Les bridges sont toujours une thérapeutique d’actualité (supports dentaire ou implantaire). Quel que soit
le type d’ancrage utilisé, la clef de réussite de ces traitements prothétiques repose sur un plan de
traitement obtenu et réfléchi après une analyse clinique et paraclinique minutieuse. Il est inconcevable de
réaliser un traitement prothétique sans un assainissement préalable. Celui-ci fait intervenir les techniques
chirurgicales d’extraction, d’odontologie conservatrice, d’endodontie mais aussi et surtout la
thérapeutique de parodontie initiale qui semble incontournable. L’objectif est de réaliser une prothèse
finale sur des fondations et un terrain assainis et cicatrisés, seuls garants d’un résultat optimal et stable
sur le long terme. Certaines situations cliniques doivent faire appel à une reconstruction plus globale. En
effet, le projet prothétique (associé éventuellement à des examens d’imagerie) peut mettre en évidence un
défaut de volume des tissus environnants. Il s’agit donc d’une reconstruction plus globale : éléments
dentaires associés aux tissus mous et durs environnants (techniques de greffe). Cette réflexion est
primordiale dans les secteurs esthétiques afin d’obtenir un résultat optimal. L’esthétique est certes un
objectif important dans nos réhabilitations prothétiques mais ne doit pas faire oublier l’aspect principal
de nos restaurations : l’objectif fonctionnel. Il est donc important de faire une analyse dans ce sens :
l’analyse occlusale y répond. Elle doit mettre en avant (et traiter) les situations non équilibrées et instables
induisant un risque biomécanique et mettant donc en péril nos traitements. Enfin, le temps de la
temporisation est un élément capital, il permet d’évaluer la justesse du raisonnement initial mais aussi
d’attendre les délais de cicatrisation. Il sera possible d’apporter des modifications éventuellement
nécessaires afin d’optimiser cette prothèse. Une fois toutes ces étapes respectées, la réalisation de la
prothèse définitive n’est qu’une simple formalité, elle sera la copie conforme des prothèses de
temporisation validées sur des tissus périprothétiques sains.
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Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 Depuis quelques années, les indications et le recours à
l’implantologie orale augmentent exponentiellement. Ce
¶ Établissement du diagnostic et du plan de traitement 2
phénomène est dû à trois facteurs : l’évidence scientifique, la
Rôles 2 demande de nos patients toujours plus exigeants en matière de
Déroulement (général, locorégional, local) 2 confort et d’esthétique mais aussi la pression exercée par les
¶ Thérapeutiques préalables aux phases prothétiques 5 firmes industrielles. De fait, les bridges implantaires sont plus
Phase d’assainissement 5 que d’actualités dans nos thérapeutiques (notamment chez
Aménagements tissulaires 8 l’édenté total et dans les restaurations antérieures esthétiques).
Occlusion 9 Mais il ne faut pas oublier la possibilité de réalisation de bridges
Orthodontie 11 à appui dentaires. En effet, certaines pathologies générales,
certains désordres locorégionaux, certaines conditions locales
¶ Prothèse de temporisation 12
peuvent interdire l’accès à la technique implantaire pour la
Rôles 13
réhabilitation buccodentaire de nos patients. Par conséquent,
Impératifs de réalisation 13
même si les concepts biomécaniques des bridges implantaires et
Méthodes de réalisation 13
dentaires sont totalement différents, ces deux types de théra-
¶ Réévaluation, maintenance, réalisation prothèse d’usage 13 peutiques sont entièrement d’actualité aujourd’hui.
Réévaluation 13 Il est donc indispensable de connaître et maîtriser les démar-
Réhabilitation prothétique d’usage 14 ches de réflexion et de préparation pour la réalisation et la
Maintenance 14 réussite à long terme des bridges. Une analyse minutieuse
¶ Conclusion 14 permettant de détecter les facteurs de risque est indispensable.
Le plan de traitement tient compte de ceux-ci et une chronolo-
gie de traitement est donc établie en fonction de la situation
clinique initiale. Ce déroulement suit de façon générale le
Odontologie 1
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
■ Établissement du diagnostic
et du plan de traitement
Rôles [1]
Indispensable à l’établissement d’un plan de traitement
prothétique cohérent, l’examen clinique a pour but de réunir les Figure 1. Analyse du visage de face avec les principales lignes liées aux
éléments de tous ordres (physiques, physiologiques, biologiques, critères esthétiques (lignes horizontales de haut en bas : ligne biophrya-
psychiques, généraux, régionaux, locaux) pouvant avoir une que, ligne bipupillaire, ligne bicommissurale ; ligne verticale : plan sagittal
influence sur la conception et le déroulement de ce plan de médian).
traitement. Il doit être réalisé avec méthode et rigueur, de façon
à mettre en évidence et en ordre toutes les informations
par caries, dues à une négligence ou au contraire malgré des
indispensables.
soins réitérés, pertes des dents par parodontolyses, etc. Les dires
de notre patient nous permettent d’entrevoir les possibilités de
Déroulement (général, locorégional, local) la réalisation d’une prothèse à stabilité durable, et la collabora-
tion plus ou moins active que nous pouvons attendre de lui. À
Examen général l’issue de l’entretien, le praticien doit :
Lorsqu’un patient consulte pour un édentement, il vient • percevoir ce que le patient attend du traitement ;
rechercher une ou plusieurs solutions à des problèmes fonction- • juger dans quelles proportions la technologie et ses propres
nels, esthétiques et phonétiques. L’accueil et l’écoute de ce compétences peuvent satisfaire les exigences du patient,
patient au cours d’un entretien constituent le premier stade de notamment sur le plan esthétique.
l’examen clinique [1].
