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École Nationale de L'Industrie Minérale (E.N.I.M.

) Rabat

MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDES


Présenté

En vue de l'obtention du titre :

INGÉNIEUR D'ÉTAT
Par

El Merini Yousra et Haddaoui Najoua

Département génie des procédés industriels

Département génie environnement et sécurité industriels

Sujet :

Développement d’une méthodologie pour la réussite d’une filière


de valorisation des déchets industriels au Maroc

Soutenu le 21 Juin 2013

Devant le jury :

M. Ghazaoui Didi Hadi Président ENIM

M.Benqlilou Chouaîb Co-président ENIM

M. Kitane Said Encadrant ENIM

M. Saadane Abderrahim Membre de jury ENIM

M. El Hanid Ali Parrain Novec


Dédicace

A la mémoire de mes grands-pères Ahmed et Mehdi…

Aux cœurs les plus tendres, aux âmes les plus agréables, à ma raison d’être, à
mes chers parents. Pour toute l’attention que vous me consacrez, pour votre bonne
éducation, votre soutien et vos dévouements …

Je ne vous remercierai jamais assez d’avoir fait de moi ce que je suis


maintenant…

A mes frères Anas, Ahmed et Ayoub et à ma soeur Nisrin. Dans l’espoir que
vous fassiez mieux que moi…

A ma grand-mère, mes tantes et mes oncles,

A toute ma famille…

A toutes mes chères amies; pour tous les instants inoubliables que j’ai passés avec
vous,

A ma chère Houda

A la famille Berdai

A tous ceux qui me sont chers,

Toute dédicace sera injuste à l’égard de l’amour que j’éprouve pour vous tous.

Yousra El Merini

i
Dédicace

A mes chers parents…


Pour le temps, les efforts, et les sacrifices faits dans le dessein de voir mon
parcours scolaire parvenir à cet aboutissement et réaliser un de leurs rêves
les plus chers.

A mes frères Youssef, Badr, Anwar et Aziz …


A ma sœur Ouafae…
Qui ont toujours été là pour moi, J'espère qu'ils trouveront dans ce travail
toute ma reconnaissance et tout mon amour et qu’ils seront fiers de moi.

A mes chers Nisrin ,Riad, Aya, Ismail et Amine

J’espère que la vie vous donnera tout ce qu’elle garde de merveilleux. Que
Dieu éclairera vos chemins et réalisera vos souhaits.

A tous les membres de ma famille…


A mes chères amies …

Aucun mot, aussi signifiant soit-il, ne saurait exprimer le degré d’amour,


d’affection, de respect et de reconnaissance que j’éprouve pour vous.

Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser, vous
avez toujours été pour moi d’une aide très précieuse.

Que tout le monde retrouve à travers ces quelques lignes, mes sincères
sentiments et mes profondes reconnaissances

Najoua Haddaoui

ii
Remerciements

Nos sincères remerciements aux nombreuses personnes qui ont contribué à


l’aboutissement de ce présent travail :
Nous remercions Messieurs BENQLILOU CHOUAIB, SAID KITANE et HADI EL
GHAZAOUI qui nous ont assistés tout au long de notre projet avec leurs conseils pertinents.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à notre parrain à NOVEC,
M.HANID, pour son soutien, pour le temps qu’il nous a consacré malgré toutes ses
occupations, pour tous les moyens qu’il a bien voulu mettre à notre disposition et l’intérêt
manifesté à ce projet.
Nos sincères remerciements vont aussi à Monsieur M.SAADAN ABDERRAHIM, qui
n’a épargné aucun moyen pour nous aider et nous soutenir, et aussi pour ses directives
pertinentes. Nous le remercions également d’avoir accepté de juger notre travail
Nous tenons aussi à exprimer notre reconnaissance et notre gratitude à M. Abdoullah
Tahri Jouti qui nous a été d’une grande importance et grande utilité.
Sans oublier le reste des équipes de NOVEC pour leur soutien et leur assistance tout
le long de ce projet.
Nous tenons aussi à remercier tous ceux dont nous n’avons pas cité le nom, et qui ont
participé de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.
Que tout le cadre administratif et professoral de l’ENIM trouve ici le témoignage de
notre profonde gratitude pour leurs efforts pour nous procurer une formation de qualité qui
nous place dans les premiers rangs de compétitivité.

iii
Résumé

Le Maroc d’aujourd’hui est devenu une plate-forme en pleine mutation de tout genre.
Face à la compétitive accrue, l’industrie nationale se voit grimper jour après l’autre. Son
évolution a laissé une opportunité fertile d’amélioration dans la mesure où une industrie de
valorisation des déchets pourrait être crée en parallèle.

Dans cette perspective, la gestion des déchets industriels visant leur valorisation et leur
réintégration dans le tissu économique présente un enjeu majeur à relever et une opportunité
importante à saisir.

Notre projet de fin d’études constitue une contribution dans ce sens, un projet dont
l’objectif principal est la proposition d’une méthodologie pour la réussite d’une filière de
valorisation des déchets industriels.

En vue de réaliser cet objectif, un diagnostic des différents secteurs de l’industrie


marocaine ainsi qu’une analyse approfondie des déchets ont été effectués. A l’issu de l’étape
l’identification des déchets, nous avons présenté les filières de traitement correspondant à
chaque déchet.

Notre étude quant à elle se focalise sur les filières de traitement des pneus hors usages.
Afin de déterminer la filière de traitement adéquate pour ce type de déchet, nous avons réalisé
une analyse SWOT basée sur l’évaluation économique et l’étude d’impact sur
l’environnement comme critères de choix.

L’enchainement des étapes de notre étude a conduit à la réalisation du


dimensionnement du procédé de la pyro-gazéification choisi pour le traitement des pneus hors
usages et l’évaluation économique du procédé en question. Par ailleurs, nous avons réalisé à
l’issu de ces étapes une étude d’impact sur l’environnement et une analyse des risques et
d’opérabilité du procédé moyennant la méthode HAZOP.

iv
Abstract

In the last decade, Morocco has become a highly competitive environment, where
companies are forced to improve their process and production patterns. As a result, a massive
increase of the rate of industrial waste has been detected. This increase has turned to a great
opportunity to develop a new industry qualified as green.

This graduation project conducted within the NOVEC-CDG développement reflects


this view. It aims to present an integrated industrial waste management in Morocco.

In order to achieve this objective a diagnosis of different industries as well as a


detailed analysis of their waste were established. Then, a list of waste eventually treated and
their suitable treatment was identified. Finally, the SWOT analysis was deployed to define the
best process for scrap tires – the chosen subject for our graduation project -

Technical aspect of our study led us to realize the conception of the different
equipment of the process selected. In a second time, an economic study as well as an
environmental one were established. Finally, risk analysis of the process was performed using
the HAZOP methodology.

v
‫ملخص‬

‫لقد عرف المغرب خّل العقود األخيرة إصّحات هامٌ و أوراش ضخمٌ و كثافٌ فيما‬
‫يخص األنشطٌ الصناعيٌَ األمر الذي أدى إلٍ زيادة ملحوظٌ فً نسبٌ المخلفات‬

‫الصناعيٌ‪ .‬إذ أن هذه األخيرة أصبحت تشكل خطرا يودد البيٌُ إن لم يتم تداركوا فً‬
‫الوقت المناسب‪ .‬لوذا أصبح تسيير النفايات الصناعيٌ أمرا حتميا ِبد منى‬

‫فً هذا الصددَ تأتً أطروحتنا بحلول من اجل تسيير أفضل للنفايات الصناعيٌ‪ .‬من‬
‫أجل ذلكَ ارتأينا أن نقوم أوِ بدراسٌ معمقٌ لمختلف القطاعات الصناعيٌ و المخلفات‬

‫الناجمٌ عنواَ و من ثم سنحدد أنواع النفايات التً ستتمحور حولوا أطروحتنا‪ .‬و من أجل‬
‫تحديد أفضل النظم معالجٌ للعجّت المستعملٌ قمنا بدراسٌ تحليليٌ لوذه النظم معتمدين فً‬

‫ذلك علٍ منوجيٌ ‪.Swot‬‬

‫و قد قادنا الجانب التقنً ألطروحتنا إلٍ تعيير المعدات الّزمٌ من أجل معالجٌ العجّت‬

‫المستعملٌ و كذلك القيام بتقييم مالً للمشروع‪ .‬هذا و قد قمنا بتحليل مفصل لمخاطره و‬

‫تأثيره علٍ البيٌُ‪.‬‬

‫‪vi‬‬
Table des matières

Dédicace ................................................................................................................................................... i
Dédicace .................................................................................................................................................. ii
Remerciements ....................................................................................................................................... iii
Résumé ................................................................................................................................................... iv
Abstract ................................................................................................................................................... v
‫ ملخص‬....................................................................................................................................................... vi
Liste des figures..................................................................................................................................... xii
Liste des tableaux ................................................................................................................................. xiv
Liste des abréviations ............................................................................................................................ xv
Nomenclature ....................................................................................................................................... xvi
Symbole grecque ................................................................................................................................. xvii
Introduction générale............................................................................................................................... 1
Partie 1 : Contexte général du projet ............................................................................................... 3
I. Structure de l’industrie marocaine : état actuel et évolution ........................................................... 4
1. Structure de l’industrie marocaine............................................................................................... 4
2. Evolution de l’industrie marocaine ............................................................................................. 5
II. Présentation succincte des différents types de déchets ................................................................ 6
1. Déchets ménagers et assimilés .................................................................................................... 6
2. Les déchets industriels................................................................................................................. 6
3. Les déchets médicaux .................................................................................................................. 6
4. Les déchets ultimes ..................................................................................................................... 7
III. Cadre juridique ............................................................................................................................ 8
1. La loi 28-00 ................................................................................................................................. 8
2. La loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement .................................................. 8
3. Conventions et protocoles internationaux ratifiés par le Maroc .................................................. 9
IV. Problématique.............................................................................................................................. 9
1. Définition de la problématique .................................................................................................... 9
2. Objectifs principaux ................................................................................................................... 9
3. Démarche adoptée ..................................................................................................................... 10
4. Planification du projet ............................................................................................................... 11
Conclusion ............................................................................................................................................. 12
Partie 2 : Acquisition de données et analyse de flux de matière ........................................................... 13

vii
Chapitre 1: Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique ......................................................................................................................................... 14
I. Répartition géographique des déchets industriels ......................................................................... 15
1. Système d’information géographique........................................................................................ 15
1.1. Les composants du SIG ..................................................................................................... 15
1.2. Les principales fonctions d’un SIG ................................................................................... 16
1.3. Traitement de données ....................................................................................................... 18
Chapitre 2:Les pneus hors usages : Gisements, répartition géographique, flux de matière et filières de
traitement ............................................................................................................................................... 37
Introduction ........................................................................................................................................... 38
I. Composition chimique .................................................................................................................. 38
3. Les charges renforçantes et agent vulcanisant ........................................................................... 38
II. Répartition géographique .......................................................................................................... 39
III. Acquisition de données ............................................................................................................. 40
1. Analyse en se basant sur des données estimatives .................................................................... 40
2. Analyse du secteur de la pneumatique en se basant sur des enquêtes ....................................... 42
3. Graphique du système par le logiciel STAN ............................................................................. 45
IV. Filières de valorisation des pneus hors usages .......................................................................... 47
1. Traitement par voie thermique .................................................................................................. 47
1.1. Traitement par incinération ............................................................................................... 47
1.2. Traitement par pyrolyse ..................................................................................................... 47
2. Traitement physique .................................................................................................................. 47
V. Comparaison des filières par l’analyse SWOT.............................................................................. 48
1. Définition de la méthode ........................................................................................................... 48
2. Analyse SWOT de l’incinération .............................................................................................. 48
2.1. Rejets générés par l’incinération ....................................................................................... 48
2.2. Evaluation économique d’une d’incinération .................................................................... 50
2.3. Elaboration de la matrice SWOT ...................................................................................... 52
3. Analyse SWOT pour la pyrolyse ............................................................................................... 54
3.1. Rejets générés par la pyrolyse ........................................................................................... 54
3.2. Evaluation économique ..................................................................................................... 54
3.3. Elaboration de la matrice SWOT ...................................................................................... 55
4. Choix de la technologie de traitement ....................................................................................... 58
Conclusion ............................................................................................................................................. 59
Chapitre 3: Les batteries : Gisements, répartition géographique et flux de matière.............................. 60
Introduction ........................................................................................................................................... 61

viii
I. Répartition géographique .............................................................................................................. 61
II. Acquisition de données ............................................................................................................. 62
1. Analyse en se basant sur des donnes estimatives ...................................................................... 62
2. Analyse en se basant sur les enquêtes ....................................................................................... 63
III. Voie de Valorisation .................................................................................................................. 67
1. Recyclage des composantes de batteries ................................................................................... 67
Conclusion ............................................................................................................................................. 69
Chapitre 4:Les DEEE: Gisements, répartition géographique et flux de matière ................................... 70
Introduction ........................................................................................................................................... 71
I. Composition des DEEE ................................................................................................................. 71
II. Répartition géographique .......................................................................................................... 71
III. Simulation du flux de matières par le logiciel STAN ............................................................... 72
IV. Voies de traitement .................................................................................................................... 74
1. La réutilisation........................................................................................................................... 74
2. La mise en décharge .................................................................................................................. 74
3. Valorisation ............................................................................................................................... 75
Conclusion ............................................................................................................................................. 77
Chapitre 5:Les déchets plastiques: Gisements, et flux de matière ........................................................ 78
Introduction ........................................................................................................................................... 79
I. Secteur de la plasturgie au Maroc ................................................................................................. 79
Elaboration d’un flux de matières des déchets plastiques à l’aide de STAN ...................................... 80
II. Voie de valorisation des déchets plastiques .............................................................................. 82
1. Traitement thermique ................................................................................................................ 82
2. Le recyclage .............................................................................................................................. 82
Conclusion ............................................................................................................................................. 83
Partie 3 : Pro-gazéification des pneus hors usage.................................................................................. 84
Chapitre1: Pyrolyse et gazéification ...................................................................................................... 85
Introduction ........................................................................................................................................... 86
I. La pyrolyse .................................................................................................................................... 86
1. Définition et généralités ............................................................................................................ 86
2. Principe de la décomposition thermique ................................................................................... 88
3. Les produits de la pyrolyse ........................................................................................................ 88
4. Post traitement des produits....................................................................................................... 89
5. nfluence des paramètres opératoires .......................................................................................... 91
5.1. Influence de la température ............................................................................................... 91
5.2. Influence de la vitesse de chauffage .................................................................................. 91

ix
5.3. Influence de la taille des particules.................................................................................... 91
II. La gazéification ........................................................................................................................ 94
1. Définition et généralités ............................................................................................................ 94
2. Influence des paramètres opératoires sur les produits de gazéification ..................................... 96
2.1. Influence de la température ............................................................................................... 96
2.2. Influence de la taille des particules.................................................................................... 96
3. Etude cinétique .......................................................................................................................... 97
Conclusion ............................................................................................................................................. 99
Chapitre 2: Choix du procédé de traitement et dimensionnement des équipements ........................... 100
Introduction ......................................................................................................................................... 101
I. Présentation du procédé............................................................................................................... 101
1. Principe de fonctionnement ..................................................................................................... 101
II. Expérience pilote réalisée au laboratoire ................................................................................. 103
III. Les équipements du procédé ................................................................................................... 104
1. Le four rotatif .......................................................................................................................... 104
1.1. Généralités ....................................................................................................................... 104
1.2. Motivation du choix du type de l’appareil....................................................................... 104
1.3. Critères de calcul de l’appareil ........................................................................................ 104
1.4. Design du four ................................................................................................................. 109
2. Réacteur à lit fluidisé ............................................................................................................... 109
2.1. Généralités ....................................................................................................................... 109
2.2. Motivation du choix du type de l’appareil....................................................................... 109
2.3. Critères de calcul ............................................................................................................. 111
2.4. Calcul proprement dit ...................................................................................................... 114
2.5. Design du réacteur ........................................................................................................... 115
Chapitre 3: Evaluation économique du procédé proposé .................................................................... 117
Introduction ......................................................................................................................................... 118
I. Prix des équipements dimensionnés ............................................................................................ 118
1. Prix du four rotatif ................................................................................................................... 118
2. Prix du réacteur à lit fluidisé ................................................................................................... 118
3. Prix de la colonne de distillation ............................................................................................. 119
II. Analyse économique ............................................................................................................... 119
Conclusion ........................................................................................................................................... 121
Chapitre 4: Etude de l’impact du procédé sur l’environnement ......................................................... 122
Introduction ......................................................................................................................................... 123
I. Cadre juridique et institutionnelle ............................................................................................... 123

x
1. Cadre juridique ........................................................................................................................ 123
1.1. Loi 12-03 sur les études d’impacts environnementales ................................................... 123
1.2. Loi 11-03 relative à la mise en valeur et la protection de l’environnement .................... 125
1.3. Projet de loi relatif à la protection environnementale des sols ........................................ 125
1.4. Décret 2-04-553 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects
dans les eaux superficielles ou souterraines ................................................................................ 125
1.5. Loi 10-95 relative à l’eau ................................................................................................ 125
2. Cadre institutionnel ................................................................................................................. 126
II. Identification des impacts ........................................................................................................ 127
III. Evaluation des impacts ............................................................................................................ 127
1. Indicateurs de l’évaluation .......................................................................................................... 127
Conclusion ........................................................................................................................................... 131
Chapitre 5: Analyse des risques du procédé par la méthode HAZOP ................................................. 132
Introduction ......................................................................................................................................... 133
I. Analyse des risques ..................................................................................................................... 133
1. Analyse des risques pour le four rotatif ................................................................................... 134
2. Analyse HAZOP pour le réacteur à lit fluidisé........................................................................ 137
Conclusion ........................................................................................................................................... 139
Conclusion générale ............................................................................................................................ 140
ANNEXE B ......................................................................................................................................... 145
I. Présentation de l’organisme d’accueil ......................................................................................... 145
1. Présentation succincte ............................................................................................................. 145
2. Secteur d’activité ..................................................................................................................... 145
3. Ressources humaines et chiffres d’affaires ............................................................................. 146
4. Organigramme ......................................................................................................................... 146
Bibliographie ....................................................................................................................................... 148

xi
Liste des figures

Figure 1: Mode d’organisation des couches d’information dans un SIG. ................................ 18


