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Annales

Licence de théologie catholique


Enseignement à distance

Écrits de mai 2019

NB L’offre de formation a été modifiée à la rentrée 2018 pour une nouvelle période de 5 années. Les
cours validés par une épreuve écrite peuvent ne plus être les mêmes que ceux présentés dans ces
annales. De leur côté, les modalités d’évaluation peuvent avoir évolué. Pour plus d’information, il est
conseillé de se reporter à la structure du semestre (cf. Guide pédagogique) et de s’adresser directement à
l’enseignant, de préférence par le biais du Forum du cours.

Faculté de théologie catholique de Strasbourg


Table des matières

Semestre I........................................................................................................................................... 2
L-S1 – UE 2 - Introduction à l’histoire d’Israël .................................................................................... 2
L-S1 – UE 4 - Histoire de la Philosophie Antique ................................................................................. 3
Semestre II.......................................................................................................................................... 5
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens - Les sacrements de l’initiation ..................................................... 5
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens ................................................................................................... 6
L-S2 – UE 3 - Histoire du christianisme antique IV-V s......................................................................... 7
L-S2 – UE 4 - Philosophie générale.................................................................................................... 9
Semestre III ........................................................................................................................................11
L-S3 – UE 3 - Histoire de l’Eglise au Haut Moyen Age : 7e – 11e s. ......................................................11
L-S3 – UE 4 - Anthropologie et métaphysique ...................................................................................12
Semestre IV........................................................................................................................................13
L-S4 – UE 1 - Théologie trinitaire .....................................................................................................13
L-S4 – UE 2 - Prophétisme et livres prophétiques dans la Bible ..........................................................16
L-S4 – UE 6 - Introduction à la sociologie des religions ......................................................................17
Semestre V.........................................................................................................................................18
L-S5 – UE 1 - Pneumatologie et doctrine de la grâce .........................................................................18
L-S5 – UE 4 - Histoire de la Philosophie médiévale ............................................................................19
L-S5 – UE 6 - Éléments d’éthique sociale et familiale.........................................................................20
Semestre VI........................................................................................................................................23
L-S6 – UE 2 - Etude d’un livre du Nouveau Testament : l’évangile de Jean...........................................23
L-S6 – UE 3 - Histoire de l'Église de 1870 à nos jours .........................................................................24
L-S6 - UE 4 - Théologie pratique .....................................................................................................25

1
Semestre I
L-S1 – UE 2 - Introduction à l’histoire d’Israël

Contrôle écrit de 1h
Sujet de Mme Françoise Laurent

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet : A. Questions. Répondez en 10/12 lignes maximum en tout aux trois questions suivantes :

1. Datation (siècle) et succession des trois premiers rois d’Israël.

2. Qu’appelle-ton le schisme ? Vous indiquerez aussi la période et la durée des royaumes ainsi que la date
de leur chute respective.

3. Donnez en les situant dans le temps quelles sont les dominations étrangères sur Israël entre le 8ème et
le 1er siècle avant Jésus-Christ.

B. Texte

Vous présenterez les données majeures de Josué 24, l’alliance à Sichem, en mettant notamment en valeur
ce qui caractérise la conclusion de l’alliance, la portée théologique du texte et son enjeu pour le livre de
Josué.

2e sujet :

A. Questions. Répondez en 10/12 lignes maximum en tout aux trois questions suivantes :

1. Datation (siècle) et succession des trois premiers rois d’Israël.

2. Qu’appelle-ton le schisme ? Vous indiquerez aussi la période, la durée des royaumes ainsi que la date de
leur chute.

3. Donnez en les situant dans le temps quelles sont les dominations étrangères sur Israël entre le 8ème et
le 1er siècle avant Jésus-Christ.

B. Texte

Vous présenterez les données majeures de 1 S 16,1-13 et de 2 S 2,1-4a en mettant notamment en valeur
la portée de l’onction dans l’un et l’autre passages pour la royauté de David et la spécificité de chacun.

2
L-S1 – UE 4 - Histoire de la Philosophie Antique

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Ovidiu Sorin PODAR

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet : Platon, Gorgias, 527a-d.

