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CAS PRATIQUES

Entraînement chapitre 4

Cas 1 :

Qualification juridique des faits :

Un contrat de ventre a été conclu pour l’achat d’un immeuble. Avant cette vente, la vendeuse avait
affirmé qu’il n’y avait aucun trouble de voisinage dans cet immeuble, or il s’agissait d’un des critères
fondamentaux d’achat de l’acquéreuse. Celle-ci souhaite demander l’annulation du contrat lorsqu’elle
apprend qu’une procédure pénale est en cours contre l’un des habitants de l’immeuble pour
nuisances répétées.

Question de droit : Les conditions sont-elles réunies pour parler d’un dol qui causerait un vice du
consentement de l’acheteuse, lui permettant de demander la nullité du contrat ?

Règles de droit applicables : Art. 1137, 1138, 1116 CC sur le dol.

Réponses juridiquement fondées :

En l’espèce, la vendeuse a bien tenu des allégations mensongères à l’acquéreuse quant au calme de
l’immeuble, objet du contrat. Il y a bien un élément matériel. Il s’agissait d’un mensonge, par
définition, on ne peut pas parler d’erreur mais bien d’un élément intentionnel, il y a eu une volonté
consciente de tromper. On peut donc bien parler de dol.

En l’espèce, l’acheteuse avait acheté cet immeuble parce qu’elle recherchait un cadre calme et
sécurisé. Si elle n’avait pas été trompée, elle n’aurait pas conclu le contrat. Le dol a donc été
déterminant dans son consentement, la nullité peut donc être appliquée

En l’espèce, le dol émane de la vendeuse, soit la cocontractante. Elle engage donc sa responsabilité
civile et encourt le risque de devoir verser des dommages et intérêts à l’acheteuse.

Solution de cas :

L’acheteuse a été victime d’un dol de la part de la cocontractante. Elle peut donc invoquer la nullité
du contrat, et la vendeuse s’expose au versement de dommages et intérêts à l’acheteuse

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