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Par: Dr KARCH .S
Maitre assistante en Pharmacognosie
Plan:
1- Définition
2-Répartition, localisation , formation
3-Propriétés physiques
4-Composition Chimique
5-Procédés d’obtention
6-Contrôle des drogues à huiles essentielles
7- Propriétés physiologiques des Huiles Essentielles
Le terme huile provient du fait que les substances volatiles
contenues dans le végétal sont visqueuse et hydrophobes , elles ont la
propriétés de se solubiliser dans les huiles et les graisses .
Les HE existent en grande partie dans le règne végétal avec une très
grande variétés , sont connu sous différents noms :
Essences
Essences végétales
Huiles aromatique ou essence aromatique
Parfums
Huiles volatils
La matière végétale peut être: fraiche, flétrie, sèche, entière, contusée ou pulvérisée
sauf les fruits des Citrus qui sont à l’état frais.
2- Localisation :
Les HE peuvent se rencontrer dans toutes les parties vivante de la plante, exemple:
Les sommités fleurie du basilic , lavande ou de la menthe
Rhizome du gimgembre ou du quinquina
Racines du Vetiver
Graines de muscade
Fruit de l ’Anis fenouil ou de l’orange
Fleurs du rosier
Feuilles de l’Eucalyptus , Laurier
Ecorces du cannelier
Bois du camphrier…....
Elles sont souvent plus concentrées dans les brindilles, les fleurs et les graines .
Peuvent exister dans différents organes chez la même plantes
3-Formation:
Les HE sont produites par des glandes sécrétrices qui se trouvent presque sur toutes
les parties de la plante( tiges, feuilles ,fleurs etc.)
Elles sont secrétées au niveau du cytoplasme de certains cellules, se rassemblent
sous forme de petites gouttelettes. Ensuite elles sont stockés au niveau de cavités
résultant de la fusion de plusieurs cellules.
La synthèse et l’accumulation des huiles essentielles s’accompagnent de structures
histologique spéciales spécialisées différentiées et variables suivantes familles
botaniques, on peut citez par exemple:
Les poils sécréteurs externes des Lamiaceae situés sur les épidermes inferieurs des
feuilles
Les poils sécréteurs internes des Myrtaceae inclus dans différents organes du végétal.
Les poches sécrétrices des Myrtaceae ou des Rutaceae.
Les cellules sécrétrices isolées des Lauraceae
Les canaux sécréteurs des Apiaceae ou des Coniferes
Les cellules sécrétrices modifiées en sacs ou en tubes huileux.
Ces réservoirs d’huiles se forment , soit par schizogonie( division et séparation) soit par
lysogénie (fragmentation et désintégration)
Role écologique
Entrainable à la vapeur, sont très peu solubles dans l’eau (communique toutefois
suffisamment pour communiquer à celle-ci une odeur = Eau distillée florale).
Composition Chimique :
De composition très complexe .
Ils comportent (02) groupes de substances caractérisés par des origines biogénétiques distinctes:
oIl existe également d’autre corps qui entrent en faible proportion dans la constitution de certains
huiles essentielles: (acides organiques, esters ……..)
NB : La plus part des constituants sont d’origine terpènique ; seul un petit
de cannelle et de girofle).
Parmi les constituants très nombreux des huiles essentielles l’un domine
Sesquiterpènes. Les variations structurales dans cette série sont de même nature
que dans le cas précédent, carbures, alcools et cétones étant les plus fréquents.
Très grande variété des structures connues (plus d'une
centaine de squelettes différents ont été décrits). On trouvera ci-contre quelques
exemples de sesquiterpènes caractéristiques des huiles essentielles: carbures mono ou
polycycliques (β-bisabolène, β-caryophyllène), alcools (farnésol, β-santalol), cétones (β
vétivone), aldéhydes (sinensals), esters (acétate de cedryle)
Composés aromatiques:
Les dérivés du phénylpropane (C6-C3) sont beaucoup moins fréquents que les
précédents. Ce sont très souvent des allyl- et propénylphénols, parfois des aldéhydes,
caractéristiques de certaines huiles essentielles d'Apiaceae (anis, fenouil, persil, etc. :
anéthole, anisaldéhyde, apiol, méthyl-chavicol [= estragole], etc.), mais aussi de celles
de la girofle, de la muscade, de l'estragon, du basilic, de l'acore ou des cannelles
(eugénol, safrole, asarones, cinnamaldéhyde, etc.). On peut également rencontrer dans
les huiles essentielles des composés en C6-C1 comme la vanilline (assez fréquente) ou
comme l'anthranilate de méthyle. Les lactones dérivées des acides cinnamiques (i.e. les
coumarines) étant, au moins pour les plus simples d’entre elles, entraînables par la
vapeur d'eau, elles seront également présentes dans certaines huiles essentielles.
C. Composés d'origines diverses :
Existance de chimiotypes (race chimiques) : qui sont très frequents chez les
huiles essentielles , ex : le Thym : (Thymus vulgaris L.) de la Méditerranée
occidentale. On compte peur cette espèce, morphologiquement homogène et
caryologiquement stable, sept chimio- types différents: six dans les garrigues
du sud de la France ( à thymol, à carvacroI, à
géraniol, à linalol, à a-terpinéol, à trans-4-thuyanol et cis-8-myrcénol) et un,
en Espagne, à cinéole. Le même phénomène s'observe pour d'autres espèces .
