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Anne-Marie Narboni ND, MTC

Vitamines
& oligoéléments
Vitamines & oligoéléments pour les Nuls

« Pour les Nuls » est une marque déposée de John


Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John
Wiley & Sons, Inc.

© Éditions First, un département d’Édi8, Paris, 2022. Publié


en accord avec John Wiley & Sons, Inc.

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préparer ce livre. Édi8 et les auteurs déclinent toute
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vendeur mentionné dans ce livre.

ISBN : 9782412080429
Dépôt légal : février 2022

Direction éditoriale : Marie-Anne Jost-Kotik


Responsable éditoriale : Aline Sibony
Édition : Lisa Marie
Correction : L’Atelier du livre et La Machine à mots
Illustrations de parties : Stéphane Martinez
Mise en pages : Fabrice Del Rio Ruiz
Index : Muriel Mekiès

Éditions First, un département d’Édi8


92, avenue de France
75013 Paris
Tél. : 01 44 16 09 00
Site Internet : www.pourlesnuls.fr

Ce livre numérique a été converti initialement au format


EPUB par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier
du même ouvrage.
À propos de l’auteure
Anne-Marie Narboni ND, MTC est canadienne,
diplômée de médecine traditionnelle chinoise,
spécialisée en auriculothérapie et craniopuncture,
diplômée de médecine naturopathique cursus
phytothérapie et aromathérapie, auteure de La
Naturopathie pour les Nuls et présidente de
l’International Congress on Naturopathic Medicine
(ICNM). Aujourd’hui, l’immense succès de ce
congrès, officiellement accrédité, en fait la
référence internationale pour les professionnels, les
experts et les chercheurs spécialisés dans les
domaines de la médecine intégrative,
complémentaire et préventive. À chaque édition,
l’ICNM réunit plus de 600 participants qui viennent
du monde entier échanger sur leurs travaux de
recherche et leurs résultats cliniques.

Sa philosophie rejoint celle de son père spirituel


Pierre-Valentin Marchesseau : « La médecine
naturelle apporte des années à la vie et de la vie aux
années ».
Remerciements
Si l’aliment est un médicament pour Hippocrate, la
connaissance est une nourriture dont les
ingrédients et les savoirs nous sont servis par de
grands esprits généreux ! Sur le chemin de vie qui
m’a conduite à rédiger cet ouvrage sur les
vitamines et les oligoéléments, des chercheurs
passionnés, des praticiens éclairés m’ont ouvert la
voie et permis de mettre en mots ces précieuses
connaissances. Qu’ils en soient remerciés ! Dr Alain
Robert, Daniel Kieffer, Frederic Deville, Fabienne
Velozo, Patrice Percie du Sert, Laure Desjonquères,
Danielle Sotto, Nathalie Isal.

Je remercie bien chaleureusement Aline et Lisa aux


Éditions First pour leur confiance, et un grand
merci à mon amie Olivia Petrucci pour son énergie
et nos échanges animés. Merci aussi à Talia, à Niki,
à René, à Ziggy et à Jean-Louis de m’avoir
encouragée et soutenue.
Note importante

Ce livre ne remplace en aucune façon une consultation


médicale. Seul votre médecin généraliste ou spécialiste est
habilité à établir un diagnostic médical et à vous proposer le
traitement adapté qui en découle.

L’ouvrage Vitamines & oligoéléments pour les Nuls présente et


décrit des indications d’utilisation. Dans cet ouvrage, les
informations sélectionnées et détaillées pour chaque
vitamine et chaque oligoélément ont été synthétisées à des
fins de clarté. Leur utilisation s’effectue sous votre pleine et
entière responsabilité.
Introduction
• Les sources journalières sont issues du site
officiel de l’Anses.

• Toutes les références utilisées dans ce livre


sont répertoriées dans l’annexe D
(« Ressources »).

Pour notre organisme, tout


commence à la naissance
Dans chaque aliment de qualité que nous
consommons se cache un trésor de bienfaits ! Car la
nourriture n’est pas juste là pour nous rassasier,
elle a bien d’autres ressources. Vitale, elle nous
fournit en énergie, nous protège, nous soigne et
nous procure de la joie ! Elle nous aide tout
simplement à vivre aussi bien que possible jour
après jour.

Et bien manger pour bien vivre, c’est privilégier les


aliments utiles à notre santé et limiter la
consommation des autres.
Aujourd’hui, la nutrition suscite enfin l’attention
qu’elle mérite ! Toutes les recherches tendent à
confirmer l’effet de notre alimentation sur notre
santé. La prévention est au cœur d’un nombre
croissant d’études et les résultats encourageants
qui en découlent ouvrent la porte à une nouvelle
ère, celle d’une profonde mutation qui replace
l’alimentation à base de produits authentiques,
naturels, complets au centre de la table.

Fruits, légumes, céréales, oléagineux, épices,


algues, superfoods (superaliments), nous disposons
sous nos latitudes d’une belle diversité de produits
non transformés et bio dont les propriétés sont de
véritables atouts pour la santé. En les choisissant
bien, en les cuisinant avec douceur, en plus d’être
savoureux, ces aliments contribuent à des
mécanismes biologiques essentiels au
fonctionnement de notre organisme et participent à
notre bien-être général et à notre longévité.

Cette révolution qui redonne ses lettres de noblesse


à l’alimentation passe par la compréhension de ces
mécanismes physiologiques. Et c’est en donnant du
sens à notre assiette, à sa composition que nous
éloignons le péril de la « malbouffe », qui, s’il
représente un réel danger pour les populations à
l’échelle mondiale, ne nous empêche pas à titre
individuel de l’éviter en nous tournant vers des
produits de qualité et de bonne valeur nutritive.

« Que ton aliment soit ton médicament », répétait


le médecin-philosophe grec Hippocrate.

Dans une alimentation diversifiée et de qualité,


nous trouvons effectivement l’ensemble des
nutriments et micronutriments utiles à notre
métabolisme, dès notre développement jusqu’aux
âges les plus avancés de la vie.

Et tout commence aux premières heures de la vie


d’un enfant à naître, qui, mois après mois, va
goûter à la diversité de l’alimentation et profiter
des nutriments et micronutriments qui vont
construire son organisme.

Cette alimentation va lui apporter non seulement


les glucides, les lipides, les protéines nécessaires à
la production d’énergie, mais également les
vitamines, les oligoéléments et les minéraux qui,
ensemble, effectueront les réactions chimiques qui
organisent et maintiennent le fonctionnement de
son métabolisme.

Sept jours sur sept, sans jamais cesser d’être en


activité, et ce durant une vie entière, notre corps,
cette mécanique infiniment complexe, va de
manière coordonnée nous permettre de respirer,
penser, bouger, aimer, etc. Et cet ensemble de
réactions chimiques parfaitement orchestré qui
conditionne la qualité de notre existence, nous le
devons à notre alimentation.

Diversité, qualité, fraîcheur, ces quelques mots-clés


fondamentaux sont à la base de notre santé et de
notre équilibre, physiques et mentaux.

Les vitamines, les sels minéraux et les


oligoéléments participent à des milliers de
réactions biochimiques indispensables au
fonctionnement de notre métabolisme. Ils sont les
garants de notre équilibre durant toute la durée de
notre vie. Une simple carence de certains de ces
micronutriments peut entraîner une réaction en
chaîne dont les conséquences peuvent aller du
simple dysfonctionnement à des pathologies
handicapantes.

C’est en comprenant le fonctionnement du corps,


qui de la vie utérine à notre dernier souffle sera
notre unique véhicule, que l’on mesure
l’importance de l’alimentation dans ces processus
fondamentaux.
Le corps humain fonctionne
grâce à des systèmes
Le corps se compose d’organes qui travaillent de
concert pour respirer, digérer, penser, bouger… et
de quatre systèmes principaux – les systèmes
circulatoire, nerveux, respiratoire et digestif –, qui
sont activés et entretenus par les macronutriments
et les micronutriments fournis par l’alimentation.

Macronutrition et
micronutrition, de l’aliment au
nutriment
Notre alimentation d’origine végétale, animale ou
mixte se partage en deux grands groupes : les
macronutriments et les micronutriments.

Les macronutriments sont constitués des glucides,


des protéines et des lipides. Ils proviennent de
notre alimentation et fournissent de l’énergie à
notre corps pour assurer les fonctions vitales.

Les micronutriments sont formés par les


vitamines, les sels minéraux et les oligoéléments.
Ils ne sont pas énergétiques mais assurent de
nombreuses fonctions vitales dans notre
organisme, dont les besoins diffèrent selon l’âge, le
sexe et les habitudes de vie.

• Les vitamines participent à la construction de


l’organisme, au fonctionnement et à
l’entretien du corps : vision, système cardio-
vasculaire, système immunitaire, ossature et
fonctions musculaires, système nerveux,
métabolisme énergétique ou encore
métabolisme cellulaire.

• Les sels minéraux ou macroéléments


représentent entre 4 et 5 % du poids de notre
corps. Ils sont indispensables pour construire
des dents et des os solides, contrôler les fluides
corporels à l’intérieur et à l’extérieur des
cellules et transformer la nourriture que nous
mangeons en énergie.

• Les oligoéléments (ou éléments traces) sont


présents en quantités infimes (en dessous
de 50 mg/kg) dans l’organisme. Ils
interviennent dans les fonctions métaboliques
telles que la régulation et la formation des
hormones ou des membranes cellulaires, et
participent à de nombreuses activités
enzymatiques.
Ensemble, vitamines, sels minéraux et
oligoéléments orchestrent les réactions chimiques
indispensables à notre métabolisme.

Entre technologie de pointe et


savoirs ancestraux
S’il existe un dénominateur commun indiscutable
entre tous les humains, c’est l’alimentation !
Quelles que soient les latitudes où les populations
évoluent, se nourrir est le geste primordial, vital
auquel nous sommes tenus quotidiennement.

Depuis que l’homme existe, il se nourrit et


expérimente les effets de la nourriture sur sa santé.
La richesse ou la pauvreté des sols qui lui
fournissent son repas conditionnent son existence.
Trop ou trop peu, de bonne ou de piètre qualité, ces
critères l’ont entraîné à déterminer les bienfaits ou
la toxicité d’un aliment.

Depuis l’Antiquité, période dont les écrits nous sont


parvenus, l’homme étudie son alimentation,
expérimente sur sa santé les végétaux, les
minéraux. Si durant des millénaires, cette approche
s’est faite de manière empirique, depuis le début du
siècle dernier les recherches en biochimie ont
confirmé certaines intuitions et élargi le champ des
propriétés des micronutriments.

Parmi les exemples les plus connus, qui de


l’intuition d’un homme ont conduit les générations
suivantes à un usage thérapeutique validé par la
science, on trouve :

• L’iode administré sous forme de cataplasme


par le moine Basile Valentin, alchimiste du XVe

siècle, pour combattre le goitre, qui est


aujourd’hui administré dans le cadre des
traitements de la thyroïde. En cas de déficit en
iode, la thyroïde compense en augmentant de
volume. Et… les éponges marines sont de
véritables réservoirs naturels d’iode !

• Le soufre était appliqué sur les dermatoses par


les Romains, et les Égyptiens stimulaient le
processus de cicatrisation en appliquant du
zinc sur une plaie.

Si les préparations ont évolué, leur contenu en


minéraux reste le même ! La liste est longue de ces
micronutriments utilisés par les hommes à travers
les âges et dont la science continue de nous faire
découvrir des propriétés jusqu’ici inconnues.
Depuis les années 1950 et l’accélération des
recherches sur l’alimentation, les médecins
complètent souvent les traitements médicaux de
leurs patients par des vitamines, des minéraux et
des oligoéléments.

Cet ouvrage est une occasion de découvrir leurs


propriétés et de comprendre les mécanismes qui les
rendent utiles pour la santé.

À propos de ce livre
Comprendre pour agir ! C’est ainsi que l’on peut
résumer l’objectif de cet ouvrage. En vous
présentant de manière détaillée chaque vitamine,
chaque oligoélément et chaque sel minéral qui
compose votre assiette, nous souhaitons vous
donner les clés de ces ressources essentielles à
votre santé.

En plongeant dans les mécanismes qui sous-


tendent leurs actions, vous entrerez dans le monde
de l’infiniment petit, et ce qui au départ vous paraît
peut-être compliqué se révèlera compréhensible.

Donner du sens à l’alimentation, dépasser le simple


fait de se nourrir et pouvoir apprécier l’usage que
notre organisme fait de ces micronutriments vous
permettra de les aborder sous un jour nouveau et de
les consommer pour ce qu’ils sont réellement ; des
matériaux bruts que votre corps va transformer en
énergie et en bonne humeur !

Comment ce livre est organisé


Cet ouvrage se compose de cinq parties, dont la
traditionnelle partie des Dix, complétées par des
annexes.

Première partie : Les


vitamines, vos alliées au
quotidien
Cette première partie, consacrée aux vitamines,
détaille chacune d’elles, aborde les mécanismes
physiologiques dans lesquelles elles sont
impliquées. Vous y trouverez des pistes pour
soulager ou soutenir votre organisme, des aliments
qui en contiennent plus que d’autres. L’histoire de
leur découverte sera abordée et les apports
journaliers conseillés vous seront proposés.
Deuxième partie :
Oligoéléments, les sels de la
terre
Ils sont essentiels pour certains – une simple
carence peut conduire à des dysfonctionnements –
ou ont, pour d’autres, des propriétés
pharmacologiques intéressantes. Nous pénétrerons
ici dans un premier temps jusque dans nos cellules
à la rencontre des mécanismes biochimiques
auxquels ils sont liés. Puis, un par un, nous les
détaillerons avec pour chacun leurs actions
spécifiques, les aliments dans lesquels les trouver,
les synergies qui les renforcent, les apports
journaliers conseillés.

Troisième partie : De la roche


à nos assiettes, les sels
minéraux
Ils représentent de 4 à 5 % du poids total de notre
organisme. Les sels minéraux sont indispensables à
la construction et à l’entretien de nos os, nos dents,
nos cellules, notre sang, etc. En détail, nous les
aborderons un par un en vous apportant des
informations sur leurs propriétés, des pistes pour
en faire vos alliés santé, seuls ou en synergie, et
nous vous proposerons des aliments riches en
minéraux, ainsi que les dosages qu’il convient de
respecter.

Quatrième partie : La partie


des Dix
Vous y trouverez dix idées reçues sur les vitamines,
dix superaliments d’une exceptionnelle richesse en
micronutriments, dix besoins couverts par les
produits de la ruche, riches en vitamines,
oligoéléments et minéraux, dix pathologies avec
conseils, dix objectifs pour prendre les commandes
et dix ingrédients à éviter dans les compositions.

Cinquième partie : Annexes


Annexe A : Analyse, dosages, bilan : pour qui,
comment, et où les faire ?

Annexe B : Comprimés, capsules, solutions


buvables, injections, quelle forme de complément
alimentaire vous convient le mieux ?

Annexe C : Glossaire
Annexe D : Ressources

Les icônes utilisées dans ce


livre
Au fil de votre lecture, vous trouverez parfois de
petites icônes en marge du texte.

À retenir : les points essentiels, ce qu’il faut retenir


et ne pas oublier !

Attention : les points de vigilance, les pièges à


éviter et les recommandations à suivre pour votre
santé.

Expert•e : mots et conseils d’experts en la matière.

Le saviez-vous ? : cette icône vous signale des faits


et des informations intéressantes, voire
étonnantes.
Partie 1
Les vitamines, vos alliées au
quotidien
Dans cette partie…

Nous vous invitons à une plongée dans l’infiniment


petit à la découverte des mécanismes
physiologiques auxquels participent activement les
vitamines. Puis, de manière détaillée, vous
découvrirez leurs propriétés ainsi que les
meilleures sources pour en bénéficier.
DANS CE CHAPITRE
Les rôles multiples et les différents mécanismes des
vitamines

L’alimentation, à la source des apports nécessaires en
vitamines

Chapitre 1
Les vitamines sont vitales !
P etites par la taille, grandes par leur importance,
les vitamines sont essentielles au fonctionnement
du corps humain dans une grande diversité de
processus biochimiques. L’organisme ne peut les
fabriquer et elles doivent être apportées par
l’alimentation ou par le biais de compléments dans
les cas de carences.

C’est d’ailleurs en général en cas de carence que


l’on mesure leur utilité et l’histoire de leur
découverte en témoigne. Elle est jalonnée de
découvertes liées à des carences entraînant des
pathologies handicapantes et parfois mortelles. Les
marins engagés dans de longues traversées, privés
de fruits et légumes, ont fait l’expérience
malheureuse du scorbut, voyant leurs dents se
déchausser, leur gencive saigner et parfois la mort
les faucher. Ce sera James Lind, un médecin de la
marine anglaise, en 1747, qui apportera un début de
solution en expérimentant sur des marins un
apport quotidien de deux oranges et un citron. Mais
ce n’est qu’en 1930 que la vitamine C fut isolée
dans le citron.

Depuis près d’un siècle, les vitamines ont fait


l’objet de recherches approfondies et leurs
propriétés aujourd’hui établies confirment
l’intuition de nos ancêtres : sans un apport
régulier, notre corps dysfonctionne !

Des rôles multiples et des


mécanismes différents

Des vitamines en tant que


coenzymes
Certaines vitamines sont les précurseurs d’une
coenzyme. Une enzyme est une protéine dotée de
propriétés dites « catalytiques » ; elle accélère et
régule la vitesse des réactions chimiques. Pour
devenir une enzyme, une protéine s’associe avec un
cofacteur, une molécule d’assistance qui va
l’activer et lui donner ses propriétés. Par exemple,
les vitamines B1, B2, B3, B5 ou encore
B6 participent à des réactions enzymatiques
comme la production d’énergie. Sans enzyme, la
réaction est impossible, et sans vitamine pas
d’activation des enzymes !

Des vitamines contre les


radicaux libres
Les radicaux libres, également appelés « formes
réactives de l’oxygène » (FRO), sont des molécules
d’oxygène instables qui captent les électrons
d’autres molécules pour se stabiliser.

Utiles en faible quantité et dangereux en excès, ils


sont le produit du déséquilibre entre leur
production et leur utilisation par le corps.

À petite dose, ils interviennent dans l’élimination


des déchets toxiques et dans le processus de
production, de renouveau et de croissance cellulaire
et participent également à la défense contre les
microbes, les virus et différents agents pathogènes.

Cependant des facteurs externes peuvent


augmenter leur production : pollution, exposition
aux ultraviolets, stress, alimentation déséquilibrée.
Cette surproduction de radicaux libres crée alors le
stress oxydatif, qui endommage des composants
cellulaires tels que les protéines, les lipides ou
encore l’ADN.

La vitamine C stabilise leur niveau pour éviter


qu’ils attaquent la cellule, et la vitamine E les
neutralise et empêche leur propagation.

Des vitamines messagères


Certaines vitamines agissent en tant que
messagères et transmettent des informations aux
cellules pour leur permettre d’effectuer des actions
au sein de l’organisme.

Par exemple, la vitamine B5 participe à la


fabrication et à la régulation des
neurotransmetteurs (messagers entre les neurones)
et au fonctionnement des glandes surrénales qui
synthétisent et libèrent des hormones dans la
circulation sanguine. Elle joue donc un rôle
essentiel dans la formation de l’hémoglobine, de la
peau et de muqueuses.

Autre exemple, la vitamine D, synthétisée en partie


par la peau grâce à l’exposition au soleil, subit des
modifications et devient du calcitriol, une molécule
nécessaire à l’absorption et la régulation des
niveaux de calcium et de phosphore, ainsi que dans
la minéralisation osseuse. Mais elle se comporte
également comme une hormone, c’est-à-dire
comme un messager chimique qui, transporté par
le sang, active des récepteurs spécifiques et agit sur
la régulation de la fonction immunitaire, la
différenciation et la prolifération des cellules
hématopoïétiques (formation des globules
sanguins).

L’alimentation à la source des


apports nécessaires
Grâce à leurs différentes actions dans l’organisme,
les vitamines agissent sur l’ensemble des
mécanismes du corps : les yeux, la peau, le sang, la
digestion, les os, etc. Pour les scientifiques, il existe
bien un lien entre leur consommation et certaines
maladies comme le diabète de type 2, les problèmes
cardiovasculaires, les problèmes neurologiques et
autres pathologies. En consommer suffisamment
est une nécessité, et ce, particulièrement sur le
long terme.

Par chance, elles sont faciles à trouver ! Les fruits


et les légumes en sont gorgés et la plupart des
aliments en comportent. Une alimentation
équilibrée, variée, à base de produits de qualité et
non transformés apporte quotidiennement les
doses suffisantes.

Il existe cependant des situations qui augmentent


les besoins en vitamines et pour lesquels un apport
sous la forme de suppléments peut être envisagé :
grossesse, régime végétalien, alcoolisme, chirurgie
bariatrique…
DANS CE CHAPITRE
Les quatre vitamines liposolubles

Les neuf vitamines hydrosolubles

Quelles vitamines dans quels aliments pour quels rôles ?

Chapitre 2
Quelle vitamine pour quelle
action ?
Les quatre vitamines
liposolubles
Principalement apportées par les aliments
contenant des corps gras ; des graisses animales ou
des huiles végétales, les vitamines liposolubles sont
transportées par ces supports lipidiques dans
lesquels elles se dissolvent, d’où leur nom :
liposolubles ! On trouve dans ce groupe les
vitamines A, D, E et K.

Si toutes les vitamines sont nécessaires à notre


équilibre, les liposolubles sont particulièrement
essentielles au bon fonctionnement de notre
organisme. De la croissance à la préservation de
notre ADN, elles participent à notre santé de la tête
aux pieds : les yeux, la peau, les os, les
articulations, le système nerveux, la digestion, le
cœur ! Les vitamines liposolubles ont la capacité
d’être stockées, mises en réserve dans l’organisme
et de se diffuser au gré des besoins dans toutes les
parties du corps qui les sollicitent.

La dissolution ou absorption des vitamines


liposolubles se déroule après le passage dans
l’estomac, au niveau intestinal, grâce à la présence
de sels biliaires et d’enzymes digestives qui leur
font passer la muqueuse de l’intestin et les
envoient dans le système sanguin. Le sang chargé
des nutriments issus de la digestion est recueilli
puis dirigé vers le foie, où des cellules dotées
d’enzymes spécifiques assurent leur
transformation chimique. Les voilà à disposition
pour être maintenant distribuées aux différents
organes cibles en fonction des besoins.
Le surplus de vitamines liposolubles est stocké
dans le tissu adipeux (graisse) du corps et dans le
foie. Ce qui nous conduit à être vigilants en termes
de dosage ; une consommation excessive de
vitamines liposolubles peut provoquer des effets
secondaires à ne pas négliger, tels qu’une
hypervitaminose, et ses conséquences :

• Une consommation excessive de vitamine A


déclenche des céphalées, des nausées, des
vomissements et des anomalies du bilan
hépatique.

• Une intoxication à la vitamine D entraîne une


hypercalcémie (taux élevé de calcium dans le
sang) avec pour symptômes de l’anorexie, de
la nervosité, des nausées, un prurit
(démangeaison de la peau). Cet excès conduit à
des problèmes rénaux.

• La vitamine E à haute dose occasionne une


faiblesse musculaire, de la fatigue, des
nausées, de la diarrhée et dans les cas les plus
graves des saignements.

La vitamine A
Première vitamine à avoir été connue, en 1913, cet
ancêtre a ouvert la porte à des découvertes qui ont
changé notre rapport à l’alimentation. Elle porte
fièrement la lettre A et nous aide à y voir clair !

Isolée pour la première fois dans la rétine, dont elle


porte le nom, le « rétinol », la vitamine A joue un
rôle essentiel pour la qualité de la vue et ce
particulièrement en vision nocturne. Mais ces
propriétés ne s’arrêtent pas là. Efficace pour
booster votre système immunitaire, la vitamine A
l’est également dans la croissance et le
renouvellement cellulaire et agit tant en surface
qu’en profondeur dans la restauration des tissus,
qu’ils soient osseux, veineux ou encore muqueux.

Naturellement présente dans notre foie, la vitamine


A l’est également dans celui des animaux,
notamment dans celui des mammifères que nous
consommons.

Mais la particularité de cette vitamine, c’est


d’exister également dans le monde végétal et de
pouvoir être consommée dans des légumes aux
couleurs chatoyantes : du jaune, de l’orange, du
rouge, des verts profonds ! Ces végétaux
contiennent des caroténoïdes, principalement des
bêtacarotènes, qui leur donnent leur belle
coloration.

Sous cette forme végétale, on la dénomme


« provitamine A » ou encore « précurseur de la
vitamine A », ce qui veut dire que l’organisme
transforme ces bêtacarotènes (provitamine A) selon
ses besoins en vitamine A (rétinol).

Elle agit sur…


La vision
Pour y voir clair à la tombée du jour, nous avons
besoin de rétinal, une molécule synthétisée à partir
du rétinol ! Lorsque les rayons lumineux entrent
dans l’œil, ils sont focalisés sur la rétine, une sorte
d’écran muni de récepteurs photosensibles qui
transmet en continu les images au cerveau, un peu
comme une caméra. Notre rétine possède des
cellules dites « photoréceptrices » de deux formes
différentes et réparties du centre à la périphérie :
les cônes au centre et les bâtonnets en périphérie.
Les cônes sont essentiels à la vue diurne, en plein
jour. Les bâtonnets sont des récepteurs plus
sensibles qui sont spécialisés dans la vision
nocturne. Et c’est là que le rétinal entre en jeu. Il
est un acteur majeur du processus chimique qui
envoie un message par le nerf optique au cerveau,
qui ensuite interprète les informations : couleur et
luminosité.

La peau
Diminuer les rides, effacer les ridules, atténuer
l’hyperpigmentation, telles sont les promesses des
produits dermatologiques contenant du rétinol, un
ingrédient de référence en dermocosmétique pour
inverser les signes du vieillissement de la peau.
Sans présumer des résultats, il est notable que le
rétinol est un ingrédient intéressant pour ses
nombreuses propriétés pour la peau et l’épiderme.

Il active le renouvellement cellulaire et stimule la


production de collagène, d’élastine et celle de
l’acide hyaluronique, indispensables au soutien, à
la souplesse de la peau et à son élasticité.

Il régule la synthèse de la mélanine et joue un rôle


sur les taches pigmentaires.

En réduisant les inflammations des glandes


sébacées, il apporte un réel mieux aux peaux
grasses à tendance acnéique.
Le bêtacarotène, son précurseur végétal, se révèle
efficace pour prévenir les coups de soleil.

Le système immunitaire
Autre propriété de la vitamine A, un de ses dérivés,
l’acide rétinoïque, a la capacité de stimuler la
prolifération des cellules immunitaires, les
lymphocytes B et T. Une plaie qui s’infecte, un
rhume qui n’en finit pas, la vitamine A est tout
indiquée pour booster votre système immunitaire
et combattre les agressions.

La croissance
Ce même acide rétinoïque qui booste notre système
immunitaire agit aussi sur la régulation de
plusieurs centaines de gènes qui interviennent dans
l’embryogenèse (processus de formation qui, de
l’œuf, donnera un individu), la croissance, la
multiplication et la différenciation cellulaires, tous
impliqués dans la croissance des enfants.

Le vieillissement de l’organisme
Si la vitamine A (rétinol) dans sa forme finale n’a
pas de propriétés antioxydantes, le bêtacarotène
(provitamine A), son précurseur sous la forme
végétale, en possède pour lutter contre le
vieillissement de votre métabolisme. Sa capacité à
bloquer les radicaux libres fait de lui un bon
protecteur de votre organisme.

On la trouve… 1
Sous forme de provitamine A (bêtacarotène) dans
des produits d’origine végétale

Nom Teneur moyenne (µg2/100


g)

Kombu ou kombu japonais (Laminaria japonica) 393 000

Wakamé (Undaria pinnatifida) 104 000

Carotte 34 000

Dulse (Palmaria palmata) 15 700

Fucus vésiculeux (Fucus serratus ou Fucus 12 400


vesiculosus)

Patate douce, cuite 10 500

Jus de carotte, pur jus 9 300

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Épinards 7 240

Poivron rouge, sauté/poêlé sans matière grasse 7 120

Potiron 6 940

Haricot de mer 6 620

Chou frisé, cru 5 930


Macédoine de légumes 5 670

Laitue romaine 5 230

Persil, frais 5 050

Le moringa bio, les abricots, les mangues, les


papayes, l’açaï bio, l’acérola bio, les melons, les
courges, les légumes vert foncé, la maca bio, le
kiwicha, le yacon, la mashua et le quinoa bio sont
aussi riches en précurseur de la vitamine A.

Sous forme de rétinol

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Huile de foie de morue 30 000

Foie, volaille 18 700

Foie, dinde 10 800

Foie, veau 10 500

Foie, agneau 7 630

Foie, poulet 3 980

Plus la coloration du légume ou du fruit est


prononcée, plus il contient de provitamine A.

Lors de la préparation de légumes riches en


provitamine A, l’ajout d’huile, de beurre ou de
margarine favorise l’assimilation de cette
provitamine liposoluble.
Le bêtacarotène perd des principes actifs sous
l’effet de la lumière, de l’oxygène, des enzymes et
de la déshydratation des aliments ; il est donc
recommandé de les consommer frais ou congelés,
la congélation permettant de préserver son activité.
À la cuisson, la provitamine A reste stable avec une
perte maximale d’environ 15 %.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 350 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 250 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 250 µg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 300 µg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 400 µg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 600 µg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 750 µg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 650 µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 750 µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 650 µg/jour

» Femmes enceintes 700 µg/jour

» Femmes allaitantes 1 300 µg/jour

Tout le bêtacarotène consommé n’est pas converti


par l’organisme en rétinol. Afin d’obtenir une
équivalence, il faut compter six fois plus de
bêtacarotène que de rétinol : 6 mg de bêtacarotène
(origine végétale) ont la même activité que 1 mg de
rétinol (origine animale).

La dose au-delà de laquelle l’apport en vitamine A


peut s’avérer toxique est fixée à 1 000 µg par jour
en plus de l’apport conseillé (par exemple, 1 750 µg
pour un homme).

Indications
En Asie du Sud-Est, en Afrique, en Amérique latine,
la carence en vitamine A est la première cause de
cécité infantile. C’est dire si son action est
fondamentale pour la vision !

Plus rare dans les pays occidentaux, avec une


alimentation colorée, diversifiée, il y a peu de
chances de développer des carences en vitamine A.

Symptômes de carences
• En vision nocturne, la baisse de l’acuité
visuelle est l’un des premiers signes apparents
de la carence en vitamine A.

• Peau blanche et sèche.

• Ongles cassants.
• Infections récurrentes.

• Apparition de conjonctivites.

• Problèmes d’allergies.

• Anémie.

• Ralentissement de la croissance chez l’enfant.

Surdosage
Le bêtacarotène (provitamine A d’origine végétale)
ne s’accumule pas dans l’organisme. Une fois
absorbé, ne sera transformée que la quantité
nécessaire et le reste sera évacué dans les urines. Il
peut arriver, en cas d’excès prolongé de
bêtacarotène, d’avoir les extrémités (mains et
pieds) légèrement orangées, ce qui est sans gravité
si ce n’est esthétique !

Par contre, la vitamine A (rétinol) dans sa forme


finale peut s’avérer dangereuse et entraîner des
complications sérieuses. Au-delà des besoins
physiologiques, elle est stockée dans le foie sans
possibilité d’être évacuée, ou très lentement…

Symptômes de surdosage
L’hypervitaminose A ou abus de vitamine A
(rétinol) peut entraîner :

• Des maux de tête.

• Des nausées.

• Des douleurs articulaires.

• Une perte de cheveux.

• Des anomalies du foie pouvant mener jusqu’à


la cirrhose.

• Une réduction de la densité osseuse pouvant


conduire à l’ostéoporose.

• Une sécheresse excessive de la peau avec


desquamation.

La découverte de la vitamine A
Dans l’Égypte ancienne, la baisse de l’acuité
visuelle nocturne était traitée par l’application sur
les yeux de cataplasmes d’extraits de foies cuits.

Les Grecs, à l’époque antique, utilisaient le même


procédé mais recommandaient également la
consommation de foie.

Un médecin romain du début de l’ère chrétienne,


Aulus Cornelius Celsus, fut le premier à décrire la
« xérophtalmie », maladie à l’origine de la cécité.
Au XIXe siècle, le médecin français François
Magendie fut le premier à soupçonner que la
xérophtalmie était due à une carence d’origine
alimentaire.

Découverte en 1913 dans des corps gras


alimentaires par Elmer McCollum et Marguerite
Davis, de l’université du Wisconsin, et par Thomas
Osborne et Lafayette Mendel, de la Connecticut
Experiment, cette nouvelle substance essentielle est
baptisée fat-soluble A (« liposoluble A »). Les
chercheurs montrèrent qu’en l’absence de cet
élément les animaux de laboratoire étaient atteints
d’une infection oculaire.

En 1915, McCollum et Davis confirmèrent que les


carences en fat-soluble A provoquaient une baisse
voire une altération complète de la vision nocturne.

En 1931, le Suisse Karrer isole la substance active


dans de l’huile de poisson et détermine la formule
chimique de la vitamine A.

La vitamine D
Surnommée à juste titre « vitamine du soleil », la
vitamine D présente une particularité qui la
différencie des autres vitamines ; le corps humain a
la capacité de la produire par un processus de
photosynthèse. Un peu à l’image des plantes qui
utilisent l’énergie lumineuse, la vitamine D, sous
nos latitudes, d’avril à octobre se synthétise par la
peau sous l’effet du soleil. Une fois métabolisée,
elle est ensuite stockée dans l’organisme pour être
progressivement utilisée par le corps durant les
périodes où le soleil fait défaut.

Mais sous nos latitudes, l’ensoleillement est de


courte durée et les carences nombreuses ! Par
chance, elle existe dans la nature sous la forme
d’aliments riches en vitamines D3 et D2 qui
viendront compléter son apport en cas de déficit
durant les saisons à faible ensoleillement.

Cette source alimentaire de vitamine D vient en


complément ; son apport est utile durant l’hiver,
mais s’avère de faible niveau (20 %). Pour un
apport optimal, le soleil reste la source à privilégier
(80 %).

Décrié par certains, présenté comme dangereux, le


soleil n’est pas notre ennemi, bien au contraire !
Avec un peu de bon sens et de simples précautions,
une exposition quotidienne d’une vingtaine de
minutes du visage et des mains permet au corps de
synthétiser cette précieuse vitamine dont les
propriétés sont essentielles à notre métabolisme.

La vitamine D à consommer se présente sous deux


formes : D3 et D2.

• La vitamine D3 (cholécalciférol) est privilégiée


dans l’alimentation et en complément. Elle est
présente majoritairement dans des produits
d’origine animale. Mieux convertie que la
vitamine D2, elle a une plus grande durabilité
dans l’organisme.

• La vitamine D2 (ergocalciférol) est produite en


faible quantité par certains végétaux. Son
assimilation est inférieure à son homologue la
vitamine D3 et son niveau de toxicité plus
rapidement atteint. Principalement utilisée
jusqu’ici par les véganes, elle se voit remplacée
par une version végétale de la vitamine D3
récemment découverte dont le cholécalciférol
est extrait d’un lichen. En France, la D2 n’est
plus reconnue comme source de vitamine D.

Elle agit sur…


Les os, les dents, les articulations
Indispensable dans la minéralisation osseuse du
squelette, la vitamine D assure la robustesse des os,
des dents et des articulations. Elle contribue à
l’absorption du phosphore et du calcium par les
intestins puis à leur réabsorption par les reins. Une
fois métabolisée, la vitamine D participe à la
fixation de ces minéraux sur les tissus osseux. Elle
prévient les fractures et l’ostéoporose et prémunit
du rachitisme chez les jeunes enfants souffrant
d’un défaut de calcification du squelette.

Le renouvellement des tissus musculaires


La vitamine D agit sur la récupération et la
diminution des symptômes de fatigue et concourt
au ralentissement de la fonte musculaire chez les
personnes âgées.

Le système immunitaire
La vitamine D stimule la production d’anticorps
pour une action antivirale et antibactérienne, active
la destruction d’agents pathogènes par des cellules
macrophages et empêche les réactions excessives
du système immunitaire.

Le rhume et les états grippaux


Le lien entre manque de soleil et états grippaux a
été confirmé par différentes études. Celles-ci ont
également démontré l’efficacité de la vitamine D
pour prévenir et traiter le rhume et la grippe.

Les maladies cardio-vasculaires


Une concentration plus faible de vitamine D conduit
à des concentrations plus élevées de calcium qui
s’accumulent dans les artères, augmentant le
risque de maladies cardiaques. Ce faible taux de
vitamine D augmente également les risques
d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de maladies
comme l’hypertension, un cholestérol élevé et du
diabète de type 2.

La dépression
Les états de dépression sont particulièrement
fréquents en hiver et l’existence d’un lien entre
vitamine D et dépression a été confirmée.
L’expression populaire « dépression hivernale »
fait maintenant partie du langage courant. Une
étude a pu établir que la dépression saisonnière
résultait d’un manque de soleil, donc de vitamine
D.
La vitamine D joue un rôle important dans la
régulation de la sérotonine, un neurotransmetteur
qui influence l’humeur et la santé mentale. Par une
réaction chimique, la vitamine D va convertir le
tryptophane (acide aminé) en sérotonine. En cas de
carence de vitamine D, la sérotonine est moins bien
régulée et l’humeur impactée.

Parmi les jeunes adultes, d’après une étude récente,


le risque statistique de développer une dépression
est quasiment doublé chez ceux présentant un
faible taux de vitamine D dans le sang.

Le déclin cognitif
Les personnes âgées qui manquent de vitamine D
seraient plus à risque de subir un déclin cognitif
plus rapide que les autres.

Les pathologies neurologiques


Conséquence et/ou facteur aggravant pour
plusieurs maladies neurologiques, la carence en
vitamine D est mise en évidence dans diverses
pathologies telles que la maladie de Parkinson et la
maladie d’Alzheimer. Son déficit est également
observé dans la schizophrénie et les troubles du
spectre autistique. La vitamine D, hormone
stéroïde, est impliquée dans la régulation de plus
de 200 gènes et influe sur notre patrimoine
génétique. Les résultats d’études cliniques
soulignent que la vitamine D pourrait être intégrée
utilement aux protocoles thérapeutiques pour lutter
contre ces maladies.

L’avis du Dr Francisco Escrina, de la clinique


Buchinger : « Les propriétés anti-inflammatoires,
antioxydantes et neuroprotectrices de la vitamine D
contribuent à la santé du système immunitaire, à la
fonction musculaire et à l’activité des cellules du
cerveau. La vitamine D pourrait être utilisée comme
stratégie thérapeutique dans les maladies auto-
immunes et dans la production de tolérance aux
greffons. »

On la trouve…
Prioritairement en s’exposant au soleil ! Mais cette
source de vitamine D est à ajuster car soumise aux
différents niveaux d’ensoleillement des régions du
globe et à leur saisonnalité. L’épaisseur de la peau
et sa pigmentation sont également des critères
pour l’absorption de la vitamine D.

En France, durant la saison d’été, une vingtaine de


minutes d’exposition quotidienne du visage et des
mains fournit une dose suffisante de vitamine D.
En hiver, l’angle d’incidence du soleil plus faible ne
fournit pas assez d’UVB responsables de la
synthèse de la vitamine D, il est alors recommandé
de recourir à un supplément en vitamine D3.

Dans les aliments, la vitamine D est présente en


petites quantités mais peut être complétée par des
suppléments alimentaires (voir le tableau qui suit).

Vitamine D3

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Huile de foie de morue 250

Œufs de cabillaud 27,2

Œufs de saumon 27

Hareng fumé 22

Flétan du Groenland ou flétan noir 21,2

Truite saumonée 18,7

Espadon 16,6

Anguille 16

Sardines 14

Saumon 13

Maquereau 12,3
Végétariens et véganes, dirigez-vous vers le cèpe de
Bordeaux, qui contient environ 5 µg
(microgrammes) d’ergocalciférol pour 100 g de
poids sec ou le shiitaké cuit (0,7 µg/100 g) et le
champignon de Paris cuit (0,2 µg/100).

• Dans les compléments alimentaires d’origine


animale :
• en concentré d’huile de foie de poisson,

• à partir de laine de mouton (lanoline),

• dans des levures exposées aux UV.

• Dans les compléments alimentaires d’origine


végétale (cette forme conviendra aux
véganes) :
• extraits de lichen boréal,

• feuilles de Cestrum diurnum et Solanum


glaucophyllum (famille des solanacées).

Vitamine D2
• Présente dans des végétaux, la vitamine
D2 procure un faible niveau de vitamine D dans
l’organisme.

• On la trouve dans les céréales et les


champignons (cèpe de Bordeaux), dans
l’avocat.

Un délai d’action est à prendre en compte entre


l’administration de la vitamine D et l’absorption du
calcium sous son effet. Tout dépendra de la
vitamine D disponible dans le corps !

Elle est naturellement présente dans les huiles de


foie de poisson. Une attention particulière doit être
portée sous forme de complément en cas de
carences. L’huile de foie de poisson riche en
vitamine D l’est également en vitamine A pouvant
conduire à un surdosage toxique de rétinol (voir le
chapitre sur la vitamine A).

Selon une étude réalisée par le Pr Razzaque et


publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition
en 2018, un déficit en magnésium empêche le corps
de métaboliser suffisamment la vitamine D, qui, en
s’accumulant, provoque un surplus de calcium et
entraîne des maladies cardio-vasculaires et rénales.
Cette étude démontre l’interdépendance de la
vitamine D et du magnésium : la vitamine D
stimule l’absorption de magnésium et le
magnésium permet d’activer la vitamine D.

Nos besoins quotidiens


Ils s’établissent en fonction de l’âge, de la
pigmentation cutanée et de l’ensoleillement. Au
cours de la grossesse et de l’allaitement, les besoins
en vitamine D sont accrus et durant la petite
enfance, une quantité suffisante de vitamine D est
particulièrement recommandée afin d’éviter le
rachitisme. À ce titre, afin d’éviter tout risque
d’avitaminose D chez les nourrissons, dans les pays
occidentaux, on administre de la vitamine D dès la
naissance.

Les personnes dont la peau est sombre ou mate ont


également besoin de plus de vitamine D : leur peau
plus ou moins fortement pigmentée absorbe moins
les ultraviolets dont le corps a besoin pour
fabriquer la vitamine D.

» Nourrissons de moins de 6 mois 10 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 10 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 15 µg/jour

» Enfants de 4 à 10 ans 15 µg/jour

» Adolescents 11 à 17 ans 15 µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 15 µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 15 µg/jour

» Femmes enceintes ou allaitantes 15 µg/jour


Les personnes en surpoids ont besoin de plus de
vitamine D que les autres catégories de la
population. La vitamine D se stocke dans les
graisses et, lors de l’exposition au soleil, la
molécule (cholécalciférol) peine à entrer en contact
avec la lumière, entraînant une plus faible
production de vitamine D par la peau.

Si la chaleur ressentie nous réchauffe le corps, les


vitres fermées laissent passer la lumière mais
bloquent les UVB ! Elles ne permettent donc pas la
synthèse de la vitamine D par la peau.

Indications
Sous nos latitudes, même avec une alimentation
équilibrée, il n’est pas toujours facile d’avoir la
bonne dose de vitamine D en hiver. Selon l’Anses,
la carence en vitamine D touche environ 70 % de la
population française durant la période hivernale et
cette carence concernerait plus d’un milliard de
personnes sur Terre !

Personnes particulièrement en déficit de vitamine


D:

• Les personnes âgées et très âgées confinées à


la maison ou dans des maisons de retraite.
• Les femmes ménopausées.

• Les personnes souffrant de maladies de peau


(vitiligo, etc.) ne pouvant pas s’exposer au
soleil.

• Les personnes souffrant d’obstruction des


voies biliaires.

• Les personnes souffrant d’une insuffisance


rénale.

• Les personnes souffrant d’un excès de


cholestérol. La vitamine D pour se former a
besoin de cholestérol sous la forme
d’ergostérol. La prise de médicaments
permettant de le faire baisser entrave la
production de vitamine D.

Symptômes de carences
Chez le jeune enfant
Les crampes musculaires chez les nourrissons
peuvent être un signe avant-coureur de symptôme
de rachitisme.

Chez l’adulte
• Déminéralisation de l’os pouvant conduire à
l’ostéoporose (atrophie des os) et à
l’ostéomalacie (ramollissement des os).

• Douleurs musculaires avec baisse de tonus et


fonte de la masse musculaire.

• Picotements et fourmillements dans les


extrémités.

• Fractures à répétition.

• Crises de tétanie (crampes musculaires).

• Troubles du rythme cardiaque.

• Problèmes de circulation sanguine.

• Dépression hivernale.

Une protection solaire d’indice 8 absorbe et donc


diminue de 92,5 % les rayons UVB responsables de
la synthèse de vitamine D. Les indices
de 15 à 45 diminuent cette capacité de synthèse par
la peau de 99 % !

Surdosage
Bonne nouvelle, le surdosage de la vitamine D
provenant du soleil est impossible ! Plus la peau est
réchauffée par les rayons du soleil, plus la quantité
de vitamine D produite sera importante. Attention,
si la chaleur est trop intense, la vitamine D perdra
de son activité et sera décomposée (stérols).

L’intoxication à la vitamine D3 en revanche est


possible. Elle met du temps à s’installer, mais sa
gravité est à prendre en considération. Les cas de
surdosage ont été constatés uniquement dans le
cadre d’une prise excessive de compléments, et non
d’une alimentation riche en vitamine D3.

Somnolence, maux de tête, nausées, vomissements,


vertiges, diarrhées, crampes abdominales, douleurs
musculaires et articulaires seront les premiers
symptômes d’un excès.

Si l’intoxication est plus sévère, elle peut provoquer


une hypercalcémie (taux excessif de calcium dans
le sang) et entraîner une insuffisance rénale
chronique, une arythmie cardiaque et dans les cas
extrêmes le décès.

La découverte de la vitamine D
Sa découverte est étroitement liée aux combats
menés par des médecins contre le fléau du
rachitisme, qui dès la fin du XVIIIe siècle et durant
tout le XIXe siècle verra des générations d’enfants
présenter des malformations osseuses.

Scolioses, jambes arquées, déformations du thorax,


le rachitisme fait son apparition dans les écrits
sous l’Empire romain. Les médecins constatent sa
prééminence dans la ville de Rome. Au XVIIIe siècle,
la maladie se propage dans toutes les villes
d’Europe du Nord. Climat moins ensoleillé,
concentration urbaine, nourrissons emmaillotés et
changements des habitudes alimentaires seraient à
l’origine de son expansion. Un médecin anglais,
Thomas Percival (1740-1804), est le premier à
préconiser l’administration d’huile de foie de
morue afin de prévenir et traiter le rachitisme des
enfants.

En 1908, Leonard Findlay (1878-1947) maintient


confinés des chiots dans des pièces sombres afin de
reproduire la maladie. En 1917, Hess et Unger
démontrent qu’ils peuvent prévenir le rachitisme
par une exposition au rayonnement ultraviolet.
En 1919, plusieurs chercheurs parviennent à isoler
les différentes vitamines D à partir de l’huile de
foie de morue. En 1935, les premières formules
chimiques sont établies par Adolf Windaus.
Entre 1960 et 1970, le métabolisme des vitamines D
est précisé grâce au traceur isotopique, technique
permettant de suivre des réactions chimiques.

La vitamine E
Si vieillir est un phénomène normal, ralentir ce
processus est une ambition naturelle ! Et c’est là
qu’entrent en jeu la vitamine E et ses pouvoirs
antioxydants.

Plus qu’une simple vitamine, la vitamine E est un


complexe vitaminique qui joue un rôle majeur
d’antioxydant dans les membranes de nos cellules.

Elle est composée de huit molécules (quatre de


tocophérols et quatre de tocotriénols, chacun de ses
composés a ses propres propriétés et agit en
synergie avec les autres). La forme de la vitamine E
la plus abondante et la plus active au sein de
l’organisme est l’alpha-tocophérol, qui sert d’unité
de mesure pour les apports nutritionnels. On la
trouve en grande quantité dans les huiles végétales.

Les radicaux libres ont mauvaise réputation, et


pourtant ils ont leur utilité à bien des égards. Tout
est question de dosage ! Formés par notre
organisme ou produits par des facteurs externes, ils
sont utiles en faibles quantités au bon
fonctionnement de notre organisme. Ils
interviennent dans l’élimination des déchets
toxiques et dans le processus de production, de
renouveau et de croissance cellulaire. Ils participent
également à la défense contre les microbes, les
virus et différents agents pathogènes.

Cependant, divers facteurs externes viennent


augmenter leur production : pollution, exposition
aux ultraviolets, stress, alimentation déséquilibrée.
Ce sont ces radicaux libres en excès,
endommageant des composants cellulaires tels que
les protéines, les lipides ou encore l’ADN, qui ont
forgé leur réputation. Cette surproduction de
radicaux libres crée le stress oxydatif, qui n’est
autre qu’un déséquilibre entre la production des
radicaux libres et le système de défense
antioxydant.

Les antioxydants tels que la vitamine E neutralisent


ces radicaux libres en excès, réduisent leur nocivité,
empêchent leur propagation et ralentissent le
vieillissement cellulaire.

Elle agit sur…


La peau
Active dans la constitution et la régénération des
membranes cellulaires, la vitamine E aide
l’épiderme à rester souple et lisse. Son action
antioxydante permet de lutter contre le
vieillissement de la peau. Pour un effet optimal, elle
agit en synergie avec d’autres antioxydants : la
vitamine C, le sélénium, le bêtacarotène (vitamine
A). Selon une étude récente, les personnes qui ont
beaucoup d’acné ont tendance à avoir des taux
sanguins de vitamine E plus faibles.

Stockée dans la paroi cellulaire, la vitamine E joue


également un rôle de barrage protecteur contre le
rayonnement solaire nocif. Appliquée sous forme de
compléments huileux après une exposition aux UV,
elle réduit l’érythème et évite la desquamation.

Le système immunitaire
Grâce à ses propriétés antioxydantes, la vitamine E
soutient également le système immunitaire.

Les inflammations
En participant à la réduction des niveaux de
cytokines (médiateurs inflammatoires du corps), la
vitamine E présente des propriétés anti-
inflammatoires.
Les maladies cardio-vasculaires
La vitamine E peut prévenir la formation de
thromboses artérielles (caillots de sang) en
empêchant le « mauvais » cholestérol (LDL) de se
fixer sur la paroi interne des artères et de former
une plaque d’athérome (dépôt par accumulation).
Celle-ci obstrue progressivement les vaisseaux et
déclenche une réaction inflammatoire qui provoque
la coagulation du sang. Cette propriété de la
vitamine E permet également, en évitant la
formation de caillots et leur circulation dans les
artères, de prévenir les infarctus du myocarde ou
les accidents vasculaires cérébraux.

L’anémie hémolytique
La vitamine E évite la destruction trop rapide des
globules rouges (hémolyse) et pourrait prévenir par
ce biais l’anémie chez l’enfant en bas âge.

La ménopause
Efficace pour atténuer les bouffées de chaleur, la
vitamine E contribue également à l’amélioration
d’autres symptômes de la ménopause tels que la
sécheresse vaginale et les sautes d’humeur.

Le diabète de type 2 (non insulinodépendant)


Impliqué dans les complications du diabète de
type 2, le stress oxydatif perturberait la sécrétion
d’insuline et augmenterait l’insulinorésistance,
entraînant des complications vasculaires. Un apport
en vitamine E chez les patients diabétiques a eu
comme conséquences de favoriser l’action de
l’insuline et d’améliorer le maintien de l’équilibre
glycémique.

La procréation
Environ sept jours après la fécondation, l’embryon
va se fixer sur la muqueuse utérine et commencer
sa nidification. Surnommée « vitamine de la
fertilité » en raison de ses propriétés établies sur le
processus de nidification, la vitamine E joue un rôle
sur la qualité de la muqueuse utérine (endomètre).

On la trouve…
Liposoluble, la vitamine E se trouve principalement
dans les matières grasses. Elle est présente dans les
aliments d’origine animale et végétale, mais les
sources les plus abondantes sont avant tout
végétales : huiles végétales, fruits à coques,
céréales.

Nom Teneur moyenne (mg/100


g)

Huile de germe de blé 149

Huile combinée (mélange d’huiles) 63,9

Huile de tournesol 57,3

Huile d’avocat 45,3

Tournesol, graine 42,3

Huile d’amande 39,2

Huile de carthame 36,4

Huile de coton 35,3

Lécithine de soja 32,5

Huile combinée, mélange d’huile d’olive et de 32,3


graines

Huile de son de riz 32,3

Biscuit sec à teneur garantie en vitamines et 31,2


minéraux

Huile de foie de morue 30

Poivre de Cayenne ou piment de Cayenne 29,8

Paprika 29,1

Matière grasse végétale (type margarine) 29

Huile de noisette 28,6

Huile de colza 27,7

Tournesol, graine, grillé, salé 26,1


Les poudres de moringa bio, de curcuma bio, de
chanvre bio, de maca bio et de spiruline bio sont
naturellement riches en vitamine E. Le quinoa bio
contient une quantité intéressante de vitamine E.
Sensible à la lumière et à l’oxygène, la vitamine E
l’est moins à la chaleur.

Dans le commerce, les compléments de vitamine E


sont proposés sous deux formes :

• Le d-alpha-tocophérol, également appelé


« RRR-alpha-tocophérol ». Les compléments
de d-alpha-tocophérol sont fabriqués
entièrement à partir de sources naturelles.
Cette forme est donc à privilégier !

• Le dl-alpha-tocophérol, qui est une forme


synthétique de l’alpha-tocophérol, moins
biodisponible et moins puissant que le d-
alpha-tocophérol. Cette forme est souvent
présente dans les aliments enrichis en
vitamine E.

La marque Holite a mis au point des solutions


innovantes et efficaces bourrées de vitamines et
d’oligoéléments pour préserver la santé de la peau
et des cheveux par voie orale et par voie cutanée !
Un must.
En agroalimentaire, la vitamine E est utilisée
comme additif alimentaire (E306) pour ses vertus
antioxydantes, afin d’éviter le rancissement des
aliments.

Nos besoins quotidiens


Elle est à consommer avec régularité. Elle est peu
synthétisée par l’organisme, et, afin d’obtenir les
apports quotidiens nécessaires en vitamine E, il est
important d’en incorporer régulièrement dans son
alimentation ou sous la forme de suppléments.

» Nourrissons de moins de 6 mois 4 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 5 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 7 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 7 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 9 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 10 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 10 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 8 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 10 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 9 mg/jour

» Femmes enceintes 9 mg/jour

» Femmes allaitantes 9 mg/jour


Une étude publiée en 2014 démontre que la prise de
vitamine E et de sélénium en compléments
alimentaires augmente le risque de développer un
cancer de la prostate. Les autorités sanitaires
interdisent aux produits en contenant de prétendre
avoir un effet bénéfique sur la prostate.

Exposés à de plus grandes quantités de radicaux


libres, les fumeurs ainsi que les sportifs ont des
besoins accrus en vitamine E.

Indications
Fréquent dans les pays en voie de développement,
le manque en vitamine E est rare dans les pays
industrialisés, où il est majoritairement lié à des
pathologies induisant la malabsorption de lipides :
la pancréatite, le syndrome de l’intestin court, la
mucoviscidose, la maladie hépatobiliaire.

Bien qu’extrêmement rare en France, une carence


en vitamine E peut occasionner :

• Une faiblesse musculaire due à un stress


oxydatif.

• Des difficultés de coordination liées à la


dégénérescence de certains neurones.
• Une anémie hémolytique (destruction des
globules rouges libérant l’hémoglobine dans le
plasma sanguin) : pâleur, fièvre, fatigue,
douleurs dans les articulations et dans
l’abdomen, urines foncées, ictère,
essoufflement, tachycardie.

Surdosages
Liposoluble, la vitamine E est stockée dans les
tissus adipeux et distribuée en fonction des besoins
de l’organisme ; un surdosage est donc possible.
Toutefois, ce risque de surdosage est faible, sous
réserve de fonctions hépatiques normales. L’excès
de vitamine E peut s’excréter par la bile hépatique.
Il est néanmoins important de respecter les apports
journaliers recommandés (AJR) afin d’éviter tout
risque.

• Saignements.

• Fatigue.

• Nausée.

• Diarrhée.

Du fait de ses propriétés anticoagulantes, la prise


de vitamine E est déconseillée dans les cas
suivants : prise de médicaments fluidifiants le
sang, accident vasculaire cérébral ou personne à
risque, ulcère digestif, intervention chirurgicale
programmée le mois suivant.

La découverte de la vitamine E
En 1922, l’embryologiste Herbert Evans et son
assistante Katherine Bishop mènent une étude sur
deux groupes de souris femelles. Le premier groupe
de souris est soumis à un régime pauvre en lipides
et le second est supplémenté en germe de blé. Dans
le premier groupe de femelles, lors des grossesses,
les fœtus de souris ne se développent pas et
meurent. Dans le second groupe, les grossesses
sont menées à terme. Les médecins soupçonnent
alors l’existence d’un composé lipophile, qu’ils
nomment Facteur X, qui serait indispensable au
développement du fœtus.

En 1924, Bennett Sure, de l’université de


l’Arkansas, démontre le caractère indispensable de
la vitamine E sur la fertilité des animaux, un
nutriment essentiel au maintien de la fertilité des
rats de laboratoire. Bennett Sure nomme ce
nouveau composé « vitamine E ». La vitamine E
reçoit aussi le nom de « tocophérol », du grec
tokos, « progéniture », et pherein, « porter ».
En 1936, un facteur présentant la même activité
biologique que la vitamine E est isolé de l’huile de
germe de blé.

En 1938, Erhard Fernholz détermine la structure de


la vitamine E. La même année, le prix Nobel de
chimie, Paul Karrer, réalise la synthèse de l’alpha-
tocophérol racémique (vitamine E de synthèse).

En 1968, la vitamine E est reconnue comme un


élément nutritif essentiel pour l’homme par le
National Research Council des États-Unis.

La vitamine K
Hématomes, règles abondantes, saignements
excessifs, etc. Et si vous manquiez de vitamine K ?
Cette vitamine dont la lettre K de sa dénomination
a pour origine le mot allemand Koagulation Vitamin.

Connue principalement pour ses propriétés liées à


la coagulation, une des formes de la vitamine K, la
K2 est de plus en plus étudiée pour son rôle sur la
santé osseuse et le système cardio-vasculaire.

La vitamine K est en fait un groupe de trois


vitamines avec des structures chimiques
légèrement différentes et dotées de propriétés
spécifiques. Principalement synthétisée par les
bactéries de l’intestin grêle grâce aux sels biliaires,
elle est stockée dans le foie puis progressivement
redistribuée. Sous ses différentes formes, elle
intervient dans la coagulation, le métabolisme des
os et le système vasculaire.

