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Lundi 22 avril 2024 – Créé en 1973 – N° 12817 Le n° (HT) 29 €

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VINGT-QUATRE HEURES ........................................................................................................ 3

EVENEMENTS ET PERSPECTIVES
Le président de la République veut "apporter (ses) forces à quelques moments clés de
la campagne" européenne de Renaissance ................................................................................. 5
L'ancien président du Conseil italien Enrico LETTA plaide, dans son rapport consacré
à l'avenir du marché intérieur, pour une "cinquième liberté" pour la recherche et
l'innovation, en plus de la libre circulation des biens, services, capitaux et personnes ............ 6
Le gouverneur de la Banque de France, M. François VILLEROY de GALHAU, invite
France et Europe à renouer avec l'ambition ............................................................................... 9
Le Congrès américain vote une enveloppe très attendue pour l'Ukraine ................................. 10
Iran et Israël semblent s'éloigner d'une escalade, nouvelle aide américaine à l'Etat
hébreu ....................................................................................................................................... 11
Les mesures annoncées par le Premier ministre Gabriel ATTAL pour lutter contre la
violence des mineurs inquiètent les magistrats ......................................................................... 14
Quelles ont été les quinze niches fiscales les plus coûteuses en 2023 ? .................................. 15
Le gouvernement lance un "Beauvau de la sécurité civile" ...................................................... 17
Le président de la République de Croatie ne pourra pas devenir Premier ministre ................. 18

LES FEMMES, LES HOMMES ET LES POUVOIRS


Mmes Nathalie ESCAUT et Paquita MORELLET-STEINER, conseillère d'Etat, seraient
nommées respectivement présidente adjointe de la section des finances et présidente
adjointe de la section des travaux publics ................................................................................ 19
M. Thomas ROSSIGNOL, sous-directeur d'Afrique australe et de l'Océan Indien au
Quai d'Orsay, ancien collaborateur de Mme Elisabeth BORNE, est nommé
ambassadeur en Zambie ........................................................................................................... 20
M. Benjamin DELOZIER, inspecteur général de l'INSEE, devient chef du service des
politiques écologiques et sectorielles à la direction générale du Trésor .................................. 21
M. Olivier CHRISTEN, qui était directeur des affaires criminelles et des grâces au
ministère de la Justice, nommé procureur de la République antiterroriste près le
Tribunal judiciaire de Paris ....................................................................................................... 22
Trois conseillers sont nommés au cabinet de Mme Catherine VAUTRIN, ministre du
Travail, de la Santé et des Solidarités........................................................................................ 22
Mme Cécile MERLE, jusqu'alors conseillère politique au consulat général de Rio, est
nommée conseillère chargée des questions consulaires au cabinet de MM. Stéphane
SEJOURNE et Franck RIESTER au Quai d'Orsay ....................................................................... 23
Le général de brigade Christophe DUBUIS est promu général de division et nommé
adjoint au directeur des ressources humaines de la gendarmerie nationale ............................ 24
M. Eric TRAPPIER, président-directeur général de Dassault Aviation, a été réélu
président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ................................ 25
M. Axel VANDAMME, conseiller référendaire à la Cour des comptes en service
extraordinaire, se voit confier la sous-direction de la politique sociale à la direction
générale de l'administration et de la fonction publique ........................................................... 26
Mme Sylvie VALENTE LE HIR, sénatrice (app.LR) de l'Oise, sera la rapporteure de la
proposition de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile....................... 26
M. Bruno GEERAERT, sous-directeur des chambres consulaires à la direction générale
des entreprises, va se voir confier les fonctions de conseiller auprès du directeur
général de la Médiation des entreprises ................................................................................... 27
EN QUELQUES LIGNES ............................................................................................................ 27

SANS COMMENTAIRES… ET SOUS TOUTES RESERVES .......................................................... 29

ENQUETES D'OPINION .......................................................................................................... 30

POUR VOS DOSSIERS


Exécution budgétaire 2023 : l'analyse des recettes par la Cour des comptes ........................... 31

LIRE - VOIR - ENTENDRE ........................................................................................................ 35

LA VIE PRIVEE – LA VIE PUBLIQUE .......................................................................................... 37

LA VIE DANS LA CITE – LA VIE DANS LE MONDE .................................................................. 39


Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 3

VINGT-QUATRE HEURES… VINGT-QUATRE HEURES… VINGT-QUATRE HEURES…

EN FRANCE

 Aides familiales : A partir de 2025, il faudra passer au moins neuf mois en France, et non plus six,
sur une année civile pour bénéficier des aides familiales et du minimum vieillesse, selon un décret paru
hier, officialisant des annonces du gouvernement. Pour la plupart d es aides sociales, la règle est
actuellement de séjourner en France au moins la moitié de l'année écoulée, soit six mois. Le
gouvernement avait annoncé en 2023 son intention de porter à neuf mois ce délai, dans le cadre d'un
vaste plan de lutte contre la fraude sociale. La mesure ne concerne néanmoins pas plusieurs aides,
notamment la Protection universelle maladie (Puma), héritière de la couverture maladie universelle .

 Tourisme : Les entreprises du tourisme vont pouvoir obtenir un label "destination d'excellence" si
elles garantissent un "haut niveau de qualité de l'accueil et des services" ainsi qu'un "haut niveau
d'exigence en matière de développement durable et de protection de l'environnement". L'arrêté qui crée
ce label, publié au "Journal officiel", détaille les critères de labellisation : "la qualité de l'accueil et des
prestations, dont le confort, le savoir-faire et le savoir-être des exploitants et personnels, la maîtrise des
langues étrangères, la qualité des informations délivrées aux clientèles touristiques ainsi que le suivi de
la satisfaction de ces dernières." Mais aussi "le niveau d'exigence des mesures prises en faveur de la
protection de l'environnement et de la promotion d'un tourisme éco-responsable". Les entreprises
pouvant y prétendre sont celles de l'hébergement, de la restauration, des loisirs, des lieux de visite, de
l'information et des transports, ajoute l'arrêté, signé par le ministère délégué aux ent reprises, au
tourisme et à la consommation. Le dispositif est géré par Atout France et entre en vigueur le 1 er mai. Une
fois décerné, ce label sera valable cinq ans, et pourra être renouvelé .

 Fonction publique / JO : Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte
2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les jeux Olympiques (26 juillet-11 août).
Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25 000 agents déployés) et de l'armée (20 000), a
affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni
l'administration et les syndicats de fonctionnaires. Selon les estimations présentées par l'admini stration au
cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1500 agents" pour
le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source. "Quelques centaines" seront mobilisées à
la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les
ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré. Les chiffres
"quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

 Expulsion : L'imam Mohamed TATAIAT, de nationalité algérienne, qui officiait à Toulouse, a été
expulsé vendredi soir vers l'Algérie, après sa condamnation définitive pour provocation à la haine et à
la violence envers la communauté juive. M. Mohamed TATAIAT était arrivé en France en 1985
comme imam détaché algérien. Il avait rejoint Toulouse deux ans plus tard pour exercer au sein de la
mosquée du quartier Empalot.

 DARMANIN / agression : Le ministre de l'Intérieur Gérald DARMANIN a été "vivement empoigné"


jeudi près de Pointe-à-Pitre dans les locaux de la chaîne Guadeloupe la 1 ère par un jeune homme,
aussitôt interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d'une source proche de l'enquête. Le ministre
n'a pas été blessé. Il a ensuite enregistré comme prévu son interview .

 Manifestations / Racisme : Plusieurs milliers de personnes ont défilé hier à Paris "contre les racismes
et l'islamophobie" dans le cadre d'une marche visant en particulier "les violences policières", qui avait
été interdite par le préfet de police puis autorisée par la justice. La manifestation a rassemblé environ
3000 personnes, selon une source policière. Les manifestants sont partis de Barbès en début d'après -
midi à l'appel d'une cinquantaine d'organisations dont La France insoumise, le NPA (Nouveau parti
anticapitaliste), Attac et Solidaires. Les députés LFI Mathilde PANOT, Eric COQUEREL et Danièle
OBONO étaient présents.
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 4

 Groupes de niveau / recours : Le Sgen-CFDT a annoncé vendredi avoir déposé un recours devant le
Conseil d'Etat pour demander l'annulation de l'arrêté créant des groupes de niveau en mathématiques et en
français à partir de la rentrée prochaine au collège. Le syndicat d'enseignants estime que l'arrêté instituant
ces mesures "contredit" l'"autonomie des établissements" prévue par le Code de l'éducation concernant les
"modalités de différenciation" dans les apprentissages. La fédération Unsa-Education entend également
déposer un recours cette semaine, qui portera spécifiquement sur l'article 4 du texte instituant les groupes de
niveau. "On a un gouvernement qui est hors cadre légal", a souligné Mme Elisabeth ALLAIN-MORENO,
secrétaire générale du SE-Unsa. Le Premier ministre Gabriel ATTAL, à l'initiative de ces groupes de niveau
quand il était ministre de l'Education, avait indiqué en mars qu'ils seraient "la règle", la classe entière
devenant "l'exception". La ministre de l'Education Nicole BELLOUBET a évoqué à plusieurs reprises une
"certaine souplesse" dans la mise en place de ces groupes, qu'elle préfère qualifier de "groupes de besoin".

DANS LE MONDE
 Portugal / allègement fiscal : Le nouveau gouvernement portugais de la droite modérée a annoncé
vendredi "une baisse généralisée des impôts", grâce à un allègement fiscal de plus de 1,5 milliard d'euros
de l'impôt sur le revenu par rapport à l'année dernière. Cette "baisse généralisée de l'impôt sur le revenu"
s'appliquera "aux travailleurs et aux retraités", a indiqué le Premier ministre Luis MONTENEGRO à l'issue
d'un Conseil des ministres. Il s'agit de la "première étape d'une réduction d'impô ts promise aux Portugais",
a précisé le M. MONTENEGRO, ajoutant qu'elle pourrait entrer en "vigueur en juin ou juillet", après avoir
été approuvée par le Parlement. Le gouvernement prévoit d'autres baisses fiscales, notamment pour les
moins de 35 ans afin d'encourager l'emploi des jeunes. M. MONTENEGRO, investi début avril, avait
également annoncé une baisse de l'impôt sur les sociétés de 21 % à 15 % en trois ans.

 Venezuela : L'opposition vénézuélienne a validé vendredi la candidature du diplomate Edmundo


GONZALEZ URRUTIA à l'élection présidentielle du 28 juillet lors de laquelle il affrontera l'actuel
dirigeant Nicolas MADURO, en lieu et place de Mme Maria Corina MACHADO, déclarée inéligible.
M. GONZALEZ URRUTIA était déjà inscrit comme candidat provisoire de la Plateforme de l'unité
démocratique (PUD), la coalition d'opposition vénézuélienne. M. Manuel ROSALES, gouverneur de
l'Etat pétrolier de Zulia et qui fut le rival de M. Hugo CHAVEZ en 2006, a retiré sa candidature pour se
joindre à celle de M. GONZALEZ URRUTIA.

 Kosovo / référendum : Un référendum sur la révocation des maires albanais dans quatre villes
majoritairement serbes du nord du Kosovo a échoué dimanche, en raison d'un boycott de la majorité
serbe, dénoncé par Pristina comme une "pression de Belgrade". La présidente du Kosovo, Vjosa
OSMANI, a dénoncé un boycott dû principalement "à la pression de Belgrade". Symptomatique des
tensions à vif entre les communautés dans ce territoire des Balkans, l'élection des maires albanais, avec
à peine 3 % de participation il y a un an, avait déclenché des violences dans cette région à majorité
serbe soutenue par Belgrade. Mais seuls 253 des quelque 45 000 électeurs ont voté dimanche au
référendum, a indiqué dans la soirée la Commission électorale centrale (CEC). Le vote a donc échoué,
faute de participation suffisante, a déclaré le président de la CEC , Kreshnik RADONIQI. Pour que
l'élection soit valide, le taux de participation aurait dû être supérieur à 50 % des électeurs.

 Maldives / législatives : Le parti du président des Maldives, Mohamed MUIZZU, a remporté une
victoire écrasante aux élections législatives dimanche, selon les premiers résultats, les électeurs ayant
orienté leur vote vers la politique de rapprochement avec la Chine du chef de l'Etat, au détriment de
l'Inde, longtemps puissance dominante sur l'archipel touristique de l'océan Indien. Le parti de
M. MUIZZU, le Congrès national du peuple (PNC), a raflé 66 sièges sur les 86 premiers déclarés,
selon les résultats de la Commission électorale des Maldives, ce qui dépass e de très loin la majorité
absolue dans ce parlement monocaméral qui ne compte que 93 membres. Ce vote, dont les résultats
sont tombés plus tôt que prévus, était considéré comme un test crucial pour le projet de M. MUIZZU
de renforcer la coopération économique avec la Chine, notamment par la construction de milliers
d'appartements sur des terres récupérées de manière controversée .
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 5

EVENEMENTS ET PERSPECTIVES

Le président de la République veut "apporter


(ses) forces à quelques moments clés de la
campagne" européenne de Renaissance

Le président de la République, M. Emmanuel MACRON, s'est rendu vendredi matin au siège de


Renaissance pour saluer l'équipe de campagne de Mme Valérie HAYER, tête de liste de la majorité
présidentielle. "Là où je suis, j'essaierai de vous aider et d'apporter mes forces à quelques
moments-clés de la campagne", a ajouté le chef de d'Etat, qui prononcera jeudi un grand discours
sur l'Europe à La Sorbonne (cf. BQ du 19/04/2024). "Cette élection est essentielle pour ce que l'on
représente, pour ce que nous sommes et pour ce que nous défendons en Europe alors même que
l'Union européenne n'a jamais fait face à autant de défis dans son Histoire", a-t-il poursuivi.
M. MACRON doit multiplier cette semaine les consultations en rencontrant notamment des experts
de cercles de réflexion, selon un conseiller. Demain, il recevra à déjeuner à l'Elysée les dirigeants
des partis de la majorité (Renaissance, Horizons et MoDem), les cadres de la campagne et les
principaux ministres. Vendredi, il pourrait se rendre à Strasbourg pour la signature du nouveau
contrat triennal qui lie l'Etat aux collectivités locales pour conforter la stature européenne de la ville
alsacienne, où siège le Parlement. Alors que le décompte officiel des temps de parole a commencé
depuis le 15 avril, LFI a annoncé vendredi saisir l'Arcom "pour que le temps de parole du président
de la République sur les enjeux européens" soit "attribué à la liste conduite par Mme HAYER".

L'ancien ministre Jean-Yves LE DRIAN va prendre la tête du comité de soutien à la liste


Renaissance
M. Jean-Yves LE DRIAN, représentant personnel du président de la République au Liban ancien
président du conseil régional de Bretagne, ancien député du Morbihan, qui fut ministre de la
Défense lors du quinquennat du président François HOLLANDE avant d'être ministre de l'Europe
et des Affaires étrangères tout au long du premier mandat de M. Emmanuel MACRON, a annoncé
hier qu'il allait prendre la tête du comité de soutien de la liste macroniste conduite par
Mme Valérie HAYER aux européennes, affirmant vouloir mettre son "nom", son "histoire" et ses
"convictions" au service de cette liste.
Ce comité de soutien, qui se réunira pour la première fois "dans une quinzaine de jours", "a pour
vocation de rassembler des personnalités très diverses politiques, universitaires, associatives", a
expliqué M. LE DRIAN. "Le but est simple : mobiliser, expliquer et convaincre. Le comité de
soutien national donnera, ensuite, naissance à quatorze comités régionaux", a-t-il encore détaillé.
Pour M. LE DRIAN, ancien socialiste, "la liste GLUCKSMANN est toujours prisonnière de la
Nupes", c'est-à-dire l'alliance de gauche avec les Insoumis, le PCF et EELV. "Et cette gauche mène à
l'impasse", considère l'ancien ministre de la Défense, qui se définit comme "social-démocrate de
l'action", "pas de l'incantation et de l'ambiguïté".
L'enjeu du vote du 9 juin "est de savoir si l'Europe va sortir ou pas de l'histoire". "Si l'Europe du
XXIe siècle ne s'affirme pas, elle se disloquera", estime-t-il. Il met ainsi en garde "face au
Rassemblement national qui, lui, propose une Europe à la carte, avec pour seul programme le
détricotage de l'Union européenne et, en réalité, un démantèlement des traités. Il en résulterait une
Europe sans force collective, ni souveraineté, avec des Etats livrés au jeu de puissances hostiles".
M. LE DRIAN confirme avoir été démarché par M. Emmanuel MACRON, dont il est l'envoyé
spécial pour la crise libanaise, pour prendre la tête de la liste aux européennes, ce qu'il a
décliné : à 76 ans, "il y a un âge pour tout", fait-il valoir.

