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Louis Gonse,...
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Gonse, Louis (1846-1921). L'art japonais / par Louis Gonse,.... 1886.
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ÎAB.
Louis GONSE
Uarius
Michel
«loi.
COLLECTION PLACEE SOUS LE HAUT PATRONAGE
en septembre rBSé.
BIBLIOTHÈQUE DE L'BHEBIGHKHBHT DEE BEAUX-ARTS
L'ART
JAPONAIS
' PAR
.LOUIS GONSE
PARIS
MAISON QUANTIN
7, RUE SAINT-BENOIT
ARMOIRIES DES TOKUI7GAVA.
LA PEINTURE
peinture.
Le docteur Anderson, de Londres, qui a résidé pen-
dant plusieurs années au Japon, comme professeur à
l'Université médicale de Tokio, s'est voué à ces déli-
cates recherches. Il a formé sur place une nombreuse
gratitude.
Je dois aussi à M. Antonin Proust, qui a bien voulu
me les communiquer, les notes que le consulat de
France au Japon lui avait fait parvenir, notes qui, dans
bien des cas, m'ont permis de vérifier l'exactitude des
dates fournies par M. Wakaï. J'ai puisé à d'autres
sources encore. Je citerai en première ligne le beau livre
de M. Metchnikoff, VEmpire japonais. Cet ouvrage,
LA PEINTURE.
![ f
XIV* SIÈCLE.
Les débuts
de la peinture au Japon resteront sans
doute enveloppés, même pour les Japonais, de la plus
pouvoir religieux.
Yosaï a représenté Kanaoka peignant un portrait. Il
est intéressant de reproduire cette image dont les dé-
tiques.
D'autres artistes, moins célèbres peut-être, mais
d'un talent également supérieur, ont encore illustré le
xn" siècle tels sont, au dire de M. Fenollosa, la divine
C'est aussi au
xm siècle que le grand
art de la peinture
prend, en Chine,
quelque développe-
ment. Bien que les his-
toriens chinois citent
des œuvres fort anté-
correspond à l'avène-
ment de la dynastie des /jl-
2
L'ART iAPONAIS.
i.. r~
avoir voyagé dans toute la Chine en qualité d'artiste,
fonda, en uro, l'école, dont les principes ont été en
honneur jusqu'au xvn° siècle.
Au siècle suivant, la puissante famille des Foujivara
produit, au Japon, un certain nombre de peintres de
talent, tels que Shinkaï et Takayoshi. Parmi eux, il en
est un dont le nom est à retenir, c'est Tsounétaka,
peintre de la cour impériale. Il était en même temps
sous-gouverneur de laprovince de Tosa. Ses descen-
dants adoptèrent ce dernier
qui devint
nom, celui d'une
des deux plus importantes écoles de peinture du Japon.
L'école impériale de Tosa, fondée par Tsounétaka,
existe encore aujourd'hui. Elle n'est, pour ainsi dire,
que la continuation de l'ancienne académie impériale,
établie par l'empereur Heizei, en 808, sous le nom de
1 C
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COMPOSITION DE TOUA sôjo. (D'après une gravure du « Yehon-te-Kagamî », 1720.) S
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P- O s
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L'ART JAPONAIS.
J 1- L
cailles, des paons, des coqs, des branches de cerisiers
III
LE XVe SIÈCLE.
per un connaisseur.
Les sujets préférés de Motonobou étaient les
pay-
sages, et surtout les divinités familières du bouddhisme.
AIGLE K
E N C H A 1 N
grotesque.
rivière.
2
il en est une autre sauf
'parlé, laquelle personne,
protecteur de l'enfance.
2. Voir Galette des Beaux-Arts, t. XVIII, 2e période, numéro
du ier décembre.
DAÏMIO A TOSA M1T5OUKÛDOU.
CHEVAL, PAR
kaUcmono à
(D'après un appartenant l'auteur.)
l.'ART JAPONAIS.
ce
pinceau improvisé, un dragon d'un aspect si merveil-
leux que son renom se répandit dans tout le
pays. Il
y peignit, entre autres choses, une vue du Fouzi qui
existe encore aujourd'hui dans le palais impérial de
Pékin. Sesshiu s'imprégna de quelques-uns des prin-
cipes de Tart chinois, et on en retrouve particulière-
ment la trace dans
ses paysages mais il tint le meilleur
de son talent de l'étude approfondie qu'il avait faite de
la nature. Revenu au Japon, il termina ses jours au
temple d'Ounkokoudji, dansla province de Souô (de là
le nom d'Ounkokou que prit son école), et mourut en
Japon.
