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Chapitre 1: Généralités sur

les huiles essentielles


Introduction :

Parmi les espèces végétales (800 000 à 1 500 000 selon les botanistes) 10 %
seulement sont dites « aromatiques », c’est-à-dire qu’elles synthétisent et sécrètent
des infimes quantités d’essence aromatique par l’intermédiaire de poils, poches ou
canaux sécréteurs. Les genres capables d’élaborer les constituants des huiles
essentielles sont répartis dans un nombre de familles limité ; Myrtacée, Lauracée,
Rutacée, Lamiacée, Asteraceae, Cupressacée, Poacée, Zingiberacée et Piperacée [1].

1. L.FEKIH. Propriétés chimique et biologiques des huiles essentielles de trois espèce


du genre pinus poussant en Algérie . Thèse de Doctorat. UNIVERSITE ABOU BEKR
BELKAID –TLEMCEN.2014. p2-6

La définition des huiles essentielles :

Les huiles essentielles peuvent se trouver dans les structures sécrétrices


présentes dans n'importe quelle plante ou dans des organes particuliers comme
l'écorce ou les feuilles de la cannelle, le fruit de la noix de muscade, les pétales de la
rose, les feuilles, fleurs et épicarpe de l'orange. On peut les trouver sous forme de
minuscules gouttelettes huileuses dans des cellules spécifiques. appelées idioblastes
ou être repérables dans le cytoplasme et dans le protoplasme de la cellule

La couleur des huiles essentielles varie du jaune au vert en passant par le rouge
ou le marron foncé. En général, les huiles essentielles sont plus légères que l'eau
avec laquelle elles sont peu miscibles et ont une densité qui oscille entre 0,75 et 1,18
g/cm3. Exception faite pour la cannelle, l'œillet, la moutarde qui sont plus lourdes
que l'eau. Les huiles essentielles sont facilement solubles dans les huiles végétales, le
miel, l'argile, l'alcool ou le sel marin.

Les huiles essentielles sont facilement inflammables et très volatiles, surtout si


elles sont exposées à la chaleur ou à la lumière.

Les huiles essentielles peuvent se trouver dans les structures sécrétrices


présentes dans n'importe quelle plante ou dans des organes particuliers comme
l'écorce ou les feuilles de la cannelle, le fruit de la noix de muscade, les pétales de la
rose, les feuilles, fleurs et épicarpe de l'orange. On peut les trouver sous forme de

1
minuscules gouttelettes huileuses dans des cellules spécifiques appelées idioblastes
ou être repérables dans le cytoplasme et dans le protoplasme de la cellule.[ livre][2]

Bref historique:

Les premières preuves de fabrication et d’utilisation des huiles essentielles


datent de l’an 3000 avant J.C. (Baser et Buchbauer, 2010). Les huiles essentielles
semblent donc avoir accompagné la civilisation humaine depuis ses premières
genèses. Les égyptiens puis les grecs et les romains ont employé diverses matières
premières végétales ainsi que les produits qui en découlent, notamment les huiles
essentielles. Ces utilisations concernaient différents domaines : parfumerie,
médecine, rites religieux, coutumes païennes… etc.L’étape byzantine de la
civilisation a permis l’instauration des bases de la distillation et, avec l’ère arabe de la
civilisation, l’huile essentielle devient un des principaux produits de
commercialisation internationale. Ainsi, vers l’an mille, Avicenne, médecin et
scientifique persan, a défini précisément le procédé d’entraînement à la vapeur.
L’Iran et la Syrie deviennent les principaux centres de production de divers types
d’extraits aromatiques. Par la suite, les huiles essentielles ont bénéficié des avancées
scientifiques, au niveau des techniques d’obtention et de l’analyse de leur
composition chimique. Parallèlement, leur utilisation a aussi tiré profit de
l’avènement de l’aromathérapie. René-Maurice GATTEFOSSE a créé, en 1928, le
terme de l’aromathérapie et il a mené de nombreux travaux concernant les huiles
essentielles, notamment leurs propriétés ; ces résultats seront à l’origine de
nombreuses autres recherches [3].

[3].Besombes C., 2008. Contribution à l’étude des phénomènes d’extraction


hydrothermomécanique d’herbes aromatiques. Applications généralisées. Thèse
de doctorat. Université de La Rochelle, 289p.

Origine et rôle des huiles essentielles :

Toutes les plantes ont potentiellement la capacité de produire des essences, le


plus souvent à l’état de traces. Les plantes dites « aromatiques » sont celles qui en
produisent en quantité relativement importante. La teneur dans la plante est alors
de l’ordre de 1% [4]

[4] Lawrence B.M. Essential oils, volume 9 :2008-2011. Allured Pub Corp (2012).
9ème éd. 284p.