« Mais, tout ce qu’on vient de raconter te paraît sans doute être un mythe, une histoire de bonne femme,
et tu n’as que mépris pour cela. Bien sûr, il n’y aurait rien d’étonnant à mépriser ce genre d’histoire, si, en
cherchant par-ci, par-là, nous pouvions trouver quelque chose de mieux que cette histoire et de plus vrai.
Mais en réalité, tu vois bien qu’à vous trois, qui êtes les plus sages des Grecs d’aujourd’hui, oui, toi, Polos
et Gorgias, vous n’avez pas pu démontrer qu’on doit vivre une autre vie que celle dont j’ai parlé, vie qui
nous sera de plus fort utile quand nous arriverons dans le monde des morts. En fait, c’est tout le contraire
qui s’est produit. Tout au long de la discussion, déjà si abondante, que nous avons eue, toutes les autres
conclusions ont été réfutées, et la seule qui reste sur pied est la suivante : il faut faire bien attention à ne
pas commettre d’injustices plutôt qu’à en subir ; tout homme doit s’appliquer, non pas à avoir l’air d’être
bon, mais plutôt à l’être vraiment, en privé comme en public ; et si un homme s’est rendu coupable en
quelque chose, il faut le punir. Tel est le bien qui vient en second après le fait d’être juste : c’est de le
devenir et de payer sa faute en étant puni. Que toute flatterie, à l’égard de soi-même comme à l’égard des
autres — que ces autres forment une foule ou qu’ils soient peu nombreux —, soit évitée et qu’on se serve
de la rhétorique en cherchant toujours à rétablir le droit, comme on le fait d’ailleurs en toute autre forme
d’action. […] Car il ne t’arrivera rien de terrible si tu es vraiment un homme de bien et si tu pratiques la
vertu ».

Traduction Monique Canto-Sperber, Paris, GF, 2007 (1987), p. 311-312.

3
2e sujet : Aristote, Métaphysique, Lambda 7, 1072b14-31.

« D’un tel principe dépendent donc le ciel et la nature. Sa vie est comparable à la meilleure de celle que
nous vivons pendant un court moment (en effet, il est, lui, toujours ainsi, mais pour nous, c’est impossible),
puisque son acte est aussi plaisir (et c’est pourquoi éveil, sensation et intellection sont les plus grands
plaisirs, tandis que espoirs et souvenirs ne le sont que par leur intermédiaire). […] Donc, que le dieu soit
perpétuellement dans un état de perfection tel que celui où nous sommes parfois, cela est admirable ; si
c’est dans un état de plus grande perfection, c’est encore plus admirable. Or c’est bien le cas. Et la vie aussi,
certes, lui appartient, car l’acte de l’intellect est vie et le dieu est en acte. La vie du dieu qui, par-elle-même,
est la meilleure et éternelle est acte. Nous affirmons donc que le dieu est l’animal éternel et le meilleur, de
sorte que le dieu possède la vie et la durée continue et éternelle, car le dieu est cela même ». Traduction
M.-P. Duminil et A. Jaulin modifiée, Paris, GF, 2008, p. 393-394.

4
Semestre II
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens - Les sacrements de l’initiation

Contrôle écrit de 1h
Sujets de M. Michel STEINMETZ

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets, en précisant clairement sur sa copie le sujet retenu :

1er sujet : Le baptême et la confirmation forment deux sacrements distincts. Ils participent cependant d’une
même initiation aux mystères de la foi. En vous appuyant sur l’Histoire, l’enseignement du Magistère et la
théologie propre à chacun de ces deux sacrements, montrez leur interaction avec le troisième sacrement
de l’Initiation, à savoir l’eucharistie.

2e sujet : Le candidat présentera une approche organisée de l’évolution historique de la pratique des
sacrements du baptême et de la confirmation à partir de l’héritage baptismal juif jusqu’à nos jours.

5
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens

Contrôle écrit de 1h
Sujet de M. Philippe VALLIN

Le candidat commentera le texte joint de F.M. GENUYT, Le Mystère de Dieu, Tournai, Desclée, 1963, p. 10-
11.

Il s'efforcera en particulier de répondre aux questions suivantes:

1. Pourquoi est-il important que la raison naturelle connaisse ses limites et ses promesses, en particulier
en posant« la non-impossibilité d'une révélation» de Dieu par Lui-même (GENUYT, p. 10, en haut)? Cette
perspective modeste de la théologie naturelle, par comparaison avec la théologie révélée (p. 11), ouvre-t-
elle à tous les hommes la capacité d'une orientation vers Dieu?

2. « Je suis qui je suis» (Ex 3,14): on jugera très abstrait l'approche métaphysique de Dieu qui place la
thématique de l'Être au premier plan (GENUYT dans toute la p. 10). Or, le livre de l'Exode et l'évangile de
Jean (par ex. Jn 8,28: « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que moi Je Suis »)
emploient volontiers eux aussi cette thématique dans le sens le plus concret. Comment, selon vous,
expliquer la convenance entre Dieu et le mot « Être »?