Le cours du xvi'' siècle a été rempli par les grands
troubles religieux et politiques qui signalent l'arrivée
des Portugais. L'art est la fructification des périodes de
ie n n, c7ao.)
lD'apr\h Fchoa-ee~iCag,mi
L'ART ]APONA!S.
IV
Yasounobou, le cadet.
emportant les
regrets unanimes de ses contemporains.
Il est au nombre des quatre trois ou le princes qui ont
plus fait pour le bien du peuple et pour le progrès des
arts. C'est lui qui réglementa les relations avec les Eu-
née i63y.
Monkaghé, dans un autre ordre, fut également un
artiste de haute importance. Les renseignements biogra-
phiques nous manquent. Tout ce que l'on sait, c'est
tendons-nous, de
l'impressionnisme d'aspect, car son
exécution est fondue, légère et lisse; son coup de pin-
ceau est étonnamment souple, sinueux et tranquille. Le
dessin de Kôrin est toujours étrange et imprévu; ses
plus remarquables
qui soient venues
en Europe, deux
grands paravents
décorés d'immenses
chrysanthèmes à
Heurs blanches, en
.11 1 T'
gnent
des
prix considérables. J'y reviendrai ultérieure-
ment. De même je dirai quelques mots, au chapitre des
livres illustrés, de ses albums de dessins pour laqueurs.
Kôrin eut un frère cadet du nom de Kenzan (né à
Kioto en t663, mort à Yédo en 1743), qui est le céra-
miste le plus original et, après Ninseï, le plus célèbre
du Japon. Son style est sorti de celui de
Kôrin et son talent de peintre a la plus
grande analogie avec celui de son
frère, 'p~.t
Les laques de Kôrin peuvent être mis
fi
en pendant des faïences de Kenzan. Les
ception.
L'AKTJAfONAfS.
VI
GOSHIM ET 01~10.
Tshikouga mais, en
peinture, il fut connu de bonne
heure sous celui de Mori Sosen et, à la fin de sa vie;
sous celui de Sosen tout court. Il étudia à l'école Shijo
et s'inspira directement de la manière d'Okio. Il a vécu
la plus grande partie de sa vie à Osaka, où il est mort
en rS~i. Sa renommée est générale au Japon. Les
?~C~
~)
ceux
aient
qui
mis
douteraient
en pratique
encore
les lois
que les Japonais
de la perspective.
v
Le célèbre Gankou, de Kaga(-]-en:838), est
~1
cité avecTshikouden pour la peinture des fleurs
etdes oiseaux. Les kakémonos de ces deux
artistes se vendent au poids de l'or au Japon.
Tshikouden, de Takëda (province de Boungo), est
élève d'un peintre nommé Kôteï il a aussi étudie la
manière de Bountshio. Comme ce dernier maître, il a
manié l'encre de Chine avec décision et hardiesse, sui-
vant les principes de la haute école de Kano. La collec-
tion de M. Vial, pharmacien à Paris, montrait avec
vu
VIII
H O K O U S A ï
« Il ne faut
pas croire, dit fort justement M. Durel1, 1,
& t fo db
m m &X
5H10UNRÔ. SÔKl. IOKIMASA. SESSHIH. KOKOOS1Ï,
f^
Jf-
A
–
A s
]IT9OD>
I ~^r~\
"W -J /^V. V»
rAMÉIHKI.
teur de
Shiounshô;
on retrouve dans les oeuvres de
ce grand artiste tous les distinctifs du talent de
signes
Hokousaï à cette époque.
LA PEINTURE.
}fc ik. *k
# # # •
&
$jj ^t
adoptif et qui
pourrait bien
n'être autre que
Hokkeï lui-même.
Il eut d'elle un
pe-
tit-fils qui se mon-
tra ingrat envers
lui et dont les
obsessions furent
pour beaucoup p
dans ses nom-
breux déménage-
ments.
Hokousaï est
mort le i3 avril
1849, -à l'âge de
quatre-vingt-dix
ans. On l'a enterré
au temple boud-
dhique de Saï-
kenji-Tshio, du
quartier d'As-
saksa, à Yédo.
