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Les techniques chirurgicales en

implantologie
Dr SALAH DERRADJI
Introduction
• La mise en place chirurgicale des implants doit
impérativement être précédée d’une étude prothétique
préimplantaire. Cette étude consiste en un examen clinique,
la réalisation de modèles d’étude pour permettre la
confection d’un guide radiologique qui permettra avec
l’imagerie adéquate de valider la faisabilité du projet
prothétique implanto-porté.
La mise en place chirurgicale des implants peut se faire
selon plusieurs protocoles en fonction de l’abord chirurgical,
du timing de l’implantation ou de la mise en charge.
Conclusion : le taux de succès cliniques à long
Conclusion : le taux de succès cliniques à long terme
neo11. Les préparations à la chirurgie terme
n le protocole chirurgicale
• ne diffère pas selon le protocole chirurgicale
1.1. L’ASEPCIE
Les recommandations initial de Branemark concernant
l’asepsie:
La réalisation de la chirurgie implantaire au bloc opératoire,
dans un environnement hautement stérile, de type hospitalier.
En raison de :
1.L’acte implantaire est un acte invasif
2.Réduire tous risque à la chirurgie a fin d’ élever les
taux de succès .
Inconveniants :
3.Rendre l’act implantaire lourd et complexe
4.Limite le nombre de praticien pouvant y avoir accée
5.Augmente les cout de traitement
Contrairement à la chirurgie orthopédique ,
l’implantologie se fait dans la cavité buccal, milieu septique
par excellence ou la stérilité est impossible à atteindre.

Ces recommandations ont été mis en question avec la


une étude comparative entre le succès implantaire dans un
environnement stérile et un environnement propre dont
les taux de succès furent identique et élevés (98 % ).
Le seul impératif vraiment fondamental consiste à
retirer l’implant stérile de son emballage à l’aide d’un
instrument stérile puis de le placer immédiatement dans le
site osseux en évitant tout contact avec le milieu
environnant.
La chirurgie implantaire dans la cavité buccale pouvait
être menée dans des conditions compatibles avec un
exercice en cabinet dentaire, sans grever les taux de
succès implantaires.
1.1.2. LA CHAÎNE D’ASEPSIE

La chaîne d’asepsie couvre l’ensemble des étapes qui vont de


l’entrée du patient dans le cabinet dentaire jusqu’à la fin de
l’intervention et la sortie du patient.
Les vecteurs de transmission sont toutes les sources d’intrusion
possible en matière de contamination bactérienne.
Le maître mot de la chaîne d’asepsie est « gestuelle », car par la
seule gestuelle réfléchie, la chaîne d’asepsie sera respectée.
Cela passe par l’organisation et l’ergonomie qui se situent à tous
les niveaux : aussi bien lors de la préparation que lors de l’acte
chirurgical proprement dit.
L’ensemble de l’équipe doit intégrer les principes d’hygiène et
d’asepsie pour avoir une démarche cohérente et rigoureuse, c’est
avant tout un état d’esprit.
il y a trois principaux vecteurs de transmission
s’articulant autour de la chaîne de stérilisation.
Celle-ci constitue la véritable colonne vertébrale de la
chaîne d’asepsie.
Équipement spécifique à l’implantologie
Table d'intervention et fauteuil
Le patient est installé soit :
■ sur une table d'intervention dans un bloc opératoire

■ dans un fauteuil dentaire dans une salle de soins.

Dans les deux cas, il est nécessaire que le poste soit


fonctionnel et ergonomique.
1.2. LA PREMEDICATION
L’usage d’antibiotique en implantologie reste toujours un
sujet de controverse .
Pratiquer systématiquement une antibiothérapie prophylactique
peut se justifier afin de se prémunir contre tout risque ultérieur
d’infection.

L’utilisation systématique d’antibiotiques est inacceptable à


cause des risques de santé publique qu’elle provoque, sous la
forme de résistance des souches bactériennes.