Figure 2 : Exemple d’organisation de l’information géographique dans une couche. ............ 19
Figure 3: Les images raster illustre un autre mode de la présentation de l’information
géographique ............................................................................................................................ 20
Figure 4 : Tableau attributaire (descriptif) de l’information géographique répertoriée dans les
couches d’information géographique. ...................................................................................... 20
Figure 5 : Diagramme de GANTT ........................................................................................... 11
Figure 6 : Carte de répartition des déchets industriels par région et par secteur en tonne
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 7 : Carte de répartition des déchets de chimie et parachimie par région en tonne ........ 30
Figure 8 : Carte de répartition des déchets de caoutchouc et plastique par région en tonne .... 31
Figure 9 : Carte de répartition des déchets de papier, carton et imprimerie par région en tonne
.................................................................................................................................................. 32
Figure 10 : Carte de répartition des déchets du bois par région en tonne ................................ 33
Figure 11 : Carte de répartition des déchets Agro-Alimentaire par région en tonne ............... 34
Répartition des déchets industriels par région et par secteur d’a 12 : Carte de répartition des
déchets de chimie et parachimie par région déchets de caoutchouc et plastiques et par région
en to .......................................................................................................................................... 35
Figure 12 : Carte de répartition des déchets des produits textile et vêtements par région en
tonne ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 13 : Carte de répartition des déchets électrique et électronique par région en tonne
....................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.7
Figure 15 : Carte de répartition géographique du papier et du carton par région en ton Erreur !
Signet non défini.
Figure 14 : Carte de répartition des déchets des machines et matériels d’équipements par
région en tonne .............................................................................. Erreur ! Signet non défini.9
Figure 16 : Carte de répartition des déchets dû au transport par région en tonne .................... 40
Figure 18 : Carte de répartition géographique du bois par région et par ................................. 41
Figure 17 : Carte de répartition des déchets mécanique, métallurgique et électronique par
région en tonne ......................................................................................................................... 42
Figure 19 : Carte de répartition des déchets de matériaux de construction par région en tonne
.................................................................................................................................................. 43

xii
Figure 20 : Carte de répartition des déchets métallique de base par région en tonne .............. 44
Figure 21 : Carte de répartition des déchets d’ouvrage en métaux par région en tonne .......... 45
figure 23 : Le post traitement de la pyrolyse ............................................................................ 54
Figure 24 : Composition physique des batteries ...................................................................... 61
Figure 25 : Les composants de batteries .................................................................................. 67
Figure 26 : Schéma type de valorisation des batteries ............................................................. 68
Figure 27 : Influence de la vitesse de chauffage sur la composition des produits en fonction de
la température ........................................................................................................................... 87
Figure 28 : Régimes de pyrolyse en fonction de la température et de la taille des particules.. 92
Figure 29 : Les étapes de la gazéification ................................................................................ 94
Figure 30 : Variations des constantes d’équilibre des réactions de gazéification .................... 95
Figure 31: phénomène diffusionel de gaz à l’intérieur du solide ........................................... 97
Figure 32 : Les modes de mouvement ................................................................................... 106
Figure 33 : les domaines de fluidisation................................................................................. 110
Figure 34 : Quantité de O2 nécessaire pour la gazéification .................................................. 113
Figure 35 : Organigramme d’analyse ..................................................................................... 134

xiii
Liste des tableaux

Tableau 1 : composition de l’industrie marocaine ..................................................................... 5


Tableau 2: Répartition en poids des différents constituants d’un pneumatique ....................... 39
Tableau 3 : La répartition géographique des pneus usés au Maroc ......................................... 40
Tableau 4: L’évolution de la quantité des pneus importés annuellement depuis 2006 ............ 40
Tableau 5 : La quantité des pneus importés via la contrebande ............................................... 41
Tableau 6 : La quantité des pneus en circulation en tonnes ..................................................... 42
Tableau 7 : Tableau récapitulatif de l’information demandée lors des enquêtes réalisées par le
département de l’environnement .............................................................................................. 43
Tableau 8: Confrontation des données (enquêtes/ estimation)................................................. 44
Tableau 9 : les éléments polluants générés par l’incinération .................................................. 50
Tableau 10: Facteurs pour la détermination du nombre d’unités ............................................. 52
Tableau 11: la répartition géographique des batteries en unité ................................................ 62
Tableau 12: La quantité des batteries produites et importées annuellement ............................ 63
Tableau 13: L’évolution de la quantité des batteries depuis 2005 ........................................... 63
Tableau 14 : Récapitulation des informations demandées lors des enquêtes réalisées par le
département de l’environnement .............................................................................................. 64
Tableau 15: Réparation géographique des DEEE au Maroc .................................................... 72
Tableau 16: Composition type des incondensables.................................................................. 89
Tableau 17: Design du four rotatif ......................................................................................... 109
Tableau 18 : Design du réacteur ............................................................................................. 115
Tableau 19 : Matrice de l’identification et l’évaluation d’impact du procédé sur
l’environnement ..................................................................................................................... 130
Tableau 20 : Analyse HAZOP pour le four rotatif ................................................................. 136
Tableau 21 : Analyse HAZOP pour le réacteur ..................................................................... 138

xiv
Liste des abréviations

 DEEE :……………………………………………… Déchets électrique et électroniques


 EIE : ………………………………………………..Etude d’impact sur l’environnement
 HAZOP: ………………………………………………………..HAZard and OPerability
 OCP :…………………………………………………… Office chérifien des phosphates
 PDCA:……………………………………………………………... Plan- Do- Check-Act
 PE: ………………………………………………………….………….…Le polyéthylène
 PET: ………………………………………………………….Le polyéthylène téréphtalate
 PIB :……………………………………………………. Produit Intérieur Brut
 PP:………………………………………………………………………. Le polypropylène
 PVC :……………………………………………..………….… Le polychlorure de vinyle
 STAN :………………………………………….... Software for substance flow analysis
 SWOT : ……………………………..Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats

xv
Nomenclature
 as :………………………………………………..........Diffusivité thermique
 AENR : …………………………………indice de coût de Eng.News-Record
 CA :…………………………………………………Concentration du fluide
 CB :………………………………………………….Concentration du solide
 CD :……………………………………………………..Coefficient de trainé
 Cp : ……………………………………………………….Capacité calorique
 D :…………………………………………………………………….. Débit
 Fa :…………………… Facteur d’alliage (méthode de Zevink et Buchanan
 Ft :……………. Facteur de température (méthode de Zevink et Buchanan)
 Fp :………………... Facteur de pression (méthode de Zevink et Buchanan)
 g :………………………………………………….Constante de pesanteur
 h :………………………………………………… Hauteur de remplissage
 hi :…………………………………………….Coefficient d’échange interne
 he :………………………………………….Coefficient d’échange externe
 I :……………………………………………………………. Investissement
 k :…………………………………………………….. facteur du matériau
 K :……………………………………………………... Constante de vitesse
 L :………………………………………………………… Longueur du four
 M : ……………………………………………………………Masse molaire
 m :…………………………………………………………………… Masse
 n : ………………………………………………..Vitesse de rotation du four
 Nu : ……………………………………………………...Nombre de Nusselt
 Pr :……………………………………………………….Nombre de Prandlt
 Q :……………………………………………………. l’apport de la chaleur
 Re :…………………………………………………… Nombre de Reynolds
 T :………………………………………………………………Température

xvi
 U :……………………………………………..Coefficient d’échange global
 V :……………………………………………………………. vitesse du gaz
 X : ……………………………………………………………….Conversion
 Xr : …………………………………………….Taux de remplissage du four
 ΔH : …………………………………………………...Enthalpie de réaction

Symbole grecque
 α : ……………………………….Taux d’injection de l’agent gazéificateur
 β :……………………………………………………………. Angle de repos
 ε : …………………………………………………………….Porosité du lit
 θ : ………………………………………Angle d’inclinaison du four rotatif
 μ :…………………………………………………... …Viscosité dynamique
 λ :………………………………………………….. Conductivité thermique
 ρ :……………………………………………………………………. Densité
 τs :…………………………………………….. Temps de séjour dans le four
 ψ :………………………………………………………... Facteur de forme
 ω : ……………………………………………………..Angle de remplissage

xvii
Introduction générale

L’évolution du tissu industriel marocain s’est accompagnée d’une production


croissante de déchets (1.6 millions de tonnes par an de déchets industriels). La répartition de
cette production varie d’une région à l’autre en fonction de la structure du tissu industriel de
chaque région.

Ces quantités de déchets qui augmentent au fur et à mesure de l’industrialisation du


pays, nécessitent des mesures appropriées pour appliquer les principes énoncés par la loi 28-
00 de la gestion et de l’élimination des déchets, à savoir :

1- La minimisation des flux de déchets.


2- La valorisation des déchets, il s’agit de redonner la vie aux déchets.
3- Le traitement des déchets.

Dans le cadre de ce projet, nous nous sommes intéressées au développement du


deuxième et du troisième point. Dans cette même perspective de valorisation des déchets,
nous avons développé des solutions à la fois économiques et écologiques et ce pour la gestion
des déchets industriels.

Actuellement, les déchets industriels sont stockés sur les sites industriels ou dans des
décharges sauvages. Par contre certains déchets, sont déjà valorisés notamment à travers une
transformation énergétique et matière, selon une procédure d’acceptation de déchets conforme
aux réglementations internationales en la matière.

Ce mémoire s’articulera sur trois parties, la première renseignera sur le contexte


général du projet, en présentant l’organisme d’accueil, la problématique, l’objectif ainsi que la
méthode de conduite que nous avons adoptée pour analyser le sujet.

La deuxième partie présentera la répartition géographique des déchets moyennant le


logiciel ArcGIS et l’analyse du flux de matière en utilisant le logciel STAN. Par ailleurs, nous
allons présenter également une étude comparative des filières de traitement réalisée par la
méthode SWOT.

La troisième partie mettra d’abord le point sur les procédés de traitement thermique.
Ensuite elle présentera l’étude de dimensionnement des équipements constituants l’unité de

1
traitement (un four rotatif et un réacteur à lit fluidisé). A l’issue de cette étape des études de
faisabilité technique et environnementale seraient réalisées. Le dernier chapitre de cette partie
présentera une analyse des risques moyennant la méthode HAZOP, adaptée pour les procédés
notamment de type thermo-fluide.

2
ie 1 : Contexte général du projet

Partie 1 : Contexte général du projet

La présente partie a pour principal objectif d’introduire le


contexte où s’inscrit notre projet. Il s’agira de placer les objectifs de
ce dernier dans le cadre général de l’activité de l’organisme
d’accueil. Nous présenterons par la suite la méthode de conduite de
notre projet ainsi que les planifications qui s’en sont suivies

3
Partie 1 : Contexte général du projet

I. Structure de l’industrie marocaine : état actuel et évolution


1. Structure de l’industrie marocaine
L’industrie marocaine s’est développée initialement à partir des ressources naturelles
(agriculture et mines) : l’industrie agro-alimentaire, qui utilise principalement des produits
agricoles nationaux, et la métallurgie (fonderie de plomb à Oujda) en sont des exemples. Dans
ce contexte, il faut souligner l’importance de l’industrie des phosphates. Le Maroc est le
premier pays exportateur de phosphates et a entamé, dans les années 60, la valorisation de ces
réserves en développant une importante industrie qui produit de l’acide phosphorique et des
engrais.

Elle représente 15% du PIB national et contribue de façon significative aux exports.
Le tissu industriel est assez diversifié. La branche prédominante est l’industrie chimique et
para chimique (39.5% de la production industrielle), suivie par l’industrie agro-alimentaire
(30.3%), l’industrie métallique et métallurgique (13%) et dans une moindre mesure, par
industries du textile et du cuir (11.2%), et l’industrie électriques et électroniques (5.9%).

Le tableau présenté ci-dessous un aperçu sur les secteurs de l’industrie marocaine.

Code Grand secteurs et sous-secteurs Nombre


des sous
secteurs
Grands secteurs industrie agroalimentaire (IAA)
15 Industries alimentaires 9
16 Industrie du Tabac 1
Total 10
Grands secteurs industrie textile et du cuire (ITC)
17 Industrie de textile 7
18 Industrie de l'habillement et des fourrures 3
19 Industrie du cuir et de la chaussure 3
Total 13
Grands secteurs industrie chimie et parachimie (ICP)
20 Travail du bois et fabrication d'articles en bois 5
21 Industrie du papier et du carton 2
22 Edition, imprimerie, reproduction 3
23 Cokéfaction, raffinage, industries nucléaires 3
24 Industrie chimique 7
25 Industrie du caoutchouc et des plastiques 2
26 Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 8
Totale 30

4
Partie 1 : Contexte général du projet

Grands secteurs industrie métallique et mécanique (IMM)


27 Métallurgie 5
28 Travail des métaux 7
29 Fabrication de machines et équipements 7
30 Fabrication de machines de bureau et de matériel 1
Informatique
34 Industrie automobile 3
35 Fabrication d'autres matériels de transport 5
36 Fabrication de meubles, industries diverses 6
37 Récupération 2
Total 36
Grands secteurs industrie électrique et électronique (IEE)
31 Fabrication de machines et appareils électriques 6
32 Fabrication d'équipements de radio, télévision et Communication 3

33 Fabrication d'instruments médicaux, de précision d'optique et D'horlogerie 5


Total 14
Tableau 1 : composition de l’industrie marocaine

2. Evolution de l’industrie marocaine

Dans la branche de la chimie et la parachimie, une croissance de 10% grâce à la bonne


performance des matériaux de construction, de l’industrie du caoutchouc et du plastique ainsi
que du sous-secteur de la chimie et la parachimie.

La production de l’industrie agro-alimentaire a connu également une croissance


notable. L’industrie du textile et du cuire a profité de l’accord de libre commerce avec
l’Union Européen.

En ce qui concerne l’industrie mécanique et métallurgique, elle a connu une croissance


de 19% et ce grâce aux nouveaux projets dans l’automobile (production d’une voiture
économique, implantation de Daewoo).

Le secteur de l’électronique et l’électrotechnique a connu de sa part une croissance


exceptionnelle (croissance de 57% de la production industrielle). Divers grands projets
d’investissement étranger, la libéralisation de la télécommunication, les nouveaux projets
dans l’automobile et l’essor des technologies de l’information ont contribué à cette évolution.

Cette évolution a favorisé l’émergence de plusieurs modes de production et de


consommation, situation qui s’est essentiellement traduite par des modifications notables au
niveau des quantités et de la qualité des déchets.

5
Partie 1 : Contexte général du projet

I. Présentation succincte des différents types de déchets


Selon la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, le déchet est
définit comme tout objet et matière abandonné ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas
porter atteinte à la santé, à la salubrité publique et à l’environnement.

Lees grandes catégories de déchets ainsi que la répartition géographique et les


quantités générées au Maroc sont présentés ci-dessous :

1. Déchets ménagers et assimilés


Tout déchet issu des activités des ménages, le terme assimilés désigne les déchets des
entreprises industrielles, des artisans, des commerçants…etc qui présentent des
caractéristiques physicochimiques ou de toxicité équivalentes à celle des ordures ménagères.

Le Maroc aujourd’hui connait une forte croissance de la population urbaine et une


mutation industrielle exceptionnelle, la quantité des déchets ménagers se voit grimper jour
après l’autre.

2. Les déchets industriels


Les déchets industriels peuvent être définis comme tout déchet résultant d’une activité
industrielle, agroindustrielle, artisanale ou d’une activité similaire.

On distingue :

- Les déchets industriels dangereux : Anciennement dénommés déchets industriels


spéciaux, ils regroupent les déchets dangereux autre que les déchets dangereux des
ménages et les déchets d’activité de soins à risque infectieux.
- Les déchets industriels banals : Ils sont issus d’activités commerciales, artisanales,
industrielles ou de service. Ils regroupent principalement les plastiques, les papiers-cartons,
les textiles, le bois non traité, les métaux, les verres et matières organiques.
- Les déchets industriels inertes : Ces déchets proviennent de l’exploitation des carrières,
des mines, des travaux de démolition, de construction ou de rénovation et qui ne sont pas
constitués ou contaminés par des substances dangereuses ou autres éléments générateurs de
nuisances. Ils ne sont pas biodégradables et ne se détériorent pas avec les autres matières
avec lesquelles ils entrent en contact.

3. Les déchets médicaux


Ce sont des déchets spécifiques des activités de diagnostic, de suivi et de traitement
préventif, curatif ou palliatif, dans le domaine de la médecine humaine et vétérinaire, ainsi

6
Partie 1 : Contexte général du projet

que les activités de recherche et d’enseignement associées, de production industrielle et de


thanatopraxie.

4. Les déchets ultimes


Tous résidus résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible
d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par
extraction de la part valorisables ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

7
Partie 1 : Contexte général du projet

II. Cadre juridique


Durant la dernière décennie le Maroc s’est engagé dans un processus continu de
renforcement de son arsenal juridique environnemental. Ainsi, les principaux textes de lois se
rapportant à la gestion des déchets sont :

1. La loi 28-00
La loi 28-00 pose les règles et les principes fondamentaux qui constituent le référentiel
de base pour l’ensemble de la chaîne : collecte, transport, élimination et traitement. Elle
permet d’asseoir une gestion rationnelle, moderne et efficace du secteur, respectueuse des
exigences du développement durable et de la protection de l’environnement. Les principaux
apports de cette loi se résument dans :

 L’instauration du principe « pollueur- payeur » et de la responsabilité partagée entre


les différents acteurs concernés, selon la nature du déchet (Déchet Dangereux ou non)

 La création de décharges contrôlées en fonction de la nature de déchets.

 La création d’une structure nationale de gestion des déchets dangereux;

Pour l’application et la mise en place de la loi 28-00, un ensemble d’arrêtés et décrets


d’application ont été promulgués à ce jour. Le tableau 1 présenté dans l’annexe B résume ces
décrets.

2. La loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement


L’étude d’impact sur l’environnement (EIE) constitue un des instruments modernes
permettant de faciliter l’application des mesures préventives visant la protection de
l’environnement et l’intégration des préoccupations environnementales dans les processus de
développement économique et social. Cette loi assujettit à l’étude d’impact sur
l’environnement, tout projet ou ouvrage qui, en raison de sa nature, de sa dimension ou de ses
incidences sur le milieu naturel est susceptible d’avoir un impact sur l’environnement. Aussi,
cette loi pose les principes des EIE, définit le contenu du rapport de l’Étude d’Impact sur
l’Environnement et subordonne l’obtention d’autorisation ou d’approbation d’un projet
soumis à l’étude d’impact à une décision d’acceptabilité environnementale. Deux décrets
d’application viennent appuyer la mise en exercice de cette loi sont présenté dans le tableau 2
de l’annexe C

8
Partie 1 : Contexte général du projet

3. Conventions et protocoles internationaux ratifiés par le Maroc


Le Maroc a ratifié un nombre de conventions et protocoles internationaux relatifs à
l'environnement, dont la plus notable La convention de Bâle sur le contrôle des mouvements
transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination.

III. Problématique
1. Définition de la problématique
« Comment résoudre cette contradiction de l’Homme lancé à corps perdu dans le progrès
de la connaissance et par essence révolté en lui-même contre les conséquence inéluctable de
ce progrès »

Autrefois, les résidus biologique étaient soigneusement recueillis puisqu’ils


constituaient à l’époque l’une des rares ressources d’éléments fertilisants disponibles pour
l’agriculture et beaucoup de leurs déchets se trouvaient même rapidement absorbés par la
Nature ou dilués pour ceux rejetés à l’atmosphère et dans l’eau.

