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LES REGLES ELEMENTAIRES DE SECURITE

BUT: Assimiler et comprendre les 4 règles élémentaires de sécurité ISTC

EXPLICATIONS:

1/ Une arme doit toujours être considérée comme chargée.

Il n’existe pas d’exception. Il convient donc d’agir en conséquence et d’adopter une attitude absolument responsable. Les
accidents surviennent la plupart du temps avec des armes soi-disant vides.

2/ Ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d’une arme sur quelque chose que l’on ne veuille pas détruire.

3/ Garder l’index hors de la détente, tant que les organes de visée ne sont pas sur l’objectif.
Un des réflexes innés de l’être humain est de crisper ses mains dans les situations de stress et un départ du coup
involontaire peut en résulter. En outre, le temps nécessaire pour placer l’index sur la détente est plus court que celui qui
consiste à obtenir le guidon net lors de la visée.
4/ Etre sûr de son objectif.

Toujours identifier l’objectif avant de tirer. Prendre garde aux conséquences en cas de ricochet, de «manqué» ou de
perforation de celui-ci. Le tireur est responsable de chaque coup qu’il tire. La méthode est toujours la même : détecter,
identifier, traiter.

PREPARATION DU MATERIEL

BUT: Apprendre à préparer son arme et ses équipements

EXPLICATIONS:

1/ préparation de l’AK47

Réglage et fixation de la bretelle à la bonne hauteur pour permettre une prise de position de tir instantané.

2/ préparation des équipements

- Les chargeurs:
Vérification de leur état (lèvres d’introduction et verrouillage)

Mise en place d’un dispositif de préhension pour faciliter l’extraction du chargeur de son étui (languette de ruban adhésif,
etc )

Le rangement des chargeurs doit être ordonné:

Chargeurs pleins en priorité côté faible pour faciliter le changement de chargeurs, chargeurs vides dans les poches ou
dans le porte chargeur lèvres vers le haut.

En fonction de la situation opérationnelle, on peut différencier le garnissage des chargeurs:

 Chargeur «BO»: 5 traçantes et le reste en BO pour anticiper le changement de chargeur.


 Chargeur «traçantes»: 5 BO et le reste en traçantes pour la désignation d’objectifs.
 Chargeur «conduite du tir»: 1 traçante, 3 BO alternativement pour régler son tir.
Cette organisation du garnissage «BO, BT» peut varier avec la fonction occupée au sein de la section, les cadres ayant
plus de traçantes pour désigner les objectifs et conduire le tir.

- Le gilet de combat:
Le positionnement des accessoires sur le gilet doit être judicieux afin d’être le plus à l’aise possible dans les phases de
tir, la position des chargeurs est primordiale. Privilégier les chargeurs rangés dans les porte-chargeurs lèvres vers le bas
quand ils sont garnis et lèvres vers le haut quand ils sont vides.

Définitions:

 Main forte: main droite pour les droitiers et inversement pour les gauchers; la main forte est celle qui tient l’arme par la
poignée pistolet du AK47.
 Main faible: main gauche pour les droitiers et inversement pour les gauchers; la main faible est celle qui manipulera les
différents accessoires de l’arme:

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- Sûreté,
- Chargeurs et verrou de chargeur,
- Levier d’armement,

LES MANIPULATIONS DE BASE

BUT: Apprendre à manipuler son arme sans faute

1/ Le chargement:

- Contrôle tactile des munitions sur le chargeur,


- introduire le chargeur avec la main faible et contrôler son verrouillage,
- enlever la sureté avec la main faible,
- manœuvrer le levier d’armement d’un mouvement complet et énergique avec la main faible («RACK»).
- remettre la sureté avec la main faible,
Remarque: les gauchers arment avec la main faible.

Points clefs:

 position de la main faible sur le levier d’armement et position de l’index de la main forte contre la sureté,
 regard vers l’objectif,
 mouvement énergique.

2/ Le «contrôle personnel de sécurité» (CPS):

QUAND?

Cette manipulation est réalisée à l’initiative du tireur, en cas de doute sur l’état de l’arme:

- après un chargement,

- chaque fois que l’on prend une arme,

- chaque fois que l’on dépose une arme,

- entre deux engagements,

- avant chaque séquence de tir.

COMMENT?

De jour:

- avec le pouce faible reculer la culasse de 4 cm environ,

- contrôler visuellement la présence de la cartouche en chambre,

- renvoyer la culasse vers l’avant et s’assurer de son verrouillage.

