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La création du monde dans la Bible.

1. Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.


[…]
23. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
24. Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles
et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
25. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les
reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
26. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine
sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous
les term-1reptiles qui rampent sur la terre.
27. Dieu créa l’homme à son image,
il le créa à l’image de Dieu,
il créa l’homme et la femme.
28. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et
l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout
animal qui se meut sur la terre.
29. Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de
toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera
votre nourriture.
30. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en
soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
31. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le sixième jour.
La sainte Bible, Ancien Testament, Genèse, Chapitre I.

Les animaux ne pensent point.


Et on ne doit pas confondre les paroles avec les mouvements naturels, qui témoignent les passions,
et peuvent être imités par des machines aussi bien que par les animaux; ni penser, comme quelques
anciens, que les bêtes parlent, bien que nous n'entendions pas leur langage. Car s'il était vrai,
puisqu'elles ont plusieurs organes qui se rapportent aux nôtres, elles pourraient aussi bien se faire
entendre à nous qu'à leurs semblables. C'est aussi une chose fort remarquable que, bien qu'il y ait
plusieurs animaux qui témoignent plus d'industrie que nous en quelques-unes de leurs actions, on
voit toutefois que les mêmes n'en témoignent point du tout en beaucoup d'autres: de façon que ce
qu'ils font mieux que nous ne prouve pas qu'ils ont de l'esprit, car à ce compte ils en auraient
plus qu'aucun de nous et feraient mieux en toute autre chose; mais plutôt qu'ils n'en ont point,
et que c'est la nature qui agit en eux selon la disposition de leurs organes: ainsi qu'on voit qu'une
horloge, qui n'est composé que de roues et de ressorts, peut compter les heures et mesurer le temps
plus justement que nous avec toute notre prudence.
5e partie du Discours sur la méthode, 1637, Descartes.

Le Loup et le Chien
[…]
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

« Le Loup et le Chien », Les Fables, Livre I, Jean de La Fontaine

« Je crois que nos comportements actuels vis à vis de ces êtres sont fondés sur une longue histoire
de préjugés et de discrimination arbitraire. Je soutiens qu'il ne peut y avoir aucune raison - hormis le
désir égoïste de préserver les privilèges du groupe exploiteur - de refuser d'étendre le principe
fondamental d'égalité aux membres des autres espèces. Je vous demande de reconnaître que vos
attitudes à l'égard des membres des autres espèces sont une forme de préjugé tout aussi
contestable que les préjugés concernant la race ou le sexe. »

Peter Singer, La Libération Animale, 1975.

« Seront punis d'une amende de cinq à quinze francs, et pourront l'être d'un à cinq jours de prison,
ceux qui auront exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux
domestiques. »

Loi Grammont, 1850.

« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions
compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »

Article L214-1, Code rural et de la pêche maritime


Article 9, loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature

« Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les
animaux sont soumis au régime des biens. »
Article 515-14, Code civil

« Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté
envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans
d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
[…]
Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en
captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement. […] »

Article 521-1, Code pénal


Les animaux ont-ils des droits ?

Le 10 décembre dernier se tenait la Journée Internationale des droits des animaux. À cette
occasion, l’association L214 a publié un classement dressant la liste des villes les plus
avancées en matière d’amélioration de la condition animale. Innovant n’est-ce pas ? Les
résultats de ce classement placent en trio de tête les villes de Grenoble, Montpelier et
Strasbourg.

Si aujourd’hui, que ce soit à échelle nationale, régionale ou encore locale, la question de la