Dans les temps modernes, la croissance démographique, l’intensification des activités


industrielles, l’émergence de nouveaux produits consommables (matériaux plastiques,
polymères, colorants synthétiques,…) ont complètement modifié la gestion des déchets. Les
résidus s’accumulent, et même lorsqu’ils sont biodégradables, ils sont rejetés en grandes
quantité telle que les mécanismes naturels de résorption, métabolisation et fermentation sont
profondément perturbés voire saturé ou détruits.

2. Objectifs principaux
L’objectif principal de ce PFE est de développer une méthodologie pour la réussite
d’une filière de valorisation des déchets industriels au Maroc.

Afin de parvenir à cet objectif, un ensemble de tâches doit être réalisé à savoir :

- Diagnostic des différents secteurs


- Choix de la méthode de traitement
- Dimensionnement des équipements du procédé de traitement
- Evaluation économique du procédé
- Etude d’impact sur l’environnement du procédé
- Analyse des risques liés au procédé

9
Partie 1 : Contexte général du projet

3. Démarche adoptée
Le développement d’une méthodologie pour la réussite de la filière de valorisation
des déchets industriels est la finalité principale de notre projet.

Pour mener à bien la réalisation de cette fin, la démarche PDCA a été adoptée Il s’agit
d’une démarche cyclique d’amélioration qui consiste, à la fin de chaque cycle, à remettre en
question toutes les actions précédemment menées afin de les améliorer. PDCA tire son origine
des premières lettres des mots qui la composent : Plan-Do-Check-Act. Ces derniers peuvent
être interprétés tel qu’il suit :

 Plan : préparer, planifier

L’objectif de cette étape est de cerner les éléments nécessaires pour notre étude et ce à
travers des enquêtes menées (démarche QQOQCCP) pendant la première période de notre
stage.

 Do : Développer, réaliser, mettre en œuvre

La mise en œuvre du plan d’action développé lors de la première phase du cycle, ceci
comprend :

- Développement du flux de matière en se basant sur les enquêtes réalisées pendant la


phase de planification
- Le choix d’une méthodologie pour la gestion des déchets
- Développement d’un procédé industriel adapté aux différents déchets
 Check : Contrôler et vérifier

Le but de cette étape est de vérifier le bon déroulement des réalisations de l’étape
précédente et ce par :

- Réalisation d’une expérience pilote au niveau du laboratoire


- Vérification de la faisabilité du procédé à l’échelle industrielle et ce en menant une étude
d’impact sur l’environnement et une évaluation économique global par la méthode des
unités fonctionnelles (Zevinck et Buchanan).
 Act : Agir

10
Partie 1 : Contexte général du projet

A l’issu de l’étape précédente, un procédé de traitement sera choisi. Ensuite un


dimensionnement des équipements du procédé et une évaluation économique avec étude de
rentabilité du projet seraient réalisés. Enfin une analyse des risques liés au procédé sera
effectuée.

4. Planification du projet

Notre projet de fin d’études a débuté le 1 mars 2013 pour prendre fin le 31 mai 2013.
La planification du PFE est représentée par le diagramme de GANT de la figure suivante qui
comporte les phases suivantes :

- Phase d’intégration et mise en situation

Cette phase nous a permis de nous familiariser avec l’environnement dans lequel se
déroule le projet et de pouvoir cadrer la problématique à résoudre.

- Phase d’analyse du sujet


- Phase de collecte de données à partir des enquêtes
- Phase d’élaboration du plan d’action
- Phase de réalisation

Figure 1 : Diagramme de GANTT

11
Partie 1 : Contexte général du projet

Conclusion

Le cadrage de la problématique et le choix des méthodes de


travail facilite les premiers pas de la résolution. Lors de ce chapitre,
le contexte et les objectifs du présent projet ont été décrits ainsi que la
démarche d’analyse adoptée. Dans ce qui suit nous allons entamer
l’étude et la réalisation de notre projet.

12
Partie 2 : Acquisition de données de
Partie 2 : Acquisition et analyse
donnéesdeetflux de de
analyse
matière flux de matière

Cette partie est consacrée à la présentation des données


collectées. Ensuite une analyse de ces données sera réalisée et une
simulation de flux de matière sera établie par le logiciel STAN
(Software for substance flow analysis).Enfin une étude comparative
des filières de traitement par l’analyse SWOT sera faite

Plan de la partie 2 :

Chapitre 1 : Elaboration d’une base de données


géographique par le système d’information géographique
(SIG)

Chapitre 2 : Pneus hors usages

Chapitre 3 : Batteries hors usages

Chapitre 4 : Déchets plastiques

Chapitre 5 : Déchets d’équipements électriques et


électroniques (DEEE)

13
Elaboration d’une base de données
géographique par le système
d’information géographique

14
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

I. Répartition géographique des déchets industriels


Les données collectées auprès du ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de
l’environnement ainsi que celles publiées dans la Haute Commissariat du Plan nous ont
permis d’avoir une idée sur la situation actuelle du Maroc concernant les quantités ainsi que la
répartition de chacun des types des déchets issus des secteurs industriels. Or il nous était
difficile d’y voir clair et d’en tirer parti. Ainsi, Pour transformer ces données en information
utile, un nouveau point de vue est nécessaire. Pour cette raison, nous avons opté pour le
système d’information géographique (SIG) piloté par son logiciel ArcGIS 10. Ce qui nous a
offert un nouvel axe d’analyse et nous a permis d’améliorer notre processus de décision.

1. Système d’information géographique

Un système d'information géographique (SIG) est un système d'information permettant


de créer, d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées,
autrement dit géoréférencées, ainsi que de produire des plans et des cartes.
Ses usages couvrent les activités géomatiques de traitement, de partage et de diffusion de
l'information géographique. La représentation est généralement en deux dimensions, mais un
rendu 3D ou une animation présentant des variations temporelles sur un territoire sont
possibles.

1.1.Les composants du SIG

Le système d'information géographique est constitué de cinq composants majeurs :

Les logiciels de SIG offrent les outils et les fonctions pour stocker, analyser et afficher
toutes les informations.

- Logiciels

Principaux composants logiciel d’un SIG

 Outils pour saisir et manipuler les informations géographiques.


 Système de gestion de base de données.
 Outils géographiques de requête, analyse et visualisation.
15
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

 Interface graphique utilisateur pour une utilisation facile

- Données

Les données sont certainement les composantes les plus importantes des SIG. Les
données géographiques et les données tabulaires associées peuvent, soit être constituées en
interne, soit acquises auprès de producteurs de données.

- Utilisateurs

Un Système d’Information Géographique (SIG) étant avant tout un outil, c’est son
utilisation (et donc, son ou ses utilisateurs) qui permet d’en exploiter la quintessence.

Le SIG s’adressent à une très grande communauté d’utilisateurs depuis ceux qui créent
et maintiennent les systèmes, jusqu’aux personnes utilisant dans leur travail quotidien la
dimension géographique.

1.2.Les principales fonctions d’un SIG


- La digitalisation

Avant d’utiliser des données papier dans un Système d’Information Géographique


(SIG), il est nécessaire de les convertir dans un format informatique. Cette étape essentielle
depuis le papier vers l’ordinateur s’appelle digitalisation.

- La manipulation

Les sources d’informations (comme celles décrites précédemment) peuvent être


d’origines très diverses. Il est donc nécessaire de les harmoniser afin de pouvoir les exploiter
conjointement (c’est le cas des échelles, du niveau de détail, des conventions de
représentation…) Les SIG intègrent de nombreux outils permettant de manipuler toutes les
données pour les rendre cohérentes et ne garder que celles qui sont essentielles au projet.

Ces manipulations peuvent, suivant les cas n’être que temporaires afin de se
coordonner au moment de l’affichage ou bien être permanentes pour assurer alors une
cohérence définitive des différentes sources de données.

16
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

- La gestion

Si pour les petits projets il est envisageable de stocker les informations géographiques
comme de simples fichiers, il en est tout autrement quand le volume de données grandit et que
le nombre d’utilisateurs de ces mêmes informations devient important. Dans ce cas il est
essentiel d’utiliser un SGBD (Système de Gestion de Bases de Données) pour faciliter le
stockage, l’organisation et la gestion des données. Un SGBD n’est autre qu’un outil de
gestion de la base de données. Il existe de nombreux types de SGBD, mais en Système
d’Information Géographique, le plus utilisé est le SGBDR (Système de Gestion de Bases de
Données Relationnel). Les données y sont représentées sous la forme de tables utilisant
certains champs comme lien. Cette approche qui peut paraître simpliste offre une souplesse et
une flexibilité sans équivalent permettant aux SIG de s’adapter à tous les cas de figure.

- L’interrogation et l’analyse

Le SIG procurent à la fois des outils simples d’interrogation et de puissantes solutions


d’analyses accessibles. Ils disposent de nombreux et puissants outils d’analyse, dont l’analyse
de proximité apparait comme particulièrement essentielle. Pour ce faire, les SIG disposent
d’algorithmes de calcul appelés " buffering " afin de déterminer les relations de proximité
entre les objets.

- L’analyse spatiale

L’intégration de données au travers des différentes couches d’information permet


d’effectuer une analyse spatiale rigoureuse.

- Visualisation

Pour de nombreuses opérations géographiques, la finalité consiste à bien visualiser des


cartes et des graphes. La carte est en effet un formidable outil de synthèse et de présentation
de l’information. Les SIG offrent ainsi à la cartographie moderne de nouveaux modes
d’expression permettant d’accroître de façon significative son rôle pédagogique. Les cartes
créées avec un SIG peuvent désormais facilement intégrer des rapports, des vues 3D ; des
images photographiques et toutes sortes d’éléments multimédia.

17
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

1.3.Traitement de données

Un SIG s'appuie sur un modèle d'informations géographiques basé sur des couches
pour caractériser et décrire le monde. Il modélise les informations géographiques sous la
forme d'un ensemble logique de couches ou de thèmes. Par exemple, un SIG peut contenir des
couches de données pour les éléments suivants :

- rues représentées sous la forme d'axes médians.


- surfaces d'utilisation et d’occupation du sol qui représentent la végétation, les zones
résidentielles, les zones d'affaire, etc.
- zones administratives.
- plans d'eau et rivières.
- polygones de parcelle qui représentent la propriété foncière.
- surface servant à représenter l'altitude et le terrain.
- photo aérienne ou image satellite
représentant une zone d'intérêt.

Figure 2: Mode d’organisation des couches d’information dans un SIG.

18
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Les couches d'informations géographiques illustrées ci-dessus sont représentées à


l'aide de quelques structures de données SIG courantes :

- Classes d'entités : chaque classe d'entités est un regroupement logique d'entités d'un
type courant (tel que les quatre types d'entités présentés ici).

La figure suivante représente un exemple d’organisation de l’information géographique


dans une couche

Figure 3 : Exemple d’organisation de l’information géographique dans une couche.

- Jeux de données raster : les rasters sont des jeux de données basés sur les cellules
(Pixel) qui sont destinés à contenir l'imagerie, les modèles numériques de terrain et
d'autres données thématiques.

La figure suivante représente un exemple des images raster

19
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Figure 4: Les images raster illustre un autre mode de la présentation de l’information


géographique

- Attributs et informations descriptives : informations tabulaires classiques qui


servent à décrire des entités et des catégories concernant des objets géographiques au
sein de chaque jeu de données.

La figure présentée ci-dessous montre un exemple des données attributaires de


l’information géographique

Figure 5 : Tableau attributaire (descriptif) de l’information géographique répertoriée dans les


couches d’information géographique.

20
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

À l'instar des couches de cartes, les jeux de données SIG sont référencés
géographiquement de manière à se superposer et à être localisés sur la surface de la terre.

2. Réalisation des cartes

2.1.Présentation du logiciel

Le logiciel ArcGIS version (10.0) utilisé dans notre travail permet d'effectuer les tâches
suivantes :

- Création et utilisation de cartes


- Compilation de données géographiques
- Analyse des informations appariées
- Partage et détection des informations géographiques
- Utilisation des cartes et des informations géographiques dans diverses applications
- Gestion des informations géographiques dans une base de données.

Le système fournit une infrastructure permettant la mise à disposition des cartes et des
informations géographiques dans une organisation, une communauté ou publiquement sur le
Web. Ce qui nous permettra par la suite de constituer une base de données dynamique qui
pourra être interrogeable à distance via internet.

Dans le cadre de notre projet de fin d’études, notre étude se focalisera sur l’analyse des
données concernant les déchets industriels.

Pour ce faire, une simulation en utilisant le SIG piloté par son logiciel ArcGIS 10 a
été réalisée et dont les cartes de synthèse de tous les types de déchets obtenues sont présentés
dans les pages suivantes.

21
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

22
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

Figure 6 :

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

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Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Analyse des cartes


La région de Casablanca concentre 43 % soit (410 200 tonnes) des déchets industriels,
suivie par la région de Doukkala-Abda avec 13%. Les déchets de l’industrie de la chimie et
de la parachimie prédominent dans cette régions avec une part de 75% soit (89 000 tonnes).
Les déchets industriels issus du secteur agro-alimentaire représentent 55% dont 8% sont
considérés dangereux. La principale production de déchets se trouve à Casablanca, le reste se
distribue dans l’ensemble du pays.
L’industrie du textile et du cuir produit environ 5% du total des déchets, dont 75% dans la
wilaya de Casablanca, suivie par les régions de Tanger-Tétouan (9%) , Rabat-Salé(8%), Fès-
Boulmane (8%).
Les industries métalliques et mécaniques produisent 13320 tonnes soit 8% des déchets
industriels marocains. Les régions de l’Oriental (37%) et de Casablanca (47%) cumulent
l’essentiel de ce déchet.
L’industrie de l’électrotechnique et de l’électronique ne produisent que des quantités
modestes par rapport à l’ensemble de l’industrie. Leur part se situe à 2% soit 10 000 tonne de
l’industrie. Cette production est fortement concentrée dans la Wilaya de Casablanca, les
régions de Chaouia-Ourdigha et Tanger-Tétouan.

36
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Les pneus hors usages :


Gisements, répartition
géographique, flux de matière
et filières de traitement

Ce chapitre sera consacré dans un premier lieu à l’analyse détaillée


du gisement des pneus hors usages au Maroc. Dans un deuxième lieu
une étude sur la mise en valeur de ces pneus sera réalisée. Enfin une
étude comparative des filières de traitement -du déchet sujet d’étude-
sera réalisée via l’analyse SWOT

37
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Introduction
Les pneus sont des élastomères issus de pétrochimie, dont de grands intérimaire
chimiques comme le butadiène, le styrène ou l’isoprène ont permis de l’élaborer.

Dans l’industrie du pneumatique, 60% des caoutchoucs utilisés sont des caoutchoucs
synthétiques, les 40% restant constituent le caoutchouc naturel qui est cependant nécessaires.
70% de la production mondiale en caoutchouc naturel est utilisée dans la fabrication des
pneus. Il consomme aussi 40% de la production mondiale en copolymère butadiène styrène
(SBR) et 10% de la production mondiale en polybutadiène.

I. Composition chimique
1. Le caoutchouc naturel
Extrait du latex et appartient à la classe des élastomères. C’est un produit organique de
type poly isoprène (C5H8)n et contient 5% d’impuretés . Il est essentiellement employé dans la
fabrication des pneumatiques à cause de sa haute qualité d’élasticité, de son pouvoir collant
sur les fibres textiles et métalliques ainsi que son faible échauffement interne.

2. Le caoutchouc synthétique
Ces élastomères sont des macromolécules dont la polymérisation s’effectue en
émulsion (SBR) ou en solution (butyle). Il s’agit des polymères de butadiène, de l’iso
butylène, du styrène.

Ces dérivées du pétrole ont permis d’améliorer certaines caractéristiques des


pneumatiques en particulier l’allongement de sa durée de vie et ses qualités d’adhérence.

3. Les charges renforçantes et agent vulcanisant


3.1. Le noir de carbone

Ce composant occupe une place prépondérante dans l’industrie du caoutchouc. Les


mélanges de gommes renforcés par le noir décuplent la résistance à l’usure des
pneumatiques.

38
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Le noir de carbone est obtenu par combustion ou décomposition thermique partielle de


gaz naturel ou d’hydrocarbure. Il représente 30% de la décomposition du mélange et donne sa
couleur au pneu, couleur qui détient, par ailleurs, un réel pouvoir contre le rayonnement des
ultraviolets pour s’opposer à la fissuration et au craquelage de la gomme.

3.2. La silice

Issue du sable, la silice a des propriétés connues depuis longtemps dans l’amélioration
de la résistance de la déchirure des mélanges de gommes. Elle permet une faible résistance au
roulement et une bonne adhérence sur les sols froids sans perdre les qualités de résistance à
l’usure des mélanges au noir de carbone.

3.3. Le soufre

Il sert à vulcaniser le caoutchouc en le faisant passer de l’état plastique à l’état


élastique

Le tableau présenté ci-dessous donne la répartition en poids des différents constituants


d’un pneumatique.

Les composants % massique


Caoutchouc naturel 15
Caoutchouc synthétique 25
Charges renforçantes 28
Agents chimiques 14
Renforts métalliques 13
Renforts textiles 5
Tableau 2: Répartition en poids des différents constituants d’un pneumatique

II. Répartition géographique


Casablanca s’adjuge à elle seule plus que le tiers du dit parc. Les régions de l’oriental
et de Tanger concentrent respectivement 8 % et 7 %. Ce pourcentage reste légèrement
différencié dans les régions de Fès, Marrakech, Meknès et Sous Massa : 4.5 à 6 % du parc
national.
D’après ces données, nous avons pu estimer la quantité des pneus générés par chaque
région du Maroc
Le tableau suivant présente la répartition géographique des pneus usés au Maroc.

39
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Région Part %
Grand Casablanca 35
Rabat-Salé-Zmmour-Zaeer 16
Chaouia-Ouardigha 2.6
Marrekech 5.5
Ghareb 3
Total 100
Tableau 3 : La répartition géographique des pneus usés au Maroc

III. Acquisition de données


1. Analyse en se basant sur des données estimatives
Dans le but d’estimer la quantité des pneus usés au Maroc, nous nous somme basées
sur les éléments suivants.

- La quantité des pneus importés annuellement


- La quantité des pneus importés en contre bande
- Le parc de circulation
- Les voitures et les véhicules importés
- La durée de vie des pneus au Maroc
1.1.La quantité des pneus importés annuellement

En se basant sur les données qui nous ont été transmises par l’office de change La
quantité des pneus importés pour l’année 2011 s’élève à 42045 tonnes, donc une
augmentation de 2 % par rapport à l’année 2010.

Ces pneus peuvent être regroupés selon leur poids en deux catégories, ceux dont le
poids est inférieur à 70 Kg et ceux dont le poids est supérieure à 70 Kg

Le tableau ci-dessous représente l’évolution de la quantité des pneus importés


annuellement depuis 2006.

