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Cabinet Laboratoire

Choix d’un concept occlusal


en implantologie
2ème partie : applications pratiques

P. MARIANI, P. MARGOSSIAN, G. LABORDE


Chirurgiens-dentistes

Le remplacement des dents par des ans une première partie, après

D
prothèses sur implants nous conduit-il avoir montré quelques
à utiliser la même conception exemples cliniques de pro-
occlusale que si nous avions réalisé blèmes mécaniques liés à une
des bridges sur dents naturelles ? utilisation non rationnelle des
Chez l'édenté total, le schéma concepts occlusaux, voire à l’absence de
conception occlusale raisonnée de la
occlusal sera-t-il le même selon
reconstruction prothétique, nous avons
que nous aurons un bridge implanto- comparé le fonctionnement biomécanique
porté ou une prothèse amovible des dents et des implants.
à complément de rétention ? Dans cette seconde partie, nous propose-
La différence de mobilité entre rons le concept occlusal qui nous paraît le
un implant et une dent a-t-elle plus adapté à des situations cliniques
une influence sur la technique rencontrées au quotidien.
d'équilibration ? Il est bien clair, qu’à ce jour, il n’y a pas de
concepts occlusaux spécifiques basés sur

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l’évidence scientifique qui pourraient être PROTHÈSES FIXÉES


Fig. 1 Contacts occlusaux
en occlusion d’intercuspi- idéalement appliqués aux prothèses sur SUR IMPLANTS
die maximale (O.I.M.). racines artificielles. L’éventail recouvert par ce type de
Fig. 2 En propulsion, le Les concepts occlusaux utilisés sur prothèses est très large puisqu’il s’étend
guidage antérieur provo- racines artificielles sont tous dérivés des de la prothèse totale fixée sur racines
que la désocclusion des concepts utilisés pour les restaurations artificielles à la prothèse unitaire, en
postérieures. prothétiques sur racines naturelles ou passant par les prothèses de moyenne
Fig. 3 En latéralité, les chez l’édenté total. étendue.
canines provoquent la Deux parties s’imposent d’elles-mêmes Concept général utilisé
désocclusion de toutes les dans cet exposé : Il est clair, que la conception occlusale des
autres dents. • les prothèses fixées sur implants, prothèses doit reposer sur des notions
Fig. 4 L’arc facial de trans- • les prothèses amovibles complètes à simples, efficaces, cohérentes qui pour-
fert permet de positionner compléments de rétention implantaires. ront être réellement mises en œuvre au
le modèle maxillaire sur
Nous n’aborderons pas le problème des laboratoire et trouver leur correspondance
l’articulateur.
prothèses amovibles partielles à complé- clinique. En cela, nous nous écartons déli-
ments de rétention implantaires qui, pour bérément de tout intellectualisme oc-
nous, sont des hérésies au plan bioméca- clusodontique bien éloigné de la réalité
nique. clinique quotidienne. Dans le même ordre
d’idées, il n’est pas question pour nous,

