Vous êtes sur la page 1sur 23

Annales

Licence de théologie catholique


Enseignement à distance

Écrits de mai 2022

Faculté de théologie catholique de Strasbourg


Table des matières

Semestre I........................................................................................................................................... 2
L-S1 – UE 2 - Introduction à l’histoire d’Israël .................................................................................... 2
L-S1 – UE 4 - Histoire de la Philosophie Antique ................................................................................. 4
Semestre II.......................................................................................................................................... 5
L-S2 – UE 1 - Les sacrements de l’initiation ....................................................................................... 5
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens ................................................................................................... 6
L-S2 – UE 3 - Histoire du christianisme antique IV-V s......................................................................... 8
L-S2 – UE 4 - Philosophie générale.................................................................................................... 8
Semestre III ........................................................................................................................................10
L-S3 – UE 3 - Histoire de l’Eglise au Haut Moyen Age : 7e – 11e s. ......................................................10
L-S3 – UE 4 - Anthropologie et philosophie.......................................................................................11
Semestre IV........................................................................................................................................12
L-S4 – UE 1 - Théologie trinitaire .....................................................................................................12
L-S4 – UE 2 - Prophétisme et livres prophétiques dans la Bible ..........................................................14
L-S4 – UE 6 - Introduction à la sociologie des religions ......................................................................15
Semestre V.........................................................................................................................................16
L-S5 – UE 1 - Pneumatologie et doctrine de la grâce .........................................................................16
L-S5 – UE 4 - Histoire de la Philosophie médiévale ............................................................................17
L-S5 – UE 6 - Éléments d’éthique sociale et familiale.........................................................................18
Semestre VI........................................................................................................................................18
L-S6 – UE 2 - Etude d’un livre du Nouveau Testament : l’évangile de Jean...........................................20
L-S6 – UE 3 - Histoire de l'Église de 1870 à nos jours .........................................................................21
L-S6 - UE 4 - Théologie pratique et spiritualités ...............................................................................22

1
Semestre I
L-S1 – UE 2 - Introduction à l’histoire d’Israël

Contrôle écrit de 1h
Sujet de Mme Françoise LAURENT

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :

A. Questions.

Répondez en 10/12 lignes maximum en tout aux trois questions suivantes :

1. Datation (siècle) et succession des trois premiers rois d’Israël.

2. Qu’appelle-ton le schisme ? Vous indiquerez aussi la période et la durée des royaumes ainsi que la date
de leur chute respective.

3. Donnez en les situant dans le temps quelles sont les dominations étrangères sur Israël entre le 8ème et
le 1er siècle avant Jésus-Christ.

B. Texte

Vous présenterez les données majeures de Josué 24, l’alliance à Sichem, en mettant notamment en valeur
ce qui caractérise la conclusion de l’alliance, la portée théologique du texte et son enjeu pour le livre de
Josué.

2e sujet :

A. Questions.

Répondez en 10/12 lignes maximum en tout aux trois questions suivantes :

1. Datation (siècle) et succession des trois premiers rois d’Israël.

2. Qu’appelle-ton le schisme ? Vous indiquerez aussi la période, la durée des royaumes ainsi que la date de
leur chute.

3. Donnez en les situant dans le temps quelles sont les dominations étrangères sur Israël entre le 8ème et
le 1er siècle avant Jésus-Christ.

B. Texte

Dans le premier livre de Samuel, trois récits concernent l’entrée en scène de David :
1 S 16,1-13 ; 1 S 16,14-23 ; 1 S 17,1-58.

2
Vous les présenterez en indiquant notamment pour chacun les caractéristiques principales et l’enjeu. Que
diriez-vous de la portée de ces textes pour la réflexion sur l’histoire ?

3
L-S1 – UE 4 - Histoire de la Philosophie Antique

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Isabelle MOULIN

Le candidat fera un commentaire linéaire de l’un des deux textes suivants, AU CHOIX :

Sujet 1. Commentaire linéaire :

« Que l’homme juste n’autorise aucune partie de lui-même à réaliser des tâches qui lui sont étrangères,
qu’il ne laisse pas les classes qui existent dans son âme se disperser dans les tâches les unes des autres,
mais qu’il établisse au contraire un ordre véritable des tâches propres, qu’il se dirige lui-même et s’ordonne
lui-même, qu’il devienne un ami pour lui-même, qu’il harmonise les trois principes* existant en lui
exactement comme on le fait des trois termes d’une harmonie musicale –le plus élevé, le plus bas et le
moyen, et d’autres s’il en existe dans l’intervalle –, qu’il lie ensemble tous ces principes de manière à
devenir, lui qui a une constitution plurielle, un être entièrement unifié, modéré et en harmonie. ». Platon,
La République, livre IV, 443d-e, trad. G. Leroux, Paris, GF Flammarion, 2004, p. 255.