2006 2007 2008 2009 2010 2011


Pneus de 16264 26069 26089 25646 28089 30615
poids < à
70 Kg
Pneus de 4891 8421 9229 10752 8513 11398
pois > à 70
Kg
Tableau 4: L’évolution de la quantité des pneus importés annuellement depuis 2006

40
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

1.2. La quantité des pneus importés annuellement en contrebande

D’après une analyse réalisée par la chambre de commerce américaine dont les données
nous ont été communiquées par le département de l’environnement, la contrebande pèse
lourd sur le marché de la pneumatique au Maroc.

Cette activité touche trois types de pneumatiques :

o Les pneumatiques neuves : activité en forte croissance, notamment dans le


domaine des pneus pour poids lourds.
o Les pneumatique rechapés : fabriqué en Espagne, ces pneumatiques représentent
une forte proportion de la contrebande via les villes du Nord (à 9Dh/kg)
o Les pneumatiques usagées : constituent le gros flux et sont importées à des prix
très intéressants pour les utilisateurs (à 9Dh/kg) .

Le tableau suivant représente la quantité des pneus importé via la contrebande.

Désignation Nombre de pneus en


milliers
Import légal 150
Contrebande pneus neufs 50
Contrebande pneus usagées 1080

Tableau 5 : La quantité des pneus importés via la contrebande

1.3.La durée de vie des pneus au Maroc

Selon les professionnels du secteur et la durée de vie des pneus neufs au Maroc est
estimée à :

- 3 à 4 ans (50.000 à 60.000 Km) pour les voitures de tourismes


- 1 à 2 ans pour les bus, les camions et génie civil

La durée de vie moyenne retenue pour l’étude sera 3 ans.

1.4.La quantité des pneus en circulation et usés :

41
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Pour l’évaluation des quantités des pneus mis en circulation, les éléments suivants ont
été pris en considération :

- Les pneus des voitures de tourisme : 4 pneus d’un poids moyen de 7 Kg


- Les véhicules utilitaires : 6 pneus de 20 Kg comme moyenne
- Le nombre des motos mis en circulation est 31353 unités
- Le nombre des voitures de tourisme est de 1976172 unités
- Le nombre des véhicules utilitaires : 783479

Sur cette base, les pneus en circulation sont estimés et présentés dans le tableau suivant :

2006 2007 2008 2009 2010 2011


Pneus en 111958 119946 128933 139967 149350 164412
circulation
Pneus 21160 34500 35343 36420 36261 42045
importés
Tableau 6 : La quantité des pneus en circulation en tonnes

2. Analyse du secteur de la pneumatique en se basant sur des enquêtes


Les activités de récupération et de valorisation des pneus usés au Maroc relèvent
principalement du secteur de l’informel.

A cet effet, des enquêtes approfondies ont été organisées par le département de
l’environnement et qui avaient pour objectif de cerner :

- Les quantités des pneus récupérés


- Les modes de récupération
- Les acteurs de récupération
- Les filières et les destinations pour la valorisation

Les enquêtes sur le terrain se sont déroulées comme le montre le tableau suivant :

Acteurs Questions/informations demandées Nombre


d’interviewés
Garagiste et station de  Quantités des pneus réparées par 100
réparation des pneus jour/semaine
 Quantités des pneus abandonnées par les
clients par semaine/jour
 Durée de vie des pneus en général
 Comment se débarrasse-t-on des pneus

42
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

qui peuvent encombrer leurs garages


Sociétés de transport (bus,  Durée de vie des pneus en général 4
marchandises,…)  Devenir des pneus usés
Chauffeurs de bus , taxis et  Durée de renouvellement des pneus 30
camions  Utilisation des pneus d’occasion
Agences de locations  Durée de renouvellement des pneus 2
 Utilisation des pneus d’occasion
Sociétés de rechapage  Durée de vie d’un pneu 1
 Clients et fréquence de rechapage
Grossistes  Quantités récupérés 18
 Devenir des pneus (à qui les pneus sont
vendus)
 Circuits et modes d’organisation des
filières de récupération-valorisation
 Prix appliqués
Tableau 7 : Tableau récapitulatif de l’information demandée lors des enquêtes réalisées par
le département de l’environnement

Résultats obtenus lors des enquêtes

Les pneus sont triés selon leur qualité :

- Les pneus jugés encore praticables (principalement collectés auprès des agences de
voyages) et des entreprises disposant d'un parc important sont revendus à d’autres
garagistes.
- Les pneus de moindre qualité sont revendus aux charretiers (notamment dans les souks
et les quartiers populaires : 15 à 20 Dhs le pneu);
- Les pneus déchirés ou non praticables sont mis dans d’autres circuits d’utilisation .La
destination la plus courante, d’après les vendeurs de pneus, est la combustion dans les
fours des poteries et les briqueteries ou à l'air libre .

La confrontation d’informations provenant de sources différentes nous a permis de


vérifier la fiabilité et la cohérence des informations et des données collectés et d’assurer ainsi
une bonne couverture informationnelle de l’ensemble de la filière.

Le tableau présenté ci-dessous représente un résumé de l’étude ainsi que la


confrontation des données.

Acteurs Base d’estimation Quantité en tonne/an


Sociétés de réparation- 408 sociétés : chaque société 9500
ventes accumule en moyenne 40 à
de pneus 50 pneus par semaine.

43
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Garagistes vendeurs 3000 : accumulation de 10 à 23400


réparateurs de pneus 20 pneus par semaine
Sous total potentiel pneus 32900
usés estimé sur la base de
l'enquête.
Quantité des pneus usés 39900
estimée en 2011 (sur la base
du parc
national).
Tableau 8: Confrontation des données (enquêtes/ estimation)
La différence entre la quantité estimée sur la base des enquêtes et celles évaluée sur
données sur le parc national (environ 7000T) s'explique par le fait que :

- Les pneus d'usage agricole et de génie civil transitent rarement par les garages de ventes
et de réparation,
- Les garagistes et sociétés de ventes et réparation des pneus gardent une quantité à
exposer devant les garages : 10 à 15 pneus,
- Une bonne quantité des pneus usés est récupéré par le client,
- Quelques entreprises stockent leurs pneus et les confient directement aux cimentiers
(c'est notamment le cas de l'OCP).
- Une quantité des pneus est posée sur les toits des baraques (bidonvilles) pour la stabilité
des tôles14;
- Abandonnés ou jetés dans le milieu naturel

La quantité des pneus récupérés par les grossistes s’élève à 16500 tonnes/ an. Ainsi,
nous estimons que seulement 42 % des pneus usés annuellement sont récupérés et mis dans le
circuit de valorisation.

L’évaluation des quantités de pneus valorisés n’est pas une tâche facile. En effet, bien
que les quantités des pneus neufs importés soient connues et que les circuits de collecte de
ceux usés ont été identifiés, les activités de recyclage et de valorisation sont fortement
caractérisées par leur aspect informel.

Le diagnostic du secteur des pneus usés a permis d’identifier plusieurs pistes


d'utilisation :

- Comme combustibles dans les fours de potiers et briqueteries : environ 70 %;


- Dans les terrains agricoles pour atténuer le froid : 4 à 7 %;

44
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

- Réutilisés à d'autres clients (taxi, camions, particuliers, charrettes) : environ 15 %;


- Dans l’artisanat : seaux pour les l'approvisionnement en eau et pour les hammams,
babouches, …: 1 à 2 %;
- D'autres utilisations (extraction de ferrailles, ...) : 7 à 8 %.

3. Graphique du système par le logiciel STAN


Après avoir identifié tous les acteurs définissant le secteur de récupération des pneus,
une simulation de flux de matière en tonne /an par le logiciel STAN a été faite.

45
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

46
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

IV. Filières de valorisation des pneus hors usages


Plusieurs méthodes de traitement sont envisagées pour la valorisation des pneus hors
usage à savoir :

- Traitement par voie thermique


- Traitement physique
1. Traitement par voie thermique
1.1. Traitement par incinération

Un pneumatique usagé possède un pouvoir calorifique comparable à celui d’un


charbon de bonne qualité. Une tonne de pneus apporte ainsi une énergie équivalente à celle
produite par 0.7 tonne de pétrole. La faible quantité de soufre (1%) contenue dans les pneus
par rapport à certains charbons (5%) ayant moins d’impact sur l’environnement.

Les cimenteries, grandes consommatrices d’énergie, utilisent les pneus comme


combustibles.

1.2.Traitement par pyrolyse

La valorisation des pneus usagés permet à la fois de récupérer de l’énergie et de la


matière première brute constituant le pneu.

2. Traitement physique
Le traitement physique consiste à une séparation mécanique par déchiquetage ou
broyage. Les déchiquetas ou les granulats obtenus peuvent être récupérés pour plusieurs
utilités dont les plus notables sont :

- Construction de routes (Génie civil)


- Fabrication de tapis en caoutchouc,…etc

Dans le cadre de notre PFE, nous nous focaliserons seulement sur le traitement
thermique, ainsi nous serons amenées à réaliser une analyse comparative des deux méthodes
déjà citées (pyrolyse et incinération).

47
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Pour ce faire, une analyse SWOT sera réalisée pour dresser le bilan général par
l’identification des atouts, faiblesses, opportunités et menaces des deux méthodes de
traitement.

V. Comparaison des filières par l’analyse SWOT


1. Définition de la méthode
L'analyse SWOT (Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) ou AFOM
(Atouts – Faiblesses – Opportunités – Menaces) est un outil d'analyse stratégique. Il combine
l'étude des forces et des faiblesses d'une organisation, d’un territoire, d’un secteur, etc. avec
celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin d'aider à la définition d'une
stratégie de développement.

Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs
internes et externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en
minimisant les effets des faiblesses et des menaces.

Notre analyse SWOT sera principalement basée sur les critères choix de suivants

- L’étude d’impact de l’environnement


- Evaluation économique
2. Analyse SWOT de l’incinération
2.1. Rejets générés par l’incinération
L’incinérateur dégage cinq types d’émissions dont certaines présentent un potentiel toxique
pour les hommes et l’environnement:
- De l’eau
- Des gaz (CO2, CO, SO2, HCL, NOx)
- Des métaux lourds
- Des cendres
- Des molecules organiques

2.1.1. Les oxydes d’azote


Parmi les nombreux oxydes d'azote existant dans l'atmosphère, le monoxyde (NO) et
le dioxyde d'azote (NO2) sont les plus impliqués dans les mécanismes de pollution
atmosphérique. Ce sont ces deux polluants, qui seront désignés ici sous le terme d'oxydes
d'azote.

48
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Le monoxyde d’azote NO se forme par combinaison de l’azote N2 de l’oxygène O2


atmosphériques lors des combustions à hautes températures :

Le monoxyde d’azote NO est rapidement oxydé en dioxyde d’azote NO2 par réaction
avec d’autres oxydants de l’air (oxygène O2, ozone O3, …).
Les oxydes d'azote (NOx) font l'objet d'une surveillance attentive en raison de leurs
effets néfastes sur la santé des hommes et sur l'environnement. En effet ils participent à trois
phénomènes de pollution atmosphérique : les pluies acides, l'eutrophisation et la pollution
photochimique. Les pluies acides perturbent l'équilibre chimique des sols et des eaux de
surface, ce qui favorise la mise en solution de métaux toxiques et entraîne l'appauvrissement
des sols. L’eutrophisation correspond à un excès d'azote dans les sols et les eaux. Quant à la
pollution photochimique, elle apparaît quand les NOx et les COV émis dans l'air donnent
naissance sous l’effet du rayonnement solaire à de l'ozone, gaz nocif pour la santé humaine et
celle des végétaux.

2.1.2. Le dioxyde de carbone

Il est le produit final de toute réaction de combustion des déchets il n'est pas nocif
pour l'homme mais il est le principal responsable de l'effet de serre.
2.1.3. Les métaux lourds
La combustion à haute température rejette des métaux toxiques contenus dans les
déchets .Ces métaux ne sont pas détruits lors de l'incinération et sont souvent rejetés dans
l'environnement sous des formes plus concentrées et plus dangereuses.
2.1.4. Les dioxines
Le terme dioxine désigne un ensemble de composés chimiques organiques chlorées
qui se forme lors d’une combustion. Certaines de ces substances ont des propriétés nocives,
selon le nombre et la position des atomes de chlore au sein de leur structure chimique.
Elles sont formées lors de procédés industriels tels que l'incinération et la combustion de
combustibles.
Les dioxines sont peu biodégradables par le corps et ne sont donc pas facilement
éliminées. Elles ont tendance à s’accumuler dans les graisses et dans le foie. Les dioxines
peuvent provoquer des perturbations biologiques telles que des troubles hormonaux ou des
modifications dans les fonctions cellulaires. La dioxine la plus dangereuse a été reconnue
cancérogène pour les hommes par le centre international de recherche sur le cancer.
49
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Le tableau ci-dessous résume les différents éléments polluants générés par le


traitement des déchets par incinération.

Polluants Quantité
Polluant solide 1à 3 g/N.m3 dont 10 à 50 mg/N.m3 métaux
lourds
Acide chlorhydrique HCl 0.5 à 2 g/N.m3
Oxyde de soufre SOx 0.1 à 0.5 g/N.m3
Acide fluorhydrique HF 5 à 20 mg/N.m3
Oxyde d’azote NOx 0.1 à 0.2 g/N.m3
Tableau 9 : les éléments polluants générés par l’incinération

2.2. Evaluation économique d’une d’incinération

Une usine d’incinération comporte plusieurs unités :

- La fosse de stockage des déchets


- Le four pourvu éventuellement d’une chambre de postcombustion
- La chaudière qui génère la vapeur en refroidissant les gaz de combustion
- Le dispositif de traitement de fumées (Dépoussiéreur, tour de lavage, DéNOx)

Pour réaliser une évaluation économique de l’unité d’incinération, nous avons opté
pour la méthode de Zevnik et Buchanan . Cette méthode contrairement aux autres permet de
tenir compte de la complexité de l’unité c'est-à-dire :

- Pression maximum
- Température maximum
- Alliage nécessaire

Ainsi, pour la détermination du coût unitaire fonctionnelle, ce degré de complexité


apparaît dans un facteur de complexité Fc donné par la relation suivante :

( )
[1]

Ft : Facteur de température ( )

50
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

( )

Fp : Facteur de pression ( )

( )

Fa : Facteur d’alliage Fa =0 : fonte, acier ordinaire, bois

=0.1 : aluminium, cuivre, Inox (type 400)

=0.2 : Inox (type 300)- Monel- Nickel- Inconel

=0.3 : Hastelloy

= 0.4: Matériaux spéciaux

L’investissement en million de dollars pour l’unité montée sera alors:

- Pour les capacités


( ) ( ) [1]
- Pour les capacités

( ) ( )

L’investissement pour l’unité (off site compris : services généraux et stockage) sera :

Pour la détermination de N le nombre d’unités fonctionnelles, on procède de la façon


suivante :

- Faire la liste des équipements principaux sans inclure les pompes, les échangeurs de
chaleur et les ballons de reflux.
- Affecter à chaque équipement les facteurs figurant dans le tableau ci-dessous
- Faire la somme ces facteurs et diviser le total par 1.66 pour tenir compte de la
complexité moyenne d’une unité. Le résultat obtenu sera le nombre d’unités
fonctionnelles
Colonne acier 1.5 Filtre rotatif 1
Réacteur acier 1.5 compresseur 2
Evaporateur acier 1 ventilateur 1
Cristalliseur acier 1 Elévateur 0.5
Fours acier 2 centrifugeuse 1
Sécheurs 2 Ballons-Réservoirs acier 0.5

51
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Tableau 10: Facteurs pour la détermination du nombre d’unités


Il faut ajouter un facteur additionnelle pour :

- Produit solide : 2
- Produit liquide : 0
- Produit gazeux : 1

Tenant compte du procédé présenté ci-dessus, le nombre d’unités fonctionnelles sera

N=11

D’après l’analyse donnée faite auparavant, le tonnage par an des pneus hors usage est

Cp=16500 tonnes/an

Le facteur de complexité est Fc= 2.81 ( T= 850°C, P=1atm , alliage=acier ordinaire )

AENR (1989) = 956 d’après le tableau présenté dans l’annexe [C]

Après actualisation de l’indice on a ( ) ( ) ( )

Ainsi AENR = 2853

Ainsi soit I= 630000 Dh

2.3. Elaboration de la matrice SWOT

52
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

Faiblesses
- Cendres, résidus polluants
- Dégagement des fumées qui contiennent des dioxines, des
furannes,…qui nuisent à la santé et à l’environnement.
- Réduction du volume de 90% - Problèmes de seuil de rentabilité pour les petites unités
- Rapidité de traitement - Nuisance olfactive engendré
- Pas de prétraitement - La production d’énergie électrique peu efficace dans la
- Adaptation au gros gisement plupart des cas
- Pas de production de méthane - Coût d’investissement élevé
- Empêche toute inflexion de la politique des déchets
- Incinération des pneus difficile à stopper
-

- Possibilité de récupération de l’énergie


- Coût de fonctionnement en forte croissance

- Possibilité de récupération des métaux


- Opposition sociales croissantes

- Garantie du long terme


- Risques d’explosions et d’incendies lorsque la fosse est trop
remplie

Opportunités Menaces
53
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

3. Analyse SWOT pour la pyrolyse


Après la pyrolyse des pneus, un post traitement des produits issus doit être envisagé
soit en valorisation énergie ou matière Le schéma suivant présente les différentes voies de
valorisation.

figure 6 : Le post traitement de la pyrolyse

3.1. Rejets générés par la pyrolyse

La technique de pyrolyse considérée comme technologie propre et suscite un intérêt


croissant dans différents pays.

En effet, les gaz toxiques de la pyrolyse sont brûlés et utilisés comme source
d’énergie, donc la pyrolyse est neutre en matière du changement climatique, absence
d’émission des gaz à effet de serre et le charbon produit et hygiénisé et n’émet pas en brûlant
de gaz toxiques grâce à sa bonne qualité chimique.

