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Table de matière

Partie 1 : Synthèse bibliographique


I. Généralités sur les huiles essentielles (HEs)
1. Définition
2. Intérêt physiologique des HEs
3. Procédé d’extraction des HEs
4. Activités biologiques des HEs
5. Toxicité des HEs
6. L’identification des constituants des HEs
II. Généralités sur la pourriture post-récolte des fruits
1. Définition
2. Les agents responsables de la pourriture post récolte des fruits
3. Méthodes d’évaluation de l’activité antifongique

Partie 2 : Partie pratique


I. Matériel et Méthodes
1. Matériel végétal
2. Extraction des HEs
3. Activité antifongique
II. Résultats et discussion
Introduction générale

A
ctuellement, le Maroc est classé l’un des parfaits producteurs mondial des plantes
aromatiques, ces derniers ont été connues par leurs propriétés biologiques, sont
dépend dans divers domaines à savoir en médecine, en agriculture et en
pharmacie, malgré l’apparition de nombreux aromes de synthèse artificielle sur le
marché, les plantes aromatiques n’ont pas perdu d’intérêt.

Les plantes aromatiques ont utilisées afin de dégager divers aromes résultent de la sécretion
des composés organiques volatilils synthétise dans les cellules végétatif, et leurs huiles
essentielles.

La diversification de la production d’huiles essentielles ne peut être envisagée que si


la caractérisation de ces substances naturelles est réalisée et celle-ci passe par la connaissance
de la composition chimique, qui constitue un facteur déterminant en vue de leur
commercialisation. Ainsi, l’accès à des données complètes et fiables constitue un des objectifs
prioritaires car les substances végétales se présentent, pratiquement toujours, sous forme de
mélanges complexes de molécules volatiles ou non, constitués de plusieurs dizaines de
composés en proportions variables et pouvant présenter des structures et des fonctions
chimiques très variées

les huiles essentielles (HE) sont quelques-uns des composés exceptionnels trouvés dans
le thymus qui peuvent exercer des activités antifongiques, phytotoxiques et insecticides, qui
encouragent leur exploration et leur utilisation potentielle à des fins agricoles et alimentaires.
[1]

C'est dans ce contexte que s'inscrit nos travaux, dans lesquels nous avons testé le pouvoir
d’activité antifongique du thym contre le micro-organisme pathogène de genre Aspergillus
(Aspergillus niger)
Les objectifs de notre étude, s’articule autour des trois points suivants :
➢Tracé le profil chimique des HEs choisie pour cette étude.
➢Evaluation par test de diffusion sur disque d’agar la propriété antifongique des HEs de
thym contre Aspergillus niger .
Notre travail comporte deux parties :
la première partie est consacrée pour la synthèse bibliographique qui est composée de
deux principaux chapitres. Le premier chapitre est dédié à l’étude des plantes médicinales
notament le Thymus vulgaris utlisé et les huiles essentiels (HEs). Le deuxième porte sur une
étude mycologique de l’espèce fongique étudiéeAspergilus niger .Dans la deuxième partie,
nous avons testés le pouvoir antifongique des HEs de la plante aromatique endémiques contre
l’Aspergillus Niger .
Première Partie
Synthèse
Bibliographique
I. Généralités sur les huiles essentielles (HEs)
De nombreuses définitions disponibles d'une huile essentielle convergent avec le fait que les
huiles essentielles, communément appelées "essences", sont des produits de composition
généralement très complexe, contenant les principes parfumant volatils présents dans les
plantes. Elles se distinguent des huiles fixes (huile d'olive, etc.) et des graisses végétales par
leur caractère volatil ainsi que par leur composition chimique.

1. Définition

Ce sont des extraits volatiles et odorants que l'on extrait de certains végétaux par distillation
à la vapeur d'eau, pressage ou incision des végétaux qui les contiennent. Elles se forment
dans un grand nombre de plantes comme sous produits du métabolisme secondaire. Les
huiles essentielles sont des composés liquides très complexes. Elles ont des propriétés et des
modes d'utilisation particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la
phytothérapie qui est Paromathérapie.

