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I.2.

Phytothérapie et plantes médicinales :

I.2.1. Définition de la phytothérapie :

Les racines grecques du terme phytothérapie sont phuton et therapeia, qui signifient
respectivement « plante » et « traitement »(Atkinson et al., 2010).

Ainsi, on peut définir la phytothérapie comme une discipline de la médecine occidentale


qui vise à prévenir et à traiter certains troubles fonctionnels et/ou états pathologiques en utilisant
des plantes, des parties de plantes ou des préparations à base de plantes(Wichtl & Anton, 2003)
comme des infusions, des poudres, des préparations en ampoules, etc. afin de traiter
naturellement les diverses affections du corps humain(Ouis & Bakhtaoui, 2017)

I.2.2. Plantes médicinales :

C'est une plante employée pour prévenir, traiter ou apaiser différentes affections. Les
plantes médicinales désignent des substances végétales dont au moins une partie présente des
propriétés médicales(Farnsworth et al., 1986). Sur les 300 000 espèces végétales recensées
aujourd'hui sur notre planète, plus de 200 000 sont présentes dans les pays tropicaux d'Afrique et
d'ailleurs. La médecine et la pharmacopée traditionnelles sont les principaux utilisateurs
potentiels de ces plantes, avec 70 % des populations du Tiers monde qui les utilisent(Sofowora,
2010).

I.2.3. Formes d’utilisation des plantes médicinales :

Les utilisations des plantes médicinales varient selon les individus et les régions,
s'adaptant aux besoins et aux traditions spécifiques de chaque communauté.

a) Les formes liquides : se réfèrent à celles qui peuvent être prises par voie orale ou externe,
comme un bain à vapeur ou un bain de bouche(Harchaoui, 2019).
b) La décoction : implique de faire bouillir de l'eau avec des morceaux de plantes pendant une
durée de 30 minutes, en fonction de la plante concernée. On peut consommer le décocté soit
chaud, soit froid, en boisson ou en bain. Ce sont surtout les racines et les tiges qui sont
touchées par cette utilisation(Harchaoui, 2019).
c) Infusion : Il s'agit de verser des fragments de (feuilles ou de fleurs) dans un récipient d'eau
bouillante, puis d'infusion de 10 minutes à 1 heure en fonction des plantes, avec une légère
agitation de temps en temps pour diffuser les principes actifs. Toutefois, il est recommandé
de laisser le mélange refroidir complètement afin d'extraire certains principes
solubles(Harchaoui, 2019).
d) La macération : implique de plonger des morceaux de plantes dans un liquide, qu'il s'agisse
d'eau ; d'alcool ; d'huile ; de miel ; de vin ; de vinaigre, etc. pendant au moins 15 jours à
température ambiante afin d'extraire les principes actifs solubles. Le produit macéré est
conservé pendant une longue période et ne doit être administré que par voie orale(Harchaoui,
2019).
e) La poudre : réalisée en passant des morceaux de plantes séchées dans un mortier jusqu'à ce
qu'elle soit obtenue en poudre homogène par tamisage, puis conservée dans un récipient
hermétiquement fermé. Les autres méthodes d'administration de plantes comprennent les
bains de vapeur ; la fumigation ; la compresse ; le cataplasme ; les huiles essentielles, etc
(Harchaoui, 2019).
I.2.4. Travaux antérieurs sur l’utilisation traditionnelle des plantes du sud Algérien :

La première étude ethnobotanique dans le sud du pays a été menée par (Victoria et al.,
2008)De nombreuses recherches ont été réalisées dans le Tassili des N'Ajjers et à Tamanrasset
afin de découvrir les plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelle Saharienne(Victoria et
al., 2008). Selon(Hammiche & Maiza, 2006), la population locale a choisi 80 plantes pour leurs
propriétés bénéfiques.
I.4. Huiles essentielles :

I.4.1. Définition :

Les huiles essentielles sont des mélanges complexes constitués de métabolites


secondaires volatils extraits des plantes par différentes techniques (hydrodistillation, distillation
à la vapeur, expression) et qui sont principalement constitués de mono- et sesquiterpènes, mais
aussi d'autres composés (glucides ; alcools ; éthers ; aldéhydes et cétones), les plantes
aromatiques et médicinales ont un rôle essentiel dans le parfum et les propriétés
biologiques(Kalemba & Kunicka, 2003).

Les huiles essentielles sont des composés qui peuvent être assimilés à des produits
dérivés du métabolisme des plantes, elles sont fabriquées à partir de l'énergie produite par la
photosynthèse dans les chloroplastes, qui se présente sous la forme de glucides ; de NADPH et
d'ATP, la contribution de cette énergie à la croissance de la plante est directe et de manière
indirecte, elle favorise la production de différents composés secondaires, dont les huiles
essentielles(Narishetty & Panchagnula, 2004).
I.4.2. Localisation :

Les huiles essentielles peuvent être conservées dans différents organes végétaux tels que les
fleurs (bergamotier ; tubéreuse...), les feuilles (citronnelle ; eucalyptus ; laurier...), et bien que
cela soit moins fréquent dans les écorces (cannelier), les bois (bois de rose ; santal...), les racines,
les rhizomes (curcuma ; gingembre...), les fruits (toutes épices ; anis ; badiane...), les graines
(muscade...)(Oussalah et al., 2006).
I.4.3. Classification et composition chimique :
La composition d'une huile essentielle (HE) est fréquemment extrêmement complexe. La
majorité du temps, une huile essentielle contient un ou deux composants principaux qui jouent
un rôle essentiel dans ses propriétés thérapeutiques. En règle générale, les composants sont
principalement de deux types chimiques. D'une part, les terpènes (hydrocarbures) sont présents :
monoterpènes (C10), sesquiterpènes (C15), diterpènes (C20), triterpènes (C30). Il s'agit des
composés les plus couramment présents dans les huiles essentielles. Exemples : alcools, esters,
aldéhydes, cétones, éthersoxydes mono- et sesquiterpéniques. L'autre catégorie concerne les
composés aromatiques issus du phénylpropane. Exemples : Acides et aldéhydes cinnamiques,
eugéniol, anéthole... Les HE sont généralement classées en fonction de la nature chimique de
leurs principes actifs principaux, plus rarement en fonction de leur méthode d'extraction ou de
leurs effets biologiques (pharmaceutiques/cosmétologiques ou phytosanitaires)(Laurent, 2017).

I.4.4. Biosynthèse
I.4.5. Caractéristiques physico-chimiques
I.4.6. Rôles et emplois des huiles essentielles

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