3.2. Evaluation économique

Une unité de traitement des pneus hors usages par pyrolyse comporte un four pour la
pyrolyse de pneus, un réacteur pour la gazéification du coke issu de la pyrolyse, une colonne

54
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

de distillation de des huiles et un four .Donc le nombre d’unités fonctionnelles est N= 5.5, le
facteur de complexité est Fc= 2.43 (T=500°C, P=1atm, alliage=acier ordinaire)

Le coût d’investissement est estimé par la méthode de Zevnik et Buchanan et vaut 40442 $
soit 3437556 DH

3.3. Elaboration de la matrice SWOT

55
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

Forces Faiblesses
- Technologie propre
- Permet d’obtenir un rendement énergétique élevé grâce à
l’excellente maîtrise de la combustion complète des gaz de
pyrolyse
- Le coke de la pyrolyse ne dégage pas d’odeur
- Génère moins de fumées que l’incinération, ces fumées sont - L’autonomie de fonctionnement
moins chargées en polluants.
- Minéralisation complète du déchet
- Rejet gazeux ne dépassant pas 2000 Nm3/t contre
7500 Nm3/t
- Coût d’investissement inférieur à celui de l’incinération

- Les normes environnementales se resserrent jour après l’autre

- Le post traitement de ses produits par gazéification donne un


- Manque d’historique commercial chez plusieurs fournisseurs
gaz de synthèse de meilleure qualité énergétique. - Manque de connaissances des procédés de la pyrolyse auprès
des clients potentiels
- La mauvaise image de l’incinération influence la réputation de
la destruction thermique des pneus

Opportunités Menaces

56
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par le système d’information
géographique

57
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

4. Choix de la technologie de traitement


Malgré que l’incinération des déchets pour produire de l’énergie soit la technologie
thermique la plus répandue, l’analyse SWOT réalisée (basée sur une étude d’impact et une
évaluation économique) a montré sa faiblesse devant la pyrolyse.
De ce fait, nous avons jugé primordiale d’opter pour la pyrolyse comme méthode de
traitement des pneus hors usages.
Une étude détaillée concernant cette technologie sera présentée ultérieurement
.

58
Chapitre 1 :Elaboration d’une base de données géographique par
le système d’information géographique

Conclusion

Ce chapitre a été consacré dans un premier temps à la


présentation générale des données concernant les pneus hors
usage ainsi qu’une analyse de flux de matière. Dans un
deuxième temps une étude comparative de l’incinération et de
pyrolyse à l’aide d’une analyse SWOT a été réalisée.
Enfin le choix de la méthode adéquate au traitement des pneus a
été fait.
Dans ce qui suit une analyse similaire sera effectuée pour les
batteries au plomb

59
Les batteries : Gisements,
répartition géographique et flux de
matière

Après avoir effectué une analyse détaillée du secteur de la


pneumatique au Maroc et choisir la meilleure filière de traitement
des déchets issus de ce secteur, nous allons nous focaliser dans ce
chapitre sur l’analyse du gisement des batteries usées ainsi que leur
filières de traitement

60
Chapitre 3 : Batteries au plomb

Introduction
Une batterie au plomb est constituée d'un certain nombre d'éléments accumulateurs
montés en série et reliés par des connexions en plomb soudé (une batterie de 12 V contient 6
éléments). Les accumulateurs sont logés dans un bac en plastique (polypropylène,...), fermé
par un couvercle scellé. Chaque accumulateur est composé d'un ensemble de couples
d'électrodes positives et négatives isolées par un séparateur microporeux, destiné à éviter les
court-circuit tout en laissant circuler les ions. Les électrodes sont formées d'une grille en
alliage de plomb, dont les alvéoles sont remplies d'une pâte poreuse. Les électrodes baignent
dans un électrolyte, solution diluée d'acide sulfuriqueH2SO4, sous forme liquide, sous forme
de gel ou absorbée dans des feutres en fibre de verre.

La figure ci-dessous présente la composition des batteries

figure 7 : Composition physique des batteries

I. Répartition géographique
Nous nous sommes basées sur les données concernant le parc automobile pour
l’estimation de la quantité des batteries pour chaque région.

Le tableau présenté ci-dessous montre que tout comme les pneus hors usages, la
plupart des batteries usées sont concentrées dans le cercle de Casablanca.

61
Chapitre 3 : Batteries au plomb

Région Part %
Grand Casablanca 35
Rabat-Salé-Zmmour-Zaeer 16
Chaouia-Ouardigha 2.6
Marrekech 5.5
Ghareb 3
Total 100
Tableau 11: la répartition géographique des batteries en unité

II. Acquisition de données


1. Analyse en se basant sur des donnes estimatives
Pour l’estimation des quantités de batteries usées au Maroc, les éléments suivants ont
été pris en considération :

- Les quantités des batteries

La quantité des batteries usées a été estimée sur la base du parc en circulation (en
considérant tout le parc en circulation faute de données et d'informations sur les véhicules
immobilisés).

Les données sur les batteries produites localement et celles importées ont été
également analysées pour la vérification de cette estimation.

- La durée de vie d’une batterie

Sur la base des informations recueillies lors des enquêtes et rencontres ( réalisées par
le département de l’environnement) avec les professionnels du secteur, la durée de vie d’une
batterie neuve au Maroc est estimée à 3 ans.

Ainsi, en se basant sur les paramètres cités ci-dessus, nous avons calculé la quantité
annuelle des batteries.

1.1.La quantité des batteries fabriqués et importés

La production nationale des batteries est assurée par trois fabricants qui se positionnent sur
le marché des batteries automobiles du renouvellement. Ce secteur emploi environ 500 personnes.

Les trois sociétés de production (Almabat, Afrique Câbles et Tecna) disposent d’une
capacité de production globale d’environ 1.000.000 batteries/an.

62
Chapitre 3 : Batteries au plomb

La production nationale en 2010 a été de l'ordre de 460 000 unités et environ 500 000
unités en 2011.

Le tableau présenté ci-dessous présente les quantités des batteries produites au Maroc et
importées depuis 2004.

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010


Production 156986 163353 195988 239936 288799 364515 258370
nationale
Importation 484606 430000 420000 410000 400000 420000 460000
Tableau 12: La quantité des batteries produites et importées annuellement

1.2.La quantité des batteries usées

Le tableau suivant présente l’évolution de la quantité des batteries usées durant ces 6
année.

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011


Batteries 339000 409000 485000 588000 644000 665900 674000
usées en
unités
Tableau 13: L’évolution de la quantité des batteries depuis 2005
Ainsi, la quantité des batteries usées produites en 2011 a été estimée à 674 000 unités
ou 10 050 tonnes (nous retenons 10 000/an pour l'analyse par la suite).

2. Analyse en se basant sur les enquêtes


Les activités de récupération et de valorisation des batteries usées au Maroc relèvent
principalement du secteur informel.

De ce fait, une collecte directe des données et des informations a été réalisée par le
département de l’environnement pour une caractérisation, aussi précise que possible, des
différentes filières de récupération-valorisation des batteries usées.

Ces enquêtes avaient pour objectifs de cerner:

- Les quantités de batteries récupérées,


- Les modes de récupération,
- Les acteurs de la récupération : récupérateurs, grossistes,
- Les filières et les destinations pour valorisation,

63
Chapitre 3 : Batteries au plomb

Les enquêtes dans ces régions ont concerné les électriciens, les sociétés/détaillants
des pièces de rechanges, les sociétés de productrices des batteries (Tecna, Almabat et
AfriquiaCables), les grossistes et les récupérateurs intermédiaires des batteries usées,…

Le tableau suivant résume l’ensemble de ces enquêtes :

Acteurs Informations demandées Nombre


d’interviewés
Producteurs des  Données sur le marché, 6
batteries et  Devenir/récupération des batteries
professionnels du usées.
secteur
Electriciens,  Quantités des batteries vendues par 90
sociétés/détaillants de semaine,
ventes de pièces de  Quantités des batteries usées
rechanges (batteries) (laissées) par les clients par
semaine,
 Durée de vie des batteries en
général,
 Devenir des batteries usées
Sociétés de transport  Durée de vie des batteries en 10
et sociétés dites général,
grandes comptes  Devenir des batteries usées.
(bus,marchandises,...)
Chauffeurs de bus,  Durée de renouvellement des 40
taxis et camions, batteries,
 Utilisation des batteries d’occasion.
Récupérateurs-  Quantités récupérés, 30
grossistes  Devenir des batteries,
 Circuits et modes d’organisation
des filières de récupération-
valorisation,
 Prix appliqués.

Tableau 14 : Récapitulation des informations demandées lors des enquêtes réalisées par le
département de l’environnement
Les résultats des investigations sur le terrain ont été comparés avec ceux des
estimations faites sur la base des données se rapportant au parc national et à la production
/importation des batteries. La confrontation des informations provenant de sources différentes

64
Chapitre 3 : Batteries au plomb

nous a permis de vérifier la fiabilité et la cohérence des informations et des données


collectées. Une analyse de ces données a été faite et présentée en ce qui suit sous forme de
flux de matière par le logiciel STAN.

65
Chapitre 2 : Batteries au plomb

66
Chapitre 2 : Batteries au plomb

III. Voie de Valorisation


Les batteries usées peuvent être valorisé énergétiquement par incinération ou par
pyrolyse comme elles peuvent être recyclées.

1. Recyclage des composantes de batteries


Une batterie d’accumulateurs est composée comme le montre le schéma ci-dessous
d’alliage de plomb, d’oxyde et de sulfate de plomb et d’acide sulfurique. Ainsi toutes les
composantes d’une batterie sont recyclables jusqu’à 97%.

figure 8 : Les composants de batteries

Le procédé de recyclage comporte trois phases principales :

1- Le broyage et la séparation des composants


2- La désulfuration et la neutralisation avec production de Na2SO4
3- La fusion et le raffinage

La première étape permet de séparer le chlorure de polyvinyle (PVC) des séparateurs,


l'ébonite et le polypropylène des boitiers, les grilles des électrodes et les oxydes de Pb et le
67
Chapitre 2 : Batteries au plomb

sulfate de Pb qu'elles contiennent, les amenées de courants en Pb et l'électrolyte. Le soufre


contenu dans la pâte doit être éliminé pour réduire les émissions de soufre durant la fusion.

L'étape de désulfuration comprend les réactions suivantes selon la base ajoutée :

→ ( )

Ou →

L’étape de neutralisation comprend les deux réactions selon la base ajoutée

ou

La pâte désulfurée est ensuite dirigée vers la fonderie et le raffinage.

Le schéma suivant présente un schéma type de valorisation des batteries

figure 9 : Schéma type de valorisation des batteries

68
Chapitre 2 : Batteries au plomb

Conclusion

Ce chapitre a été destiné à l’étude du gisement des batteries usées


ainsi que la présentation de leurs différentes filières de traitement.
Dans ce qui suit, nous allons effectuer une étude similaire concernant
les déchets issus du secteur de l’industrie électrique et électronique

69
Les DEEE: Gisements,
répartition géographique et flux
de matière

Ce chapitre entamera dans un premier temps le gisement des


DEEE, puis une répartition géographique de ces déchets sera
présentée . Enfin une analyse de flux de matière sera réalisée

70
Chapitre 4: DEEE

Introduction
La production d’équipements électriques et électroniques est l’un des secteurs
industriels qui connaissent une croissance très rapide. Les innovations technologiques et
l’expansion du marché accélèrent sans cesse le processus de remplacement. Cette évolution a
pour conséquence une importante augmentation des déchets d’équipements électriques et
électroniques (DEEE) en fin de vie.

I. Composition des DEEE


Les DEEE sont un mélange de métaux différents, particulièrement le cuivre,
l’aluminium et l’acier, recouvertes ou mélangés à différents types de plastiques ou de
céramique. Les métaux précieux sont généralement déposés sous forme de films minces ou
sous forme de fils fins pour les connexions

1. Les composantes électriques et électroniques


A cause de la concurrence, les contenus des DEEE en métaux non ferreux et en
métaux précieux ont diminué avec le temps. Ainsi, il y a trente ans, la proportion des métaux
de base était voisine de 80% tandis qu’actuellement elle n’est plus que 40% dont Cu 20%, Fe
8%, Ni 2%, Sn 4%, Pb 2%, Al 2%, Zn 1%. Des métaux précieux sont incorporés en faible
quantité 0.1 à 0.2 de Au, 0.2 d’Ag, 0.005% Pd, 0.001% Pt, 0.00002% Rh.

Les matières plastiques représentent environ 30% en masse des équipements


électroniques et sont constituées par 75% de polymères tels que le polypropylène , le
polyéthylène, le reste (25%) est représenté par des polymères halogènes et par des polymères
azotés .

Les oxydes céramiques constituent environ les 30% en masse restante : ce sont la
silice (15%), l’aluminium (6%), les oxydes de métaux alcalins ou alcalino-terreux (6%) et de
faible quantité de titanate de Ba (3%).

II. Répartition géographique


L’industrie des produits électriques et électroniques au Maroc est concentrée
principalement aux régions de Tanger-Tétouan et de la région de Grand Casablanca.

71
Chapitre 4: DEEE

Le tableau suivant présente la répartition géographique des déchets issus de l’industrie


électriques et électroniques.

Grand Chaouia- Rabat-Sale- Tanger-


Casablanca Ouadghira Zemmour-Zair Tétouan
Quantité en 8800 1000 200 1000
tonnes
Tableau 15: Réparation géographique des DEEE au Maroc

III. Simulation du flux de matières par le logiciel STAN

72
Chapitre 4 : DEEE

73
Chapitre 3 : DEEE

IV. Voies de traitement


Dans notre pays et jusqu’à maintenant, les DEEE sont noyés dans les décharges avec
les déchets ménagers, traités par incinération le traitement qui rejettent dans l’atmosphère
toute sorte de métaux lourds. D’autres parties sont récupérées sous forme de pièces de
rechange ou exportés pour être valorisées.

La présente partie souligne les grandes lignes des procédés de gestion des DEEE au
Maroc.

1. La réutilisation
La réutilisation est la meilleure solution pour minimiser le volume des DEEE, car elle
permet d’éviter qu’un produit usagé redevienne un déchet grâce à une nouvelle utilisation
après réparation.

La réutilisation peut prendre plusieurs formes :

- Réutilisation directe : une partie des équipements électriques et électroniques peut être
utilisée sans aucune modification
- Remise en état et réutilisation : Les DEEE peuvent être réparés et réutilisés
- Réutilisation de composantes : Les DEEE peuvent être démontés pour la valorisation des
ses composants électroniques opérationnels
2. La mise en décharge
Les risques relatifs à la mise en décharges des DEEE sont dus à la variété des
différentes substances qu’ils contiennent. Pour éviter ces problèmes, il faut mettre les DEEE
dans les décharges contrôlées respectant des normes techniques et écologiques. Mais comme
les décharges ne sont pas totalement étanches tout au long de leur durée de vie, une certaine
lixiviation des métaux et des substances chimiques n’est jamais totalement exclue. Il va de soi
que les impacts environnementaux sont considérablement plus graves lorsque les DEEE sont
mis en décharge non contrôlées.

Dans ce contexte, les principaux problèmes sont la lixiviation et l’évaporation de


substances dangereuse.

74
Chapitre 3 : DEEE

3. Valorisation
3.1.Les étapes de préparation du déchet pour la valorisation
Contrairement aux déchets industriels banals qui peuvent être traités ou valorisés par
les mêmes procédés que les ordures ménagères, les DEEE ne peuvent être ni collectés avec
les ordures ménagères ni traités avec elles.

Pour réussir la gestion des DEEE, il faut passer par les étapes suivantes :

- Caractérisation des DEEE


- Collecte
- Transport
- Stockage
- Démantèlement
- Tri sélectif
- Traitement mécanique
3.1.1. Caractérisation des DEEE

La phase d’analyse des déchets est une étape indispensable pour la gestion des DEEE.
Il faut connaitre l’origine le plus précisément possible des déchets en particulier le procédé
industriel qui les a engendrés, les matières premières utilisées et les mélanges divers
apparaissent aux différents stades de leur fabrication.

Donc le but de la caractérisation des déchets est de fournir les informations nécessaires
pour déterminer précisément les filières de valorisation ou de traitements appropriés.

3.1.2. La collecte
La collecte est l’ensemble des opérations qui consistent à enlever les déchets et les
amener vers un centre de tri et de traitement.

3.1.3. Démantèlement et tri sélectif

Après leur collecte, les DEEE arrivent au centre de démantèlement pour le tri

3.1.4. Traitement mécanique

Après le démantèlement, il faut appliquer un traitement mécanique qui doit être


approprié aux matériaux à traiter à savoir le broyage et le déchiquetage.

75
Chapitre 3 : DEEE

Après déchiquetage, le produit broyé est soumis à un séparateur magnétique afin


d’éliminer tous les métaux ferreux.

Finalement, il faut séparer les éléments suivants :

- Pièces de rechanges
- Pièces métalliques
- Métaux ferreux
- Métaux non ferreux
- Plastique, verres et céramiques

Après la séparation des différents éléments qui constituent les DEEE, on passe soit à la
valorisation énergétique par l’incinération ou la pyrolyse soit à la valorisation matière par
traitement chimique qui consiste à récupérer les métaux précieux et semi-précieux.

76
Chapitre 3 : DEEE

Conclusion

Ce chapitre a été consacré premièrement à l’analyse du


gisement des déchets électriques et électroniques, ensuite les
différentes voies de traitement ont été présentées. Enfin Les étapes de
préparation des déchets pour la valorisation ont été élaborées.
Dans le chapitre suivant, une analyse des déchets issus du
secteur de la plasturgie sera réalisée

77
Les déchets plastiques:
Gisements, et flux de matière

Ce chapitre sera dédié dans un premier lieu à la présentation du


gisement des déchets plastiques, dans un deuxième lieu un flux de
matière sera établi par le logiciel STAN, enfin les différents voies de
valorisation de ces déchets seraient présentées

78
Chapitre 4 : Les déchets plastiques

Introduction
Les matières plastiques sont des matériaux organiques de synthèse fondés sur l’emploi
des macromolécules (polymères). Les caoutchoucs sont aussi regroupés sous cette
appellation.

La matière première généralement utilisée est le pétrole duquel sont extraites des
molécules d’hydrocarbures. Elles sont ensuite unies entre elles pour former des molécules de
masse plus importante : les polymères

Nous distinguons entre deux grands groupes de matières plastiques :

- Les polymères thermoplastiques

Ce sont les produits de réactions de polymérisation par addition. Elles sont constituées
par de grosses molécules qui se fragilisent et se fusionnent facilement sous l’action de la
chaleur, elles peuvent se reconstituer de nouveau sans modification de leurs propriétés
chimiques, à titre d’exemple nous citons le polychlorure de vinyle (CHCl-CH2-)n , le
polyéthylène ( CH2-CH2)n

- Les polymères thermodurcissables

Ce sont les produits de réactions de polymérisation par condensation, Ils sont


constitués par de grosses molécules qui se solidifient facilement sous l’action de la chaleur et
perdent leur fragilité d’une manière définitive après leur solidification. Tout déchet issu de ces
produits fait partie des déchets plastiques.