Au point de vue chimique, il s'agit de mélanges extrêmement complexes. Les Huiles


essentielles (HIE) sont constitues de différents composants comme les terpènes, esters,
cétones, phénols, et d'autres éléments.

Les HE doivent leur nom à ce qu'elles sont très réfringentes, hydrophobes et lipophiles. Elles
ne sont que très peu solubles ou pas du tout dans l'eau et on les retrouve dans le
protoplasme sous forme d'émulsion plus ou moins stable qui tende à se collecter en
gouttelettes de grosse taille. Par contre, elles sont solubles dans les solvants (acétone,
sulfure de carbone, chloroforme, etc.) des lipides et, à l'inverse des glycéride dans l'alcool [2]

2. 2.Intérêt physiologique des HEs


Le rô le biologique des H.Es dans l’écologie est évident. Par leur odeur, elles
interviennent dans la pollinisation. Ainsi, elles jouent un rô le attractif ou répulsif vis-à -
vis desprédateurs (herbivores, insectes...). Elles peuvent paralyser les muscles
masticateurs des agresseurs par les propriétés toxiques et inappétentes des substances
qu’elles contiennent28 .

Elles protègent les cultures en inhibant la multiplication des bactéries et des


champignons. Elles empêchent la dessiccation de la plante (perte d'eau) par évaporation
excessive et protègent la plante contre la lumière soit par diminution ou concentration.

Par ailleurs leurs composés interviennent dans les réactions d'oxydo-réduction, comme
donneurs d'hydrogène. Par exemple l'isoprène réagit rapidement avec l'ozone et les
radicaux hydroxyles. Aussi, elles émettent l’excès de carbone et d’énergie.[3]

3. Procédé d’extraction des HEs


Afin d'extraire les huiles essentielles des plantes, nous devons adopter des méthodes
précises pour obtenir une huile de haute qualité à un coû t économique bon marché.
L'extraction des huiles essentielles se fait de plusieurs manières qui peuvent être
divisées en deux parties : traditionnelle, notamment la distillation par entrainemant à la
vapeur et innovante, qui sont des méthodes modernes et sophistiquées

L’extraction peut être réalisée à partir de fleurs, des feuilles, des racines ou des graine de
la plante.

Les méthodes conventionnelles d’extraction

La distillation

La technique d'extraction des huiles essentielles utilisant l'entrainement des substances


aromatiques grâ ce à la vapeur d'eau. Il existe précisément trois différents procédés
utilisant ce principe: I'hydrodistillation, l'hydrodiffusion et l'entraînement à la vapeur
d'eau.

A l’hydrodistilation

Il s'agit de la méthode la plus simple et de ce fait la plus anciennement utilisée. Le


matériel végétal est immergé directement dans un alambic rempli d'eau placé sur une
source de chaleur. Le tout est ensuite porté à ébullition . Les vapeurs hétérogėnes sont
condensées dans un réfrigérant et l'huile essentielle se sépare de l'hydrolat par simple
différence de densité. L'huile essentielle étant plus légère que l'eau (sauf quelques rares
exceptions), elle surnage au-dessus de l'hydrolat

Figure 1 L’hydrodistilation

B la distilation par entrainement à la vapeur d’eau

Les méthodes d'extraction par l'entraînement à la vapeur d'eau sont basées sur le fait que la
plupart des composés volatils contenus dans les végétaux sont entraînables par la vapeur
d'eau, du fait de leur point d'ébullition relativement bas et de leur caractère hydrophobe.
Sous l'action de la vapeur d'eau introduite ou formée dans l'extracteur, l'essence se libère du
tissu végétal et entraînée par la vapeur d'eau. Le mélange de vapeurs est condensé sur une
surface froide et l'huile essentielle se sépare par décantation.

En fonction de sa densité, elle peut être recueillie à deux niveaux:

- au niveau supérieur du distillat, si elle est plus légère que l'eau, ce qui est fréquent; - au
niveau inférieur, si elle est plus dense que l'eau.
Les principales variantes de l'extraction par l'entraînement à la vapeur d'eau sont
l'hydrodistillation, la distillation à vapeur saturée et l'hydrodiffusion [6].

