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Réalisé par :
Meryame Soumhi
et soutenu publiquement le 10 juin -2021
devant le jury
2
Dédicace
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail avec un
profond amour à tous ceux qui ont accordé leurs soutiens à sa réalisation :
À mes chers parents, je vous aime, votre présence à mes côtés durant ces
années d’études a été toujours ma force motrice pour surmonter tous les
doit.
À la mémoire de mon cher petit frère Mustapha qui nous a quittés trop tôt,
tu es toujours présent dans mon cœur. Que dieu garde ton âme dans son
vaste paradis.
Soumhi.
À mes amis qui m’apportent une énorme énergie et cofinance en soi pour
réaliser mes rêves, et à tous les collègues de ma classe qui occupent une place
Meryame Soumhi
3
Résumé
L’OCP comme le leader mondial sur le marché du phosphate et de ses dérivées, tente
activement à être sur la voie du développement industriel afin de maintenir sa position
concurrentielle et cela grâce à la recherche scientifique et l’intégration de nouvelles
technologies tout au long de sa chaine de production. Dans ce cadre se justifie
l’accompagnement du laboratoire de recherche ILO à l’UM6P.
Pour ce faire, nous avons tout d’abord positionné le convertisseur catalytique du SO2
en SO3 grâce à la description détaillée du procédé de contact. Ensuite, nous avons établi
une approche par modélisation phénoménologique basée sur les bilans de matière,
d’énergie et de quantité de mouvement relatifs à cet équipement avec son réseau
d’échanges thermiques.
Par la suite, nous avons effectué la simulation de toute l’unité de conversion en mode
adiabatique par le simulateur UNISIM, afin de valider le modèle développé et étudier la
sensibilité paramétrique du système.
OCP as the world leader in the phosphate market and its derivatives, is actively trying to
be on the path of industrial development in order to maintain its competitive position and
this through scientific research and integration of new technologies throughout its
production chain. In this context is justified the support of the research laboratory ILO at
UM6P.
The present work is placed in this context, focusing on two concepts: digitization
(simulation) and process intensification with respect to the sulfur dioxide conversion unit
at the Jorf Lasfar site.
To do so, we first positioned the SO2 to SO3 catalytic converter through a detailed
description of the contact process. Then, we established a phenomenological modeling
approach based on the material, energy and momentum balances related to this equipment
with its heat exchange network.
After that, we studied thermodynamically and kinetically the SO2 catalytic conversion
reaction identifying after the parameters of its chosen kinetic model in the presence of the
vanadium pentoxide catalyst V2O5 based on the simultaneous resolution of the converter
model by the Runge Kutta method of order 4 in order to minimize the objective function
related to the calculated and experimental temperatures and conversions.
Finally, we developed the model of the converter in isothermal mode, after choosing the
optimal working temperature. The resolution is done by the Runge Kutta method of order
4, and the obtained results are compared with those of the adiabatic reactor.
5
ملخص
باعخباسِ انشائذ انعانًً فً عٕق انفٕعفاط ٔيشخماحّ ٌ ،غعى انًكخب انششٌف نهفٕعفاط أٌ ٌُٓح بشكم دائى طشٌك
انخًٍُت انصُاعٍت يٍ أخم انحفاظ عهى يكاَخّ ٔرنك بفضم انبحث انعهًً ٔديح انخمٍُاث اندذٌذة .فً ْزا انغٍاق حخبشس
يشافمخّ يٍ طشف يخخبش االبخكاس انخابع ندايعت دمحم انغادط انًخعذدة انخخصصاث.
فً َفظ انغٍاق ٌخًٕضع عًهُا انحانً يٍ خالل انخشكٍض عهى يفٕٓيٍٍ :انشلًُت (انًحاكاة) ٔحكثٍف انعًهٍاث فًٍا
ٌخعهك بٕحذة ححٌٕم ثاًَ أكغٍذ انكبشٌج فً ٔسشت انكبشٌج فً يٕلع اندشف األصفش.
نٓزا ،لًُا أٔالا بٕصف حفصٍهً نعًهٍت االحصال راث ايخصاص يضدٔج ،بعذ رنك ،أَشأَا َٓ ادا نهًُزخت انظاْشاحٍت
انًخعهمت بًفاعم ححٌٕم ثاًَ أكغٍذ انكبشٌج يع شبكت انخبادل انحشاسي انخاصت بٓا.
بعذ رنك دسعُا دٌُايٍكٍااحشاسٌاا ٔحشكٍاا حفاعم انخحٌٕم انحفاص نثاًَ أكغٍذ انكبشٌج يٍ خالل ححذٌذ يعهًاث ًَٕرخٓا
انحشكً انًخخاس بٕخٕد يحفض بٍُخٕكغٍذ انفاَادٌٕو بُا اء عهى انذلت انًخضايُت نًُٕرج انًفاعم بٕاعطت طشٌمت Runge
Kuttaيٍ انشحبت 4يٍ أخم حمهٍم انٕظٍفت انًٕضٕعٍت انًخعهمت بذسخاث انحشاسة ٔانخحٌٕالث انًحغٕبت ٔانخدشٌبٍت.
بعذْا لًُا بًحاكاة ٔحذة انخحٌٕم بأكًهٓا بٕاعطت خٓاص يحاكاة ، UNISIMيٍ أخم انخحمك يٍ صحت انًُٕرج
انًطٕس ٔ اٌضا نذساعت انحغاعٍت انباسايخشٌت نهُظاو.
أخٍشا ،لًُا بخطٌٕش ًَٕرج انًحٕل فً انٕضع يخغأي انحشاسة ،بعذ اخخٍاس دسخت حشاسة انعًم انًثهى .حٍج أٌ حهّ
ا
عٍخى بٕاعطت طشٌمت Runge Kuttaيٍ انشحبت 4نًماسَت انُخائح انخً حى انحصٕل عهٍٓا يع حهك انخاصت بانًفاعم
انًخٕاخذ حانٍا.
6
Liste des tableaux
Tableau 1 : code des couleurs des différents fluides dans l’atelier sulfurique
(flowsheet). ......................................................................................................................... 39
Tableau 2 : les caractéristiques du grain catalytique..................................................... 50
Tableau 3 :La composition de l’effluent gazeux au sein de l’atelier sulfurique .......... 52
Tableau 4 : corrélations de RANZ-LEVENSPIEL permettent d'estimer les
conductances de transfert externe ................................................................................... 66
Tableau 5: les valeurs de coefficients des dilatations physiques et chimiques (calculé
pour les données réeles de fonctionnement) ................................................................... 81
Tableau 6:Coefficient pour la relation d’Ergun suivant le régime d’écoulement, pour
des particules sphériques .................................................................................................. 82
Tableau 7:modéles cinétiques de la vitesse de reaction de la conversion du SO2 , avec
l'utilisation du V2O5 comme catalyseur. ...................................................................... 101
Tableau 8:les paramètres du modèle établi de la vitesse de réaction de conversion du
SO2.................................................................................................................................... 106
Tableau 9:caractéristiques de la réaction de conversion ............................................. 113
Tableau 10: les paramètres du modèle établi de la vitesse de réaction de conversion
........................................................................................................................................... 113
Tableau 11:identification des termes du modèle de simulateur de la réaction
hétérogène ........................................................................................................................ 114
Tableau 12:les paramètres du modèle de simulateur de la vitesse de réaction
hétérogène ........................................................................................................................ 114
Tableau 13:caractéristiques du flux entrant au premier étage catalytique du
convertisseur .................................................................................................................... 114
Tableau 14:caractéristiques du premier étage catalytique du convertisseur. .......... 115
Tableau 15: caractéristiques de la vapeur d’eau à surchauffer 120 ........................... 115
Tableau 16:caractéristiques de surchauffeur ............................................................... 115
Tableau 17:caractéristiques du deuxième étage catalytique du convertisseur .......... 116
Tableau 18: caractéristiques de flux (18) ...................................................................... 116
Tableau 19:caracteristiques de l'échangeur de chaleur à chaud ................................ 116
Tableau 20:caractéristiques du troisième étage catalytique du convertisseur .......... 117
Tableau 21:caractéristiques du quatrième étage catalytique du convertisseur ........ 117
Tableau 22:caractéristiques de flux (17) ....................................................................... 118
7
Tableau 23:caracteristiques de l'échangeur de chaleur à froid .................................. 118
Tableau 24:les résultas de simulation du premier lit catalytique ............................... 120
Tableau 25:les résultats de simulation du deuxième lit catalytique ........................... 120
Tableau 26:les résultats de simulation du troisième lit catalytique ............................ 121
Tableau 27: les résultats de simulation du quatrième lit catalytique ......................... 121
Tableau 28:resultas de simulation de surchauffeur ..................................................... 124
Tableau 29:resultas de simulation de l'échangeur de chaleur à chaud ...................... 124
Tableau 30:resultas de simulation de l'échangeur de chaleur à froid ........................ 125
Tableau 31:écart relatifs des résultats de simulation de taux de conversion cumulée
........................................................................................................................................... 126
Tableau 32:écart des résultats de simulation de la température de sortie ................. 127
Tableau 33:écart absolus des résultats de simulation des pressions de sortie avec les
valeurs réelles................................................................................................................... 128
Tableau 34:calcul des écarts entre les débits de sorties réelles et simulées pour les 4
étages du convertisseur. .................................................................................................. 129
Tableau 35:calcul des écarts entre les teneurs des composants dans le gaz de sortie
réelles et simulées pour les 4 étages du convertisseur. ................................................. 130
Tableau 36:calcul des écarts entre les temperatures simulés et réels pour les 3
échangeurs de chaleur ..................................................................................................... 132
Tableau 37: calcul des écarts entre les pertes de charges simulés et réels pour les 3
échangeurs de chaleur ..................................................................................................... 133
Tableau 38: schéma du modèle de réacteur isotherme ................................................ 143
Tableau 39: doees thermodyamiques du systeme etudié ............................................. 158
Tableau 40: calcul de Log kp en fonction de la température. .................................... 158
Tableau 41:le tableau d’avancement de la réaction ..................................................... 159
Tableau 42:calcul d'influence la pression totale sur l'équilibre de la réaction de
conversion. ....................................................................................................................... 160
Tableau 43:calcul d'influence la teneur de O2 à l'entrée sur l'équilibre de la réaction
de conversion. .................................................................................................................. 160
Tableau 44:calcul d'influence la teneur de so2 à l'entrée sur l'équilibre de la réaction
de conversion. .................................................................................................................. 161
8
Liste des figures
A: facteurs pré-exponentiel
13
Sommaire
Chapitre I : contexte général du projet et cahier de charges ....................... 23
Introduction : ....................................................................................................................... 24
Conclusion :......................................................................................................................... 29
2.3 Description des circuits du procédé et les principaux équipements mis en jeu : .... 38
14
2.3.2 Circuit gaz : ....................................................................................................... 39
a) Le fondoir : ................................................................................................ 39
c) La turbosoufflante : ................................................................................... 44
b) La cheminée :............................................................................................. 52
Conclusion ........................................................................................................................... 58
15
3.1 Réacteur adiabatique à lit fixe : ................................................................................ 60
.................................................................................................................................. 62
.................................................................................................................................. 62
3.3.1 Rappel général sur les phénomènes de transfert vis à vis un milieu poreux
(gaz/catalyseur) :.............................................................................................................. 65
Conclusion :......................................................................................................................... 85
5.1.3 La description des courbes opératoires pour chaque lit catalytique : ............... 93
17
5.2.3 Le mécanisme catalytique et réactionnel de la réaction hétérogène de
conversion du SO2 : ........................................................................................................ 97
6.2 Simulation du convertisseur de SO2/SO3 avec les échangeurs de chaleur : .............. 112
18
6.4.1.1 le taux de conversion cumulé :....................................................................... 125
19
7.4.2 Comparaison des performances du réacteur de conversion du SO2 en
fonctionnement adiabatique :......................................................................................... 150
20
Introduction générale
Comme toute entreprise industrielle, l’OCP ne cesse d’améliorer ses performances dans
un environnement concurrentiel vif et un marché en évolution perpétuelle qui importe
avec elle de nouveaux enjeux technologiques à savoir la digitalisation industrielle et
l’intensification des procédés. Pour ces raisons le laboratoire de recherche innovation Lab
accompagne cette entreprise grâce à son expérience dans le domaine d’automatisme et de
procédés industriels.
Le projet de fin d’études que nous avons réalisé au sein de laboratoire ILO s’inscrit
dans cette optique, qui s’intéresse spécialement à l’étude de l’unité de conversion du SO2
en SO3 par modélisation et simulation de ses performances en fonctionnement
adiabatique actuel ainsi d’étudier le préfaisabilité de son fonctionnement en mode
isotherme, afin de comparer les deux.
Nous allons ensuite élaborer une description détaillée du procédé de contact à double
absorption (MONSANTO) ainsi les différents équipements mis en jeu.
Le troisième chapitre sera dédié à faire un revue bibliographique sur les réacteurs
multifonctionnels ainsi la modélisation des réacteurs catalytiques à lit fixe.
Dans le cinquième chapitre, nous allons identifier les paramètres d’un modèle cinétique
de la conversion du SO2 en SO3 en présence du catalyseur V2O5 en se basant sur un
historique des données expérimentales.
21
Ensuite, nous allons simuler les performances du réacteur en mode adiabatique par le
simulateur UNISIM avec une étude de sa sensibilité paramétrique.
22
Chapitre I : contexte général du
projet et cahier de charges
23
Introduction :
Le présent travail s’est tenu au sein de l’université Mohamed VI Polytechnique dans le
cadre de projet de fin d’étude. Ce chapitre contient deux parties, la première va présenter
l’organisme d’accueil et ses diverses activités et visions, tandis que la deuxième va décrire
le contexte général de notre projet, le cahier des charges et la méthodologie adoptée pour la
résolution.
24
dans leurs domaines mais aussi conscients de leur responsabilité envers
l’environnement.
Créer des partenariats durables et se connecter à l’échelle nationale et
internationale à un réseau global d’universités, institutions et d’acteurs industriels,
pour la mise en place de projets de recherche communs, d’infrastructures
mutualisées et d’échanges de connaissance et d’expériences afin de dynamiser
l’écosystème du savoir national .
Promouvoir la recherche scientifique afin de faire face aux grands enjeux et défis
majeurs nationaux et continentaux en participant potentiellement à leur résolution.
Pour ce faire l’université a mis à leur disposition un centre de recherche qui contient
plusieurs laboratoires à savoir :
MSN (Material Sciences and Nanotechnology)
LISC (Laboratoire Ingénierie des Systèmes Complexes)
ESAFE (Ecole des Sciences d’Agriculture et des Fertilisants)
Innovation Lab for Operations
Et particulièrement l’université accompagne l’OCP dans un cadre de recherche et
d’innovation au niveau de toute sa chaîne de valeur afin d’optimiser et d’améliorer ses
produits où s’inscrit mon travail effectué au sein du laboratoire Innovation Lab for
Operations.