3. La philosophie s'occupe de ce que dit de l'existence de Dieu sa manifestation « problématique » (p. 10, §
V, 1. 5) dans l'être du monde. D'après vous, l'ordre régulier du cosmos invite-t-il à chercher la cause divine
qui semble y présider? Et les désordres cosmiques (catastrophes, maladies du vivant, pathologies mentales
de la raison) invitent-ils à la juger« problématique », sans la nier pour autant?

6
L-S2 – UE 3 - Histoire du christianisme antique IV-V s.

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Michele CUTINO

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :

a.

années Phénomènes
366-384 Damase à Rome se fait promoteur du culte des martyrs
avec des initiatives édilitaires
383 Éloge funèbre d’Acholius, évêque de Thessalonique,
présenté en tant que modèle d’évêque-moine,
protecteur et thaumaturge
385-386 Bataille d’Ambroise à Milan contre l’arianisme et la
cour de Valentinien II et sa mère Justine (question des
basiliques). C’est dans l’atmosphère de tension qui
caractérise cet affrontement que le 17 juin 386 il y a
l’invention des restes de deux martyrs inconnus,
Protais et Gervais, dont Ambroise célèbre la
translation solennelle dans la basilique ambrosienne,
avec des guérisons prodigieuses pendant la procession.
Gervais et Protais sont qualifiés comme patroni,
protecteurs, non pas de la citoyenneté entière, mais de
véritables citoyens, les catholiques, vers lesquels les
saints ont manifesté leur appui pendant la question des
basiliques
386-393 Découverte des martyrs d’Augun de la part de
Théodore, évêque de Martigny
393-394 Découverte des tombes des saints Vitalis et Agricola à
Bologne, dans un moment politiquement délicat à
cause des menaces vers l’église milanaise de la part de
l’usurpateur Eugène philo-païen
395 Découverte des tombes des saints Nazaire et Celse à
Milan : diffusion immédiate de toutes ces reliques en
Occident
395 Paulin s’installe à Nole, à Cimitile et construit des
basiliques et d’autres bâtiments autour du tombeau de
saint Felix
395-409 Quatorze Natalicia, panégyriques composés par
Paulin en l’honneur de saint Félix le jour de sa mort,
dies natalis, le 14 janvier
396 En ayant reçu des reliques de la part d’Ambroise,
Victricius de Rouen, à l’occasion de l’installation de
celles-ci au-dessus de l’autel de la basilique de cette
localité, prononce son discours De laude sanctorum,
« la louange des saints »
397 Mort de Martin de Tours. Sulpice Sévère écrit la Vie
de saint Martin, qui est présenté ici comme modèle
d’évêque-moine, protecteur et thaumaturge

7
412 ou 422 Augustin charge Paulin diacre de Milan d’écrire la Vie
de saint Ambroise, mort également en 397
25 décembre 415 Invention des reliques du proto-martyr Etienne, et leur
translation solennelle dans l’église de Saint Sion de
Jérusalem
415-430 Dispersion des reliques de saint Etienne
Début 416 Paul Orose, présent à Diospolis en Palestine pour l’une
des phases de la question pélagienne, reçoit d’Avit de
Braga des reliques de saint Etienne ainsi que la
traduction en latin de la relation de l’invention de ces
reliques
416-418 Orose distribue ces reliques entre Sévère, évêque de
Minorca (ici il y a le miracle de la conversion de plus
de cinq cent juifs) et Evode, évêque d’Uzali, en
Afrique proconsulaire (ici se vérifient plusieurs
miracles, relatés dans un recueil)
Hiver 424-425 Des reliques de saint Etienne sont déposées dans la
basilique d’Hippone, où entre 425 et 426 se vérifient
plusieurs miracles
425-430 Sermones d’Augustin sur la signification de ces
miracles

Vous trouvez ci-dessus un tableau avec tous les événements principaux concernant le développement du
culte de saints à partir du IVe s. Sur la base de ce tableau illustrez causes, conséquences, finalités,
nouveauté, protagonistes de ce phénomène.

b.