C hydro diffusion

L'hydro diffusion consiste à pulser de la vapeur d’eau à très faible pression à travers la masse
végétale, du haut vers le bas. La condensation du mélange de vapeur contenant l'huile se
produit sous le gille retenant la matière végétale. L'avantage de cette méthode est d'être
plus rapide donc moins dommageable pour les composés volatils. De plus, l'hydro diffusion
permet une économie d'énergie due à la production de la durée de la distillation et donc à la
réduction de la consommation de vapeur.

Figure 2montage-dhydrodiffusion-

L’extraction par expression à froid

Cette technique s’applique aux huiles citronnées et agrumes (comme le citron,


l’orange, la mandarine). Les écorces ou les zestes sont pressés par une machine ou à
la main pour en recueillir les huiles. L’extrait alors recueilli se nomme « essence
aromatique » et non « huile essentielle » car il n’y a aucune modification chimique

Le principe de cette technique est basé sur la nupture ou la dilacération des parois
des sacs oléifères contenues dans l’écorce des fruits et sur la pression du contenu de
ces sacs sur les parois.
Figure 3 L’extraction par expression à froid

Enfleurage

Ce processus d’extraction, n'es plus trop utilisé, est réservé aux huiles florales de très
grande qualité. Les senteurs particulièrement délicates peuvent également être capturées par
enfleurage dans de la graisse froide. Pour ce faire, le mieux est de suspendre simplement les
plantes dans un linge immergé dans de l’huile froide et de changer celui-ci après 12 à 24
heures.
Pour pouvoir utiliser la fragrance à la fin, il convient de la délaver de la graisse avec de
l’alcool puis de distiller finalement cet alcool selon ses besoins afin de concentrer davantage
la senteur. L’enfleurage constitue en quelque sorte la part royale dans le domaine de la
confection de parfums, car il permet également de préserver des senteurs particulièrement
délicates dans leur haute qualité et leur pureté. La macération dans l’alcool est sensiblement
plus simple et moins dispendieuse ; toutefois, cette méthode n’est en rien comparable à
l’extraction des senteurs par enfleurage au niveau de la qualité [7]

Extraction par les solvants

Les métabolites secondaires des végétaux peuvent également être obtenus par l’extraction
liquide-liquide avec des solvants organiques (éthanol, pentane, hexane, acétate d’éthyle,
dichlorométhane, oxyde de diéthyle, etc…). Il faut noter que l’emploi de solvants chlorés est
en très forte régression au profit souvent de l’acétate d’éthyle qui présente des propriétés
d’extraction assez voisines. La mise en œuvre de cette technique est indispensable lorsque les
composés ne sont pas extractibles par entrainement à la vapeur en raison de leur faible
volatilité ou que le rendement de celui ci est trop faible. L’extraction permet non-seulement la
récupération des composés présents dans l’huile essentielle mais également celle de composés
« lourds » qui présentent un intérêt spécifique en fonction de leur structure moléculaire
(flavonoïdes, triterpènes etc.). L’industrie cosmétique et agro-alimentaire différencie les
extraits selon le type de solvant utilisée, le type de matière première, etc… [8]

Les méthodes innovantes d’extraction

Extraction assistée par micro-ondes

méthode très rapide (temps de travail divisé par 5 à 10 par rapport à l’hydrodistillation
traditionnelle), peu consommatrice d’énergie (température plus basse) et de qualité supérieure
à l’hydrodistillation traditionnelle. Elle consiste à chauffer sélectivement une plante par un
rayonnement micro-ondes dans une enceinte où la pression est diminuée de façon séquentielle
: l’HE est alors entraînée dans un mélange azéotropique formé par la vapeur d’eau de la plante
traité (sans ajout d’eau pour les produits traités en frais)

Figure 4 Extraction-sans-solvant-amelioree-assistee-par-micro-ondes-Improved-SFME