`
Son tombeau,
N. ;.w.~ W
BLANC HISSEUSE
gardé aujourd'hui
avec un soin AU BORD d'UNII RIVIERE.
sons, les
costumes, les paysages, les fleurs, les arbres,
les. oiseaux, les poissons, les insectes, les sujets plai-
sants ou graves, réels ou imaginaires, les scènes de
gendre de Hokousaï.
LA PEINTURE.
IX
LE XIXe SIÈCLE.
Il me faut hâter
le pas. L'école moderne de peinture
YOSAÏ.
plus divers.
XI
1"I- ~n_
impérial de Tosa représente l'école purement japonaise,
presque sans mélange étranger; celui de Kano appar-
tient comme origine à l'influence chinoise et aux tradi-
tions du dessin cursif c'est l'école du coup de pinceau
et du morceau de caractère.
Avec Kôrin, Itshio et Okio, les principes des deux
écoles s'unissent dans une étude plus simple, plus
intime, plus ingénieuse de la nature la vie tend à rem-
colossales; et,
parmi celles-ci, les plus sont le
estimées
soughi, le tsouga, le kourobé-soughi, et surtout le hi-
noki (variétés de sapins et de cryptomérias). Les co-
lonnes du temple de Tshiôin, à Kioto, ou du grand
temple d'Assaksa, à Yédo, égalent les mâts de nos plus
historique la plus
ancienne remonte
au i01 siècle de notre
ère. On attribue à
l'empereur Ikoumc
la fondation du
gion shinto. Ce
la garde de la prin-
cesse Yamato-
Himé. Je n'ai pas
besoin d'ajouter
qu'il ne reste rien
de la construction
primitive. Le tem-
partie du temple
d'Ouji daterait,
a: a" v _:),1~ A A
du
dit-on, siècle. vrai dire, les témoignages posi-
tifs ne commencent qu'au vne siècle. C'est à cette époque
L'ART JAPONAIS.
de Hatshiman. même A1 la
1
et m^mp (•nnniip
époque
finnflrtîi
appartiennent le
FORTERESSE JAPONAISE.
épanouissement.
Les dimensions colossales du sanctuaire principal
9
L'ART JAPONAIS.
II l
enceinte, chaque
porte constitue à elle seule un en-
semble du plus haut intérêt; chaque cour est ornée de
bâtiments de dimensions et de formes les plus diffé-
rentes kiosques élégants, pagodes élancées, fontaines
abritées sous des toits somptueux, magasins destinés à
recevoir les ornements sacerdotaux ou les livres sacrés,
lanternes et toris magnifiques. Les murailles sont dé-
corées de panneaux sculptés et de frises d'une exécution
gent.
Les constructions civiles sont beaucoup plus sim-
11 1
Comme celles de la peinture, les
matière, au Japon, se
grammes d'or.
Le colosse fut fondu en plusieurs morceaux. Il ne
fut transporté à Nara qu'en l'année ~5. On le dressa
en soudant les morceaux au moyen d'un système ingé-
nieux detenons intérieurs; puis on
bâtit, pouren y53,
le recevoir un grand temple qui prit le nom de temple
du Daïbouts (temple du grand Bouddha). La netteté et
la beauté du travail indiquent à quel degré de perfec-
tion était déjà parvenu l'art du fondeur. Cette merveille
existe encore aujourd'hui à peu près intacte. La tête
seule, endommagée par un tremblement de terre en
appuyée sur
le genou, la paume Les plisen dehors.
tombants de la robe sont d'une ampleur et d'une sou-
(Colle<don dc l'auteur.)
L'ART JAPONAIS.
i.LaViergeduPuy-en-e)a.yn~aquci7mÈtresdehat)t;!e le
sami Charles Borromce d'Aron~~ debout, mesure à peine
2tmcrt-es.
LA SCUH'1 UKH.
du ~i COi~CCIiDrt du \1.
(I3ruDZC CCrnuS:loi.~
vre,~8o,~5o.
Cette œuvre prodigieuse, qui fait l'admiration des
.7.z,.t~ .R:.
Japonais depuis tant de siècles,
suffit, je crois, à démon-
trer au scepticisme dédaigneux. de nos aristarques que
l'art du Japon n'est pas exclusivement un art de
Mégouro, faubourg de
Tokio, ayant été détruit,
la statue était abandon-
née et presque oubliée
au milieu dcsjardins.Le
récit de cette mémorable
acquisition se trouve
consignedansle~e
en Asie de
M. Théodore
Durct.
a conservé
plusieurs.
