’accordent sur le classement des biens
si les produits sont vendus au même prix, les consommateurs choisissent
tous le produit de plus haute qualité
L’approche de Lancaster :
les biens comme ensembles de caractéristiques
Comment se différencier ?
soit
1 p2 − p1
x=
e + .
2 2t
1 p2 − p1
D1 p1 , p2 = + .
2 2t
La demande de la firme 2 est D2 = 1 − D1
Fonctions de profit
1 pj − pi
πi = pi − c +
2 2t
Fonctions de réaction
c + t + pj
pi = Ri (pj ) =
2
On doit avoir
pi = Ri (Rj (pi ))
où
c + t + pj
pi = Ri (pj ) =
2
Prix d’équilibre
p? = c + t
Conclusion
Lorsque les positionnements des firmes sont fixés, une augmentation du degré
de différenciation (de t) augmente le pouvoir de marché des firmes.
soit
1 − x1 − x2 p2 − p1
x = x1 +
e + .
2 2t (1 − x1 − x2 )
Si 0 ≤ e
x ≤ 1, les demandes pour la firme 1 et pour la firme 2 sont, respec-
tivement, D1 = e x et D2 = 1 − e
x
pj − pi
!
1 − x1 − x2
πi = pi − c xi + +
2 2t (1 − x1 − x2 )
∂π1 ∂p1
∗
=0
∂p1 ∂x1
Par conséquent,
∂D1 ∂p2
∗
∂D1
dπ1
= p1 (x1 , x2 ) − c
∗
+
dx1 ∂x1 ∂p2 ∂x1
|{z} | {z }
effet direct (+) effet indirect (–)
Ici :
L’effet direct (+) est un effet part de marché
L’effet indirect ou stratégique (-) est un effet de renforcement de la concur-
rence
On trouve que l’effet stratégique (-) domine l’effet direct de part de marché (+)
Même si elles ont aussi des incitations au "mimétisme" pour capturer la part de
marché de leurs rivales.
Les localisations optimales sont celles qui minimisent les coûts de transport :
en 1/4 et en 3/4.
L’exemple de la télévision
... on trouve que la télévision financée par des abonnements est plus différenciée
que la télévision financée par la publicité.
1
p1 + tx̃ = p + t( − x̃).
n
soit
1 p − p1
x̃ = + .
2n 2t
et
D1 (p, p1 ) = 2x̃
Equilibre en prix
Le profit de la firme 1 s’écrit :
1 p − p1
π1 = (p1 − c) +
n t
On détermine la fonction de meilleure réponse :
c + p + t/n
p?1 (p) =
2
A l’équilibre symétrique p1 = p, donc
t
p? = c +
n
Profit d’équilibre (coût fixe f ) :
t
π? (n) = −f
n2
On détermine donc le nombre de firmes n tel que le profit s’annule pour obtenir
le nombre de firmes entrantes :
r
? t
n =
f
p? = c +
p
tf
Effet de f ? Effet de t ?
Par exemple, en 1972, les 6 firmes principales du marché des céréales de petit
déjeuner aux EU avaient 95% du marché.
La FTC poursuivit alors les 4 marques principales pour abus de position dom-
inante (mais perdit).
θsi − pi
(
si achat à la firme i
Uθ =
0 sinon
hLes consommateurs
i ont chacun un ‘type’ θ, distribué uniformément sur
θ, θ , avec
θ ≥ 0 et θ + 1 = θ
Autres hypothèses :
s2 > s1
On note ∆s = s2 − s1
Suffisamment d’hétérogénéité entre les consommateurs : θ ≥ 2θ (sinon
firme de qualité basse exclue)
Marché couvert à l’équilibre :
θ − 2θ
c+ (s2 − s1 ) ≤ s1 θ
3
2θ − θ
?
p2 = c + ∆s
3
L’écart de prix est égal à p?2 − p?1 = (1 + 2θ)∆s/3, donc croissant avec la différen-
ciation (∆s) entre les deux firmes.
h i
Supposons que s ∈ s, s .
Si le jeu est joué séquentiellement, la firme qui joue en premier choisit la qualité
haute.