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SÉANCE 6
Les séances de cette unité vont te permettre de travailler les domaines 1, 2, 3 et 5 du socle commun de connais-
sances, de compétences et de culture : se repérer dans le temps, dans l’espace avec différents types de cartes,
travailler sur des documents de natures différentes (articles, graphiques, photographies de paysages…).
SÉANCE 1
Les ouvriers, un groupe homogène ?
ACCUEIL
Au XIXe siècle, les ouvriers* représentent environ 30 % de la population de la France. Ils ne forment pas une classe
sociale* homogène tant leurs conditions de vie, de travail diffèrent selon leur origine, leur lieu de travail, leur salaire,
leur qualification…
Dans cette première séance, tu vas étudier les différents types d’ouvriers* et essayer de comprendre quels sont les
points communs qui les ont réunis pour former une classe sociale.
Dans ton cahier d’Histoire, écris en rouge les titres de l’unité et de la séance puis commence à travailler sur les différents
exercices.
JE M’EXERCE
« L’ouvrier (ou l’ouvrière) dispersé dans les campagnes, au travail très varié ; par exemple le tisserand de la
plaine picarde qui "respire le grand vent", reste tout imprégné de traditions paysannes et a peu d’occasions de
se concerter avec d’autres, donc d’être touché par la propagation d’une idéologie ;
L’ouvrier des agglomérations urbaines d’importance moyenne, comme Orléans ou Montereau, centres à l’ac-
tivité diversifiée, sans grands établissements. Les ouvriers y conservent des mœurs simples, de caractère
patriarcal, ils sont souvent nés dans la ville et leur unanimisme provient moins de leur vie professionnelle que
de leur origine commune ;
Le salarié de la petite ville de province, tout entière dominée par une seule entreprise : c’est le cas du métal-
lurgiste du Creusot, qui est "l’homme de Schneider", ou de l’horloger de Beaucourt, qui est "l’homme de Japy".
Ils vivent sous l’emprise de l’usine tentaculaire et du patron omnipotent…
Enfin, l’ouvrier des grands centres urbains, comme Paris ou Lyon. Qu’il travaille dans les bagnes de Cail ou
de Gouin, fabricants de machines à vapeur à Vaugirard et aux Batignolles qui emploient de 1 000 à 2 000 per-
sonnes selon la conjoncture, ou, cas plus fréquent, qu’il soit employé dans un petit atelier, l’ouvrier parisien
"respire une atmosphère intellectuelle relativement libératrice…" ».
— Alain Plessis, De la fête impériale au mur des Fédérés, Nouvelle Histoire de la France Contemporaine, tome 9, éditions Points, 1973.
Tu vas maintenant étudier les conditions de logement des deux types d’ouvriers les plus significatifs : l’ouvrier de la
petite ville de province et celui des grands centres urbains.
« Sur la rue, la maison avait cinq étages, alignant chacun à la file quinze
fenêtres, dont les persiennes noires, aux lames cassées, donnaient un air de
ruine à cet immense pan de muraille. […]. La maison paraissait d’autant plus
colossale qu’elle s’élevait entre deux petites constructions basses, chétives,
collées contre elle ; et, carrée, […] se pourrissant et s’émiettant sous la pluie,
elle profilait sur le ciel clair, au-dessus des toits voisins, son énorme cube
brut, ses flancs non crépis, couleur de boue, d’une nudité interminable de
murs de prison […].
À l’intérieur, les façades avaient six étages, quatre façades régulières en-
fermant le vaste carré de la cour. C’étaient des murailles grises, mangées
d’une lèpre jaune, rayées de bavures par l’égouttement des toits […], seuls
les tuyaux de descente se coudaient aux étages, où les caisses béantes des
plombs mettaient la tache de leur fonte rouillée. Les fenêtres sans persienne
montraient des vitres nues, d’un vert glauque d’eau trouble. Certaines, ou-
vertes, laissaient pendre des matelas à carreaux bleus, qui prenaient l’air ;
devant d’autres, sur des cordes tendues, des linges séchaient, toute la les-
sive d’un ménage, les chemises de l’homme, les camisoles de la femme, les
culottes des gamins ; il y en avait une, au troisième, où s’étalait une couche
d’enfant, emplâtrée d’ordure. Du haut en bas, les logements trop petits crevaient au-dehors, lâchaient des
bouts de leur misère par toutes les fentes. »
« Le nouveau logement des Coupeau se trouvait au sixième étage, escalier B. […] une chambre et un cabinet
donnant sur la cour. […] la chambre était large comme la main. Il fallait y faire tout, dormir, manger et le reste.
Dans le cabinet, le lit de Nana tenait juste ; elle devait se déshabiller chez son père et sa mère, et on laissait la
porte ouverte, la nuit, pour qu’elle n’étouffât pas. […] Le lit, la table, quatre chaises, le logement était plein. »
— Émile Zola, L’Assommoir, 1877. Illustration de L’Assommoir par G. Latouche, F. Méaulle, Flammarion et Marpon, 1878.