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 6

L'ancien président du Conseil italien Enrico


LETTA plaide, dans son rapport consacré à
l'avenir du marché intérieur, pour une
"cinquième liberté" pour la recherche et
l'innovation, en plus de la libre circulation
des biens, services, capitaux et personnes

Le rapport de l'ancien président du Conseil italien Enrico LETTA consacré à l'avenir du marché
unique a été rendu public le mercredi 17 avril, à l'occasion d'une réunion du Conseil européen à
Bruxelles portant largement sur la problématique de la compétitivité européenne (cf. BQ du
19/04/2024). Ce rapport de 147 pages, disponible en anglais uniquement, est intitulé "bien plus
qu'un marché" et repose sur trois concepts-clé : la vitesse, la sécurité et la solidarité. Son sous-titre
est le suivant : "Renforcer le marché unique pour assurer un avenir durable et la prospérité de tous
les citoyens de l'UE." Dans bon nombre de domaines (énergie, télécommunications et marchés
financiers en tête), M. LETTA plaide pour une intégration plus profonde des politiques européennes
en vue de créer un marché unique plus robuste. Objectif affiché : garantir le rang de l'UE dans
l'économie mondiale et éviter une trop forte baisse de la compétitivité, notamment vis-à-vis de
Pékin et de Washington.

L'idée la plus novatrice de ce rapport consiste certainement à ajouter une "liberté" supplémentaire
à celles qui existent actuellement sur le marché unique, à savoir la libre circulation des biens, des
services, des capitaux et des personnes : cette "cinquième liberté" se concentrerait, elle, sur "la
recherche, l'innovation, la connaissance et l'éducation". Elle chercherait à "renforcer les capacités
d'innovation du marché unique dans le nouveau paysage mondial", écrit l'auteur, qui fait 36 fois
référence à ce concept de "cinquième liberté" dans son rapport. Les quatre libertés déjà existantes
"ont joué un rôle essentiel dans le renforcement de la concurrence, la promotion de la prospérité,
l'effacement des frontières et le façonnement d'une identité européenne unifiée en facilitant un
environnement dans lequel les activités économiques et personnelles peuvent s'épanouir sans les
contraintes des frontières nationales", estime M. LETTA, mais elles ne suffisent plus.

En d'autres termes, selon M. LETTA, le marché unique tel que pensé jusqu'alors repose sur des
principes théoriques d'hier, et ce cadre devrait être repensé. En effet, un marché unique basé sur
quatre libertés uniquement ne reflète plus, selon lui, les avancées en matière de numérisation,
d'innovation ou de lutte contre le changement climatique – qui sont autant de priorités de l'UE
aujourd'hui. "A une époque où la technologie prend de plus en plus de place, l'Europe est
confrontée au défi de suivre le rythme des avancées rapides au niveau mondial. Le continent n'a
pas développé une industrie solide ou des écosystèmes cohérents capables de tirer profit de la
nouvelle vague d'innovation. Il en résulte une dépendance à l'égard de technologies externes
désormais vitales pour les entreprises européennes", détaille M. LETTA.

Dans ce contexte, "l'UE dispose d'un vaste réservoir de données, d'expertise et de jeunes pousses qui
n'est pas suffisamment exploité. Si elle n'est pas pleinement exploitée, cette richesse en ressources
risque de profiter à d'autres entités mondiales mieux placées pour en tirer parti et d'entraver notre
autonomie stratégique et notre sécurité économique", met encore en garde M. LETTA.

Dès lors, il est selon lui "essentiel que nous exploitions pleinement le potentiel de nos forces en
matière de recherche et de développement et que nous maximisions les opportunités offertes par le
marché unique". De plus, "l'Europe doit impérativement donner la priorité à la mise en place de
fondements technologiques qui favorisent la connaissance et l'innovation, en dotant les individus,
les entreprises et les Etats membres des compétences, des infrastructures et des investissements
nécessaires pour assurer une prospérité généralisée et un leadership industriel".
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 7

Il serait de bon ton, selon M. LETTA, d'ajouter cette nouvelle "liberté fondamentale" au marché unique
car les quatre libertés déjà existantes "ne sont pas suffisantes pour exploiter tout le potentiel de l'UE
dans le domaine de l'innovation mondiale et de l'économie de la connaissance". Concrètement,
M. LETTA propose d'appuyer cette "cinquième liberté" au titre XIX du Traité sur le fonctionnement de
l'UE (TFUE), intitulé "recherche et développement technologique et espace". Pour mémoire, l'article
179 (le premier de ce titre) du TFUE dispose que "l'Union a pour objectif de renforcer ses bases
scientifiques et technologiques, par la réalisation d'un espace européen de la recherche dans lequel les
chercheurs, les connaissances scientifiques et les technologies circulent librement, et de favoriser le
développement de sa compétitivité, y compris celle de son industrie, ainsi que de promouvoir les
actions de recherche jugées nécessaires au titre d'autres chapitres des traités".

L'auteur rappelle aussi qu'à la fin de son mandat, Jacques DELORS, ancien président de la
Commission européenne, avait évoqué la nécessité d'explorer cette nouvelle dimension du marché
unique, afin, justement, de renforcer la recherche, l'innovation et l'éducation. Selon M. LETTA,
cette "cinquième liberté" vise à placer les moteurs de la recherche et de l'innovation au cœur du
marché unique, favorisant ainsi un écosystème où la diffusion des connaissances stimule à la fois la
vitalité économique, le progrès sociétal et l'enrichissement culturel.

Dans le domaine du numérique, M. LETTA cite notamment différentes avancées qui ont été
enregistrées durant la législature qui se termine, en faisant référence par exemple à l'adoption de la
loi sur les services numériques ("digital services act", ou DSA), sur les marché numériques ("digital
markets act", ou DMA), la législation sur l'intelligence artificielle (IA), celle sur les données ou sur
la gouvernance des données. Il y voit "des étapes cruciales vers le développement d'une stratégie
numérique moderne et efficace et d'une autonomie technologique".

"La cinquième liberté pourrait venir compléter ce cadre pour catalyser les avancées dans des
domaines tels que la R&D, l'utilisation des données, les compétences, l'IA, l'informatique
quantique, la biotechnologie, la biorobotique et l'espace, entre autres", écrit-il encore, considérant
que "ces domaines pourraient grandement bénéficier de l'inclusion de la "cinquième liberté" dans
le cadre du marché unique, à savoir la liberté d'étudier, d'explorer et de créer pour le bien de
l'humanité, sans frontières ni limites disciplinaires ou artificielles", rien de moins.

Pour appuyer son point, M. LETTA ajoute que "cette liberté est liée à la liberté de contribuer à
relever les défis sociétaux, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité et leur
impact sur la planète, les êtres humains et le patrimoine culturel". Il pense que le secteur des soins
de santé, qui a une "importance critique", pourrait particulièrement bénéficier de cette liberté
supplémentaire puisqu'il pourrait "exploiter au mieux ce nouveau cadre qui promet de renforcer la
coopération et de stimuler l'innovation". "Cette initiative est d'autant plus vitale que les soins de
santé européens ont besoin d'être revitalisés de toute urgence", ajoute l'auteur.

Pour aller de l'avant et se rapprocher de l'établissement de cette "cinquième liberté", M. LETTA pense
que l'espace européen de l'éducation, "qui encourage la collaboration entre les Etats membres de
l'UE afin de mettre en place des systèmes nationaux d'éducation et de formation plus résistants et
plus inclusifs", peut jouer un rôle clé. Il considère également qu'il "est essentiel de stimuler
l'innovation et de favoriser le développement d'écosystèmes industriels de pointe capables de
produire des entités d'importance mondiale en Europe". Il plaide donc pour la "mise en place d'une
infrastructure technologique européenne solide". Sans elle, "l'Europe restera exposée aux menaces de
cybersécurité, aux campagnes de désinformation et à d'éventuelles confrontations militaires".

Il imagine pour cela la "création d'une communauté européenne de la connaissance" ("European


knowledge commons"), qui ne serait autre qu'une" plateforme numérique centralisée donnant
accès à la recherche financée par des fonds publics, à des ensembles de données et à des
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 8

ressources éducatives". A en croire M. LETTA, "les citoyens, les chercheurs et les entreprises
pourront ainsi exploiter une mine de connaissances au service de l'innovation et du progrès
sociétal". Et en vue de "lever les obstacles au partage des connaissances, l'UE doit harmoniser les
mécanismes de circulation transfrontalière des données, en particulier les règles d'interopérabilité
et de protection des données, et investir dans une infrastructure numérique solide".

Enfin, toujours afin d'accélérer l'innovation, de relever les défis sociétaux et de renforcer la
compétitivité européenne, M. LETTA estime que "l'UE doit encourager activement les partenariats
public-privé dans des domaines stratégiques axés sur l'échange de connaissances et l'adoption de
l'innovation". La mise en œuvre de cette "cinquième liberté" permettrait aussi une plus grande
mobilité des chercheurs et de "ceux qui innovent", à l'heure où l'Europe peine à conserver les
meilleurs talents sur son sol.

M. LETTA réclame une nouvelle "stratégie globale pour le marché unique" et


l'établissement d'une "conférence permanente des citoyens"

Bien qu'elle occupe une place centrale dans le rapport de M. LETTA, cette idée d'introduire une
"cinquième liberté" au sein du marché unique n'est pas la seule défendue par l'ancien président du
Conseil italien, loin de là. La conclusion de son rapport prend la forme d'un "appel à l'action",
dans lequel M. LETTA insiste : "Compte tenu de l'importance cruciale du marché unique pour le
renforcement de la compétitivité européenne, il est essentiel que le Conseil européen joue un rôle
décisif dans l'avancement des réformes nécessaires à son achèvement. Cette initiative devrait
constituer un point central de l'agenda de la prochaine législature, en soulignant notre engagement
commun à revitaliser le contexte économique européen. Le Conseil est invité à confier à la
Commission européenne la tâche d'élaborer une stratégie globale pour le marché unique. Ce plan
devrait clairement articuler les actions visant à éliminer les barrières existantes, à promouvoir la
consolidation et à renforcer la compétitivité du marché unique, conformément aux propositions
contenues dans le rapport. Il est essentiel que l'orientation politique serve de catalyseur à un
accord rapide entre le Conseil de l'UE et le Parlement européen sur un plan ambitieux (...). Il est
également nécessaire que le Comité économique et social européen et le Comité européen des
régions donnent la priorité à ces initiatives de réforme dans leur rôle consultatif (...). Cet
engagement collectif permettra non seulement de renforcer le marché unique, mais aussi de
s'assurer qu'il reste un pilier de la résilience économique européenne et de la compétitivité au
niveau mondial." Le président de l'Institut Jacques-Delors se focalise ensuite sur le rôle, qu'il
qualifie de central, des partenaires sociaux dans l'approfondissement du marché unique, avant
d'appeler les électeurs à prendre leur responsabilité durant le scrutin du mois de juin.

"Le marché unique témoigne des aspirations collectives de ses citoyens, qui constituent le cœur
même de sa structure. Le vote, expression par excellence de l'engagement démocratique, est l'outil
essentiel par lequel les citoyens affirment leur volonté. Du 6 au 9 juin, les élections européennes se
dérouleront et offriront un reflet décisif de la vision du public pour l'avenir. Le résultat des
élections ne guidera pas seulement l'orientation stratégique, mais façonnera également les
recommandations détaillées dans le présent rapport. En cette période critique, le Parlement
européen se voit confier une profonde responsabilité : celle d'être le fer de lance de l'élaboration et
de la mise en œuvre d'un nouveau cadre solide pour le marché unique, en veillant à ce qu'il
incarne pleinement les valeurs démocratiques et réponde aux besoins en constante évolution de
ses citoyens", écrit M. LETTA, qui jugerait utile "d'établir une conférence permanente des citoyens
afin d'informer et de soutenir le suivi de ce rapport".
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 9

Il souligne que la Conférence sur l'avenir de l'Europe, ce grand exercice de participation citoyenne
qui s'est tenu d'avril 2021 à mai 2022, "a clairement indiqué le souhait des citoyens d'une plus
grande implication systémique dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques
européennes". Et rappelle que "l'une des propositions formulées lors de la plénière de la
Conférence suggérait la tenue d'assemblées de citoyens périodiques". Il estime donc que la
"conférence permanente des citoyens" qu'il appelle de ses vœux "pourrait assurer la liaison avec
les trois principales institutions de l'UE et formuler des recommandations sur la manière de mettre
en œuvre le rapport". Et M. LETTA de conclure, grave : "Si le marché unique a toujours été et doit
rester le cœur et le moteur de l'intégration de l'UE, aucune réforme, aucune conception innovante,
aucun progrès réel ne sera possible, compris et accepté par nos opinions publiques sans la
participation active et le véritable engagement des citoyens européens."

Le rapport de M. LETTA sur l'avenir du marché unique est disponible en ligne à cette adresse : https :
//www.consilium.europa.eu/média/ny3j24sm/much-more-than-a-market-report-by-enrico-letta.pdf

Le gouverneur de la Banque de France,


M. François VILLEROY de GALHAU, invite
France et Europe à renouer avec l'ambition

Le gouverneur de la Banque de France, M. François VILLEROY de GALHAU, invite la France et


l'Europe "à renouer avec l'ambition de plus long terme", maintenant que les crises récentes sont
pratiquement passées.
La lettre que M. François VILLEROY de GALHAU adresse chaque année au président de la
République et aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, publiée hier soir, coïncide cette
fois avec les 25 ans de l'Union monétaire et les élections européennes de juin. Si les deux
précédentes éditions étaient consacrées à l'inflation, celle-ci s'intitule : "La France et l'Europe : de
la gestion des crises à une ambition de plus long terme".
Alors que la croissance cumulée du PIB par habitant en zone euro a été de 25 % depuis 1999,
contre 38 % aux Etats-Unis, le gouverneur estime qu'il faut désormais, pour combler ce retard,
"réussir les transformations d'avenir", en matière d'emploi et de transitions numérique et
climatique. Pour cela, il faut maîtriser les déficits et la dette publique, ce qui "s'impose d'abord
pour la France", souligne-t-il, celle-ci faisant partie des mauvais élèves de l'UE avec un déficit
creusé à 5,5 % du PIB l'an dernier. Mais c'est "toute l'Europe" qui doit "recréer des marges pour
financer les dépenses supplémentaires" liées aux transformations, ou à la défense, selon le
gouverneur. "A cette condition, la création d'une capacité budgétaire commune serait un atout
supplémentaire des Européens", avance-t-il.
Pour le gouverneur, il faut également "approfondir le marché unique pour viser de le rendre aussi attractif
que le marché américain". Il salue à cet égard le rapport remis la semaine dernière au sommet européen par
l'ancien Premier ministre italien Enrico LETTA, qui pourrait faire "gagner plusieurs points de croissance" à
l'Europe, notamment par sa recommandation de mobiliser les 300 milliards annuels d'excédents de
l'épargne privée européenne pour financer des investissements verts et numériques (cf. supra).
"La France et l'Europe doutent aujourd'hui de leur avenir économique", mais "l'autoflagellation et
le chacun pour soi ne sont en rien vecteurs de dynamisme économique", prévient le gouverneur.
D'autant que "l'action crédible" des banques centrales pendant la crise inflationniste a favorisé "un
atterrissage en douceur" de l'économie, bientôt conforté, souligne-t-il depuis plusieurs semaines,
par une première baisse de taux de la BCE en juin. Sauf nouveaux chocs géopolitiques, "2025
devrait voir le retour de l'inflation à 2 % et marquer la reprise de la croissance, en France comme
en Europe", estime-t-il.
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Dans une interview aux "Echos" publiée hier soir, M. VILLEROY de GALHAU remarque que "le
problème spécifique de la France, c'est que le même modèle social – auquel je crois – nous coûte
nettement plus cher qu'aux autres pays européens". "L'objectif, selon lui, devrait être de stabiliser
enfin en volume les dépenses publiques", un effort qui pourrait être favorisé par "l'assouplissement
monétaire" qui s'annonce. Il attend de voir "la composition" des plans d'économies annoncés par
le gouvernement pour 2024 et 2025. "De bons choix qualitatifs peuvent limiter l'effet restrictif sur
l'activité", estime-t-il.

Alors que le gouvernement refuse des hausses d'impôts générales pour combler le déficit, le
gouverneur estime qu'en effet, "la fiscalité n'est pas un élément central de la solution, mais (qu') il
ne faut pas exclure à titre complémentaire des mesures fiscales ciblées". La France "n'a pas les
moyens de faire de nouvelles baisses d'impôt non financées", déclare-t-il, jugeant "envisageable
d'élargir l'assiette de certains impôts sur les ménages et les entreprises, et de revoir sans tabou
certaines +niches+".

Le Congrès américain vote une enveloppe


très attendue pour l'Ukraine

Après de longues et laborieuses tractations, la Chambre des représentants a adopté samedi un


énorme plan d'aide à l'Ukraine, Israël et Taïwan, soutenu par des élus républicains et démocrates.

Les parlementaires ont voté au pas de charge cette gigantesque enveloppe de 95 milliards de
dollars, réclamée depuis des mois par le président américain Joe BIDEN.

Les représentants ont en outre adopté un texte pour tenir tête à la Chine et venir en aide à
Taïwan, et ont adopté une mesure lançant un ultimatum à TikTok, qui prévoit l'interdiction
de l'application aux Etats-Unis à moins que le réseau social ne coupe ses liens avec sa
maison mère ByteDance, et plus largement avec la Chine.