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d’entrer dans les discussions relatives aux les canines sont un élément clé (6) pour
pathologies occluso-musculo-articulaires, provoquer la désocclusion de toutes les
dont le traitement préalable sera un pré- autres dents (fig. 3). Dans certains cas,
requis initial. les dents voisines de la canine pourront
Le concept occlusal utilisé, aura plusieurs intervenir. On parlera alors, de fonction de
objectifs qui seront d’une part communs groupe, beaucoup plus difficile à mettre
à ce qui se passe dans le même type de en œuvre avec une précision identique au
réalisations en denture naturelle, et laboratoire et en bouche. Si l’on se réfère
d’autre part, communs à toutes les situa- aux données fondamentales (21), ce type
tions cliniques avec quelques variantes d’occlusion est particulièrement bien
que nous préciserons. adapté aux nécessités de protéger les
Le premier objectif est le centrage et le implants des contraintes obliques dans
calage occlusal (27, 28), lequel, en l’ab- les secteurs postérieurs (23).
sence de pathologie occlusale, se fera en
Occlusion d’Intercuspidie Maximale Pré-requis initial
(O.I.M.) pour tous les cas d’édentements Au laboratoire, la réalisation des
partiels. Ce calage se fera en Occlusion prothèses ne peut se faire que si le
de Relation Centrée (O.R.C.) chez l’éden- prothésiste dispose d’une simulation la
té total porteur de prothèses implan- plus fidèle possible de la situation bucca-
toportées bimaxillaires. Dans tous les le, même si la précision absolue est hors
cas, nous devrons obtenir une intercuspi- de notre portée et doit nous inciter à une
dation maximale durant l’occlusion parfaite modestie.
habituelle ou en O. R.C. (fig. 1). Cet L’utilisation d’un simulateur (articulateur)
objectif répond particulièrement à la est donc indispensable (17). Tout comme
nécessité de procurer aux patients l’est un minimum de programmation de
porteurs de réalisations implantoportées, ce simulateur :
une position stable, confortable, facile à • positionnement du modèle maxillaire Fig. 5 La cire de morsure
en relation centrée ou en
retrouver en l’absence de proprioception grâce à l’arc facial de transfert (fig. 4),
occlusion d’intercuspidie
(21) et qui dirige les forces occlusales le • positionnement du modèle mandibulai- maximale permet de posi-
plus possible dans l’axe des implants re en O.I.M. ou en O.R.C. selon les cas, à tionner le modèle mandi-
(14). l’aide d’une cire d’enregistrement (fig. 5), bulaire sur l’articulateur.
Les deux objectifs suivants sont relatifs • connaissance de la valeur de la pente Fig. 6 Le tracé axiogra-
au guidage et à la protection. En propul- condylienne si possible au moyen d’une phique permet de connaître
sion, le guidage réparti sur le bloc incisif axiographie, même simplifiée (fig. 6), la trajectoire, donc la pente
provoque la désocclusion nette des • dans certains cas, ayant trait au secteur condylienne.
dents postérieures (fig. 2). En latéralité, antérieur, enregistrement et reproduction

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7a b

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du guidage antérieur seront organisés sur Dans ces deux cas, la conception occlu-
Fig. 7 La table incisive
permet d’enregistrer et de les prothèses transitoires grâce à une sale à appliquer sera identique, avec un
reproduire les trajectoires table incisive individualisée (fig. 7). objectif commun : la protection des
incisives. Le montage des modèles maxillaire et secteurs postérieurs contre les forces
Fig. 8 Prothèse implanto- mandibulaire sur un articulateur permet- obliques (34).
portée de type classique. tra donc, au laboratoire, la gestion En occlusion de relation centrée, le cala-
Fig. 9 Prothèse implanto- statique et dynamique de l’occlusion. ge sera assuré par une parfaite répartition
portée de type Brånemark. Occlusion des prothèses totales des contacts sur toutes les dents en
portées par des implants adoptant un concept habituellement utili-
Deux types de solutions prothétiques sé en prothèse amovible totale : la
sont possibles chez l’édenté total : lingualisation des contacts (fig. 10). Les
• la prothèse dite classique, lorsque le contacts sur les dents antérieures seront
faible niveau de résorption ou la recons- équivalents à ceux qui sont existants sur
truction osseuse permet une émer- les postérieures, à aucun moment, on ne
gence gingivale naturelle directe des doit envisager d’absence de contacts
dents prothétiques (fig. 8), antérieurs. Nous insistons sur le fait
• la prothèse dite de type Brånemark ou qu’en l’absence de proprioception, c’est
sur pilotis lorsque la fausse gencive est la sensation de confort et d’équilibre qui
nécessaire pour compenser la résorption guidera le patient vers cette position de
(fig. 9). référence. Si on a adopté une position de

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référence dite de convenance antérieure