- si l’arme est approvisionnée, retirer le chargeur pour contrôler son contenu, remettre le chargeur.

De nuit:

- avec le pouce faible faire reculer la culasse de 4 cm environ,

- contrôle tactile de l’introduction d’une cartouche avec l’index fort,

- renvoyer la culasse vers l’avant et s’assurer de son verrouillage.

Si l’arme est approvisionnée, retirer le chargeur pour contrôler son contenu, remettre le chargeur.

Points clefs: bien relâcher la culasse pour assurer son verrouillage.

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3/ Le retrait de cartouches ou «opérations de sécurité»:

- Maintenir l’arme dans une direction non dangereuse,

- Mettre l’arme à la sûreté,

- Retirer le chargeur avec la main faible, le ranger (pas avec les pleins),

- Enlever la sureté,

- Caler la crosse de l’arme contre le ventre fenêtre d’éjection vers le sol,

- La main droite arme et la main gauche récupère la cartouche,

- De jour, vérifier que la chambre est vide; de nuit vérifier au toucher,

- Puis relâcher le levier d’armement pour :

 mettre, le cas échéant, la cartouche éjectée dans le chargeur,


 ranger le chargeur,
- Epauler l’arme en la maintenant toujours dirigée dans une direction non dangereuse,

-Appuyer sur la queue de détente tout en visant,

- Remettre la sûreté.

Points clefs:

Bien caler la crosse contre le ventre pour garder l’arme en direction non dangereuse.

LES DIFFERENTES POSTURES

BUT: Connaître et savoir prendre les différentes postures


Savoir les adapter à la situation

1/ Les postures de sécurité:

Elles permettent de garder une autonomie de mouvement tout en respectant les règles de sécurité.

1.1/ Posture «ARME DANS LE DOS»

- description:
 la sangle passe sur l’épaule faible,
 l’arme est pendante dans le dos,
 le canon est orienté vers le bas.
- utilisation:
 posture classique à adopter hors combat,
 pour se servir de ses mains, se déplacer ou pour monter dans un véhicule.

1.2/ Posture «ARME DEVANT» ou «RELACHE »

- description:
 la sangle est en sautoir autour du coup,
 l’arme est pendante sur la poitrine,
 le canon est orienté vers le bas.
- utilisation
 permet de se servir de ses mains tout en étant prêt à utiliser son arme,
 posture de la sentinelle, elle permet d’enchaîner sur la posture patrouille,
 elle permet aussi de descendre d’un véhicule.

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1.3/ Posture «ARME DANS LA SAIGNEE DU BRAS»

- description:
 l’arme repose par la crosse sur la paume de la main,
 Canon orienté vers le haut, sureté apparente
- utilisation:
 à l’issue de la perception ou avant la réintégration de l’arme à l’armurerie.

2/ Les postures «PATROUILLE»:

- Quel que soit le mode de progression adopté par le fantassin (marche, bond), la posture patrouille est l’attitude utilisée
pour tout combattant lors de ses déplacements et de ses stationnements en zone d’engagement (acte élémentaire du
combattant «SE DEPLACER»).
- En fonction des règles d’engagement, les dispositions de combat peuvent être prises avant de prendre cette posture. Le
tireur est alors prêt à l’engagement.
- Cette attitude est systématiquement prise lorsque le combattant agit dans le cadre des missions suivantes :
 Eclairer,
 Assurer la liaison,
 Protéger une zone sensible.

21/ Posture «PATROUILLE BASSE»

- description:
 main forte à la hauteur de la poitrine,
 main faible à la hauteur de la hanche,
 canon pointé vers l’avant et le bas,
index hors de la détente.
- Utilisation:
 elle est le plus fréquemment utilisée par le combattant aux aguets, mission de recherche de renseignement,
 elle permet de réagir instantanément en cas de danger.

22/ Posture «PATROUILLE HAUTE»

- description:
 main forte à la hauteur de la poitrine,
 main faible à la hauteur de l’épaule faible,
 index hors de la détente,
- utilisation:
elle est le plus fréquemment adoptée en zone urbaine (ou en forêt), de façon à réagir plus rapidement à une menace
venant du haut (étages, toitures, clochers, terrasses).

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TRANSMETTRE UNE ARME

BUT: Donner ou recevoir une arme sans enfreindre les règles de sécurité

1/ Transmission d’une arme chargée:

Ce cas doit rester exceptionnel.

Dans ce cas celui qui détient l’arme annonce: «ARME CHARGEE».