Le texte sur l'Ukraine prévoit 61 milliards pour venir en aide à Kiev face à la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr ZELENSKY a aussitôt salué une assistance qui "sauvera des
milliers de vies", tandis que M. Joe BIDEN a jugé que le Congrès se montrait à la hauteur de
"l'histoire". L'Union européenne a salué l'approbation de l'aide à l'Ukraine, estimant qu'il
s'agissait d'"un message clair au Kremlin". Plus circonspect, le Premier ministre polonais
Donald TUSK, fervent défenseur de Kiev, a remercié les Etats-Unis mais souligné le délai
dans l'adoption de l'assistance. "Mieux vaut tard que trop tard. Et j'espère qu'il n'est pas trop
tard pour l'Ukraine", a-t-il écrit sur X. La Russie a en revanche affirmé que cette aide "tuera(it)
encore plus d'Ukrainiens à cause du régime de Kiev".

Dans l'hémicycle, des parlementaires ont agité des drapeaux ukrainiens sous les huées d'élus
trumpistes. Le plan d'aide commencera à être examiné demain par le Sénat, qui agira rapidement, a
écrit le chef de la majorité démocrate au Sénat, M. Chuck SCHUMER, précisant : "La ligne d'arrivée
est maintenant en vue". C'est le fruit de mois de tractations acrimonieuses, d'allées et venues du
président ukrainien à Washington et de pressions d'alliés à travers le monde. Au coeur de toutes les
tensions : le financement de la guerre en Ukraine. Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire de
Kiev, mais le Congrès n'a pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis près d'un an et
demi, principalement en raison de querelles partisanes. Le démocrate Joe BIDEN, et son parti au
Congrès, sont très favorables à de nouvelles aides pour l'Ukraine, en guerre avec la Russie.
Cependant, les républicains, emmenés par l'ancien président Donald TRUMP, sont de plus en plus
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réticents à financer un conflit qui s'enlise. En pleine année électorale, la question s'est transformée
aux Etats-Unis en un duel à distance entre les deux candidats à la présidentielle. Après des mois de
tergiversations, le chef républicain de la Chambre, M. Mike JOHNSON, a fini par apporter son
soutien à l'enveloppe pour l'Ukraine. "Pour le dire franchement : je préfère envoyer des munitions à
l'Ukraine qu'envoyer nos garçons se battre", a-t-il plaidé, non sans une certaine émotion. Après le
vote de samedi, le président BIDEN s'est entretenu avec M. JOHNSON et le chef de file des
démocrates à la Chambre des représentants, M. Hakeem JEFFRIES, afin de "les remercier pour leur
influence et le fait d'avoir fait passer la sécurité nationale" en priorité, selon la Maison-Blanche.

Ce plan d'aide – principalement de l'assistance militaire et économique – autorise aussi le


président américain à confisquer et à vendre des actifs russes pour qu'ils servent à financer la
reconstruction de l'Ukraine. La porte-parole du président a d'ailleurs indiqué vendredi que le flux
d'aide américaine à l'Ukraine reprendrait "immédiatement" après l'adoption de ce texte par les
deux chambres du Congrès. Le texte présenté prévoit près de 14 milliards de dollars pour former,
équiper et payer l'armée ukrainienne. Environ 10 milliards de dollars, de l'assistance économique
dédiée aux secteurs de l'énergie et des infrastructures, seront envoyés sous la forme d'un prêt.

L'idée a été soufflée par M. Donald TRUMP, qui estime que les Etats-Unis devaient "arrêter
de donner de l'argent sans espérer être remboursés". Cette dette pourra toutefois être effacée.

Une grande partie de l'enveloppe servira aussi à reconstituer les stocks de l'armée américaine et
reviendra aux usines d'armement aux Etats-Unis.

Cette adoption pourrait coûter au chef républicain Mike JOHNSON son poste : une poignée
d'élus conservateurs, farouchement opposés à l'aide à l'Ukraine, ont promis de tout faire
pour destituer le "speaker" afin de le punir de son soutien.

Iran et Israël semblent s'éloigner d'une


escalade, nouvelle aide américaine à l'Etat
hébreu

L'Iran et Israël ont semblé samedi s'éloigner d'une escalade après une attaque de représailles
attribuée à Israël, dont Téhéran a minimisé la portée, et une semaine de tensions au plus haut au
Moyen-Orient depuis le début de la guerre à Gaza (cf. BQ du 19/04/2024), alors que les Etats-Unis
ont réaffirmé leur soutien à Israël.

Vendredi, des médias d'Etat iraniens ont annoncé que des détonations avaient été entendues à
l'aube près d'une base militaire du centre de l'Iran. Selon des médias aux Etats-Unis, citant des
responsables américains, il s'agissait d'une opération israélienne en riposte à l'attaque iranienne.
Un haut responsable auprès du Congrès américain a confirmé une attaque israélienne en Iran.

Dans un entretien avec la chaîne américaine NBC, le ministre iranien des Affaires étrangères,
Hossein AMIR-ABDOLLAHIAN, a toutefois relativisé samedi l'attaque menée dans la région
d'Ispahan. "Ce qu'il s'est passé la nuit dernière n'était pas une attaque. Il s'agissait de deux ou trois
drones quadrirotor, comme ceux avec lesquels les enfants jouent en Iran", a-t-il ironisé.

Selon le "Washington Post", citant un responsable israélien, l'attaque visait à montrer à l'Iran
qu'Israël avait la capacité de frapper à l'intérieur de son territoire. Le chef de la diplomatie
américaine, Antony BLINKEN, a souligné après cette attaque que "l'objectif" de son pays et des
autres membres du G7, réunis en Italie, était "la désescalade".
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Un ressortissant iranien a été interpellé et placé en garde à vue vendredi après être
entré dans le consulat d'Iran à Paris, vêtu d'un gilet contenant des grenades factices.
Aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule"
du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris après l'intervention de la
Brigade de recherche et d'intervention (BRI). "Selon les premiers éléments, il s'agit
d'un homme né en 1963 en Iran", qui serait sorti "de lui-même" du consulat et
"aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent", a précisé le parquet. Une
enquête a été ouverte pour "menace de mort matérialisée par le port d'un gilet
factice représentant des explosifs". Selon le parquet, cet homme avait été jugé en
octobre 2023 par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis le feu à des pneus
devant la grille de l'ambassade d'Iran le 9 septembre, acte qu'il avait revendiqué en
protestation contre le régime iranien. Il avait été condamné à huit mois
d'emprisonnement assortis du sursis probatoire et interdiction de paraître dans le
XVIe arrondissement pendant deux ans, ainsi qu'une interdiction de port d'arme. Il
avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir
lieu cet après-midi à Paris.

La Chambre des Représentants vote une aide de 13 milliards d'euros en faveur d'Israël

Cette dernière poussée de fièvre intervient alors que la guerre ne connaît pas de répit dans la bande
de Gaza, où l'ONU redoute une famine généralisée.

De fait, engagé dans un bras de fer avec l'Iran, son ennemi juré, et en pleine offensive contre le Hamas,
allié de Téhéran, dans le territoire palestinien, Israël a reçu samedi un nouveau soutien des Etats-Unis,
où la Chambre des représentants a approuvé une aide militaire de plusieurs milliards de dollars.

Après de longues et laborieuses tractations, la Chambre américaine des représentants a en effet


adopté un énorme plan d'aide à l'Ukraine (cf. supra), Israël et Taïwan.

Ainsi, la Chambre des Représentants a voté une assistance militaire de 13 milliards d'euros à Israël.
Plus de neuf milliards de dollars sont par ailleurs prévus pour "répondre au besoin urgent d'aide
humanitaire à Gaza et à d'autres populations vulnérables dans le monde", selon un résumé du texte.

La présidence palestinienne a dénoncé "une agression contre le peuple palestinien", le Premier


ministre israélien Benjamin NETANYAHU saluant pour sa part une défense de la "civilisation
occidentale", tandis que les bombardements israéliens sur Gaza et Rafah se sont poursuivis tout au
long du week-end. Samedi, l'armée a indiqué avoir frappé des "cibles terroristes", dont une "base
de lancement à Beit Hanoun", dans le nord de Gaza, après l'interception d'un missile qui a visé la
ville de Sderot, dans le sud d'Israël.

La guerre a aussi provoqué une flambée des violences en Cisjordanie occupée, où le Croissant
rouge palestinien a annoncé samedi que 14 personnes avaient été tuées dans un raid israélien dans
le camp de Nour-Shams, près de la ville de Tulkarem.

Le Premier ministre israélien Benjamin NETANYAHU a promis hier aux Israéliens d'accroître
la "pression militaire" sur le Hamas "dans les prochains jours", sans évoquer un assaut sur la
ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'il s'est dit à maintes reprises
déterminé à lancer. "Nous lui porterons de nouveaux coups durs – et cela arrivera bientôt.
Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas,
car c'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire", a déclaré le
Premier ministre israélien dans une vidéo à la veille de la Pâque juive.
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Le président turc Recep ERDOGAN appelle les Palestiniens "à l'unité"

Le président turc Recep Tayyip ERDOGAN, qui se rend aujourd'hui à Bagdad, a quant à lui appelé
samedi les Palestiniens "à l'unité" après sa rencontre à Istanbul avec le chef du Hamas Ismaïl HANIYEH.

Ce dernier était notamment accompagné de M. Khaled MECHAAL, l'un des principaux dirigeants
du Hamas et, côté turc, le ministre des Affaires étrangères Hakan FIDAN et le chef des services de
renseignements (Mit) Ibrahim KALIN ont assisté à l'entretien.

Après les tensions récentes entre Israël et l'Iran, M. ERDOGAN a également souligné "l'importance
d'agir de façon à conserver l'attention sur Gaza".

La visite des responsables du Hamas à Istanbul intervient alors que le Qatar, dont la
médiation piétine, dit vouloir "réévaluer" son rôle entre Israël et le Hamas. Malgré ses liens
étroits avec ce dernier, Ankara en a été écarté jusqu'à présent.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël KATZ a fustigé cette rencontre : "Alliance des
Frères musulmans : viols, meurtres (...) ERDOGAN, honte à toi !" a-t-il lancé sur le réseau X, dans
un message en anglais et en turc.

M. HANIYEH était arrivé vendredi soir à Istanbul, l'un de ses lieux de résidence depuis 2011, où il
ne s'est rendu officiellement qu'une seule fois, en janvier, depuis le début de la guerre à Gaza. Il
avait alors rencontré le chef de la diplomatie turque avec lequel il s'est encore longuement
entretenu mercredi à Doha.

A cette occasion, a rapporté M. FIDAN, les représentants du Hamas lui "ont répété qu'ils acceptent
la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967" donc, implicitement l'existence de
l'Etat d'Israël, "et de renoncer à la lutte armée après la création de l'Etat palestinien".

"Le Hamas n'aura alors plus besoin d'avoir une branche armée et continuera d'exister en tant que
parti politique", avait détaillé M. FIDAN qui s'était dit "heureux de recevoir un tel message".

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud ABBAS veut "réexaminer sa relation"


avec Washington après le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud ABBAS a de son côté annoncé samedi que
l'Autorité palestinienne allait "réexaminer sa relation" avec Washington après le veto américain à
l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies.

"La direction palestinienne va réexaminer les relations bilatérales avec les Etats-Unis pour garantir
la préservation des intérêts de notre peuple, de notre cause et de nos droits", a déclaré le président
ABBAS. Il lui sera toutefois difficile de tourner le dos aux Etats-Unis tant l'Autorité palestinienne a
besoin de l'aide financière américaine. M. ABBAS, 88 ans, est lui-même très affaibli politiquement,
et contesté parmi les Palestiniens qui dénoncent son "impuissance" face aux raids israéliens dans la
bande de Gaza et à la montée des violences en Cisjordanie occupée.

Les Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur "d'Etat non membre observateur" à l'ONU,
demandaient au Conseil de sécurité d'accepter qu'un "Etat palestinien", déjà reconnu par la
majorité des capitales, prenne sa place "légitime" au sein des Nations unies.

Les Etats-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n'ont pas hésité jeudi à recourir à leur droit de
veto, qu'ils utilisent régulièrement pour protéger leur allié israélien.

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 14

Le projet de résolution présenté par l'Algérie qui recommandait l'adhésion palestinienne a recueilli
12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).

Le veto américain a "suscité une colère sans précédent parmi les Palestiniens et les
populations de la région, poussant potentiellement la région vers plus d'instabilité, de chaos
et de terrorisme", a averti samedi le président ABBAS. Aussi l'Autorité palestinienne va-t-elle
"élaborer une nouvelle stratégie" pour affirmer ses choix "de façon indépendante et suivre un
projet palestinien plutôt qu'une vision américaine", a-t-il poursuivi.

Le rapport de l'ancienne ministre Catherine COLONNA sur l'Unrwa sera rendu public
aujourd'hui

Le secrétaire général de l'ONU Antonio GUTERRES a annoncé en février dernier la création d'un
comité indépendant chargé d'évaluer la "neutralité" de l'agence de l'ONU pour les réfugiés
palestiniens (Unrwa) et de répondre aux accusations visant plusieurs de ses employés.

Ce groupe d'évaluation était mené par l'ancienne ministre des Affaires étrangères Catherine
COLONNA, ambassadrice de France, en collaboration avec trois centres de recherche : l'Institut
Raoul Wallenberg en Suède, l'Institut Chr. Michelsen en Norvège, et l'Institut danois pour les droits
humains, a précisé l'ONU (cf. BQ du 06/02/2024).

L'objectif du groupe d'évaluation était de "déterminer si l'Agence fait tout ce qui est en son pouvoir
pour assurer sa neutralité et répondre aux accusations de graves abus le cas échéant".

L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé 12 de ses 30 000
employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre.

En évaluant le principe de neutralité (qui fait partie des principes humanitaires), le rapport
examine les dispositifs qui sont en place et en prend en compte le contexte dans lequel l'Unrwa opère.

Un certain nombre de recommandations seront présentées.

Rappelons que l'ONU conduit par ailleurs des investigations sur l'Unrwa, à la suite des vives
critiques d'Israël.

Les mesures annoncées par le Premier


ministre Gabriel ATTAL pour lutter contre la
violence des mineurs inquiètent les magistrats

Les deux principaux syndicats de magistrats se sont inquiétés vendredi des mesures annoncées la
veille par le Premier ministre Gabriel ATTAL pour lutter contre la violence des mineurs (cf. BQ
du 19/04/2024).

"Certains oublient que l'enfant, même adolescent, n'est pas un 'adulte en réduction'", a commenté
sur LinkedIn le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), M. Ludovic FRIAT,
selon lequel juger les mineurs dès 16 ans en comparution immédiate "au milieu des majeurs" ferait
"fi de multiples principes constitutionnels, conventionnels et juridiques fermement établis".
"Donnons donc les moyens aux éducateurs, juges des enfants et greffiers, parquetiers, policiers et
associations d'appliquer totalement et complétement le CJPM", le Code de justice pénale des mineurs
entré en vigueur en 2021, "au lieu de tenter une énième réforme", a plaidé M. FRIAT.

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 15

De son côté, le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) s'est inquiété de mesures
"hautement préoccupantes" esquissant une "justice toujours plus expéditive et stigmatisante".
"Augmenter encore les peines encourues par les mineurs ou les soumettre à partir de 16 ans à la
procédure de comparution immédiate" se ferait "au mépris des principes à valeur constitutionnelle
d'atténuation de (leur) responsabilité" et "d'adaptation des mesures et des procédures à leurs âges",
a souligné le syndicat. La justice des mineurs n'est pas "laxiste et dépassée par des hordes d'enfants
incontrôlables", mais s'est au contraire "particulièrement durcie ces dernières années", a-t-il ajouté
en faisant valoir que dans un tiers des dossiers, les mineurs sont condamnés à de la prison et que la
durée moyenne des peines fermes est passée de cinq mois et demi en 2010 à neuf mois en 2020.

Les mesures annoncées par M. Gabriel ATTAL ont également été vivement dénoncées par le
principal syndicat des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse, le SNPESS-PJJ, pour qui
elles risquent de "stigmatiser les jeunes en difficulté et leurs familles". Remettre en cause le
principe d'une peine atténuée pour les mineurs, c'est "bafouer l'un des principes fondamentaux de
la Convention internationale des droits de l'enfant dont la France est signataire", a souligné ce
syndicat. "On est face à une dérive autoritaire qui relève de la communication dans un contexte
électoral", a déploré Mme Marielle HAUCHECORNE, sa co-secrétaire nationale, accusant le
gouvernement de mener "une course à l'échalote avec l'extrême droite".

Face à une délinquance qui évolue, "on ne peut pas rester les bras ballants", plaide
M. DUPOND-MORETTI

"Il faut regarder les choses avec lucidité : la délinquance des mineurs a évolué et on ne peut plus
rester les bras ballants", a fait valoir de son côté le ministre de la Justice Eric DUPOND-MORETTI
sur RTL. "La culture de l'excuse, ça ne signifie pas qu'on oublie qu'un gamin est un gamin", a-t-il
souligné. "Il faut qu'on sanctionne davantage les parents défaillants et que l'on aide davantage les
parents dépassés en faisant un vrai distinguo entre les deux", a ajouté le ministre de la Justice, qui a
précisé que 50 000 places d'internat étaient "disponibles" pour permettre à des adolescents de les
"extraire d'un milieu qui peut être criminogène". Pour encadrer ces adolescents "on aura des
militaires, des policiers, des gendarmes, de l'éducatif et de la Protection judiciaire de la jeunesse" a
énuméré M. DUPOND-MORETTI en parlant d'une "autorité bienveillante". Il s'agit de "donner un
coup de main" aux "mamans dépassés", a-t-il résumé.