* C’est-à-dire les parties rationnelle, désirante et irascible ; auxquelles correspondent : la sagesse, la


modération et le courage ; et dans la cité : le dirigeant, l’artisan et le gardien (Note d’I. Moulin).

Sujet 2. Commentaire linéaire :

« Tous les humains ont par nature le désir de savoir. Preuve en est le plaisir qu’ils prennent aux sensations,
car elles leur plaisent d’elles-mêmes indépendamment de leur utilité et, plus que les autres, la sensation
visuelle. En effet, non seulement pour agir, mais alors même que nous n’envisageons aucune action, nous
préférons la vue pour ainsi dire à toutes les autres sensations. La cause en est que, entre les sensations,
c’est elle qui nous fait au plus haut point acquérir des connaissances et nous donne à voir beaucoup de
différences. Par nature donc, les animaux ont la sensation à la naissance ; mais pour les uns, de la sensation
ne naît pas la mémoire, pour les autres elle en naît. Et c’est pourquoi ces derniers sont plus intelligents et
plus aptes à apprendre que ceux qui ne peuvent se souvenir ». Aristote, Métaphysique, A, 1, 980a21-b22,
trad. M.-P. Duminil et A. Jaulin, Paris, GF Flammarion, 2008, p. 71.

4
Semestre II
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens - Les sacrements de l’initiation

Contrôle écrit de 1h
Sujets de M. Michel STEINMETZ

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet : Le baptême et la confirmation forment deux sacrements distincts. Ils participent cependant
d’une même initiation aux mystères de la foi. En vous appuyant sur l’Histoire, l’enseignement du Magistère
et la théologie propre à chacun de ces deux sacrements, montrez leur différence et leur complémentarité.

2e sujet : L’Eglise primitive ne connaît pas une célébration de l’onction détachée de la célébration du
baptême. Pourquoi cette séparation advient-elle et quelle en sera la justification pastorale et
ecclésiologique ?
Le candidat fera apparaître clairement sur sa copie le sujet choisi.

5
L-S2 – UE 1 - Le Dieu des chrétiens

Contrôle écrit de 1h
Sujet de M. Philippe VALLIN

Le candidat lira avec attention ce texte du Compendium de théologie de saint Thomas d'Aquin, où
il s'efforce de démontrer l'existence de Dieu et vous répondrez aux trois questions qui le suivent.

Compendium theologiae, lib. 1, cap. 3 : Chapitre 3 du Compendium de théologie :


Quod Deus sit. Que Dieu est.

À propos de l’unité de l’essence divine, la


Circa essentiae quidem divinae unitatem première chose à croire est que Dieu est ;
primo quidem credendum est Deum esse; ce qui peut être manifesté par la raison.
quod ratione conspicuum est. Videmus Nous voyons en effet que toutes les choses
enim omnia quae moventur, ab aliis moveri: qui sont mues le sont par d’autres, les
inferiora quidem per superiora, sicut inférieures par les supérieures comme les
elementa per corpora caelestia; et in éléments par les corps célestes. Et dans les
elementis quod fortius est, movet id quod éléments, le plus fort meut ce qui est plus
debilius est; et in corporibus etiam faible ; et aussi dans les corps célestes, les
caelestibus inferiora a superioribus inférieurs sont sous la motion des
aguntur. Hoc autem in infinitum procedere supérieurs. Or il est impossible de remonter
impossibile est. Cum enim omne quod à l’infini. En effet, puisque tout ce qui est
movetur ab aliquo, sit quasi instrumentum mû par quelque chose est comme
quoddam primi moventis; si primum l’instrument d’un Premier Moteur, s’il n’y a
movens non sit, quaecumque movent, pas de Premier Moteur, toutes les choses
instrumenta erunt. Oportet autem, si in qui meuvent seront des instruments. Or si
infinitum procedatur in moventibus et on procède à l’infini dans ce qui meut et ce
motis, primum movens non esse. Igitur qui est mû, il n’y aura pas de Premier
omnia infinita moventia et mota erunt Moteur ; alors les réalités en nombre infini
instrumenta. Ridiculum est autem etiam qui meuvent et qui sont mues seront des
apud indoctos, ponere instrumenta moveri instruments. N’est-il pas ridicule même
non ab aliquo principali agente: simile enim pour des ignorants, d’affirmer que des
est hoc ac si aliquis circa constitutionem instruments ne sont pas mus par quelque
arcae vel lecti ponat serram vel securim agent principal ? En effet cela est semblable
absque carpentario operante. Oportet igitur à celui qui, pour la construction d’un coffre
ou d’un lit, ferait intervenir la scie ou la