La vitamine K1 ou phylloquinone intervient comme


cofacteur (molécule d’assistance) dans le processus
de coagulation. Elle est utilisée par le foie pour
activer les protéines de liaison du calcium qui
interviennent dans la coagulation du sang et
empêchent les hémorragies. Elle est uniquement
synthétisée par les plantes, principalement les
feuilles des légumes verts.

La vitamine K2 ou ménaquinone (MK), dont les


propriétés sont de plus en plus étudiées et révèlent
des actions liées à deux de ces sous-types : la MK7
pour les tissus osseux et la MK4 pour les tissus
mous.

Sous cette double forme, la vitamine K2 intervient


dans la régulation du calcium et améliore la densité
osseuse. Son action sur les dépôts de calcium dans
la paroi interne des artères lui confère également
un effet protecteur contre les maladies cardio-
vasculaires.
• La MK4 représente 25 % de l’apport en
vitamine K2 et provient de sources animales.

• La MK7, après avoir été synthétisée dans


l’intestin grêle, vient se distribuer dans les
tissus tels que le cerveau, l’aorte, le pancréas,
les graisses et plus faiblement dans le foie. On
la trouve dans les végétaux fermentés et le
fromage.

La vitamine K3 ou ménadione est un produit de


synthèse. En raison de sa toxicité hépatique avérée,
la vitamine K3 n’est plus utilisée dans les
compléments alimentaires.

Elle agit sur…


Vitamine K1 : la coagulation sanguine
La vitamine K1 limite les risques d’hémorragie :
hématomes, saignements… Par précaution, afin
d’éviter les carences, deux doses de vitamine
K1 sont administrées en maternité à tous les bébés
durant les premiers jours de leur vie. Si l’enfant est
allaité, cet apport sera poursuivi jusqu’au sevrage,
la vitamine K1 de la mère ne passant pas dans le
lait maternel.
Vitamine K1 : la peau : les cernes, le teint
terne
Les propriétés cicatrisantes de la vitamine K1 sont
utilisées pour soulager les rougeurs de la peau,
revitaliser le teint et atténuer les cernes.

Vitamine K2 : l’ostéoporose et les fractures


des os
Chez les personnes de plus de 60 ans et les femmes
ménopausées, une carence en vitamine K est
souvent associée à une réduction de la densité
osseuse et à une augmentation du risque de
fractures. La vitamine K2, en aidant à la fixation
osseuse du calcium, contribue au maintien d’une
ossature normale.

Vitamine K2 : les articulations


La vitamine K2 réduit les symptômes de
polyarthrite rhumatoïde, maladie chronique des
articulations.

Vitamine K2 : l’émail dentaire


La vitamine K2 contribue au maintien en bon état
de l’émail et atténue les symptômes des maladies
parodontales.
Vitamine K2 : la santé cardio-vasculaire
En luttant contre les calcifications artérielles, les
dépôts de calcium qui s’accumulent, rigidifient les
artères et perturbent le flux sanguin, la vitamine
K2 joue un rôle protecteur contre ce mécanisme et
prévient les risques de maladies cardiaques telles
que l’artériosclérose.

Vitamine K2 : les fonctions sexuelles


Un apport de vitamine K2 MK4 augmenterait la
production de testostérone testiculaire chez les
hommes et ralentirait le vieillissement.

Vitamine K2 : le système nerveux


La vitamine K2 présente un potentiel protecteur des
neurones. Les études tendent à confirmer son
activité sur la santé neuronale. Un faible taux de
vitamine K2 dans l’organisme est associé à un
nombre plus élevé de poussées de sclérose en
plaques.

Dans certaines régions du Japon, un plat


traditionnel appelé « natto », à base de soja
fermenté, est consommé plusieurs fois par semaine
par les populations locales. Dans ces régions, le
taux de fractures osseuses et d’ostéoporose est
particulièrement bas. Après étude, il est apparu que
la vitamine K2, notamment la ménaquinone-7
(MK7), était l’ingrédient actif de ce plat populaire.

En cas de traitement à base d’anticoagulants, lors


d’un apport en vitamine K2 pour des problèmes
d’ostéoporose, d’artériosclérose ou encore de
polyarthrite rhumatoïde, une attention doit être
portée sur les dosages de celle-ci. Si la vitamine
K1 est privilégiée comme coagulant sanguin, la
vitamine K2 influence également la coagulation
sanguine pouvant générer une réaction
antagoniste.

On la trouve…
Vitamine K1

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Basilic 1 710

Sauge 1 710

Thym 1 710

Persil 1 360

Herbes aromatiques fraîches 870

Chou frisé 817

Wakamé (Undaria pinnatifida) 732


Marjolaine 622

Origan 622

Cresson 542

Épinards, surgelés, cuits 541

Dulse (Palmaria palmata) 420

Huile de soja 362

Épinards, surgelés, crus 356

Bette 327

Coriandre 310

Salade ou chicorée frisée 298

Ciboule ou ciboulette 260

Chou de Bruxelles 250

Chou de Bruxelles, surgelé, cuit 194

Huile de pépins de raisin 189

Brocoli 181

Haricot mungo 170

Poivre noir, poudre 144

Clou de girofle 142

Chou vert, cru 121

Roquette, crue 109

Carotte 108

Laitue romaine 103


Les végétaliens avisés se tournent vers le natto
(soja fermenté), qui contient une forme bactérienne
de vitamine K que notre corps peut transformer en
MK4 un peu plus facilement.

La découverte des propriétés spécifiques de la


vitamine K2 (MK4 et MK7) étant récente, les
teneurs moyennes de vitamine K2 pour 100 g ne
sont pas encore disponibles auprès de l’Anses.

Vitamine K2
• Beurre (MK4).

• Viande de volaille (MK4).

• Jaune d’œuf (MK4).

• Fromage à pâte dure (MK4-MK7).

• Fromage à pâte molle (MK4-MK7).

• Natto (préparation japonaise à base de


haricots de soja fermentés avec des bactéries
de type Bacillus subtilis) (MK4-MK7).

• Choucroute (MK7).

La vitamine K est sensible à l’oxygène et à la


lumière. Il est préférable de stocker peu de temps
les aliments riches en vitamine K.
Nos besoins quotidiens
La découverte des propriétés spécifiques de la
vitamine K2 (MK4 et MK7) étant récente, les
apports journaliers recommandés (AJR) la
concernant ne sont pas encore établis par les
instances officielles. Les AJR proposés par l’Anses
le sont uniquement pour les apports quotidiens de
la vitamine K1.

» Nourrissons de moins de 6 mois 5 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 10 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 29 µg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 42 µg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 45 µg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 45 µg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 45 µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 45 µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 79 µg/jour

» Femmes enceintes 79 µg/jour

» Femmes allaitantes 79 µg/jour

Indications
Les cas de carences en vitamine K chez l’adulte
restent rares. Cependant, celles-ci peuvent
apparaître chez les nourrissons, les femmes
enceintes ou allaitantes, les personnes atteintes de
maladies du foie, des voies biliaires ou de l’intestin
conduisant à une mauvaise absorption de la
vitamine K.

La vitamine K1
Dans les végétaux dans le cadre d’une alimentation
équilibrée, ceux-ci apportent des niveaux
satisfaisants.

La vitamine K2
La qualité des viandes industrielles, l’apport
d’antibiotiques dans l’alimentation industrielle des
animaux d’élevage, la diminution de la
consommation d’abats (foie) peuvent entraîner une
carence en vitamine K2 MK4, dont la source est
animale.

Symptômes de carences
Vitamine K1
• Saignement excessif d’une coupure.

• Chez les femmes, saignements menstruels


très abondants.

• Ecchymoses fréquentes.
• Caillots de sang sous les ongles.

• Sang dans les selles.

Chez les nourrissons :

• Saignements de la cicatrice du cordon


ombilical.

• Saignements du nez.

• Sang dans les selles.

Vitamine K2
• Douleurs articulaires.

• Fractures fréquentes.

Surdosages
Un surdosage en vitamine K1 et K2 d’origine
naturelle ne présente pas de risque.

Une attention particulière doit être portée lors de la


prise d’anticoagulant, l’apport en vitamine
K2 pouvant entraîner des interactions. Cet
ajustement doit être réalisé par le médecin traitant.

Des doses élevées de vitamine E et A ont un effet


« antivitamine K » qui peut favoriser les
saignements.
La découverte de la vitamine K
Vitamine K1
Au début des années 1920, lors d’une étude sur le
cholestérol, le biochimiste danois Carl Peter Henrik
Dam découvre que des poulets privés de lipides
souffrent d’hémorragies. Il identifie à cette
occasion la présence d’une molécule responsable de
la coagulation du sang, la vitamine K (Koagulation
Vitamin en allemand).

En 1936, avec l’aide du biochimiste américain


Edward Adelbert Doisy, Carl Dam parvient à
purifier la vitamine K à partir de luzerne puis à la
synthétiser chimiquement.

En 1943, le prix Nobel de médecine est attribué à


Carl Dam pour sa découverte de la vitamine K et à
Edward Adelbert Doisy pour sa découverte de la
nature chimique de la vitamine K.

Les neuf vitamines


hydrosolubles
C’est une famille de vitamines multifonctions qu’il
est essentiel de consommer de façon régulière !
Solubles dans l’eau comme leur nom l’indique, à la
différence des vitamines liposolubles, elles sont peu
ou pas stockées par l’organisme. Avantage de ce
déstockage régulier, il existe peu de surdosages liés
à leur consommation, les excédents étant évacués
par les urines et la sueur. Seule une vitamine du
groupe hydrosoluble fait exception ; la vitamine
B12, qui possède des réserves dans le foie et se
diffuse dans l’organisme sur une durée de trois à
cinq ans.

Dans ce groupe de vitamines, nous avons : les


vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12 et la
vitamine C.

Beauté de la peau, santé des cheveux et des ongles,


les vitamines du groupe B ont de multiples
propriétés et contribuent à bien des aspects de
notre santé. Leurs fonctions transversales
participent à la qualité du sommeil et au maintien
de l’énergie. Elles interviennent durant la
grossesse, sont des actrices importantes du
fonctionnement cardio-vasculaire et sont garantes
de la bonne la santé du système nerveux.

La vitamine C, quant à elle, est l’antioxydant par


excellence. Elle agit également sur le système
nerveux, l’immunité et joue un rôle dans la
régulation de notre ADN.
La plupart des vitamines hydrosolubles sont
absorbées dans la partie proximale de l’intestin
grêle (segment le plus proche de la bouche), et plus
précisément le duodénum. La particularité de la
vitamine C est qu’elle est absorbée tout du long de
l’intestin, tandis que la vitamine B12 est absorbée,
elle, au niveau du côlon.

Elles peuvent être transportées de manière passive,


en passant au travers d’une membrane sans
utilisation d’énergie cellulaire, ou de manière
active, à l’aide d’enzymes et de l’utilisation de
l’énergie cellulaire.

Les vitamines B
Appelé « groupe de vitamines B » ou encore
« complexe vitaminique B », cet ensemble est
constitué de huit vitamines : B1, B2, B3, B5, B6, B8,
B9, B12. Chacune de ces vitamines a un rôle
spécifique dans le métabolisme, mais ensemble
elles travaillent toutes au bon fonctionnement de
nos cellules et agissent notamment sur leur
renouvellement en participant de concert à la
transformation des aliments en énergie. Autre
domaine où les vitamines B agissent
individuellement et conjointement : le système
nerveux.

Vitamine B1
Surnommée vitamine « antidéprime » ou
« antistress », la vitamine B1 ou thiamine agit sur
le moral au quotidien mais aussi et surtout durant
les périodes plus sensibles, telles les périodes
prémenstruelles ou encore de stress. Elle est un
allié durant l’effort physique pour sa participation à
la production d’énergie et même après pour calmer
les douleurs musculaires !

Parmi ses propriétés sur le système nerveux, la


vitamine B1 est un cofacteur (molécule
d’assistance) prépondérant dans la synthèse de
l’acétylcholine, un neuromédiateur impliqué dans
l’humeur et la mémoire. Impliquée dans la
transmission des flux nerveux, elle stimule les
capacités intellectuelles et améliore les réflexes.

Essentielle aux cellules nerveuses, elle l’est


également dans la production d’énergie des cellules
dans l’ensemble du métabolisme et prend part
comme d’autres vitamines du groupe B au cycle de
Krebs, une suite de réactions chimiques qui
transforme les nutriments en énergie et assure une
grande part des besoins énergétiques de la cellule
et son oxygénation. Elle contribue à ce titre à la
bonne santé des muscles, à la régulation de la
tension artérielle, à la stimulation de l’appétit et à
l’oxydation de l’alcool.

Sa découverte est liée au béribéri, une maladie


décrite en Chine dès le IIIe millénaire avant notre
ère. Insuffisance cardiaque, perte de poids,
douleurs musculaires et troubles neurologiques en
sont les principaux symptômes. Cette maladie due à
une forte carence en vitamine B1 prend son origine
dans une alimentation à base de riz blanc, dont les
grains ont été polis et le son retiré. La
réintroduction du riz complet dans l’alimentation a
permis de la faire disparaître dans certaines
régions, mais elle est réapparue dans d’autres où
les aliments contenant de la vitamine B1 ont été
remplacés, pour des raisons économiques, par des
aliments modifiés industriellement et appauvris en
vitamine B1.

La vitamine B1 ne s’accumule pas dans


l’organisme. Pour un bon fonctionnement de celui-
ci, il est nécessaire d’en consommer une quantité
suffisante.
Elle agit sur...
• L’humeur

En raison de ses effets sur le cerveau, la vitamine


B1 combat les fluctuations de l’humeur, l’anxiété,
l’insomnie et l’agitation nocturne. Elle améliore
l’état psychique et réduit la dépression.

• L’apprentissage

La vitamine B1 accroît la concentration, prévient la


perte de mémoire et pourrait ralentir le déclin
cognitif.

• La fatigue

Prescrite contre la fatigue, elle est souvent associée


à d’autres vitamines du groupe B.

• Le syndrome prémenstruel

Durant la période entre le deuxième et le septième


jour avant les règles peuvent apparaître des sautes
d’humeur, une fatigue intense, une dépression ou
encore de l’irritabilité. Les aliments riches en
thiamine aident à réduire ces symptômes.

• Les muscles et les performances sportives

Une activité physique accrue implique des besoins


accrus en énergie. Le rôle de la vitamine B1 dans le
métabolisme énergétique en fait une alliée des
sportifs. À forte dose, elle est également utilisée
pour ses effets antalgiques et anti-inflammatoires
pouvant soulager les douleurs musculaires.

• La prévention de l’encéphalopathie de Gayet-


Wernicke

La consommation régulière d’alcool entraîne des


carences en vitamine B1. L’alcool interfère avec
l’absorption et le stockage de la thiamine dans les
tissus. Dans les cas d’alcoolisme chronique, cette
carence accentuée peut conduire au développement
d’une maladie grave, l’encéphalopathie de Gayet-
Wernicke : confusion, difficultés à marcher,
troubles de la mémoire, perte de poids. Lors d’un
sevrage en milieu hospitalier, une perfusion de
glucose (sucre) est associée à une injection de
vitamine B1 (un apport plus élevé de glucides
augmente le besoin en vitamine B1).

On la trouve...

Nom Teneur moyenne


(mg/100 g)

Levure alimentaire 11,6

Levure de boulanger 11

Gelée royale bio France 4,3


Son de riz 2,75

Biscuit sec à teneur garantie en vitamines 2,6

Spiruline bio 2,38

Tournesol, graine 1,98

Céréales bio pour petit déjeuner « équilibré » nature ou au 1,41


miel, enrichies en vitamines et minéraux

Tahin ou purée de sésame 1,41

Germe de blé 1,32

Lin, graine 1,22

Sésame, grillé, graine décortiquée 1,21

Noix de macadamia 1,2

Riz soufflé nature, enrichi en vitamines et minéraux 1,2

Pollen congelé 1,1

Son d’avoine bio 1,17

Luzerne, graine 1,08

La vitamine B1 est sensible à la lumière et à la


chaleur.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 0,2 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,1 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,1 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 0,1 mg/jour


» Enfants de 7 à 10 ans 0,1 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 0,1 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 0,1 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 0,1 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 0,1 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 0,1 mg/jour

» Femmes enceintes 0,1 mg/jour

» Femmes allaitantes 0,1 mg/jour

La vitamine B1 est naturellement présente dans le


quinoa bio, le canihua, le kiwicha, le yacon, le
camu-camu, le gingembre frais bio et la poudre de
maca bio.

L’assimilation de la vitamine B1 est réduite en cas


d’usage prolongé de médicaments antiacides
(prescrits en cas de reflux gastro-œsophagien ou
d’ulcère de l’estomac).

Indications
Rares dans les pays occidentaux, les carences en
vitamine B1 peuvent être évitées en mangeant des
aliments complets (le remplacement du riz complet
par du riz blanc est la cause du béribéri dans
certaines régions).

Symptômes de carences
• Perte d’appétit.

• Troubles digestifs.

• Perte de poids inexpliquée.

• Perte de l’équilibre.

• Instabilité émotionnelle, irritabilité.

• État de fatigue important.

• Difficulté à se concentrer, trous de mémoire.

Surdosage
Un surdosage de vitamine B1 survient rarement.
Soluble, elle est évacuée dans les urines.

La découverte de la vitamine B1
Connue en Chine depuis le IIIe millénaire avant
notre ère pour avoir décimé des populations
alimentées en riz blanc, en 1912, elle est isolée pour
la première fois par Kazimierz Funk. En 1931, sa
formule chimique a été établie par Robert R.
Williams et Adolf Otto Reinhold Windaus. En 1936,
sa synthèse est réalisée par Hans Andersag.

Vitamine B2
Éviter les migraines, déborder d’énergie, avoir de
beaux cheveux et rester zen en toute occasion !
Comme ses consœurs du groupe B, la vitamine
B2 joue un rôle actif dans la production d’énergie et
la régulation de l’humeur.

Aussi appelée « riboflavine » ou « lactoflavine »,


elle a été historiquement isolée dans le lait, qui en
contient une quantité importante. La vitamine B2
est particulièrement nécessaire à la synthèse de
deux enzymes (accélérateurs des réactions
chimiques) impliquées dans l’utilisation des
nutriments pour la production d’énergie : la FAD
(la flavine adénine dinucléotide) et la FMN (la
flavine mononucléotide).

Autres participations, la vitamine B2 joue un rôle


actif dans la production de globules rouges, la
synthèse des hormones stéroïdes et le transport de
l’oxygène vers les cellules. Elle apporte aussi sa
contribution à la mobilisation du fer. Un ensemble
de propriétés conjuguées utiles pour une fonction
optimale des organes digestifs, du cerveau, des
nerfs et des hormones, de la peau et de la vision.
Enfin, elle intervient dans le métabolisme de
réparation des muscles.
Elle agit sur...
• Les cheveux

Épaisseur, souplesse et brillance de la chevelure, la


vitamine B2 stimule le caractère élastique de la
kératine des cheveux.

• La peau

En assurant un bon maintien des niveaux de


collagène, la vitamine B2 prévient les rides et
ridules et assure une peau confortable, tonique et
lumineuse.

• La vision

Présente à l’état naturel dans de nombreux


organes, la vitamine B2 s’observe en particulier
dans la rétine, où elle est bénéfique pour la santé
oculaire et facilite la vision nocturne. Les personnes
consommant une quantité importante de cette
vitamine souffrent moins de troubles de la vue
apparaissant avec l’âge.

• Les migraines

Lorsqu’elle est prise en quantité élevée, la vitamine


B2 peut réduire la fréquence et l’intensité des
migraines chez les adultes et les enfants. Elle n’a
pas d’action sur la douleur durant une crise de
migraine et s’utilise donc en prévention.

• L’anémie

Son implication dans la fabrication des globules


rouges et son action sur la mobilisation du fer font
de la vitamine B2 une aide précieuse pour prévenir
l’anémie.

• La fatigue

En réduisant le stress oxydatif, la vitamine B2 aide


à combattre les états de fatigue.

• Le système nerveux

En régulant les hormones qui contrôlent de


nombreux paramètres : l’énergie, l’humeur,
l’appétit, la température du corps, la vitamine
B2 peut apaiser le système nerveux et soulager les
personnes souffrant de stress chronique.

On la trouve...

Nom Teneur moyenne (mg/100 g)

Gelée royale bio France 7,5

Fromage à pâte molle 4,2

Levure de boulanger 4

Spiruline 3,67
Œuf, blanc 2,53

Persil 2,32

Foie, poulet 1,99

Nori 1,91

Calmar 1,73

Menthe 1,42

Pollen 1,4

On retrouve la vitamine B2 dans la poudre de maca


bio, le camu-camu bio, le quinoa bio, le canihua, le
kiwicha, le yacon et le gingembre frais bio.

Résistante à la chaleur, la vitamine B2 n’est


détruite que vers 285 oC, mais elle est sensible à la
lumière et doit être conservée en flacon opaque.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 0,3 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,6 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,6 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 0,7 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1,0 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 1,4 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 1,6 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 1,6 mg/jour


» Hommes de 18 ans et plus 1,6 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 1,6 mg/jour

» Femmes enceintes 1,9 mg/jour

» Femmes allaitantes 2 mg/jour

Indications
Observée uniquement dans le cas d’une
alimentation très déséquilibrée et/ou de
consommation excessive d’alcool, la carence en
riboflavine est très rare dans les pays occidentaux.

Symptômes de carences
• Gerçures des lèvres et des coins de la bouche.

• Maux de gorge.

• Hypersensibilité à la lumière.

• Fatigue.

• Anémie.

• Inflammation de la langue et des muqueuses.

• Rougeurs au niveau du visage.

Une carence en vitamine B2 pendant la grossesse


entraînerait un risque de malformation du fœtus.
Pendant l’allaitement, la mère fournit ses apports
journaliers recommandés à son bébé, elle doit donc
avoir la bonne dose quotidienne.

Les personnes âgées, les diabétiques, les fumeurs,


les convalescents, les végétariens et les végétaliens
qui ne mangent ni œufs ni produits laitiers sont
susceptibles de souffrir de carences en vitamine B2.

Les carences en vitamine B2 sont particulièrement


à surveiller dans les cas suivants : les pathologies
digestives, comme l’hépatite, la cirrhose ou une
rétention biliaire, l’alcoolisme.

Surdosage
Par voie orale, il n’existe pas de risques avérés,
seules des diarrhées pour des doses excessives ont
été observées.

La découverte de la vitamine B2
Longtemps confondue avec la vitamine B1, la B2 a
été découverte en 1933 par un chimiste allemand, R.
Kuhn, qui a isolé la riboflavine à partir du lait.
Initialement nommée « lactoflavine » (la flavine
du lait), elle a finalement été dénommée
« riboflavine » : de « ribose » (sucre à cinq
atomes de carbone) et du latin flavus, qui signifie
« jaune », en référence à sa couleur.
Vitamine B3
Dans les années 1930, la pellagre, une maladie
terrible, fait des ravages dans le monde. Problèmes
cutanés, digestifs et nerveux, la maladie condamne
les patients à terme à la démence. La vitamine B3,
alors nommée PP (Pellagre Prévention), viendra
mettre un terme à cette pathologie liée à sa
carence.

Également connue sous le nom de niacine (nicotinic


acid vitamin), la vitamine B3 est associée aux autres
vitamines du groupe B dans le processus de
conversion des protéines, des lipides et des glucides
en énergie. Elle joue un rôle de premier plan dans le
transport de l’oxygène dans les tissus et la
formation des globules rouges.

Elle contient deux composés, l’acide nicotinique et


la niamicide, qui sont convertis lors de leur
absorption en deux coenzymes : NAD (nicotinamide
adénine dinucléotide) et NADP (nicotinamide
adénine dinucléotide phosphate).

Le rôle de ces coenzymes est essentiel pour


l’organisme :

• Le NAD participe à la production d’énergie à


partir des lipides et du glucose. Il intervient
également dans la réplication de l’ADN, la
multiplication cellulaire et la production d’ATP
(molécule fournissant de l’énergie à la cellule).

• Le NADP est capital pour la régénération du


glutathion, une molécule dotée d’un pouvoir
antioxydant. Le NADP participe également à la
synthèse des neurotransmetteurs tels que la
sérotonine, l’adrénaline et la dopamine.

• Les coenzymes de la niacine interviennent


dans la dégradation des matières grasses,
l’inhibition de la synthèse du cholestérol, la
fabrication de l’hémoglobine et la synthèse de
la kératine.

• La vitamine B3 est synthétisée à partir d’un


acide aminé, le tryptophane, contenu dans les
protéines, majoritairement les protéines
animales. Le tryptophane est un précurseur de
la sérotonine, un neuromédiateur (messager
entre les neurones) impliqué dans l’humeur et
la stimulation de l’hormone de croissance.

Elle agit sur...


• Le système cardio-vasculaire
La vitamine B3 fluidifie le sang et réduit par la
même occasion les risques cardio-vasculaires,
comme un accident vasculaire cérébral (AVC) ou
encore un infarctus du myocarde.

• Le système digestif

Un apport alimentaire plus élevé en niacine génère


une diminution plus importante de la teneur en
graisse du foie.

• L’ADN

En vieillissant, notre ADN peut être endommagé et


entraîner une réduction de la performance des
nouvelles cellules. Pour ralentir ce phénomène, la
vitamine B3 (nicotinamide) possède le pouvoir de
réparer les brins d’ADN.

• La peau

La niacine, au même titre que la vitamine B2, est


impliquée dans le renouvellement de l’épiderme
ainsi que des muqueuses et joue son rôle dans la
qualité de la peau.

• La libido

Partie prenante dans la production d’hormones


sexuelles et la fluidification du sang, deux des
facteurs qui peuvent augmenter l’excitation et le
plaisir, la niacine se révèle une alliée de votre
sexualité.

• L’humeur et le sommeil

Fondamentale pour l’équilibre nerveux et le


sommeil, la sérotonine est une actrice majeure de
l’équilibre psychique. Un apport en niacine,
impliquée dans sa synthèse, pourrait aider à réguler
l’humeur et faciliter l’endormissement.

La niacine augmente la glycémie chez les


personnes atteintes de diabète.

À la suite d’une étude portant sur l’usage de la


niacine (B3) dans le cadre des traitements du
cholestérol, il est apparu que la niacine faisait
effectivement augmenter le « bon cholestérol »,
mais qu’elle était également liée à un risque de
mortalité accru de 9 % et présentait des effets
secondaires : problèmes de foie, infections et
apparition d’un diabète.

On la trouve...
La vitamine B3 est synthétisée par les bactéries de
la flore intestinale et le foie en très petites
quantités, il est donc important d’en consommer
quotidiennement par le biais de l’alimentation.
Nom Teneur moyenne (mg/100
g)

Gelée royale bio France 105

Levure de boulanger 40,2

Son de riz 34

Foie, volaille, cuit 32,6

Café bio, décaféiné bio, poudre soluble 28,1

Chicorée et café bio, poudre soluble 21,7

Son de blé 21,6

Chips de pommes de terre bio nature ou 19,4


aromatisées

Thon germon ou thon blanc 19,4

Levure alimentaire 18,5

Pollen congelé France 16

Café bio, moulu 15

Riz soufflé nature, enrichi en vitamines et 14,9


minéraux

Le quinoa bio, le canihua, le kiwicha, le camu-


camu bio, le curcuma frais bio et le gingembre frais
bio contiennent naturellement de la vitamine B3.

Elle résiste à tout, à la chaleur et à l’oxydation ! Elle


ne craint pas la lumière et même l’ébullition ne fait
pas diminuer son activité…
Nos besoins quotidiens
Facilement absorbée, mais peu stockée, un apport
quotidien en vitamine B3 est indispensable.

» Nourrissons de moins de 6 mois 2 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 1,6 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 1,6 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 1,6 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1,6 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 1,6 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 1,6 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 1,6 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 1,6 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 1,6 mg/jour

» Femmes enceintes 1,6 mg/jour

» Femmes allaitantes 1,6 mg/jour

Les besoins quotidiens en vitamine B3 sont accrus


chez les alcooliques chroniques et en cas de
pratique sportive intense.

Indications
La carence en niacine et en tryptophane, à l’origine
de la pellagre, maladie qui touche la peau, le tube
digestif et le cerveau, est rare dans les pays
occidentaux. Mais certains facteurs peuvent
néanmoins entraîner une carence en vitamine B3 :
alcoolisme, diarrhée, cirrhose ainsi que la prise de
certains antibiotiques sur une longue durée.

Symptômes de carences
• Fatigue.

• Déprime.

• Éruptions cutanées.

• Maux de tête, vertiges, grande faiblesse et


troubles mentaux, chez les personnes atteintes
de pellagre, le premier symptôme de carence
est une éruption cutanée rouge foncée qui
s’aggrave lors de l’exposition au soleil
(photosensibilité) et se manifeste sur les zones
exposées :

• Les bras et les mains.

• Les pieds et les mollets.

• Autour du cou.

• Le visage.

Surdosages
Des doses élevées de vitamine B3 peuvent parfois
provoquer des bouffées de chaleur, des nausées, des
vomissements, de la diarrhée et des maux de tête.
En débutant la prise de vitamine B3 par de petites
doses et en augmentant progressivement, ces
symptômes peuvent être évités.

Des précautions doivent être prises pour les


femmes enceintes ou celles qui allaitent ainsi que
dans le cas d’insuffisance rénale, de problèmes
hépatiques, d’acide urique (goutte), et son apport
est contre-indiqué en cas d’ulcère gastro-duodénal
ou de diabète. Demandez conseil à votre médecin
traitant.

Vitamine B5
Elle est partout… L’acide pantothénique, du grec
pantos, qui signifie « partout », nous indique son
omniprésence dans l’alimentation ! Le monde
animal et le monde végétal en regorgent et notre
corps aussi. Sans elle, point de vie, nous ne
pourrions pas assimiler les aliments. Lors de son
absorption, la vitamine B5 intervient dans la
constitution de la coenzyme A, une molécule
indispensable aux réactions biochimiques
intracellulaires que l’on pourrait comparer à une
plaque tournante du métabolisme des protéines,
des glucides et des lipides.
Elle participe activement à la croissance des tissus,
contribue à la résistance et au processus de
cicatrisation de la peau ainsi qu’à la pousse des
cheveux.

Surnommée « vitamine antistress » comme la


vitamine B1, en plus de ses propriétés pour la peau
et les cheveux, la vitamine B5 est une actrice
importante de la synthèse des neuromédiateurs, ces
messagers de l’influx nerveux qui régulent les
glandes surrénales et s’activent en situation de
stress.

Et son rôle ne s’arrête pas là… Multifonction, elle


intervient également dans le métabolisme des
lipides au niveau des différents mécanismes
régulateurs de l’adrénaline, de l’insuline. Elle est
également un précurseur de l’hémoglobine.

Elle agit sur...


• Les cheveux

L’acide pantothénique est un des actifs préférés des


marques de soins capillaires. La vitamine B5 accroît
l’élasticité des cheveux, contribue à lutter contre
leur chute (alopécie), diminue les pellicules
(séborrhée du cuir chevelu) et ralentit le processus
de blanchissement prématuré des cheveux (canitie).
• La peau

Parce qu’il est essentiel à la croissance des tissus et


au processus de cicatrisation, en application locale
le panthénol, un des composés de la vitamine B5,
accélère la guérison des plaies, des brûlures et
diminue les irritations. Sous cette appellation de
« panthénol », il se retrouve dans de nombreuses
formulations antirides et hydratantes.

• L’acné

En régulant la fonction de barrière de l’épiderme,


l’acide pantothénique peut réduire les lésions
d’acné sur le visage.

• Les ongles

La vitamine B5 améliore l’hydratation de la plaque


cornée, ces trois couches de kératine superposées
qui composent nos ongles.

• Le stress

Son rôle dans la régulation des glandes surrénales


et la fabrication du cortisol, une hormone du stress,
contribue à une meilleure résistance à celui-ci et à
une sensation de détente.

• Les performances intellectuelles


Son action sur le stress et ses propriétés sur le
métabolisme énergétique contribuent aux
performances intellectuelles telles que la
concentration, l’apprentissage, la mémoire.

• La fatigue

En équilibrant les hormones et en stimulant notre


métabolisme énergétique, la vitamine B5 réduit la
fatigue corporelle.

• Le cholestérol

La pantéthine, un des composés issus de la


transformation de la vitamine B lors de son
absorption, est utilisée pour faire baisser le taux de
cholestérol et le taux de triglycérides sanguins.

On la trouve...

Nom Teneur moyenne


(mg/100 g)

Gelée royale bio France 133

Champignon ou shiitaké 21,9

Levure de boulanger 13,5

Son de riz 7,39

Tournesol, graine 7,04

Muesli bio aux fruits ou fruits secs, enrichi en vitamines et 6,75


minéraux
Pollen frais, congelé origine France 6

Levure alimentaire 5,14

Riz soufflé bio, enrichi en vitamines et minéraux 5,12

Céréales complètes soufflées, enrichies en vitamines et 5,1


minéraux

Multicéréales soufflées enrichies en vitamines et minéraux 5,1

Céréales pour petit déjeuner riches en fibres, avec ou sans 5,08


fruits, enrichies en vitamines et minéraux

La vitamine B5 est sensible à l’air, à la lumière et


ne résiste pas à la cuisson.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 2 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 3 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 4 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 4,5 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 5 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 6 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 6 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 5 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 6 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 5 mg/jour

» Femmes enceintes 5 mg/jour

» Femmes allaitantes 7 mg/jour


Indications
La carence en vitamine B5 est quasi inexistante,
son omniprésence dans tous les organismes, qu’ils
soient d’origine animale ou végétale, en garantit
l’apport régulier.

Néanmoins dans certains cas rares, liés à une


sévère malnutrition, elle peut se manifester par :

• Une fatigue musculaire.

• Des brûlures des pieds et des mains


(syndrome des « pieds brûlés »).

• Une fatigue intense.

• Des maux de tête.

• Des nausées.

Les carences sont si rares qu’elles n’ont été


étudiées qu’à l’occasion des famines.

Surdosage
Quasi inexistants, les cas de surdosage par voie
orale de la vitamine B5 peuvent exceptionnellement
provoquer des diarrhées ; et par voie externe, en
injection ou en application, des allergies cutanées.
La prise de vitamine B5 durant un traitement
antibiotique peut inhiber (annuler) les effets de
celle-ci.

La découverte de la vitamine B5
En 1933, le prix Nobel Roger Williams isole la
vitamine B5 ou acide pantothénique dans la levure.
Le chercheur, déjà impliqué dans la découverte de
la thiamine (vitamine B3) et de l’acide folique
(vitamine B9), l’isole quelques années plus tard
dans le foie humain. En 1940, elle est synthétisée
par lui et son équipe.

Vitamine B6
De l’énergie et un bon mental ! La vitamine
B6 intervient elle aussi dans la synthèse des
protéines, la production d’énergie, de
l’hémoglobine et de certains messagers chimiques
du cerveau.

Plus qu’une vitamine, c’est un groupe de plusieurs


substances dont les principales sont la pyridoxine,
le pyridoxal et la pyridoxamine. Lors de leur
absorption, ces trois molécules sont converties
dans l’organisme en phosphate de pyridoxal, la
forme active de la vitamine B6 qui intervient
comme cofacteur (molécule d’assistance) dans plus
d’une centaine de réactions du métabolisme des
acides aminés qui sont utilisés comme matériaux
dans la synthèse des protéines.

En cas de fatigue musculaire, la vitamine


B6 contribue à l’utilisation du glycogène, une
réserve stockée dans le foie utilisée pour produire
du glucose, vecteur d’énergie qui est dans un
second temps redistribué dans l’organisme en
fonction des besoins.

Son implication dans la synthèse de certains


neurotransmetteurs (messagers entre les neurones)
où elle intervient dans la conversion du
tryptophane en sérotonine est essentielle pour la
synthèse de la dopamine, de la noradrénaline, du
Gaba et de la mélatonine, qui contribuent à
l’équilibre psychique.

La vitamine B6 est aussi associée à la synthèse de la


taurine, un dérivé d’acide aminé qui préserve
l’équilibre des cellules soumises au stress grâce à
sa capacité antioxydante.

Elle agit sur...


• L’anxiété
La vitamine B6 contribue à la production dans le
cerveau de deux messagers « antianxiété » : le
Gaba, un neurotransmetteur qui fait baisser
l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se
fixe, et la sérotonine, un autre neurotransmetteur
qui agit sur la régulation de l’humeur, l’émotivité
et le sommeil.

• Le sommeil

Essentielle à la synthèse de la vitamine B3 (niacine)


à partir du tryptophane, le précurseur de la
sérotonine, elle participe à la régulation du
sommeil.

• Les fonctions intellectuelles

En synergie avec d’autres vitamines du groupe B,


les vitamines B1, B12, B9, la vitamine B6 exerce des
effets neuroprotecteurs et améliore les
performances intellectuelles.

• La fatigue musculaire

Durant l’effort, les muscles utilisent directement le


glucose issu de la digestion des aliments, puis
lorsque les niveaux baissent, que la fatigue se fait
sentir, l’organisme va puiser dans le glucose stocké
dans le foie sous la forme de glycogène. Un apport
de vitamine B6 contribue à la production de ce
glucose de réserve à partir du glycogène.

• Les défenses immunitaires

La vitamine B6 contribue à la production


d’anticorps nécessaires pour combattre les
infections.

• Les troubles prémenstruels

Impliquée dans la synthèse des


neurotransmetteurs, la vitamine B6 est utile pour
lutter contre la dépression et les troubles de
l’humeur prémenstruels.

• Le développement cérébral de l’enfant

Du stade fœtal à l’enfance, la vitamine B6 est


essentielle au développement cognitif de l’enfant, :
perception, langage, mémoire, raisonnement,
décision, mouvement.

• Le système cardio-vasculaire

Associée à la vitamine B12 et à la vitamine B9, la


vitamine B6 joue un rôle dans le contrôle des
niveaux de l’homocystéine, un acide aminé présent
dans le sang dont un niveau élevé peut conduire à
la dégradation des vaisseaux sanguins et entraîner
des pathologies comme l’hypertension, des
infarctus du myocarde ou des accidents cardio-
vasculaires.

On la trouve...

Nom Teneur moyenne


(mg/100 g)

Gelée royale bio fraîche, origine France 6,2

Son de riz 4,07

Biscuit sec à teneur garantie en vitamines et minéraux 3,7

Sauge 2,69

Menthe 2,58

Poivre de Cayenne ou piment de Cayenne 2,45

Paprika 2,14

Sarriette 1,81

Laurier 1,74

Romarin 1,74

Vinaigre balsamique bio 1,71

Riz soufflé nature bio, enrichi en vitamines et minéraux 1,7

Céréales bio pour petit déjeuner « équilibre » aux fruits, 1,67


enrichies en vitamines et minéraux

Ail séché 1,65

Oignon 1,6

Herbes de Provence 1,58

Pistache bio, grillée 1,41


Pollen congelé France 1,4

Basilic 1,34

Son de blé 1,34

C’est la gelée royale bio fraîche made in France qui


devance tous les aliments, elle est reconnue comme
l’un des aliments les plus riches en vitamine B6 !
La poudre de maca bio et le kiwicha en contiennent
une quantité intéressante également.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 0,1 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,3 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,6 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 0,7 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1,0 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 1,4 mg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 1,7 mg/jour

» Adolescentes de 15 à 17 ans 1,6 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 1,7 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 1,6 mg/jour

» Femmes enceintes 1,8 mg/jour

» Femmes allaitantes 1,7 mg/jour


Sensible à lumière, peu à l’oxydation, elle l’est à la
chaleur : 75 % de ses propriétés sont perdues avec
l’eau de cuisson !

Complémentaires pour l’équilibre nerveux, la


vitamine B6 et le magnésium sont très souvent
associés en période de surmenage ou en cas de
fatigue passagère. La vitamine B6 favorise
l’absorption du magnésium.

En toxicologie, la vitamine B6 est utilisée comme


antidote d’urgence lors d’intoxications par la
fausse morille (gyromitre), un champignon toxique
pour les humains, voire mortel s’il est consommé
cru. Son apport est fait dans le cadre de la prise en
charge des troubles digestifs et hépatorénaux liés à
l’intoxication.

Indications
Les carences en vitamine B6 sont rares, de
nombreux aliments en contiennent. Si carence il y
a, elle est rarement due à un apport insuffisant,
mais peut se produire avec une alimentation à base
de produits hautement transformés qui peuvent
être appauvris en vitamine B6.

La consommation excessive d’alcool peut entraîner


une malabsorption de la vitamine B6.
Une maladie auto-immune (le système
immunitaire se retourne contre lui-même) peut
engendrer une destruction accrue de la vitamine
B6.

Symptômes de carences
• Amaigrissement.

• Peau sèche.

• Fissures aux commissures des lèvres.

• Sensations de fourmillements dans les mains


et les pieds.

• Faiblesse musculaire.

• Troubles neurologiques.

• Glossite (inflammation de la langue).

• Anémie.

• Irritabilité.

• Convulsions (chez l’enfant).

Le déficit isolé en vitamine B6 est rare. Il est le plus


souvent associé à des carences vitaminiques
multiples, en particulier les autres vitamines B.

Certains médicaments peuvent faire baisser le taux


de vitamine B6 dans l’organisme, parmi eux : les
anticonvulsivants, l’antibiotique isoniazide (utilisé
pour traiter la tuberculose), l’hydralazine (utilisé
pour traiter l’hypertension artérielle), les
corticoïdes et la pénicillamine (utilisés pour traiter
les troubles tels que la polyarthrite rhumatoïde et la
maladie de Wilson).

Surdosage
Elle est très peu stockée par l’organisme, donc un
surdosage en vitamine B6 est rare. Les surdosages
constatés résultent toujours de la prise de
suppléments en doses excessives.

L’excès de vitamine B6 est toxique pour le système


nerveux et peut endommager les nerfs et donner
lieu à des douleurs et des engourdissements des
pieds et des jambes, des vertiges et des difficultés
dans la coordination des membres.

Afin d’éviter un excès en vitamine B6, il est


important de lire les notices des compléments
alimentaires multivitaminés pour connaître les
dosages proposés.

La découverte de la vitamine B6
Dans les années 1930, lors d’expériences sur des
rats, des troubles neurologiques et des problèmes
cutanés sont observés et traités par un apport en
levure.

La vitamine B6 est découverte en 1936 par Paul


György, un nutritionniste et pédiatre hongrois
également à l’origine de la découverte de la
riboflavine (vitamine B2) et de la biotine (vitamine
B8).

Elle est isolée puis synthétisée en 1938. Le terme


« pyridoxine » est proposé par György.

À la suite d’observations de déficits en vitamine


B6 sur des bébés nourris au biberon avec du lait
stérilisé dans les années 1950, des études avec des
volontaires subissant des carences sont menées et
les carences en vitamine B6 identifiées. D’autres
carences sont également observées chez des
patients tuberculeux traités par isoniazide, un
médicament antagoniste de la pyridoxine.

Durant les années 1960-1980, le rôle de la vitamine


B6 dans le métabolisme des acides aminés, la
synthèse de l’hème et l’activité des
neurotransmetteurs sont précisés.

Vitamine B8
Elle se renouvelle vite et souvent ! Les cellules de la
peau et celles des phanères (cheveux et ongles) ont
un besoin crucial de vitamine B8. Associées à la
vitamine B5, dont l’acide pantothénique est un des
ingrédients favoris des produits capillaires, les
deux vitamines sont des atouts beauté pour votre
chevelure et vos ongles.

Mais les propriétés de la vitamine B8 ne s’arrêtent


pas là. Comme d’autres vitamines du groupe B, elle
est un des cofacteurs enzymatiques (molécules
d’assistance) du métabolisme des protéines, de
certains acides aminés (constituants des protéines),
des lipides et des glucides. De fait, elle participe
activement à la synthèse des nutriments en
énergie.

Autre propriété, durant les périodes de jeûne du


corps, la nuit par exemple, la vitamine B8 joue un
rôle dans la production et le contrôle du sucre par
le foie (néoglucogenèse).

Elle favorise le métabolisme des graisses en acides


gras, les rendant assimilables par l’organisme, et
intervient dans la synthèse des vitamines B9 et B12.
Souvent appelée « coenzyme R », « vitamine H »
ou encore « vitamine B7 » dans de nombreux
pays, notamment en Allemagne et chez les Anglo-
Saxons, la vitamine B8 est apportée par
l’alimentation mais également produite par les
bactéries intestinales dans des dosages non
confirmés.

Elle agit sur...


• Les cheveux

Perte de cheveux (alopécie), cils et sourcils épars, la


biotine est recommandée comme moyen naturel
pour stopper ces pertes, voire contribuer à leur
reconstitution. Avant d’envisager un traitement
avec la vitamine B8, il est important de déterminer
si c’est bien une carence en biotine qui en est à
l’origine en identifiant les symptômes
correspondants. Une dermatite séborrhéique
(pellicules) peut être un signe avant-coureur de
carence en vitamine B8.

Si certains shampoings en contiennent, il n’est pas


prouvé qu’elle soit absorbée par l’épiderme. Un
apport dans l’alimentation ou en suppléments
oraux aura de meilleurs résultats. En association
avec la vitamine B5 (acide pantothénique), l’effet
de la vitamine B8 est renforcé pour contrer la chute
des cheveux.
Son action sur le bon fonctionnement des glandes
sébacées en fait également un traitement d’appoint
en cas de cheveux trop gras.

• Les ongles

Lorsqu’ils sont cassants et mous, l’action de la


vitamine B8 sur les phanères aide à la
reconstruction des trois couches cornées des
ongles.

• La peau

La vitamine B8 favorise le renouvellement de la


peau, diminue les sécrétions et évite une peau
grasse.

Elle est utilisée dans le traitement des « croûtes de


lait » (dermite séborrhéique) chez les enfants
nourris au sein et dans les érythèmes fessiers chez
les bébés.

• L’arthrose de la hanche

La vitamine B8 est indiquée dans le traitement la


coxarthrose douloureuse, une forme d’arthrose qui
cible la hanche, caractérisée par une destruction
progressive du cartilage articulaire.

• Le diabète de type 2
Un apport en vitamine B8 participe à la régulation
de la glycémie (concentration de sucre dans le
sang).

• Le poids

Son implication dans le métabolisme des graisses


en acides gras en fait une actrice intéressante dans
la perte de poids ou la stabilisation de celui-ci.

• Le système nerveux

Impliquée au même titre que certaines autres


vitamines du groupe B dans l’activité des
neurotransmetteurs (messagers entre les
neurones), la vitamine B8 participe à l’équilibre du
système nerveux. Elle est prescrite dans le
traitement de la sclérose en plaques, les
dysfonctionnements cognitifs (perception, langage,
mémoire, raisonnement, décision) liés à l’âge, à la
maladie d’Alzheimer ou encore à la démence sénile.

• Le système cardio-vasculaire

Associée à d’autres vitamines du groupe B, la


vitamine B8 joue un rôle important dans la
protection de l’organisme contre les maladies
cardio-vasculaires, y compris l’inflammation,
l’athérosclérose (ou plaque dans les artères), les
crises cardiaques et les AVC.
Certains enfants naissent avec une maladie
génétique rare et héréditaire, la phénylcétonurie,
qui touche indifféremment les filles et les garçons
et se caractérise par la non-assimilation de la
phénylalanine, un acide aminé essentiel
indispensable au fonctionnement du système
nerveux. Cette anomalie peut conduire à un retard
dans le développement de la croissance et des
fonctions intellectuelles de l’enfant. En France, un
test systématique est réalisé à la naissance. En cas
de non-détection en bas âge, les symptômes de
cette maladie se traduisent par de l’eczéma, des
vomissements, des convulsions, un retard de
croissance et du développement mental de l’enfant.

Chez les chevaux, une cure de biotine contribue à


améliorer la vitesse de croissance et la dureté des
sabots.

La biotine peut interférer dans le bilan thyroïdien


et mener à des faux diagnostics d’hyperthyroïdie.
En cas d’analyses médicales réalisées en
laboratoire, il est impératif de signaler à son
médecin traitant la prise de biotine.

On la trouve...
• Origine animale : jaune d’œuf et huître.
• Origine végétale : cacao, avocat, haricot blanc,
arachide, champignon, lentille, lait, yaourt,
fraise.

La biotine se trouve uniquement dans le jaune des


œufs. Le blanc d’œuf cru contient une protéine,
l’avidine, qui inhibe (empêche) l’action de la
vitamine B8. Les sportifs, grands consommateurs
de blanc d’œuf cru, riche en protéines, peuvent
souffrir de carences en vitamine B8. La chaleur
détruit l’avidine ; une fois cuit, le blanc d’œuf ne
présente plus de risque.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 4 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 6 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 20 µg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 25 µg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 25 µg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 35 µg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 35 µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 40 µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 40 µg/jour

» Femmes enceintes 40 µg/jour

» Femmes allaitantes 45 µg/jour


Indications
Hors cas de prise de certains médicaments
(anticonvulsivants, antibiotiques), de forte
consommation de blanc d’œuf cru, d’alcool ou
encore de maladies de l’appareil digestif (maladie
de Crohn, maladie cœliaque), les carences en
biotine sont extrêmement rares. Sa production par
les bactéries intestinales et son apport dans le
cadre d’une alimentation équilibrée semblent
couvrir les besoins quotidiens. Dans ce cadre,
certains pays comme l’Australie ne prescrivent plus
d’apport quotidien recommandé.

Symptômes de carences
• Perte de cheveux.

• Peau sèche et irritée.

• Dermatites.

• Perte d’appétit.

• Fourmillement des extrémités.

• Douleurs musculaires.

• Nausées et vomissements.

Surdosage
Aucun surdosage de la vitamine B8 n’a été constaté
à ce jour.

La découverte de la vitamine B8
Lors d’une étude réalisée sur des animaux, en 1916,
W. G. Bateman observe qu’un régime riche en
blancs d’œufs crus entraîne des symptômes de
toxicité.

En 1927, Margaret Averil Boas confirme qu’un


régime alimentaire composé uniquement de blancs
d’œufs provoque une dermatite, une alopécie et une
perte de coordination musculaire chez le rat.

En 1936, Kögl et Tönnis isolent le facteur de


croissance du jaune d’œuf et le nomment « bios ».
À la suite de recherches sur une levure, les
chercheurs West et Wilson isolent un composé
qu’ils nomment la « coenzyme R ».

En 1939, Paul György, un nutritionniste et pédiatre


hongrois également à l’origine de la découverte de
la riboflavine (vitamine B2) et du phosphate de
pyridoxal (vitamine B6), confirme l’existence d’un
facteur de protection, qu’il nomme « vitamine
H ».
En 1940, Paul György découvre que la vitamine H,
le bios et la coenzyme R sont la même substance,
qu’il nomme désormais la « biotine », du grec
ancien biotos, qui signifie « vie » ou
« subsistance ».

Vitamine B9
Particulièrement importante durant les périodes
d’activité métabolique intense – enfance,
adolescence, grossesse et développement du
fœtus –, la vitamine B9 ou acide folique joue un
rôle essentiel dans la production du matériel
génétique (ADN et ARN) et des acides aminés
nécessaires à la création et au renouvellement
cellulaire.

Son rôle dans la croissance cellulaire, entre autres


dans celle des neurones et de la moelle épinière, est
fondamental, spécialement durant les premières
semaines de la grossesse. Une carence en vitamine
B9 en début de gestation peut entraîner des
anomalies de construction du tube neural (cerveau
primitif chez le fœtus) occasionnant une maladie
nommée « spina-bifida », responsable d’un
mauvais développement de la colonne vertébrale,
de paralysie, de perte de sensibilité au niveau des
membres inférieurs et de troubles urinaires.

Nous produisons entre deux et trois millions de


globules rouges par seconde ! La vitamine B9 est
indissociable de la vitamine B12 dans le processus
de création et de renouvellement des cellules
sanguines. En cas de carence de l’une ou de l’autre,
le noyau et la division cellulaire sont affectés et cela
engendre la fabrication de globules rouges
anormalement gros (érythropoïèse) avec pour
conséquence une anémie macrocytaire.

Autre propriété importante de la vitamine B9, son


rôle dans la régulation de l’homocystéine, une
substance qui augmente l’inflammation cérébrale
et occasionne des risques d’accident vasculaire
cérébral (AVC), d’ostéoporose et de dépression.

Synthétisés par les végétaux et les micro-


organismes, les folates, autre nom de la vitamine
B9, ne le sont pas par l’homme. Son apport doit
être régulier dans l’alimentation ou par un
complément.

Elle agit sur...


• Le développement du fœtus
Pour le bon développement du bébé et afin d’éviter
tout risque d’anomalie dans la construction du tube
neural (cerveau primitif chez le fœtus), avant
même la conception, il est conseillé d’avoir un bon
apport en vitamine B9. Lors de la grossesse, un
apport en folate est indispensable, et ce, dès les
premières semaines de gestation.

• L’humeur

La vitamine B9 intervient dans la synthèse de


neurotransmetteurs tels que la dopamine et la
sérotonine, impliquées dans l’équilibre nerveux.
Son action sur la régulation de l’homocystéine,
substance pro-inflammatoire cérébrale, pourrait
également avoir une incidence sur les états
psychiques.

• La dépression

L’hypothèse inflammatoire de la dépression est de


plus en plus reconnue. Un niveau élevé
d’homocystéine participerait au développement des
troubles dépressifs.

• Le système cardio-vasculaire

L’homocystéine est également reconnue comme un


facteur de risques dans certaines maladies cardio-
vasculaires. Des taux élevés d’homocystéine y sont
associés, en particulier dans le cas de l’accident
vasculaire cérébral (AVC).

• L’ostéoporose

Un apport en vitamine B6, B12 et B9 se révèle


bénéfique pour contrer les phénomènes
inflammatoires liés à un taux élevé d’homocystéine
et propices au développement de l’ostéoporose
(diminution de la masse de l’os et détérioration de
la structure interne du tissu osseux).

• L’anémie macrocytaire

Cette anémie est caractérisée par l’inhibition


(diminution ou arrêt) de la synthèse de l’ADN lors
de la production de globules rouges, ce qui a pour
effet de perturber la division cellulaire et
d’engendrer la fabrication de globules rouges
anormalement gros. Associée à la vitamine
B12 dans la production des globules sanguins, la
vitamine B9 évite de développer une anémie
mégaloblastique.

La pilule contraceptive peut diminuer le taux


d’acide folique dans l’organisme. Son arrêt
quelques mois avant une grossesse fera augmenter
sa disponibilité.
On la trouve...

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Levure de boulanger 2 340

Pollen frais, congelé, origine France 993

Levure alimentaire 697

Agar (algue) 580

Farine de soja bio 573

Menthe 530

Farine de pois chiche bio 437

Fève 423

Haricot mungo 421

Haricot rouge 394

Pois chiche 369

Basilic 310

Haricot blanc 307

Romarin 307

Herbes de Provence 274

Marjolaine 274

Sauge 274

Thym 274

Lentille 257

Tournesol 254

Origan 237
Tournesol, graine bio 237

Wakamé (Undaria pinnatifida) 237

Cerfeuil, frais 220

Farine de châtaigne 215

Épinards, crus 207

Gelée royale bio fraîche, origine France 200

La graine de grenade et le kiwicha sont


naturellement riches en vitamine B9.

Sensible à l’oxygène, à la lumière et à la chaleur,


une cuisson prolongée détruit de 50 à 95 % du
folate dans les aliments.

La vitamine B9 porte différents noms selon


l’origine de son apport : « folate » pour celle
naturellement présente dans les aliments et
« acide folique » pour la forme synthétisée servant
de supplément.

Les folates naturels des aliments sont très


instables. Pour son apport, l’acide folique, forme
synthétisée de la vitamine B9, est privilégié.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 65 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 80 µg/jour


» Enfants de 1 à 3 ans 120
µg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 140


µg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 200


µg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 270


µg/jour

» Adolescents de 15 à 17 ans 330


µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 330


µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 330


µg/jour

» Femmes susceptibles de devenir enceintes et femmes 600


enceintes µg/jour

» Femmes allaitantes 500


µg/jour

L’adolescence est une période de grands


changements métaboliques. Il est important à cette
occasion de surveiller l’apport en vitamine B9,
impliquée dans le renouvellement cellulaire.

Indications
Les carences en vitamine B9 sont majoritairement
dues à des défauts d’apports ou à des contextes
d’augmentation des besoins : enfance, adolescence,
grossesse.

La consommation excessive d’alcool, la dénutrition


et les maladies chroniques de l’intestin peuvent
occasionner des carences.

Outre les risques encourus par le fœtus, une


carence en vitamine B9 provoque un
ralentissement du renouvellement des cellules et
peut occasionner de l’anémie, ainsi que des
troubles digestifs et neurologiques.

Symptômes de carences
• Fatigue.

• Pâleur.

• Perte d’appétit.

• Essoufflements.

• Étourdissements.

Avant la prise de vitamine B9, si vous suivez un


traitement médical, parlez-en avec votre médecin
traitant. La prise de certains médicaments peut
inhiber l’action de la vitamine B9 et d’autres
interférer avec le métabolisme des folates.
Depuis 2002, afin de réduire les risques
d’anomalies de la construction du tube neural,
plusieurs pays d’Amérique du Nord et du Sud,
d’Afrique et d’Asie ont mis en place des
programmes d’enrichissement des produits
céréaliers en acide folique.

Surdosages
Il n’existe aucun cas de surdosage en vitamine
B9 constaté. En cas d’apports excessifs, le corps
élimine les excédents.

La découverte de la vitamine B9
En 1931 en Inde, Lucy Wills, une hématologue
anglaise, décrit une anémie sévère affectant des
femmes enceintes de l’industrie textile à Bombay.
Suspectant la sous-alimentation d’en être la cause,
elle nourrit ces femmes avec des extraits de levures.

Des recherches ultérieures permettent d’isoler dans


le foie et les légumes verts le nutriment, dans un
premier temps nommé folic acid ou folacin. Son rôle
dans la maturation cellulaire et particulièrement
celle des globules rouges est établi. Des expériences
menées sur des singes conduisent à nommer le
nutriment « vitamine M » : M pour monkey.
Dans les années 1980, Richard Smithells établit le
lien entre la carence en acide folique et les causes
d’anomalies graves du tube neural (cerveau primitif
chez le fœtus), et leurs conséquences sont
démontrées chez le rat et la souris. Le rôle
protecteur d’un apport au cours du premier
trimestre de grossesse est mis en évidence et les
premières recommandations de santé publique sont
suivies aux États-Unis.

Vitamine B12
Grande par la taille de sa molécule, petite par la
quantité utile, la vitamine B12 ou cyanocobalamine
fait exception dans le groupe des vitamines B. À la
différence de ses consœurs, elle est stockée par
l’organisme, dans le foie, le pancréas, le cœur et le
cerveau et reste disponible sur une durée de deux à
cinq ans avant épuisement.

Si petites soient les quantités stockées et la durée


de ses réserves, son importance est majeure, voire
essentielle à notre métabolisme !