à l’O.R.C. : absence d’interférence entre
la position d’O.R.C. et la position d’occlu-
sion choisie (habituelle) (3).
En propulsion, le guidage sera net. Dès le
début de la propulsion, il provoquera la
désocclusion immédiate des dents posté-
rieures par des trajets harmonieux,
rectilignes et simultanés sur les crêtes
marginales des incisives maxillaires (fig. 11).
En latéralité, il en sera de même. La cani-
ne, par sa position et sa forme est
particulièrement précieuse pour provo-
quer la désocclusion immédiate des 10a b
dents, tant du côté travaillant que non
travaillant (fig. 12) (9).
Certains auteurs (37), préfèrent distribuer
le guidage en latéralité sur un groupe de
dents ; incisive latérale, canine, première
prémolaire, pour réduire les risques
mécaniques prothétiques face à l’implant
qui supporte la canine. C’est un peu
oublier que l’on fonctionne sur un systè-
me entièrement solidarisé et rigide.
Toute interférence postérieure tant en
propulsion, qu’en latéralité travaillante et
non-travaillante, sera à proscrire absolu-
ment. Ceci, d’autant plus, que la
conception des prothèses de type
Brånemark implique la présence d’exten-
11a b
sions distales non supportées par des
implants (19).
Nous pensons que ce concept est direc-
tement utilisable pour les prothèses
totales implantoportées bimaxillaires,
ainsi que pour les prothèses totales
implantoportées unimaxillaires opposées
à une denture naturelle. Dans les cas de
denture naturelle complète opposée à
une prothèse totale implantoportée, nous
préférons ajouter des implants posté-
rieurs, même courts, sur lesquels la
prothèse sera simplement en appui (fig.
13). Ainsi, les antagonistes seront calés
et la flexibilité mandibulaire sera amortie 12a b
par ce simple appui (25).
La valeur du guidage et de la protection Fig. 10 Prothèses totales
sera ajustée classiquement par les niveaux implantoportées : contacts
en occlusion de relation
de recouvrement et de surplomb en rela- centrée.
tion avec les valeurs de pente condylienne.
Fig. 11 Prothèses totales
Il faut toutefois tenir compte du faible Un remontage sur articulateur après fini-
implantoportées : guidage
niveau de proprioception des racines artifi- tion des prothèses est réalisé pour en propulsion.
cielles et de la rigidité de l’ensemble qui effectuer les corrections occlusales par
Fig. 12 Prothèses totales
nous incitent à une grande prudence meulages nécessaires à la parfaite réali- implantoportées : guidage
quand au niveau de recouvrement. sation du concept occlusal (20). en latéralités.

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Fig. 13 Prothèses totales implanto- Occlusion des prothèses fixées


portées : implants distaux pour postérieures
rallonger les arcades prothétiques. La caractéristique principale de ce type de
Fig. 14 L’absence de guidage anté- prothèses est qu’elles sont destinées à
rieur est responsable des fractures remplacer des dents à forte activité
d’implants et de composants dans d’écrasement des aliments avec, de
les secteurs postérieurs. surcroît, une proximité par rapport à la
Fig. 15 La fonction canine protège charnière articulaire et une présence
les implants postérieurs en latérali- musculaire qui font que les forces qui leur
tés.
sont distribuées seront parfois considé-
rables. La particulière sensibilité des
13 implants aux forces latérales nous impo-
se une règle majeure : la protection (32).
Pour éviter les fractures de composants
ou d’implants liées à des interférences
travaillantes ou non-travaillantes (21), le
guidage sera assuré par un groupe anté-
rieur efficace, quitte à reconstruire ce
guidage (fig. 14). La protection, bien
entendu, sera préférentiellement assurée
par les canines sauf, si le parodonte anté-
rieur est compromis, auquel cas, on
préfèrera une fonction de groupe plus
complexe (fig. 15) (10).
14a b Pour éviter la transmission des compo-
santes obliques des forces occlusales au
niveau des implants, plusieurs auteurs
(24, 26) préconisent la réduction de la
surface des tables occlusales (fig. 16),
ainsi que la réduction de l’angulation
cuspidienne (fig. 17).
Le réglage de l’occlusion en O.I.M.
constitue un important problème du fait
de la mobilité différente des dents et des
implants (21). On a intérêt à adopter le
concept du serrage différentiel proposé
par Misch (22, 24).
c d Dans un premier temps (fig. 18), on inter-
pose un marqueur de couleur (bleu par
exemple) entre les arcades. On demande
au patient de faire entrer ses dents en
contact sans serrer. Des marques (bleu)
apparaissent sur les dents naturelles et
les prothèses implantoportées sont
indemnes de contacts.
Dans un second temps, on interpose un
marqueur d’une autre couleur (rouge) et
on demande au patient de serrer très fort
pour ingresser ses dents naturelles.
Les marques rouges apparaissent alors
15a sur les dents portées par les implants (fig.
19).
Ceci implique un réglage très fin. Il est
important de ne pas céder à la facilité de
la mise en sous-occlusion des dents
b

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16 17

b c

Fig. 16 Adéquation entre le diamètre vestibulo-lingual des racines naturelles ou


18a artificielles et la dimension de la table occlusale.
Fig. 17 La réduction de l’angulation cuspidienne minimise la transmission des
forces aux implants et à l’os.
Fig. 18 En O.I.M., pas de marques sur les prothèses au contact des dents natu-
relles sur le marqueur.
Fig. 19 En O.I.M. les marques sur les prothèses apparaissent au serrage forcé.