Tu viens de constater que les ouvriers ne forment pas un groupe homogène tant ils sont différents par leurs condi-
tions de travail et de vie ; ont-ils pour autant conscience de former une classe sociale à part, différente des autres ?
Tu vas essayer de répondre à cette question dans la deuxième partie de cette séance.
Qu’est-ce qu’une classe sociale ? Comment les ouvriers vont-ils prendre conscience qu’ils forment un groupe diffé-
rent des autres dans la société ? Comment une conscience de classe ouvrière va-t-elle se développer ?
C’est ce que tu vas essayer de comprendre maintenant en t'appuyant surtout sur les réflexions d’un philosophe alle-
mand Karl Marx (1818 - 1883) dont tu étudieras aussi les théories dans la troisième séance de cette unité.
« L’écart s’est généralement accru entre tous les éléments populaires et les catégories riches. Écart croissant
dans les revenus, puisque l’envolée des profits contraste souvent avec le progrès fort modéré des salaires.
Pour la seule industrie textile (artisanat non compris) le profit moyen annuel de l’entrepreneur aurait été de
31 900 francs, et le salaire moyen de 565 francs. […] Sans doute le fossé entre riches et pauvres s’est accru
plus ou moins vite selon les localités, mais à Lille, cas extrême, il devient un abîme. […]
De plus les classes sociales deviennent plus étanches, les structures plus rigides, et un homme du peuple a
moins de chances de pouvoir parvenir : si nombre de patrons étaient sortis des rangs populaires, ils tendent
maintenant à former une caste à laquelle les ouvriers ont de moins en moins accès. […] L’ouvrier acquiert donc
la conviction que sa condition est fixée et qu’il lui devient de plus en plus difficile de s’en évader. […]
Quand le clivage est particulièrement accentué, comme à Lille, il se produit au sein de la population une véri-
table "partition sentimentale". Chacune des deux parties a cessé de se sentir à l’unisson de l’autre. […]
Et le sentiment douloureux de frustration des pauvres se transforme en antagonisme. »
— Alain Plessis, De la fête impériale au mur des Fédérés, 1852-1871,
Nouvelle histoire de la France contemporaine, tome 9, 1973.
1. Quel est, d’après Alain Plessis, le critère qui différencie les ouvriers du reste de la société ?
2. Surligne en jaune dans le texte la phrase qui justifie ta réponse.
3. Les ouvriers ont-ils l’espoir de changer de condition sociale ?
Oui
Non
4. Quel sentiment ce désespoir alimente-t-il ? Surligne en bleu le mot dans le texte et cherche dans un diction-
naire sa définition.
Selon Karl Marx (1818-1883), une classe sociale existe en soi ; elle est une unité réelle et vivante d’individus repé-
rables à leur place dans le système de production et à des modes de vie particuliers. Une classe sociale, selon Karl
Marx, se définit par trois éléments :
— La place qu’elle occupe dans le processus de production (propriétaire ou non-propriétaire des moyens de produc-
tion).
— Les rapports entre les deux classes (propriétaire et non propriétaire des moyens de production) qui sont antago-
nistes car la classe des propriétaires exploite et domine celle des non-propriétaires.
— La conscience de classe : cette opposition va faire émerger une conscience progressive des intérêts à défendre
dans chaque camp. Les classes vont se mobiliser et s’organiser pour défendre leurs intérêts.
Pour Karl Marx, la lutte des classes et la conscience de classe sont inséparables.
Il y a selon lui :
— La classe en soi qui est définie à partir de la place que l’on occupe dans le processus de production et qui dis-
tingue les propriétaires des non-propriétaires des moyens de production.
Nous venons de tracer un portrait rapide et forcément incomplet du monde ouvrier au XIXe siècle. Cependant ce
portrait reflète assez bien la réalité.
Vérifie maintenant tes réponses dans le livret de corrigés puis apprends le résumé ci-dessous.
JE RETIENS
Glossaire
Classe sociale : groupe d’individus ayant une place historiquement déterminée au sein de la société et se distin-
guant par son mode de vie (habitat, éducation, travail…), son idéologie.
Conscience de classe : sentiment d’appartenance à une catégorie sociale déterminée par la place qu’elle occupe
dans les rapports de production.
Ouvrier : travailleur manuel salarié qui a une fonction de production dans l’entreprise.
SÉANCE 2
La ville de Paris transformée pour la bourgeoisie*
Cette séance existe aussi sous forme numérique sur ton espace inscrit. Tu y trouveras des vidéos, des exercices
interactifs et des éléments supplémentaires pour t’aider.
PRÉREQUIS
Tu as étudié dans la séance 3 de l’unité 5 la croissance de la population européenne et son urbanisation. N’hésite
pas à relire cette séance pour rafraîchir tes connaissances sur le sujet. Pour apprendre quelque chose, notre cer-
veau a besoin de le voir plusieurs fois.