6
primum movens esse, quod sit omnibus hachette sans l’opération même du
supremum; et hoc dicimus Deum. menuisier. Il faut donc qu’un premier
moteur existe, qui soit au-dessus de tous,
et ce Premier Moteur nous l’appelons Dieu.

1. Thomas d’Aquin ne cherche pas ici à démontrer l’existence de Dieu en tant qu’il est le Dieu de Jésus-
Christ, la Trinité connue par la seule Révélation surnaturelle. Son raisonnement est de nature philosophique
et veut établir l’existence de Dieu comme une vérité naturelle accessible à tous les esprits rationnels. En
quoi cette posture de métaphysicien est utile, et même précieuse, à l’intelligence de la foi ? En d’autres
termes, pourquoi le théologien ne veut pas s’en passer au nom de la Révélation ?

2. L’argumentation sur les corps célestes, malgré l’influence de la lune sur les marées, relève d’une
physique périmée. Mais l’idée fondamentale du mouvement, des moteurs, et du Premier Moteur trouverait
son fondement dans le Nouveau Testament, par exemple, dans le discours à l’Aréopage de saint Paul en Ac
17,28 : « C’est en Lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ». Pourquoi la théologie chrétienne met-
elle l’accent sur le mouvement qui anime toutes les créatures ?

3. Celui qui adhère à la foi dans le Dieu des Chrétiens demeure un esprit rationnel qui a besoin d’explications
solides et crédibles. Serait-il crédible de croire en l’existence du Dieu de Jésus-Christ sans savoir d’abord
par la raison naturelle qu’elle n’est pas tout bonnement impossible ?

7
L-S2 – UE 3 - Histoire du christianisme antique IV-V s.

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Michele CUTINO

Le candidat devra choisir entre les deux sujets et répondre aux deux questions du sujet choisi:

A.
-Illustrez les caractéristiques novatrices et originales des Confessions d’Augustin, montrant aussi la
présence de la doctrine de la grâce dans cet ouvrage

-Illustrez l’importance du culte des reliques dans la culture chrétienne à partir de l’Antiquité tardive

B.
-Illustrez brièvement la théologie de l’histoire ressortant du De civitate Dei d’Augustin et son importance
par rapport au contexte historique

-Illustrez les réactions à l’apollinarisme au IVe s. aboutissant à sa condamnation au concile de Constantinople


(381)

8
L-S2 – UE 4 - Philosophie générale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Laurence ROUSSEAUX

Le candidat traitera au choix :

-Dissertation :

Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?

-Commentaire linéaire :
Concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d’une cause extérieure qui la pousse
une certaine quantité de mouvements et, l’impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle
continuera à se mouvoir nécessairement […]. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre,
tandis qu’elle continue de se mouvoir, pense et sache qu’elle fait effort, autant qu’elle peut, pour se
mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu’elle a conscience de son effort seulement et qu’elle n’est en
aucune façon indifférente, croira qu’elle est très libre et qu’elle ne persévère dans son mouvement
que parce qu’elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui
consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les
déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s’il est
poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu’ensuite, revenu à
la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d’autres de même farine,
croient agir par un libre décret de l’âme et non se laisser contraindre. Ce préjugé étant naturel,
congénital parmi tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas aisément. Bien qu’en effet l’expérience
enseigne plus que suffisamment que, s’il est une chose dont les hommes soient peu capables, c’est de
régler leurs appétits et, bien qu’ils constatent que partagés entre deux affections contraires, souvent
ils voient le meilleur et font le pire, ils croient cependant qu’ils sont libres, et cela parce qu’il y a
certaines choses n’excitant en eux qu’un appétit léger, aisément maîtrisé par le souvenir fréquemment
rappelé de quelque autre chose.

