Vous êtes sur la page 1sur 32

Lundi 31 juillet 2023 – Créé en 1973 – N° 12642 Le n° (HT) 28 €

Tarifs d'abonnement (HT) : 1 an : 5 190 € – 6 mois : 2 850 € – 3 mois : 1 570 €

VINGT-QUATRE HEURES ........................................................................................................ 3

EVENEMENTS ET PERSPECTIVES
Loi de programmation militaire : le Conseil constitutionnel censure 11 articles, mais
déclare l'essentiel du texte conforme à la Constitution ................................................................ 5
Les controverses liées au malaise des policiers se poursuivent .................................................. 7
Moscou et les pays africains s'engagent à promouvoir un "ordre multipolaire" sans
"néocolonialisme"....................................................................................................................... 8
L'Afrique de l'Ouest ordonne un blocus économique du Niger, fixe un ultimatum aux
putschistes................................................................................................................................. 10
La Cour de cassation confirme que le Garde des Sceaux, M. Eric DUPOND-
MORETTI, serait jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour des
soupçons de prise illégale d'intérêts ......................................................................................... 11
Retraites : les décrets relatifs à la fin de certains régimes spéciaux ont été publiés .................. 13
Le pape François effectuera une visite à Marseille les 22 et 23 septembre .............................. 14
Les élus ultramarins affichent une unité politique pour "une volonté de changement" ........... 14

LES FEMMES, LES HOMMES ET LES POUVOIRS


M. Geoffroy de VITRY, directeur adjoint du cabinet de M. Olivier DUSSOPT, ministre du
Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, devrait se voir confier la direction de son cabinet ........... 16
Mme Lila MAHNANE, ancienne collaboratrice de Mme Jacqueline GOURAULT et M. Joël
GIRAUD, jusqu'alors conseillère parlementaire au cabinet de M. Pap NDIAYE, ministre de
l'Education nationale, devrait être nommée directrice adjointe du cabinet de la présidente
de l'Assemblée nationale, Mme Yaël BRAUN-PIVET .................................................................... 16
Mme Morgane WEILL, inspectrice des finances, directrice adjointe du cabinet de
M. Bruno LE MAIRE, ministre de l'Economie, devient directrice adjointe du cabinet
de la Première ministre, Mme Elisabeth BORNE ...................................................................... 17
Mme Claudia SCHERER-EFFOSSE, ambassadrice en Argentine, ancienne
ambassadrice en Estonie, se voit confier la direction de l'Agence pour l'enseignement
français à l'étranger ................................................................................................................... 17
M. Guillaume OLLAGNIER, ancien ministre conseiller à Berlin, ancien collaborateur de
MM. Jean-Marc AYRAULT et Laurent FABIUS, chef du service "Europe, Amérique du
Nord et action multilatérale" au ministère des Armées, se voit confier la direction des
affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement au Quai d'Orsay ......................................... 18
Mme Carole VACHET, ancienne directrice du cabinet de M. Cédric O, au secrétariat
d'Etat chargé de la Transition numérique, devient directrice adjointe du cabinet de
M. Bruno LE MAIRE à Bercy ..................................................................................................... 19
M. David BLIN et Mme Charlotte GALLAND, directeurs adjoints du cabinet de
M. Jean-Christophe COMBE, occuperont les mêmes fonctions au cabinet de
Mme Aurore BERGE, ministre des Solidarités et des Familles .................................................... 20
Mme Lina PAMART, conseillère technique chargée des affaires européennes au
cabinet de Mme Catherine COLONNA, sera attachée culturelle à New York,
coordinatrice générale des résidences de la Villa Albertine ..................................................... 23
Mme Lova RINEL RAJAOARINELINA, chercheuse associée à la Fondation pour la
recherche stratégique, ancienne collaboratrice de Marielle de SARNEZ, est nommée
membre du collège de la Commission de régulation de l'énergie ............................................. 24
M. Maxime CORDIER conserve ses fonctions de chef de cabinet, conseiller spécial de
M. Gabriel ATTAL au ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse ............................. 25
Mme Claire BOUCHART, administratrice territoriale, directrice adjointe du cabinet
de M. Patrice VERGRIETE à la ville et à la Communauté urbaine de Dunkerque, sera
conseillère spéciale à son cabinet au ministère chargé du Logement ...................................... 25
Mme Florence PARLY, ancienne ministre des Armées, senior advisor chez Jolt
Capital, est nommée administratrice d'Eutelsat ........................................................................ 27
EN QUELQUES LIGNES ............................................................................................................ 27

SANS COMMENTAIRES… ET SOUS TOUTES RESERVES .......................................................... 28

LIRE - VOIR - ENTENDRE ........................................................................................................ 29

LA VIE PRIVEE – LA VIE PUBLIQUE .......................................................................................... 30

LA VIE DANS LA CITE – LA VIE DANS LE MONDE .................................................................. 31


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 3

VINGT-QUATRE HEURES… VINGT-QUATRE HEURES… VINGT-QUATRE HEURES…

EN FRANCE

 Croissance : Selon une première estimation de l'INSEE publiée vendredi, la croissance du PIB a
atteint 0,5 % au deuxième trimestre, une performance bien meilleure qu'attendue. L'INSEE prévoyait
en effet une croissance de seulement 0,1 % sur la période. Au premier trimestre 2023, la croissance
du PIB a été de 0,1 %, un chiffre révisé à la baisse de 0,1 point par l'INSEE. La croissance au
quatrième trimestre 2022 a également été revue à la baisse de 0,1 point pour s'établir à 0,1 %. Cela
ne change pas le chiffre de la croissance pour l'ensemble de l'année 2022, qui est de 2,5 %. Sur
l'ensemble de l'année 2023, l'INSEE table sur une croissance de 0,6 %. Le gouvernement se montre
plus optimiste avec une prévision de 1 % mais le chiffre pourrait être révisé à l'occasion de la
présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2024 en septembre. Le Fonds monétaire
international (FMI) vient, lui, de relever sa prévision de croissance pour la France à 0,8 %. Le
commerce extérieur a contribué positivement à la croissance sur ce trimestre (+0,7 point, après +0,5
point au trimestre précédent), grâce à des exportations qui se sont "nettement redressées" (+2,6 %
après -0,8 %) et ont augmenté plus vite que les importations (+0,4 % après -2 %). Certains éléments
exceptionnels comme la livraison d'un paquebot ont notamment contribué à doper le niveau des
exportations. La consommation des ménages a, elle, fléchi au deuxième trimestre avec un recul de
0,4 %, contre une stagnation au premier trimestre. "Le repli des achats de biens par les ménages ce
trimestre (-0,7 % après +0,1 %) est dû à une nouvelle baisse de la consommation alimentaire qui
diminue pour le sixième trimestre consécutif (-2,7 % après -2,6 %)", souligne l'INSEE.

 Facturation électronique / entreprises : Présentée par le gouvernement comme une avancée


importante dans la lutte contre la fraude, la généralisation de la facturation électronique pour les
entreprises est reportée sine die, a annoncé vendredi la Direction générale des Finances publiques
(DGFiP). A terme, la numérisation des factures que s'adressent mutuellement les entreprises doit
concerner pas moins de 4 millions de sociétés. La DGFiP estime que la généralisation de la facturation
électronique fera économiser "à terme" 4,5 milliards d'euros aux petites et moyennes entreprises.

 Yvan COLONNA / enquête : Le parquet de Tarascon a ouvert vendredi une enquête


préliminaire après le signalement de deux députés corses qui ont relevé un "dysfonctionnement
majeur" et un "possible effacement volontaire de données" sur l'agresseur d'Yvan COLONNA.
Cette enquête, confiée à la police judiciaire de Marseille, a été ouverte notamment pour
suppression de données informatiques dans un système de traitement automatisé mis en œuvre par
l'Etat. Les députés Jean-Félix ACQUAVIVA (LIOT, Haute-Corse) et Laurent MARCANGELI
(Horizons, Corse du Sud), président du groupe Horizons, président et rapporteur de la commission
d'enquête parlementaire sur l'agression mortelle du militant indépendantiste en prison en 2022,
avaient écrit au procureur dans une lettre datée du 5 juillet au titre de l'article 40 du Code de
procédure pénale face à "l'existence de faits pouvant, selon eux, constituer une infraction".

DANS LE MONDE
 Espagne / gouvernement : Le conservateur Alberto NUÑEZ FEIJOO, dont le Parti populaire (PP)
est arrivé en tête aux législatives en Espagne, sans obtenir le nombre de sièges nécessaire pour
former un gouvernement, a demandé au Premier ministre sortant Pedro SANCHEZ une rencontre
pour éviter "une situation ingouvernable". Le chef du PP a indiqué qu'il faisait cette demande une
fois achevé le dépouillement des votes des électeurs espagnols vivant à l'étranger et "en tant que
vainqueur des élections du 23 juillet". Le décompte des voix de l'étranger, qui s'est achevé samedi,
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 4

a donné au Parti Populaire un siège pour la circonscription de Madrid initialement attribué aux
socialistes, et bien que ces derniers restent favoris pour former un gouvernement, le nouveau
rapport de forces rend leur situation plus compliquée. A l'issue de ce dépouillement, les socialistes
passent de 122 à 121 députés et le PP de 136 à 137, les deux formations étant loin des 176 sièges
nécessaires pour obtenir la majorité absolue au parlement au premier tour. Avec les appuis dont
disposent les deux partis, le rapport de forces s'établit désormais à 171 députés pour la gauche et
171 pour la droite. Cela signifie que M. SANCHEZ aura besoin des votes des sept députés du parti
indépendantiste catalan, Junts per Catalunya (JxCat) du leader indépendantiste Carles
PUIGDEMONT réfugié en Belgique après l'échec de la tentative l'indépendance de la Catalogne
en 2017, pour obtenir l'investiture au deuxième tour à la majorité simple. Si aucun des deux blocs
n'obtient de majorité pour former un gouvernement, l'Espagne devra organiser de nouvelles
élections, probablement en fin d'année, comme ça a été le cas en 2016 et 2019. Par ailleurs, le
PSOE a demandé une vérification de plus de 30 000 votes nuls d'électeurs de l'étranger, dans
l'espoir de récupérer le siège que le PP lui a pris, compliquant encore plus la formation d'un
nouveau gouvernement de gauche, ont indiqué dimanche les médias espagnols.

 Etats-Unis / Taïwan : Le président américain Joe BIDEN a autorisé une aide militaire à Taïwan
d'une valeur de 345 millions de dollars, a annoncé la Maison-Blanche vendredi soir, au risque de
provoquer la colère de Pékin. Aucun détail n'était immédiatement disponible sur la nature de l'aide
fournie, la Maison-Blanche parlant dans un communiqué laconique d'"équipements de défense" et
de "formation militaire". Un responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat avait
cependant évoqué plus tôt vendredi des systèmes de surveillance et de reconnaissance, des
munitions et autres pièces détachées et équipements divers. Les Etats-Unis vendent des armes à
Taïwan depuis des années, mais la nouvelle aide proviendra directement des stocks américains
existants, à l'instar de ce qui se fait pour l'Ukraine depuis le début de la guerre en février 2022.
Selon une loi votée par le Congrès américain, le Pentagone est autorisé à puiser jusqu'à 1 milliard
de dollars dans les stocks des Etats-Unis pour équiper l'île autonome, dans le but affiché de
dissuader la Chine de toute velléité expansionniste.

 G20 / émissions de gaz à effet de serre : Les ministres de l'Environnement du G20, réunis en
Inde, ont échoué vendredi à trouver un accord sur la réduction des gaz à effet de serre pour faire
face à la crise climatique, a déclaré le représentant de la France, M. Christophe BECHU, ministre
de la Transition écologique, qui s'est déclaré "très déçu".

 ONU / Burkina Faso : L'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a appelé les Etats à ne pas
expulser les Burkinabè tant que la situation sécuritaire ne s'améliore pas dans leur pays. Le HCR a
exprimé sa préoccupation face à l'insécurité généralisée et aux violations des droits humains perpétrées
contre les civils au Burkina Faso, en raison des attaques jihadistes régulières dans de nombreuses
régions du pays. Le Burkina Faso fait face à une grave crise humanitaire, avec 20 % de la population du
pays dans le besoin urgent, et plus de 2 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, faisant de
cette situation l'une des pires crises de déplacement interne sur le continent africain.

 CIO / Russie : Le chef du Comité olympique russe Stanislav POZDNIAKOV a accusé le Comité
international olympique (CIO) d'agir "dans l'intérêt" de l'Ukraine après que le CIO ait appelé à
faire preuve de "sensibilité" envers les sportifs ukrainiens. Cette accusation fait suite à la
disqualification d'une sabreuse ukrainienne, Olga KHARLAN, qui a refusé de serrer la main de son
adversaire russe lors des Championnats du monde d'escrime. Le CIO avait soutenu la décision de
disqualification, mais a également appelé à la sensibilité envers les sportifs ukrainiens.
M. POZDNIAKOV a critiqué la réaction du CIO, la qualifiant de "duplicité" et d'acceptation de
"demandes russophobes" de la part de Kiev.
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 5

EVENEMENTS ET PERSPECTIVES

Loi de programmation militaire : le Conseil


constitutionnel censure 11 articles, mais déclare
l'essentiel du texte conforme à la Constitution

Le Conseil constitutionnel a censuré onze articles de la Loi de programmation militaire (LPM), mais
a validé l'essentiel du texte, qui prévoit des mesures de modernisation des Armées pour la période
de 2024 à 2030, ouvrant la voie à sa promulgation.

