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Plan du cours de licence

- Principes chimiques de fabrication et stabilité des

matériaux inorganiques.

- Céramique

- Ciments
Principes chimiques de fabrication et stabilité des

matériaux inorganiques.

- Les matériaux occupent une place primordiale dans notre

entourage.

- Ils sont présents dans les différents secteurs ( vêtements,

logement, transport, communications, alimentation, ...).

- Leurs existence et utilité datent du début de l'humanité (la

Préhistoire, identifiée de l'âge de pierre, l'âge du bronze)

- Choix judicieux des matériaux (une composition, une

consistance, une forme, une couleur... propres à leurs usage).


- Évolution et diversification des matériaux par la maîtrise de
quatre facteurs essentiels:
le procédé de fabrication,

la structure,

les propriétés

et l’application.

- La conception d’un matériau regroupe des spécialistes de

toutes les disciplines (chimie, physique, mécanique,

mathématiques, ...).

- Les performances des matériaux sont liées aux spécialisations

qui repousse toujours plus loin les limites de mise en oeuvre et


- Élaboration des matériaux.
- La méthode céramique conventionnelle

La préparation des matériaux solides inorganiques (oxydes, ...)

s’effectue à l’aide d’un procédé traditionnellement très utilisé :

la méthode céramique.

Ce procédé consiste à :

- choisir des réactifs de grande pureté, qui contient les métaux

qui vont rentrer dans la composition des matériaux recherchés

- mélanger les, intimement, dans des proportions

stœchiométriques.
- Les métaux formant le produit final proviennent:

- d’oxydes simples purs (MgO, ZnO, NiO, Al2O3, Cr2O3, Fe2O3,...

),

- de sels tels que les nitrates (CuNO3,...), carbonates (Na2CO3,

K2CO3,...), hydroxydes (NaOH, Al(OH)3,...), sulfate (Na2SO4,...),

acetates (CH3COONa, Ca(CH3COO)2), citrates (Na3C6H5CO7),

oxalates (FeC2O4), ou formiates (HCO2Na), etc.

-Leur utilisation depend de:

leurs propriétés physico-chimiques: température de fusion,

décomposition, sublimation, pureté, hygroscopie, toxicité...,


- l’emploi des sels comme produits de depart est plus avantagé,

car ils se décomposent facilement aux températures de

réaction et à l’air libre en générant des oxydes finement divisés;

- ceci favorise la formation de grandes surfaces de contact

entre les phases et par conséquent l’amélioration de la

réactivité.

les composés de départ utilisés doivent subir des broyages

intenses et répétés,

- le but est d’obtenir des échantillons intimement mélangés,

- l’optimisation de la réactivité chimique


-Deux facteurs fondamentaux contrôlent la réactivité à l’état
solide: la thermodynamique et la cinétique.
- Le premier renseigne sur la possibilité de la réaction (ΔGTP <0).
- La cinétique détermine la vitesse des réactions chimiques.
- Par exemple, la réaction: MgO + Al2O3 → MgAl2O4
L’électroneutralité du système: la
migration de 3Mg2+ vers l’interface de
droite est compensée par 2Al3+ vers
celle de gauche .
- l’interface MgO/MgAl2O4 :
- 2Al3+ - 3Mg2+ + 4MgO → MgAl2O4
- l’interface MgAl 2O4/Al2O3 :
- 3Mg2+ - 2Al3+ + 4Al 2O3 → 3MgAl2O4
- réaction globale :
- Le traitement thermique du mélange réactionnel est défini par:

- le type et la réactivité des poudres,

- l'atmosphère du milieu réactionnel,

- le programme de calcination : vitesse de montée en

température, durée et température du ou des paliers et vitesse de

descente en température.

- La poudre, souvent pastillée, subit plusieurs traitement

thermiques avec des broyages intermédiaires, afin de réduire la

taille des grains et augmenter leur surfaces spécifiques et leur

contact.
- La méthode céramique présente certains inconvénients:
- la nécessité d’une grande quantité d’énergie : réactions

chimiques aux hautes températures, 2000°C.

- Broyages intensifs.

- Réactions de plus en plus lente.

- Possibilité d'obtenir un composé instable ou de composition

hétérogène.

- Pourtant, la voie céramique reste probablement la méthode la

plus largement utilisée pour la préparation des solides

polycristallins.

- D'autres méthodes, dites de chimie douce, telles que celles des


La coprécipitation ou méthode des précurseurs

- C'est une méthode de préparation simple et rapide: basse

température et plus courte durée des traitements,

- le mélange se fait, en milieu aqueux, à l'échelle atomique, avec la

formation de précurseurs, sous forme de grains de très petites

tailles.

- Il est nécessaire de controller le pH, la température de la solution

et la concentration des espèces présentes.

Exemple: synthèse de ZnFe2O4 spinelle: les oxalates de zinc et de

fer sont dissous dans l'eau, dans des proportions


Le procédé sol-gel
- La méthode sol-gel consiste à préparer un sol à partir de
précurseurs moléculaires M(OR)n en solution.
- Sol : suspension de particules colloïdales très fines dans un
liquide.
- M(OR)n est un alcoxyde métallique où M est un métal (Si, Ti, Zr,…)
et R un groupement organique alkyle CnH2n+1.
- Le sol est hydrolysé à basse température (entre 20 et 150°C),
-Il donne un gel par polycondensation.
- Le gel est un corps semi-rigide colloïdale immergé dans un
liquide,
- Il est constitué d'un réseau tridimensionnel de liaisons cation-
oxygène.
- Le gel peut ensuite soit être séché pour produire une poudre très
Les précurseurs subissent des réactions d hydrolyse en présence d eau:

M(OR)n + xH2O → M(OR)n-x(HO)x + xROH

et des reactions de condensation en solution alcoolique.

M(OR) + xXOH → M(OR)n -x(XO)x + xROH


n

Ce sont des réactions de substitution nucléophile, qui conduisent à la gélification.