condition animale a pris autant d’ampleur, il faut toutefois revenir aux conceptions
passées. De ce fait, le mot animal est difficile à définir et surtout sa place par rapport à
l’homme, tant dans le domaine de la philosophie que de la science. On s’accordera alors
sur une définition juridique, celle du code civil : les animaux sont « des êtres vivant doués
de sensibilité ». Si ce statut leur est accordé dans le droit, ce n’est que récent. Il reste à
définir le droit. C’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent le comportement et les
rapports des hommes en société.
Dans l’histoire de la pensée occidentale, coexistent un certain nombre de conceptions des
relations entre les êtres humains et les animaux. Ces dernières décennies, une nouvelle
conception a pris racine : les animaux ont-ils des droits ? Cette question alimente, plus que
tout, les débats politiques. Un droit pour les animaux ne fait pas l’unanimité même si un
grand pas a déjà été fait vers une reconnaissance de certains principes. Des principes qui
viseraient à ébranler la position affirmant qu’agir contre l’intérêt des bêtes n’est pas grave.
L’un des droits qu’on s’accorde encore difficilement à donner aux animaux, c’est celui de
leur protection.
Pour expliquer ce fait il faut revenir aux conceptions passées, à celle « animale-objet » des
relations entre les humains et les animaux ; une conception qui pose la supériorité des
intérêts des hommes sur ceux des animaux. Cette conception s’efface, cependant, devant
des principes moraux au nom desquels il serait juste que les animaux aient des droits et
soient protégés.
Cela pose, toutefois, un problème pratique puisque les animaux ne parlent le pas notre
langue, et n’ont aucuns moyens de se faire comprendre ni de faire valoir leur droits.
Alors comment peut-on le faire en démocratie lorsque c’est le peuple qui élit ses
représentants ? Qui est légitime de représenter les animaux si ce n’est que nous même ?
C’est là tout l’enjeu : l’homme qui a longtemps dominé sur eux doit alors les représenter.

I. Dans la vision classique « animal-objet », la domination de l’animal a longtemps


été admise. Les animaux sont au service des êtres humains pour subvenir à tous
leurs besoins.

L’Ancien Testament rassemble des récits religieux vraisemblablement écrit entre les VIIIe
et IIe siècle avant J-C.

Il forme la base de la conception « animal-objet ». Prenons un extrait du premier livre de la


Genèse.
Dans cet extrait, le thème principal est la place des êtres humains dans la création. Ils sont
faits à l’ « image » de Dieu », leur conférant le droit d’utiliser et d’exploiter toutes les autres
espèces vivantes. Tout comme Dieu exerce sur eux son empire, les hommes exercent sur
ces espèces leur domination.
Les animaux sont au service des êtres humains qui peuvent donc les tuer sans que ce soit
un péché.

Dans son ouvrage l’Histoire des animaux, Aristote, philosophe grec (384-322 avant J-C),
explique que les êtres humains sont des animaux dotés de logique (logos) ce qui en fait
des êtres à part. Cette faculté leur donne une position de domination sur toutes les autres
créatures vivantes. En effet, l’homme est donc le seul capable de distinguer le bien du mal/
le juste de l’injuste.
Ainsi, il établit une hiérarchie des êtres vivants en fonction de leurs capacités de
raisonnement dans le bien et l’intérêt de ceux qui disposent des ces facultés. Cela rejoint
la Bible : les plantes ont été créées pour les animaux qui ont été créés pour les hommes.

Dans son Discours sur la méthode, publié en 1637, René Descartes (1596-1650) affirme
que les animaux ne parlent pas et n’ont donc point de raison. De ce fait, ils n’ont pas
d’âme et ne ressentent rien. Selon lui, c’est par l’âme que les hommes peuvent ressentir et
penser et non pas par leur corps (entités différentes). Il compare ainsi les animaux aux
horloges qui sont des mécanismes précis de mesure du temps : ces sont des machines
dénuées d’intelligence.

De plus, de nombreux animaux ont été domestiqué par l’homme ; pour sa sécurité (les
chiens), pour se substanter (les vaches, moutons, poules) ou encore pour se déplacer (les
chevaux). Même les animaux sauvages tels que le lion peuvent aujourd’hui être
apprivoisés (comme dans les zoos.
Dans la fable « Le Loup et le Chien » de La Fontaine, le chien domestiqué est attaché et
dépendant du maître pour sa nourriture et son affection alors que le loup est libre. L’animal
soumis est donc inférieur.
II.
Depuis toujours, l’homme se considère supérieur aux animaux. Cependant, cette notion
est de plus en plus remise en question. Aujourd’hui, nous allons explorer cette évolution en
nous concentrant sur trois aspects clés : les similitudes entre l’homme et l’animal, la
reconnaissance des facultés animales, et le mouvement vers une reconnaissance des
droits des animaux. Préparez-vous à voir le monde animal sous un jour nouveau.