I. Secteur de la plasturgie au Maroc


Les matériaux plastiques (16-01-19) sont exploités au Maroc pour des fins
domestiques, industriels et agricoles. L’utilisation dominante du plastique reste concentrée
principalement dans les secteurs de fabrication de:

- Conduites et tuyaux destinés à l’irrigation, l’assainissement et l’eau potable ;


- Films pour serres ;
- Emballage sous toutes ses formes (15-01-02)
- Matières plastiques pour la construction (17-02-03)
- Pneumatiques. (16-01-03)
79
Chapitre 4 : Les déchets plastiques

Les unités de transformation des matériaux plastiques constituent près de 4,5% du


nombre total des unités industrielles du Royaume, sont réparties (tableau 1-1 ci-après) en
fonction de la demande en produits à base de plastiques. On en trouve près de 66% dans un
rayon de 100 km autour de Casablanca, capitale économique du pays. Cette forte
concentration s’explique par l’importante demande en matières première dans cette région.
Les types de matériaux plastiques mis en œuvre dans les unités de plasturgie sont diverse, les
plus répandus d’entre eux, sont :

- le polychlorure de vinyle (PVC) ;


- le polyéthylène (PE) ;
- le polypropylène, (PP) ;
- le polyéthylène téréphtalate (PET) ;
- Le caoutchouc synthétique.

Elaboration d’un flux de matières des déchets plastiques à l’aide de STAN

80
Chapitre 4 : Les déchets plastiques

81
Chapitre 4 : Les déchets plastiques

II. Voie de valorisation des déchets plastiques


Traiter les matériaux plastiques en fin de vie est devenu un enjeu économique, social
et environnemental. La gestion de ces déchets est une question de première importance au
monde.

1. Traitement thermique

Comme le reste des déchets, les matériaux plastiques peuvent être valorisés
énergétiquement à travers l’incinération et la pyrolyse .

2. Le recyclage

Compte tenu du fait que la plupart des besoins en matière première sont importés et
que ces matières trouvent leur origine dans les produits pétroliers, les prix des matières
plastiques varient souvent (de 9 à 15 Dhs/kg). Cette dépendance en matières premières
favorise la valorisation des produits recyclables, dont les plus recherchés au niveau national,
figurent le Polyéthylène (PE) et le Polychlorure de vinyle (PVC). Le PET est également
convoité mais n’est pas mis en œuvre, localement, avec la même importance, le taux de
recyclage est de 0,78%.

82
Chapitre 4 : Les déchets plastiques

Conclusion

Ce chapitre a été dédié à l’analyse du gisement des déchets issus du


secteur de la plasturgie ainsi qu’à la présentation de leurs filières de
traitements
Dans ce qui suit nous allons nous focaliser sur les techniques de la
pyrolyse et la gazéification, pour pouvoir ensuite dimensionner l’unité
de pyrogazéification destinée au traitement des pneus hors usages

83
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Partie 3 : Pyro-gazéification des pneus hors usage


Partie 3 : Pro-gazéification des pneus hors usage

Chapitre1 : Pyrolyse et Gazéification


Chapitre 2 : Choix du procédé de traitement et dimensionnement
Chapitre3 : Etude de faisabilité du projet

Cette partie sera consacrée à l’étude de la faisabilité technique,


économique et environnementale de la mise en place d’une unité pour
la pyrogazéification des pneus.
Pour ce faire, nous allons dans un premier lieu réaliser une étude
bibliographique portant sur la pyrolyse et la gazéification, ensuite
nous allons procéder au dimensionnement des différents équipements
de l’unité, enfin une étude économique et une analyse des risques par
la méthode HAZOP seront faites

84
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Pyrolyse et gazéification

Le présent chapitre présentera dans un premier temps une étude


détaillée sur la pyrolyse, son principe, ses produits et puis l’influence
des paramètres opératoires sur la qualité et la caractérisation des
produits. Ensuite une étude similaire sera réalisée concernant la
gazéification.

85
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Introduction
Le traitement thermique des déchets industriels ou ménagers, par des procédés
d’incinération conventionnelle, jouit actuellement d’une mauvaise acceptabilité du public.

Les voies alternatives qui suscitent un intérêt croissant dans différents pays sont la
pyrolyse et la gazéification des déchets. Il s’agit de décomposition thermochimique des
déchets par réaction endothermique, en présence d’oxygène, on parle alors de la gazéification
ou en absence d’oxygène et on parle de la pyrolyse.

I. La pyrolyse
1. Définition et généralités

La pyrolyse consiste en la décomposition de la matière en l’absence d’oxygène. Cette


transformation donne naissance à :

- Une phase solide résiduelle contenant une certaine proportion de coke


- Une phase gazeuse contenant CO, CO2, H2, CH4, C2H4,…
- Un extrait pyroligneux ou goudrons

La quantité, la composition et les propriétés des produits de la pyrolyse diffèrent en


fonction des conditions opératoires, en particulier de la température.

On distingue généralement trois grands types de pyrolyse :

- La pyrolyse lente : généralement réalisé à des températures comprises entre 624 K et 974
K, avec une vitesse de chauffage entre 0.1 et 1K /s
- La pyrolyse rapide : Généralement réalisé à des températures comprises entre 1123K et
1524 K, avec une vitesse de chauffage comprise entre 10 et 20 K/s
- La pyrolyse flash : Réalisée à des températures comprises entre 132 3 k et 1574 K avec
une vitesse de chauffe supérieure à 1000 K/s.

La figure suivante représente l’influence de la vitesse de chauffage sur la teneur en


gaz, vapeurs condensables et char

86
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

gaz
T = 1273 K

Coke

Les
T = 700 K condensables

Flash Rapide Intermédiaire Lente

figure 10 : Influence de la vitesse de chauffage sur la composition des produits en fonction de


la température

La pyrolyse lente produit généralement :

- Un gaz combustible (typiquement 570 Kg/tonne de déchets traités composé d’un mélange
complexe d’incondensables tels que l’hydrogène, monoxyde de carbone, méthane etc.
(380 kg par tonne), et d’hydrocarbures lourds ou goudrons (190 kg par tonne de déchets
traités),
- Le coke (430 Kg/tonne)

Dans le cas d’une pyrolyse rapide, la fraction de gaz passe typiquement à 840
Kg/tonne dont 730 Kg/tonne d’hydrocarbures lourds et 110 Kg/tonne de gaz incondensables
et la production du coke passe à 160 Kg/ tonne.

On peut résumer la définition de ce traitement de pyrolyse, comme suit :

→ ( ) ( )

( )

L’apport de la chaleur nécessaire pour la réaction endothermique de pyrolyse peut être


réalisé :

87
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

- Par chauffage indirect : à partir d’une source externe, ce type d’apport peut être réalisé
par combustion des gaz produits ou par combustion du coke.
- Par chauffage interne : par combustion d’une fraction de la charge
- Par utilisation d’un caloporteur intermédiaire se réchauffant en boucle externe, puis
cédant son énergie calorifique à la charge à traiter

2. Principe de la décomposition thermique


L’élévation progressive de la température a pour effet de dégager dans son voisinage
les composés qu’ils renferment sous forme de gaz et les composés organiques volatiles. Avec
l’élévation continuelle de la température, les macromolécules se cassent pour fournir des
molécules plus courtes à l’état de gaz, de liquide ou de solide comme déjà mentionné
auparavant.

3. Les produits de la pyrolyse


3.1.Les produits solides

La composition des produits dépend naturellement du déchet traité, de sa préparation


et du type de pyrolyse réalisé. En général, les parties organiques (Caoutchouc, plastique,…) se
transforme en noire de carbone (élément majoritaire) dans lequel de mêlent des fraction
métalliques et minérales peu affectés par la pyrolyse. La séparation s’effectue au moyen de
dispositifs mécaniques.

3.2.Les condensables
La phase condensable des huiles est composée d’eau, de plusieurs espèces organiques
et inorganiques :

- Les espèces inorganiques : sont présents sous plusieurs formes, elles sont
essentiellement composé de Ca, Si, K, Na, N, Fe, P, Mg et de métaux lourds
- Les espèces organiques : souvent appelées goudrons, sont essentiellement des
aromatiques et des hydrocarbures poly aromatiques.
3.3.Les incondensables

La composition de ces gaz varie énormément avec la technologie et le type des


déchets traités, le tableau suivant présente la composition types de ces gaz :

88
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

H2 Hydrogène
O2 Oxygène
CO Monoxyde de carbone
CO2 Di oxyde de carbone
N2 Azote

Tableau 16: Composition type des incondensables

4. Post traitement des produits


En fonction de la nature du déchet entrant, un post traitement des produits issus de la
pyrolyse est envisagé soit en valorisation matière ou énergie. Le schéma suivant présente les
différentes voies de valorisation

89
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Produit primaire Post traitement

Gaz Combustion

Distillation Hydrocarbures

Huiles Carbonisation Noir de carbone

Gazéification Gaz de synthèse

Coke Up grading Charbon actif

Produit carboné

90
Combustible
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

5. nfluence des paramètres opératoires

Dans cette partie, nous proposons d’étudier l’influence de 3 principaux paramètres


opératoires à savoir : la température, la vitesse de chauffage et la taille des particules sur la
formation des produits de la pyrolyse.

5.1.Influence de la température

La température influence la quantité et la composition des produits. En effet lorsqu’on


augmente la température

- La quantité des gaz formé augmente. En effet, l’augmentation de la température favorise


le craquage des vapeurs condensables et donc la formation de gaz
- La quantité de char formé diminue son pourcentage en l’oxygène et l’hydrogène
diminue tandis que le pourcentage en carbone augmente, et sa porosité augmente du fait
du dé volatilisation intense à haute température.
5.2.Influence de la vitesse de chauffage
Comme nous avons vu précédemment, à basse température (jusqu’à 773 K) lorsque la
vitesse de chauffage augmente le rendement en :
- Gaz diminue
- En gaz condensable augmente
- En char diminue

A haute température, lorsque la vitesse de chauffage augmente le rendement en :

- Gaz augmente (une vitesse de chauffage élevée entraine une formation rapide des gaz)
- Gaz condensables diminue
- Char diminue

5.3.Influence de la taille des particules

Plusieurs régimes de pyrolyse sont à considérer selon la taille des particules. Dupont
détermine les limites entre les régimes de pyrolyse en fonction de la température et de la taille
des particules.

91
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

La figure suivante représente les régimes de pyrolyse en fonction de la température et


de la taille des particules.

figure 11 : Régimes de pyrolyse en fonction de la température et de la taille des particules

Cette figure montre que la réaction chimique de pyrolyse est limitante pour des
particules inférieures à 0.1 mm entre 973 K et 1100 K , c’est le régime intrinsèque
Entre 1173 et 1323 K et pour des particules comprises entre 0.1 mm et 1 mm, on se
trouve dans une situation intermédiaire appelé régime transitoire.
Pour des particules de plusieurs millimètres, c’est le régime thermique.

Plusieurs travaux concernant l’influence de la taille des particules sur la formation des
produits de pyrolyse montrent que plus la taille des particules est petite :
- Plus le rendement en gaz augmente.
- Plus les rendements en gaz condensables et en char diminue.

D’autre part, quand le diamètre des particules augmente :

- Le rendement en C2H4 diminue considérablement

92
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

- Le rendement en CO diminue
- Le rendement en CO2 augmente considérablement
- Le rendement en char augmente de 75% entre une taille de particules de 125μm et une
taille de 20 mm.

Après avoir présenté en détail, la pyrolyse et les paramètres influençant ces produits,
nous allons passer à l’étape suivante où nous allons étudier en détail le procédé de
gazéification.

93
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

II. La gazéification
1. Définition et généralités
La gazéification est un procédé relativement complexe qui consiste en une oxydation
incomplète de la charge afin de produire un mélange gazeux contenant principalement du
monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone, de l’hydrogène et du méthane.

Lorsque l’agent gazéifiant est de l’air, on produit un gaz à faible pouvoir calorifique
appelé gaz pauvre, si la gazéification s’effectue à l’oxygène, on obtient un gaz riche ou gaz de
synthèse.

La gazéification comme le montre la figure ci-dessous est un processus en deux


étapes, une pyrolyse suivie de la gazéification ou les hydrocarbures et le carbone fixe sont
convertis en gaz de synthèse.

Gaz

Etape 1 Etape 2
Liquides Gaz de
Pyrolyse Gazéification synthèse

Résidu
carboné

figure 12 : Les étapes de la gazéification


Les réactions principales de gazéification sont :

- Réaction de gazéification par la vapeur d’eau

- Réaction de BOUDOUAR

94
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

- Réaction de gazéification par l’oxygène

- Réaction de formation d’hydrocarbures


- Réaction shift

- Réaction de formation de méthane

Suivant la nature de l’agent gazéifiant utilisé et de son débit, certaines de ces réactions
prendrons plus au moins d’importance et pourront influencer la composition du gaz produit.

La figure ci-dessous présente une comparaison des équilibres de chacune des réactions
de gazéification.

Figure 13 : Variations des constantes d’équilibre des réactions de gazéification


Nous constatons qu’à la pression atmosphérique et pour des températures supérieures
à 800°C, la réaction de formation du méthane (8) est quasiment négligeable. Par contre, si la

95
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

pression augmente, l’enrichissement en méthane devient notable au détriment des deux autres
réactions.

- Analyse thermodynamique

Une augmentation de la pression entraîne une évolution du système dans le sens de la


diminution du nombre de moles gazeuses. Ainsi, une pression élevée défavorise les réactions
1 et 2 mais favorise la production du méthane suivant les réactions 5, 6 et 8.
La formation des produits dans les réactions endothermiques est favorisée par
l’augmentation de la température. Par contre, la formation des produits dans les réactions
exothermiques est défavorisée par l’augmentation de la température, ce qui est le cas des
réactions 5, 6 et 7. Si l’on s’intéresse à l’obtention d’un gaz riche en CO et H2 en vue de
synthèse chimique, on a intérêt à opérer à basse pression et à température élevée. Par contre,
si l’on veut obtenir un gaz à pouvoir calorifique élevé, donc riche en hydrocarbures, dont le
méthane, on doit travailler à une pression élevée et à une température relativement faible qui
doit être toutefois compatible avec la cinétique des réactions chimiques.
2. Influence des paramètres opératoires sur les produits de gazéification
La quantité, la composition et les propriétés des produits de gazéification diffèrent en
fonction des conditions opératoires. Cette partie est consacrée à l’influence des principaux
paramètres opératoires sur la formation des produits de gazéification.
2.1.Influence de la température
L’augmentation de la température favorise le rendement en gaz. Ce résultat peut être
attribué à :
- L’étape de pyrolyse qui produit beaucoup de gaz et peu de char et de vapeur
condensables
- Aux réactions de gazéification du char qui sont favorisées à haute température.
L’augmentation de la température lors de la gazéification sous vapeur d’eau et sous air
favorise la formation de H2 et défavorise la formation de CH4, C2H4. Ceci peut s’expliquer par
le principe de Le Chatelier : les produits formés au cours de réactions endothermiques sont
favorisés à haute température alors que les produits formés au cours de réactions
exothermiques sont favorisés à plus basse température.
2.2.Influence de la taille des particules

96
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Les petites particules forment plus de CH4, CO, C2H4 et moins de CO2 que les grosses
particules. C’est la raison pour laquelle le rendement en gaz est plus élevé lorsque les
particules sont petites.

3. Etude cinétique
La cinétique des réactions de gazéification est plus complexe car elle met en jeu des
processus physique intervenant lors d’un contact gaz-solide qui sont la diffusion, le transfert

de masse et la réaction chimique.


Ce processus peut être présenté par trois zones idéales comme illustré dans la figure
suivante :

figure 14: phénomène diffusionel de gaz à l’intérieur du solide

- La zone 1 : caractérisé par des températures basses, donc une faible réactivité du
charbon, ce qui permet une diffusion uniforme du gaz réactif à l’intérieur de la structure.
- La zone 2 : Se caractérise par des températures un peu plus élevées, le solide est de plus
en plus réactif. Celui-ci réagit donc avec le gaz au fur et à mesure qu’il diffuse en son

97
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

sein. La réaction est donc contrôlée par deux phénomènes : la réaction chimique et la
diffusion
- La zone 3 : Concerne les températures élevées, une forte réactivité du charbon qui réagit
donc immédiatement avec le gaz à son contact. La progression de la réaction est donc
contrôlée par le transport de masse.
L’équation cinétique globale pour les réactions hétérogènes de gazéification est
donnée par la relation suivante :

( )

Avec :
C : Concentration du gaz
X : Taux de conversion du gaz
n: ordre de la réaction par rapport au gaz

m : ordre de la réaction par rapport au solide


N est fonction de la zone dans laquelle on travaille
N= 1 pour la zone 1
N=1/2 pour la zone 2
N=0 pour la zone 3

98
Chapitre 1 : Pyrolyse et gazéification

Conclusion

Après avoir consacré ce chapitre à la présentation détaillée de la


pyrolyse et la gazéification, nous allons dans ce qui suit entamer la
phase de dimensionnement des équipements cœur du procédé à savoir
le four rotatif et le réacteur à lit fluidisé

99
Choix du procédé de traitement et
dimensionnement des équipements

Dans le chapitre précédent, nous avons présenté une étude détaillée


sur la pyrolyse et la gazéification .Cette étude nous a permis de
déterminer plusieurs critères qui vont définir notre procédure de
travail dans ce qui suit.
Dans le présent chapitre nous présenterons d’abord le procédé de
traitement. Nous procéderons par la suite au dimensionnement des
différents équipements du procédé choisi

100
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

Introduction

La pyrolyse de pneus hors d'usage est un procédé parfaitement ancré dans l'optique du
développement durable. L'idée consiste en une décomposition thermique des déchets, ici des
pneus usagés, afin d'en tirer des produits à valeur économique : du gaz combustible, du noir
de carbone et du gaz condensable en huile constituée d'hydrocarbures lourds. Ces produits
peuvent ensuite être traités pour davantage valorisation.
Dans le cadre de notre projet de fin d’études nous avons proposé un procédé qui
consiste premièrement en la pyrolyse des pneus déjà broyés, le gaz produit par la suite servira
à l’alimentation de la double enveloppe (apport d’énergie), le noir de carbone sera gazéifié à
haute température pour produire le gaz de synthèse et le liquide huileux sera introduit dans
une colonne de distillation pour la production des hydrocarbures.

I. Présentation du procédé
1. Principe de fonctionnement
Le procédé que nous proposons, consiste d’abord à broyer les pneus à un diamètre de 8
mm, les déchiquetas obtenus sont introduits ensuite dans un four rotatif où ils sont pyrolysés
lentement à une température de 550°C et sous pression atmosphérique.
Le charbon produit est introduit par la suite dans un réacteur à lit fluidisé pour être
gazéifié à une température de 1500°C.
La phase liquide passe par une colonne de distillation pour produire des
hydrocarbures.
Les gaz combustibles sont récupérés pour être valorisés et pour alimenter la double
enveloppe du pyrolyseur.
Le schéma suivant présente un flow-sheet du procédé proposé

101
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

Combustible

Conditionnement et Les
Huiles
broyage incondensables

Pyrolyse lente dans un four Hydrocarbures


rotatif Distillation

Séparation

métaux Coke
Gaz de synthèse

Gazéification dans un réacteur à


lit fluidisé
102
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

II. Expérience pilote réalisée au laboratoire


Afin de réaliser le dimensionnement des équipements nécessaires pour le procédé, une
expérience pilote s’est avérée primordiale pour pouvoir dégager le bilan matière et avoir une
idée sur le temps de séjour de la matière à traiter ainsi que les différents produits.
1. Description de la manipulation
Après le broyage des pneus à des dimensions très fin (obtention des granulats des
pneus), Une pyrolyse lente de ces particules a été réalisée. La température opératoire est de
l’ordre de 500°C et la pression P=12mmHg.
Cette expérience est réalisée pour un échantillon de 15.5 g de granulats des pneus, Le
procédé produit m=3.71g de l’huile, 2.815 g de gaz combustible non condensable et le reste
de la matière est un résidu solide carboné m=8.975g.