Examens régionaux et locaux
Entretien
Il s’agit tout d’abord du recueil de l’identité et de l’ensemble Examen exobuccal
des coordonnées socioprofessionnelles du patient : nom, Il fournit des données esthétiques (analyse faciale) qui
prénoms, adresse, sexe, âge, profession, motifs de consultation, peuvent servir pour la réalisation prothétique (corrélation
type morphologique et profil psychologique. Tous ces éléments morphologie faciale et dentaire). Il s’effectue par une inspection
vont permettre de mieux connaître notre patient. Ses besoins, du visage de face et de profil.
ses attentes sont mis en évidence par des questions précises et Examen de face. Le visage peut être découpé par de grandes
ciblées. lignes déterminant une certaine symétrie si celles-ci sont
parallèles entre elles. Ces lignes sont : ligne bipupillaire, ligne
Anamnèse incisive et plus accessoirement les lignes biophryaque et
Après avoir écouté le patient, noté les buts de sa visite et ses bicommissurale (Fig. 1). En cas de non parallélisme de ces
premières réactions, il est nécessaire de connaître ses antécé- lignes, une asymétrie est détectée, pouvant aboutir à une
dents afin d’en déduire des précautions éventuelles [2]. perception inesthétique.
Antécédents généraux. Des pathologies générales (cardiopa- Il convient ensuite d’apprécier la forme, le contour, la tonicité
thies, diabète, insuffisance rénale, allergies, hyper- et hypothy- des lèvres, la couleur des téguments et des cheveux, la situation
roïdie, etc.) peuvent interférer sur le traitement prothétique. Le du modiolus, l’intensité des sillons nasogéniens et labiomen-
praticien doit donc en être averti. Une solution simple consiste tonnier. La position, la forme des lèvres, en relation avec
à demander au patient, avant la première consultation, de l’étroitesse de l’orifice buccal, ainsi que la présence de perlèche
remplir un questionnaire de bilan de santé confidentiel qui éventuelle associée à un abaissement des commissures sont
passe en revue la majorité des affections possibles et des notées et mises en relation avec une perte de dimension
antécédents. Ce questionnaire, qui doit être daté et signé par le verticale [1].
patient, demande le nom et l’adresse du médecin traitant qui Examen de profil. L’orientation générale (plat, bombé et
peut être sollicité, par écrit de préférence, à la moindre incerti- convexe, concave) du profil est définie en premier lieu. La
tude sur son état de santé. Il est important de renouveler ce diminution de la dimension verticale peut être objectivée ainsi
questionnaire régulièrement afin de suivre chaque modification que des anomalies de rapport interarcades (Fig. 2).
de l’état général de notre patient. Palpation. Elle permet de définir la tonicité des tissus
Antécédents locaux. Dans le cas où des proches de notre paraprothétiques ; de révéler des sensibilités ou des douleurs des
patient ont des pathologies dentaires, il est intéressant de muscles du complexe craniovertébral et masticateur. La palpa-
connaître ce qui lui a été rapporté et donc le ressenti par tion bilatérale des territoires auriculotemporaux permet de
rapport aux édentements et les prothèses éventuellement découvrir des zones douloureuses en avant du tragus, corres-
réalisées. Ces renseignements indiquent l’état d’esprit du patient pondant à la partie latérale de la capsule articulaire. Quant aux
vis-à-vis de la réalisation et de l’intégration plus ou moins facile palpations intra-articulaires avec les auriculaires, elles permet-
de la future prothèse. tent d’apprécier la position rétrocondylienne de cette capsule [1].
Il s’agit ici de connaître, plus que les dates, les motifs de La mise en évidence des sensibilités articulaires ou musculaires
l’édentation progressive ou massive, à savoir : pertes de dents est poursuivie lors de l’examen de l’ouverture buccale.
2 Odontologie
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Temps préprothétiques de la réalisation des bridges ¶ 23-272-A-10
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
Tableau 1.
Mobilité dentaire. Degré de mobilité dentaire.
0 Mobilité normale Mobilité physiologique
1 Mobilité apparemment Mobilité sensible
augmentée
2 Mobilité nettement ≤ 0,5 mm
augmentée
3 Mobilité forte 0,5 mm < x < 1 mm
4 Mobilité verticale Mobilité extrêmement forte, la
dent n’est plus fonctionnelle
4 Odontologie
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Temps préprothétiques de la réalisation des bridges ¶ 23-272-A-10
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
Tableau 2.
Instrumentations à visée parodontale Wolf.