A propos de la possible "atténuation" de "l'excuse de minorité" évoquée par M. ATTAL, le garde


des Sceaux a souligné que le gouvernement voulait "une vraie concertation" sur le sujet qui ne
"soit pas du pipeau". "Rien n'est exclu, tout est sur la table", a-t-il dit, alors qu'il avait fait part de
ses réticences par le passé. M. DUPOND-MORETTI devait également publier vendredi une
circulaire visant à reconnaître comme une circonstance aggravante le fait d'agresser une personne
en raison du non-respect de principes religieux (cf. BQ du 19/04/2024).

Quelles ont été les quinze niches fiscales les


plus coûteuses en 2023 ?

La Cour des comptes a publié la semaine dernière son rapport sur le budget de l'Etat en 2023.
L'une des nombreuses notes d'analyse de l'exécution budgétaire qui l'accompagnent porte sur les
dépenses fiscales, plus communément baptisées "niches fiscales".

Ces niches fiscales demeurent nombreuses. "Le nombre de dépenses fiscales ayant eu un impact
budgétaire en exécution 2023 est estimé à 443 par l'administration, sur 467 dispositifs au total
(contre respectivement 423 et 465 en PLF pour 2023), indique la Cour des comptes dans cette note.

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 16

Le coût global de ces dépenses fiscales pour l'an passé est estimé à 81,3 milliards d'euros dans la
loi de finances pour 2024 (chiffre prenant en compte la nouvelle convention relative à la TVA).

Mais le coût de ces niches est extrêmement concentré. Les quinze premières représentent 53,2 %
du total, soit 43,3 milliards d'euros en 2023, selon le chiffrage de la loi de finances en 2024.

Le crédit d'impôt en faveur de la recherche (CIR) est la niche fiscale la plus coûteuse en 2023, avec
7,185 milliards d'euros (contre 7,193 milliards d'euros en 2022). Rappelons que les aides aux
entreprises font partie des revues de dépenses publiques en cours, alors que le gouvernement va
devoir trouver 20 milliards d'euros d'économies dans les textes budgétaires pour 2025. Toute
remise en cause du CIR constituerait une "ligne rouge" avait prévenu le président du Medef Patrick
MARTIN fin février.

Le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile a coûté 5,92 milliards d'euros en 2023,
contre 5,67 milliards d'euros l'année précédente.

Vient ensuite la détermination du résultat imposable des entreprises de transport maritime en


fonction du tonnage de leurs navires, qui poursuit sa très forte hausse en 2023, à 5,615 milliards
d'euros, contre 3,815 milliards d'euros en 2022. Ce dispositif de taxe au tonnage, dont bénéficie
notamment le groupe CMA-CGM, a été mis en œuvre en 2003 à l'échelon européen pour protéger
les armateurs face à la concurrence asiatique. Sur les activités de transport maritime, la taxation est
calculée sur les capacités déployées et non sur les bénéfices.

En quatrième position, on retrouve l'abattement de 10 % sur les pensions et les retraites (4,494
milliards d'euros, après 4,443 milliards d'euros en 2022). Et en cinquième position, l'exonération
des sommes versées au titre de la participation, de l'intéressement (…) aux plans d'épargne salariale
et aux PERCO, stable à 2,58 milliards d'euros.

Les dix niches fiscales suivantes sont : le taux de 10 % pour les travaux d'amélioration, de
transformation, d'aménagement et d'entretien (2,09 milliards d'euros) ; l'application au
département de Mayotte et en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à La Réunion […] de la taxe
spéciale de consommation (2,022 milliards d'euros) ; l'exonération […] des heures supplémentaires
et complémentaires (1,867 milliard d'euros) ; l'exonération des prestations familiales et de
l'allocation aux adultes handicapés (1,85 milliard d'euros) ; la réduction d'impôts au titre des dons
(1,777 milliard d'euros) ; le tarif réduit […] pour les travaux agricoles et forestiers (1,717 milliard
d'euros) ; la déduction des revenus fonciers des dépenses de réparations et d'amélioration (1,65
milliard d'euros) ; le crédit d'impôt pour frais de garde des enfants âgés de moins de 6 ans (1,534
milliard d'euros) ; la réduction d'impôt au titre des dons faits par les entreprises à des œuvres ou
organismes d'intérêt général (1,507 milliard d'euros) ; les réductions d'impôt sur le revenu en
faveur de l'investissement locatif intermédiaire (dispositifs Duflot et Pinel) (1,482 milliard d'euros).

Les recommandations de la Cour des comptes

Sur ce sujet des dépenses fiscales, la Cour des comptes formule les recommandations suivantes :

"1. (Nouvelle recommandation) : chiffrer de nouveau dans le projet de loi de finances l'ensemble
des dépenses fiscales relatives à la TVA, y compris pour les parts attribuées à d'autres
administrations publiques que l'Etat (DLF) ;

2. (Recommandation reformulée) : mettre en œuvre de manière effective le dispositif de plancher


prévu à l'article 6 de la LPFP 2023-2027 (DLF, DB) ;
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 17

3. (Recommandation reformulée) : prévoir une obligation déclarative pour chaque dépense fiscale
nouvelle concernant l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés (DGFiP) ;

4. (Recommandation reformulée) : assigner aux conférences fiscales annuelles un objectif explicite


de pilotage et de rationalisation des dépenses fiscales, en particulier de suppression des dépenses
fiscales ne comptant que peu de bénéficiaires ou ayant un coût marginal (DLF, DB, responsables de
programmes) ;

5. (Recommandation reformulée) : dans le cadre des revues de dépenses, programmer l'évaluation


de l'ensemble des dépenses fiscales à l'horizon 2027 et la mettre en œuvre dans le calendrier
prévu (DLF, DB, responsables de programmes)".

Le gouvernement lance un "Beauvau de la


sécurité civile"

Le gouvernement lance demain au ministère de l'Intérieur un cycle de concertations pour repenser


le modèle de la sécurité civile. Ce "Beauvau de la sécurité civile" doit réunir sur plusieurs mois
tous les acteurs du secteur, y compris les financeurs – départements et communes –, pour "réfléchir
aux évolutions de financement" et "aux métiers" de la sécurité civile, a indiqué sur X le ministre de
l'Intérieur, M. Gérald DARMANIN.

Le rendez-vous intervient près de 30 ans après la loi de départementalisation des services


d'incendie et de secours (Sdis) et 20 ans après celle sur la modernisation de la sécurité civile. "La
première des choses, c'est de redéfinir le champ missionnel" des sapeurs-pompiers affirme M. Jean-
Paul BOSLAND, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
"On prend de plein fouet la désertification médicale", sans oublier "les conséquences du
dérèglement climatique" – feux de forêts, inondations ... – a-t-il souligné, alertant "depuis plusieurs
mois sur le problème d'augmentation opérationnelle permanente".

"Il y a une utilisation abusive des sapeurs-pompiers qui deviennent la cinquième roue du carrosse
en matière sociale ou en matière d'interventions qui n'ont pas le caractère d'urgence", a déclaré de
son côté M. Olivier RICHEFOU, président (UDI) du conseil départemental de la Mayenne,
président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS).

"Alors que nombre de Sdis ont eu du mal à boucler leur budget", M. André ACCARY, président
(LR) du conseil départemental de Saône-et-Loire, président de la commission Sdis de Départements
de France, juge que ce rendez-vous est l'occasion de "tout remettre sur la table", à commencer par
le système de financement.

Aujourd'hui, les Sdis sont financés à 90 % par les départements et les communes et à 10 % par
l'Etat, au travers notamment de la taxe sur les conventions d'assurances (TSCA), a précisé
M. ACCARY. Ces dernières années, "il a fallu faire des efforts financiers considérables sur
l'ensemble des territoires pour adapter la réponse en termes de matériel", relève-t-il. L'élu espère
que ce "Beauvau ne sera pas juste une gesticulation". "Il faut vraiment qu'on arrive à déboucher sur
des mesures concrètes, réalistes et surtout finançables, pour vraiment pérenniser le modèle français
de sécurité civile".

Départements de France, comme la FNSPF, plaide notamment pour une réforme de la TSCA, "qui
n'a jamais été révisée", selon M. Jean-Paul BOSLAND. Ce dernier suggère en outre "une piste
parmi tant d'autres", la mise en place d'une taxe Airbnb. "Les plateformes de location montent en
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puissance. Avec plus de nouveaux locataires occupants, "c'est du potentiel d'interventions


supplémentaires pour nous", pour les sapeurs-pompiers. Il réclame aussi une augmentation des
effectifs à 250 000 sapeurs-pompiers volontaires, contre 197 000 actuellement, et à 45 000
sapeurs-pompiers professionnels, contre 41 000 actuellement.

Fédération et Départements de France comptent également sur ce Beauvau de la sécurité civile


pour défendre le modèle français basé sur le volontariat, aujourd'hui menacé par une directive
européenne relative au temps de travail.

De leur côté les syndicats abordent le rendez-vous avec combativité. Les neuf organisations
syndicales représentatives des sapeurs-pompiers professionnels ont lancé cette semaine un appel
unitaire à une mobilisation, le 16 mai à Paris, pour faire "front commun" en vue des concertations.

Le président de la République de Croatie ne


pourra pas devenir Premier ministre
Le président de la République de Croatie, M. Zoran MILANOVIC, de facto candidat au poste de
Premier ministre après avoir fait campagne comme tel avant les législatives de mercredi (cf. BQ du
17/04/2024), ne pourra pas prendre la tête d'un gouvernement, ont prévenu les juges
constitutionnels vendredi, alors que les tractations pour former une coalition continuent.

"Tout le monde doit respecter la Constitution et la loi", a déclaré lors d'une conférence de presse le
président de la Cour constitutionnelle, M. Miroslav SEPAROVIC. "Le président a été prévenu à
temps qu'il pouvait participer à la campagne, mais qu'il devait démissionner. Maintenant, c'est fini.
Il ne peut plus être Premier ministre".

Le président Zoran MILANOVIC, un social-démocrate qui fut Premier ministre entre 2011 et 2016,
avait créé la surprise mi-mars en se présentant comme le candidat de son parti, le SDP, aux
élections législatives.

Les juges l'avaient alors mis en garde : la candidature d'un président en exercice n'est pas
conforme à la Constitution, avaient-il dit, exhortant M. MILANOVIC et le SDP à "cesser
immédiatement les activités contraires à la Constitution" et le président à démissionner s'il voulait
se jeter dans l'arène des législatives. Ce dernier n'en a rien fait et a continué à faire campagne face
à son rival de toujours, le Premier ministre conservateur sortant Andrej PLENKOVIC.

Aucun des deux hommes n'est sorti clairement vainqueur des élections mercredi : le HDZ de
M. PLENKOVIC a remporté 61 des 151 sièges du Parlement, le SDP s'en sort avec 42 sièges. La
droite nationaliste du Mouvement patriotique (DP), qui a fait campagne sur une ligne très dure
envers les migrants, se retrouve en troisième position avec 14 sièges (cf. BQ du 19/04/2024).

Depuis, les tractations pour former une coalition se multiplient, mais aucune majorité ne semble se
dessiner. Certains évoquaient même ces dernières heures la possibilité d'une alliance autour du
SDP qui atteindrait 76 sièges grâce à l'appui de partis de gauche, des minorités et même des
ultraconservateurs de Most, un temps au gouvernement avant d'en être chassés par le HDZ.

L'Union européenne : la commission, la Cour des comptes, la Cour de just ice


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LES FEMMES, LES HOMMES ET LES POUVOIRS

Mmes Nathalie ESCAUT et Paquita MORELLET-


STEINER, conseillère d'Etat, seraient nommées
respectivement présidente adjointe de la
section des finances et présidente adjointe de la
section des travaux publics

Deux présidentes adjointes de section au Conseil d'Etat devraient être nommées prochainement.

Mme Nathalie ESCAUT, conseillère d'Etat, devrait être nommée présidente-adjointe de la section
des finances, en remplacement de M. Philippe JOSSE, qui occupait ces fonctions depuis septembre
2018, nommé en février dernier président de cette section (cf. BQ des 14/02/2024 et 15/02/2024),
et Mme Paquita MORELLET-STEINER, conseillère d'Etat, présidente de la commission des sanctions
de l'Agence française anticorruption, ancienne directrice adjointe du cabinet de M. Philippe
MARTIN et de Mme Delphine BATHO au ministère de l'Ecologie, du Développement durable et
de l'Energie, serait nommée présidente adjointe de la section des travaux publics, en remplacement
de Mme Emmanuelle PRADA-BORDENAVE, qui occupait ces fonctions depuis mars 2021, admise
à faire valoir ses droits à la retraite.

Née en novembre 1966, diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, Mme Nathalie
ESCAUT fut nommée conseillère de tribunal administratif et de Cour administrative d'appel
en février 1992 à sa sortie de l'ENA (promotion "Condorcet"). Conseillère au Tribunal
administratif de Paris de 1992 à 1997, elle fut, ensuite, détachée en qualité d'administratrice
civile, chargée de mission auprès du directeur des affaires civiles et du sceau (alors
M. Francis CAVARROC) au ministère de la Justice entre 1997 et 1999, avant d'être première
conseillère au Tribunal administratif de Paris de septembre 1999 à septembre 2002, puis
première conseillère près la Cour administrative d'appel de Paris, de septembre 2002 à avril
2004. Nommée alors maître de requêtes au Conseil d'Etat au tour extérieur, Mme Nathalie
ESCAUT fut promue conseillère d'Etat en juillet 2016. Membre de la Cour de discipline
budgétaire et financière (février-décembre 2022), elle est, depuis mars 2024, présidente de la
deuxième section du comité du contentieux fiscal, douanier et des changes. Elle est la fille de
M. Bernard SCEMAMA, ancien élève de l'ENA (promotion "Thomas More"), contrôleur
général économique et financier honoraire, ancien président du Conseil supérieur de la
marine marchande, ancien directeur de l'Etablissement national des Invalides de la marine
(ENIM), ancien directeur adjoint du cabinet de M. Dominique BUSSEREAU au secrétariat
d'Etat aux Transports et à la Mer.

Née en mai 1960, titulaire d'un diplôme d'études approfondies de sciences du langage, ancienne
élève de l'Ecole normale supérieure de Sèvres, agrégée de lettres modernes, Mme Paquita
MORELLET-STEINER fut assistante de linguistique à l'université de Rouen (1986-1988), avant d'être
chargée de mission (en charge des discours) au cabinet de M. Lionel JOSPIN au ministère de
l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports (octobre 1988-mai 1991), puis conseillère
technique, chargée des ZEP, de la politique de la ville et de l'intégration au cabinet de M. JOSPIN
au ministère de l'Education nationale (mai 1991-avril 1992). Enseignante à l'Institut d'études
politiques de Paris (1992-1997), puis chargée de mission auprès du directeur de cet institut (en
charge de la vie étudiante (1996-1997), elle fut conseillère technique (juillet 1997-mars 1998), puis
conseillère (mars 1998-mars 2000) au cabinet de M. Claude ALLEGRE au ministère de l'Education

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nationale, de la Recherche et de la Technologie, et parallèlement conseillère technique au cabinet


de Mme Ségolène ROYAL au ministère délégué à l'Enseignement scolaire (juillet 1997-mars 2000).
Conseillère technique (avril-mai 2000), puis conseillère (mai 2000-juin 2001) (déconcentration,
parents d'élèves, vie lycéenne, politique de la ville, éducation prioritaire, santé scolaire) au cabinet
de M. Jack LANG au ministère de l'Education nationale, elle fut nommée en septembre 2001
maître des requêtes au Conseil d'Etat au tour extérieur. Rapporteure générale de la Commission
supérieure de codification en 2011-2012, elle fut conseillère sociale au cabinet de Mme Nicole
BRICQ au ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie (mai-juin 2012),
avant d'être directrice adjointe du cabinet de Mme Delphine BATHO (juin 2012-juillet 2013) puis
de M. Philippe MARTIN à ce même ministère (juillet 2013-mars 2014). Mme Paquita MORELLET-
STEINER a alors réintégré le Conseil d'Etat et fut promue conseillère d'Etat en septembre 2013.
Présidente de la commission des sanctions de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et
routières (ARAFER) devenue en octobre 2019 l'Autorité de contrôle des transports (ART), d'octobre
2015 à octobre 2021, elle est membre de la Commission des sanctions de l'Agence française
anticorruption depuis juillet 2017. Membre de la Commission des participations et des transferts
depuis mars 2019, elle en préside la commission des sanctions depuis avril 2023.

Rappelons que le président de la section des travaux publics du Conseil d'Etat est M. Edmond
HONORAT.

