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essentielles
I.1. Historique
Les huiles essentielles sont connues et utilisées depuis la plus haute antiquité.
Environ 4 000 ans avant Jésus-Christ, en effet, leurs diverses propriétés étaient
exploitées en parfumerie, en cosmétique et en pharmacothérapie par les Egyptiens, les
Perses, les Indiens, les Chinois, les Grecs et les Romains. Les Egyptiens, en
particulier, extrayaient déjà, par distillation sèche, l'essence du bois de cèdre et
l'utilisaient comme parfum pour embaumer les morts. La première essence signalée
dans un traité médical est celle de romarin utilisée au 13 ème siècle pour ses propriétés
curatives (Lograda et al., 2010).
I.2. Définition
Une huile essentielle est un liquide aromatique issu de plantes. On l’extrait de certaines
organes-fleurs, feuille, écorce, racine, graine-de plantes dites aromatiques. Car riche en
essence odorante, elle a des actions différentes par rapport aux autres extraits de plantes.
Encore appelées « essences », « essences aromatiques », ou « huiles volatiles». On peut dire
que ce sont des super-concentrés de plantes (Festy, 2012).
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
augmentent les bienfaits des HEs par rapport à une indication donnée (Grosjeau,
2010).
Les HEs sont élaborées par des glandes sécrétrices qui se trouvent sur
presque toutes les parties de la plante. Elles sont sécrétées au sein du
cytoplasme de certaines cellules spécialisées (Degryse et al., 2008), des
poches sécrétrices schizogènes (myrtacées), des canaux sécréteurs
(térébinthacées, ombellifères) (Fig. 01) (Malekey, 2008) ou se rassemblent
sous forme de petites gouttelettes comme la plupart des substances lipophiles
(Bouamer et al., 2004).
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Chapitre I : Les huiles
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I.4. Biosynthèse
La voie du mévalonate
Cette voie prend son origine au niveau de l’Acétyl Coenzyme A
(CH3COS CoA), produit de la glycolyse (catabolisme des sucres). Elle débute
par la condensation de trois unités d’Acétyl CoA, passe par un composé en
C6 (le mévalonate) et conduit au PPI 3. Après hydrolyse et réduction par le
NADPH (Nicotine Adénine Di nucléotide Phosphate), l’acide mévalonique se
forme (MVA) (Benchaar et Greatherd, 2011). La déshydratation et la
décarboxylation de l’acide mévalonique par une élimination concertée après
sa pyrophosphorylation par l’ATP (Adénosine tri phosphate), permettent
d’aboutir aux deux intermédiaires en C 5, bio-précurseurs des terpènes: le
isopentényle diphosphate et le diméthyl allyle diphosphate. Ces deux
intermédiaires réagissent entre eux pour générer le pyrophosphate de
géranyle (PPG) point de départ de tous les monoterpénoïdes. La
condensation d’une autre unité de PPI 3 sur le pyrophosphate de géranyle
donne le pyrophosphate de farnésyle, précurseur de tous les sesquiterpènes.
Selon ce processus, les autres terpénoïdes sont obtenus (Fig. 02) (Benchaar
et Greatherd, 2011).
synthèse de PPI3 (Fig. 03). Cette voie n’a été mise en évidence qu’à la fin des
années 90, mais elle s’est rapidement avérée être la voie majoritaire pour la
biosynthèse de la majeure partie des terpènes (Benchaar et Greatherd,
2011).
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
Les huiles essentielles diffèrent des huiles grasses par leurs propriétés
physiques et leur composition, car ils s'évaporent lorsqu'elles sont chauffées
et leurs taches sur le papier sont temporaires (Sallé, 1991).
Comme toute substance, les HEs se caractérisent par une composition chimique
analysable et très variable. Le nombre de composants isolés est d’environ des
milliers et il en reste beaucoup à découvrir. Ces constituants appartiennent, de
façon quasi exclusive, à deux groupes caractérisés par des origines biogénétiques
distinctes: le groupe des terpénoїdes (les composés terpéniques) et le groupe des
composés aromatiques dérivés du phenylpropane, beaucoup moins fréquents.
Elles peuvent également renfermer divers produits issus du processus de
dégradation mettant en jeu des constituants non volatils (Festy, 2012).
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
peuvent se lier entre elles par des liaisons dites irrégulières de type artémésyl,
santolinyl, lavandulyl et chrysanthémyl (Guignard, 2000).
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
Les travaux de ces dernières années ont montré que les mono et les
sesquiterpènes considérés traditionnellement comme des produits du
métabolisme sans fonction, peuvent jouer des rôles très variés et importants
dans la médiation des plantes avec l'environnement. C'est le cas du
l,8-cinéole et du camphre qui inhibent la germination des organes de
propagation ou d'infection et la croissance des agents pathogènes et de ce fait
agissent comme agents allélopatiques, ou des groupes cyclopropyles et
furanne qui donnent un grand degré de stabilité biologique avec une
possibilité d'être toxiques pour les autres formes de vie. La participation de
mono terpènes de Pinaceae dans le système de défense et dans la réponse à
l'attaque induite par les coléoptères est bien connue comme est connu un
grand nombre de phytoalexines sesquiterpéniques qui s'accumulent comme
conséquence d'infection ou d'autres traumatismes (Capo et al., 1990).
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
Bruneton (1999),
Hydrodistillation Lucchesi (2005),
Originale (2022)
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Chapitre I : Les huiles
essentielles
Franchomme et
al. (1990),
Hydrodiffusion Richard (1992),
Lucchesi (2005)
Dugo et
Extraction à
DiGiacomo
froid
(2002), Roux
(2008)
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essentielles
Principe Références
Méthodes
bibliographiques
d’extraction
classiques: condensation, refroidissement et
Extraction assistée décantation. Hemwimon et al.
par micro-ondes (2007)
Besombes
(2008)
Enfleurage
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