A) Les similitudes entre l’homme et l’animal


Il existe des similitudes notables entre les humains et les animaux. Comme le
souligne La Mettrie, il n’y a aucune séparation tranchée entre l’homme et l’animal. En
effet dans cet extrait la Mettrie emploie des questions rhétoriques « Pourquoi donc
l'éducation des singes serait-elle impossible ? Pourquoi ne pourrait-il enfin à force de
soins imités à l'exemple des sourds les mouvements nécessaires pour prononcer ? ».
Ces questions soulignent que l'homme et l'animal ne sont pas si différents au niveau
biologique virgule la grande différence se trouve dans l'éducation
Aussi dans un texte de Diderot l'univers serait une unique machine qui passe du
végétal à l'animal puis à l'homme. Ainsi virgule il y a des similitudes entre les animaux
et les hommes point son argumentaire passe par l'utilisation de nombreuses questions
rhétoriques et d'une ponctuation très expressive Tout comme la Mettrie.
Ces réalisations ont conduit à une remise en question de la supériorité humaine
traditionnellement acceptée.

B) La reconnaissance des facultés animales


De plus en plus, les facultés animales sont de plus en plus reconnues et
valorisées. Des défenseurs des droits des animaux ont mis en évidence
l’intelligence et l’ingéniosité des animaux, remettant en question la théorie de
l’animal-machine et soulignant la sensibilité animale. En effet Voltaire défend la
sensibilité animale à travers son ouvrage « dictionnaire philosophique », ici il met en
évidence les talents et les facultés propres aux animaux en prenant pour exemple
l'oiseau et le chien. Pour ce premier, Voltaire souligne la virtuosité et l'intelligence de
cet animal qui a créé son nid d'une manière très technique et pour le chien Voltaire
le trouve doué d'intelligence puisqu’'il retient tout ce que l'homme lui enseigne et est
capable de se corriger tout seul.
Ensuite Jean de la fontaine est un auteur des lumières qui lui rejette l'idée d'un
animal machine la considérant ridicule, dans sa fable intitulé « Discours à Madame
de la sablière », Lafontaine évoque le débat sur l'intelligence de l'animal qui se met
en place au 17e siècle. Il se place en opposition avec les pensées de Descartes des
animaux-machines, ne voyant aucune supériorité de l'homme sur l'animal. Il
dédaigne même cette nouvelle forme de philosophie dans cet extrait de là de fable.

C) Vers une reconnaissance des droits des animaux


Enfin, cette évolution a conduit à un mouvement vers la reconnaissance des
droits des animaux. Certains vont même jusqu’à défendre ces droits, remettant en
question l’idée que l’homme est supérieur à l’animal. En effet comme l'explique si
bien Léonard de Vinci « le jour viendra où les personnes comme moi regarderons le
meurtre des animaux comme ils le regardent aujourd'hui le meurtre des êtres
humains » les mentalités évoluent et ce sont grâce à des hommes comme lui que
l'idée des droits des animaux émerge durant la renaissance.
Jean-Jacques Rousseau participe aussi à cette longue marche comme avec
cet extrait du « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les
hommes » dans lesquelles selon Rousseau les hommes et les animaux sont des
êtres semblables ils disposent d'une nature commune qui est la sensibilité en effet
l'homme et l'animal éprouvent des sensations et des sentiments point parce qu'ils
sont semblables, l'homme ne doit pas virgule selon le philosophe, faire souffrir
inutilement l'animal. Il utilise même le terme de « droit ».

En conclusion, la question de la supériorité de l’homme sur l’animal est complexe et


en constante évolution. Alors que nous continuons à apprendre et à comprendre les
animaux, il est probable que notre perception de cette relation continuera à changer.

III. La reconnaissance des similitudes entre l’homme et l’animal, et de ses facultés


mènent à l’idée d’un droit des animaux.

Nous l’avons vu, au nom de leur sensibilité et de leur intelligence, il ne faudrait pas faire
souffrir inutilement les animaux. C’est ce sur quoi Voltaire s’accordait.
Ainsi, il faudrait leur attribuer un statut particulier : celui de l’ « animal sujet » de Tom
Regan1 ; un animal détenteur de droit moraux.

Mais les animaux ne peuvent pas faire valoir leurs droits de la même manière que les
humains. Alors comment le faire dans notre démocratie ?
Après les intellectuels, ce sont les militants, des citoyens, réunis en associations et ONG
de défense du bien-être animal, qui ont amené les parlementaires et les politiciens à
s’emparer de l’idée d’un droit animal.

Cette défense des droits des animaux est relativement récente.


