Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Monsieur le Maire,
Par lettre du 12 mai 2010, vous avez été informé que la Chambre régionale des
comptes d’Aquitaine allait procéder au jugement des comptes de 2005 à 2008 et à l’examen
de la gestion de 2005 jusqu’à la période la plus récente de la commune de BLAYE. A l’issue
de cette vérification, l’entretien préalable avec le conseiller-rapporteur prévu par les articles
L. 243-1 et R. 241-8 du code des juridictions financières a eu lieu le 5 juillet 2010.
Je vous ai fait connaître par lettre du 26 octobre 2010, les observations retenues à
titre provisoires par la chambre lors de sa séance du 3 septembre 2010 en vous priant d’y
répondre dans le délai de deux mois. Vous avez répondu par courrier du 6 janvier 2011.
L’ancien ordonnateur avait répondu par courrier du 10 décembre 2010.
Le délai légal d’un mois, imparti aux destinataires des observations définitives
pour adresser leur éventuelle réponse à la chambre régionale des comptes étant expiré, je vous
prie de bien vouloir trouver ci-après, le rapport d’observations définitives de la chambre qui
porte sur :
La chambre a souhaité revenir sur ce point pour s’assurer des suites réservées à
son observation.
La ville a indiqué que pour l’année scolaire 2007-2008, une étude statistique sur le
nombre d’enfants a été menée par les services. Toutefois, ce rapport ne paraissait pas
satisfaire à l’objectif visé par la Chambre et il a paru utile à la ville de réfléchir à une
conception plus conforme du rapport à établir. Les conséquences du changement de
municipalité en 2008 n’ont pas permis de mener cette étude sur l’année 2008-2009, cependant
la ville s’y engage au titre de l’année 2009-2010.
La chambre prend acte des éléments de réponse qui lui ont été communiqués.
La ville de Blaye dispose de dix régies de recettes qui n’ont fait l’objet d’aucun
contrôle de la part de l’ordonnateur.
De plus, dans l’éventualité où certaines études ont été suivies de travaux, il convient
de les rattacher au programme d’investissement correspondant afin qu’elles puissent ouvrir
droit à compensation au titre du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée
(FCTVA), dans la mesure où elles constituent l’un des éléments du prix de revient des
travaux.
3 – La situation financière
1
Est égale à la CAF brute diminuée de l’amortissement du capital des emprunts.
La CAF brute est égale au résultat de fonctionnement de l’exercice auquel on ajoute les dotations nettes des
reprises, aux amortissements et provisions (compte 68 – compte 78), duquel on retranche les subventions
d’investissement virées en recettes de fonctionnement (compte 777).
4
De 2005 à 2008, les produits de gestion sont passés de 4 357 626 € à 4 773 452 €
et se sont accrus de 9,54 %, alors que les charges de même nature progressaient, dans le
même temps, de 7,08 %.
Les contributions directes, y compris les rôles supplémentaires, quant à elles, ont
progressé de 17,05 %, plus en raison de l’augmentation des bases de fiscalité (+ 17,69 % pour
la taxe d’habitation et + 12,98 % pour la taxe sur le foncier bâti) que de celle des taux, ceux-ci
n’ayant été augmentés qu’en 2007. La chambre a également constaté que les taux des deux
taxes précitées se trouvaient au-dessus des taux moyens nationaux.
En ce qui concerne les charges de gestion, elles sont passées de 3 450 476 € en
2005 à 3 694 884 € en 2008. La chambre a relevé que parmi ces charges, les dépenses du
personnel avaient faiblement progressé de 1,73 %, passant de 2 062 326 € en 2005 à
2 097 944 € en 2008. Toutefois, ramenées par habitant, les dépenses de personnel, diminuées
des atténuations de charges au titre des prestations de maladie, représentent 426 € pour une
moyenne des communes de la strate 3 de 377 €. Le coefficient de rigidité des charges de
structure qui rapporte les dépenses de personnel, les intérêts de la dette et les participations
aux recettes totales de fonctionnement, se situe en 2008 à 49,81 % et est supérieur à la
moyenne nationale (43,03 %) et à la moyenne régionale (46,96 %).
Sur la période 2005 à 2008, la commune de Blaye a réalisé des équipements dont
le volume, excepté en 2005, se situe entre 1,5 M€ et 2,8 M€. La chambre constate une
évolution à la hausse de ces dépenses qui, ramenées par habitant, représentent en 2005, 118 €
(moyenne nationale de la strate3 : 303 €) et se situent en 2008 à 562 € (moyenne nationale de
la strate3 : 313 €).
2
Coefficient de mobilisation du potentiel fiscal : indicateur général de pression fiscale, égal au rapport entre le
produit des quatre taxes voté par la commune et le potentiel fiscal. Potentiel fiscal : somme que produiraient les
quatre taxes directes de la collectivité si l’on appliquait aux bases le taux moyen national de chacune de ces
taxes.
3
Ratio source fiche Alizé – Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP).
5
- La dette
Les dépenses d’équipement cumulées qui s’élèvent à 6 680 896 € entre 2005 et
2008 ont été financées à près de 33 % par l’emprunt.
La chambre vous serait obligée de lui faire connaître dans quelles conditions aura
été réalisée cette communication.
Franc-Gilbert BANQUEY
conseiller maître
à la Cour des comptes
4
La capacité de désendettement est égale au rapport de l’encours de la dette sur la capacité d’autofinancement
brute et s’exprime en années.