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Les techniques de paiements à l’international.

I) le crédit documentaire.
1) principes et mécanismes
-L’importateur et l’exportateur conviennent dans un
contrat que leur transaction commerciale soit réglée
par crédit documentaire.
-L’importateur demande à sa banque d’ouvrir un
crédit documentaire en faveur de l’exportateur.
-Il remplit l’imprimé « demande d’ouverture de crédit
documentaire » dans lequel il donne les instructions
nécessaires à la réalisation de l’opération :-
- le montant du crédit,
- le nom et adresse de l’exportateur,
- la nature de la marchandise,
- la date de l’expédition (embarquement),
- la date de validité,
- les documents que l’exportateur doit remettre à sa
banque avec la précision que le crédit est réalisable
à vue, contre acceptation, négociation, ou par
paiement différé.
- La banque de l’exportateur examine la demande,
- Si elle est d’accord avec les termes de l’ouverture,
elle s’engage et contacte son correspondant
(banquier) à l’étranger pour lui notifier le crédit,
- A la réception de l’ouverture du crédit, le banquier
correspondant notifie à son tour le crédit à
l’exportateur en s’engageant également si le crédit
doit être confirmé,
- L’exportateur, une fois avisé des conditions de
crédit, prépare la marchandise et fait les démarches
nécessaires pour recueillir les documents exigés par
l’importateur,
- Il charge un transitaire pour expédier la
marchandise et récupère le document de transport
(connaissement, LTA….)
- Il remet l’ensemble des documents à sa banque qui
sont adressés à la banque de l’importateur.

De cette démarche, nous retenons que le crédit


documentaire fait intervenir quatre parties :-
- l’importateur : donneur d’ordre,
- sa banque : banque émettrice,
- l’exportateur : bénéficiaire,
- sa banque : banque notificatrice.

Le crédit documentaire comporte deux phases :


- la phase « ouverture »
- la phase « réalisation »
2) La réalisation du crédit.
Le crédit documentaire entre dans sa phase de
réalisation lorsque l’exportateur expédie les
marchandises et remet les documents à sa banque.
Il existe quatre modes de réalisation du crédoc :-
- Réalisation par paiement,
- Réalisation par acceptation de traites,
- Réalisation par négociation,
- Réalisation par paiement différé.
3) Les aspects juridiques du crédit documentaire.
- Le crédit documentaire peut être révocable,
- Le crédit documentaire peut être irrévocable : dans
ce cas la banque de l’importateur se porte garante,
- Le crédit documentaire peut être irrévocable et
confirmé : la banque notificatrice paie l’exportateur et
se fait rembourser par la banque émettrice.
La remise documentaire ou encaissement documentaire.

1) Principes et mécanismes de l’opération.

- L’importateur et l’exportateur conviennent dans un


contrat que leur transaction commerciale soit réglée
par un encaissement documentaire.
- L’exportateur prépare la marchandise. Il récupère
auprès des organismes concernés les documents
nécessaires (document de prix, de transport,
annexes….)
- L’exportateur remet l’ensemble des documents à sa
banque avec l’instruction de contacter la banque de
l’importateur ; pour la charger de lui remettre les
documents contre paiement, contre acceptation de
traites ou contre acceptation et aval de traites (suivant
les clauses du contrat).
- Quatre parties interviennent dans ce cadre :-
- L’exportateur (bénéficiaire),
- Sa banque (banque remettante),
- L’importateur (tiré),
- Sa banque (banque chargée de l’encaissement).
2) remise contre paiement (document contre paiement,
à vue) : déroulement de l’opération.
- le vendeur –exportateur expédie la marchandise,
- il remet les documents à sa banque avec
l’instruction de les remettre à l’importateur sous
condition du règlement du montant de la remise,
- la banque remettante contacte son correspondant-
banque de l’importateur. Elle lui envoie les
documents avec un bordereau d’instruction :
document contre paiement,
- A La réception des documents, la banque chargée
de l’encaissement convoque son client importateur
pour « payer les documents »,
- Après paiement, par débit de son compte, la banque
lui remet les documents qui lui permettent de retirer
sa marchandise,
- La banque de l’importateur effectue le transfert à la
banque de l’exportateur,
- La banque remettante crédite le compte de son
client exportateur.
3) Remise contre acceptation (documents contre
acceptation) : déroulement de l’opération.
- Même déroulement que celui de la remise contre
paiement. Une fois la traite acceptée par
l’importateur, elle sera transmise à l’exportateur. A
l’échéance, l’exportateur la présentera au tiré-
importateur par l’intermédiaire de sa banque pour
son règlement.
4) Remise contre acceptation et aval.
- Même déroulement que celui de la traite acceptée,
sauf que la traite doit être avalisée par la banque de
l’importateur c'est-à-dire que la banque se porte
garante.
L’aval est un crédit par signature (l’aval= garantie
de la banque.) (Si le client n’honore pas la traite à
l’échéance, c’est la banque qui doit la payer).
Pour l’obtention d’un aval, le client doit présenter
un dossier de crédit : demande d’une ligne d’aval à
sa banque.
L’encaissement documentaire ne comporte aucun
risque pour les banques. Elles ne sont pas engagées
à payer l’exportateur. Dans le crédit documentaire
par exemple, les critères juridiques : irrévocable et
Irrévocable et confirmé engagent les banques de
l’importateur et de l’exportateur.
Dans la remise documentaire, le seul engagement a
trait à la banque de l’importateur lorsque elle avalise
la traite (elle se porte garante du paiement de la traite)
dans l’hypothèse suivante : documents contre
acceptation et aval.
Donc en général, les banques dans le cadre de la
remise documentaire jouent le rôle de mandataires :
remettre les documents et encaisser le montant de la
remise auprès de l’importateur.

LE TRANSFERT LIBRE.

Dans le cadre du commerce international, il existe une


autre forme de relations commerciales entre le
vendeur et l’acheteur, il s’agit du transfert libre.
Les documents sont adressés directement à l’acheteur.
Ce dernier domicilie la facture commerciale auprès de
sa banque, retire la marchandise, puis procédera au
paiement dans un certain délai établi d’un commun
accord entre l’acheteur et le vendeur.
Egalement, les documents peuvent adressés « sous pli
cartable » c'est-à-dire que les documents
accompagnent la marchandise sont remis à l’acheteur
qui procédera à la domiciliation de la facture, puis
retirera la marchandise. Quant au paiement, il se fera
dans un certain délai d’un commun accord avec
l’exportateur.
Il est à rappeler cependant, que le transfert libre
demande une confiance mutuelle entre l’exportateur
et l’importateur. Il existe certes, mais il est rare, car
les opérations de commerce international comporte
beaucoup de risques.

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