Une antibiothérapie doit donc se


décider au cas par cas.
1.3. ANESTHÉSIE OU ANALGÉSIE
Cas complexe avec pose multiple Chirurgie très lourde
1 ou 2 Implants
d’implants (Chirurgie avec site
donneur extrabuccal )

1 heure 2 à 3 heures

Anesthésie régionale Sédation générale


Anesthésie local renforcée par des ( présence d’anesthesiste
infiltrations )
L’anesthésie locale possède des avantages :
Le patient est conscient et il peut répondre aux
demandes du chirurgien ( ouverture de la bouche ,.. )
3. LES THECHNIQUES CLASSIQUES
:Historique:

Les premières restaurations orales utilisant des implants en titane


selon la méthode enfouie en deux temps, ont été effectuées par le
professeur Branemark 1969 et 1977.

Dans le même temps , une autre équipe (Schroeder et Al , 1976 et


1981) décrivait la possibilité de placer des implants dentaires en un
temps chirurgical à l’aide d’implants en une partie.
Mise en question des résultat s de l’école suisse par l’école
suédoise durant une 15 aine d’année
L’école suédoise a entrepris quelque essais clinique : Protocole en
1 temps + implant en 2 parties .
Résultats positifs
Étude à long terme : Protocole en 1 temps + implant en 2 parties .
Résultats identique à ceux obtenue par un protocole en 2 temps
PROTOCOLES EN UN ET
DEUX TEMPS CHIRURGICAUX
1. Séquence Chirurgicale commune aux deux
protocoles
1. Abord Chirurgicale 2.Préparation du site implantaire
du Site (Préforage, forage, taraudage)
(Les incisions et les lambeaux)

3. Mise en place de 4. Mise en place de vis de


l’implant couverture/ de vis de
cicatrisation

4.Repositionnement du
lambeau 5.Les sutures
. Séquence Chirurgicale commune aux
deux protocoles

1.Abord Chirurgicale du Site avec lambeau


L’aménagement approprié des tissus gingivaux est la base d’une
chirurgie réussis .
L’accès au site passe par un lambeau muqueux périosté de pleine
épaisseur .Il permet d’identifier :

1. La morphologie de la crêtes osseuse ,ses démenions


et ses éventuelles concavités ;
2. L’axe de forage de l’implant par rapport aux dents
adjacentes;
3. Certains obstacles anatomique .
Le lambeau doit être le plus simple possible dans sa conception .
Il doit:
-Tenir compte de l’anatomie
-Offrir un accès visuel
-Garantir un repositionnement
-Permettre une suture menant à une cicatrisation de 1ère
intention
-Respecter l’architecture vasculaire pour maintenir un apport
sanguin aux tissus soulevés
a/ Les incisions
Le dessin de l’incision est destinée à soulever un lambeau de pleine
épaisseur:
1. La lame contact l’os, pénètre le périoste et coupe la gencive.
2. La coupe est continue, ferme et perpendiculaire à l’épithélium.
3. La muqueuse non attachée est maintenue en tension lors de
l’incision.

L’incision doit respecter l’architecture vasculaire du site chirurgical


L’architecture de la vascularisation.
Elle se fait depuis la partie postérieure vers la partie antérieure. Toute
incision de la partie médiane interrompt la source principale
d’irrigation et doit avoir recours aux anastomoses,
L’incision doit respecter l’architecture vasculaire du
site chirurgical

La vascularisation local de la
gencive:
 Les vaisseaux courent
parallèlement à la crête
alvéolaire
 Au sommet de la crête se trouve
une bandelette de tissus fibreux
non vascularisé
1. Incision horizontale
La position:
1. À l’origine cette incision s’éffectuait dans
le vestibule. Au niveau de la muqueuse
non attachée.

2. Actuellement , l’incision horizontale est


crestale .
3. L’incision crestale est décalée en
direction palatine au nivaux des sites de
la zone esthétique ou lorsque la quantité
de gencive attachée est insuffisante.

La longueur :
Dépond de la visibilité souhaitée ou de la
nécessité de l’augmentation osseuse .
2. Incision marginale
 Elle est en continuité avec le trait d’incision horizontale et
elle s’étend aux dents adjacentes à l’édentement.