19a b c

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20a b

c d

implantoportées, en comptant sur l’égres- à la céramique dans un secteur à fortes


Fig. 20 Pour une grande
reconstitution du secteur sion des antagonistes et l’adaptabilité du contraintes (7, 24, 32).
antérieur, comme en système pour rétablir les contacts. Les Les conséquences sont nombreuses :
denture naturelle, calage, égressions se feront dans des directions • les contacts travaillants seront les plus
guidage et protection sont incontrôlées, parfois avec versions et antérieurs possible pour minimiser les
la règle. cette méthode peut conduire à la création couples de forces (16),
de véritables interférences occlusales • les implants seront bien répartis et
autant en propulsion qu’en latéralités. d’autant plus nombreux que la qualité de
L’utilisation de marqueurs très fins est l’os sera faible, particulièrement si l’os
nécessaire pour finaliser les réglages. est greffé (2, 30). Les dents en extension
seront évitées,
Occlusion des prothèses fixées • nécessité de bien connaître les para-
antérieures de grande étendue mètres articulaires (pentes et dépla-
Que ces prothèses soient maxillaires ou cements) et de travailler à partir d’une
mandibulaires, elles ont plusieurs carac- table incisive individualisée (fig. 7) pour
téristiques essentielles : bien gérer le recouvrement, le surplomb
• ce sont les seules dents à participer et la morphologie des surfaces palatines
pleinement aux trois fonctions (centrage, des dents maxillaires,
calage, guidage) avec un rôle très actif, • équilibration finale en bouche selon la
• les implants seront sollicités selon un technique du serrage différentiel précé-
axe oblique qui ne leur est pas favorable, demment décrite (22, 24) : en O.I.M.,
• un danger permanent les guette : la sur- points faibles au contact initial sur les
occlusion antérieure par perte de calage prothèses, apparition des contacts au
postérieur due aux changements de posi- serrage qui ingresse les dents naturelles.
tion des dents postérieures naturelles et Réglages soigneux, harmonieux, recti-
à l’usure plus rapide de l’émail par rapport lignes et simultanés des guidages incisifs

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et canins avec répartition des trajectoires position et d’orientation - va avoir un rôle


sur toutes les dents prothétiques (fig. 20), capital dans la conception du schéma
• contrôles occlusaux fréquents (annuels) occlusal,
pour vérifier que le secteur antérieur • la mise en sous-occlusion éventuelle de
n’est pas en sur-occlusion (32). la prothèse se traduirait par une égres-
Moyennant le respect de ces quelques sion de l’antagoniste et le risque
règles, la durée de ces restaurations sera d’apparition éventuelle d’une interféren-
importante. Il ne faut pas oublier que ce occlusale très néfaste pour l’implant.
seulement 10 % des fractures d’implants Les conséquences en sont :
et de composants concernent les • dans tous les cas on devra minimiser
prothèses implantoportées antérieures les forces occusales non axiales sur les
de grande étendue réalisées dans les implants et les augmenter sur les dents
règles de l’art (31). naturelles adjacentes (9, 16, 22),
• les contacts en OIM seront dépendants
Occlusion des prothèses fixées du type d’antagoniste.
antérieures unitaires L’antagoniste est naturel (fig. 21) :
Nous sommes dans des situations très • en OIM, pas de marques au contact
différentes : des dents sur le marqueur,
• la prothèse implantoportée repose sur • apparition de marques légères au
un seul implant, l’armature des prothèses contact serré en OIM,
multi piliers ne joue plus son rôle de • en propulsion et latéralité, le guidage et
plaque d’ostéosynthèse qui répartit les la protection sont préférentiellement
forces de manière multidirectionnelle, assurés par les dents naturelles.
• le type d’antagoniste qui jouait un rôle L’antagoniste est une prothèse fixe Fig. 21 Secteur antérieur
classique avec les prothèses multi piliers implantoportée ou une prothèse fixe de petite étendue, antago-
niste naturel.
- à la condition de respecter les règles de multi piliers (fig. 22) :

21a b

c d
e

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22a b

Fig. 22 Secteur antérieur


de petite étendue, antago-
niste implantoporté.
Fig. 23 La robustesse du
couple centrales solidari-
sées permet de leur faire
assurer le guidage à équi-
valence avec les dents
naturelles.