Note le titre de la séance et de l’exercice dans ton cahier puis commence à travailler tes exercices.
JE M’EXERCE
« Que de bouges1 impurs, que de maisons bossues, chassieuses2, malsaines, contrefaites, couvertes de lèpres
et de verrues, sans air, sans lumière, sans soleil, indignes d’être habitées par des lapins ou des porcs ! »
— Théophile Gautier, Caprices et zigzags, 1852.
1. Bouge : logement malpropre, insalubre
2. Chassieux (ici) : sale
3. L’image de Paris qui nous est donnée par Théophile Gautier est celle :
d’une belle ville
d’une ville misérable
d’une ville propre
d’une ville sale
4. À ton avis, quel type de population habite dans les lieux décrits par Gautier ?
Des gens aisés
Des gens très pauvres
L’augmentation de la population urbaine est due pour l’essentiel à un afflux de migrants venus des régions voisines.
Cela a des conséquences sur l’espace urbain : Paris est à l’étroit, la ville déborde et annexe les communes voisines
pour acquérir ses dimensions actuelles.
Mais cela ne suffit pas ; la physionomie de Paris est toujours celle de l’Ancien Régime (ruelles sombres et étroites,
entassement d’immeubles…). Comme tu vas le voir dans l’exercice suivant, elle va changer de manière radicale sous
le Second Empire par la volonté de l’empereur Napoléon III s’appuyant sur les projets du baron Haussmann, nommé
préfet de la Seine en 1853 jusqu’en 1870.
Document 3 : Napoléon III remet le décret d’annexion à Paris de 18 communes voisines au préfet Haussmann
« Napoléon III avait toujours rêvé de changer la physionomie de Paris : y ayant peu vécu, il n’éprouvait aucun
préjugé passéiste ou sentimental à l’égard de la capitale. Il voulait en faire une cité moderne, qui associerait
le caractère monumental d’Athènes ou de Rome aux espaces verts de Londres – amateur éclairé de jardins,
il en a lui-même dessiné plusieurs qui furent réalisés en Grande-Bretagne. Il entendait en outre préserver et
protéger son régime – de 1827 à 1851, neuf fois des barricades s’étaient dressées dans les rues de Paris – et
ce souci n’était pas non plus absent de ses préoccupations. »
— Roger-Henri Guerrand, "Merci Monsieur Haussmann", l’Histoire, n° 147, septembre 1991.
3. Que veut faire Napoléon III de la ville de Paris ? Surligne en jaune ta réponse.
4. De quoi Napoléon III veut-il préserver son régime en créant de larges avenues ?
« En éventrant ces vieux pâtés de maisons, en démêlant à coups de pioche ces écheveaux de ruelles mal-
saines, en y faisant violemment entrer l’air et le soleil, on n’a pas seulement apporté la santé : on a moralisé
ces quartiers misérables, car on a chassé les malfaiteurs que le grand jour épouvante et qui ne trouvent plus
à se cacher dans les vastes espaces où se dressaient autrefois leurs taudis lézardés. »
— Baron Haussmann, Déclaration au Conseil municipal de Paris, 1860, cité dans Yannick Ripa,
Les 100 notions d’histoire du XIXe siècle européen, Belin Atouts, 2007.
3. Les ouvriers :
démolissent les maisons existantes
rénovent les maisons existantes
préparent l’aménagement d’une rue
4. Quels types d’outils utilisent-ils ?
Des machines
Des outils manuels
« Un lundi, quatorze mars, le Bonheur des Dames inaugurait ses magasins neufs par la grande exposition des
nouveautés d’été, qui devait durer trois jours. […] Cependant, toute une émotion fermentait dans les boutiques
du voisinage ; et l’on voyait, contre les vitres, les faces pâles des petits commerçants, occupés à compter les
premières voitures, qui s’arrêtaient devant la nouvelle porte d’honneur, rue Neuve-Saint-Augustin. Cette porte,
haute et profonde comme un porche d’église, surmontée d’un groupe : l’Industrie et le Commerce se donnant
la main au milieu d’une complication d’attributs, était abritée sous une vaste marquise, dont les dorures
fraîches semblaient éclairer les trottoirs d’un coup de soleil. À droite, à gauche, les façades, d’une blancheur
crue encore, s’allongeaient, faisaient retour sur les rues Monsigny et de la Michodière […]. Le long de ce déve-
loppement de caserne, lorsque les petits commerçants levaient la tête, ils apercevaient l’amoncellement des
marchandises, par les glaces sans tain, qui, du rez-de-chaussée au second étage, ouvraient la maison au plein
jour. Et ce cube énorme, ce colossal bazar leur bouchait le ciel […] Au centre, dans l’axe de la porte d’honneur,
une large galerie allait de bout en bout, flanquée à droite et à gauche de deux galeries plus étroites, la galerie
Monsigny et la galerie Michodière. On avait vitré les cours, transformées en halls ; et des escaliers de fer s’éle-
vaient du rez-de-chaussée, des ponts de fer étaient jetés d’un bout à l’autre, aux deux étages. L’architecte, par
hasard intelligent, un jeune homme amoureux des temps nouveaux, ne s’était servi de la pierre que pour les
sous-sols et les piles d’angle, puis avait monté toute l’ossature en fer, des colonnes supportant l’assemblage
des poutres et des solives. […]. Partout on avait gagné de l’espace, l’air et la lumière entraient librement, le
public circulait à l’aise […]. C’était la cathédrale du commerce moderne, solide et légère, faite pour un peuple
de clientes. En bas, dans la galerie centrale, après les soldes de la porte, il y avait les cravates, la ganterie, la
soie ; la galerie Monsigny était occupée par le blanc et la rouennerie, la galerie Michodière par la mercerie, la
bonneterie, la draperie et les lainages. Puis, au premier, se trouvaient les confections, la lingerie, les châles,
les dentelles, d’autres rayons nouveaux, tandis qu’on avait relégué au second étage la literie, les tapis, les
étoffes d’ameublement, tous les articles encombrants et d’un maniement difficile. À cette heure, le nombre
des rayons était de trente-neuf, et l’on comptait dix-huit cents employés, dont deux cents femmes. Un monde
poussait là, dans la vie sonore des hautes nefs métalliques. »
— Émile Zola, Au bonheur des dames, 1883.