La vitamine B12 intervient dans la transmission


neuronale en préservant la myéline autour des
nerfs, une substance dans le système nerveux
central dont le rôle est la conduction rapide et
efficace des signaux électriques. Par exemple, les
nerfs qui se dirigent vers les muscles squelettiques
(muscles sous contrôle volontaire du système
nerveux central) sont faits de fibres myélinisées.

Une des particularités de la vitamine B12, c’est de


posséder un ion cobalt au sein de sa molécule. Cette
alliance de métal et de carbone formant une
biomolécule en équilibre stable est une rareté !

Et le cobalt est un acteur majeur de cette vitamine,


il est vasodilatateur (qui fait se dilater les vaisseaux
sanguins), hypoglycémiant (qui fait diminuer la
concentration de sucre sanguin), hypotenseur (qui
fait diminuer la pression dans les artères) et
antispasmodique (qui neutralise la contraction des
muscles).

En association avec les folates (vitamine B9), la


vitamine B12 qui renferme ce noyau de cobalt est
impliquée dans la régénération constante des
globules rouges (pour mémoire, deux à trois
millions par seconde).

Elle participe également à l’assimilation du fer


dans l’organisme, fortement impliqué lui aussi
dans la formation de l’hémoglobine. Cette double
fonction dans le système sanguin justifie son nom
de « vitamine antianémique ».

Sous la forme de coenzyme (molécule d’assistance),


la vitamine B12, comme d’autres vitamines du
groupe B, participe au métabolisme de chacune des
cellules du corps humain et à la production
d’énergie. Elle est plus particulièrement impliquée
dans la synthèse de l’ADN et sa régulation ainsi que
dans la métabolisation des acides gras.

Dans le système digestif des animaux, carnivores et


omnivores, elle est synthétisée par des bactéries.
Les humains en produisent aussi mais en quantités
insuffisantes pour leurs besoins.

Les végétaux ne la synthétisent pas et les quelques


exceptions comme les algues nori ou la spiruline,
qui la synthétisent, le font dans des quantités
infimes. Son apport passe donc par la
consommation de viande, de poissons ou encore de
mollusques. Pour les végétaliens, personnes ne
consommant aucun produit d’origine animale, la
déficience en vitamine B12 est fréquente et l’apport
crucial. Il se fait généralement sous forme de
complément.
Si les quantités disponibles de vitamine B12 dans
l’organisme sont moindres et à diffusion lente, leur
importance en cas de carence les rend
indispensables. L’anémie « pernicieuse », les
troubles neurologiques peuvent en être les
conséquences dans les cas graves.

Elle agit sur...


• Le système nerveux

L’action de la vitamine B12 dans la fabrication de la


gaine de myéline, la membrane qui isole chaque
nerf du cerveau et de la moelle épinière comme le
ferait une gaine plastique autour d’un fil électrique,
participe à l’efficacité des transmissions nerveuses.
L’altération ou la destruction de cette gaine qui
entoure les nerfs produit un ralentissement ou un
blocage de l’influx nerveux pouvant occasionner la
survenue de troubles moteurs et nerveux.

• L’anémie de Biermer ou anémie


« pernicieuse »

Cette anémie est une maladie auto-immune


caractérisée par une inflammation sévère de la
paroi de l’estomac qui empêche la sécrétion d’une
protéine appelée « facteur intrinsèque », sécrétée
dans l’estomac et utile à l’absorption intestinale de
la vitamine B12. Sans vitamine B12, des symptômes
d’anémie (diminution des globules rouges)
apparaissent : troubles cutanés, problèmes digestifs
et atteintes neurologiques.

• L’anémie macrocytaire ou mégaloblastique

Cette anémie, préalablement évoquée dans le


chapitre sur la vitamine B9, due à une carence en
vitamines B9 et B12, est caractérisée par
l’inhibition (diminution ou arrêt) de la synthèse de
l’ADN lors de la production de globules rouges, ce
qui a pour effet de perturber la division cellulaire et
d’engendrer la fabrication de globules rouges
anormalement gros entraînant de la fatigue, un
teint pâle, une augmentation du rythme cardiaque,
des vertiges et des essoufflements.

Associée à la vitamine B9 dans la production des


globules sanguins, la vitamine B12 évite de
développer ce type d’anémie dite
« mégaloblastique ».

• Le système cardio-vasculaire

Associée à la vitamine B9 (folates) dans la


régulation du taux sanguin d’homocystéine, une
substance pro-inflammatoire dont les excès sont
impliqués dans les maladies cardio-vasculaires, la
vitamine B12 protège des maladies cardio-
vasculaires et en particulier de l’accident vasculaire
cérébral (AVC).

• La fatigue

La vitamine B12, nécessaire au métabolisme des


glucides, des lipides et des protéines, participe à la
production d’énergie.

On la trouve...

Nom Teneur moyenne (µg/100 g)

Gelée royale bio et fraîche, origine France 150

Œufs de saumon 48,6

Nori (Porphyra sp.) 38,8

Poulpe 36

Huître 28,6

Anchois, filets à l’huile 20,9

Maquereau 19

Moule 17,6

Hareng 14,1

Sardine 13,7

Œufs de truite 10,4

Fruits de mer (aliment moyen) 9,94


La poudre de spiruline bio, la poudre de maca bio et
les flocons de levure de bière bio (organic brewers
yeast flakes) sont une excellente source de vitamine
B12, à privilégier !

Même si la vitamine B12 est produite en très faible


quantité par les micro-organismes présents dans
notre système digestif, un microbiote (ensemble
des micro-organismes) intestinal en bonne santé
aidera à augmenter naturellement son apport.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 0,4 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 1,5 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 1,5 µg/jour

» Enfants de 4 à 10 ans 1,5 µg/jour

» Adolescents de 11 à 17 ans 2,5 µg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 4 µg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 4 µg/jour

» Femmes enceintes 4,5 µg/jour

Indications
Hormis chez les végétaliens, qui ne consomment
aucun produit d’origine animale, généralement les
déficits en vitamine B12 sont liés à un défaut
d’absorption intestinale (maladie de Crohn,
maladie cœliaque), à la consommation excessive
d’alcool ou encore à la prise d’un traitement
médical.

Les personnes âgées peuvent également présenter


des carences en vitamine B12 : perte d’appétit,
difficultés de mastication avec éviction des
aliments d’origine animale, ralentissement des
fonctions digestives.

Puisque la vitamine B12 est d’abord puisée dans les


réserves, qui peuvent être de trois à cinq ans, les
déficits ne se manifestent que tardivement.

Symptômes de carences
• Faiblesse musculaire.

• Difficulté à marcher.

• Fourmillements.

• Engourdissement.

• Diminution de la sensibilité à la douleur ou à


la pression.

• Fatigue.

• Irritabilité.

• Dépression.
• Perte de mémoire.

Surdosages
Aucun surdosage n’a été constaté. Dans le cas d’un
excédent d’apport en vitamine B12, celui-ci sera
éliminé dans la bile et l’urine.

Aucune quantité maximale n’a été fixée par les


autorités. De très grandes doses ont pour seul effet
constaté des migraines et des diarrhées.

La découverte de la vitamine B12


En 1849, Thomas Addison et Biermer, deux
scientifiques anglais et allemand, décrivent une
forme d’anémie générale à l’évolution mortelle. Les
problèmes sanguins, les signes neurologiques et les
problèmes digestifs les font qualifier cette
pathologie d’« anémie pernicieuse ». Ils lui
donneront leurs noms : la maladie de Biermer (ou
Addison-Biermer).

George Minot, William Murphy et George Wipple


(prix Nobel de médecine et physiologie en 1934)
démontrent l’efficacité des extraits de foie de veau
sur cette anémie.

Isolée du foie en 1948 par les chercheurs Rikes,


Brinks et L. Smith sous forme microcristalline, elle
reçoit le nom de « vitamine B12 ».

Dans les années 1960, sa structure particulièrement


complexe est élucidée par Dorothy Crowfoot
Hodgkin, à Oxford (prix Nobel de chimie en 1964).

Sa synthèse finale sera réalisée en 1973 par Robert


B. Woodward (prix Nobel de chimie 1965) en
partenariat avec Albert Eschenmoser, de l’ETH
Zurich.

Un apport en vitamine B12 est indispensable pour


les véganes et les végétariens : 10-25 μg par jour
(par exemple : veg1), 2 000 μg par semaine (par
exemple : deux ampoules de 1 000 μg) ou 5 000 μg
toutes les deux semaines couvrent les besoins
nutritionnels.

La vitamine C
C’est la plus connue des vitamines, et à juste titre !
La vitamine C ou acide ascorbique a sauvé la vie de
millions de gens, dont des centaines de milliers de
marins. Sa carence est responsable du scorbut, dont
les symptômes vont de la fatigue au déchaussement
des dents, en passant par la purulence des
gencives, des hémorragies et puis… la mort !
Si James Lind, un médecin de la marine anglaise, fit
en 1747 la démonstration qu’un apport de deux
oranges et un citron servis quotidiennement avait
guéri deux marins du scorbut, il faudra attendre le
début du XXe siècle pour que la vitamine soit isolée
du jus de citron, par le biochimiste hongrois Albert
Szent-Györgyi, qui reçut un prix Nobel pour sa
découverte. Szent-Györgyi la nomma « acide
ascorbique » en référence au scorbut.

La découverte de son rôle majeur dans la synthèse


du collagène a ouvert la voie à un usage généralisé
de la vitamine C pour combattre les symptômes
précurseurs du scorbut. Si le scorbut est le stade
ultime d’une carence en vitamine C, dans une
moindre mesure toute carence en vitamine C
impacte notre santé. Le collagène est une protéine
abondante dans notre corps, indispensable à la
construction et à la restauration du tissu osseux, de
la peau et du tissu conjonctif (tendons, ligaments,
vaisseaux sanguins). De notre capacité à
synthétiser le collagène dépendent leur soutien et
leur élasticité.

Mais le rôle de la vitamine ne s’arrête pas là ! Plus


connue encore pour son rôle d’antioxydant, la
vitamine C combat les excès de radicaux libres, qui
en faibles quantités sont utiles au bon
fonctionnement de notre organisme mais dont la
production excessive liée à la pollution, à
l’exposition aux ultraviolets, au stress et à une
alimentation déséquilibrée endommage nos cellules
et accélère leur vieillissement.

Autre propriété majeure de la vitamine C, elle


stimule la production des leucocytes, les globules
blancs qui sont en première ligne de défense contre
les infections et les maladies. Lors d’une agression
par des micro-organismes, les leucocytes
phagocytaires ingèrent et détruisent les agents
pathogènes mais peuvent potentiellement aussi
s’endommager. Grâce aux fonctions antioxydantes,
la vitamine C protège les leucocytes des dommages
oxydatifs qu’ils peuvent s’auto-infliger.

La vitamine C améliore également l’absorption du


fer par la membrane intestinale, élément essentiel
à l’organisme qui permet la synthèse de
l’hémoglobine.

Enfin, la vitamine C participe à la synthèse de


neurotransmetteurs (messagers entre les neurones)
tels que l’adrénaline, la sérotonine et la dopamine,
qui garantissent la transmission de l’influx
nerveux.
La vitamine C étant peu stockée, ses réserves ne
sont pas très importantes. Lorsque l’apport cesse,
les besoins physiologiques ne sont alors couverts
que durant deux à trois semaines, d’où
l’importance de sa consommation quotidienne !

Quel est le lien entre les primates, les cochons


d’Inde et les humains ? Particularité de l’évolution,
alors que la plupart des mammifères sont capables
de synthétiser la vitamine C dans le foie ou les
reins, ces espèces animales dont nous faisons
partie en sont incapables et doivent puiser la
précieuse vitamine dans l’alimentation. Plusieurs
hypothèses ont été formulées pour expliquer cette
capacité à produire la vitamine C. Un spécialiste des
maladies cardio-vasculaires, Richard J. Johnson,
suggère que la mutation génétique à l’origine de
cette incapacité à synthétiser la vitamine C,
survenue il y a quarante millions d’années, aurait
trouvé son utilité durant les famines. Le manque de
vitamine C, qui favorise la rétention des graisses,
serait finalement un avantage évolutif.

En 1795, Nicolas Appert, un inventeur, mit au point


une méthode de conservation préservant le goût, la
texture et les vitamines des aliments : la boîte de
conserve, dont les marins furent parmi les
premiers à bénéficier.

Elle agit sur…


La peau
Son rôle dans la production des fibres de collagène,
cette protéine essentielle au maintien et à la
régénération des tissus, en fait un ingrédient de
choix pour son action antiâge en participant au
maintien de l’élasticité et à la résistance de la peau
mais également à sa cicatrisation.

L’exposition au soleil, dont on a pu voir les


bénéfices dans l’apport de la vitamine D (voir le
chapitre sur la vitamine D), peut également être
productrice de radicaux libres en excès, entraînant
une baisse de la production de collagène et sa
dégradation. Seule ou en synergie avec la vitamine
E, autre antioxydant majeur, la vitamine C stoppe
la réaction radicalaire et empêche la dégradation
des constituants de la cellule.

En inhibant (ralentir voire arrêter une action


chimique) la tyrosinase, une enzyme essentielle
dans la synthèse de la mélanine qui nous donne
notre couleur de peau, la vitamine C a une action
bénéfique sur les taches pigmentaires.

Le système nerveux
Le rôle de la vitamine C dans la synthèse des
neurotransmetteurs contribue à réduire le stress, la
fatigue et à augmenter les capacités intellectuelles.

Le système immunitaire
En favorisant la protection des globules blancs qui
combattent les agressions extérieures, la vitamine
C soutient le système immunitaire. Son apport en
cas de grippe, rhume et autres maladies qui
agressent notre organisme joue un rôle important
dans la capacité du corps à prévenir et à réduire la
durée de certaines affections.

On la trouve...

Nom Teneur moyenne (mg/100


g)

Pomme cajou 556

Goyave bio 492

Avocat bio 359

Cassis 181

Persil 177
Thym 160

Piment 155

Raifort 152

Chou frisé 145

Poivron rouge 144

Persil 137

Citron 129

Poivron jaune 126

Brocoli 106

Chou de Bruxelles 103

Herbes aromatiques fraîches 103

Tomate 102

Fruits rouges bio (framboises, fraises, groseilles, 87


cassis)

Dulse (Palmaria palmata) 83,6

Kiwi 81,9

Pollen frais, congelé, origine France 80

Safran 80,8

Chou de Bruxelles 77,5

Poivre de Cayenne ou piment de Cayenne 76,4

Oignon 75

Aneth, frais 70

Chou vert, cru 69


Papaye Colombo 68

Orange 50

Le camu-camu bio est le fruit de la vitamine C par


excellence ! Le quinoa bio, la maca bio, le kiwicha,
le yacon, l’açaï, le maqui, le gingembre frais bio et
l’herbe de blé sont aussi à privilégier.

La vitamine C est la plus fragile de toutes les


vitamines. Elle est sensible à la lumière, à
l’oxygène et à la chaleur. Elle perd la majeure partie
de ses propriétés dans les eaux de cuisson, d’où la
nécessité de manger chaque jour des fruits et des
légumes frais et crus.

Nos besoins quotidiens

» Nourrissons de moins de 6 mois 20 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 20 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 20 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 30 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 45 mg/jour

» Adolescents de 11 à 14 ans 70 mg/jour

» Adolescents de 17 à 17 ans 100 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 110 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 110 mg/jour

» Femmes enceintes 120 mg/jour


» Femmes allaitantes 170 mg/jour

Les suppléments de vitamine C sont à éviter en cas


d’hémochromatose (surcharge de fer dans
l’organisme). La consommation de fruits et de
légumes riches en vitamine C est à privilégier.

« Le camu-camu est considéré comme un des


trésors de la forêt amazonienne, ce fruit comporte
le plus grand taux de vitamine C de tous les fruits
connus de la planète ! » Laure Desjonquères,
Kallawaya Direct.

Indications
La carence en vitamine C dans les pays occidentaux
est la plupart du temps liée à une consommation
insuffisante de fruits et de légumes ou à leur
consommation dans des produits industriellement
transformés. Fragile, la vitamine C est détruite lors
des processus de transformation des aliments.

Les pathologies digestives empêchant l’absorption


normale de la vitamine C par l’organisme peuvent
également être un facteur de carence.

Symptômes de carences
• Fatigue.
• Irritabilité.

• Infections respiratoires répétitives.

• Problème de cicatrisation.

• Saignement des gencives.

• Ecchymoses (bleus) fréquentes.

• Prise de poids notamment au niveau du


ventre.

• Peau sèche.

• Rides précoces.

Surdosage
La vitamine C ne s’accumule pas dans le corps et
est éliminée dans les urines. Un surdosage dans la
limite des seuils fixés est sans danger. Au-delà de
ces doses, un surdosage massif peut entraîner des
nausées, des diarrhées, des calculs rénaux.

La découverte de la vitamine C
Le scorbut apparaît dans les écrits dès l’Antiquité,
où l’existence d’une maladie caractérisée par des
douleurs osseuses, des hémorragies gingivales et
une forte anémie est signalée. Prédominante chez
les marins, elle touche également les populations
consommant peu de fruits et légumes frais sur de
longues périodes.

C’est à Linus Pauling, double prix Nobel, grand


promoteur de la vitamine C, que l’on doit sa
réputation auprès du grand public. Auteur d’un
livre en 1970, Vitamin C and the Common Cold (« La
vitamine C et le rhume »), il y défend l’idée qu’en
augmentant la consommation de vitamine C on
réduit la maladie !

Fiche pratique – Quelles


vitamines dans quels aliments
pour quels rôles ?
Vitamines Sources Rôle sur…
liposolubles

A Rétinol : poisson, jaune d’œuf, lait La vision, la peau, le système


bio. immunitaire, la croissance, le
Bêtacarotène : fruits et légumes vieillissement.
colorés – jaune, rouge ou vert
(carotte, épinards, cresson, chou,
mangue, abricot) –, quinoa bio,
kiwicha, yacon, maca bio,
mashua contiennent des
quantités importantes de
carotène précurseurs de la
vitamine A.

D Exposition au soleil, huiles de Les os, les dents, les


poissons, œufs de poissons articulations, le
(cabillaud, saumon) et poisson. renouvellement des tissus
musculaires, le système
immunitaire, le rhume et les
états grippaux, les maladies
cardio-vasculaires, la
dépression, le déclin cognitif,
les pathologies neurologiques.

E Huiles végétales, poisson, La peau, le système


poivres, maca bio, kiwicha, immunitaire, les
quinoa. inflammations, les maladies
cardio-vasculaires, l’anémie
hémolytique, la ménopause, le
diabète de type 2, la
procréation.

K K1 : aromates – basilic, coriandre, Vitamine K1 : la coagulation


ciboule, persil, sauge, thym – et sanguine, la peau (les cernes,
légumes verts – cresson, le teint).
épinards, chou, chou de Vitamine K2 : l’ostéoporose et
Bruxelles, etc. les fractures, les articulations,
K2 : beurre, volaille, jaune d’œuf, l’émail dentaire, la santé
fromage à pâte dure et molle bio, cardiovasculaire, les fonctions
choucroute, natto (préparation sexuelles, le système nerveux.
japonaise).

Vitamines
hydrosolubles

B1 Levure boulangère, son de riz, L’humeur, l’apprentissage, la


son d’avoine, gelée royale, fatigue, le syndrome
spiruline, sésame, quinoa, prémenstruel, les
kiwicha, maca bio, camu-camu performances sportives, la
bio. prévention de
l’encéphalopathie de Gayet-
Wernicke.

B2 Gelée royale, levure, spiruline, Les cheveux, la peau, la


blanc d’œuf bio, quinoa, kiwicha, vision, les migraines,
maca bio, yacon, canihua, camu- l’anémie, la fatigue, le
camu bio. système nerveux.

B3 Gelée royale, levure, son de riz, Le cholestérol (niacine), le


quinoa, canihua, kiwicha, camu- système cardio-vasculaire, le
camu bio. système digestif, l’ADN, la
peau, la libido, l’humeur, le
sommeil.

B5 Gelée royale, champignon Les cheveux, la peau, l’acné,


shiitaké, son de riz bio, foie de les ongles, le stress, les
volaille bio. performances intellectuelles,
la fatigue, le cholestérol.

B6 Gelée royale bio fraîche origine L’anxiété, le sommeil, les


France, zscophylle noueux (algue fonctions intellectuelles, la
brune), son de riz, aromates fatigue musculaire, les
(sauge, menthe, sarriette, défenses immunitaires, les
paprika, romarin), kiwicha, maca troubles prémenstruels, le
bio. développement cérébral de
l’enfant, le système
cardiovasculaire.

B8 Pollen frais congelé origine Les cheveux, les ongles, la


France, algues, légumineuses. peau, l’arthrose de la
hanche, le diabète de type 2,
le poids, le système nerveux,
le système cardio-vasculaire.

B9 Levure, pollen frais congelé Le développement du fœtus,


origine France, algues rouges l’humeur, la dépression, le
(Chondrus crispus), foie de veau, système cardio-vasculaire,
d’agneau, de volailles, soja, l’ostéoporose, l’anémie
légumineuses : pois chiches, macrocytaire.
haricots, kiwicha, etc.

B12 Gelée royale bio fraîche origine Le système nerveux,


France, algue nori, maca bio. l’anémie « pernicieuse »,
l’anémie macrocytaire, le
système cardio-vasculaire, la
fatigue.

C Camu-camu bio, cerise acérola, La peau, le système nerveux,


goyave, cassis, persil, thym, le système immunitaire.
piment, chou frisé, poivron
rouge, vert, jaune, brocolis, chou
frisé, chou de Bruxelles, quinoa,
açaï, maqui, herbe de blé,
kiwicha, yacon, maca bio,
gingembre frais bio.

1 Toutes les références nutritionnelles de ce chapitre ont pour source le site


internet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail (ANSES) : www.anses.fr

2 1 μg = 1 microgramme = 0,001 milligramme


Partie 2
Oligoéléments, les sels de la
terre
Dans cette partie…

Les oligoéléments participent à un grand nombre


de réactions chimiques au sein de notre
organisme. Vous découvrirez les mécanismes qui,
de l’atome aux organes, dépendent de leur
présence en quantités suffisantes. Une fois que
vous serez éclairé sur leurs fonctionnements
biochimiques, c’est dans le détail que chaque
oligoélément vous sera présenté avec ses
principales propriétés et les aliments à la source
de vos apports.
DANS CE CHAPITRE
La découverte des oligoéléments

Les oligoéléments dits « essentiels »

Les oligoéléments dits « non essentiels »

Les synergies entre oligoéléments

Indications, surdosages et précautions

Chapitre 3
Une plongée au cœur de nos
cellules
Qu’est-ce qu’un oligoélément ?
Les oligoéléments sont des corps inorganiques
(dont l’origine n’est ni animale ni végétale) qui
appartiennent à la famille des métaux ou aux
métalloïdes (oxydants qui se combinent avec les
métaux pour former des sels).

Ils sont présents en très petites quantités dans


l’organisme et sont indispensables à la vie. Ils ne
sont pas synthétisés par le corps humain et doivent
être obligatoirement apportés par l’alimentation.

La découverte des
oligoéléments
L’intuition humaine, cette merveilleuse faculté que
nous possédons depuis la nuit des temps, est
souvent à l’origine de découvertes scientifiques
majeures. Celles qui ont conduit à l’usage
thérapeutique moderne des minéraux remontent à
l’Antiquité.

Les civilisations qui nous précèdent ont perçu très


tôt les propriétés bénéfiques mais aussi toxiques
des éléments minéraux.

Une eau oubliée dans un récipient en argent révèle


ses propriétés bactéricides et le rituel de purifier
son eau dans une coupe en argent entre dans les
mœurs ! Quelques siècles s’écoulent et les sciences
modernes viendront confirmer l’action bactéricide
et antivirale de l’argent. Il fera son entrée dans le
tableau périodique (classification des éléments
connus) sous le numéro atomique 47 (nombre de
protons d’un atome) et prendra toute sa place dans
la cohorte thérapeutique moderne !

L’histoire de l’oligothérapie est jalonnée de


découvertes dont les usages perdurent, parfois
même sous leur forme initiale.

Les Romains appliquaient déjà des onguents à base


de soufre pour traiter les dermatoses et les
Égyptiens stimulaient le processus de cicatrisation
en appliquant du zinc sur une plaie. Si les
préparations ont évolué, leur contenu en minéraux
reste le même !

Au Moyen Âge, le moine Basile Valentin administre


des éponges marines aux patients souffrant de
goitre et la science apportera une réponse à ce qui
fut au départ une intuition : l’iode est indispensable
à la production des hormones thyroïdiennes. En cas
de déficit, la thyroïde compense en augmentant de
volume. Et… les éponges marines sont de véritables
réservoirs naturels d’iode !

Au XVIe siècle, Paracelse, un médecin et alchimiste,


fond des métaux non pour les transmuter en or
mais bien pour un usage thérapeutique. Selon lui,
chaque substance a un pouvoir et par une
manipulation chimique il suffit d’en dégager la
correspondance avec une affection. Il réalise de
fines feuilles de métal qu’il applique sur les plaies.

Sans en connaître les fondements scientifiques, des


générations d’hommes et de femmes, de l’Antiquité
jusqu’aux temps modernes de la science, ont
pratiqué l’oligothérapie.

À la fin du XIXe siècle, dans les laboratoires de


l’Institut Pasteur, Gabriel Bertrand, un chimiste et
biologiste français, entreprend les premiers travaux
scientifiques modernes sur les oligoéléments. Il
démontre l’existence d’éléments métalliques sous
forme de traces dans différents organismes vivants.
Ils sont présents en quantités infimes dans
l’organisme, et Gabriel Bertrand les baptise
« oligoéléments », dont la racine grecque oligos
signifie « petit ». Pressentant leur potentiel
d’action dans le métabolisme humain, il déclare à
la communauté scientifique sceptique :
« L’organisme apparaît comme une sorte
d’oligarchie dans laquelle d’énormes masses
d’éléments passifs sont dominées par un petit
nombre d’éléments catalyseurs. »
Dans les années 1920, J. U. Sutter prend la suite des
recherches de Gabriel Bertrand et utilise avec
succès une préparation huileuse à base de
manganèse et de cuivre pour traiter un asthme
bronchique.

Une décennie passe et un médecin français, Jacques


Ménétrier, s’inspirant des travaux des deux
chercheurs, expérimente la préparation de Sutter
sur un groupe de patients atteints de tuberculose. Il
établit à cette occasion un ensemble de critères qui
prennent en compte à la fois les symptômes des
malades et leur terrain ou leurs prédispositions aux
maladies, avant toute administration. Ce mode de
diagnostic sera nommé « diathèse » et servira dès
lors à identifier les besoins précis des malades pour
leur offrir une réponse thérapeutique adaptée.

Jacques Ménétrier multiplie les études et pose les


bases de l’oligothérapie catalytique, dont le
principe repose sur l’administration de solutions
colloïdales, mélanges d’éléments chimiques dont
des sels minéraux et des oligoéléments sont en
suspension dans une solution liquide.

Dans le sillage des recherches scientifiques sur


l’alimentation qui prennent leur essor dans les
années 1950, l’oligothérapie nutritionnelle voit le
jour. Cette nouvelle approche de la thérapie par les
oligoéléments se fonde sur leur rôle physiologique,
les besoins essentiels au fonctionnement de
l’organisme et l’identification des carences et
excès.

Une troisième approche a été récemment


développée : l’oligothérapie pharmacologique,
fondée sur l’administration d’éléments minéraux à
doses élevées.

Après un siècle d’études et de recherches, le rôle


essentiel des oligoéléments dans divers
mécanismes biologiques est maintenant connu et
leurs actions sur l’équilibre et le fonctionnement
général du métabolisme prouvées.

Si les carences en oligoéléments perturbent le


fonctionnement cellulaire et se traduisent par
l’apparition de troubles fonctionnels pouvant
évoluer, sans prise en charge, vers des pathologies,
les excès d’oligoéléments peuvent aussi se révéler
toxiques et entraîner des affections graves.

Différence entre les sels


minéraux et les oligoéléments
Pour comprendre ce qui différencie ces deux
micronutriments, il est important de connaître la
hiérarchie des apports alimentaires. Notre
alimentation se compose de deux grands groupes.

• Les macronutriments, qui fournissent les


calories et sont des molécules énergétiques :
les protéines, les lipides et les glucides.

• Les micronutriments, qui ne jouent aucun


rôle énergétique mais sont essentiels à
l’ensemble des réactions chimiques du corps.
Ce sont les vitamines, les sels minéraux et les
oligoéléments. Ils sont utiles dans des
quantités très inférieures aux
macronutriments.

C’est parmi ces micronutriments que nous


trouvons les sels minéraux et les oligoéléments qui
nous intéressent dans cet ouvrage. Ce qui va les
différencier en premier lieu, c’est leur taille
respective.

Les sels minéraux sont exprimés en milligrammes


(mg) et les oligoéléments en microgramme (µg),
soit 10−6 gramme.

Pour les besoins de notre organisme, les sels


minéraux doivent être présents au-dessus
de 1 mg/kg et les oligoéléments bien en dessous ; la
plupart du temps, ils le sont à l’état de trace.

Les oligoéléments se subdivisent à leur tour en


deux groupes : les « essentiels » et les « non-
essentiels ».

Les oligoéléments dits


« essentiels »
Ils sont indispensables à la vie ! Présents dans
l’organisme dès la naissance, ce sont des éléments
minéraux dont une carence peut entraîner le
dysfonctionnement grave d’une ou plusieurs
fonctions de l’organisme et parfois conduire à la
mort si elle n’est pas corrigée par un apport
adéquat.

Afin d’être considérés comme essentiels, les


oligoéléments doivent répondre à des critères fixés
par Cotzias, un médecin neurologue grec, connu
pour ses travaux sur le traitement de la maladie de
Parkinson :

• Universalité : les oligoéléments doivent être


présents dans tous les tissus des organismes.
• Homéostasie (maintien d’un équilibre
physiologique interne) : ils doivent être
présents à une concentration relativement
constante dans tous les tissus.

• Leur carence entraîne des anomalies


analogues dans de nombreuses espèces.

• En cas de carence, seul l’apport de


l’oligoélément manquant prévient ou guérit les
troubles.

Ce groupe comprend : le chrome (Cr), le cobalt


(Co), le cuivre (Cu), le fer (Fe), le fluor (F), l’iode
(I), le lithium (Li), le manganèse (Mn), le
molybdène (Mo), le nickel (Ni), le sélénium (Se), le
silicium (Si), le vanadium (V) et le zinc (Zn).

Les oligoéléments dits « non


essentiels »
Ils ne sont pas présents à l’état naturel dans
l’organisme et sont apportés dans le cadre de
l’oligothérapie. Les oligoéléments non essentiels
n’ont pas d’actions physiologiques attribuées mais
possèdent des propriétés pharmacologiques
intéressantes.
Ce groupe comprend : argent (Ag), bismuth (Bi), or
(Au), lithium (Li).

Découvrir la chimie du corps


pour comprendre l’action des
oligoéléments

On distingue trois groupes


d’éléments chimiques
Le corps se compose de différents niveaux. Les
organes, qui sont constitués de cellules, elles-
mêmes constituées de molécules, qui à leur tour
sont constituées d’atomes. L’action des
oligoéléments se déroule à ce niveau chimique, au
fondement même de l’existence.

Les éléments organiques de


notre organisme, de nos tissus
Notre organisme est composé majoritairement
d’eau. Dans les cellules, l’eau représente
entre 65 et 90 % de leur poids.

• L’oxygène, qui représente 65 % de la masse


totale de notre organisme et se lie à
l’hydrogène pour composer les molécules
d’eau, est donc l’élément le plus abondant
dans le corps humain. Il est également
essentiel à la respiration cellulaire.

• Le carbone, présent dans tous les composés


organiques, représente 18 % de la masse
corporelle. On le trouve dans les protéines, les
glucides, les lipides et les acides nucléiques.

• L’hydrogène entre également dans la


composition de l’eau. Ses atomes extrêmement
légers sont les plus nombreux mais pas les
plus lourds ; ils représentent 10 % de la masse.

• L’azote représente environ 3,3 % de la masse


corporelle. On le trouve dans les protéines et
les acides nucléiques.

Ces quatre éléments représentent en


moyenne 96 % de la masse totale d’un corps
humain.

Viennent ensuite les éléments minéraux du corps.


On les trouve sous deux formes : les éléments
minéraux majeurs ou macroéléments ; et les
éléments traces, dont font partie les oligoéléments.
Les macroéléments ou
éléments minéraux majeurs
Ils se divisent en deux groupes :

• Les minéraux sous forme d’électrolytes sont


des éléments minéraux qui transportent une
charge électrique lorsqu’ils sont dissous dans
un liquide tel que le sang. Ce sont des éléments
minéraux présents sous forme ionique dans
l’organisme. Les liaisons ioniques nécessitent
un donneur d’électrons, en l’occurrence un
métal, et un accepteur d’électrons, un non-
métal, une protéine. La solution ionique dite
« électrolytique » est obtenue après
dissolution des éléments minéraux dans les
liquides de l’organisme et permet le passage
du courant électrique par déplacement d’ions.

• Les minéraux en tant qu’élément minéral,


sans charge électrique.

On trouve parmi eux le calcium, qui


représente 1,5 % de la masse totale, le phosphore
(1 %), le potassium (0,4 %), le soufre (0,3 %), le
sodium (0,2 %) et le magnésium (0,1 %).
Les éléments traces dont font
partie les oligoéléments
Ils sont présents en très faibles quantités dans
l’organisme et leur concentration est inférieure
à 1 mg/kg de poids corporel. Malgré leur
importance dans le fonctionnement du corps
humain, les oligoéléments représentent une infime
proportion de la masse totale du corps.

On trouve parmi eux : cuivre, zinc, sélénium,


molybdène, fluor, manganèse, cobalt, lithium,
silicium, vanadium.

Les éléments minéraux ou macroéléments sont


abondants et quantifiables en dizaines voire en
centaines de grammes dans l’organisme tandis que
les oligoéléments le sont en quantité bien plus
faibles, de l’ordre du milligramme.

L’action des oligoéléments dans


le corps humain

Les oligoéléments
biocatalyseurs et leur action
enzymatique
La cellule est l’élément constitutif de base de tous
les êtres vivants. C’est une sorte d’usine chimique
qui utilise des matériaux et de l’énergie pour
assurer sa croissance, son maintien et garantir ses
fonctions. Les oligoéléments sont au cœur de ces
processus chimiques. Ils ont pour rôle de s’associer
à des protéines, de les activer et de permettre la
régulation de cet ensemble de réactions chimiques
qui régissent notre métabolisme.

Les différentes activités chimiques de la cellule


sont assurées par le couplage de deux réactions :

• Cataboliques : ensemble de réactions qui


dégradent des molécules complexes, telles que
les protéines, les glucides, et les lipides, en
molécules simples assimilables par
l’organisme dans le but de générer de
l’énergie.

• Anaboliques : ensemble de réactions qui


combinent les petites molécules pour former
des molécules complexes aboutissant à la
construction ou au renouvellement des tissus.

Toutes ces réactions chimiques forment des cycles


métaboliques qui doivent s’effectuer à grande
vitesse, être orientées et coordonnées. Elles sont
activées, contrôlées et régulées par des systèmes
enzymatiques.

Une enzyme est une protéine dotée de propriétés


dites « catalytiques » ; elles accélèrent et régulent
la vitesse des réactions chimiques. Chaque système
enzymatique, appelé « holoenzyme », est composé
d’un groupe d’enzymes actives.

Pour devenir une enzyme, une protéine doit


s’associer avec un cofacteur, une molécule
d’assistance qui va l’activer et lui donner ses
propriétés.

L’enzyme correspond donc à l’assemblage d’un


composé protéique, une protéine avant liaison
appelée « apoenzyme », et d’un cofacteur qui peut
être une molécule organique ou un ion métallique.

Dans les liaisons ioniques, le métal perd des


électrons pour devenir un cation chargé
positivement, alors que la protéine les accepte pour
devenir un anion chargé négativement.

Lors de la catalyse enzymatique, l’enzyme n’est ni


consommée ni transformée en fin de réaction. Les
oligoéléments ont la particularité d’intervenir dans
le processus sans modifier l’équilibre final de la
réaction. L’enzyme peut ainsi être réutilisée.
L’association avec la protéine pour créer une
enzyme et l’activer s’opère de deux façons :

• Les « métalloenzymes » : l’oligoélément est


intégré à la structure protéique. L’oligoélément
s’insère dans la structure de la protéine et
forme un complexe dit « métalloenzyme ».
Cette liaison dite « forte et stable » se réalise
par le partage d’électrons entre la protéine et
le minéral. Les « métalloenzymes » jouent un
rôle crucial dans les processus biologiques les
plus importants de l’organisme : la
photosynthèse, la respiration, l’oxydation de
l’eau, la fixation de l’azote…

Chaque métalloenzyme est spécifique à un


oligoélément et ne peut être remplacé par un
autre en cas de carence. Tout remplacement
rendrait le complexe enzymatique inactif.

• Les « enzymes à activateur métallique » :


l’oligoélément agit comme cofacteur (molécule
d’assistance) de la protéine.

Dans cette configuration, l’oligoélément


s’associe ponctuellement avec la protéine et
joue un rôle d’activateur. Ensemble, la protéine
et l’oligoélément sous sa forme ionique
composent une « enzyme métalloactivée » ou
« enzyme à activateur métallique ». Leur
liaison dite « faible » ne rendra pas
dépendant l’oligoélément de l’enzyme et lui
permettra de s’éloigner de celui-ci puis de se
rapprocher à grande vitesse pour le percuter et
ainsi activer ses fonctions catalytiques.

Dans cette liaison fragile, l’ion métallique peut être


capté par une autre molécule située à proximité
avec laquelle il formera alors un complexe
organométallique, désactivant l’enzyme
initialement activée par cet oligoélément au profit
de la molécule.

À la différence des « métalloenzymes », la liaison


« enzyme à activateur métallique » est peu
spécifique. Différents oligoéléments peuvent activer
la même enzyme et un métal peut être le cofacteur
de plusieurs enzymes.

Les enzymes métalloactivées exercent chacune des


fonctions distinctes dans l’organisme et sont
impliqués dans de nombreux processus
métaboliques.

• Métabolisme de la testostérone : le zinc est le


cofacteur de la 5-α réductase, une enzyme qui,
en s’activant, permet la conversion de la
testostérone en dihydrotestostérone,
également nommée DHT, une hormone aux
propriétés androgéniques puissantes. Cette
hormone joue un rôle dans la puberté et aide
les hommes à développer leurs caractéristiques
masculines adultes.

• Synthèse des fibres du tissu conjonctif :


l’oxydase de cuivre joue un rôle central dans la
formation des liaisons chimiques qui
produisent une structure en réseau
(réticulation des molécules d’élastine et de
collagène) et contribue par son action à la
croissance des tissus qui en contiennent et à
leur régénération (paroi des vaisseaux
sanguins, cartilages osseux, peau, etc.). Dans
ce processus, le manganèse, également
cofacteur, est complémentaire au cuivre. C’est
pourquoi l’association manganèse-cuivre est
fréquemment utilisée dans les troubles
d’ossification retardée, d’hyperlaxité
ligamentaire ou encore dans les manifestations
infectieuses.

• Production du cartilage articulaire : le


cartilage est composé de chondrocytes, qui
sont les cellules qui le constituent, et d’un
réseau dense de fibres de collagène
enchevêtrées entre elles. Dans les
articulations, le manganèse agit comme
cofacteur des glycosyltransférases, des
enzymes qui assurent la consistance élastique
du cartilage et sont les principales actrices de
l’hydratation du cartilage.

L’action des oligoéléments


dans la reconnaissance de
l’hormone par son récepteur
Les hormones sont des substances chimiques
biologiquement actives qui jouent un rôle de
messagères dans l’organisme. Elles sont sécrétées
par les glandes endocrines, véhiculées par le sang
et la lymphe, et agissent sur des cellules cibles qui
possèdent des récepteurs hormonaux spécifiques.
Au niveau hormonal, les oligoéléments participent
au processus de reconnaissance de l’hormone par le
récepteur cible. Ils agissent de deux manières.

Dans un premier cas, les oligoéléments participent


directement à la structure moléculaire de
l’hormone et contribuent à lui donner une forme
spatiale optimale pour être reconnue par leur
récepteur.

Ils peuvent faire directement partie de la structure


de l’hormone, en mettant en commun des électrons
afin de créer une liaison forte et stable (covalente).
C’est le cas de l’iode, qui entre dans la composition
des hormones thyroïdiennes.

Ou ils peuvent simplement se lier à l’hormone et


engendrer une modification de sa forme spatiale
pour la rendre active et reconnaissable par son
récepteur. Par exemple, le zinc intervient sous cette
forme de liaison dans la structure de l’insuline.

Mais les oligoéléments peuvent aussi agir


directement au niveau du récepteur hormonal et
faciliter ou empêcher la fixation de l’hormone sur
son récepteur membranaire. C’est encore le cas du
zinc lorsqu’il se fixe dans des protéines qui
deviennent des récepteurs que l’on appelle « doigt
de zinc » ou zinc finger proteins. Le zinc donne alors
une forme de structure en hélice à la protéine et
rend possible la fixation des hormones. Parmi ces
protéines réceptrices, on trouve notamment le
récepteur des hormones stéroïdes.
L’action des oligoéléments sur
le système immunitaire
Il n’existe pas un, mais deux systèmes
immunitaires, dont les modes d’action sont
complémentaires et progressifs.

Le système immunitaire inné assure un rôle de


sentinelle et correspond à la première réponse de
l’organisme à une agression par des agents
pathogènes.

L’immunité adaptative ou immunité humorale


entre en action si la réponse immunitaire innée ne
suffit pas à arrêter les agents pathogènes dans leur
progression. Elle répond à l’agression de manière
plus ciblée.

Le zinc, par exemple, intervient dans les deux


systèmes immunitaires. Dans la réponse du
système immunitaire inné, il participe à la
première défense de l’organisme face à une
agression. Il contribue également à l’immunité
adaptative en se liant à une hormone (thymuline)
pour activer les lymphocytes T (anticorps produits
dans le thymus, d’où le T) qui vont cibler les agents
pathogènes et détruire les cellules reconnues
comme infectées.
L’action des oligoéléments
contre les radicaux libres
Les radicaux libres utiles en faibles quantités au
bon fonctionnement de notre organisme
augmentent anormalement sous la pression de
facteurs externes tels qu’une alimentation
déséquilibrée, la pollution, le stress, le surpoids,
etc. Cette surproduction de radicaux libres crée le
stress oxydatif, un déséquilibre entre la production
des radicaux libres et le système de défense
antioxydant. Pour lutter contre ce stress oxydatif,
l’organisme utilise des métalloenzymes nommées
« superoxydes dismutases » qui peuvent être
l’alliance d’une protéine avec du zinc, du cuivre ou
encore du manganèse.

La participation active des


oligoéléments dans les canaux
ioniques
Chaque cellule est entourée d’une membrane qui
délimite son cytoplasme : son contenu, composé de
nombreuses biomolécules telles que des protéines
et des acides nucléiques.
Les canaux ioniques sont des protéines présentes
dans cette membrane. Ils réagissent à des stimulus
électriques (voltage-dépendants) ou chimiques
(chimiodépendants) pour s’ouvrir ou se fermer.

Les canaux ioniques jouent un rôle central dans la


physiologie des cellules excitables comme les
neurones ou les cellules musculaires et cardiaques.

Dans le cas d’une cellule musculaire contractile


(cellule capable de contraction), les canaux
ioniques présents au niveau de la membrane de la
cellule sont voltage-dépendants (VD).

Au repos, la partie extérieure de la membrane d’une


cellule excitable est chargée positivement et
l’intérieur négativement. C’est l’échange d’ions
entre les deux côtés de sa membrane qui lui confère
sa polarité.

Lors de la stimulation d’une cellule musculaire


contractile, son potentiel d’action est activé et
engendre une succession d’événements :

• Cela commence par la dépolarisation. Elle se


produit lorsque la cellule contractile inverse les
charges électriques de sa membrane. Les
canaux à sodium s’ouvrent et permettent
l’entrée massive d’ions Na+ (sodium) à
l’intérieur de la cellule.

• Puis les canaux à sodium se ferment et les


canaux à potassium s’ouvrent, entraînant une
sortie du potassium (K+) de la cellule qui initie
sa repolarisation.

• Cet échange permet l’ouverture quasi


simultanément des canaux calciques voltage
dépendants (CCVD) lents, qui s’ouvrent à leur
tour et laissent entrer un flux d’ions Ca2+
(calcium) dans la cellule musculaire
contractile, où ils participent aux processus de
transmission synaptique (neurotransmetteurs
qui déclenchent la contraction musculaire).

• Enfin, le potentiel de membrane cellulaire


revient à sa valeur au repos. Les canaux
potassium (K+) se ferment puis les canaux Na+
(sodium) s’ouvrent de nouveau et le cycle
recommence.

De la dépolarisation à la repolarisation passent


environ deux millisecondes !

L’action des oligoéléments


dans la structure organique
de l’organisme
Les tissus de l’organisme sont un ensemble de
cellules semblables et de même origine, regroupées
sous différentes formes qui s’assemblent entre
elles pour former des organes.

Ils sont regroupés en quatre grandes catégories :

• Le tissu épithélial dit « de revêtement » : la


peau et les muqueuses ou encore glandulaire
lorsqu’il est spécialisé dans la production de
sécrétions ou d’hormones.

• Le tissu conjonctif, qui a un rôle de soutien et


se retrouve dans le sang, le squelette, les
couches profondes de la peau…

• Le tissu musculaire, qui permet le


mouvement.

• Le tissu nerveux agencé en réseau, qui permet


le contrôle du fonctionnement de l’organisme.

Dans ces structures organiques, certains


oligoéléments participent à l’élaboration des tissus
de l’organisme.

Le silicium, par exemple, intervient dans la


construction osseuse et articulaire dès le stade
fœtal. Son action assure la solidité du squelette,
ainsi que l’hydratation et la souplesse du cartilage.
Une carence en silicium favorise la survenue de
l’arthrose.

Le zinc intervient dans la synthèse de la kératine,


élément de structure et constituant principal des
phanères (cheveux, ongles) et de la peau.

Le fluor apporte sa contribution à la protection de


l’émail dentaire. En cas de déminéralisation, une
fluoration peut être pratiquée. Le procédé consiste à
échanger deux atomes (hydrogène/oxygène) par un
atome de fluor dans l’hydroxyapatite (principal
composant de la dentine [socle], de l’émail dentaire
et des os).

Ces oligoéléments qui entrent


dans la structure des
vitamines
Le cobalt au sein du noyau de la vitamine B12 joue
un rôle de coenzyme dans la synthèse des protéines
et la production de cellules sanguines (globules
rouges).
Le molybdène dans une structure organique
appelée « molybdobioptérine » entre dans la
composition d’une coenzyme organique dissociable.

Les trois approches de


l’oligothérapie
Fondée sur l’administration de sels minéraux et
d’oligoéléments à des doses plus ou moins faibles,
l’oligothérapie est une méthode thérapeutique. Il
existe trois approches distinctes d’oligothérapie.

L’oligothérapie catalytique
Première utilisation systématique des
oligoéléments, l’oligothérapie catalytique s’opère
dans le cadre de la médecine des fonctions. Dans
son ouvrage La Médecine des fonctions, le Dr Jacques
Ménétrier, fondateur de cette méthode de soin,
pose les bases de cette forme d’oligothérapie. Il
démontre l’intérêt d’une utilisation des
oligoéléments en médecine humaine et propose
pour chacun de ses patients une réponse
thérapeutique adaptée.

Au cours de ses recherches, Jacques Ménétrier a


noté que le flux continu de matière et d’énergie qui
traversent l’organisme se fait sous le contrôle
exclusif des systèmes enzymatiques (ensemble de
protéines capables d’accélérer les réactions
chimiques).

Tout ralentissement ou blocage de ces catalyses


enzymatiques peut déclencher la dégradation
progressive de diverses fonctions de l’organisme. Si
le blocage n’est pas levé, ces altérations peuvent
évoluer vers des lésions organiques.

En agissant comme biocatalyseurs (accélérateurs


des réactions biochimiques), les oligoéléments
lèvent les blocages, rétablissent l’équilibre et
préviennent ou traitent les altérations
fonctionnelles. Administrés à des doses de l’ordre
du millionième de gramme, ils ont une activité
régulatrice optimale.

Afin de donner un cadre à ces manifestations


fonctionnelles et d’établir des diagnostics, le Dr
Ménétrier les a regroupées en quatre modes
réactionnels ou diathèses et un syndrome dit de
« désadaptation ».

Chaque diathèse correspond au « terrain »


spécifique d’un individu et chaque terrain
prédispose à certaines maladies. Le terrain se fonde
sur deux composantes :

• La constitution au moment de la naissance.

• L’évolution, qui dépend du développement


individuel.

À la naissance, un individu possède des


caractéristiques non altérées. Ce terrain est modifié
par son évolution et comprend des caractéristiques
cliniques et biologiques mais également physiques
et psychiques.

Ces deux composantes, originelle et évolutive, vont


donner un terrain propre à chaque individu et
donner des indications sur sa prédisposition à
certaines maladies.

Après étude de différents profils et leurs variations,


le Dr Ménétrier a décelé des dominantes et a établi
cinq diathèses avec leurs correspondances. La
symptomatologie d’un patient est donc attribuée à
une diathèse dominante.

Chacune de ces diathèses a ses caractéristiques


propres et pour chaque traitement un oligoélément
ou une association d’oligoéléments servent de
régulateurs de base et sont complétés par d’autres
oligoéléments spécifiques à chaque individu.
Les cinq diathèses fondamentales sont :

• Diathèse 1 : fatigue du matin. Oligoélément :


manganèse.

• Diathèse 2 : fatigue rapide et du soir.


Complexe d’oligoéléments : manganèse-
cuivre.

• Diathèse 3 : fatigue de la cinquantaine.


Complexe d’oligoéléments : manganèse-
cobalt.

• Diathèse 4 : surmenage. Complexe


d’oligoéléments : cuivre-or-argent.

• Diathèse 5 : fatigue généralisée, épuisement.


Complexe d’oligoéléments : zinc-cuivre et
zinc-nickel-cobalt.

L’oligothérapie nutritionnelle
L’oligothérapie nutritionnelle est née dans les
années 1950 de l’essor de la science de
l’alimentation. Le rôle physiologique de plusieurs
oligoéléments est défini à cette période et les
apports correspondants déterminés.

Les risques qu’engendrent les carences et les excès


d’apports en oligoéléments sont établis :
• Un apport insuffisant est susceptible
d’entraîner un déficit voire une carence dans
l’organisme et déclencher des troubles
biochimiques et cliniques pouvant mener au
décès dans les cas les plus graves.

• L’apport excessif d’un oligoélément peut


engendrer une toxicité. Les cellules, les tissus
et les organes peuvent être impactés lors de
cette intoxication.

L’oligothérapie nutritionnelle a pour objectif de


corriger un déficit ou une carence en oligoéléments
ou minéraux par un apport alimentaire adapté ou
sous forme de compléments : les doses préconisées
sont de l’ordre du milligramme.

L’oligothérapie
pharmacologique
L’approche pharmacologique, la plus récente, se
fonde sur l’action spécifique d’un oligoélément.
Elle ne consiste pas à corriger les troubles
fonctionnels ou à compenser une carence modérée
mais s’appuie sur une administration à une
concentration très élevée de cet oligoélément pour
traiter de fortes carences, par exemple liées à des
situations postopératoires : chirurgie digestive,
opération d’une tumeur cancéreuse, etc. Les
quantités employées sont de l’ordre d’une centaine
de milligrammes voire du gramme, justifiant sa
dénomination de « pharmacologique ».

Les différentes formes


d’absorption des oligoéléments
La biodisponibilité d’un minéral ou d’un
oligoélément correspond à la quantité finale
absorbée par notre corps et mise à sa disposition
pour l’activité des cellules et des tissus.

L’absorption des oligoéléments par l’organisme se


fait principalement sous deux formes : inorganique
ou minérale, et organique.

La forme inorganique ou
minérale
Présents dans le sol ou encore dans les végétaux,
les sels minéraux sont imbriqués ou associés à des
molécules biologiques. Pour être correctement
assimilés par notre corps, les minéraux devront
être d’abord dissociés.
La forme organique
Les minéraux sont couplés à une substance
organique qui sert de transporteur et sont plus
facilement assimilables et biodisponibles.

Pour les minéraux et les


oligoéléments organiques, on
distingue trois groupes
La forme chélatée
Ce sont des minéraux « emprisonnés » par des
acides aminés, servant de transporteurs. La
chélation est un complexe où le métal se trouve
dans une sorte de cage formée par les acides
aminés. La forme est appelée « chélate » et les
acides aminés, des « ligands ».

On trouve ces minéraux chélatés dans le sol et les


végétaux. Il existe également des compléments
alimentaires chélatés. La plante protège les
substances minérales de l’oxydation et les conduit
au cœur des cellules cibles. Ils sont ainsi beaucoup
plus assimilables et offrent une meilleure
résistance dans le tube digestif.

La forme ionisée
Dans les solutions ioniques, les ions se déplacent
dans un liquide sous l’effet d’un champ électrique.
Sous cette forme, à de faibles doses, ils passent
rapidement dans le sang, sans qu’il soit nécessaire,
pour leur assimilation, qu’ils soient transformés
par la digestion. Ils offrent une grande
biodisponibilité, ce qui permet d’utiliser des doses
plus faibles avec une efficacité accrue.

La forme colloïdale
Les solutions colloïdales contiennent
majoritairement des nanoparticules de métal en
suspension et une partie ionique. Grâce à leur taille
minuscule, les colloïdes (nanoparticules) ne
nécessitent pas d’être métabolisés par le système
digestif et sont facilement absorbés par
l’organisme.

Quand et pourquoi a-t-on


besoin des oligoéléments ?
Une alimentation équilibrée fournit les apports
quotidiens nécessaires. Cependant, malgré une
alimentation diversifiée, certains facteurs sont
susceptibles d’entraîner des carences.
Les besoins peuvent augmenter en raison d’un
changement métabolique (transformations
chimiques et biologiques qui s’accomplissent dans
l’organisme) ou d’un apport insuffisant par une
alimentation de mauvaise qualité.

• Durant les changements métaboliques tels que


la grossesse, l’allaitement, la période de
croissance de l’enfant ou chez les personnes
âgées, les besoins sont accrus.

• La prise d’antibiotiques ou de certains


médicaments peuvent induire des carences
notamment en zinc, calcium et magnésium.

• Lors de régimes stricts chez le sportif ou de


régimes végétaliens mal équilibrés, les apports
peuvent être insuffisants.

• L’absorption d’aliments faiblement dosés en


minéraux en raison de la pauvreté des sols. Les
techniques de culture intensives et les
traitements phytosanitaires sont des critères
importants dans l’apparition de carences.

Les antagonismes avec certains


aliments
Certaines substances peuvent se lier aux
oligoéléments et les chélater : formation d’un
complexe qui emprisonne l’oligoélément et le rend
non assimilable par l’organisme.

• Les tannins du thé, du café et du vin inhibent


l’absorption du fer.

• L’acide phytique dans l’enveloppe des céréales


peut créer des sels insolubles avec certains
éléments.

• L’acide oxalique dans certains végétaux cuits


inhibe l’absorption du fer et du magnésium.

• La vitamine C à des doses importantes influe


sur l’assimilation du cuivre et du sélénium.

Les synergies entre


oligoéléments
Tout comme il existe des phénomènes de
compétition ou d’antagonisme entre certains
oligoéléments, il existe également des synergies.

• Certains oligoéléments sont des cofacteurs


dans l’absorption des autres : l’absorption du
fer est augmentée par la présence du cuivre.
• Des complexes d’oligoéléments permettent de
potentialiser des actions. L’iode, le cuivre, le
zinc et le sélénium sont indispensables à la
synthèse, au métabolisme et à la libération des
hormones thyroïdiennes.

• On trouve également des synergies


correspondant à des constitutions qui
permettent d’agir sur des terrains spécifiques :
• Cuivre-or-argent (Cu-Au-Ag) : pour les
terrains anergiques, en cas de déficit des
défenses de l’organisme, qu’elles soient
d’ordre physique ou psychique.

• Manganèse-cuivre (Mn-Cu) : pour les


terrains avec une fragilité infectieuse et
inflammatoire chronique.

• Manganèse-cobalt (Mn-Co) : pour les


terrains avec des troubles circulatoires,
artériels, veineux et des
dysfonctionnements du système
neurovégétatif (troubles nerveux,
digestifs, allergiques).

• Zinc-cuivre (Zn-Cu) : pour les terrains


avec dysfonctionnements du système
endocrinien (troubles hormonaux,
génitaux, retards de développement,
etc.).

• Zinc-nickel-cobalt (Zn-Ni-Co) : pour


les terrains avec différents troubles
métaboliques.

Indications, surdosages et
précautions
Les oligoéléments ionisés ont une concentration
qui ne dépasse jamais la dose journalière maximale
(DJM) et leur usage n’expose à aucun risque de
surdosage.

Pour les autres formes, chélatées et colloïdales, il


existe des recommandations d’apports
nutritionnels conseillés (ANC) qui correspondent à
une moyenne permettant de couvrir les besoins
de 97,5 % de la population. Ils ne sont pas
individualisés et relèvent de la santé publique. S’ils
fournissent des repères, ils ne nécessitent pas pour
autant d’être suivis systématiquement, car ils
correspondent aux besoins habituels et moyens
mais ne tiennent pas compte des facteurs pouvant
engendrer des carences tels que les troubles de
l’assimilation, une alimentation acidifiante, le
stress, un choc émotionnel ou encore la pollution
environnementale (voir Carences/Excès).

Les dosages utiles d’oligoéléments dépendent :

• De la forme utilisée.

• De l’état de santé.

• De l’hygiène alimentaire.

Indications
De manière générale, de 20 à 30 % de la population
a un apport en micronutriments insuffisant. Parmi
les oligoéléments présentant le plus de carences
dans la population, on retrouve :

• Le zinc, dont le déficit réduit les défenses


immunitaires et expose aux maladies, aux
bactéries et aux virus.

• Le magnésium, dont la carence peut se


manifester par la fatigue chronique, des
douleurs musculaires, des troubles psychiques,
une perte d’appétit.

• Le fer, qui entraîne fatigue, maux de tête et


anémie dans les cas les plus graves.
• Le sélénium, dont la carence entraîne une
diminution des défenses immunitaires et la
multiplication des infections, une fatigue
importante, une peau sèche, des troubles
musculaires et des troubles cardio-vasculaires.

Surdosages
Comme disait Paracelse, « la dose fait le poison ».
Des surdosages peuvent apparaître
particulièrement en cas :

• D’association avec d’autres compléments


alimentaires.

• D’ajout d’oligoéléments dans les eaux de


boissons.

• De présence dans des produits de


consommation courante (par exemple, le fluor
dans le dentifrice).