- Exemple d’hydrolyse du tetraethyl-orthosilicate, Si(OC2H5)4 qui se répète sur
chaque groupement OR de la molécule:

- La réaction de condensation permet la formation de ponts siloxanes qui


constituent l’unité élémentaire de base du polymère inorganique.
-Elle a pour conséquence soit:
- par réaction de deux groupes Si(OH)4 avec élimination d’eau (oxolation)
- Soit par réaction entre un groupe Si-OH et un groupe Si-OR avec
élimination d’alcool (alcoxolation)

- Ces réactions d’oligomérisation ne conduisent généralement pas à la


formation de très grands polymères à cause de l’encombrement stérique
important des groupes alcoxydes.
-Les réactions d’hydrolyse et de condensation sont initiées en de très
nombreux sites dans la solution.
-Lorsque un nombre suffisant de liaisons Si-O-Si est formé sur un site, la
molécule se comporte alors comme une particule colloïdale.
- La taille des particules du sol et le réseau formé dépendent du pH et du
rapport d’hydrolyse H2O /Si(OR)4.
- Les alcoxydes de silicium ne sont pas très réactifs vis-à-
vis des réactions d’hydrolyse et de condensation.
- La gélification est lente mais les réactions peuvent être
catalysées par la modification du pH ou adition d’un
catalyseur,
- ces deux techniques peuvent d’ailleurs être utilisées
conjointement.
- En fonction du pH, la microstructure des gels est très
fortement modifiée.
-En milieu basique on observe des espèces oligomères
très interconnectées qui conduisent à des colloïdes.
En milieu acide, de longues chaînes polymérique forment
- A cause de l’augmentation du nombre de coordination de l’ion métallique, la

plupart des alcoxydes de métaux sont très fortement réactifs vis-à-vis des

réactions d’hydrolyse,

- Ils doivent impérativement être manipulés en atmosphère sèche.

- Pour ces alcoxydes, la gélification nécessite la modification préalable des

précurseurs par des espèces chimiques complexantes,

-Les complexants empoisonnent des groupes hydrolysables et ralentissent les

cinétiques d’hydrolyse-condensation.

-Par exemple les alcoxydes de Ti ou de Zr nécéssitent l’acide acétique ou

l’acétylacétone comme agents complexants.


-La température, la concentration des alcoxydes et la nature du solvant

influencent fortement la vitesse de formation du gel et sa microstructure.

- Lorsque la température augmente, le temps de gel est réduit et la cinétique

d’hydrolyse et de condensation deviennent plus importantes.

- L’augmentation de la concentration du précurseur favorise les réactions de

condensation aux dépens de l’hydrolyse et diminue le temps de gel.


Synthèse hydrothermale
- Voie de synthèse en phase aqueuse
réalisée dans un autoclave en acier.
- Température supérieure au point
d'ébullition de l'eau et des pressions de
quelques kbars.
- Dans ces conditions, l'eau (liquide,
vapeur) exerce une forte pression qui
augmente la solubilité des réactifs et
accélére les réactions entre solides.
- En absence d'eau et dans ces mêmes
conditions, ces réactions nécessitent de
très hautes températures.
- Cette méthode est utilisée pour la
- La synthèse hydrothermale est l'une des technologies les plus
prometteuses pour la préparation de fines particules d'oxydes.
- Elle permet leur formation directement, sans passer par la
formation d'un précurseur qui nécessite une décomposition
thermique.

Dépôts chimiques en phase vapeur (CVD)


- Cette méthode consiste à placer des réactifs souvent volatils (
hydrure, chlorure, carbonyle, organométallique...) dans un tube de
- Le milieu réactionnel se trouve sous une atmosphère bien
contrôlée. Le tube est ensuite placé dans un four tubulaire.
Exemple, la préparation de monocristaux de Fe3O4.

- L'utilité de cette méthode est également illustrée par l'exemple


suivant:
- la préparation de Ca2SnO4 à partir de CaO(s) et SnO2(s) par
réaction solide est lente, mais elle devient très rapide en présence
de CO:
Liaisons chimiques dans les matériaux

- La structure d’un matériau est en étroite relation avec ses

propriétés.

- Cette relation tient compte des constituants élémentaires des


matériaux (atomes) et des liaisons chimiques mises en jeu.
Atomes
- Les éléments chimiques sont organisés dans le tableau périodique.
- Les éléments de la même colonne ont la même structure

électronique externe.

- Les métaux occupent une grande partie du tableau périodique.

-La classification périodique des éléments donne des informations


Liaisons chimiques
- Les liaisons entre atomes assurent la cohésion du matériau: sa
déformabilité, sa conductivité (thermique, électrique...), ses
propriétés magnétiques, sa fragilité, sa densité...
- on distingue différents types de liaisons:
- la liaison covalente résulte de la mise en commun d’un
doublet d’électrons entre deux atomes d’électronégativités
comparables sur une même orbitale.

- Elle permet de saturer la couche électronique externe. C'est une


liaison forte, courte, dirigée et anisotrope.
- Elle induit de fortes contraintes géométriques sur les empilements
atomiques.
la liaison ionique due à une attraction électrostatique entre deux

ions d’électronégativités très différentes.

- par exemple, transfert total d'un électron de Na à Cl pour donner

NaCl.

- La liaison ionique est forte car elle sature la couche électronique

extérne des atomes et elle n'est pas dirigée.

- L’empilement des atomes est régi par:

- une compacité maximale

- le respect de la neutralité électrique dans un volume le plus faible

possible.
- la liaison métallique se caractérise par la mise en commun des
électrons de liaison dans un nuage « délocalisé » et réparti sur
l'ensemble des ions.
- Les métaux sont donc un assemblage d’ions positifs dans un gaz
d’électrons,
- Ceci leurs confère des conductivités électrique et thermique
élevées, l’éclat métallique (interactions entre électrons et photons)
et les propriétés mécaniques (plasticité).
- La liaison métallique « pure » ne se rencontre que pour les
métaux normaux (alcalins, alcalino-terreux, Al...).
- Pour les métaux de transition, les ions sont beaucoup plus
rapprochés, l’interaction entre les sous-couches incomplètes de ces
métaux crée une composante covalente, qui renforce la liaison
parfois de manière considérable.
- la liaison hydrogène, ayant un caractère ionique marqué,
résulte d’une résonance entre deux positions d’un proton entre
deux anions voisins fortement électronégatifs (O2-, F-).

- On la retrouve dans l’eau, la glace, les sels hydratés, les


polymères organiques (acides...) et inorganiques (notamment les
liants hydrauliques tels que les ciments),
- la liaison de Van der Waals est une faible liaison due à
l’attraction électrostatique entre doublets électrons-noyau des
molécules.
- On l'observe dans les polymères organiques, entre les feuillets
Principales caractéristiques des liaisons chimiques
Structure cristalline des matériaux

Les atomes d'un solide cristallin sont arrangés d'une manière

périodique suivant un réseau tridimensionnel dit réseau cristallin.

- Il existe 7 systems cristallins et 14 réseaux de Bravais.