L’arme est transmise, sûreté mise, tenue des 2 mains, l’une sur la crosse, l’autre sur le fût, canon en direction non
dangereuse (orienté vers le bas de préférence).

Le receveur fait à l’issue un CPS

2/ Transmission d’une arme vide:

Dans ce cas le détenteur a effectué au préalable les opérations de sécurité (retrait de cartouches).

Il annonce à celui qui la reçoit: «ARME VIDE».

L’arme est transmise, sûreté est enlever , culasse ouverte, tenue des 2 mains, l’une sur la crosse, l’autre en appui sur le
levier d’armement pour maintenir la culasse vers l’arrière afin que le receveur puisse contrôler lui-même que la chambre
est vide. Le canon en direction non dangereuse (orienté vers le bas de préférence).

Après avoir contrôlé la chambre, celui qui reçoit l’arme s’en saisit.

De nuit le receveur contrôle la chambre au toucher puis annonce «arme vide», celui qui donne l’arme peut à ce moment
là renvoyer l’ensemble mobile vers l’avant.

PERCEPTION et REINTEGRATION de L’ARME

BUT: Percevoir et réintégrer son arme en respectant les règles de sécurité

1/ Perception:

Le garde magasin d’arme donne l’arme crosse en avant (vers le tireur), celui-ci prend l’arme et la met dans la saignée du
bras, passe en posture relâche arme devant et effectue un CPS face à une direction n’offrant aucun danger.

2/ Réintégration:

Le tireur présente à l’instructeur la chambre vide de son arme ainsi que son chargeur en disant «arme vide», l’instructeur
après vérification de ladite chambre et du chargeur répond «arme vide», ensuite le tireur remet le chargeur sur son arme
et la présente crosse en avant (vers le garde magasin d’arme) et sureté vers le haut (visible par le garde magasin d’arme
et l’instructeur).

LA POSTURE «CONTACT» RETRAIT DE LA SURETE

BUT: Apprendre à enlever la sûreté en prenant la posture «contact».

1/ La posture«contact»:

- description:
 pieds écartés de la largeur des épaules pour obtenir une bonne stabilité,
 axe des hanches à environ 35° par rapport à l’objectif, épaule faible en avant,
 la partie supérieure du corps est penchée vers l’avant,
 l’arme est orientée canon vers le bas à 45°de manière à dégager le champ de vision,
 le tireur retire la sûreté avec la main faible, l’index est hors de la détente le long du fût.
- utilisation: lorsque le contact avec l’ennemi est imminent pour réduire le temps de réaction.

Nota: dans certaines situations tactiques (combat en localité), le tireur peut être amené à avoir une posture contact haute;
l’orientation de l’arme sera toujours décalée d’environ 45° par rapport à l’angle d’observation.

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2/ Le retrait de la sûreté:

Le retrait de la sûreté s’effectue avec la main faible. Il doit se faire sans regarder l’arme, le regard doit rester en
permanence sur l’objectif potentiel.

LES POSITIONS DE TIR DE BASE

BUT: Connaître et savoir prendre les positions de tir de base (debout, couché)

1/ La position de tir debout:

En autodéfense c’est la position la plus courante, si la position est prise à partir de la position «contact», la
sûreté est déjà enlevée, sinon il faut la retirer dès que l’arme est épaulée.

 pied faible en avant,


 le corps est légèrement orienté vers la droite par rapport à l’axe de tir,
 le buste est légèrement incliné, la ligne des épaules en avant,
 les jambes écartées de la largeur des épaules, supportent le poids du corps,
 les pieds sont parallèles et suivent la ligne des épaules, les talons ne sont pas sur la même ligne,
 la tête ne bouge pas, la crosse vient se placer contre la joue,
 la joue est calée contre la crosse,
 le bras faible soutient l’arme, le coude faible pointe vers le sol,
 la main faible sert le fût sans crispation,
 le bras fort maintient la crosse dans le creux de l’épaule,
 le coude fort est positionné contre le corps,
 la main forte enserre la poignée pistolet sans crispation.
2/ La position de tir couché :
A partir de la posture patrouille:
Placer la crosse sous l’aisselle faible
 placer la ligne des épaules à 35° par rapport à l’objectif, l’épaule faible en avant,
 fléchir les 2 genoux en même temps,
 s’agenouiller dans l’alignement des hanches,
 amortir la descente avec la main faible,
 s’allonger en évitant tout contact entre l’arme et le sol,
 épauler et enlever la sûreté,
 le corps est décalé d’environ 45° par rapport à la direction du tir,
 la main forte tire la crosse contre l’épaule,
 l’avant-bras faible est aussi vertical que possible (appui osseux) et sert uniquement d’appui pour le fût de l’arme,
 la main faible n’est pas crispée et ne tire pas l’arme vers l’arrière.

