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Le Christ.

Perspective d'une réalité universelle


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Rodolphe Moussinga <rodolphemoussinga@gmail.com> sam. 2 mars 2024 à 12:01


À : Rodolphe Moussinga <rodolphemoussinga@gmail.com>

Introduction

En tant que théologien et philosophe orthodoxe, attiré par la spiritualité, je me suis lancé en 2013 dans l'étude de la cosmogonie de
mon peuple, le peuple SAWA du Cameroun. Je voulais savoir quelle était la perception que mes ancêtres avaient de Dieu, du
monde et de l'univers.

Il était question de comprendre la spiritualité africaine, non de la bouche de l'église mais de celle de mes ancêtres directement.
Qu'est ce que mes pères disent de Dieu et non ce que l'église dit que mes ancêtres disent. Encore moins ce que l'église dit de Dieu
à la place de mes ancêtres. Il était donc important d'aller questionner mes pères, parler avec eux sans intermédiaire, sans intrus,
sans un troisième larron.

C'est ainsi que commença des recherches sur la spiritualité Sawa et je découvrit que mes ancêtres avaient, bien avant l'arrivée des
missionnaires, une bible orale appelée Masɔ Ma Ŋɖala qui signifie Révélation des Vérités Cachées.

Cette Bible orale est le véhicule de la pensée théologique, du mystico-religieux Sawa, qui démontre à suffisance que le Peuple
SAWA est un peuple divin, ayant reçu la révélation de Dieu, de la création du monde, des êtres, bref de toutes choses tant visible
qu'invisible, laquelle n'a rien à envier à la théologie des trois grandes religions monothéistes.

Ce fut un choc, j'avais en face de moi une grande civilisation pétri de connaissance spirituelle, divine qui plus est, et non d'un
peuple aliéné qui aurait bénéficié de l'arrivée de la mission dite civilisatrice des colons, pour avoir une certaine identité qui lui
donnerai le droit de n'avoir ne serais-ce que le second rôle, celui de subordonner afin d'exister dans le concert des nations.

Non, par la vérité que je découvrais, nous sommes loin de cette déshumanisation coloniale de la religion du blanc dépourvu de
toute spiritualité chrétienne. Car ce qui fut présenté aux Africains n'a rien à voir avec l'essence même du christianisme.

Ce fut donc réellement un choc, car non seulement mon peuple est doté d'une haute connaissance de Dieu qui ne souffre d'aucune
carence que pourrait soit disant compléter le judéo-christianisme, ou encore l'islam, mais c'est aussi et surtout l'existence du
mythe du fils de Dieu Jɛƙi la Ŋjamɓɛ Iŋɔŋɔ qui est le plus intriguant.

Comme par enchantement Jɛƙi a toutes les caractéristiques fondamentales du Christ Jésus de la Bible Chrétienne. Je découvrait
une réalité christomorphe sans pareil, dans la mythologie religieuse du peuple Sawa, une réalité qui plus est, précède l'arrivée des
premiers missionnaires au Cameroun, arrivé sur les berges du Wuri dans la période de 1880 - 1884. C'est alors qu'une sérieuse et
minutieuse étude théologico-philosophique commença.

Le Fils de Dieu n'est donc pas qu'une affaire judéo-chrétienne, une histoire propre aux sémites, aux juifs, mais plutôt une réalité
universelle qui exprime le grand amour inconditionnel que le Créateur a pour la race humaine?!

Parce que si la révélation du Fils de Dieu n'était propre qu'à un peuple, restreinte à une communauté, embrigadée dans une famille,
Dieu ne serait-il pas combinard d'apporter la lumière aux uns et de laisser les autres dans les ténèbres spirituels ?!

Si le Créateur avait choisit qu'un seul peuple, par lequel il allait se révéler au monde , et par lequel le reste du monde devrait
s'identifier afin de connaître le salut, ne serait-il pas l'auteur intellectuel de la hiérarchisation des races ou des peuples, qui est une
négation même de la dignité humaine et un mépris de l'image de Dieu qu'est l'homme ?!

On croirait donc à juste titre aux élucubrations de certaines personnes coupable de crime contre l'humanité en Palestine, que le
sionisme est divin!

Non, Dieu est amour et dans son amour il n'exclut personne et il s'est certainement révélé à tous les peuples dont il est le Créateur,
et il y aurait certainement une réalité christique tangible dans d'autres cultures comme je le découvre dans la cosmogonie Sawa.

Voilà, les questions et réflexions qui donna clairement un sens plus aigus et précis à mes recherches.

C'est cette découverte de Jɛƙi la Njamɓ'a Iŋɔŋɔ qui sera le déclic d'aller à la recherche des autres realités christomorphiques
pouvant exister dans d'autres cultures.

Est-ce qu'il n'y aurait pas d'autres peuples qui dans leurs cosmogonies et théologies aurait une certaine réalité ou forme
christologique ou christomorphique ?

Ce livre, n'est pas un livre religieux, parce qu'il ne se limite pas à une vision commune et collective en suivant une certaine
idéologie propre à une communauté religieuse ou à une obédience, mais plutôt il observe humblement les cosmogonies et la
spiritualité des peuples ou des cultures vers qui l'objet de nos recherches se penche.
Il invite chacun d'entre nous à la spiritualité, qui entre autres consiste à une réflexion sur le sens de notre existence et des choses
qui nous entoure et influence notre vie sur terre en tant qu'être humain.