Les mouvements pour les droits des animaux, qu’on peut qualifier de « modernes » ou
contemporains, ont réellement pris de l’ampleur à partir du 20e siècle. Peter Singer,
philosophe australien, est considéré comme le pape de ces mouvements. Dans son
ouvrage, La Libération animale (1975), il théorise l’antispécisme : accorder la même
considération aux intérêts des animaux et à ceux humains.
Cf : La Libération animale – Extrait.

La première loi de protection pénale envers les animaux en France remonte, toutefois, à
1850.
Il s’agit de la loi Grammont2 qui visait à protéger les animaux de trait3 contre les mauvais
traitements et les abus. Cette loi a marqué le début de la reconnaissance légale des droits
des animaux en France. Elle fut abrogée par le décret Michelet de 1959 qui élargit les
sanctions pour maltraitance au domaine privé.
Cf : Loi Grammont, 1850.

En 1976, sous la présidence de Valéry Giscard D’Estaing, le Code rural inscrit dans la loi
que les animaux sont des êtres sensibles. C’est cette loi et tout particulièrement l’article 9
qui fondent la protection animale en France.
Comme cité en introduction, c’est de cet article que s’est inspiré le nom de l’association de
défense des droits des animaux L214.
Cf : Article L214-1, Code rural.

Il faut, néanmoins, attendre 2015 pour que le code civil attribue la qualité d’être sensible
aux animaux et non plus de « bien meuble » ou « immeuble »4 Les animaux restent des
objets que l’on peut posséder (« objets de droit »), mais des objets vivants et sensibles.
Mais c’est un pas de fait vers une reconnaissance des animaux comme des « sujets de
droit »5.
Cf : Article 515-14, Code civil.

Si des avancées juridiques ont été faites pour le droit des animaux, c’est aussi grâce au
rôle crucial qu’occupent certaines organisations dans ce combat. Certaines sont
reconnues dans le monde, comme PETA (People for the Ethical Treatment of Animals).
D’autres le sont moins : le refuge de la SPA (Société Protectrice des Animaux ) ou encore
la fondation 30 Millions d’Amis, par exemple.

1
Philosophe américain (1938-2017), dans son livre The Case for animal Rights, 1983.
2
Le député et Général Jacques Delmas de Grammont
3
Élevés pour tirer des charges.
4
Bien pouvant être déplacé ou non.
5
Des personnes reconnues par l’État français.
Ce sont plusieurs centaines de groupes qui organisent régulièrement des campagnes de
sensibilisation et des manifestations dans le but de promouvoir les droits et le bien-être
animal.
Ce sont des affiches, des tracts ou encore des vidéos qui sont utilisées pour faire passer
des messages fort : l’abandon en est un. Ce sont des dizaines de milliers d’animaux
abandonnés chaque année en France. Il faut rappeler que l’article 521-1 du Code pénal
dispose que l’abandon d'un animal domestique, apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni
de 3 ans de prison et de 45.000€ d'amende.
Cf : campagne 2016 – 30 Millions d’Amis (vidéo).
Cf : article 521-1, Code pénal.

D’autres initiatives sont à saluer. C’est le cas de la proposition de Référendum d’Initiative


Populaire6 sur le bien-être animale. C’est 45 ONG et plus de 60 personnalités qui ont lancé
le projet en 2020.
Cf : Hugo Clément, Référendum d’Initiative Populaire pour les animaux, RIPAnimaux
(vidéo).

Ainsi, les droits des animaux dépendent du plaidoyer humain. Si aujourd’hui toute forme
de cruauté et de maltraitance est punie par la loi, c’est surtout grâce aux actions
citoyennes dans notre démocratie.
Ce sont des actions menées par des personnes, des organisations, à travers des
mouvements de défense des animaux, des campagnes de sensibilisation pour faire
changer les lois. Les lois jouent un rôle crucial en établissant des normes pour la
protection des animaux, en interdisant la cruauté, en encadrant la détention d’animaux et
en établissant des sanctions contre les violations des droits des animaux.

Vous pensez qu'il faut prendre en compte de manière égale les intérêts des animaux
« sentients ». Qu'est-ce que cela veut dire ?
Sentient, c'est la capacité de ressentir quelque chose, d'avoir des expériences. Ça ne fait rien d'être
un arbre ou une pierre. Mais ça fait quelque chose d'être un humain ou un animal. Au niveau
élémentaire, c'est la capacité de ressentir de la douleur et du plaisir.

6
Ce dispositif repose sur l’article 11 de la Constitution. Cet instrument de démocratie participative permet aux citoyens de faire
changer la loi.

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