1.1.2. Présentation Innovation Lab for Operations :
Innovation Lab for Operations est l’un des laboratoires vivants de l’université Mohammed
VI qui participe d’une façon prometteuse au développement de la ville verte et plus
généralement à la réalisation de la stratégie visée par l’université concernant la recherche
et l’innovation.
En plus de son soutien d’innovation au sein de l’écosystème de l’UM6P, ILO accompagne
l’OCP et les acteurs industriels au Maroc et même en Afrique dans le but d’améliorer leurs
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outils de production ainsi leur compétitivité grâce à la digitalisation industrielle. Donc le
développement visé suite au programme du laboratoire s’articule sur 2 axes :
L’étude de la réalisation de projets en ingénierie avancée.
Développement d’une plateforme d’Open Innovation (conception, prototypage) de
tests dans plusieurs domaines (contrôles avancés des procédés, simulateurs
industriels, béneficiation industrielle, développement de nouveaux procédés
chimiques pour la production d’acides phosphoriques, ingénierie des Systèmes et
standardisation pour les domaines miniers, smart sensors et spectrométrie avancée,
Pilotage des installations portuaires, chimiques et minières, Maintenance avancée la
mise à disposition d’un FABLAB ).
28
Développement d’un modèle cinétique de la conversion du SO2 en SO3 en
présence du catalyseur V2O5 en se basant sur un historique des données
expérimentales.
Modélisation du convertisseur catalytique adiabatique en régime statique avec son
système de refroidissement constitué de 2 échangeurs de chaleur et un surchauffeur.
Simulation des performances du réacteur en mode adiabatique par le simulateur
UNISIM avec une étude sur sa sensibilité paramétrique.
Et dans un deuxième lieu il s’intéresse au développement et optimisation du procédé
de contact dans le cadre de l’intensification des procédés pour un fonctionnement
isotherme. Pour ce faire on va faire :
Une présentation des différentes exigences du procédé actuel de contact à satisfaire.
Développement d’un modèle de base d’un réacteur-échangeur sans spécifier sa
technologie avec la condition de la stabilité thermique.
Choix de la température optimale de fonctionnement en mode isotherme.
Résolution du modèle établi par la méthode du Runge Kutta d’ordre 4, afin de
comparer les modes de fonctionnement.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons pu présenter l’organisme d’accueil UM6P, spécialement le
laboratoire ILO. Ensuite nous avons présenté le cadre du projet d’étude à savoir l’étude du
convertisseur catalytique de conversion de SO2/SO3 dans l’atelier sulfurique à Jorf Lasfar
qui fonctionne actuellement en mode adiabatique pur, basée sur la modélisation de la
cinétique de sa réaction ainsi la modélisation du réacteur avec son système de
refroidissement externe, afin de basculer sur l’intérêt et la possibilité de travailler en mode
isotherme tout en satisfaisant les différents exigences du procédé actuel grâce à la
simulation des 2 systèmes. Dans ce qui suit on va citer les éléments nécessaires pour mener
à bien ce projet suivant la méthodologie de résolution définie.
29
Chapitre II : description du procédé
de contact de l’acide sulfurique.
30
Introduction :
La description et la compréhension d’un procédé quelconque est une étape importante
voire indispensable pour l’étudier et l’améliorer par la suite, et c’est la raison pour laquelle
on va consacrer ce chapitre pour mieux décrire le procédé de contact dans l’atelier
sulfurique au Jorf Lasfar - après une brève initiation générale sur l’acide sulfurique - à
savoir les différents opérations principales dès le stockage du soufre jusqu’à celui de
l’acide sulfurique et les équipements mis en jeu.
Chambres de plomb
Procédé de contact
a) Chambres de plomb :
31
Une première réaction d’absorption : Dissolution de l’anhydride sulfureux SO2
dans l’acide sulfurique mouillant le garnissage des tours.
une réaction en phase liquide : Oxydation de l’anhydride sulfureux en solution
sous l’action de l’acide nitreux qui le transforme en acide sulfurique et libère
l’oxyde azotique NO qui se dégage du liquide.
une réaction homogène en phase gazeuse : Oxydation de l’oxyde azotique par
l’oxygène de l’air et transformation en anhydride azoteux en phase gazeuse.
Une deuxième réaction d’absorption : Absorption de l’anhydride azoteux par
l’acide d’arrosage sous forme d’acide nitro-sulfurique.
Et le procédé alternant c’était le procédé de contact qu’on va le définir dans ce qui suit.
b) Procédé de contact :
Une réaction pour produire SO2 : selon la source utilisée on peut l’obtenir soit
par :
le grillage de sulfures métalliques comme :
32
2H2SO4 → 2H2O + 2SO2 + O2
la combustion du soufre :
S + O2 → SO2
Une conversion (oxydation) : de l’anhydride sulfureux SO2 en anhydride
sulfurique SO3 suivant la réaction catalytique suivante dont le catalyseur est le
pentoxyde de vanadium (V2O5) :
La première version de ce procédé est dite « simple absorption » elle permet d’obtenir
un taux de conversion de l’ordre de 98% , mais a un certain moment ce procédé a été
amélioré par un autre dit « double absorption » pour la raison principale qui est de
réduire les émissions de SO2 à l’atmosphère suite à des normes sévères d’antipollution ,
mais aussi pour augmenter le taux de conversion , afin de minimiser et de l’énergie et de la
matière première. Le principe c’était de déplacer dans une phase intermédiaire l’équilibre
en sortant du milieu réactionnel le produit SO3 qui est absorbé dans l’acide sulfurique
tandis que les gaz sont réalimentés au convertisseur.
2.1.2 La production :
a) à l’échelle mondiale :
De nos jours, il y’a plusieurs pays producteurs de l’acide sulfurique, et la capacité de
production varie d’un pays a un autre et d’une année à une autre. Mais les principaux
producteurs sont la Chine, les États-Unis, l'Inde, la Russie, le Maroc, le Japon et
l’Allemagne.
Par exemple En 2016, la production mondiale a été de 264 millions de t et en 2017 de 270
millions de t.
33
Figure 6 : Production mondiale d'acide sulfurique en 2017
Pour le cas du Maroc, l’Office Chérifien des Phosphates est la seule entreprise leader
dans la production d’acide sulfurique requis pour la production de l’acide phosphorique
servant à la fabrication d’engrais granulaires, donc le Maroc il ne l’exporte pas, mais il
l’auto-consomme au profit des autres ateliers qui viennent après afin d’arriver aux produits
finaux.
34
Les ateliers sulfuriques se trouvent aux usines de Jorf Lasfar et Safi, la figure ci-dessus
présente le procecuss pour l’usine de Jorf Lasfar qui est similaire à celui de Safi.
Concernant celui de Jorf Lasfar, il est muni de six unités de production d’acide sulfurique
situées dans deux zones en parallèles (Nord et Sud).Chaque unité à une production
nominale de 2650 tonnes par jour.
Les principales étapes du procédé de contact consistent à brûler le soufre (S) dans l'air
pour former du dioxyde de soufre (SO2), à convertir le SO2 en trioxyde de soufre (SO3) en
utilisant l'oxygène (O2) de l'air, et à absorber le SO3 dans l'eau (H2O) ou une solution
diluée d'acide sulfurique (H2SO4) pour former une solution concentrée d'acide sulfurique.
2.2.2.1 Combustion du soufre :
Les deux matières premières nécessaires pour cette étape sont le soufre et l’air :
35
Le soufre : le soufre est livré sous sa forme solide à l’usine, puis il est transformé en
soufre liquide, filtré - pour éviter l'empoisonnement du catalyseur de l'étape suivante - et
stocké par la suite (unité de stockage principale) au port, cette unité principale alimente 2
bacs de stockage dans l’atelier sulfurique qui contiennent un réchauffeur pour maintenir la
température du soufre liquide a environ 138°C afin d’éviter sa solidification .
L’air : l’air de combustion passe tout d’abord par un filtre à air pour éliminer les
impuretés solides entrainées par l’air alimenté, puis il est dirigé vers une tour de séchage
afin d’absorber son humidité grâce à l’acide sulfurique qui a un caractère hygroscopique et
avec lequel l’air humide circule à contre-courant. L’air sort alors sec.
L'air sec comprimé pénètre dans un four à revêtement réfractaire et le soufre liquide est
acheminé à son tour par gravité à la fosse ou il sera pompé d’elle vers le four à travers 5
brûleurs permettant sa pulvérisation, et donc une combustion totale pour produire de
l’anhydride sulfureux (SO2) selon la réaction exothermique suivante :
L’objectif de la combustion est d’avoir les gaz du procédé (de combustion) avec une
concentration maximale en SO2 de 12 % vol, or ces gaz dégagent beaucoup de chaleur
qu’on va récupérer par le passage d’une partie de ces gaz dans une chaudière à vapeur
pour produire la vapeur à haute pression et aussi pour arriver à la température appropriée
des gaz qui va favoriser la conversion en SO3 lors de l'étape de conversion.
36
Le refroidissement entre les lits est nécessaire car la réaction est réversible et
exothermique, donc à la sortie de chaque lit les gaz sont refroidis avant qu’ils pénètrent au
lit suivant par 2 échangeurs de chaleur, un économiseur, un surchauffeur et un
économiseur-surchauffeur.
SO3 (g) + H2O (liq) H2SO4 (liq) ∆HR = – 132 000 KJ/kmol
L’acide sulfurique qui sort de cette tour à une concentration de 99.5 %, donc il sera dilué
pour arriver à la concentration désirée qui vaut 98.5%.
La deuxième tour est dite « finale », fonctionne sous le même principe que
l’autre tour, sauf que celle-ci est alimentée par les gaz provenant de la
4emme couche du convertisseur ou le reste de SO3 est absorbé, donc c’est
presque 10% de l’acide sulfurique est produit dans cette étape tandis que la
première tour donne 90 % de la quantité totale d’acide.
37
2.3 Description des circuits du procédé et les principaux
équipements mis en jeu :
2.3.1 Flowsheet :
Avec :
Fluide Couleur
Soufre liquide
Air
Gasoil
Gaz de procédé
Vapeur
Eau de mer
Eau alimentaire
Eau discilicée
38
Acide sulfurique avec une concentration de 98.5 %.
Tableau 1 : code des couleurs des différents fluides dans l’atelier sulfurique (flowsheet).
Après son arrivée au port, le soufre solide est stocké dans des Hangars qui contiennent
des convoyeurs transporteurs qui vont le transporter vers une section qui a intérêt de
diminuer son acidité (traitement à chaux).Le soufre traité est transporté ensuite vers un
chariot verseur qui alimente quatre trémies installées au-dessous de celui-ci afin d’arriver
à l’étape de fusion qui vient juste après en déchargeant les trémies selon le besoin grâce à
des extracteurs équipés chacun d’un variateur de fréquence permettant de réguler le débit
de soufre vers le convoyeur d’alimentation du fondoir[3].
39
Afin d’assurer la fusion du soufre le fondoir est fourni avec un fond conique, équipé d’un
système de chauffage par serpentins spéciaux à vapeur basse pression et des agitateurs, les
serpentins sont soudés sur eux de manière ronde et spirale, et ils sont constitués de 2
étages de 6 tubes à ailettes chacune liées par coudes aux 2 collecteurs :
Leur rôle est de provoquer un écoulement radial à partir de la paroi latérale vers le centre
du fondoir grâce à leur disposition qui est faite pour qu’elles agissent comme des chicanes.
Le filtre presse (à plateaux) utilisé est constitué d’un ensemble d’élément qui forme
entre eux un bloc maintenu à chaque extrémité par 2 plateaux (sommiers) : un est fixe et un
autre mobile, les plateaux sont en acier inoxydable et les supports sont en acier perforé.
Avant la mise en filtration, le plateau extrême mobile est amené en butée contre le bloc de
plateaux via un vérin hydraulique pour exercer la pression d’une façon forte sur l’ensemble
et assurer une excellente étanchéité extérieure avec un taux de filtration de 5 à 10
T/m²/jour. Lorsque le gâteau soit complet (fin de filtration) ce plateau est ramené en arrière
afin de dégager les cadres et permettre le dé bâtissage ou le changement des médiums
filtrants.
40
Figure 12 : Filtre à plateaux
Par le biais d’un collecteur, le soufre filtré est stocké dans des bacs de stockage principal
de l’unité U51 ,qui alimente à son tour 2 réservoirs de stockage intermédiaires (11/R01)
et (11/R02) de l’atelier sulfurique , qui sont des bacs verticaux de forme cylindrique , en
acier au carbone, leur capacité est 15000 T chacun avec un de diamètre 32 m et d’une
hauteur de virole de 11m.Ces réservoirs comprennent un système de chauffage par 22
serpentins chacun ,à une vapeur à basse pression (4,5 bars, 155°C) pour éviter la
solidification de soufre et le garder à une température autour de 140°C , de plus , ils sont
munis d’un évent pour évacuer les vapeurs et prévoir toute augmentation de pression
dedans .
Après, par gravité, le soufre liquide est alimenté a la fausse de pompage (11/R03), de
hauteur 2.15 m, de longueur 12m et d’un diamètre de 5m, elle est devisée en 2
41
compartiments faites en béton semi enterré, mais avec des parois intérieurs revêtus de
briques antiacide d’une épaisseur 65 mm.
Chaque compartiment est équipé à son tour par un évent et deux serpentins comme le
flowsheet montre pour les mêmes raisons citées auparavant pour les bacs de stockage.
La fausse est munie de 9 pompes verticales, dont 3 sont en réserve, alimentent le four de
combustion (de chaque unité).
C’est un filtre à air à 2 étages de type sec, a comme objectif de retenir au moins 90% des
particules contenues dans le courant d’air atmosphérique avec un débit de 218000 m3/h.
b) Tour de séchage :
La méthode utilisée pour éliminer H2O(g) de l'air de combustion du soufre consiste à
faire passer l'air ambiant a cotre courant avec de l'acide sulfurique fort (98.5% en masse)
descendant de température d’entrée de 66°C et un débit de 738 m3/h . La déshydratation est
représentée par la réaction :
La tour de séchage est une tour cylindrique garnie, verticale à fond bombé avec un
sommet arrondi, elle est construite avec de l’acier au carbone plus un revêtement de
briques intérieur afin d’éviter sa détérioration rapide à cause de l’acide sulfurique, ainsi un
matériau de mastic Peroca qui est appliqué entre les 2 surfaces, pour arriver à un diamètre
intérieur maximale de 7.6 m et une longueur de 13 m. Le système de distribution d’acide
est composé d’une conduite centrale dans laquelle l’acide circule et passe ensuite aux
rigoles et finalement par le garnissage ou il est arrosé via des cannes. Et afin de maximiser
le contact entre les 2 flux mais avec une perte de charges minimale, un garnissage en
céramique est utilisé, constitué d’une seule couche de garniture de selles intalox de 3.7m.