Incisions dans le sulcus de la papille:


Les papilles des dents adjacentes sont
incluses dans le lambeau soulevé.

Indication :
1. les papilles adjacentes sont
absentes (ancien édentement) ou
2. lors d’une augmentation tissulaire,
 L’incision et le décollement dans le sulcus peuvent
compromettre la papille et le résultat esthétique. De plus ,
l’incision au niveau de la papille est souvent incomplète et le
soulèvement du lambeau entraine un déchirure de la papille et
la cicatrisation devient de seconde intention.

Dans le secteur antérieure


esthétique et dans le cas ou la
distance mésio distal est suffisante;
les papilles peuvent être
préservées par une incision à
distance des papilles:
L’incision crestale s’arrête à 1
mm des papilles des dents
adjacentes. Les papilles ne sont pas
incluses dans le lambeau soulevé.
3. Incision de décharge
Elle permet:
1. Une meilleur visibilité du site implantaire
2. Une mobilité du lambeau en direction
coronaire
3. Un recouvrement total des implants à
enfouir
 Une seule incision souvent est
suffisante .
 Le trait d’incision part de l’extrémité
mésiale de l’incision horizontale et
déviée à la base de la papille puis elle
deviens perpendiculaire à la gencive
marginale et parallèle aux axes de
dents afin de respecter l’architecture
vasculaire.
 L’incision oblique est à éviter: elle
sectionne de nombreuses
anastomoses vasculaires .

 L’incision passant par la


protubérance des racines est à
éviter : les sutures sont difficile à
réaliser .

 Le trait de l’incision de décharge en direction apicale


peut dépasser les limites de la gencive non attachée
et se poursuivre dans la gencive non attachée sur 2 à
3 mm . Elle ne doit pas cependant pas dépasser le
fond du vestibule.
b/ Forme du lambeau
Lambeau en « Livre ouvert »

Le plus atraumatique de tous.


Seule l’incision crestale est marquée, sans
incision marginale ni de décharge ;
l’ouverture et l’accès visuel sont limités.
Indiqué :
1. lors d’une procédure simple de pose,
2. lorsque la crête alvéolaire est
suffisamment large (> 7 mm) ou,
3. lors de la seconde chirurgie, pour
repérer la vis de couverture
Lambeau trapézoidale limité

 L’incision crestale (ou celle décalée


en direction palatine) reste à
distance des papilles des dents
adjacentes.
 Les deux incisions de décharge sont
obliques, elles restent à distance de
la limite muco-gingivale.
 L’accès visuel à la crête au site
chirurgical est limité.
 Indiqué:
1. pour placer un implant unitaire
dans le secteur antérieur ou
2. lors d’un second stade chirurgical.
Lambeau triangulaire
 Caractérisé par la présence d’une
incision de décharge unique.
 Respecte la vascularisation.
Lambeau rectangulaire ou trapézoïdale

 Deux incision marginales une


antérieure et une posterieure
 Les incisions de décharge sont
verticales ( rectangulaires ) ou
divergentes ( trapézoïdale )
 Indiqué:
Nécessité d’un large accès visuel.
Lambeau aux incisions de curvilignes
 Se diffère par la forme curviligne de ces
incisions de décharge . Elle décrie une courbe
qui laisse en dehors les papilles et la gencive
marginales des dents adjacente.
 But :
1. créer une base large pour conserver une
meilleur vascularisation.
2. Augmente la mobilité du lambeaux
3. Augmente l’accès visuel.
Préparation Du Site Implantaire
. Évaluation de l’anatomie de la crête alvéolaire
 Élimination de du tissu de granulation adhérant à l’os à l’aide
d’une pince gouge.
 La surface osseuse doit être la plus régulière et la plus plane
possible avant de commencer la préparation. La
régularisation se fait à l’aide d’une fraise boule.
 Lorsque la crête est trop étroite pour recevoir un implant:
ostéoplastie jusqu’à parvenir à la largeur compatible.
b. Le préforage
 C’est le franchissement de la corticale
osseuse.
 irrigation au sérum physiologique pour
éviter toute nécrose osseuse.
 Le marquage au site d’émergence de
l’implant se fait avec le guide
chirurgicale