Illustrez objets et causes de la polémique dans la seconde moitié du IVe s. contre l’apollinarisme qui sera
condamné dans le IIe concile œcuménique (Constantinople 381)

2e sujet :

a. Paulin de Nole, epist. 29, 6 : « nous avons reçu sainte Mélanie en personne, qui revenait de Jérusalem
après cinq lustres, mais en fin de compte, quelle femme, si on peut appeler femme une chrétienne si virile !
… La dignité de sa personne, ou mieux encore, la grâce de Dieu en elle, semble demander de ne pas omettre
rapidement, en passant outre, l’évocation d’une si grande âme. Pour te raconter quelque peu son histoire,
… je vais te rendre une sorte de contrepartie à ton fameux livre si remarquable par son sujet t son style, si
je m’efforce de parler d’une femme, inférieure par son sexe aux vertus de Martin, mais militant pour le
Christ : noble par ses ancêtres consulaires, elle se rendit plus noble encore par le mépris de la noblesse de
son sang ».

Dans ce texte Paulin de Nole fait l’éloge de Melania senior, son amie, qui retourne de Jérusalem et de la
Palestine où elle a vécu selon les modèles des anachorètes comme Jérôme, et la rapproche de saint Martin
dont Sulpice Sévère, destinataire de cette lettre, venait de publier (397) une vie. Partant de ce texte
illustrez : l’importance du modèle biographique dans l’élaboration et la diffusion du modèle monastique et
le rôle des femmes dans ce phénomène.

8
b. Dans les polémiques christologiques de Ve s. une place importante a le titre de Theotókos attribué à Marie
non sans contestation. Cherchez à expliquer quelles sont les raisons profondes de ce débat autour de ce
titre.

L-S2 – UE 4 - Philosophie générale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Ovidiu Sorin PODAR

Le candidat traitera l’un de ces trois sujets :

1er sujet : Retracez, à l’aide des éléments discutés dans le cours et/ou la bibliographie sélective, les grandes
lignes d’une petite généalogie de la question philosophique de la liberté.

2e sujet : Commentez l’extrait.

« L’homme est libre : sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments
seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans
discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître.
D’autres, comme les animaux, agissent par un discernement, mais qui n’est pas libre. En voyant le loup, la
brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre, car ce discernement est l’expression
d’un instinct naturel et non une opération synthétique. Il en va de même pour tout discernement chez les
animaux.

Mais l’homme agit par discernement, car c’est par le pouvoir de connaître qu’il estime devoir fuir ou
poursuivre une chose. Et comme un tel jugement n’est pas l’effet d’un instinct naturel, mais un acte de
synthèse qui procède de la raison, l’homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son
action. En effet, à l’égard de ce qui est contingent, la raison peut faire des choix opposés, comme le
prouvent les arguments des dialecticiens et les raisonnements des rhéteurs. Or les actions particulières
sont contingentes, et le jugement rationnel peut les apprécier diversement et n’est pas limité à un seul
point de vue. Par conséquent, il est nécessaire que l’homme soit doué de liberté, du fait même qu’il est
doué de raison.

L’appétit sensible, tout en obéissant à la raison, peut cependant lui résister par la concupiscence, qui est
opposée au commandement de la raison. Ainsi s’explique le mot de saint Paul au sujet du bien que l’homme
veut, mais ne fait pas. Il s’agit, explique saint Augustin, “de ne pas désirer ce qui est contraire à la raison” ».

Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique

3e sujet : dissertation. « Peut-on vivre sans mettre au centre de tous les problèmes de l’existence la
question tout aussi cruciale qu’épineuse de la liberté ? » Argumentez – philosophiquement – votre réponse.

9
10
Semestre III
L-S3 – UE 3 - Histoire de l’Eglise au Haut Moyen Age : 7e – 11e s.

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Marc Aoun

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet: Pouvez-vous énumérer et décrire les raisons qui ont conduit, depuis la fin de l’Antiquité, à
l’éloignement progressif des Eglises d’Orient et d’Occident, culminant avec l’événement majeur de 1054,
qualifié communément de « Schisme d’Orient » ?

2e sujet : L’Eglise d’Occident et la dynastie carolingienne : une convergence d’intérêt bénéfique ?

11
L-S3 – UE 4 - Anthropologie et métaphysique

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Isabelle Moulin

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets au choix :

1er sujet : Doit-on distinguer l’âme et le corps ?

2e sujet : Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, III, 2, 1, « Tel », Paris, Gallimard, 1943, p. 347-348.