M. Thomas ROSSIGNOL, sous-directeur


d'Afrique australe et de l'Océan Indien au Quai
d'Orsay, ancien collaborateur de Mme Elisabeth
BORNE, est nommé ambassadeur en Zambie

M. Thomas ROSSIGNOL, administrateur de l'Etat, ancien conseiller diplomatique au cabinet de


M. Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires,
ancien conseiller diplomatique aux cabinets de Mmes Barbara POMPILI, Elisabeth BORNE et
Amélie de MONTCHALIN, ainsi que de M. François de RUGY, au ministère de la Transition
écologique, qui était, depuis août 2022, sous-directeur d'Afrique australe et de l'Océan Indien
(direction d'Afrique et de l'Océan Indien) au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, est
nommé ambassadeur en Zambie.

Il remplace M. François GOLDBLATT, ancien ambassadeur en Erythrée, à Madagascar et au


Burkina FASO, qui occupait ces fonctions depuis septembre 2020.

Né en août 1981, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Ecole des hautes
études commerciales (HEC), M. Thomas ROSSIGNOL fut admis au concours pour le
recrutement de secrétaires des affaires étrangères en février 2010. Rédacteur chargé de la
préparation des présidences françaises du G8 et du G20 à la direction de l'économie globale et
des stratégies du développement (2010-2012), puis rédacteur chargé de l'Iran, du Yémen et de
l'Arabie saoudite à la sous-direction du Moyen-Orient à la direction d'Afrique du Nord et du
Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères (2012-2013), il fut conseiller politique à
Pretoria (2013-2016), avant d'être conseiller politique au sein de la direction de la stratégie du
Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) (2016-2018). Il fut également
conseiller politique à la Représentation permanente de la France auprès des Nations unies
d'août à novembre 2018. Il fut par ailleurs animateur du comité de New York d'En Marche ! et
directeur adjoint de la campagne de M. Roland LESCURE lors des élections législatives de 2017
dans la première circonscription des Français de l'étranger. Nommé en novembre 2018
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conseiller diplomatique au cabinet de M. François de RUGY, alors ministre d'Etat, ministre de


la Transition écologique et solidaire, il fut ensuite conseiller diplomatique au cabinet de
Mme Elisabeth BORNE (juillet 2019-juillet 2020) puis de Mme Barbara POMPILI (juillet-
novembre 2020), au ministère de la Transition écologique et solidaire. Directeur de cabinet de
M. Rémy RIOUX, directeur général de l'Agence française de développement (AFD), de
septembre 2020 à janvier 2022, puis conseiller spécial au cabinet de M. Jean-Baptiste
DJEBBARI, au ministère délégué aux Transports (janvier-mai 2022), il fut conseiller
diplomatique au cabinet de Mme Amélie de MONTCHALIN au ministère de la Transition
écologique et de la Cohésion des territoires (juin-juillet 2022) et occupa les mêmes fonctions
au cabinet de M. Christophe BECHU à ce même ministère en juillet-août 2022. M. Thomas
ROSSIGNOL était, depuis lors, sous-directeur d'Afrique australe et de l'Océan Indien (direction
d'Afrique et de l'Océan Indien) au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Il fut par
ailleurs maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris (2011-2013).

M. Benjamin DELOZIER, inspecteur général


de l'INSEE, devient chef du service des
politiques écologiques et sectorielles à la
direction générale du Trésor
M. Benjamin DELOZIER, inspecteur général de l'INSEE, chef de service de la compétitivité, de
l'innovation et du développement des entreprises à la direction générale des entreprises depuis
décembre 2019, est nommé chef du service des politiques écologiques et sectorielles à la direction
générale du Trésor (poste vacant).

M. Antoine DERUENNES, inspecteur général de l'INSEE, nommé dans ces fonctions en janvier
2020, s'est vu confier, en septembre dernier, la direction générale de l'Agence France Trésor
(cf. BQ du 29/09/2023).

Né en 1978, diplômé de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique-


ENSAE, titulaire d'un DEA de sciences sociales, inspecteur général de l'INSEE, M. Benjamin
DELOZIER fut conseiller financier, adjoint au chef de la mission économique à Rome (2006-
2008) puis chef du bureau d'analyse macroéconomique internationale de la direction générale
du Trésor et de la politique économique (2008-2009). Chef du bureau des politiques
macroéconomiques et des risques internationaux (2009-2011), puis chef du bureau des études
fiscales (2011-2013) au sein de cette même direction générale, il fut ensuite médiateur délégué
du crédit aux entreprises, chargé des relations avec les assureurs crédit et du traitement des
dossiers (2013-2015). Il fut sous-directeur des politiques sectorielles à la direction générale du
Trésor, au ministère de l'Economie et des Finances (2015-2018). Sous-directeur des politiques
sociales et de l'emploi à la direction générale du Trésor (2018-2019), M. Benjamin DELOZIER
était, depuis décembre 2019, chef de service de la compétitivité, de l'innovation et du
développement des entreprises à la direction générale des entreprises.

La Cour des comptes : O r ga n i g ra m m es - B i o g r ap h ie s


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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 22

M. Olivier CHRISTEN, qui était directeur des


affaires criminelles et des grâces au ministère
de la Justice, nommé procureur de la
République antiterroriste près le Tribunal
judiciaire de Paris

M. Olivier CHRISTEN, né en décembre 1976, magistrat, ancien directeur adjoint du cabinet de


Mme Nicole BELLOUBET, Place Vendôme, ancien collaborateur de MM. Manuel VALLS et
Bernard CAZENEUVE à Matignon, qui était, depuis septembre 2020, directeur des affaires
criminelles et des grâces au ministère de la Justice, a été nommé procureur de la République
antiterroriste près le Tribunal judiciaire de Paris, comme cela était attendu (cf. BQ du 19/03/2024).

Il remplace M. Jean-François RICARD, ancien avocat général près la Cour d'appel de Paris ; en poste
depuis juillet 2019, qui devrait être nommé conseiller spécial en matière de terrorisme auprès de
M. Eric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice (cf. BQ du 11/03/2024).

Trois conseillers sont nommés au cabinet de


Mme Catherine VAUTRIN, ministre du
Travail, de la Santé et des Solidarités

Trois conseillers sont nommés au cabinet de Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la
Santé et des Solidarités.

M. Thomas FABRE, ancien collaborateur de Mme Charlotte CAUBEL au secrétariat d'Etat chargé de
l'Enfance, est nommé conseiller communication et presse en remplacement de M. Guillaume
PAPIN, ancien directeur de la communication et des affaires publiques de la Fédération
hospitalière de France (FHF) et de l'ordre des avocats du barreau de Paris, qui assumait ces
fonctions depuis février dernier et quitte le cabinet.

Mme Sandra EMSELLEM, directrice adjointe du travail, jusqu'alors responsable du pôle Travail de
l'unité départementale du Val-de-Marne de la direction régionale interdépartementale de
l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d'Ile-de-France, est nommée conseillère
chargée des services déconcentrés.

M. Ulric de LA BATUT, administrateur de l'Etat, chef du bureau du logement, de la ville et des


territoires (4BLVT) de la direction du Budget, au ministère de l'Economie, des Finances et de la
Souveraineté industrielle et numérique, est nommé conseiller budgétaire au cabinet de
Mme Catherine VAUTRIN et au cabinet de Mme Fadila KHATTABI, ministre déléguée chargée des
Personnes âgées et des Personnes handicapées.

Né en mars 1994, diplômé de SKEMA Business School, titulaire d'un master 2 spécialisation
management de projets et d'un master 2 en droit public, parcours vie publique et relations
institutionnelles, M. Thomas FABRE fut conseiller en communication du groupe UDI au
Parlement européen (janvier-juillet 2016), puis collaborateur de Mme Valérie LETARD au
sein du groupe UDI au Conseil régional des Hauts-de-France (avril 2016-septembre 2017).
Collaborateur parlementaire de M. Olivier HENNO, sénateur (UC) du Nord, de janvier 2018
à juin 2022, il fut parallèlement collaborateur au groupe UDI au Conseil départemental du
Nord, de janvier 2019 à juin 2021. Consultant senior en influence chez Havas Paris, de juin
2022 à février 2023, M. Thomas FABRE fut conseiller communication et relations médias au
cabinet de Mme Charlotte CAUBEL au secrétariat d'Etat chargé de l'Enfance, de juillet 2023 à

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 23

janvier 2024. Il fut par ailleurs chargé de travaux dirigés en "Eloquence et pouvoir" en
licence de droit à l'Université catholique de Lille (janvier 2021-mai 2022), chargé de travaux
dirigés en droit constitutionnel et droit de l'Union européenne à l'Université de Lille
(septembre-décembre 2021), et chargé de conférences de méthode en droit de l'Union
européenne à Sciences Po Lille (2022-2023). Président national des Jeunes UDI (2018-2023),
il fut conseiller municipal puis adjoint au maire de Saint-André-Lez-Lille chargé de la petite
enfance et du plan éducatif local (2014-2020). Il fut également candidat aux élections
européennes sur la liste conduite par M. Jean-Christophe LAGARDE en juin 1999, candidat
sur la liste conduite par M. Xavier BERTRAND aux élections régionales des Hauts-de-France
en juin 2021, et candidat du centre et de la droite aux élections législatives dans la première
circonscription du Nord en mai 2022.
Ancienne élève de l'Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, titulaire
d'un Master 2 en droit et gestion des PME-PMI, Mme Sandra EMSELLEM fut inspectrice du travail,
responsable du service Actions territorialisées pour l'emploi à la direction départementale du travail,
de l'emploi et de la formation professionnelle de la Marne (2008-2009). Successivement inspectrice
du travail renfort (2009-2010), inspectrice du travail en section d'inspection (2011-2013), inspectrice
du travail Appui Ressources Méthode (ARM) (2013-2014), puis responsable d'unité de contrôle au
sein de l'unité départementale du Val-de-Marne de la direction régionale interdépartementale de
l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d'Ile-de-France (2014-2015), elle fut ensuite
responsable de la Mission Gestion Finance de la direction des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l'emploi (DIECCTE) de La Réunion (2015-2017). Directrice adjointe
du travail, chargée des recours (janvier-août 2018), puis adjointe au directeur du pôle Travail de
l'unité départementale du Val-de-Marne de la DIRECCTE d'Ile-de-France, de septembre 2018 à juillet
2021, Mme Sandra EMSELLEM était, depuis cette date, responsable du pôle Travail de l'unité
départementale du Val-de-Marne de la direction régionale interdépartementale de l'économie, de
l'emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) d'Ile-de-France.
Né en novembre 1989, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, titulaire d'une
licence d'économie et de sociologie, M. Ulric de LA BATUT fut affecté au ministère de
l'Economie et des Finances en janvier 2017 à sa sortie de l'ENA (promotion "George
Orwell"). Adjoint au chef du bureau de la politique salariale et de la synthèse statutaire
(2BPSS) de la direction du Budget (2017-2018), il fut secrétaire général adjoint auprès du
délégué du gouvernement, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie
(2018-2020), avant d'être adjoint au chef du bureau de l'emploi et de la formation
professionnelle de la direction du Budget (2020-2022). M. Ulric de LA BATUT était, depuis
septembre 2022, chef du bureau du logement, de la ville et des territoires (4BLVT) de la
direction du Budget, au ministère de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique.
Mme Cécile MERLE, jusqu'alors conseillère
politique au consulat général de Rio, est
nommée conseillère chargée des questions
consulaires au cabinet de MM. Stéphane
SEJOURNE et Franck RIESTER au Quai d'Orsay
Mme Cécile MERLE, administratrice de l'Etat, jusqu'alors conseillère politique au consulat général
de France à Rio de Janeiro, est nommée conseillère chargée des questions consulaires au cabinet
de M. Stéphane SEJOURNE, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, et au cabinet de
M. Franck RIESTER, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la
Francophonie et des Français de l'étranger.

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 24

En outre, M. Antoine GASTINEL, jusqu'alors consultant en stratégie chez Boston Consulting Group
(BCG), est nommé conseiller chargé des filières stratégiques et de l'Afrique du Nord et du Moyen-
Orient au cabinet de M. Franck RIESTER.

Née en juillet 1976, diplômée de l'Institut d'études politiques de Grenoble, ancienne élève
des Instituts régionaux d'administration de Lyon, titulaire d'un DESS d'administration
internationale, Mme Cécile MERLE fut nommée secrétaire des affaires étrangères (cadre
d'administration) en septembre 2002. Affectée à la sous-direction de la coopération
internationale en droit de la famille à la direction des Français à l'étranger et des étrangers en
France, de 2002 à 2005, elle fut ensuite rédactrice à la sous-direction du Mexique, de
l'Amérique centrale et des Caraïbes à la direction des Amériques et des Caraïbes (2005-
2008), avant d'être première secrétaire à Brasilia (2008-2011). Première conseillère,
conseillère de coopération et d'action culturelle à Assomption de 2011 à 2014, elle fut
nommée conseillère des affaires étrangères en juillet 2014, et chargée de mission auprès de
la directrice des Amériques et des Caraïbes au Quai d'Orsay (2014-2017). Conseillère
politique à la délégation de l'Union européenne au Brésil (2017-2021), puis cheffe de Pôle
Politique européenne de développement au Quai d'Orsay (2021-2023), elle fut ensuite
affectée en mission de renfort au Service d'action culturelle et de coopération d'Accra, de
septembre 2023 à janvier 2024. Mme Cécile MERLE était, depuis lors, conseillère politique
au consulat général de France à Rio de Janeiro.

Né en septembre 1996, bachelor in econcomics de l'université de Berkeley, titulaire du double


master HEC Paris-Sciences Po Paris, M. Antoine GASTINEL fut notamment stagiaire au cabinet de
M. Clément BEAUNE au secrétariat d'Etat chargé des Affaires européennes (février-avril 2021, avant
d'être adjoint au chef du bureau des finances de l'Union européenne de la direction du Budget à
Bercy (2021-2022). Il était, depuis juillet 2022, consultant en stratégie chez Boston Consulting Group
(BCG). Il est par ailleurs enseignant en politique économique à Sciences Po depuis janvier 2024.

Le général de brigade Christophe DUBUIS est


promu général de division et nommé adjoint
au directeur des ressources humaines de la
gendarmerie nationale

Le général de brigade Christophe DUBUIS, adjoint Commandement du commandant des écoles de


la gendarmerie nationale, est promu général de division et nommé adjoint au directeur des
ressources humaines de la gendarmerie nationale.

Il succède au général de division Jean-Pierre GESNOT, en poste d'août 2022 à août 2023, date à laquelle
il fut nommé commandant de la gendarmerie pour les réserves et la jeunesse (cf. BQ du 28/08/2023).

Sous l'autorité du général de corps d'armée Bruno ARVISET, directeur des ressources humaines de
la gendarmerie nationale, le général DUBUIS travaillera aux côtés du général de division Edouard
HUBSCHER, également adjoint au directeur des ressources humaines depuis avril 2023.

Né en septembre 1967, diplômé du collège interarmées de défense, le général de brigade


Christophe DUBUIS fut notamment commandant de compagnie d'instruction de gendarmes
auxiliaires à Saint-Astier (1996-1998), puis commandant l'escadron de gendarmerie mobile
33/7 de Vouziers (1998-2001). Commandant la compagnie de gendarmerie départementale à
Millau (2001-2004), il fut ensuite officier professeur à l'école des officiers de la gendarmerie
nationale à Melun (2004-2007), avant d'être attaché de sécurité intérieure adjoint près

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 25

l'ambassade de France en Chine à Pékin (2008-2011). Nommé alors commandant le


groupement de gendarmerie départementale de Meurthe-et-Moselle à Nancy (2011-2015), il
fut chef du bureau de la formation à la direction des personnels militaires de la gendarmerie
nationale au sein de la direction générale de la gendarmerie nationale à Issy-les-Moulineaux
(2015-2019), avant d'être adjoint (2019-2021), puis sous-directeur de l'accompagnement du
personnel à la direction générale de la gendarmerie nationale, d'août 2021 à janvier 2022.
Nommé alors chargé de mission au commandement des écoles de la gendarmerie nationale,
le général Christophe DUBUIS était, depuis avril 2022, adjoint Commandement du
commandant des écoles de la gendarmerie nationale.

M. Eric TRAPPIER, président-directeur


général de Dassault Aviation, a été réélu
président de l'Union des industries et métiers
de la métallurgie (UIMM)

M. Eric TRAPPIER, président-directeur général de Dassault Aviation, futur président du Groupe


industriel Marcel Dassault (GIMD), a été réélu jeudi dernier "à l'unanimité" président de l'Union
des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Il est élu pour un second mandat de trois ans,
non renouvelable.

Rappelons que né en juin 1960, ingénieur diplômé de l'Institut national des


télécommunications (INT), entré chez Dassault Aviation en 1984, M. Eric TRAPPIER en
devint directeur général en 2006. Il est président-directeur général de Dassault Aviation
depuis janvier 201, et va se voir confier les fonctions de président du Groupe industriel
Marcel Dassault (GIMD, dit "Groupe Dassault") à compter du 9 janvier 2025. Il est président
de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) depuis avril 2021. Vice-
président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) de 2009
à 2017, il en fut le président de 2017 à 2021, et présida l'Association européenne des
industries aérospatiales et de défense (ASD) de 2017 à 2021. Il est par ailleurs membre du
conseil exécutif du Mouvement des entreprises de France (Medef) depuis juin 2017.