LES POSITIONS DE TIR INTERMEDIAIRES

BUT: Connaître et savoir prendre les positions de tir intermédiaires : à genoux, accroupi, assis.

1/ La position de tir à genou (1 genou au sol):

Cette position permet au tireur de réduire sa silhouette face à l’ennemi, elle permet également de profiter d ’un
masque. Procurant de meilleurs appuis que la position de tir debout, elle permet des tirs plus précis.
 placer la ligne des épaules à 35° par rapport à l’objectif, l’épaule faible en avant,
 avancer d’un pas avec le pied faible et venir croiser devant la jambe forte,
 fléchir les 2 genoux en même temps, s’asseoir sur le talon fort,
 le genou fort est incliné à 45° dans l’axe de l’objectif,
 le tibia de la jambe faible doit être le plus vertical possible de façon à ce qu’il supporte le poids de l’arme,
 idem pour le coude faible qui doit s’appuyer en avant ou en arrière du genou (pas d’appui os contre os pour éviter un
manque de stabilité),
 enlever la sûreté, la main forte tire la crosse contre l’épaule,
 le coude fort est serré contre le corps,
 la main faible sert uniquement d’appui pour le fût, elle n’est pas crispée et ne tire pas l’arme vers l’arrière.

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2/ La position de tir à genoux (2 genoux au sol):

Cette position convient particulièrement au tir avec protection balistique qui doit être effectué de face pour éviter
d’exposer le flanc du tireur qui n’est pas protégé par le gilet.

A partir de la posture patrouille :


 rester la ligne des épaules face à l’objectif,
 fléchir les 2 genoux en même temps, s’agenouiller dans l’axe du tir, (un genou l’un après l’autre si le tireur est chargé),
 s’asseoir sur les talons,
 enlever la sûreté, la main forte tire la crosse contre l’épaule,
 les coudes sont en appui contre la poitrine pour stabiliser l’arme,
 le coude fort est serré contre le corps,
 la main faible sert uniquement d’appui pour le fût, elle n’est pas crispée et ne tire pas l’arme vers l’arrière.

3/ La position de tir accroupi:

Cette position est idéale pour un tireur posté derrière une fenêtre ou un masque de faible hauteur, il peut ainsi s’élever
pour tirer et se baisser à sa guise pour se protéger.

31/ Démonstration et commentaires:


A partir de la posture patrouille:
 placer les hanches à 35° par rapport à l’objectif, l’épaule faible en avant,
 écarter les pointes de pied vers l’extérieur,
 fléchir les deux genoux en même temps,
 enlever la sûreté et s’accroupir en gardant les talons au sol.
 Les deux coudes sont en appui à l’intérieur des genoux,
 la main forte tire la crosse contre l’épaule,
 la main faible sert d’appui pour le fût de l’arme, elle n’est pas crispée et ne tire pas l’arme vers l’arrière.

4/ La position de tir assis:

Cette position est utilisée sur des terrains accidentés (pente). Elle est très confortable et permet au tireur d’effectuer des
tirs précis face à la pente.

A partir de la posture patrouille:


 placer les hanches à 35° par rapport à l’objectif, l’épaule faible en avant,
 croiser les pieds, le pied faible étant devant,
 plier les deux genoux en même temps,
 amortir le choc au sol avec la main faible pour s’asseoir,
 en tirant sur la poignée pistolet appliquer la crosse contre l’épaule forte,
 les deux coudes reposent à l’intérieur des genoux,
 la main faible ne sert que d’appui souple pour le fût de l’arme, elle n’est pas crispée et ne tire pas l’arme vers l’arrière.
 le buste est légèrement penché vers l’avant,
 enlever la sûreté.

LA CHRONOLOGIE DU TIR EN 7 TEMPS

BUT: Connaître et appliquer la chronologie du tir en 7 temps

La chronologie du tir en 7 temps correspond à une succession logique de gestes qui permettent au tireur de
traiter efficacement un ou plusieurs objectifs en préservant sa sécurité et celle de ses équipiers. Elle doit être
éduquée et drillée pour devenir un réflexe.

Moyen mnémotechnique: CEVITAL

Certitude d’identification: règle de sécurité n°4.