8. Surligne en jaune dans le texte les éléments qui correspondent à ce que tu vois sur la gravure.
9. Surligne en vert les éléments architecturaux nouveaux.
10. Montre que tout est fait pour satisfaire les clientes.
JE RETIENS
SÉANCE 3
La naissance de nouvelles idées
Lors des séances précédentes, tu as pu découvrir la situation des ouvriers au XIXe siècle, les transformations d’une
capitale, Paris… Je te propose maintenant de découvrir les grandes idéologies de cette époque. L’idéologie, c’est
l’ensemble des idées et des croyances d’une personne : pour simplifier, c’est une façon de comprendre et de voir le
monde.
Dans ton cahier, saute une ligne, écris et souligne en rouge le titre de la séance et celui du A. Tu peux ensuite répondre
aux questions de l’exercice 1.
JE M’EXERCE
Exercice 1 : Le libéralisme
« En dirigeant son industrie de manière à gagner le plus de valeur possible, chaque individu ne pense qu’à son
propre gain. En cela, comme en beaucoup d’autres circonstances, il est conduit par une main invisible à rem-
plir une fin qui n’entrait nullement dans ses intentions. Et ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus mal pour
la société, que cette fin n’entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel,
il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société que s’il avait réellement pour
but d’y travailler. »
— Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776.
1. Lis attentivement ce texte et surligne en jaune ce qui, d’après l’auteur, conduit chaque individu à travailler.
2. D’après l’auteur, chaque individu travaille-t-il en priorité pour l’intérêt de la société ?
3. Pourquoi l’auteur parle-t-il d’une « main invisible » ?
Exercice 2 : Le socialisme
Tu vas maintenant pouvoir comparer les idées libérales d’Henri Schneider avec les idées socialistes de Karl Marx.
En 1848, Karl Marx et son ami Friedrich Engels écrivent un livre d’une vingtaine de pages, le Manifeste du Parti
communiste.
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a jamais été que l’histoire de la lutte des classes. À notre
époque, la société tout entière se divise de plus en plus en deux vastes camps ennemis, en deux classes qui
s’affrontent directement : la bourgeoisie et le prolétariat.
À mesure que grandit la bourgeoisie, se développe aussi la classe des ouvriers qui ne vivent qu’à condition de
trouver du travail. Contraints de se vendre au jour le jour1, les prolétaires sont une marchandise au même titre
que tout autre article du commerce.
Des masses d’ouvriers sont placées sous la domination de la machine, du contremaître, du bourgeois indus-
triel. Cette tyrannie est d’autant plus odieuse qu’elle proclame ouvertement que son but unique est le profit.
La condition essentielle de l’existence de la classe bourgeoise est l’accumulation de la richesse, la formation
et l’accroissement du capital.
Politiquement, les communistes sont la partie la plus décidée des partis ouvriers de tous les pays. Le but
immédiat des communistes est le renversement de la domination bourgeoise et la conquête du pouvoir par le
prolétariat.
Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée.
Le prolétariat utilisera sa domination politique pour arracher le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous
les instruments de production entre les mains de l’État. Il ne peut être atteint que par le renversement brutal
de tout l’ordre social. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
— D’après Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du Parti communiste, 1848.
1. Selon Karl Marx, un prolétaire est un ouvrier trop pauvre pour pouvoir mettre de l’argent de côté. Il doit donc accepter sans discuter
les salaires très bas proposés par les patrons, sinon il ne trouve pas de travail et il risque de mourir de faim.