43
Figure 16:la tour de séchage et ses principales composantes.
Pour la circulation de l’air, la conduite d’entrée est protégée par 2 couches de briques
résistantes à l’acide pour éviter la corrosion en cas de son éclaboussure, par contre celle de
sortie est en acier au carbone sans aucun revêtement, mais cette partie haute de la tour est
équipée par des éliminateurs de brume , fabriqué en fibre de verre, leur rôle est de retirer
les gouttelettes présentes au flux d’air sortant pour éviter les pertes e acide ainsi leur rejet
par la cheminée.
c) La turbosoufflante :
La turbosoufflante est parmi les équipements critiques dans le procédé de contact, car il
assure la compression ainsi l’alimentation de l’air sec qui quitte la tour de séchage décrite
ci-dessus, ce qui fait de cet équipement le fournisseur de l’oxygène pour les 2 réactions, et
44
la combustion du souffre et la conversion du SO2. Et pour satisfaire ce besoin le débit d’air
doit être suffisant, et sa valeur à pleine capacité vaut 211 344 Nm3/h avec la pression 4311
mmCE comme pression de sortie de la soufflante afin de compenser toutes les pertes de
charge au long du trajet de l’air jusqu’à l’évacuation par la cheminée.
Chaque turbosoufflante est équipée par son propre système de lubrification et un autre de
régulation.et comme son nom l’indique, elle est composée de deux sous parties, la turbine
(JC01T) et la soufflante (JC01). Cette dernière est entrainé par la turbine, et couplée avec
elle via un arbre que grâce à elle cet entrainement est réalisé par la circulation de la vapeur
HP pour tourner l’arbre de la turbine et par la suite la roue de la soufflante.
La turbine est constituée :
d’un arbre en acier forgé Cr-Mo-V.
d’un boitier en acier moulé Cr-Mo.
D’une vanne de fermeture en acier moulé Cr-Mo.
d) Four de combustion :
45
Figure 19:four de combustion du soufre Figure 20:bruleur
Le soufre est alimenté à partir de la fosse à soufre 11/R03 via une pompe Lewis
centrifuge verticale a une température de 148 °C au four de combustion JF01 et plus
précisément aux 5 bruleurs - en acier au carbone et en acier inox - a un débit moyen total
de 20 m3/h qui sont insérés à l’intérieur de la four passant par la boite à vent ,chaque
bruleur est composé d'un tube (canon) à double enveloppe de vapeur (BP) pour maintenir
le soufre liquide à 141°C et d’une buse de pulvérisation creuse et de forme conique a forte
pression pour atomiser le soufre liquide la chose qui va augmenter la surface de contact et
alors une combustion complète, et pour toute inspection de l’opération ,chaque bruleur est
muni aussi d’une visière.
L’air est aspiré de la tour de séchage et propulsé vers le four par la turbosoufflante, afin
de bruler le soufre avec l’oxygène pour produire le SO2 avec une concentration maximale
définie, garantie par l’ajustement du débit de soufre liquide alimenté aux bruleurs.
Le four qui est le siège de cette réaction de combustion, a une forme cylindrique
horizontale de longueur 16.5 protégé extérieurement par un écran anti-pluie et soutenu au-
dessus du sol grâce à 4 supports d’appui :
Un support fixe permet de fixer le four au sol.
3 autres supports sont coulissants, qui ont une importance de plus lors d’une
expansion thermique, ils se déplacent afin de protéger la paroi externe de toute
éventuelle fissure.
Concernant la virole son diamètre intérieur est de 5.4 m avec une paroi en acier au
carbone qui permet de supporter toutes les composantes internes ainsi les couches mises en
place vu les conditions opératoires (la température maximale de 1176°C, la pression de
service) et afin de minimiser les transferts de chaleur et maintenir la température un
briquetage est fait à l’intérieur de la paroi avec du briques réfractaires à double couche :
L’une réfractaire de la couche interne qui a une épaisseur de 0.230 m, son rôle est de
protéger les couches externes des hautes températures , l’autre isolante pour réduire le
transfert de chaleur entre le four et la paroi externe en acier protéger contre la corrosion ,
de 0.114 m d’épaisseur , et entre elles existe un mortier avec agrégats réfractaires .Or il
faut concevoir correctement ce revêtement pour éviter tout problème d’effondrement lors
47
du fonctionnement du four . De même pour la boite à vent, elle a une paroi externe
protégée des gaz chauds par une couche de briques réfractaires isolantes, mais la conduite
de sortie est juste en acier au carbone sans aucun revêtement.
Et pour contribuer à une combustion maximale du souffre, 3 chicanes en briques
réfractaires sont mises en place :
La première est de sousverse.
Les 2 autres sont de surverse, inclinées de façon opposée.
Le but est de créer des turbulences dans les flammes, empêcher le court-circuit, et
augmenter le temps de séjour des réactifs.[2]
Donc afin de surmonter cette limitation (courbe d’équilibre) le convertisseur est divisé en
quatre masses distinctes ou la réaction est reproduite dans chacune des couches
catalytiques après avoir effectué un refroidissement entre elles par des échangeurs de
48
chaleur jusqu’à la température d’entrée appropriée à chaque couche et une absorption
intermédiaire après la troisième couche pour éliminer la majorité du so3 produite avant de
poursuivre la conversion dans le dernier lit [2].
Le convertisseur est un réacteur cylindrique vertical en acier au carbone, ainsi que tous
les accessoires, les raccords, les déflecteurs et les colonnes à l’intérieur. Sa hauteur est de
19.6m et son diamètre vaut 12.8 m. Les quatre lits du convertisseur sont arrangés comme
suit, de haut en bas : 1ème couche, 2ème, 3ème, et 4ème, chacune d’elle est supportée par
des grilles métalliques perforées permettant la circulation des gaz du procédés.
En outre, chaque couche de catalyseur est entourée par des galets en céramique:
Celles qui sont sur le catalyseur : empêchent le déplacement des particules surtout
les légères, ce qui va minimiser la perte de charge à travers le lit.
Celles qui sont sous le catalyseur : facilitent la sortie des gaz après avoir passé par
le catalyseur.
Exceptionnellement, la première couche est isolée avec des briques réfractaires car la
température de sortie est la plus élevée par rapport aux autres lits. Ainsi ces 4 couches ils
sont séparés par des plaques ; les 2 premières en haut sont en Meehanite GE-30 et la
dernière qui sépare la troisième et la quatrième couche est en acier au carbone avec
aluminisation.
Le tableau suivant englobe les différentes propriétés de chaque lit catalytique comme suit
pour une production nominale de 2650 TMH/jour:
49
Caractéristiques Lit 1 Lit 2 Lit 3 Lit 4
Diamètre 12.8 12.8 12.8 12.8
intérieur (m)
Hauteur(m) 0.6 0.63 0.8 1.1
Volume (m3) 87 103 134 167
Epaisseur de la 0.005 0.005 0.005 0.005
paroi (m)
Porosité 0.523 0.523 0.523 0.523
Densité 0.45 à 0.6 0.45 à 0.6 0.45 à 0.6 0.45 à 0.6
Taux de 64.3 89.57 96.11 99.9
conversion
cumulatif (%)
Température 425 440 440 390
D’entrée (°C)
Température 621 517 460 405
De sortie (°C)
Entrée SO2 10.8 3.98 1.18 0.49
(%vol)
Sortie SO2 3.98 1.18 0.44 0.013
(%vol)
Entrée SO3 0.25 7.43 10.38 0.001
(%vol)
Sortie SO3 7.43 10.38 11.17 0.49
(%vol)
Entrée O2 9.38 6.6 5.26 5.53
(%vol)
Sortie O2 6.6 5.26 4.91 5.3
(%vol)
Anneau
Diamètre intérieur (mm) 4
Diamètre extérieur (mm) 12
Longueur (mm) 9.5 à 14
Densité 0.45 à 0.6
Sphéricité 0.705
50
La première couche : est alimentée par les gaz de procédé qui sortent de surchauffeur
(JE16), ces gaz réagissent en présence du catalyseur pour produire du trioxyde de soufre
SO3, puis ils sont refroidis de 621 °C jusqu’à 440°C après leur passage par la surchauffeur
(JE01) et acheminés par la suite vers la deuxième couche du convertisseur ou la
réaction de conversion se poursuit et de même les gaz arrivent à une température de 517°C
et refroidis à l’aide de l’échangeur à chaud (JE02) pour arriver à une température de
440°C,cet échangeur est alimenté par les gaz de procédé froids revenant de la tour
d’absorption intermédiaire.
Le même scénario se répète pour la troisième couche, avec une température de sortie des
gaz élevée de 460°C et une concentration de SO3 grande de 10.38%, donc avant de rentrer
à la dernière couche une série d’opérations est effectué comme suit :
Un refroidissement par l’échangeur de chaleur à froid (JE03) qui refroidit les gaz
de 460 °C à 319 °C.
Apres un refroidissement par l’économiseur (JE04) jusqu’à 188 °C
Absorption du SO3 dans la tour d’absorption intermédiaire (JD02).
Les gaz du procédé sortant de la tour intermédiaire à une température de 71°C, donc afin
d’arriver à la température optimale d’alimentation à la quatrième couche catalytique
(390°C). Deux étapes de chauffage sont indispensables grâce à :
l’échangeur de chaleur à froid (JE03) à l’aide des gaz chauds provenant de la
deuxième couche du convertisseur jusqu’à la température 290 °C.
Puis l’échangeur de chaleur à chaud (JE02) en utilisant les gaz chauds provenant
de la troisième couche du convertisseur jusqu’à la température 390 °C.
Apres ces étapes les gaz alimentent la quatrième couche avec une composition de
(0.49% SO2, 0.001% SO3, 5.53% O2) et une température de 390°C, la chose qui va
permettre de poursuivre la réaction de conversion selon le principe de Le Chatelier jusqu’à
51
atteindre le taux de conversion voulu (99.5%). Cette étape de réaction comme celles qui
précèdent provoque une augmentation de la température des gaz de 425 °C à 405 °C. Le
refroidissement est effectué avant la dernière absorption en passant à travers le
surchauffeur /économiseur (JE05) jusqu’à la température 175°C. Les gaz sortant du
surchauffeur/économiseur sont alimentés à la tour d’absorption finale (JD03) où l’acide
sulfurique est produit, et les gaz sortant de cette tour sont évacués vers l’atmosphère.
b) La cheminée :
Après l’étape de l’absorption finale du SO3 pour produire l’acide sulfurique, le flux
gazeux est évacué à travers la cheminée qui est faite en acier au carbone, son diamètre est
3.2 m, s’élève jusqu’à 46 m au-dessus du sol et est autoportante. La composition de
l’effluent gazeux au sein de l’atelier sulfurique est présentée comme suit :
Composé % volume
SO2 0.07
O2 3.63
N2 96.3
SO3 0
H2SO4 Trace
H2O 0
Tableau 3 :La composition de l’effluent gazeux au sein de l’atelier sulfurique
Et les condensats des gaz dans la cheminée sont acheminés la cuvette de purge de l’atelier
sulfurique.
La teneur en SO2 est contrôlée par des analyseurs, pour deux exigences, la première liée
à la vérification de l’efficacité des réactions de combustion et de conversion et la deuxième
concerne l’aspect environnemental à respecter.
52
a) Tour d’absorption intermédiaire :
La tour est alimentée par les produits de la troisième couche (riche en SO3) ainsi avec
l’acide sulfurique (98.5%) à contre-courant ou la réaction d’absorption est produite .En
fait, le SO3 réagit par hydratation avec l’eau sur la surface des gouttelettes d’acide au
travers du garnissage, et afin d’optimiser l’opération d’absorption (exothermique), le
paramètre le plus critique à contrôler est celui de la concentration d’acide qui prend sa
valeur optimale (98.5%) lorsque la pression de vapeur totale du mélange gazeux
(SO3/H2SO4/H2O) est minimale.
Suite à cette réaction on aura 2 flux :
Le premier est celui de l’acide chauffé avec une concentration de 99.5%, un débit
de 1140 m3, et une température de 120°C, qui est acheminé par la suite vers le bac
de circulation (JR01) approprié aux tours de (séchage/absorption) intermédiaire
après l’avoir dilué jusqu’à la concentration désirée (98.5%) par de l’eau discilicée
(17m3/h,25°C) et afin de garantir cette valeur des échantillonneurs sont mises en
place au-dessus des bacs de circulation.
L’autre est celui du gaz du procédé qui sera pauvres en SO3 la chose qui va
engendrer un rendement meilleur après la finalisation de la réaction de conversion
dans le quatrième lit catalytique.
53
Figure 26:les composantes de la tour d’absorption.
En fait, la tour contient :
Un système de dévésiculage constitué de 44 éliminateurs de brumes, chacun d’eux
à un diamètre de 0.6m et une longueur de 3.6 m pour retenir les gouttelettes de
taille inferieur a 3 micron et les particules solubles au flux de gazeux grâce aux
fibres de verre remplis à l’intérieur de chaque éliminateur.
Un système de distribution composé d’une conduite centrale alimente des rigoles
par l’acide qui est débordé par la suite dans les cannes d’arrosage lorsqu’il arrive à
un certain niveau via des fentes.
Un lit d’absorption à garnissage, constitué d’une couche de selles Intalox en
céramiques, dont une partie est nommée garnissage principal d’une épaisseur de 4m
(selles Intalox de76 mm) et l’autre se situe au niveau des capteurs des acides d’une
épaisseur de 0.2 m (selles Intalox de 51mm).
Une grille de support sur laquelle le garnissage repose.
Toute cette zone est revêtue par une couche de briques antiacides de 100 mm d’épaisseur
et une autre de mastic être les briques et l’acier. Le reste en bas de la tour est protégé de 2
couches de briques au lieu d’une seule car au fond le risque de la corrosion est plus
important.
Ce flux d’acide est dilué aussi par de l’eau discilicée a la sortie de la tour pour maintenir
sa concentration à 98,5% H2SO4, par la suite il est dirigé vers le bac de circulation(JR02)
approprié a la tour d’absorption finale dont une partie est acheminée après vers le bac
54
(JR01) et le reste est recirculé dans le circuit d’absorption final a un débit de 600 m3 /h.
Or, avant de le renvoyer il est refroidi de 100 °C à 80°C par le passage dans le
refroidisseur (JE08) qui utilise l’eau de mer à 20°C.
L’acide sulfurique est stocké dans les bacs de stockage (12IR01, 12IR06) munis d’un
système de protection d’air humide, après il alimente les bacs de reprise par gravité d’où il
est pompé vers les autres ateliers de l’usine.
les gaz qui sont évacués à l’atmosphère via la cheminée (JY01).