Elévation de l’arme: geste qui permet d’élever l’arme à hauteur des yeux, par l’action du bras faible.
Visée: Pour l’AK47 : Aligner le cran de mire, le guidon et l’objectif.
Index sur la détente : conformément à la règle de sécurité n°3, le tireur met le doigt sur la détente dès que la visée est
prise.
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Tir: pression continue du doigt sur la détente en maintenant la visée sur l’objectif jusqu’au départ du coup.
Analyse du but: replacer l’index le long du fût, baisser vivement l’arme à 45° et vérifier si l’objectif est traité (c’est ce
moment précis que se prend la décision de tirer à nouveau sur l’objectif).
Latéral: (balayage latéral ou scanning), Liaison
- à l’issue du tir le tireur balaye du regard de part et d’autre de l’objectif pour détecter la présence
éventuelle d’une autre menace (l’arme suit la direction du regard),
- enfin il s’assure de la présence des ses équipiers (l’arme ne suit plus le regard)

LE LANGAGE CORPOREL AVEC UNE ARME

BUT: Apprendre toute la gestuelle qui permet de communiquer avec une arme.

Le langage corporel avec une arme doit permettre à une troupe disciplinée de délivrer un message clair à un adversaire
potentiel.

Ce langage est gradué; chaque changement de posture faisant monter le degré d’agressivité.

 Posture «arme dans le dos»: situation calme, l’arme n’est pas montrée.
 Posture «relâche» arme devant : volonté de montrer son arme.
 Posture «patrouille basse» la situation devient tendue, il y a un danger potentiel.
 Posture «patrouille haute», volonté de mettre en évidence les armes.
 Baïonnette au canon, destinée à prouver la détermination de l’élément en situation critique.
 Mouvement de charge ou dispositions de combat, en réponse à une hostilité constatée.
 Posture «contact», dans le cas d’une imminente riposte.

La situation peut exiger de passer directement d’une posture calme à une posture haute intensité.

LES CHANGEMENTS DE CHARGEURS

BUT: Apprendre les techniques de changement de chargeur.

1/ Le changement de chargeur tactique:

Le changement de chargeur doit être anticipé afin de ne pas se retrouver avec un chargeur vide sur l’arme au moment
crucial de la confrontation avec l’adversaire (ce qui signifie qu’une cartouche est en chambre et que le chargeur en cours
n’est pas vide).

 Annoncer «nom du tireur et chargeur!» à ses équipiers et s’effacer éventuellement derrière un masque ou un abri
(en fonction de la situation tactique).
 Saisir avec la main faible un chargeur garni dans les étuis porte-chargeurs.
 Le plaquer contre l’arme.
 Avec la même main, déverrouiller et extraire le chargeur qui est sur l’arme.
 Mettre le chargeur plein en place sur l’arme.
 Ranger le chargeur qui vient d’être retiré dans une poche latérale du pantalon ou dans la veste.

NOTA: Le chargement n’a pas lieu d être effectué puisqu’il y a une cartouche dans la chambre.

Le changement de chargeur doit s’effectuer sans quitter la direction dangereuse du regard.

Pour les tireurs ayant des «petites mains», le changement de chargeurs s’effectuera normalement : retirer le chargeur de
l’arme, le ranger puis introduire le nouveau chargeur.

2/ Le changement de chargeur d’urgence:

A la suite d’un engagement intensif ou par manque d’anticipation, le tireur peut se retrouver avec un chargeur vide en
cours d’action. La vitesse d’exécution sera alors primordiale pour exécuter l’opération de changement de chargeur,
éventuellement sous le feu ennemi.

 annoncer «nom du tireur et chargeur!» à ses équipiers tout en s’effaçant derrière un masque ou un abri,
 extraire le chargeur vide avec la main faible et le laisser tomber à terre,
 saisir de la main faible un chargeur garni dans les étuis porte-chargeurs,
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 introduire le nouveau chargeur.
 exécuter le chargement («RACK»).
NOTA: cette opération doit s’effectuer sans quitter l’objectif du regard.

3/ Action du binôme pendant le changement de chargeur d’urgence:

 Dès l’annonce d’un soldat, son binôme doit immédiatement réagir en répondant: «je prends».
 En terrain découvert le binôme reste sur sa position et prend en compte l’objectif du camarade qui effectue son
changement de chargeur à l’abri.
 En localité, le binôme vient se positionner derrière son camarade pour l’appuyer ou pour prendre en compte son
objectif pendant le changement de chargeur. L’approche du binôme se fait canon bas de manière à ne pas mettre en
danger le tireur en 1er échelon.
 Dès que l’opération est terminée et que le soldat peut reprendre le combat, celui-ci annonce: «X PRET».
 Son camarade peut alors reprendre sa place normale.