1. Comment Karl Marx appelle-t-il les deux groupes sociaux qui, selon lui, s’affrontent à l’âge industriel ?
2. Surligne en jaune les phrases qui montrent qu’un prolétaire* est un ouvrier très pauvre.
3. Surligne en bleu la phrase qui définit la condition de l’existence de la bourgeoisie.
4. Dans le tableau ci-dessous, indique pour chaque proposition si c’est une idée d’Henri Schneider (document 2) ou
de Karl Marx (document 5).
Maintenant, vérifie tes réponses puis écris ensuite le titre du C et travaille sur les questions de l’exercice suivant.
En 1891, le pape Léon XIII écrit une encyclique, c’est-à-dire une lettre
destinée aux chrétiens catholiques. Le chef religieux des catholiques y
présente la nouvelle position officielle de l’Église catholique, face aux
inégalités sociales caractéristiques de l’âge industriel.
« La soif d’innovations s’est emparée des sociétés, l’industrie s’est développée. Les rapports entre patrons et
ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée
dans la pauvreté.
Avec la concentration entre quelques mains de l’industrie et du commerce, un petit nombre d’hommes très
riches imposent ainsi une domination presque servile1 à l’infinie multitude des prolétaires.
L’erreur capitale, c’est de croire que les deux classes sont ennemies, comme si la nature avait armé les riches
et les pauvres pour qu’ils se combattent. Car, dans la société, les deux classes ont un besoin impérieux l’une
de l’autre : il ne peut y avoir de capital sans travail, ni de travail sans capital.
L’ouvrier doit fournir intégralement et fidèlement tout le travail auquel il s’est engagé par contrat libre. Ses
revendications doivent être sans violence.
Quant aux riches et aux patrons, ils ne doivent point traiter l’ouvrier en esclave. Parmi les devoirs du patron, il
faut mettre au premier rang celui de donner à chacun le salaire qui convient.
De tout ce que nous venons de dire, il résulte que la théorie socialiste de la propriété collective est absolument
à répudier : le premier principe sur lequel doit se baser le relèvement des classes inférieures est l’inviolabilité
de la propriété privée. »
— D’après le pape Léon XIII, Encyclique Rerum Novarum, 1891.
1. Domination servile : domination d’un maître sur ses esclaves.
JE RETIENS
La naissance de nouvelles idées
Les bouleversements techniques et économiques de l’âge industriel s’accompagnent de changements sociaux.
La bourgeoisie* acquiert peu à peu de plus en plus d’influence et de pouvoir. Elle tire sa force de la propriété
privée car elle détient un capital*. Ce capital lui permet de faire fonctionner des entreprises industrielles ou
commerciales.
Au XIXe siècle, le libéralisme* cherche à limiter l’intervention de l’État dans l’économie. Pour ses opposants, il
laisse les ouvriers sans défense face à l’exploitation des patrons.
L’âge industriel est une époque de grandes inégalités sociales entre les bourgeois et les ouvriers les plus pauvres,
les prolétaires*. Dès le XIXe siècle, cette augmentation des inégalités sociales est fortement critiquée. Le socia-
lisme* est un mouvement d’idées qui veut lutter contre ces inégalités. Les marxistes sont des socialistes qui
suivent les idées du penseur allemand Karl Marx : Marx veut organiser un parti communiste* pour mener une
révolution violente qui doit abolir la propriété privée et parvenir à plus d’égalité. Les idées marxistes ont eu
beaucoup d’importance au XXe siècle.
Face à la menace de ces troubles sociaux, l’Église catholique développe une doctrine sociale destinée à pacifier
les relations entre patrons et ouvriers.
Glossaire
Bourgeoisie : groupe social qui domine la société à l’époque de l’âge industriel, car il possède du capital.
Capital : argent nécessaire à la création et au fonctionnement d’une entreprise.
Libéralisme : idée selon laquelle le gouvernement ne doit pas intervenir dans l’économie et dans les relations entre
patrons et ouvriers.
Parti communiste : selon Karl Marx, parti qui doit prendre le pouvoir par une révolution violente pour abolir la pro-
priété privée du capital.
Prolétaire : ouvrier très pauvre qui ne possède que sa force de travail.
Socialisme : mouvement d’idées et courant politique voulant changer la société de l’âge industriel pour protéger les
ouvriers contre les abus des patrons.
idée selon laquelle le gouvernement ne doit pas intervenir dans l’économie et dans les rela-
tions entre patrons et ouvriers.
groupe social qui domine la société à l’époque de l’âge industriel, car il possède du capital.
SÉANCE 4
Les flux maritimes, vecteurs de la mondialisation
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En histoire, tu as étudié la première mondialisation par la découverte, la conquête et la colonisation des Amériques.
Cette découverte a été permise par la maîtrise de nouvelles techniques maritimes : la mise au point de la caravelle
par les Portugais, les cartes ou portulans qui permettent la navigation proche des côtes, le sextant, la boussole… Les
océans constituent déjà au XVe siècle des espaces parcourus par des échanges intenses.