Extraction au CO2 supercritique

Ce procédé, très moderne, consiste à faire éclater les poches à essences des végétaux et ainsi
entraîner les substances aromatiques en faisant passer un courant de CO2 à haute pression
dans la masse végétale (en générale les fleurs). On utilise le CO2 car il possède de nombreux
atouts : il s’agit d’un produit naturel, inerte chimiquement, ininflammable, facile à éliminer
totalement, aisément disponible, peu réactif chimiquement et enfin peu coûteux. Le CO 2 a
également la capacité de fournir des extraits de compositions très proches de celles obtenues
par les méthodes décrites dans la pharmacopée européenne. Tous ces avantages permettent à
ce procédé de se développer malgré un investissement financier important [9]

Activités biologiques des HEs


. Activité antioxydante
Le pouvoir antioxydant de ces huiles est développé comme substitut dans la conservation
alimentaire. Ce sont surtout les phénols et les polyphénols qui sont responsables de ce
pouvoir lorsque l'on parle d'activité antiox ydante, on distingue deux sortes selon le niveau
de leur action : une activité primaire et une activité préventive (indirecte). Les composés qui
ont une activité primaire sont interrompus dans la chaîne autocatalytique de l'oxydation. En
revanche, les composés qui ont une activité préventive sont capables de retarder l'oxydation
par des mécanismes indirects tels que la complication des ions métalliques ou la réduction
d'oxygène... etc.

Des études de l'équipe constituant le Laboratoire de Recherche en Sciences Appliquées à


l'Alimentation (RESALA) de l'INRS-IAF, ont montré que l'incorporation des huiles essentielles
directement dans les aliments (viandes hachées, légumes hachés, purées de fruit, yaourts...)
où l'application par vapori sation en surface de l'aliment (pièce de viande, charcuterie,
poulet, fruits et légumes entiers...) contribuent à préserver l'aliment des phénomènes
d'oxydation.

L'activité antioxydante des huiles essentielles est également attribuables à certains alcools,
éthers, cétones, et aldéhydes monoterpéniques: le tinalool, le 1,8- cinéole, le géranial/néral,
le citronellal, l'isomenthone, la menthone et quelques monoterpènes: a-terpinėne, y-
terpinène et i'aterpinolène [10]

Activité antimicrobienne
L’objectif principal de cette partie est la présentation de l’action antimicrobienne des
huiles essentielles , des mécanismes d’action de ces composés sur les microorganismes et de
certains facteurs déterminant cette activité .
Les terpénoides et les phénylpropanoides constituent les composants actifs les plus
importants des huiles essentielles , dont les mono- et sesquiterpénoides forment lamajeure
partie
. Les huiles essentilles peuvent comporter plus de soixante composants différentes dont le
composant majeur peut constituer plus de 85% (Chouitah, 2012 [11]
Antifongique
Dans le domaine phytosanitaire et agro alimentaire, les huiles essentielles ou leurs composés
actifs pourraient également être employés comme agents de protection contre les
champignons phytopathogènes et les microorganismes envahissant la denrée alimentaire. Les
huiles essentielles les plus étudiées dans la littérature pour leurs propriétés antifongiques
appartiennent à la famille des Labiatae menthe, romarin, sauge, etc... Etant donnée la grande
complexité de la composition chémotypique des huiles essentielles, malgré de possibles
synergies certains auteurs préfèrent étudier l'effet d'un composé isolé pour pouvoir ensuite le
comparer à l'activité globale de l'huile. Ainsi l'activité fongistatique des composés
aromatiques semble être liée a la presence de certaines fonctions chimiques (Voukou et al.,
1988). Ils concluent que les phénols (eugénol, chavicol 4-allyl-2-6- diméthoxyphénol) sont
plus antifongiques et que les aldéhydes testés (cinnamique et hydro cinnamique). Ils
présentent également des propriétés fongistatiques trės marquées. Lesngroupements méthoxy,
à l'inverse, ne semblent pas apporter à ce type de molécules une fongitoxicité significative.
Cette activité est estimée selon la durée d'inhibition de la croissance déterminée par simple
observation macroscopique. antifongique décroît selon le type de fonction chimique : Phénols
Alcools Aldéhydes Cétones Ethers Hydrocarbures Parmi les aldéhydes aliphatiques, le
cinnamaldéhyde s'est révélé le plus actif. En ce qui concerne les composés phénoliques,
l'activité antifongique augmente avec l'encombrement stérique de la molécule (p-n-
propylphénol» thymol isoeugénol» eugénol).
L'addition de groupements alkyls au noyau benzėne du phénol augmente le caractére
antifongique. Par conséquent. un certain degré d'hydrophobicité des composés phénoliques ou
aldéhydes aromatiques parait donc requis pour exprimer une caractéristique antifongique
optimale. L'activité des terpènes des huiles essentielles est en corrélation avec leur fonction
chimique. [10]