Instrumentation:
1. Fraise boule à 1500/2000 tr/min.
(DAVARPANAH et al 2012)
2. une fraise Zékrya chirurgicale.
1200/1500tr/min (MISSIKA, BERT 2018 )

. Un foret d’amorce (DAVARPANAH et al 2012)


c. Le forage initial
Instrumentation:
 C’est le forage en profondeur et la
Foret « pilote »
détermination de la longueur du forage.
1200/1500tr/min (MISSIKA, BERT
 Le forage doit être alternatif, c’est-à-dire
2018 ) ; (DAVARPANAH et al
que l’on ne doit pas descendre d’emblée à la 2012)
longueur de travail, mais faire:
1. une première progression de 3 à 4 mm
environ pour passer la corticale osseuse
puis remonter le foret, nettoyer les
copeaux osseux qui réduisent la capacité
de coupe
2. puis faire une nouvelle progression de 3
à 4 mm environ, puis remonter le foret,
nettoyer les copeaux osseux .
3. et enfin faire la dernière progression à la
longueur de travail. (MISSIKA, BERT
2018 ) ;
d. Le forage intermédiaire

 C’est l’élargissement du forage .


 Il dépend de la qualité osseuse et
de la morphologie de l’implant.

Instrumentation:

Foret « pilote » 2mm


1200/1500tr/min (MISSIKA, BERT 2018 ) ;
(DAVARPANAH et al 2012)
IMPLANT CONIQUE
oret pilote (2mm) avec
Foret hélicoïdal à paliers ou conique
son indicateur de
direction Instrumentation: Foret conique: présente quatre bord tranchant
axiaux et parallèles sur toute leur longueur.
(DAVARPANAH et al 2012)

Ta

Foret à palier Foret à palier Foret à palier


2,7-3,5 mm 2,7-4,3 mm 3,25 – 5,0 mm Foret pour os
plant NP (3,5 mm) Implant RP (4,3 mm) Implant WP (5mm)
ndicateur Mauve + Indicateur Jaune + Indicateur bleu

Séquence de forage pour poser un implant conique de 5 mm


e. L’évasement cervical

 Réalisé pour les implant dont le diametre du col


est superieur à celui de du corps.
 But: Amener le col de l’implant dans la position
restale choisie .
 Le degré de son enfencement permettera
l’enfouissement total ou partiel de l’implant et
de sa vis de couverture.
 L’évasement se limite à l’os cortical.

Instrumentation:

Fraise évasée spécifique à chaque type de col


implantaire
Vitesse : 200-300 tr/min (DAVARPANAH et al
2012
f. Le taraudage
1. créer de la place au spire de
l’implant avant son insertion dans la
logette .
2. Diminue la friction
3. Facilite l’insertion de l’implant.

 La plupart des nouveaux implants sont


autotaraudants.

Instrumentation:

chaque type de col implantaire


Vitesse : 15-20 tr/ min (DAVARPANAH et al 2012)
 Dans un os dense, le filetage est réalisé sur toute la hauteur de
la préparation sans exercer de pression sur le taraud.
 Lors de la pose de plusieurs implants, les débris osseux
récupérés sur le taraud sont éliminés avant chaque nouveau
passage.
 Pour retirer le taraud le sens de rotation du moteur est inversé.
Mise en place de l’implant

Plusieurs options de mise en place de l’implant sont possibles ;


l’implant peut être mis en place :
1. soit à l’aide d’un tournevis manuel (cette option permet une
sensation tactile de la résistance au vissage et de la densité
de l’ancrage osseux) ;
2. soit à l’aide du contre-angle et du moteur implantaire, à une
vitesse de 15 à 20 tours/min;
3. soit à l’aide de la clé dynamométrique qui permet de
vérifier le torque d’insertion.
IMPORTANT !

