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Depuis 2015, en France, dans le Code Civil, l’animal est rangé dans

la catégorie des biens, avec désormais la mention « être vivant


doué de sensibilité ». Son statut juridique actuel n’a donc rien à voir
avec celui de l’Homme vu qu’il est toujours considéré comme
fondamentalement différent voir même inférieur. Pour améliorer ce
fait, faut-il donner aux animaux un statut juridique ?

Pour commencer, les animaux devraient recevoir un statut juridique


car ils ressentent des émotions et tissent des liens affectifs avec
leur entourage. Sur ce aspect ci, un animal est l’égal n’importe quel
être humain et il peut alors être considéré comme une personne à
part entière. Leurs intérêts peuvent être pris en compte au niveau
sociétal. Pareillement à toute personne, il peut prétendre à des
droits sociétaux.

Ensuite, donner aux animaux un statut juridique leur permettrait


d’être considérés comme l’égal de l’homme. Ce qui voudrait dire
qu’on ne pourrait plus leur faire de tort. De ce point découle alors
des "droits" comme par exemple , au moment de l’abattage d’un
animal, il y aurait une obligation de l’étourdissement avant de
procéder à l’exécution sous peine de sanction. De plus cette
accréditation renforcerait la lutte pour le bien-être animal. La
maltraitance causée à l’animal serait alors, elle aussi sanctionnée.

Cependant quant est il de l’élevage ? Car si on prend en compte les


nouvelles normes qu’engendreraient l’accréditation, l’élevage serait
considéré comme un génocide puisque c’est élever pour tuer. Il
faudrait donc faire la différence entre l’élevage qui a un but
alimentaire ou scientifique où la mise à mort serait justifiée et
acceptée car faisant partie dès l’origine de l’action (le fait d’élever
pour nourrir ou fournir du matériel biologique) et l’élevage qui a par
exemple comme but, la conservation d’une espèce. Ici, l’action
d’élevage a pour but la conservation ou la réintroduction d’un
espèce.. et dès lors comment justifier l’abattage du dernier
rhinocéros (même si il représente une tonne de viande) ou
comment justifier la chasse aux pygargues réintroduits (même si ils
représentent un superbe trophée).

Autre réflexion, comment l’animal pourrait exercer son droit sans


passer par son maître ? Car l’animal ne peut faire respecter son
droit tout seul. Pour exercer son acquis, il est obligé de passer par
un droit collectif ou sociétal, c’est à dire que c’est la société qui doit
défendre les droits et le bien-être des animaux vu que "ils" ne
peuvent pas le faire d’eux mêmes. Mais est ce réaliste de penser
que tout le monde respectera les animaux ?

Mais encore, pourquoi se battre à reconnaître un droit et le bien-


être aux animaux alors que des êtres humains n’ont pas cette
même attention. Parmi eux, il y en qui n’ont ni droit à un logement
décent (alors que la niche du toutou coûte une fortune) ni droit à la
nourriture (alors que la boite de whiskas est aussi chère qu’une
tranche de jambon) ni droit à une hygiène corporelle ou médicale
(alors que la mode pour les toutous coûtent un bras ou que la vente
d’os à la réglisse est censée apporter une hygiène buccale aux
chiens) . Ou encore d’autres qui « travaillent » sans avoir ni respect,
ni retraite. Avant de penser aux animaux, ne faut il pas d’abord
s’occuper de nos semblables qui vivent dans la précarité ?

En bref, je ne pense pas que donner un statut juridique aux


animaux soit vraiment nécessaire au regard des inégalités et
manques" dont souffrent quantité d’humain de part le monde.
Toutefois, il est évident qu’il faut améliorer le bien-être des
animaux.

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