Dispositifs Objectifs
Appareils de pulvérisation eau- Élimination colorations et dépôts
poudre mous
Appareils ultrasoniques Élimination du tartre
Curettes manuelles Élimination du tartre supragingival
Cupules en caoutchouc + pâte à Lisser les surfaces dentaires
polir
Bandes de polissage fines (strips) Finitions du point de contact et
espace interdentaire
Fraises Élimination des obturations
iatrogènes
Élimination des surfaces
irrégulières
Modification d’un intermédiaire de
bridge
Modification d’une prothèse
amovible
Odontoplastie (diminution
rétention plaque)
Phase initiale
Établissement des conditions d’hygiène par un professionnel
Le traitement doit déjà être mis en œuvre par l’odontologiste
Figure 6. ou son hygiéniste dentaire lors de la motivation, de l’instruction
A. État initial d’un patient consultant pour un blanchiment. et du contrôle de l’hygiène buccale. On ne peut attendre une
B. Même patient après la thérapeutique initiale. amélioration de l’hygiène buccale du patient, si les conditions
ne sont pas réunies pour cela (création de l’aptitude à l’hygiène)
en même temps. Il faut en particulier réaliser un nettoyage
dentaire et professionnel et éliminer les niches de rétention de
Tous les types de brosse à dents sont des moyens d’aide plaque et de bactéries. En effet, les études montrent que même
importants d’élimination mécanique de la plaque. Cependant, si les techniques personnelles sont bien utilisées et empêchent
les brosses à dents n’atteignent que les faces vestibulaires, le développement d’une gingivite, elles ne sont pas suffisantes
palatines/linguales et occlusales des dents. En revanche, les si une thérapeutique professionnelle n’est pas parallèlement
lésions initiales de la gingivite et de la parodontite, de même
mise en œuvre [11].
que les caries se situent généralement au niveau proximal et/ou
Les étapes de la première phase du traitement initial ne
interdentaire. La brosse à dents doit donc dans tous les cas être
peuvent être exactement distinguées, ni dans la théorie, ni dans
complétée par d’autres moyens d’aide qui assurent le nettoyage
la pratique : l’élimination du tartre et des obturations débor-
de ces emplacements (fil de soie, bâtonnet, brossettes
dantes, les petites odontoplasties, les premières corrections
interdentaires) [11].
occlusales, etc., sont souvent réalisées « les unes à la suite des
Il n’existe aucune méthode d’hygiène dentaire universelle qui
autres » au cours des mêmes séances [5] (Tableau 2).
pourrait parfaitement s’appliquer à tous les patients. Le type et
la sévérité de la maladie parodontale, la situation morphologi- Traitement anti-infectieux non chirurgical
que (malposition, édentation partielle, phénotype gingival, etc.),
ainsi que l’habileté manuelle du patient déterminent les moyens Objectifs. Le traitement traditionnel non chirurgical a pour
d’hygiène et les techniques de nettoyage. Ces derniers doivent but d’éliminer, dans la poche et les tissus voisins, les micro-
parfois être changés au cours du traitement de la parodontite et organismes à l’origine de la destruction et d’assainir la dent en
adaptés à la nouvelle situation morphologique (dents plus restaurant une surface propre, lisse et biocompatible tout en
longues, espaces interdentaires libres, dentine exposée). L’aide éliminant les tissus pathologiques et éventuellement infectés.
de révélateurs de plaque peut être très intéressante dans Désinfection de la bouche entière (FDIS). Il apparaît de plus
l’optique de faire visualiser au patient les (nouvelles) zones en plus clairement que le traitement strictement mécanique et
potentiellement à risque parodontal. Il peut devenir après un non chirurgical des parodontites serait grandement amélioré si
certain temps un contrôle pour le patient, contrôle de la qualité l’on exploitait les multiples possibilités qui pourraient amener
du nettoyage effectué [11]. le taux de réussite des traitements (réduction des poches, gain
Le patient doit être informé de la fréquence, des efforts et du d’attache) au niveau des méthodes chirurgicales (Drisko 2001,
temps que demande son hygiène buccale quotidienne. En Quirynen 2002).
général, une élimination systématique, approfondie, mais Les qualificatifs « antimicrobien » et « anti-infectieux » ne
protectrice suffit une fois par jour (pour détacher le biofilm qui signifient pas qu’il suffit d’instrumenter et de nettoyer la surface
se forme [12]). Cette donnée est précisée par Cancro qui montre radiculaire au niveau des poches, mais que tous les micro-
qu’une durée de 2 minutes par jour est idéale [13]. organismes colonisant ces poches doivent être réduits et les
Finalement, ce ne sont pas les moyens d’hygiène, la techni- organismes pathogènes éliminés. Cette approche doit être
que ou le temps passé qui sont déterminants, mais le résultat, étendue à toute la cavité buccale et à tous les recoins de celle-
l’absence de plaque. Cette dernière et l’état de la gencive ci, afin de décimer la relève susceptible de recoloniser les poches
(bleeding of probing) doivent être contrôlés à intervalles réguliers. résiduelles (FDIS, notion de full-mouth-therapy [FMT]). Enfin, il
Ces constatations sont vraies pour toutes les situations serait aussi utile de contrôler et de traiter éventuellement aussi
prothétiques envisagées et encore plus pour les bridges réalisés la bouche du conjoint du patient [5].