- La compacité de l’empilement doit être la plus grande possible:
- 68% pour la structure cubique centrée
-74% pour les structures cubique à faces centrées et hexagonale.
- La compacité d’un empilement dépend du caractère dirigé ou non
des liaisons, de la taille des atomes ou ions, de la stoechiométrie, de
la neutralité électrique et de la coordinence.
- Les métaux cristallisent dans une structure compacte ou
éventuellement cubique centrée:
Cu, Ag, Al: cfc, Mg, Zn, Ti: hc, Fe, W, Ba:cc
- La structure des matériaux comme les halogénures, les carbures,
les oxydes ... est obtenue par un empilement des anions, les cations
viennent ensuite y occupés certains sites intersticiels.
- Il existe des matériaux solides non cristallins ou amorphes où

seulement l’ordre à courte distance est maintenu.

- Le réseau cristallin de la silice formée de tétraèdres SiO4 reliés par

un sommet, peut être perturbé par:

- la fusion suivie de trempe

- ou en remplaçant certains cations de Si du réseau par d'autres

cations (de valence différente) comme Na+, Ca2+, K+,... qui ouvrent le

réseau et brisent la périodicité.

- Les unités sont alors arrangées au hasard.


Thermodynamique du solide
- La thermodynamique permet de prévoir et de comprendre les

opérations d'élaboration et de stabilité des matériaux.

- L'évolution d'un système à température et pression constantes

met en jeu une certaine énergie exprimée par la fonction enthalpie

libre: G=H–TS.

- Une réaction chimique est caractérisée à la température T par:

ΔG=ΔH–TΔS.

- Un système évolue si la condition ΔGTP<0 est vérifiée.

- Il est en équilibre si ΔGTP=0.

- Si ΔGTP d'un système est positive alors celui-ci est


- Par exemple, CaCO3(s) ne peut se décomposer en CaO(s) et CO2(g) à
une température et pression données que si ΔGTP de cette
transformation est négative. Si ceci est vérifié alors CaCO3(s) est
instable.
- Si ΔGTP >0, cette décomposition est impossible alors CaCO3(s) est

stable.

- Si ΔGTP=0, alors la réaction CaCO3(s) ↔ CaO(s) + CO2(g) est en

équilibre.

- Comme ΔH et ΔS dépendent à leur tour de la température et de la

pression, alors ce composé ne peut être stable que dans un

domaine de température et de pression bien défini, ce qui est bien


Les céramiques

- Introduction

- Les différentes catégories de céramiques

- Les céramiques traditionnelles


- Les matières premières
- Les produits
- terres cuites
- faïences
- grès
- porcelaines
- vitreous
- céramiques réfractaires

- Les céramiques fonctionnelles


- Les céramiques mécaniques
- Les céramiques électroniques et électrotechniques
- Les céramiques nucléaires
Les céramiques
-Le mot céramique provient du mot grecque « Kéramos »
= argile.
-Les céramiques sont des matériaux non organiques et
non métalliques;
-Ils sont à base d'éléments métalliques et non métalliques;

- De nombreux composés réfractaires, oxydes, carbures,


nitrures, borures,... forment des matériaux céramiques.
- Ils sont constitués d'agglomérats de grains de poudres
soudés entre eux par frottage et donne un objet ou une
pièce massive et dense.
- des propriétés remarquables : température de fusion
élevée, inertie chimique, barrière thermique et grande
dureté.
- des application très variées : composants soumis aux
hautes températures, outils de coupe, pièces d’usure,
matrices, creusets, becs de coulée de métaux en fusion….
- Il s’agit des céramiques structurales ou traditionnelles.
Un autre type de céramiques dites techniques ou
fonctionnelles : conducteurs ioniques, supraconducteurs,
semi-conducteur, ferroélectriques, piézoélectriques,
magnétiques, optiques et des propriétés physico-
chimiques remarquables.
Les matériaux céramiques sont élaborées sous forme de
poudres (solides finement divisés);
Les céramiques traditionnelles
Les matières premières: c’est principalement de l'argile
ou du kaolin, des aluminosilicates de structure cristalline:
Les argiles se déforment
facilement, car elles
deviennent plastiques par
mélange avec de l'eau,
- Le façonnage des objets en
argile est réalisé par modelage
ou moulage,
-Les propriétés finales des
céramiques, en particulier
leur solidité, sont développées
-Dégraissantes:

- Ce sont des matières premières à effet non plastifiant,


- Elles sont adjointes aux arglies.
-Elles facilitent le séchage des objets, limitent le retrait
après cuisson et évitent l'apparition de fissures et de
déformations.
Ce sont, des fondants qui abaissent la température de
cuisson par formation de phases vitreuses.
- Parmi les dégraissantes, on peut citer:
- les chamottes: compositions argileuses calcinées,
- les tessons: débris broyés de pièces cuites,
-les feldspaths: plusieurs variétés d’aluminosilicates
-la silice, la dolomite ((Ca,Mg)CO3), la craie (CaCO3), le
talc (hydrosilicate de magnesium), des poudres de verres.
- Les pièces céramiques apparaissent souvent avec des
surfaces vitrifiées d'un aspect très lisse et colorié.
Ceci est dû à l’étalement du vernis fondu sur la surface
des pieces dans le processus de la cuisson.
- On regroupe sous le terme de vernis:
- les glaçures: vernis transparent posé sur une pâte
préalablement cuite, poreuse ou vitrifiée;
il est fondu lors d'un second cycle thermique à une
température plus basse que celle de la cuisson du tesson
céramique,
- les couvertes: vernis transparent dont la cuisson
est réalisée lors du même cycle thermique que la cuisson
du tesson céramique
- les émaux: des vernis opaques posés sur toute matière
céramique.
- les vernis sont élaborés de : silice, feldspaths, craies,
kaolins de pure qualité.
- Pour des applications à basses températures, on ajoute
des fondants comme le borax, le carbonate de soude ou
des composés du plomb.
- Les couleurs céramiques sont réalisées par des vernis
colorés par la présence de composants métalliques plus
- les composés de zircone-yttrium (jaune),
- les composés de l'étain (blancs opaques).
-Utilisés dans le bâtiment: briques, tuiles, tuyaux de
drainage, conduits de fumées, carreaux de sols…
-On peut fabriquer des tuiles vernissées,
- de la poterie vernissée par émaillage,
- ou application d'un enduit fusible sur les terres cuites,
ce qui leurs confère une glaçure imperméable.

