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émotions :
Remarque : Il est rare qu'une argumentation relève uniquement du « convaincre » ou du « persuader ». Souvent, le locuteur conjugue ces deux stratégies pour
donner à son argumentation un maximum d'efficacité.
Le dialogue est la forme privilégiée pour délibérer. Un personnage peut aussi délibérer seul ; au théâtre, on parle de monologue délibératif.
Si aucune solution n'est satisfaisante, on parle de dilemme.
raisonnements concessifs, dialectiques ;
phrases interrogatives ;
modalisateurs d'incertitude.
→ Dois-je privilégier le confort ou la performance ? La puissance ou l'autonomie ?
CONVAINCRE
Les connecteurs permettent d'expliciter les liens logiques d'une argumentation (ou d'une explication) et ainsi de renforcer sa cohérence. Voici des
connecteurs logiques pour :
Commencer ❯ tout d'abord, en premier lieu (... en second lieu), premièrement (... deuxièmement), non seulement (... mais encore) (adverbes)
❯ ensuite, en outre, de plus, de surcroît, en second lieu (après en premier lieu), deuxièmement (après premièrement), puis, mais
Ajouter (un argument, un encore (après non seulement) (adverbes)
exemple) ❯ lien plus lâche avec ce qui précède : par ailleurs, quant à (adverbes)
❯ surenchère : qui plus est, voire (adverbes)
❯ d'une part …, d'autre part (adverbes)
Établir une alternative ❯ ni ... ni, soit … soit, ou, ou bien … ou bien (conj. de coordination)
❯ l'un(e) / les un(e)s, certains, quelques-un(e)s … l'autre / les autres (pronoms)
Comparer ❯ comme, ainsi que, de même que … (de même), autant ... que, aussi … que, plus / moins … que (conj. de sub.)
Reformuler ❯ en d'autres termes, c'est-à-dire, autrement dit (adverbes)
❯ par exemple, d'ailleurs, ainsi, comme, notamment, en particulier (adverbes)
Illustrer
❯ c'est le cas de
❯ parce que, comme (conj. de sub.)
❯ en effet, effectivement (adverbes)
❯ car (conj. de coordination)
Expliquer, justifier (cause)
❯ en raison de, grâce à, à cause de, suite à (prépositions)
❯ cause incontestable : puisque, étant donné que, vu que, du fait que (conj. de sub.)
❯ justification de l'adversaire à laquelle on ne croit pas : sous prétexte que (conj. de sub.)
❯ bien que, alors que, même si, tandis que, quoique (conj. de ❯ mais, or (conj. de coordination)
sub.) ❯ au contraire, cependant, en revanche, toutefois, pourtant,
Réfuter (opposition)
❯ malgré, au lieu de (prépositions) néanmoins, malgré tout, en réalité, en vérité, en fait (adverbes)
❯ Attention : malgré que ❯ sauf que, il n'en reste pas moins que (conj. de sub.)
❯ certes, bien sûr, évidemment, apparemment, sans doute (adverbes)
Concéder (concession) ❯ bien que, même si, si, quoique, il est vrai que, il faut bien reconnaitre que (conj. de sub.)
❯ malgré, en dépit de, sauf, hormis, excepté, mis à part (prépositions)
❯ si, au cas où, en admettant que, à condition que, pourvu que, pour peu que, selon que, suivant que, sauf si, à moins que (conj.
Supposer (hypothèse) de sub.)
❯ en cas de, sous réserve de (prépositions)
Exprimer un but ❯ pour que, afin que, de façon que (conj. de subordination)
❯ ce que l'on veut éviter : de peur que, de crainte que (conj. de subordination)
❯ pour, afin de, dans le but de, en vue de, de manière à, de façon à (prépositions)
❯ si bien que, de sorte que, au point que, si… que, tellement… que (conj. de subordination)
Exprimer une conséquence ❯ par conséquent, c'est pourquoi, voilà pourquoi, ainsi, aussi, finalement, alors (adverbes)
❯ donc (conj. de coordination)
❯ ainsi, enfin, en conclusion, pour conclure, en définitive, en somme, finalement, en fin de compte (adverbes)
Conclure
❯ donc (conj. de coordination)
Pour aller plus loin :
On appelle hypotaxe une abondance de connecteurs dans un texte ; l'inverse est appelé parataxe. Les adjectifs sont : hypotactique et paratactique.
Une proposition subordonnée relative peut exprimer une cause (Zola prend la défense d'Alfred Dreyfus, qui est condamné à tort) ou un but (Il écrit
une célèbre lettre ouverte qui le défend).
Remarque : Le thème et les thèses ne sont pas toujours formulées de manière explicite.
Remarque : Une argumentation peut s'inscrire dans un contexte de débat : deux points de vue s'affrontent. On distingue alors la thèse défendue (celle
de l'auteur) et la thèse réfutée (celle de l'adversaire).
Au XXIe siècle, l'égalité entre les femmes et les hommes n'est toujours pas une réalité. Pourquoi est-il si difficile d'accorder aux femmes la même place qu'aux
hommes ? Il n'y a aucune raison pour qu'une femme soit moins payée qu'un homme pour un travail égal. Or c'est bien le cas. De nos jours, en France, à même
temps de travail, même secteur, même taille d'entreprise, même catégorie professionnelle… l'écart de salaire frôle les 10 % ! De la même manière, il n'est pas
normal que la plupart des postes à responsabilité soient occupés par des hommes. Selon les données fournies par la Commission européenne, en France en
2017, seuls 33 % des cadres supérieurs sont des femmes. C'est plus qu'aux Pays-Bas et en Grèce (25 %), beaucoup plus qu'au Luxembourg (18 %) mais moins
qu'en Pologne et en Slovénie (41 %), qu'en Hongrie et en Suède (39 %). En tout cas, aucun pays de l'UE n'arrive à la parité dans ce domaine.