RESOLUTION DES INCIDENTS DE TIR – APPRENTISSAGE

BUT: Apprendre à résoudre les incidents de tir selon une procédure unique.

Il existe quatre possibilités d’incident de tir sur l’AK47:

 Défaut de percussion,
 Défaut d’éjection,
 Défaut d’alimentation,
 Défaut de verrouillage.

En combat, le tireur doit pouvoir assurer la permanence du feu sans quitter son objectif du regard.
Pour cela, tout incident doit être résolu selon une procédure unique et réflexe.
1/ La procédure réflexe 1 «TAP-RACK» :

Constat: L’arme ne tire pas.


Réaction immédiate: "TAP-RACK"
- taper le fond du chargeur ("TAP"), pour assurer son bon verrouillage.
- chargement ("RACK"),
- reprendre le tir (sans CPS).

2/ La procédure réflexe 2:

Si l’arme ne tire toujours pas mais qu’il y a percussion dans le vide:

(Selon la situation tactique et la distance par rapport à l’ennemi):

- crier «X chargeur!» et libérer le secteur de tir de ses co-équipiers,

- réaliser un changement de chargeur d’urgence,

- reprendre le tir ou poursuivre l’action de combat (sans CPS).


3/ La procédure réflexe 3:

Si l’arme ne tire toujours pas et qu’aucune percussion même dans le vide n’est entendue (détente mole):

(Selon la situation tactique et la distance par rapport à l’ennemi):

- crier «X incident!» et chercher à se mettre à couvert sinon un genou au sol,

- bloquer la culasse en arrière avec la main droite,

- ôter vivement le chargeur avec la main gauche,

- exécuter deux mouvements de chargement avec la main droite en inclinant l’arme du côté de la fenêtre d’éjection
(double «RACK»),

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- introduire un autre chargeur,

- exécuter un mouvement de chargement,

- reprendre le tir (sans CPS).

LES DEPLACEMENTS – LES MOUVEMENTS

BUT: Apprendre à se déplacer en position de tir, tout en respectant les 4 règles de sécurité.

1/ Tir de combat en déplacement:

Le tir en déplacement est une technique destinée à un tir offensif. Elle s’applique à l’assaut et à l’approche d’une position
ennemie à courte distance pour traiter des objectifs multiples. La clé de la réussite réside en la coordination du rythme de
marche et de tir. Dans ce cadre, on peut appliquer plusieurs techniques de déplacement: «le pas glissé» ou le «pas du
rat».
11/ Le pas glissé:
Le pas glissé est utilisé à courte distance lorsque le contact avec l’adversaire est imminent.

 Le tireur reste en posture contact et fait mouvement par demi-pas, sans croiser les pieds, ni les traîner sur le sol.
L’écartement des jambes permet au tireur de toujours rester stable.
 Il est possible de se déplacer ainsi dans toutes les directions.
 L’arme reste sûreté enlevée tant que la crosse est au contact de l’épaule.
 Pour tirer le tireur s’arrête, grâce à la technique du pas glissé, il sera toujours en position de tir.

12/ Le «pas du rat»:

121/ Tir en avançant : Le tireur avance en posture tir en gardant les genoux souples pour absorber les chocs, il garde les
hanches au même niveau, de manière à maintenir le canon le plus stabilisé possible en direction de l’objectif. Le tir se
poursuit au coup par coup jusqu’à la destruction de l’objectif.

122/ Tir en reculant : Procéder par analogie.


 Au combat, cette technique peut être utilisée pour rompre le contact, en assurant l’appui couverture de ses
coéquipiers.

2/ Tir de combat en mouvement:

Le tir en mouvement consiste, à partir de la «posture patrouille» à effectuer des rotations du buste de façon à traiter des
objectifs menaçants prenant à partie le tireur. Ce genre de technique s’applique en particulier au combat en zone urbaine.

Nota: on exécute un pivot à partir d’un changement de direction supérieur ou égale à 90°.

21/ Le pivot:

Principes:

 la tête précède la rotation du corps pour localiser et identifier l’ennemi,


 les pivots se font avec un mouvement simultané des pieds et des hanches,
 le départ se fait en posture «patrouille», le tireur reste conscient de la direction de son canon.

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