Exemples de terres
- Faïences: des céramiques constitués d'un tesson
poreux recouvert d'une glaçure.
- faites essentiellement d'un mélange d'une ou de
plusieurs argiles avec du sable, des feldspaths et parfois de
la craie et du verre pilé.
- La mise en forme est réalisée par coulage, calibrage ou
pressage.
- Subissent un 1ier cycle thermique de dégourdi, suivi
par émaillage et un 2ème cycle pour la cuisson de l'émail.
Un 3ème cycle est nécessaire après la décoration.
- les grès composées ou fines: le fondant y est apporté
sous forme de feldspaths.
- Production de vaisselles et de carreaux de revêtement
ou de sol
- les grès sanitaires: composés d'argiles grésantes, d'une
faible quantité de fondants et d'une forte quantité de
chamotte.
- Destinés à la fabrication des pièces sanitaires par
coulage dans des moules.
- Céramiques réfractaires: ce sont des matériaux qu'on
peut porter aux hautes températures sans les détériorer
ni faire évoluer leurs propriétés.
- ce genre de matériaux céramiques industriels sont
stables,
- ont une inertie chimique vis-à-vis des autres
matériaux même aux hautes températures.
- Ils sont résistants aux chocs thermiques,
- gardent leur nature chimique ou physico-chimique,
On distingue divers types de matériaux réfractaires:
réfractaires aluminosilicates,
réfractaires basiques,
-Réfractaires aluminosilicates :
Se composent de cations qui leurs confèrent un caractère acide, ils
sont représentés dans le diagramme de phase SiO2-Al2O3.
-Réfractaires basiques: formés de cations ayant un
caractère basique, ils sont représentés dans le diagramme
de phase MgO-Cr2O3.
-D'autres matériaux réfractaires, avec de bonnes
résistances aux chocs thermiques, sont obtenus à base de
carbone ou de carbure de silicium SiC.
- Des matériaux réfractaires utilisés dans la
construction des fours de haute temperature pour la
sidérurgie, fours d'usines chimiques et de raffineries,
fours des industries verrières et céramiques, fours
d'élaboration de matériaux réfractaires.
- Dans certains cas, les paroies réfractaires d'un four sont
réalisées par projection d'une pâte sur les parois internes
de ce four. La pâte, comme un ciment, s'adhère et fait
prise. Sa cuisson s'effectue ensuite, in situ.
Les céramiques fonctionnelles:

- constitués:

- d'oxydes, autres que les silico-aluminates,

- de borures,

- de nitrures

- de carbures.

- classés selon leurs propriétés et application en trois catégories:

- les céramiques mécaniques,

- les céramiques électroniques ou électrotechniques

- les céramiques nucléaires.


- Les céramiques mécaniques: caractérisés par des propriétés
mécaniques exploitables aux hautes températures (qualités que les
métaux ou polymères ne peuvent présenter): la dureté et la
ténacité.
- Les applications les plus courantes de ces matériaux se résument
dans: - abrasifs (Al2O3, SiC),
- billes et corps de broyage (porcelaine, Al2O3, ZrO2, Si3N4, WC-
Co), - corps de pompes (Al2O3, SiC, Si3N4),
- patins à glace,
- lames de couteaux (ZrO2),
- guides de fils pour filatures (Al2O3),
- roulements à billes (SiC, Si3N4),
- pièces d'usure,
- bagues de frottement (B4C, SiC),
- pales d'hélicoptères (Al2O3, Al2O3-ZrO2, B4C),
- buses de filage d'acier (ZrO2),
- outils de coupe (Al2O3, Al2O3+TiC ou WC ou ZrO2, Si3N4, BN,
divers cermets (composites céramique et métallique)),
- joints tournants (SiC ou Si 3N4),
- outils de forage et travail de bois (WC-Co),
- céramiques pour turbines (ZrO2, Si3N4),
- des pièces pour moteurs automobiles (SiC, ZrO2, Si3N4).
- Les céramiques biomédicales sont aussi des céramiques
mécaniques.
- Choisis de manière à avoir une composition voisine des os
pour:
- être tolérés par le corps humain
- limiter l'usure de leurs surfaces frottantes.
- Les principales applications consiste en la fabrication des:
- Les matériaux utilisés sont: Al2O3, ZrO2 et leurs composites.
- D'autres matériaux bio-actifs, l'hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2, la
whitlockite β-Ca3P2O8 ou leurs composites et des biociments (ciments
phosphocalciques), sont également utilisables.
Les céramiques électroniques ou électrotechniques sont mises
au point par la technologie céramique.
Leur application découle de l'exploitation de leur comportement
vis-à-vis d'un champ électrique ou magnétique.
Divers composants sont réalisés: isolants électriques (isolants,
substrats, circuits d'interconnexion, condensateurs, résonateurs
hyperfréquence),

- céramiques conductrices (supraconducteurs, électrodes, éléments


chauffants, résistances),
- composants piezo/pyro/ferroélectriques, composants magnétiques
(ferrites doux, ferrites durs, ferrites pour application
- capteurs (gaz, électriques, piézoélectriques, catalytiques, à
électrolytes solides),
- composants multifonctions et couches minces.
- traitement des déchets nucléaires par incorporation dans une
phase vitreuse.
Exemple: YBa2Cu3O7-δ
C’est une céramique supraconductrice découverte en 1987, Tc= 92K,
0,2 ≤δ≤0,4. Pour T≤Tc, la résistance électrique du matériau est nulle,
diamagnétisme idéal: c-à-d, le
donc transport de l'électricité sans perte.
matériau imperméable au
champ magnétique, phénomène
exploité dans l'expérience de
lévitation au dessus d'un aimant
permanent.
- YBa2Cu3O7-δ obtenu par la voie céramique (ou par voie sol-gel)
selon:
Y2O3 + 6CuO + 4BaCO3 → 2YBa2Cu3O7-δ + 4CO2 (900°C, 24h)
- structure cristalline : orthorhombique déficitaire en oxygène.
- La cellule élémentaire est une
triple maille perowskite ABO3
déficitaire en oxygène, où les
atomes de baryum et d’yttrium
occupent les positions au centre
de chaque cube et les atomes de
cuivre les sommets
- la coordinence de Y= 8,
- Ba=10,
- Cu=4 (carrée),
- Cu=5 (pyramide à base
- La conduction par supraconductivité a lieu dans les directions

parallèles aux plans des atomes de cuivre appartenant aux bases

des pyramides, ces plans sont séparés par les couches d'yttrium.

- Ce phénomène est un caractère commun à tous les

supraconducteurs oxydes à haute température critique.

Les céramiques nucléaires: La technologie céramique est

également employée dans la préparation des combustibles

nucléaires sous forme d'oxydes très purs (UO2, UO2-PO2, (U,P)C)),


Elaboration des céramiques

- Le procédé d'élaboration des céramiques et leurs propriétés sont

directement influencés par les caractéristiques des matières

premières:

- la taille des particules (des formes irrégulières, rarement

sphériques ou cubiques)

- leur distribution,

- leur empilement,

- la mise en forme,

- le frittage,
La taille d'une particule peut être définie de diverses manières;
L'observation par microscopie électronique à balayage:

- Analyse d'images: déterminer la morphologie, la taille,

l'homogénéité et le calcul du facteur de forme des particules.