1. Le praticien doit annoncer à son assistant(e) le diamètre et la longueur


de
l’implant qu’il a choisi. L’assistant(e) doit répéter à haute voix les
caractéristiques de l’implant.
2. Il/Elle doit ensuite sortir l’implant de son double emballage
stérile en gardant à l’esprit que l’emballage externe n’est pas
stérile. Après avoir ouvert cet emballage et laissé tomber le
deuxième emballage sur le champ opératoire, il/elle doit donc
changer ses gants.
3. Le praticien va ouvrir le deuxième emballage et connecter
l’implant à un connecteur spécifique du système implantaire
utilisé.
4. Il est recommandé d’attendre que le site implantaire soit rempli
de sang avant de commencer le vissage de l’implant.
5. La mise en place se fait sans irrigation
Si l’implant n’arrive pas à terminer sa course dans la
position crestale choisie : les causes probable sont :
1. Un forage insuffisant en profondeur
2. Une sous préparation dans les séquence de
forage.
3. Une omission du taraudage.
Mise en place de la vis de couverture ou du pilier de
cicatrisation

/ La vis de couverture:
Lors d’un protocole en deux
temps, l’implant est recouvert par une
vis de couverture, plate ou de 1 mm
d’épaisseur .
Elle est placée à l’aide d’un
tournevis monté sur contre-angle.
Le serrage est effectué à basse
vitesse (15-20 tr/min), il est finalisé
manuellement à l’aide d’un tournevis
adapté.
b/ La vis ou pilier de cicatrisation
La vis de cicatrisation ne doit pas
empêcher la fermeture primaire de
l’incision.
Son choix est fonction de :
1.de la dimension et de la forme
de la vis de cicatrisation ;
2.du positionnement apico-
coronaire de l’implant ;
3.de la mobilité coronaire du
lambeau ;
4.de l’épaisseur du lambeau.
Repositionnement du lambeaux

Une cicatrisation de 1 ère intention est recherchée au nivaux


des incision marginale et de décharge. En fin de suturer les
berges de l’incision doivent être aussi intimement que
possible
Les sutures Plusieurs techniques ont été décrite :
1. Le point de suture simple est le point le
plus fréquemment employé
2. La suture continue est à éviter
3. Point de suture simple associé à à une suture en
point de matelasser : lord d’une augmentation
osseuse ou pour suturer une alvéole édentée et
assurer une suture sans tension
2. Protocole en 2 temps
Le protocole implique généralement l'usage d'implants composés
de deux pièces.
La première pièce est l'implant vis, elle vient au contact du tissu
osseux.
La seconde est le pilier prothétique ,est au contact de la gencive
BUTS

L’enfouissement durant la période de cicatrisation osseuse


devait permettre :

1- Eviter une migration apicale de l’épithélium le long de


l’implant, c’est-à-dire éviter l’encapsulation.

2- Protéger efficacement contre l’infection bactérienne.

3-Minimiser les contraintes biomécaniques transmises à


l’interface os/implant durant la cicatrisation.
L'étape de mise en nourrice qui suit la pose de l'implant
dans la technique en 2 temps préconisée par
Brânernark dure de 4 mois (mandibule) à 6 mois
(maxillaire).
La chirurgie de second temps
La seconde chirurgie est entreprise au terme d’une
cicatrisation de 2 à 6 mois, à l’abri de toute contamination
bactérienne et de sollicitations biomécaniques
. Elle consiste à:
1. Localiser l’implant et le dégager de toute repousse osseuse
2. Dépose de la vis de couverture
3. Contrôle de l’ostéointégration
4. Mise en place du pilier de cicatrisation (vis de cicatrisation)
5. Repositionnement du lambeau autour de cette vis –
sutures.
6. Visser un pilier de cicatrisation transgingival
7. Suturer les tissus mous autour du pilier de cicatrisation
pour permettre le début de la cicatrisation gingivale.
La cicatrisation gingivale et sa maturation s’étendent sur une
période de 6 à 8 semaines. Le pilier de cicatrisation est alors
dévissé pour entreprendre les étapes prothétique, c’est-à-dire la
prise d’empreinte et la fabrication de la prothèse provisoire.
DAVARPANAH .M, MARTINEZ.H., Manuel d’implantologie clinique , Editions CDP , 2012.
DAVARPANAH .M, MARTINEZ.H., Manuel d’implantologie clinique , Editions CDP , 2012.
INDICATIONS