« Le point de vue de la connaissance pure est contradictoire : il n’y a que le point de vue de la connaissance
engagée. […] Une connaissance pure, en effet, serait connaissance sans point de vue, donc connaissance
du monde située par principe hors du monde. Mais cela n’a point de sens : l’être connaissant ne serait que
connaissance, puisqu’il se définirait par son objet et que son objet s’évanouirait dans l’indistinction totale
de rapports réciproques. Ainsi la connaissance ne peut être que surgissement engagé dans un point de vue
déterminé que l’on est. Être pour la réalité humaine c’est être-là ; c’est-à-dire « là sur cette chaise », « là,
à cette table », « là, au sommet de cette montagne, avec ces dimensions, cette orientation, etc. ». C’est une
nécessité ontologique.

Encore faut-il bien s’entendre. Car cette nécessité apparaît entre deux contingences : d’une part en effet,
s’il est nécessaire que je sois sous forme d’être-là, il est tout à fait continent que je sois, car je ne suis pas
le fondement de mon être ; d’autre part, s’il est nécessaire que je sois engagé dans tel ou tel point de vue,
il est contingent que ce soit précisément dans celui-ci, à l’exclusion de tout autre. C’est cette double
contingence, enserrant une nécessité, que nous avons appelée la facticité du pour-soi ».

12
Semestre IV
L-S4 – UE 1 - Théologie trinitaire

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Sébastien Milazzo

Vous traiterez un seul sujet au choix :

1er sujet : La Trinité ou la visite de Dieu dans l’âme

A l’aide de ce texte, et en articulant processions éternelles et Mission des Personnes divines, vous
expliquerez en quoi la théologie de la grâce peut être considérée comme un corolaire de la théologie
trinitaire.

« Réponse : Par la grâce sanctifiante, c’est toute la Trinité qui habite l’âme, selon ce qui est écrit en S. Jean
(14, 23) : « Nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure ». Or, dire qu’une Personne divine est
envoyée à quelqu’un par la grâce invisible, c’est signifier un mode nouveau d’habitation de cette Personne,
et l’origine qu’elle tient d’une autre. Puisque ces deux conditions : habiter l’âme par la grâce, et procéder
d’un autre, conviennent également au Fils et au Saint-Esprit, concluons qu’il convient à tous deux d’être
envoyés invisiblement. Quant au Père, il lui appartient sans doute d’habiter l’âme par la grâce, mais non pas
d’être d’un autre, ni par suite d’être envoyé.

Solution : […] 2. La grâce rend l’âme conforme à Dieu. Aussi pour qu’il y ait mission d’une Personne divine à
l’âme par la grâce, il faut que l’âme soit conforme ou assimilée à cette personne par quelque don de grâce.
Or le Saint-Esprit est l’Amour ; c’est donc le don de la charité qui assimile l’âme au Saint-Esprit, et c’est en
raison de la charité que l’on considère une mission du Saint-Esprit. Le Fils, lui, est le Verbe-et non pas un
verbe quelconque, mais celui qui inspire l’Amour. « Le Verbe que nous cherchons à faire entendre, dit S.
Augustin, est une connaissance pleine d’amour ». Il n’y a donc pas mission du Fils pour un perfectionnement
quelconque de l’intellect, mais seulement quand l’intellect est doté et enrichi de telle sorte qu’il en vienne
à déborder dans un élan d’amour, selon qu’il est écrit en S. Jean (6, 45) : « Quiconque a entendu le Père et
a reçu son enseignement, vient à moi », ou dans le Psaume (39,4) : « Dans ma méditation, un feu
s’embrasera ». Aussi S. Augustin use-t-il de termes significatifs : « Le Fils, dit-il est envoyé, lorsqu’il est
13
connu et perçu ». Le mot perception signifie en effet une certaine connaissance expérimentale. C’est là
proprement la « sagesse », ou science savoureuse, selon la maxime de l’Ecclésiastique (6,22) : « La sagesse
de la doctrine mérite bien son nom ».

3. Nous l’avons dit, la mission comporte un double aspect : origine de la Personne envoyée, et habitation
par la Grâce. […] »

Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ia, q. 43, art. 5 « Y a-t-il mission invisible du Fils aussi bien que
du Saint-Esprit ? », resp., sol. 2-3.

2e sujet : LE MYSTERE TRINITAIRE N’EST PAS COMPLIQUE

A l’aide de ce texte et de vos connaissances acquises lors du cours, vous tenterez de fonder une réflexion
personnelle en répondant aux trois questions consécutives au texte.

« Le mystère trinitaire n’est pas d’abord un point compliqué de la foi chrétienne ou le résultat subtil d’un
ouvrage de dentelle théologique. C’est tout simplement le vis-à-vis ultime de notre vie d’enfants de Dieu
dans la grâce chrétienne. Nous vivons de la Trinité et elle nous visite de multiples manières. C’est
particulièrement le cas dans la célébration des sacrements, dans la prière personnelle et communautaire.