Les végétaux, comme tous êtres vivants, ont besoin pour vivre de l’énergie qu’ils
tirent de substances organiques issues de leur métabolisme. On distingue deux types
de métabolismes [5]:

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- Le métabolisme primaire, qui conduit à la formation de molécules largement
répandues . Ce sont des molécules indispensables à la vie de la plante

- Le métabolisme secondaire, qui mène à des molécules plus spécifiques et qui


correspond avec la formation des essences Ce sont souvent ces familles de
molécules qui possèdent des activités biologiques particulières et qui, par
conséquent, nous intéressent ici [6].

[5] Faucon M. Traité d’aromathérapie scientifique et médicale. Sang de la terre


(2012). 880p.

[6] De Sousa D.P. Medicinal Essential Oils: Chemical, Pharmacological and


Therapeutic Aspects. Nova Science Publishers (2012). 1ère éd. 236p.

La fonction exacte de l’essence pour la plante est encore mal connue mais elle
semble jouer un rôle important dans son adaptation à l’environnement [20]. Certains
composés volatiles produits par la plantes et que l’on retrouve dans les essences
vont moduler le comportement des microorganismes, champignons, insectes et
herbivores [7] [8].

[7] Dudareva N., Pichersky E. Metabolic engeenering of plant volatiles. Current


opinion in biotechnology, 19 : 181-189, 2008.

[8] Caissard J.C., Joly C., Bergougnoux V., Hugueney P., Mauriat M., Baudino S.
Secretion mechanisms of volatile organic compounds in specialized cells of
aromatic plants. Recent Research Developments in Cell Biology, 2 : 1-15, 2004

Les essences jouent également un rôle pour la plante elle-même. On estime que
certains de leurs composants seraient des messagers internes ou encore des
intermédiaires du métabolisme de la plante. Enfin, les essences pourraient être des
sources d’énergie lorsque l’activité de photosynthèse n’est plus suffisante [9].

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Figure 1 : Exemples d'huiles essentielles issues de différentes parties de plantes.

[9] Figueredo G. Étude chimique et statistique de la composition d’huiles


essentielles d’origans (Lamiaceae) cultivés issus de graines d'origine
méditerranéenne. Thèse pour le diplôme de docteur d’université (chimie
organique). Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2007

La synthèse des essences se fait au sein de différents tissus sécréteurs présents


dans tous les organes de la plante : les fleurs (bergamotier), les feuilles (menthe
poivrée), mais aussi dans des écorces (cannelier de Ceylan), des bois (santal), des
racines (angélique), des rhizomes (gingembre), des fruits (badiane), ou encore des
graines (muscade).Ces tissus peuvent également produire des résines, de
composition chimique proche des huiles essentielles et également insoluble dans
l’eau, mais non volatiles. On retrouve 4 structures sécrétrices [10] .

[10] Svoboda K.P., Svoboda T.G., Syred A. Secretory structures of aromatic and
medicinal plants. Microscopix Publications (2000). 60p.

Les cellules sécrétrices isolées :

Ces cellules peuvent se retrouver dans tous les tissus de la plante mais c’est au
niveau de l’épiderme qu’elles sont les plus fréquentes, L’essence produite ne reste
pas à l’intérieur de la cellule mais s’accumule généralement dans une vacuole extra
cytoplasmique. [11].

[11].Demars, V. (2022). Gingembre: Zingiber officinale Roscoe. Hegel, (3), 236-239.

4
Figure 2 : Cellule sécrétrice d'huile essentielle dans un rhizome de gingembre
(Zingiber officinale Roscoe) au microscope électronique à balayage [12].

[12] Svoboda K.P., Svoboda T.G., Syred A. Secretory structures of aromatic and
medicinal plants. Microscopix Publications (2000). 60p.

Les poils sécréteurs :

Ce sont des structures très variables, uni- ou pluricellulaires, résultant de la


différenciation de cellules épidermiques. Ils sont ancrés par une cellule dite basale,
surmontée d’une ou plusieurs cellules sécrétrices. L’essence produite par le
cytoplasme s’accumule entre la membrane et la cuticule

Figure 3 : Poils sécréteurs présents sur la face inférieure d'une feuille de tomate
Solanum lycopersicum L.) au microscope électronique à balayage (x504) [13]

[13]. Howard L.. Tomato leaf (non datée, Dartmouth college, Hanover, États-Unis).