Les articles 14, 17, 20, 36, 45, 46, 48, 50, 52, 59 et 69, censurés, le sont parce qu'ils constituent
des "cavaliers législatifs", introduits lors des débats parlementaires alors qu'ils "ne présentent pas de
lien, même indirect" avec le texte initial du gouvernement, "sans préjuger de la conformité" de leur
contenu avec la Constitution.

Ainsi, l'article 14 modifiait l'article L. 114-3 du Code du service national afin de modifier les
enseignements délivrés lors de la journée défense et citoyenneté. Introduites en première lecture,
ces dispositions ne présentent pas de lien, même indirect, avec les autres dispositions de ce même
article, et avec les dispositions de l'article 17 du projet de loi initial. L'article 20 modifiait l'article
L. 114-8 du même code afin de préciser que la participation des Français établis hors de France
âgés de moins de vingt-cinq ans à la journée défense et citoyenneté est obligatoire "sauf
circonstances exceptionnelles". Introduites en première lecture, ces dispositions ne présentent pas
de lien, même indirect, avec l'article 14. L'article 36 modifiait l'article L. 130-2 du Code du service
national afin de prolonger certaines prestations dont bénéficient des volontaires pour l'insertion.

L'article 46 modifiait certaines dispositions du Code de la sécurité intérieure relatives aux


informations que la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement
communique à la délégation parlementaire au renseignement.

L'article 48 modifiait certaines dispositions du Code de la propriété intellectuelle afin de prévoir que les
autorisations de divulgation et d'exploitation d'inventions faisant l'objet de demandes d'un brevet
européen ou international sont délivrées par le directeur de l'Institut national de la propriété industrielle.

L'article 50 fixait les modalités de sélection et les missions d'un opérateur de référence chargé
d'accompagner certaines actions de coopération avec les Etats étrangers.

L'article 52 complétait l'article L. 221-5 du Code monétaire et financier afin de prévoir


l'affectation au financement d'entreprises de l'industrie de défense de certaines ressources
collectées au titre de livrets d'épargne réglementée. Il prévoyait également la remise au
Parlement d'un rapport d'évaluation de ce dispositif. L'article 59 modifiait la définition de
certaines catégories de matériels de guerre prévue aux articles L. 2331-1 du Code de la
défense et L. 311-2 du Code de la sécurité intérieure.

Enfin, l'article 69 prévoyait la remise d'un rapport au Parlement sur la stratégie de défense française
en Indopacifique.

Les députés LFI, qui avaient voté contre le projet, n'avaient pas saisi le Conseil constitutionnel sur
le contenu de certaines mesures mais pour des questions de procédure. Ils estimaient que leur droit
d'amendement avait été bafoué par des décisions d'"irrecevabilité" de la présidente de l'Assemblée
nationale à l'encontre de certaines propositions, qui avaient été jugées recevables au Sénat.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 6

Ils contestaient ainsi la procédure d'adoption des articles 17, 22 et 45 de cette loi, et considéraient que
ces trois articles, issus d'amendements présentés en première lecture au Sénat, auraient été adoptés
selon une procédure irrégulière, au motif que la présidente de l'Assemblée nationale aurait déclaré à
tort comme irrecevables, au titre de l'article 45 de la Constitution, des amendements ayant pourtant le
même objet que ceux à l'origine de ces articles. Il en résultait selon eux une méconnaissance du droit
d'amendement et des exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire.

Le Conseil a rappelé qu'aux termes de la dernière phrase du premier alinéa de l'article 45 de la


Constitution : "Sans préjudice de l'application des articles 40 et 41, tout amendement est recevable
en première lecture dès lors qu'il présente un lien, même indirect, avec le texte déposé ou
transmis". Il appartient donc au Conseil constitutionnel de déclarer contraires à la Constitution les
dispositions introduites en méconnaissance de cette règle de procédure. Dans ce cas, "le Conseil
constitutionnel ne préjuge pas de la conformité du contenu de ces dispositions aux autres
exigences constitutionnelles".

Par ailleurs, après avoir décrit l'objet des dispositions du projet de loi initial, déposé sur le bureau
de l'Assemblée nationale, le Conseil a jugé que les articles 17 et 45, censurés, ne présentaient pas
de lien, même indirect, avec ces dispositions. "Dès lors, sans qu'il soit besoin de se prononcer sur
les autres griefs et sans que le Conseil constitutionnel ne préjuge de la conformité du contenu de
ces dispositions aux autres exigences constitutionnelles, il y a lieu de constater que, adoptées selon
une procédure contraire à la Constitution, elles lui sont donc contraires".

Le Conseil a en outre rappelé que "le droit d'amendement qui appartient aux membres du
Parlement et au gouvernement doit pouvoir s'exercer pleinement au cours de la première lecture
des projets et des propositions de loi par chacune des deux assemblées". Il ne saurait donc " être
limité, à ce stade de la procédure et sous réserve du respect des exigences de clarté et de sincérité
du débat parlementaire, que par les règles de recevabilité, notamment par la nécessité, pour un
amendement, de présenter un lien, même indirect, avec le texte déposé ou transmis".

La loi de programmation militaire prévoit de consacrer 413,3 milliards d'euros aux


Armées sur sept ans

La loi de programmation militaire prévoit de consacrer 413,3 milliards d'euros aux Armées sur sept
ans (dont 13,3 milliards provenant de ressources extra-budgétaires).

Lors des débats parlementaires, le gouvernement a accepté de revoir le rythme de progression du


budget des Armées, sous la pression des oppositions à l'Assemblée nationale et du Sénat : il
grimpera de 3,3 milliards d'euros en 2024 et 2025, puis de 3,2 milliards en 2026 et 2027, et enfin
de 3,5 milliards par an jusqu'en 2030. Cette trajectoire, qui devra être confirmée chaque année par
les votes du budget de l'Etat, entraînera une forte hausse de 40 % par rapport à la précédente LPM
(2019-2025).

La LPM doit notamment permettre de renouveler le coûteux arsenal de dissuasion nucléaire, et


améliorer le traitement des troupes et de leurs familles. Le texte prévoit aussi la modernisation de
l'appareil militaire, par des investissements importants dans le spatial, le cyber ou encore les
drones. Il acte en revanche des reports de livraisons de matériels.

L e C o n s e i l C o n s t i t u t i o n n e l
LesBiographies.com ♦ SGPresse ♦ 3-5 rue Saint-Georges, 75009 Paris ♦ Téléphone 01 40 15 17 89 ♦ Abonnements@SGPresse.fr
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 7

Les controverses liées au malaise des policiers


se poursuivent

Les controverses autour des déclarations du directeur général de la police nationale, M. Frédéric
VEAU, et du malaise des policiers, se sont poursuivies, à la suite des déclarations du ministre de
l'Intérieur, M. Gérald DARMANIN, jeudi, soir (cf. BQ du 28/078/2023).

"Les policiers ne peuvent pas être les seules personnes en France pour lesquelles la présomption
d'innocence (...) est remplacée par la présomption de culpabilité" a notamment déclaré le ministre
de l'Intérieur, suscitant une réaction des Premiers présidents de Cours d'appel et des procureurs
généraux près ces cours.

"Une nouvelle fois, la remise en cause par le ministre de l'Intérieur de l'application de la loi pénale
par les magistrats, évoquant un non-respect de la présomption d'innocence et donc du principe
d'impartialité s'agissant des policiers, constitue une critique directe des décisions de justice", ont
déploré les conférences nationales des chefs de Cours d'appel.

Les conférences des Premiers présidents et des procureurs généraux ont rappelé que les placements
en détention provisoire d'un policier à Nanterre, et d'un autre à Marseille sont des décisions
"motivées" et qui ont "fait l'objet d'un appel".

"Les magistrats travaillent quotidiennement avec les fonctionnaires de police nationale dont ils
dirigent l'action dans sa composante judiciaire, notamment dans la conduite des enquêtes pénales.
Ils ne manquent jamais de saluer leur engagement, leur professionnalisme et leur courage", ont
souligné les chefs de cour. "Nous sommes soucieux de maintenir des relations apaisées avec les
forces de sécurité intérieure, mais nous ne pouvons que craindre qu'une forme de radicalisation
des positions s'installe parmi les fonctionnaires de police, facilitée par les atteintes publiques de
leurs plus hautes autorités aux principes de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de
l'autorité judiciaire", ont-ils ajouté.

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice M. Eric DUPOND-MORETTI, est de nouveau intervenu,
déclarant notamment vendredi dernier que la justice "a besoin, comme les policiers, de respect,
elle a besoin d'indépendance, elle a besoin qu'on la laisse travailler". "La justice ne se rend pas
dans la rue et ne se rend pas sur les plateaux de télévision. Elle se rend dans les palais de justice",
a-t-il déclaré, ajoutant que "quand on n'est pas content d'une décision, eh bien on utilise les voies
de recours que nous autorise le Code de procédure pénale".

"Les policiers méritent, et le ministre de l'Intérieur l'a rappelé hier (jeudi), notre respect. Ceux qui
injurient les policiers se comportent mal et sortent des valeurs de la République", a affirmé le garde
des Sceaux. "Moi je leur dis merci : merci pour ce qu'ils ont fait, merci pour leur engagement, pour
leur courage", a-t-il ajouté, sans préciser ce qu'il pensait de la demande des policiers de pouvoir
bénéficier d'un cadre juridique spécifique évitant toute détention provisoire pour des faits dans le
cadre de leur fonction. "Les policiers et les magistrats ensemble dans la même barque républicaine
ne se sont pas contentés de rétablir l'ordre, ils ont rétabli l'ordre juste", a poursuivi M. DUPOND-
MORETTI, en référence aux émeutes qui ont secoué plusieurs villes de France début juillet.

M. Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la fonction publique, a ainsi souligné


sur BFMTV et RMC qu'en République "nul n'est au-dessus des lois" ni "en dessous" notamment
en ce qui concerne la présomption d'innocence qui "doit s'appliquer à tout citoyen et
singulièrement aux forces de l'ordre".

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 8

Il a aussi insisté sur la "séparation des pouvoirs". "L'indépendance de la justice a parfois été mise
en cause, elle doit s'appliquer", a affirmé M. GUERINI. Le ministre chargé des Transports,
M. Clément BEAUNE a lui aussi sur France Inter rappelé plusieurs "principes" comme "la
présomption d'innocence qui s'applique évidemment aux policiers (...) et à tous" et
"l'indépendance de la justice qui vaut aussi pour tous les cas". "Nul n'est au-dessus de la loi, ça
s'applique évidemment à tout le monde. Cela n'empêche pas des émotions, des colères, un
sentiment, mais la justice, ce n'est pas à la justice de l'émotion", a-t-il fait valoir. "L'indépendance
de la justice (...) n'est pas opposée à la police", a insisté M. BEAUNE. "Quand la justice est forte, la
police est plus forte, quand la police peut faire son travail, la justice peut se rendre".

Le Premier secrétaire du PS, M. Olivier FAURE, a quant à lui demandé la démission de


M. Gérald DARMANIN, qui, selon lui, "défie la République". Pour M. FAURE, il y aurait
aujourd'hui "un triumvirat constitué par le ministre de l'Intérieur, par le DGPN (directeur
général de la police nationale) et par le préfet de police de Paris qui tous les trois défient les
règles républicaines, les grands principes qui nous régissent, l'indépendance de la justice, la
séparation des pouvoirs, l'égalité des citoyens devant la loi".

Moscou et les pays africains s'engagent à


promouvoir un "ordre multipolaire" sans
"néocolonialisme"

Le président russe Vladimir POUTINE a affirmé vendredi, au dernier jour du sommet Russie-
Afrique à Saint-Pétersbourg, que Moscou et les pays du continent s'étaient engagés à promouvoir
un "ordre mondial multipolaire" et à lutter contre le "néocolonialisme". "L'engagement de tous nos
Etats à la formation d'un ordre mondial multipolaire juste et démocratique (...) a été réaffirmé", a
déclaré M. POUTINE lors d'un discours de clôture, évoquant une "détermination commune à lutter
contre le néocolonialisme" et les sanctions "illégitimes".

Isolé sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en 2022,
Moscou a organisé jeudi et vendredi son deuxième sommet Russie-Afrique, réunissant cette année
les délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d'Etat.

Une déclaration commune a été adoptée à l'issue de cette rencontre, prévoyant une
coopération accrue dans les domaines de l'approvisionnement alimentaire, l'énergie et l'aide
au développement. Elle appelle à "créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré
et durable, s'opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le
continent africain", selon le texte publié sur le site du Kremlin. Le texte prévoit aussi que
Moscou aidera les pays africains à "obtenir réparation pour les dégâts économiques et
humanitaires causés par les politiques coloniales" occidentales, y compris "la restitution des
biens culturels" pillés.