Par exemple, dans la pratique de la lectio divina, ou médiation aimante de la Parole de Dieu, il arrive que la
parole évangélique suscite un élan, un désir, une conversion. Se reproduit alors dans l’âme sous la grâce de
l’enchaînement, caractéristique de la vie même de Dieu, entre la naissance de la Parole divine et l’effusion
du Souffle divin. Plus largement, l’invocation de la Trinité est omniprésente dans la liturgie chrétienne : à
travers le signe de croix, dans le baptême au Nom unique des Trois, à travers la salutation d’ouverture de
la célébration eucharistique, inspirée de 2 Co 13, 13. […]

Du point de vue de la vie chrétienne, la Trinité ne se présente aucunement comme un problème à résoudre,
une difficulté à éclaircir, une équation impossible entre un et trois. L’aborder ainsi reviendrait à l’enfermer
dans une réduction rationaliste.

14
La confession de la foi trinitaire traduit de façon ramassée la conviction de foi suivante : la révélation
accomplie en Jésus de Nazareth met les chrétiens en relation avec le Père, le Fils et l’Esprit. Dans le Nouveau
Testament, l’identité même de Jésus Christ est relationnelle et trinitaire. Cela est attesté à travers les
événements de son origine, sa naissance et sa manifestation, sa vie et son ministère, et enfin sa Pâque.
Jésus est identifiable comme le Fils en mission lorsqu’il est relié au Père qui l’envoie et à l’Esprit qu’il
annonce. La révélation trinitaire est originellement contenue dans l’identité et la mission de Jésus. […]

Pour entrer en théologie trinitaire, il ne faut pas faire comme si la tradition théologique était créatrice de
son objet. Il convient simplement de recevoir le Dieu Trinité de la confession de foi et de la vie chrétienne,
afin de l’envisager théologiquement en seconde instance, à partir d’un socle qui demeure simple, vital et
assuré ».

Emmanuel Durand, Dieu Trinité : communion et transformation (Théologies), Paris, Cerf, 2016, p. 10-13

1. En quoi la question trinitaire ne serait-elle pas, in fine, « compliquée » ?


2. La Trinité n’est-elle qu’un concept ? Ne serait-elle pas aussi circulation et don de la vie de Dieu à
l’homme ? Un élan vital en somme ?
3. La Trinité habite-t-elle l’Histoire et les histoires ?

15
L-S4 – UE 2 - Prophétisme et livres prophétiques dans la Bible

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Pierre KEITH

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :

Dans ses dernières paroles à tout Israël, en 1S 12, Samuel récapitule son ministère et affirme la manière
dont il a compris son rôle. Commentez ce discours.

2e sujet :

« Le prophète comme Moïse » : expliquez ce motif et montrez sa portée à l’échelle de la Bible

16
L-S4 – UE 6 - Introduction à la sociologie des religions

Contrôle écrit de 1h
Sujets de Mme Anne-Sophie TRIGEAUD

Le candidat traitera chacune de ces questions (de 1/2 page à 1 page maximum par question) :

1ère question : Qu’est-ce que la sociologie des religions ?

2e question : Selon Durkheim, les « faits sociaux » sont des « des manières d’agir, de penser, de sentir, qui
présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences individuelles. Non
seulement ces types de conduite ou de pensée sont extérieurs à l’individu, mais ils sont doués d’une
puissance impérative et coercitive » (Les règles de la méthode sociologique, 1927, p. 96). Que peut-on
penser de cette théorie en sociologie des religions ?

3e question : Identifiez le concept défini par Bourdieu dans les lignes qui suivent, et analysez la pertinence
potentielle de ce concept en sociologie des religions : « Un système de dispositions acquises par
l’apprentissage implicite ou explicite, qui fonctionne comme un système de schèmes générateurs de
stratégie qui peuvent être objectivement conformes aux intérêts objectifs de leurs auteurs sans avoir été
expressément conçus à cette fin ».

4e question : Qu’est-ce que la « sociologie compréhensive » selon Weber ? Et que serait une sociologie des
religions « compréhensive » en ce sens ?

17
Semestre V
L-S5 – UE 1 - Pneumatologie et doctrine de la grâce

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Philippe VALLIN

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet : [Question de cours]

Exposez les sources néo-testamentaires de la notion dogmatique de « grâce ».

2e sujet : [Dissertation]

Expliquez en quoi le pélagianisme est contraire à l’anthropologie révélée en Jésus-Christ et en quoi il est,
en revanche, passablement conforme à l’anthropologie implicite de la modernité.