-Rapport de forme = axe principal/axe secondaire pour une forme

régulière (disques, cylindres, plaquettes, bâtonnets),

- dFmax/dFmin pour exprimer l'allongement d'une particule de forme

irrégulière.

- Mesure de la taille des particules par: tamisage, sédimentation,.

..

-La mesure de la masse volumique, la porosité ou de la surface


- La caractérisation chimique des poudres céramique:

composition chimique et identification des phases cristallines de la

poudre.

- le dopage des poudres avec des éléments mineurs (0,1 à 5%)

permet de modifier les propriétés intrinsèques des matériaux.

- Les prix des matières premières destinées à la fabrication des

céramiques varient fortement en tenant compte de la taille des

grains, de leurs puretés et de leurs compositions.

- Les différents types de synthèse ont été détaillés dans le

premier chapitre.
- La mise en forme est un thème central de
l'organigramme de fabrication des céramiques,
- Chaque objet a une forme précise: une couche mince,
une tasse ou une brique.
- Le choix de la technologie de mise en forme d'une
céramique crue ou verte formée de poudres compactées
dépend de plusieurs facteurs:
- la taille des objets,
- la forme des objets,
- les tolérances dimensionnelles,
- l'état de surface,
- les tonnages produits et le coût de leurs production.
- Les propriétés intrinsèques des céramiques, fragilité et
très haut point de fusion, ne permettent pas l'application
des méthodes métallurgiques classiques comme le
laminage et la fonderie,
- par exemple la difficulté de mettre les céramiques
supraconductrices sous forme de câbles destinés au
transport du courant électrique.
- ces difficultés sont surmontées par:
- le pressage d'une poudre sèche ou de granulés,
- le coulage en barbotine,
- la déformation par extrusion,
- calibrage d'une pâte plastique .
- Il existe souvent une étape technologique où la poudre
est mélangée avec un liquide (eau ou solvants organiques)
pour constituer une dispersion (une barbotine) ou de
liants et de lubrifiants pour faciliter le compactage.
- La barbotine peut être atomisée pour former les granules
destinés à la mise en forme par presage ou coulée
(coulage) comme dans le cas de la réalisation de tasses en
porcelaine.
- la mise en forme par voie humide nécessite une période
de séchage et de déliantage pour éliminer les additifs
avant le frittage.
- le séchage et le déliantage induisent des retraits pouvant
Traitement des poudres
- La matière première doit être finement divisée avant
utilisation dans l'industrie céramique.
- Elle est constituée de gros grains, sous forme
d’agglomérats qu’il faut fragmenter par concassage,
-Le concassage réduit des grains de plusieurs dizaines de
cm à des dimensions de l'ordre du mm ou de quelques
dizaines de μm.
- Ensuite par broyage, on peut atteindre un diamètre de
quelques dizaines de μm ou même 1 à 0,1 μm.
- Le cycle de broyage est complété par une étape de
classification,
Représentation schématique d’un cycle de
broyage
- l'efficacité du broyage est de créer des forces de
compression, de cisaillement et de friction sur les
-particules
Le mécanisme
à broyer. du broyage
dépend de la microstructure du
matériau (concentrations des
défauts, joints de grains et nature
de pontage dans les agglomérats),
-Divers mécanismes de
fragmentation pour réduire la
taille des particules :
la rupture d'agglomérats, la
fracture, le feuilletage, le clivage
- Types de broyeurs:
- Le principe de

fonctionnement du broyeur à

billes: percuter les corps broyés

par des chutes répétées des billes

à l'intérieur du cylindre en

rotation.

- Le broyeur à tube vibrant est

empli de très petites billes qui


- Le broyeur par attrition: utilisé pour le broyage des
poudres ayant déjà un diamètre inférieur à 50μm.
- L'agitation crée des contraintes appliquées aux
particules importantes en compression et en
cisaillement, des fréquences de collisions élevées
menant à des cinétiques de broyage rapides.
- le phénomène d'attrition est induit par la friction
des particules entre les billes agitées par les bras du
broyeur.
- le broyeur à impacts: les
- Ce type de broyeur peut même utiliser des
particules sont entraînées en un
barbotines.
mouvement de translation très
rapide par plusieurs jets d'air
comprimé puis brisées par
impacts les unes contre les autres.
- Mise en forme
Les principales technologies de mise en forme des céramiques sont:
- le pressage des poudres sèches,
- la mise en forme par voie humide de suspension et pâtes.
- Pressage: le façonnage des céramiques par pressage consiste à
comprimer une pâte plastique, molle, ou pâte sèche dans un moule
donnant la forme de la pièce à fabriquer. Les moules poreux sont en
plâtre très dur ou en métaux. Ils permettent un démoulage facile.
Il existe deux principaux modes de pressage à sec:

- le pressage uniaxial utilisé pour la fabrication


rapide et en grande série de pièces de formes
simples.
la poudre atomisée est comprimée à l'intérieur
d'une matrice par l'intermédiaire de deux pistons.
- la pression exercée dans le cas des céramiques à
- le pressage isostatique à froid est utilisé pour la réalisation de
pièces de formes complexes: billes de broyage en porcelaine, des
tubes, des bougies d'allumage de voitures,....

- la pression, appliquée sur un


moule plastique empli de
poudre à presser, est obtenue
par l'intermédiaire d'un fluide
sous pression. dans le cas des
pièces contenant des argiles,
on emploie des pressions
comprises entre 15 et 30 MPa.
- avec d'autres liants, des
pressions de 100 à 200 MPa
- Lors de la compaction d’une
poudre à l'intérieur du moule, la
densité du comprimé passe
généralement par trois étapes:
- réarrangement des granulés
(I);
- déformation des granulés
(II);
- déformation et fracture des
- la difficulté principale lors d'un pressage à sec est de produire un
granulés.
comprimé ayant une densité homogène afin d'éviter des retraits et
des déformations lors de la cuisson.
- Des additifs peuvent être adjoints à la composition céramique
durant les étapes de granulation et de compaction pour avoir:
- une distribution uniforme de la densité,
- et un minimum de défauts (cassures, fissures,...) dans le corps
- Extrusion

- La matière première plastique, préalablement désaérée, est

comprimée et poussée au travers d'une filière sous une pression de

l'ordre de 4 à 15 MPa.

- La filière ou matrice est une sorte de moule sans fond qui donne la

section désirée au pain de pâte à la sortie.

- Ce procédé est utilisé pour la mise en forme de tubes, de supports

de catalyseurs en nids d'abeille, de briques ou de pâte à façonner

par d’autres méthodes.