5
Photographie en microscopie électronique à balayage. In Ripple Electron
Microscope Facility. Disponible sur

http://remf.dartmouth.edu/images/TomatoLeafSEM/tomatoleafsemcatalog.html
(consulté le 07/02/2017).

Les poches sécrétrices:

Les poches sécrétrices sont des cavités du parenchyme de certains organes,


délimitées par des cellules sécrétrices qui y déversent leurs produits de sécrétion. De
forme arrondie, elles sont issues d’une seule cellule qui se cloisonne de deux façons
possibles, ce qui permet de distinguer les poches schizogènes et les poches
schizolysigènes. Dans le cas des poches schizogènes, les cellules se disjoignent et
forment en leur centre un méat où l’essence s’accumule. La formation des poches
schizolysigènes se fait selon le même principe mais s’accompagne de la lyse des
cellules en contact direct avec la lumière. [14].

Figure 4 : Poches schizogènes d'une feuille d'eucalyptus citronné vues en


microscopie électronique à balayage (image colorisée, x204) [15].

[14].Kubitzki, K., Kallunki, J. A., Duretto, M., & Wilson, P. G. (2010). Rutaceae. In
Flowering plants. Eudicots: Sapindales, Cucurbitales, Myrtaceae (pp. 276-356).
Berlin, Heidelberg: Springer Berlin Heidelberg.

[15] Svoboda K.P., Svoboda T.G., Syred A. Secretory structures of aromatic and
medicinal plants. Microscopix Publications (2000). 60p.

Les canaux sécréteurs

Leur origine est proche de celle des poches schizogènes, mais ils viennent d’une file
de cellules et non d’une unique cellule. En s’écartant, ces cellules ne forment plus
une poche mais un canal qui recueille les sécrétions [16].

6
[16] Caissard J.C., Joly C., Bergougnoux V., Hugueney P., Mauriat M., Baudino S.
Secretion mechanisms of volatile organic compounds in specialized cells of
aromatic plants. Recent Research Developments in Cell Biology, 2 : 1-15, 2004

Localisation des huiles essentielles :

Les H.Es n’existent quasiment, que dans les végétaux, elles peuvent être stockées
dans tous les organes des plantes aromatiques (Fig. 01) [17, 18].

Fig.01 : Provenance des huiles essentielles en fonction des différentes parties de


plantes

[17] .AbiAyad M., AbiAyad. F.Z., Lazzouni H.A., Rebiahi S.A., Antibacterial activity
of Pinus halepensis essential oil from Algeria (Tlemcen). Journal Natural Product
Plant Ressource, 2011

[18] Yilmaz Y., Toledo, R.T. Major Flavonoids in grape seeds: antioxidant capacity
ofcatechin, epicatechin and gallic acid. Journal of Agriculture and Food Chemistry,
2004, 52:255-260., 1: 33-36.

Composition chimique

Contrairement à ce que son nom laisse supposer, l'huile essentielle pure et


naturelle ne contient aucun corps gras. Elle est composée de molécules à squelette
carboné .Les huiles essentielles ne contiennent ni vitamine, ni sels minéraux, mais

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peuvent modifier leur absorption et leur assimilation par l’organisme .Les huiles
essentielles sont des substances complexes qui contiennent plusieurs centaines de
composants, cependant on peut les regrouper en familles de substances chimiques.
Ce sont ces molécules connues et chimiquement définies qui confèrent aux huiles
essentielles leurs propriétés thérapeutiques. [19]

[19]. Franchomme P, Jollois R, Pénoël D. L’aromathérapie exactement :


encyclopédie de l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles : fondements,
démonstration,illustration et applications d’une science médicale naturelle. Rger
Jollois. Limoges: R. Jollois; 2001.

Propriétés physico-chimiques des HEs :

Toutes substances d’origine naturelle ou chimiquement synthétisées possèdent


des propriétés physico-chimiques spéciales, les huiles essentielles aussi ayant en
commun un certain nombre de propriétés spécifiques, à savoir :

• A température ambiante, les huiles essentielles sont généralement liquides ;