Le président POUTINE a précisé qu'il devait encore discuter dans la soirée de la situation en
Ukraine avec "les pays africains intéressés". "Les représentants des Etats africains ont fait preuve de
volonté politique, ont démontré leur indépendance et leur réel intérêt à développer la coopération
avec notre pays", s'est-il félicité.

Selon lui, un sommet Russie-Afrique se tiendra désormais tous les trois ans et un "mécanisme de
partenariat et de dialogue" sera créé pour les "questions de sécurité", y compris pour la lutte contre
le terrorisme, la sécurité alimentaire et le changement climatique.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 9

"Il est également question de passer systématiquement aux monnaies nationales, y compris le rouble,
dans les règlements financiers des transactions commerciales" entre la Russie et l'Afrique, a-t-il ajouté.

M. POUTINE avait déjà promis à six pays africains la livraison gratuite dans les prochains
mois de céréales, sur fond d'inquiétudes après l'abandon par Moscou de l'accord sur les
exportations de produits agricoles ukrainiens.

L'Union européenne impose des sanctions contre des Russes

L'Union européenne a par ailleurs imposé vendredi des sanctions à 12 personnes et entités russes
accusées d'avoir participé à une vaste campagne de désinformation orchestrée par Moscou au sujet
de la guerre en Ukraine, notamment via de fausses pages internet de médias occidentaux.

Selon l'UE, cette campagne baptisée ""Recent Reliable News" visait à "manipuler les informations
et à diffuser de la propagande" en faveur de l'invasion russe de l'Ukraine, en recourant à de
"fausses pages usurpant l'identité de médias nationaux et de sites (internet) gouvernementaux",
ensuite rediffusées par des organismes étatiques russes.

La France avait accusé Moscou d'être derrière une vaste opération d'ingérence numérique à travers
la publication de faux articles de grands quotidiens français avec des contenus hostiles à l'Ukraine.
Outre des journaux français (le "Parisien", "Le Figaro", "Le Monde", "20 minutes"), d'autres grands
médias allemands ("Der Spiegel", "Bild", "Die Welt", etc.) ou italiens étaient pris pour cible, les
hackers produisant des pages en apparence identiques à celles du site web officiel mais avec un
nom de domaine différent, par exemple .ltd au lieu de .fr.

L'UE a annoncé avoir placé sur sa liste noire le site d'information russe en ligne Inforos et trois de
ses fondateurs. L'inscription sur cette liste entraîne un gel des avoirs et une interdiction d'entrée sur
le territoire de l'UE.

Après l'attaque de drones à Moscou, la guerre arrive en Russie, affirme le président


ukrainien Volodymyr ZELENSKY

La guerre arrive "en Russie, dans ses centres stratégiques et ses bases militaires", a de son côté affirmé
hier le président ukrainien Volodymyr ZELENSKY après l'attaque de drones qui a visé un quartier
d'affaires à Moscou. "Progressivement, la guerre revient sur le territoire de la Russie, dans ses centres
symboliques et ses bases militaires, et c'est un processus inévitable, naturel et absolument juste", a-t-il
déclaré lors de son adresse quotidienne, en marge d'une visite à Ivano-Frankivsk.

"L'Ukraine devient plus forte", a-t-il ajouté, tout en prévenant que le pays devait se préparer contre
de nouvelles attaques visant ses infrastructures énergétiques l'hiver prochain.

La Russie a annoncé hier matin avoir repoussé dans la nuit deux attaques distinctes de drones
ukrainiens, l'une ayant visé la péninsule annexée de Crimée et l'autre Moscou. Dans la capitale
russe, dont l'aéroport international a été brièvement fermé, deux tours de bureaux du principal
quartier d'affaires de la ville ont été légèrement endommagées. Plusieurs fenêtres de ces bâtiments
ont été soufflées, des poutres en acier rendues visibles et des documents éparpillés au sol.

Le ministère russe de la Défense a précisé que l'attaque sur Moscou a impliqué trois drones, l'un
ayant été abattu et les deux autres "neutralisés par la guerre électronique".

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 10

L'Afrique de l'Ouest ordonne un blocus


économique du Niger, fixe un ultimatum aux
putschistes

Les pays d'Afrique de l'Ouest ont ordonné dimanche un blocus économique du Niger, décidant la
suspension "immédiate" de "toutes les transactions commerciales et financières" avec ce pays, et
fixé un ultimatum d'une semaine à la junte pour restaurer l'ordre constitutionnel, affirmant ne pas
exclure un "recours à la force".

Au même moment à Niamey, des milliers de manifestants soutenant les militaires putschistes ont
convergé dans la matinée devant l'ambassade de France, dans laquelle certains ont voulu entrer, avant
d'être dispersés par des grenades lacrymogènes. Certains ont arraché une plaque affichant "Ambassade
de France au Niger", avant de la piétiner et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien.

Ce rassemblement a été dénoncé par Paris, et le président de la République, M. Emmanuel


MACRON, a prévenu qu'il "ne tolèrera aucune attaque contre la France et ses intérêts" au
Niger, tout en menaçant, en cas de violences, de "répliquer de manière immédiate et
intraitable". La France comme toujours protège ses ressortissants, la situation cet après-midi
est plus calme" mais "nous sommes extrêmement vigilants", a déclaré sur RTL la ministre des
Affaires étrangères Catherine COLONNA.

La pression s'accroît chaque jour un peu plus sur le nouvel homme fort proclamé du Niger, le
général putschiste Abdourahamane TIANI, chef de la garde présidentielle, à l'origine de la chute du
président élu Mohamed BAZOUM, séquestré depuis quatre jours.

Le bloc ouest-africain (la Cédéao) l'Union Africaine, et les pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis,
ne reconnaissent pas les "autorités" issues du putsch et demandent un retour à l'ordre constitutionnel.

L'Union européenne "ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch"
au Niger, et suspend immédiatement "toutes ses actions de coopération dans le domaine
sécuritaire" avec le pays du Sahel, a déclaré samedi le chef de la diplomatie de l'UE Josep
BORRELL. Le président Mohamed BAZOUM, renversé par un coup d'Etat militaire, "a été
démocratiquement élu, il est et demeure donc le seul président légitime du Niger. Sa
libération doit intervenir sans condition et sans délai", a indiqué M. BORRELL. Outre la
suspension de tout aide budgétaire, "toutes les actions de coopération dans le domaine
sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat", a-t-il ajouté.

Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (dont le


Niger est membre avec 14 autres pays) s'est tenu dimanche à Abuja, sous l'égide du président du
Nigeria Bola TINUBU, à la tête de l'institution régionale depuis le début du mois. La Cédéao a
exigé "la libération immédiate" du président BAZOUM et le "retour complet à l'ordre
constitutionnel", selon les résolutions lues à la fin du sommet.

Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra toutes
les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", selon ces résolutions.
L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et
financières" entre ses Etats membres et le Niger.

Le pays sahélien de 20 millions d'habitants est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses
ressources en uranium.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 11

D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les
responsables militaires impliqués dans la tentative de coup d'Etat. "Il n'est plus temps pour nous
d'envoyer des signaux d'alarme", a déclaré M. TINUBU, "le temps est à l'action".

Les pays de la Cédéao étaient représentés par leur dirigeant ou leur représentant, à l'exception du Mali,
de la Guinée et du Burkina Faso – suspendus depuis qu'ils sont eux aussi dirigés par des militaires
putschistes. Le dirigeant du Tchad Mahamat Idriss DEBY ITNO, dont le pays n'est pas membre de la
Cédéao, mais qui est voisin du Niger, également puissance militaire au Sahel alliée de la France, a
participé à ce sommet. Il est ensuite parti à Niamey, une "initiative tchadienne" pour "voir ce qu'il peut
apporter au règlement de la crise", selon N'Djamena. L'ancien président du Niger Mahamadou
ISSOUFOU a également annoncé hier qu'il s'employait à "trouver une sortie de crise négociée" pour
faire "libérer" son successeur Mohamed BAZOUM, et "le restaurer dans ses fonctions".

Samedi soir, la junte issue du putsch avait dénoncé le sommet de la Cédéao, y voyant la menace
d'une "intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non
membres de l'organisation et certains pays occidentaux".

Fin 2022, la Cédéao, réunie en sommet, avait décidé de créer une force régionale vouée à
intervenir non seulement contre le jihadisme qui mine les pays du Sahel, mais aussi en cas
de coup d'Etat, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans.

Des sanctions et ultimatums ont déjà été décidés par d'autres pays, notamment la France qui a
annoncé samedi suspendre son aide au développement au Niger. Quant à l'Union africaine, elle a
fixé vendredi un ultimatum de 15 jours aux militaires pour rétablir "l'autorité constitutionnelle".
Washington a fait part de son "indéfectible soutien" à M. BAZOUM, assurant que le coup d'Etat
mettait en péril le "partenariat" entre les Etats-Unis et le Niger.

Des "sanctions" contre le Niger, "feront très mal", a déclaré le Premier ministre nigérien
Ouhoumoudou MAHAMADOU, dans un entretien accordé à la chaîne France 24, appelant à
trouver une solution pour ce pays pauvre dépendant de l'aide étrangère.

Situé en plein coeur du Sahel, le Niger est le dernier allié avec lequel la France, ancienne puissance
coloniale, entretient un partenariat dit de "combat" contre les jihadistes, dans cette région minée par
l'instabilité, la précarité et les attaques de groupes jihadistes. Paris compte actuellement quelque
1500 militaires au Niger, qui opéraient jusqu'ici conjointement avec l'armée locale. Après le Mali
et le Burkina Faso, le Niger, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda,
est le troisième pays de la région à subir un coup d'Etat depuis 2020. Un couvre-feu total a été
instauré dimanche dans un Etat du nord-est du Nigeria où des centaines d'habitants se sont livrés à
des pillages massifs de magasins et d'entrepôts publics où de la nourriture était stockée, ont
annoncé les autorités de l'Adamawa.

La Cour de cassation confirme que le Garde


des Sceaux, M. Eric DUPOND-MORETTI,
serait jugé par la Cour de justice de la
République (CJR) pour des soupçons de prise
illégale d'intérêts

La Cour de cassation a confirmé vendredi que le garde des Sceaux, M. Eric DUPOND-MORETTI,
serait prochainement jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour des soupçons de
prise illégale d'intérêts, une audience inédite dans l'histoire de la Ve République aux lourds
enjeux pour la majorité.
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 12

Il n'en garde pas moins "toute la confiance" de la Première ministre, Mme Elisabeth BORNE, qui a
pris "acte de la décision" et rappelé que le ministre de la Justice est "présumé innocent" et que les
procédures judiciaires "se poursuivent en toute indépendance".

"Inédite", cette situation "décrédibilise le garde des Sceaux et, par ricochet, affaiblit
l'institution judiciaire toute entière", ont rétorqué l'Union syndicale des magistrats (USM) et
le Syndicat de la magistrature (SM), qui avaient porté plainte contre le ministre le 17
décembre 2020.

M. Eric DUPOND-MORETTI est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre pour régler
des comptes avec des magistrats auxquels il s'était opposé dans sa première vie d'avocat. "Je suis
d'abord à la tâche, vous l'avez vu et puis je répondrai le moment venu", a réagi vendredi devant la
presse le ministre, en visite au Pontet (Vaucluse).

Il avait formé sept pourvois contre la procédure et un huitième contre l'arrêt d'octobre ayant
prononcé son renvoi en procès.

Parmi les points litigieux soulevés, sur lesquels sa défense misait beaucoup, l'absence de
notification au Garde des Sceaux de son droit au silence lors d'une audience cruciale ; le tri de
documents par une greffière ; le rôle de juge et partie attribué à M. François MOLINS, qui a quitté
fin juin ses fonctions de procureur général près la Cour de cassation ; les plaintes initiales des
syndicats de magistrats et d'Anticor, présentées comme irrégulières...

Les différentes parties s'attendaient à une décision plus favorable au ministre, par exemple un
retour du dossier d'enquête aux magistrats instructeurs. Or, la Cour de cassation a largement validé
l'enquête, suivant intégralement les réquisitions formées par l'avocat général Frédéric DESPORTES
lors de l'audience du 7 juillet.

Elle a expliqué dans un communiqué avoir principalement annulé une saisie de documents réalisée
par une greffière lors de la perquisition de juillet 2021 au ministère, mais estimé que, même sans
ces éléments, l'arrêt de renvoi faisait état de "charges suffisantes" pour permettre un procès.

Sur le droit au silence du ministre, la Cour de cassation relève que la commission d'instruction de
la CJR "a informé le ministre de (ce) droit lorsqu'il a comparu la première fois devant elle pour être
interrogé", en juillet 2021. "Cette notification vaut pour toute la durée de la procédure
d'information conduite par la commission d'instruction" et n'avait donc pas à être renouvelée lors
de l'audience de notification des charges d'octobre 2022, d'après la Cour.