• De sols déjà riches en certains oligoéléments


et que l’on retrouve naturellement dans
l’alimentation.

Précautions d’utilisation
Les cures d’un mois réalisées dans le cadre d’une
prise en charge pour le « bien-être » sont à
privilégier. Ce format de cure évite potentiellement
de perturber l’équilibre d’autres oligoéléments
pouvant être antagonistes (effet contraire).

Il est impossible sans consultation d’un praticien


(naturopathe et/ou pharmacien
micronutritionniste) d’indiquer une posologie type
par oligoélément. Un dosage sanguin ou urinaire
peut donner des indications au praticien.

En cas de déséquilibre majeur ou de troubles


chroniques avérés susceptibles de donner lieu à des
cures longues, il est fortement conseillé de le faire
sous la surveillance d’un praticien.
DANS CE CHAPITRE
Les trois grands domaines d’intervention des
oligoéléments

L’oligothérapie ?

Nos apports en oligoéléments

Chapitre 4
Les oligoéléments en
quelques mots !
Les oligoéléments essentiels à
la vie
Présents dans la croûte terrestre, dans l’eau, dans
les organismes vivants, les oligoéléments sont
essentiels à la vie sur Terre et au fonctionnement
de notre corps durant toute notre existence ! Du
milligramme à la trace, ils sont déjà en nous.
Ils furent utilisés de manière intuitive par nos
ancêtres, et l’avènement de l’enzymologie a
confirmé leur rôle essentiel aux métabolismes de
tous êtres vivants. Magnésium ou fer contre la
fatigue, cuivre-or-argent contre les maux de
l’hiver, chrome pour la ligne, etc. Leurs propriétés
avérées en font des alliés de la santé au naturel.

Les oligoéléments, l’efficacité


au naturel
De l’enfance au grand âge, les oligoéléments nous
accompagnent dans les étapes de notre vie en
aidant l’organisme à maintenir un équilibre par des
apports sous forme alimentaire ou de complément.
Stimuler nos défenses immunitaires, renforcer nos
articulations, améliorer notre humeur, lutter contre
l’insomnie… Seuls ou en association, les
oligoéléments agissent aussi bien sur la cause des
troubles que sur les symptômes, sans effets
secondaires notables.

Les trois grands domaines d’intervention des


oligoéléments sont :

• Optimiser et renforcer l’organisme.

• Prévenir les maladies.


• Accélérer la guérison.

Essentiels et non essentiels,


tous les oligoéléments sont
importants !
Les oligoéléments participent au bon
fonctionnement du métabolisme. Certains sont
indispensables, ils sont dits « essentiels ».
Présents naturellement dans notre organisme, une
carence de l’un d’entre eux peut entraîner des
dysfonctionnements. D’autres oligoéléments dits
« non essentiels » ont des propriétés
pharmacologiques qui les rendent intéressants pour
optimiser le fonctionnement de l’organisme et le
soigner.

Voici un petit mémo pour les reconnaître.

Les oligoéléments essentiels


Chrome (Cr), cobalt (Co), cuivre (Cu), fer (Fe), fluor
(F), iode (I), lithium (Li), manganèse (Mn),
molybdène (Mo), nickel (Ni), sélénium (Se),
silicium (Si), vanadium (V), zinc (Zn).
Les oligoéléments non
essentiels
Argent (Ag), bismuth (Bi), or (Au), soufre (S).

Qu’est-ce que l’oligothérapie ?


C’est une médecine connue et pratiquée depuis
l’Antiquité, fondée sur le rééquilibrage de
l’organisme. Les oligoéléments ont de multiples
propriétés et participent au bon fonctionnement de
celui-ci en général et dans le détail ! Ils sont
partout et sont essentiels à la majorité des
réactions biochimiques de l’organisme. Ils se lient à
des protéines et accélèrent les réactions chimiques :
hormones, structures, immunité, etc. Ils entrent
également dans la composition de notre peau, de
nos muscles, de nos organes, de nos os… Ils sont
vitaux ! Sans eux, les fonctions vitales seraient tout
simplement impossibles !

Utilisée en cure préventive ou en traitement d’une


pathologie spécifique, l’oligothérapie est une
médecine douce, 100 % naturelle et dont les
apports dans des conditions normales sont très
bien tolérés. Et s’il subsiste un doute, il est bon de
savoir que, depuis les années 1950, la médecine
classique l’utilise en soutien de l’allopathie.

Oligothérapie et nutrithérapie, quelle différence ?

L’oligothérapie (apport qualitatif) est l’utilisation


thérapeutique des oligoéléments sous forme ionisée
(liquide) à des dosages physiologiques. Elle sert à rétablir le
bon fonctionnement de nos métabolismes par un apport
catalytique et ne présente aucune contre-indication.

La nutrithérapie, apport quantitatif, est l’utilisation des


oligoéléments sous forme solide (comprimés, gélules,
poudres) à des dosages pondéraux en rapport avec les
apports journaliers recommandés (A JR). Cette forme peut
présenter des contre-indications à long terme.

De la qualité de nos aliments


dépendent nos apports en
oligoéléments
Les oligoéléments essentiels sont présents
naturellement dans notre organisme à la naissance,
mais, paradoxalement, notre organisme n’a pas la
capacité de les fabriquer. Ceux-ci doivent être
apportés par l’alimentation, sous forme végétale,
animale ou encore dans l’eau que nous buvons.

La teneur en oligoéléments des aliments est


soumise à la qualité de ceux-ci. Les techniques de
culture intensives, la transformation excessive, les
modes de conservation et de cuisson des aliments
tendent à réduire leur apport dans l’alimentation,
au point de le rendre souvent insuffisant pour nos
besoins vitaux.

À cela s’ajoutent certains moments clés de notre


existence où les besoins en oligoéléments
augmentent : croissance, grossesse, ménopause ;
ou en cas de certaines pathologies qui engendrent
des carences : maladies dégénératives, tumeurs,
allergies, stress, etc.

Des cures d’oligoéléments ciblées sont une réponse


à ces blocages métaboliques qui peuvent, à terme,
engendrer des carences induites. Les oligoéléments
viennent à la rescousse de nos organismes pour les
rééquilibrer.

L’usage des oligoéléments dans


l’histoire
Dès l’Antiquité, nos ancêtres faisaient usage des
oligoéléments et connaissaient leur puissance
curative. Pour purifier l’eau de boisson, ils
utilisaient des coupes en argent, et afin de lutter
contre les douleurs articulaires nos aïeuls portaient
des bracelets en cuivre. Les Romains désinfectaient
leur maison et traitaient les maladies de peau au
soufre. Les Égyptiens savaient que le zinc accélère
la cicatrisation des plaies et au Moyen Âge, le
moine Basile Valentin soignait les goitres de ses
patients avec des éponges marines, gorgées d’iode.
Iode qui aujourd’hui encore est utilisée pour
synthétiser les hormones thyroïdiennes !

L’oligothérapie, une médecine


d’avenir ?
Boudée par la science à la fin du XVIIIe siècle,
l’oligothérapie est redécouverte en 1930 par le Dr
Jacques Ménétrier, qui développe son usage dans
les maladies fonctionnelles. Il utilise les
oligoéléments comme biocatalyseurs dans des
préparations fluides ionisées (association de deux
ou trois oligoéléments en suspension dans des
liquides) pour répondre aux besoins des terrains
spécifiques à chacun.
Quatre-vingt-dix ans après ces premières
expériences, l’oligothérapie bénéficie aujourd’hui
de l’avancée des recherches de pointe en biochimie,
révélant tout son potentiel curatif.

L’alimentation industrielle moderne a des effets


néfastes sur la santé. Les sucres ajoutés se
transforment rapidement en masse graisseuse,
l’excès de sel cause de l’hypertension artérielle et
des maladies cardiovasculaires, et les carences
alimentaires entraînent diverses complications
comme les crampes musculaires par manque de
magnésium et de calcium.

Si un aliment est pauvre, la nutrithérapie (apport


quantitatif) est utile. Si le problème est la
métabolisation par l’organisme, alors la
nutrithérapie est totalement inutile ; en revanche,
l’oligothérapie fait sens.

Face à cette situation sanitaire inquiétante,


l’oligothérapie peut prévenir et soigner les
maladies dites « de carence » en rééquilibrant le
« terrain » propre à chacun.

Depuis soixante ans, les oligoéléments viennent


compléter les thérapies classiques. Cet intérêt de la
médecine conventionnelle et l’accélération des
connaissances en biochimie favorisent l’essor de
l’oligothérapie.

Qu’est-ce que la théorie des


« diathèses » ?
Selon la théorie des « diathèses », chacun de nous
possède un « terrain » spécifique qui le prédispose
à certaines maladies. Ce n’est pas le microbe qui
nous rend malade mais notre terrain qui se révèle
particulièrement accueillant pour celui-ci.
Rééquilibrer le terrain grâce à l’oligothérapie, c’est
le renforcer pour prévenir une maladie ou une
allergie.
DANS CE CHAPITRE
L’action des oligoéléments

Les synergies

Les précautions et les contre-indications

Chapitre 5
Les oligoéléments et leurs
bienfaits
Préférer les oligoéléments ionisés en ampoules ou
flacon pour atteindre plus directement le site
d’action.

L’argent
Symbole : Ag.

L’argent est un oligoélément non essentiel. Il n’est


pas présent à l’état naturel dans l’organisme mais
possède des propriétés pharmacologiques
intéressantes.

Description
L’argent est parmi les premiers métaux dont on a
découvert les propriétés pharmacologiques. Dès
l’Antiquité, avant consommation de l’eau, celle-ci
était stockée dans un récipient en argent. Ses
propriétés anti-infectieuses et antimicrobiennes se
sont confirmées au fil des siècles jusqu’à être
intégrées dans les protocoles médicaux. Associé à
une prise d’antibiotiques pour lutter contre la
grippe, l’argent démultiplierait leurs effets.

En désactivant l’enzyme (protéine ayant une


fonction d’accélérateur des réactions chimiques)
qui sert à distribuer l’oxygène aux micro-
organismes tels que les virus, les bactéries, les
champignons et les parasites, il les étouffe sans
pour autant endommager le système immunitaire.
L’argent possède également des propriétés
régénératrices utiles contre les problèmes de peau.

Utilisé comme agent antimicrobien dans les


dispositifs médicaux tels que les cathéters, les
prothèses, les textiles dont ils sont enduits, le
champ d’action de l’argent s’est élargi au gré des
recherches et dépasse aujourd’hui le domaine
médical.

Il est employé entre autres pour ses effets


bactéricides contre la Legionella pneumophila
(infection respiratoire liée à une bactérie) dans la
filtration de l’eau et de l’air, et entre dans le
traitement des eaux usées par décontamination des
bassins de certaines communes et la filtration des
eaux des piscines. Plusieurs systèmes de
purification de l’air utilisent également l’argent
dans les systèmes d’air conditionné.

Il agit sur…
Les états grippaux et les infections
de la sphère ORL
L’argent est employé dans les états grippaux et
infectieux, notamment des voies aériennes
supérieures. En se fixant sur l’enveloppe des virus,
les nanoparticules d’argent interagissent avec une
glycoprotéine de l’enveloppe virale et stoppent sa
réplication (reproduction par copie à l’identique).
L’argent diminue les risques infectieux, réduit la
concentration de virus et la gravité de la maladie.
Son action sur les virus démultiplierait l’efficacité
des antibiotiques. Cette combinaison d’argent et
d’antimicrobiens multiplierait de 10 à 1 000 fois la
puissance de l’antibiotique.

Les infections
L’argent dénature les systèmes enzymatiques
(accélérateur de réactions chimiques) clés des
cellules bactériennes, augmente la perméabilité de
leur membrane et inhibe (empêche) leur croissance
et leur multiplication, même celle des bactéries
multirésistantes !

La cicatrisation des plaies


En application locale, l’argent améliore et accélère
la cicatrisation des plaies. Il agit en tant
qu’accélérateur de la phase de cicatrisation, qui
aboutit à la formation d’un nouveau tissu. Il
augmente la prolifération et la migration des
kératinocytes, les cellules qui constituent 85 % de
la couche superficielle de la peau.

Les aphtes
Son action sur les cellules épithéliales est
également utile pour soigner les aphtes et les plaies
buccales.

Les bactéries intestinales


Si les bactéries participent physiologiquement à
l’équilibre de la flore bactérienne intestinale,
certaines comme Escherichia coli sont à l’origine
d’infections digestives. L’excès de consommation
d’antibiotiques, que cela soit par ingestion directe
ou dans l’alimentation des animaux consommés, a
conduit plusieurs d’entre eux à une perte
d’efficacité. Des études tendent à prouver que
l’argent colloïdal a une action antibactérienne
efficace sur des bactéries telles qu’Escherichia coli.

La candidose
Indiqué pour lutter contre les infections fongiques,
l’argent est utilisé dans le traitement du Candida
albicans, un champignon microscopique présent à
l’état naturel dans nos muqueuses dont la
surpopulation entraîne des infections. On le
retrouve dans la bouche, les intestins, l’œsophage
ainsi que sur la peau et les muqueuses génitales. Il
se nourrit de la matière organique en
décomposition présente dans l’intestin et fait partie
des 400 espèces de micro-organismes qui peuplent
le côlon. Alimentation déséquilibrée, prise
d’antibiotiques, fatigue générale peuvent entraîner
un développement anormal du Candida albicans, le
rendre pathogène et déclencher des infections qui
peuvent affecter la peau, les muqueuses ainsi que la
circulation sanguine et se propager aux organes
internes.

Synergies
En cas d’infection de la sphère ORL, la synergie
argent-cuivre-bismuth est traditionnellement
employée contre les maux de gorge et dans les cas
de grippe. Associé à l’or, l’argent renforce l’activité
antivirale du cuivre et limite le risque de
surinfection bactérienne.

Dans le traitement de l’asthénie des personnes


âgées, la synergie cuivre-or-argent donne de bons
résultats après deux mois de traitement. Utilisée
chez des enfants de 1 à 7 ans, la synergie cuivre-
or-argent est indiquée dans la prévention des
infections ORL récidivantes.

On le trouve…
Seule la gelée royale contient de l’argent à l’état
naturel. Son apport se fait de préférence sous la
forme colloïdale ; de fines particules en suspension
dans un liquide. Pour une bonne biodisponibilité
qui assure l’efficacité de la préparation, il est
important de s’intéresser à deux critères : la taille
des particules et leur concentration dans la
solution. Afin de pouvoir se fixer sur les micro-
organismes, cellules bactériennes et virus, les
microparticules d’argent doivent être suffisamment
petites pour les recouvrir.

Indications
Oligoélément non essentiel, les carences sont
inexistantes.

Surdosage
Faiblement toxique en cure courte, l’argent ne
présente pas de danger. Une exposition prolongée
(professionnels) ou une ingestion trop importante
ainsi que l’inhalation de préparations d’argent
peuvent entraîner une coloration gris bleuté des
gencives et progresser sur l’ensemble du corps.
Cette atteinte est sans gravité si ce n’est esthétique.
Précautions et contre-
indications
L’argent colloïdal est contre-indiqué en cas
d’allergie à l’argent.

Autrefois, dans les familles aisées, il était de


coutume d’offrir aux nouveau-nés une timbale en
argent pour les protéger des attaques microbiennes
contenues dans l’eau. Pour son premier
anniversaire, l’enfant recevait en deuxième présent
des couverts en argent afin de le protéger contre les
germes contenus dans les aliments. Ainsi naquit
l’expression : « Naître avec une cuillère en argent
dans la bouche » !

Depuis maintenant de nombreuses années, la


station spatiale internationale (ISS) abrite des
astronautes russes et américains. Chaque pays avait
jusqu’alors sa méthode de filtration de l’eau ; les
Américains utilisaient l’iode et les Russes l’argent.
Mais la Nasa, après en être venue à la conclusion
que l’ajout d’argent ionisé dans l’eau est plus facile
et plus efficace que l’ajout d’iode, vient de changer
sa méthode de purification de l’eau pour de l’argent
colloïdal.
L’argent en résumé

Symbole : Ag

Sphères d’action : peau/système immunitaire/système ORL

Propriétés : anti-infectieux (bactéricide, antiviral, fongicide,


antiparasitaire, cicatrisant cutané, apaisant cutané)

Indications : troubles infectieux divers, gastrites, brûlures


d’estomac, problèmes cutanés (eczéma, acné, psoriasis),
piqûres d’insectes, brûlures, crevasses, plaies

Le bismuth
Symbole : Bi.

Le bismuth est un oligoélément non essentiel. Il


n’est pas présent à l’état naturel dans l’organisme
mais possède des propriétés pharmacologiques
intéressantes.

Description
Utilisé dans un premier temps comme antiseptique,
le bismuth a révélé son potentiel anti-infectieux au
fil des expériences pour devenir un incontournable
dans le traitement des affections de la sphère ORL
basse. Un de ses dérivés, le bismuth sous-
salicylate, est particulièrement étudié pour son
efficacité dans les problèmes gastriques et les
ulcères duodénaux. Son action, non encore
totalement établie, laisse supposer qu’en se
déposant sur les parois de l’estomac, il exerce une
action antiulcéreuse sur la muqueuse gastrique.

Il agit sur…
Les maux de gorge
Pharyngites et laryngites trouveront dans cet
oligoélément une réponse particulièrement efficace
dès les premiers signes. Anti-infectieux et
antiseptique, le bismuth est également impliqué
dans la stimulation du système immunitaire et son
usage est conseillé pour contrer les infections
virales de la gorge, du nez, des oreilles et dans les
états grippaux.

Les problèmes gastriques : brûlures


d’estomac, ulcères duodénaux,
diarrhées
Suscitant l’intérêt des chercheurs, le bismuth sous-
salicylate, un des dérivés du bismuth donne
d’excellents résultats dans la prise en charge des
problèmes digestifs liés à des terrains acides. Le
bismuth exerce une action protectrice au niveau des
cellules de la muqueuse gastrique en formant un
complexe avec les glycoprotéines (molécule de
protéine à laquelle un glucide est attaché) pour
lutter contre l’agression acide.

Efficace dans le traitement des ulcères, le bismuth


sous-salicylate l’est également dans l’éradication
de la bactérie Helicobacter pylori. Cette bactérie passe
généralement inaperçue durant plusieurs années
avant l’apparition des premiers troubles digestifs.
Généralement contractée dans l’enfance, elle peut
évoluer dans un premier temps vers une
inflammation de l’estomac, puis dans les cas les
plus graves vers un ulcère. Un grand pourcentage
des ulcères est associé à une infection à Helicobacter
pylori.

Synergies
En cas d’infection de la sphère ORL, la synergie
argent-cuivre-bismuth est traditionnellement
employée contre les maux de gorge et dans les cas
de grippe. L’argent renforce l’activité antivirale du
cuivre et limite le risque de surinfection
bactérienne.

On le trouve…
Le bismuth est présent en faible quantité dans les
légumes racines tels que : la betterave, la carotte, le
panais, le rutabaga, le navet, le céleri-rave, la
pomme de terre, l’igname, la patate douce, le
manioc, le topinambour. On en trouve également
dans quelques algues comme le varech.

Le principal apport en bismuth se fait par un


complément.

Indications
Oligoélément non essentiel, les carences sont
inexistantes.

Surdosage
Utilisé à forte dose jusque dans les années 1975, son
usage a été réglementé à la suite
d’encéphalopathies.

Les effets du surdosage en bismuth peuvent parfois


se manifester par des allergies, mais également des
difficultés respiratoires, un bourdonnement des
oreilles, une langue noire et des selles sombres.

L’apport de bismuth sous la forme ionisée ou


colloïdale ne présente pas de risque pour la santé.

Précautions et contre-
indications
Tout est dans le dosage ! Si le bismuth est
considéré comme un métal lourd, son usage
thérapeutique à très faible dose et sur de courtes
durées ne pose pas de problème de santé. N’hésitez
pas à en parler avec un professionnel avant de
commencer une cure.

Le moine Basile Valentin, un alchimiste du XVe

siècle, est le premier scientifique à avoir découvert


les usages thérapeutiques des métaux. Le bismuth
fait partie des oligoéléments dont le moine se
servait pour soigner ses patients sous la forme de
fines feuilles de métal qu’il appliquait sur les
lésions.
Le bismuth en résumé

Symbole : Bi

Oligoélément non essentiel

Description : très souvent associé au cuivre et à l’argent, les


propriétés immunostimulantes du bismuth permettent à
l’organisme de lutter plus efficacement contre les agressions
extérieures

Indications : utilisé lors d’affections ORL, de mal de gorge,


de toux sèche, de voix enrouée. Antiseptique et anti-
inflammatoire de la sphère ORL, le bismuth agit plus
particulièrement sur les maux de gorge. Ses propriétés anti-
infectieuses sont complémentaires de celles du cuivre et de
l’argent. Le bismuth s’utilise en cure de courte durée, c’est-à-
dire entre 5 et 10 jours

Où en trouver ? Betterave, carotte, panais, rutabaga, navet,


céleri-rave, pomme de terre, igname, patate douce, manioc,
topinambour, algue (varech)

Le chrome
Symbole : Cr.

Le chrome est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Lorsque nous consommons des glucides au cours
d’un repas sous la forme de féculents, sucreries,
etc., la glycémie (taux de sucre dans le sang)
augmente. En réponse à cet afflux, le pancréas
sécrète de l’insuline, une hormone qui intervient
dans la régulation de la glycémie en faisant passer
le sucre du sang directement aux cellules pour y
jouer un rôle de carburant. Ce phénomène entraîne
la diminution et le maintien d’un taux moyen de
glycémie dans le sang.

Mais lors d’excès répétés, afin de réduire la


quantité de glucose dans le sang, le pancréas est
massivement sollicité pour produire de plus
grandes quantités d’insuline afin de faire pénétrer
le glucose dans les cellules.

Cette surproduction d’insuline empêche la


dégradation des graisses et les molécules adipeuses
s’accumulent dans le sang avec pour conséquence
le surpoids. Le pancréas, mis à rude épreuve,
s’épuise et finit par ne plus pouvoir répondre à la
demande croissante en insuline. Lorsque la
production d’insuline est affectée, le prédiabète,
marqué par l’insulinorésistance, peut se
transformer en diabète de type 2.

Et c’est là qu’intervient le chrome, qui va réguler la


sécrétion de l’insuline pancréatique de façon à
maintenir constant le taux de sucre dans le sang
(glycémie).

Il existe deux sortes de chrome, le chrome


trivalent, un nutriment essentiel, et le chrome
hexavalent ou chrome (VI), hautement toxique.

Il agit sur…
La perte de poids
Incontournable dans le contrôle du poids, le
chrome est indiqué en cas de surpoids, de pulsions
sucrées et de régime amaigrissant. Lorsque le taux
de sucre dans le sang est élevé, la sécrétion
d’insuline augmente et déclenche une chute de la
glycémie. Si nos stocks de chrome sont
insuffisants, la mobilisation de l’insuline ne peut se
faire correctement. Apparaît alors une sensation de
faim parfois irrépressible. Le chrome peut vous
aider à limiter les envies de sucre et de grignotage.
En lissant les pics d’insuline et la glycémie, le
picolinate de chrome, un dérivé du chrome et de
l’acide picolinique aide à contrôler le poids.

Le diabète de type 2
Sous réserve d’une consultation auprès d’un
professionnel, pour son effet hypoglycémiant, le
chrome pourrait être indiqué dans le traitement du
diabète de type 2.

Le système cardio-vasculaire
En raison du rôle de l’insuline dans le métabolisme
des lipides, en cas d’insulinorésistance on constate
l’apparition d’anomalies lipidiques contribuant à
accroître le risque cardio-vasculaire.

Lors d’études sur le rôle du chrome dans le


métabolisme des lipides, le picolinate de chrome a
réduit les triglycérides sanguins et augmenté le
cholestérol HDL.

Synergies
La vitamine B3 (viandes, poissons) et la vitamine C
(fruits et légumes) améliorent l’assimilation du
chrome.
On le trouve…
Le chrome est principalement apporté par la levure
de bière, le jaune d’œuf, les herbes aromatiques, les
épices (thym, poivre noir), les fruits oléagineux
(noix, noisettes, amandes), le germe de blé, les
céréales complètes, le chocolat noir, les produits
laitiers, les champignons, les fruits de mer, les
pommes, les prunes, le brocoli, les haricots verts,
les asperges, les pommes de terre, le café, le thé.

Dans un contexte de perte de poids, un apport en


chrome est recommandé à hauteur de 200 μg par
jour. Ce dosage doit prendre en compte la teneur en
chrome de l’alimentation ainsi que les situations
particulières pouvant conduire à l’augmentation
des besoins en chrome : grossesse, sport intense,
stress, traumatisme physique, alimentation riche
en sucres rapides.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 0,3 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,5 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,8 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 1,0 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1,2 mg/jour


» Adolescents 11 à 14 ans 1,3 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 1,1 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 1,9 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 1,5 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 1,7 mg/jour

Indications
Avec une alimentation équilibrée composée de
produits non transformés, une carence en chrome
est quasi inexistante. Son apparition dans les pays
industrialisés est souvent liée à une consommation
de produits hautement transformés. Certaines
carences peuvent néanmoins être également dues à
une augmentation des besoins : grossesse, stress,
prise de corticostéroïdes.

Elle se manifeste par une intolérance au glucose,


une hyperglycémie à jeun (trop de sucre dans le
sang), une hyperinsulinémie (trop forte production
d’insuline) et/ou une hyperlipidémie (trop de
graisses dans le sang).

Surdosage
Les excès de chrome dans l’alimentation sont
éliminés dans les urines et n’entraînent pas de
risque de surdosage.

Les excès de suppléments en chrome peuvent être


toxiques. Consommé en grandes quantités, le
chrome peut provoquer une irritation de l’estomac
et réduire l’efficacité de l’insuline.

Le sucre blanc contient six fois moins de chrome


que sa version non transformée.
Le chrome en résumé

Symbole : Cr

Sphères d’action : digestif, circulatoire

Oligoélément essentiel

Propriétés : régulation du métabolisme des glucides et des


lipides

Indications : régimes amincissants, fringales, pulsions


sucrées ; diabète, hyperglycémie ; excès de cholestérol,
triglycérides

Précautions d’emploi : éviter en cas de fragilité hépatique


ou insuffisance rénale ; espacer d’au moins 2 heures avec
des prises de zinc, calcium, fer ou magnésium ; en prise
continue, une surveillance de la glycémie peut être
nécessaire

Où en trouver ? Levure de bière, germe de blé, céréales


complètes, pomme de terre, champignons, haricots verts,
asperges, etc.

Le cobalt
Symbole : Co.
Le cobalt est un oligoélément essentiel. Son apport
est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Le cobalt est l’atome central de la vitamine B12,
comme l’évoque son autre nom : la cobalamine.

Lié à cette vitamine, il en partage les propriétés et


participe notamment à la production de globules
rouges ainsi qu’à leur entretien et à la formation de
la gaine de myéline autour des nerfs.

Les signes d’une carence en cobalt sont aussi ceux


d’un déficit en vitamine B12 (voir détail de l’action
de la cobalamine dans le chapitre sur la vitamine
B12).

Il agit sur…
Le système nerveux
L’action de la vitamine B12 dans la fabrication de la
gaine de myéline participe à l’efficacité des
transmissions nerveuses. L’altération ou la
destruction de cette gaine qui entoure les nerfs
produit un ralentissement ou un blocage de l’influx
nerveux pouvant occasionner la survenue de
troubles moteurs et nerveux.

L’anémie de Biermer ou anémie


« pernicieuse »
Cette anémie est une maladie auto-immune
caractérisée par une inflammation sévère de la
paroi de l’estomac qui empêche la sécrétion d’une
protéine utile à l’absorption intestinale de la
vitamine B12. Sans vitamine B12, des symptômes
d’anémie (diminution des globules rouges)
apparaissent : troubles cutanés, problèmes digestifs
et atteintes neurologiques.

L’anémie macrocytaire ou
mégaloblastique
Cette anémie, préalablement évoquée au chapitre
de la vitamine B9, due à une carence en vitamine
B9 et vitamine B12, est caractérisée par l’inhibition
(diminution ou arrêt) de la synthèse de l’ADN lors
de la production de globules rouges, ce qui a pour
effet de perturber la division cellulaire et
d’engendrer la fabrication de globules rouges
anormalement gros. Associée à la vitamine B9 dans
la production des globules sanguins, la vitamine
B12 évite de développer ce type d’anémie dite
« mégaloblastique ».

Le système cardio-vasculaire
Associée à la vitamine B9 (folates) dans la
régulation du taux sanguin d’homocystéine, une
substance pro-inflammatoire dont les excès sont
impliqués dans les maladies cardio-vasculaires, la
vitamine B12 protège des maladies cardio-
vasculaires et en particulier de l’accident vasculaire
cérébral (AVC).

La fatigue
La vitamine B12, nécessaire au métabolisme des
glucides, des lipides et des protéines, participe à la
production d’énergie.

Synergies
L’iode favorise l’assimilation du cobalt.

Associé au cobalt, le manganèse est indiqué pour


traiter les états de fatigue chronique.

La synergie zinc-nickel-cobalt est une association


hypoglycémiante, employée dans les cas de diabète
et pour prévenir l’obésité.
Antagonistes
Fer, manganèse, sélénium.

On le trouve…
On trouve du cobalt incorporé à la vitamine
B12 dans la viande, le saumon, les crevettes, les
coquilles Saint-Jacques, les volailles, les œufs ainsi
que dans la gelée royale bio.

Nos besoins quotidiens


En 2016, les experts de l’Agence nationale de
sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail (Anses) ont estimé
que même si le cobalt est considéré comme un
oligoélément essentiel (du fait de sa présence au
sein de la vitamine B12), les données disponibles ne
permettent pas de fixer de références
nutritionnelles.

Il n’existe pas non plus de recommandation de la


part de l’Autorité européenne de sécurité des
aliments (Efsa) ou de l’Institut de médecine nord-
américain (IOM).
Indications
Généralement, les déficits en vitamine B12 et donc
en cobalt sont liés à un défaut d’absorption
intestinale (maladie de Crohn, maladie cœliaque), à
la consommation excessive d’alcool ou encore à la
prise d’un traitement médical.

Les personnes âgées peuvent également présenter


des carences en vitamine B12 : perte d’appétit,
difficultés de mastication avec éviction des
aliments d’origine animale, ralentissement des
fonctions digestives.

En puisant dans les réserves, qui peuvent être de


trois à cinq ans, les déficits en vitamine B12 ne se
manifestent que tardivement (fatigue, manque
d’appétit, anémie macrocytaire et des troubles de la
mémoire).

Surdosage
Aucun surdosage en vitamine B12 n’a été constaté.

En revanche, une ingestion d’aliments contaminés


par du cobalt inorganique peut conduire à une
intoxication. Cette contamination peut se produire
durant le processus de fabrication de la bière. La
cardiomyopathie des buveurs de bière et
l’insuffisance cardiaque congestive ont été reliées
au cobalt. Une consommation accrue de ce type de
bière peut affecter la thyroïde ou provoquer une
production excessive de globules rouges, une
insuffisance cardiaque congestive ainsi qu’une
cardiomyopathie.

Le cobalt en résumé

Symbole : Co

Sphères d’action : circulatoire

Oligoélément essentiel

Propriétés : régulation du système nerveux autonome ;


stimulation de la production des globules rouges ;
antispasmodique ; vasodilatateur

Indications : spasmes et états spasmodiques, palpitations ;


troubles digestifs, hoquet, aérophagie ; migraines, maux de
tête ; troubles circulatoires et veineux (artérites, cyanoses,
problèmes veineux) ; anémies (liées à une carence en
vitamine B12)

Où en trouver ? Dans les végétaux tels que laitue, choux,


betterave, épinards, etc. Et dans les aliments riches en
vitamine B12 : algues marines, champignons, poissons, œufs
Le cuivre
Symbole : Cu.

Le cuivre est un oligoélément essentiel. Son apport


est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Malgré sa faible quantité dans le corps, le cuivre est
le troisième oligoélément essentiel le plus abondant
dans le corps après le fer et le zinc. Il intervient
dans environ 200 réactions enzymatiques et se
trouve impliqué dans un grand nombre d’activités
du métabolisme humain.

Il contribue à la formation des globules rouges, aux


défenses immunitaires, à la minéralisation osseuse,
à la régulation des neurotransmetteurs, aux
fonctions immunitaires, au métabolisme du fer
ainsi qu’à la production de la mélanine
(pigmentation de la peau). Considéré comme un
superantioxydant, le cuivre est le composant
essentiel de l’enzyme antioxydante superoxyde
dismutase (SOD), impliquée dans le mécanisme
d’élimination des radicaux libres.
Il agit sur…
La grippe et les maux de l’hiver
Grâce à ses propriétés anti-infectieuses, cet
oligoélément dit « virucide » aide à lutter contre
les virus responsables de la grippe et des états
grippaux. En stimulant la synthèse de molécules
antibactériennes et antivirales
(immunoglobulines), il participe aux défenses
naturelles de l’organisme et inhibe certaines
molécules pro-inflammatoires responsables de la
fièvre.

En cas d’attaque virale, pour combattre


efficacement les virus, un apport en cuivre permet
de relancer le système immunitaire.

Les articulations
Son action sur les radicaux libres qui s’accumulent
dans les articulations et ses propriétés anti-
inflammatoires le placent parmi les oligoéléments
essentiels à la bonne santé articulaire. Sa
participation à la formation du collagène et à la
reminéralisation osseuse le met au centre des
stratégies pour combattre l’arthrose.
Les allergies
En présence d’allergènes, le système immunitaire
déclenche une réponse inflammatoire. En activant
l’enzyme superoxyde dismutase contre les agents
étrangers, le cuivre stimule nos défenses naturelles.

La peau
Le cuivre préserve l’intégrité de la peau (synthèse
du collagène), optimise son système de protection
(cofacteur de la superoxyde dismutase) et
intervient dans la synthèse de précurseurs de la
mélanine.

Synergies
En cas d’infection de la sphère ORL, la synergie
argent-cuivre-bismuth est traditionnellement
employée contre les maux de gorge et dans les cas
de grippe. L’argent renforce l’activité antivirale du
cuivre et limite le risque de surinfection
bactérienne.

Dans le traitement de l’asthénie des personnes


âgées, la synergie cuivre-or-argent donne de bons
résultats après deux mois de traitement. Utilisée
chez des enfants de 1 à 7 ans, la synergie cuivre-
or-argent est utile dans la prévention des
infections ORL récidivantes.

Associé au soufre, le cuivre est indiqué dans le


traitement de l’arthrose.

Dans le cas de rhumatismes inflammatoires, on


associera le cuivre à l’or.

Face aux allergies printanières, on prendra du


cuivre en complément du zinc.

Nickel, molybdène, cuivre et manganèse renforcent


l’absorption du fer.

En cas d’infection, le manganèse est associé au


cuivre.

Le fer, le zinc et le cuivre ont des effets positifs sur


le métabolisme du molybdène.

Antagoniste
Un excès de zinc peut entraîner une déficience en
cuivre.

On le trouve…
Principalement dans les fruits de mer, les huîtres,
les crustacés, mais aussi dans les fruits oléagineux,
les abats, les céréales, les haricots, les pois, le
curcuma frais bio.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 0,3 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,5 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,8 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 1,0 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1,2 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 1,3 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 1,5 mg/jour

» Adolescentes 15 à 17 ans 1,1 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 1,9 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 1,5 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 1,7 mg/jour

Indications
La carence en cuivre est rare dans le cadre d’une
alimentation équilibrée. Cependant, les problèmes
d’assimilation liés à des pathologies comme les
inflammations chroniques de l’intestin peuvent
entraîner des carences qui se traduisent par une
anémie et de l’ostéoporose précoce. Le manque en
cuivre peut entraîner un déficit en fer.

Surdosage
Liés à des abus d’apports supplémentaires dans les
pays occidentaux, les excès constatés peuvent
provoquer une atteinte du foie se manifestant par
un ictère et pouvant évoluer vers une hépatite.

L’apport de cuivre par l’alimentation n’entraîne


pas de surdosage.

Précautions et contre-
indications
L’alcool perturbe l’assimilation du cuivre, et un
apport important de zinc, de fer, de vitamine C
réduit son assimilation.

Depuis l’Antiquité, le cuivre est utilisé par l’homme


pour soigner les infections et prévenir les maladies.
Les Égyptiens, les Grecs, les Romains et les
Aztèques utilisaient déjà des préparations à base de
cuivre pour lutter contre les maux de gorge et les
éruptions cutanées. Antiseptique, antimycosique, le
cuivre est aujourd’hui encore utilisé par l’industrie
pharmaceutique.

Afin de réduire les infections nosocomiales au


staphylocoque doré, un hôpital irlandais a installé
des poignées de cuivre sur toutes ses portes. Le
cuivre peut détruire jusqu’à 5 000 fois son poids de
micro-organismes pathogènes.
Le cuivre en résumé

Symbole : Cu

Sphères d’action : hormonale, peau, circulation,


vieillissement, système nerveux, ORL, système immunitaire

Oligoélément essentiel

Propriétés : stimulant immunitaire ; anti-infectieux ; anti-


inflammatoire ; antioxydant ; antianémique (formation de
l’hémoglobine des globules rouges et absorption intestinale
du fer) ; synthèse du collagène et de l’élastine des os

Indications : troubles infectieux divers ; baisses d’immunité ;


troubles articulaires et osseux (arthrose, arthrite,
polyarthrite, rhumatismes, spondylarthrite, tendinites) ;
anémies ; troubles cutanés ; perte du goût

Précaution d’emploi : il devient pro-oxydant lorsqu’il est


présent en excès dans l’organisme. Les critères de durée et
quantité devront être adaptés à chaque besoin pour éviter
cet excès

Où en trouver ? Fruits de mer, poissons, volailles, cacao,


légumes verts, oléagineux, ail, curcuma frai bio

Antagonistes : molybdène ; le zinc présent en excès peut


entraîner un déficit en cuivre

Synergie : fer
Le fer
Symbole : Fe.

Le fer est un oligoélément essentiel. Son apport est


indispensable au fonctionnement du métabolisme.

Description
Oligoélément majeur de l’organisme humain, le fer
joue un rôle essentiel au maintien de la vie :
oxygénation de tous les organes du corps, système
immunitaire, croissance des tissus, performances
physiques et intellectuelles.

Il entre dans la composition de deux


métalloprotéines (protéines qui comportent un ou
plusieurs cofacteurs métalliques) qui ont un rôle
fondamental dans l’oxygénation tissulaire de tous
les organes :

• L’hémoglobine, présente dans les globules


rouges et dont la fonction est le transport de
l’oxygène des poumons vers les cellules.

• La myoglobine, présente dans le myocarde


(tissu musculaire : « myo » = muscle/
« carde » = cœur) et les muscles
squelettiques. La myoglobine capte l’oxygène
de l’hémoglobine, la stocke et la distribue
durant le travail musculaire.

Le fer joue également un rôle capital dans le


système nerveux central et participe activement au
maintien de bonnes performances physiques et
intellectuelles. Il permet la sécrétion des hormones
et la production de neurotransmetteurs, des
substances impliquées dans la transmission du
message nerveux.

Il existe deux types de fer, le fer d’origine végétale


« non héminique », présent dans les céréales, les
fruits et les légumes ; et le fer « héminique »,
présent dans les viandes et poissons. Notre corps
absorbe plus facilement le fer « héminique »
(25 %) que le fer « non héminique » (8 %).

Il agit sur…
La croissance
Selon les âges, les besoins en fer chez les enfants
évoluent. Jusqu’à 6 mois, l’apport en fer est fondé
sur la quantité présente dans le lait maternel ou le
lait maternisé supplémenté en fer. À partir
de 7 mois, les besoins liés à la croissance
augmentent de manière importante et c’est à cette
période de la vie de l’enfant que ses besoins en fer
sont les plus élevés par rapport à son poids.

Le système nerveux
Acteur indispensable au bon fonctionnement des
neurotransmetteurs, une carence en fer peut
entraîner une perturbation des messages que le
système nerveux central envoie.

Les jambes sans repos


Un déficit de fer dans les cellules du cerveau peut
provoquer un désordre des mouvements moteurs
pouvant déclencher des fourmillements, des
picotements, avec une envie irrésistible de bouger
les jambes afin de soulager les sensations
désagréables.

L’anémie
Cette anémie se caractérise par une diminution du
nombre de globules rouges dans le sang ou de leur
teneur en hémoglobine qui apporte l’oxygène aux
cellules du corps afin qu’elles puissent produire de
l’énergie.
Le système immunitaire
Le rôle du fer dans l’immunité est nécessaire à la
prolifération et à la maturation des cellules
immunitaires, en particulier des lymphocytes,
associées à une réponse spécifique à l’infection.

Synergies
La vitamine C augmente l’absorption intestinale du
fer. Elle est à consommer sous la forme alimentaire
par des fruits et des légumes riches en vitamine C
(agrumes, kiwi, cresson, persil…) ou en
supplément.

Nickel, molybdène, cuivre et manganèse renforcent


l’absorption du fer.

Le fer, le zinc et le cuivre ont des effets positifs sur


le métabolisme du molybdène

On le trouve…
• Fer héminique : viande rouge, volaille, abats,
poissons.

• Fer non héminique : céréales, fruits, légumes,


œufs, gingembre frais bio, curcuma frais bio,
gelée royale fraîche bio origine France.
Nos besoins quotidiens
» Nourrissons de moins de 6 mois 0,3
mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 1


mg/jour

» Enfants de 1 à 2 ans 5
mg/jour

» Enfants de 3 à 6 ans 4
mg/jour

» Enfants de 7 à 11 ans 6
mg/jour

» Adolescents 12 à 17 ans 11
mg/jour

» Adolescentes de 12 à 17 ans non menstruées ou dont les pertes 11


menstruelles sont faibles ou modérées mg/jour

» Adolescentes de 12 à 17 ans dont les pertes menstruelles sont 13


élevées mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 11


mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus non menstruées ou dont les pertes 11


menstruelles sont faibles ou modérées mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus dont les pertes menstruelles sont 16


élevées mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 16


mg/jour

» Femmes ménopausées 11
mg/jour
Indications
Lorsque la fatigue se fait sentir, que toutes les
tâches consommatrices d’énergie, qui demandent
un effort physique ou intellectuel, deviennent
insurmontables, il se peut que ce soient les
premiers symptômes d’une carence en fer.

Si vous êtes sujets aux infections régulières, que


vous ne parvenez pas à réguler la température de
votre corps, cela peut être des signes précurseurs
d’une anémie.

Besoins accrus en fer


Chez les femmes, les saignements menstruels
peuvent entraîner des carences en fer.

Les besoins en fer chez les enfants en bas âge (+/ –


7 mois) sont à surveiller. Cette période correspond
en général au sevrage en lait maternel,
naturellement riche en fer, pour des laits de vache
faiblement dosés en fer et pouvant entraîner des
carences.

Durant la grossesse ainsi que lors de pratiques


sportives intenses, les besoins en fer augmentent.
L’assimilation du fer peut être rendue insuffisante
en cas de problèmes digestifs, tels que la maladie
cœliaque, la diarrhée chronique.

Dans le cadre d’un régime végétalien, sans œuf ni


viande, les apports en fer non héminique, moins
assimilable par l’organisme, peuvent engendrer des
carences. Un apport sous la forme de suppléments
peut compléter l’apport alimentaire.

Les principaux signes de


carence
Pâleur, fatigue, essoufflement à l’effort, maux de
tête, étourdissements, palpitations cardiaques,
frissons, peau sèche, ongles cassants, sensibilité
accrue aux infections, troubles cognitifs, baisse de
la libido, langue gonflée, troubles digestifs, etc.

Surdosage
L’organisme a besoin d’un apport constant en fer,
mais dans de toutes petites quantités,
généralement fournies par l’alimentation. Un excès
de fer, généralement lié à la surconsommation de
suppléments, peut engendrer des douleurs
articulaires et intestinales, ainsi qu’une arythmie
cardiaque. Un teint hâlé avec une nuance de bleu
peut être signe d’un surdosage en fer. La prise
d’une dose massive de fer peut provoquer un
empoisonnement avec des troubles du foie, des
reins, un état de choc pouvant conduire au coma.

Précautions/Contre-
indications
Il est recommandé de prendre conseil auprès d’un
professionnel de santé avant d’envisager un
supplément en fer.
Le fer en résumé

Symbole : Fe

Sphères d’action : circulatoire

Oligoélément essentiel

Propriétés : antianémique (transport de l’oxygène vers les


cellules/oxygénation cellulaire) ; antioxydant

Indications : anémies ; hémorragies ; syndrome des jambes


sans repos ; grossesse, allaitement ; règles abondantes,
dysménorrhées

Synergies : la vitamine C augmente l’absorption intestinale


du fer ! En cas d’anémie, associez les deux, soit grâce à un
apport, soit par des fruits et des légumes riches en vitamine
C (agrumes, kiwi, cresson, persil…). Son absorption nécessite
également la présence de nickel, molybdène, cuivre et
manganèse !

Antagonistes : en revanche, la consommation de café, thé,


vin rouge et jus de raisin, ainsi que des excès de calcium et
zinc perturbent et diminuent l’absorption du fer !

Où en trouver ? Poisson, coquillages, jaune d’œuf, cacao,


céréales complètes, curcuma frais bio, gingembre frais bio,
légumes secs…
Le fluor
Symbole : F.

Le fluor est un oligoélément essentiel. Son apport


est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Le fluor entre dans la structure des os et des dents.
Il contribue à la solidité du squelette, à la
prévention des caries dentaires en renforçant
l’émail, ainsi qu’à la prévention de l’ostéoporose.

Il agit sur…
Les caries dentaires
Un apport régulier de fluor limite la
déminéralisation de l’émail dentaire survenant
après les repas et facilite sa reminéralisation. Le
fluor inhibe (empêche) l’action des bactéries
cariogènes.

L’ostéoporose
Pour son action sur la masse osseuse, le fluor peut
être utilisé dans le cadre de la prévention des
fractures. Le fluor stimule l’activité des
ostéoblastes (forme jeune de la cellule osseuse) et
accroît la masse osseuse trabéculaire (partie
spongieuse de l’os),

Synergies
Le calcium, le phosphore et le fluor assurent la
solidité de l’émail des dents, des os et des
cartilages. Le fluor contribue à la fixation du
calcium et du phosphore dans les tissus osseux.

Antagonistes
Le magnésium et le fer peuvent réduire
l’assimilation du fluor. Le fluor devra être pris à
deux heures d’intervalles des autres oligoéléments.

On le trouve…
Le fluor est présent dans l’eau et le sel de table, le
thé, le froment, le riz, le pain de seigle, le lait, le
jaune d’œuf, l’oignon, l’ail, le cresson, les fruits de
mer et le poisson.
Nos besoins quotidiens
» Nourrissons de moins de 6 mois 0,08 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 0,4 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 0,6 mg/jour

» Garçons de 4 à 6 ans 1,0 mg/jour

» Filles de 4 à 6 ans 0,9 mg/jour

» Garçons de 7 à 10 ans 1,5 mg/jour

» Filles de 7 à 10 ans 1,4 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 2,2 mg/jour

» Adolescentes 11 à 14 ans 2,3 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 3,2 mg/jour

» Adolescentes 15 à 17 ans 2,8 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 3,4 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 2,9 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 2,9 mg/jour

Indications
Un manque en fluor est rare, mais il peut survenir
en cas de maladie de l’estomac ou du duodénum
(début de l’intestin grêle), les lieux d’assimilation
du fluor. Un manque de fluor favorise le
développement de caries dentaires.
Surdosage
En cas de surdosage en fluor, l’accumulation peut
provoquer, particulièrement chez les enfants, une
fluorose dentaire : des taches sur l’émail des dents.

Précautions et contre-
indications
Présent historiquement dans les dentifrices, depuis
plusieurs années le fluor est également utilisé dans
plusieurs produits : eaux minérales, chewing-
gums, laits maternisés, etc. Avant d’envisager de
prendre un complément, vérifiez la quantité de
fluor contenue dans les produits de votre quotidien
et n’hésitez pas à en parler à un professionnel de la
santé.

L’iode
Symbole : I.

L’iode est un oligoélément essentiel. Son apport est


indispensable au fonctionnement du métabolisme.

Description
Particulièrement concentré dans la glande thyroïde,
située au niveau du cou, l’iode participe à la
synthèse des hormones thyroïdiennes. Ces
hormones produites dans la thyroïde à partir d’iode
et d’un acide aminé, la tyrosine, contrôlent les
processus de croissance et de maturation cellulaire
et contribuent au développement cérébral dès la vie
fœtale, pendant la puberté et tout au long de la vie
en régulant la thermogenèse (production de chaleur
pour maintenir le corps à 37 oC) ainsi que le
métabolisme énergétique (le niveau des dépenses
caloriques).

Il agit sur…
Le développement du fœtus et la
lactation
Durant le premier trimestre de grossesse, la glande
thyroïde n’est pas formée chez le fœtus. Le bébé en
développement est dépendant des hormones
thyroïdiennes de sa mère, dont la production
augmente de 50 % durant la grossesse et nécessite
un apport d’iode supplémentaire. Lors des premiers
mois de l’enfant, l’iode est apporté par le lait
maternel jusqu’au sevrage. Si l’allaitement n’est
pas envisagé ou possible, les laits maternisés sont
supplémentés en iode.

La désinfection de la peau, des


muqueuses et des plaies
Sans effet secondaire (y compris au niveau
thyroïdien), l’iode est un désinfectant utilisé en
milieu hospitalier et à domicile pour la peau ou les
muqueuses. Il peut s’agir d’iode, associé à de
l’éthanol, d’iodure de potassium ou bien de
povidone iodée.

Les fibrokystiques du sein


Caractérisée par des seins lourds et douloureux
avec à la palpation une ou plusieurs masses, la
maladie fibrokystique du sein n’est pas cancéreuse,
mais cette affection est particulièrement
incommodante. Un apport en iode réduit les masses
et la douleur associée.

Synergies
L’iode favorise l’assimilation du cobalt.

On le trouve…
L’iode est présent dans le sel enrichi, les fruits de
mer, le poisson, les algues et les œufs. Les animaux
d’élevage nourris avec des aliments enrichis en
iode, la viande, la volaille, les œufs et les produits
laitiers en contiennent également.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 90 µg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 70 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 90 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 90 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 90 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 120 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 130 mg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans et plus 150 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 200 mg/jour

*1 µg = 1 microgramme = 0,001 milligramme

Indications
La teneur en iode des aliments dépend de la
géologie et de la présence de cet oligoélément dans
l’environnement. Les régions montagneuses sont
les zones les plus exposées à une carence.
Dans ces régions de déficit, sans apport, une
atteinte cérébrale peut se manifester dès la
naissance par un retard mental. Les enfants et les
adultes carencés présentent un goitre (gros cou)
symptôme d’une hypertrophie de la glande
thyroïde.

Malgré son apport dans le sel enrichi en iode, les


cas de déficit peuvent aboutir à une hypothyroïdie
(insuffisance d’hormones thyroïdiennes) avec de
nombreux symptômes : goitre, gonflement du cou,
fatigue, manque d’énergie, dépression, troubles de
la mémoire, frilosité, prise de poids, peau sèche,
chute de cheveux, baisse du rythme cardiaque,
constipation, règles abondantes et irrégulières,
crampes.

Certains composés contenus dans des aliments


consommés crus peuvent empêcher la captation de
l’iode par la glande thyroïde ou la formation des
hormones thyroïdiennes à partir de celle-ci :

• Les cyanoglucosides contenus dans le manioc,


le maïs et la patate douce.

• Les flavonoïdes du millet et du sorgho.

• Les disulfites de l’ail et de l’oignon.


La cuisson de ces aliments entraîne la destruction
de ces composés.

Les aliments à base de soja (jus, yaourt, tofu) sont


déconseillés en cas d’hypothyroïdie, les phyto-
œstrogènes qu’ils contiennent modifient l’efficacité
du traitement à l’iode.

Surdosage
Un apport excessif d’iode peut engendrer une
hyperthyroïdie (trop d’hormones thyroïdiennes
dans le sang), dont les symptômes se manifestent
par un amaigrissement, une déminéralisation
osseuse, une accélération du rythme cardiaque.

Durant les années 1920, Otto Bayard, un médecin


suisse, mélange de l’iode avec du sel de cuisine
pour lutter contre les carences chez les populations
montagnardes. En ajoutant la bonne quantité
d’iodure de potassium au sel de cuisine, il montre
que le goitre peut être efficacement traité et ce,
sans effets secondaires. Son action sera étendue par
la suite à l’ensemble de la Suisse puis dans les
autres pays, démarrant la prophylaxie par l’iode.
L’iode en résumé

Symbole : I

Sphères d’action : hormonale

Oligoélément essentiel

Propriétés : stimulant de la thyroïde

Indications : hypothyroïdie ; troubles de la croissance et du


développement cérébral chez l’enfant

Synergies : pour le fonctionnement de la thyroïde, une


complémentation en iode n’est pas forcément suffisante.
Dans de nombreux cas le zinc, le cuivre et le sélénium sont
nécessaires

Où en trouver ? Algues, fruits de mer, poissons

Conseil de l’expert : les besoins journaliers en iode sont


évalués à 0,15 mg. En cas de carence, un ralentissement
métabolique peut apparaître et entraîner à plus ou moins
long terme des tendances à la somnolence, de la frilosité,
des troubles de la croissance à l’adolescence, voire un goitre
avec hypothyroïdie. Dans ce cas, elle sera apportée en plus
grande quantité

Le lithium
Symbole : Li.

Le lithium est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Si le lithium à haute dose est connu pour son usage
dans les troubles bipolaires, dans le cadre de
l’oligothérapie, à des doses très faibles, il a une
action apaisante sur le système nerveux. Il est
particulièrement indiqué dans les troubles du
sommeil, l’anxiété ou les états dépressifs.

Malgré un demi-siècle de recherche et d’utilisation


dans le cadre psychiatrique, le lithium n’a pas livré
tous ses secrets. Les deux principales voies
d’actions identifiées du lithium sont la
neurotransmission et la neuroprotection.

Impliqué dans la modulation de l’activité


dopaminergique, le lithium tend à lisser les pics de
dopamine, un neurotransmetteur essentiel à un
éventail de processus neurologiques : la motivation,
le plaisir, la mémoire, l’apprentissage, le contrôle
des nausées et des vomissements, le traitement de
la douleur. Un déséquilibre de l’activité
dopaminergique entraîne des troubles de l’humeur.

Son action probable dans la réduction du stress


oxydatif cellulaire et son rôle dans l’activation
d’une protéine, la BDNF (Brain-Derived
Neurotrophic Factor), impliquée dans la survie des
neurones existants, vient compléter son action sur
le système nerveux.

Il agit sur…
L’anxiété, l’hyperémotivité, les
états dépressifs
À très faible dose, le lithium est sans danger, et son
action sur les neurotransmetteurs impliqués dans
la gestion de l’humeur est indiquée pour apaiser et
réguler les états anxieux.

Les troubles du sommeil


Sans effet secondaire, le lithium employé en
oligothérapie améliore l’endormissement et la
qualité du sommeil. Son effet n’est pas immédiat
mais durable.
Les perturbations du rythme
biologique
En cas de jet-lag (décalage horaire lors d’un voyage
en avion), de travail de nuit induisant une
perturbation du rythme biologique, le lithium agit
comme rééquilibrant du système nerveux.

Synergies
Associé au magnésium, qui renforce son action
apaisante et rééquilibrante, le lithium peut
améliorer l’équilibre nerveux, psychique et
émotionnel.

On le trouve…
Dans les eaux, les poissons et les fruits de mer.

Indications
Si aucune étude n’a précisément identifié les
risques de carence en lithium, un état dépressif
passager, des troubles du sommeil et de l’humeur
pourraient être un symptôme de déficit de cet
oligoélément.
Surdosage
Pris sous la forme d’oligoélément, le lithium
n’entraîne pas de surdosage et ne présente aucun
risque.

Dans le cadre des traitements psychiatriques aux


sels de lithium, des surdosages ont pu être
constatés avec pour principaux symptômes : soif,
apathie, somnolence, léthargie, tremblements
prononcés, acouphènes, vision brouillée, perte
d’appétit, vomissements et diarrhée.
Le lithium en résumé

Symbole : Li

Sphères d’action : système nerveux, rétention d’eau,


tensions musculaires

Oligoélément essentiel

Propriétés : régulateur du système nerveux et draineur

Indications : anxiété, dépression, nervosité, hyperémotivité,


troubles de l’humeur, tensions musculaires, rétention d’eau

Synergies : pour le fonctionnement de la thyroïde, une


complémentation en iode n’est pas forcément suffisante.
Dans de nombreux cas le zinc, le cuivre et le sélénium seront
nécessaires

Où en trouver ? Algues, fruits de mer, poissons

Attention : surveillez les doses pour éviter des


tremblements ou des troubles de la parole

Le manganèse
Symbole : Mn.

Le manganèse est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.
Description
Indispensable à de nombreuses réactions
métaboliques, le manganèse est un cofacteur de
plusieurs enzymes.

Il est un des éléments essentiels au métabolisme


des acides aminés (protéines), des acides gras
(lipides) et des sucres (glucides), et participe à la
transformation de ces nutriments en calories pour
l’organisme.

Il contribue à réguler la glycémie en participant à la


production d’insuline, hormone qui permet de
réguler le taux de sucre dans le sang (glycémie).

Le manganèse participe à la synthèse et au


renouvellement du tissu osseux en activant deux
enzymes, les glycolsyltranserférases et les
xylosyltransferases, importantes dans la formation
osseuse.

Antioxydant, il entre dans la structure de la


superoxyde dismutase, une enzyme qui joue un rôle
essentiel pour lutter contre le stress oxydatif et le
vieillissement des cellules.

Connu pour ses propriétés antiallergiques, le


manganèse inhibe la sécrétion de l’histamine, l’un
des messagers chimiques libérés par le système
immunitaire lors des réactions allergiques.

Il agit sur…
Les allergies
Le manganèse était considéré par le Dr Ménétrier,
le père de l’oligothérapie, comme le chef de file du
terrain allergique. Il serait efficace pour traiter les
allergies cutanées, l’asthme, les allergies
alimentaires et les rhino-pharyngites.

En cas d’allergie, qu’elle soit cutanée ou des voies


respiratoires, le manganèse est à prendre dès
l’apparition des premiers symptômes pour les
atténuer, puis les faire disparaître. Une fois
l’équilibre retrouvé, des cures régulières auront un
effet préventif.

Dans le cas des allergies printanières, il est


préconisé de débuter une cure de manganèse deux
mois avant le début de l’arrivée des pollens, à
raison de trois prises par semaine.

En cas de survenue d’une crise allergique sur un


terrain non préparé, le manganèse est efficace pour
atténuer l’allergie, à raison d’une prise
quotidienne.