- La matière première est de composition argileuse pour la


- Les additifs doivent remplir des conditions de rhéologie, de
lubrification et de résistance du produit extrudé nécessaires à
l'obtention de formes aussi complexes que des supports de
catalyseurs en nid d’abeilles.
- Calibrage
- Ce procédé consiste à étaler,
à l'aide d'un calibre, une pâte
plastique contre la surface d'un
moule en rotation.
- L'une des faces de l'objet
façonné est due à la paroi du
moule tandis que la surface de
l'autre face est profilée par le
calibre.
- La technologie de mise en
forme par calibrage concerne
essentiellement la production
de vaisselles (assiettes et tasses)
- Moulage par injection
- utilisé pour la fabrication de petites pièces (mm et cm) de grande
précision;
- Il se base sur le remplissage d'un moule ayant la forme de la pièce
à fabriquer en introduisant sous pression le mélange fluidifié.
- Ce mélange est constitué d'importantes fractions volumiques de
poudres céramiques dans les polymères fondus.
- Une composition typique du mélange pour le moulage par injection
est:
- Le mélange thermofusible est chauffé dans une enceinte puis forcé
à travers une buse dans le moule à une température inférieure au
point de fusion du mélange.
- Les pressions utilisées sont comprises entre 30 et 100 MPa et les
températures de l'ordre de 150°C.
- Après solidification, par abaissement de la température, la pièce est
éjectée du moule.
Mise en forme de barbotine: coulage
- Le coulage de barbotine consiste à remplir un moule poreux avec
une suspension céramique coulable.
- L' eau de la barbotine est absorbée sur les parois poreuses du
moule et les particules de la céramique y forment une couche
consolidée.
- Dans le cas des coulages en creux, la barbotine excédentaire est
vidée hors du moule lorsque l'épaisseur désirée est atteinte.
- un apport est assuré, dans le cas des coulages en plein, pour
compenser la diminution du volume due au passage de l'eau de la
barbotine dans le moule.
- Le coulage dure généralement entre 20 et 90 minutes et même
plus longtemps,
- Il peut être réduit par application d'une pression de gaz sur la
barbotine ou absorption sous vide ou par centrifugation.
- Ceci permet d'augmenter le taux de production, d'utiliser moins
- Le coulage est réalisé dans la fabrication des
formes compliquées et/ou de grande pièces, telles
que:
- des pièces produites en porcelaines fines,
- des creusets à parois fines,
- des réfractaires à formes complexes,
- des tubes à bouts fermés,
- de grosses pièces sanitaires en grès cérame
ou en vitreous
- Les défauts dans les céramiques crues obtenues
par cette méthode sont:
- l'épaisseur de parois variable,
- distorsion de formes au séchage,
- bulles de gaz,
-fissuration due à l'adhésion au moule,
- inclusions de débris du corps broyant ou
Séchage
- C'est une étape critique dans la fabrication des objets
ou revêtements céramiques;
- Compte tenu de la quantité d'eau ou de solvant présente
dans une pièce coulée en barbotine après son démoulage,
l'étape de séchage nécessite souvent du temps et de
l’énergie.
- Un séchage non controlé entraîne un rétrécissement qui
provoque des contraintes et des défauts.
-L'adjonction de dégraissants à la pâte permet de
réduire au maximums les retraits lors du séchage.
- Le séchage des céramiques est caractérisé par la perte
- La méthode industrielle la plus utilisée dans le séchage
des céramiques est l’emploie d’un flux d'air chaud dans
une étuve à convection.
- La chaleur peut aussi être fournie par conduction par
l'intermédiaire du support chauffé des pieces.
- Le séchage des céramiques peut aussi être réalisé par
des radiations infrarouges.
Déliantage
-C'est un premier cycle thermique dit dégourdi, imposé à
la pièce céramique, après le séchage, pour commencer sa
densification.
- La céramique est portée à une température
-les additifs organiques s'éliminent par oxydation ou
décomposition et évaporation dans l'air.
- La céramique perd sa plasticité et ne peut se déliter par
ajout d'eau.
-Elle est très poreuse, ce qui facilite son émaillage et sa
décoration.
- La cinétique de déliantage doit être bien contrôlée afin
d'évacuer les gaz formés par évaporation et éviter
l'apparition de gradients de pression dans la céramique,
encore peu résistante mécaniquement,
- Le gradient de pression provoque la formation des
déformations ou de fissures.
Frittage
- C'est un traitement thermique réalisé, sur des objets
formés de poudre, à une température bien inférieure à la
température de fusion du constituant principal.
-Le frittage permet de transformer le comprimé de
poudre en une masse solide et cohérente sous l'effet de la
température.
- La plupart des céramiques modernes sont obtenus par
frittage.
- La céramique crue doit être caractérisée, avant le
frittage, pour déceler les différents défauts susceptibles
de se produient.
- l'homogénéité de la porosité et la distribution de la
taille des pores,
- la résistance mécanique,
- la taille des particules,
- la répartition des diverses phases.
Les grains de poudres se soudent les uns aux autres :
- par formation de joints de grains,
- élimination de la plupart des pores et cavités
interstitielles
- et diffusion de matière.
En conséquence, l'objet se contracte.
-Pour fritter une pièce, il est primordial de disposer d'une
- particules de dimensions microniques de l'ordre de 0,1 à
5 μm et de surfaces spécifiques d'environ 5 à 15 m2/g,
- d'une pureté chimique et des homogénéités physique et
chimique connues et contrôlées.
- Le frittage résulte d'une diminution de l'étendue de
l'interface solide-vapeur, due à la minimisation de
l'énergie libre de la surface de la poudre, liée à une
augmentation de la taille des particules.
-A basse température, les particules se réarrangent et
collent entre elles en développant des zones de
raccordement, ensuite elles fusionnent.
-Il y a densification et grossissement des grains
Lors du frittage les phénomènes de consolidation
(formation des cous) et de densification (rapprochement
des grains) et grossissement des grains par coalescence se
produisent dans la céramique.
-Si la surface d'un
solide est formée de
deux régions
adjacentes: une
convexe et l'autre
concave.
Il doit exister une différence de concentration en lacunes
et en pression de vapeur saturante entre ces deux régions.