Spinoza, Lettre à Schuller LVIII

9
Semestre III
L-S3 – UE 3 - Histoire de l’Eglise au Haut Moyen Age : 7e – 11e s.

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Marc AOUN

Le candidat traitera un sujet au choix :

- L’Église dans la société carolingienne : tutelle ou épanouissement ?

- Le schisme de 1054, un événement qui aurait pu être évité ?

- La réforme grégorienne : contexte et effet.

10
L-S3 – UE 4 - Anthropologie et métaphysique

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Isabelle MOULIN

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets au choix :

Sujet 1. Dissertation de philosophie :

Avoir un corps

Sujet 2. Commentaire de texte critique (après avoir fait un commentaire linéaire du texte, vous produirez
une partie critique argumentée) :

« Il y va […] d’une transfiguration de la fragilité humaine, et qui n’est possible qu’à cette dernière, par
laquelle je me redresse en reconnaissant avoir rampé, et où la dimension même selon laquelle nous nous
écartons de la vérité et de la justice se fait le lieu de réception et d’accueil de leur lumière d’aurore, sous
une forme unique. […]

Cette grâce du relèvement de la fragilité comme telle (qui n’est pas sa suppression) est nôtre et ne l’est
pas : elle est nôtre en tant que nous la recevons, qu’elle nous transforme, et que cette transformation est
de telle nature qu’elle peut aussi nous traverser pour aller vers d’autres, et elle n’est pas nôtre, et ne le
sera jamais, si cela signifiait que nous en fussions nous-mêmes l’origine, ou le propriétaire. […] Dans tous
les ordres, y compris intellectuel, se croire la source de ce qui ne fait que passer par nous […] nous assèche
et nous tarit, soit brutalement, soit progressivement. »

Jean-Louis Chrétien, Fragilité, Paris, Les Editions de Minuit, 2017, p. 199-200.

11
Semestre IV
L-S4 – UE 1 - Théologie trinitaire

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Sébastien MILAZZO

Vous traiterez un seul texte au choix :

Texte 1

Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ia, q. 37, art. 2, sol.

Le Père et le Fils s’aiment-ils par le Saint-Esprit ?

1. Nous avons dit la condition différente des termes concernant l’intelligence, et de ceux concernant la
volonté. Etre sage, ou connaissant sont en Dieu des attributs purement essentiels ; on ne peut donc pas dire
que le Père soit sage ou connaissant par son Fils. Tandis qu’aimer s’emploie non seulement comme terme
essentiel, mais aussi comme terme notionnel : et c’est en ce dernier sens qu’on peut dire que le Père et le Fils
“ s’aiment par le Saint-Esprit ”.

2. Lorsque l’action évoque en sa notion même un effet déterminé, le principe de l’action peut être qualifié par
l’action et par l’effet : on peut dire ainsi que l’arbre est fleuri d’une floraison (précoce), ou fleuri de fleurs
(magnifiques). Mais quand l’action n’évoque pas d’effet déterminé, son principe ne peut pas être qualifié par
l’effet : on le qualifie seulement par l’action. On ne dit pas que l’arbre “ produit la fleur par la fleur ”, mais “
par production de fleurs ”. Or les verbes spirer, engendrer évoquent purement l’acte notionnel ; on ne peut
donc pas dire que le Père “ spire par le Saint-Esprit ”, ni “ engendre par le Fils ”. Mais nous pouvons dire : “ le
Père dit (lui-même et toutes choses) par son Verbe ”, “ Verbe ” désignant ici la Personne qui procède ; on dira
tout aussi bien qu’“ il dit par une diction ”, diction désignant l’acte notionnel. C’est que dire évoque une
Personne déterminée, puisqu’il signifie : produire le Verbe. Pareillement, aimer au sens notionnel signifie :
produire l’Amour. Voilà pourquoi l’on peut dire que le Père aime le Fils “ par le Saint-Esprit ”.

3. Ce n’est pas seulement son Fils que le Père aime par le Saint-Esprit, mais encore lui-même et nous ; car,
nous l’avons dit, “ aimer ” au sens notionnel n’évoque pas seulement la production d’une personne divine, il
évoque la personne produite par mode d’amour ; et l’amour dit rapport à la chose aimée. C’est pourquoi, de
même que le Père dit, par le Verbe qu’il engendre, lui-même et toute créature, puisque le Verbe engendré
par lui suffit à représenter le Père et toute créature ; de même aussi, il aime lui-même et toute créature par
le Saint-Esprit, puisque le Saint-Esprit procède comme amour de cette bonté première en raison de laquelle
le Père s’aime lui-même ainsi que toute créature. On voit aussi par là que se trouve évoqué comme en second,
dans le Verbe et l’Amour procédant, un rapport à la créature, en tant que la vérité et la bonté divine est
principe de la connaissance et de l’amour que Dieu a de toute créature.