Mais les plus importants se trou-
vent à Kioto dans le temple de Todji, de la secte Shin-
tomoetdressëpeudetcmpsaprèslamortdecelui-ci.ll Il
LASCULrTLHtF..
protéger toi-même »
Le xvm siècle est l'âge d'or de la sculpture au Japon
les grands travaux d'architecture exécutés sous le règne
du troisième Tokougava, Yémitsou (1623 à joSs),
coïncident avec l'apogée de cet art.
Hidari Zingoro, l'illustre architecte du grand temple
de Nikkô, du temple de Tshiôin, à Kioto, et de'plusieurs
autres constructions exécutées pour Yémitsou, fut en
même temps le plus grand sculpteur du Japon. Il est
né à Foushimi, province de Yamashiro, dans le dernier
tiers du xvi" siècle. Son oeuvre est considérable. Il n'a
exécuté que des travaux de bois mais rien de sa main
n'est venu, que je sache, en Europe.
(Bronzedel.tCoiteerondcM.S.Bmg.)
L'ART JAPONAIS.
M. le comte hr.,h~r"m.rlr,
AbrahamCamondo "nccPrlPnnr~
possède une pièce de
la plus grande beauté. C'est un brûle-parfum s, patine
noire frottée de touches d'or, figurant une sphère soute-
nue par deux chimères affrontées et dressées sur leurs
(CoHecnoHdeM.H.CernuMtH.)
L'ART JAPONAIS.
rythmes d'Ionie.
Les procédés de la fonte sont les mêmes au Japon
que chez nous; ils reposent sur les mêmes principes
un modèle en cire, un moule en terre glaise. Les Japo-
nais n'ont ni secrets ni trucs que nous n'ayons déjà uti-
lisés. Ce qui les met hors de pair, c'est la conscience
dans le travail, c'est le respect et l'amour de leur
II
LHS MASQUES.
MASQUE DU TRÉSOR
U~IDZUUKDU-SHIMA ~II7j).
(CoUecnondei'.iu~jr.t
l'anthologie japonaise; la
victUe poétesse Komati, qui
mourut de faim et de mi-
III
LES NETZKES.
quet'onpeutimaginer.
Les beaux netzkés
sont devenus à peu
près introuvables. II
rupcennes.
LesartistcsduNip-
ponontfaitdesnetzkcs
de toutes matières et de
toutestormes.ttyades
netzkés en laque, en co-
rail, en terre émaillée,
euporcetaine,cnmetat
ciselé; le plussouvent,
KUMttt~ftLLt.rAKM~At.
iissoutsculptësdans
(C~o,M.A.D~) 1-ivoireoulebois.i.ors-
pas craint de
comparer telles de ces figurines expres-
sives aux terres cuites de Tanagra. J'interprète sa pensée
dans ce sens que le rendu naïf sincère de la nature lui
la plastique familière de
notre moyen âge. Ici
la similitude est parfois
présentation humaine on
(Collmnion Je I'aulcur.)
bonnes époques.
Mais je reviens aux sculpteurs de netzkés.
Un des artistes du commencement du xvnf siècle
~~n~r.<.m~1)
de une merveille
un chef-d'œuvre vie. d'expression
dramatique. La maîtrise du ciseau y défie toute compa-
raison. Le masque du paysan, animé d'une sourde
enboispeintet
représente la
vieille Komati,
assise, son bis-
sac au côte. La
peinture,
!r~'yüW
usée
u~tlv.
1·AR 1ADA-IOVHI.
COLIMAÇON,
par le frotte-
c.n.c.i~M.s.Bh.g.)
ment,a a pris des
tons d'une douceur charmante le modelé de cette
'L 1-
.):
J~. ~'j
'X
célèbre pour
Anrakousaï, Masatsougou, Shibayama, –
;~T
@GBOUVOXI. SHIB&YAMA.
MA5ATOSHI.
@AS~FDUSSA.
TOMOTADA.
IV
goût.
Ils affectent la forme d'un tuyau muni à son extré-
mité supérieure d'un anneau ou crochet dans lequel
passe le cordon de soie du netzké. Ils sont en bois, sou-
vent en bambou
incrusté, gravé ou sculpté, en corne
de cerf, en ivoire, en ébène, en laque, quelquefois,
mais rarement, en métal.