M. Eric DUPOND-MORETTI "a confiance et l'audience à venir lui permettra de faire la preuve de
son innocence", ont réagi dans une déclaration Me Patrice SPINOSI et Rémi LORRAIN, ses deux
avocats. Lors de cette audience, dans un délai qui pourrait se compter en mois, le ministre
"s'expliquera sur les faits qui lui sont reprochés (...) pour défendre ses droits comme tout
justiciable", selon ses avocats.

Après le "contrôle de la procédure d'instruction" par la Cour de cassation", "il appartient désormais
à la Cour de justice de République de se prononcer sur le fond en reprenant l'intégralité de ce
dossier", selon les avocats. Cette audience et son issue pourraient remettre en question l'avenir
politique de M. Eric DUPOND-MORETTI, confirmé comme Garde des Sceaux lors du récent
réaménagement gouvernemental.

Tout au long de cette information judiciaire ouverte début 2021, le ministre a répété n'avoir fait
que "suivre les recommandations de son administration" en déclenchant des enquêtes contre des
magistrats, et dénoncé une instruction de la CJR à charge.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 13

Un premier dossier concerne l'enquête administrative ordonnée en septembre 2020 visant trois
magistrats du Parquet national financier (PNF). Ils avaient fait éplucher ses factures téléphoniques
détaillées (fadettes) quand M. DUPOND-MORETTI était encore une star du barreau, dans le but de
débusquer une éventuelle taupe qui aurait informé l'ancien président Nicolas SARKOZY qu'il était
sur écoutes dans l'affaire de corruption dite "Paul Bismuth".

Le second dossier concerne l'enquête administrative contre un ancien juge d'instruction détaché à
Monaco, M. Edouard LEVRAULT, qui avait mis en examen un de ses clients quand M. DUPOND-
MORETTI était avocat. Il avait à l'époque critiqué des méthodes de "cow-boy" du magistrat.

Aucun de ces quatre magistrats n'a été sanctionné. Ils avaient été mis hors de cause par l'organe
disciplinaire des magistrats.

Retraites : les décrets relatifs à la fin de


certains régimes spéciaux ont été publiés
Les textes d'application de la réforme des retraites continuent d'être progressivement publiés. Les
derniers en date concernent l'extinction progressive des régimes spéciaux. Quatre décrets relatifs
au régime spécial de retraite du personnel de la RATP, à celui des clercs et employés de notaires, à
celui de la Banque de France et à celui des industries électriques et gazières (IEG) sont ainsi parus
hier au "Journal officiel".

"Par ailleurs, la Première ministre a enjoint, par courrier le Conseil économique, social et
environnemental (CESE) à modifier le règlement de sa caisse de retraite", a indiqué hier matin
le ministère du Travail.

Comme prévu, les nouveaux recrutés à partir du 1er septembre 2023 seront affiliés au régime
général pour leur retraite de base, et à l'Agirc-Arrco pour leur retraite complémentaire. Le
gouvernement a opté pour une "clause du grand-père", seuls les nouveaux recrutés sont donc
concernés. Le même principe avait été appliqué à la SNCF dès 2020.

Ces décrets prévoient en outre pour l'ensemble salariés de la RATP, des industries électriques et
gazières, de la Banque de France et les clercs et employés de notaire, comme c'est le cas pour le
régime général, le relèvement progressif de deux ans de l'âge d'ouverture des droits à la retraite, et une
montée en charge accélérée de la durée d'assurance pour bénéficier du taux plein. "Ces évolutions
commenceront à prendre effet à partir du 1er janvier 2025, date à partir de laquelle les mesures de
convergence des précédentes réformes ont terminé leur montée en charge", a précisé le ministère.

Les âges de départs anticipés au titre de la pénibilité prévues pour certaines catégories à la RATP
dans les IEG et à la Banque de France, sont relevés de deux ans. Les âges d'annulation de la décote
demeurent eux inchangés.

Comme pour le régime général, le dispositif "carrières longues" est réformé, avec désormais quatre
bornes d'âge d'entrée dans le dispositif (16 ans, 18 ans, 20 ans et 21 ans), qui autorise des départs
anticipés respectivement à 58 ans, 60 ans, 62 ans et 63 ans. "Conformément aux nouvelles
dispositions de la LFRSS 2023, la durée d'assurance cotisée nécessaire pour bénéficier de ce
dispositif est dorénavant réduite à celle exigée pour obtenir le taux plein", rappelle le ministère.

"L'engagement personnel des aidants est reconnu, puisque 4 trimestres accordés à ce titre
pourront désormais être pris en compte pour le bénéfice de ce dispositif. Par ailleurs, les
décrets précisent les règles relatives aux assurés en situation de handicap, en figeant le

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 14

calendrier actuel de relèvement de la durée d'assurance requise et en facilitant l'accès à ce


dispositif par la suppression de la condition de durée validée. L'âge d'ouverture des droits à
la retraite des assurés inaptes et des invalides est maintenu à 62 ans", égrène le ministère, qui
rappelle aussi "la possibilité de surcoter à partir de l'âge de 63 ans pour les assurés ayant eu
des enfants, ou la prise en compte de trimestres acquis au titre de l'assurance vieillesse du
parent au foyer (AVPF) ou de l'assurance vieillesse des aidants (AVA), dans le calcul des
minima de pensions".

Le pape François effectuera une visite à


Marseille les 22 et 23 septembre

Le pape François effectuera une visite à Marseille les 22 et 23 septembre, a annoncé samedi le
Vatican.

Le programme détaillé publié par le Vatican indique qu'il aura notamment une rencontre le
vendredi 22 septembre avec le président de la République, M. Emmanuel MACRON.

Lorsque le diocèse de Marseille avait annoncé cette visite, en mars, le programme ne


prévoyait qu'une journée de présence du pape, le samedi 23 septembre.

Selon le Vatican, le Pape arrivera le vendredi 22 septembre en milieu d'après-midi et sera accueilli
à l'aéroport de Marseille par M. MACRON. Il guidera ensuite une prière dans la basilique de Notre-
Dame de la Garde avant un moment de recueillement religieux près du Mémorial dédié aux
migrants disparus en mer.

Le samedi sera consacré à une rencontre privée avec des personnes en situation de précarité
économique, à un entretien avec M. MACRON et s'achèvera par une grande messe dans le
mythique stade Vélodrome, au coeur de la deuxième ville de France.

Le Pape se rendra à Marseille dans le cadre des Rencontres méditerranéennes qui accueilleront une
soixantaine de représentants d'Eglises des cinq rives de la Méditerranée (Afrique du Nord, Balkans,
Europe latine, Mer Noire et Moyen-Orient) ainsi qu'une soixantaine de jeunes originaires de tous
ces pays, du 18 au 24 septembre.

Cette venue du Pape en France sera une première depuis celle de son prédécesseur Benoît XVI en
2008. Le pape François s'était certes rendu en 2014 à Strasbourg, mais c'était à l'occasion d'une
visite des institutions européennes.

Les élus ultramarins affichent une unité


politique pour "une volonté de changement"

Les élus des exécutifs de différents territoires ultramarins, réunis samedi en Guadeloupe à
l'invitation de M. Ary CHALUS, président (DVC) de la région, ont affiché leur "unité (...) politique
et intellectuelle dans la volonté de changement".

Dans une lettre adressée au président de la République, M. Emmanuel MACRON, les élus
signataires de l'Appel de Fort-de-France (qui demandait un changement de la politique Outre-mer
de l'Etat en mai 2022), réclament au chef de l'Etat des rendez-vous annuels, à commencer par un
premier "fin août".

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 15

"Il s'agit de veiller" à l'application des mesures annoncées par la Première ministre Elisabeth
BORNE le 18 juillet à la suite du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) "pour
l'amélioration des conditions de vie de nos populations", écrivent-ils.

Ils ont également appelé leurs homologues de Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna à


les rejoindre, pour porter la voix des "2,7 millions d'ultra-marins" et pour "que nous puissions être
entendus", a précisé M. Ary CHALUS.

Ils demandent en outre leur participation aux débats autour de la révision constitutionnelle,
annoncée en Nouvelle-Calédonie, qui modifierait les statuts de leurs territoires.

Vendredi dernier, le congrès des élus martiniquais a validé l'approfondissement de divers scénarios
de révisions constitutionnelles, actant d'ouvrir le débat public en Martinique à ce sujet. Le congrès
des élus de Guadeloupe, le 7 juin, a pris la résolution d'engager "sous 6 mois" la réflexion de la
refonte des institutions locales, mais aussi de "demander au gouvernement d'inscrire la
Guadeloupe dans le projet de réforme constitutionnelle".

Union européenne
Parlement européen
Comité économique et social
Commission, Cour de justice, Cour des comptes,
Banque européenne d'investissement

Les Biographies.com

Plus de 80 ouvrages biographiques et monographiques, sous reliure mobile,


mis à jour de façon permanente par l'envoi régulier de feuillets réactualisés

Un département de la Société Générale de Presse

Société Générale de presse 13, avenue de l'Opéra, 75039 Paris CEDEX 01. Téléphone 01 40 15 17 89. Télécopie 01 40 15 17 15

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 16

LES FEMMES, LES HOMMES ET LES POUVOIRS

M. Geoffroy de VITRY, directeur adjoint du


cabinet de M. Olivier DUSSOPT, ministre du
Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, devrait
se voir confier la direction de son cabinet

M. Geoffroy de VITRY, administrateur de l'Assemblée nationale, directeur adjoint du cabinet de


M. Olivier DUSSOPT, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, devrait se voir confier
la direction de ce cabinet.

Il remplacerait M. Benjamin MAURICE, inspecteur général des affaires sociales, ancien conseiller social au
cabinet de Mme Elisabeth BORNE au ministère chargé des Transports, ancien directeur délégué au
dialogue social de France Télévisions, en poste depuis mai 2022.

Né en mai 1990, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et d'HEC Paris,


administrateur de l'Assemblée nationale, M. Geoffroy de VITRY fut affecté à la division du
contrôle et des études budgétaires, fiscales et financières du service des finances publiques
(2015-2017), puis à la division du secrétariat de la commission des Finances (2017-2019),
avant d'être chargé de la synthèse budgétaire à la division du secrétariat du rapporteur
général de la commission des Finances, toujours au service des finances publiques de
l'Assemblée nationale (2019-2020). Conseiller chargé des lois financières au cabinet de
M. Olivier DUSSOPT au ministère délégué chargé des Comptes publics, de juillet 2020 à
janvier 2021, il fut ensuite directeur adjoint de ce même cabinet et parallèlement conseiller
auprès de M. Bruno LE MAIRE au ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance,
jusqu'en mai 2022. M. Geoffroy de VITRY est, depuis cette date, directeur adjoint du cabinet
de M. Olivier DUSSOPT au ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion.

Mme Lila MAHNANE, ancienne collaboratrice de


Mme Jacqueline GOURAULT et M. Joël
GIRAUD, jusqu'alors conseillère parlementaire
au cabinet de M. Pap NDIAYE, ministre de
l'Education nationale, devrait être nommée
directrice adjointe du cabinet de la présidente de
l'Assemblée nationale, Mme Yaël BRAUN-PIVET

Mme Lila MAHNANE, ancienne conseillère parlementaire au cabinet de Mme Jacqueline


GOURAULT, M. Joël GIRAUD puis Mme Amélie de MONTCHALIN, qui fut conseillère
parlementaire au cabinet de M. Pap NDIAYE, au ministère de l'Education nationale et de la
Jeunesse de juillet 2022 à juillet 2023, devrait être nommée directrice adjointe du cabinet de la
présidente de l'Assemblée nationale, Mme Yaël BRAUN-PIVET.

Rappelons que le directeur du cabinet de la présidente de l'Assemblée nationale est M. Mejdi JAMEL
inspecteur de l'administration.

Née en 1980, titulaire d'un master 2 et droit de la santé et d'un master 2 en droit des finances
publiques et fiscalité, Mme Lila MAHNANE fut juriste au sein de l'Union régionale des
médecins libéraux, à Lyon (2005-2008), puis juriste chargée des marchés publics à la direction
des affaires culturelles de la Ville de Lyon (2008-2010). Conseillère technique au cabinet du

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 17

président de la Métropole de Lyon (alors M. Gérard COLLOMB) (2010-2017), elle fut


conseillère législative (droit public, droit constitutionnel, droit des collectivités territoriales,
droit électoral), pour la commission des Lois et la délégation aux collectivités territoriales et à la
décentralisation, au sein du groupe REM à l'Assemblée nationale (2017-2020). Nommée en
mai 2020 conseillère technique collectivités territoriales et relations avec le Parlement, puis en
juillet 2020, conseillère parlementaire au cabinet de Mme Jacqueline GOURAULT, au
ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, elle
fut ensuite conseillère parlementaire de son successeur à ce ministère, M. Joël GIRAUD, de
mars à mai 2022. Conseillère parlementaire au cabinet de Mme Amélie de MONTCHALIN, au
ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, en mai-juin 2022,
Mme Lila MAHNANE fut conseillère parlementaire au cabinet de M. Pap NDIAYE, au
ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse de juillet 2022 à juillet 2023.