La tour d’absorption finale est plus petite que l’intermédiaire, d’une hauteur de 15m et un
diamètre de 7m mais les éléments de construction sont les mêmes, la différence est décrite
comme suit:
Un système de dévésiculage constitué de 16 éliminateurs de brumes, chacun d’eux
à un diamètre de 0.7m et une longueur de 1 m pour retenir les gouttelettes de taille
inferieur a 3 micron.
un lit d’absorption à garnissage constitué d’une couche de 4.3 m de selles Intalox
en céramique.
2.3.4 Circuit énergétique
2.3.4.1 Refroidissement du gaz de combustion :
a) Chaudière de récupération d’énergie :
Après avoir produit les gaz du procédé dans le four de combustion, ils sortent avec une
température d’environ 1176°C, et un débit de 211 147 m3/h, donc afin de récupérer la
chaleur de refroidissement de ces gaz chauds on les fait passer à travers une chaudière.
La chaudière est constituée de 2 chaudières horizontales en parallèle à tubes de fumée en
acier au carbone, montées sur des supports et distanciés par 3.3 m chacune a une longueur
de 13.5 m et 7.1m de hauteur totale, elles contiennent aussi un ballon de vapeur commun
externe. Les boites d’entrée des deux chaudières sont revêtues d’une double couche : la
première est de briques réfractaires (0.230 m d’épaisseur) qui protège les couches externes
des hautes températures et la deuxième de briques isolantes (0.115 m d’épaisseur) pour
réduire le transfert de chaleur entre l’intérieur de la chambre et la partie en acier de la
chaudière. L’intérieur se compose d’un faisceau de 1122 tubes maintenu entre 2 plaques
tubulaires :
La première à l’entrée : en acier au carbone, mais elle est protégée des hautes
températures des gaz entrants par un revêtement réfractaire, et les tubes sont
protégés à leur tour par des férules en céramiques insérées à l’intérieur des tubes.
La deuxième à la sortie : en acier aluminisé.
55
Les parois de la chambre de sortie est en acier au carbone sans revêtement de briques,
mais elle est aluminisée cotre la corrosion.
En fait, les gaz du procédé chauds entre par la chambre d’entrée et circule dans les tubes
jusqu’à la chambre de sortie. Or, l’eau circule autour de ces tubes venant du ballon de
vapeur a la chaudière via des conduites externes descendantes, et grâce à l’échange
thermique entre ces 2 flux, les gaz sont refroidis de 1176°C à 360°C tandis que l’eau se
transforme en vapeur saturée à haute pression à une température de 282°C et une pression
de 65.5bar qui sera accumulé et dirigé vers le ballon de vapeur par le biais des conduites
ascendantes.
Le contrôle de la température de sortie est assuré par un by pass de 5 % des gaz sortant du
four qui seront par la suite mélangés avec les gaz sortants de la chaudière via une vanne de
dérivation
b) Filtre à gaz :
Les gaz passe après par un filtre à gaz JS02 de manière à éliminer les impuretés du
soufre et les poussières pour empêcher l’encrassement des couches du catalyseur, puis par
un surchauffeur jusque arriver à T=420°C avant de passer à l’étape de conversion
catalytique du SO2.
56
La vapeur produite est considéré comme un sous-produit utilisé dans l’atelier et exporté
vers la centrale thermique pour produire l’électricité. Pour ce faire, plusieurs équipements
sont mises en place dont la chaudière (JV01) est l’élément principal, afin d’avoir la vapeur
sous 3 formes :
A haute pression.
A moyenne pression.
A basse pression.
Le surchauffeur /économiseur(JE05):
57
La vapeur saturée produite sort du ballon de vapeur et alimente la partie surchauffeur de
l’échangeur de chaleur surchauffeur /économiseur(JE05) d’où il sort à l’état surchauffé, à
une température de 343°C et une pression de 64 bar.
Le surchauffeur (JE16) :
Conclusion
Ce chapitre descriptif nous a permis dans un premier lieu de donner une vision
panoramique sur l’acide sulfurique et sa production au sein de l’atelier de Jorf Lasfar, puis
on a décrit le procédé de contact (Monsanto) d’une façon détaillée à savoir la description
de tous les circuits présents dans l’atelier sulfurique (gaz-acide-énergétique), les
phénomènes mises en jeu ainsi les principaux équipements dedans et spécialement le
convertisseur de SO2 et le système de refroidissement qui l’entoure. Cette partie des
circuits sera l’objet d’étude, de modélisation de simulation dans ce qui suit.
58
Chapitre III : revue bibliographique
sur les réacteurs
multifonctionnels et la modélisation
des réacteurs à lit fixe.
59
Introduction :
Les réacteurs sont situés au cœur des unités de fabrication, certes qu’ils ont un seul
objectif celui de réaliser une réaction mais leurs fonctionnement se diffèrent selon
plusieurs échelles Dans ce chapitre nous allons présenter tout d’abord :
le réacteur adiabatique à lit fixe comme un réacteur classique conventionnel.
les réacteurs multifonctionnels ainsi leurs technologies innovantes, spécialement
les réacteurs structurés dans le cadre de l’intensification des procédés et du
développement durable pour mettre en avant l’intérêt de leur utilisation pour la
réaction de conversion catalytique du SO2/SO3.
Ensuite et afin de modéliser le convertisseur catalytique où se déroule la réaction de
conversion et les échangeurs de chaleur qui l’entourent (système de refroidissement), on va
présenter :
les différents modèles dans la littérature des réacteurs catalytiques à lit fixe.
Les méthodes de calcul existantes sur le calcul et la modélisation des échangeurs de
chaleur.
60
Figure 28:Réacteur à lit fixe typique.
Pour notre cas d’étude, le convertisseur est divisé en 4 lits catalytiques, entre lesquelles
plusieurs échangeurs de chaleur sont placés afin de refroidir les flux sortants de chaque
étage catalytique vue que la réaction de conversion du SO2/SO3 est exothermique, donc
notre réacteur est en fonctionnement adiabatique.
61
Et similairement à notre cas d’une réaction exothermique, concernant la synthèse du
méthanol, le réacteur isotherme de type Lurgi a montré sa performance devant le lit fixe
adiabatique à savoir une augmentation importante de la production de 320T/j à 949.33T/j
ainsi la durée de vie du catalyseur qui a augmenté de 2 ans [6].
62
scientifiques précédentes concernant les réacteurs structurés, qui sont optimisé à leur tour
pour avoir des équipements intenses.
Il existe trois géométries possibles pour les réacteurs structurés :
Tubulaire.
monolithique.
à plaques.
64
sont coûteux puisque leur fabrication est complexe et demande beaucoup de temps,
c’est pour cette raison que cette structure est dédié aux applications à l’échelle
laboratoire ou pour des industries à faible tonnage, et l’application la plus
rencontrée dans la littérature c’est elle des réactions de vaporeformage.
Les macrostructures : telles que les ailettes ou les mousses, ces structures ont
montré leurs efficacité que ce soit au niveau contrôle thermique ou au niveau de
capacités d’échange thermique très élevée. Or, à cause de la rétraction ou la
dilatation probable de la structure, la mise e œuvre du catalyseur sera difficile.
C’est intéressant aussi de citer une technologie innovante qui peut être appliquée pour les
différentes structures, celle des parois induites de catalyseur, et qui a prouvé sa
performance par exemple dans le cas de la réaction endothermique de vaporeformage du
méthanol étudiée par Karim et al. (2005) par une comparaison expérimentale, et en
modélisation du le lit fixe et le microréacteur avec les parois enduites de catalyseur qui a
montré que ce dernier donne les mêmes performances avec des pertes de charge plus
faibles.
65
observés au sein du film gazeux ce qui traduit le transport externe qui se fait
essentiellement par convection.
Sc (nombre de SCHMIDT)
Pr (nombre de PRANDLT)
Corrélation pour KD
Corrélation pour h
Nu= =
66
Avec :
U : la vitesse en fut vide.
Dp : diamètre équivalent des particules.
Sont les caractéristiques du fluide gazeux respectivement la masse
volumique, la viscosité dynamique, la diffusivité moléculaire, la conductivité thermique et
la capacité calorifique massique.
1/ D = +
Avec :
Dk : La diffusivité de KNUDSEN, qui s’exprime pour le cas d’un gaz en fonction
de la température, sa masse molaire et le diamètre moye des pores, comme :
Dk=1.534*√ * pour
67
Modèles pseudo-homogènes ne tiennent pas compte explicitement la présence du
catalyseur (T=Ts, C=Cs)
Modèles hétérogènes considèrent deux sous-systèmes : la phase fluide et le
catalyseur (T Ts, C ≠ Cs).
Avec :
idéal
unidimmensionnel
modèles à dispersion
pseudo- axiale
homogènes
bidimmensionnel à dispersion
radiale
Alors, les compositions et la température dans une tranche sont uniformes et elles sont
dépendantes que de la variable d’espace caractéristique de la longueur du réacteur.
Les équations de continuité du modèle en régime permanant, pour le réactif A clé sont :
Avec : rv dW=FA.dXA
Modèle pseudo-homogène unidimensionnel à dispersion axiale :
68
C’est un modèle qui se base sur les hypothèses suivantes :
L’écoulement convectif piston est superposé à un écoulement de dispersion
analogue à celui de diffusion.
Les flux dispersifs sont orientés dans le sens de l’écoulement (dispersion axial),
caractérisées par un coefficient de dispersion De pour la matière et e pour
l’énergie thermique.
De ce fait, la dispersion axiale de matière et de chaleur est alors prise en compte. Mais ces
hypothèses sont valables si la condition suivante est validée :
La hauteur du lit ne dépasse pas 50 fois le diamètre des particules catalytiques.
Sinon, l’effet de la dispersion axiale de matière et de chaleur est négligeable.
Les équations de continuité du modèle en régime permanant, pour le réactif A clé sont :
Pec= =9(1+19,4( ) )
( )
𝑟 𝑟
( )
69
Et : B=2.5( ) pour les cylindres.
La résolution de ces équations peut être faite par la méthode des différences finies ou de
collocation orthogonale. La condition est que les données disponibles sur la vitesse de
réaction doivent être suffisamment précises.
3.3.2.2 modèles hétérogènes :
Les modèles hétérogènes considèrent deux sous-systèmes :
la phase fluide
la phase solide
Cette distinction est devient nécessaire plus pour le cas des réactions très rapides qui ont
un effet thermique important.
Et ils sont devisés comme suit :
a resistance
externe
unidimmensionnel
a resistance
modèles externe et
hétérogènes interne
a resistance
bidimmensionnel externe
Or, dans les réacteurs à lit fixe industriels, la vitesse du gaz est généralement très grande de
telle sorte que les gradients de température et de concentration à travers le film entourant
70
les grains catalytiques sont faibles. Donc afin de vérifier l’importance de la résistance extra
granulaire.
Donc la vérification du critère de MEARS, qui confirme la possibilité de négliger cette
résistance si :
( )
Les équations de continuité du modèle en régime permanant, pour une seule réaction qui
se déroule dans un tube cylindrique, appliqués au réactif A clé sont :
Coté fluide :
- Bilan matière : Us ( )
Coté solide :
- Bilan matière : b .𝑟𝐴−𝐾𝑔.𝑎v (𝐶 − )=0
- Bilan thermique : b.𝑟v .ΔH- hf av(T- )=0
, . . ,
- Bilan matière : Us ( )
71
- Bilan thermique : 𝑈s. g .𝐶 . - hf av(T- )=0
Coté solide :
Si on tient compte des gradients intra granulaires, l’utilisation du facteur d’efficacité intra
granulaire η sera obligatoire pour la résolution des différentes équations de bilan.
Coté fluide :
Coté solide :
- Bilan matière : 𝑟 ( )
On peut dire que c’est un modèle qui regroupe tous les modèles précédents, mais on
prévoit que son utilisation pour contrôler par exemple le réacteur sera moins importante à
cause du temps de calcul nécessaire.
72
3.4.1 La méthode de différence de température logarithmique moyenne
(DTLM) :
La méthode de différence de température logarithmique moyenne permet de déterminer
directement la puissance thermique échangée entre les fluides chaud et froid.
73
3.4.2 La méthode du nombre d'unités de transfert (NUT) :
La méthode du nombre d’unités de transfert se base sur le calcul de l’efficacité de
l’échangeur qui représente le rapport entre la puissance échangée réellement et celle qui
est possible théoriquement.
=
Avec :
( ) , produit du débit de fluide ayant la capacité
thermique le plus faible ( ) avec l’écart maximal de température
existant dans l’échangeur.
L'efficacité d’un échangeur peut s'exprimer alors :
̇ ( ) ̇ ( )
E= =
( ) ( )
Dans le cas où les températures de sorties sont inconnues, des abaques sont utilisables
pour avoir E en fonction de Cmin/Cmax, la configuration de l’échangeur et aussi le NUT
qui est un rapport adimensionnel représentant le pouvoir d’échange thermique.
NUT=
74
différence de température entre les ambiances situées de part et d’autre de cette paroi. Qui
est encore l’inverse de la résistance thermique totale (RT) d’elle.
U=
Une autre résistance peut être prise en compte celle d’encrassement, selon la gravité de son
impact sur les performances thermiques de l’échangeur.
Les différents coefficients de transfert sont donnés par des corrélations dans la littérature
selon la situation étudiée.
Conclusion :
La recherche bibliographique effectuée dans ce chapitre nous a permis d’une part à
détecter l’importance des réacteurs multifonctionnels surtout pour les réactions
exothermiques comme celle de conversion du SO2 en SO3 objet de notre étude .D’autre
part de connaitre les différents modèles des réacteurs a lit fixe ainsi le calcul des
échangeurs de chaleur , la chose qui nous servir à modéliser l’unité de conversion
catalytique du SO2 de l’atelier sulfurique.
75
Chapitre IV : modélisation du
réacteur adiabatique de conversion
de SO2 en SO3 et son système de
refroidissement
76
Introduction :
La modélisation comme une représentation virtuelle de phénomènes réels est un vrai
atout qui a apporté une valeur ajouté pour les différents domaines y compris l’industrie
lourde. En fait, Lorsqu'une entreprise cherche à décrire un phénomène et à résoudre une
problématique, elle a souvent besoin d'expérimenter les implications de divers facteurs
sur une situation initialement connue, or cette méthode est coûteuse, prend un temps
considérable, et elle peut donner des résultats non fiables. Par contre la modélisation et la
simulation fournit ces résultats sans avoir besoin de faire une expérience réelle.
La modélisation consiste à :
Modéliser les principaux phénomènes physico-chimiques mis en jeu dans le
procédé en question qui sont relatifs à la thermodynamique des mélanges en
présence, à la cinétique des transformations chimiques, aux transferts de matière et
de chaleur et à l’écoulement de la matière dans les appareils du procédé.