Toxicité des HEs


Les huiles essentielles ne sont pas des produits qui peuvent être utilisés sans
risque. Comme
tous les produits naturels: "ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est sans
danger pour
l'organisme". Cet aspect des huiles essentielles est d'autant plus important que
leur utilisation, de
plus en plus populaire, tend à se généraliser avec l'émergence de nouvelles
pratiques
thérapeutiques telle que l'aromathérapie

Les études scientifiques montrent que les huiles essentielles peuvent présenter une certaine
toxicité. Il faut cependant remarquer que celle-ci varie selon la voie d'exposition et la dose
prise.

Les huiles essentielles semblent n'être toxiques par ingestion que si celle-ci est faite en de
grandes quantités et en dehors du cadre classique d'utilisation. Les huiles ne seront toxiques
par contact que si des concentrations importantes sont appliquées .[4]

Selon Englebin , les huiles essentielles sont des substances très puissantes et très actives,
c'est la puissance concentrée du plant aromatique, il ne faux donc jamais exagérer les doses,
quelque soit la voie d'absorption, car toute substance est potentiellement toxique à dose
élevée ou répétée. Paracelse à dit: "rien n'est poison, tout est poison, tout dépend de la
dose "Il faut également savoir qu'une période trop prolongée provoque l'inversion des effets
et fou l'apparition d'effets secondaires indésirables.[5]

1. L’identification des constituants des HEs


Une fois l'extrait obtenu, l'analyse permet d'identifier et de quantifier les produits qui le
composent. Les progrès des méthodes analytiques permettent d'identifier rapidement un
très grand nombre de constituants

La chromatographie enphase gazeuse (CPG)

La Chromatographie en Phase Gazeuse s’applique à des échantillons gazeux ou


susceptibles d’être vaporisés sans décomposition dans l’injecteur.
La phase mobile est alors un gaz (hélium, azote ou hydrogène), appelé gaz vecteur, qui
balaie en permanence la colonne. Cette dernière est placée dans un four thermostaté,
40
L'échantillon (un liquide non visqueux et volatil) est d'abord introduit en tête de colonne
par l'intermédiaire d'une microseringue qui va traverser le septum (une pastille en
caoutchouc, teflon...) pour se retrouver dans la chambre d’injection (injecteur) en amont
de la colonne.
L'injecteur est traversé par le gaz vecteur (appelé aussi gaz porteur) et porté à une
température appropriée à la volatilité de l'échantillon. Sur des colonnes capillaires, les
quantités injectées sont de l’ordre de 0,2 à 5 μl.
Les différents composés volatilisés de l'échantillon et entraînés par le gaz vecteur,
migrent de façon différentielle selon leurs affinités vis à vis la phase stationnaire.

11.2. Chromatographie en phase gazeuse couplée à l'olfactométrie (CPG/O) :

Les huiles essentielles obtenues renferment très souvent des centaines de composés
volatils. Le couplage CPG/O combine la séparation des composés volatils par CPG avec
l'évaluation olfactive. En sortie de colonne, une partie des composés élués est envoyée vers
un cóne de détection nasale qui pemet l'évaluation olfactive en même temps que
l'enregistrement du chromatogramme.