Photo 1 : le broyeur utilisé pour le broyage des pneus

Photo2 : pyrolyse réalisé au sein de laboratoire

103
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

III. Les équipements du procédé


1. Le four rotatif
1.1. Généralités

Les fours tournants sont des réacteurs polyvalents et sont utilisés dans de nombreux
procédés impliquant la transformation d’une charge solide par traitement thermique.

Il existe deux méthodes pour apporter de l’énergie dans un four tournant : le chauffage
direct et le chauffage indirect.

Le chauffage direct consiste à l’envoi de gaz chauds issus de la combustion d’un gaz
naturel dans le four tournant, les gaz chauds circulent à contre-courant du sens de progression
de la charge et sont en contact direct avec la charge qui s’écoule dans le four.

Dans le cas d’un chauffage indirect, la chaleur est transférée à travers la paroi extérieure
du four. L’énergie traverse alors par conduction l’épaisseur de la paroi, pour chauffer la
charge en cours de transformation l’apport de l’énergie à la paroi extérieure peut se faire soit
par convection avec les gaz chauds soit électriquement.

Dans le procédé sujet d’étude, le four tournant est prévu pour effectuer une pyrolyse
lente des pneus, l’apport d’énergie s’effectuera à l’aide d’une double enveloppe

Le matériau de construction de l’appareil est l’acier ordinaire.

1.2. Motivation du choix du type de l’appareil

Ce qui fait du four tournant l’équipement choisi pour notre procédé c’est entre autre le
fait d’être le réacteur le plus utilisé pour ce genre de traitement, polyvalent ou on peut traiter
plusieurs types de déchets, continu, de conception simple.

1.3. Critères de calcul de l’appareil


1.3.1. Bilan thermique

Gaz combustible

Déchiquetas
Four rotatif Huiles

104
Charbon
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

( )( )

Ainsi

( )( )

: Le débit des pneus en m3/s

: Le débit du charbon issu de la pyrolyse en m3/s.

: Le débit du gaz combustible en m3/s

: Le débit du liquide issu de la pyrolyse en m3/s

: La chaleur nécessaire qu’il faut apporter pour effectuer la pyrolyse.

Cp : capacité calorifique des éléments mises en jeu en J/Kg.°C

: Température de référence en °C, elle est prise égale à 250°C

: Température de sortie des produits en °C. elle vaut 550°C

1.3.2. Calcul et estimation des paramètres


- L’angle d’inclinaison

L’inclinaison des fours tournants doit être en général comprise entre 1° et 5°

Nous choisissons

- Vitesse de rotation

Dans l’industrie, les vitesses de rotation habituellement rencontrées sont comprises


entre 0.5 tr/min et Ncritical= 30 tr/min selon le mode de mouvement de la charge choisi.

Dans le cadre de notre travail nous avons opté pour le mode rolling parce que ce
mode favorise un mélange intense de la charge.

105
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

La figure suivante présente les différents modes de mouvement.

figure 15 : Les modes de mouvement

Ainsi, la vitesse qui nous permettra ce mode doit être compris entre et
.

Nous choisissons

- Taux de remplissage

Le taux de remplissage maximum pour un tournant est de 50%, cependant dans la


pratique, les fours tournants ne sont jamais chargés à 50% et le taux optimal se trouve aux
alentours de 18%.

Nous prenons

- La longueur du four

Pour ce qui est de la longueur du four, vu le nombre limité de publication qui parle de
ce paramètre, malgré de longue recherche nous n’avons pas trouvé dans la littérature un
critère de choix pour ces dernier. Néanmoins, les longueurs les plus utilisés dans l’industrie
sont comprise entre 1 m et 100 m.

Donc nous choisissons :

106
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

- Calcul de l’angle de remplissage

L’angle de remplissage est donné par la relation suivante :

( )

- Calcul du diamètre du four

L’énergie nécessaire pour la pyrolyse se fait à travers une double enveloppe. Le


coefficient d’échange global U obtenu avec une DE est compris entre 60 et 350 W/m2.°C et la
surface d’échange Se est comprise entre 1.5 m2/m3 et 3 m2/m3.

La surface d’échange est donnée par la relation :

Algorithme de calcul

Dans un premier lieu, nous allons estimer la valeur du coefficient d’échange global U,
ce qui nous permettra de calculer la surface d’échange par la relation et
par suite le diamètre extérieur du four. Dans un deuxième lieu, le coefficient d’échange
convectif entre le fluide colporteur et la paroi hi et le coefficient d’échange conductif entre la
paroi et la charge he seraient calculés. Ainsi U sera calculé par la formule suivante :

Le coefficient d’échange convectif he est donné par la corrélation :

et

Le coefficient d’échange paroi- charge a été calculé par la corrélation suivante :

107
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

( )

Avec as la diffusivité thermique du solide et est calculée par :

Après avoir calculer le nouveau coefficient d’échange, la surface d’échange sera


déduite. Si la différence entre la surface estimée et celle calculée ne tends pas vers zéro, le
calcul sera répété jusqu’à l’obtention de → .

- Calcul de la hauteur de la charge

La hauteur de la charge peut être calculée par la relation :

( )

- Calcul de l’angle de repos

L’angle de repos est un paramètre caractérisant la charge à traiter, il est donné par la
relation suivante :

( )

- Calcul du temps de séjour

Le temps de séjour peut être calculé par la relation suivante :

( )
( )

- Calcul de la masse à vide du four

Le volume du four est donné par , ainsi sa masse à vide sera

( )

108
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

- Calcul de la masse en charge

La masse en charge du four est calculée par :

1.4. Design du four

Après avoir réitéré l’algorithme plusieurs fois sur Excel les résultats obtenus sont les
suivants :

La longueur L (m) 15
Le diamètre D (m) 2
La vitesse de rotation (tr/min) 7
L’angle d’inclinaison θ (degre) 1.5
L’angle de remplissage ω (degre) 115
Le taux de remplissage Xr (%) 17
La hauteur de remplissage h (m) 0.23
L’angle de repos β (degre) 40
Le temps de séjour τs (min) 59
Masse à vide mv (tonne) 330
Masse en charge mc (tonne) 333
Tableau 17: Design du four rotatif

2. Réacteur à lit fluidisé


2.1. Généralités

Le réacteur du procédé est prévu pour la gazéification du charbon issu du four rotatif
à une température de 1500°C et sous pression atmosphérique.

Etant donné que la gazéification est un processus endothermique, l’énergie nécessaire


pour l’apport de la chaleur est fournie par une double enveloppe.

2.2. Motivation du choix du type de l’appareil

Notre choix s’est basé sur plusieurs critères à savoir : la nature des transformations
mises en jeu, la nature et le nombre de phase en présence, les technologies utilisables et le
caractère continu ou discontinu des opérations envisagés.

109
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

La gazéification est une réaction hétérogène mettant en jeu deux phases (solide et
gazeuse), parmi les réacteurs les plus répandus traitant ce type de réaction nous citons : les
réacteurs à lit fixe, les réacteurs à lits fluidisé et les réacteurs à lit entraîné.

En se basant sur le graphe présenté ci-dessous, nous avons constaté que les particules
traitées sont facilement fluidisé.

figure 16 : les domaines de fluidisation


Après avoir vérifié que les particules à traité sont facilement fluidisées, nous avons
opté pour un réacteur à lit fluidisé. Ce choix est basé sur le faits que ce type de réacteurs offre
par rapport aux autres plusieurs avantages, entre autre, un meilleur contact entre solide-gaz,
un taux de réaction hétérogènes élevés,…etc Le matériau de construction choisi est l’acier
ordinaire.

110
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

2.3. Critères de calcul


- Chaleur absorbée par la réaction

La chaleur absorbée par la réaction est donnée par l’équation suivante :

∑ et ∫

- Vitesse minimale de fluidisation

La vitesse minimale de fluidisation est la vitesse du fluide à partir de laquelle le lit


fluidisé s’établit

Dans l’état de fluidisation, les particules sont soumises à leurs poids, à la poussé
d’Archimède et aux forces de frottement avec le gaz. Quand on atteint la vitesse minimale de
fluidisation Vmin, ces forces s’équilibrent.

( )

Avec

Ψ : Facteur de forme, dans le cadre de notre étude, les particules sont considérées sphérique.

d : Diamètre des particules

μ : viscosité dynamique du gaz

ρp et ρf : La densité des particules et du gaz

ε : porosité du lit

C : Constante donnée dans la littérature et vaut 160

- Vitesse terminale de chute

La vitesse terminale de chute d’une particule correspond à la vitesse acquise par la


particule lorsque la force de frottement est égale à son poids.

111
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

Elle est donnée par la relation suivante :

( )
( )

( )

CD : Coefficient de trainée

- Vitesse des gaz

La vitesse des gaz doit être comprise entre la vitesse minimale de fluidisation et la
vitesse terminale de chute.

- Temps de séjour

Le charbon issu de la pyrolyse est caractérisé par sa forte réactivité, sa gazéification à


une température élevée implique comme le montre la figure suivante que la gazéification est
limité par le transfert de matière. Le modèle adapté est le modèle à cœur rétrécissant. De ce
fait le temps de séjour est donné par la relation :

R0 : rayon des particules à l’état initial

MB : La masse molaire du charbon

K : constante de vitesse

CA : Concentration du fluide

La gazéification comme le montre la figure suivante emploi 30% de l’oxygène d’une


combustion stœchiométrique, or pour une combustion nous avons besoin de

( ) ( )
( )
( )

ainsi la masse nécessaire pour la gazéification de notre charge est

( ) ( )

112
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

Le taux d’injection , donc la masse nécessaire de la vapeur d’eau est :

( ) ( )

figure 17 : Quantité de O2 nécessaire pour la gazéification


- Volume du réacteur

Le volume du réacteur est donné par la relation suivante :

- Diamètre du réacteur

L’apport de chaleur est assuré par une double enveloppe, Pour la détermination du
diamètre de réacteur nous allons procéder de la même façon que le four rotatif.

- La masse à vide du réacteur

113
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

- La masse à charge du réacteur

2.4. Calcul proprement dit


- Chaleur absorbée par la réaction

- La quantité d’O2 à injecter

( )
( ) ( )
( )

( )

- La masse de la vapeur d’eau à injecter dans le réacteur

( ) ( )

( )

- Calcul de la masse à vide du réacteur

- Calcul de la masse à charge du réacteur

114
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

2.5. Design du réacteur

Vitesse minimale de fluidisation (m/s) 0.46


Vitesse terminale de chute (m/s) 7.65
Vitesse des gaz (m/s) 4.5
Temps de séjour (s) 2982
3
Volume du réacteur (m ) 1.1
Volume du réacteur normalisé (m3) 1.6
Diamètre du réacteur (m) 1.2
Diamètre du réacteur normalisé (m) 1.4
Tableau 18 : Design du réacteur
La normalisation a été faite à partir du tableau de normalisation depuis Trambouze 4
présenté dans l’annexe B.

115
Chapitre 2 : Choix du procédé et dimensionnement

Conclusion

Pour conclure, ce chapitre a été principalement dédié au


dimensionnement de l’unité de traitement. Il est à mentionner que la
colonne de distillation et les équipements secondaires, n’ont pas été
dimensionnés faute de temps. Cependant, les équipements traités lors
de ce chapitre sont largement suffisants pour nous donner une
estimation économique correcte de l’unité.

Dans le chapitre suivant, une estimation économique du projet sera


faite. Et ce, en se basant sur les prix des deux équipements déjà
mentionnés

116
Evaluation économique du procédé
proposé

Ce chapitre sera consacré à l’étude de la rentabilité du projet. Pour


ce faire nous allons déterminer les prix des équipements principaux de
l’unité, puis nous allons calculer le temps de retour sur
investissement

117
Chapitre 3 : Evaluation économique du procédé proposé

Introduction
Dans le présent chapitre, nous allons présenter d’abord les prix des équipements
dimensionnées, ensuite nous allons évaluer les apports économiques du procédé.

I. Prix des équipements dimensionnés

Pour le calcul des prix des équipements, nous allons utiliser les corrélations de calcul
publiées dans le livre WALLAS, deuxième édition 2005.

1. Prix du four rotatif

Le prix du four rotatif est calculé à partir de la corrélation :

( )

Où k est un facteur de matériaux, dans notre cas K=25.5

Q est la chaleur apportée par la double enveloppe

fd= 0.10 pour une pyrolyse et pour une pression opératoire qui est égale à la
pression atmosphérique.

- Actualisation du prix

( ) ( ) ( )

Le taux d’actualisation est pris égal à 10%

Ainsi le prix du four rotatif sera :

2. Prix du réacteur à lit fluidisé

Le prix du réacteur est calculé à partir de la même corrélation que le four rotatif :

( )

118
Chapitre 3 : Evaluation économique du procédé proposé

Or , dans ce cas K= 27.3

Q est la chaleur apportée par la double enveloppe

fd=fp=0

ainsi le prix du réacteur sera

- Actualisation du prix

Comme dans le cas du four, nous allons adopter un taux d’actualisation qui vaut 10%

Ainsi le prix du réacteur sera :

3. Prix de la colonne de distillation

Puisque nous n’avons pas pu réaliser le dimensionnement de la colonne de distillation


(contraintes de temps), nous nous sommes basés sur une recherche bibliographique
concernant la mise en place des unités de traitement des déchets par une pyro-gazéification
Dans ce sens nous avons pu avoir un prix estimatif de la colonne de distillation

II. Analyse économique


1. Bilan énergétique

Pour pyrolyser 1 Kg de pneus, il faut 0.5Kw, ce Kg de pneus produit 8 KW d’énergie


(gaz+coke). En considérant un rendement de 80%, ces pneus produit 6.4 KW d’énergie
récupérable. Donc un gain de 5 KW

La quantité des pneus traités par an est 16500 tonnes/an, or un Kg de pneus produit 5.9
KW ainsi nous allons réaliser 97350.10 3 KW.

Le prix d’un KW au Maroc vaut 60 centimes donc un gain de 585410000 DH/ an

Nous allons prendre comme moyen pondérés 10 Dh/pneu donc presque 23571429
dhs soit un coût de revient 43571429 DH.

Donc un gain de 15MDH

119
Chapitre 3 : Evaluation économique du procédé proposé

2. Temps de retour sur investissement

Nous calculons le temps de retour sur investissement avec la formule :

Avec l’investissement est la somme des prix des équipements présentés ci-dessus.
Nous trouvons une valeur de 43MDH.

Nous trouvons que le temps de retour sur investissement est : 3 Ans.

120
Chapitre 3 : Evaluation économique du procédé proposé

Conclusion

Nous avons déterminé dans ce chapitre les prix des équipements


de l’unité, le coût d’investissement ainsi que le temps de retour sur
investissement. Dans ce qui suit nous allons réaliser une étude de
l’impact du procédé sur l’environnement

121
Etude de l’impact du procédé sur
l’environnement

L’étude économique réalisée dans le chapitre précédent


a montré la faisabilité économique du projet. Toutefois,
une étude d’impact sur l’environnement s’est avérée
primordiale. De ce fait, une étude détaillée de l’impact
du procédé sur l’environnement sera élaborée dans le
présent chapitre

122
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

Introduction
L’étude d’impact sur l’environnement est un document scientifique et une procédure
juridique d’évaluation des effets dus à certaines activités et projets de l’Homme sur
l’environnement. Elle est une politique et un instrument de gestion dans le cadre des projets et
des prises de décisions.

En tant qu’instrument scientifique, elle permet d’identifier, de prévoir et d’évaluer les


conséquences dommageables des projets sur l’environnement. C’est une évaluation effectuée
a priori qui porte nécessairement sur une activité de l’Homme qui n’est pas encore réalisée.
Elle se distingue ainsi des audits d’environnement qui, eux, vérifient l’impact de certaines
activités après leur réalisation. L’EIE est considérée comme un instrument utile voire
indispensable à la préparation d’un projet susceptible de porter atteinte à l’environnement.

Il faut souligner que l’EIE fait partie des procédures d’autorisation, et qu’elle est
essentielle aux prises de décisions future. Elle s’inscrit dans le principe du développement
durable. De ce concept, trois facteurs peuvent être dégagés : les facteurs écologiques,
économiques et sociaux. C’est la synergie entre ces trois piliers qui permet la mise en œuvre
de la politique du développement durable. L’EIE est un outil de mise en ouvre de cette
politique .

I. Cadre juridique et institutionnelle

Avant de procéder à l’étude d’impact, il est important de présenter un aperçu des


cadres juridique et institutionnel régissant les différents domaines de l’environnement
susceptibles d’être concernés par ce procédé.

1. Cadre juridique

1.1.Loi 12-03 sur les études d’impacts environnementales


Le présent projet est soumis à l’analyse environnementale qui permettra de
s’assurer qu’il ne génère pas d’impacts négatifs insurmontables.

123
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

Ceci s’insère dans le cadre de la promulgation de deux lois majeures, à savoir la


loi sur les études d’impact sur l’environnement et la loi cadre de protection et de mise
en œuvre de l’environnement.

L’article 5 de la loi 12-03 qui est relative aux études d’impacts sur
l’environnement est énoncé comme suit :

L’étude d’impact sur l’environnement a pour objet :

- d’évaluer de manière méthodique et préalable, les répercussions éventuelles, les


effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l’environnement et en particulier sur l’homme, la faune, la flore, le sol, l’eau,
l’air, le climat, les milieux naturels et les équilibres biologiques, sur la protection
des biens et des monuments historiques, le cas échéant sur la commodité du
voisinage, l’hygiène, la salubrité publique et la sécurité tout en prenant en
considération les interactions entre ces facteurs ;
- de supprimer, d’atténuer et de compenser les répercussions négatives du projet ;
- de mettre en valeur et d’améliorer les impacts positifs du projet sur
l’environnement ;
- d’informer la population concernée sur les impacts négatifs du projet sur
l’environnement.

Articles concernant l’étude d’impact

Article 41 : l’administration et les collectivités locales et leurs groupements prennent


toutes mesures nécessaires afin de réduire le danger des déchets, de les gérer, de les
traiter et de les éliminer de manière adéquate susceptible d’éviter ou de réduire leurs
effets nocifs pour la santé de l’Homme, les ressources naturelles, la faune, la flore, et
la qualité de l’environnement en général.