Modéliser les opérations unitaires composant le procédé sur la base des équations
de conservation de la matière, de l'énergie et de la quantité de mouvement, autour
des appareils mises en jeu.
Notre modélisation sera seulement en régime statique, car le cadre de cette étude n’a pas
comme objectif le contrôle de l’unité de conversion du SO2, plutôt que de comprendre son
comportement et les différents paramètres qui influencent leur fonctionnement.
77
Figure 38: l'unité de conversion du SO2 en SO3
Avec :
surchauffeur JE01 : placé pour refroidir le flux gazeux (10) sortant du premier lit
catalytique par échange de chaleur avec la vapeur (à surchauffer) produite par la
chaudière.
Echangeur de chaleur à chaud JE02 : placé pour refroidir le flux gazeux (12)
sortant du deuxième lit catalytique par échange de chaleur avec les gaz de procédé
froids (18) revenant de la tour d’absorption intermédiaire.
Échangeur de chaleur à froid JE03 : placé pour refroidir le flux gazeux sortant du
troisième lit catalytique (14) par échange de chaleur avec les gaz de procédé (17)
sortant de la tour d’absorption intermédiaire.
78
les transferts entre l’échelle catalyseur et réacteur sont à l’équilibre. La température
du catalyseur et la composition du fluide dans les pores internes du catalyseur sont
alors égales à celles du fluide autour du catalyseur.
le flux gazeux est unidimensionnel dans la direction axiale, mais il est isotrope dans
la direction radiale.
la température et composition sont uniquement en fonction de la hauteur Z des lits
catalytiques.
les résistances de transfert de matière et de chaleur internes et externes sont
négligées.
4.2.2 Équations du modèle :
On va faire les bilans autour d’une couche infinitésimal cylindrique lit, d’une hauteur de
dz représentée comme suit :
Le bilan de matière sur l’élément i dans l’étage k :
i : présente les composants : SO2, SO3, O2et N2.
K : est l’indice de chaque lit catalytique de 1 jusqu’à 4.
= = * .
Avec :
catalytique k [kg/m3].
Cigaz,k: la concentration molaire du composant i du gaz dans le lit k[mol/m3].
r : la vitesse de réaction [kmol/kgcat.h].
: Coefficient stœchiométrique du composant i.
: porosité du lit catalytique k.
R : le rayon du lit catalytique [m].
79
Afin de faire apparaître le taux de conversion du composant clé (SO2) dans chaque étage
XSO2,k, on doit tout d’abord l’exprimer comme suit :
XSO2,k =
Or, d’après la stichométrie de la réaction, on va écrire les bilans partiels pour chaque
élément comme suit :
SO2 :
= - F so2, réagit
O2 :
- 0.5* F so2, réagit
SO3 :
+ F so2, réagit
Inertes(N2):
Avec :
F so2, réagit : est la quantité réagit du SO2 qui vaut :
so2,k
La somme de ces termes donne, en considérant le comportement idéal du mélange gazeux
(∑ 𝐶 𝑔𝑎 ) est :
( SO2,k)
Tel que :
chaque étage.
𝑔𝑎 𝑟
: représente la dilatation chimique du gaz dans
𝑔𝑎 𝑟
chaque étage.
Donc :
( )
SO2,k =
Et :
( )
( )
Mais, en calculant les valeurs de ces dilatations pour les 4 lits catalytiques :
80
Lit catalytique
1 -0.26 1.50
2 -0.26 1.10
3 -0.27 1.06
4 -0.25 1.05
Tableau 5: les valeurs de coefficients des dilatations physiques et chimiques (calculé pour les
données réeles de fonctionnement)
D’après ce calcul, on constate d’une part que la valeur de dilatation chimique est faible et
proche de 0, ce qui est logique vu la teneur de SO2 au flux gazeux qui ne dépasse pas 11%.
D’autre part, la valeur de dilatation physique reste proche de 1 sauf pour le premier lit
catalytique.
Pour la résolution manuelle du modèle, on va négliger les effets de dilatations de chaque lit
par conséquent :
( )
( ( ) )
( ) ( ) .
Avec :
Tgaz, k : la température du gaz à l’intérieur du lit catalytique k [K]
Cp, gaz : la capacité thermique du gaz [J/kg.K]
gaz : la masse volumique du gaz [kg/m3]
Cp,cat : la capacité thermique du catalyseur [J/kg.K]
∆rH : la chaleur de la réaction de conversion [J/mol], cette variation d'enthalpie
avoisine 98 500 J/mole dans l'intervalle de température allant de 400 à 600 °C.
Si on considère de plus le régime stationnaire, on obtient :
81
( ) ( )
( )
Avec :
f : le facteur de frottement tel que :
f= ( )
.
Dans ce cas le nombre de Reynolds s’exprime de la manière suivante :
Re=
Avec :
dp : le diamètre des particules de catalyseur (m)
si les particules de catalyseur ne sont pas sphériques, le diamètre moyen des particules
peut être calculé de la manière suivante :
dp =6*(volume du grain/surface externe du grain)
Uv : la vitesse en fût vide (m.s-1)
La masse volumique du fluide (kg.m-3)
La viscosité dynamique (Pa.s).
De plus, les coefficients dépendent du régime d’écoulement et pour un lit homogène
constitué par des particules sphériques de dimensions similaires les coefficients a et b sont
donnés dans le tableau suivant :
Re/1- <500 1000<Re/1- <5000
Ergun (1952) Handley & Heggs (1968)
a 1.75 1.24
b 150 368
Tableau 6:Coefficient pour la relation d’Ergun suivant le régime d’écoulement, pour des
particules sphériques
82
Cigaz,k Tgaz,k Pgaz
Z=0 Cigaz,k= Cigaz,kentrée Tgaz,k= Tgaz,k entrée P entrée
Z=H 𝐶 𝑔𝑎 𝑔𝑎
̇ ̇ ( ) ̇
Coté calandre :
83
̇ ̇ ( ) ̇
Coté tube :
̇ = ̇ ( )
Coté calandre :
̇ = ̇ ( )
Avec :
̇ ̇ : Débits massiques des fluides cote tube et coté calandre (kg/s).
, capacités thermiques des fluides des 2 cotés (J/Kg.K).
( – )– ( – )
= ( – )
( – )
Tel que :
U*A=
( )
Avec:
F : le facteur de correction qui dépend de la performance de l’échangeur.
U : le coefficient de transfert thermique global (W/m2.K).
A : la surface d’échange thermique (m2).
ht, hc : les coefficients de transfert de chaleur par convection coté tube et coté
calandre ((W/m2.K).
Rt,i,Rt,e : les rayons intérieur et extérieur de tube(m) .
λt :la conductivité thermique du paroi de tube (W/m2.K).
84
Plusieurs corrélations sont mises en disposition dans la littérature qui donne les
coefficients de transfert en fonction de plusieurs nombres adimensionnels à savoir
Reynolds(Re), Prandtl (Pr) et Nusselt (Nu) définies comme :
Re=
Pr=
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons modélisé les quatre lits catalytiques de convertisseur
adiabatique SO2/SO3 avec le modèle pseudo-homogène idéal (Piston), ainsi les
échangeurs de chaleur dédiés au refroidissement des flux entre chaque 2 étages successifs
par un modèle de type tube-calandre. La validité et la simulation de ces modèles établis
seront présentes après ce chapitre afin de discuter les résultats et évaluer leur
pertinence à bien représenter nos systèmes réels.
85
Chapitre V : Etude et modélisation
de la cinétique de la réaction
catalytique de conversion SO2/SO3
86
Introduction :
L'oxydation du SO2 en SO3 est une réaction hétérogène catalytique. Le recours à un
catalyseur (pentoxyde de vanadium) est indispensable vu qu’elle est lente, pour pouvoir
produire à l’échelle industrielle. En plus, c'est une réaction d'équilibre et réversible, donc
afin de bien comprendre son évolution au sein de chaque lit catalytique du convertisseur
on va faire dans un premier temps une étude thermodynamique pour :
Avoir la courbe d’équilibre du système réactionnel.
Montrer l’influence de la température, la pression, la composition initiale du flux
gazeux sur la conversion de SO2 à l’équilibre.
87
5.1.1 La constante d’équilibre Kp :
La loi d’action de masse permet d’écrire pour un mélange réactionnel gazeux :
Avec :
Kp : la constate d’équilibre, elle dépend que de la température.
Pso3eq, Pso2eq, Po2eq : les pressions partielles à l’équilibre de SO3, SO2 etO2,
qu’on pourra les écrire en les considérant un gaz parfait comme :
Pso3=yso3eq*Pt
Pso2=yso2eq*Pt
Po2=yo2eq*Pt
Avec :
yeq : la fraction molaire de chaque élément.
Pt : la pression totale des gaz à l’équilibre.
Kp devient :
Kp= *Pt-0.5
88
Figure 39:courbe variation de log Kp en fonction de T
On remarque d’après la courbe ci-dessus que la réaction est favorisée à basse température
et l’augmentation de celle-ci limite la formation du SO3.
Pour ce faire on va établir un bilan de matière en résonnant sur un mélange gazeux de 100
moles pour une composition d’entrée de a moles de O2, b moles de SO2 et c moles de gaz
inertes, et d moles de SO3 (produit).
Après le développement et le calcul on a obtenu l’expression suivante :
89
( )
√ ( )
Kp= où X= ( )
√( )
Figure 40:la courbe d’équilibre pour une composition d’entrée de (0.25%SO3, 10.8%SO2,
9.4%O2).
90
On remarque d’après la courbe d’équilibre que l’élévation de la température diminue la
conversion à l’équilibre ( loi d’Arrhenius) a pression constante , ce qui montre que la
réaction est favorisée a des températures basses (400-450°C), mais vue le mode
adiabatique de réacteur , l’exothermicité de la réaction ainsi la limitation causée par
l’équilibre on ne peut pas atteindre la conversion désirée que par l’utilisation de plusieurs
étages en série avec un refroidissement intermédiaire.
5.1.2.2 l’influence de la pression totale sur le taux de conversion à
l’équilibre :
On va dessiner la courbe d’équilibre pour différentes pressions afin de voir son influence
sur l’équilibre.
D’après les courbes dessinées ci –dessus on peut voir clairement que le taux de conversion
du SO2 à l'équilibre augmente légèrement avec l'augmentation de la pression totale à
l'équilibre y compris les pressions supérieures à la pression atmosphérique, ce qui justifie
le fait de travailler industriellement avec cette dernière presque.
5.1.2.3 l’influence de la teneur d’O2 dans le gaz à l’entrée sur le taux
de conversion à l’équilibre :
Pour un flux gazeux de 12% en SO2, une pression totale de 1.5 bar, on va varier le
pourcentage d’O2 à l’entrée et voir son influence sur l’équilibre réactionnel comme suit :
91
Figure 42:l'influence de la teneur en O2du gaz entrant sur la conversion du SO2 à l'équilibre.
On voit clairement que plus la concentration de O2 est élevée plus le taux de conversion
de SO2 est élevée à l'équilibre et vice versa ce qui est attendu suite à la nature de la
réaction qui est une réaction d’oxydation.
5.1.2.4 l’influence de la teneur de SO2 dans le gaz à l’entrée sur le
taux de conversion à l’équilibre :
On va varier le pourcentage de SO2 à l’entrée et voir son influence sur l’équilibre
réactionnel comme suit :
Figure 43:: l'influence de la teneur en SO2du gaz entrant sur la conversion du SO2 à
l'équilibre.
92
Pour une température constante, on observe que plus la teneur en SO2 est faible par rapport
à celle de l’oxygène plus le taux de conversion est élevé.
Figure 44:les courbes d’équilibres avec double absorption avec les courbes opératoires pour
chaque lit catalytique e mode adiabatique (fonctionnement actuelle réelle du site Jorf Lasfar).
Initialement, les gaz du procédé entre à une température de 425°C et vue que cette
position est à gauche de la courbe d’équilibre, donc selon Le Chatelier, ce point sera
déplacé jusqu’à atteindre l’équilibre De même, pour les autres 2 couches.
Or, pour se décaler de l’équilibre, une opération de refroidissement est réalisée à
l’extérieur via des refroidisseurs, afin d’augmenter le taux de conversion d’une couche a
une autre.
Quatrième couche :
La sortie de la troisième couche contient une concertation du SO3 plus grande que le SO2
et O2, pour ce faire, et toujours grâce au principe de Le Chatelier, on peut déplacer le sens
de la réaction en sens direct en réagissant sur les concentrations. En d’autre terme diminuer
celui du SO3 par une absorption intermédiaire avant de rentrer au 4 Emme couche
catalytique.
93
Du coup la courbe d’équilibre ne sera plus la même que celle d’avant, la nouvelle
composition d’entrée est (0.001%SO3, 0.5 %SO2, 5.54%O2).ce qui montre l’influence de
la composition du gaz d’alimentation sur l’équilibre.
Au début, des catalyseurs au platine ont été utilisés grâce à leur forte activité vis-à-vis la
réaction de conversion du SO2. Mais de nombreuses raisons ont contribué à chercher une
solution alternative à savoir :
Le cout élevé du platine
La facilité de son désactivation par de nombreuses matières en traces comme le
trioxyde d'arsenic (As2O3).
Le catalyseur au pentoxyde de vanadium :
Le catalyseur alternatif est celui de pentoxyde de vanadium (V2O5), ayant une durée de
vie plus longue et étant moins cher à fabriquer. Or pour former la phase active du
catalyseur, le V2O5 est combiné avec des promoteurs d'oxyde de métal alcalin, qui est
généralement ajouté à de la silice poreuse comme support. Parmi les principaux
94
promoteurs de sulfate de métal alcalin sont : Na2SO4, K2SO4, Rb2SO4 et qui ont montré
après leur utilisation qu'ils redent des catalyseurs plus efficaces.
Pour les catalyseurs standards la concentration globale de V2O5 varie généralement de 5 à
7 % en poids et de 7 à 9 % pour ceux à haute teneur en V2O, et plus la concentration est
élevée, plus l'activité du catalyseur est améliorée .Cette activité peut être réduite par la
présence des impuretés dans les gaz d'alimentation, la chose qui va affecter le rendement
de la conversion du SO2 défavorablement, à titre d’exemple : Le chlorure qui entraîne une
perte de vanadium et réduit l'activité du catalyseur et aussi le fluorure qui attaque a son
tour le support alors que l'oxyde de fer et la poussière vont boucher le lit du catalyseur
progressivement, ce qui entraîne une augmentation de la chute de pression.
Le catalyseur V2O5-alcalin a une activité catalytique élevée et une grande stabilité à des
températures allant de 420˚C à 560˚C et la température minimale (température d'amorçage
du catalyseur) à laquelle le catalyseur favorise l'oxydation du dioxyde de soufre est
d'environ 420˚C pour les catalyseurs alcalins V2O5 standard.