• A basse température, certaines huiles essentielles cristallisent : celles de
menthe et de thym, lorsque les flacons sont stockés au réfrigérateur ;
• Les huiles essentielles sont volatiles, ce qui les oppose aux “huiles fixes” ou
“huiles végétales”. Cette volatilité explique leur caractère odorant ainsi que
leur mode d’obtention par entraînement à la vapeur d’eau ;
 Les huiles essentielles sont très solubles dans les huiles grasses (qui
constituent un très bon véhicule lorsque l’on souhaite les diluer), les lipides
(d’où le principe de l’enfleurage anciennement utilisé pour extraire les huiles
essentielles en les mettant en contact avec une graisse animale comme la
lanoline), l’éther, la plupart des solvants organiques ainsi que dans l’alcool
(de titre élevé) ;
• De caractère liposoluble, les huiles essentielles ne se dissolvent pas dans
l’eau. Rajoutées dans un bain, par exemple, elles flottent – leur densité est
généralement inférieure à 1 – et sont susceptibles de provoquer des
irritations, voire des brûlures cutanées. Il faut donc impérativement utiliser
un tensio-actif pour permettre leur mise en suspension dans l’eau. Elles
possèdent un indice de réfraction élevé et ont souvent un pouvoir rotatoire ;
• Les huiles essentielles sont altérables, sensibles à l’oxydation, mais ne
rancissent pas. Elles ont, en effet, tendance à se polymériser pour former des
produits résineux. Leur conservation nécessite de l’obscurité (flacons en
verre opaque) et de l’humidité.[20]

[20]. Mohamdi. Z. Etude du pouvoir et antioxydant des huiles essentielles et


flavonoïdes de quelques plantes de la région de Tlemcen. Thèse de doctorat,
université Abou Baker belkaïd Tlemcen, 2005, 89-92.

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Classification des huiles essentielles

Les huiles essentielles (HE) sont classées usuellement selon la nature chimique des
principes actifs majeurs, plus rarement sur le mode d'extraction (infra), ou les effets
biologiques (infra : pharma/cosmeto ou sanitaire.) On retient huit classes principales
(les carbures sesquiterpéniques et terpéniques, les alcools, les esters et alcools, les
aldéhydes,les cétones, les phénols, les éthers et les peroxydes )avec les composants
importants suivants :

• huiles essentielles riches en carbures terpéniques et sesquiterpéniques :HE de


térébenthine (alpha-pinène, camphène), HE de genévrier (alpha-pinène, camphène,
cadinène), HE de citron(limonène) ;

• huiles essentielles riches en alcools :

HE de coriandre (linalol), HE de bois de rose (linalol), HE de rose (géraniol) ;

• huiles essentielles mélanges d'esters et d'alcools :

HE de lavande (linalol, acétate de lynalyle), HE de menthe (menthol, acétate de


menthyle) ; acétate de menthyle) ;

• huiles essentielles riches en aldéhydes :

HE de cannelle (aldéhyde cinnamique), HE de citronnelle (citral et citrannal), HE


d'eucalyptus citriodora

(citronellal) ;

• huiles essentielles riches en cétones :

HE de carvi (carvone), HE de sauge (thuyone), HE de thuya (thuyone), HE de


camphrier (camphre) ;

• huiles essentielles riches en phénols :

HE de thym (thymol), HE de sarriette (carvacrol), HE d'origan (thymol et carvacrol),


HE de girofle (eugénol) ;

• huiles essentielles riches en éthers :

HE d'anis vert, de badiane (anéthol), HE de fenouil (anéthol), HE d'eucalyptus


globulus (eucalyptol), HE de cajeput

(eucalyptol), HE de niaouli ;

9
• huiles essentielles riches en peroxydes :

HE de chénopode (ascaridol), HE d'ail (allicine) ;

• huiles essentielles sulfurées : HE de crucifères et de Liliacées.

Note : La plupart des huiles essentielles sont constituées dans leur grande majorité
d'un mélange assez complexe de monoterpènes, de sesquiterpènes, d'alcools,
d'esters, d'aldéhydes, d'oxydes, etc. Il y a quelques exceptions : huile essentielle de
gaulthérie couchée composée à plus de 99,5 % de salicylate de méthyle (un ester
aromatique).[21]

[21] Georges Sens-Olive, « Les huiles essentielles - généralités et définitions », dans


Traité de phytothérapie et d'aromathérapie, éd. Maloine,1979,

Activité biologique des huiles essentielles

Les plantes aromatiques possèdent plusieurs activités biologiques, parmi


lesquelles on peut citer les activités Fongicide, Insecticide, Herbicide, Bactéricide, …
etc. Les huiles essentielles sont connues pour être douées de propriétés
antiseptiques et antimicrobiennes. Beaucoup d'entre elles, ont des propriétés
antitoxiques, antivenimeuses, antivirales, anti-oxydantes, et antiparasitaires. Plus
récemment, on leur reconnaît également des propriétés anticancéreuses [22]

L'activité biologique d'une huile essentielle est à mettre en relation avec sa


composition chimique et les possibles effets synergiques entre ses composants. Sa
valeur tient à l'intégralité de ses constituants et non seulement à ses composés
majoritaires.[23]

[22]. Lahlou, M., Methods to study the phytochemistry and bioactivity of essential
oils. Phytotherapy Research, 2004. 18(6): p. 435-448.