Les espaces maritimes jouent un rôle essentiel dans la mondialisation grâce à la libre circulation des hommes et des
marchandises, qui met en relation les différentes parties du monde. L’importance de ces flux maritimes provoque une
concentration des populations et des activités sur les littoraux.
Lors de cette séance, tu vas donc te demander en quoi les échanges maritimes sont porteurs du processus de la
mondialisation actuelle.
JE M’EXERCE
« Les mers et les océans offrent un espace de circulation d’exception, bien plus aisé dans son utilisation
que l’espace terrestre qui nécessite la mise en place de lourdes infrastructures de transport. Les navires
couvrent de longues distances sans obstacles, hormis quelques tempêtes. »
—Antoine Frémont, Anne Frémont-Vanacore, Géographie des espaces maritimes,
Documentation photographique, La Documentation Française, mars-avril 2015.
2. Surligne en vert dans le texte les avantages que représentent les mers et les océans pour les transports.
3. Surligne en jaune la contrainte que représente le transport terrestre.
4. Comment expliquer l’évolution du trafic maritime international entre 1970 et 2013 ?
Vérifie tes réponses.
Les échanges par voie maritime (exportations et importations) ont fortement augmenté depuis les années 1970.
Les transports maritimes assurent à eux seuls 90 % du trafic international de marchandises. Ce poids économique
s’explique par la quasi-absence de contraintes et par le faible coût du transport maritime en raison des grosses
quantités transportées.
Document 7 : Un vraquier
Document 8 : Un porte-conteneurs
3. Relie chaque nom de navire à l’utilisation qui en est faite (n’hésite pas à chercher dans un dictionnaire !)
pétrolier • • navire transportant du pétrole brut et ses dérivés
minéralier navire transportant des conteneurs, sortes de boîtes métalliques aux
• •
dimensions standardisées
vraquier navire transportant des marchandises lourdes et en vrac comme le
• •
minerai de fer par exemple
porte-conteneur • • navire qui transporte le gaz naturel liquéfié
méthanier • • navire destiné au transport des marchandises solides, en vrac
Le transport maritime est assuré par une flotte de près de 50 000 navires. 38 % sont des pétroliers, 41 % des vra-
quiers, 14 % des porte-conteneurs, 6 % des navires polyvalents et 1 % de navires à passagers. La taille des navires a
très nettement augmenté pour faire face à la demande croissante de transport par voie maritime. Ils se sont spé-
cialisés : méthaniers, pétroliers, vraquiers, ferries… Le plus grand est le porte-conteneur. Il sert à transporter en
grande quantité dans des « boîtes » métalliques des produits manufacturés comme des ordinateurs.
JE RETIENS
Glossaire
Canal : cours d’eau artificiel reliant deux mers ou deux océans par le plus court chemin. Par exemple, le canal de
Panama relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique.
Détroit : bras de mer étroit entre deux terres qui met en relation deux étendues maritimes. Par exemple, le détroit
de Gibraltar est le bras de mer qui sépare le Maroc de l’Espagne et qui met en relation la mer Méditerranée et
l’océan Atlantique.
Espace maritime : désigne les mers et les océans appropriés et de
plus en plus aménagés par les hommes.
Façade maritime : zone littorale qui regroupe les ports et qui
concentre les activités et les hommes.
Flux maritimes : échanges de marchandises ou d’hommes qui par-
courent les mers et les océans.
Isthme : territoire plus ou moins étroit entre deux mers qui réunit
deux grandes étendues de terre (exemples : isthme de Suez, isthme
de Panama).
Littoral : espace compris entre la mer et la terre.
Porte-conteneur : navire transportant des conteneurs, c’est-à-dire des boîtes métalliques de 6 à 12 mètres empilées.
SÉANCE 5
Les flux maritimes, reflets de la mondialisation
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Lors de la séance précédente, tu as compris que les flux de marchandises, de par leur poids dans l’économie mon-
diale, étaient des vecteurs de la mondialisation. « Sans transport, pas de mondialisation ». Les routes empruntées
par des navires de plus en plus grands et spécialisés tissent un réseau reliant entre eux différents ports et les trois
façades maritimes mondiales. Ces échanges sont le reflet d’une interdépendance accrue entre toutes les parties du
monde.
Dans cette séance, tu vas donc te demander pourquoi on peut dire que les échanges maritimes sont le reflet de la
mondialisation.
JE M’EXERCE
« Le Golfe (Arabo-Persique) pèse 53 % des exportations mondiales de pétrole. La première destination est
l’Asie orientale, dépendante à plus de 60 % de cette région pour ses importations. À l’inverse du Japon, la
Chine diversifie ses approvisionnements. Ainsi, 35 % de ses importations proviennent aujourd’hui d’Afrique
de l’Ouest. Cette dernière région exporte aussi vers l’Amérique du Nord et l’Europe. […] Amérique du Nord et
Europe s’appuient aussi sur des zones productrices proches comme le Venezuela, l’Afrique du Nord, la mer du
Nord, mais aussi la Russie via la Baltique et la mer Noire. »
— Antoine Frémont, Anne Frémont-Vanacore, Géographie des espaces maritimes, Documentation photographique,
La Documentation Française, dossier n° 8104, mars-avril 2015.