Couplage CPG/SM

D’un point de vue analytique, d’important progrès ont été réalisés en couplant
la CPG avec un spectromètre de masse (SM). En effet , le couplage CPG-SM en
mode impact télectronique (IE), dit CPG-SM(IE), est la technique utilisée en
routine pour l’analyse dans le domaine des huiles essentielles. Le principe de la
spectrométrie de masse consiste à bombarder à l’aide d’électrons une
molécule qui sera fragmentée ; les différents fragments obtenus, chargés
positivement constituent le spectre de masse de la molécule. Cette technique
permet d’identifier un composé en comparant son spectre à ceux contenus
dans des bibliothèques de spectres informatisées ou sous format papier
construites au laboratoire ou commerciales (Sandra et Bicchi, 1987; Mc La
fferty et Stauffer, 1994; Adams, 1989 et 2001 ;
Jennings et Shibamato, 1980 ; Masada, 1976 ; Joulain et König, 1998)
Couplage CPG/IFR/SM
Ponctuellement, la CPG couplée à deux détecteurs spectroscopiques (IRTF et
SM) est utilisée pour la caractérisation des huiles essentielles. Par exemple, l’analyse
par CPG/IRTF/SM d’une huile essentielle d’Eucalyptus australiana (40), contenant le
1,8-cinéole comme produit fortement majoritaire, a permis l’identification d’un
nombre important de produits en faible quantité. De plus, une meilleure séparation et
détection peuvent être obtenues par l’utilisation de la CPG multidimensionnelle
(CPGMD) à trois colonnes, une pré-colonne de polarité intermédiaire et deux colonnes
analytiques polaire et apolaire, combinées avec deux détecteurs spectroscopiques
(CPGMD/IRTF/SM) (41
Identification par les indices de rétention

La CPG est une méthode de séparation mais aussi d’analyse. En effet, les temps
derétention peuvent donner une information sur la nature des molécules et les
aires des pics fournissent une quantification relative. Depuis peu de temps, la
quantification relative par CPG est remise en cause. En effet, l’utilisation des
détecteurs les plus répandus à ionisation de flamme (DIF) et/ou de
spectrométrie de masse (DSM), ne donnent pas un facteur de réponse unique.
Pour certaines familles de com posés chimiques, il peut y avoir une erreur
relative pouvant atteindre 60% (Bicchi et al., 2008). En effet, le squelette et
surtout la composition élémentaire des constiituants organiques influent su r le
facteur de réponse. Ainsi des méthodes de quantification ré elle avec étalons
interne et externe qui sont quasiment les seuls utilisés aujourd’hui et
développées pour répondre aux exigences de la pharmacie, la cosmétique,
l’agro-alimentaire et surtout le domaine de la recherche scientifique (Bicchi
etal., 2008).
L'identification d'une substance peut être fa cilitée par la connaissance de son
temps de rétention qui est une valeur ca ractéristique pour une phase
stationnaire donnée. En effet, les temps de rétention de chaque composé
dépendent des conditions expérimentales (nature et
épaisseur de la phase stationnaire, programmation de la température, état de
la colonne, etc)
Analyse par RMN du 13C sans séparation préalable :