Les plus anciens portent la signature de Rioukeï,
de Hanzan et de Ikkô. Je n'en ai jamais vu de Ritsouô;
on m'en a signalé deux ou trois dans les collections
américaines.
Ikkô, dont M. de Goncourt a célébré le talent, est,
avec. Hanzan, le meilleur élève de Ritsouô. Je connais
une douzaine d'étuis à pipe signés de son nom. Ils sont
tous en bambou gravé et incrusté d'ivoire blanc ou
teinté, de nacre, de corail et d'ébène. Les effets de dé-
coration polychrome sur la blonde écorce du bambou
sont ravissants et bien à lui; il tire un parti surprenant
du mélange des creux et des reliefs. L'incrustation est
son triomphe. La collection de M. de Goncourt montre
précisément un fourreau en bambou, à la rondeur
L'ART JAPONAIS.
(Collection de l'juteur )
L'ART JAPONAIS.
de
(Collection l'auteur.)
(XVIIe SIÈCLE.)
Ij
L'ART JAPONAIS.
(X V 11 lT SIÈCLE.)
(Collection de l'auteur.)
L'ART JAPONAIS.
passant.
Sans parler de Ritsouô, que je range dans la caté-
LES ARMURES.
Le travail et la cise-
lure des métaux est une
des branches de l'art
dans lesquelles les Ja-
périorité de main-d'œu-
vre. C'est incontesta-
blement celle, avec la
apprendre.
La ciselure, la forge
et le martelage du fer ont précédé ceux des autres mé-
taux. Le travail artistique du fer a été pendant de longs
L'ART JAPONAIS.
pendance de formes.
L'un des plus beaux casques que je puisse citer se
trouve dans la collection de M. Bing et date du xir siècle.
Il est en fer et orné de
dragons en relief, d'un travail
(CollectiondeM.l-L. Monteliorc.)
)
ri
LES LAMES.
't
L'ART JAPONAIS.
de perfection. Amakouni.
de Yamato, qui vivait au 7
vm" siècle, a laissé un (
nom célèbre. Shinsokou,
de Bizen, était forgeron de l'empereur
Heïzei (commencement du ix" siècle).
personne.
A partir du xvi* siècle, la ville d'Ossafouné, de la
III
La lame est
le principal d'un sabre aux yeux d'un
péen.
De tout temps, la monture des sabres a été traitée
avec le plus grand soin au Japon. Sous le règne de
Je
(Collecmn l'auteur.)
tenté; mais les artistes japonais, pas plus que les ar-
LAC I S L. L U K E.
On a toujours dû
tistcs européens, pu le réussir.
n'ont
entre le fer et l'émail une mince cloison d'or,
interposer
et même dans ces conditions l'opération présente les
(Collection de l'auteur.)
Je remarquerai, à ce
propos, que les belles gardes
en fer se distinguent par la pureté de leur son. Plus
une garde est ancienne, plus le son est net et élevé.
Cette qualité du son résulte de la parfaite homogénéité
du métal et de la densité qu'il a prise sous le martelage
avant de subir le travail de la ciselure. Les ciseleurs
'i 5
L'ART JAPONAIS.
A^Auno *J <«
Parmi les maîtres de 4bAtalent
1 n *4 «- •#- n »^^
renommés fit*
qui
i~m
se sont
adonnés à la ciselure du fer, à la fin du xvii" siècle et
au commencement du xvm", je citeraiYousan, Mitsitoshi,
Takouti, Tomokata, Yeïjiu, Masayoshi (qu'il ne faut
~J il IL
x--ii5
11>1
11Ii;J~
TOSHJNAGA. MITSOUHIRQ. KONKOVAN. Y!ÚJIU. RIOÙÔ.
& +
m i'i
KADZOUNORI.
TAKDOTI
MITSOUOKI.
siennes, trois ou quatre gardes signées Konkouan, qui
sont de pures merveilles. L'une d'elles, en shakoudo
incrusté d'or et d'argent, représente un aigle attaquant
LA CISELURE.
délicatesse, d'une
poésie et d'une élégance infinies.
Shindzoui et Riouô sont, à mes yeux, plus éton-
nants encore. Leur sentiment décoratif a parfois une
i'cmpioitcdmiquedcsmetauxatoutcequenou'.pour-
rions lui opposer en Europe. Combien d'artistes de
(Cottectio)tdeM.Mo~tei)Orc)
-~Ï:
HAROUN.1RI. NOUNIHI&V. MpSANVRI, MAG.ITCVU\F. TVMOYV'>HI. F~pU55AMA5A.
