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INTRODUCTION

Au Maroc, depuis la promulgation de la Constitution de 2011, le sujet de la réforme de


l’administration a été mis au cœur des réformes gouvernementales. Plusieurs réformes se sont
succédé visant à améliorer l’administration publique marocaine pour lui permettre de prendre
en considération les changements et les exigences de plus en plus accrus, mais
malheureusement cette dernière est restée toujours incapable de poursuivre le rythme des
changements sociétaux et les exigences du développement global en raison de plusieurs
déséquilibres structurels.
C’est dans ce contexte que la Réforme de l’Administration publique est devenue une
exigence prioritaire imposée par les défis à relever pour instaurer une dynamique de
développement global et durable du Maroc. Comme l’a dit Sa Majesté le Roi Mohammed VI,
la Réforme de l’Administration Publique s’impose avec acuité comme condition sine qua non
pour l’aboutissement des politiques publiques visant l’amélioration des conditions de vie des
citoyens conformément à la constitution.
C’est ainsi et sous l’impulsion des orientations royales en la matière, que la Maroc a lancé un
vaste chantier de modernisation de son administration. Ce qui nous conduit à poser la
problématique suivante : Quelles sont les principales mesures mises en œuvre dans le cadre
du chantier de la réforme de l’administration au Maroc ? Et quel est leur impact sur la relation
entre l’administration et le citoyen usager ?
Afin de répondre à cette problématique bien définie nous allons aborder dans un axe 1 er : les
principales mesures de la réforme de l’administration marocaine, Et dans un second axe
l’impact sur la relation entre l’administration et le citoyen usager.

Axe 1 : les principales mesures de la réforme de l’administration marocaine :


La réforme de l’Administration constitue un projet axial de la politique générale du
Gouvernement. Cette réforme de portée organisationnelle, managériale, numérique et éthique,
a été formalisée dans le cadre du « Plan national de réforme de l’Administration 2018-2021».
dans la visée de développer les services publics et renforcer la confiance entre le citoyens et
l’administration
L’opérationnalisation de ce chantier attendu depuis plusieurs années, ayant été cité dans
plusieurs discours royaux, a été entamée par l’adoption de la charte de déconcentration
administrative en décembre 2018 , ayant pour objectif la mise en place d'une administration
déconcentrée efficace, accessible et mettant le citoyen au centre de ses préoccupations ,
tendant vers une adéquation entre les services publics fournis par l‘Etat et les attentes des
administrés (citoyens, entreprises, associations, ...) , la participation à la à la réduction des
écarts de développement territoriaux à travers une meilleure allocation des ressources, et le
renforcement de l’efficience et la bonne gouvernance territoriale en vue d’assurer un
développement régional durable. Le déploiement de la réforme s’est traduit par la
simplification de plusieurs procédures administratives, visant à donner aux services
déconcentrés une large autonomie et des moyens conséquents pour améliorer la qualité des
services publics à moyen et long terme. A travers l’adoption de La loi N° 55-19 relative à la
simplification des procédures et formalités administratives, qui est une évolution significative
visant à agencer une bonne gouvernance, accroître la transparence dans la relation entre
l’administration et l’usager, améliorer la qualité des services publics, et développer le climat
des affaires sur la mise à profit des technologies de l’information et de la communication.
Cette loi est porteuse d’importantes révisions encadrant la relation entre l’Administration et
l’usager.
La loi définit d’abord les principes généraux et les fondements encadrant les procédures et les
formalités administratives relatives aux services rendus aux usagers, elle loi assure la
proximité de l’Administration à l’usager pour le dépôt des demandes d’actes administratifs,
leurs traitements et leurs remises. L’Administration est tenue de justifier toute réponse
négative relative aux demandes d’autorisation administratives ou l’information des usagers.
Ce texte engage aussi la digitalisation des services fournis par l’administration publique afin
d’instaurer une administration citoyenne, transparente et de proximité. Cette transformation
boostée par les effets de la pandémie du Covid-19 , assure le suivi de l’amélioration continue
de la qualité des services rendus aux usagers, par l’accélération de la cadence de travail et le
renforcement de l’efficacité du traitement des demandes, à travers la numérisation des
procédures et formalités administratives, le recours à des technologies innovantes en matière
des systèmes d’information et de communication.
La loi adopte l’échange numérisé des documents et informations entre administrations, ce qui
va accélérer les procédures administratives
Diverses applications et portails électroniques ont été mis en place pour simplifier le
processus d'obtention des documents nécessaires aux démarches administratives et l'accès aux
services publics de base dans des domaines clés tels que l'éducation, la formation
professionnelle et la santé. Comme le portail idarati qui permet à l’usager de consulter les
formalités administratives et les procédures qu’il doit effectuer auprès des administrations et
des établissement publics …
Ainsi que la création du portail mahakim.ma ayant pour objectif la facilitation de l’accès à
l’information et aux services judiciaires, comme la cartographie et les annonces de ventes aux
enchères, la digitalisation du secteur de santé afin d'améliorer les parcours de soins …
A travers la mise en place de ces mesures le Maroc entame une nouvelle ère de confiance
entre l’administration et l’usager qui a longtemps souffert des dysfonctionnements de
l'administration publique.
Axe 2 : l’impact sur la relation entre l’administration et l’usager :
L’usager ou le citoyen marocain en général avait toujours le sentiment d’être traités davantage
comme un obligé que comme un titulaire de droits. Passer du stade du simple administré pour
accéder au rang de citoyen à part entière bénéficiant de tous ses droits est un véritable saut
qualitatif qui appelle un changement en profondeur des mentalités, du côté des fonctionnaires
mais aussi des citoyens usagers eux-mêmes.

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