Notons que l'UIMM compte 58 chambres syndicales territoriales et 10 fédérations adhérentes :


l'Alliance des minerais, minéraux et métaux (A3M) ; le Comité des constructeurs français
d'automobiles (CCFA) ; le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) ; la Fédération
française de la carrosserie (FFC) ; la Fédération des industries électriques, électroniques et de
communication (FIEEC) ; la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV) ; la
Fédération des industries ferroviaires (FIF) ; la Fédération des industries mécaniques (FIM) ; le
Groupement des industries de construction et activités navales (GICAN) et le Groupement des
industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS). Les territoires représentent les deux tiers
des votants au conseil de l'UIMM, chargé d'élire le président, et les fédérations un tiers. Le
président de l'UIMM est élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.

Le délégué général de l'UIMM est, depuis mars 2016, M. Hubert MONGON.

La Correspondance économiqu e
Toute la conjoncture, chaque matin sur votre bureau

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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 26

M. Axel VANDAMME, conseiller référendaire


à la Cour des comptes en service
extraordinaire, se voit confier la sous-
direction de la politique sociale à la direction
générale de l'administration et de la fonction
publique

M. Axel VANDAMME, administrateur d'Etat, conseiller référendaire en service extraordinaire


depuis mars 2022, ancien chef du bureau des politiques sociales au secrétariat général des
ministères Economiques et Financiers à Bercy, est nommé sous-directeur de la politique sociale
(service des politiques sociales, salariales et des carrières) à la direction générale de l'administration
et de la fonction publique.

Il remplace Mme Sophie BARON, administratrice de l'Etat, qui occupait ces fonctions depuis juin
2021, nommée directrice adjointe du cabinet de Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de
la Santé et des Solidarités (cf. BQ du 22/01/2024).

Né en 1980, titulaire d'une maîtrise en science politique de l'université de Versailles-Saint-


Quentin-en-Yvelines et d'un master en affaires européennes de l'Institut catholique de Paris,
ancien élève de l'Institut régional d'administration de Bastia, M. Axel VANDAMME fut
officier d'Etat-major chargé de la communication pour la Marine nationale au ministère de la
Défense (2003-2005). Nommé attaché d'administration centrale en 2006, il fut adjoint du
chef de bureau à la direction des ressources humaines du Conseil d'Etat (2006-2008) puis
responsable des relations extérieures à la section du rapport et des études (2008-2011).
Adjoint au chef du bureau chargé du partenariat associatif jeunesse, au ministère de la Ville,
de la Jeunesse et des Sports (2011-2013), M. Axel VANDAMME fut affecté en janvier 2017,
au secrétariat général des ministères Economiques et Financiers, à sa sortie de l'ENA
(promotion "George Orwell") et fut chef du bureau des politiques sociales au sein de ce
secrétariat général (2017-2019). Rapporteur au sein de la 5ème chambre de la Cour des
comptes de septembre 2019 à mars 2022, M. Axel VANDAMME fut alors nommé conseiller
référendaire en service extraordinaire.

Mme Sylvie VALENTE LE HIR, sénatrice (app.LR)


de l'Oise, sera la rapporteure de la proposition
de loi visant à réduire l'impact environnemental
de l'industrie textile

Mme Sylvie VALENTE LE HIR, sénatrice (app.LR) de l'Oise, ancienne maire de Tracy-le-Mont, sera
la rapporteure de la proposition de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie
textile, déposée par la députée Anne-Cécile VIOLLAND, députée (Horizons) de la Haute-Savoie,
adoptée par l'Assemblée nationale le 14 mars dernier en première lecture.

Le gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte.

Le Conseil d'Etat : O r gan i gra m m es - B io g r ap h ie s


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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 27

M. Bruno GEERAERT, sous-directeur des


chambres consulaires à la direction générale
des entreprises, va se voir confier les
fonctions de conseiller auprès du directeur
général de la Médiation des entreprises

M. Bruno GEERAERT, administrateur de l'Etat, sous-directeur des chambres consulaires à la


direction générale des entreprises, au ministère de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique, va se voir confier les fonctions de conseiller auprès du directeur général
de la Médiation des entreprises, M. Nicolas MOHR.

Rappelons que le médiateur des entreprises est M. Pierre PELOUZET.

Né en août 1966, titulaire d'une licence d'administration publique, diplômé de l'Institut


régional d'administration de Metz, M. Bruno GEERAERT fut rédacteur "politique statutaire"
(1991-1992), avant d'être responsable de la section indemnitaire (1992-1994) puis
responsable de la section chargée de la gestion des emplois de débouchés et des emplois de
commandements administratifs et comptables des services déconcentrés à la direction du
personnel et de l'administration du ministère de l'Economie et des Finances (1994-1995).
Chargé de mission, adjoint du conseiller technique chargé des dossiers relatifs à la gestion
des personnels, à l'organisation, au fonctionnement, au budget et à la modernisation des
administrations financières, au cabinet de MM. Alain MADELIN puis Jean ARTHUIS au
ministère de l'Economie, des Finances et du Plan (1995-1997), il fut ensuite responsable du
secteur "Accueil" (1997-1998) puis du secteur "Mouvement" à la direction du personnel et de
l'administration au ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie (1998-2000).
Adjoint au chef du bureau, chargé des secteurs de l'automobile et des victimes d'actes de
terrorisme et d'infractions pénales à la direction du Trésor (C1) de 2000 à 2004, il fut chef
adjoint de cabinet de M. Nicolas SARKOZY, au ministère de l'Economie et des Finances et
de l'Industrie, d'avril à novembre 2004, avant d'être chef du bureau des cabinets du
ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie (2005-2007). Chef du bureau des
études, du recrutement et de la formation de la direction générale des finances publiques
(2008-2011), puis chef du bureau du textile, de la mode et du luxe de la direction générale
de la compétitivité, de l'industrie et des services (2011-2014), il fut ensuite chef du bureau de
l'artisanat et de la restauration de la direction générale des entreprises, au ministère de
l'Economie et des Finances (2014-2018). M. Bruno GEERAERT était, depuis mai 2018, sous-
directeur des chambres consulaires de la direction générale des entreprises.

EN QUELQUES LIGNES…
 M. François SCHMITT, président du conseil d'administration de Groupama Assurances
Mutuelles, a démissionné de ses fonctions "pour des raisons personnelles". M. Laurent POUPART,
exploitant agricole, président de Groupama Nord-Est, qui était vice-président, a été élu président du
conseil d'administration pour lui succéder. Mme Sylvie LE DILLY devient vice-présidente du
conseil d'administration.

 M. Joachim MURAT, un lointain arrière-petit-neveu de l'empereur Napoléon 1er, a annoncé


vendredi sa candidature aux élections européennes sur une liste souverainiste. Agé de 50 ans, il se
présente comme un descendant du maréchal d'empire et roi de Naples Joachim MURAT (1767-
1815), qui fut le beau-frère de Napoléon par son mariage avec Caroline Bonaparte. Il figurera en
troisième position sur la liste "Nous le Peuple", menée par M. Georges KUZMANOVIC, ancien
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 28

porte-parole de M. Jean-Luc MELENCHON ayant quitté LFI en 2018 pour fonder son mouvement,
"République Souveraine". Ancien officier parachutiste, M. MURAT se présente comme "un
passionné de la France et de son modèle social qui ne supporte plus sa destruction programmée
par les tenants de l'Europe fédéraliste". Pour lui, "il est temps de redonner le pouvoir aux nations et
aux peuples, face à une bureaucratie européenne oppressante et à une élite politique qui a trahi les
principes fondamentaux de la démocratie, de la souveraineté et de la liberté".

 M. Pierre BOISSIER, né en 1958, ancien élève de l'ENA (promotion "Denis Diderot"),


inspecteur général des finances, ancien chef de l'inspection générale des affaires sociales, ancien
directeur général de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA),
ancien directeur général d'Hachette Filipacchi Photos, ancien directeur du cabinet de Mme Anne-
Marie COUDERC au ministère délégué à l'Emploi, est admis à faire valoir ses droits à la retraite, sur
demande, à compter du 1er octobre 2024.

 M. Claude COHEN, maire (LR) de Moins, dans le Rhône, a décidé de présenter sa démission,
évoquant la "lourdeur administrative" et des propos antisémites à son égard, qui ont émaillé son
mandat d'élu. Il a regretté "la lourdeur administrative" à laquelle il est confronté et le manque de
soutien financier de la Métropole de Lyon. Sa décision intervient notamment après le rejet courant
mars, du recours gracieux déposé après que la ville a été pénalisée pour des carences en matière
de logement social, a-t-il précisé. La ville de Mions, située au sud-est de Lyon et qui compte
environ 15 000 habitants, fait partie des sept communes pour lesquelles la préfecture du Rhône a
repris la main en matière de logement social, après constat de carences en la matière. Autre point,
même si "ce n'est pas le principal", il évoque également les propos antisémites dont il rapporte
avoir été la cible au cours de son mandat. Il a été élu une première fois en 2012, puis réélu en
2020. "C'est systématique, j'ai droit à tous les propos antisémites, qui sont parfois en dents de scie,
en fonction de ce qui se passe en Israël, on m'oublie ou on m'attaque", dit-il.

 L'Institut polaire français Paul-Emile Victor (Ipev), dont le personnel s'est inquiété des
conséquences d'un possible rapprochement avec l'Ifremer (Institut français de recherche pour
l'exploitation de la mer), sera préservé mais devra évoluer pour poursuivre ses missions, selon le
gouvernement. "Il n'y aura pas de disparition de l'Ipev mais le statu quo n'est pas possible non plus",
a indiqué le cabinet de Mme Sylvie RETAILLEAU, ministre de la Recherche et de l'enseignement
supérieur, après un déplacement dans les îles norvégiennes du Svalbard sur la base de recherche
franco-allemande Awipev. Le ministère a expliqué qu'il ne "fallait pas exclure le rapprochement en
soi, mais qu'il n'y aurait pas d'intégration à marche forcée". Le cabinet de Mme RETAILLEAU a ajouté
qu"on ne touche pas au statut des agents". Fin mars, la direction générale de la recherche et de
l'innovation (DGRI) avait présenté au personnel de l'Ipev à Plouzané (Finistère) un projet
d'"intégration" dans une direction de l'Ifremer, également basée à Plouzané, selon un courrier du
personnel. Le ministère avait assuré alors : "en aucun cas l'Ipev ne va disparaître du paysage".

Une publication éditée par la Société Générale de Presse


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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 29

SANS COMMENTAIRES… ET SOUS TOUTES RESERVES

 MELENCHON / islamophobie : M. Jean-Luc MELENCHON a estimé vendredi que le préfet du Nord, qui
avait annulé la veille la conférence sur le Proche-Orient qu'il devait tenir à Lille aux côtés de la militante
franco-palestinienne Rima HASSAN, avait commis un "abus de pouvoir" et devait "être sanctionné pour
cela". "Je me suis exprimé déjà plus d'une dizaine de fois sur les sujets qui nous occupaient et personne n'a
jamais rien trouvé à redire aux propos que j'ai tenus", a-t-il souligné sur BFMTV. "Nous avons fait des
conférences qui ont été autorisées, d'autres interdites. Mais sur cinq interdictions, trois venaient de l'Etat,
c'est-à-dire des préfets. C'est insupportable", a-t-il dénoncé. Il faisait référence à l'annulation d'une
conférence à Bordeaux en octobre et à une autre annulation à Rennes début avril. M.MELENCHON a par
ailleurs qualifié d'"accusation islamophobe tout à fait gratuite" la dénonciation la veille par le Premier
ministre Gabriel ATTAL d'un "entrisme islamiste" prônant "les préceptes de la charia, notamment dans nos
écoles" (cf. BQ du 19/04/2024). "J'ai trouvé la remarque de M. ATTAL tout à fait inacceptable et bien digne
d'un homme qui a peu d'expérience", a fustigé le triple candidat à l'élection présidentielle, accusant le
Premier ministre d'"ignorer tout du service public de l'éducation" en raison de son passage par les "écoles
privées". "Il arrive que des gens de toutes opinions religieuses, je tiens à le dire, qu'ils soient musulmans ou
bien catholiques (...) parfois, soient indisposés par certains cours, notamment sur les sciences de la vie", a
indiqué M. MELENCHON. "Au lieu de tout transformer en guerre de religion, mieux vaut faire appel sans
cesse, et faire confiance, à l'intelligence, au dialogue, à l'argumentation", a-t-il fait valoir.

 "Shrinkflation" : Le gouvernement va obliger les supermarchés à apposer une affichette alertant les
consommateurs d'une réduction des quantités d'un produit à prix inchangés, a promis la ministre déléguée
au commerce Olivia GREGOIRE, interrogée par "Ouest-France". "A partir du 1er juillet, quand des produits
(alimentaires ou non alimentaires d'ailleurs) seront shrinkflatés", autrement dit verront leur quantité diminuer
mais pas leurs prix, "il y aura une affichette dans le rayon durant deux mois", a indiqué Mme Olivia
GREGOIRE dans cet entretien mis en ligne jeudi soir. Sur cette affichette, "sera écrit : pour ce produit, la
quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X EUR," a-t-
elle élaboré. L'arrêté, "signé le 16 avril", est actuellement "sur la table du Premier ministre" et "devrait être
publié" au "Journal officiel" "dans les jours qui viennent", a assuré la ministre.

 Alliance Islam : Une alliance européennes des mosquées et leaders musulmans baptisée Ammale a tenu
son premier conseil vendredi à Paris, pour promouvoir "un islam juste" et combattre les discriminations
visant les musulmans. Fruit de plusieurs années de travail, l'Alliance des mosquées, associations et leaders
musulmans en Europe (Ammale) avait été officiellement lancée le 7 octobre à Paris, avec des responsables
musulmans de 17 pays, mais sa naissance avait été occultée par l'attaque du Hamas en Israël. Il s'agit d'"unir
les voix et les efforts des institutions et personnalités musulmanes à travers l'Europe, en défendant le véritable
message de l'islam, contraire à toute forme d'extrémisme, et en protégeant la dignité et la citoyenneté des
musulmans", a affirmé le recteur de la Grande mosquée CHEMS-EDDINE Hafiz lors d'une conférence de
presse. En effet "le manque de coordination entre institutions musulmanes affaiblit la portée de nos actions et
de notre voix alors qu'elles sont nécessaires", a martelé M. HAFIZ, également président de l'Ammale (qui
veut aussi dire "espoir" phonétiquement). "Cela produit des espaces vides dans lesquels s'immisce et grandit
toute forme d'extrémisme", a-t-il ajouté, se disant "conscient de la montée de l'incompréhension, de
l'intolérance et du racisme par l'entremise de mouvements politiques et médiatiques". D'autres associations
représentatives existent déjà, telles que l'European Muslim Leaders Council (EULEMA) par exemple. Pour
l'Ammale "nous avons réuni celles et ceux qui se rapprochent de ce que représente la Grande mosquée de
Paris (GMP), c'est à dire une école de pensée sunnite, malékite. Mais savons qu'il y a plusieurs écoles" et "les
portes sont grandes ouvertes", a souligné M. HAFIZ.

 Procès / archives / TOUVIER : A l'occasion des trente ans du procès ayant abouti à la condamnation
de Paul TOUVIER pour complicité de crimes contre l'humanité, la ministre de la Culture, Mme Rachida
DATI, et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Eric DUPOND-MORETTI, ont, par un arrêté
publié le 20 avril 2024, autorisé de façon anticipée l'accès aux archives du procès de Paul TOUVIER
conservées aux Archives nationales, aux Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon
et aux Archives départementales des Yvelines.
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 30

 HASSAN / LFI / terrorisme : La militante franco-palestinienne Rima HASSAN, en septième position


sur la liste LFI aux élections européennes, a été convoquée par la police pour "apologie du terrorisme",
a indiqué vendredi LFI dans un communiqué, confirmant une information du "Monde". Elle a dénoncé
sur X "des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre (sa) liberté d'expression sur la
Palestine". Selon la convocation, Mme HASSAN, juriste et spécialiste de la question des réfugiés, est
convoquée à la fin du mois "afin d'être entendue librement sur des faits d'apologie publique d'un acte
de terrorisme, commise au moyen d'un service de communication au public en ligne". Les faits qui lui
sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1 er décembre. "Nous rappelons que Rima
HASSAN a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre
en les qualifiant d'attaques terroristes. (…) Contrairement aux pro pos qui lui sont imputés, Rima Hassan
n'a JAMAIS dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes", a souligné LFI.