Les types d'arguments
On peut identifier différents types d'arguments. En voici quelques-uns.
Pour être solide, une argumentation s'appuie sur différents types de raisonnements. Voici les principaux :
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Remarque
Certains raisonnements, s'ils sont peu développés, peuvent être considérés comme des arguments :
argument par analogie, argument a pari, argument a fortiori, argument de la pente glissante.
PERSUADER
La modalisation
Un énoncé peut être objectif, neutre (→ la définition d'un mot dans le dictionnaire) ou subjectif.
On appelle modalisation la part de subjectivité dans un énoncé.
Voici quelques types de modalisateurs (moyens de donner un point de vue sur ce que l'on exprime) :
o verbes ou locutions verbales → je suis persuadé que, il va de soi que (certitude) ; je me demande si, j'ai peur que, il semble que (doute, crainte) ;
certains prétendent que, d'autres prétextent que (mise à distance) ;
o groupes prépositionnels → à mon avis, selon moi ;
o adverbes → sans aucun doute, indéniablement (certitude) ; sans doute, apparemment, peut-être (doute) ; absolument, moyennement (intensité) ;
dommage (jugement négatif) ;
o adjectifs → formidable, magnifique (jugement positif) ; regrettable, méprisable (jugement négatif) ;
o modes verbaux : indicatif (certitude) ; conditionnel, subjonctif (doute, éventualité, souhait, regret) ;
o ponctuation forte (→ ! ?) ; guillemets pour mettre à distance (→ ce « héros »...) ; graphie traduisant une intonation (→ il est vraiment in-com-pé-
tent, c'est un SCANDALE !).
En s'impliquant dans son argumentation, le locuteur va donner une certaine image de lui : celle d'une personne excédée (→ ponctuation forte, adverbes
comme absolument, adjectifs comme inadmissible, scandaleux) ; d'une personne mesurée, juste, réfléchie (→ concessions, arguments logiques,
connecteurs logiques nombreux) ; d'une personne qui a de l'autorité, en qui on peut avoir confiance ; d'une personne sincère, honnête, etc.
Impliquer le destinataire
Pour convaincre, influencer quelqu'un, il est essentiel que celui-ci se sente concerné par ce qui est dit. Il existe plusieurs moyens d'impliquer le destinataire :
La première personne du pluriel rapproche le destinataire du locuteur, montre que leurs intérêts sont communs.
→ Ensemble, nous y arriverons.
La question rhétorique
Fausse question, elle a un intérêt double : elle interpelle le destinataire, capte son attention ; et en l'invitant à formuler une réponse, elle l'implique dans
l'argumentation. → N'avez-vous pas envie de réussir ?
L'implicite, l'ironie
L'implicite crée une connivence avec le destinataire (un « vous voyez bien de quoi je parle »).
L'ironie a deux avantages : elle fait appel à l'intelligence du destinataire (jugé capable de saisir le second degré) et donc le valorise ; elle repose sur
l'humour, moyen efficace de mettre le destinataire de son côté.
Mais l'implicite et l'ironie comportent un risque : ils peuvent ne pas être pas compris, ce qui alors les rend contre-productifs (quelqu'un qui ne
comprend pas l'implicite ou l'ironie se sent exclu).
Pour qu'un exemple soit efficace, il doit correspondre à l'argument qu'il illustre, mais aussi être proche du destinataire, d'un point de vue temporel,
géographique et identitaire. → Votre professeur veut vous convaincre que vous pouvez réussir le bac : s'il prend pour exemple le cas d'un élève cubain
du XIXe siècle, vous pourrez vous dire que sa situation a peu de choses à voir avec la vôtre.
Les différents éléments d'un texte argumentatif
Remarque : Le thème et les thèses ne sont pas toujours formulées de manière explicite.
Remarque : Une argumentation peut s'inscrire dans un contexte de débat : deux points de vue s'affrontent. On distingue alors la thèse défendue (celle
de l'auteur) et la thèse réfutée (celle de l'adversaire).
Au XXIe siècle, l'égalité entre les femmes et les hommes n'est toujours pas une réalité. Pourquoi est-il si difficile d'accorder aux femmes la même place qu'aux
hommes ? Il n'y a aucune raison pour qu'une femme soit moins payée qu'un homme pour un travail égal. Or c'est bien le cas. De nos jours, en France, à même
temps de travail, même secteur, même taille d'entreprise, même catégorie professionnelle… l'écart de salaire frôle les 10 % ! De la même manière, il n'est pas
normal que la plupart des postes à responsabilité soient occupés par des hommes. Selon les données fournies par la Commission européenne, en France en
2017, seuls 33 % des cadres supérieurs sont des femmes. C'est plus qu'aux Pays-Bas et en Grèce (25 %), beaucoup plus qu'au Luxembourg (18 %) mais moins
qu'en Pologne et en Slovénie (41 %), qu'en Hongrie et en Suède (39 %). En tout cas, aucun pays de l'UE n'arrive à la parité dans ce domaine.
Les types d'arguments
On peut identifier différents types d'arguments. En voici quelques-uns.