Le catalyseur au pentoxyde de vanadium avec le césium :
Concernant la forme, les catalyseurs V2O5 étaient fabriqués au début sous forme de
pastilles cylindriques. Mais il est démontré que l’utilisation de la forme annulaire
fournissent une réduction de la chute de pression jusqu'à 50% par rapport au catalyseur en
forme de boulette et en augmentant la taille de l'anneau, on peut réduire encore plus la
perte de charge , la chose qui est utile dans des situations particulières où la poussière peut
s'accumuler rapidement dans le lit.
En plus, et toujours dans le cadre d’une amélioration supplémentaire, les anneaux
nervurés ou en forme de marguerite ont pris la place des anneaux standards. En fait,
l’ajout des nervures sur l'extérieur de l'anneau augmentent la surface de contact, ce qui
permet au mélange gazeux de migrer dans les pores du catalyseur.
95
La forme actuelle du catalyseur dans l’atelier Jorf Lasfar est sous forme d’anneaux
nervurés est constitué d’un film de pyrosulfate alkali métal vanadium supporté par un
solide poreux de silicate. Sa température d’activation est 400 °C, Et à partir de 600 °C, le
catalyseur sera désactivé et commencera par perdre ses qualités catalytiques avant de se
dégrader d'une façon irréversible.
5.2.2 La désactivation des catalyseurs :
La désactivation d’un catalyseur hétérogène est un phénomène qui signifie une baisse de
son activité durant son utilisation sur un temps caractéristique qui peut s’étaler de
quelques secondes à plusieurs mois (De Bellefon, 2012) à cause de 2 principaux
mécanismes dans notre cas d’étude à savoir le frittage, et l’empoisonnement (Beurden,
2004), et grâce à leur connaissance on peut réduire les coûts liés au remplacement des
catalyseurs et aux traitements post-réaction sur le catalyseur usé.
De plus, on peut exprimer la vitesse de destruction (la cinétique) des sites actifs et de la
structure des pores par une relation cinétique qui peut être généralement du premier ou du
second ordre. Par exemple, pour une dépendance de second ordre :
Avec :
est l'activité à tout moment du flux qui est définie comme le rapport entre le
taux au temps t et le taux avec un catalyseur frais.
5.2.2.1 Le frittage :
Le frittage est un mécanisme irréversible de désactivation du catalyseur qui correspond à
une perte de sa phase active par la formation de particules de taille plus importante à cause
d’une faible interaction entre le support et le métal et qui est généralement attendu à une
température égale à la moitié de celle de fusion du métal. Pour le pentoxyde de vanadium,
le point de fusion est égal à 680 °C. De nombreux facteurs influencent ce mécanisme à
savoir la température élevée et la composition chimique de l’atmosphère (la présence de
l’eau) autour du catalyseur (Stefanescu, 2008).On peut citer aussi la taille initiale des
grains et leur distribution. Afin d’éliminer le frittage on doit travailler doc à des
températures plus basses de 0,3 à 0,5 fois celle du point de fusion du métal, en minimisant
la présence de vapeur d’eau et en augmentant la dispersion et la surface active.
5.2.2.2 l’empoisonnement :
96
Ce mécanisme irréversible de désactivation correspond à l’empoisonnement des sites
actifs dus à une forte chimisorption d’une impureté présente dans le mélange gazeux. Elle
peut être réduite en ajoutant un autre métal dans la phase active ou en modifiant sa
réactivité. Ou en augmentant progressivement la température de réaction.
On peut conclure et dire autrement que la désactivation du catalyseur peut être thermique
ou mécanique, la désactivation thermique est principalement due au réarrangement des
sites actifs à haute température en raison du frittage tandis que la désactivation mécanique
peut être causée par l'attrition ou l'érosion et la perte subséquente du catalyseur sous forme
de fines la chose qui est en fonction de la résistance à l'attrition des catalyseurs, la nature
du support et à sa porosité.
Donc pour déclencher la réaction d’oxydation et franchir cette barrière énergétique il faut
passer par sept étapes successivement à savoir :
97
3. L’adsorption des molécules gazeuses sur le catalyseur au cours de laquelle les
réactifs acquièrent l’énergie d’activation nécessaire à la transformation chimique.
4. La réaction chimique proprement dite.
5. La désorption des produits de la réaction.
6. La diffusion des produits dans le sens inverse à celui des réactifs à travers les pores
du catalyseur (transfert interne).
7. diffusion à travers la couche limite autour du grain de solide (transfert externe).
D’autre manière, on peut réunir étapes (les phases) selon la nature d’opération qui se
déroule dedans comme suit :
1 ère et 7ème étapes : diffusion en phase gazeuse
La diffusion des molécules en phase gazeuse est plus rapide que la réaction chimique elle-
même car la vitesse linéaire du gaz n’a que peu d’influence sur le rendement de
conversion.
2ème et 6ème étapes: diffusion physique à travers les macro-pores
Le cheminement des molécules à l’intérieur des macro-pores est d’autant plus rapide pour
parvenir au cœur du cylindre par exemple, que le diamètre est petit.
3ème et 5ème étapes : adsorption – désorption
98
Réaction des sites avec SO2 et régénération :
Cycle catalytique III : La formation de SO3 a lieu dans des sites stables par
oxydation d’O2 et de catalyseur.
Formation d’intermédiaire à partir d’un site stable :
99
5.2.4 La modélisation de la cinétique de conversion du SO2 en SO3 :
La détermination de la cinétique de la réaction de conversion du SO2 est le premier pas
de modélisation et simulation de notre convertisseur catalytique. Pour cette raison on va
choisir dans un premier temps un modèle cinétique et identifier ses paramètres par la suite.
Le tableau suivant résume les différentes expressions par ordre chronologique avec leur
auteur [10] :
Expression de la vitesse de la réaction Auteur
1 CHAUG
2 MATSUI
3 BORESKOV
4 COLETTE
5 CALDERBANK
6 CALDERBANK
7 PRAYON
8 EKLUND
9 ZACHAREWSKI
10 RZAJEW
11 KUBALA
12 BORESKOV
13 MICHALEK
100
14 TEMKIN
15 KRICHEVSKAYA
16 COLLINA et Al.
Plusieurs expressions de la vitesse de réaction entre elles sont semi-empiriques .Pour notre
étude on va utiliser l'expression de COLLINA et Al basée sur le concept de Langmuir
Hinshelwood et qui est la plus utilisée et la plus récente.
( )
( )
En fait, cette formule proposée de l’équation de vitesse cinétique est basée sur le concept
de HougenWatson [13] qui a posé une formule générale de la vitesse des réactions
catalytiques ayant l’un des stœchiométries suivantes:
A P , A P+Q , A+B P ,A+B P+Q
Tel que :
Le groupe cinétique (cinetic group) : contient les coefficients de vitesse pertinents.
Le groupe des forces motrices (driving force) : traduit l’écart par rapport à l'équilibre.
Le groupe d'adsorption (adsorption group) : reflète la couverture de la surface par les
espèces respectives, et a la forme générale suivante : ( 𝐾 𝐾 ) .Chaque
terme est proportionnel à la couverture de surface par les espèces, mis à l'échelle de sorte
101
que le " 1 " de tête soit proportionnel à la surface vacante, et n est le nombre de sites
impliqués dans la réaction moléculaire. (Les valeurs des différents termes sont tabulées selon le cas
étudie, (annexe)).
Or cette formule générale est valable suite aux hypothèses suivantes :
tous les sites catalytiques sont identiques.
chaque molécule adsorbée occupe un site.
la réaction de surface se produit en une seule étape, ou peut être réduite à celle-ci.
la cinétique et les équilibres d'adsorption obéissent aux équations de Langmuir.
une seule étape d'adsorption, de désorption ou de réaction contrôle la vitesse.
102
Les pressions partielles des réactifs/produit sont à leur tour en fonction de la conversion
XSO2 et Tgaz :
PSO2=ySO2*Pt= *Pt.
Donc :
( )
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
rSO2(T, XSO2) = ( ) ( ) ( ) ( ))
(
Suivantes :
( ) ( )
( )
( ) ( ) ( )
( )
103
( )
( )
K1= ( )
P 1= ( )
K2= ( )
P 2= ( )
K3= ( )
P 3= ( )
Algorithme de calcul :
Apres avoir cité les éléments importants à l’identification les paramètres cinétiques de
la vitesse de reaction étudiée, on va schématiser l’algorithme de résolution
Sous forme d’organigramme :
104
Données d’entrée connus :
- : la température réelle mesurée a la sortie du lit catalytique k (K).
105
Introduction des données expérimentales
𝑻𝒆𝒙𝒑 𝑲 et 𝑿𝒆𝒙𝒑 𝑲
Non
Fonction objectif
< Tolérance
Oui
Résultats de résolution :
La résolution donne comme résultat les différents paramètres du modèle cinétique
cohéremment au modèle du convertisseur ave une tolérance de 10-4 :
paramètre K1 Kp K2 K3
Ai
Ei (kj/kmol) 45501 -93943 -71655 -437270
106
Conclusion :
Nous avons étudié dans ce chapitre la réaction catalytique de conversion du SO2 en SO3.
Tout d’abord à l’échelle thermodynamique dans le but de bien comprendre le système
réactionnel et les différents paramètres influençant son évolution .Ensuite, à l’échelle
cinétique où on a fait le choix du modèle cinétique de COLLINA et ALL, identifiant par la
suite ses paramètres cohéremment au modèle du convertisseur catalytique.
107
Chapitre VI: simulation du
convertisseur adiabatique de
conversion de SO2 en SO3 et son
système de refroidissement.
108
Introduction :
La simulation est la représentation d'un phénomène physique à l’aide de modèles
mathématiques simples permettant de décrire son comportement.
Pour les ingénieurs de procédés, la simulation est l’un des outils puissants qui peut être
utilisé lors de la conception d’un procèdé industriel afin de :
Etablir des bilans de matière et d’énergie d’un procèdé industriel (conception).
Dimensionner les équipements de ce procèdé (design).
Ou bien dans le suivi des procédés existants (conduite) qui sont déjà installés afin de :
Réajuster les paramètres de fonctionnement dans le cas d’un changement des
conditions de travail de certains équipements.
Déterminer les performances des équipements.
Or, la dynamique du marché industriel exige une très grande rigueur dans la conception
et la conduite des procédés ce qui impose le recours aux outils informatiques pour avoir
des résultats rapidement ,économiquement et surtout plus sûrs et plus flexibles en se
déchargeant de calculs fastidieux et répétitifs et ceci grâce aux plusieurs simulateurs de
procédés industriels qui ont été développés pour faciliter la tâche de simulation , tels que :
Aspen Plus, ChemCAD, Aspen HYSYS, Prosim, Unisim-Design, … Chaque simulateur se
compose nécessairement des éléments suivants :
Interface
Processeur
Modèle d'appareil
(Solveur
numérique)
Serveur de
propriété
Base des
données
Figure :
Une base de données (espèces chimiques, équilibres liquide-vapeur, points
azéotropes, équilibres liquides, coefficients d’activité, solubilité des gaz…)
109
Modèle d’appareil.
Le processeur : est le cerveau de l'ordinateur, c'est lui qui organise les échanges de
données entre les différents composants.
Interface : l’ordinateur affichant les résultats.
110
Figure 46:architecture de simulateur Unisim design
Afin de réussir notre simulation pour chaque unité étudiée, on va s’appuyer sur les étapes
suivantes à travers 2 environnements offerts par le simulateur Unisim Design R451 après
son lancement, un environnement de base et l’autre de simulation.
Environnement de base:
112
Le trioxyde de soufre SO3
L’eau H2O
Les modèles thermodynamiques :
Le choix des modèles thermodynamiques des différents éléments et phases en présence est
une étape à ne pas sous-estimer afin de contribuer à la précision des calculs et de
simulation.
Pour le cas de notre système à simuler, on a un mélange des constituants gazeux (N2, O2,
SO2, SO3, vapeur d’eau) qui est en présence, certes que le choix meilleur du modèle est
imprévisible mais selon l’expérience le modèle Peng-Robinson a approuvé sa pertinence
dans le domaine des traitements des gaz, doc c’est le modèle choisi pour prédire les
propriétés thermodynamiques dans les 4 lits catalytiques.
Réactions chimiques :
Pour définir une réaction, le simulateur Unisim design fourni 5 types de réactions
chimiques : une réaction d’équilibre, une réaction de conversion, une réaction hétérogène,
réaction cinétique et réaction à vitesse simple.
Seule la conversion catalytique est la réaction chimique dans ce système étudié :
SO2 + O2 SO3
Qu’on va la définir comme une réaction catalytique hétérogène caractérisée comme suit :
Type de réaction Réaction catalytique hétérogène
Stœchiométrie SO2 : -1
O2 : -0.5
SO3 : 1
Le modèle cinétique établi de la réaction ( )
de conversion
( )
Donc il faut identifier les termes du modèle de simulateur par une analogie avec notre
modèle cinétique, ce qui donne :
113
Paramètre du modèle adapté Paramètre du modèle initial
K K1
K’
K1’ K2
K2’ K3
n 2
Tableau 11:identification des termes du modèle de simulateur de la réaction hétérogène
Avec :
paramètre K K’ K1’ K2’
A
correspondante
E 45501 139444 -71655 -437270
correspondante
Tableau 12:les paramètres du modèle de simulateur de la vitesse de réaction hétérogène
Le flux d’entrée au premier étage catalytique est caractérisé par son débit, sa composition,
sa température et sa pression comme suit :
Flux F9
Température (°C) 425
Pression (kPa) 146.63
Débit volumique (m3/h) 558.26
% SO2 (molaire) 10.8
% O2 (molaire) 9.38
% SO3 (molaire) 0.25
% N2 (molaire) 79.56
Tableau 13:caractéristiques du flux entrant au premier étage catalytique du convertisseur
Le réacteur tubulaire type piston est l’équipement modèle choisi pour représenter le
premier lit catalytique comme les autres étages.
Cette étape exige de spécifier le lit catalytique à savoir ses dimensions, ses caractéristiques
ainsi les propriétés du catalyseur P2O5 utilisé comme suit :
Lit catalytique Le 1er lit catalytique
Diamètre (m) 12.8
Volume total (m3) 87
Epaisseur des parois (m) 0.005
114
fraction du vide (porosité) 0.523
Diamètre des particules (m) 0.008
Facteur de sphéricité de particules 0.705
Capacité thermique des particules (kJ/kg.C) 250
Densité des particules (kg/m3) 523
% soufre (molaire) 0
Tableau 14:caractéristiques du premier étage catalytique du convertisseur.
On va considérer le flux chaud des gaz arrivant du premier lit catalytique F10 est de côté
tube et qui est identifié automatiquement avec toutes ses caractéristiques après résolution
de ses équations.