Non toxique et sans effet secondaire, en cas de crise


allergique le manganèse peut venir en complément
d’un traitement médicamenteux antihistaminique.
Une fois la crise atténuée, il est conseillé de
poursuivre la cure de manganèse sur plusieurs
jours.

L’ostéoporose
Le manganèse est vital pour la croissance de la
structure osseuse humaine. Il contribue à
augmenter la densité minérale de l’os médullaire,
particulièrement chez les femmes ménopausées,
qui souffrent fréquemment de carence en
manganèse.

Le diabète de type 2
Élément essentiel à la production d’insuline, le
manganèse est efficace pour la régulation de la
glycémie.

Le syndrome prémenstruel
Les jours qui précèdent l’arrivée des règles, une
cure de manganèse peut contribuer à atténuer les
sautes d’humeur, les maux de tête, la dépression et
l’irritabilité.

Synergies
Associé au cobalt, le manganèse est indiqué pour
traiter les états de fatigue chronique.

En cas d’infection, le manganèse est associé au


cuivre.

Nickel, molybdène, cuivre et manganèse renforcent


l’absorption du fer.

Antagonistes
Un apport élevé de magnésium, de calcium, de
phosphore, de fer, de cuivre et de zinc peut inhiber
l’absorption du manganèse.

On le trouve…
Dans les épices (cannelle, gingembre, curcuma,
clou de girofle, etc.), les épinards, le cacao, le
quinoa, les légumineuses, les céréales complètes, la
châtaigne, la gelée royale, les amandes…
Nos besoins quotidiens
Les apports conseillés sont de 2 à 5 mg par jour.
L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des
aliments, désormais Anses) a défini une limite de
sécurité de 10 mg par jour à ne jamais dépasser.

Utilisation
Un besoin en manganèse se manifeste par des
troubles de la croissance et de la coagulation, des
problèmes de peau, un changement de couleur des
ongles et des cheveux, qui se teintent de roux.

Surdosage
Les doses de manganèse proposées dans le cadre
d’une cure en oligothérapie ne présentent pas de
risque de surdosage.

Les excès en manganèse peuvent être liés à une


contamination de l’eau courante, à une inhalation
dans le cadre professionnel (extraction de minerais,
industrie métallurgique) et engendrer à dose élevée
une toxicité pouvant conduire à des troubles de
mémoire, des hallucinations.
Précautions et contre-
indications
En cas de maladie chronique du foie, d’affection
pulmonaire ou de tuberculose, la complémentation
en manganèse sera à éviter.
Le manganèse en résumé

Symbole : Mn

Sphères d’action : articulaire, digestif, hormonal,


vieillissement, système immunitaire, ORL

Oligoélément essentiel

Propriétés : antiallergique ; anti-inflammatoire ;


antioxydant ; régulateur hormonal (hypophyse et régulation
des gonades [glandes génitales]) ; régulateur du système
nerveux

Indications : troubles d’origine allergique (avec du cuivre) :


asthme, rhinite allergique, eczéma, urticaire, allergies
alimentaires ; troubles de croissance ; troubles hormonaux
(fertilité, baisse de libido, impuissance, dysménorrhées) ;
céphalées, maux de tête (avec du cobalt)

Où en trouver ? Épices (cannelle bio, gingembre bio,


curcuma bio, clou de girofle…), épinards, cacao, quinoa,
légumineuses, céréales complètes, châtaigne, amandes…

Contre-indications : infections tuberculeuses évolutives ; le


manganèse intervient notamment dans le fonctionnement
et le métabolisme des vitamines B1, B8, C et E ; en excès il
devient toxique pour le système nerveux
Le molybdène
Symbole : Mo.

Le molybdène est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Oligoélément transversal, le molybdène participe à
la croissance osseuse et à la solidité de l’émail
dentaire, favorise l’absorption du fer, est un acteur
de la synthèse de l’acide urique, contribue à réguler
le rythme cardiaque et prévient les maux de tête.

Son action la plus connue, celle qui fait sa


renommée, repose sur sa capacité à détoxifier
l’organisme de ses toxines mais également des
poisons environnementaux, entre autres les
formaldéhydes contenus dans les peintures et les
revêtements, et les nitrates contenus en excès dans
les aliments issus de l’agriculture intensive.

Puissant détoxifiant de l’organisme, le molybdène


est cofacteur de quatre enzymes actives au niveau
de l’intestin et du foie : la xanthine oxydase, la
sulfite oxydase, l’aldéhyde oxydase et la nitrate
oxydase.

Ces enzymes dégradent et éliminent les toxines, les


résidus alimentaires, notamment les sulfites
(agents antibrunissement des aliments) ainsi que
les nitrates, dont les concentrations dans les
aliments issus de l’agriculture intensive posent un
problème de santé publique majeur.

Le molybdène est également un antioxydant


puissant, comme cofacteur de la xanthine oxydase
(enzyme) dont un des rôles dans le métabolisme est
la dégradation de la xanthine en acide urique, un
antioxydant puissant capable de réduire le stress
oxydatif. Cette même enzyme permet également la
mobilisation du fer à partir des tissus de stockage.

Il agit sur…
La détoxification
Cofacteur d’enzymes détoxifiantes, le molybdène
agit sur différents éléments toxiques de
l’environnement :

• L’enzyme aldéhyde oxydase est indiquée pour


neutraliser les aldéhydes toxiques
(formaldéhyde) présents dans les solvants
(peinture, colle, vernis, etc.).

• L’enzyme sulfite oxydase dégrade les sulfites


(E220 à E228), substances hautement
allergènes utilisées par les industries
agroalimentaires pour préserver la couleur des
aliments, augmenter leur durée de
conservation, lutter contre l’apparition de
champignons ou de bactéries.

• Autre enzyme importante pour laquelle il est


un cofacteur : la nitrate oxydase, qui dégrade
les nitrosamines issues de la métabolisation
des nitrates, soupçonnés d’être cancérigènes et
massivement présents dans les produits issus
de l’agriculture intensive.

Les dents et les os


Le molybdène améliore la rétention du fluor
assurant la solidité de l’émail dentaire et il
intervient dans la croissance des tissus osseux.

L’anémie
Le molybdène favorise l’absorption intestinale du
fer.
Les problèmes digestifs
Maladie de Crohn, inflammations intestinales, le
molybdène est un anti-inflammatoire digestif.

Synergies
Le fer, le zinc et le cuivre ont des effets positifs sur
le métabolisme du molybdène.

Le nickel, le molybdène, le cuivre et le manganèse


renforcent l’absorption du fer.

Antagonistes
En excès, le soja et le thé noir diminuent
l’assimilation du molybdène.

On le trouve…
Le molybdène est présent dans les pois cassés, les
haricots et les céréales (pâtes, produits de
boulangerie). On le retrouve aussi dans les légumes
(surtout le céleri-rave et l’ail), les fruits
(particulièrement dans la noix de coco et la
papaye), les viandes, le poisson, mais en plus faible
quantité.
Nos besoins quotidiens
» Nourrissons de moins de 6 mois 2 µg*/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 30 µg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 35 µg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 65 µg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 75 µg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 80 µg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 80 µg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans et plus 95 µg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 95 µg/jour

*1 µg = 1 microgramme = 0,001 milligramme

Indications
Le molybdène étant présent dans presque tous les
aliments, une carence est rare, excepté en cas de
maladies digestives diminuant l’assimilation des
nutriments (maladie de Crohn, inflammation des
intestins). Elle se traduit par des troubles visuels,
des migraines, une accélération du rythme
cardiaque, des nausées et des vomissements.

Surdosage
Le molybdène, aux doses proposées dans le cadre
de l’oligothérapie, n’est pas toxique. Les cas
d’intoxication constatés le sont dans le cadre
professionnel (métallurgie, industrie du verre, des
émaux, de peinture, production de batteries) avec
pour symptômes des hallucinations, des crises
d’épilepsie et un syndrome dépressif de longue
durée.

Précautions et contre-
indications
La prise de suppléments à base de molybdène est
déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes.

En cas de maladie de la goutte (excès d’acide urique


dans le sang) ou de calculs rénaux, il est déconseillé
de consommer des suppléments de molybdène.
Le molybdène en résumé

Symbole : Mo

Sphères d’action : digestif, vieillissement

Oligoélément essentiel

Propriétés : désintoxiquant (sulfites et formaldéhydes) ;


antianémiant (favorise l’absorption intestinale du fer) ; anti-
inflammatoire digestif ; réparation de la muqueuse
intestinale ; antioxydant

Indications : intoxication/pollution au formaldéhyde (vernis,


colles, peintures, moquette, etc.) ; intolérance aux sulfites
(E220 à E228) ; anémie ; malabsorption ou hypersensibilité
au gluten ; maladie de Crohn, inflammations intestinales,
Candida albicans

Où en trouver ? Légumineuses, germe de blé, noix de coco,


ail, légumes à feuilles vert foncé, céleri-rave, haricots secs,
pomme de terre…

Le nickel
Symbole : Ni.

Le nickel est considéré comme un oligoélément


essentiel.
Le nickel est toxique s’il est consommé en trop
grandes quantités !

Description
Le nickel possède de multiples propriétés dans
l’organisme : il est hypoglycémiant (réduction du
taux de glucose dans le sang), il favorise la
digestion, il exerce une action hypotensive (baisse
de la tension artérielle), il améliore l’absorption du
fer pour combattre l’anémie et agit comme
régulateur hormonal.

Le nickel agit sur deux amylases (enzymes) qui


permettent la digestion : l’amylase salivaire, dans
la bouche, qui lance la digestion des glucides, et
l’amylase pancréatique produite par le pancréas,
dans l’intestin grêle, qui complète la digestion des
glucides. En plus de son action sur les enzymes
digestives (exocrines), le nickel participe aux
fonctions endocrines du pancréas – qui produit des
hormones –, dont l’insuline, qui contribue à
diminuer la glycémie (taux de sucre dans le sang).

En cas d’hypertension (forte pression artérielle), le


nickel a un effet hypotenseur. Lors d’un effort,
d’une émotion forte, l’adrénaline
(neurotransmetteur) accélère les battements du
cœur. Cette accélération intensifie l’afflux du sang
dans les veines. Antagoniste de l’adrénaline, qu’il
fait baisser, le nickel aide à la diminution de la
pression artérielle.

Le nickel favorise l’absorption intestinale du fer et


son incorporation dans l’hémoglobine des globules
rouges.

Il agit sur…
La tension artérielle
En cas d’hypertension, le nickel inhibe les effets
hypertensifs et hyperglycémiants de l’adrénaline et
fait baisser la tension artérielle.

L’anémie
Le nickel peut aider l’organisme à absorber le fer.

Le diabète et le surpoids
En augmentant l’effet de l’insuline, le nickel peut
contribuer à diminuer le taux de sucre dans le sang.

La boulimie
Sur avis médical, le nickel peut être prescrit contre
les envies irrésistibles de manger, pour son effet
régulateur de la glycémie.

Synergies
La synergie zinc-nickel-cobalt est une association
hypoglycémiante, employée dans les cas de diabète.

La vitamine B12 est nécessaire pour que le nickel


exerce son action de façon optimale.

Nickel, molybdène, cuivre et manganèse renforcent


également l’absorption du fer.

Antagonistes
La vitamine C, les produits laitiers, le fer, le cuivre
et le zinc diminuent l’assimilation du nickel.

On le trouve…
Dans les fruits et légumes : la carotte, le chou, le
cresson, l’oignon, les épinards, les haricots, la
tomate, le raisin ; ainsi que dans le chocolat noir et
la gelée royale.

Nos besoins quotidiens


Les experts de l’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa) ont estimé le besoin
en nickel à 75 µg par jour pour un adulte. Les
références nutritionnelles (apports optimaux) ne
sont pas établies.

Indications
Largement couvert par une alimentation saine et
équilibrée, le manque de nickel est rare.

Surdosage
La contamination cutanée au nickel est fréquente :
pièces de monnaie, montures de lunettes,
ustensiles de cuisine, épingles, bijoux fantaisie
provoquent des eczémas et des dermites de contact.

Plus rare, l’allergie alimentaire peut conduire à des


manifestations allergiques et potentiellement à des
cancers.
Le nickel en résumé

Symbole : Ni

Sphères d’action : système digestif, hypotenseur

Oligoélément essentiel

Propriétés : favorise le métabolisme du fer ; rôle


hypertenseur ; agit sur le diabète et les affections du foie ;
agit sur la cellulite

Indications : en cas de tension artérielle, d’anémie, régule le


taux de glycémie, aide l’organisme à absorber le fer

Où en trouver ? Dans le raisin, la cerise, l’ananas, l’abricot,


lentilles, les noix, la gelée royale bio française, les épinards,
la carotte, le chou, le cresson, l’oignon, les haricots, l’avoine,
le soja et le chocolat noir

Le nickel est toxique s’il est consommé en trop


grandes quantités !

L’or
Symbole : Au.

L’or est un oligoélément non essentiel. Il n’est pas


présent à l’état naturel dans l’organisme mais
possède des propriétés pharmacologiques
intéressantes.

Description
Antifatigue et antistress, stimulant de l’immunité,
l’or était déjà utilisé sous forme d’élixir au XVIIIe

siècle. Il doit sa renommée à ses propriétés anti-


inflammatoires et immunostimulantes. L’or active
le fonctionnement des glandes surrénales qui
libèrent le cortisol, une hormone qui aide notre
organisme à faire face au stress. Le cortisol permet
de puiser dans les réserves d’énergie et de booster
les défenses immunitaires. Il joue aussi un rôle
dans la régulation du sommeil et la régulation de la
tension artérielle.

Il agit sur…
L’arthrite et les rhumatismes
inflammatoires
L’or est indiqué pour son rôle anti-inflammatoire
dans les pathologies articulaires.

Le stress et la fatigue
L’or soutient le tonus général et aide l’organisme à
résister à la fatigue, qu’elle soit liée au stress ou
aux infections.

La dépression
L’or peut être indiqué pour lutter contre les
troubles psychiques ou émotionnels (dépression,
cauchemars, chute de l’élan vital).

Les infections
En cas d’attaque virale ou bactérienne, ses
propriétés anti-infectieuses sont utiles pour activer
nos défenses immunitaires.

Synergies
Dans le traitement de l’asthénie des personnes
âgées, la synergie cuivre-or-argent semble donner
de bons résultats après deux mois de traitement.
Utilisée chez des enfants de 1 à 7 ans, la synergie
cuivre-or-argent est utilisée dans la prévention des
infections ORL récidivantes.

Dans le cas de rhumatismes inflammatoires, on


associera le cuivre à l’or.
L’or associé au sélénium peut réguler
l’hypertension artérielle. Ces deux oligoéléments
aident également à lutter contre les troubles
cardio-vasculaires et la fatigue.

On le trouve…
L’or est présent dans certains végétaux, mais à des
doses infimes. Il est également présent dans la
gelée royale. Un apport sous forme ionisée est
intéressant.

Indications
Aucune trace de cet élément n’a été trouvée dans le
sang, sa carence n’est pas impossible.

Surdosage
Si un surdosage en oligoélément or est impossible,
l’élixir de jeunesse à base d’or que consommait
Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse d’Henri II
et symbole de la beauté française de la Renaissance,
l’a condamnée à mort. Une analyse de ses cheveux
a révélé 500 fois la valeur moyenne de référence.
Parmi les symptômes qui ont conduit à son décès,
on trouve : des troubles digestifs (anorexie,
nausées, vomissements, diarrhées), une perte de
cheveux, de la fragilité osseuse.

Populaire à Paris sous le règne de Louis XV,


l’« élixir d’or et blanc » du général La Motte fit sa
fortune. Il était administré pour des indications
thérapeutiques très larges sous forme de gouttes de
deux sortes différentes : gouttes jaunes et gouttes
blanches.

L’or en résumé

Symbole : Au

Sphères d’action : système immunitaire, vieillissement,


peau

Oligoélément essentiel

Propriétés : stimulant immunitaire ; anti-inflammatoire ;


anti-infectieux

Indications : troubles inflammatoires chroniques ; troubles


infectieux divers ; jeunesse de la peau ; fatigue

Le sélénium
Symbole : Se.
Le sélénium est un oligoélément essentiel. Son
apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Connu principalement pour ses propriétés
antioxydantes, le sélénium recèle d’autres atouts
santé tels que la prévention des maladies cardio-
vasculaires, la réduction des rhumatismes et une
action sur l’immunité.

Le sélénium est l’atome des sélénoprotéines, des


enzymes impliquées dans plusieurs fonctions
métaboliques. Parmi les principales sélénoprotéines
identifiées, les désiodases sont actives dans le
métabolisme des hormones thyroïdiennes, le
glutathion peroxydase et la sélénoprotéine P sont
antioxydants et la thiorédoxine réductase
indispensable à la croissance cellulaire. La
thiorédoxine réductase permet également de
régénérer les vitamines C et E, qui ont une action
antioxydante.

Il agit sur…
Le système immunitaire
Le sélénium est l’oligoélément de référence pour
renforcer l’immunité. Il peut influencer le
fonctionnement de tous les composants du système
immunitaire pour combattre les agressions
extérieures. Ses propriétés anti-inflammatoires
aident aussi à prévenir les infections à répétition.

Le système cardio-vasculaire
L’action antioxydante du sélénium au sein de
différentes enzymes permet de réduire le taux
sanguin de cholestérol. Il s’oppose à l’érosion par
les radicaux libres de l’endothélium vasculaire, la
couche interne des vaisseaux sanguins en contact
avec le sang.

Le vieillissement cutané
Antioxydant et détoxifiant, le sélénium neutralise
les radicaux libres et ralentit le phénomène de
vieillissement cellulaire. Il protège l’organisme
contre les agressions responsables d’un
vieillissement prématuré de la peau : la pollution,
le soleil, le tabac, l’alcool, le café, etc.

La détoxification
Mercure, plomb, arsenic, cadmium… les métaux
lourds qui s’accumulent dans l’organisme, par
inhalation ou ingestion, provoquent des
dysfonctionnements à l’origine de nombreux
troubles de la santé. Le sélénium stimule
l’excrétion des métaux lourds par un processus de
chélation naturelle. Il se lie au métal indésirable
pour former un ensemble stable, soluble, non
toxique et permettant d’être éliminé par le corps.

La fertilité masculine
Le sélénium favorise la fabrication et la mobilité
des spermatozoïdes.

L’arthrose et les rhumatismes


inflammatoires
Ses propriétés antioxydantes et anti-
inflammatoires contribuent à maintenir en bonne
santé les articulations. Le sélénium protège des
radicaux libres les molécules protéiques des
cartilages articulaires (collagène, élastine,
protéoglycanes).

La lucite estivale bénigne ou


rougeurs liées au soleil
La lucite, qualifiée à tort d’« allergie au soleil »,
est une réaction cutanée typiquement estivale.
Après les mois d’hiver, lors de la première
exposition au soleil, la peau se couvre de petits
boutons rouges sans gravité sur le décolleté et les
bras, parfois sur toutes les parties exposées. Les
démangeaisons liées à cette éruption cutanée sont
particulièrement désagréables et, durant les jours
qui suivent leur apparition, il est impossible de
s’exposer, jusqu’à disparition des symptômes.
Récurrente, la lucite à tendance à revenir chaque
année. Une cure de sélénium est conseillée deux
mois avant d’aller au soleil. Cet antioxydant
prévient et protège la peau de cette affection
bénigne.

Synergies
Associé à la vitamine E, le sélénium peut retarder
l’usure du cartilage.

Associé à la vitamine A (bêtacarotène) et à la


vitamine E, le sélénium lutte contre le
vieillissement de la prostate.

Antagonistes
La vitamine C est un antagoniste du sélénium, pris
ensemble ils peuvent se neutraliser mutuellement.

On le trouve…
Dans les poissons, les fruits de mer, les œufs, les
légumes secs, particulièrement la noix du Brésil, les
céréales complètes et les fruits à coque.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 12 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 12,5 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 15 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 20 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 35 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 55 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 50 mg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans et plus 70 mg/jour

» Femmes enceintes 70 mg/jour

» Femmes allaitantes 85 mg/jour

Indications
L’agriculture intensive et les aliments transformés
ont appauvri les apports en sélénium. Une cure de
sélénium sous la forme de suppléments en
automne peut renforcer les apports pour stimuler
les défenses naturelles et préparer le corps à
résister aux virus de l’hiver.

Un besoin en sélénium se manifeste par : des


infections à répétition, de la fatigue importante,
une peau sèche et des taches brunes, des troubles
musculaires et des troubles cardio-vasculaires.

Surdosage
En cas de consommation excessive et prolongée, la
sélénose, liée à l’intoxication au sélénium, se
traduit par des ongles et des cheveux cassants, une
grande fatigue, des nausées, une peau réactive et
inflammatoire.
Le sélénium en résumé

Symbole : Se

Sphères d’action : hormonale, peau, vieillissement, système


immunitaire

Oligoélément essentiel

Propriétés : antioxydant ; détoxification des métaux lourds ;


modulateur de la réponse immunitaire ; anti-inflammatoire ;
synthèse des hormones thyroïdiennes

Indications : prévention de l’altération cellulaire liée au


vieillissement ; prévention des troubles dégénératifs
(Alzheimer, Parkinson) ; hypothyroïdie ; intoxication aux
métaux lourds/ toxiques (plomb, cadmium, arsenic…) ;
troubles infectieux divers ; troubles inflammatoires (allergies,
asthme)

Où en trouver ? Noix du Brésil, poisson frais, fruits de mer,


algues, œufs, ail, champignons, céréales complètes…

Précautions : en excès, le sélénium devient pro-oxydant et


donc toxique, son dosage doit donc être évalué au cas par
cas ; le sélénium doit être pris à l’écart de tout autre
complément mais aussi et surtout à l’écart des prises de
médicaments
Le silicium
Symbole : Si.

Le silicium est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Après l’oxygène, le silicium est l’élément le plus
abondant dans la croûte terrestre, il
représente 25,7 % de sa masse !

Dans le corps, le silicium participe à la fabrication


des éléments constitutifs des tissus conjonctifs : les
tissus musculaires, les tissus nerveux, les organes,
mais également les os, les tendons, les cartilages,
les vaisseaux sanguins (artères) et la peau.

Parmi les éléments constitutifs auxquels est


rattaché le silicium, on trouve :

• Le collagène, qui assure la résistance des


tissus conjonctifs.

• L’élastine, qui assure leur souplesse et leur


élasticité.
• Les glycosaminoglycanes, qui permettent leur
cohésion ainsi que leur hydratation.

Le rôle du silicium dans l’hydratation des tissus


conjonctifs est particulièrement important. Nos
cellules, organes, muscles, tendons baignent dans
un liquide, sorte de gel appelé la « matrice
extracellulaire ». Dans cette matrice, l’eau circule
pour apporter des nutriments et évacuer les
déchets. Une partie de cette eau est liée à des
molécules appelées « protéoglycanes » et
« glycosaminoglycanes » (GAG), auxquelles le
silicium est associé. Ces molécules ont pour rôle de
stocker énormément d’eau, comme des éponges, et
d’assurer la souplesse et la résistance des tissus
conjonctifs :

• La chondroïtine sulfate (cartilage élastique,


cartilage hyalin, os, derme, cornée).

• Le dermatane sulfate (derme, tendon,


ligament, cartilage fibreux).

• Le kératane sulfate (cartilage, cornée, disques


intervertébraux).

• L’héparine/l’héparane sulfate (foie, poumon,


aorte).

• L’acide hyaluronique (élasticité du cartilage).


Notre corps renouvelle en permanence le stock de
glycosaminoglycanes. Mais avec l’âge, ce stock se
renouvelle plus lentement et sa répartition change.

Il agit sur…
La croissance des os
Cet oligoélément assure la solidité de notre
squelette. C’est dans les os et le cartilage que l’on
trouve le taux le plus élevé de silicium. Il est
essentiel à la formation osseuse. La bordure
ostéoïde, zone où se fabrique l’os, présente un pic
de concentration en silicium qui ne se retrouve pas
dans l’os mature.

L’arthrose
La diminution du taux de silicium dans l’organisme
contribue à l’augmentation du risque d’arthrose et
d’ostéoporose avec l’âge.

Les tendinites
Essentiel aux tissus ostéoarticulaires, le silicium est
indiqué dans le traitement de la douleur
inflammatoire articulaire et des tendinites.
Le système immunitaire
Le thymus contient des quantités importantes de
silicium. C’est dans cet organe que se programment
les lymphocytes T qui jouent un grand rôle dans la
réponse immunitaire adaptative.

Les cheveux et les ongles


Son rôle dans la structure des tissus conjonctifs et
des phanères (peau, ongles, cheveux) permet de
garder des cheveux et des ongles en pleine santé.

La peau
Le silicium entre dans la composition du collagène
et de l’élastine, contribue à l’élasticité et à la
souplesse de notre peau et intervient dans la
prévention des rides. Avec le thymus et l’aorte,
c’est l’organe qui contient le plus de silicium.

Le système cardio-vasculaire
Indispensable à l’élasticité de la paroi des artères et
particulièrement de l’aorte, qui en contient une
grande quantité, le silicium participe également à
l’élimination des métabolites, les composés issus
de la dégradation du cholestérol. Le taux de
silicium dans les parois des artères diminue
fortement avec l’âge et les rigidifie.

On le trouve…
Dans la prêle, le bambou, l’ortie, l’avoine, la gelée
royale, les céréales complètes.

Nos besoins quotidiens


Les chercheurs de l’Afssa (Agence française de
sécurité sanitaire des aliments) ont suggéré un
apport quotidien en silicium de 5 mg pour une
personne adulte. Aucun apport optimal n’a encore
été établi.

Indications
La concentration en silicium diminue avec l’âge.
Une alimentation trop carnée au détriment des
végétaux frais et biologique peut être un facteur de
carence et augmente le risque d’arthrose et
d’ostéoporose.

En cas de manque, il se manifeste par un retard de


croissance, des fractures, des douleurs
inflammatoires articulaires, des tendinites, des
ongles et cheveux cassants, des vergetures, de
l’artériosclérose et de l’ostéoporose.

Surdosage
L’excès de silicium est directement éliminé par les
reins, il ne présente pas de risque pour l’organisme
sauf dans les cas d’insuffisance rénale.

Le dioxyde de silicium que l’on retrouve sur les


étiquettes de préparations alimentaires comme
antiagglomérant n’est pas du silicium organique. Il
s’agit en fait d’une combinaison d’oxygène et de
silicium synthétique (E551).
Le silicium en résumé

Symbole : Si

Sphères d’action : articulaire, peau, circulatoire

Oligoélément essentiel

Propriétés : synthèse du collagène et de l’élastine (souplesse


et solidité des os, tendons, ligaments, cartilages, peau,
artères, muscles…) ; reminéralisation osseuse ; fixation du
calcium sur l’os ; cicatrisation de la peau ; élasticité des
vaisseaux ; régulation du système immunitaire, assimilation
cellulaire des autres minéraux

Indications : troubles articulaires, osseux et inflammatoires


(arthrose, arthrite, ostéoporose, tendinites, entorses…) ;
chute de cheveux, ongles cassants ; problèmes de
cicatrisation cutanée et vieillissement de la peau ;

trouble de l’assimilation des minéraux ; le taux de silicium


dans l’organisme diminue considérablement avec l’âge, ce
qui pourrait expliquer le vieillissement des tissus, et l’intérêt
des apports conseillés de 20 à 30 mg/jour !

Où en trouver ? Végétaux et céréales complètes, persil, ail,


échalote, oignon, lentilles, épinards, dattes, pommes de terre
(avec la peau), etc., et dans l’ortie, la prêle, le bambou !
Synergies : potentialise l’action du zinc et du cuivre et plus
largement de tous les oligoéléments

Antagoniste : un excès de calcium (surtout d’origine


animale) diminue l’absorption du silicium

Le vanadium
Symbole : V.

Le vanadium est un oligoélément essentiel. Son


apport est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Peu connu et étudié tardivement, le vanadium
serait utile pour ses propriétés dans le traitement
du syndrome métabolique, un état considéré
comme préfigurant plusieurs maladies graves :
diabète de type 2, troubles cardiovasculaires et
accident vasculaire cérébral. Le vanadium
améliorerait l’efficacité de l’insuline, qui régule la
glycémie.

Les recherches indiquent aussi que le vanadium


freine la biosynthèse du cholestérol et réduit les
niveaux sanguins du mauvais cholestérol.
D’autres recherches indiquent son rôle dans le
métabolisme du calcium, la croissance, la
reproduction, et la production de globules rouges.

Il agit sur…
Le diabète de type 2
Le vanadium imite l’insuline, améliore sa sécrétion
et diminue l’hyperglycémie.

Le syndrome métabolique
Parmi les déséquilibres induits par les troubles
métaboliques liés aux excès de nourriture et à la
sédentarité, le diabète et les problèmes cardiaques
sont prééminents. L’action du vanadium pourrait
compléter la prise en charge de ces troubles.

Le système cardio-vasculaire
Le vanadium réduit les niveaux sanguins du
mauvais cholestérol et participe à la santé du
système cardio-vasculaire.

On le trouve…
L’aneth, les champignons et le radis ont des
concentrations élevées de vanadium. On trouve
également, en moindre quantité, du vanadium dans
les huiles de soja, de tournesol, de carthame, de
maïs et d’olive, le sarrasin, le persil, l’avoine, le riz,
les haricots verts, la carotte, le chou et l’aneth.

Nos besoins quotidiens


L’apport journalier conseillé de vanadium, dans le
cadre d’une alimentation équilibrée, est de 15 µg
par jour (0,015 mg).

Indications
On soupçonne qu’un manque en vanadium peut
accroître les maladies cardio-vasculaires, les
problèmes de développement des os et avoir une
incidence sur la reproduction.

Surdosage
En raison de sa faible absorption, le vanadium a
longtemps été considéré comme non toxique. Des
études récentes ont montré des niveaux élevés de
vanadium chez les patients maniaco-dépressifs.
Certaines recherches suggèrent que la
consommation excessive de vanadium pourrait
causer des dommages au foie et/ou aux reins.

Le vanadium en résumé

Symbole : V

Oligoélément essentiel

Propriétés : la découverte du rôle essentiel du vanadium


dans le métabolisme lipidique est récente. Son indication est
importante dans les troubles d’hypercholestérolémie et
d’hypertriglycéridémie

Indications : troubles cardiovasculaires, diabète de type 2,


cholestérol

Où en trouver ? Les aliments ne contiennent que de très


faibles teneurs de vanadium. Bien que la table de
composition nutritionnelle des aliments ne détaille pas les
teneurs précises en vanadium, les aliments qui en
contiennent le plus sont : poivre noir, champignons, fruits de
mer, persil, épinards, pomme de terre, thon, huile d’olive,
légumineuses

Une exposition prolongée au vanadium peut causer


des problèmes respiratoires tels que des bronchites
ou des pneumonies.
Le zinc
Symbole : Zn.

Le zinc est un oligoélément essentiel. Son apport


est indispensable au fonctionnement du
métabolisme.

Description
Le zinc est un oligoélément central dans
l’organisme. Il entre dans la composition d’une
centaine d’enzymes qui régulent le fonctionnement
du corps. Il joue un rôle important dans la
croissance, la réponse immunitaire, les fonctions
neurologiques et reproductives. Il participe à la
synthèse de l’ADN, de l’ARN et des protéines, à la
cicatrisation des blessures.

Parmi les métalloenzymes auxquelles il est lié,


quelques-unes jouent un rôle prépondérant dans
l’organisme :

• Antioxydant, le zinc est un élément clé de la


SOD, la superoxyde dismutase, avec laquelle il
forme une métalloenzyme qui joue un rôle
essentiel contre les radicaux libres, qui
endommagent les cellules et accélèrent le
vieillissement.

• Autre métalloenzyme dans laquelle le zinc est


essentiel, l’anhydrase carbonique, qui agit
dans les globules rouges en catalysant le
dioxyde de carbone en bicarbonate pour
l’évacuer.

Avec la déshydrogénase, le zinc participe à la


transformation de l’acide lactique :

• Qui n’est pas présent uniquement dans le lait,


mais aussi dans le vin, certains fruits et
légumes.

• En acide pyruvique, utilisé comme source


d’énergie pour l’organisme. Il est réputé
améliorer l’endurance chez les sportifs et
renforcer les contractions du cœur.

La carboxypeptidase, auquel le zinc est également


lié, joue un rôle dans la coagulation du sang, la
synthèse de l’hormone de croissance, la
cicatrisation des plaies et la reproduction.

Il agit sur…
La croissance
Le zinc est un des cofacteurs de l’hormone de
croissance. Il est indiqué pour les enfants ainsi que
pour le développement du fœtus. Un apport en zinc
durant la grossesse peut être conseillé par votre
médecin.

Le vieillissement cellulaire
Antioxydant, le zinc contribue aux côtés du
sélénium à la lutte contre les radicaux libres, qui,
en s’accumulant, endommagent nos cellules et
conduisent à des dysfonctionnements, des maladies
et à un vieillissement prématuré.

Le système immunitaire
Le zinc favorise l’action des lymphocytes T, les
globules blancs qui combattent les infections.

La fertilité masculine
Le zinc accroît la fabrication des spermatozoïdes et
leur mobilité.

Le diabète de type 2
En stimulant la synthèse pancréatique de
l’insuline, le zinc contribue à la régulation du taux
de glucose dans le sang.

Les plaies, les brûlures


Son rôle dans la coagulation sanguine en fait un
bon cicatrisant qui peut être utilisé en
postopératoire. Il est aussi indiqué contre les
vergetures.

L’acné
Antiseptique et anti-inflammatoire, le zinc est
particulièrement efficace pour lutter contre l’acné.
Autre action majeure pour la peau : il diminue la
production de sébum et favorise la cicatrisation des
boutons (synthèse du collagène et régénération des
cellules du derme).

Les cheveux et les ongles


Le zinc est un élément essentiel à la fabrication de
la kératine, protéine qui compose à 95 % nos
cheveux et nos ongles. Il leur confère résistance,
souplesse et brillance, et stimule la pousse des
cheveux et des ongles.

L’acrodermatite entéropathique
L’acrodermatite entéropathique est une maladie
héréditaire rare due à un déficit en zinc par
anomalie de son absorption au niveau de la
muqueuse intestinale. Elle se manifeste
habituellement lors du sevrage du lait maternel.

Symptômes :

• Manifestations cutanées : autour des orifices


génitaux, de la bouche, des yeux, des oreilles,
et aussi au niveau des extrémités (mains,
pieds).

• Chute des cheveux.

• Troubles digestifs : diarrhée.

Sans traitement, la maladie peut être fatale. Pour y


remédier, le zinc est l’oligoélément indiqué pour
lutter contre cette maladie.

Synergies
Associé aux vitamines A (bêtacarotène), C et E, le
zinc freine l’évolution de la dégénérescence
maculaire (DMLA) et préserve l’acuité visuelle.

Le zinc est utilisé pour stimuler les fonctions


intellectuelles et physiques chez les enfants
souffrant d’un déficit de développement. Cette
association avec le zinc est également employée
pour traiter les troubles de la mémoire.

La synergie zinc-nickel-cobalt est une association


hypoglycémiante, employée dans les cas de diabète
et pour prévenir l’obésité.

Face aux allergies printanières, on prendra du


cuivre en complément du zinc.

Le fer, le zinc et le cuivre ont des effets positifs sur


le métabolisme du molybdène.

Antagonistes
Le calcium, le cuivre et le fer diminuent
l’absorption du zinc.

On le trouve…
Dans les fruits de mer (et notamment les huîtres),
la dinde, les viandes maigres, les légumineuses
(haricots, pois), les amandes.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 2 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 2,9 mg/jour


» Enfants de 1 à 3 ans 4,3 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 55 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 7,4 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 10,7 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 14,2 mg/jour

» Adolescentes 15 à 17 ans 11,9 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 14 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 11 mg/jour

» Femmes enceintes 12,6 mg/jour

» Femmes allaitantes 13,9 mg/jour

Indications
Un déficit en zinc, même léger, peut avoir un
impact sur la santé : troubles de la croissance chez
les enfants, difficultés à cicatriser, sensibilité aux
virus, infections à répétition, problèmes de fertilité.

La nourriture transformée et les sols appauvris sont


des vecteurs de carences en zinc.

Les besoins en zinc augmentent dans certaines


situations : la grossesse, la pratique sportive
régulière, la convalescence.

Surdosage
Pris sous forme ionisée ou colloïdale, les
suppléments de zinc ne présentent pas de risque de
surdosage. À fortes doses, sous d’autres formes, il
peut provoquer des troubles digestifs avec nausées
et vomissements, ainsi que des maux de tête.
Le zinc en résumé

Symbole : Zn

Sphères d’action : digestive, hormonale, peau,


vieillissement, système immunitaire, ORL

Oligoélément essentiel

Propriétés : antioxydant ; stimulant immunitaire ;


production des spermatozoïdes et ovules ; hypoglycémiant ;
stimule la sécrétion de collagène, de l’élastine et de la
kératine

Indications : troubles cutanés et des phanères (cicatrisation,


acné, eczéma, érythèmes, psoriasis, chute de cheveux,
ongles cassants, etc.) ; troubles divers (infectieux,
inflammatoires, ostéoarticulaires, métaboliques [diabète],
etc.) ; troubles de la fertilité, impuissance, troubles
hormonaux (ménopause, dysménorrhées, etc.) ; baisse de
l’audition, du goût, baisse et troubles de la vue
(hyperlarmoiements, hypolarmoiements, dégénérescence
maculaire [DMLA], etc.), perte de l’odorat

Où en trouver ? Huîtres, bœuf, poulet, fromage, œufs, fruits


de mer, algues, curcuma, noix de cajou, noix, etc.

Le zinc est un élément majeur qui intervient dans plus de


300 réactions dans l’organisme, et dont les besoins sont
fortement augmentés dans certaines situations telles que la
grossesse, la pratique sportive régulière, le besoin de
stimulation immunitaire, ou encore toute situation à l’origine
d’une augmentation de la synthèse protéique
(convalescence, cicatrisation, brûlure, etc.)

Précautions : un apport en zinc est contre-indiqué en cas de


tuberculose évolutive ou de cancer déclaré.

Faites tremper vos céréales complètes avant de les faire


cuire et de les consommer ! Cela permettra d’enlever l’acide
phytique qu’elles contiennent, qui diminue l’assimilation du
zinc.

Un excès de calcium (surtout d’origine animale) peut réduire


l’assimilation du zinc.

Un excès de zinc peut entraîner des déficits en cuivre, il


conviendra d’adapter le dosage en cas de prise longue ou de
procéder aux analyses biologiques nécessaires afin de
s’assurer qu’il n’y a pas d’excès.

Conseil : en plus de la voie orale, pour des troubles cutanés,


appliquez-le directement sur la peau en compresses ou
comme une lotion, pour potentialiser les effets !
Métaux lourds, une pollution invisible et des
intoxications à bas bruit !

La révolution industrielle nous a apporté un confort inégalé


dans l’histoire mais également dans son sillage une pollution
dont les ravages sur l’environnement et la santé humaine
n’ont fait qu’augmenter au cours du siècle écoulé. C’est par
milliers que se comptent les produits chimiques et les
métaux lourds qui polluent les sols, contaminent les eaux et
l’alimentation.

Agriculture, industrie plastique et métallurgique,


agroalimentaire, raffineries, transport routier, aérien,
maritime, chaque domaine apporte son lot de polluants.
Parmi les plus dangereux, les métaux lourds, dont
l’élimination est complexe, ont des conséquences
dramatiques pour la santé : cancérogènes, neurotoxiques,
entraînant des pathologies osseuses, rénales, cardio-
vasculaires…

Santé publique France (SPF) a publié en juillet 2021 une


étude portant sur l’exposition des enfants et des adultes
à 27 métaux (cadmium, arsenic, chrome, cuivre, mercure,
plomb, étain, nickel…). Le rapport alerte sur un niveau de
contamination aux métaux lourds particulièrement
alarmants dans la population française, parmi les plus hauts
d’Europe ! Cette étude réalisée entre 2016 et 2017 montre
que la situation s’est aggravée depuis 2007 pour certains
d’entre eux.

L’étude met en avant l’alimentation comme source principale


de contamination aux métaux lourds.

Si au niveau national, européen et mondial, il est difficile


d’avoir un impact sur les volumes de métaux lourds libérés
dans la nature, dans la vie quotidienne, on peut limiter
l’absorption de ceux-ci en choisissant avec soin des produits
qui en sont exempts, qu’ils soient ménagers, alimentaires ou
encore pour les soins corporels.

Présentation des principaux


métaux lourds que l’on
rencontre quotidiennement
sans même s’en apercevoir !

L’arsenic
Les niveaux d’arsenic, naturellement présent dans
les sols, dépendent de la géologie des sites mais
également des activités industrielles (pigments des
peintures, armement, accumulateurs) et agricoles
(pesticides, insecticides). Classé en niveau 1 des
cancérogènes chez l’homme, c’est 100 % de la
population qui est exposée à ce métal lourd avec
des taux de surexposition approchant les 30 % chez
les adultes.

Principales sources d’exposition alimentaire :

• Les grains de céréale et les produits à base de


céréales.

• Les algues.

• L’eau en bouteille.

• Le café.

• La bière.

• Le riz et les produits à base de riz.

• Les poissons.

• Les crustacés.

• Les mollusques.

Risques pour la santé :

• Lésions cutanées.

• Cancérogène (poumon, vessie, foie, tube


digestif, etc.).

• Problèmes neurologiques (système nerveux),


hématologiques (sang), hépatiques (foie),
endocriniens (hormonaux).
• Maladies cardio-vasculaires.

Le cadmium
Le cadmium est couramment utilisé par les
industriels en électrochimie, dans la fabrication
d’alliages, dans les piles (nickel-cadmium, par
exemple), dans les pigments des peintures, les
revêtements de sol, le PVC, les rouges à lèvres, le
tabac.

Mais les principales sources de pollution au


cadmium proviennent des activités agricoles. En
France, grande consommatrice d’engrais
phosphatés, l’exposition au cadmium provient
majoritairement de la contamination des sols et,
par extension, de l’alimentation.

Face à cette contamination massive et à la suite des


alertes des agences sanitaires, la Commission
européenne a durci sa réglementation en
introduisant une limite pour la teneur en cadmium
des engrais phosphatés. De 60 mg/kg
en 2018 à 40 mg/kg en 2021, la teneur en cadmium
devra être encore réduite de moitié d’ici à 2030.

Principales sources d’exposition alimentaire :

• Coquillages, crustacés.
• Céréales (mélange pour les petits déjeuners
des enfants).

• Pain et produits de panification.

• Pommes de terre et dérivés.

• Soja, arachides, graines de tournesol.

• Légumes à feuillage vert : salade, chou,


épinards.

• Tabac.

Risques pour la santé :

• Problèmes respiratoires, hépatiques (foie),


rénaux, endocriniens (hormonaux).

• Cancérogène (poumon).

• Ostéoporose.

Le mercure
Le mercure sous sa forme la plus dangereuse, le
« cation méthylmercurique », provient
principalement de l’alimentation. L’étude EAT2
menée par l’Anses (Agence nationale de sécurité
sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et
du travail) a montré que le poisson
représentait 69 % de l’exposition alimentaire au
mercure sous cette forme.

Les autres sources de contamination les plus


importantes concernent les amalgames dentaires,
les produits issus de l’industrie chimique : tannage
du cuir, produits pharmaceutiques et cosmétiques,
matériel électrique.

Principales sources d’exposition alimentaire :

• Poissons gras, coquillages, crustacés.

• Plombages dentaires.

Risques pour la santé :

• Problèmes neurologiques (système nerveux),


thyroïdiens, rénaux.

• Perturbation du développement neurologique


du fœtus.

• Cancérogène (reins).

Le nickel
Si le nickel est présent à l’état naturel dans la
roche, c’est son utilisation dans de nombreuses
activités industrielles qui fait de lui un contaminant
important. Présent dans le processus de
transformation des métaux non ferreux, le
recyclage des matériaux, la fabrication de verre,
celle de céramique, de bijoux et de prothèses
médicales, nous rencontrons le nickel
quotidiennement.

S’il n’existe pas directement de source alimentaire


identifiée, la contamination se fait par le contact
régulier avec des objets qui en contiennent.

Risques pour la santé :

• Allergies (peau).

• Cancérogène (voies respiratoires).

• Génotoxique (lésions de l’ADN).

Le plomb
Avec une persistance dans le milieu naturel
d’environ sept siècles, le plomb initialement
présent dans la croûte terrestre a vu sa teneur
augmenter avec l’activité humaine. Employé dans
les carburants jusqu’en 2000, il représentait
alors 90 % des émissions totales. Si une vingtaine
d’années se sont écoulées, sa présence dans la
nature liée à ses dégagements dans l’atmosphère
reste massive et vient se cumuler à celle des
productions industrielles dont les taux, eux, n’ont
pas baissé : métallurgie, production de batteries, de
tuyaux, de gaines de câbles, d’équipements
électroniques, peinture de jouets, PVC, bijoux,
verres en cristal… Dans les logements vétustes,
certaines peintures comportent encore du plomb
responsable de retards mentaux chez les enfants
(saturnisme). Les anciennes canalisations des
appartements comportaient également une teneur
élevée de plomb. Dans certains logements non
rénovés, ces teneurs peuvent engendrer des
intoxications.

L’intoxication aiguë au plomb est rare. Elle est


principalement liée à une exposition chronique.

Principales sources d’exposition alimentaire :

• Coquillages, crustacés et mollusques.

• Pain et produit céréalier.

• Champignon.

• Gingembre.

• Curcuma frais (ajout frauduleux de chromate


de plomb).

• Eau du robinet.
• Boissons alcoolisées.

• Tabac.

Risques pour la santé :

• Retard de développement mental chez l’enfant


(saturnisme).

• Problèmes neurologiques (système nerveux),


hématologiques (sang), endocriniens
(hormones), thyroïdiens.

• Cancérogène (reins).

• Fertilité.

• Fausse couche.

L’aluminium
Troisième élément le plus présent dans la croûte
terrestre, l’aluminium est omniprésent. Mais son
utilisation dans de nombreux domaines industriels
entraîne une surexposition critique à ce métal. Il
est présent dans les industries du bâtiment, des
transports, de l’agroalimentaire (conservation,
colorants, additifs, etc.), des industries de
l’emballage (boîtes de boissons, barquettes
alimentaires, papier aluminium, etc.), dans la
fabrication d’ustensiles de cuisine, dans l’industrie
pharmaceutique (pansements gastriques,
antiacides, adjuvants de vaccins, etc.), chirurgicale
(céramiques orthopédique et dentaire, alliages dans
les implants orthopédiques, etc.), cosmétologique
(antiperspirants, colorants capillaires, etc.) et le
traitement des eaux d’alimentation (agent floculant
et clarifiant).

Principales sources d’exposition alimentaire :

• Additifs alimentaires (pains, biscuits,


charcuterie, fromages).

• Chocolat.

• Champignons.

• Légumes : radis, épinards, laitue.

• Fruits secs.

• Thé.

• Eau.

Risques pour la santé :

• Problèmes neurologiques (système nerveux),


rénaux, osseux.

• Cancérogène (sein, poumons, reins).


L’étain
Seul, l’étain ne présente qu’une faible toxicité,
mais sous sa forme organostannique (liaison entre
un atome de carbone et un atome d’étain), l’étain
devient très toxique. Le triéthylétain est l’organo-
étain identifié comme le plus dangereux pour
l’homme ! Et alors qu’un autre dérivé de l’étain, le
triphénylétain, massivement utilisé dans les
peintures de coques de bateau pour protéger la
carène des navires contre la fixation d’organismes
vivants, est interdit depuis 2008 à la suite d’une
pollution d’envergure du milieu marin, le
triéthylétain, également toxique, demeure
largement utilisé dans divers domaines industriels.
Parmi les plus gros utilisateurs de triéthylétain, on
trouve l’industrie du papier, du cuir, du textile pour
ses propriétés antimoisissures. Il est utilisé
également dans les centrales électriques et les
hôpitaux comme désinfectant. Et pour ces
propriétés biocides (destiné à détruire les
organismes vivants indésirables) on retrouve le
triéthylétain dans la fabrication des oreillers
antiallergéniques, des aérosols pour les pieds et
diverses fibres textiles.

Principales sources d’exposition alimentaire :


• Poissons, crustacés, algues.

Risques pour la santé :

• Problèmes neurologiques (système nerveux),


hématologiques (sang), hépatiques (foie).

• Système immunitaire.
DANS CE CHAPITRE
Vous collectionnez les rhumes

Vous êtes abonné aux angines

Vous êtes fatigué

Vous êtes déprimé

Vous avez un terrain allergique

Chapitre 6
Fiche pratique
Surveillez votre alimentation…
Les oligoéléments que nous avons décrits sont
considérés pour la plupart comme indispensables et
leur déficit peut entraîner un trouble qui conduit
parfois à des pathologies. Chacun possède un rôle
bien défini et leur apport par une alimentation
variée et de qualité est un garant contre les
carences.

Mais, parfois, les apports sont insuffisants. Souvent


en cause, la qualité des sols, un mode de vie qui
rend difficile une alimentation variée ou encore le
mode de préparation des aliments. Les
oligoéléments sont fragiles. Du champ à l’assiette,
de nombreux critères diminuent leur
biodisponibilité. Un apport en oligoéléments, sous
forme de cocktails associés aux vitamines et
minéraux, permet alors de pallier les déficits
mineurs.

Par exemple, une cure d’un mois à l’entrée de


l’hiver ne peut qu’être bénéfique.

Le cuivre, le fer, le zinc et le sélénium vous


permettent de résister aux infections de l’hiver en
renforçant l’immunité naturelle et en luttant contre
le stress.

… et prenez des « traitements


de terrain » !
Les oligoéléments administrés à doses très légères
(de l’ordre du millionième de gramme) envoient
des signaux déclenchant des réactions de correction
dans l’organisme.

Ils ne traitent pas directement une maladie mais


interviennent sur les perturbations métaboliques et
biologiques à l’origine d’une baisse d’immunité,
d’une fatigue ou d’une sensibilité aux allergènes.

Ils activent des réactions enzymatiques, la


production d’hormones ou la transmission de
neuromédiateurs. On dit alors qu’ils « traitent le
terrain ».

À chaque profil de patient correspond un


traitement spécifique avec différents couples
d’oligoéléments de base : manganèse, manganèse-
cuivre, manganèse-cobalt et cuivre-or-argent.

Les oligoéléments complémentaires ajustent la


prise en charge à chaque cas particulier.

Vous collectionnez les rhumes


Tous les hivers, dès que le mercure descend au-
dessous de 10 oC, votre nez coule et vous ne vous
séparez jamais de vos mouchoirs en papier. Votre
système immunitaire, fatigué de combattre, n’est
pas au maximum de ses capacités.
En prévention
Dès les premiers frimas, au mois d’octobre, faites
une cure d’au moins trois mois de manganèse-
cuivre (Mn-Cu), si vous êtes diathèse II, en
alternance (un jour sur deux) avec le soufre. Mn-Cu
est le couple de choix pour prévenir les maladies
infectieuses et le soufre est doté de vertus
détoxifiantes.

En traitement d’attaque
L’oligothérapie est compatible avec les
médicaments traditionnels ou homéopathiques
utilisés pour combattre le rhume. Elle joue un rôle
dans l’accélération de la guérison.

Le cuivre, à raison de quatre à cinq prises par jour


durant trois à cinq jours, aura des propriétés
antivirales et anti-inflammatoires. Une fois guéri,
vous pourrez compléter ce traitement avec une
synergie cuivre-or-argent à raison d’une prise
quotidienne le matin durant quinze jours pour son
effet stimulant.

Vous êtes abonné aux angines


Si au moindre courant d’air votre gorge s’enflamme
et qu’avec la fatigue hivernale vous êtes souvent
sujet aux angines, les oligoéléments peuvent vous
aider à stimuler votre système immunitaire pour
affronter les microbes.

Sans se substituer aux traitements classiques et


particulièrement aux antibiotiques en cas d’angines
streptococciques, ils peuvent diminuer
l’inflammation et lutter contre l’infection virale en
période de crise.

En prévention
Alternez la prise de cuivre-or-argent, un jour sur
deux, avec celle de manganèse-cuivre (le matin) et
de soufre (le soir). Et ce, pour une durée de trois
semaines par mois. Débutez la cure dès le mois
d’octobre ou novembre.

En renforçant l’immunité naturelle et en luttant


contre le stress, les oligoéléments permettent de
mieux résister aux infections de l’hiver.

En traitement d’attaque
Qu’elle soit d’origine bactérienne ou virale,
l’angine fait appel aux mêmes oligoéléments. Pour
une action antiseptique, faites une cure de cuivre
(trois fois par jour pendant dix jours) et de bismuth
(une prise quotidienne pendant dix jours).

Vous êtes fatigué


Les vacances d’été sont vite oubliées et votre
organisme peine à trouver des ressources pour
affronter l’année à venir. Les oligoéléments
peuvent vous aider à retrouver l’énergie qui vous
fait défaut.

Une cure d’oligoéléments de deux à trois mois à


ajuster en fonction des résultats aidera votre
organisme à trouver toutes les ressources
nécessaires.

Il existe différentes fatigues qui résultent de


terrains constitutionnels spécifiques. Selon votre
terrain, il existe une prise en charge avec un ou
plusieurs oligoéléments spécifiques. Cette cure de
base s’administre trois fois par semaine.

En complément de ces oligoéléments


correspondant à votre terrain, vous pourrez
additionner en fonction de vos manifestations un
oligoélément complémentaire à raison de cinq
prises par semaine.
En cas de nervosité, le phosphore peut aider à vous
apaiser.

Lors de la convalescence, à la suite d’une infection,


la synergie cuivre-or-argent vous aidera à
reprendre des forces.

Identifiez vos premiers signes


de fatigue

Les migraines
Sensible au stress, vous souffrez souvent de
migraines. Dans l’enfance, vous étiez sujet à des
crises d’asthme ou d’eczéma.

Signes caractéristiques : fatigue le matin et


agitation le soir.

Votre oligoélément en traitement de terrain : le


manganèse.

Les rhumes
Vous êtes sujet aux infections ORL à répétition ainsi
qu’aux bronchites. Vous êtes un gros dormeur,
mais malgré ces longues nuits vous manquez de
résistance.
Signes caractéristiques : épuisement physique et
intellectuel rapide.

Vos oligoéléments en traitement de terrain :


manganèse-cuivre.

Les pertes de mémoire


Vos pertes de mémoire sont source d’anxiété et
perturbent votre sommeil. Votre cinquantaine
s’accompagne de problèmes d’athérosclérose, de
troubles digestifs (reflux, ulcère gastrique), de
problèmes circulatoires (jambes lourdes, artérite)
ou bien d’arthrose.

Signes caractéristiques : fatigue augmentant au


cours de la journée, en particulier au niveau des
jambes.

Vos oligoéléments en traitement de terrain :


manganèse-cobalt.

L’anxiété
Votre sommeil est perturbé, l’anxiété se fait
dévorante et finalement vous devenez indifférent à
tout. Vous souffrez de rhumatismes et à force
d’infections récidivantes et d’une fatigue quasi
permanente, votre système immunitaire est
défectueux.

Signes caractéristiques : état anxiodépressif et


maladies infectieuses fréquentes.

Vos oligoéléments en traitement de terrain :


cuivre-or-argent.

Vous êtes déprimé


Le froid, la grisaille, l’absence de soleil vous font
déprimer et vous rendent hypersensible au stress,
anxieux. Si vous le pouviez, vous ne sortiriez pas de
votre lit !

• Pour retrouver l’énergie, le complexe cuivre-


or-argent est tout indiqué avec une prise par
jour, excepté le week-end, et ce durant trois
mois.

• N’hésitez pas à ajouter du lithium,


l’oligoélément anxiolytique par excellence, à
raison de trois prises par jour.

• Et si la déprime a des répercussions sur votre


libido, prenez une synergie de zinc-cuivre à
raison d’une prise cinq fois par semaine en
complément de cuivre-or-argent.
Vous avez un terrain allergique
Si l’asthme fait partie de votre quotidien, que le
rhume des foins se prolonge au-delà du printemps
ou que vous ne parvenez pas à soigner votre
eczéma, en cure préventive les oligoéléments
seront indiqués.

Une cure de trois mois de manganèse à raison


d’une prise par semaine sera le socle de votre cure.
À cela vous pourrez rajouter en complément une
fois par jour :

• Du phosphore pour prévenir les spasmes


bronchiques observés dans l’asthme, ainsi que
pour prévenir les risques d’allergie encourus
avec le manganèse.

• Du soufre pour l’élimination des toxines et


l’amélioration de la qualité de votre peau.

Si les manifestations allergiques se surinfectent :

• Associez une synergie de manganèse-cuivre


trois fois par semaine.

Sans avis médical, n’abandonnez jamais votre


traitement antiasthmatique au profit des
oligoéléments. Ceux-ci viennent en soutien de
votre traitement et ne le remplacent pas.
Pour que les oligoéléments
soient plus efficaces
• Les prendre à jeun ou à distance des repas
(quinze minutes avant ou deux heures après).
L’alimentation peut interférer et diminuer leur
assimilation.

• Chez les enfants, la prise des formes liquides


est facilitée en imprégnant un morceau de
sucre.

• Hormis les cas de traitements d’attaque,


effectuer des cures d’au moins deux mois, car
le délai d’action est d’environ trois semaines,
exception faite du cuivre, de l’argent, du
lithium et du bismuth, qui agissent en
quelques jours.

• Les oligoéléments peuvent être associés aux


médicaments classiques, à condition de
respecter un intervalle entre les prises.
Attention, les traitements aux corticoïdes au
long cours et les médicaments psychotropes
(neuroleptiques et antidépresseurs) diminuent
l’efficacité de l’oligothérapie.
Remarque générale pour tous les traitements
allopathiques chimiques :

• Quand plusieurs oligoéléments doivent être


pris le même jour, vous pouvez les prendre
l’un après l’autre, mais veillez à bien les
garder sous la langue pendant 30 secondes
avant d’avaler.

• Si vous oubliez de prendre vos oligoéléments


avant le repas, vous pouvez les prendre après,
mais gardez-les un peu plus longtemps en
bouche pour une meilleure assimilation par les
capillaires sous la langue.

• Préférer les produits qui s’administrent par


voie sublinguale, de façon à atteindre plus
directement le site d’action.
Partie 3
De la roche à nos assiettes,
les sels minéraux
Dans cette partie…

Parce qu’ils sont indispensables à la construction


et à l’entretien de notre organisme, vous
comprendrez l’importance des sels minéraux en
découvrant pour chacun d’entre eux leurs
propriétés ainsi que les aliments sources qui en
feront vos alliés santé au quotidien.
DANS CE CHAPITRE
Calcium

Magnésium

Phosphore

Potassium

Soufre

Chapitre 7
Les précieux sels minéraux et
leurs bienfaits
Le calcium
Symbole : Ca.

Constituant majeur de l’os, le calcium représente


de 1 à 2 % du poids total d’un corps humain adulte.
Plus de 99 % du calcium corporel se trouve dans les
dents et les os. Il est la matière première du
squelette humain, essentiel à la croissance osseuse,
à son entretien et à son renouvellement.

