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I. Définition d’extraction :
L’extrait végétal est alors contenu dans ce solvant. La séparation du solvant lors d’une
ultime étape permet, le cas échéant, d’obtenir l’extrait sec.
Au fil des siècles, les plantes ont développé différentes stratégies afin de s’adapter aux
conditions de leur milieu de vie, et ainsi garantir la survie de leur espèce. Face aux
diverses menaces, elles se sont dotées « d’armes » soit mécaniques (aiguilles d’orties,
cactus…) soit bio-chimiques que l’on nomme « principes actifs » qui sont des
molécules fabriquées par la plante elle-même.
Ces principes actifs sont de véritables agents thérapeutiques, dont certains agissent
comme stimulateurs des diverses fonctions organiques humaines. Ils peuvent se
trouver dans la racine, les fleurs, les feuilles, l’écorce, les fruits etc…
—> En résumé : Un principe actif végétal naturel est une molécule active extraite de
la plante, qui pourra soigner.
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L’origine de l’extraction des principes actifs végétaux se perd dans la nuit des temps.
L’homme a en effet découvert très tôt les bienfaits des végétaux et les premières
techniques pour en retirer ce que l’on appelle aujourd’hui un « extrait ».
Les principaux principes actifs : Les principes actifs des plantes peuvent être groupés
en familles parmi lesquelles on trouve :
Alcaloïdes
Glucosides
Saponines
Tanins
Flavonoïdes
Anthocyanosides
Lipides
Mucilages
Anthraquinones
Lactones sesquiterpéniques
Coumarines
Caroténoïde
Minéraux
Vitamines
Parmi les techniques d’extractions classiques, on retrouve les extractions à l’eau et les
extractions hydro-alcooliques.
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1. Les percolations
Encore nommé lixiviation, ce principe est le même que celui des cafetières portant le
même nom. La poudre de plante finement broyée est recouverte par un solvant
pendant près d’une journée. Le ruissellement du solvant va s’effectuer très lentement,
de l’ordre de quelques gouttes par minute, et le marc sera ensuite pressé. Même si ce
procédé est un mode d’extraction efficace, il est de moins en moins employé de nos
jours.
2. Les infusions
Ce type de procédé est utilisé quand les principes actifs de la plante sont
hydrosolubles et peuvent facilement être obtenus à partir du tissu de la plante.
L’infusion convient donc parfaitement pour les feuilles (artichaut, vigne rouge, thé
vert), les fleurs (millepertuis), les sommités fleuries (aubépine, reines des prés) et les
tiges non ligneuses. De l’eau très chaude (80°C) est donc ajoutée à la plante moulue
ou écrasée et ce mélange repose de quelques minutes à une demi-heure, en le remuant
de temps en temps. Le mélange final est tamisé et le liquide obtenu est souvent clair.
3. Les décoctions
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moulues ou écrasées et le tout est mis à bouillir (100°C) de plusieurs minutes (5 à 15
minutes) à quelques heures. Et ce n’est qu’après refroidissement que le mélange est
tamisé.
Comme tous les constituants actifs ne peuvent être présents dans ces préparations
liquides, on utilise souvent le principe de macération.
4. Les macérations
Ce procédé est surtout préconisé pour les racines et les graines. La plante est laissée à
tremper à température ambiante, en vase clos, dans un endroit sombre et frais. Dans la
plupart des cas, le solvant utilisé est un mélange d’eau et d’alcool pour prévenir la
fermentation et/ou la détérioration. A la fin de la période de macération qui est propre
à chaque plante, le liquide est égoutté, le marc humide pressé, filtré et mis en flacon
ou bouteille. Le produit ainsi obtenu est couramment appelé teinture.
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Il est cependant important que la quantité d’alcool soit optimale : en trop faible
quantité il peut se produire des fermentations et en quantité trop importante il peut y
avoir des effets indésirables au niveau de la force et de l’efficacité du produit final.
Ils sont un peu à l’image des jus de fruits ou de légumes réalisés à la maison. Obtenus
par pression à froid, et donc uniquement par des moyens mécaniques, ils sont garantis
sans conservateurs, sans alcool et sans colorants. Comme les jus de plantes (le jus de
radis noir par exemple) rencontrent un problème majeur de stabilité, ils subissent
généralement une stérilisation qui leur permet une conservation optimale dans le
temps.
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homogénéiser la température du mélange). Les cellules du végétal éclatent et libèrent
alors les espèces chimiques odorantes qui (non solubles dans l’eau) sont entraînées
par la vapeur d’eau puis récupérées dans un autre récipient après condensation dans le
réfrigérant. L’hydrodistillat obtenu contient une phase aqueuse ainsi qu’une phase
organique constituée par l’huile essentielle (de lavande).
2) le relargage : Les huiles essentielles que l’on désire extraire sont des composés
organiques en partie solubles dans l’eau. Le relargage consiste à les rendre moins
solubles dans l’eau en ajoutant du chlorure de sodium (qui n’est tout simplement que
du sel). De cette façon il sera plus aisé de récupérer ces huiles essentielles (de
lavande).
—> Cette opération peut durer une demi-heure ou plus si nécessaire. Elle est très
facile à réaliser et ne coûte presque rien. Il faut juste avoir le matériel nécessaire à la
réalisation.
2- Le CO2 ou gaz carbonique est acheminé vers l’extracteur après avoir été comprimé
sous plusieurs dizaines de bars et chauffé de 30°C à 40 °C maximum.
3- Le liquide présent dans l’extracteur se charge ainsi en composé extrait, puis il est
détendu.
4- Le CO2 retrouve alors une forme gazeuse qui lui permet de se séparer de l’extrait à
proprement dit ; cette opération a lieu dans un séparateur.
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5- L’extrait est récupéré par décantation alors que le CO2 est recyclé par condensation
pour être stocké de nouveau sous forme liquide.
—> Les avantages de cette extraction sont qu’à la fin du procédé, on obtient des
extraits 100% naturels, sans trace de solvant et étant donné la faible température
(40°C), tous les composés, même les plus fragiles, sont préservés. De ce fait, les
propriétés thérapeutiques du produit final sont très proches du produit brut.
L’extraction au CO2 supercritique est donc actuellement le moyen le plus écologique
et technologique d’obtenir des actifs végétaux de très haute qualité.
Le cryobroyage :
La centrifugation différentielle :
La technologie mise au point par les chercheurs de Nancy consiste à cultiver des
végétaux, en serre, en milieu liquide, et à faire excréter (éliminer) par les racines
certaines molécules bio-actives dans le milieu nutritif grâce à divers traitements
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physiques, chimiques ou biologiques, pour fabriquer des médicaments. En une seule
opération de traite, les plantes produisent davantage que si elles avaient poussé en
terre et avaient été broyées, pour en récolter les molécules actives.