Coté calandre :
On va considérer le flux de la vapeur d’eau à surchauffer 120 est de côté calandre, avec les
caractéristiques suivantes :
Flux 120
Température (°C) 315
Pression (kPa) 6188
Débit volumique (m3/h) 217,95
% H2O (molaire) 100
Tableau 15: caractéristiques de la vapeur d’eau à surchauffer 120
Apres avoir sélectionné le modèle de type tube-calandre, on doit ajouter ses spécifications
des 2 cotés à savoir les pertes de charges et aussi le coefficient thermique d’échange global
qui sont :
pertes de charges coté tube (kPa) 2
pertes de charges coté calandre (kPa) 86
Coefficient d’échange thermique global 841369
UA (kJ/C.hr)
Tableau 16:caractéristiques de surchauffeur
115
Le flux d’entrée au deuxième étage catalytique F11 est caractérisé par son débit, sa
composition, sa température et sa pression qui sont définies après la résolution de l’étape
précédente.
Insertion de l’équipement modèle choisi :
Le réacteur tubulaire type piston est l’équipement modèle choisi comme les autres étages.
Or les 4 lits catalytiques ont mêmes caractéristiques sauf le volume total qui est différent
entre eux :
Lit catalytique Le 2emme lit catalytique
Volume total (m3) 103
Tableau 17:caractéristiques du deuxième étage catalytique du convertisseur
On va considérer le flux chaud des gaz arrivant du deuxième lit catalytique F12 est de côté
tube et qui est identifié automatiquement avec toutes ses caractéristiques après résolution
de ses équations.
Coté calandre :
On va considérer le flux F18 des gaz de procédé froids revenant de la tour d’absorption
intermédiaire est de côté calandre, avec les caractéristiques suivantes :
Flux F18
Température (°C) 290
Pression (kPa) 116.2
Débit volumique (m3/h) 470.3
% SO2 (molaire) 0.49
% O2 (molaire) 5.53
% N2 (molaire) 93.96
Tableau 18: caractéristiques de flux (18)
Après avoir sélectionné le modèle de type tube-calandre, on doit ajouter ses spécifications
des 2 cotés à savoir les pertes de charges et aussi le coefficient thermique d’échange global
qui sont :
pertes de charges coté tube (kPa) 2.25
pertes de charges coté calandre (kPa) 3.24
Coefficient d’échange thermique global 342 693
UA (kJ/C.hr)
Tableau 19:caracteristiques de l'échangeur de chaleur à chaud
116
6.2.2.5 Simulation du troisième lit catalytique :
Définition de flux de matière entrant (F13) :
Le flux d’entrée au troisième étage catalytique F13 est caractérisé par son débit, sa
composition, sa température et sa pression qui sont définies grâce à la résolution de l’étape
précédente.
Insertion de l’équipement modèle choisi :
Le réacteur tubulaire type piston est l’équipement modèle choisi comme les autres étages.
Or les 4 lits catalytiques ont mêmes caractéristiques sauf le volume total qui est différent
entre eux :
Lit catalytique Le 3emme lit catalytique
Volume total (m3) 134
Tableau 20:caractéristiques du troisième étage catalytique du convertisseur
Le flux d’entrée au quatrième étage catalytique F19 est caractérisé par son débit, sa
composition, sa température et sa pression qui sont définies grâce à la résolution de l’étape
précédente.
Insertion de l’équipement modèle choisi :
Le réacteur tubulaire type piston est l’équipement modèle choisi comme les autres étages.
Or les 4 lits catalytiques ont mêmes caractéristiques sauf le volume total qui est différent
entre eux :
Lit catalytique Le 4emme lit catalytique
Volume total (m3) 167
Tableau 21:caractéristiques du quatrième étage catalytique du convertisseur
On va considérer le flux chaud des gaz arrivant du troisième lit catalytique F14 est de côté
tube et qui est identifié automatiquement avec toutes ses caractéristiques après résolution
de ses équations.
Coté calandre :
117
On va considérer le flux F17 des gaz de procédé froids revenant de la tour d’absorption
intermédiaire est de côté calandre, avec les caractéristiques suivantes :
Flux F17
Température (°C) 71
Pression (kPa) 118.6
Débit volumique (m3/h) 470.3
% SO2 (molaire) 0.49
% O2 (molaire) 5.53
% N2 (molaire) 93.96
% SO3 (molaire) 0.001
Tableau 22:caractéristiques de flux (17)
Insertion de l’équipement modèle choisi :
Après avoir sélectionné le modèle de type tube-calandre, on doit ajouter ses spécifications
des 2 cotés à savoir les pertes de charges et aussi le coefficient thermique d’échange global
qui sont :
pertes de charges coté tube (kPa) 1.97
pertes de charges coté calandre (kPa) 1.1
Coefficient d’échange thermique global 477 340.4
UA (kJ/C.hr)
Tableau 23:caracteristiques de l'échangeur de chaleur à froid
118
6.3 Résultats de simulation :
Figure 49: interface de simulation des 4 lits du convertisseur catalytique avec les échangeurs de
chaleur
119
Premier étage
9 10
simulé simulé
Température (°C) 425 625.40
Pression (kPa) 146,63 144.987
Débit (m3/h) 558,267 538.851
SO2 (%) 10.8 3.869
O2(%) 9.383 6.062
SO3(%) 0.253 7.593
deuxième étage
11 12
simulé simulé
Température (°C) 440 516.73
Pression (kPa) 142.996 141.293
Débit (m3/h) 538.851 531.45
SO2 (%) 3.869 1.091
O2(%) 6.062 4.732
SO3(%) 7.593 10.533
120
troisième étage
13 14
simulé simulé
Température (°C) 438.53 457.75
Pression (kPa) 139.093 137.006
Débit (m3/h) 531.451 529.611
SO2 (%) 1.091 0.388
O2(%) 4.732 4.395
SO3(%) 10.533 11.278
Quatrième étage
19 20
simulé simulé
Température (°C) 392.99 405.87
Pression (kPa) 127.75 125.85
Débit (m3/h) 496.55 468.579
SO2 (%) 0.413 0.004
O2(%) 5.48 5.29
SO3(%) 0.0013 0.411
121
Les fractions molaires (%) SO2, SO3 dans le gaz.
Les résultats graphiques suivants correspondent au quatrième lit catalytique :
122
Figure 52:la variation des fractions molaires de SO2 et SO3 le long du lit catalytique 4.
Remarques et interprétation :
- Tous les profils de pression pour chaque lit catalytique sot linéaires, ce qui est tout
à fait normal suite à l’utilisation de l’équation d’Ergun pour le calcul de perte de
charge, sauf que la perte de charge atteint sa valeur maximale entre le troisième et
le quatrième étage catalytique, ce qui justifié par la présence de la tour
d’absorption intermédiaire et les échangeurs de chaleur entre les deux .
- L’évolution du taux de conversion suit la même allure pour les 4 lits catalytiques,
sauf que pour le 4 emme lit à Z=0.25 m, le taux de conversion atteint son
maximum,. A ce point la vitesse de réaction est presque nulle et aucune réaction ne
se fait.
123
6.3.3 Les échangeurs de chaleur :
Les tableaux suivants présentent les résultats de simulation appropries aux échangeurs de
chaleur présents dans l’unité de conversion du dioxyde de soufre :
surchauffeur
120 121 10 11
réel simulé simulé simulé
Température 315 508.8 625.40 440
(°C)
Pression 6188 6123 144.987 142.996
(kPa)
Perte de 1.99
charge coté
tube (kPa)
Perte de 65
charge coté
calandre
(kPa)
Tableau 28:resultas de simulation de surchauffeur
12 13 18 19
simulé simulé simulé simulé
Température 516.73 438.53 292 392.99
(°C)
Pression 141.293 139.09 130.99 127.75
(kPa)
Perte de 2.2
charge coté
tube (kPa)
Perte de
charge coté 3.24
calandre
(kPa)
Tableau 29:resultas de simulation de l'échangeur de chaleur à chaud
124
L’échangeur de chaleur à froid
14 15 17 18
simulé simulé simulé simulé
Température 457.75 287.6 71 292
(°C)
Pression 137.006 134.5 128.5 130.99
(kPa)
Perte de 2.5
charge coté
tube (kPa)
Perte de 2.49
charge coté
calandre
(kPa)
Tableau 30:resultas de simulation de l'échangeur de chaleur à froid
Figure 54:les écarts entre les taux de conversion cumulés réels et simulés pour les 4 etages du
convertisseur
On peut présenter ces écarts aussi sur la courbe X=f(T) comme suit :
125
Taux de conversion cumulé (%)
126
6.4.1.2 la température :
Figure 55:les écarts entre les temperatures de sortie réels et simulés pour les 4 étages du
convertisseur
La température de sortie (°C)
127
Figure 56:les écarts entre les pertes de charges réelles et simulées pour les 4 étages du
convertisseur
Pertes de charge (kPa)
Tableau 33:écart absolus des résultats de simulation des pressions de sortie avec les valeurs
réelles.
128
6.4.1.4 Débit volumique :
Figure 57:les écarts entre les débits de sorties réelles et simulées pour les 4 étages du
convertisseur.
Débit volumique de sortie du gaz (m3/h)
Tableau 34:calcul des écarts entre les débits de sorties réelles et simulées pour les 4 étages du
convertisseur.
129
Tableau 35:calcul des écarts entre les teneurs des composants dans le gaz de sortie réelles et
simulées pour les 4 étages du convertisseur.
Après avoir effectué le calcul des écarts entre les différentes valeurs réelles et simulées
dans les 4 lits catalytiques du convertisseur, on constate que les résultats par simulation
sont satisfaisants, grâce aux valeurs des écarts relatifs <5%, ou absolu qui sont
acceptables, ce qui est clair d’après les différentes figures qui comparent les 2 types de
valeurs.
Le léger écart peut cependant être justifié, car nous avons considéré :
Le modèle homogène dans le convertisseur qui ne fait pas apparaitre les
équations sur le solide (catalyseur).
les 4 lits catalytiques sont assimilés à des réacteurs piston idéaux
unidimensionnels (aucun gradient de matière ni de température dans le sens
radial).
Les écarts peuvent être proviennent encore du modèle cinétique adopté de la réaction de
conversion avec les hypothèses qui viennent avec concernant l’étape limitative du
mécanisme réactionnel ainsi ses paramètres identifiées.
On cite finalement l’erreur liée au simulateur UNISIM (modèles thermodynamiques,
absence d’un modèle du convertisseur à 4 lits catalytiques).
Le modèle homogène unidimensionnel idéal est alors bien validé.
6.4.2.1 Température :
Surchauffeur 1B 401AE05 :
130
Figure 58:diagramme de T=f(Z) de surchauffeur
131
Figure 60:diagramme de T=f(Z) de l'echageur de chaleur a froid
Température (°C)
Réel simulé Ecart relatif
(%)
F 121 482 508.8 4.39
Surchauffeur F 11 440 440 0
Échangeur de F 13 440 438.5 0.34
chaleur à F 19 390 392.99 0.76
chaud
Echangeur de F 15 292 287.6 1.5
chaleur à froid F 18 290 292 0.68
Tableau 36:calcul des écarts entre les temperatures simulés et réels pour les 3 échangeurs de
chaleur
132
Figure 61: les écarts entre les résultats de pertes de charges simules et réels coté tube pour les 3
échangeurs de chaleur
coté calandre :
Figure 62:les écarts entre les résultats de pertes de charges simules et réels coté calandre pour
les 3 échangeurs de chaleur
Pertes de charge (kPa)
Réel simulé Ecart absolu
Coté tube 1.99 1.99 0
Surchauffeur Coté calandre 86 65 21
Échangeur de Coté tube 2.25 2.2 0.05
chaleur à Coté calandre 3.24 3.24 0
chaud
Echangeur de Coté tube 2.49 2.5 0.01
chaleur à froid Coté calandre 2.49 2.49 0
Tableau 37: calcul des écarts entre les pertes de charges simulés et réels pour les 3 échangeurs
de chaleur
133
- Après avoir effectué le calcul des écarts entre les différentes valeurs réelles et
simulées dans les 3 échangeurs de chaleur (surchauffeur, à chaud, à froid) , on
constate que les résultats par simulation sont comparables avec ceux données par
l’unité sulfurique de Jorf Lasfar vu que les écarts relatifs sont tous <5% pour la
température, ainsi les écarts absolus qui sont tolérables voire nuls parfois pour la
perte de charge ,ce qui est plus visible encore d’après les figures qui rassemblent
les valeurs réelles et simulées.
Le léger écart peut cependant être justifié, car nous avons considéré :
Les pertes thermiques avec l’extérieur sont négligeables.
L’encrassement est négligeable des 2 cotés.
Les fluides sont incompressibles.
Le modèle tubes et calandres est alors bien validé .
134
Figure 63:le taux de conversion des 4 lits catalytiques en fonction de la température d'entrée du
premier lit
Figure 64:le taux de conversion cumulée en fonction de la température d'entrée du premier lit.
135
On remarque aussi que la température de 400 °C à l’entrée du premier lit
catalytique a permis d’atteindre un taux de conversion maximale à sa sortie ,
celui de 69%.
La deuxième figure nous renseigne sur la même chose, mais en termes de taux
de conversion cumulée à la sortie du 4 emme lit catalytique, où sa valeur
augmente avec la diminution de la température d’entrée du 1er lit, pour avoir un
maximum de 99.957 % correspondant a la température de 400°C.
La reaction de conversion du SO2 en SO3 est donc favorisée pour une basse
température à l’entrée, ce qui est justifiée d’une part par l’évolution de la pente
adiabatique (courbe opératoire), qui donne une valeur faible de conversion tout
en se plaçant à des hautes températures au départ en considérant la limitation
de la courbe d’équilibre. D’autre part par l’activation du catalyseur qui
commence à diminuer à des températures élevées.
On peut dire finalement que la température d’entrée doit être légèrement
supérieure à la température d’activation du pentoxyde de vanadium, entre
[420°C-430°C].
Résultats :
136
Figure 65: la variation du taux de conversion pour les 4 lits catalytiques en fonction de l'excès
de l'air sec.
Figure 66:la variation du taux de conversion cumulée en fonction de l'excès de l'air sec.
137
Concernant le taux de conversion cumulé, on voit clairement qu’il augmente avec
l’augmentation de la valeur d’excès d’air jusqu’à son maximum, et cela à partir
d’un excès d’air sec qui vaux 64%.
Donc afin d’avoir une conversion importante du SO2 en SO3, il faut travailler avec
un excès d’air raisonnable, pour éviter une dilution importante du SO2 dans le gaz
d’entrée.