18
L-S5 – UE 4 - Histoire de la Philosophie médiévale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Isabel IRIBARREN

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet : « La foi à le recherche de la raison » chez Anselme de Cantorbéry : Quelle forme de rationalité
Anselme met-il en œuvre dans le passage suivant ?

« Cet être suprême existe si bien qu’il est impossible de concevoir sa non-existence. En effet, on peut
avoir l’idée de quelque chose qui existe nécessairement et d’une manière absolue ; or ce mode
d'existence est supérieur à celui qui caractérise les êtres contingents. Si donc on pouvait concevoir la
non-existence de l’être suprême et faire de lui un être contingent, la pensée serait libre de concevoir au-
dessus de lui quelque chose dont l’existence serait nécessaire ; par conséquent il ne serait plus l'être par
excellence, ce qui implique contradiction. Il existe donc un être suprême, et cet être suprême existe si
bien que la pensée ne peut concevoir sa non-existence. »

Anselme de Cantorbéry, Proslogion, ch. 3, dans L'Oeuvre de S. Anselme de Cantorbéry, t. 1, trad. M.


Corbin. Paris : Éditions du Cerf, 1986.

2e sujet : « L’explication “intellectualiste” de l’action humaine avancée par Thomas d’Aquin mène au
déterminisme. » Est-ce une critique justifiée de la position de Thomas à ce sujet ? Donnez une réponse
argumentée.

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L-S5 – UE 6 - Éléments d’éthique sociale et familiale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Marc FEIX

Vous traiterez l’un des sujets suivants :

1er sujet : Vous présenterez et commenterez le travail effectué à partir d’une fiche thématique au regard
de listes candi-dates aux élections européennes (les documents de votre travail sont autorisés et seront
annexés à la copie).

2e sujet : Comment l’expérience des chrétiens informe-t-elle la pensée sociale chrétienne ? Justifiez.

3e sujet : Commentez le texte suivant

La politique du Christ

« Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Les chrétiens se sont empressés de
comprendre cette réponse de Jésus de Nazareth à la question de l’impôt et, au-delà, de l’obéissance au
pouvoir politique, comme la preuve que son message n’est pas sub-versif. « Jésus ne fait pas de politique !
», voilà le slogan qui vaut à la chrétienté d’avoir fait florès, dans un Empire romain qui ne craint rien hormis
la sédition : rassurez-vous ! Nous autres chrétiens, notre royaume n’est pas de ce monde. Notre royaume à
nous est lointain — on verra cela à la fin des temps. D’ici là, les choses suivront leur cours : il y aura toujours
des pauvres pour avoir faim, il y aura toujours des soldats pour mourir et des lépreux pour pourrir.

Et en vérité, c’est encore bien commode pour nous aujourd’hui. Nous les chrétiens, peut-être n’aurons-
nous pas finalement à combattre activement l’injustice, les inégalités sociales, l’ordre inique partout où
nous le rencontrerons, pour peu que nous fussions bons. Les chré-tiens luttent contre le mal par l’amour
du prochain, et c’est là une grande et belle oeuvre, mais cette oeuvre nous a aussi cantonnés dans la charité
et l’amour du prochain pour ne pas avoir à pénétrer dans le domaine de la justice terrestre. La logique du
don, qui compense les effets de l’injustice, ne nous dispense pas de promouvoir la justice — par la réforme
des institutions lorsque celles-ci favorisent les inéga-lités qui rendent ce don nécessaire.

Dans les interprétations qu’on donne couramment à cette partition entre César et Dieu, le problème vient
du fait qu’on établit une sépa-ration entre deux domaines bien distincts. Qu’il s’agisse de séparer ce qui
relève de la justice et ce qui relève de l’amour, ou bien ce qui re-lève du règne temporel et du règne

20
spirituel, dans tous les cas la fron-tière est nette, et elle est bien gardée. C’est une ligne de démarcation
qui sépare les deux patries du chrétien. Dans sa version moderne, c’est la distinction entre ce qui relève de
la sphère privée et ce qui relève de la sphère publique. « Jésus ne fait pas de politique » : pen-sez ce qui
vous chante, pourvu que cela ne se traduise pas en actes qui remettraient en question l’ordre public.