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
carieux pour chaque individu ont été décrites. Ce sont des tests
physicochimiques, microbiologiques, biochimiques et immuno-
logiques. Si les tests mettent en évidence un patient à risque
carieux, des thérapeutiques préventives sont mises en place
(alimentation adaptée, hygiène personnelle, traitement faisant
appel au fluor, scellements des puits et sillons dentaires).
Les traitements curatifs (exérèse des tissus infectés, désinfec-
tion et reconstruction de la perte de substance) font appel aux
techniques de l’odontologie conservatrice (cavités rétentives ou
adhésives) ou de la prothèse fixée. L’objectif princeps est
l’élimination des foyers infectieux et donc l’assainissement. Ces
traitements vont permettre dans le même temps de réhabiliter
les pertes de substance de manière étanche et de récupérer tant
la fonction que l’esthétique dentaire.
Endodontie
Objectifs
Les buts essentiels de l’assainissement et de la préparation
canalaire consistent en l’élimination du contenu organique du
système canalaire et à la mise en forme du canal principal en
respectant sa forme originelle et ses limites, en vue de son
obturation la plus hermétique possible à l’aide d’un matériau
stable. Il faut toujours avoir à l’esprit l’aspect médical de ce
Figure 8. Traitement endodontique sur molaire maxillaire ayant été
traitement, donc les principes biologiques qui vont permettre le restaurée par une prothèse fixée. (Photos Dr F. Boussetta).
maintien de l’organe dentaire dépulpé sur l’arcade, et ce sans
risque infectieux.
Étapes opératoires Tissus mous
La radiographie préopératoire est indispensable pour connaî- Indications. Buts
tre l’anatomie particulière de la dent à traiter et son environne- Les indications de la chirurgie mucogingivale ou plastique
ment et les éventuelles lésions périapicales. Le cathétérisme est (ensemble des techniques chirurgicales parodontales visant à
initié. Cette étape utilisant une technique manuelle donne des corriger les défauts de morphologie, position et/ou la quantité
renseignements sur la forme, le volume, la longueur et le de gencive [16]) gagnent en importance depuis quelques années.
diamètre du canal. L’éviction du contenu canalaire et la mise en Bien que ces interventions soient secondaires pour le maintien
forme canalaire constituent la suite du traitement opératoire. de la bonne santé parodontale, les odontologistes y ont souvent
Les clés du succès de cette étape résident dans l’association recours afin de répondre aux exigences esthétiques des patients
chimiomécanique irrigation-instrumentation, améliorée par ou améliorer les conditions morphologiques spécifiques des
l’utilisation d’ondes ultrasonores. Enfin, après le rinçage et tissus.
l’assèchement du canal assaini et mis en forme, l’étape d’obtu- Idéalement, l’objectif principal de la chirurgie mucogingivale
ration est envisagée (les matériaux de référence aujourd’hui sont est la régénération de l’intégralité des tissus parodontaux (cela
la gutta-percha et un ciment de scellement associé). implique une régénération de l’os, de la gencive et du desmo-
donte). D’autres buts peuvent être recherchés, tels l’épaississe-
Critères d’évaluation
ment des tissus, l’augmentation verticale de la gencive et la
Ces critères sont importants à connaître afin d’évaluer nos réduction des tractions excessives au niveau des brides et des
traitements réalisés mais aussi de pouvoir poser l’indication freins [17].
d’un retraitement endodontique :
• respect de l’anatomie canalaire (sa trajectoire, position du
foramen apical et conservation de la longueur de travail) ;
• assainissement du canal (élimination du contenu canalaire,
des débris pulpaires, des boues dentinaires, des bactéries et
“ Point fort
produits de leur métabolisme, utilisation de médications
intracanalaires) ; L’objectif principal de la chirurgie mucogingivale est la
• mise en forme du canal en fonction de la technique d’obtu- régénération de l’intégralité des tissus parodontaux.
ration ;
• absence de symptomatologie pour notre patient et guérison
périapicale (même si celle-ci ne peut être évaluée immédiate- Techniques
ment après le traitement radiculaire, le délai de cicatrisation
L’arrêt des récessions, le gain de gencive attachée et l’appro-
osseuse apicale est évalué de 4 à 6 mois en termes d’image
fondissement vestibulaire sont atteints par les interventions de
radiologique) (Fig. 8).
type frénectomie et greffe gingivale libre « épithélialisée ». Ces
opérations ne modifient pas le contour de la gencive marginale.