La RMN du 13C a été utilisée depuis le début des années quatre vingt pour
confirmer la présence d’un constituant dans un mélange complexe naturel,
préalablement identifié par une autre technique, la SM par exemple. Le principe
de cette méthode est simple : il s’agit d’observer dans le spectre du mélange, les
raies de résonance appartenant à un composé donné et ce faisant identifier ce
composé. Comme nous l’avons mentionné, l’objectif de cette méthode est donc
d’éviter, ou tout au moins de réduire, les étapes fastidieuses de purification
des constituants. La RMN du 13C, en tant qu’outil d’analyse des mélanges, afait
l’objet de travaux dans différents domaines d’investigation : coupes pétrolières,
produits agroalimentaires, huiles essentielles. Dans le droit fil des travaux
précurseurs de Formàcek et Kubeczka (1982a ; 1982b) dans le domaine des
huiles essentielles, la plupart des études continuent à utiliser la RMN comme
méthode de confirmation plutôt que méthode d’identification. Depuis le début
des années 1990, les travaux menés par l’équipe « Chimie et Biomasse » de
l’Université de Corse, ont fait de la RMN du 13C un véritable outil d’analyse
des mélanges complexes naturels (Corticchiato et Casanova, 1992 ; Tomi et
al ;1995) complémentaire des techniques conventionnelles développées. Nous
allons développer dans les paragraphes suivants l’intérêt ainsi que les différents
paramètres permettant par cette méthode une identification optimale.
L’identification des constituants d’un mélange par RMN du 13C est réalisée par
comparaison des déplacements chimiques du mélange avec ceux des composés de référence
contenus dans une ou plusieurs bibliothèques de spectres. Par rapport aux précédentes
techniques de couplage entre un chromatographe et un spectromètre, dans le cas de la RMN,
chaque composé ne fait pas l’objet d’une individualisation. Pour identifier un composé au sein
d’un mélange, il faut être à même de pouvoir observer les signaux qui lui appartiennent et de
les individualiser, puis d’attribuer les déplacements chimiques à une molécule donnée. Pour
cela, les conditions expérimentales d’enregistrement des spectres doivent être optimisées et
standardisées de façon à permettre une bonne reproductibilité des résultats obtenus. Il est
également important de savoir apprécier la concentration minimale d’un produit minoritaire
dans le mélange, permettant l’observation de ses signaux dans le spectre

III. Généralités sur la pourriture post-récolte des fruits


À l’issue des récoltes, de nombreux fruits tels que les pêches, les cerises, les poires ou les pommes,
sont particulièrement sensibles aux pertes qui se manifestent aux différentes étapes de la filière. Ces
pertes ont été évaluées à 12 % dans la filière fruits et légumes, en prenant en compte le stade
production, le stade de gros et les magasins (Source : Gressard-Interfel, 2015). Ce pourcentage
n’intègre pas les pertes au niveau des consommateurs qui représentent une part supplémentaire
importante. Une partie peut être attribuée au développement de maladies de conservation. Celles-ci
se développent en dépit des traitements phytosanitaires appliqués en verger, qui montrent leurs
limites particulièrement en conditions climatiques humides, et dont certaines substances actives sont
remises en cause sur un plan sociétal et réglementaire. Sur les produits issus de l’agriculture
biologique, dont les volumes sont en augmentation, les pertes engendrent également plusieurs
problématiques. Elles sont limitantes dans le cas de la conservation de pomme par exemple, avec un
développement accru de pourritures pendant le stockage, nécessitant de développer des solutions
post-récolte pour les limiter. Elles sont presque rédhibitoires dans le cas des pêches et nectarines et
bloquent le développement des tonnages de fruits produits avec ce mode de culture.

4. Définition
5. Les agents responsables de la pourriture post récolte des fruits
6. Méthodes d’évaluation de l’activité antifongique

Références bibliographiques

[1] GhasemiG., AlirezaluG .,GhostaY., JarrahiA ., Safavi S.A.,Mohammadi M.A.,


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[6] Bruneton J. (1993) : Pharmacognosie: phytochimie, plantes médicinales. 2m®éd. Tec.


Doc., Lavoisier, Paris, France.

[7] MÖLLER K., 2008 : La distillation à l’alambic, un art à la portée de tous. Editorial
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[8] Bruneton J. 1993. Pharmacognosie, phytochimie, Plantes médicinales (2e édition). Tec et
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[9] (28) Baysal T. et Starmans D.A.J., 1999, Supercritical Carbon Dioxide Extraction of
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Master,Métabolisme secondaire.Université Constantine1 Faculté des Sciences de la Nature et
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[11] Chouitah O .2012 . composition chimique et activité antibactérienne des huiles


essentielles des feuilles de glycyrrhiza glabra , thèse de doctorat , université d’oran ,
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41. Krock K. A., Ragunathan N., Wilkins C. L., Multidimensional Gas
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