Sont préférés dans les sites dits « esthétiques », afin d’obtenir


des contours tissulaires esthétiquement satisfaisants.
Dans les situations à risque (maintenance d’hygiène optimale
difficile, etc.) la technique enfouie est préférable pour éviter
d’exposer l’implant pendant la cicatrisation primaire.
Indications préférentielles du protocoles en deux
temps

Les protocoles en un ou deux temps sont équivalents.


Ils n’entretiennent pas une relation de substitution mais de
complémentarité . Cela élargit donc l’arsenal thérapeutique à
disposition de l’équipe traitante.
1.Stabilité primaire déficiente

L’application d’un protocole en un temps conduit à soumettre


l’implant à des contraintes qui sont exercées par la langue et les
joues ou lors de la mastication du bol alimentaire. C’est pourquoi ,
lorsque la stabilité primaire est déficiente, un protocole en deux
temps est préférable
2.Environnement biomécanique spécifique

1. Un protocole en deux temps est à privilégier quand des


contraintes plus fortes que la normale sont susceptibles d’ètre
exercées durant la phase de cicatrisation. Ces situations sont
liées à l’identification de:
2. parafonction (bruxisme…)
3. anomalie occlusale (supraclusion ou occlusion serrée )
4. Hyperfonctionnement musculaire
5. Insertion musculaire à proximité immédiate de l’implant
6. Port ;durant la phase de temporisation; d’une prothèse
amovible qu’il n’est pas possible suffisamment évider.
. Qualitéde l’hygiène buccale et
santé parodontale

Un protocole en deux temps est indiqué lorsque:


1. L’hygiène est insuffisante pour des raisons transitoires
(handicap passager)
2. La pose des implants est réalisée avant le traitement
parodontal qui précède habituellement la pose d’implants
En effet, des études microbiologiques ont montrés que
les transmission et colonisation bactériennes sous
gingivales entre dents naturelles et implants ont lieu
durant la semaines qui suit l’intervention
4. Exigences esthétiques

Un protocole en deux temps dans un site esthétique lorsque:


1. Le positionnement des tissus mous à l’issue de la phase de
cicatrisation est difficile à anticiper avec précision .
2. Un surplus de tissu mou sera nécessaire pour améliorer le
résultat esthétique. Il peut être obtenu par un effet de « tente
»,en plaçant un pilier de cicatrisation enfoui au lieu d’une vis de
cicatrisation
3. La gencive présente un déficit en quantité et en qualité.
L’enfouissement permet de recréer de meilleurs conditions
5. Aménagement tissulaire

On choisit un protocole en deux temps lorsqu’une augmentation


tissulaire est prévue. Une exposition précoce peut avoir des
conséquences sur le volume osseux régénéré
Un protocole de semi-enfouissement avec placement d’un pilier
de cicatrisation est aussi envisageable dans le cas d’une
régénération osseuse et d’une pose de l’implant simultanées
lorsque l’hygiène buccale est satisfaisante
6. Site post-extractionnel

Lors de la pose d’un implant dans un site post-extractionnel, le


choix du protocole à suivre dépend de:
1. la stabilité primaire
2. L’intégrité de la table vestibulaire
3. La nécessité d’une augmentation osseuse par suite d’une
fenestration ou d’une déhiscence importante
Si le défaut osseux concerne les deux tiers apicaux de
l’implant; un comblement osseux est compatible avec une
procédure en un temps. En revanche, si les défauts osseux
intéresse le tiers supérieur, un protocole en deux temps est
préféré .
Avantages

Esthétique;
Les micro mouvements traumatiques sont limités.