12
Texte 2 :

Tertullien, Contre Praxeas, 1-2

Pour nous, nous croyons aussi en un seul Dieu, mais avec cette disposition spéciale, que nous appelons
l'économie divine, à savoir que le Dieu unique a un fils, son Verbe, qui procède de lui-même, par qui tout a
été fait, sans qui rien n'a été fait. C'est ce fils qui a été envoyé par le Père dans le sein de la Vierge, qui est
né d'elle, à la fois homme et Dieu, fils de l'homme et fils de Dieu, et qui reçut le nom de Jésus- Christ. C'est
le fils qui a souffert, qui est mort, qui a été enseveli selon les Écritures, qui a été ressuscité par le Père,
élevé au ciel, qui siège à la droite du Père, d'où il viendra pour juger les vivants et les morts. C'est lui qui
ensuite a envoyé d'auprès du Père, suivant sa promesse, l'Esprit-Saint, le Paraclet, celui qui sanctifie la foi
de tous ceux qui croient au Père, au Fils, au Saint-Esprit. Cette règle de foi a été en vigueur depuis les débuts
de l'évangile, avant les premiers hérétiques quels qu'ils fussent, et sûrement avant ce Praxéas qui est
d'hier. C'est ce que montreraient aussi bien les hérétiques anciens que la nouveauté même de ce Praxéas
d'hier. Car on a déjà porté un jugement à l'avance sur toutes les hérésies ; ce qui est vrai, c'est ce qui est
primitif ; ce qui est faux, adultère, c'est ce qui est postérieur.

(L'une de ces hérésies) prétend qu'on ne peut affirmer sa croyance en un seul Dieu, qu'en confondant en
un seul et même être le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Comme s'il était impossible qu'un soit tout, parce
que, d'un seul, tout dérive par l'unité de la substance, parce qu'ainsi est sauvegardé le mystère de la
dispensation divine, qui distribue l'unité en trinité, qui distingue les trois, le Père, le Fils et l'Esprit ; trois
non par la condition, mais par le degré, non par la substance, mais par la forme, non par la puissance, mais
par l'aspect. Il n'y a en effet qu'une substance, qu'une condition, qu'une puissance, car il n'y a qu'un seul
Dieu se communiquant dans la diversité de degré, de forme et d'aspect, sous les noms de Père, de Fils et
de Saint-Esprit. Comment peut-il y avoir un nombre, sans qu'il y ait séparation, c'est ce que montrera la
suite de ce traité.

13
L-S4 – UE 2 - Prophétisme et livres prophétiques dans la Bible

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Pierre KEITH

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

L’usage d’une bible est autorisé (une seule édition)

Sujet 1 :

« Le prophète comme Moïse » : montrez la portée de ce motif à partir de différents exemples de prophètes
et en vous appuyant sur les textes bibliques.

Sujet 2 :

Dans ses dernières paroles à tout Israël, en 1S 12, Samuel récapitule son ministère et la manière dont il a
compris son rôle. Commentez ce discours.

14
L-S4 – UE 6 - Introduction à la sociologie des religions

Contrôle écrit de 1h
Sujet de Mme Solenne JOUANNEAU

Le candidat traitera chacune de ces questions:

1/ Définissez ce que Pierre Bourdieu entend par l’expression « champ religieux » (4 points)

2/ En quoi la définition durkheimienne de la religion repose-t-elle sur une opposition « sacré » / « profane
» (2 points)

3/ Quels sont les deux idéaux types de communalisation religieuse définit par Max Weber ? (4 points)

5/ Pourquoi Marx dit-il de la religion qu’elle est l’« opium du peuple » ? (4 points)

15
Semestre V
L-S5 – UE 1 - Pneumatologie et doctrine de la grâce

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Philippe VALLIN

Le candidat traitera un seul des deux sujets au choix:

1er sujet : Exposez le rapport de la doctrine de la « grâce » (charis), développée par la


tradition interprétative du dogme catholique dès les écrits pauliniens, avec
l’expression « Royaume de Dieu » nettement privilégiée par le Christ des
évangiles synoptiques.

