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05/02/2024
La justice considère qu'il est légitime pour un propriétaire de vendre une maison dans
laquelle il a investi des sommes importantes pour aménager les combles, même si cela
entraîne des défauts, sans pouvoir lui en faire reproche.
La Cour de cassation a décidé que le vendeur d'un logement, qui a fait aménager des
combles alors qu'ils étaient initialement non aménageables, n'est pas considéré comme fautif
envers son acheteur. La Cour a rejeté la possibilité pour l'acheteur de faire valoir une faute de
ce précédent propriétaire en cas de défauts. Selon la Cour, ce dernier pouvait légitimement
penser que les travaux importants réalisés à sa demande par une entreprise seraient corrects,
et il n'a peut-être pas remarqué l'apparition des défauts.
Les nouveaux propriétaires ont argumenté que l'ancien occupant était de mauvaise foi en
ayant sciemment dissimulé le problème de l'affaissement du plancher de la chambre
aménagée dans les combles, malgré avoir été informé que les combles étaient non-
aménageables au moment de l'achat de la maison.
Défauts graves
Les juges ont estimé que même si l'acte d'acquisition qualifiait les combles de "non
aménageables", cela ne signifiait pas nécessairement qu'il était interdit de les aménager à
grands frais, en effectuant des travaux de charpente importants. De plus, ces travaux ne
garantissaient pas nécessairement des incidents futurs. Par conséquent, l'ancien propriétaire
n'avait pas l'obligation spécifique d'attirer l'attention des acheteurs sur ce point, et s'il y avait
eu des défauts graves par la suite, il ne pouvait pas être accusé de mauvaise foi pour avoir
créé une structure destinée à un effondrement futur, ont conclu les juges pour l'exonérer de
toute responsabilité.
https://immobilier.lefigaro.fr/article/a-t-on-le-droit-d-amenager-des-combles-non-
amenageables_bd8fe65e-c1ed-11ee-9555-ca7fa647f477/