Mme Morgane WEILL, inspectrice des


finances, directrice adjointe du cabinet de
M. Bruno LE MAIRE, ministre de l'Economie,
devient directrice adjointe du cabinet de la
Première ministre, Mme Elisabeth BORNE

Mme Morgane WEILL, inspectrice des finances, ancienne directrice executive market France de Carrefour,
membre du comité exécutif Groupe, qui était, depuis juillet 2022, directrice adjointe du cabinet de
M. Bruno LE MAIRE, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
numérique, est nommée directrice adjointe du cabinet de la Première ministre, Mme Elisabeth BORNE.

Rappelons que le directeur du cabinet de Mme Elisabeth BORNE est M. Jean-Denis


COMBREXELLE, président de section honoraire au Conseil d'Etat.

Née en novembre 1987, diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, Mme Morgane
WEILL fut nommée inspectrice des finances en janvier 2013 à sa sortie de l'ENA (promotion
"Marie Curie"). Directrice de cabinet du président-directeur général de Carrefour,
M. Alexandre BOMPARD, de janvier 2018 à juillet 2019, elle fut ensuite directrice de la
stratégie et de la transformation (juillet 2019-février 2021), puis directrice de la stratégie et
des clients de Carrefour (février-septembre 2021). Directrice executive market France de
Carrefour, membre du comité exécutif Groupe de septembre 2021 à juillet 2022,
Mme Morgane WEILL fut alors nommée directrice adjointe du cabinet M. Bruno LE MAIRE,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Mme Claudia SCHERER-EFFOSSE,


ambassadrice en Argentine, ancienne
ambassadrice en Estonie, se voit confier la
direction de l'Agence pour l'enseignement
français à l'étranger

Mme Claudia SCHERER-EFFOSSE, administratrice de l'Etat, ambassadrice en Argentine (où elle est
remplacée par M. Romain NADAL, cf. BQ du 27/03/2023 et BQ du 13/07/2023), ancienne
ambassadrice en Estonie, ancienne sous-directrice de la formation et des concours à la direction
des ressources humaines du ministère des Affaires étrangères, est nommée directrice de l'Agence
pour l'enseignement français à l'étranger.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 18

Elle remplace M. Olivier BROCHET, conseiller des affaires étrangères, ancien directeur adjoint de
la culture, de l'enseignement, de la recherche et du réseau du ministère de l'Europe et des Affaires
étrangères, en poste depuis mars 2019, qui devrait être nommé ambassadeur au Vietnam (cf. BQ
du 02/06/2023).

Rappelons que le président du conseil d'administration de l'agence, M. Bruno FOUCHER, ancien


ambassadeur au Liban, en Iran et au Tchad, vient d'être nommé ambassadeur en République
centrafricaine (cf. BQ du 04/07/2023 et BQ du 10/07/2023).

Née en décembre 1966, diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, Mme Claudia
SCHERER-EFFOSSE fut admise au concours pour l'emploi de secrétaire adjoint des affaires
étrangères en 1990. Affectée à la sous-direction d'Asie du Sud-Est à la direction d'Asie et
d'Océanie au ministère des Affaires étrangères (1990-1993), elle fut ensuite troisième secrétaire
à Pékin (1993-1996), puis troisième secrétaire à La Haye (1996-1999). Première secrétaire à
Colombo (1999-2002), elle fut par la suite adjointe au sous-directeur de la sécurité à la
direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement à la direction générale des
affaires politiques et de sécurité au ministère des Affaires étrangères (2002-2005), avant d'être
deuxième conseillère à Washington (2005-2008), puis première conseillère à Buenos Aires
(2008-2012). Sous-directrice de la formation et des concours à la direction des ressources
humaines à la direction générale de l'administration et de la modernisation du ministère des
Affaires étrangères et parallèlement directrice de l'Institut de formation aux affaires
administratives et consulaires (2012-2016), elle fut ensuite ambassadrice en Estonie, de juillet
2016 à mai 2019. Mme Claudia SCHERER-EFFOSSE était, depuis cette date, ambassadrice en
en Argentine. Elle fut nommée ministre plénipotentiaire en février 2017.

M. Guillaume OLLAGNIER, ancien ministre


conseiller à Berlin, ancien collaborateur de
MM. Jean-Marc AYRAULT et Laurent FABIUS,
chef du service "Europe, Amérique du Nord et
action multilatérale" au ministère des Armées,
se voit confier la direction des affaires
stratégiques, de sécurité et du désarmement au
Quai d'Orsay

M. Guillaume OLLAGNIER, conseiller des affaires étrangères, ancien ministre conseiller à Berlin,
ancien directeur adjoint du cabinet de M. Jean-Marc AYRAULT, au Quai d'Orsay, ancien
collaborateur de M. Laurent FABIUS au Quai d'Orsay et de M. AYRAULT à Matignon, qui était,
depuis avril 2021, chef du service Europe, Amérique du Nord et action multilatérale à la direction
générale des relations internationales et de la stratégie, au ministère des Armées, est nommé
directeur des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement au Quai d'Orsay.

Il remplace M. Philippe BERTOUX, ministre plénipotentiaire, qui occupait ces fonctions depuis juillet
2020, nommé ambassadeur en Corée (cf. BQ du 13/07/2023 et 26/05/2023).

Né en mai 1975, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, M. Guillaume OLLAGNIER


fut admis au concours pour le recrutement de secrétaires des affaires étrangères en janvier
2000. Rédacteur à la sous-direction des affaires financières internationales à la direction des
affaires économiques et financières du ministère des Affaires étrangères (2000-2003), puis
rédacteur à la sous-direction de la gestion des emplois et des carrières à la direction des

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 19

ressources humaines à la direction générale de l'administration de ce ministère (2003-2005), il


fut ensuite chargé de mission auprès du directeur des ressources humaines au Quai d'Orsay
jusqu'en septembre 2008, avant d'être chargé de mission auprès du secrétaire général du
ministère des Affaires étrangères et européennes (2008-2011). Conseiller politique et conseiller
presse à la représentation permanente de la France auprès du Conseil de l'Atlantique Nord-
OTAN (2011-2012), puis conseiller technique (affaires stratégiques) au cabinet de M. Jean-Marc
AYRAULT à Matignon, de juin 2012 à mars 2014, il fut conseiller affaires stratégiques, Russie,
CEI au cabinet de M. Laurent FABIUS au ministère des Affaires étrangères et du
Développement international, d'août 2014 à février 2016, avant d'être directeur adjoint du
cabinet de M. Jean-Marc AYRAULT, au Quai d'Orsay, jusqu'en mai 2017. Ministre conseiller à
Berlin de septembre 2017 à avril 2021, M. Guillaume OLLAGNIER était, depuis lors, chef du
service Europe, Amérique du Nord et action multilatérale à la direction générale des relations
internationales et de la stratégie, au ministère des Armées.

Par ailleurs, ainsi que nous l'annoncions (cf. BQ du 25/07/2023), Mme Virginie ROZIERE,
ingénieure en chef de l'armement, ancienne députée PRG) au Parlement européen, ancienne
conseillère régionale d'Occitanie, jusqu'alors cheffe du pôle Expertise, contrôle et maîtrise des
risques du département Appui, conseil et expertise de la direction interministérielle du numérique
(DINUM), a été nommée directrice du numérique à la direction générale de l'administration et de la
modernisation au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Elle remplace M. Fabien FIESCHI,
conseiller des affaires étrangères, ancien ministre conseiller à la délégation de l'Union européenne au
Japon, ancien consul général à Boston, ancien collaborateur de M. François FILLON à Matignon, en
poste depuis avril 2020, qui vient d'être nommé ambassadeur à Zagreb (cf. BQ du 24/07/2023).

Mme Carole VACHET, ancienne directrice du


cabinet de M. Cédric O, au secrétariat d'Etat
chargé de la Transition numérique, devient
directrice adjointe du cabinet de M. Bruno LE
MAIRE à Bercy

Mme Carole VACHET, administratrice de l'Etat, jusqu'alors sous-directrice du spatial, de


l'électronique et du logiciel à la direction générale des entreprises, ancienne directrice du cabinet
de M. Cédric O, au secrétariat d'Etat à la Transition numérique et aux Communications
électroniques, devient directrice adjointe du cabinet de M. Bruno LE MAIRE, ministre de
l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Née en mars 1988, diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, Mme Carole VACHET
fut affectée au ministère des Finances et des Comptes publics en 2015 à sa sortie de l'ENA
(promotion "Jean de La Fontaine"). Adjointe au chef du bureau Turquie, Balkans, CEI et
Moyen-Orient de la direction générale du Trésor, de janvier 2015 à avril 2017, puis adjointe
au chef du bureau de l'épargne et du marché financier au sein de cette direction générale
(2017-2019), elle fut ensuite conseillère innovation et économie au cabinet de M. Mounir
MAHJOUBI au secrétariat d'Etat chargé du Numérique, de janvier à mars 2019. Nommée
alors conseillère régulations et transformations numériques au cabinet de M. Cédric O, au
secrétariat d'Etat chargé du Numérique, Mme Carole VACHET fut ensuite directrice adjointe
de ce cabinet, chargée des régulations numériques et du suivi de l'exécution des réformes au
sein de ce même secrétariat d'Etat puis à partir d'août 2020, au secrétariat d'Etat à la
Transition numérique et aux Communications électroniques, avant d'être directrice du

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 20

cabinet de M. Cédric O, à ce même secrétariat d'Etat de septembre 2021 à mai 2022.


Mme Carole VACHET était, depuis décembre 2022, sous-directrice du spatial, de
l'électronique et du logiciel à la direction générale des entreprises, au ministère de
l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

M. David BLIN et Mme Charlotte GALLAND,


directeurs adjoints du cabinet de M. Jean-
Christophe COMBE, occuperont les mêmes
fonctions au cabinet de Mme Aurore BERGE,
ministre des Solidarités et des Familles

Deux directeurs adjoint du cabinet de Mme Aurore BERGE, ministre des Solidarités et des Familles,
ont été nommés : M. David BLIN, administrateur de l'Etat, qui était directeur adjoint du cabinet
M. Jean-Christophe COMBE, au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes
handicapées, chef du pôle "petite enfance, famille et solidarités", et Mme Charlotte GALLAND, qui
était directrice adjointe du cabinet de M. COMBE, cheffe du pôle autonomie.

M. BLIN est nommé directeur adjoint du cabinet de Mme BERGE, chargé de l'enfance, de la
parentalité et des politiques sociales et familiales, Mme Charlotte GALLAND étant nommée
directrice adjointe du cabinet, chargée des personnes âgées, des métiers et de l'autonomie.

Rappelons (cf. BQ des 25/07/2023 et 28/07/2023) que la directrice du cabinet de Mme Aurore
BERGE est Mme Constance BENSUSSAN, inspectrice des affaires sociales.

Né en septembre 1982, diplômé de l'Ecole des hautes études commerciales (HEC) et de l'Ecole
du Louvre, M. David BLIN fut chargé de mission auprès de la directrice des publics du Musée
du quai Branly de 2007 à 2010, puis responsable de la cellule administration, études,
coordination du musée jusqu'en octobre 2012. Elève du cycle préparatoire à l'ENA à l'Institut
de la gestion publique et du développement économique entre 2012 et 2013, il fut affecté au
ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes en 2016, à sa sortie de
l'ENA (promotion "Winston Churchill"). Chef du bureau des familles et de la parentalité, au
sein de la direction générale de la cohésion sociale au ministère des Affaires sociales (2016-
2019), il fut ensuite chef du bureau du secteur audiovisuel public à la direction générale des
médias et des industries culturelles au ministère de la Culture (2019-2020), avant d'être
conseiller services aux familles au cabinet de M. Adrien TAQUET au secrétariat d'Etat chargé
de l'Enfance et des Familles, de septembre 2020 à avril 2022. Directeur de projet chargé du
comité de filière "petite enfance" auprès du directeur de la sécurité sociale au ministère des
Solidarités et de la Santé, d'avril à juillet 2022, M. David BLIN fut alors nommé directeur
adjoint du cabinet de M. Jean-Christophe COMBE, au ministère des Solidarités, de l'Autonomie
et des Personnes handicapées, chef du pôle "petite enfance, famille et solidarités".
Ancienne élève de l'Ecole des hautes études commerciales (HEC), titulaire d'un master 2 de droit
public, Mme Charlotte GALLAND fut affectée au ministère de l'Economie et des Finances en
janvier 2014 à sa sortie de l'ENA ("promotion "Jean Zay"). Adjointe au chef du bureau de la
solidarité et de l'insertion (2014-2015) puis adjointe au chef du bureau justice et médias à la
direction du Budget, au ministère de l'Economie et des Finances (2016-2018), elle fut directrice de
la Maison départementale des personnes handicapées des Hauts-de-Seine (2018-2020), avant d'être
directrice du pilotage des établissements et services au pôle solidarités du Conseil départemental
des Hauts-de-Seine (2020-2022). Conseillère chargée du budget et des comptes sociaux au cabinet

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 21

de M. Jean-Christophe COMBE, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes


handicapées de juillet 2022 à février 2023, Mme Charlotte GALLAND fut alors nommée directrice
adjointe de ce cabinet, cheffe du pôle autonomie.