2ème sujet : Montrez comment la doctrine de la grâce des Pères grecs s’oppose non moins
résolument que saint Augustin au pélagianisme : comme l’interprétation
antipélagienne de l’évêque d’Hippone, elle craint moins d’entamer le mystère
naturel de l’autonomie humaine que d’entamer le mystère révélé de Dieu en
proposant après l’évangile de Jean une audacieuse déification.

16
L-S5 – UE 4 - Histoire de la Philosophie médiévale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Isabel IRIBARREN

A partir du texte ci-dessous extrait de Thomas d’Aquin, Summa theologiae, Ia Pars, q. 83, article 4, répondre
à trois des quatre questions suivantes, là où la dernière est obligatoire :
1) Identifiez la structure de la quaestio scolastique et expliquer le rôle que les différentes parties
jouent dans l’argument du texte.
2) Expliquez/donnez une définition sommaire des notions soulignées.
3) Dégager l’arrière-plan doctrinal qui permet de comprendre la signification de l’argument
thomasien et ses enjeux doctrinaux.
4) Reconstruire la solution de l’auteur à la lumière de la question suivante : selon Thomas d’Aquin,
peut-on renoncer à quelque chose qu'on a jugé nécessaire pour notre bonheur ?

Le libre arbitre est-il la même puissance que la volonté ?


<…>
2. On connaît les puissances par leurs actes. Mais le choix, qui est l’acte du libre arbitre, est autre
chose que la volonté selon Aristote. Car la volonté a pour objet la fin, et le choix, ce qui conduit à
la fin. Le libre arbitre est donc une puissance autre que la volonté.
3. La volonté est l’appétit intellectuel. Or, dans l’intellect, il y a deux puissances, l’intellect agent et
l’intellect possible. Donc il doit y avoir aussi dans l’appétit intellectuel une puissance distincte de la
volonté. Et cela ne peut être que le libre arbitre. Donc ce dernier est une puissance distincte.
<…>
Je réponds que… choisir, c’est vouloir une chose pour en obtenir une autre. Aussi le choix a-t-il
pour objet les moyens qui conduisent à la fin. Or le rapport est le même, dans l’ordre de la
connaissance, entre le principe et la conclusion à laquelle on donne son adhésion à cause du
principe, - et, dans l’ordre appétitif, entre la fin et les moyens qui sont voulus en vue d’elle. Il est
donc évident que le rapport de l’intelligence à la raison se retrouve entre la volonté et la faculté de
choix qui est le libre arbitre… Il en va donc de même, pour l’acte de vouloir et l’acte de choisir. Et
voilà pourquoi la volonté et le libre arbitre ne forment pas deux puissances, mais une seule.
<…>
Au 2. Le choix, et la volonté, c’est-à-dire l’acte de vouloir, sont des actes distincts ; néanmoins ils
appartiennent à une même puissance, de même que l’acte d’intelligence et le raisonnement…
Au 3. L’intelligence est pour la volonté une cause motrice. Il n’est donc pas besoin d’introduire
dans la volonté la même distinction que dans l’intelligence entre intellect agent et intellect possible.

17
L-S5 – UE 6 - Éléments d’éthique sociale et familiale

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Marc FEIX

L’étudiant traitera au choix l’un des trois sujets suivants :

1er sujet : Vous présenterez en mettant en oeuvre l’analyse sociale un travail effectué à partir d’une fiche
thématique que vous aurez approfondie (c’était une suggestion du fascicule ; tous les documents
préparés en amont peuvent être utilisés durant l’épreuve et annexés à la présente copie).

2e sujet : Selon les principes de la doctrine sociale de l’Église, quelle attitude adopter face à la Russie ?

3e sujet : Commentez le texte suivant :

L’Église n’a pas vocation à dicter le vote des citoyens

La politique est l’activité par laquelle un peuple se gouverne lui-même. Elle n’est pas une fin en soi. L’Église
invite à s’engager en politique pour nourrir la démocratie, dans une culture de débat, de responsabilité
citoyenne et d’espérance, en prenant en compte les acquis et les défis de notre temps dans une vision à la
fois universelle, singulière (liée à notre ADN national), mais également personnaliste, qui garantisse la
dignité de la personne, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle.