Nous respectons les récits mythologiques religieuses des différents peuples sans rien y ajouter ni retrancher, en s'abstenant de
critiqué, nous ne faisons que présenté aux lecteurs les réalités christomorphiques ou christologique de ces peuples. Il est
important dans notre travail scientifique de retranscrire exactement la philosophie de ces cultures sinon nous nous faisons
complices de la falsification de l'histoire et donc de la destruction du patrimoine idéologique et spirituel de l'humanité.

Dans cet ouvrage Il n'est pas non plus question de ce limiter aux terminologies mais de rechercher la valeur fondamentale de ce
qui fait et ce que est le Christ. C'est pour cela qu'il est important de commencer par définir le mot en lui-même. C'est quoi ou qu'est
ce que le Christ ? Que signifie Christ ?

Étymologiquement, via le latin Christus , du grec ancien Χριστός , Christ veut dire (« oint »), traduction de l'hébreu messie (« oint »),
et par extension « personne consacrée par une onction de Dieu ». Les chrétiens ont attribué ce nom à Jésus, la manifestation
christomorphique judeo-palestinienne.

Il est important de préciser que le Christ dont nous parlons, ne réfère pas à Jésus de Nazareth qui est le Logos- Verbe de Dieu, le
Christ incarné en Palestine, mais nous parlons du Logos la personne Divine, Verbe de Dieu pré-incarné.

C'est ce Logos de Dieu qui s'est fait chair dans des cultures différentes à des différentes périodes de l'existence, et chacun l'a
connu et compris tel qu'influencé par son identité culturelle. C'est ce Logos et non Jésus que mes ancêtres Sawa ont appelés Jɛƙi
la ŋjamɓɛ iŋɔŋɔ.

C'est ce Logos que nous appellerons Christ cosmique c'est à dire le Christ pré-incarné. Parler de Christ cosmique, c’est d’abord
parler de l'Oint de Dieu, un Messie, mais aussi souligner la dimension cosmique, concrète, matérielle, physique, de la foi et du
salut.

Le "Christ Cosmique" manifeste l'avènenement d'une ère d'harmonisation des consciences fondé sur le principe de la "coalescence
des centres" disait le théologien et philosophe Pierre Teilhard de Chardin.

Dieu est le seul principe par lequel la coalescence est une réalité, car en LUI et par LUI toutes choses dans l'univers et dans toutes
les dimensions se rencontre. Nous avons constaté dans notre étude et tel est l'objet de ce livre, que le principe messianique et
divin de l'Oint de Dieu existe dans toutes les cultures de l'existence à quelques différences prêts, parce que justement Dieu se fait
comprendre, il se révèle au travers de l'identité culturelle de chaque peuple.

La plus grande manifestation de Dieu étant la diversité culturelle, dans cette diversité se trouve une réalité divine qui nous oblige de
nous unir, dans un amour sincère, pour que le vrai visage de Dieu paraisse dans l'humanité aussi vrai que chaque homme est fait à
l'image de Dieu.

Il ne s'agit donc pas, dans ce livre, de répéter les querelles d'ordres religieuses et culturelles qui recherche le tort chez l'autre en se
targuant de détenir la vérité absolue, mais plutôt d'essayer de répondre à cette interrogation de savoir si en fait, le Christ ne serait
pas une réalité universelle qui s'étend à tout et à tous; qui se rapporte, s'applique à l'ensemble des hommes, à la totalité des
choses.

Est-ce qu'on ne serait pas Chrétien, non parce qu'on embrasse une réalité propre à une religion ou à une communauté religieuse,
mais parce qu'on croit à cette vérité, ce principe universelle, que finalement tout homme connait de façon intuitive, pour être non
seulement né avec, mais pour l'avoir rencontrée quelque part dans les mystères de la cosmogonie que renferme son identité
culturelle, ou encore par le biais du contact avec les autres cultures qui nous conduirait dans une réminiscence de cette réalité
universelle intrinsèque, sauf en cas d'ethnocide?

C'est un livre qui se veut scientifique et qui se lance dans une investigation dans le domaine de la spiritualité à la recherche d'une
certaine révélation christomorphique et/ou christologique dans d'autres cultures de l'existence.

S'il est vrai que le Christ cosmique précède et transcende toutes religions et toutes communautés religieuses, comme les
différents textes sacrés le laisse croire, est-ce que l'humanité ne serait donc pas victime d'une escroquerie intellectuelle de ceux-là
qui se l'approprie dans une logique exclusive, dépouillant les autres cultures d'une quelconque réalité ou expérience christique?

S'il est cosmique, c'est qu'il est certainement universel et ne peut donc pas être embrigader dans une quelconque religion ou
communauté religieuse, ni même dans un peuple.

Le Christ ne serait il pas une richesse universelle, appartenant à la race humaine indépendamment de toutes religions ?

Ou encore si l'on doit absolument parler de religion, la réalité christique ne serait-elle pas vraiment la religion de l'Homme, c'est à
dire une religion unique - le vrai monothéisme universel, que la Providence aurait donner à la race humaine, qui transcende les
cultures particulières et se présente comme valeur religieuse pour tout homme, quelle que soit l'époque ou la zone culturelle à
laquelle il appartient ?

Nous n'avons pas la prétention d'inventer le fil à couper le beurre, comme nous l'avons déjà dit nous nous contentons d'explorer les
textes sacrés des civilisations les plus anciennes, essayant de parcourir les 5 continents, dans le but de scruter les mythologies
des peuples afin de voir s'il existe une réalité du Christ. Peut être que cette réalité serait le dénominateur commun des peuples. Car
je le répète le Christ précède les religions.

Nous explorons les cosmogonies à la recherche de la réalité christique dans la pensée théologique de chacun de ces peuples, dont
nous avons réussit à obtenir les livres sacrés.

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