Aménagements tissulaires En cas de récession, toutefois, une migration de l’attache
(creeping attachment) est possible si une traction de la muqueuse
Le parodonte est un élément clé de la réussite esthétique et ou des freins sur le parodonte marginal est neutralisée.
fonctionnelle à long terme des restaurations prothétiques. La couverture des récessions est de plus en plus demandée
L’obtention d’un résultat concerne tant les piliers de nos pour des raisons esthétiques. Elle peut être obtenue par les
restaurations que les crêtes édentées ou implantées. Un examen méthodes suivantes : lambeau pédiculé, couverture directe par
clinique et paraclinique (spécifique du parodonte) est indispen- greffe gingivale libre, greffe de tissu conjonctif, régénération
sable avant toute réalisation prothétique afin de déterminer les tissulaire guidée et éventuellement utilisation de facteurs de
nécessités de traitements d’aménagements tissulaires (os ou croissance et de protéines de la matrice de l’émail. Ces correc-
gencive). Les indications thérapeutiques sont mises en évidence tions esthétiques s’efforcent de ramener le parodonte marginal
par la réalisation d’un projet prothétique. à sa position d’origine : la jonction émail-cément. La chirurgie
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Temps préprothétiques de la réalisation des bridges ¶ 23-272-A-10
Occlusion
Rôle de l’occlusion [18]
Les surfaces occlusales constituent la partie active de l’outil
« dent » qui a pour but biologique de favoriser la fonction de
nutrition. Les fonctions occlusales représentent les conditions
de l’affrontement des arcades dentaires antagonistes ; elles sont
organisées pour optimiser cette fonction de nutrition. Parallèle-
ment, l’appareil manducateur humain a développé d’autres
capacités fonctionnelles.
La fonction de nutrition avec ses phases de préhension-
section, déchirement, trituration, déglutition est convenable-
ment assuré par :
Figure 9. Crête antérieure recevant une greffe épithélioconjonctive en • l’anatomie occlusale spécifique des différents secteurs d’arca-
vue de la création de papilles interdentaires entre les intermédiaires du des (incisif, canin, pluricuspidés) permettant l’efficacité de la
futur bridge dentoporté (A à D) la formation de relief concave sur cette section, du déchirement et de la trituration alimentaire ;
crête grâce à la prothèse provisoire. (Cas du Dr V. Monnet-Corti). • l’affrontement correct des deux arcades dentaires dépendant
de leur bonne coordination, il est lié à l’absence d’un
décalage squelettique maxillomandibulaire ;
mucogingivale peut aussi inclure les plasties de la crête avec du • l’organisation curviligne des arcades dans les trois plans,
tissu conjonctif (augmentation tissulaire en hauteur ou en associées à un guidage dentaire non abrupt, créant, en
largeur) (Fig. 9). diduction, un rapprochement homogène des dents cuspidées
sur tout le côté travaillant qui accentue l’efficacité mastica-
Tissus durs toire. Il en résulte une diminution notable de l’intensité et du
temps d’application des forces masticatoires ;
Indications
• la stabilité et la précision de l’occlusion d’intercuspidation
Dans certaines situations, le volume osseux n’est pas suffisant maximale (OIM) qui facilite le travail musculaire en optimi-
tant sur le plan esthétique que pour l’environnement biologique sant la phase de déglutition.
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“ Point fort Figure 11. Enregistrement de la relation centrée chez un patient réha-
bilité par un bridge sur cinq implants mandibulaires.
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Temps préprothétiques de la réalisation des bridges ¶ 23-272-A-10
L’équilibrage des moulages respecte quelques principes Anomalies des Choc émotionnel Migrations dentaires
fonctions occlusales Modification brutale secondaires
simples :
• d’emblée, les grandes perturbations des courbes fonctionnelles Hyperlaxité de l’occlusion Remodelage alvéolaire
sont rectifiées par soustraction sur les dents extrusées ou les ligamentaire Modification Remodelage articulaire
prothèses fixées dont la morphologie est en contradiction Parafonctions comportementale Occlusoconscience
avec les règles habituellement admises ; Terrain psychologique Traumatisme Propriodéficience
• les rectifications par soustraction du plâtre cherchent à acquise
redonner aux dents une morphologie naturelle, limitant les Hyperalgésie primaire
surfaces de contact au profit de points de contact occlusaux ; ou secondaire
• en reproduisant la morphologie naturelle des dents (cuspides, Fragilité
fosses, sillons, embrasures), on fait en sorte qu’en fermeture, psychologique
les forces s’exercent selon le grand axe des dents concernées :
rôle de calage ;
• pour certains auteurs (Marguelles-Bonnet et Yung, 1984), le
Les études épidémiologiques permettent ainsi de retenir
remodelage de l’arcade maxillaire viserait plus à améliorer la
comme candidats-types aux DAM les sujets associant les facteurs
morphologie des dents, tandis que le remodelage de l’arcade
de risque suivants : sexe, âge, hyperlaxité ligamentaire, para-
mandibulaire aurait une vocation d’adaptation fonctionnelle.
fonctions, édentement postérieur, troubles du guide antérieur
En fait, le choix de la rectification entre deux dents antago-
(Tableau 3).
nistes se porte vers celle qui bénéficie le plus d’un remodelage
en excluant autant que possible les dents présentant une Symptômes et signes cliniques
morphologie correcte ;
Anomalies de la cinématique mandibulaire : elles sont
• les manques sont comblés par adjonction de cire à inlay,
constituées par les limitations, les amplitudes exagérées et les
utilisable aussi bien pour améliorer la morphologie occlusale
déviations/déflexions.
que pour compenser des inocclusions ou remplacer les dents
Bruits articulaires : ils sont de deux types : les claquements,
absentes.
correspondant le plus souvent au franchissement par le condyle
D’autres principes sont discutés :
mandibulaire du bourrelet postérieur du disque ; les crépita-
• la chronologie d’intervention varie selon les auteurs (Hüe,
tions, le plus souvent évocatrices des modifications morpholo-
1992 ; Marguelles-Bonnet et Yung 1984 ; Rozencweig, 1994 ;
giques des surfaces articulaires.