23a b

c d

• ici, pas de risque d’égression de l’anta- nombreux auteurs (9, 16, 22), comme
goniste, raisonnable pour répartir harmonieuse-
• la mobilité des dents naturelles (21) nous ment les forces et contraintes entre les
fera redouter une sur-occlusion sur la racines naturelles et artificielles.
prothèse portée par l’implant et la fracture Dans certains cas de remplacement de
de celui-ci comme le montre la figure 22, deux dents par des prothèses sur implants
• la règle sera : absence de contacts en solidarisés (fig. 23), la robustesse du couple
OIM, en propulsion et en latéralité. ainsi formé, particulièrement au niveau des
L’implant est protégé. incisives centrales, va nous rapprocher de
Cette approche est considérée par de la conception préconisée pour les

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prothèses antérieures de grande étendue. osseuses (11) voire des cratérisations (8).
Le centrage, le calage, le guidage, et la • Il semble que la canine maxillaire soit
protection seront assurés à équivalence plus sensible à ces forces horizontales
entre les prothèses portées par des racines que la canine mandibulaire, du fait de la
artificielles et les dents naturelles. plus faible densité de l’os maxillaire (12)
Occlusion des prothèses fixées et de l’orientation vestibulaire des forces
en position de canines qui lui sont appliquées. La combinaison
La canine présente un certain nombre de d’une faible densité osseuse et d’un
caractéristiques qui en font une dent excès répété de forces horizontales
dont le remplacement est complexe. constitue une conjonction fatale pour la
• De par sa position et sa morphologie, la racine artificielle.
canine répond à des exigences fonction- Actuellement, il existe un consensus
nelles particulières. pour protéger les canines maxillaires
• C’est une dent très robuste, aux implantoportées des forces occlusales
racines longues, située à distance des horizontales, comme il a existé un
muscles et de la charnière articulaire. Son consensus pour protéger de ces forces
remplacement est heureusement assez les canines maxillaires en situation paro-
rare. dontale ou prothétique difficile (33). Cette
• Elle a un rôle de calage et de guidage protection sera effectuée par l’utilisation
essentiels pour la dynamique mandibulai- de la fonction de groupe (14).
re. • Contacts uniformément répartis au
• Elle assure une fonction primordiale de serrage forcé, contacts absents sur la
protection des dents postérieures vis-à- canine au serrage léger (22).
vis des forces horizontales. • Guidage prépondérant sur les dents
• Elle assure une bonne gestion de ces contiguës mésiales et distales en latérali-
forces horizontales par son système té (fig. 24) (9).
proprioceptif développé et efficace.
Ces fonctions particulières posent un vrai Ceci, même en présence d’un antagonis-
problème lorsque l’on envisage le te mandibulaire naturel et fonctionnel. A
remplacement de la canine naturelle par contrario, que faire en présence d’une
une racine artificielle. canine mandibulaire implantoportée anta-
• En cas de mise en fonction à l’identique goniste d’une canine maxillaire fonc-
de la canine implantoportée par rapport à tionnelle ? Deux facteurs interviennent
Fig. 24 Remplacement de
la canine naturelle, les forces horizon- pour modifier notre raisonnement :
la canine maxillaire : préfé-
tales qui lui seront appliquées • la très bonne densité du tissus osseux rer la fonction de groupe.
provoqueront au minimum des pertes mandibulaire en regard des canines avec

24a
b

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Fig. 25 Remplacement de
la première prémolaire
maxillaire, la fonction de
groupe est décalée anté-
rieurement.