M. Hadrien COISNE, ancien collaborateur de Mme Brigitte KLINKERT, au ministère délégué à


l'Insertion, qui était chef de cabinet adjoint, chargé des relations avec les élus et des relations
institutionnelles, au cabinet de M. Jean-Christophe COMBE au ministère des Solidarités, de
l'Autonome et des Personnes handicapées, est nommé chef de cabinet adjoint, conseiller
international au cabinet de Mme Aurore BERGE, ministre des Solidarités et des Familles.

Rappelons (cf. BQ du 25/07/2023) que Mme Céline MONTANER-BLANCHO, directrice chez


Taddéo, devrait être nommée cheffe du cabinet de Mme Aurore BERGE.

Né en avril 1995, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, M. Hadrien COISNE fut
chef de cabinet de Mme Brigitte KLINKERT, à la présidence du Conseil départemental du
Haut-Rhin de janvier à juillet 2020. Collaborateur parlementaire de M. Christian KLINGER,
sénateur (LR) du Haut-Rhin, de novembre 2020 à octobre 2021, il fut ensuite conseiller élus
et politiques territoriales au cabinet de Mme Brigitte KLINKERT, au ministère délégué à
l'Insertion, d'octobre 2021 à mai 2022. Conseiller chargé des élus et des collectivités
territoriales au cabinet de M. Damien ABAD, au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et
des Personnes handicapées (juin-juillet 2022), M. Hadrien COISNE fut nommé en juillet
2022, chef de cabinet adjoint, chargé des relations avec les élus et des relations
institutionnelles, au cabinet de M. Jean-Christophe COMBE au ministère des Solidarités, de
l'Autonome et des Personnes handicapées.

Mme Noor-Yasmin DJATAOU, qui était conseillère, chargée des métiers du social et de la petite
enfance au cabinet de M. Jean-Christophe COMBE, sera conseillère, chargée des métiers du social,
de la petite-enfance et du médico-social au cabinet de Mme Aurore BERGE.

Née en 1993, diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse, ancienne élève de


l'Institut national des études territoriales (Inet), Mme Noor-Yasmin DJATAOU rejoignit en
décembre 2018 la Ville de Saint-Denis où elle fut directrice adjointe des ressources
humaines, jusqu'en avril 2021 puis directrice Enfance-Loisirs, d'avril à septembre
2021.Cheffe du service des Ressources Humaines à la direction des affaires scolaires de la
Ville de Paris, de septembre 2021 à septembre 2022, nommée parallèlement coordinatrice
Classe Talents ENA/INET Strasbourg en mai 2021, Mme Noor-Yasmin DJATAOU fut
conseillère chargée des métiers du social et de la petite enfance au cabinet de M. Jean-
Christophe COMBE au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes
handicapées.

M. Charles DUPORTAIL, qui était conseiller chargé des services aux familles et aux usagers, au
cabinet de M. Jean-Christophe COMBE, devient conseiller, chargé de la lutte contre la pauvreté et
des associations au cabinet de la ministre des Solidarités et des Familles.

Né en juin 1980, diplômé de l'Institut d'études politiques de Rennes, titulaire d'un master
gestion des territoires et enjeux de géopolitique locale de l'Institut Français de Géopolitique
de l'université de Paris VIII, ancien élève de l'Institut National des Etudes Territoriales (Inet),
M. Charles DUPORTAIL fut chargé d'étude à la direction de l'aménagement du territoire du
conseil régional de Basse Normandie (2005-2007) puis chargé de mission au cabinet du
président de ce même conseil régional (2007-2008). Il rejoignit ensuite la ville de Caen où il
fut chargé de mission (2008-2013) puis chef de cabinet du maire (2013-2014). Directeur

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 22

solidarités et développement social de la Ville de Saint-Denis (2015-2016), il fut ensuite


directeur général adjoint chargé des solidarités et du développement social de cette même
municipalité (2016-2020). Conseiller "petite enfance, logement/hébergement, mobilité" à la
Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté (2020-2022),
M. Charles DUPORTAIL fut nommé conseiller, conseiller chargé des services aux familles et
aux usagers au cabinet de M. Jean-Christophe COMBE au ministère des Solidarités, de
l'Autonomie et des Personnes handicapées en juillet 2022.

M. Antoine MEFFRE, administrateur de l'Etat, ancien collaborateur de Mme Roselyne BACHELOT au


ministère des Solidarités et de la Cohésion, ancien directeur adjoint du cabinet de Mme Brigitte
BOURGUIGNON, au ministère délégué à l'Autonomie, et ancien conseiller financement et protection
sociale au cabinet de Mme BOURGUIGNON au ministère de la Santé et de la Prévention, qui était,
depuis juillet 2022, conseiller "financement et protection sociale" au cabinet de M. François BRAUN au
ministère de la Santé et de la Prévention, devient conseiller chargé des personnes âgées et de
l'autonomie au cabinet de la ministre des Solidarités et des Familles.

Né en septembre 1986, ancien élève de l'Ecole supérieure des sciences économiques et


commerciales (Essec) et de l'Institut d'études politiques de Paris, M. Antoine MEFFRE fut
chargé de mission puis conseiller (RSA et lutte contre l'exclusion) au cabinet de
Mme Roselyne BACHELOT au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale (2010-
2012). Adjoint au chef du bureau de la politique budgétaire (2012-2014), puis adjoint au
chef du bureau des affaires étrangères et de l'aide au développement à la direction du
Budget, au ministère de l'Economie et des Finances (2014-2016), il fut affecté au ministère
des Solidarités et de la Santé en 2019, à sa sortie de l'ENA (promotion "Georges
Clemenceau"). Chef du bureau de la prévention de la perte d'autonomie et du parcours de
vie des personnes âgées à la direction générale de la cohésion sociale, de janvier 2019 à
juillet 2020, il fut alors nommé conseiller parcours de vie au cabinet de Mme Brigitte
BOURGUIGNON, alors ministre déléguée chargée de l'Autonomie. Il fut chargé en outre du
suivi de l'exécution des réformes à partir d'octobre 2020. Directeur adjoint du cabinet de
Mme BOURGUIGNON au ministère chargé de l'Autonomie (2021-2022), puis conseiller
"financement et protection sociale" à son cabinet au ministère de la Santé et de la Prévention,
M. Antoine MEFFRE occupa les mêmes fonctions au cabinet de M. François BRAUN au
ministère de la Santé et de la Prévention de juillet 2022 à juillet 2023.

Mme Pauline SASSARD, ancienne conseillère chargée de la transformation de l'offre et du virage


domiciliaire au cabinet de Mme Brigitte BOURGUIGNON, au ministère délégué chargé de
l'Autonomie, ancienne conseillère "autonomie" au cabinet de M. Jean-Christophe COMBE, sera
également conseillère, chargée des personnes âgées et de l'autonomie.

Née en 1979, titulaire d'un DEA de droit social et d'un master professionnel "droit et
management des structures sanitaires et sociales", Mme Pauline SASSARD fut chargée de
mission auprès du Conseil national de la formation médicale continue des médecins libéraux
au ministère de la Santé (2004-2005). Chargée de mission Santé/Handicap à l'Union
nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) (2005-2009), elle fut
ensuite conseillère santé/social – secteur personnes âgées à la Fédération des établissements
hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) (2009-2012), puis cheffe de
projet à l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-
sociaux (ANAP) (2014-2016). Conseillère chargée du domicile et des aidants au cabinet de
Mme Pascale BOISTARD, au secrétariat d'Etat chargé des Personnes âgées et de l'Autonomie,
de mars 2016 à mai 2017, elle fut ensuite responsable du développement des partenariats et
communautés de pratique à l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 23

de santé et médico-sociaux (ANAP) (2017-2020). Chargée de mission pour la coordination du


réseau des ARS au secrétariat général des ministères chargés des Affaires sociales (2020-
2021), elle fut nommée en juin 2021, conseillère chargée de la transformation de l'offre et du
virage domiciliaire au cabinet de Mme Brigitte BOURGUIGNON, au ministère délégué
chargé de l'Autonomie. Mme Pauline SASSARD fut conseillère "autonomie" au cabinet de
M. Jean-Christophe COMBE au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes
handicapées de juillet 2022 à juillet 2023. Elle fut par ailleurs chargée d'enseignement
vacataire à l'Université Paris-Dauphine, de 2014 à 2022.

En outre, M. David DAOULAS est nommé conseiller chargé de la communication et de la presse


au cabinet de Mme Aurore BERGE, ainsi que nous l'annoncions (cf. BQ du 25/07/2023).

Mme Lina PAMART, conseillère technique


chargée des affaires européennes au cabinet
de Mme Catherine COLONNA, sera attachée
culturelle à New York, coordinatrice générale
des résidences de la Villa Albertine

Mme Lina PAMART, secrétaire des affaires étrangères, conseillère technique chargée des affaires
européennes au cabinet de Mme Catherine COLONNA, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
(où elle est remplacée par Mme Marine ALEGRE, cf. BQ du 28/07/2023), sera attachée culturelle à New
York, coordinatrice générale des résidences de la Villa Albertine, à compter du 1er septembre.

Elle travaillera aux côtés de M. Gaétan BRUEL, conseiller culturel à New York, directeur de la Villa
Albertine, ancien collaborateur de MM. Jean-Yves LE DRIAN et Jean-Baptiste LEMOYNE, au Quai d'Orsay.

Par ailleurs, M. Vincent FLORANT, directeur du numérique du Centre national du cinéma et de


l'image animée (CNC), ancien directeur adjoint des éditions électroniques du quotidien "Libération",
sera directeur du département audiovisuel de la Villa Albertine, à compter du 1er septembre.

Mme Aude HESBERT, jusqu'ici directrice générale adjointe du Public Système Cinéma, ancienne
directrice du département des Festivals et artistes d'UniFrance, devient attachée audiovisuelle et
cheffe d'antenne de la Villa Albertine en Californie.

Née en février 1994, titulaire d'un master Carrières européennes et internationales de


l'Institut d'études politiques de Lille, ancienne élève du Conservatoire de Lille, titulaire du
diplôme national d'orientation professionnelle de violon, Mme Lina PAMART fut chargée de
mission au service Parlement européen à la Représentation permanente de la France auprès
de l'Union européenne, à Bruxelles, en qualité de volontaire civile internationale (2017-
2019), avant d'être admise au concours pour l'accès à l'emploi de secrétaire des affaires
étrangères en mars 2019. Rédactrice à la direction de l'Union européenne, au ministère de
l'Europe et des Affaires étrangères, de juin 2019 à juillet 2022, Mme PAMART était, depuis
cette date, conseillère technique chargée des affaires européennes au cabinet de
Mme Catherine COLONNA, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Elle fut par
ailleurs violoniste indépendante de janvier 2013 à janvier 2022.

Diplômé de l'Ecole centrale de Lyon, M. Vincent FLORANT fut manager du backoffice numérique
au sein d'EMI Music France (2003-2006), avant d'être promu manager du marketing numérique
(2006-2007), puis directeur du label digital d'EMI Music France (2007-2010). Il rejoignit ensuite
"Libération" comme responsable du marketing et du business développement (2010-2012), avant
d'être directeur adjoint des éditions électroniques du quotidien (2012-2014). Directeur du digital et

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 24

des multichaînes de YellowKorner, de mars 2014 à septembre 2017, il fut alors nommé directeur
de la transformation numérique du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).
Directeur de l'innovation, de la vidéo et des industries techniques du CNC, de novembre 2018 à
juillet 2019, M. Vincent FLORANT était, depuis cette date, directeur du numérique du CNC.

Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, titulaire d'une maîtrise de cinéma et d'un
DESS en management culturel, Mme Aude HESBERT fut chargée de programmation au
service communication du Forum des images (1999-2002), avant d'être responsable du
Bureau des films de la Quinzaine des Réalisateurs (2002) puis déléguée générale et directrice
artistique du Festival Paris Cinéma (2003-2014). Responsable des actions artistiques pour les
Etats-Unis et le Canada anglophone chez Unifrance en 2014-2015, elle fut ensuite directrice
du département des Festivals et artistes d'UniFrance (2015-2018). Mme Aude HESBERT était,
depuis juin 2018, directrice générale adjointe du Public Système Cinéma.

Mme Lova RINEL RAJAOARINELINA,


chercheuse associée à la Fondation pour la
recherche stratégique, ancienne collaboratrice
de Marielle de SARNEZ, est nommée membre
du collège de la Commission de régulation de
l'énergie

Mme Lova RINEL RAJAOARINELINA, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche


stratégique, ancienne collaboratrice parlementaire de Marielle de SARNEZ, est nommée membre
du collège de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Elle remplace Mme Catherine EDWIGE, ancienne directrice des régions Rhône-Alpes Bourgogne et
Méditerranée de GrDF, qui siégeait au sein du collège depuis mars 2014 et dont le mandat s'est
achevé en février dernier.