Mais accepter de voir nos existences chrétiennes séparées en deux régions qui s’ignorent revient à laisser
le pays de César envahir toute la place. César grignote inexorablement ce qui revient à Dieu, car le moindre
de nos actes est déjà politique. Chacun de nos commence-ments, chacun de nos tâtonnements, c’est déjà
un acte qui a lieu dans la patrie de César et dont nous devrons lui rendre des comptes. Nous croyons que
nous avons été les plus malins en nous cantonnant à ce qui relève de la charité, en laissant au pouvoir
politique la tâche de régler les injustices. Et César nous laisse volontiers faire, car il a bien compris qu’en
réalité c’est tout le pays du Christ qu’il s’est annexé.

Pourtant, cette tentation de la séparation entre deux régions, le tem-porel et le spirituel, le public et le
privé, s’efface lorsqu’on lit de plus près le texte biblique. Dans le grec, Jésus dit littéralement : « Ce qui est
à l’image de César, donne-le à César. Et ce qui est à l’image de Dieu, donne-le à Dieu. » Mais qu’est-ce qui
est à l’image de Dieu ? L’homme et la femme, bien sûr. C’est-à-dire ceux pour qui il y a un ordre politique.
L’humain, et tout l’humain, c’est cela qui doit être rendu à Dieu, c’est-à-dire placé sous son regard, orienté
par lui. On se présente devant Dieu avec tout ce que nous sommes, en tant que peuple humain : nos lois,
nos institutions, nos traités commerciaux, nos interventions humanitaires, nos COP 21, notre Brexit et notre
Frexit.

À la politique de César, il faut opposer une politique du Christ. La po-litique du Christ est la seule politique
qui ne fait pas de politique. Elle n’a pas de programme déterminé, elle n’a même pas de parti. La po-litique
du Christ est une politique itinérante, missionnaire, elle va de cité en cité sans se préoccuper des territoires.
La politique du Christ ne sait rien que deux choses, et ces deux choses sont contradictoires. D’abord, elle
sait qu’elle n’a nulle part où reposer sa tête, c’est-à-dire aucun lieu privilégié d’où elle pourrait préserver
son identité propre. Elle sait qu’elle ne peut rendre à Dieu quelque chose qui n’est que nous. Rien de ce que
nous bâtirons de nos mains, même pas au nom de Dieu — et sûrement pas en son nom — ne sera pleinement
de Dieu ; il y aura toujours un peu de César là-dedans. Mais elle sait aussi que, dénuée de lieu propre, sans
rien à défendre pour elle-même, elle peut investir tous les lieux, mener tous les combats ― mais pourvu
que ce soit avec les armes de la grâce.

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Kevin Buton-Maquet Lettre de l’ATEM (Association de théologiens d’étude de la morale) avril 2019, no 70,
p. 1-2.

22
Semestre VI
L-S6 – UE 2 - Etude d’un livre du Nouveau Testament : l’évangile de
Jean

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Jacques AHIWA

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :

Etudiez la structure de Jean 5, relevez les thèmes théologiques qui y sont développés et faites en un bref
commentaire.

2e sujet :

« Heureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru » (Jn 20,29). Comment comprendre la notion du « voir » pour
« croire » à la lumière du récit de la guérison du fils de l’officier royal en Jn 4,46-54 ?

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L-S6 – UE 3 - Histoire de l'Église de 1870 à nos jours

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Luc PERRIN

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :

Le catholicisme et le libéralisme (philosophique, politique, économique, éthique).

Quelques repères chronologiques indicatifs :

1864 Syllabus errorum

1891 Rerum novarum

1907 Pascendi Domini gregis

1925 Quas primas

1930 Casti connubii

1944 pour une « saine démocratie » (Pie XII)

1965 Dignitatis humanae, Gaudium et spes

1967 Populorum progressio

1993 Veritatis splendor

1929 Accords du Latran 1998 Fides et Ratio

2016 Amoris Laetitia

2e sujet :

L’Église catholique de 1958 à 1985 : d’un printemps espéré au début de l’automne (en Occident), un tournant
tumultueux.

nb. Jean XXIII est élu pape en 1958 ; Jean Paul II convoque en 1985 un Synode extraordinaire pour faire le
bilan 20 ans après la clôture de Vatican II.

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L-S6 - UE 4 - Théologie pratique

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Christine AULENBACHER

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :
En prenant appui sur le cours, décrivez les étapes historiques du passage du « catéchisme » à la
« catéchèse » aujourd’hui.
Selon vous, quels sont les enjeux théologiques et pastoraux de cette mutation progressive ?

2e sujet :
A partir de votre expérience personnelle, de vos lectures et du cours, développez librement une question
de théologie pratique ou une question de spiritualité chrétienne, de votre choix.

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