Conclusion
Nous avons effectuée dans ce chapitre dans un premier temps , la résolution des
modèles établis auparavant du convertisseur catalytique et des échangeurs de chaleur de
l’unité de conversion du SO2 en SO3 dans l’atelier sulfurique à Jorf Lasfar, par le
simulateur UNISIM .Les résultats obtenus sont comparables aux données du site industriel
, ce qui confirme la compatibilité des modèles avec la réalité à 95% .Et dans un deuxième
temps on a étudié l’influence de la température d’entrée du 1er lit catalytique sur le taux de
conversion du SO2 ainsi l’effet de l’excès de l’air sur elle.
138
Chapitre VII : modélisation du
convertisseur catalytique du SO2 en
mode isotherme et simulation de ses
performances.
139
Introduction :
Comme tout procédé industriel, le procédé de contact a une dynamique de
développement et d’amélioration et de toute sa chaine de production tenant compte de la
préservation de l’environnement, citant la double absorption au lieu de la simple
absorption, le système HRS… Et cela grâce à la recherche scientifique et l’innovation qui
est renforcé actuellement grâce aux plusieurs outils informatiques mis à leur disposition
dont la simulation fait partie.
Le convertisseur catalytique de SO2 en SO3 de l’atelier sulfurique à Jorf Lasfar
fonctionne depuis des années en mode adiabatique. En fait, la reaction se déroule dans 4
lits catalytiques à base de pentoxyde de vanadium en série, connectés entre eux par un
nombre d’échangeurs de chaleur garantissant le refroidissement de flux gazeux mis en jeu
vu la nature exothermique de la réaction de conversion.
Le présent chapitre s’inscrit dans ce contexte, et qui a pour but de faire une étude de
préfaisabilité de fonctionnement isotherme du convertisseur dans lequel on va effectuer :
La description des différentes exigences de l’atelier sulfurique, à savoir la réaction
elle-même (production de SO3), la boucle d’absorption (production de l’acide
sulfurique) et finalement la récupération d’énergie (production de la vapeur
surchauffée pour la centrale thermique).
La modélisation d’un réacteur échangeur pour la conversion du SO2 en SO3 par
la présence de pentoxyde de vanadium (P2O5).
Le choix de la température du travail optimale en mode isotherme.
Résolution du modèle par simulation et comparaison des résultats avec le mode
adiabatique.
140
7.1.1- la boucle de réaction de conversion et de refroidissement :
Pour le fonctionnement actuel, le convertisseur catalytique réalise un taux de
conversion cumulé de 99.9% du SO2 avec 4 lits catalytiques, en effectuant un
refroidissement externe avec 2 échangeurs de chaleur et une surchauffeur interconnectée
entre les étages, avec des pertes de charges total de 35.4 kPa.
L’objectif et les avantages escomptés de notre modèle de réacteur-échangeur en réalisant
un fonctionnement pseudo-isotherme, sont comme suit :
Améliorer la conversion et minimiser les pertes de charges.
Augmenter la durée de vie de catalyseur de pentoxyde de vadium ainsi son
efficacité.
pouvoir réduire le nombre des échangeurs de chaleurs grâce à un seul système
multifonctionnel.
choisir une technologie dont la fabrication se fait à l’échelle industrielle pour
pouvoir traiter la capacité de production exigée dans l’atelier sulfurique voire plus.
Avoir un bon contrôle thermique afin de travailler sous les conditions de la
stabilité thermique en évitant tout risque d’emballement.
avoir une bonne maintenabilité.
141
Donc c’est une nécessité à respecter pour le fonctionnement isotherme, pour ne pas
perturber le circuit de production de la vapeur.
7.1.4- coût :
Pour chaque industriel, la faisabilité économique de chaque nouveau projet reste un souci
inquiétant à vérifier, donc lorsque ce réacteur-échangeur va montrer sa performance par
rapport au réacteur actuel adiabatique, une étude technico-économique sera indispensable
pour s’assurer de sa rentabilité, et pouvoir comparer économiquement la situation actuelle
avec celle alternative afin de décider concernant sa réalisation sur le terrain.
L’effet convectif radial, la diffusion axiale et la dispersion radiale entre les tranches
du réacteur sont négligés.
les compositions et la température dans une tranche sont uniformes et elles sont
dépendantes que de la variable d’espace caractéristique de la longueur du réacteur.
Les dilatations physiques et chimiques sont négligeables.
Le modèle cinétique de la réaction est celui de Callina et All.
On peut noter aussi le fait que si le réacteur est structuré, donc les dimensions de chacun de
ses unités seront réduites, de ce fait l’hypothèse d’un modèle piston est plus proche à la
réalité.
142
Coté fluide caloporteur:
Bilan d’énergie :
Le déroulement de la réaction de conversion sur une tranche infinitésimale de réacteur
faire passer la température du mélange gazeux Te à Ti, puis il se refroidit afin de maintenir
un système isotherme. La température du fluide caloporteur augmente alors après cet
échange thermique.
le bilan thermique s’écrit comme sur une hauteur dz du réacteur :
Coté fluide réactionnel :
( ) = ̇
Avec :
Avec :
Q échangée = puissance thermique échangée sur toute la hauteur du réacteur (W).
S : la surface d’échange entre le fluide réactionnel et celui de refroidissement (m²).
U : le coefficient global d’échange (W/m².K).
ΔTLM = la moyenne logarithmique des écarts de température entre les 2 fluides (K).
F : facteur correctif (selon la configuration d’échange thermique).
Condition pour éviter l’emballement :
Pour travailler dans les conditions de stabilité du réacteur il faut que le flux de chaleur
évacué par le fluide de refroidissement augmente plus vite avec la température que la
chaleur dégagée par la réaction. [14].Ce sui est traduit par :
(( ) )
145
contraintes (exigences) en se basant sur l’étude précédente en fonctionnement adiabatique
à savoir :
La température d’activation de catalyseur :
Or, les ions actifs vont se transformer en des vanadates inactives VO4 3- si la température
dépasse 600°C ainsi le film du catalyseur et son support va se transformer en un film
liquide visqueux et inactif.[15].
La conversion maximale du SO2 :
146
Figure 67:Courbe de vitesse de réaction maximale pour l'oxydation du SO2 pour une
composition de gaz d'alimentation de 10 % en moles de SO2, 11 mol% O2, et 79 mol% N2 de gaz
d'alimentation et 1,4 atm
147
7.4 Résolution du modèle :
Afin de résoudre le modèle du réacteur isotherme (bilan matière et d’énergie) , le
réacteur sera assimilé à une infinité de réacteurs adiabatiques en série, de telle sorte que
chaque quantité de chaleur dégagée par la réaction sur une hauteur élémentaire du
réacteur(le pas de résolution) sera échangée avec un fluide de refroidissement afin de
garder la température à 425°C .autrement dit chaque tranche refroidie alimentera la tranche
suivante jusqu’à la sortie du réacteur .
La résolution est faite par la méthode de Runge Kutta d’ordre 4 décrite dans le chapitre 5
sur python, comme le cas du réacteur adiabatique, sauf qu’on a ajouté la condition sur la
température pour ne pas dépasser 425.
Eléments d’entrée :
Les spécifications d’entrée à ce réacteur isotherme sont les mêmes que pour l’entrée du
premier lit catalytique citées auparavant :
Température d’entrée de 425°C.
Les caractéristiques à l’entrée du gaz (débit, pression, densité..).
La vitesse de réaction.
Propriétés du lit catalytique (porosité, diamètre, la densité du catalyseur..)
On définit le pas de résolution : ∆h = 5*10-5 m
Eléments de sortie :
La température du gaz en fonction de la hauteur du lit catalytique.
Le taux de conversion du SO2 en fonction de la hauteur du lit catalytique.
148
Figure 68: la variation du taux de coversion en fonction de la hauteur du lit catalytique en mode
isotherme
149
7.4.2 Comparaison des performances du réacteur de conversion du SO2
en fonctionnement adiabatique :
On présente les résultats de simulation du convertisseur en mode adiabatique et isotherme
avec la courbe d’équilibre (X=f(T)).
La comparaison est établie autour du premier lit catalytique du réacteur adiabatique actuel
qui a une hauteur de 0.6 m.
adiabatique isotherme
T(°C) 425-625 425-426
X(%) 65.44 97.43
- On constate d’après ces résultats que le réacteur isotherme donne une conversion
importante par rapport au mode adiabatique pour la même quantité de catalyseur.
- La réalisation d’une absorption intermédiaire s’avère indispensable afin d’arriver
à un taux de conversion cumulé important.
150
- Le taux de conversion obtenu est équivalent à celui obtenu par 3 étages
catalytiques adiabatiques.
- Grâce au fonctionnement à basse température (425°C) , la durée de vie de
catalyseur sera plus grande ainsi son efficacité .
Conclusion :
D’après avoir résoudre le modèle du convertisseur catalytique du SO2 en fonctionnement
isotherme, et les comparer avec ceux obtenus en fonctionnement adiabatique en terme de
conversion, on peut dire que travailler en isotherme a beaucoup d’avantages :
- Avoir une conversion importante, travaillant à T=425°C, qui vaut en s’écartant de
l’équilibre une valeur de 97.4 %.
- Le mécanisme de désactivation (frittage) du catalyseur (pentoxyde de vanadium) va
avoir une cinétique faible qu’en adiabatique qui atteint des températures de l’ordre
de 500-600°C.
- L’encombrement des échangeurs de chaleur sera réduit, grâce au réacteur
multifonctionnel, par conséquent tous les problèmes liés à ces équipements vont
être éliminés à savoir les pertes de charges engendrent dans le réacteur après
chaque refroidissement.
Mais, ils présentent aussi des contraintes à prendre en considération :
- Le contrôle de la température pour éviter tout risque d’emballent thermique,
- La quantité importante de catalyseur à mettre en œuvre qui ne sera pas minimale
(optimale) en souhaitant une conversion maximale.
- Le choix de fluide de refroidissement en exigeant une intégration énergétique dans
le procédé de contact.
151
Conclusion générale
Pour pouvoir répondre aux différentes exigences, nous avons mené tout d’abord une
description détaillée du procédé de contact ainsi les équipements mises en jeu, la chose qui
nous a permis de bien positionner l’unité de conversion du SO2 par rapport à la
combustion de soufre et l’unité d’absorption du SO3, et par conséquent de comprendre son
fonctionnement réel.
Par la suite, nous avons développé en régime statique, d’une part les équations du
modèle choisi du convertisseur à lit fixe adiabatique : le modèle pseudo-homogène
unidimensionnel idéal. D’autre part, les équations du modèle choisi pour les échangeurs
de chaleur présents dans l’unité de conversion : le modèle de tubes et calandres.
Finalement nous avons comparé les résultats de simulation obtenus par les 2 modes de
fonctionnement .Cette comparaison nous a renseigné que le fonctionnement isotherme
permet d’avoir un taux de conversion important du SO2 à basse température tout en
ralentissant la cinétique de désactivation du catalyseur causée par les hautes températures.
Cependant quelques contraintes sont à prendre en compte afin de pouvoir réaliser ce
réacteur citant le contrôle de la température et le choix du fluide caloporteur.
153
Perspectives et recommandations
154
Bibliographie :
[5] : Anxionnaz, Z., Cabassud, M., Gourdon, C., & Tochon, P. (2008). Heat
exchanger/reactors (HEX reactors): Concepts, technologies: State-of-the-art. Chemical
Engineering and Processing: Process Intensification
[7] : Veronica Belandria, Anne-Marie Billet, Marie Debacq, Olivier Lecoq, Eric Schaer,
Les réacteurs polyphasiques ,Master. France. 2018.
[8] : Gilbert F.Froment, Kenneth B.Bischoff, Juray De Wilde, Chemical Reactor Analysis
and Design, 3rd Edition.
[11] : Mohammad Reza Zaker, (2020) thesis Modelling and multi-objective optimization
of the sulphur dioxide oxidation to the sulphur trioxide process.
155
[12] : Soufiane Marhraoui et Taoufik Zugari (2016/2017), Conception d’une usine de
production d’acide sulfurique d’une capacité de 680000 t/an, Rapport du projet d’usine.
156
Annexe 1 : étude thermodynamique de la réaction de
conversion
La constante d’équilibre en fonction de la température :
On va travailler à une pression atmosphérique, cette faible pression nous a permis de
considérer le comportement des gaz parfaits.
En commençant par l’expression de l’énergie libre :
∆𝐺T = - RT Ln Kp = -2,303 RT log Kp ∆𝐺T =-19,147 log Kp
Avec :
∆𝐺T : est la variation d’énergie libre en J/mol.
T : température du milieu réactionnel en ° K.
R : constante des gaz parfait en J/mol.K qui Vaut 8,314J/mol.K.
Or : la variation d’énergie libre est définit autrement comme :
∆𝐺T= ∆𝐻T - T ∆ T
Avec :
∆𝐻T : la variation d’enthalpie (j/mol)
∆ T : la variation d’entropie (j/mol. °K)
Ce qui donne :
Log Kp = − ∆𝐺T/ 19,147 * = − ∆𝐻T /19,147 * + ∆ T/ 19,147
Avec :
∆𝐻T = [HSO3]T- [ HSO2]T – 0,5* [ HO2]T
∆ T = [SSO3]T- [ SSO2]T– 0,5* [ SO2]T
Et :
Avec :
H° : l’enthalpie de chacun des éléments dans les conditions standards (298 K,
1atm) et
On pose ∆H°=HSO3°- HSO2° – 0,5*HO2°.
S° :l’entropie de chacun des éléments dans les conditions standards (298 K, 1atm)
On pose de même ∆S°=SSO3°- SSO2° – 0,5*SO2°.
157
Cp : la capacité calorifique spécifique molaire de chaque élément en J/mol.K et
On pose ∆Cp=Cp(SO3)- Cp(SO2) – 0,5*Cp(O2).
Ces termes (données thermodynamiques) ont des valeurs dans la littérature qu’on va
représenter dans ce tableau d’après la publication de HOUGEN & WATSON ‘’Chemical
Process Principles’’faites aux éditions John Wiley, NewYork :
Log (𝐾 ) = 1 /19,147*(−∆𝐻°/ + ∆ ° − 1/ *∫ +∫ ).
158
a moles de 𝑂2
b moles de 𝑂2
c moles de gaz inertes,
d moles de 𝑂3 qui sera formé à un instant ultérieur.
Donc le tableau d’avancement de la réaction est :
SO2 0.5 O2 SO3 Les inertes Nombre total
des moles
A t=0 b A 0 c a+b+c=100
moles
At b-d a-d/2 D c 100-d/2
Tableau 41:le tableau d’avancement de la réaction
159
Tableau 42:calcul d'influence la pression totale sur l'équilibre de la réaction de conversion.
160
Tableau 44:calcul d'influence la teneur de so2 à l'entrée sur l'équilibre de la réaction de
conversion.
161
Annexe 2 : identification des paramètres cinétiques (méthode
de Ruge Kutta sur python )
162
Annexe 3 : résolution du réacteur isotherme (méthode de
Ruge Kutta sur python) :
163