Précisons qu'en raison de la mise en œuvre de la transition entre un renouvellement du collège par
tiers tous les deux ans et un renouvellement par moitié tous les trois ans, en application de la loi du
20 janvier 2017 (cf. BQ du 21/03/2019), le mandat de Mme RINEL RAJAOARINELINA s'achèvera
le 15 février 2029.

Née en juin 1983, Mme Lova RINEL RAJAOARINELINA fut, notamment, conseillère du
président de l'Assemblée nationale de Madagascar de mai 2014 à juillet 2020. Collaboratrice
parlementaire de Marielle de SARNEZ à la présidence de la commission des Affaires
étrangères de l'Assemblée nationale, de novembre 2017 à juillet 2020, Mme Lova RINEL-
RAJAOARINELINA est, depuis cette date, chercheuse associée à la Fondation pour la
recherche stratégique. Elle est en outre, depuis juillet 2020, consultante au Comprehensive
Nuclear-Test-Ban Treaty Organization (CTBTO) à Vienne. Ambassadrice l'Etat de la Diaspora,
chargée de la reconnaissance de l'Etat auprès des Nations unies (2018-2020), elle fut
présidente du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) (2020-2021).
Mme Lova RINEL RAJAOARINELINA fut candidate (Ensemble) aux élections législatives de
juin 2022 dans la quatrième circonscription de Seine-Saint-Denis. Elle fut par ailleurs
auditrice de la 72ème session nationale "politique de défense" de l'Institut des hautes études
de défense nationale (cycle 2019-2020).
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 25

M. Maxime CORDIER conserve ses fonctions


de chef de cabinet, conseiller spécial de
M. Gabriel ATTAL au ministère de l'Education
nationale et de la Jeunesse

Mme Fanny ANOR, ancienne directrice du cabinet de M. Gabriel ATTAL au Porte-parolat du


gouvernement, qui était, depuis mai 2022, directrice adjointe de son cabinet au ministère chargé
des Comptes publics, a été nommée directrice de son cabinet au ministère de l'Education nationale
et de la Jeunesse, ainsi que nous l'annoncions (cf. BQ du 28/07/2023).

En outre, M. Maxime CORDIER, qui était chef de cabinet, conseiller spécial de M. Gabriel ATTAL au
Porte-parolat du gouvernement puis au ministère délégué chargé des Comptes publics, conservera les
mêmes fonctions auprès de M. ATTAL au ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse.

Né en juin 1993, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, M. Maxime CORDIER fut
chargé de mission au cabinet de Mme Nora BERRA au secrétariat d'Etat chargé de la Santé
(2010-2012) avant de la suivre au Parlement européen en qualité d'attaché parlementaire
(2013-2014). Il rejoignit ensuite la société de biotechnologies Amgen (2014-2015) puis
OpusLine comme consultant (2015-2016). Consultant senior santé chez AEC Partners (2016-
2018), il fut ensuite directeur des partenariats chez Livi France (2018-2020). Chef de cabinet,
chargé des élus locaux et des territoires au cabinet de M. Gabriel ATTAL au porte-parolat du
gouvernement, de juillet 2020 à juin 2021, il fut chef de cabinet, conseiller spécial de
M. ATTAL au sein de ce même cabinet, de juin 2021 à mai 2022. M. Maxime CORDIER
était, depuis cette date, chef de cabinet, conseiller spécial de M. Gabriel ATTAL au ministère
chargé des Comptes publics.

Mme Claire BOUCHART, administratrice


territoriale, directrice adjointe du cabinet de
M. Patrice VERGRIETE à la ville et à la
Communauté urbaine de Dunkerque, sera
conseillère spéciale à son cabinet au
ministère chargé du Logement

Mme Claire BOUCHART, administratrice territoriale, directrice adjointe du cabinet de M. Patrice


VERGRIETE à la ville et à la Communauté urbaine de Dunkerque, sera conseillère spéciale à son
cabinet au ministère chargé du Logement.

Née en avril 1985, titulaire d'une maîtrise de droit public et d'un master en sciences
politiques et ingénierie de projet, Mme Claire BOUCHART fut conseillère technique au
cabinet de M. Patrick KANNER à la présidence du Conseil général du Nord (2011-2014),
puis à son cabinet au ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports (2014-2015).
Nommée administratrice territoriale en 2016, à sa sortie de l'Institut national des études
territoriales (INET), elle fut directrice du Centre communal d'action sociale de Dunkerque
(2016-2020). Mme Claire BOUCHART était, depuis novembre 2020, directrice du cabinet
adjointe de M. Patrice VERGRIETE à la Ville et à la Communauté urbaine de Dunkerque.

Mme Nathalie FORTIS, attachée territoriale, ancienne cheffe du cabinet, conseillère chargée de la
communication au cabinet de M. Jean-Baptiste LEMOYNE au ministère délégué chargé du
Tourisme, des Français de l'étranger, de la Francophonie, et des Petites et moyennes entreprises,
ancienne cheffe du cabinet de M. Olivier KLEIN au ministère chargé de la Ville et du Logement,
devient cheffe du cabinet de M. Patrice VERGRIETE, ministre chargé du Logement.

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 26

Née en mars 1975, titulaire d'un diplôme d'études universitaires générales de droit, attachée
territoriale, Mme Nathalie FORTIS fut directrice de la Fédération indépendante et
démocratique lycéenne (FIDL), de 2001 à 2003, puis directrice de la communication de SOS
Racisme (2003-2005), avant d'être conseillère culture et communication de M. Julien DRAY,
à l'Assemblée nationale puis au conseil régional d'Ile-de-France (2005-2015). Conseillère
culture de Mme Agnès EVREN, alors vice-présidente (LR) du conseil régional d'Ile-de-France,
chargée de la culture, du patrimoine et de la création (2016-2017), elle fut ensuite
coordonnatrice du cabinet, de la presse et de la communication du haut-commissariat à la
transformation des compétences, au ministère du Travail (2017-2018). Conseillère chargée de
la communication et des relations avec la presse (septembre 2018-mars 2020), puis
conseillère auprès du cabinet de M. Jean-Baptiste LEMOYNE au secrétariat d'Etat auprès du
ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée de la communication et des relations
avec la presse (mars-juillet 2020), elle occupa ces mêmes fonctions au secrétariat d'Etat
chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie (juillet 2020-septembre
2021), avant d'être cheffe du cabinet jusqu'en décembre 2021. Cheffe du cabinet, conseillère
chargée de la communication au cabinet de M. LEMOYNE au ministère délégué chargé du
Tourisme, des Français de l'étranger, de la Francophonie, et des Petites et moyennes
entreprises (2021-2022), Mme Nathalie FORTIS fut cheffe du cabinet de M. Olivier KLEIN au
ministère chargé de la Ville et du Logement, de juillet 2022 à juillet 2023.

M. Guillaume VITTU, jusqu'alors chef du cabinet de M. Patrice VERGRIETE à la présidence de la


Communauté urbaine de Dunkerque, devient chef adjoint de son cabinet au ministère chargé du Logement.

Né en août 1985, titulaire d'une licence en philosophie et d'un master 2 en


communication, M. Guillaume VITTU fut notamment chargé de communication au Théâtre
de Béthune (2013-2014), avant d'être chargé de communication de la ville de Loos (2014-
2016). Il rejoignit le cabinet de M. Patrice VERGRIETE à la mairie de Dunkerque en 2016.
Conseiller de M. VERGRIETE à la présidence de la Communauté urbaine de Dunkerque
(2020-2022), M. Guillaume VITTU était chef de son cabinet à cette même présidence
depuis novembre 2022.

M. Guillaume VOISARD, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, ancien conseiller logement,
hébergement et de santé au cabinet du préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, qui était
conseiller logement au cabinet de M. Olivier KLEIN au ministère chargé de la Ville et du
Logement, occupera les mêmes fonctions au cabinet de M. Patrice VERGRIETE, ministre délégué
chargé du Logement.

Né en août 1995, ancien élève de l'Ecole polytechnique (2015), diplômé de l'Ecole nationale
des ponts et chaussées et de l'Institut d'études politiques de Paris, titulaire d'un master 2 en
analyses et politiques économiques et du Mastère spécialisé Action publique pour le
développement durable, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, M. Guillaume VOISARD
fut adjoint au chef du service du développement et de l'amélioration de l'offre de logement et
d'hébergement à la direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du
logement de la région Ile-de-France, de juillet 2020 à octobre 2021. Il était, depuis lors,
conseiller logement, hébergement et de santé au cabinet du préfet de la région Ile-de-France,
préfet de Paris (M. Marc GUILLAUME) d'octobre 2021 à juillet 2022, M. Guillaume VOISARD
rejoignit alors le cabinet de M. Olivier KLEIN au ministère chargé de la Ville et du Logement,
où il fut successivement conseiller "logement et hébergement", puis conseiller "logement".

Tous droits réservés


Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 27

Mme Florence PARLY, ancienne ministre des


Armées, senior advisor chez Jolt Capital, est
nommée administratrice d'Eutelsat

Mme Florence PARLY, née en mai 1963, ancienne élève de l'ENA (promotion "Fernand Braudel"),
administratrice de l'Etat, ancienne directrice générale adjointe d'Air France, ancienne directrice
générale déléguée de la SNCF, ancienne directrice générale de SNCF Voyageurs, ancienne vice-
présidente du Conseil régional de Bourgogne, ancienne secrétaire d'Etat chargée du Budget,
ancienne ministre des Armées, senior advisor chez Jolt Capital, a été nommée administratrice
d'Eutelsat, a annoncé vendredi l'opérateur européen de satellites. Elle remplace M. Didier LEROY,
qui avait démissionné pour des "raisons personnelles" fin juin.

Elle est par ailleurs administratrice de Newcleo (cf. BQ du 30/03/2023) et d'Ipsos (cf. BQ du
05/04/2023) et présidente du conseil d'administration du Conservatoire national des arts et métiers
(cf. BQ du 04/05/2023). Elle fut administratrice d'Ingenico (2012-2017), d'Altran Technologie
(2012-2017), de Bpifrance Investissement (2013-2015), d'Air France (2014-2018) et d'Eurostar
(2016-2017).

Le projet de fusion entre Eutelsat et le britannique OneWeb, qui doit donner naissance à un
grand groupe dans la course à l'internet depuis l'espace, devrait être approuvé lors d'une
assemblée générale extraordinaire "fin septembre", a annoncé Eutelsat vendredi. L'opération
est censée consolider son pivot vers les télécoms, alors que le marché "très porteur" de la
connectivité spatiale, estimé aujourd'hui à 4,3 milliards d'euros, va "quadrupler" d'ici 2030, a
souligné vendredi en marge de la publication des résultats annuels Mme Eva BERNEKE,
directrice générale du groupe. Dans un secteur où ses concurrents ont déjà lancé les grandes
manœuvres comme Starlink dirigé par Elon MUSK ou encore la constellation d'Amazon,
l'opérateur européen de télécommunications par satellite SES avait annoncé fin mars dernier
être en "discussions" avec son rival américain Intelsat concernant "un possible rapprochement".

EN QUELQUES LIGNES…

 M. Maëlig LE BAYON, administrateur de l'Etat, ancien directeur adjoint du cabinet de


Mme Sophie CLUZEL au secrétariat d'Etat chargé des Personnes handicapées, qui était directeur du
cabinet de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, au ministère délégué chargé des Personnes
handicapées, et directeur adjoint du cabinet de M. Jean-Christophe COMBE, au ministère des
Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, a été nommé directeur du cabinet de
Mme Fadila KHATTABI, ministre déléguée auprès de la ministre des Solidarités et des Familles,
chargée des Personnes handicapées, ainsi que nous l'annoncions (cf. BQ du 25/07/2023).