L’os est un tissu vivant qui se forme, se détruit et


recommence son cycle tout au long de la vie. Ce
phénomène s’appelle le « remodelage osseux ».
L’os spongieux, situé majoritairement dans les os
courts, comme les vertèbres, est friable, constitué
de lamelles osseuses. Il se renouvelle de 25 % par
an. Le renouvellement de l’os cortical (os long et
enveloppe des os plats) est plus lent, de l’ordre
de 3 à 4 % par an. L’os spongieux, qui se renouvelle
plus vite, est exposé plus tôt au risque
d’ostéoporose que l’os cortical.

L’organisme contrôle la quantité de calcium dans


les cellules et le sang. Afin de maintenir un taux
constant de calcium dans le sang, le calcium se
transfère des os vers le sang. En cas de manque en
calcium, celui-ci est mobilisé depuis les os, ce qui
les affaiblit et peut conduire à l’ostéoporose.

Le taux de calcium dans le sang est régulé


principalement par deux hormones : parathormone
et calcitonine, qui ont pour fonction de stimuler la
libération de calcium dans le sang par les os, de
diminuer son élimination dans l’urine par les reins
et de stimuler son absorption par le tube digestif.

Le calcium joue aussi un rôle essentiel dans la


contraction des muscles, dont le myocarde (cœur),
qui contribue à réguler le rythme cardiaque en cas
d’arythmie, de tachycardie. Au niveau musculaire,
il prévient les crampes en permettant le
relâchement. L’augmentation ou la diminution de
la concentration de calcium est à l’origine de la
contraction musculaire et de son relâchement. Dans
ce processus, la présence d’ions de calcium est
indispensable à la libération d’acétylcholine
(neurotransmetteur), qui commande la contraction
des muscles du squelette.

Il agit sur…
La croissance
Indispensable à l’élaboration des os et des dents, le
calcium est essentiel à la construction d’un
squelette solide dès les premiers stades de la
grossesse et va en augmentant au fil des mois de
gestation.
Durant l’enfance et l’adolescence, période où les os
grandissent et grossissent, un apport calcique
suffisant permet l’élaboration d’un capital osseux
optimal.

L’ostéoporose
L’ostéoporose est un affaiblissement des os du
squelette dû à la perte de masse osseuse.
Constituant principal de la masse osseuse, le
calcium joue un rôle central dans le maintien et le
renouvellement de la masse osseuse pour garantir
sa solidité.

L’hypertension artérielle
En prévention de l’hypertension artérielle, le
calcium, essentiel à la coagulation du sang,
participe au maintien de la pression sanguine.

Les crampes
Parmi les raisons qui entraînent des crampes
musculaires, un besoin en calcium est à considérer.
Une légère baisse de calcium peut en effet entraîner
des spasmes musculaires accompagnés de crampes.
Synergies
En complément du magnésium et de la vitamine
D3, le calcium participe à la santé osseuse.

Le calcium, le phosphore et le fluor assurent la


solidité de l’émail des dents, des os et des
cartilages. Le fluor contribue à la fixation du
calcium et du phosphore dans les tissus osseux.

Le calcium et la vitamine B6 seraient efficaces pour


diminuer les sautes d’humeur, les douleurs aux
seins et autres symptômes prémenstruels.

Antagonistes
De nombreux facteurs réduisent l’assimilation du
calcium : acide phytique, acide oxalique, excès de
protéines, de sel, de sulfites, de magnésium, de
zinc, de fer.

On le trouve…
Le calcium est présent dans les légumineuses, les
fruits à coque, les produits céréaliers bio, certains
légumes à feuilles (choux, bettes, épinards, etc.),
les fruits de mer ou encore les sardines (petits
poissons consommés avec les arêtes), dans le
pollen et certaines huiles (amande, arachide,
abricot, avocat). Certaines eaux minérales
contribuent aussi largement à nos apports en
calcium.

Un rôle méconnu du calcium : le système


immunitaire

La découverte de ce rôle est le fruit du travail de la Drsse


Christine Chapponnier au milieu des années 1980, à
l’université de Genève, en Suisse. Le calcium catalyse une
enzyme (la gesoline) qui permet, par réactions successives, la
déformation de la membrane cellulaire des globules blancs,
leur permettant de se déplacer (processus de la
phagocytose). Il a donc un rôle essentiel dans nos processus
de défenses immunitaires.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 200 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 280 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 450 mg/jour

» Enfants de 4 à 10 ans 800 mg/jour

» Adolescents 11 à 17 ans 1 150 mg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans à 24 ans 1 000 mg/jour

» Hommes et femmes de 25 ans et plus 950 mg/jour


» Femmes enceintes et allaitantes 950 mg/jour

Les besoins sont accrus chez les adolescents, les


femmes enceintes et les personnes âgées.

Indications
Chez l’enfant, un manque en calcium peut
entraîner des troubles osseux ou du rachitisme.

Chez l’adulte, il augmente le risque d’ostéoporose,


de fractures et de tassements osseux.

L’insuffisance calcique pourrait aussi jouer un rôle


dans le risque d’obésité.

Un manque en calcium se manifeste par une


fragilité osseuse, un retard de croissance, des
crampes musculaires, un engourdissement, des
problèmes de dents et de gencives, et des troubles
rénaux.

Surdosage
Les excès en calcium sont associés à la formation
de calculs rénaux.
Précautions/Contre-
indications
Les suppléments de calcium peuvent diminuer
l’efficacité de certains médicaments :

• Les antibiotiques à quinolone et dérivés de la


tétracycline.

• Les bisphosphonates.

• Les hormones thyroïdiennes.


Le calcium en résumé

Symbole : Ca

Sphères d’action : articulaire, osseuse, système nerveux,


système immunitaire

Oligoélément essentiel

Propriétés

Reminéralisant : os, dents. Système neuromusculaire :


conduction de l’information d’activation musculaire

Indications : perte de densité osseuse ; ostéoporose ;


trouble de l’activité musculaire

Où en trouver ? Amandes, noisettes, sardines, figues


sèches, épinards, curcuma bio, gingembre bio…

Le calcium est un complément qui doit être choisi


avec précaution, en fonction de sa forme il sera
plus ou moins bien assimilé. S’il est mal assimilé, il
peut alors se déposer sur des tissus mous
enflammés et les durcir.

Donc, en cas de fracture, fragilité osseuse ou


ostéoporose, pour une utilisation optimale il devra
être couplé à la vitamine D (voire également à de la
vitamine K), au magnésium et à la silice.
Le magnésium
Symbole : Mg.

Description
Présent dans quasiment toutes les cellules de
l’organisme, le magnésium intervient dans plus
de 300 réactions biochimiques du corps. Il
contribue à réguler le rythme cardiaque, agit sur les
muscles et les nerfs. Il participe à la production
d’énergie, aux défenses immunitaires et au
fonctionnement des cellules. Plus de la moitié du
magnésium est contenue dans les os, où il participe
à la fixation du calcium. Environ 25 % sont utilisés
par les muscles lors de la contraction musculaire, le
reste est réparti dans le cerveau, le cœur, le foie et
les reins.

Utilisé depuis longtemps pour lutter contre


l’anxiété et rétablir l’équilibre nerveux, le
magnésium favorise la transmission nerveuse,
notamment au niveau des récepteurs Gaba du
cerveau et de la sérotonine, l’« hormone du
bonheur », dont il est un des cofacteurs du
tryptophane (acide aminé), un précurseur de la
sérotonine. Le Gaba (acide gamma-
aminobutyrique) est un neurotransmetteur qui
freine la transmission des signaux nerveux. En cas
d’anxiété, les cellules du cerveau réagissent de
façon excessive. Le magnésium s’attache aux
récepteurs Gaba pour calmer les neurones et
protéger le cerveau contre la surstimulation. Cela
produit un effet apaisant avec un ralentissement du
rythme cardiaque, de la tension artérielle et un
relâchement musculaire.

Autre facteur important dans la gestion du stress,


le magnésium joue un rôle dans la régulation du
taux de cortisol, une hormone sécrétée en grande
quantité en situation de stress. Antagoniste du
calcium, le magnésium bloque l’entrée du calcium
dans les cellules musculaires des artères. En cas de
stress, le calcium pénètre dans les cellules et
expulse le magnésium qui s’y trouve, entraînant
des tensions musculaires, des contractures, ainsi
qu’une montée excessive du taux de magnésium
dans le sang. Cet excès de magnésium est alors
éliminé par les reins, entraînant une baisse
importante de celui-ci, responsable d’une
aggravation du stress ; c’est le « cercle vicieux du
stress ».
Il agit sur…
Le système nerveux
Irritabilité, anxiété, palpitations, tachycardie,
tensions musculaires : le magnésium est indiqué
dans les troubles du stress pour apaiser le système
nerveux et calmer les symptômes.

Le magnésium (en complément du lithium) aide


également pour lutter contre les insomnies.

Les crampes musculaires


En cas de manque de magnésium, les muscles sont
exposés à divers phénomènes désagréables :
tétanie, crampes, spasmes.

Les os et les dents


Le magnésium aide à la fixation du calcium, qui
assure la croissance et la solidité du tissu osseux et
des dents.

La spasmophilie
Palpitations, accélération du rythme respiratoire,
spasmes, tremblements, crampes, les symptômes
de la spasmophilie peuvent être diminués par le
magnésium.

Synergies
En complément du calcium et de la vitamine D3, le
magnésium participe à la santé osseuse.

Associé au lithium, le magnésium renforce son


action apaisante et rééquilibrante, améliore
l’équilibre nerveux, psychique et émotionnel.

Antagonistes
Les sels de phosphate diminuent l’assimilation du
magnésium.

On le trouve…
Dans les amandes, noisettes, noix de cajou,
cacahuètes, pistaches, le pollen, la gelée royale, le
cacao, les lentilles, haricots blancs, pois chiches,
pois cassés, le sarrasin, le riz complet, le blé
complet, le quinoa, le millet, les avocats, pommes,
abricots, bananes, figues, choux, épinards, poisson,
fruits de mer.
Dans certaines eaux minérales : Hépar, Badoit,
Contrex.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 25 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 80 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 180 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 210 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 240 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 265 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 295 mg/jour

» Adolescentes 15 à 17 ans 225 mg/jour

» Hommes de 18 ans et plus 380 mg/jour

» Femmes de 18 ans et plus 300 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 300 mg/jour

En période de croissance, chez les adolescents les


apports doivent être augmentés. La femme enceinte
doit couvrir également les besoins de son enfant à
naître. Les sportifs et les personnes âgées doivent
également accroître leurs sources en magnésium.

Indications
Les symptômes d’un besoin en magnésium se
manifestent par de la fatigue, des insomnies, des
crampes ou des douleurs musculaires, des spasmes
des paupières, des engourdissements, des
étourdissements, des vertiges, des maux de tête et
des douleurs à la mâchoire, des crises d’angoisse,
des troubles de la concentration.

Surdosage
Les cas de surdosage sont très rares. Ils peuvent se
manifester par des diarrhées (certains sels de
magnésium ont un effet plus laxatif), des
vomissements, une faiblesse musculaire, des
difficultés respiratoires et une apnée du sommeil.

Précautions/Contre-
indications
L’élimination du magnésium se fait par voie
urinaire. L’insuffisance rénale est une contre-
indication à l’apport en magnésium.
Le magnésium en résumé

Symbole : Mg

Sphères d’action : système nerveux, hormonal,


vieillissement

Oligoélément essentiel

Propriétés : régulateur du système nerveux ; anti-


inflammatoire ; régulateur thermique ; stimulant
immunitaire ; antisénescent

Indications : troubles d’origine nerveuse (fatigue, stress,


insomnies, anxiété, spasmophilie, baisse d’énergie,
nervosité) ; troubles digestifs et intestinaux (colites, spasmes
digestifs, etc.) ; troubles et contractions
musculaires/articulaires : crampes, contractures, tétanie,
épilepsie, arthroses, douleurs, névrites ; sénescence,
déminéralisation

Où en trouver ? Algues, fruits de mer, poissons, curcuma,


gingembre.

Un des éléments les plus importants, il active plus


de 300 réactions dans l’organisme !

Le phosphore
Symbole : P.

Description
Le phosphore constitue, avec le calcium et le
magnésium, la masse minérale du squelette osseux.
L’os contient environ 85 % du phosphore de
l’organisme. Associé au calcium, il assure la solidité
des dents et du squelette, et participe à la
calcification des os : il y est présent sous forme de
phosphate de calcium.

C’est également un composant essentiel de toutes


les cellules et membranes biologiques. Les
membranes des cellules de l’organisme sont
constituées de bicouches phospholipidiques. Il
intervient dans la mise en réserve et le transport de
l’énergie. Sous la forme d’adénosine triphosphate
(ATP), le phosphore constitue la première source
d’énergie pour les cellules.

Il agit sur…
La fatigue
Le phosphore est classiquement recommandé dans
les états de fatigue, en cas de spasmophilie, de
maladies neurodégénératives comme la sclérose en
plaques, ou encore de manifestations allergiques.

Les coliques néphrétiques


Chez les personnes à risque de calculs rénaux
calciques, un apport en phosphore diminue le
risque de cristallisation du calcium, prévenant ainsi
les coliques néphrétiques.

Synergies
Le calcium, le phosphore et le fluor assurent la
solidité de l’émail des dents, des os et des
cartilages. Le fluor contribue à la fixation du
calcium et du phosphore dans les tissus osseux.

On le trouve…
Le phosphore est présent dans tous les aliments.
Les aliments les plus riches sont la levure de bière,
le germe de blé, le gingembre et le pollen frais,
congelé origine France. Viennent ensuite les
aliments fournis en protéines, les oléagineux et les
œufs.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 100 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 160 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 250 mg/jour

» Enfants de 4 à 10 ans 440 mg/jour

» Adolescents 11 à 17 ans 640 mg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans et plus 550 mg/jour

» Femmes enceintes et allaitantes 550 mg/jour

Indications
Les carences en phosphore sont très rares. Elles
peuvent cependant être liées à un manque en
vitamine D, en cas de malnutrition sévère, ou
pendant la grossesse ou l’allaitement. Certains
médicaments neutralisent le phosphore tels que les
pansements stomacaux, mais aussi des sels de
magnésium.

Un besoin en phosphore se manifeste par une


anémie, de la fatigue, des fourmillements, des
engourdissements, une perte d’appétit, de
l’ostéoporose et une faiblesse musculaire.

Surdosage
Les personnes souffrant d’une insuffisance rénale
chronique peuvent être sujettes à des surdosages
qui se traduisent par une fragilité osseuse, des
calcifications notamment rénales ou des artères.

Le nom « phosphore » dérive du mot grec


phosphoros, « porteur de lumière », et évoque la
planète Vénus, l’étoile du Berger. Il doit son nom à
la lumière qu’il émet dans l’obscurité quand il est
exposé à l’air par chimioluminescence.
Le phosphore en résumé

Symbole : P

Sphères d’action : articulaire, vieillissement

Oligoélément essentiel

Propriétés : fourniture et stockage d’énergie ; reminéralisant


(os, dents) ; régulation du métabolisme du calcium

Indications : baisse d’énergie, fatigue, baisse de mémoire,


troubles de la concentration ; troubles articulaires et osseux
(arthrite, arthrose, ostéoporose, dents fragiles)

Où en trouver ?

Très largement répandu dans l’alimentation, on le trouve en


quantités plus importantes dans le millet, les poissons et
fruits de mer, la châtaigne, le gingembre, les lentilles…

Précautions : un excès de phosphore peut perturber la


synthèse cutanée de la vitamine D et pourrait entraîner
l’apparition de calculs rénaux.

Le potassium
Symbole : K.

Description
La plus grande partie du potassium de l’organisme
est située à l’intérieur des cellules. Le potassium
est responsable des propriétés électriques de la
membrane cellulaire, qui se comporte comme une
pile électrique. Ses propriétés sont à l’origine de
l’influx nerveux, des contractions des cellules
cardiaques et musculaires.

En fonction de ces échanges d’ions, le potassium


contrôle le taux de fluides et le pH (équilibre acido-
basique) à l’intérieur des cellules, tandis que le
sodium fait la même chose à l’extérieur des
cellules.

Il agit sur…
Les muscles
Le potassium joue un rôle majeur dans le
fonctionnement neuromusculaire et les processus
de contraction et décontraction musculaire. Il
limite l’apparition des courbatures et de crampes et
permet une meilleure récupération musculaire.

Contre la fonte musculaire, il est indiqué chez les


personnes âgées.
La rétention d’eau, les œdèmes
Un régime alimentaire riche en sel et une
consommation insuffisante d’eau peuvent conduire
le corps à utiliser ses réserves. Consommer
beaucoup de sel peut réduire les niveaux de
potassium et conduire à la rétention d’eau. Un
apport en potassium réduit les niveaux de sodium.

Le système nerveux
L’ion de potassium circule à travers la membrane
neuronale et participe à la régulation des influx
nerveux qui parcourent les neurones.

Le système cardio-vasculaire
La consommation excessive de sodium et
insuffisante de potassium entraîne une hausse du
risque de maladies cardio-vasculaires. Une faible
consommation de potassium est associée à une
rigidité vasculaire plus importante susceptible de
favoriser les maladies cardiaques telles que
l’hypertension, les AVC.

On le trouve…
Dans les pommes de terre cuites avec la peau, les
épinards, les carottes, les courges, l’avocat, le
navet, le potiron, le curcuma, les bananes, les
dattes, les kiwis et les châtaignes.

Nos besoins quotidiens


» Nourrissons de moins de 6 mois 400 mg/jour

» Nourrissons de 6 mois et plus 750 mg/jour

» Enfants de 1 à 3 ans 800 mg/jour

» Enfants de 4 à 6 ans 1 100 mg/jour

» Enfants de 7 à 10 ans 1 800 mg/jour

» Adolescents 11 à 14 ans 2 700 mg/jour

» Adolescents 15 à 17 ans 3 500 mg/jour

» Hommes et femmes de 18 ans et plus 3 500 mg/jour

» Femmes enceintes 3 500 mg/jour

» Femmes allaitantes 4 000 mg/jour

Indications
Le besoin en potassium se traduit par des crampes
musculaires, de l’arythmie cardiaque, des douleurs
abdominales et de la constipation, des
ballonnements, de la rétention d’eau et une
hypertension artérielle.
Le surmenage intellectuel ou sportif, l’alcoolisme,
l’abus de café, de sucre raffiné, de diurétiques, de
laxatifs favorisent les carences. Certaines maladies
comme la gastro-entérite peuvent empêcher
l’assimilation du potassium.

Surdosage
Les engrais potassiques présents dans les fruits et
légumes issus de l’agriculture intensive tendent à
conduire à un surdosage en potassium. Un excès de
potassium entraîne des troubles du rythme
cardiaque, des palpitations.

Précautions/Contre-
indications
Un manque en potassium (hypokaliémie) comme
un excès (hyperkaliémie) peuvent être la cause de
troubles musculaires et de troubles cardiaques.
Le potassium en résumé

Symbole : K

Sphères d’action : digestif, circulatoire

Oligoélément essentiel

Propriétés : diurétique ; fonctionnement neuromusculaire ;


régulation de l’équilibre acido-basique

Indications : rétention d’eau, œdèmes ; crampes et douleurs


musculaires, surtout nocturnes ; faiblesse, fatigue
musculaire, surtout chez la personne âgée ; entraînements
longs et intenses des sportifs ; calculs rénaux, hypertension
(troubles cardiaques)

Où en trouver ? Fruits et légumes crus, algues, légumes


secs, avocats, pommes de terre, châtaignes, curcuma

Le potassium travaille dans l’organisme en duo avec le


sodium ! Or notre alimentation moderne a tendance à être
particulièrement riche en sodium, ce qui entraîne souvent
des besoins augmentés en potassium liés à une surcharge
en sodium

Précautions : une carence (hypokaliémie) comme un excès


(hyperkaliémie) peuvent être la cause notamment de
troubles musculaires et de troubles cardiaques !
Contre-indications : le potassium sera contre-indiqué lors
de risques d’excès de potassium (K) dans le sang :
insuffisance rénale, diabète non contrôlé, médicaments
hyperaliémants, etc.

Le soufre
Symbole : S.

Description
Le soufre joue un rôle biologique important. Il est
présent dans des enzymes communes à toutes les
cellules vivantes et dans le groupe des acides
aminés soufrés formé par la méthionine,
l’homocystéine, la cystéine et la taurine,
impliquées dans la reproduction, le développement
cellulaire, l’ADN et les protéines. Dans ces
processus métaboliques, le soufre est lié aux
vitamines B1 (thiamine), B8 (biotine) et B12.

Le soufre joue un rôle important dans le bon


fonctionnement des articulations. Au sein de l’os, il
favorise l’assimilation du calcium, du phosphore et
du magnésium. Anti-infectieux et désintoxiquant,
le soufre intervient également au niveau du foie, de
la peau, des cheveux et des poumons.
Il agit sur…
Le rhume, la congestion nasale
Antiseptique et décongestionnant, le soufre est
indiqué dans les affections des voies respiratoires
supérieures. Les muqueuses des voies respiratoires
capturent et rejettent les bactéries et les virus via la
production de mucus. Le soufre fluidifie le mucus et
favorise l’élimination des microbes par les
muqueuses.

Les rhinites allergiques


Souvent présent dans les eaux thermales, le soufre
est recommandé dans les maladies des bronches et
les rhinites allergiques. Sa capacité à fluidifier les
sécrétions bronchiques favorise leur élimination.

Les allergies cutanées


Le soufre intervient dans la structure de l’épiderme
et est utilisé dans les affections cutanées
allergiques comme l’urticaire et l’eczéma.

La peau
Élément constitutif de la kératine, le soufre est
essentiel à la santé de la peau et à la beauté des
cheveux et des ongles. En traitement localisé, le
soufre est indiqué contre l’acné pour ses propriétés
séborégulatrices, antibactériennes et antifongiques.

Les cheveux et les ongles


Le soufre participe à la constitution de la kératine
au travers des acides aminés, mais aussi de
certaines vitamines B. Il agit sur la résistance et le
renouvellement des cheveux et des ongles.

Les rhumatismes, l’arthrose


Complémentaire du silicium, le soufre entre dans la
composition du cartilage et lui confère une certaine
élasticité. Un manque en soufre semble favoriser
l’arthrose.

Les os
On retrouve une grande quantité de soufre dans
l’os, où il aide à l’absorption du calcium, du
magnésium et du phosphore.

Synergies
Associé au cuivre, le soufre est indiqué dans le
traitement de l’arthrose.

On le trouve…
Dans de nombreuses eaux thermales, la gelée
royale, les œufs, les palourdes, le poisson, l’ail,
l’oignon, l’échalote, la ciboulette, le poireau, les
choux, les navets, les radis.

Indications
Un manque en soufre est associé aux maladies de
peau, à la chute de cheveux, aux ongles cassants.
L’arthrose et le vieillissement prématuré peuvent
être également des symptômes de carence en
soufre.

Surdosage
L’excédent de soufre est éliminé directement dans
les urines. Il n’existe pas de cas de surdosages
constatés.

La plus ancienne référence de l’usage de soufre


comme désinfectant date de l’Odyssée, en 800 avant
notre ère. Homère, après avoir éliminé ses rivaux,
exige que du soufre soit brûlé pour désinfecter la
maison dans laquelle ils ont vécu. Au XVe siècle, on
l’utilise pour désinfecter de la peste noire. Il
acquiert alors sa réputation « sulfureuse », qui va
le poursuivre des années durant.

Le soufre en résumé

Symbole : S

Sphères d’action : articulaire, peau, vieillissement

Oligoélément essentiel

Propriétés : désintoxiquant (peau, foie, poumons) ; structure


des protéines ; synthèse du cartilage ; anti-inflammatoire ;
antiparasitaire

Indications : troubles divers récidivants ou « traînants » :


ORL (bronchites et laryngites chroniques, etc.), cutanées,
articulaires (arthrite, arthrose, rhumatismes, etc.) ; allergies,
asthme ; troubles hépatobiliaires ; parasitoses ;
inflammations cutanées et dermatoses (eczéma, éruptions,
urticaires, etc.) ; inflammations et douleurs articulaires

Où en trouver ? Œufs, protéines animales, protéines


végétales (légumineuses), céréales, ail, oignons, échalote,
poireaux, ciboulette, choux, navets, radis…
DANS CE CHAPITRE
Quels minéraux dans quels aliments et pour quels
rôles ?

Les eaux minérales

Chapitre 8
Fiche pratique
Quels minéraux dans quels
aliments et pour quels rôles ?
Minéraux Sources Rôle

Calcium Légumineuses, fruits à coque, céréales La croissance,


bio, légumes à feuilles bio (choux, l’ostéoporose,
bettes, épinards, etc.), gingembre, l’hypertension artérielle,
curcuma, fruits de mer, sardines les crampes
(consommées avec les arêtes), huiles
végétales (amande, abricot, avocat),
eaux minérales

Magnésium Algues, fruits de mer, poissons, Troubles d’origine


curcuma, gingembre nerveuse, troubles
digestifs et intestinaux,
contractures
musculaires, troubles
articulaires

Phosphore Levure de bière, germe de blé, La fatigue, les coliques


gingembre, oléagineux, œuf néphrétiques

Potassium Pomme de terre cuite avec la peau, Les muscles, la rétention


épinards, carotte, courge, avocat, d’eau, les œdèmes, le
curcuma, navet, potiron, banane, datte, système nerveux, le
kiwi, châtaigne système cardio-
vasculaire

Soufre Eau thermale, œuf, palourde, poisson, Le rhume, la congestion


ail, oignon, échalote, ciboulette, nasale, les rhinites
poireau, chou, navet, radis allergiques, les allergies
cutanées, la peau, les
cheveux et les ongles,
les rhumatismes,
l’arthrose, les os

Les eaux minérales


L’eau est le constituant le plus important de notre
corps : 80 % du cerveau, 60 % des muscles, 10 %
des tissus graisseux. En France, il existe plus de
70 eaux minérales naturelles.

Les eaux minérales se caractérisent par leurs vertus


médicinales, dont les éléments de base sont :
calcium, magnésium, bicarbonates, sulfates,
chlorures, potassium.
On distingue :

• Les eaux oligominéralisées : Vichy Saint-


Yorre, Vittel, Contrex.

• Les eaux faiblement minéralisées : Évian,


Volvic.

• Les eaux minéralisées : Hépar, Contrex,


Courmayeur, Gerolsteiner, Quézac, Badoit.

C’est l’eau minérale Mont Roucous qui est le plus


souvent utilisée dans les biberons des bébés.
Partie 4
La partie des Dix
Dans cette partie…

Vous trouverez dix idées reçues sur les vitamines,


dix superaliments d’une exceptionnelle richesse en
micronutriments, dix besoins couverts par les
produits de la ruche, riches en vitamines,
oligoéléments et minéraux, dix pathologies avec
conseils, dix objectifs pour prendre les
commandes et dix ingrédients à éviter dans les
compositions.
DANS CE CHAPITRE
Prendre soin de son microbiote

Épargner ses nerfs et mieux gérer les stress émotionnels

Surveiller ses glandes endoctrines

Mieux dormir

Chapitre 9
Dix conseils pour renforcer
son immunité selon Daniel
Kieffer
C hez l’être humain, le système immunitaire
associe plusieurs fonctions particulièrement
intelligentes pour lutter contre des indésirables
comme les microbes, virus, champignons,
allergènes ou parasites. Depuis les années 1990,
une vision pluridisciplinaire de la physiologie a créé
une nouvelle approche scientifique nommée
« psycho-neuro-endocrino-immunologie »,
montrant combien se complètent les réactions
neurologiques, psychologiques, glandulaires et
immunitaires proprement dites. Un progrès
remarquable en médecine qui vient confirmer la
vision globale et systémique de la naturopathie… Il
demeure que renforcer ses défenses immunitaires
est devenu plus que jamais d’actualité. Voici
mes 10 clés pratiques pour tous !
Qui est Daniel Kieffer ?

Avec la nature au cœur et l’homme à l’esprit, Daniel Kieffer a


dédié sa carrière à la santé de ses contemporains et fait de la
prévention et du soin par des méthodes naturelles son
engagement quotidien. Naturopathe fondateur du CENATHO
(Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique),
institut mondialement réputé pour la qualité de son
enseignement, Daniel Kieffer donne à la naturopathie ses
lettres de noblesse et l’inscrit comme une pratique reconnue
en participant à la création de la FENAHMAN puis de l’Union
européenne de naturopathie.

Promoteur d’une naturopathie intégrative, cet insatiable


chercheur est également psychothérapeute, féru
d’aromathérapie, de pratiques corporelles, de sophrologie et
développe dans chacune de ses nombreuses interventions
et au fil des ouvrages qu’il a rédigés une approche holistique
de la démarche santé qui intègre autant l’alimentation que
l’équilibre psychologique et corporel de chacun.

Prendre soin de son microbiote


Jadis nommé « flore intestinale », le microbiote
est une immense population de bactéries (dix fois
plus nombreuse que la totalité des cellules de notre
corps !) qui participe à de très nombreuses
fonctions digestives, métaboliques, mais aussi
psychoémotionnelles (le cerveau du ventre !) et
immunitaires. Sa précieuse fonction « barrière »
suppose une alimentation frugale, variée mais
hypotoxique, pauvre en viandes, sucres et produits
industriels, largement végétale et d’origine
biologique.

Épargner ses nerfs et mieux


gérer les stress émotionnels
Les alternances travail-repos sont de mise partout
dans la nature : les rythmes lunaires, les saisons, le
rythme jour/nuits, les marées, etc., tout nous
montre l’importance de « débrancher »
régulièrement. Relaxation, bains tièdes, massages,
cohérence cardiaque, soupirs conscients, musique
douce, jardinage, câlins, tendresse ou
ronronthérapie (avec votre chat) sont de bons
outils… Bien gérer ses émotions est essentiel car
des études ont montré l’impact
immunosuppresseur de la peur, par exemple. La
honte, la culpabilité, les frustrations, les colères
minent notre santé. Cultiver les « émotions
santé » devient alors précieux : amour, joie,
pardon, estime de soi, gratitude, émerveillement et
empathie sont très thérapeutiques au quotidien !
Pensez aussi aux élixirs floraux…

Surveiller ses glandes


endocrines
Les glandes endocrines sont partenaires de nos
défenses, de nos réponses aux stress : les thyroïdes
chancellent de plus en plus (en lien avec les
émotions négatives), les surrénales aussi (épuisées
de trop devoir s’adapter aux contraintes), etc. Bains
dérivatifs, douches écossaises et chant ont montré
leurs bienfaits sur ce plan.

Mieux dormir
Un vrai bon sommeil vient vite, n’est pas coupé, est
profond et récupérateur. On se recharge la nuit, on
se désacidifie, on grandit, on cicatrise mieux, les
immunités sont optimums, etc. Alléger le dîner,
aérer la chambre, revoir sa literie, orienter la tête
au nord, éliminer les nuisances environnementales
et déposer quelques gouttes d’huile essentielle de
lavande ou de marjolaine sur l’oreiller permettent
de prendre soin de son sommeil.
Intégrer des activités physiques
agréables régulières
Le mouvement, c’est la vie ! Marche rapide ou
nordique, gymnastique douce, natation, bicyclette,
yoga, arts martiaux, danse… Il est recommandé de
pratiquer un sport, au moins trois ou quatre heures
par semaine.

S’accorder des bains chauds


selon le Dr Salmanoff
Dans sa baignoire, monter progressivement la
température de 36 à 40o C, puis rester 15 minutes
au plus chaud : sudation garantie, mais aussi
stimulation immunitaire. Ne faites pas cela si vous
êtes enceinte, affaibli, hypotendu ou malade (cœur,
infections diverses, etc.).

Autre solution envisageable : un sauna


hebdomadaire !

S’aguerrir sans violence ou l’art


de l’hormèse bien conduite
Comme disait Nietzsche : « Tout ce qui ne me tue
pas me rend plus fort », oui mais avec grand
discernement ! Soyez toujours accompagné par un
professionnel, l’hormèse renforce puissamment les
immunités via la pratique du jeûne, de l’apnée, des
bains très froids, de certains saunas, etc. Prudence !

S’approcher d’une alimentation


plus saine et alterner des cures
de détox et de revitalisation
Si l’on devient ce que l’on mange (et probablement,
surtout, ce que l’on pense !) choisissons une
nutrition vitalogène et désacidifiante, pauvre en
sucres industriels, viandes, graisses animales et
alcool. Optons pour le bio, les graines germées, les
cures de pollen frais, les jus de légumes frais et les
aromates. Alternons également les cures…, mais
sur un mode holistique : car les indésirables sont
dans le corps comme dans nos pensées, nos cœurs,
nos relations, notre environnement dégradé par les
pollutions visibles et invisibles (médias, ondes
électromagnétiques, etc.). Grand ménage et
puissante recharge, mais sur tous les plans ! À
consommer dans les aliments, les plantes ou des
compléments, les vitamines indispensables seront
surtout ici la vitamine C, la vitamine A, la vitamine
D3 et la vitamine E, à associer au zinc, au sélénium,
au soufre et au trio cuivre-or-argent par exemple,
sans oublier l’argent colloïdal.

Consommer des
superaliments…
Les superaliments (ou alicaments) connus comme
amis des défenses naturelles, dont les champignons
shiitaké, l’ail et l’oignon, les fruits riches en
vitamine C et en antioxydants (kiwi, goji, açaï,
maqui, mangoustan, grenade…), les algues de mer
et d’eau douce (spiruline, etc.), les huîtres, l’eau de
mer, le kombucha et autres produits
lactofermentés, le thé vert, les huiles de nigelle et
de poissons, l’huile de chanvre ou de cameline…

… et des plantes
immunostimulantes !
Ajouter si besoin quelques plantes plus
spécifiquement immunostimulantes (ou
modulatrices) comme le plantain et le sureau en
jus, les extraits d’échinacée, de ginseng,
d’éleuthérocoque, d’astragale, de champignons
(reishi, maïtaké), de griffe du chat, d’ashwagandha,
de lapacho, de gonphréna, de suma ou de noni, etc.

Joyeuse santé durable à toutes et à tous !

Pour en savoir plus :

• Encyclopédie de revitalisation naturelle, Daniel


Kieffer, Sully, 2019.

• Comment se régénérer pour bien vieillir ? Daniel


Kieffer, Sully, 2017.

• Vaincre la grippe : avec ou sans vaccin ? Daniel


Kieffer, Guy Trédaniel, 2009.

• La Détox holistique, Daniel Kieffer, Jouvence,


2019.

• Régénération intestinale, Daniel Kieffer,


Jouvence, 2011.
DANS CE CHAPITRE
Hydratez-vous

Consommez des fruits et des légumes

Prenez soin de votre tube digestif

Consommez des graines

Chapitre 10
Dix compléments antiâge
selon le Dr Alain Robert
D octeur en pharmacie, conseiller scientifique
d’une herboristerie à Paris ainsi que de plusieurs
laboratoires de compléments alimentaires, huiles
essentielles et tisanes, Alain Robert est un
pharmacien dévoué à la cause de ses patients qu’il
reçoit dans sa pharmacie.
Inlassable lecteur, cet érudit suit avec assiduité les
actualités de la recherche traitant des sujets dédiés
aux ingrédients naturels qui viennent au soutien du
métabolisme. Avec trente ans d’expérience dans les
domaines aussi variés que la phytothérapie,
l’herboristerie, l’aromathérapie, l’homéopathie, la
nutrition, la médecine conventionnelle et la
naturopathie, le docteur Alain Robert partage avec
nous ses dix conseils antiâge pour conserver la
forme et retarder les effets du vieillissement.
Vieillir est incontournable, mais bien vieillir est
possible !

Selon le manuel Merck (6e édition), « le


vieillissement correspond au déclin irréversible et
inévitable de la fonction des organes qui se produit
au fil du temps, même en l’absence de lésion, de
maladie, de risques environnementaux ou de
mauvaises habitudes de vie (par exemple :
mauvaise alimentation, manque d’exercice, abus de
substances). Les premières manifestations sont une
réduction de la capacité de chaque organe à
maintenir l’homéostasie (équilibre) en cas de stress
de l’organisme (par exemple en cas de maladie, de
blessure). Le système cardiovasculaire, rénal et le
système nerveux central sont généralement les plus
vulnérables (ce sont les maillons les plus faibles).
Les maladies interagissent avec les effets du
vieillissement pour entraîner des complications
spécifiques à la gériatrie ».

L’évolution démographique des pays occidentaux


s’est traduite par un vieillissement progressif des
populations expliqué par une augmentation de la
longévité. L’allongement de l’espérance de vie a
pour corollaire une augmentation de la morbidité
générale due à l’augmentation de l’incidence des
pathologies dégénératives.

Les causes du vieillissement :

• Les causes externes : la pollution chimique,


alimentaire (additifs), le tabagisme, les
radiations, le stress physique, le stress
psychologique, le stress affectif.

• Les causes internes : certains gènes transmis


par l’hérédité, les maladies occasionnelles ou
permanentes (dérèglement hormonal,
hypertension, maladie immunitaire, sclérose
en plaques, diabète, etc.), une alimentation
inadaptée (soit insuffisante, soit excessive).

Comment vieillit-on ?
La peau se dessèche et se ride. L’acuité visuelle
baisse (dès l’âge de 5 ans commence le déclin de
l’accommodation de l’œil). Le métabolisme basal
(ensemble des réactions qui permettent de
maintenir en vie un organisme, comme la
respiration, les battements du cœur, l’alimentation
du cerveau, la régulation de la température
corporelle, la digestion, etc.) tend à diminuer avec
l’âge. La démarche perd de sa souplesse, les
vaisseaux et les artères deviennent souvent le siège
des maladies cardio-vasculaires, les tissus
subissent l’inflammation. Tous ces évènements
ayant en commun le couple infernal : inflammation
+ oxydation = production de radicaux libres.

La durée de vie maximale pour toutes les espèces se


calcule d’après le rapport qu’il y a entre la taille du
crâne et le poids total du corps. Chez les humains,
ces deux mesures n’ont pas changé au cours
des 100 000 dernières années ! La durée de vie
maximale est d’environ 115 ans. Si vous éprouvez le
désir de retarder la marche du temps, voici mes dix
conseils de pharmacien/herboriste à adopter le plus
tôt possible !

Hydratez-vous
Buvez chaque jour deux tisanes antioxydantes. Les
antioxydants sont des substances capables de
neutraliser les radicaux libres, des molécules
d’oxygène qui surviennent spontanément dans
l’organisme où elles provoquent divers dégâts. La
plupart des fruits et des légumes, de même que de
nombreuses plantes, contiennent une quantité
significative d’antioxydants. Remplacez chaque
jour une ou deux tasses de café par des tisanes.
L’origan, le romarin, la mélisse, la menthe poivrée,
la sauge, la sarriette et le thym contiennent de
grandes quantités d’antioxydants.

La tisane du Centenaire® du laboratoire


Naturathéra sans caféine est une subtile synergie
de quatre de ces plantes. La mélisse, le romarin, la
sarriette et la sauge contiennent, entre autres, de
très nombreux antioxydants (par exemple l’acide
rosmarinique) aux propriétés protectrices de la
mémoire et digestives.

Buvez 1 à 2 litres d’eau par jour selon la saison et la


pratique sportive, de préférence en dehors des
repas. L’eau évite l’encrassement organique et
permet un drainage convenable des déchets du
métabolisme et des toxines exogènes. Nous
sommes constitués d’au moins 60 % d’eau, toutes
nos cellules « baignent » dans de l’eau. Alors
buvez de l’eau !

Limitez le café (fuite de magnésium et de calcium) :


deux au maximum par jour et préférez le thé vert.

Consommez des fruits et des


légumes
Mangez chaque jour des fruits et des légumes de
couleurs différentes à chaque repas. Chaque couleur
vous apporte des éléments nutritifs différents
(vitamines, minéraux, phytomicronutriments) et
des fibres végétales. Le brocoli, les carottes sont
une excellente source de bêtacarotène, un
antioxydant puissant que notre organisme
transforme en vitamine A. Le céleri contient une
grande quantité d’apigénol qui dilate les vaisseaux
sanguins et pourrait contribuer à prévenir
l’hypertension artérielle.

Incorporez également une sélection variée de


légumineuses, d’oléagineux et d’épices.

Réduisez l’utilisation du sel de table : le sel


augmente les pertes calciques urinaires. Préférez
les épices et les condiments (ail, oignon, curcuma,
gingembre, clous de girofle, persils, thym,
romarin…) sources d’antioxydants aux effets anti-
inflammatoires naturels. Évitez d’amener la salière
sur la table et ne salez pas avant de goûter un plat !

Prenez soin de votre tube


digestif
Ayez un tube digestif « sain » en augmentant les
prébiotiques – oignon, ail, asperge, miel (bio et de
qualité), poireau, chicorée, artichaut, banane – et
les probiotiques (yaourt - idéalement maison avec
un lait de qualité -, fromage fermenté, choucroute,
olive, boisson fermentée - kéfir -, soja fermenté
- miso, tamari).

Consommez des graines


Manger une ou deux noix du Brésil par jour vous
apportera votre dose quotidienne de sélénium. C’est
également une excellente source de lécithine qui
contient de la choline précurseur de l’acétylcholine
(neurotransmetteur qui joue un rôle important
dans la fonction cérébrale et musculaire) dont la
carence est une des caractéristiques de la maladie
d’Alzheimer.
Mangez chaque jour une poignée de graines de
tournesol, une des meilleures sources de vitamine
E, antioxydante.

Buvez des fruits !


Buvez chaque jour un velouté de fruits mixé et non
centrifugé afin de préserver les fibres. Vous pouvez
ajouter un peu de cannelle, excellent régulateur de
la glycémie, et sucrer avec un peu de stévia (herbe
sucrée du Paraguay).

Réduisez votre consommation


de viande
Remplacez régulièrement un repas à base de viande
par un plat végétarien de qualité (lisez les
étiquettes !).

Consommez de l’huile d’olive


Optez pour l’huile d’olive riche en graisses mono-
insaturées, et non polyinsaturées comme les autres
huiles végétales. Cette huile extraite d’un fruit est
très riche en antioxydants (hydroxytyrosol).
Bougez !
Faites de la marche tous les jours. Chaque fois que
le temps le permet, sortez au grand air et faites
d’un pas rapide une promenade d’une demi-heure
(attention aux rayons ultraviolets du soleil).

Surveillez votre consommation


de poisson
Mangez du poisson deux ou trois fois par semaine.
Les poissons de mer à chair grasse (sardine,
maquereau, hareng) plutôt que du saumon ou du
thon (sources de métaux lourds), sont riches en
bonnes graisses oméga 3 aux propriétés anti-
inflammatoires puissantes. Les effets
nutrithérapeutiques des oméga 3 nécessitent
d’avoir un bon apport en vitamine E !

En résumé, suivez un régime alimentaire anti-


inflammatoire ! On vit plus longtemps et mieux si
l’on mange moins. Dans tous les cas l’alimentation
doit rester un plaisir, un moment de convivialité et
d’échange social !

Changez vos habitudes !


• Renoncez au tabac : au-delà de son action sur
la prévalence des cancers, le tabac accélère le
vieillissement et les maladies métaboliques.
Idem pour les cigarettes électroniques qui
pourraient contenir des dérivés de substances
non annoncées initialement et des arômes
dont la nocivité reste encore « méconnue »
sur le long terme.

• Consommez moins d’alcool : une


consommation exagérée d’alcool alimente la
production de radicaux libres (avec une
« tolérance » pour le vin rouge bio). Attention
au piège des apéritifs estivaux.

• Mangez moins de sucreries qui élèvent le taux


sanguin d’insuline, facteur d’athérosclérose,
de cancers et autres maladies dégénératives
reliées au vieillissement.

• Réduisez votre consommation d’aliments


industriels et de fast-food.

• Évitez la cuisson dans les barquettes en


aluminium, les grillades au barbecue, les
fritures qui produisent des radicaux libres.

C’est quand on est encore jeune, avant 60 ans (et


même bien avant), qu’il convient d’amorcer sa
préparation à la vieillesse.

Quelques compléments alimentaires peuvent


compléter votre alimentation anti-inflammatoire.

Oméga 3** 2 Source concentrée d’oméga 3 (EPA et DHA)


capsules nécessaires à la synthèse des phospholipides
au dîner cérébraux, constituants essentiels des membranes
cellulaires des neurones, de leur maintien et leur
réparation. Les oméga 3 ont également un rôle
anti-inflammatoire.

Flavocurcumine 2 gélules Source de Curcumine, de Resvatrol qui protège les


** au dîner mitochondries et prévient la fibrose des tissus
nerveux, de quercitine et de bromélaïne pouvant
retarder la progression de la neurodégénérescence
et de la démence.

Coenzyme 2 gélules Active au niveau des mitochondries, les usines


Q10** au énergétiques de nos cellules.
déjeuner

Vitamine D3 2 gélules La vitamine D est essentielle dans l’homéostasie


le matin (équilibre) phosphocalcique (phosphore + calcium)
et la minéralisation du squelette et dans la
modulation du système immunitaire. La vitamine
D3 évite également l’hyperperméabilité intestinale
en renforçant les jonctions serrées. À noter : nous
sommes presque tous en carence en vitamine D3 !

Vitamines et 1 gélule le Source équilibrée de 11 vitamines : Vit. C, E, PP, B5,


Minéraux ou matin OU B6, B2, B1, A, B9, H, B12, et de 6 minéraux : Ca, Mg,
Acérola** 1 Zn, K, I, Se
(vitamine C comprimé
naturelle) à croquer
le matin
Prèle 2 gélules Riche en silice assimilable dont le rôle est
le matin important pour la souplesse des tissus et le
maintien des cartilages et des tendons.

Huile de Nigelle 1 capsule Ralentit l’immunosénescence (perte d’efficacité du


par jour système immunitaire) grâce à sa richesse en acides
gras essentiels et en thymoquinone.

Centella – Thé 1 gélule 3 La Centella (Gotu Cola) est utilisée en Inde pour
vert fois par améliorer le fonctionnement des systèmes
jour vasculaire, cérébral et nerveux et pour diminuer la
formation des plaques amyloïdes (accumulation
extracellulaire). Le thé vert, riche en EGCG
(molécules appartenant à la famille des
flavonoïdes) exerce une puissante activité
antioxydante, par chélation (élimination d’un
métal) du fer et la stabilisation des mitochondries
(centrales énergétiques des cellules).

Herba Mémoire 1 gélule Le Bacopa améliore la mémoire et la


aux 3 concentration, réduit le stress oxydatif et la
repas synthèse de cytokines pro-inflammatoires dans le
cerveau. Le Ginkgo Biloba améliore le débit
sanguin jusqu’au cerveau.

*Auteur de l’ouvrage Le Guide pratique de l’homéopathie, soigner


en douceur toute la famille, Marie-Claire.

**Au quotidien, par cure de 3 semaines, arrêt 1 semaine et


recommencer. Les autres compléments sont à prendre par
cure si nécessaire.

Source : Dr Alain Robert, Naturathera


DANS CE CHAPITRE
Les vitamines sont fragiles

Certaines vitamines peuvent être stockées par le corps

Une femme sur deux en âge d’avoir des enfants
présente un déficit de vitamine B9 (acide folique),
indispensable au bon développement du fœtus

La vitamine C prise le soir n’empêche pas de dormir

La vitamine D est fabriquée par la peau

La vitamine K limite l’action de certains médicaments

Les fruits et les légumes frais contiennent davantage de
vitamines
Chapitre 11
Dix idées reçues sur les
vitamines : vrai ou faux ?
Tout le monde en a besoin
FAUX
Une alimentation variée, équilibrée et de qualité ne
nous expose pas à des manques en vitamines. Les
carences sont la plupart du temps liées à la
consommation excessive des produits raffinés ou
encore à des problèmes digestifs empêchant
l’absorption correcte des vitamines.

Les vitamines sont fragiles


VRAI
Les vitamines contenues dans les aliments sont très
sensibles à la lumière (A, B2, B9, D, E et K), à
l’oxygène (A, B9, C, D et K), à la température (B1,
B9 et C) et certaines sont également solubles dans
l’eau (B et C).

Pour préserver les vitamines dans les aliments et


bénéficier de leurs propriétés, les aliments doivent
être conservés au frais, à l’abri de la lumière, bien
enveloppés pour limiter les contacts avec l’air, ne
pas être cuits à trop haute température ou cuits
dans l’eau. Ce dernier point est particulièrement
valable pour les aliments contenant de la vitamine
C, soluble dans l’eau. Pour limiter les pertes en
vitamines, cuisez les aliments dans peu d’eau et
utilisez l’eau de cuisson dans les potages ou les
sauces.

Les vitamines peuvent être


stockées par le corps
VRAI et FAUX
Il existe deux types de vitamines :

• Les vitamines hydrosolubles (B et C), qui ne


sont pas stockées par le corps. Elles sont
apportées par l’eau contenue dans les
aliments. Les surplus sont éliminés dans les
urines et les besoins doivent donc être comblés
quotidiennement par l’alimentation.

• Les vitamines liposolubles (A, D, E et K) sont


solubles dans les graisses et peuvent donc,
quant à elles, être stockées dans le corps,
particulièrement dans le foie et le tissu
adipeux. Elles peuvent provoquer des
hypervitaminoses et être sources de
complications : vomissements, troubles
rénaux, vertiges, hémorragies, lésions du foie.
Leur consommation doit être raisonnable.

Le corps n’a besoin que de petites quantités de


vitamines, quelques microgrammes ou
milligrammes. Elles n’ont pas de valeur
énergétique (aucune calorie), mais elles agissent
principalement comme accélératrices des
différentes réactions chimiques à l’œuvre dans nos
cellules.

Une femme sur deux en âge


d’avoir des enfants présente un
déficit de vitamine B9 (acide
folique), indispensable au bon
développement du fœtus
VRAI
L’acide folique, également appelé « folates » ou
encore « vitamine B9 », joue un rôle important au
moment de la conception et durant la grossesse, en
particulier au cours du premier mois. Cette
vitamine assure une bonne croissance et réduit les
risques de malformations du bébé. Or, en France,
près de la moitié des femmes en âge d’avoir un
enfant présente un déficit en acide folique.

L’acide folique est naturellement présent dans


certains aliments : épinards, cresson, chicorée,
pissenlit, mâche, melon, légumes à feuilles (laitue,
chou…), haricots verts, petits pois, radis… Une
alimentation variée et équilibrée et de qualité
contribue à couvrir les besoins de la mère et de
l’enfant. Si vous envisagez une grossesse, n’hésitez
pas à en parler à votre médecin, il pourra vous
prescrire un supplément nutritionnel pendant les
deux mois précédant et le mois suivant la
conception (si la grossesse ne survenait pas au
moment souhaité, les suppléments nutritionnels ne
présentent pas de risque aux doses prescrites).

La vitamine C prise le soir


empêche de dormir
FAUX
Contrairement à une idée reçue, manger des
agrumes le soir n’empêche pas de dormir, cela
pourrait même, sous certaines conditions, aider à la
qualité du sommeil, tout est une question de
dosage ! Une étude américaine tend à prouver que
la consommation de vitamine C le soir dans des
doses raisonnables non seulement n’a pas
d’incidence sur l’endormissement mais aurait une
action sur la durée et la stabilité du sommeil. À
l’inverse, une surconsommation de vitamine C
entraîne des palpitations et empêche de dormir !

La vitamine D est fabriquée par


la peau
VRAI
Sous l’action des UV du soleil, les cellules de la
peau fabriquent de la vitamine D. Dès l’apparition
des premiers rayons de soleil, une exposition au
soleil du visage et des bras est suffisante pour une
production de vitamine D par l’organisme. Selon le
ministère de la Santé, « pour une personne à la
peau claire, de courtes expositions au soleil (de cinq
à dix minutes, de deux à trois fois par semaine lors
d’une journée ensoleillée) d’une petite partie du
corps (visage et avant-bras) suffisent à une
synthèse maximale de la vitamine D. Des
expositions plus longues aux UV n’augmentent pas
le taux de vitamine D circulante, car le taux de
vitamine D est régulé de façon très précise dans
l’organisme pour éviter tout surdosage. La vitamine
D peut également être apportée par l’alimentation,
surtout de septembre à mars ».

Les UV artificiels ne peuvent pas remplacer


l’exposition solaire, car ils se composent de trop
peu d’UVB. En cas de manque en vitamine D, seul
un apport par voie orale sur prescription médicale a
fait les preuves d’une efficacité.

La vitamine K limite l’action de


certains médicaments
VRAI
La vitamine K limite l’action des anticoagulants
destinés à fluidifier le sang et peut donc rendre le
traitement inefficace et provoquer une thrombose.
Cette vitamine se trouve dans le chou, le brocoli,
l’avocat, les épinards, le persil, la laitue, les abats,
etc. Si vous prenez des anticoagulants, il est
recommandé de ne pas consommer plus d’une
portion de ces légumes par jour (de 80 à 100 g) et
de ne pas modifier brutalement, à la hausse ou la
baisse, votre consommation habituelle de ces
légumes.

Les fruits et les légumes frais


contiennent davantage de
vitamines
VRAI
Consommés très rapidement après la cueillette, les
légumes offrent des teneurs en vitamines plus
élevées que s’ils ont été stockés durant une
semaine sur l’étal d’un primeur ou dans un
réfrigérateur. Les fruits et les légumes perdent en
moyenne 50 % de leur vitamine C quarante-huit
heures après avoir été cueillis.

Le mode de cuisson a également son importance :


la friture dénature toutes les vitamines. Les
cuissons plus douces, par exemple à la vapeur,
préservent davantage leurs propriétés.

Lors d’une cuisson à l’eau, pour préserver les


vitamines hydrosolubles (vitamines B1 à B12 et C),
plongez les aliments dans l’eau bouillante, sinon
leurs propriétés auront le temps de s’échapper
avant d’arriver dans l’assiette.

Les végétariens ont des


carences
FAUX
En adoptant une alimentation équilibrée constituée
de légumes bio, fruits bio, céréales complètes,
légumineuses, oléagineux, graines germées ainsi
qu’un apport en vitamine B12, l’organisme reçoit
les nutriments en quantité suffisante.

À l’inverse, un régime carnivore pauvre en fruits et


en légumes expose à des carences en vitamines A et
C. Des cas de scorbut ont été pris en charge en
Amérique du Nord, en Australie et en France chez
des personnes ne se nourrissant que d’aliments
hypertransformés à dominante carnée.

Des examens peuvent mesurer


les carences
VRAI
Hors les signaux qu’envoie le corps et qui peuvent
vous faire penser à une carence, il existe des
examens fiables en laboratoire pour déterminer s’il
y a un déficit. Il n’est pas recommandé de prendre
un complément alimentaire au hasard, sans savoir
si vous avez un déficit à combler.
DANS CE CHAPITRE
Le quinoa

Le lin

La maca

L’amarante

Le chia

e camu-camu

Le yacon

Le canihua

Le millet

Les graines germées
Chapitre 12
Dix superaliments : des
bombes de vitamines, de
minéraux et d’oligoéléments !
L ovés sur les hauts plateaux andins pour certains
ou encore en provenance d’Asie mais cultivés en
Europe pour d’autres, ce sont des pseudo-céréales,
des légumes racines, une céréale et des fruits du
monde entier qui, sur notre table, sont une source
incomparable de nutriments et micronutriments à
déguster.

Tous sont des superaliments ou encore des


aliments naturels dotés de valeurs nutritionnelles
exceptionnelles attestées par de nombreuses
études, et leur richesse en protéines ainsi que leur
apport en vitamines, minéraux et acides aminés
expliquent tout l’intérêt qu’on leur porte
aujourd’hui.

Parmi ces superaliments, le quinoa, l’amarante, le


lin, le chia, le canihua sont des pseudo-céréales,
des graines qui n’appartiennent pas à la famille des
graminées comme le blé ou le riz.

La maca et le yacon sont des tubercules sans


gluten, le camu-camu un fruit, le millet est une
céréale et les graines germées issues de céréales, de
légumes, d’herbes, de légumineuses et
d’oléagineux sont des graines en début de
croissance.

Le monde s’invite sur notre table !

L’Amérique latine est une grande pourvoyeuse de


superaliments. Par son climat exceptionnel de
rigueur, la région des Andes, cette chaîne de
montagnes qui chevauche le Pérou et la Bolivie et
dont le climat extrême a façonné la richesse de ces
superaliments, cette région est à la source de
nombre d’entre eux : quinoa, amarante, canihua,
maca, yacon. L’Amazonie nous procure le camu-
camu et le Mexique la graine de chia.

Même les grands chefs ont introduit ces produits


dans leurs menus étoilés.

Le millet, lui a fait le voyage depuis la Chine, le lin


depuis l’Inde, et les graines germées dans leur
grande diversité poussent tout autour du globe !
Tous ces superaliments sont bénéfiques pour la
santé et faciles à consommer au quotidien !

Le quinoa
Principalement cultivé entre 2 500 et 4 000 mètres
d’altitude, le quinoa, tout comme la maca, résiste à
des conditions climatiques extrêmes. Son origine
remonte aux temps des premières civilisations
précolombiennes vivant aux abords du lac Titicaca,
dans la cordillère des Andes, à cheval entre le Pérou
et la Bolivie.

Une des caractéristiques du quinoa est sa richesse


en minéraux, particulièrement élevée en fer,
magnésium, zinc, phosphore et calcium.

• Calcium : le quinoa contient jusqu’à trois fois


plus de calcium que le blé.

• Fer : particulièrement riche en fer, le quinoa


apporte jusqu’à quatre fois les valeurs
contenues dans le blé (0,78 mg/100 g) et cinq
fois celles du riz (0,2 mg/100 g).

• Magnésium : son apport en magnésium est


de 270 mg/100 g, soit quasiment l’apport
quotidien recommandé pour un adulte de 70 kg
(300 mg/jour).
• Zinc : son apport en zinc de 2,5 mg/100 g est
supérieur à celui du riz (0,37 mg/100 g).

• Vitamines : riche en bêtacarotène (précurseur


de la vitamine A), en vitamines C et E, le
quinoa l’est également en vitamines du groupe
B, particulièrement la vitamine B3.

Aliment sans gluten, le quinoa est adapté à


l’alimentation des personnes intolérantes.

Utilisation
Le quinoa peut être consommé sucré comme salé. Il
peut par exemple remplacer le riz, les pâtes ou
encore la semoule de blé en guise
d’accompagnement. Au Pérou, le quinoa est
principalement consommé en soupe ou sous sa
forme sucrée en dessert, dans des préparations
équivalentes au riz au lait.

Bienfaits
• Très haute valeur nutritive, notamment en
protéines, fibres, fer, magnésium, manganèse,
phosphore et folates et acides aminés.
• Aide à lutter contre l’anémie et la
malnutrition en général.

• Propriétés anti-inflammatoires, antivirales et


anticancérigènes.

• Régule le métabolisme et aide notamment à la


perte de poids.