25a b

26 27 28

souvent une très bonne longueur d’im- • On appliquera la règle qui consiste à
Fig. 26 Remplacement des plants possible dans cette zone, mésialer au maximum les forces
molaires : plus la dent est • l’orientation plus verticale des canines travaillantes (23) en supprimant les
distale, plus sa surface mandibulaires, donc de l’implant qui les contacts non travaillants.
occlusale est réduite. remplace, limitant les effets de couple • On procèdera à une antériorisation de
Fig. 27 Compléments de qui, de surcroît, se traduiront par une la fonction de groupe (9) (fig. 25).
rétention de prothèses distribution linguale de forces et non pas • La réduction des hauteurs cuspidiennes
amovibles complètes : bar- vestibulaire comme au maxillaire. favorisera la protection (35).
res et boules.
En conséquence, nous pensons, que la • En O.I.M., les contacts n’apparaîtront
Fig. 28 Prothèse implanto- canine mandibulaire implantoportée, peut qu’au serrage maximal sur la dent implan-
portée antagoniste d’une
prothèse amovible complè- à elle seule assurer le guidage en latérali- toportée.
te. té. En O.I.M., nous en restons, bien Occlusion des prothèses fixées
entendu, au contact, uniquement lors du en position de molaires
serrage forcé. Les caractéristiques propres aux molaires
Occlusion des prothèses fixées nous incitent à la plus grande prudence.
en position de prémolaires • Les molaires sont proches des muscles
Au fur et à mesure que l’on va reculer sur élévateurs principaux et de la charnière
les arcades, le problème de la protection articulaire, les forces potentiellement
des dents unitaires implantoportées en exercées sont importantes.
regard des forces horizontales sera plus • La surface occlusale des molaires est
essentiel. importante.
• Sur les dents bi-cuspidées et multi-cuspi- • Les racines naturelles des molaires
dées, les possibilités d’interférences sont multiples pour assurer une bonne
latérales seront plus facilement travaillantes distribution des forces occlusales. Il est
et non travaillantes. improbable de pouvoir insérer un nombre

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identique de racines artificielles, bien que bimaxillaires dont l’une au moins bénéfi-
cette solution ait fait la preuve de son cie d’un complément de rétention
efficacité (1), sans compter les implantoporté : barre ou boules (fig. 27).
problèmes de gestion prothétique que Une seconde indication concerne les
posent ces implants multiples. prothèses fixées implantoportées oppo-
En conséquence, certaines règles seront sées à une prothèse amovible complète
respectées en supplément de ce qui (fig. 28).
vient d’être préconisé pour les prémo- Problème posé
laires (fig. 26). Au plan occlusal, nous aurons une arcade
• Utilisation si possible d’implants de dentaire complète. Toutes les contraintes
gros diamètre (4). mécaniques en général, et occlusales en
• Implants positionnés au centre de la particulier, seront finalement distribuées
table occlusale et points de contacts en sur les crêtes fibro-muqueuses et sur les
O.I.M. à ce niveau (36). implants. Ces implants sont en quantité
• Réduction de l’inclinaison des pentes restreinte, chacun subira une charge
cuspidiennes (5). élevée (12). Si le volume crestal est
• Tables occlusales réduites pour réduire important en hauteur, les crêtes absorbe- Fig. 29 En occlusion de
le couple de rotation lors de la mastica- ront une partie des contraintes relation centrée, contacts
tion d’aliments durs (35). horizontales malgré la fibro-élasticité de la uniformément répartis et
muqueuse. Si le volume crestal est limité lingualés.
PROTHÈSES AMOVIBLES avec des crêtes plates, l’intégralité des Fig. 30 Guidage antérieur
COMPLÈTES À COMPLÉMENTS contraintes horizontales sera absorbée et postérieur en propulsion.
DE RÉTENTION IMPLANTAIRE par les implants. Ceci, dans un contexte Fig. 31 En latéralités,
L’éventail recouvert par ce type de osseux réduit du fait de la résorption. contacts travaillants équili-
prothèses est plus restreint. Il concerne La stabilisation des prothèses mandibu- brés par des contacts non
en premier lieu, les prothèses totales laires se traduit par une augmentation de travaillants.