Valentin et al, 1990). Il semble préférable de commencer
Douleurs : elles sont variables, elles peuvent être localisées ou
l’équilibrage par l’établissement du calage occlusal, lors de la
référées.
fermeture dans la position de RC. La première étape visant à
Symptômes potentiellement associés aux DAM : auriculaires
équilibrer les groupes antérieurs sur le trajet de fermeture, les
(acouphène, hypo- ou hyperacousie), oculaires (douleurs péri-
étapes suivantes consistent à adapter, l’un après l’autre, les
ou rétro-orbitaires, troubles de l’accommodation), céphalées de
secteurs latéraux sur le trajet de fermeture ;
tension d’origine musculaire, manifestations neurovégétatives
• des règles ont été édictées pour essayer de rationaliser les
(œdème, larmoiement).
procédures d’équilibration (MS-DI, BULL) sur dents saines.
Ces règles ne semblent plus à l’ordre du jour, d’autant Prise en charge thérapeutique
qu’elles s’accordent mal avec les dents naturelles « non
Le traitement a pour objectifs : la sédation des symptômes
théoriques », qui sont les plus courantes et pour lesquelles les
principaux, l’amélioration des fonctions manducatrices, favori-
pertes de dents, les migrations et autres anomalies occlusales
ser une cicatrisation tissulaire, l’adaptation neuromusculaire
interdisent d’appliquer des règles trop formelles.
(Tableau 4).
Dysfonctionnements de l’appareil La prise en charge occlusodontique d’un édenté partiel est
primordiale. Cette prise en charge passe d’abord par la réalisa-
manducateur [20]
tion d’un examen minutieux permettant un dépistage et un
Généralités diagnostic. Puis, dans un second temps, la thérapeutique est
Il s’agit de l’expression symptomatique d’une myoarthropa- mise en place.
thie de l’appareil manducateur. Ce terme englobe des anomalies En effet, la restauration envisagée par bridge (dentaire,
anatomiques, histologiques et fonctionnelles du système implantaire) doit s’inscrire soit dans un schéma occlusal jugé
musculaire et/ou articulaire, qui s’accompagnent de signes correct ou satisfaisant, soit dans une thérapeutique plus globale
cliniques et de symptômes très variés. de réhabilitation.
Un dysfonctionnement est l’expression de perturbation des Toutefois, dans l’état actuel des connaissances, il semble que
activités fonctionnelles pouvant conduire à des comportements la prudence thérapeutique soit de mise. L’évolution spontanée
adaptatifs. Les dysfonctionnements de l’appareil manducateur vers la rémission des symptômes principaux, la faiblesse et
(DAM) correspondent aux douleurs et aux troubles du fonction- l’inconstance des résultats des thérapeutiques invasives condui-
nement de l’appareil manducateur en rapport avec une anoma- sent à limiter les interventions thérapeutiques irréversibles.
lie musculosquelettique. Nos thérapeutiques doivent contrôler les phases aiguës
L’incidence des DAM dans la population générale reste sources de douleur et favoriser l’adaptation tissulaire à long
difficile à apprécier en raison de l’absence de consensus sur les terme. En cas de besoins de traitement odontologique, l’optimi-
critères diagnostiques. Cependant, on peut l’évaluer de la façon sation des fonctions occlusales doit être considérée comme un
suivante [21] : facteur favorable supplémentaire (la réalisation d’un bridge
• population générale : permet par exemple de renforcer le calage, voire d’améliorer les
C 75 % ont au moins un signe de DAM ; surfaces de guidage et centrage).
C 41 % présentent un DAM musculaire ;
C 33 % présentent un DAM articulaire ; Orthodontie
C 7 % seulement sont atteints de façon suffisamment sévère
pour nécessiter un traitement ; Préalables
• sujets patients : ils représentent 3 à 7 % de la population Dans le cadre d’un traitement global, il est nécessaire de
générale. déterminer si un traitement orthodontique pourrait améliorer la
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
Tableau 4.
Les différents volets thérapeutiques.
Volet thérapeutique Objectifs Modalités
Prise de conscience du dysfonctionnement et conseils Réduction des contraintes musculaires et articulaires Mise au repos articulaire et musculaire
comportementaux
Prise en charge du stress et techniques de relaxation Relaxation musculaire et donc relaxation psychique Biofeedback, technique de relaxation
Thérapeutique médicamenteuse Suppression douleur et/ou inflammation, relaxation Antalgiques niveau I ou II
musculaire Anti-inflammatoires
Myorelaxants
Thérapie physique Rééducation musculaire et articulaire Physiothérapie et gymnothérapie
Thérapeutiques occlusales Nouvelles relations intermaxillaires dans une position Gouttières occlusales
de référence articulaire corrigée Équilibration occlusale
Orthodontie
Prothèse
Thérapeutiques chirurgicales Corrections anatomiques (articulation Arthrocentèse, arthroscopie, arthrotomie
temporomandibulaire)
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Temps préprothétiques de la réalisation des bridges ¶ 23-272-A-10
Tableau 5.