Article 43 : tout rejet d’origine quelconque dans le milieu naturel, susceptible de nuire
à la santé de l’Homme ou à la qualité de l’environnement en général et qui dépasse les
normes et standards en vigueur est interdit

124
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

1.2.Loi 11-03 relative à la mise en valeur et la protection de l’environnement

La loi 11-03 est un texte juridique dont la finalité est de couvrir l’ensemble des
compartiments de l’environnement.

L’article 48 interdit l'émission d'odeurs qui, par leur concentration ou leur


nature, sont incommodes et dépassent les normes fixées par voie réglementaire.

1.3.Projet de loi relatif à la protection environnementale des sols

Cette loi s’applique à toutes formes de contamination ou de dégradation du sol,


sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires en vigueur prévoyant des
dispositions plus exigeantes en la matière.

1.4.Décret 2-04-553 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou


indirects dans les eaux superficielles ou souterraines

Ce décret stipule que les caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et


bactériologiques de tout déversement doivent être conformes aux valeurs limites de
rejets fixées par arrêtés conjoints des autorités gouvernementales chargées de
l’intérieur, de l’eau, de l’environnement, de l’industrie et de toute autre autorité
gouvernementale concernée.

Il soutient également que L’eau est une ressource naturelle dont il est nécessaire
de reconnaître la valeur économique à travers l’application du principe pollueur-
payeur.

1.5.Loi 10-95 relative à l’eau

Cette loi introduit de nombreuses dispositions pour protéger les ressources en


eau de la pollution due aux déchets solides d’origine domestique ou industrielle. Elle
interdit de déposer ou d’enfouir des déchets solides dans les portions constitutives du
domaine public hydraulique.

Interviennent également dans ces cadres les conventions internationales et les


exigences des principaux bailleurs de fonds internationaux.

125
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

2. Cadre institutionnel
De nombreuses institutions et départements techniques marocaines s’occupent
directement et/ou indirectement de la gestion et de la protection de l’environnement
dont :

- Le Secrétariat d’Etat Chargé de


- Secrétariat d’Etat en charge de l’Eau (SEE)
- Le ministère de l’agriculture, du développement rural et des pêches
maritimes,
- Le secrétariat d’état chargé de l’eau,
- Le ministère de la santé,
- Le ministère de l’intérieur.

Démarche générale de l’étude d’impact

L’étude d’impact doit présenter obligatoirement les éléments suivants :

- Une analyse de l’état initial du site et de son environnement, portant notamment sur les
richesses et les espaces naturels agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, affectées
par les aménagements.
- Une identification des impacts : direct ou indirect, temporaire et permanents du projet
sur l’environnement, et en particulier sur la faune et la flore, les sites et paysages, le sol,
l’eau, l’air le climat, les milieux naturels et les équilibres biologiques.
- Evaluation des impacts
- Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu, notamment du point de vue de la
préoccupation d’environnement.
- Les mesures envisagées pour supprimer, réduire et si possible compenser les
conséquences dommageables du projet sur l’environnement, la santé ainsi que
l’estimation des dépenses correspondants.

Dans le cadre de notre PFE, nous allons nous concentrer sur l’analyse des effets de
l’unité sur l’environnement, les mesures envisagés pour la réduction des nuisances ainsi que
les raisons pour lesquelles le projet a été retenu.

126
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

Le procédé proposé consiste comme déjà expliqué à l’introduction des pneus dans le
four rotatif pour leur pyrolyse, cette dernière génère du charbon qui est gazéifié ensuite dans
un réacteur à lit fluidisé pour produire le gaz de synthèse , un liquide huileux distillé pour la
production des hydrocarbures , une phase gazeuse dont une partie sert à l’apport du chaleur
pour le four rotatif via une double enveloppe et l’autre partie est utilisée comme un gaz
combustible et des métaux recyclables.

Ainsi, 60 % des pneus se retrouvent valorisés en énergie électrique, et 36% des pneus
trouve une voie en recyclage (métal et liquide huileux). 4 % est sous forme de déchet
(cendres).

Nous allons dans ce qui suit réaliser une étude complète pour l’identification et
l’évaluation des différents impacts de ce procédé sur l’environnement dont les résultats sont
récapitulés dans le tableau présenté ultérieurement.

II. Identification des impacts

Une identification préalable des impacts a été faite, pour chaque variante du projet, en
vue de leur comparaison vis à vis des enjeux environnementaux. La matrice récapitulant les
impacts est donnée ci-après.

III. Evaluation des impacts


1. Indicateurs de l’évaluation
L’évaluation des impacts déjà identifiés auparavant est basée sur les indicateurs
suivants :
- Sensibilité des éléments du milieu
La sensibilité de l’élément du milieu dépend de l’importance de cet élément dans la
zone de l’étude.
- Etendu de l’impact
L’étendue de l’impact, correspond à la portée géographique de l’impact. Elle est
considérée comme ponctuelle, locale, régionale ou nationale.
- Intensité de l’impact
L’intensité de l’impact représente le degré d’effet, subi par un élément du milieu. Elle
est jugée :
 Forte, si l’impact détruit l’élément ou met en cause son intégrité, sa qualité est
fortement altérée ou son utilisation est restreinte de façon très significative ;

127
Chapitre 4 : Etude de l’impact du procédé sur l’environnement

 Moyenne, si l’impact ne met pas en cause l’intégrité de l’élément du milieu, mais la


modifie de façon sensible ;
 Faible, si l’impact modifie peu la qualité de l’élément.

128
Chapitre 4 : l’impact du procédé sur l’environnement

MATRICE D'IDENTIFICATION ET D'EVALUATION DES IMPACTS DU PROCEDE DE PYRO-GAZEIFICATION DES PNEUS


HORS USAGE

PHASES
concéption réalisation exploitation

pollution de l'air par la poussière


perturbation de la circulation

Collecte,tri et conditionnement
pollution sonore des véhicules
Matrice d'identification des impacts

Etudes( préparation du site)


impacts négatifs -2,-5,-10 impacts

transport de poids lours


acquisition des terrains
positifs 2,5,10(faible,moyen,fort)

production d'énergie
Rejets du procédé
pollution sonore
Qualité de l'air
qualité de l'air

urbanisme
economie

sécurité
Engins
eau superficielle -2 -2 -2 -2 5 5
eaux
eau souteraine -2 -2 5 5
PHYSIQUE

sol sol -2 -2 5 5
air -2 -5 -5 -2 5 5
air odeur -2
bruit -2 -2 -5 -5 2 -2
BIOLOG
IQUE

flore
flore terrestre -2 2 -2 -2 5 5

129
Chapitre 4 : l’impact du procédé sur l’environnement

faune
faune terrestre 2 -2 -2 5 5
utilisation du sol infrastructure -2 -5 -2 -2 -2
emploi temporaire et permanent 5 5 -2 5 5 10 10
MILIEU HUMAIN

économie cout d'energie -2 10 10


tourisme -2 -5 -2 -2
activité economiques indirectes 5 5 5 10 10 10
santé et hygiène de la population -2 -2 -5
santé
qualité de vie -2 -2 -2 -2 -2 -5 -2 -2 -2 -2
culturel coutumes
PAYSAGE

naturel
-2 -2 2 -2
TOTAL 49 -2 8 -6 -16 -9 -11 -14 10 -5 6 -4 -9 15 -16 46 56
Tableau 19 : Matrice de l’identification et l’évaluation d’impact du procédé sur l’environnement

130
Chapitre 4 : l’impact du procédé sur l’environnement

Conclusion

Ce chapitre avait comme objectif l’étude de l’impact du procédé du


traitement des pneus sur l’environnement. Cette étude a montré la
faisabilité environnementale du projet. Le chapitre suivant
analysera les risques liés au procédé par la méthode HAZOP

131
Analyse des risques du procédé par
la méthode HAZOP

Après avoir montré la faisabilité économique et environnementale du


projet, une analyse des risques s’est avérée nécessaire. Dans ce qui
suit nous allons analyser en détail les risques liés au procédé par la
méthode HAZOP

132
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

Introduction
Pendant cette étape de notre projet de fin d’étude nous allons réaliser une analyse des
risques procédés qui a pour objet d’obtenir une évaluation précise, méthodique et aussi
exhaustive que possible des risques que représente les équipements industriel utilisés. La
méthode utilisée consiste en une recherche systématique de l’ensemble des événements
redoutés, leur évaluation en termes de conséquences et d’occurrence, puis la détermination
des moyens de réduction des causes et/ou des conséquences possibles de ces événements en
fonction des objectifs de réduction du risque à atteindre.

Pour ce faire, nous avons opté par la méthode HAZOP

- Motivation du choix de la méthode HAZOP

Etant donné que les équipements sujets d’étude sont des systèmes thermodynamiques
pour lequel la maitrise des paramètres s’avèrent crucial, nous avons opté pour HAZOP
comme méthode pour l’analyse des risques de cet appareille puisqu’elle ne considère pas les
modes de défaillances mais plutôt les déviations des principaux paramètres liés à
l’exploitation de l’unité.

I. Analyse des risques

Afin de réussir notre analyse nous nous sommes basées sur l’organigramme suivant :

133
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

figure 18 : Organigramme d’analyse

1. Analyse des risques pour le four rotatif


En appliquant la relation Mot clé + Paramètres = Dérive au nœud choisi avec comme
mots clé :
Pas de / Plus de / Moins de

Et comme paramètre :
Température / pression / débit / Taux de remplissage / concentration / Viscosité / quantité /
composition …

En combinant les mots clés avec les paramètres on forme des dérives de ces
paramètres, par exemple :
- « Plus de » et « température » donnent « température très élevé »
- « moins de » et « pression » donnent « pression trop basse»

134
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

- « pas de » et « niveau » donnent « capacité vide »

Cependant pas toutes les compositions ont un sens physique ou thermodynamique, par
exemple la déviation « pas de » et « température » donnent « pas de température » n’a pas de
sens physique puisqu’elle est illogique.

Le tableau suivant présente l’analyse HAZOP pour le four rotatif

135
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

Déviation Mot guide Causes possibles Conséquences Détection Actions recommandées


moins de Faible chauffage
température Influence la composition des produits (quantité de coke, gaz, huiles) Thermomètre Vérificationdu débit du gaz assurant le chauffage
Plus de Chauffage elevé
faible taux et hauteur de remplissage
moins de
Faible quantité à la sortie du four
Débit de la charge Défaillance du convoyeur et/ ou du broyeur un taux de remplissage élevé Débimètre Verification de la bonne marche du convoyeur et du broyeur
Plus de Augmentation de la surface de la zone morte
Faible conversion
Modification du mode de mouvement , possibilité de passage du mode rolling au mode slipping
moins de Faible mélangeage
Faible conversion
Modification du mode de mouvement , possibilité de passage du mode rolling au centrifuging
Vitesse de rotation Défaillance au niveau du moteur Controleur de rotation Verfication de la bonne marche du moteur
Plus de collage des particules au paroie du four
Stagnation de la charge à l'intérieur du four
pas de un temps de séjour infini
arrêt de l'unité
Tableau 20 : Analyse HAZOP pour le four rotatif

136
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

2. Analyse HAZOP pour le réacteur à lit fluidisé


De la même manière que pour le four rotatif, une analyse HAZOP pour le réacteur a
été faite, le tableau suivant est un tableau récapitulatif de tous les cas rencontrés.

137
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

Déviation Mot guide Causes possibles Conséquences Détection Actions recommandées


moins de Faible chauffage
température Influence la convesrion ( réaction endothermique) Thermomètre Vérificationdu de la double enveloppe et du gaz assurant le chuaffage
Plus de Chauffage elevé
Pas de fluidisation
Vérification de la bonne marche de la pompe
moins de faible conversion
disfonctionnement de
Vitesse du fluide Faible contact solide- gaz
plus de Entrainement du solide avec les gaz Vérification de la quantité du fluide dans le banc de stockage
Controleur de vitesse
pas de quantité de fluide dans le banc de stockage est insuffisante Pas d'injection de gaz,pas de gazéification
moins de faible conversion
Débit d'oxygène Plus de Disfonctionnement de la pompe combustion et puis explosion
pas de pas de gazéification
moins de faible quantité du charbon issu de la pyrolyse si la quantité du charbon est trop faible , le ratio m(O2)/m( C) sera important et puis la possibilité de combustion
faible contact solide-gaz
pas ou faible fluidisation
Débit du charbon Plus de Débimètre Vérification de la bonne marche de l'étape de la pyrolyse
défaillance au niveau du four Faible quantité de gaz produit
grande quantité de résidu solide
pas de pas de réaction
Tableau 21 : Analyse HAZOP pour le réacteur

138
Chapitre 5 : Analyse des risques liés au procédé

Conclusion

Ce chapitre a été dédié à l’analyse des risques du procédé. En effet, la


méthode HAZOP a été appliquée sur les équipements principaux du
procédé présentant un risque.

139
Conclusion générale
L’activité humaine est principalement dirigée vers la production de biens et de
services marchands. Les déchets, ne s’intégrant pas naturellement dans cette activité, ont été
très longtemps négligés. La prise de conscience progressive de cette situation s’est traduite
par le développement d’une réglementation toujours plus pointilleuse et l’introduction de
l’activité du traitement des déchets dans le secteur marchand.

Longtemps négligée, le politique déchet constitue aujourd’hui un véritable enjeu. Ce


projet constitue ainsi une contribution importante vers la création d’une filière de traitement
efficace, propre et rentable.

Dans cette optique, le projet a été débuté par une présentation d’état des lieux des
déchets au Maroc (élaborée à partir des enquêtes préalablement faites). Puis une analyse
approfondie du gisement et des filières de traitement des déchets qui ont fait l’objet de l’étude
a été établie.

Lors de la partie consacrée à l’étude de faisabilité de la mise en place de l’unité de


traitement nous avons pu dimensionner les différents équipements de l’installation et réaliser
leur évaluation économique. Celle-ci a montré que ce projet , serait un investissement
rentable, son temps de retour sur investissement ne dépassant pas trois ans. L’étude d’impact
du procédé sur l’environnement a montré que celui-ci répond parfaitement aux exigences
environnementales en vigueur. En matière de sécurité une analyse des risques HAZOP a été
effectuée.

Dans le cadre de ce projet, nous proposons des mesures d’améliorations à entreprendre


pour l’organisation et le développement des filières de traitement. Ces axes d’amélioration
concerneront les points suivants :

- L’utilisation du système d’information géographique pour créer une base de données


dynamique et facile à manipuler et donc avoir une vision plus claire.
- Conception d’un répertoire sur la quantité et les filières de traitement des déchets
industriels par région sous forme d’une base de donnés interrogeable à distance via
internet
- La formation du personnel des entreprises pour s’adapter aux nouvelles technologies de
traitement.
- La formalisation des entreprises travaillant dans le secteur informel
140
- Rendre les résultats de l’étude publique pour les apporteurs de projets
- Consulter les études réalisées par d’autre bureau d’études (benchmarking)

141
ANNEXE A
Les nombre adimensionnels

Caractéristiques des pneus

( ) ⁄

( ) ⁄

( ) ⁄

Capacité thermique des gaz principaux issus de la pyro-gazéification

( )

( )

( )

( )

( )

Constantes d’Arrhénus et énergie d’activation des réactions de


gazéification

Réactions H298 ΔHri( KJ/mol) ΔHr( KJ/mol)


(KJ/mol)
131 178.61
Réaction de gazéification par la
vapeur d’eau

Réaction de BOUDOUAR 173 197.5 288.69

Réaction de gazéification par -111 -86.65


l’oxygène

142
Réaction shift -41 23

Réaction de formation de méthane -74.87 -23.77

Caractéristiques du fluide gazéificateur

( ) ⁄

( )

Caractéristiques du charbon

( )

( ) ⁄

Données générales

( )

( )

( )

: Porosité du charbon active

Normalisation du réacteur

143
Indice de coût AENR

Conversion $ -Dh

144
ANNEXE B

I. Présentation de l’organisme d’accueil


1. Présentation succincte
Le bureau d’étude NOVEC est le fruit de la fusion entre les sociétés Ingéma et Scet-
Scom, dont la CDG développement est l’actionnaire de référence.
Il Regroupe désormais les activités des deux bureaux d’études, dont il convient de
rappeler les plus importantes :
 Scet-Scom [fondée en 1958] : bâtiments, aménagements urbains, agriculture et
développement rural, alimentation en eau et assainissement.
 Ingéma [fondée en 1973] : grandes infrastructures [barrages, autoroutes, ouvrages
d’art, tunnels], ressources en eau, énergie et environnement

1958 -1976 1976-2004 2004 -2013


SCETInternational SCET-SCDM NOVEC
Maroc

1958 1976 - 2004 2013

SCDM Ingénierie INGEMA

2. Secteur d’activité

Disposant d’un actif de 50 années de réalisations de projets divers et complexes, d’une


équipe faisant valoir de grandes compétences, Novec est aujourd’hui un bureau d’ingénierie et
de conseil pluridisciplinaire couvrant divers secteurs d’activité, à savoir :

 Bâtiment et Génie civil


 Géologie et Géotechnique
 Aménagement urbain et service de ville
 Eau potable et assainissement
 Protection de l’environnement

145
 Développement agricole et rural
 Ouvrage d’art
3. Ressources humaines et chiffres d’affaires
 Effectif : 600 personnes
 Capital social : 50 000 000 DH
 Chiffre d’affaires (2011) : 307 MDH
 Nombre de références : plus de 3000 projets réalisés au Maroc et à l’international
4. Organigramme

146
147
Bibliographie

- Chemical reactor analysis and design, 3rd edition , 2011


- Techniques de l’ingénieur, Génie des procédés, Réacteur chimique
polyphasés, couplage réaction/ diffusion
-
- Perry’s handbook of chemical engineering, 8th edition, 2011
- Chemical process equipement, selection and design, 2nd edition,
2004,
- Petroluim refining 4, Materials and equipement –P.Trambouze ,
Edition technip
- Petroluim refining les réacteurs chimiques:
conception/calcul/mise en œuvre, edition technip, 2008.
- Rotary kilns-transport-phenomena and transport process
A.A.BOATING, 2008.
- Chemical process and design and hand book – James G.speight ,
2002
- Gas-solid reactions, Julian Szekely, James W.Evans, Hong Yong
Sohn, Academic press 1976.
- Heterogenous reactions: Analysis, Examples and reactor design ,
Volume 1: Gas-Solid and solid-solid reactions, Wiley-
Interscience, Doraiswamy Sharma.
- Guide méthodologique général pour l’évaluation des études
d’impact sur l’environnement, Département de l’environnement
- An introduction to chemical engineering kinetics and reaction
design
- La maitrise des déchets industriels, Pierre JOHANET S.A

148
- Rapport sur l’état de l’environnement du Maroc, département de
l’environnement, octobre 2001
- Gestion des déhets –EDEME
- Rapport- PNDM
- Rapport-CNEDS
- Guide de traitement des déchets CGEM
- Traitement des déchets industriels- Prof.Rachid Hakkou
- Rapport Prognos

149

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