Les flux maritimes pétroliers s’appuient sur les routes maritimes et les points de passage stratégiques que sont les
détroits et les canaux. Ils mettent en relation toutes les parties du monde. Ils sont ainsi le reflet d’une interdépen-
dance forte mais également d’une dépendance entre pays exportateurs et pays importateurs de pétrole.
Premier port de conteneurs du monde, Singapour est situé sur l’une des principales routes maritimes du
monde et proche du détroit de Malacca. Le port de Singapour est une plaque tournante du trafic de marchan-
dises de la plus grande façade maritime mondiale.
Les flux de conteneurs témoignent de la suprématie des trois grandes aires de puissance que sont l’Amérique du
Nord, l’Europe et l’Asie Orientale. Ces échanges permettent à la façade maritime de l’Asie orientale de dominer le
trafic. On y trouve le plus grand port de conteneurs du monde : Singapour. Ce succès s’explique, en partie, par les
aménagements portuaires réalisés.
Les flux de conteneurs sont le reflet de la mondialisation car ils mettent en relation les plus grandes façades
maritimes mondiales. Ils montrent aussi que les espaces ne sont pas tous aussi bien intégrés dans le processus de
mondialisation : l’essentiel des échanges se concentre dans les nords tandis que les suds restent en marge.
Apprends maintenant le résumé suivant en utilisant les mots et les phrases en gras pour le mémoriser.
Glossaire
Pays exportateur : pays vendant sa production, ses biens, ses services à un pays étranger.
Pays importateur : pays achetant des biens, des services, des productions à un autre pays.
Ils sont le reflet de la mondialisation car ils …………………………….. entre elles toutes les parties du monde mais
montrent également l’inégalité d’ …………………………… dans la …………………………… car ils sont essentiellement
concentrés dans les ………………………….
SÉANCE 6
Pirates de l’océan Indien, témoins des contrastes de développement
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interactifs et des éléments supplémentaires pour t’aider.
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Les deux premières séances consacrées à l’étude des flux maritimes t’ont permis de comprendre qu’ils étaient à la
fois vecteurs et reflets de la mondialisation. Les échanges maritimes de marchandises s’effectuent principalement
entre les trois grandes façades maritimes mondiales des trois aires de puissance mondiale. Ces flux témoignent ainsi
également de l’inégale insertion des pays dans la mondialisation car ils sont le reflet des déséquilibres du com-
merce international et donc des déséquilibres économiques mondiaux.
L’essentiel des marchandises est transporté par des navires qui empruntent les routes maritimes. Ces voies mari-
times traversent des zones de tensions et notamment les zones de piraterie. La piraterie maritime est une pratique
qui existe depuis des siècles. Mais elle a évolué et s’est intensifiée à la fin des années 1990, atteignant un pic dans
l’ouest de l’océan Indien en 2011. À travers l’exemple des pirates de l’océan Indien, tu répondras à la question sui-
vante : en quoi les mers et les océans sont-ils au cœur des tensions liées à l’inégal développement ?
JE M’EXERCE
« Les causes de la piraterie en Somalie sont multiples. Elle est d’abord due à plus de vingt ans de défaillance
de l’État somalien ce qui a créé un contexte socio-économique particulièrement difficile. Cela se conjugue
avec une situation géographique exceptionnelle : les principales routes maritimes de l’océan Indien passent
au large de la Somalie : 42 450 navires ont transité en 2011 par cette zone à risque.
La piraterie autour de la Corne d’Afrique est quasi exclusivement fondée sur le commerce des otages. En 2011,
470 personnes ont été prises en otages, 3 ont été blessées et 8 tuées. Fin 2011, les pirates détenaient encore
11 navires et 193 otages. Le coût de libération des otages est évalué à 160 millions de dollars, un chiffre qui ne
représente que 2 % du montant du coût total engendré par la piraterie, estimé à près de 8 milliards de dollars
en 2011 […]. »
— H. Eudeline, "Contenir la piraterie : des réponses complexes face à une menace persistante",
IFRI, Focus Stratégique, n° 40, novembre 2012.
« La piraterie affecte principalement la zone intertropicale proche de passages stratégiques, comme le détroit
de Malacca […]. Bien que les méthodes utilisées par les pirates somaliens soient très basiques, elles se sont
révélées efficaces sur les navires les plus lents comme les pétroliers. L’utilisation de bateaux rapides, d’armes
de guerre comme les kalachnikovs et lance-roquettes, permet d’aborder et de s’emparer des navires, ainsi
que leur équipage. »
— D’après Global Report on Maritime piracy, a geospatial analysis 1995-2013, rapport des Nations unies, 2014.