Différents objectifs de la prothèse temporaire.
Éléments Objectifs
ciblés
Odonte Cicatrisation dentinaire/pulpaire
Protection (thermique, chimique, physique)
Maintien des résultats de l’endodontie
Parodonte Obtenir une santé parodontale optimale (inflammation
nulle, espace biologique respecté)
Cicatrisation parodontale (après préparation, empreintes
et accès aux limites)
Occlusion Prévention des traumas occlusaux, rôle de contention
Éviter déplacements dentaires, égressions, versions
Obtenir calage, centrage et guidage satisfaisants en créant
de nouveaux rapports occlusaux
Esthétique Restaurer l’anatomie dentaire
Gestion vie sociale
Test du projet prothétique
Mettre dans un état psychologique favorable
Fonctions Permettre la mastication
Permettre la phonation
Permettre une occlusion
Impératifs esthétiques
La teinte est bien évidemment un élément important dans la
gestion esthétique de la prothèse transitoire mais la forme est
tout aussi importante car c’est elle qui attire le regard en
premier lieu. L’aide du laboratoire de prothèse est très impor-
tante dans le cadre d’une réhabilitation transitoire esthétique
Figure 13. (possibilités de teintes variées et stables dans le temps). L’utili-
A. Préparations multiples en vue de la réhabilitation par prothèse fixe. sation de bridges d’attente est indispensable pour la création des
B. Rôle des couronnes provisoires (cicatrisation parodontale et validation profils d’émergences dentaires se rapprochant du naturel. La
occlusale). muqueuse sous-prothétique est aménagée soit par gingivectomie
C. Prothèses finales après scellement. soit par compression ; l’intermédiaire doit être mis en place
rapidement et durablement afin d’obtenir une morphologie
muqueuse adéquate.
“ Point fort
Impératifs de soins
La prothèse transitoire doit : faciliter l’endodontie (aide à la
fixation de la digue), faciliter les traitements orthodontiques
La prothèse de temporisation a pour objectif la gestion (altérations coronaires périphériques ou pathologies de l’émail
prothétique des arcades pendant les étapes empêchant le collage de brackets, réalisation d’une arcade
préprothétiques du traitement (assainissements prothétique servant de guide au traitement antagoniste).
parodontal, endodontique et carieux). Elle a aussi une
fonction évolutive : affiner les objectifs thérapeutiques et Méthodes de réalisation
préparer le terrain à la réalisation de la prothèse définitive.
Elles sont nombreuses et sont simplement citées :
• méthodes directes : isomoulage, couronne préfabriquée, bloc
technique et enfin utilisation de la prothèse préexistante ;
Rôles • méthodes indirectes : coques réalisées au laboratoire, gouttière
thermoformée, techniques multicouches ou pressée réalisée
Ils sont énumérés dans le Tableau 5. par le prothésiste. Elles sont à privilégier pour une prothèse
de temporisation de qualité.
Impératifs de réalisation
Impératifs anatomofonctionnels ■ Réévaluation, maintenance,
L’anatomie de la prothèse transitoire est déterminante dans le réalisation prothèse d’usage
bon déroulement du traitement prothétique. Les embrasures
doivent être marquées afin de favoriser les mesures d’hygiène
associées. Il faut prendre garde à ne pas compromettre l’esthé-
Réévaluation
tique par la création d’espaces noirs préjudiciables. Si l’évolution n’est pas favorable, elle permet soit des modi-
La prothèse doit être la plus adaptée possible en termes de fications de la thérapeutique, soit des traitements complémen-
limites cervicales afin d’éviter l’irritation du parodonte (par taires en fonction de l’évolution plus ou moins favorable de la
l’excès du feuil [revêtement très mince qui recouvre quelque thérapeutique menée (la réévaluation ne devrait pas avoir lieu
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23-272-A-10 ¶ Temps préprothétiques de la réalisation des bridges
avant 6 à 9 mois). L’attente d’une cicatrisation indiscutable et [4] Fleiter B, Valentin CM. Examen clinique de l’occlusion. In:
stable fait partie de la réussite de la thérapeutique appliquée. Orthlieb JD, Brocard D, Schittly J, Manière-Ezvan A, editors.
Occlusodontie pratique. Rueil-Malmaison: éditions CDP; 2000
(chap 8).
Réhabilitation prothétique d’usage [5] Wolf HF, Rateitschak EM, Rateitschak KH. Parodontologie. Paris:
Masson; 2005.
Elle fait suite à la prothèse temporaire ou d’attente et de [6] Muhlemann HR. Tooth mobility. The measuring method: initial and
vérification du bien-fondé du traitement envisagé et appliqué. secondary tooth mobility. J Periodontol 1954;25:22-9.