1 t
PAN 3l~ÎD2UU1.
D&lGf7N9 AYYNUN'rl:5,
perfectiondans la finesse.
Sans )a révolution de t868, nous ne connaitrions
IY
LES K ANRMONOS,
On
appelle kanémonos les fermetures de bourses ou
de poches à tabac. Les ciseleurs japonais des cent cin-
d'unprccieuxtravaillaplaquede
métal.
Les montures d'éventails de
luxe, surtout des éventails de
(Collection de M.Alph.H.fMh.)
FABRICATION.
L'emploi du ver-
veloppes brillantes
et presque métalli-
rapport de la com-
mission japonaise à
rExposition.univer-
se)ledet878.L'ar- k
que,parM..Maéda.
Je me contenterai
pièces,
les lamelles de bois atteignent parfois la légè-
reté et la minceur d'une feuille de papier. Les interstices
et les inégalités sont bouchées avec un mélange de
que je viens
Ce de dire embrasse les grandes lignes
de la fabrication. Mais on conçoit
que dans un art qui
ne se répète jamais, où chaque artiste apporte son indi-
.n_
toutes les matières employées, toutes les colorations
mises en œuvre par les anciens laqueurs. La gamme
des effets est d'une richesse et d'une variété qui dépas-
sent toute imagination. Les laques d'ors verts, d'ors
grande distinction.
Les pavages réguliers ou mosaïquages de pépites
d'or dans le vernis sont le travail le plus estimé et dont
la réussite est le plus difficile à obtenir. Ils n'ont guère
été pratiqués qu'aux hautes époques de l'art et par des
artistes renommés. Ils se composent de véritables petits
pavés d'or posés un à un dans l'épaisseur du vernis
L'ART JAPONAIS.
HiSTOIRR.
.0i DE
LAQOFI
DE DITE DE L'EMPEREUR
L'h:POQOE 3HIOUMOUb.IA! SIÈCLE.)
(CoHeetiondet'-iJteur.)
BÛtTKAMtROtRENt.A~UED'UmNCRUST~DENAC~E,
.I[ÉCUTÉEPOURLARKfNKMA'.aAOO.–(xttt"<tÈCt.E.)
de l'ameur.)
(Colleccion
(Colleaion dc 1'au·.cur.)
Gi
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en dépassent la surface,
il faut noter ce point,
qui est important pour
la détermination dégage
d'un laque. Cette partie
du travailu.. des ."y.
laques est
)ap)uiiJifncileet
la plus longue de
toutes, chaque
''grain devant être
poli séparément
avant d'être fixé
dans te vernis, à l'aide
pique. Au milieu du
xvti" siècle,le pavage des
pièces du temps de
Yoshimasa se trou-
vent précieusement
conservées dansles
collections pari-
DAN3I:Un DE N EN TIinHlt f,t11T6 PEINn'E ET LAI~Ul:CI
0 a. .le l'auteur.)
(Collection
L'ART JAPONAIS.
(CDllcaion dc I'auoeur.l
((:onccti.dcM.s.ni)~.)
personnelle franche, et si
qu'il ne faut pas être grand
clerc en matière d'art pour en être frappé. Il a fait
des panneaux d'applique, des boîtes à gâteaux, des
pharmacie son
ingéniosité s'est exercée sur les formes
les plus diverses, son goût a relevé les objets desti-
nés aux usages les plus vulgaires. Ritsouô est un
7~
célèbres
par leur ~r(~. Tout ce qui sortait de cet
excellent atelier était d'une exécution irréprochable.
Les intérieurs aventurinés des inrôs deKadjikava, à
.8
LES ÉTOFFES. – LES TAPISSERIES.
LES BRODERIES.
ques.
LES TISSUS.
(Collect.undertut~r)
L'ART JAPONAIS.
LA CÉRAMIQUE
Européens, celui
au sujet duquel
avaient cours les
• -i i - –
lutta
idées it.3
les puj plus u i in-
erro-
_7_- l. J.f:1 L,
nées. Ce n'est pas a dire qu'on ne s'en fut déjà beau-
insO
i~ ~A.
BIIITEF. NPORC
F. LAINE
BLEUETDLAkC
ATTRIBUÉ F.' A SHONSOUI.