 TOUSSAINT / médicaments / souveraineté : Mme Marie TOUSSAINT, tête de liste des Ecologistes
pour les élections européennes, a présenté vendredi son plan pour "une souveraineté pharmaceutique
européenne", alors que le groupe Servier aurait mis en vente le laboratoire Biogaran, spécialisé dans les
médicaments génériques. "Nous avons besoin d'un droit de préemption européen pour éviter les
délocalisations", a expliqué l'eurodéputée. "L'enjeu, ce n'est pas de savoir si on favorise la France ou la
Roumanie, c'est comment est-ce qu'on recrée des capacités de production de médicaments en France et
en Roumanie et en Pologne et au Portugal ?", a-t-elle détaillé, rappelant que les Ecologistes étaient un
parti "fédéraliste". Selon plusieurs médias, au moins deux acquéreurs indiens seraient sur les rangs pour
acquérir Biogaran, qui fait travailler en sous-traitance plus de 8.000 salariés en France.
Mme TOUSSAINT s'est également prononcée pour la constitution de "stocks stratégiques au niveau
européen" et pour la création "d'un service public européen du médicament". Elle a égal ement plaidé
pour un "Airbus du médicament", une coopération industrielle européenne, "en particulier pour
produire les substances actives". "On ne peut pas continuer à importer 80 % d'entre elles depuis la
Chine et l'Inde (…). Ce n'est pas bon pour la santé des Européens, ce n'est pas bon pour l'emploi, ce
n'est pas bon pour l'accès à des médicaments à des prix acceptables et donc il faut en finir", a -t-elle
appuyé. Enfin, Mme TOUSSAINT s'est dite favorable au "contrôle du prix des médicaments", qui passe
selon elle "par l'encadrement des marges" des "Big Pharma".

ENQUETES D'OPINION

EN QUELQUES ENQUETES…

 Européennes : Avec 19 % d'intentions de vote, la liste de la majorité présidentielle pour les élections
européennes menée par Mme Valérie HAYER se situe toujours loin derrière celle du RN menée par
M. Jordan BARDELLA (29 %) mais garde une nette avance sur la liste PS-Place publique menée par
M. Raphaël GLUCKSMANN (12 %), selon un sondage Opinionway pour Cnews publié vendredi.
Contrairement à d'autres enquêtes, qui font état d'un resserrement entre les listes menées par Mme HAYER et
M. GLUCKSMANN (cf. BQ du 18/04/2024), ce sondage ne montre pas d'évolution d'intentions de vote pour
le trio de tête. La liste LFI menée par Mme Manon AUBRY gagne un point à 8 % d'intentions de vote, la liste
LR de M. François-Xavier BELLAMY en perd un à 7 %, tout comme celle des Ecologistes menée par
Mme Marie TOUSSAINT à 6 % et la liste Reconquête de Mme Marion MARECHAL à 6 % également. En
hausse de 2 points à 4 % des intentions de vote, la liste PCF menée par M. Léon DEFFONTAINES s'approche
du seuil des 5 % requis pour avoir des élus au Parlement européen. 18 % des personnes interrogées n'ont
pas exprimé d'intention de vote (sondage réalisé en ligne du 16 au 17 avril auprès de 1.002 personnes /
méthode des quotas / marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points).

Le Parlement européen : Organigrammes - Biographies des députés


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Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 31

POUR VOS DOSSIERS

Exécution budgétaire 2023 : l'analyse des


recettes par la Cour des comptes

La Cour des comptes a publié la semaine dernière son rapport sur le budget de l'Etat en 2023
(résultats et gestion) (cf. BQ du 18/04/2024). Alors que l'exécution budgétaire a été marquée par un
important manque-à-gagner en termes de recettes par rapport aux prévisions, voici de larges extraits
des notes d'analyse de l'exécution budgétaire annexées à ce rapport et consacrées aux recettes
fiscales et non-fiscales.

"Des recettes en nette baisse après deux années de rebond


Malgré une croissance économique positive en volume et un contexte d'inflation, les recettes fiscales
nettes sont en diminution par rapport à 2022 et s'établissent à 322,9 mds€ (hors remboursements et
dégrèvements d'impôts locaux). Cette baisse de 7,4 mds€ par rapport à 2022 (-2,2 %), après deux
années de net rebond (+39,8 mds€ en 2021 puis +27,5mds€ en 2022) traduit une situation
singulière, reflet de la modification de la structure des recettes fiscales de l'Etat et du poids croissant
d'impositions plus volatiles. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) fait en effet de nouveau l'objet de
transferts supplémentaires importants aux collectivités territoriales pour compenser la suppression de
la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Une part plus importante de la fraction
d'accise perçue sur les produits énergétiques autres que les gaz naturels et les charbons (ex taxe
intérieure de consommation sur les produits énergétiques, TICPE) est transférée à l'AFITF.
Les recettes d'impôt sur les sociétés (IS), plus volatiles, diminuent fortement : elles avaient bénéficié
en 2022 du rebond du bénéfice fiscal entre 2020 et 2021. La croissance du bénéfice fiscal a
nettement ralenti en 2022, dans un contexte de sortie des mesures d'urgence et de hausse des prix
qui contracte les marges : ce ralentissement a pesé sur l'évolution des acomptes et le solde versés
en 2023.
L'impôt sur le revenu (IR) diminue modérément sous l'effet négatif de diverses mesures portant
notamment sur les heures supplémentaires et sur le crédit d'impôt services à la personne. Les autres
recettes fiscales nettes progressent sensiblement : le transfert de la CVAE des communes et des
départements à l'Etat entraîne une hausse de ses recettes de près de 10 mds€, compensée en partie
par la diminution des reliquats de CVAE régions déjà budgétisés.
En revanche, la poursuite de la réforme de la taxe d'habitation entraîne des pertes de recettes de
2,8 mds€, tandis que la prolongation du bouclier tarifaire électricité en 2023 pèse à hauteur de
2,6 mds€ sur les recettes fiscales nettes.

Une exécution très en deçà des prévisions


Le contexte économique international très incertain de l'automne 2022 a conduit le gouvernement à
modifier ses évaluations de recettes au moment de la présentation et de la discussion de la loi de
finances initiale pour 2023. Les prévisions sont ensuite restées inchangées pour être ensuite relevées
de nouveau lors la présentation du PLF 2024 puis légèrement abaissées au moment du dépôt du
projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG). Les recettes effectives ont été très inférieures aux
prévisions inscrites en LFG (-7,7 mds€ en valeur et -7,3 mds€ en volume), alors que des écarts très
importants avaient été observés dans le sens inverse en 2021 (+18,2 mds€ entre l'exécution et la
prévision inscrite dans la dernière LFR) et en 2022 (+7,5 mds€ en valeur et +7,3 mds€ en volume).
La principale source d'écart avec la LFI (-5,3 mds€) provient de la contribution sur la rente infra-
marginale de la production d'électricité (CRIM), dont le produit ne s'est finalement établi qu'à
0,6md€ alors que son rendement avait été estimé de manière volontariste à plus de 12 mds€ en LFI,
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 32

sur la base des prix de l'électricité d'août 2022, particulièrement élevés. In fine, les prix de
l'électricité constatés sont bien plus faibles que ceux utilisés pour les prévisions tandis que certains
opérateurs ont essuyé des pertes en 2023 sans contribuer à la CRIM.

L'évolution spontanée des impôts pâtit du repli de l'impôt sur les sociétés
La baisse des recettes fiscales par rapport à 2022 est pour moitié la conséquence de leur évolution
spontanée, c'est-à-dire à législation constante. Celle-ci s'est élevée à -3,6 mds€, soit -1,1 %. Cette
variation contraste avec la forte progression constatée en 2021 (+18,0 %) et en 2022 (+12,2 %).
L'élasticité des recettes fiscales nettes, qui est le rapport entre leur taux de croissance et celui du PIB
en valeur, s'établit ainsi à -0,2 en 2023, sur la base d'une croissance du PIB en valeur de +6,4 %. Ce
niveau est bien plus faible que sa tendance de long terme (proche de 1) et se rapproche des taux
d'élasticités constatées quelques années après la crise financière. L'évolution spontanée des recettes
fiscales pâtit de la baisse spontanée de l'IS, en repli du fait de sa mécanique d'acomptes et de solde.
En revanche, la TVA, sensible à la hausse des prix de l'énergie, présente une croissance spontanée
positive. La TICPE est en repli car la consommation de carburant est ralentie par des prix encore
élevés. L'IR croît modérément sous l'effet du ralentissement des recettes de prélèvements à la source.
En revanche, l'évolution spontanée des autres recettes fiscales nettes est dynamique, portée par la
progression du prélèvement de solidarité, des retenues à la source sur les revenus distribués, et des
droits de donation et de succession.

Des mesures fiscales en sens varié, mais dont l'impact global pèse pour près de 4
milliards d'euros sur le rendement des recettes fiscales
Les mesures touchant à la législation fiscale et les mesures de transfert ont un impact respectif de
-6,6 mds€ et de +2,8 mds€ sur les recettes fiscales par rapport à 2022. Cet impact négatif est le
reflet de mesures diverses, jouant en sens contraire. La disparition complète du CICE suite à sa
transformation en allègements de charges en 2019 a un impact positif de +5,6 mds€. La
budgétisation de la CVAE entraîne une hausse de plus de 5 mds€ des recettes perçues par l'Etat.
En revanche, la montée en puissance de la contemporanéisation du crédit d'impôt services à la
personne pèse pour 0,4 md€ sur le rendement de l'IR. 10,5mds€ supplémentaires de TVA ont été
transférés aux collectivités locales pour compenser la suppression de la CVAE tandis que la
prorogation du bouclier tarifaire en 2023 a un impact négatif estimé à -2,6 mds€.

Des révisions importantes des prévisions de recettes lors du débat parlementaire et au


cours de l'année, qui n'ont pas empêché des écarts avec l'exécution
Les prévisions de recettes fiscales nettes ont été revues à la hausse (+9,3 mds€) pendant les débats
parlementaires sur le projet de loi de finances initiale pour 2023, à l'automne 2022. Cette révision
a permis de prendre en compte des données plus récentes sur l'exécution 2022, jouant
mécaniquement sur le niveau des recettes perçues en 2023 (-0,8 md€ au titre des contentieux,
compensé par de meilleures rentrées fiscales, pour +0,7 md€). Elle intègre également les effets de
l'inflation et de la hausse des prix de l'énergie qui étaient alors supposés jouer très positivement sur
la contribution sur la rente infra-marginale sur les producteurs d'électricité (CRIM). L'effet total de
ce dispositif introduit en cours de débat était alors estimé à +12,3 mds€. Les prévisions ont ensuite
été de nouveau relevées à l'occasion PLF 2024 (+3,9mds€), pour tenir compte de l'exécution
2022, qui a conduit à réhausser les prévisions d'impôt sur le revenu, d'impôt sur les sociétés et de
TVA de respectivement 3,4 mds€, +6,0mds€ et +1,6 md€, tandis que les autres recettes fiscales
nettes ont été revues en baisse de -6,9 mds€.
La loi de finances de fin de gestion a permis de réajuster les recettes au regard de l'exécution : l'IR
a été revu en légère baisse (-0,7 md€), de même que les autres taxes intérieures (-0,1 md€) et la
contribution sur la rente infra-marginale de production d'électricité (-0,9 md€). L'évolution
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 33

spontanée des recettes fiscales avait été estimée à -0,3 % en LFI puis +1,4 % en LFG. Elle est
finalement négative, de -1,1 % et la moins-value par rapport à la dernière prévision de LFG s'établit
à -7,7 mds€. Celle-ci n'est pas liée à l'effet d'un taux de croissance du PIB moins élevé mais est
concentrée sur quelques postes. Les encaissements de prélèvement à la source et d'acomptes
versés par les indépendants plus faibles qu'attendus, et les moindres recettes de TVA nette auraient
pu être davantage anticipés en LFG. Comme les années passées, le cinquième acompte d'IS s'est
révélé éloigné des prévisions. Il n'existe pas d'indicateur macroéconomique directement lié à la
croissance de l'assiette de l'IS et il est difficile d'anticiper le comportement des entreprises dans le
versement de leurs acomptes.
Ces incertitudes font régulièrement du cinquième acompte d'IS le principal responsable des écarts
entre les prévisions de fin d'année et l'exécution.
L'exercice 2023 présente deux traits saillants qui appellent à la vigilance. Le premier tient à la
singularité que constitue une baisse des recettes fiscales nettes revenant à l'Etat en valeur alors
même que le PIB a progressé en volume et en valeur. Cette configuration est rendue possible par le
poids des transferts de TVA – dont l'Etat est désormais un affectataire minoritaire, avec 46 % de son
produit – alors que celle-ci constitue le principal impôt de rendement indexé sur la croissance
économique. Le second point de vigilance tient à l'écart important entre les prévisions de la loi de
finances de fin de gestion et l'exécution, pour la troisième année consécutive, le constat étant
particulièrement accusé pour la contribution sur la rente infra-marginale des producteurs
d'électricité (CRIM). Ces écarts incitent à consolider le processus de révision des prévisions de
recettes fiscales en cours d'année et à renforcer la transparence et la densité de l'information
transmise au Parlement à l'appui des lois de finances rectificatives et de fin de gestion. La Cour
formule une recommandation en ce sens.
Recommandation : Enrichir les exposés généraux des motifs des projets de lois de finances
rectificatives et de fin de gestion d'éléments justifiant pour chacun des principaux impôts les
nouvelles estimations de recettes (direction du budget, direction générale du Trésor, direction
générale des finances publiques).

Des recettes non fiscales moins élevées que prévue et des recettes de fonds de concours
supérieurs à l'évaluation en loi de finances initiale
La prévision des recettes non fiscales a été largement surévaluée : 30,8 mds€ prévus en loi de
finances initiale (LFI) pour une exécution qui a atteint 25,1 mds€ fin 2023. Cette différence
importante de 5,7 mds€ s'explique par :
- un montant total de dividendes et de recettes assimilées plus faible que prévu (-2,5 mds€) ;
l'augmentation importante des dividendes des entreprises non financières n'est pas suffisante pour
compenser l'absence de versement de la Banque de France et d'EDF ; cette faiblesse du montant de
dividendes par rapport à la prévision et aux années précédentes constitue un point d'attention ;
- des recettes diverses surestimées de 1,5 md€, notamment au titre des versements attendus de
l'Union européenne pour financer le plan national de relance et de résilience (PNRR) ; les corrections
de l'échéancier prévisionnel des versements n'étaient pas connues au moment d'établir la LFI ;
- une baisse plus forte qu'anticipé des produits du domaine (-1,0 md€) qui s'explique notamment
par une redevance hydraulique moins dynamique et une révision de l'échéancier de paiement des
redevances d'usage des fréquences radioélectriques.
Le montant des recettes non fiscales a été significativement corrigé dans le projet de loi de finances
de fin de gestion (PLFG) de 2023 (-4,2 M€) pour finalement présenter une estimation (26,6 mds€)
plus proche de l'exécution (25,1 mds€). De leur côté, les recettes de fonds de concours et
d'attributions de produits ont dépassé la prévision de 1,3 md€.
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 34

Des recettes non fiscales qui continuent de progresser, mais à un rythme moindre en 2023
Après s'être maintenues à un niveau relativement stable de 2013 à 2020, les recettes non fiscales ont
connu une forte augmentation en 2021 (+43 %). Cette évolution se poursuit depuis lors mais connait
un ralentissement en 2023 (+2,7 mds€ en 2022 et +1,2 md€ en 2023). Les recettes progressent
principalement en raison de l'augmentation significative du versement de l'Union européenne (+3,2
mds€) au titre de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) dans le cadre du co-financement du
plan national de relance et de résilience (PNRR), et de la hausse modérée du montant des
remboursements et intérêts des prêts et avances (+0,2 md€). Cette évolution est partiellement
neutralisée par une baisse des autres catégories de recettes : les dividendes et recettes assimilées
diminuent de 1,5 md€, le montant des amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuite déclinent
de 0,6 md€ et les produits du domaine de l'Etat comme ceux de la vente de biens et services reculent
au total de 0,4 md€. La prévision pour 2024 annonce une baisse de 3,3 mds€ des recettes non
fiscales, marquant un point de rupture dans leur progression observée depuis 2021. La diminution
importante des versements européens (-3,4 mds€) et des dividendes (-0,8 md€) n'est pas compensée
par la hausse modérée des autres catégories de recettes (+0,9 md€).

Des recettes de fonds de concours et d'attribution de produits qui diminuent


En 2023, les recettes de fonds de concours et d'attributions de produits s'élèvent à 6,5 mds€,
contre 7,5 M€ en 2022. Le montant global des fonds de concours versés sur le programme 203 –
Infrastructures et services de transports de la mission Ecologie, développement et mobilité durables
a progressé de 0,7 md€ en 2023. L'agence de financement des infrastructures de transport de
France (AFITF) et SNCF réseau ont augmenté leur contribution respectivement de 0,1 md€ et 0,6
md€ sur l'exercice 2023. Les recettes constatées en 2023 sur le fonds de concours "Contribution
des partenaires sociaux au plan d'investissement dans les compétences (PIC)" du programme 103 –
Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi ont diminuée de 1,7
md€. France compétences n'a pas effectué de versement en 2023. La sous-consommation des
fonds du PIC sur les années précédentes a induit le report en 2023 des AE et des CP non
consommés de 2022, ainsi que le remboursement de 230 M€ à cet établissement public.