Ceci entraînera un flux de lacunes de la partie concave


vers la partie convexe et transport de matière dans le
sens inverse.
Films minces et revêtements
Le film mince est un matériau solide (qqÅ ≤épaisseur≤
qqμm) déposé sur un substrat.
- Substrat: un autre solide de nature physico-chimique
différente du film mince .
- Pour les céramiques traditionnelles: les revêtements sont
adoptés pour améliorer l'aspect de surface de certaines
pièces ou leur décoration. Ce sont des émaux, glaçures ou
couvertes.
- Pour les céramiques techniques: ils peuvent être utilisés
comme éléments fonctionnels (films PZT dans des
mémoires ferroélectriques non volatils),
- Les atomes arrivent en alternance, sous forme d'un flux
gazeux à grande vitesse, pour se fixer sur la surface du
substrat.
- Le temps d'exposition du substrat au flux est fonction de
la
Unnanostructure désirée.
exemple
d'épitaxie:
le dépôt d'oxydes de
fer sur substrat
d'alumine.
Le dépôt par pulvérisation cathodique
- La pulvérisation cathodique consiste à:
- bombarder une cible par les ions argon afin de lui
arracher des composés, puis les envoyer se déposer sur le
substrat.
La pulvérisation par canon à électron: focaliser un
faisceau d'électrons de très haute énergie sur un matériau.
- Les électrons créés par

effet thermoélectrique

sont accélérés sous l'effet

d'une différence de

potentiel électrique et

déviés sur la cible à

vaporiser
Une à du
rotation l'aide d'un permet l'homogénéisation des
substrat
couches déposées.
champ magnétique.
Le revêtement par peinture
- La poudre céramique est mélangée à un diluant inerte de
viscosité convenable.
- Il y a formation d'une peinture pouvant s'étaler
facilement sur le substrat.
- Une couche adhérente est obtenue après séchage et
évaporation du solvant.
La projection flamme
- Le matériau en poudre fine est mis en suspension dans
un gaz vecteur, puis envoyé dans une flamme qui échauffe
les particules et accroît leur vitesse,
- les particules sont projetées sur le substrat et y sont
Sérigraphie: Le matériau est dispersé dans un diluant
chimiquement inerte de viscosité convenable donnant un
mélange avec des propriétés rhéologique favorable au
passage forcé au travers d'un tamis très fin,
- certaines parties du tamis sont obturées, définissant ainsi
le motif à déposer.
- le mélange peut traverser les parties libres du tamis sous
l'effet d'une pression exercée par une raclette.
- Après séchage (évaporation du solvant), suivi d'une
cuisson à haute température, on obtient des couches
épaisses et bien délimitées.
- Les gouttelettes sont envoyées sur le substrat chauffé,
sur lequel le solvant s'évapore ou se décompose en
produits gazeux,
- et les sels réagissent pour former le dépôt généralement
à base d'oxydes.
Pyrosol
- Une solution aqueuse contenant des sels des métaux
avec lesquels on désire former un dépôt est pulvérisée
par les vibrations ultrasoniques d'un quartz,
- formation de très fines gouttelettes parfaitement
calibrées (1-3μm),
- celles-ci sont envoyées sur le substrat chauffé, sur lequel
- Dépôts électrochimiques
- Une espèce ionisée en solution (solvant aqueux,
organique ou sel fondu) est réduite sur la surface du
substrat.
- Le dépôt peut être obtenu par électrolyse: le substrat est
pris comme électrode dans un électrolyseur et le dépôt se
forme par réduction cathodique ou oxydation anodique de
l'espèce dissoute.
Le ciment
Le ciment est un mélange de composition bien déterminée de
silicates et d’aluminates de calcium,
C'est un liant hydraulique qui fait prise et se durcit par
addition d’eau.
L’hydratation du ciment donne une pâte liante qui se
transforme en un solide pratiquement insoluble dans l’eau.
Le ciment Portland est obtenu par traitement thermique, à
haute température, d'un mélange de matières premières: le
calcaire et l'argile.
-Les oxydes de base qui forment le ciment sont: la chaux (CaO),
la silice (SiO2), l'alumine (Al2O3), l'oxyde de fer (Fe2O3) et
d'autres oxydes en très faibles quantités comme Na2O, K2O,
MgO, SO ,...
- Dans son utilisation, le ciment est mélangé avec du sable et de
l'eau pour donner un mortier. L'addition des granulats donne
le béton.
-L'utilité des granulats est de réduire le coût du béton,
améliorer la résistance mécanique et chimique du ciment.
Fabrication du ciment
Les principales étapes de fabrication du ciment se résument
dans:
-la préparation du cru par broyage et mélange des matières
premières dans des proportions bien déterminées,
- la transformation du cru en clinker par cuisson,
- le broyage du clinker et le conditionnement du ciment.
On distingue deux procédés de fabrication du ciment:
- la voie humide
- zone de séchage (partie supérieure)
- zone de décarbonatation (partie intérmidiaire)
- zone de clinkerisation (partie inférieure)
la pâte est introduite dans la partie supérieure du four
tournant,
- elle le parcourt de haut en bas (zone froide vers zone chaude).
- la pâte est ainsi séchée, déshydratée, décarbonatée et puis les
différents oxydes commencent à réagir entre eux.
- la réaction se termine dans la zone la plus chaude en présence
de liquides obtenus par fusion partielle.
- la phase liquide améliore beaucoup la vitesse des réactions
car elle facilite la diffusion des composés.
- à la sortie du four, le clinker est trempé puis finement broyé
dans des broyeurs à boulets avec environ 5% de gypse CaSO .
Diagramme des phases et ciment Portland
Les oxydes de base et les principales phases du ciment
Portland ainsi que leur composition sont regroupés dans le
tableau:
L'étude des diagrammes de phases du système ternaire CaO-
SiO2-Al2O3 permet de bien comprendre les réactions mises en
jeu entre les oxydes de base du clinker et par conséquent la
formation des principales phases.
-La composition du ciment est définie par le point P situé à
l'intérieur du triangle de sommets C2S, C3S et C3A.
-Ces trois phases sont en équilibre dans l'isotherme considéré,
-La coexistence des 3 phases n'existe qu'à T<1455°C(point
- Au-delà de 1455°C, le liquide apparait au détriment de l'un des
3 solides,
-ce qui est bien visible sur la zone riche en CaO du ternaire CaO-
SiO2-Al2O3
Dans la partie chaude du four (~1500°C), la composition du
point P sera partiellement fondue et donnera un mélange de
C2S, C3S et le liquide de composition B;
Le point B est localisé sur l'intersection de la courbe
monovariante (C2S-liquide B) et l'isotherme 1500°C.
Le point P est situé à l'intérieur du triangle de sommets C2S, C3S
et liquide B où les trois phases sont en équilibre à 1500°C.
- La présence du liquide dans le four accélère la réaction de
formation de C2S et C3S à partir des produits de départ.
- La durée de cette réaction est de quelques heures, tandis
- A T ≤1455°C (péritectique Y) il y a apparition de la phase C3A.
- C3A contribue peu à la prise et au durcissement du ciment,
pourtant c'est une phase très importante économiquement
dans la fabrication du ciment.
-Un ciment composé uniquement de C3S et C2S est beaucoup plus
souhaitable, mais les températures de fusion nécessaires dans
cette région du binaire CaO-SiO2 dépasse 2000°C.
-L'addition de Al2O3 réduit la température du solidus de 600°C, le
four opérera efficacement à des températures beaucoup plus
basses.
-L'oxyde de fer Fe2O3 joue également le rôle de fondant, se
retrouve dans le clinker sous forme de ferrite C4AF.
-En absence d'alumine, la formation de C2S et C3S nécessite un
-Quand le clinker quitte la zone chaude du four pour être
déchargée, il se refroidit;
-La composition du liquide passe de B à Y, des cristaux de C2S et
C3S précipitent et s'adhérent probablement sur la surfaces des
autres.
- Les cristaux de C2S, C3S sont relativement larges (10 à 50μm)
car ils ont suffisamment de temps pour croître en présence du
liquide.
- Le polymorphisme de C3S et C2S est très important en
cimenterie.
- Le domaine de stabilité de C3S est compris entre le point
péritectique à 2150°C et 1250°C.
- Il est métastable à T <1250°C,
- En pratique sa décomposition en CaO et Ca2SiO4 est lente,
- Il est préservé dans le clinker jusqu'à température ambiante.
-
Le
phénomène
de
clikérisation
est illustré
sur la figure
Hydratation du ciment
Le phénomène de prise du ciment:
- les silicates et aluminates réagissent avec l'eau pour
donner des produits d'hydratation,