Influence du cycle végétatif:
Pour une espèce donnée, la proportion des différents constituants d'une huile essentielle peut
varier tout au long du développement
HE de menthe n’a pas la même composition selon qu’elle est récoltée le matin, à midi ou le soir.
- Remarques:
L’expression
A-La distillation :
c’est la methode la plus connue, consiste à vaporiser un liquide ( eau , solvant organique) qui
entrainera avec lui les substances volatiles .
Les vapeurs ainsi formées sont condensés par un système de refrigération par courant d’eau
froide et seront ensuite récupérées.
A-2-1 Extraction par les solvants organiques volatils : les HE sont solubles dans la plupart
des solvants organique (pentane , hexane,ether de pétrole , benzène, xylène…….)les
solvants à température d’ebullition peu élevée sont employé pour éviter la décomposition
des molécules odorante les plus fragiles.
A-2-2 Extraction par le dioxyde de carbone liquide ou supercritique :
Autres techniques : par ultrasons , et par microondes (avantages: temps d’extraction est
réduit évitant ainsi la perte et la dégradation des composés volatiles et thermosensibles)
L’enfleurage (fleurs) : opération très ancienne concernant l’extraction des parfums des
fleurs par contact avec une matière grasse.
Elle se base sur la forte affinité que représente les molécules odorantes pour les huiles
et les graisses .
Se fait à chaud ou à froid mettant en contact les pétales de fleurs avec un corps gras
Cette technique est réservée au organes végétaux fragiles que sont les fleurs.
Ce procédés a tendance a disparaitre car il nécessite une importante main d’oeuvre.
Néanmoins , ils se pratique encore exceptionnellement pour le jasmin et la tubéreuse.
L’expression :
Le principe de la méthode est très simple: les « zestes » sont dilacérés et le
contenu des poches sécrétrices qui ont été rompues est récupéré par un procédé
physique. Le procédé classique consiste à exercer, sous un courant d'eau, une action
abrasive sur la surface du fruit. Après élimination des déchets solides, l'huile
essentielle est séparée de la phase aqueuse par centrifugation. Un traitement enzymatique
des eaux résiduelles peut permettre de les recycler et augmente sensiblement le
rendement final en huile essentielle. Les huiles essentielles de Citrus sont également
obtenues directement à partir des jus de fruits (ex.: déshuilage par le vide).
CONTRÔLE DES HUILES ESSENTIELLESLe contrôle des drogues à huiles essentielles est
codifié par les pharmacopées.
L'examen morphologique et microscopique n'est en rien particulier à ceci près qu'il est toujours
possible de mettre en évidence les huiles essentielles in situ au moyen
de colorants lipophiles appropriés.
L'essai de la drogue comporte habituellement une étude en CCM de l'huile essentielle (obtenue
lors du dosage).
5) Dosage des huiles essentielles : Le dosage se fait par entrainement à la vapeur d’eau dans un
appareil spécial, dans des conditions précises.
1) Pharmacie :
Les drogues à huiles essentielles ont un grand intérêt en pharmacie, elles
s’utilisent soit en :
→ Nature sous forme d’infusion pour leurs usages pharmacologiques.
→ Préparations galéniques simples.
→ Pour l’extraction des huiles essentielles.
Les huiles essentielles sont utilisées soit comme :
→ Aromatisant pour masquer l’odeur désagréable des médicaments
destinés à la voie orale.
→ Pour l’isolement de certains constituants (eugénol, anéthol,
pinènes…)
→ en Aromathérapie : une thérapeutique qui utilise les huiles
essentielles pour traiter un certains nombres d’états pathologiques.
2) Parfumerie et cosmétologie :
Les propriétés odorifantes des HE confer à ces dernières une
consommation importante en parfumerie et en cosmétique. Exemple :
rose, jasmin, vétiver, Ylang-Ylang…
Elle représente environ 60% des matières premières de l’industrie des
parfums
3) Industrie alimentaire :
C’est les HE qui donnent aromates et aux épices leurs saveurs.
Les essences d’anis et de badiane sont la principale source d’anéthol
naturel, composé utilisé en liquoristerie (fabrication des boissons
anisées)
et en confiserie (bonbon, chocolat…).
4) Chimie d’hémisynthèse :
Utilise des isolats (substances pures isolées des HE) comme matières
premières pour la synthèse:
Toxicité des HE:
Toxicité aigue: faible
par vois orale : elle est faible (la majorité des HE ont DL50 entre 2 à
5g/kg)
par voie cutanée: L’absorption est très rapide, HE ne doit jamais être
utilisée pure , elle doit être diluée dans de l’huile végétale.
Certains constituants sont toxiques : cétones monoterpéniques (thuyone,
camphre, pinocamphone) sont des toxiques du SNC (épileptiformes et
tétaniformes et des troubles psychiques), d’autres monoterpènes et
composés aromatiques sont toxiques à forte dose : menthol, eucalyptol,
anéthol…
Toxicité chroniques: mal connue
Interactions médicamenteuses: mal connue
Il ne faut pas les prescrire pour les enfants <6ans et les femmes enceintes
et celles qui allaitent.
Les posologies devront être respectées quelle que soit la voie
d’administration, 1 à 2 gouttes d’HE sont déjà actives, il ne faut pas
dépasser 6 gouttes/jr réparties en 3 prises et le traitement doit être de
courte durée.
Les HE les plus dangereuses: HE d’absinthe, petite absinthe,
armoise(blanche,
commune et arborescente), cèdre, hysope, sauge officinale, tanaisie, thuya, moutarde
jonciforme, chénopode
vermifuge, rue, sabine, sassafras.