L’Église n’a pas pour vocation de dicter les votes des citoyens, ou de confessionnaliser les échéances
électorales en revendiquant la défense de ses propres intérêts institutionnels ou en entretenant l’illusion
du leader providentiel. Elle ne se situe pas sur un plan partisan, mais dans la démarche d’interpellation. Sa
parole invite à des prises de conscience des enjeux décisifs (éthiques, anthropologiques, relatifs au bien
commun), comme le souligne la déclaration de la Conférence des évêques à propos du prochain scrutin

présidentiel (« l’espérance ne déçoit pas »). Elle s’adresse à l’ensemble de nos concitoyens pour articuler
avec audace et réalisme le principe d’humanité et le principe de responsabilité, les droits légitimes et les
devoirs requis pour garantir le vivre-ensemble.

La crise du politique se constate aujourd’hui à l’aune de la perte du sens du collectif, de la polarisation


idéologique des esprits et de la disqualification de l’offre politique, morcelée entre divers partis. L’objet de
la politique n’est plus la poursuite d’un idéal commun et fédérateur qui dépasse les individus, mais la
recherche managériale d’ajustements techniques entre les différents groupes de la population.

L’Église défend « la politique » au sens noble du terme, qui, en amont des déterminations partisanes, définit
les conditions du vivre-ensemble dans notre société, et qui précède « le » politique, le jeu politique, et son
discours médiatique. L’Église fait « de la politique » car elle cherche à promouvoir et à mettre en oeuvre
par un véritable débat démocratique, entre le rappel des principes non négociables et les défis complexes

18
de notre époque, l’organisation sociale et politique la plus à même de favoriser « le vivre-ensemble » dans
un esprit de justice et de charité.

« S’impliquer en politique est une obligation pour le chrétien », affirmait le pape François. Le chrétien en
politique doit être une sorte de vigie. Présence incisive, parfois contestataire, mais aussi propositionnelle
qui ne se dérobe pas au principe de réalité. Le chrétien lutte pour l’harmonie de trois corps : le corps
individuel de la personne, le corps social et le corps environnemental, autour de quelques repères
fondamentaux.

En premier lieu, l’attention à ce qui demeure. Face à une mentalité disruptive qui renie l’histoire,
programme l’obsolescence, revendique le déracinement continu et la marchandisation de l’humain, l’Église
rappelle que le respect de la vie et de la famille constitue la base anthropologique de la société et le premier
repère éthique et éducatif du vivre-ensemble.

Une autre priorité de la politique est de porter le souci à ce qui relie et unit, dans un contexte de
fragmentation sociale. La politique peu à peu s’est faite gestionnaire, davantage pourvoyeuse et
protectrice de droits individuels et personnels de plus en plus étendus, que de projets collectifs. Il s’agit de
veiller à ce que le bien commun ne soit ni la négation du commun au nom des individus, ni la négation de
la personne au bénéfice de la communauté.

La responsabilité du bien commun incombe à chacun des groupes qui, chacun à sa place et à son niveau,
composent la société. Par exemple, quand on vote aux élections, le souci du bien commun, et pas seulement
de son bien propre, devrait être déterminant dans les choix politiques, évitant ainsi les motivations
purement catégorielles ou corporatistes.

En troisième lieu, la politique doit veiller à ce qui fléchit et faiblit. Le défi de l’unité de la nation relève de la
prise en compte du principe de solidarité et de l’option préférentielle pour les plus pauvres.

La qualité humaine d’une société se juge à la manière dont elle traite les plus vulnérables de ses membres
et qui sont laissés au bord du chemin de la prospérité : personnes âgées, malades, mères célibataires,
personnes handicapées, chômeurs, migrants… Nous ne pouvons être indifférents à aucune victime de notre
société. Nous sommes responsables du respect et de la dignité de toute vie, de son commencement à son
terme.

Parmi les différents sujets où notre société est en panne, et où la présence et le témoignage des chrétiens
sont requis, on trouve la famille ; le souci des générations futures ; le respect de la liberté de conscience et
de la liberté religieuse, lorsqu’on est tenté de faire de la laïcité non plus un cadre mais un projet de société
afin d’endiguer ou d’expulser le religieux de la sphère publique vers le domaine privé ; le droit au travail et
à l’éducation pour tous ; la préservation de la planète.

Enfin il n’y a pas de saine politique sans attention à une gouvernance vertueuse. Le gouvernant doit porter
lui-même une vision ou s’y inscrire. Il doit l’incarner dans sa vie personnelle et ses engagements ; la
partager et l’attester à l’extérieur. Celui qui gouverne ordonne selon un bien supérieur que lui-même
s’astreint à pratiquer. C’est à ce prix que son autorité est respectée et crédible.

Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus La Croix, 4 avril 2022, p. 22.

19
Semestre VI
L-S6 – UE 2 - Etude d’un livre du Nouveau Testament : l’évangile de
Jean

Contrôle écrit de 2h
Sujet de Mme Cristina BUFFA

Le candidat étudiera la structure de Jn 1,1-18, relèvera les thèmes théologiques qui y sont développés et
fera un bref commentaire.

20
L-S6 – UE 3 - Histoire de l'Église de 1870 à nos jours

Contrôle écrit de 2h
Sujets de M. Luc PERRIN

Le candidat traitera l’un de ces deux sujets :

1er sujet :
Le catholicisme et le libéralisme (philosophique, politique, économique, éthique).
Quelques repères chronologiques indicatifs :
1864 Syllabus errorum 1944 pour une « saine démocratie » (Pie XII)
1891 Rerum novarum 1965 Dignitatis humanae, Gaudium et spes
1907 Pascendi Domini gregis 1967 Populorum progressio
1925 Quas primas 1993 Veritatis splendor
1929 Accords du Latran 1998 Fides et Ratio
1930 Casti connubii 2016 Amoris Laetitia

2e sujet :
« 50. Au long de vingt siècles d’histoire, les générations chrétiennes ont affronté périodiquement divers
obstacles à cette mission universaliste : d’un côté, de la part des évangélisateurs eux-mêmes, la tentation
de rétrécir sous différents prétextes leur champ d’action missionnaire et d’autre part, les résistances
souvent humainement insurmontables de ceux à qui s’adresse l’évangélisateur. Par ailleurs, Nous devons
constater avec tristesse que l’œuvre évangélisatrice de l’Église est fortement contrariée, sinon empêchée,
par des pouvoirs publics. Il se trouve, même de nos jours, que des annonciateurs de la Parole de Dieu soient
privés de leurs droits, persécutés, menacés, éliminés pour le seul fait de prêcher Jésus-Christ et son
Évangile. Mais Nous avons confiance que malgré ces épreuves douloureuses l’œuvre de ces apôtres ne fera
finalement défaut en aucune région du monde.
En dépit de telles adversités, l’Église ranime toujours son inspiration la plus profonde, celle qui lui vient
directement du Maître : Au monde entier ! A toute créature! Jusqu’aux extrémités de la terre ! Elle l’a fait
de nouveau au récent Synode [1974], comme un appel à ne pas emprisonner l’annonce évangélique en la
limitant à un secteur de l’humanité, ou à une classe d’hommes ou à un seul type de culture. »
[Paul VI, exhortation apostolique post-synodale Evangelii nuntiandi 1975]

La Mission ou évangélisation dans l’histoire de l’Église depuis le concile Vatican I : son ampleur (et ses
méthodes) ici et là-bas et par conséquent son caractère « universaliste », les obstacles rencontrés de la
part de « pouvoirs publics ». Vous essaierez d’expliquer dans une troisième et plus petite partie ce que veut
dire le pape par « la tentation de rétrécir (...) leur champ d’action missionnaire », de limiter l’annonce
évangélique (dernière phrase), une tentation intra-catholique donc.

21
L-S6 - UE 4 - Théologie pratique et spiritualités

Contrôle écrit de 2h
Sujets de Mme Christine AULENBACHER

Le candidat traitera – au choix - un des trois sujets suivants :

Sujet 1 : Le cours vous a permis d’approfondir les grandes mutations catéchétiques du 20e siècle.
Le 10 mai 2021, le Pape François dans sa Lettre Apostolique ANTIQUUM MINISTERIUM (sous la forme
de « MOTU PROPRIO ») établit officiellement le ministère de Catéchiste. En quoi cette décision est-elle
importante selon vous ?

Sujet 2 : Commentez la citation suivante en argumentant votre point de vue avec méthodologie :
« La foi est ce qui divise, la raison ce qui unit ;
la catholicité se laïcise en pur souci d’universalité,
et la religion se trouve reléguée au rang d’opinion subjective et d’affaire privée ».
(Émile Poulat, Le désir de voir Dieu, Paris, DDB, 2014).

Sujet 3 : A partir de vos lectures personnelles et de votre expérience, développez librement une question
« de théologie pratique et spiritualités » pertinente dans le contexte sociétal actuel.

22

Vous aimerez peut-être aussi