5. Documents 1 et 2 - Quels sont les intérêts stratégique et économique de la zone maritime en Asie du Sud et de
l’Est ?
6. Quel type de navire représente une cible privilégiée pour les pirates ?
7. Comment agissent les pirates pour aborder les navires ?
8. Comment évolue le nombre d’attaques de pirates somaliens à l’ouest de l’océan Indien entre 1995 et 2011 ?
9. Que constates-tu depuis 2011 ?
10. Comment évolue le nombre d’attaques des pirates en Asie du Sud et de l’Est entre 1995 et 2013 ?
L’océan Indien est une zone particulièrement active de la piraterie maritime. Cette zone stratégique est traver-
sée par des voies commerciales d’importance mondiale sur lesquelles transitent les navires des pays déve-
loppés dont les cargaisons ont une grande valeur : hydrocarbures, gaz liquéfié, porte-conteneurs… Les pirates
s’attaquent aux navires pour revendre les cargaisons mais aussi aux équipages pour exiger des rançons auprès
des armateurs.
Vérifie tes réponses puis saute une ligne et écris en rouge le titre du B.
« Selon le rapport de la Banque mondiale publié en 2013, le détournement de 149 navires dans le monde entre
avril 2005 et la fin de l’année 2012 aurait rapporté aux pirates entre 315 et 385 millions de dollars.
Il y a eu 353 attaques sur navires dans le monde entier en 2012, contre 569 en 2011, et "seulement" 264 attaques
en 2013. »
— D’après The pirates of Somalia : ending the threat, rebuilding a nation,
Traduction d’un extrait du rapport de la Banque mondiale, 2013.
3. Combien les attaques auraient-elles rapporté aux pirates entre 2005 et 2012 ?
« Mais la coopération internationale porte ses fruits en la matière : grâce à des patrouilles organisées entre
États riverains, la situation s’est fortement améliorée depuis 2005 dans les détroits indonésiens, notamment
dans celui de Malacca qui est vital pour le transport maritime. Au large de la Somalie, les forces navales
européennes Atalante et Ocean Shield de l’OTAN permettent de contrôler en partie le golfe d’Aden grâce à la
formation de convois marchands surveillés militairement. Les pirates somaliens peuvent aussi être déférés
devant la justice des États du pavillon qui les ont capturés.
En outre, face aux immensités à surveiller, les États sont de plus en plus nombreux à autoriser le recours par
les armateurs1 à des forces armées privées sur les navires afin de dissuader les attaques. »
— Antoine Frémont, Anne Frémont-Vanacore, Géographie des espaces maritimes,
Documentation photographique, Les Dossiers, n° 8104, mars-avril 2015.
1. Armateur : personne qui équipe un ou plusieurs navires en fournissant équipage, matériel et ravitaillement.
5. Surligne en vert dans le texte les organismes internationaux chargés de protéger les navires et d’assurer la
sécurité des voies maritimes.
6. Surligne en jaune l’autre moyen qu’utilisent aussi les armateurs pour défendre leur marchandise et leur équi-
page.
7. Comment les patrouilles assurent-elles la sécurité des navires ?
8. Dans quelle zone la situation s’est-elle surtout améliorée ?
Le détroit de Malacca
L’Union européenne
Les côtes indiennes
Le détroit du Bosphore
Vérifie maintenant tes réponses dans le livret de corrigés.
À l’échelle mondiale, les zones de piraterie sont situées dans les suds. Elles concernent principalement l’océan
Indien et le golfe de Guinée. D’autres zones connaissent également des actes de piraterie, comme les Caraïbes. Les
impacts économiques et financiers sont tels que la communauté internationale coopère pour garantir la sécu-
rité des navires et des équipages. Ces coopérations consistent en des interventions militaires et à engager sur les
navires une sécurité privée armée afin de dissuader les pirates. Les attaques de pirates sont le fait d’individus
issus de pays où la pauvreté domine. Par exemple, en Somalie, plus de 68 % de la population vit dans une extrême
pauvreté. Les actes de piraterie maritime sont en baisse à l’échelle mondiale grâce à la coopération interna-
tionale, notamment. La piraterie maritime est le reflet de l’inégale insertion des territoires dans le processus de
mondialisation et de l’inégal développement. Le rapport de la Banque mondiale souligne la nécessité de traiter la
piraterie maritime sur un aspect dissuasif mais aussi dans une démarche d’aide au développement.
Apprends le résumé suivant en t’aidant des mots et des phrases en gras.
JE RETIENS
Glossaire
Armateur : personne qui équipe un ou plusieurs navires en fournissant équipage, matériel et ravitaillement.
SÉANCE 7
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Il est nécessaire de travailler ta séance d’EMC pour réussir ton devoir car il comporte des questions d’histoire, de
géographie et d’EMC.