Un suivi de certaines recettes qui reste à améliorer


Les recettes relatives aux retours financiers des investissements d'avenir ne sont toujours pas
correctement présentées dans les documents budgétaires concernés, de manière à pouvoir isoler et
suivre celles effectivement encaissées par l'Etat. Ces recettes représentent pourtant des enjeux
significatifs. Par ailleurs, la gestion des fonds de concours et d'attribution de produits dans Chorus
présente des limites que certains ministères ont contournées en mettant en place des outils
spécifiques. La fiabilité des données restituées, qui permet en particulier de vérifier que la gestion
des fonds est conforme aux règles applicables et que leur utilisation respecte bien l'intention de la
partie versante, repose sur l'efficacité de la maitrise des risques. Les procédures qui régissent les
fonds de concours et les attributions de produits doivent dès lors faire l'objet d'un contrôle interne
renforcé avec la mise en place de contrôles probants des dépenses, notamment dans les ministères
où les enjeux qu'elles représentent sont importants.

Recommandations
1 - (Recommandation reformulée) : poursuivre jusqu'à leur terme les travaux engagés pour rendre
compte, dans l'ensemble des documents budgétaires, des retours financiers des PIA, en distinguant
par catégorie (budget général et comptes spéciaux), les recettes encaissées par les opérateurs pour
le compte de l'Etat de celles effectivement encaissées par l'Etat (direction du budget et secrétaire
général pour l'investissement).
2 - (Recommandation reformulée) : poursuivre les actions engagées pour renforcer le contrôle
interne financier sur les processus de gestion des fonds de concours et des attributions de produits
et rendre compte des résultats des contrôles réalisés dans les ministères concernés par les fonds de
concours et attributions de produits les plus significatifs (direction du budget)."
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 35

LIRE - VOIR - ENTENDRE

A L IR E 

 "Mourir dans la dignité - Plaidoyer pour la dernière des libertés" par M. Jonathan DENIS (Le
Cherche Midi). Alors que la grande majorité de nos concitoyens est favorable à une évolution de la
législation, la France rencontre des difficultés à statuer sur la question de la fin de vie assistée. Le
retard français sur ce sujet sociétal met en lumière le rôle central de l'Association pour le Droit de
Mourir dans la Dignité (ADMD) qui, depuis de nombreuses années, mène le combat pour légaliser
l'euthanasie et le suicide assisté, tout en assurant un accès universel aux soins palliatifs. M. Jonathan
DENIS, président de l'ADMD, signe un livre choral qui donne la parole à de nombreuses
personnalités : médecins experts, soignants, bénévoles accompagnants, penseurs, juristes, acteurs
associatifs à l'étranger, politiques et adhérents engagés. Cet ouvrage, préfacé par la sociologue et
écrivaine Noëlle CHATELET, qui se veut à la fois un essai et un manifeste, a une triple ambition :
informer et rappeler quels sont les enjeux et les données du sujet de la fin de vie, fédérer autour du
combat mené par l'ADMD depuis des années et accompagner le débat public vers une législation.

A VOIR - A E NTE NDR E 


 La plupart des émissions signalées peuvent être vues ou écoutées en différé sur les sites Internet des médias concernés.

6h42 France Culture : Mme Amélie FEREY, chercheuse au centre des études de sécurité de
l'IFRI, coordinatrice du laboratoire de recherche sur la défense ("Les enjeux
internationaux" : Israël - Iran : la guerre en sourdine ?")
7h15 France Culture : Mme Véronique BECHU, cheffe du pôle stratégique de l'office des
mineurs, auteure de "Derrière l'écran" ("La Question du Jour" : "Comment lutter contre la
pédocriminalité en ligne ?")
7h15 Radio Classique : Mme Sophie BELLON, présidente-directrice générale de Sodexo : ("Les
voix de l'économie")
7h42 France Culture : M. Thomas SAUVADET, sociologue, enseignant-chercheur à l'université
Paris-Est Créteil, spécialiste des bandes et de la violence chez les jeunes, Mme Muriel
EGLIN, présidente du tribunal pour enfants de Bobigny, vice-présidente de l'Association
française des magistrats de la jeunesse et de la famille ("France Culture va plus loin" :
"Violence des jeunes : problème social, réponse pénale ?")
8h15 BFM Business : M Pascal de IZAGUIRRE, président-directeur général de Corsair : ("Good
morning business")
8h15 Radio Classique : Mme Laure QUENNOUELLE-CORRE, historienne, auteure du livre " le
déni de la dette " aux éditions Flammarion ("L'invité de la matinale")
8h20 RFI : Mme Manon AUBRY, tête de liste de la France insoumise aux élections européennes
("Le grand invité international")
11h France Culture : M. Thierry COVILLE, chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Iran, Mmes
Wendy RAMADAN ALBAN, chercheuse associée au Cetobac, Sophia MAHROUG,
doctorante en histoire de l'Iran contemporain à Sorbonne Université, enseignante à
Sciences Po ("Culturesmonde" : "Iran : vers la guerre assumée ?")
13h00 France Inter : Mmes Corinne CLEOSTRATE, sous-directrice à la lutte contre la fraude à la
direction générale des Douanes, Ling LENZI, adjointe au maire d'Aubervilliers chargée de
la sécurité et de la prévention ("Le 13/14" : "Trafic de cigarettes de contrebande :
comment lutter ?")
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 36

18h20 France Culture : Mmes Anne MUXEL, sociologue et politologue, directrice de recherche
au Cevipof, Bénédicte CHERON, historienne spécialiste des liens armée-société,
M. Maxime LAUNAY, chercheur Défense et Société à l'IRSEM ("Le Temps du débat" : " Le
discours militariste est-il de retour ?")
19h20 France Inter : M. Guillaume PREVOST, délégué général du think tank Vers Le Haut ("Le
téléphone sonne" : "Mesures Attal : les jeunes et l'autorité")
20h30 LCP Assemblée nationale - Public Sénat : "Les derniers tirailleurs", documentaire suivi
d'un débat avec Mmes Aïssata SECK, présidente de l'Association pour la mémoire et
l'histoire des tirailleurs sénégalais, Julie d'ANDURAIN, historienne, professeure à
l'université de Lorraine à Metz, M. Eric DEROO, historien, spécialiste de l'histoire et des
représentations sociales, coloniales et militaires ("DébatDoc")
01h00 Martinique 1ère : M. Thomas CAZENAVE, ministre délégué chargé des Comptes publics

COL L OQUE S 

 Lamy Liaisons-Karnov Group, dont le président-directeur général est M. Guillaume


DEROUBAIX, organise aujourd'hui son premier forum de prospective baptisé "Les Eclaireurs du
droit" à l'Hôtel de l'Industrie à Paris. L'ambition de ce rendez-vous est "d'expliquer le rôle
irremplaçable des éditeurs à côté de la généralisation de l'intelligence artificielle", dans l'optique
d'un "mariage harmonieux entre l'expertise des éditeurs traditionnels et la puissance fantastique de
l'intelligence artificielle". Participeront notamment aux débats M. Raphaël ENTHOVEN, professeur
de philosophie et écrivain, M. Bruno PATINO, président du directoire d'Arte France, M. Raphaël
DOAN, conseiller au tribunal administratif de Paris, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du
droit, Mme Julie COUTURIER, présidente du Conseil national des barreaux, M. Renaud LEFEBVRE,
directeur général du Syndicat national de l'édition, M. Pierre TARRADE, M. Jean-Philippe GILLE,
président de l'Association française des juristes d'entreprise (AFJE).

LE CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL


et ENVIRONNEMENTAL

Ouvrage en un tome sous reliures mobiles, mis à jour de façon permanente

Cabinet du président - Composition du bureau et des services -


Liste des membres, des groupes et des sections - Représentation dans les organismes
Biographies des membres du Conseil économique, social et environnemental

LESBIOGRAPHIES.COM
Société Générale de presse 13, avenue de l'Opéra, 75039 Paris CEDEX 01. Téléphone 01 40 15 17 89. Télécopie 01 40 15 17 15
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 37

LA VIE PRIVEE

Décès

 M. Jean-Claude AUBINEAU, maire de Morton (Vienne), conseiller de la communauté de


communes du Pays loudunais, à l'âge de 70 ans.

 M. Jean-Claude BLANCHARD, ancien conseiller régional (RN) des Pays-de-la-Loire, à l'âge de


72 ans.

LA VIE PUBLIQUE

A Matignon

 Le Premier ministre, M. Gabriel ATTAL, accompagné de M. Eric DUPOND-MORETTI, garde des


Sceaux, ministre de la Justice, et de Mmes Sarah EL HAIRY, ministre déléguée chargée de
l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, et Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, secrétaire d'Etat
chargée de la Ville et de la Citoyenneté, se rendra ce matin au lycée du Parc Impérial de Nice
pour rencontrer les équipes pédagogiques et les élèves accueillis durant les vacances scolaires.

A l'Assemblée nationale

 La commission spéciale de l'Assemblée nationale chargée d'examiner le projet de loi relatif à


l'accompagnement des malades et de la fin de vie entendra à 18 heures Mme Catherine
VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.

Dans les ministères

 M. Gérald DARMANIN, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, achèvera aujourd'hui un


voyage au Maroc à l'invitation de son homologue marocain dans le but "d'approfondir" la
relation entre les deux pays en matière de sécurité.

 Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, se rendra à Vico en
Corse-du-Sud pour l'inauguration du tiers-lieu de l'EHPAD Maison Jeanne d'Arc, est lauréat de
l'appel à projets 2021 CNSA "Un tiers-lieu dans mon EHPAD".

 M. Marc FESNEAU, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, se rendra


aujourd'hui au Salon international de l'Agriculture du Maroc, à l'occasion duquel il
s'entretiendra avec M. Mohamed SADIKI, ministre marocain de l'Agriculture, de la pêche
maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

 M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées, se rendra aujourd'hui sur le site de MBDA, à
Bourges, où il remettra des médailles de la défense nationale à des salariés du groupe.

 M. Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires,


dans le cadre du 4ème Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) du traité plastique à
Ottawa, s'entretiendra aujourd'hui successivement avec Mme Susana MUHAMMAD, ministre
de l'Environnement et du Développement durable de la Colombie, M. Rolph PAYET, secrétaire
exécutif des Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, puis M. Benoît CHARETTE,
ministre québécois de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 38

Faune et des Parcs, avant de rencontrer des membres de la coalition des scientifiques. Il
s'entretiendra ensuite avec Mme Ophelia MENSAH HAYFORD, ministre de l'Environnement, de
la Science, de la Technologie et de l'Innovation du Ghana, avant un déjeuner de travail à
l'invitation de l'ambassadeur de Belgique à Ottawa en présence de Maros SEFCOVIC, vice-
président de la Commission européenne chargé du Pacte Vert, des Relations inter-
institutionnelles et de la Prospective, Mme Teresa RIBERA, troisième vice-présidente espagnole,
chargée la Transition écologique et du Défi démographique et M. Luis VAYAS VALDIVIESO,
président du Comité intergouvernemental de négociation (CIN). Il interviendra ensuite lors de la
séance plénière du CIN-4.

 Mme Sylvie RETAILLEAU, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et


M. Frédéric VALLETOUX, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, présenteront
ce matin les premiers lauréats des Chaires d'excellence en biologie santé, à l'Institut Pasteur, en
présence de M. Yves SAINT-GEOURS, président du conseil d'administration de l'Institut Pasteur,
Mme Yasmine BELKAID, directrice générale de l'Institut Pasteur, M. Alain FISCHER et
Mme Elena CONTI, co-présidents du comité de sélection, et de Mme Lise ALTER, directrice
générale de l'Agence de l'innovation en santé.

 M. Roland LESCURE, ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, et M. Patrice


VERGRIETE, ministre délégué chargé des Transports, visiteront cet après-midi le site Upway,
start up spécialiste du reconditionnement de vélo électrique, à Gennevilliers.

 M. Thomas CAZENAVE, ministre délégué chargé des Comptes publics, se rendra en Martinique
et en Guadeloupe jusqu'à mercredi. Il s'entretiendra aujourd'hui avec M. Serge LETCHIMY,
président (PPM) du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, avant
d'échanger avec les agents du service de paierie territoriale de Martinique, puis les cadres des
administrations des Douanes.

 Mme Dominique FAURE, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la


Ruralité, se rendra cet après-midi à Toulouse, à l'occasion des 5èmes Assises métropolitaines de la
Politique de la Ville. Elle visitera le quartier Bellefontaine à la rencontre des adhérents de
l'association Lien Horizon Danses, avant de prendre part aux Assises où sera signé le contrat de
ville "Engagement Quartiers 2030" entre Toulouse Métropole, l'Etat et les nombreux partenaires.

 Mme Marie GUEVENOUX, ministre déléguée chargée des Outre-mer, et M. Hervé BERVILLE,
secrétaire d'Etat chargé de la Mer et de la Biodiversité, présideront cet après-midi la cérémonie
de remise de prix aux onze lauréats de l'appel à projets "Grands fonds marins", en présence de
M. Bruno BONNELL, secrétaire général pour l'investissement.

 M. Franck RIESTER, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la


Francophonie et des Français de l'étranger, se rendra cette semaine au Japon.

 M. Guillaume KASBARIAN, ministre délégué chargé du Logement, se rendra ce matin dans les
Yvelines pour visiter le chantier de reconversion de l'ancien hôpital de Saint-Germain-en-Laye
en un nouveau quartier mixte, après avoir réuni, les douze directeurs généraux des
établissements publics fonciers de l'Etat pour fixer des orientations stratégiques afin de libérer le
foncier nécessaire à la production de 17 000 logements en 2024.

Cabinets ministériels : Organigrammes - Biographies


LesBiographies.com ♦ SGPresse ♦ 3-5 rue Saint-Georges, 75009 Paris ♦ Téléphone 01 40 15 17 89 ♦ Abonnements@SGPresse.fr
Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 39

LA VIE DANS LA CITE


Jusqu'au 25 avril
Strasbourg Session plénière du Parlement européen.
Toulouse Congrès de l'Union syndicale Solidaires
Jusqu'au 28 avril
Suspension des travaux parlementaires en séance plénière.
Le 23 avril
Conseil économique, social et environnemental
14h30 Assemblée plénière : Adoption du projet d'avis "Articulation des temps et évolutions
de l'organisation du travail" (saisine gouvernementale), présenté par Mmes
Christelle CAILLET et Elisabeth TOME GERTHEINRICHS au nom de la Commission
Travail et emploi.
Le 24 avril
Conseil économique, social et environnemental
17h Assemblée plénière : Conférence du CESE sur le thème de l'Information -
Evénement organisé par la commission Education, culture et communication.
Le 29 avril
Assemblée nationale
(Semaine de l'Assemblée)
15h et 21h30
Débat d'orientation et de programmation des finances publiques ;
Sous réserve de son dépôt, proposition de résolution (art. 34-1 de la Constitution)
portant reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens de 1915-1918 ;
Proposition de loi visant à compléter les dispositions applicables au Haut Conseil de
stabilité financière.
Le 30 avril
Assemblée nationale
(Semaine de l'Assemblée)
10h Conférence des présidents.
15h et 21h30 Questions au gouvernement ;
Proposition de loi relative à la confidentialité des consultations des juristes
d'entreprise ;
Proposition de loi visant à accélérer et contrôler le verdissement des flottes
automobiles.
Sénat
(Semaine de contrôle)
14h Débat sur le programme de stabilité et l'orientation des finances publiques
(demande de la commission des Finances) ;
Débat sur le thème : "Planification écologique et COP régionales : quelle
efficacité ?" (demande du groupe Les Républicains).
A l'issue du débat
Examen d'une proposition de création d'une commission spéciale en vue de
l'examen du projet de loi de simplification (sous réserve de son dépôt) ;
Sous réserve de la décision de sa création, désignation des trente-sept membres de
la commission spéciale sur le projet de loi de simplification.
17h15 Questions d'actualité au gouvernement.

Tous droits réservés


Lundi 22 avril 2024 Bulletin Quotidien Page 40

Le 2 mai
Assemblée nationale
(Semaine de l'Assemblée)
9h, 15h et 21h30
Proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête relative
à la situation des mineurs dans les industries du cinéma, du spectacle vivant et de la
mode ;
Proposition de résolution portant sur l'usage de la langue française aux jeux
Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 ;
Proposition de loi, adoptée par le Sénat, visant à améliorer le repérage et
l'accompagnement des personnes présentant des troubles du neuro-développement
et à favoriser le répit des proches aidants.

LA VIE DANS LE MONDE


Jusqu'au 25 avril
Rotterdam 26ème Congrès mondial de l'Energie.
Aujourd'hui
Luxembourg Conseil des Affaires étrangères.
Les 23 et 24 avril
Bruxelles Réunion informelle des ministres de la santé de l'UE.
Les 25 et 26 avril
Budapest Réunion de la Conservative Political Action Conference (CPAC-conservateurs
américains et leurs alliés).
Du 28 au 30 avril
Turin Réunion des ministres de l'Environnement du G7.
Le 29 avril
Luxembourg Conseil Agriculture et pêche.
Gand Conférence ministérielle sur le plan de mise en œuvre du Pacte sur la migration et
l'asile.
Togo Elections législatives et régionales.
Les 29 et 30 avril
Bruxelles Réunion informelle du Conseil des Affaires générales.
Le 2 mai
Londres Elections du maire et de l'Assemblée de Londres.
Le 6 mai
Tchad Premier tour de l'élection présidentielle.
Du 6 au 8 mai
Berlin Congrès du parti conservateur CDU.

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