INCONVÉNIENTS

Durée de traitement assez importante;


Deux temps chirurgicaux sont nécessaires;
Résorption osseuse cervicale systématique; <1.5mm la première
année et </= 0.2mm par an les années suivantes.
.3. Protocole en 1 temps

Le protocole en un temps chirurgical de l’école suisse de l’ITI


(International Team for Oral Implantology) est originellement
réalisé avec des implants en une pièce. C’est-à-dire que l’implant
et son col en une pièce sont au contact des tissus durs et de la
gencive.
La cicatrisation de ces tissus est simultanée, elle couvre une
période de 6 semaines à 4 ou 5 mois à la mandibule et au
maxillaire.
Cependant ce protocole peut aussi s’appliquer à des implants
de deux pièces prévus pour un protocole en deux temps
chirurgicaux mais posés selon un protocole en un temps
chirurgical ..
Le temps de cicatrisation peut être variable , il dépend de la
surface implantaire et du protocole décidé, conventionnel,
précoce ou immédiat.
INDICATIONS

Meilleures indications chez des patients avec une bonne hygiène


dentaire dans les édentements mandibulaires postérieurs ou
lorsque l'esthétique ne prime pas.
AVANTAGES
. le hiatus existant entre le col et la restauration prothétique, site potentiel

d’accumulation de plaque chimico-bactérienne, se situe à distance des tissus, ce qui


les préserve d’un point de vue microbiologique;
2. l’absence de seconde chirurgie procure plus de confort au patient
3. avec la technique à un seul temps chirurgical, la mise en place d’un pilier est
simple et contrôlable visuellement, à l’abri du sang, de la salive et des fluides ;

4. la réattache épithélio-conjonctive s’établit d’emblée à partir de la pose


chirurgicale ;
5. l’aspect biomécanique de l’implant muni de son pilier est plus favorable si
le bras de levier constitué par la longueur de la pièce extra-implantaire est
court, tel que le permet l’implant en position non enfouie;
inconvénients

Risques esthétiques : récession post chirurgicale des tissus mous péri-


implantaires difficilement prévisible, en particulier en cas de gencive fine ou
d'absence de gencive.
Risque bactérien:
Les coiffes de guérison ont une émergence trans-muqueuse pendant la
période d'ostéointégration . Une mauvaise hygiène pendant cette phase peut
constituer une contre-indication à ce type d'Implant.
Risque mécanique:
Présence de micro mouvements traumatiques implantaires;
.4. Comparaison des deux protocoles

Comparaison des réponses osseuses

La comparaison des deux protocoles commence par la


confrontation des degrés d’ostéointégration obtenus pour chacun
d’entre eux.
Il s’agit de déterminer si le choix du protocole chirurgical influe sur
le taux d’apposition osseuse à la surface des implants .
La réponse est négative: les nombreuses études animales ayant
comparé la pose des implant en un ou deux temps concluent que
l’ostéointégration est identique pour les deux protocoles
Comparaison des réponses des tissus mous

• La cicatrisation de la gencive se fait par l’établissement d’un


sceau gingival qui isole l’intérieur de l’extérieur .c’est à dire
de la cavité buccale septique.il est composé d’un sulcus
d’un épithélium et d’un bandeau de tissu conjonctif.

• L’adaptation de cette structure est non spécifique. Elle


répond au principe de conservation de l’espace biologique.
Ses dimensions, de l’ordre de 2 à 3 mm sont constantes et
stables dans le temps.
• Ce sceau biologique s’établit précocement dés la première
semaine. Consécutivement à la pose d’implant en une pièce ou à la
suite de la connexion du pilier de cicatrisation de l’implant en deux
pièces.

De nombreuses études ont montré que la formation de cet espace


biologique est indépendante de type de protocole suivie

La dimension de chaque élément du sceau est édénique pour les 2


types d protocole.
Comparaison des succès cliniques

• Une méta-analyse comparants les deux protocoles à montrée


une similarité des taux de succès à long terme quelque soit le
site et le type de la restauration

• Une différence dans la chronologie des échecs avait été


révélée.

Conclusion : le taux de succès cliniques à long terme


ne diffère pas selon le protocole chirurgicale

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