II
ff,
STATUETTE DE H A K UU
FO U K O U R O K <! O LS
(Collection de l'auteur.)
III
i. T. II, p. 249.
I. A CKRAMIQUE.
(Collection Je l'auteur.)
(Collection Je railleur.)
distinguent au premier
delage de pétites
petites statuettes pleines dc
de
7 | J
et d'accent, Mokoubeï et Rokou-
verve
*^r beï, habiles à parfaire les petites pièces
^> minuscules, boîtes à parfums ou à on-
CHAT B R U L E- P A R l V M S EN StT^OUMA.
ILNDORMI,
Je
(Collection l'auteur.)
de l'autui:r.)
(Collection
L'ART JAPONAIS.
quables.
Les fabriques d'Owari, illustrées par l'antique four
de Séto, étaient peu à peu tombées en décadence; nous
les voyons se relever momentanément au xvir siècle
sous l'influence de deux artistes éminents, Shinnô et
Oribeï. Leurs œuvres présentent un caractère de
gran-
deur et de simplicité remarquables. Shinnô a modelé
des statuettes décorées d'émaux
grand au
feu qui té-
époques.
LES ORIGINES. HOtt.OUSA'f ET SON ŒUVRE.
feu, les verts rompus, les jaunes cuivrés sont d'une qua-
lité que l'art plus moderne semble n'avoir pu atteindre.
Les chefs-d'œuvre sortis de l'atelier de Shiounshô
nich en 1866) s'est rendu célèbre par ses travaux sur le Japon.
Ses grands ouvrages sont trop connus pour que j'aie à les rappeler.
Son titre le plus sérieux à la reconnaissance des japonisants se
trouve dans la vaste collection de livres qu'il a réunie pendant ses
gravure au
Japon. Toutes les estampes japonaises en
noir ou en couleurs sont gravées sur bois, le plus or-
dinairement sur cœur de cerisier. Le dessinateur et le
tailleur de bois sont presque toujours deux artistes dif-
férents. Hokousaï avait ses graveurs attitrés, auxquels
il tenait d'une façon toute particulière; ils étaient plus
^D^aprés uns gravure £îi couleure.)
211
L'ART JAPONAIS.
1796.
Hokousaï s'est adonné avec passion à cette occupa-
tion récréative pendant toute sa jeunesse, et même
Gouafou.
Hokousaï travailla tout d'abord pour l'un des plus
importants éditeurs de
l'époque, Yeïrakouya Toshiro,
de Nagoya, qui possédait en même temps une succur-
sale à Yédo. La très grande majorité des œuvres de
y a semés.
L'idée de publier de petits cahiers de dessins à
de « collaborateurs » et Hokkeï,
et élèves en à Owari
Yédo1. Le VIII, volume paraît dès 1819 et le maître le
pon, les XI" et XII' volumes, qui sont parmi les plus
remarquables, n'étaientpas encore parus. Cela s'explique
par la multiplicité extraordinaire des publications de
Hokousaï de 1820 jusqu'à sa mort, et des demandes
prochable.
Si l'on réunissait les diverses collections publiques
et privées qui ont été formées à Paris et à Londres, on
serait encore loin d'avoir un oeuvre complet de Ho-
kousaï. Ce que cet homme prodigieux a créé dépasse
L'ART JAPONAIS.
LA PEINTURE.
Pnges
I. Introduction. 5
Il. Origines de la peinture japonaise jusqu'au xW siè-
clé. îo
Ill. –Apogée du grand art soTjs~sAshikagEt.–Ls
.v'=siec!e. x3
L'ARCHITECTURE.
I. –Coupd*ce:!hiscorique.<. 11~
i3t
IL –PrirLcipesgén.eraux.
LA SCULPTURE.
,J'"agl;
Ut–Les netzkës. )7i
IV. Les étuis à pipe.- Objets divers. iSq
LA CISELURE
L –Lesarmures.– rg?
H.–Leslaoïes. 206
III. Monture des sabres. Les gardes, les kodzoukas,
tesménoukis~teskogha~lesrûndsetles bouts
desabre. 2i5
IV. Les kaKémonos, les netzkes en métal, les coulants;
les pipes, les objets divers.–Lese)it~ux.24o
ï. –Fabrication. 2~5
II. –Histoire- ~5~.
LES TISSUS.
LA CÉRAMIQUE.
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LES ESTAMPES.
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roy. nm~soa e~~cn;5~n.~ Saint-Benoît.
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