• Riche en antioxydants.

• Réduit le mauvais cholestérol.

• Protège le système cardio-vasculaire.

Le lin
La graine de lin, originaire d’Inde, a fait le voyage
jusqu’en Europe en faisant un détour par l’Égypte.
Celle cultivée en Europe occidentale est
particulièrement appréciée pour sa grande qualité !
Composée de protéines végétales, dont elle est une
des meilleures sources, et de fibres, elle renferme
en son sein une étonnante richesse en acides gras
oméga 3 et 9. On estime que deux cuillerées à soupe
de graines de lin apportent l’équivalent de 140 %
des apports quotidiens recommandés en oméga 3,
classant la graine comme meilleure source végétale
connue d’acide linolénique ou oméga 3 !
Le lin est également riche d’une grande diversité de
minéraux et de vitamines :

• Minéraux : calcium, cuivre, fer, magnésium,


manganèse, phosphore, potassium, sélénium,
zinc, nickel, manganèse, soufre, molybdène,
chrome, cobalt.

• Vitamines : A, B1, B2, B3, B5, B6, B9, B12, C,


D, E, K.

Utilisation
Les graines entières : les graines de lin entières
s’ajoutent directement aux préparations culinaires
comme les pains et les gâteaux. Mises à tremper,
elles forment un gel que l’on nomme « mucilage »
qui peut remplacer les œufs dans les gâteaux. Les
graines de lin entières se conservent intactes à
température ambiante sans conditionnement
particulier.

Les graines moulues : les graines de lin moulues


peuvent s’ajouter aux smoothies ainsi qu’à diverses
préparations alimentaires comme les pains, les
gâteaux, les muffins et autres desserts pour les
enrichir. Une fois broyées, les graines moulues se
conservent au réfrigérateur et se consomment dans
les jours qui suivent.

L’huile de graines de lin : l’huile de graines de lin


se consomme crue, sans cuisson, en l’ajoutant aux
préparations toujours après cuisson des aliments.
La cuisson détruit ses propriétés nutritionnelles.

Bienfaits
• Protection cardio-vasculaire.

• Constipation et troubles digestifs.

• Ostéoporose et athérosclérose.

• Soulagement des symptômes liés à la


ménopause.

• Antioxydant efficace pour lutter contre les


radicaux libres.

• Anti-inflammatoire.

• Idéal pour les personnes diabétiques.

La maca
Cultivée sur les hauts plateaux des Andes
à 4 000 mètres d’altitude, la maca est un tubercule
qui résiste aux conditions climatiques extrêmes et
se compose de 13 variétés. Elle est commercialisée
sous trois saveurs et chacune présente des bienfaits
distincts et complémentaires : la maca jaune, la
maca rouge et la maca noire.

La maca jaune
C’est la plus courante, elle représente 60 % de la
production de maca. C’est la moins chère et
paradoxalement la plus riche en nutriments !

Elle est connue pour améliorer la fertilité, stimuler


la libido et diminuer les problèmes sexuels. La
maca jaune est également utilisée pour combattre
la fatigue et le stress.

Son contenu en minéraux est intéressant et couvre


un large spectre : fer, manganèse, cuivre, zinc,
potassium, calcium.

Sept vitamines sont présentes dans la maca jaune :


vitamine B1, B2, B6, B12, vitamine A, vitamine C,
vitamine E.

Utilisation de la maca jaune


En gélules, capsules, en extraits liquides ou en
poudre. La maca en poudre a l’avantage de pouvoir
être ajoutée dans une boisson chaude, un jus de
fruits ou encore saupoudrée sur une salade.

Bienfaits de la maca jaune


• Haute valeur nutritive en acides aminés,
minéraux, vitamines essentielles.

• Augmente la libido, certains l’appellent le


« Viagra naturel ».

• Aide à lutter contre l’anémie.

La maca rouge
En plus de ses propriétés pour stimuler la libido,
c’est un antioxydant qui aide à lutter contre les
radicaux libres.

Utilisation
Plus douce et sucrée, avec un léger goût malté, la
maca rouge est souvent la favorite des
consommateurs. Elle se consomme essentiellement
sous forme de poudre, en gélules ou incorporée à
un jus de fruits. Au Pérou, certains chocolatiers
proposent du chocolat fourré à la maca.

Bienfaits de la maca rouge


• Améliore les fonctions liées à la prostate.

• Augmente la libido et la fertilité des femmes.

• Riche en antioxydants et en agents


antitumoraux.

• Aide à lutter contre l’ostéoporose.

• Stimule le fonctionnement du système


nerveux.

La maca noire
Plébiscitée pour son action régulatrice des
hormones, la maca noire est également conseillée
pour réguler l’humeur et lutter contre le stress.

Utilisation de la maca noire


D’un goût plus acidulé que la rouge et la jaune, la
poudre de maca noire se saupoudre sur les
boissons.

Bienfaits de la maca noire


• Augmente la mobilité du sperme ainsi que son
volume de production.

• Augmente la libido des hommes.


• Améliore la mémoire, la concentration et la
capacité d’apprentissage.

• Aide à lutter contre l’ostéoporose.

Privilégiez la maca « Inca Pachacutec », seule


maca à être approuvée par le Grand Conseil
kallawaya et l’Institut bolivien de médecine
traditionnelle des Kallawayas.

L’amarante
Également connue sous le nom de kiwicha dans les
pays andins comme le Pérou, l’amarante se cultive
entre 1 400 et 2 400 mètres d’altitude. On trouve
plus de 1 200 variétés d’amarante autour du monde.
Outre sa richesse en protéines et en fibres, la graine
d’amarante est très peu calorique et riche en de
nombreux minéraux et vitamines. Peu connue du
grand public, cette plante est pourtant l’un des
aliments les plus vieux au monde et fut considérée
comme sacrée par les Incas, qui la consommaient
quotidiennement.

• Minéraux : l’amarante satisfait aux apports


quotidiens recommandés en calcium,
phosphore, fer, magnésium et zinc.
• Vitamines : elle apporte de la vitamine A, C et
les graines d’amarante sont une bonne source
de vitamine E, de vitamine B9 et de biotine.

Utilisation
Les graines d’amarante s’achètent entières, en
farine ou en flocons.

Graines d’amarante entières : elles se cuisent dans


deux fois leur volume d’eau bouillante durant vingt
à trente minutes. Après cuisson, les graines ont un
aspect collant, légèrement gluant. On peut alors les
utiliser dans la préparation de galettes, de bouillies,
de soupes, de gratins… La graine entière peut
également être grillée et servie comme du pop-
corn.

Farine d’amarante : mélangée à la farine de riz, elle


est utilisée dans le cadre d’une alimentation sans
gluten.

Flocons d’amarante : ils sont utilisés pour la


préparation de mueslis, de porridge, de granolas…

Bienfaits
• Très haute valeur nutritive, notamment en
protéines, fibres, fer, phosphore, calcium et
acides aminés.

• Contribue au développement et à la solidité


des os et des muscles.

• Stimule le transit intestinal.

• Diminue les douleurs liées aux rhumatismes.

Le chia
On entend beaucoup parler de cette petite graine
pour ses vertus sur la santé au point de lui prêter
des propriétés miraculeuses ! Son succès, sans être
magique, s’appuie sur son incontestable richesse en
protéines végétales, fibres, acides oméga 3 et une
large diversité d’oligoéléments qui contribuent à la
santé digestive, intestinale et aident à renforcer le
système immunitaire. Bien qu’elles soient
minuscules, les graines de chia font partie des
aliments les plus nutritifs de la planète.

• Protéines : 20 g (40 % des apports journaliers


recommandés).

• Glucides : 30 g dont 14,1 de simple sucre (13 %


des AJR).
• Lipides : 30,8 g dont 3,3 g saturés et 26,3 g
insaturés (61 % des AJR).

• Fibres : 37,7 g (150 % des AJR).

• Potassium : 160 mg (4 % des AJR).

• Phosphore : 948 mg (135 % des AJR).

• Calcium : 631 mg (63 % des AJR).

• Manganèse : 2,2 mg (122 % des AJR).

• Sodium : 19 mg (1 % des AJR).

• Zinc : 3,5 mg (44 % des AJR).

• Fer : 7,72 mg (43 % des AJR).

• Magnésium : 335 mg (105 % des AJR).

• Vitamine C : 1,6 mg (0,8 % des AJR).

Utilisation
Trempage des graines : les graines de chia sont des
graines mucilagineuses, ce qui signifie qu’au
contact d’un liquide les graines gonflent et forment
une sorte de gel, semblable à la gélatine.

Les graines de chia sont très gourmandes en eau,


jusqu’à 15 fois leur poids ! De nombreux végétaliens
utilisent le mucilage des graines de chia comme
substitut aux œufs. Ce gel peut se consommer
directement dans des préparations à base de fruits
frais, par exemple.

Graines entières sèches : elles se consomment


saupoudrées sur les salades, incorporées
directement à des porridges, des milk-shakes, ou
cuites dans des gâteaux.

Bienfaits
• Facilite le transit intestinal grâce à sa teneur
en fibres solubles et insolubles.

• Riche en oméga 3, la graine de chia participe


au bon fonctionnement du système nerveux en
soutenant la concentration et la mémoire.

• Sa teneur en oméga 6 lui confère des vertus


anti-inflammatoires.

• Soutient le système cardio-vasculaire et


facilite la circulation sanguine.

• Régule le taux de glycémie et agit sur le


diabète.

• Riche en minéraux essentiels et en calcium,


elle renforce les dents et les os.
• Ses acides aminés essentiels ont une action
apaisante sur le stress, l’anxiété et le sommeil.

• Riche en minéraux et vitamines, la graine de


chia participe à la beauté des cheveux et de la
peau.

Le camu-camu
Le camu-camu est un fruit d’Amazonie méconnu
sur la scène internationale, qui pourtant est le fruit
de la vitamine C par excellence. Cette petite baie de
quelques centimètres de diamètre seulement est
souvent assimilée à un superfruit en raison de sa
très haute teneur en vitamine C : de 50 à 115 fois
plus qu’une orange selon le type et la qualité du
produit. C’est aussi le roi des superaliments en
matière d’antioxydants. Ni l’açaï, ni même les baies
de goji ne peuvent rivaliser.

• Minéraux : la plante sauvage contient des


minéraux clés, tels que du fer, du zinc, du
calcium et du potassium, ainsi qu’une large
gamme de divers flavonoïdes.

• Vitamines : on compte entre 850 mg et 5 g de


vitamine C pour 100 g de fruit (partie
comestible). Elle contient des vitamines B1,
B2 et B et du bêtacarotène.

Utilisation
Privilégiez une poudre de camu-camu ou les
compléments alimentaires 100 % naturels, issus de
l’agriculture biologique, de préférence et si possible
aussi du commerce équitable. Ils ne devront
contenir aucun additif ou agent de conservation. Le
camu-camu doit venir d’Amazonie, où il est cueilli
ou issu de cultures non intensives. Le camu-camu
ne pousse qu’en Amazonie et permet de soutenir le
commerce équitable, les producteurs locaux et ce,
dans le respect de la nature.

Bienfaits
• Renforce le système immunitaire.

• Améliore les défenses naturelles de


l’organisme.

• Aide à éliminer les toxines.

• Maintient la peau et les yeux en bonne santé.

• Diminue le stress et augmente la bonne


humeur.
Ses propriétés immunitaires et antioxydantes font
de la poudre de camu-camu un remède idéal contre
le rhume.

Le yacon
Le yacon, ou poire de terre, est originaire du Pérou.
Il pousse dans les régions andines au-dessus
de 2 000 mètres d’altitude. Son tubercule au goût
sucré, qui ressemble à une patate douce, était déjà
consommé par les Incas. Le yacon est dix fois plus
riche en antioxydants polyphénols que la pomme
de terre. Idéal pour les régimes sans sucre, il sert
d’édulcorant naturel au même titre que la stévia et
agit comme régulateur de la glycémie. Son pouvoir
édulcorant en fait un allié dans la perte de poids ou
en cas de diabète.

• Minéraux : il contient du potassium, du


phosphore, du calcium, du magnésium, du
sodium et du fer.

• Vitamines : il est riche en vitamine C,


vitamines B1, B2, bêtacarotène et polyphénols.

Utilisation
Le yacon se consomme frais, râpé ou pressé pour
en extraire une boisson fraîche. Il peut être
également cuit à la vapeur. Sous forme sèche, il est
utilisé comme édulcorant dans les infusions. Il
existe aussi une version en sirop à utiliser comme
édulcorant dans les préparations.

Bienfaits
• Vertus anti-inflammatoires.

• Améliore la digestion.

• Réduit l’appétit.

• Rajeunit de la peau.

• Lutte contre le diabète.

• Soulage les affections rénales.

Le canihua
Plante à larges feuilles de la même famille
botanique que le quinoa, le canihua est une
pseudo-céréale qui n’appartient pas à la famille des
graminées comme le blé ou le riz.

• Minéraux : le calcium, le phosphore et le fer


sont les principaux minéraux que l’on retrouve
dans le canihua.

• Vitamine : il contient de la vitamine B en


quantité intéressante.

Utilisation
Il est consommé dans des boissons chaudes ou
froides, mais aussi pour des entrées, des soupes,
des desserts, des boissons.

Bienfaits
• Action sur les affections cardio-vasculaires.

• Aide à soulager la constipation.

• Excellent substitut au blé, à l’avoine, à l’orge,


pour les intolérants au gluten.

• Énergisant.

Le millet
Originaire de Chine mais cultivé en Europe, non
seulement le millet est un aliment aux protéines
variées, mais il contient également des
micronutriments et représente une excellente
source de fibres.
La spécificité du millet réside dans la taille de son
germe, proportionnellement plus importante que
celle des autres germes de graines. Or, c’est le
germe qui est le plus concentré en éléments
nutritifs, ce qui rend la petite graine très
intéressante pour ses teneurs en minéraux et
vitamines, notamment en magnésium et en
vitamines du groupe B.

Utilisation
Recommandé particulièrement aux enfants et aux
seniors, on le cuisine en bouillie ou en galette,
comme le blé ou le maïs.

Rincer abondamment les graines. Cuire la céréale


de vingt-cinq à trente minutes dans deux fois et
demie son volume en eau.

Bienfaits
C’est sa grande richesse en minéraux qui confère
au millet la plupart de ses vertus nutritives.

• Sa teneur en zinc booste les défenses


immunitaires, stabilise différentes hormones
et la graine a des propriétés antioxydantes qui
aident à lutter contre le vieillissement
prématuré de la peau.

• Riche en magnésium et en calcium, le millet


contribue à la bonne minéralisation osseuse et
à la santé dentaire.

• Riche en phosphore, il participe à la


croissance et à la régénérescence des tissus.

• Le millet est également riche en vitamine


B1 et B6.

Les graines germées


Tout est dans le nom ! Il s’agit de graines que l’on
fait germer, elles sont alors dites « actives » ou
« réveillées ». Il est très facile et ludique de les
faire pousser soi-même, mais on peut aussi en
trouver déjà germées en magasin. En ajoutant des
graines germées à notre alimentation, on va
consommer un aliment réellement vivant, avec un
apport en vitamines A, C, D, E, K, en magnésium,
en potassium, en calcium, en fer, en zinc, en
phosphore et en soufre plus important que dans la
graine seule. Le processus de germination permet
une meilleure assimilation des nutriments par
l’organisme.
Il est possible de faire germer de très nombreuses
graines, que l’on peut regrouper en quatre familles.

• Graines de légumes et de fines herbes :


alfalfa, radis, carotte, brocoli, fenouil, basilic,
persil…

• Graines de céréales et pseudo-céréales : blé,


orge, seigle, épeautre, avoine, quinoa, sarrasin,
millet…

• Graines de légumineuses : lentilles, haricots


mungo (soja vert), pois chiches…

• Graines d’oléagineux : tournesol, sésame,


amandes, noisettes…

La méthode de germination
• Remplissez un bol d’eau et mettez les graines
bio que vous souhaitez faire germer pendant
une nuit (plus ou moins, selon la variété des
graines). Préférez de l’eau minérale, non
chlorée. L’eau du robinet additionnée en chlore
est moins efficace.

• Le lendemain, filtrez les graines, jetez l’eau et


rincez-les abondamment.

• Étalez les graines dans une assiette creuse.


• Conservez les graines toujours humides, en
vaporisant de l’eau deux ou trois fois par jour.
Attention, si les graines trempent dans l’eau,
elles pourriront.

• Au bout d’une journée de germination, pour


les graines plus rapides, les premiers germes
apparaîtront. À partir de ce moment-là, vous
pouvez les manger, ou alors vous pouvez
continuer à les humidifier jusqu’à obtenir des
pousses.

• Quand vous souhaitez les consommer, rincez-


les et égouttez-les. Les graines germées se
conservent quelques jours au réfrigérateur.

Pour aller plus loin dans la découverte des


superaliments en provenance d’Amérique latine,
voici une liste qui vous entraînera dans un voyage
gustatif et nutritif : cacao, noix du Brésil, caroube,
lúcuma maïs violet, maïs blanc, machua, sacha
inchi, chirimoya, guanábana, macambo, copoazú,
aguaje, tarwi, tocosh, arracacha, yuca, sacha
tomate, pitahaya, ungurahui, sanky, caiga, açaï,
pacay, pallar, habas, machica, tumbo.
DANS CE CHAPITRE
Besoin d’énergie

Besoin d’une détoxification intestinale

Besoin de détoxifier votre foie

Besoin de lutter contre l’inflammation

Besoin de renforcer votre immunité

Besoin de vitamines liposolubles facilement assimilables

Besoin d’un antioxydant de fond

Besoin de protéger ses poumons

Besoin de régénération

Besoin de stimulation intellectuelle
Chapitre 13
Dix besoins couverts par les
produits de la ruche, riches en
vitamines, en oligoéléments
et en minéraux
Ce chapitre a été rédigé par Patrice Percie du Sert,
ingénieur en agriculture, expert en apithérapie,
auteur, fondateur du centre Le Miel et l’Eau.

D e l’Égypte ancienne aux Incas, des Romains aux


dynasties chinoises, depuis la nuit des temps, les
produits de la ruche ont toujours été considérés
comme sacrés par les plus anciennes civilisations
autour du monde. Propolis, gelée royale, pollen –
tous gorgés de vitamines, oligoéléments et
minéraux – étaient déjà utilisés pour leurs
propriétés à des fins médicinales. L’apithérapie,
d’apis, l’abeille, s’inscrit dans le prolongement de
ces usages ancestraux et s’appuie sur les
recherches récentes qui valident scientifiquement
leurs bienfaits sur la santé. Pour se détoxifier,
renforcer son immunité, retrouver son énergie,
ralentir le vieillissement, les produits de la ruche
sont des alliés de premier plan, faciles à
consommer au quotidien.

Besoin d’énergie : le miel


Principalement composé de sucre (environ 75 %),
d’eau et d’oligoéléments, le miel, riche en fructose,
apporte des calories précieuses pendant l’effort.

Ce sucre dont l’indice glycémique est bas protège


notre pancréas des sursollicitations en sécrétions
d’insuline et évite les pics de glycémie (taux de
sucre dans le sang), à l’origine des coups de pompe
et des fringales quelques heures après les repas.

Selon les variétés de fleurs que butinent les


abeilles, le taux de fructose du miel varie. Parmi les
miels dont l’IG est le plus bas, on trouve :

• Le miel de tilleul (IG = 49 à 56).

• Le miel d’acacia (IG = 53).

• Le miel de bruyère (IG = 54).

• Le miel de châtaignier (IG = 54).

Les oligoéléments contenus dans le miel agissent


comme cofacteurs d’enzymes et accélèrent
l’absorption des vitamines.

En cas de plaie, le miel en application locale est


utilisé pour renforcer la cicatrisation. Les hôpitaux
en font usage en cas de cicatrisation lente et
difficile.

Besoin d’une détoxification


intestinale : le pollen frais et
congelé
Considérés comme le second cerveau, les intestins
sont parfois mis à rude épreuve et nécessitent des
soins appropriés pour être détoxifiés.

Congelé immédiatement après « récolte », le


pollen frais contient des ferments lactiques
spécifiques à l’abeille, essentiellement des
lactobacilles et des bifidobactéries aux propriétés
régulatrices de la flore intestinale. Au cours du
butinage, les abeilles humectent les pelotes de
pollen, qui, sous l’action des enzymes et des
ferments contenus dans les sécrétions buccales,
acquièrent des propriétés probiotiques. Une prise
quotidienne et matinale de 15 à 30 g de pollen frais
congelé favorise le nettoyage et la protection de la
flore intestinale.
Le pollen, riche en vitamines et particulièrement
celles du groupe B – B1, B2, B3, B5, B6, B9 – couvre
entre 15 et 30 % des apports quotidiens
recommandés.

Les vitamines du groupe B, particulièrement actives


dans la transmission neurologique et les ferments
lactiques qui assurent l’équilibre intestinal, lui-
même impliqué dans l’équilibre nerveux, font du
pollen frais congelé un facteur essentiel de bien-
être en agissant comme rééquilibrant du système
nerveux.

Besoin de détoxifier votre foie :


la propolis de peuplier bio
origine France
Synthétiser, stocker et détoxifier, telles sont les
trois fonctions du foie. La propolis de peuplier dite
« extraforte » est un puissant produit de
détoxification qui vient en renfort du foie pour lui
permettre une meilleure excrétion des toxines.

Véritable filtre, le foie récupère et élimine de


nombreuses toxines, qu’elles soient le produit
naturel de notre alimentation (déchets organiques)
ou celui de l’ingestion d’autres molécules, par
exemple médicamenteuses.

Si une partie des médicaments est utilisée par


l’organisme pour soigner, lors de leur
métabolisation, une partie est inactivée et présente
potentiellement une toxicité. Le foie va donc
dégrader ces substances qui seront ensuite
reversées dans la bile, puis dans l’intestin et enfin
éliminées dans les selles ou les urines.

Or ces morceaux de molécules (les métabolites)


sont souvent des déchets très toxiques. Des
recherches démontrent que la prise de propolis de
peuplier atténue leur toxicité et accélère leur
élimination. La propolis de peuplier bio est
particulièrement utile en cas de traitements
médicamenteux lourds, mais également pour
éliminer les métaux lourds, les pesticides, les
solvants et les toxines de l’effort.

Parmi ses propriétés détoxifiantes, la propolis de


peuplier bio va également réguler le niveau de
vitamines dans l’organisme et éliminer celles en
surdosage, évitant ainsi l’hypervitaminose.
Besoin de lutter contre
l’inflammation : la propolis de
peuplier
Avec pour origine une alimentation déséquilibrée,
souvent trop sucrée, trop carnée ou encore trop
riche en acides gras pro-inflammatoires (oméga 6),
l’inflammation de bas grade ou bruit de fond
inflammatoire est un problème majeur pouvant
engendrer une diversité de pathologies : surpoids,
diabète, maladies auto-immunes, etc.

Cette inflammation se situe principalement dans


l’intestin, qui est le terrain de plus de 80 % des
états inflammatoires chroniques.

Faire des cures régulières de propolis de peuplier


peut aider à limiter la production des cytokines
pro-inflammatoires.

Cet effet anti-inflammatoire peut être renforcé par


du pollen frais congelé riche en vitamines
antioxydantes, les vitamines E, C, et le groupe des
caroténoïdes très présents dans les différents
pollens congelés.
Besoin de renforcer votre
immunité : le pollen congelé
Nous puisons les ressources de notre immunité
dans notre alimentation. Souvent malmenés par
l’industrie agroalimentaire, les aliments sont
appauvris en micronutriments et ne suffisent
parfois pas à nous apporter les vitamines,
oligoéléments et minéraux mais aussi les
polyphénols nécessaires à notre immunité.

Le pollen frais congelé, riche en vitamines,


oligoéléments et minéraux, stimule le système
immunitaire et prévient les infections.

Besoin de vitamines
liposolubles facilement
assimilables : le pollen congelé
Les A, D, E, K sont solubles dans les graisses telles
que les lipides polyinsaturés. Les huiles végétales,
certains fruits à coque et les oléagineux servent de
« véhicules » à ces vitamines pour qu’elles soient
absorbées. Or ces lipides sont fragiles, ils ont
tendance à facilement s’oxyder, à rancir selon leurs
conditions de stockage à la conservation.
Le pollen frais congelé origine France offre un
support lipidique stable à ces vitamines. Avec
moins de perte et une meilleure conservation, leur
quantité et leur qualité assimilables sont renforcées
et leur efficacité accentuée.

Par exemple, 15 g de pollen frais congelé de ciste


apportent 40 % de l’apport journalier recommandé
en vitamine E.

Besoin d’un antioxydant de


fond : les flavonoïdes de la
propolis
Portés par des recherches récentes qui mettent en
valeur les propriétés antioxydantes des
polyphénols, les flavonoïdes sont parmi les plus
puissants antioxydants qui protègent l’organisme :
antibactériens, antifongiques, anti-inflammatoires
et potentiellement antitumoraux. Ils sont présents
en quantités considérables dans la propolis de
peuplier bio origine France.

En synergie avec la vitamine E également contenue


dans les pollens congelés, les flavonoïdes
renforcent le système immunitaire et combattent
l’action des radicaux libres produits en excès.
Les études tendent à démontrer que cette synergie,
en protégeant les vaisseaux sanguins, réduit la
formation des plaques d’athérome (dépôt graisseux
sur la paroi interne des artères) : la vitamine E
empêche les dépôts et la propolis répare les artères.

Les flavonoïdes contenus dans la propolis de


peuplier fabriquée par les abeilles à partir de la
résine des bourgeons bénéficient d’une excellente
conservation qui en garantit la qualité.

Besoin de protéger ses


poumons : l’inhalation de l’air
des ruches
Sur prescription médicale, depuis les
années 1940 en Ukraine, et plus récemment dans
quelques pays d’Europe de l’Ouest, l’air des ruches
est inhalé par des patients allergiques et/ou
asthmatiques.

Ces patients aux poumons fragiles placent leur nez


et leur bouche dans un masque relié à des ruches
par un tuyau et inhalent un air chargé de
phéromones dégagées par les larves d’abeilles.
Logées dans les alvéoles des rayons de la ruche, les
larves d’abeilles expriment leurs besoins en
émettant des substances chimiques naturelles et
volatiles : des phéromones qui vont interagir
chimiquement avec les abeilles nourricières, qui
vont s’empresser de leur apporter les soins
réclamés.

Ces phéromones semblent inhiber la surexpression


des gènes de l’inflammation, c’est-à-dire diminuer
la réaction excessive du corps face à une agression
extérieure.

Besoin de régénération : la
gelée royale
Les larves destinées à devenir des reines sont
nourries de gelée royale. Ce mets royal assure à la
larve élue une croissance rapide et le
développement de ses ovaires, qui sont au centre de
sa destinée.

Si les ouvrières sont stériles dans la ruche, la reine


pond jusqu’à 1 000 œufs par jour !

Dans l’organisme humain, la gelée royale active les


processus de régénération dans la cicatrisation des
plaies ou des traumatismes.
Reconnue pour ses facteurs de croissance, la gelée
royale stimule la multiplication des cellules et,
selon certaines études, elle possède la capacité de
différencier les cellules-souches en neurones de
substitution. Cette avancée scientifique pourrait
être bénéfique pour contrer le vieillissement
cérébral.

Consommée avec du pollen frais congelé, riche en


vitamines et oligoéléments, ses actions sur le
métabolisme seront renforcées.

Besoin de stimulation
intellectuelle : la gelée royale
Prisée par les étudiants durant les périodes
d’examens, les sportifs de haut niveau ou
simplement les personnes fatiguées, la gelée royale
est idéale pour soutenir et relancer l’organisme.

Lors d’une activité intellectuelle intense, les


communications neuronales, sous le coup de la
fatigue, ralentissent. Pour relancer cette fonction
de renouvellement des neurotransmetteurs, la
synergie de vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9 et
E de facteurs régénérant qui compose la gelée en
fait un allié de premier plan. Ces propriétés
euphorisantes en font également un bon antistress.
DANS CE CHAPITRE
Les problèmes digestifs

Les migraines

Les allergies

Le cholestérol

La prostate (homme)

L’acné

Le stress

L’ostéoporose

Les affections hivernales : rhume, angine, bronchite,
grippe

Les insomnies
Chapitre 14
Dix pathologies que les
vitamines et les oligoéléments
peuvent soigner ou soulager
L es vitamines et les oligoéléments ont une action
transversale dans l’organisme. Leur participation
active à une multitude de procédés biochimiques
dans le métabolisme les place au cœur d’un nombre
considérable de fonctions. Ils peuvent être utilisés
en prévention mais également en soutien d’un
traitement conventionnel. Souvent prescrits par les
médecins pour soutenir l’organisme, ils sont un
atout santé sans effet secondaire. Les dosages
proposés en oligothérapie pour les minéraux et les
oligoéléments garantissent leur innocuité.

Les problèmes digestifs


Entre la bouche et le sphincter, plusieurs processus
coordonnés participent à la bonne digestion des
aliments et à leur métabolisation. Si un ou
plusieurs de ces processus impliqués dans la
digestion viennent à dysfonctionner, c’est tout
notre métabolisme qui est impacté ! D’où
l’importance d’une bonne hygiène alimentaire et
d’une attention particulière aux précieux
micronutriments, qui sont les premiers à subir les
déséquilibres. Une bonne partie des carences en
vitamines et oligoéléments trouvent leur origine
dans les problèmes digestifs !

Afin de mieux déterminer à quel endroit de votre


système digestif se situe votre éventuel problème et
pouvoir choisir les vitamines et oligoéléments
correspondants, voici un petit rappel du processus
de digestion.

De la digestion à l’absorption
des micronutriments
La digestion commence à l’ingestion des aliments
par la bouche. Instantanément au contact des
aliments, la salive libère les premiers sucs digestifs.
Une fois dans l’estomac, ces aliments que l’on
nomme à ce stade « bol alimentaire » rencontrent
les enzymes digestives, qui continuent le processus
de dégradation. À la sortie de l’estomac, les
aliments réduits ont changé d’apparence mais
également de nom : le chyme alimentaire.

La digestion des aliments se termine au début de


l’intestin grêle par la sécrétion de sucs
pancréatiques et de bile. À ce stade commence
l’absorption des nutriments, qui va se réaliser alors
sur tout le long de l’intestin grêle (6 mètres, plus
ou moins !). Le glucose, les acides gras, les acides
aminés, les vitamines et minéraux vont passer la
paroi intestinale pour se retrouver dans le sang.

Alimentation trop riche, trop acide, problèmes


génétiques, stress, autant de paramètres qui
peuvent entraîner des perturbations digestives :
flatulences, diarrhées, constipation, douleurs
abdominales sont peut-être les symptômes de
carences en vitamines et oligoéléments qu’un
estomac abîmé et/ou une flore perturbée ne
peuvent plus correctement métaboliser.

Si vous souffrez de problèmes digestifs, nettoyer et


reconstruire une bonne flore intestinale sont au
programme !

En cas d’acidité gastrique


Le bismuth sous-salicylate, un des dérivés du
bismuth, donne d’excellents résultats dans la prise
en charge des problèmes digestifs liés à des
terrains acides. Le bismuth exerce une action
protectrice au niveau des cellules de la muqueuse
gastrique en formant un complexe avec les
glycoprotéines (molécule de protéine à laquelle un
glucide est attaché) pour lutter contre l’agression
acide.

En cas de bactérie Helicobacter


pylori
Efficace dans le traitement des ulcères, le bismuth
sous-salicylate l’est également dans l’éradication
de la bactérie Helicobacter pylori. Cette bactérie passe
généralement inaperçue durant plusieurs années
avant l’apparition des premiers troubles digestifs.
Généralement contractée dans l’enfance, elle peut
évoluer dans un premier temps vers une
inflammation de l’estomac, puis dans les cas les
plus graves vers un ulcère. Un grand pourcentage
des ulcères est associé à une infection à Helicobacter
pylori.
En cas de problèmes
intestinaux
Afin de soutenir le pancréas, le nickel et le cobalt
auront une action régulatrice sur l’insuline. Le zinc
viendra compléter cette synergie par son action sur
le taux de glycémie (sucre contenu dans le sang).
Ensemble, ils seront utiles pour contrer les envies
excessives de sucre.

Le pollen congelé riche en vitamines du groupe B,


A, E et K aide à la diversification du microbiote, ces
bactéries utiles qui aident à la dégradation des
aliments et participent à la bonne santé de notre
système immunitaire. Plus ou moins 70 % de nos
cellules immunitaires proviennent des intestins !

Les migraines
Plus douloureuse qu’une simple céphalée et surtout
répétitive, la migraine peut devenir handicapante !
Elle se manifeste par des crises qui peuvent durer
de quelques heures à quelques jours. Plus de 10 %
des Français souffriraient de migraines. Douleur
intense, intolérance à la lumière, aux bruits,
nausées éventuelles, troubles de la vision,
sensation de froid, des symptômes douloureux et
désagréables qui conduisent beaucoup de patients
dans les cabinets médicaux. Au vu du nombre de
patients souffrant de cette pathologie, celle-ci est
particulièrement étudiée. Parmi les découvertes,
certaines font état de carences en vitamines et
oligoéléments.

Différentes études tendent à confirmer la


prévalence des migraines chez les patients dont le
taux sérique (taux contenu dans le sang) en
vitamine D est bas. Ces migraines chroniques sont
particulièrement observées durant les mois qui
vont de septembre à mai, période de faible
ensoleillement et où l’apport en vitamine D est en
chute libre.

Le magnésium aussi fait partie des oligoéléments


étudiés avec beaucoup d’attention dans le
traitement des migraines. Lors de crises
migraineuses, il a été constaté une forte chute du
taux de magnésium dans le sang et les cellules.

Les allergies
L’allergie est une réaction immunitaire excessive
de l’organisme à des substances a priori
inoffensives qui peuvent se trouver dans l’air, dans
l’alimentation ou encore dans certains
médicaments. Une fois que le corps est sensibilisé à
ces substances, elles deviennent des allergènes et,
lors de chaque nouveau contact avec cet allergène,
la personne allergique développe des
manifestations réactives : nez bouché, toux,
démangeaisons, etc., un ensemble de symptômes
qui, au fil du temps, fatiguent l’organisme et le
fragilisent.

Le manganèse est l’oligoélément à la base de tout


traitement antiallergique en oligothérapie. Il inhibe
la sécrétion de l’histamine, l’un des messagers
chimiques libérés par le système immunitaire lors
des réactions allergiques. Également cofacteur de
nombreuses enzymes qui stimulent la fabrication
de cellules, il aide à renforcer les muqueuses
irritées par la présence d’allergènes.

Le zinc et le cuivre associés au manganèse


constituent une réponse efficace aux problèmes
d’allergies saisonnières. Le cuivre, anti-infectieux
reconnu depuis la nuit des temps, a également des
propriétés anti-inflammatoires et le zinc intervient
dans plusieurs centaines de réactions biochimiques
de l’organisme, particulièrement celles liées à
l’immunité.
Autre piste à découvrir parmi les produits de la
ruche, une technique héritée de médecins
ukrainiens qui depuis les années 1940 donnent à
inhaler l’air des ruches à leurs patients allergiques
et/ou asthmatiques.

L’air chargé de phéromones (substances chimiques


volatiles) dégagées par les larves d’abeilles aurait
une action anti-inflammatoire et diminuerait la
réaction excessive du corps face à une agression
extérieure.

Le cholestérol
Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus
d’une personne sur trois dans le monde souffre
d’un taux de cholestérol trop élevé.

Le cholestérol est une substance graisseuse


produite par le foie qui stabilise nos membranes
cellulaires, participe à la digestion des graisses et à
l’absorption des nutriments. À partir du cholestérol
sont produites des hormones telles que les
œstrogènes, le cortisol, mais également de la
vitamine D.

Pour son transport, le cholestérol est lié deux


protéines : la protéine HDL et la protéine LDL. La
protéine LDL incorpore le cholestérol dans les
membranes des cellules et la protéine HDL capte le
cholestérol des cellules pour le transporter jusqu’au
foie.

En cas de taux trop élevé de cholestérol LDL, le


cholestérol se retrouve surstocké dans les
membranes cellulaires, rendant incapables les
protéines HDL de décomposer cet excédent. Le
cholestérol, qui est un corps gras, s’accumule et
adhère aux vaisseaux sanguins, entraînant la
calcification des vaisseaux sanguins susceptibles de
déclencher des crises cardiaques, des AVC ou encore
des caillots sanguins.

En raison du rôle de l’insuline dans le métabolisme


des lipides, en cas d’insulinorésistance, on constate
l’apparition d’anomalies lipidiques contribuant à
accroître le risque cardio-vasculaire. Lors d’études
sur le rôle du chrome dans le métabolisme des
lipides, le picolinate de chrome a réduit les
triglycérides sanguins et augmenté le cholestérol
HDL.

L’action antioxydante du sélénium au sein de


différentes enzymes permet également de réduire
le taux sanguin de cholestérol. Il s’oppose à
l’érosion par les radicaux libres de l’endothélium
vasculaire, la couche interne des vaisseaux
sanguins en contact avec le sang.

La vitamine E peut prévenir la formation de


thromboses artérielles (caillots de sang) en
empêchant le « mauvais » cholestérol (LDL) de se
fixer sur la paroi interne des artères et de former
une plaque d’athérome (dépôt par accumulation).
Celle-ci obstrue progressivement les vaisseaux et
déclenche une réaction inflammatoire qui provoque
la coagulation du sang. Cette propriété de la
vitamine E permet également en évitant la
formation de caillots et leur circulation dans les
artères de prévenir les infarctus du myocarde ou les
accidents vasculaires cérébraux.

Indispensable à l’élasticité de la paroi des artères et


particulièrement de l’aorte, qui en contient une
grande quantité, le silicium participe également à
l’élimination des métabolites, les composés issus
de la dégradation du cholestérol. Le taux de
silicium dans les parois des artères diminue
fortement avec l’âge et les rigidifie.

Parmi les produits de la ruche, le pollen de ciste est


riche en vitamine E et la propolis de peuplier a pour
propriété de nettoyer les plaques d’athérome (dépôt
par accumulation) formées par le cholestérol.
La prostate (chez les hommes)
Petite glande sexuelle qui mesure entre 3 et 4 cm,
la prostate entoure l’urètre, le tuyau qui relie la
vessie au pénis et permet l’évacuation de l’urine. La
prostate permet le fonctionnement normal de la
vessie, la mobilité des spermatozoïdes et
l’expulsion du liquide séminal (sperme). En cas de
troubles, l’érection masculine et le système
urinaire sont impactés.

Vers 50 ans, le volume de la prostate peut grossir


exagérément et perturber la fonction urinaire.

Par compression, cette hypertrophie peut empêcher


la vessie de se vider, augmentant le besoin d’uriner
et ce, particulièrement la nuit. Le jet d’urine plus
faible, parfois au goutte-à-goutte, est un des
facteurs les plus gênants pour l’homme avançant
dans l’âge. Des troubles de l’érection peuvent
également survenir. Les fluides mal évacués
peuvent favoriser le développement des bactéries et
déclencher une infection de la vessie ou du canal
urinaire.

Si la femme traverse la ménopause avec plus ou


moins de facilité, l’homme au même âge se voit
confronté aux problèmes de prostate.
Le zinc contribue au maintien d’un taux normal de
testostérone dans le sang. Celui-ci peut être pris en
synergie avec les vitamines C et E et le sélénium. Le
sélénium, lui-même antioxydant, a la propriété de
renforcer cette propriété chez la vitamine C et E.

Le palmier nain est l’un des produits naturels les


plus documentés et probablement le plus efficace
pour le grossissement de la prostate.

L’acné
Maladie inflammatoire liée à un excès de sébum,
l’acné touche de nombreux adolescents et certains
adultes. Un follicule pileux ou follicule pilo-sébacé
est une cavité dans laquelle le poil prend naissance
par l’assemblage des cellules produites dans le
follicule par kératinisation (transformation des
couches profondes de l’épiderme en couche
cornée).

Une fois constitué, chaque poil est accolé à une


glande sébacée. Cette glande sécrète le sébum, une
substance fluide qui s’écoule par les pores de la
peau, qu’il recouvre pour la protéger.

L’acné est la rencontre malheureuse entre un excès


de sébum plus gras, moins fluide et des cellules
mortes qui obstruent les pores de la peau. Le
Propionibacterium acnés, une bactérie, trouve là un
terrain accueillant pour se développer et engendrer
l’apparition de lésions d’acné.

Élément constitutif de la kératine, le soufre est


essentiel à la santé de la peau et à la beauté des
cheveux et des ongles. En traitement localisé, le
soufre est indiqué contre l’acné pour ses propriétés
séborégulatrices, antibactériennes et antifongiques.

En réduisant les inflammations des glandes


sébacées, la vitamine A apporte un réel mieux aux
peaux grasses à tendance acnéique.

Selon une étude récente, les personnes qui ont


beaucoup d’acné ont tendance à avoir des taux
sanguins de vitamine E plus faibles.

En régulant la fonction de barrière de l’épiderme,


l’acide pantothénique ou vitamine B5 peut réduire
les lésions d’acné sur le visage. Cette vitamine
participe activement à la croissance des tissus,
contribue à la résistance et au processus de
cicatrisation de la peau ainsi qu’à la pousse des
cheveux.

Antiseptique et anti-inflammatoire, le zinc est


particulièrement efficace pour lutter contre l’acné.
Autre action majeure pour la peau : il diminue la
production de sébum et favorise la cicatrisation des
boutons (synthèse du collagène et régénération des
cellules du derme).

Le stress
Réaction physiologique à des pressions ou à des
contraintes, le stress est considéré comme la
maladie du siècle ! Pour certains une dose de stress
est un moteur quand pour d’autres il peut conduire
à de l’anxiété, voire à des dérèglements
métaboliques.

Le stress est la combinaison de trois phénomènes :

• En premier lieu, il faut un déclencheur, un


stimulus qui peut être léger ou important.
L’annonce d’une maladie peut enclencher un
processus de stress, de même qu’une simple
contravention !

• Puis, en réponse à ce premier stimulus, le


cerveau déclenche une cascade de réactions
physiologiques : augmentation du rythme
cardiaque, montée d’adrénaline
caractéristique, jambes molles, sensation de
froid, etc.
• Face à cet afflux de symptômes, le cerveau
dans cette troisième étape va adopter une
attitude plus ou moins calmante. Parfois,
submergé par les émotions, il va construire des
scénarios inquiétants, qui loin d’apaiser les
réactions physiologiques vont les amplifier et
déclencher des processus d’anxiété, de stress
aigu dont l’origine n’est presque plus
identifiable entre réalité et élaboration
mentale. La récurrence de ces états peut
conduire à la dépression, à l’épuisement
moral.

C’est en premier lieu dans les vitamines du groupe


B que l’on trouve de l’aide en cas de stress ponctuel
ou récurrent : vitamine B1, B2, B5, B6.

Surnommée vitamine « antidéprime » ou


« antistress », la vitamine B1 ou thiamine agit sur
le moral au quotidien mais aussi et surtout durant
les périodes plus sensibles, telles les périodes
prémenstruelles ou encore de stress.

En régulant les hormones qui contrôlent de


nombreux paramètres – l’énergie, l’humeur,
l’appétit, la température du corps –, la vitamine
B2 peut apaiser le système nerveux et soulager les
personnes souffrant de stress chronique.
Le rôle de la vitamine B5 dans la régulation des
glandes surrénales et la fabrication du cortisol, une
hormone du stress, contribue à une sensation de
détente et à une meilleure résistance à celui-ci.

La vitamine B6 participe à la production dans le


cerveau de deux messagers « antianxiété » : le
Gaba, un neurotransmetteur qui fait baisser
l’activité nerveuse des neurones sur lesquels il se
fixe, et la sérotonine, un autre neurotransmetteur
qui agit sur la régulation de l’humeur, l’émotivité
et le sommeil. Autre vitamine antistress, la
vitamine C, impliquée dans la synthèse des
neurotransmetteurs, contribue à réduire le stress,
la fatigue et à augmenter les capacités
intellectuelles.

Antifatigue et antistress, stimulant de l’immunité,


l’or était déjà utilisé sous forme d’élixir au XVIIIe

siècle. Il doit sa renommée à ses propriétés anti-


inflammatoires et immunostimulantes. L’or active
le fonctionnement des glandes surrénales qui
libèrent le cortisol, une hormone qui aide notre
organisme à faire face au stress. Le cortisol permet
de puiser dans les réserves d’énergie et de booster
les défenses immunitaires. Il joue aussi un rôle
dans la régulation du sommeil et la régulation de la
tension artérielle.

Irritabilité, anxiété, palpitations, tachycardie,


tensions musculaires : le magnésium est indiqué
dans les troubles du stress pour apaiser le système
nerveux et calmer les symptômes.

Si le lithium à haute dose est connu pour son usage


dans les troubles bipolaires, dans le cadre de
l’oligothérapie, à des doses très faibles, il a une
action apaisante sur le système nerveux. Il est
particulièrement indiqué dans les troubles du
sommeil, l’anxiété ou les états dépressifs.

L’ostéoporose
Perte de densité osseuse souvent caractérisée par
des fractures de plus en plus fréquentes,
l’ostéoporose se développe avec l’âge. Poignets,
vertèbres, col du fémur sont souvent les premières
victimes de cet affaiblissement des os. Une fracture
à la suite d’une chute banale qui généralement
n’entraîne pas de cassure peut être le symptôme
d’une perte de masse osseuse inquiétante.

Les os se renouvellent continuellement tout au long


de la vie par un processus de destruction-
reconstruction jusqu’à atteindre quatre
renouvellements complets de l’ensemble des os du
corps.

Mais à partir de 35 ans, le capital osseux commence


à diminuer de manière équilibrée chez les hommes
et les femmes jusqu’à un événement qui va changer
la donne pour les femmes, la ménopause, qui va
accélérer la perte osseuse jusqu’à 30 % ! Passé
les 70 ans, les pertes se rééquilibrent.

Indispensable dans la minéralisation osseuse du


squelette, la vitamine D assure la robustesse des os,
des dents et des articulations. Elle contribue à
l’absorption du phosphore et du calcium par les
intestins puis à leur réabsorption par les reins. Une
fois métabolisée, la vitamine D participe à la
fixation des minéraux sur les tissus osseux.

Constituant principal de la masse osseuse, le


calcium joue un rôle central dans le maintien et le
renouvellement de la masse osseuse pour garantir
sa solidité.

Chez les personnes de plus de 60 ans et les femmes


ménopausées, un manque en vitamine K est
souvent associé à une réduction de la densité
osseuse et à une augmentation du risque de
fractures. La vitamine K2, en aidant à la fixation
osseuse du calcium, contribue au maintien d’une
ossature normale. Il est à noter que dans certaines
régions du Japon, un plat traditionnel appelé natto,
à base de soja fermenté, est consommé plusieurs
fois par semaine par les populations locales. Dans
ces régions, le taux de fractures osseuses et
d’ostéoporose est particulièrement bas. Après
étude, il est apparu que la vitamine K2, notamment
la ménaquinone-7 (MK7), était l’ingrédient actif de
ce plat populaire.

Un apport en vitamines B6, B12 et B9 se révèle


bénéfique pour contrer les phénomènes
inflammatoires liés à un taux élevé d’homocystéine
propices au développement de l’ostéoporose
(diminution de la masse de l’os et détérioration de
la structure interne du tissu osseux).

Pour son action sur la masse osseuse, le fluor peut


être utilisé dans le cadre de la prévention des
fractures. Le fluor stimule l’activité des
ostéoblastes (forme jeune de la cellule osseuse) et
accroît la masse osseuse trabéculaire (partie
spongieuse de l’os).

Le silicium assure la solidité de notre squelette.


C’est dans les os et le cartilage que l’on trouve le
taux le plus élevé de silicium. Il est essentiel à la
formation osseuse, la bordure ostéoïde, zone où se
fabrique l’os, présente un pic de concentration en
silicium qui ne se retrouve pas dans l’os mature.

Le pollen de bruyère contient des doses de rutine


très importantes ; la rutine est un antioxydant
essentiel dans la prévention de l’ostéoporose. Il est
aussi riche en vitamines du groupe B et en vitamine
C et E, et en minéraux, phosphore et zinc.

Les affections hivernales :


rhume, angine, bronchite,
grippe
Composée du nez, de la gorge et des oreilles, la
sphère ORL est mise à rude épreuve chaque hiver.
Bénignes la plupart du temps, les affections
hivernales sont parfois infectieuses et se
compliquent.

Le rhume est l’infection respiratoire la plus


fréquente et représente environ 40 % des maladies
respiratoires de l’hiver. Dans 95 % des cas, il est
d’origine virale.
L’angine est une inflammation des amygdales
d’origine virale ou bactérienne. Avant de la traiter,
il est important de déterminer son origine ! Il est
déconseillé de traiter une angine virale avec des
antibiotiques, réservés aux angines bactériennes.

La bronchite est une inflammation des bronches


qui touche principalement les personnes dont les
poumons sont déjà fragiles. Elle est due le plus
souvent à un virus.

Le virus de la grippe se déclare d’un à quatre jours


après la contamination et dure environ cinq à sept
jours. La plupart du temps, pour une personne en
bonne santé, hors complications, la grippe se guérit
en une à deux semaines.

Si vous collectionnez les rhumes, dès les premiers


frimas, au mois d’octobre, faites une cure d’au
moins trois mois de manganèse-cuivre (Mn-Cu) en
alternance (un jour sur deux) avec du soufre. Mn-
Cu est le couple de choix pour prévenir les maladies
infectieuses et le soufre est doté de vertus
détoxifiantes.

Une fois guéri, vous pourrez compléter ce


traitement avec une synergie cuivre-or-argent à
raison d’une prise quotidienne le matin durant
quinze jours pour son effet stimulant.

En renforçant l’immunité naturelle et en luttant


contre le stress, les oligoéléments permettent de
mieux résister aux infections de l’hiver. Qu’elle soit
d’origine bactérienne ou virale, l’angine fait appel
aux mêmes oligoéléments. Pour une action
antiseptique, faites une cure de cuivre (trois fois
par jour pendant dix jours) et de bismuth (une prise
quotidienne pendant dix jours).

Le lien entre manque de soleil et états grippaux a


été confirmé par différentes études. Celles-ci ont
également démontré l’efficacité de la vitamine D
pour prévenir et traiter le rhume et la grippe.

En favorisant la protection des globules blancs qui


combattent les agressions extérieures, la vitamine
C soutient le système immunitaire. Son apport en
cas de grippes, rhumes et autres maladies qui
agressent notre organisme joue un rôle important
dans la capacité du corps à prévenir et à réduire la
durée de certaines affections.

Efficace sur les problèmes respiratoires pour ses


propriétés supposées anti-inflammatoires, une
cure d’inhalation des ruches pourrait accélérer la
guérison des bronchites.

Les insomnies
Si malgré la qualité de la literie, malgré le calme de
la pièce, le sommeil ne vient pas ou est entrecoupé
de réveils, vous souffrez peut-être d’insomnies.
Des insomnies dont les conséquences le lendemain
sont généralement un sentiment de ne jamais
récupérer complètement, une irritabilité et parfois
des somnolences. S’ensuit alors une fatigue
générale, un épuisement de l’organisme, un
affaiblissement du système immunitaire.

Irritabilité, anxiété, palpitations, tachycardie,


tensions musculaires : le magnésium est indiqué
dans les troubles du stress pour apaiser le système
nerveux, calmer les symptômes et faciliter
l’endormissement.

Associé au magnésium, qui renforce son action


apaisante et rééquilibrante, le lithium peut
améliorer l’équilibre nerveux, psychique et
émotionnel. Sans effet secondaire, à dose ionisée ou
colloïdale raisonnable, il améliore
l’endormissement et la qualité du sommeil. Son
effet n’est pas immédiat mais durable.

En raison de ses effets sur le cerveau, la vitamine


B1 combat les fluctuations de l’humeur, l’anxiété,
l’insomnie et l’agitation nocturne. Elle peut
améliorer l’état psychique et réduire la dépression.
DANS CE CHAPITRE
Désir d’enfants

Perte de poids

Challenge sportif

Partir en voyage

Bien vieillir

Arrêt du tabac

Améliorer sa mémoire Améliorer sa souplesse

Augmenter sa libido

Préserver sa vue
Chapitre 15
Dix objectifs pour prendre les
commandes
Désir d’enfants
Dès la phase qui précède la conception, puis durant
la grossesse et l’allaitement, la prise de
micronutriments est idéale pour couvrir
l’augmentation des besoins inhérents à cette
période sensible. Durant ces différentes phases,
l’emploi de médicaments classiques est souvent
limité et la prise de micronutriments peut se faire
également en complément d’un traitement
thérapeutique conventionnelle.

Pris deux mois avant la conception et durant le


premier mois, l’acide folique ou vitamine B9 assure
une croissance optimale au bébé.

Le fer contribue à la formation normale des


globules rouges et de l’hémoglobine de la mère.
Durant la grossesse et l’allaitement, pour la
formation et la préservation des os de l’enfant, un
apport en calcium, en vitamine D3 et en
magnésium pose les bases d’un squelette solide.

Perte de poids
Si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour
perdre vos rondeurs, les micronutriments sont des
alliés intéressants pour manger moins, manger
mieux et bouger plus !

Une synergie de magnésium, potassium, calcium,


zinc et chrome viendra au soutien de votre
métabolisme durant cette période de transition.

Perdre du poids engendre dans un premier temps


de la fatigue. Le corps, mal habitué par une
alimentation souvent trop riche, aura besoin de se
rééquilibrer. En luttant contre le stress, le
magnésium vous aidera à combattre les épisodes de
grignotage et la fatigue. Le potassium viendra au
soutien de vos muscles, vous évitera les coups de
fatigue et la rétention d’eau. Le zinc, impliqué dans
le métabolisme énergétique, notamment des
lipides, accélérera la perte de poids en évitant la
fonte musculaire. Le chrome, reconnu pour son
action sur la perte de poids, aide à réguler la
glycémie et la sécrétion d’insuline. Il évite les
fringales dues à une hypoglycémie réactionnelle.

Challenge sportif
Le sport est bon pour la santé sous réserve de ne
pas épuiser le corps ! Lors de l’effort physique, le
corps est un grand consommateur de nutriments.
Les pertes en eau liées à la sueur peuvent fatiguer
l’organisme et les bénéfices escomptés de l’exercice
être amoindris. Voici quelques nutriments pour
soutenir vos efforts physiques :

• Le fer, qui a un rôle fondamental dans la


constitution de l’hémoglobine, transporte
l’oxygène vers les vaisseaux sanguins et les
muscles.

• La vitamine C aide l’organisme à absorber le


fer nécessaire pour transporter l’oxygène vers
les muscles, participe à la régénération des
tissus et aide à lutter contre la fatigue.

• Le magnésium contribue à la solidité des os et


des muscles et il est essentiel à la libération
d’énergie.
• Le calcium participe aux fonctions nerveuses,
à la contraction musculaire et aide le sportif à
la récupération après un effort intensif.

• La vitamine E, antioxydante, protège


l’organisme contre l’endommagement des
cellules lors d’un effort intensif, contribue à la
santé cardiaque et à celle du système
circulatoire.

• La vitamine B1 convertit les sucres en énergie.


Associée aux vitamines B2, B3, B6, B9, B12,
ensemble elles contribuent à la récupération
musculaire.

• Le zinc est particulièrement important pour le


sportif. Il participe au métabolisme des
glucides et des lipides et à la synthèse des
protéines. La pratique régulière d’exercice
augmente les pertes en zinc, jusqu’à 50 %
après un exercice intense et une carence en
zinc entraîne une diminution de la capacité à
l’effort.

Partir en voyage
Qu’elles soient prévues à la montagne ou au bord la
mer, les vacances riment souvent avec soleil. Il est
possible d’arborer un joli hâle tout en se protégeant
des méfaits des UV. En s’exposant raisonnablement
et en appliquant une crème solaire adaptée, vous
réduisez les risques d’endommager votre peau. Les
micronutriments vous aident à préparer votre peau
à l’exposition et à lui assurer souplesse et santé.

Une synergie de vitamine A et cuivre favorise la


production de mélanine. Le cuivre est indispensable
à la synthèse de la mélanine et le bêtacarotène est
un pigment naturel précurseur de la vitamine A.

Le sélénium et la vitamine E, deux antioxydants


puissants, protègent votre peau des radicaux libres,
dont la production est accentuée par le soleil.

Si vous envisagez de partir au loin dans des


contrées où l’eau peut être facteur de la diarrhée du
voyageur, communément appelée « tourista », le
bismuth, pris sous forme ionisée ou colloïdale, et
dans des dosages raisonnables, peut être indiqué en
prévention de ces désagréments.

Bien vieillir
Dans votre assiette antiâge, afin de prévenir
naturellement les premiers signes du temps, il
faudra réunir des fruits, des légumes et des
légumineuses riches en vitamines, oligoéléments et
minéraux. En voici quelques-uns qui ont un effet
remarquable contre le vieillissement.

• Vitamine de premier plan pour bien vieillir, la


vitamine D est essentielle pour le maintien en
bon état des os et des muscles. Pour cela, il
faut s’exposer au soleil raisonnablement
durant l’été et compléter l’apport en hiver en
prenant des suppléments de vitamine D3.

• Pour éviter le vieillissement prématuré de


nombreux tissus (peau, yeux, etc.), la vitamine
E (tocophérol) est un puissant antioxydant qui
lutte contre les radicaux libres. Parmi ses
propriétés complémentaires, elle agit
également sur le mauvais cholestérol.

• En cas de fatigue et de stress, la vitamine


B6 et le magnésium aideront l’organisme à
retrouver de l’énergie et de la bonne humeur,
garants du « bien-vieillir ».

• L’acide folique, ou vitamine B9, est essentiel à


la formation des globules rouges et au bon
fonctionnement du système nerveux et du
système immunitaire.
• Autre vitamine B importante, la vitamine B12,
dont l’absorption diminue avec l’âge, est
antianémique, antiallergique, participe au bon
fonctionnement du système nerveux et aide à
la production d’énergie.

• Pour la solidité des os, afin d’éviter les risques


d’ostéoporose, le calcium sera parmi les plus
importants micronutriments à surveiller.

Arrêt du tabac
Parmi les substances toxiques du tabac, la nicotine
empêche la bonne absorption des vitamines,
oligoéléments et minéraux et engendre des
carences importantes.

Avant de commencer un protocole de


désaccoutumance, on peut envisager de donner au
corps ce qui lui manque cruellement pour lui
redonner goût à une vie saine et sans tabac. Cette
démarche envoie un signe fort à votre corps et si
ces apports en micronutriments ne vous font pas
forcément arrêter, cela y contribuera ! Voici une
liste des principaux micronutriments dont les
carences liées au tabac affaiblissent l’organisme.
En fumant, les besoins en vitamine C augmentent.
Fumer une cigarette prive notre corps de 25 mg de
vitamine C (l’équivalent d’une orange).
Détoxifiante, fortifiante et efficace pour lutter
contre les infections, l’apport de vitamine C
redonnera à l’organisme de l’énergie et augmentera
ses défenses immunitaires.