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la force occlusale maximum avec le lingualés pour transférer les forces occlu-
temps (13). sales à l’intérieur du polygone de
Concept occlusal préconisé sustentation (15) (fig. 29),
Deux concepts occlusaux s’affrontent • en propulsion : guidage antérieur équili-
(18), sans que des preuves scientifiques bré par des guidages postérieurs
puissent définitivement favoriser l’un ou bilatéraux (fig. 30),
l’autre : • en latéralités : contacts travaillants équi-
• l’occlusion bilatéralement équilibrée librés, du côté opposé, par des contacts
avec des contacts occlusaux lingualés en non travaillants (fig. 31).
relation centrée. Ce concept bénéficie Pré-requis initial
d’une forme de consensus car il favorise- Comme précédemment, le travail au labo-
rait la stabilité prothétique durant les ratoire exige l’utilisation d’un simulateur.
excursions mandibulaires sans interposi- • Positionnement du maxillaire à l’aide
tion d’aliments (9), d’un arc facial de transfert.
• d’autres études (29), on démontré • Positionnement de la mandibule en
qu’avec un guidage canin, les prothèses relation maxillo-mandibulaire centrée.
totales bimaxillaires donnaient des résul- • Connaissance de la pente condylienne
tats équivalents au plan de la rétention du patient.
prothétique et de la fonction manducatrice. Chez l’édenté total porteur d’implants, la
Aucune analyse des contraintes trans- fixation des maquettes d’occlusion et des
mises aux implants pour chacune des fourchettes d’enregistrement gagnera a
solutions, n’est disponible. Dans ce être effectuée à l’aide de vis sur les
contexte, nous choisirons la voie du implants (fig. 32).
consensus en faveur de l’occlusion bila- Application clinique
Fig. 32 Fixation d’une four- téralement équilibrée, bien qu’au plan Nous préconisons l’utilisation de ce
chette d’axiographe par
prothétique, le positionnement des dents concept occlusal dans les deux cas où
transvissage sur les piliers
implantaires. soit plus complexe à réaliser. Ce concept
de l’occlusion bilatéralement équilibrée
Fig. 33 Montage et équili-
bration en occlusion de se résume ainsi :
relation centrée. • en relation centrée, contacts uniformé-
ment répartis sur toutes les dents et

32 33

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Cabinet Laboratoire

Fig. 34 Montage et équili-


bration en propulsion.
Fig. 35 Montage et équili-
bration en latéralités.
34a b Fig. 36 Contrôles occlu-
saux annuels nécessaires.

35a b

des prothèses amovibles complètes


peuvent être présentes :
• édenté total bimaxillaire ayant une des
prothèses utilisant un moyen complé-
mentaire de rétention supra implantaire
(fig. 27),
• édenté total bimaxillaire dont une des
prothèses est implantoportée fixée et
l’autre totale amovible (fig. 28).
La conception, la réalisation et l’équilibra- 36
tion avant insertion de ces prothèses sur
articulateur est incontournable. Ainsi, les
situations dento-dentaires seront appro- essentiel de concevoir ces prothèses
chées avec le maximum de précision selon un schéma occlusal rigoureux.
dans les trois domaines de référence : L’évolution de la denture résiduelle et des
• relation centrée (fig. 33), tissus de soutien étant constante alors
• propulsion (fig. 34), que la position des implants et de leur
• latéralités (fig. 35). environnement est quasiment figée, font
que le concept occlusal initialement créé
CONCLUSION sera confronté à ces évolutions.
Les complications qui vont apparaître à Il est essentiel, au cours des contrôles
court, moyen et long terme en présence annuels, d’inclure l’analyse méticuleuse
de prothèses implantoportées ou à des contacts dento-dentaires et des
compléments de rétention dont la contacts dents naturelles/prothèses
conception occlusale est mal définie et implantaires, comme un acte essentiel,
mal élaborée seront les pertes osseuses ceci au plan statique et au plan dynamique
pouvant aller jusqu’à la perte des (fig. 36). Ainsi, le praticien pourra corriger
implants, les fractures d’implants, les régulièrement les modifications qui appa-
fractures de composants, les fractures raîtront avant que celles-ci n’engendrent
d’armatures prothétiques, les fractures de véritables problèmes sur les implants
de matériaux cosmétiques. Il est donc et les prothèses implantoportées.

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Concept occlusal en implantologie - P. Mariani et coll.

AUTO-ÉVALUATION
1. Chez l'édenté total, la relation maxillo-mandibulaire horizontale est
l'O.I.M. ❏ Vrai ❏ Faux
2. La protection canine est le concept occlusal à utiliser dans les cas de
prothèses totales implanto-portées bimaxillaires ❏ Vrai ❏ Faux
3. Une prothèse unitaire sur implant antagoniste d'une dent naturelle
doit être mise en sous-occlusion. ❏ Vrai ❏ Faux
4. L'absence de marque au contact des dents sur le papier à articuler
et l'apparition des marques au serrage forcé, constituent la règle de réglage
des contacts en O.I.M. pour les prothèses unitaires ❏ Vrai ❏ Faux
5. Une canine est remplacée par une prothèse sur implant, le guidage
en latéralité est effectué sur la latérale et sur la prémolaire
❏ Vrai ❏ Faux

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Adresses des auteurs :


Paul MARIANI, Patrice MARGOSSIAN et Gilles LABORDE
Faculté d’Odontologie de Marseille 27, boulevard Jean Moulin 13355 Marseille Cedex

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