Elle est une finalisation de celle-ci dans la mesure où elle en est [7] Ramfjord SP, Ash MM. Periodontology and periodontics.
une réplique fidèle différant seulement dans les matériaux Philadelphia: WB Saunders; 1979.
utilisés pour la restauration d’usage. [8] Dawson PE. Functional occlusion: from TMJ to smile design. St Louis:
CV Mosby; 2006.
[9] Laplanche O, Sarlin JJ. Empreintes et moulages. In: Orthlieb JD, Bro-
Maintenance card D, Schittly J, Manière-Ezvan A, editors. Occlusodontie pratique.
Rueil-Malmaison: éditions CDP; 2000 (chap 11).
Comme l’approche thérapeutique d’un assainissement bucco-
[10] Balleydier M. Results of 5 year’s exclusive use in fixed prosthetics of a
dentaire est, tout entière, dirigée vers l’élimination des facteurs
high-precision alginate. An original impression technic. Cah Prothese
étiologiques, des mesures de prévention doivent être appliquées 1986;14:41-54.
tout au long de la maintenance thérapeutique. Seule une [11] Svoboda JM, Dufour T. Prophylaxie des parodontopathies et hygiène
surveillance régulière (examens cliniques, diagnostics conti- buccodentaire. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Odontologie,
nuels) permet d’empêcher efficacement une éventuelle récidive. 23-447-E-10, 2007 : 9p.
Le patient doit être informé de cette surveillance à intervalles [12] Lang NP, Cumming BR, Löe H. Toothbrushing frequency as it relates to
réguliers et s’y plier sans défection aucune (échecs techniques, plaque development and gingival health. J Periodontol 1973;44:
nécrose possible des dents piliers, maintien de l’attache épithé- 396-405.
liale, etc.). [13] Cancro LP, Fischman SL. The expected effect on oral health of dental
plaque control through mechanical removal. Periodontol 2000 1995;
8:60-74.
■ Conclusion [14] Haïkel Y. Thérapeutique étiopathogénique de la carie dentaire. EMC
(Elsevier Masson SAS, Paris), Odontologie, 23-010-F-10, 2001 : 21p.
[15] Badet C, Richard B. Étude clinique de la carie. EMC (Elsevier Masson
Dans le contexte de structures orales saines, le but du SAS, Paris), Odontologie, 23-010-E-10, 2004 : 6p.
traitement prothétique est le rétablissement d’une fonction [16] American Academy of Periodontology. Glossary of periodontal terms.
masticatoire individuelle idéale et d’une esthétique satisfaisante J Periodontol 1992;63:47.
pour chaque patient. Le traitement prothétique du patient suit [17] Struillou X, Maujean E, Malet J, Bouchard P. Chirurgie mucogingivale
une séquence systématique. La phase préprothétique s’articule parodontale et péri-implantaire. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
autour de principes biologiques et scientifiques fondés ; elle Odontologie, 23-445-K-10, 2002 : 11p.
requiert une connaissance parfaite de l’étiologie et du dévelop- [18] Orthlieb JD, Laplanche O. Description de l’occlusion. In: Orthlieb JD,
pement des pathologies dentaires. Brocard D, Schittly J, Manière-Ezvan A, editors. Occlusodontie prati-
.
que. Rueil-Malmaison: éditions CDP; 2000 (chap 2).
[19] Unger F, Hoornaert A. L’analyse occlusale, simulation de
■ Références l’équilibration. In: de Orthlieb JD, Brocard D, Schittly J, Manière-
Ezvan A, editors. Occlusodontie pratique. Rueil-Malmaison: éditions
[1] Jardel V, Derrien G. Examen clinique de l’édenté partiel et indications CDP; 2000 (chap 16).
thérapeutiques générales. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), [20] Laplanche O, Pedeutour P, Duminil G, Mahler P, Bolla M.
Odontologie, 23-265-A-10, 2002 : 9p. Dysfonctionnements de l’appareil manducateur. EMC (Elsevier
[2] Shillingburg HT. Bases fondamentales de prothèse fixée. Rueil- Masson SAS, Paris), Odontologie, 23-435-E-20, 2001 : 20p.
Malmaison: éditions CDP; 1998. [21] Okeson JP. Management of temoporomandibular disorders and occlu-
[3] Pianello C, Pionchon P. Examen clinique de l’appareil manducateur. In: sion. St Louis: CV Mosby; 1989.
Orthlieb JD, Brocard D, Schittly J, Manière-Ezvan A, editors. [22] Viennot S, Malquarti G, Guiu C, Pirel C. Prothèse fixée de
Occlusodontie pratique. Rueil-Malmaison: éditions CDP; 2000 temporisation. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Odontologie,
(chap 7). 23-272-B-20, 2007.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Noharet R., Viennot S., Allard Y., Malquarti G. Temps préprothétiques de la réalisation des bridges. EMC
(Elsevier Masson SAS, Paris), Médecine buccale, 28-815-L-60, 2009, Odontologie, 23-272-A-10, 2009.
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