 Mme Isabelle JEGOUZO, magistrate, jusqu'alors conseillère affaires européennes et


internationales au cabinet de M. Eric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice,
ancienne cheffe de la représentation de la Commission européenne à Paris, ancienne secrétaire
générale adjointe des affaires européennes, a été nommée directrice de l'Agence française
anticorruption, ainsi que nous l'annoncions (cf. BQ du 31/05/2023). Elle remplace M. Charles
DUCHAINE, magistrat, ancien directeur général de l'Agence de gestion et de recouvrement des
avoirs saisis et confisqués (AGRASC), qui assuma cette direction de mars 2017 à mars dernier, date
à laquelle il réintégra l'Inspection générale de la justice.
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 28

SANS COMMENTAIRES… ET SOUS TOUTES RESERVES

 Medef : "Je pense que la rentrée sera politiquement chaude, et socialement assez apaisée", a
déclaré samedi M. Patrick MARTIN, président du Medef, dans un entretien aux journaux régionaux
du groupe Ebra. "Nous sommes dans une configuration politique telle que tout devient éruptif, et
l'Assemblée nationale s'échauffe autour de sujets qui n'intéressent guère le grand public. (...) Cette
déconnexion entre le débat politique et la réalité sociale est très préoccupante", dit-il. Jugeant que les
Français savent que la réforme des retraites était "indispensable", bien que "douloureuse", M. Patrick
MARTIN remarque qu'"il n'y a pas eu de mobilisation dans les entreprises privées". "Il y a eu un pic
de 1,4 million de manifestants, ce qui est considérable, mais il y a en France 28 millions d'actifs",
note-t-il. Refusant de dévoiler son propre salaire – qui représente "neuf fois le salaire médian de (son)
entreprise" –, M. Patrick MARTIN appelle à "remettre les choses en perspective" quand on parle de
rémunération des dirigeants d'entreprises. Les rémunérations très importantes ne concernent selon lui
"qu'une infime minorité de chefs d'entreprise". "Le marché des top-managers est un micro-marché
mondial. Vouloir plafonner ces rémunérations, c'est s'exposer au risque qu'ils partent ailleurs. Il faut
savoir attirer des talents", plaide le patron des patrons qui estime d'ailleurs que les rémunérations des
élus politiques "ne sont pas à la hauteur de leur charge de travail, de leur exposition médiatique et
des risques réputationnels et judiciaires qu'ils encourent".

 Sainte-Soline / condamnation : Un homme de 27 ans ayant participé à la manifestation contre les


"mégabassines" le 25 mars à Sainte-Soline a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal
correctionnel de Niort. Placé en détention provisoire le 22 juin après avoir demandé un délai pour
préparer sa défense, il ne retournera pas derrière les barreaux mais portera un bracelet de surveillance
électronique. Il était poursuivi pour avoir "fait partie des groupes actifs de la manifestation ayant pour
objectif de dégrader" le chantier d'une retenue d'eau contestée et de "commettre des violences sur
les militaires de la gendarmerie" qui protégeaient la zone. La justice lui reprochait aussi un tag –
"ACAB" ("all cops are bastards" : tous les flics sont des bâtards) – inscrit sur un camion des forces de
l'ordre qui a brûlé lors des violences et d'avoir "recelé" une veste de gendarmerie volée dans un
véhicule – il l'a seulement "ramassée" alors qu'elle "traînait par terre", selon ses avocats. Ceux-ci
envisagent de faire appel de la condamnation, jugeant la peine prononcée "infiniment trop lourde au
regard des faits reprochés". M. Loïc SCHNEIDER, 27 ans, avait déjà été condamné dans le passé à
trois ans de prison pour des violences commises lors d'une manifestation contre le G20 en
Allemagne en 2017. Trois autres prévenus de 25, 26 et 27 ans ont été condamnés à des peines de
deux à quatre mois de prison avec sursis pour recel de vol ou participation à un groupement en vue
de préparer des violences. Le 22 juin, un homme de 42 ans avait été condamné à 10 mois de prison
ferme pour avoir jeté des pierres sur les gendarmes. Le 8 septembre, sept autres personnes seront
jugées à Niort pour avoir organisé les manifestations du 29 octobre 2022 et du 25 mars 2023 à
Sainte-Soline malgré l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres.

 Voitures électriques / Chine : Les subventions pour les voitures électriques pourraient être
bientôt subordonnées en France à un "score environnemental" susceptible de limiter les importations
chinoises : le gouvernement a en effet lancé une consultation sur la réforme du bonus écologique,
aide de plusieurs milliers d'euros qui serait accordée pour l'achat ou la location longue durée d'un
véhicule peu polluant. A partir du 1er janvier 2024, chaque véhicule vendu en France devrait recevoir
un "score environnemental" en fonction des émissions générées par sa fabrication. Cette initiative
doit permettre de "soutenir les véhicules les plus vertueux sur le plan environnemental", selon le
gouvernement. Il s'agit de favoriser "les batteries et les véhicules qui sont produits en Europe parce
que leur empreinte carbone est bonne", avait expliqué le président de la République, M. Emmanuel
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 29

MACRON, en présentant la mesure le 11 mai dernier. Alors que le marché automobile électrique
explose, cette mesure permettrait de protéger l'Europe d'un afflux de véhicules importés. La Chine,
en particulier, domine le marché des voitures électriques, mais son industrie reste encore largement
dépendante du charbon. La mesure constituerait aussi une réponse à l'IRA, cet ensemble de
subventions attribuées par le gouvernement américain pour accélérer les investissements verts aux
Etats-Unis, notamment dans l'industrie des véhicules électriques.

 Mons-en-Baroeul / émeutes : Quatorze personnes ont été mises en examen pour l'incendie de
la mairie de Mons-en-Baroeul, dans l'agglomération lilloise, lors des violences en France en juin.
Ces personnes ont été mises en examen les 13, 24 et 25 juillet notamment des chefs de "violences
volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "participation avec arme à un
attroupement" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", a
indiqué le parquet dans un communiqué. "Six ont été placées en détention provisoire", les huit
autres "sont sous contrôle judiciaire", a ajouté cette source. Les investigations menées par la police
judiciaire avaient conduit à l'interpellation de 11 personnes, dont un mineur, entre les 1 er et 3
juillet. En outre, deux individus ont comparu jeudi en comparution immédiate pour "provocation à
commettre un délit" et "incitation à s'armer contre l'autorité de l'Etat", des faits commis via les
réseaux sociaux. L'un a été condamné à "douze mois d'emprisonnement, assorti d'un sursis
probatoire de 24 mois avec exécution provisoire", a détaillé le parquet. Le second a sollicité un
délai pour préparer sa défense et a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de sa
comparution le 10 octobre à 14h.

 Valérie PECRESSE / enquête : Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des
soupçons d'abus de bien social liés aux commissions pour la location d'un siège pour la campagne
présidentielle de Mme Valérie PECRESSE, en 2022. Cette enquête fait suite au signalement de la
Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP)
concernant les comptes de campagne de Mme PECRESSE. Les investigations sont en cours, et
l'enquête porte sur les conditions de location du siège de campagne et les prestations du cabinet de
conseil Jones Lang LaSalle qui a facturé 62 400 euros d'honoraires pour la recherche et la
négociation des locaux. Cette ouverture d'enquête fait suite à une première investigation portant
sur des soupçons de détournement de fonds publics dans le cadre de la même campagne
présidentielle de Mme PECRESSE.

LIRE - VOIR - ENTENDRE

A VOIR - A E NTE NDR E 


 La plupart des émissions signalées peuvent être vues ou écoutées en différé sur les sites Internet des médias concernés.

8h13 Europe 1 : M. Julien ODOUL, député (RN) de L'Yonne ("L'entretien")


8h19 RFI : Mme Marion ROUSSE, directrice du Tour de France Femmes 2023 ("L'invité du
matin")
9h00 France Inter : Mme Clémentine AUTAIN, députée (LFI) de Seine-Saint-Denis ("Sous le
soleil de Platon" Charles PEPIN)
19h15 France Inter : Mme Laetitia NIAUDEAU, directrice générale adjointe de l'APEC, M. Arthur
TOURTET, avocat spécialiste du droit du travail, Mme Marie PEZE, responsable du réseau
européen de consultations souffrance et travail ("Le téléphone sonne" : "Le droit à la
déconnexion")
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 30

LA VIE PRIVEE

Décès

 L'écrivain allemand Martin WALSER, une figure de la littérature contemporaine dans son pays, à
l'âge de 96 ans,

LA VIE PUBLIQUE – prochaine parution mercredi 16 août

Dans les ministères

 M. Bruno LE MAIRE, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et


numérique, sera aujourd'hui à Shenzhen pour rencontrer successivement, dans le cadre du 9ème
dialogue économique et financier de haut niveau entre la Chine et la France, MM. GUO
Guangchang, président de Fosun, HE Xueqin, président de BTR, YANG Jinhong, président de
XTC, et Chuanfu WANG, fondateur et président de BYD.

 M. Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, se


rendra aujourd'hui à La Grande Motte pour échanger avec les élus locaux et les professionnels
touchés par la sécheresse. Après un échange avec les maires des communes les plus durement
touchées, il se rendra au Camping Maïana pour évoquer les mesures mises en place pour
économiser la ressource en eau.

 M. Aurélien ROUSSEAU, ministre de la Santé et de la Prévention, se rendra en Dordogne


aujourd'hui pour montrer la priorité qu'il accord aux conditions d'exercice des professionnels, en
ville comme à l'hôpital, ainsi qu'aux actions de prévention du quotidien. Il se rendra ce matin
dans la commune de Lanouaille pour faire un point d'étape, avec les services de l'Etat et les élus
locaux, sur le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Il
visitera cet après-midi le service des urgences et la maternité du Centre hospitalier Jean Leclaire de
Sarlat, au sein desquels il échangera avec les personnels mobilisés tout au long de l'été.

 Mme Chrysoula ZACHAROPOULOU, secrétaire d'Etat chargée du Développement, de la


Francophonie et des Partenariats internationaux, sera aux Philippines jusqu'à mercredi. Elle
participera aujourd'hui au Forum économique de haut niveau entre l'Union européenne et les
Philippines à Manille. Elle inaugurera une usine de recyclage du plastique dans la région de
Manille. Elle se rendra également dans un centre de lutte contre la tuberculose à Makati, en
présence du ministre de la Santé philippin.

Une publication éditée par la Société Générale de Presse


3-5, rue Saint-Georges, 75009 Paris. Tél. 01 40 15 17 89. Imp. par DupliPrint (Label Imprim'Vert) 95330 Domont
Directrice de la publication : Marianne BÉRARD-QUÉLIN, présidente de la Société Générale de Presse
Directeur de la rédaction : Etienne LACOUR - Adjoint au directeur de la rédaction : Jean-Michel PIGNOUX
Rédaction politique (redacpol@SGPresse.fr) : Jean-Michel PIGNOUX, rédacteur en chef et Marie BEZOU, rédactrice en chef adjointe
Rédaction communication (redaccom@SGPresse.fr) : Tanguy DEMANGE et Audrey VIALA, rédactrice en chef adjointe
Rédaction économique (redaceco@SGPresse.fr) : Claire AGENEAU, rédactrice en chef et Vincent GERSIN, rédacteur en chef adjoint

L'édition imprimée peut différer de l'édition numérique qui est bouclée plus tardivement
Reproduction, même partielle, rigoureusement interdite sauf accords spéciaux
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 31

LA VIE DANS LA CITE – prochaine parution mercredi 16 août

Du 23 au 27 août
Valence Amfis d'été de La France insoumise (LFI).
Du 24 au 26 août
Le Havre Journées d'été des Ecologistes.
Du 26 au 28 août
Blois Universités d'été du PS.
Le 27 août
Levens (Alpes-Maritimes)
Rentrée politique de LR.
Tourcoing "Après-midi de réflexion" organisé par le ministre de l'Intérieur Gérald DARMANIN.
Du 28 au 30 août
Paris Conférence des ambassadeurs.
Le 1er septembre
Giverny 5ème édition du Forum de Giverny, 1er rendez-vous annuel de la RSE.
Du 4 au 6 septembre
Saint-Malo 4ème édition du Forum économique Breton.
Du 6 au 10 septembre
Gréoux-les-Bains
Rentrée politique de Reconquête.
Du 11 au 14 septembre
Strasbourg Session plénière du Parlement européen.
Le 13 septembre
Conseil économique, social et environnemental
14h30 Assemblée plénière : Adoption du projet d'avis "Le sens de la peine" présenté par
M. Alain DRU, rapporteur, et Mme Danièle JOURDAIN-MENNINGER, rapporteure,
au nom de la Commission Affaires sociales et santé.
Les 16 et 17 septembre
Beaucaire (Gard)
Universités d'été du Rassemblement national.
Le 19 septembre
Assemblée nationale
(Session extraordinaire)
10h Conférence des présidents.
Lundi 31 juillet 2023 Bulletin Quotidien Page 32

LA VIE DANS LE MONDE – prochaine parution mercredi 16 août

Aujourd'hui
ème
Pékin 9 Dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois (DEFHN).
Du 1er au 6 août
Lisbonne Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
Les 8 et 9 août
Brésil Sommet régional sur l'Amazonie.
Le 20 août
Guatemala Second tour de l'élection présidentielle.
Equateur Elections générales anticipées et consultations populaires sur l'exploitation minière
et pétrolière.
Le 21 août
Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme.
Du 22 au 24 août
Pretoria 15ème sommet des Brics (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie).
Le 23 août
Zimbabwe Elections générales.
Le 26 août
Gabon Elections présidentielle, législatives et locales.
Le 2 septembre
Côte d'Ivoire Elections régionales et municipales.
Les 9 et 10 septembre
New Delhi Sommet des chefs d'Etat du G20.
Le 30 septembre
Slovaquie Elections législatives.
Le 8 octobre
Luxembourg Elections législatives.
Allemagne Election dans le Land de Bavière.
Du 9 au 15 octobre
Marrakech Réunions annuelles du FMI.
Le 12 octobre
Liberia Elections présidentielle et législatives.
Le 13 octobre
Nouvelle-Zélande
Elections législatives.

Vous aimerez peut-être aussi