Une carence peut en entraîner une autre ! Celle liée


à la vitamine C entraîne des carences en fer, car la
vitamine C est nécessaire pour l’absorption de fer.
Le fer est essentiel à la production de globules
rouges. Fatigue, faiblesse musculaire, irritabilité,
un déficit en fer peut conduire à de l’anémie.

Autre cascade de carences : le tabagisme empêche


la bonne absorption de la vitamine D, qui participe
à celle du calcium. La diminution de l’absorption du
calcium accélère la perte osseuse et entraîne un
risque accru d’ostéoporose et de fractures osseuses.

La vitamine E fait aussi partie des victimes du


tabac. Antioxydant très puissant, elle joue un rôle
important dans la prévention des problèmes
cardio-vasculaires, fréquents chez les fumeurs. Son
pouvoir antioxydant ralentira également le
vieillissement de la peau, accentué par les radicaux
libres générés par le tabac. Absorbée avec la
vitamine C, celle-ci augmentera son efficacité.

Pour renforcer sa vue, limiter les problèmes


d’insuffisance respiratoire, un apport en vitamine A
sera nécessaire. Parmi les carences les plus fortes
chez les fumeurs, son faible taux dans l’organisme
peut être source de graves troubles.

Améliorer sa mémoire
Avec l’âge, nos fonctions cognitives ont besoin d’un
peu d’aide pour se maintenir à niveau. Sentiment
d’oublier des noms, des titres d’ouvrages ou encore
un événement récent, les micronutriments sont
une aide précieuse pour renforcer sa mémoire.

Essentielles au bon fonctionnement du cerveau, les


vitamines du groupe B (B1, B2, B6, B9, B12) ont une
influence sur l’équilibre nerveux en général, mais
aussi sur nos fonctions intellectuelles.

Le fer, qui constitue le noyau de l’hémoglobine,


transporte l’oxygène vers le cerveau. Une carence
en fer se traduit par de la fatigue physique mais
également intellectuelle avec une baisse de la
concentration et des pertes de mémoire.
Le magnésium favorise la transmission
d’informations entre les neurones et améliore nos
performances intellectuelles.

Améliorer sa souplesse
Ce qui fait la souplesse d’un corps, ce sont ces
articulations. Elles sont à l’origine des mouvements
et se voient très souvent sollicitées. Le cartilage,
élément central des articulations, fonctionne
comme un amortisseur. Les cellules qui le
composent n’existent que dans les articulations (les
chondrocytes). Elles baignent dans une matrice
composée de collagène, d’élastine et d’eau qui leur
offre la résistance et la souplesse.

Pour maintenir et développer sa souplesse


articulaire, certains micronutriments sont
particulièrement adaptés.

La vitamine C, en premier lieu, qui est impliquée


dans la formation du collagène ; le manganèse, qui
contribue à la formation normale des tissus ; le
silicium organique, qui aide à régénérer et à
protéger les fibres d’élastine et de collagène pour le
maintien et l’élasticité du tissu ; et enfin le cuivre,
qui participe à la formation du collagène et à la
reminéralisation osseuse.

Augmenter sa libido
Sans le savoir, vous consommez quotidiennement
des aliments aphrodisiaques qui nourrissent les
fonctions cérébrales, cardiaques, musculaires et
nerveuses qui participent au désir et au plaisir
ressenti dans les relations sexuelles. Voici quelques
micronutriments pour encourager et soutenir votre
vie amoureuse.

Certains agissent sur le système nerveux, les


hormones, d’autres sur la circulation sanguine.

Pour les hommes


La vitamine C réduit la fatigue et multiplie la
fréquence des érections.

La vitamine B1 stimule le système nerveux et


améliore le taux de testostérone.

La vitamine B3 favorise la dilatation des vaisseaux


et augmente le volume de l’érection.

La vitamine B5 contribue à la synthèse des


hormones stéroïdiennes, à la formation de la
testostérone et augmente l’endurance physique
générale.

La vitamine B9 est impliquée dans le mécanisme de


certains neurotransmetteurs qui agissent sur les
problèmes d’éjaculation précoce.

D’autres micronutriments agissent sur la qualité du


sperme : la vitamine B12 et le sélénium agissent sur
le fonctionnement de la spermatogenèse et
augmentent le nombre de spermatozoïdes, et la
vitamine E améliore la mobilité des
spermatozoïdes, leur quantité et leur qualité.

Enfin, le zinc a une action transversale : impliqué


dans plus de 300 réactions enzymatiques, il aide à
la division cellulaire, agit sur le système de
reproduction et le désir sexuel. Il augmente la
synthèse de la testostérone et améliore la qualité
ainsi que la quantité du sperme.

Pour les femmes


La vitamine B3 intervient dans la production
d’hormones sexuelles et la fluidification du sang,
deux des facteurs qui peuvent augmenter
l’excitation et le plaisir.
La vitamine B1 ou thiamine agit sur le moral au
quotidien mais aussi particulièrement durant les
périodes plus sensibles, telles les périodes
prémenstruelles.

La vitamine B5 intervient dans la régulation des


glandes surrénales et la fabrication du cortisol,
l’hormone qui contribue à une sensation de
détente.

La vitamine B6 participe à la production dans le


cerveau de deux neurotransmetteurs qui agissent
sur la régulation de l’humeur et l’émotivité : le
Gaba et la sérotonine. Cette vitamine contribue
également à réguler l’activité hormonale.

Parmi les symptômes remarquables de carence en


fer, la baisse de libido est souvent citée. Après un
dosage sanguin réalisé en laboratoire sur
prescription de votre médecin traitant, vous
pourrez envisager une cure de fer.

Une autre piste où la baisse de libido est souvent


évoquée : la thyroïde ! En cas de problème
thyroïdien, les femmes notent souvent une baisse
du désir sexuel. Après vérification de votre glande
thyroïdienne par votre médecin traitant, le cas
échéant une cure d’iode pourrait stimuler votre
activité sexuelle.

Même si les femmes produisent beaucoup moins de


testostérone que les hommes, cette hormone qui
donne leurs caractéristiques masculines aux
hommes, celle-ci pourrait avoir une incidence sur
la libido des femmes, et ce particulièrement à partir
de la ménopause. Cette hormone, synthétisée en
petite quantité par les glandes surrénales et par les
ovaires, voit son taux diminuer progressivement à
partir de la trentaine. À la ménopause, elle est
réduite de 50 % ! Une cure de zinc pourrait soutenir
la production de testostérone et optimiser votre
activité sexuelle.

Préserver sa vue
Bien manger pour bien voir ! Le contenu de
l’assiette a un lien direct avec la qualité de la vue et
son maintien en bonne santé.

Soumis en permanence aux radicaux libres (soleil,


pollution, travail sur écran), les yeux sont en
première ligne et leur santé demande une attention
particulière.
La vitamine A, également appelée « rétinol » en
raison de son importance pour la rétine, aide l’œil à
s’accommoder lors du passage de la lumière à
l’obscurité.

La vitamine C, antioxydante, protège les protéines


du cristallin et préserve son opacification. Elle
participe également à la bonne formation du
collagène, qui est la protéine la plus abondante du
corps, y compris dans l’œil, où elle donne force et
intégrité au tissu oculaire.

La vitamine E, autre antioxydant majeur, complète


l’action de la vitamine C et des caroténoïdes, et
contribue à protéger les membranes cellulaires en
piégeant les radicaux libres.

Le sélénium, également antioxydant contre les


radicaux libres, contribue à ralentir efficacement
les processus de vieillissement oculaire.

Le zinc intervient dans le fonctionnement des


cônes et des bâtonnets, au niveau de l’intégrité du
nerf optique, et dans la mobilisation de la vitamine
A en réserve dans le foie. Ainsi, le zinc participe à la
lutte contre le vieillissement de l’œil.

Enfin, le chrome intervient dans le fonctionnement


des muscles ciliaires.
DANS CE CHAPITRE
Les colorants synthétiques et artificiels

Les édulcorants de synthèse

Les arômes de synthèse

Les vitamines de synthèse

Les antiagglomérants

Les agents de charge

Les conservateurs

Les enrobages

Le sodium lauryl sulfate

HPMC (Hydroxypropyl-méthylcellulose)
Chapitre 16
Dix ingrédients à éviter dans
les compositions
Ces produits industriels à éviter :

• Cellulose et ses dérivés, E460 à 469.

• Glutamate et dérivés, E620 à 625.

• Gommes, E410 à E446.

• Édulcorants, E950 à E968.

Parfum, texture, couleur, goût, stabilité, les


excipients sont présents dans l’alimentation
industrielle mais également dans la composition de
certains compléments alimentaires. Les excipients
sont des substances associées aux principes actifs
afin de faciliter la fabrication, l’apparence, le goût,
le transport, la conservation et la prise du
complément alimentaire jusqu’à son assimilation
par l’organisme.
On retrouve des agents de charge dans les
comprimés pour les former, des antiagglomérants
pour faciliter le remplissage des gélules et des
capsules, des agents texturants pour améliorer les
sirops, pour les épaissir, les densifier, des
vitamines de synthèse en remplacement de celles
naturelles. Seules les ampoules ne nécessitent
aucun excipient. Hors les vitamines de synthèse,
leur présence est souvent incontournable pour des
raisons évidentes de conditionnement et de
conservation. Mais s’ils sont nécessaires, leur
composition est à surveiller. Pour des raisons
financières évidentes, certains laboratoires usent et
parfois abusent de composants synthétiques qui
peuvent se révéler dangereux pour la santé.

En plus de ces excipients dont le rôle est


« pratique », on trouve également des arômes, des
colorants pour les rendre attractifs. Certains de ces
excipients sont naturels, d’autres le sont moins…

Si les quantités ingérées ne sont pas significatives


lors d’une simple prise, c’est l’accumulation qui
pose un problème. Prendre un oligoélément ou une
vitamine pour soutenir son corps et dans le même
temps le soumettre à des composants dont les
propriétés sont soit inintéressantes, soit pour
certains d’entre eux dangereux sur la santé est un
contresens !

Voici une liste qui vous aidera à identifier les


ingrédients à éviter et vous permettra de choisir
des compléments alimentaires dont les excipients
sont plus naturels ou encore bio.

Les colorants synthétiques et


artificiels
La couleur d’un aliment ou d’un complément
alimentaire nous donne une idée de sa saveur et de
son goût, elle le rend appétissant.

Il existe trois types de colorants : les colorants


naturels extraits des végétaux, des fruits ou des
légumes ; les colorants synthétiques fabriqués par
synthèse chimique ; et les colorants artificiels, que
l’on ne trouve pas dans la nature.

Les colorants synthétiques et artificiels sont


aujourd’hui sur la sellette. Différentes études ont
mis en avant des problèmes d’hyperactivité chez
les enfants. Ils sont également suspectés d’être à
l’origine de diverses allergies.

Parmi eux, on trouve :


• Amarante : E123 (rouge).

• Bleu brillant : E133.

• Bleu patenté : E131.

• Brun : E155.

• Cramoisine : E122 (rouge).

• Érythrosine : E127.

• Indigo : E132.

• Jaune orange : E110.

• Jaune de quinoléine : E104.

• Noir brillant : E151.

• Rouge allura : E129.

• Rouge cochenille : E124.

• Tartrazine : E102.

• Vert alimentaire : E102/E133.

• Vert : E142.

• Le dioxyde de titane : E171.

Le 1er janvier 2020, la France, contre l’avis de


l’EFSA (European Food Safety Autority), a suspendu
pour un an l’usage du dioxyde de titane dans les
aliments et les compléments alimentaires. Cette
suspension a été prolongée d’une année
supplémentaire en janvier 2021. En mai 2021,
l’EFSA a finalement émis un avis défavorable pour
le dioxyde de titane, estimant que son usage ne
peut plus être considéré comme sûr (présence de
nanoparticules irritantes). Attention : les
industriels sont autorisés à écouler leur stock si la
fabrication est antérieure à janvier 2020.

Les édulcorants de synthèse


L’aspartame, le sucralose, le maltitol, le xylitol,
l’acésulfame de potassium, la saccharine, le
cyclamate, la saccharine, etc. : du sucre sans les
calories. Si les édulcorants de synthèse tiennent
cette promesse, leur impact sur la santé, lui, donne
lieu à discussion ! Certains sont décriés pour leur
effet potentiellement cancérigène, tel que
l’aspartame, dont les études tendent à prouver une
augmentation des cancers chez les rongeurs. Le
sorbitol, le maltitol, de la famille des polyols,
considérés comme peu toxiques a priori, peuvent
néanmoins provoquer des flatulences et des
douleurs abdominales. Ces effets secondaires ont
soulevé récemment la question de leur toxicité sur
le microbiote intestinal. À ce jour, plusieurs
chercheurs axent leurs études sur leur potentielle
action sur celui-ci.

Les arômes de synthèse


Élaborés en laboratoires, les arômes de synthèse
n’existent pas dans la nature, ils sont une
reproduction simplifiée d’un arôme naturel. Moins
cher à produire, plus stable dans le temps,
l’industrie privilégie ce type de parfum au
détriment de ceux plus naturels (car plus difficiles
à extraire et à conserver). Pour différencier un
arôme naturel d’un arôme de synthèse, il suffit de
trouver les mentions suivantes sur l’étiquette : si
les arômes sont d’origine naturelle, la mention
« arôme naturel de… » ou « extrait naturel de… »
est renseignée, sinon le simple mot « arôme »
signifie que l’aliment contient des arômes d’origine
synthétique.

Identifiés comme allergènes possibles, les


ingrédients des arômes de synthèse doivent attirer
l’attention des personnes allergiques et de celles
qui ne souhaitent pas ingérer des substances
chimiquement produites.
Les vitamines de synthèse
Les vitamines de synthèse sont des molécules
issues de la chimie et produites par les laboratoires
pharmaceutiques. Ces vitamines dites
« chimiques » ne sont pas toujours l’exacte copie
de leurs homologues naturelles et, après avoir été
plébiscitées, elles sont aujourd’hui sujettes à
controverse. Plusieurs études démontrent que les
vitamines de synthèse ne sont pas reconnues par le
corps et sont donc moins bien assimilées que les
vitamines naturelles. Autre questionnement majeur
les concernant, leur structure chimique peut
également perturber la bonne absorption d’autres
vitamines par le corps.

Parmi les vitamines de synthèse les plus étudiées,


le bêtacarotène de synthèse, la vitamine A (rétinol
de synthèse), la vitamine E de synthèse
(tocophérol) ainsi que la vitamine C de synthèse
sont suspectées de déclencher de graves problèmes
de santé. La vitamine D de synthèse semble, elle,
être à l’origine de dépôts de calcium dans les
artères et d’une dépendance liée à sa fonction
d’hormone.
Pour choisir un complément vitaminique naturel, il
suffit de lire les inscriptions suivantes : « extrait
d’une plante ou d’un aliment naturellement riche à
X % de vitamines X ». Dans ce cas la vitamine
provient d’un ingrédient naturel dont elle est
extraite. Si ne figure que le mot « vitamine » sans
mention de l’origine, vous êtes en présence d’une
vitamine de synthèse. Afin de vous aider à
déterminer les versions naturelles et synthétiques
de certaines vitamines présentées sous leur
dénomination scientifique, nous vous proposons un
tableau.

Vitamines Naturelles Synthétiques

Vitamine Thiamine libre ou estérifiée. Mononitrate de thiamine ou


B1 Non phosphorylée hydrochlorure de thiamine

Vitamine Riboflavine liée à des Riboflavine isolée


B2 coenzymes

Vitamine Nicotinamides liés à des Niacine, acide nicotinique,


B3 coenzymes, acide nicotinique nicotinamides

Vitamine Acide pantothénique lié à des Acide pantothénique, pantothénol,


B5 coenzymes, pantothénate pantothénate de calcium

Vitamine Pyridoxine libre ou glycosylée Hydrochlorure de pyridoxine ou


B6 pyridoxamine

Vitamine Folates (polyglutamates) Acide folique (monoglutamate)


B9

Vitamine Acide L ascorbique, acide Acide ascorbique, ascorbate de


C déhydro L ascorbique sodium

Vitamine RRR-alpha-tocophérol et les 8 stéréoisomères d’alpha-


E formes bêta, gamma et delta, tocophérol (mélange racémique),
tocotriénols acétate de tocophérol

Vitamine Vitamine D3 végétale (Lichen Vitamine D3


D boreal), lanoline

Les antiagglomérants
Les agents antiagglomérants limitent
l’agglutination des poudres provoquée par
l’humidité lors du remplissage des gélules. Parmi
eux, voici les principaux antiagglomérants
susceptibles de poser des problèmes de santé.

Le phosphate dicalcique
(E341iii)
Le phosphate dicalcique utilisé dans les
compléments alimentaires peut être utilisé par les
laboratoires pharmaceutiques selon le principe
quantum satis (c’est-à-dire autant que nécessaire
pour obtenir l’effet désiré). Néanmoins, l’EFSA
(European Food Safety Autority) considère que les
individus de plus de 3 ans qui consomment
régulièrement des compléments alimentaires
contenant du phosphate dicalcique pourraient
dépasser la DJA (dose journalière admissible) et
atteindre des niveaux associés à des risques pour la
fonction rénale.

Le stéarate de magnésium
(E470b)
Avec pour autre dénomination « acide stéarique »
ou « sels de magnésium d’acides gras », le
stéarate de magnésium est un produit de synthèse
largement employé dans la fabrication des
compléments alimentaires pour empêcher les
poudres de coller aux machines qui servent à la
fabrication des gélules et comprimés. Il agit
également en tant qu’agent épaississant,
antiagglomérant et émulsifiant. Une fois ingéré, le
stéarate de magnésium peut former un biofilm
hydrophobe dans le tube digestif et provoquer un
déséquilibre intestinal ayant des conséquences sur
la flore intestinale.

Le dioxyde de silicium (E551)


Antiagglomérant également largement utilisé dans
l’industrie pharmaceutique, le dioxyde de silicium
fait partie des additifs pouvant contenir des
nanoparticules. Certaines études signalent des
problèmes de stress oxydatif dans les intestins,
d’autres suggèrent des problèmes rénaux et des
inflammations du foie.

Les agents de charge


Les agents de charge servent à accroître le volume
d’un produit, à lui donner du gonflant. Ces
composés sont également appelés « agents de
remplissage » ou « agents gonflants ».
Consommés en quantité, ils peuvent causer des
effets laxatifs, des excès de gaz dans l’estomac et
les intestins et des problèmes diurétiques. Voici les
principaux agents de charge à éviter :

• Le polydextrose (E1200).

• Le mannitol (E965).

• Le maltitol (E421).

• Le sorbitol (E420).

• Le polysorbate 80.

• La carboxyméthylcellulose.

• La maltodextrine ou malto-oligosaccharide.

• Le carraghénane (E407).
Les conservateurs
En présence d’humidité, les compléments
alimentaires peuvent développer des bactéries. Afin
d’éviter cette contamination, les laboratoires
utilisent des conservateurs. Parmi eux, deux sont
suspectés d’être allergènes, potentiellement
cancérigènes, et de provoquer des troubles du
comportement.

• Sorbate de potassium (E202).

• Benzoate de sodium (E211).

Les agents d’enrobage


Les agents d’enrobage sont une fine couche
déposée sur les compléments alimentaires qui
protège les denrées alimentaires contre l’altération
due à l’oxydation naturelle. Ils uniformisent
l’aspect du complément et améliorent sa
présentation en lui donnant un aspect brillant et
attirant.

Certains peuvent présenter des risques pour la


santé :

• La gomme arabique (E414) peut causer des


irritations cutanées, des flatulences, des
ballonnements et diminuer l’absorption de
certains sels minéraux.

• La cire microcristalline (E905) peut entraver


l’absorption des sels minéraux et des
vitamines.

• La résine de shellac (E904) peut être à


l’origine d’irritations cutanées ou gastro-
intestinales.

• La gomme arabique (E414), les esters de


l’acide monotanique (E912) sont susceptibles
de provoquer des allergies.

Le sodium lauryl sulfate (SLS)


Au centre de plusieurs polémiques sur sa toxicité, le
sodium lauryl sulfate est à signaler
particulièrement. S’il peut être considéré comme
un agent de texture, il a un statut un peu à part, car
c’est un tensioactif généralement utilisé dans
l’industrie cosmétique pour ses propriétés
moussantes et détergentes. Signalé comme
hautement toxique pour l’environnement et à la
suite de problèmes d’irritations, les industriels en
réduisent son usage. On le retrouve de manière
assez inattendue dans la production des
compléments alimentaires ! Il est ajouté à la
solution de gélatine lors de la phase de préparation
des gélules. Le sodium lauryl sulfate humidifie,
lubrifie les broches de moulage et uniformise les
gélules.

Le HPMC pour
hydroxypropylméthylcellulose,
HP méthylcellulose,
hypromellose,
hydroxypropylméthyl-cellulose
(E464)
Autre matériau de synthèse que l’on retrouve dans
la fabrication des gélules, le HPMC est une
alternative végétale aux gélules produites à partir
de gélatine animale. Mais qui dit végétal ne dit pas
toujours naturel. Pour mémoire, le poids des
enveloppes des gélules et des capsules de
compléments alimentaires représente jusqu’à 26 %
du poids total du produit fini ! Dans le cadre d’une
cure, leur absorption quotidienne représente un
volume considérable.
Le HPMC est un polymère semi-synthétique
préparé par estérification de la cellulose. Le HPMC
ne gélifiant pas à basse température, il est
nécessaire de recourir à des additifs capables de
réaliser la gélification. Des résidus de solvants
chimiques sont présents dans ce type de gélule
végétale et ingérés avec les vitamines et les
oligoéléments.

Une version réellement végétale et naturelle a vu le


jour, les gélules en pullulan. Le pullulan est un
polysaccharide obtenu à partir de la transformation
sans substances artificielles de maïs, d’amidon ou
de tapioca.
Partie 5
Annexes
Annexe A
Analyse, dosages, bilan : pour
qui, comment, et où les faire ?
C arences et surdosages sont à l’origine de
beaucoup de dysfonctionnements du métabolisme.
Si certains signaux suffisent parfois pour les
déterminer, il peut se révéler nécessaire de faire
une analyse ou un dosage précis des vitamines et
oligoéléments dont vous pourriez manquer ou au
contraire dont les dosages sont excessifs. Ces
résultats permettront d’avoir des indicateurs
précis.

Sang, cheveux, urine, salive, selon les


micronutriments analysés, différentes techniques
permettent de les doser.

Dosage par le sang


Uniquement dosées dans le sang, en général à la
demande des médecins, les analyses portant sur le
taux sérique (taux contenu dans le sang) des
vitamines portent seulement sur certaines d’entre
elles dont ils estiment qu’elles ont une incidence
majeure sur la santé de leur patient : D, K, B1, B6,
B12.

Mais toutes les vitamines peuvent être dosées par


le sang. Votre laboratoire d’analyses propose peut-
être cette prestation et votre médecin traitant s’il
est sensibilisé au sujet pourrait éventuellement
vous fournir une ordonnance afin de déterminer
d’éventuelles carences. Plus librement, sur
Internet, vous trouverez des laboratoires français
qui proposent ces prestations.

Certaines vitamines sont difficiles à mesurer dans


le sang. Les vitamines C, A et E par exemple sont
fragiles et se conservent mal. Lumière, oxygène,
chaleur, lors de leur transport leur dosage peut être
faussé par des facteurs environnants.

Autres micronutriments également dosés par le


sang : les minéraux et oligoéléments tels que le fer,
le calcium, le magnésium, le cuivre, le zinc, qui
font partie des examens de sang courants. Sur le
même principe que pour les vitamines, votre
médecin peut faire la demande d’un dosage
d’autres oligoéléments ou vous pouvez le faire
librement auprès d’un laboratoire spécifique.
Dosage par les urines
Une large partie des minéraux est éliminée par les
urines, parfois de manière excessive, ce qui
engendre des carences qui peuvent être mesurées à
cette occasion. Un dosage de magnésium, calcium,
potassium, phosphore ou sodium donnera à votre
praticien un repère concret et lui permettra
d’ajuster au plus près sa posologie.

Mais le dosage dans les urines concerne aussi les


surdosages de certains métaux dont les propriétés à
faibles doses sont avérées mais présentent de
véritables dangers pour la santé à hautes doses.
L’iode, le cuivre, le zinc, le bismuth, etc., peuvent
donner lieu à une recherche, particulièrement si le
milieu professionnel ou géographique vous soumet
à de fortes concentrations de certains d’entre eux.

Dosage par l’analyse des


cheveux
Ce dosage est plus souvent employé pour
rechercher la présence de métaux lourds tels que le
plomb, le mercure, le cadmium, l’arsenic, etc. Le
dosage en oligoéléments concerne seulement ceux
qui sont en extrêmement faibles quantités dans
l’organisme.

Dosage salivaire
Le prélèvement salivaire est réservé pour le
moment à l’analyse des taux d’hormones telles que
les œstrogènes, la DHEA, le cortisol. Cette analyse,
si elle ne donne pas d’indications directes sur les
carences éventuelles en vitamines et minéraux,
peut être un indicateur important. Un dérèglement
hormonal peut être signe d’un déficit ou au
contraire d’un excès en vitamines ou
oligoéléments.
Annexe B
Comprimés, capsules,
solutions buvables, injections,
quelle forme de complément
alimentaire vous convient le
mieux ?
L es vitamines et les oligoéléments sont proposés
sous différentes formes. Chacune a ses avantages et
ses inconvénients : quantité d’ingrédients actifs,
taille des comprimés, facilité d’absorption, autant
de critères qu’il faut prendre en compte au moment
du choix d’un complément alimentaire. S’il est
difficile de faire absorber une vitamine sous forme
de comprimé à un enfant, une gomme à mâcher
légèrement et naturellement parfumée pourra aider
la prise, mais attention, il est préférable de choisir
des formules naturelles, sans sucre, sans
aspartame, ni composition chimique.
Sans nous comparer aux enfants, les personnes qui
ont du mal ou ne peuvent pas (pour raison
médicale) avaler des capsules préféreront peut-être
une solution buvable… Mais de la forme d’un
complément alimentaire dépend aussi la quantité
d’ingrédients actifs.

Les comprimés et les capsules à


avaler
Ces formes sont privilégiées par les praticiens
autant que par les consommateurs. Une capsule ou
un comprimé de qualité renferme une grande
quantité d’ingrédients actifs. Ce sont des poudres
d’actifs qui sont compressés et renferment moins
d’additifs. Ils sont stables dans le temps et se
conservent plus facilement.

Les vitamines, dont les besoins quotidiens sont


faibles quantitativement, conviennent parfaitement
à cette forme. Si avaler une capsule ou une gélule
ne vous pose pas de problème, cette forme pourrait
vous convenir et vous permettre facilement de
couvrir vos besoins en vitamines.

Les comprimés à croquer


Ces comprimés contiennent moins d’actifs que les
comprimés et les capsules à avaler. Afin de
masquer le goût de certaines vitamines et certains
oligoéléments, des excipients tels que des arômes
et des édulcorants sont ajoutés à la recette. La
plupart des multivitamines proposées sur le
marché sous cette forme ne contiennent pas de
minéraux essentiels, le goût prononcé de certains
minéraux étant impossible à masquer par un
arôme. Prenez soin de vérifier la composition de ces
comprimés à croquer pour éviter des excipients
synthétiques potentiellement nocifs pour votre
santé.

Les gommes
Elles sont comme leurs homologues les comprimés
à croquer. Leur aspect et leur goût de « bonbons »
les rendent particulièrement attractives pour les
enfants. Mais la quantité d’ingrédients actifs est
inférieure aux comprimés à croquer et les
excipients plus nombreux. Aux arômes et
édulcorants sont rajoutés des gélifiants dont la
composition demande une attention particulière.
Certains pourraient déclencher des inconforts
digestifs. Tout comme les comprimés à croquer, les
nutriments essentiels sont absents des
compositions des multivitaminés !

Leur apparence de bonbons pourrait inciter les


enfants à une surconsommation entraînant un
surdosage. Surveillez les prises quotidiennes et
informez les enfants des potentiels dangers d’une
consommation excessive.

Les solutions buvables


La prise par voie sublinguale préserve plus d’actifs
que les comprimés et les capsules. Le contenu de
l’ampoule est versé sous la langue et maintenu
dans la bouche durant une minute pour une
absorption directe par le sang via les muqueuses.
Cette méthode permet une meilleure absorption en
évitant que les sucs gastriques acides dégradent les
propriétés des micronutriments.

Les injections de vitamines


Reconnues comme des médicaments et non des
compléments alimentaires, certaines vitamines
peuvent être injectées en intraveineuse ou
intramusculaire par un praticien. Cette méthode a
l’avantage de libérer directement dans l’organisme
une dose plus importante de micronutriments. La
vitamine B12, par exemple, est proposée sous cette
forme par certains médecins.

Un apport par voie intraveineuse ou


intramusculaire doit se faire sur prescription
médicale. Un bilan préalable doit être réalisé afin
d’éviter tout risque de réactions allergiques et tout
surdosage pouvant entraîner des
dysfonctionnements métaboliques.
Annexe C
Glossaire
Absorption
Passage dans le sang des nutriments issus de la
digestion des aliments. L’absorption se déroule tout
au long de l’intestin grêle. Il existe deux voies
d’absorption, chacune prend en charge des
nutriments différents :

• Le système sanguin, qui draine toutes les


molécules solubles dans l’eau : glucose, acides
aminés, petits acides gras, minéraux et
vitamines hydrosolubles sont absorbés par les
cellules intestinales, envoyés dans le sang puis
dirigés vers le foie, où ils sont stockés,
transformés puis distribués au reste du corps.

• Le système lymphatique : il draine toutes les


molécules solubles dans les graisses (acides
gras, glycérol, vitamines liposolubles). Les
villosités (aspérités intestinales) récupèrent
ces lipides rassemblés en gouttelettes pour les
déverser dans le réseau lymphatique. Le
système lymphatique est un réseau parallèle au
réseau des vaisseaux sanguins composé
d’organes lymphatiques primaires dont la
moelle osseuse ou le thymus, où les
lymphocytes se développent, et d’organes
lymphatiques secondaires tels que les
amygdales ou la rate, où les lymphocytes
migrent pour défendre l’organisme.

Acide aminé
Molécules qui entrent dans la composition des
protéines grâce à leur assemblage par des liaisons.
Les acides aminés sont les « maillons » qui
constituent les protéines. Chaque acide aminé
confère à la protéine des propriétés chimiques
spécifiques, et l’ordre d’assemblage lui donne une
fonction bien précise. Il existe une centaine
d’acides aminés, mais seuls vingt sont codés par le
génome des organismes vivants.

Parmi ces 20 acides aminés, 11 sont fabriqués par le


corps humain et les 9 autres dits
« indispensables » ne sont pas synthétisés en
quantité suffisante et doivent être apportés par
l’alimentation.
Anticorps
Molécule produite par le système immunitaire pour
détecter et neutraliser les agents pathogènes, en
particulier les virus.

Antioxydant
Les antioxydants sont des molécules naturellement
présentes dans de nombreux aliments et qui ont
pour fonction de capter les radicaux libres. Ces
derniers endommagent nos cellules, y compris
l’ADN, et sont responsables notamment du
vieillissement des cellules.

Atome
Constituant élémentaire des molécules et donc de la
matière, l’atome se compose d’un noyau de
particules appelées « nucléons » – les neutrons
(qui ne sont pas chargés électriquement) et les
protons (chargés positivement) – et d’un nuage
électronique qui gravite autour du noyau composé
d’électrons chargés négativement. La cohésion de
l’atome est assurée par la force électromagnétique.
Il y a exactement le même nombre d’électrons et de
protons dans un atome, rendant celui-ci
électriquement neutre. Le nombre d’électrons et
donc de protons dans un atome détermine ses
propriétés physiques et chimiques, et détermine
son nombre atomique.

Bactérie
Être vivant microscopique, formé d’une seule
cellule dépourvue de noyau. Certaines bactéries
sont pathogènes, c’est-à-dire qu’elles provoquent
des maladies (tuberculose, tétanos, etc.), mais
d’autres, par exemple celles présentes dans
l’intestin humain, sont indispensables.

Canal ionique
Chaque cellule est entourée d’une membrane qui
délimite son cytoplasme : son contenu, composé de
nombreuses biomolécules telles que des protéines
et des acides nucléiques. Les canaux ioniques sont
des protéines présentes dans cette membrane. Ils
réagissent à des stimulus électriques (voltage-
dépendants) ou chimiques (chimiodépendants)
pour s’ouvrir ou se fermer. Les canaux ioniques
jouent un rôle central dans la physiologie des
cellules excitables comme les neurones ou les
cellules musculaires et cardiaques.

Catalyse
Accélération d’une réaction biochimique grâce à
l’action d’un catalyseur, notamment une enzyme.

Catalyseur
Substance qui accélère et dirige des réactions
chimiques mais ne subit elle-même aucune
transformation chimique au cours de ces réactions.
Dans les cellules, les enzymes assurent ce rôle
d’accélérateur dans les processus biochimiques.

Cellule
Unité élémentaire du vivant. Tous les êtres vivants
(animaux, végétaux, champignons, bactéries) sont
constitués de cellules. Une cellule est constituée de
molécules et une molécule est constituée d’atomes.
Il existe des organismes unicellulaires, composés
d’une seule cellule – tels que les bactéries, les
levures –, et des organismes pluricellulaires, tels
que les végétaux, les insectes, les vertébrés, dont
font partie les humains. La cellule humaine dite
« eucaryote » est pourvue d’un noyau délimité par
une membrane plasmique qui contrôle les échanges
entre la cellule et l’extérieur. Tous les composants
cellulaires baignent dans un liquide, l’hyaloplasme,
l’ensemble constitue le cytoplasme.

Coagulation
Transformation d’un liquide organique en une
masse solide. Dans le cas du sang, la coagulation
aboutit à la formation d’un caillot qui sert à stopper
une hémorragie à la suite d’une brèche dans un
vaisseau sanguin. Cela permet d’éviter de perdre
trop de sang lors d’une blessure.

Pour qu’un caillot se forme, une protéine (le


fibrinogène) présente sous forme inactive dans le
sang doit s’activer pour se transformer en fibrine,
constituée de filaments qui vont s’entremêler et
s’agglutiner afin de former un caillot.

Coenzyme
Une coenzyme est un type de cofacteur lié à une
enzyme qu’il sert à activer. C’est une molécule
organique (protéique) liée aux enzymes et qui peut
être retirée de l’enzyme car faiblement liée à celui-
ci. Elle sert de porteur aux enzymes et assiste les
transformations biologiques.

Cofacteur
Composé inorganique (dénué de protéine) qui se lie
étroitement à une enzyme ou à d’autres molécules
protéiques. Par exemple, un ion métallique qui se
lie à une enzyme. Le cofacteur augmente la vitesse
de la réaction catalysée par l’enzyme concernée. Le
cofacteur ne peut être séparé de l’enzyme qu’en la
dénaturant.

Électron
Particule élémentaire (qui ne peut être décomposée
en particules plus petites) chargée d’électricité
négative. Les électrons constituent un nuage
électronique qui gravite autour du noyau de
l’atome. Les électrons sont présents en physique,
en chimie, en biologie. C’est en partageant les
électrons périphériques que les atomes
s’assemblent en molécules.

Enzyme
Une enzyme est une protéine dotée de propriétés
dites « catalytiques » : elle accélère et régule la
vitesse des réactions chimiques. Pour devenir une
enzyme, une protéine s’associe avec un cofacteur,
une molécule d’assistance qui va l’activer et lui
donner ses propriétés. L’enzyme correspond donc à
l’assemblage d’un composé protéique, une protéine
avant liaison appelée « apoenzyme » et un
cofacteur qui peut être une molécule organique ou
un ion métallique.

Gaine de myéline
Membrane qui isole chaque nerf du cerveau et de la
moelle épinière comme le ferait une gaine plastique
autour d’un fil électrique C’est une gaine lipidique
qui a pour but d’améliorer la conductivité des nerfs
et de les protéger.

Glandes endocrines (système


endocrinien)
Structure spécialisée dans la sécrétion d’hormones
qui sont déversées dans le sang et agissent sur le
fonctionnement ou le développement des autres
organes.
Glandes majeures du système endocrinien :
hypothalamus, hypophyse, thyroïde, glandes
parathyroïdes, cellules des îlots pancréatiques,
glandes surrénales, testicules chez les hommes et
ovaires chez les femmes.

Glycogène
Substance glucidique stockée dans le foie et les
muscles, formant une réserve importante de
glucose pour l’organisme.

Homéostasie
Maintien d’un équilibre physiologique interne. Par
exemple, la température du corps est maintenue
autour d’une valeur bénéfique pour l’organisme.

Hormone
Les hormones sont des substances chimiques
biologiquement actives qui jouent un rôle de
messagères dans l’organisme. Elles sont sécrétées
par les glandes endocrines, véhiculées par le sang
et la lymphe, et agissent sur des cellules cibles qui
possèdent des récepteurs hormonaux spécifiques.
Les hormones interviennent dans de nombreux
processus, dont la reproduction, la différenciation
cellulaire, l’homéostasie, ou encore la régulation
des rythmes chronobiologiques.

Hydrosoluble
Qui est soluble dans l’eau ou en milieu aqueux.

Hypervitaminose
Une hypervitaminose, aussi appelée
« survitaminose », correspond à une intoxication
due à une surconsommation de certaines vitamines
bien au-delà des apports journaliers recommandés.

Inhibition
L’inhibition désigne, d’une manière générale, le
fait d’empêcher ou de ralentir un processus. Une
substance qui inhibe un processus est un
inhibiteur. Par exemple, un inhibiteur enzymatique
en biochimie.

Inflammation ou réaction
inflammatoire
L’inflammation est un mécanisme de défense face à
une agression. Elle a pour objectif de reconnaître,
détruire et éliminer toutes les substances
étrangères et de réparer les lésions. L’agression qui
cause l’inflammation peut être une infection liée à
un agent pathogène : une bactérie ou un virus ou
une lésion physique (blessure, piqûre d’insecte). La
détection de l’agression par l’organisme entraîne
une arrivée massive de cellules immunitaires sur le
site concerné.

L’inflammation peut également être liée à une


mauvaise interprétation de l’organisme, dans les
cas d’allergies, de maladies auto-inflammatoires
ou auto-immunes, et engendrer des
dysfonctionnements.

Ion
Les ions sont des atomes ou des groupes d’atomes
(dont la charge est électriquement neutre) ayant
perdu ou gagné un ou plusieurs électrons. Le
nombre d’électrons est alors différent du nombre
de protons et les atomes se chargent
électriquement.
Lorsqu’un atome gagne des électrons, il a une
charge négative, c’est un anion.

Lorsqu’un atome perd des électrons, il a une charge


positive, c’est un cation.

Liposoluble
Qui est soluble dans les graisses.

Lymphocyte
Les lymphocytes sont des globules blancs
(leucocytes) qui jouent un rôle important dans le
système immunitaire. Ils identifient et neutralisent
des agents pathogènes présents au sein de
l’organisme. Ils sont présents dans le sang, la
moelle osseuse et dans les tissus lymphoïdes. Il
existe deux types de lymphocytes : les lymphocytes
B et les lymphocytes T, qui jouent des rôles
différents dans l’organisme. Les lymphocytes B
sont responsables de la production des anticorps
qui sont libérés dans le sang, et les lymphocytes T
(produits dans le thymus, d’où le T) participent à la
réaction immunitaire en combattant de manière
spécifique les cellules infectées par un virus ou des
cellules cancéreuses.
Macronutriments
Éléments majoritaires de l’alimentation qui
fournissent les calories et sont des molécules
énergétiques : les protéines, les lipides et les
glucides.

Métabolisme
Ensemble des réactions biochimiques de synthèse
et de dégradation des constituants chimiques
fournis à l’organisme par l’alimentation et sous
l’action de catalyseurs spécifiques.

Ces réactions biochimiques sont de deux natures :

• Les réactions cataboliques, qui permettent de


dégrader des molécules pour en tirer de
l’énergie.

• Les réactions anaboliques, qui utilisent


l’énergie libérée pour fabriquer de nouvelles
molécules.

Métalloenzymes
Se dit lorsqu’un oligoélément est intégré à la
structure protéique. Il s’insère dans la structure de
la protéine et forme un complexe dit
« métalloenzyme ». Cette liaison dite « forte et
stable » se réalise par le partage d’électrons entre
la protéine et le minéral. Les « métalloenzymes »
jouent un rôle crucial dans les processus
biologiques les plus importants de l’organisme : la
photosynthèse, la respiration, l’oxydation de l’eau,
la fixation de l’azote, etc. Chaque métalloenzyme
est spécifique à un oligoélément et ne peut être
remplacée par une autre en cas de carence. Tout
remplacement rendrait le complexe enzymatique
inactif.

Micronutriments
Nutriments qui ne jouent aucun rôle énergétique
mais sont essentiels à l’ensemble des réactions
chimiques du corps. Ce sont les vitamines, les sels
minéraux et les oligoéléments. Ils sont utiles dans
des quantités très inférieures aux
macronutriments.

Molécule
Ensemble d’atomes (au moins deux) identiques ou
non, unis par la mise en commun d’un certain
nombre d’électrons gravitant sur la couche externe
des atomes. C’est la structure de base de la matière,
la plus petite particule électriquement neutre d’une
substance organique ou inorganique.

Neurone
Cellule nerveuse capable de produire et de
transmettre un message nerveux.

Neurotransmetteurs
Un neurotransmetteur ou neuromédiateur est un
messager chimique qui assure la transmission de
l’information d’une cellule nerveuse (neurone) à
une autre, en franchissant l’espace situé entre ces
cellules, la synapse.

Nutriments
Molécules issues de l’alimentation et fabriquées par
le processus de la digestion. Les nutriments
assurent des fonctions comme l’apport
énergétique, la régulation métabolique ou encore
l’entretien tissulaire.

Pathogène
Micro-organisme qui provoque ou peut
potentiellement provoquer une maladie infectieuse.

Précurseur
Composé participant à une réaction qui produit un
ou plusieurs autres composés. Par exemple le
bêtacarotène est un précurseur de la vitamine A, ce
qui veut dire que l’organisme transforme ces
bêtacarotènes (provitamine A) selon ses besoins en
vitamine A (rétinol).

Protéine
Élément de base de toutes cellules vivantes, les
protéines sont fabriquées à partir des acides aminés
qui forment des chaînes (chaîne protéique). Dans
l’organisme, les protéines jouent des rôles
essentiels : elles participent au renouvellement des
tissus musculaires, des phanères (cheveux, ongles,
poils), de la matrice osseuse, de la peau, etc., mais
également à de nombreux processus physiologiques
sous la forme d’enzymes digestives,
d’hémoglobine, d’hormones, de récepteurs ou
d’anticorps.
Radicaux libres
Également appelés « formes réactives de
l’oxygène » (FRO), les radicaux libres sont des
molécules d’oxygène instables qui captent les
électrons d’autres molécules pour se stabiliser.

Utiles en faibles quantités et dangereux en excès,


ils sont le produit du déséquilibre entre leur
production et leur utilisation par le corps.

En faible quantité, ils interviennent dans


l’élimination des déchets toxiques et dans le
processus de production, de renouveau et de
croissance cellulaire et participent également à la
défense contre les microbes, les virus et différents
agents pathogènes.

Cependant, des facteurs externes peuvent


augmenter leur production : pollution, exposition
aux ultraviolets, stress, alimentation déséquilibrée.
Cette surproduction de radicaux libres crée alors le
stress oxydatif, qui endommage des composants
cellulaires tels que les protéines, les lipides ou
encore l’ADN.

Réactions anaboliques
Ensemble de réactions qui combinent les petites
molécules pour former des molécules complexes
aboutissant à la construction ou au renouvellement
des tissus de l’organisme.

Réactions cataboliques
Ensemble de réactions qui dégradent des molécules
complexes, telles que les protéines, les glucides et
les lipides, en molécules simples assimilables par
l’organisme dans le but de générer de l’énergie.

Solution chélatée
Minéraux « emprisonnés » par des acides aminés,
servant de transporteurs. La chélation est un
complexe où le métal se trouve dans une sorte de
cage formée par les acides aminés. La forme est
appelée « chélate » et les acides aminés, des
« ligands ».

On trouve ces minéraux chélatés dans le sol et les


végétaux.

Solution colloïdale
Une solution colloïdale contient majoritairement
des nanoparticules de métal en suspension et une
partie ionique. Grâce à leur taille minuscule, les
colloïdes (nanoparticules) ne nécessitent pas d’être
métabolisés par le système digestif et sont
facilement absorbés par l’organisme.

Solution ionisée
Dans les solutions ioniques, les ions se déplacent
dans un liquide sous l’effet d’un champ électrique.
Sous cette forme, à de faibles doses, ils passent
rapidement dans le sang, sans qu’il soit nécessaire,
pour leur assimilation, qu’ils soient transformés
par la digestion.

Symptômes
En médecine, un symptôme ou signe fonctionnel
est un signe qui représente la manifestation d’une
maladie observée chez un patient.

Système cardio-vasculaire
Constitué du cœur et des vaisseaux (les artères et
les veines), le système cardio-vasculaire a pour
fonction de distribuer par le sang l’oxygène et les
nutriments aux organes, tout en éliminant leurs
déchets.

Le sang circule à l’intérieur du réseau cardio-


vasculaire : les artères, qui partent du cœur vers les
organes ; les veines, qui ramènent au cœur le sang
chargé de gaz carbonique ; et les capillaires, très
fins, qui relient les systèmes artériel et veineux.
Tous permettent les échanges entre le sang et les
tissus.

Système immunitaire
Le système immunitaire, par l’intermédiaire des
globules blancs (lymphocytes), a pour mission de
détruire les cellules anormales de l’organisme. Il
doit les reconnaître afin de les éliminer.

Il n’existe pas un mais deux systèmes


immunitaires dont les modes d’action sont
complémentaires et progressifs : le système
immunitaire inné et celui adaptatif.

• Le système immunitaire inné assure un rôle


de sentinelle et correspond à la première
réponse de l’organisme à une agression par
des agents pathogènes.
• Le système immunitaire adaptatif entre en
action si la réponse immunitaire innée ne
suffit pas à arrêter les agents pathogènes dans
leur progression. Il répond à l’agression de
manière plus ciblée.

Système nerveux
Réseau de nerfs et de cellules nerveuses
(neurones), composé du cerveau, de la moelle
épinière et d’un ensemble de nerfs parcourant tout
l’organisme, le système nerveux commande et
contrôle l’ensemble du corps : motricité, nutrition,
respiration, sensibilité, etc., ainsi que les facultés
intellectuelles et émotionnelles. Il est divisé en
deux parties anatomiques dont les fonctions sont
interdépendantes :

• Le système nerveux central (SNC) comprend


l’encéphale et la moelle épinière. L’encéphale
contrôle la perception, les mouvements, les
sensations, les pensées, la parole et la
mémoire. La moelle épinière rattachée à
l’encéphale au niveau du tronc cérébral, fait
circuler les signaux nerveux, leur permettant
d’aller et venir entre l’encéphale et les nerfs du
reste du corps.
• Le système nerveux périphérique (SNP)
prolonge le système nerveux central et
fonctionne en étroite collaboration avec lui.
Son rôle principal est de connecter le système
nerveux central (SNC) aux organes, aux
membres et à la peau. Il est composé du
système nerveux somatique et du système
nerveux autonome.
• Le système nerveux somatique
commande les mouvements et la
position du corps ainsi que la
perception : toucher, chaleur, douleur,
vision, audition, olfaction.

• Le système nerveux végétatif,


également appelé « système nerveux
autonome », régule les fonctions
automatiques de l’organisme : digestion,
respiration, circulation et pression
sanguine, sécrétions et excrétions.

Système digestif
Ensemble des organes chargés de récupérer la
nourriture, la digérer, en extraire l’énergie et les
nutriments nécessaires à la survie de l’organisme,
qui sont ensuite absorbés par l’organisme. Il
comprend la bouche, les glandes salivaires,
l’œsophage, l’estomac, le pancréas, le foie, la
vésicule biliaire, l’intestin grêle, le gros intestin et
le rectum.

Tissu épithélial ou épithéliums


Les épithéliums établissent une barrière entre deux
milieux de nature différente.

Il existe deux sortes d’épithélium :

• Les épithéliums de revêtement, tissus qui


forment la surface du corps ainsi que le
revêtement des cavités de l’organisme (peau,
muqueuses).

• Les épithéliums glandulaires, qui constituent


les tissus glandulaires regroupés en organes :
foie, glandes salivaires, glandes endocrines.

Tissu conjonctif
Tissu de liaison qui a un rôle de soutien et entoure,
protège, réunit les organes et les structures
anatomiques : tissu adipeux, tendons, cartilage, os,
sang…
Tissu musculaire
Tissu qui permet le mouvement et coordonne les
activités corporelles : tissu musculaire squelettique,
tissu musculaire cardiaque, tissu musculaire lisse
(viscères et vaisseaux).

Thyroïde
La thyroïde est la glande principale du système
endocrinien, elle mesure environ 6 cm et se situe à
la base du cou sous la peau et les muscles du cou.
Elle produit des hormones thyroïdiennes qui
régulent la croissance, le développement et le
métabolisme (utilisation d’énergie) du corps :

• Décomposition des aliments et transformation


en énergie.

• Solidité des os.

• Régulation de la température corporelle.

• Régulation du rythme cardiaque.

• Régulation de la respiration.

• Régulation du système nerveux.

• Régulation du transit intestinal.


Annexe D
Ressources
Ouvrages
Les Vitamines, minéraux et oligoéléments, Jean-Luc
Darrigol, coll. « ABC », Grancher.

Alimentations, nutrition et régimes, d’Eugénie


Auvinet, Caroline Hirschauer, Anne-Laure Meunier,
Éditions EDNH (École de diététique et nutrition
humaine), 2021.

La Bible des vitamines et des suppléments nutritionnels,


du Dr Dominique Rueff, Albin Michel.

Nutriments, vitamines et éléments minéraux, de


Patricia Bargis et le Dr Laurence Levy-Dutel,
Eyrolles.

La Naturopathie pour les Nuls, Anne-Marie Narboni


ND, Anne-Claire Meret, Éditions First, 2020.

Sites
https://www.societechimiquedefrance.fr/
https://www.universalis.fr/

http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.ph
p

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/

https://www.efsa.europa.eu/

https://www.anses.fr

https://ciqual.anses.fr/

http://campus.cerimes.fr/nutrition/

https://www.msdmanuals.com/fr/

https://www.vidal.fr/

https://doctonat.com/

https://observatoireprevention.org/ (Institut de
cardiologie de Montréal)

http://dictionnaire.academie-medecine.fr/
Sommaire

Couverture

Vitamines et oligoéléments pour les Nuls

Copyright

À propos de l’auteure

Remerciements

Introduction

Pour notre organisme, tout commence à la naissance

Le corps humain fonctionne grâce à des systèmes

Macronutrition et micronutrition, de l’aliment au


nutriment

Entre technologie de pointe et savoirs ancestraux

À propos de ce livre

Comment ce livre est organisé

Les icônes utilisées dans ce livre


Partie 1. Les vitamines, vos alliées au quotidien

Chapitre 1. Les vitamines sont vitales !

Des rôles multiples et des mécanismes différents

L’alimentation à la source des apports nécessaires

Chapitre 2. Quelle vitamine pour quelle action ?

Les quatre vitamines liposolubles

Les neuf vitamines hydrosolubles

Partie 2. Oligoéléments, les sels de la terre

Chapitre 3. Une plongée au cœur de nos cellules

Qu’est-ce qu’un oligoélément ?

La découverte des oligoéléments

Différence entre les sels minéraux et les oligoéléments

Les oligoéléments dits « essentiels »

Les oligoéléments dits « non essentiels »

Découvrir la chimie du corps pour comprendre l’action des


oligoéléments

L’action des oligoéléments dans le corps humain

Les trois approches de l’oligothérapie

Les différentes formes d’absorption des oligoéléments

Quand et pourquoi a-t-on besoin des oligoéléments ?

Les antagonismes avec certains aliments


Les synergies entre oligoéléments

Indications, surdosages et précautions

Chapitre 4. Les oligoéléments en quelques mots !

Les oligoéléments essentiels à la vie

Les oligoéléments, l’efficacité au naturel

Essentiels et non essentiels, tous les oligoéléments sont importants !

Qu’est-ce que l’oligothérapie ?

De la qualité de nos aliments dépendent nos apports en


oligoéléments

L’usage des oligoéléments dans l’histoire

L’oligothérapie, une médecine d’avenir ?

Qu’est-ce que la théorie des « diathèses » ?

Chapitre 5. Les oligoéléments et leurs bienfaits

L’argent

Le bismuth

Le chrome

Le cobalt

Le cuivre

Le fer

Le fluor

L’iode
Le lithium

Le manganèse

Le molybdène

Le nickel

L’or

Le sélénium

Le silicium

Le vanadium

Le zinc

Présentation des principaux métaux lourds que l’on rencontre


quotidiennement sans même s’en apercevoir !

Chapitre 6. Fiche pratique

Surveillez votre alimentation…

… et prenez des « traitements de terrain » !

Vous collectionnez les rhumes

Vous êtes abonné aux angines

Vous êtes fatigué

Identifiez vos premiers signes de fatigue

Vous êtes déprimé

Vous avez un terrain allergique

Pour que les oligoéléments soient plus efficaces


Partie 3. De la roche à nos assiettes, les sels
minéraux

Chapitre 7. Les précieux sels minéraux et leurs


bienfaits

Le calcium

Le magnésium

Le phosphore

Le potassium

Le soufre

Chapitre 8. Fiche pratique

Quels minéraux dans quels aliments et pour quels rôles ?

Les eaux minérales

Partie 4. La partie des Dix

Chapitre 9. Dix conseils pour renforcer son


immunité selon Daniel Kieffer

Prendre soin de son microbiote

Épargner ses nerfs et mieux gérer les stress émotionnels

Surveiller ses glandes endocrines

Mieux dormir

Intégrer des activités physiques agréables régulières

S’accorder des bains chauds selon le Dr Salmanoff


S’aguerrir sans violence ou l’art de l’hormèse bien conduite

S’approcher d’une alimentation plus saine et alterner des cures de


détox et de revitalisation

Consommer des superaliments…

… et des plantes immunostimulantes !

Chapitre 10. Dix compléments antiâge selon le Dr


Alain Robert

Hydratez-vous

Consommez des fruits et des légumes

Prenez soin de votre tube digestif

Consommez des graines

Buvez des fruits !

Réduisez votre consommation de viande

Consommez de l’huile d’olive

Bougez !

Surveillez votre consommation de poisson

Changez vos habitudes !

Chapitre 11. Dix idées reçues sur les vitamines : vrai


ou faux ?

Tout le monde en a besoin

Les vitamines sont fragiles


Les vitamines peuvent être stockées par le corps

Une femme sur deux en âge d’avoir des enfants présente un déficit
de vitamine B9 (acide folique), indispensable au bon développement
du fœtus

La vitamine C prise le soir empêche de dormir

La vitamine D est fabriquée par la peau

La vitamine K limite l’action de certains médicaments

Les fruits et les légumes frais contiennent davantage de vitamines

Les végétariens ont des carences

Des examens peuvent mesurer les carences

Chapitre 12. Dix superaliments : des bombes de


vitamines, de minéraux et d’oligoéléments !

Le quinoa

Le lin

La maca

L’amarante

Le chia

Le camu-camu

Le yacon

Le canihua

Le millet

Les graines germées


Chapitre 13. Dix besoins couverts par les produits de
la ruche, riches en vitamines, en oligoéléments et en
minéraux

Besoin d’énergie : le miel

Besoin d’une détoxification intestinale : le pollen frais et congelé

Besoin de détoxifier votre foie : la propolis de peuplier bio origine


France

Besoin de lutter contre l’inflammation : la propolis de peuplier

Besoin de renforcer votre immunité : le pollen congelé

Besoin de vitamines liposolubles facilement assimilables : le pollen


congelé

Besoin d’un antioxydant de fond : les flavonoïdes de la propolis

Besoin de protéger ses poumons : l’inhalation de l’air des ruches

Besoin de régénération : la gelée royale

Besoin de stimulation intellectuelle : la gelée royale

Chapitre 14. Dix pathologies que les vitamines et les


oligoéléments peuvent soigner ou soulager

Les problèmes digestifs

Les migraines

Les allergies

Le cholestérol

La prostate (chez les hommes)


L’acné

Le stress

L’ostéoporose

Les affections hivernales : rhume, angine, bronchite, grippe

Les insomnies

Chapitre 15. Dix objectifs pour prendre les


commandes

Désir d’enfants

Perte de poids

Challenge sportif

Partir en voyage

Bien vieillir

Arrêt du tabac

Améliorer sa mémoire

Améliorer sa souplesse

Augmenter sa libido

Préserver sa vue

Chapitre 16. Dix ingrédients à éviter dans les


compositions

Les colorants synthétiques et artificiels

Les édulcorants de synthèse


Les arômes de synthèse

Les vitamines de synthèse

Les antiagglomérants

Les agents de charge

Les conservateurs

Les agents d’enrobage

Le sodium lauryl sulfate (SLS)

Le HPMC pour hydroxypropylméthylcellulose, HP méthylcellulose,


hypromellose, hydroxypropylméthyl-cellulose (E464)

Partie 5. Annexes

Annexe A. Analyse, dosages, bilan : pour qui,


comment, et où les faire ?

Dosage par le sang

Dosage par les urines

Dosage par l’analyse des cheveux

Dosage salivaire

Annexe B. Comprimés, capsules, solutions buvables,


injections, quelle forme de complément alimentaire
vous convient le mieux ?

Les comprimés et les capsules à avaler

Les comprimés à croquer

Les gommes
Les solutions buvables

Les injections de vitamines

Annexe C. Glossaire

Absorption

Acide aminé

Anticorps

Antioxydant

Atome

Bactérie

Canal ionique

Catalyse

Catalyseur

Cellule

Coagulation

Coenzyme

Cofacteur

Électron

Enzyme

Gaine de myéline

Glandes endocrines (système endocrinien)

Glycogène
Homéostasie

Hormone

Hydrosoluble

Hypervitaminose

Inhibition

Inflammation ou réaction inflammatoire

Ion

Liposoluble

Lymphocyte

Macronutriments

Métabolisme

Métalloenzymes

Micronutriments

Molécule

Neurone

Neurotransmetteurs

Nutriments

Pathogène

Précurseur

Protéine

Radicaux libres
Réactions anaboliques

Réactions cataboliques

Solution chélatée

Solution colloïdale

Solution ionisée

Symptômes

Système cardio-vasculaire

Système immunitaire

Système nerveux

Système digestif

Tissu épithélial ou épithéliums

Tissu conjonctif

Tissu musculaire

Thyroïde

Annexe D. Ressources

Ouvrages

Sites

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