- leur réactivité décroit dans le sens: C3A>C3S>C 4AF>C2S.


-la pâte se rigidifie progressivement et devient solide après un
délai de quelques heures.
Les propriétés des constituants anhydres du ciment:
- C3S s'hydrate rapidement et développe une résistance
mécanique à jeune age.
- β-C2S durcit lentement.
- la contribution des hydrates de C3A et C4AF est très faible.
- Hydratation superficielle instantanée des particules de C3S en
contact avec l'eau,
- la dissolution de Ca3SiO5 est exothermique,
Ca3SiO5 + 3H2O → 3Ca2+ + 4OH- + H2SiO42-
- Sursaturation rapide de la solution en hydrosilicate (C-S-H),
- précipitation endothermique, spontanée, dés que la valeur
critique de la sursaturation soit atteinte:
xCa2+ + 2(x-1)OH- +H2SiO42- → (CaO)x(SiO2)(H2O)y
- La stoechiométrie du C-S-H (fonction de C/S dans la solution)
est variable,
- La formation de la Portlandite, Ca(OH)2 est endothermique
-la concentration en hydroxyde de calcium augmente dans la
solution et atteint une valeur maximale de sursaturation: Ca2+
+ 2OH- → Ca(OH)2
- Celle de C3A et C4AF très exothermique, apparaît très rapide.

Leur precipitation induisent le phénomène de prise.

ceci conduit à un raidissement rapide de la pâte mais une

résistance mécanique médiocre.

- C'est à ce stade qu'intervient l'utilité du gypse (CaSO4,2H2O)

comme régulateur de prise,

- il permet de freiner l'hydratation de C3A par formation d'une

couche protectrice de trisulfoaluminate de calcium sur les

cristaux de C3A:

6Ca2++2Al3++3SO42-+12OH-+32H2O→Ca6Al2(SO4)3(OH)12,32H2O
Les caractéristiques du ciment Portland
- La prise
- L'hydratation du ciment donne une pâte facilement malléable.
-Au bout d’un certain temps, la pâte se raidisse par changement
de viscosité: c'est le phénomène de prise.
- Le début de prise, mesuré au moyen de l'aiguille normalisée
de Vicat, correspond au moment où l'on observe une
augmentation de la viscosité.
- C'est le temps écoulé depuis le gâchage de la pâte pure de
ciment jusqu'au moment où l'aiguille s'arrête à une distance (d
= 4 mm ±1 mm) du fond de l'anneau de 40 mm de hauteur
rempli de pâte .
- La fin de prise correspond au moment où l'aiguille ne
s'enfonce plus dans l’anneau que de 0,5 mm.
- Le phénomène de prise dépend de la nature du ciment, de sa
finesse, de la température, de la présence de matières
organiques et de l'excès d'eau de gâchage.
- Le durcissement
-Ce phénomène se prolonge longtemps par hydratation
continue du ciment et amélioration des résistances
mécaniques.

- Lors du gâchage du ciment, l’eau

entoure chaque grain de ciment et

forme un réseau capillaire,

- Les silicates de calcium hydratés

(C-S-H) forment un gel composé

de fines aiguilles à la surface du ciment,

- Les cristaux de Ca(OH)2 se déposent

en plaquettes hexagonales.
- Le nombre et la dimension des aiguilles
se développent et réduisent, par leur

rapprochement, les interstices capillaires

entre les grains, la pâte devient ainsi

plus raide: c’est le début de la prise.

- Après quelques heures, le gel remplie

partiellement les interstices capillaires,

la pâte devient plus résistante et

commence à se durcir.

- Le gel devient plus compact, la cohésion entre les aiguilles


s'accentue et par conséquent la résistance de la pâte continue à
croître.
- Le durcissement peut durer des années tant qu'il reste des
grains de ciment non hydratés et que le gel soit entouré d'eau,
- Le gel ne peut se former qu’en présence d’eau.

- La finesse du ciment
Elle est caractérisée par la surface spécifique des grains de
ciment,

de l'ordre de 3000 à 3500 cm2/g pour les ciments Portland.

- Plus le ciment est bien

broyé, plus la vitesse des

réactions d'hydratation

est élevée et plus sa

résistance mécanique
- Catégories de ciment
- Diverses catégories de ciment peuvent être préparées par
variation de la composition du clinker et celle des différents
adjuvants.
- L'objectif est d'obtenir des ciments avec des résistances
mécaniques et chimiques adéquates à leur utilisation.
- Par exemple, le ciment Portland ordinaire ne peut être utilisé
au contact de l'eau de mer,
- Les sulfates l'attaque facilement par formation de
sulphoaluminates de calcium ou du gypse.
- Les produits obtenus sont moins denses, leur expansion
désintègre le ciment et détériore sa résistance mécanique.
- Le remède est d'augmenter le rapport Fe2O3/Al2O3 dans les
matières premières du clinker afin d'accroître la quantité de
- Les différents types de ciments sont répertoriés dans le
diapo suivant.
- Au sein de chaque catégorie on distingue les classes
suivantes:

- 32,5; 42,5; 52,5

- et des sous classes désignées par 32,5R; 42,5R; 52,5R.

- Le chiffre fait référence à la résistance minimale à


compression exprimée en MPa à 28 jours.

- Celles munies de la lettre R (rapide) permettent de


spécifier la résistance à 2 jours.

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