[23]. PIERRON Charles. Les huiles essentielles et leurs expérimentations dans les
services hospitaliers de France : exemples d'applications en gériatriegérontologieet
soins palliatifs .Thèse de Doctorat UNIVERSITÉ DE LORRAINE.2014. p 28-34.

Critères de qualité :

Toutes les huiles essentielles ne se valent pas. Les critères de qualité sont les
suivants :

• les huiles essentielles de qualité doivent impérativement provenir de plantes


botaniquement certifiées, c’est-à-dire identifiées par deux noms latins, le
latin étant la langue universellement reconnue en botanique. Le premier nom
désigne le genre, par exemple Thymus ; le second, l’espèce : vulgaris →
Thymus vulgaris = Thym vulgaire

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• origine géographique sélectionnée ;
• sélection de la partie de la plante qui détient l’activité recherchée. Les
diverses parties d’une même plante (fleur, etc.) peuvent produire des
essences différentes. Il est donc important de préciser l’organe végétal ;
• période de récolte pour obtenir les meilleurs extraits ;
• méthode d’extraction permettant de préserver l’activité des composants.
[24].

[24] Dominique Baudoux, pharmacien et aromatologue, « Critères de qualité des


huiles
essentielles »(http://www.mon-aromatherapie.com/l_aromatherapie/criteres-de-
qualite-des-huiles-essentielles)

Utilisation des huiles essentielles

Les HEs s’utilisent selon différentes voies. Nous pouvons les avaler, les respirer ou
les utiliser en application directes sur la peau :

• La voie orale

Elle doit être utilisée uniquement sur conseils du médecin aromathérapeute. Nous
conseillons de ne jamais prendre une huile pure dans la bouche sous peine de
désagréments qui peuvent aller jusqu'à la brulure. Aussi, il ne faut jamais prendre
plus de trois gouttes [25,26].

[25] Scimeca D., Les plantes du bonheur, Ed. Alpen, 2006, p. 17.

[26] Garreta R., Des simples à l'essentiel: de l'herboristerie à l'aromathérapie,


pratiques et représentations des plantes médicinales, Presses Université, 2007,
p.308-312.

• La voie respiratoire

Les H.Es sont, très vite, absorbées par toutes les petites cellules ciliaires qui tapissent
notre arbre respiratoire depuis les fosses nasales jusqu’au bout de nos alvéoles
pulmonaires.

• La voie cutanée

C’est la voie idéale car efficace et sans danger. Généralement, les huiles sont
utilisées à des concentrations très diluées (trois gouttes dans une cuillerée à café).
Nous pouvons les employéesne cuillerée à café). Nous pouvons les employées pour

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massage ou simplement en application selon la zone et l’affection à traiter. D’autres
formes sont aussi possibles : pommades, bain, etc. [27].

[27] Scimeca D., Tétau M., Votre santé par les huiles essentielles : Le guide
pratique pour prévenir et guérir tous les maux quotidiennes, les huiles essentielles
pour le corps et l’esprit, leur mode d’utilisation, les meilleures associations, Ed.
Alpen, 2005, p.24-26

Dans tous les cas, les H.E pénètrent dans notre corps pour atteindre la circulation
sanguine afin d’être acheminées jusqu’au site malade [28]

[28] Festy D., Les huiles essentielles ça marche ! Avec 78 formules à commander en
pharmacie ,LEDUC.S EDITION, 2011, p. 22-26, ISBN : 978-2- 84899-316-4

Toxicité des huiles essentielles

Les huiles essentielles ne sont pas des produits qui peuvent être utilisés sans risque.
Certaines huiles essentielles sont dangereuses lorsqu'elles sont appliquées sur la
peau en raison de leur pouvoir irritant (huiles riches en thymol ou en carvacrol),
allergène comme les huiles riches en cinnamaldéhyde ou phototoxique [29].
D'autres huiles essentielles ont un effet neurotoxique. Les étones comme l'α-thujone
sont particulièrement toxiques pour les tissus nerveux.[30]

[29].Naganuma M., Hirose S., Nakayama Y., Nakajima K. & Someya T. 1985. A study
of the phototoxicity of lemon oil. Arch. Dermatol. Res. 278, 31-36.

[30].Richard, J. A. Toxicology Brief 1999.

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