CHAPITRE II Les types des échangeurs de chaleur

II-1-Introduction :
Un échangeur de chaleur est un appareil qui permet de transmettre l'énergie
thermique d'une substance liquide à une autre sans les mélanger directement. La surface
d'échange a pour fonction de favoriser le transfert de chaleur entre les divers fluides. Cette
technique est généralement employée pour refroidir ou chauffer un liquide ou un gaz qu'il est
impossible ou difficile de refroidir ou de chauffer directement, comme l'eau d'un circuit de
refroidissement ou climatique. Différentes méthodes permettent de transférer de la chaleur
dans un échangeur thermique. Différents types de commutateurs sont donc employés.

II-2-Des échangeurs les principaux types :

II-2-1-échangeurs de chaleur à double tube :
La Figure (II. 1) présente un échangeur tubulaire simple composé de deux tubes cylindriques
coaxiaux.
Un liquide (le chaud est le plus souvent utilisé) se déplace dans le tube intérieur, l'autre dans
l'espace entre les deux tubes. La chaleur du fluide chaud est transmise au fluide froid par la
paroi qui forme le tube intérieur [1].
Les tubes sont composés de parois qui constituent la surface d'échange. Ils peuvent être
constitués d'un seul tube (serpentin), de deux tubes coaxiaux (échangeurs bitubes), ou d'un
faisceau de tubes enfermé dans une calandre.
Les échangeurs de chaleur à double tube haute sécurité jouent un rôle crucial lorsqu'il est
essentiel de prévenir le mélange des fluides en cas de fuite. Ils sont couramment employés et
constituent la norme dans le domaine de la chimie, l'industrie.

Figure(II.1) : Exemple d'un échangeur double tubes

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II-2-2-échangeurs de chaleur à tube et à calandre :

L'usage principal des échangeurs de chaleur à tube et calandre est d'intégrer une quantité de
tubes dans un réservoir plus grand, connu sous le nom d'enveloppe. Le transfert de chaleur est
l'élément essentiel des processus industriels. Il est employé dans de nombreux secteurs tels
que la production d'énergie, le raffinage du pétrole et les sciences chimiques. Ces dispositifs
sont utilisés comme refroidisseur d'huile, condenseur, chauffe-eau, etc. [2].

Figure (II.2 ): Echangeur de chaleur à tubes et calendre

La calandre : Il s'agit de la structure métallique qui entoure le faisceau tubulaire. Le matériau
le plus répandu pour la fabrication des calandres est l'acier au carbone. Les brides qui
supporteront le couvercle et la boîte de distribution sont soudées à chaque extrémité. Selon la
pression de service, les tubes d'entrée et de sortie peuvent être soudés avec des plaques de
renforcement ou non. Finalement, il sera possible d'équiper la calandre d'anneaux pour le
levage et de porter la plaque d'identité de l'appareil [2].

Figure (II.3) : Calandre d’un échangeur de chaleur tubulaire.

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Plaque tubulaire : Ces plaques percées sont utilisées pour soutenir les tubes à leur extrémité,
avec des épaisseurs allant de 5 à 10 cm [2].

Figure (II.4) : Plaque tubulaire d’un échangeur de chaleur à tube et calandre

II-2-3-échangeurs de chaleur à plaques :

Une plaque de transfert de chaleur (FigureII. 5) est un ensemble de plaques métalliques
perforées qui permettent le transfert de chaleur entre deux fluides. Il est constitué de :
1) Les plaques : Elles sont situées à proximité d'un bâti fixe et d'un bâti mobile, et sont
disposées et orientées par deux barres de support inférieure et supérieure.
2) Les bâtis : Les tirants sont utilisés pour maintenir les plaques serrées. Il y a un pied
support qui supporte les deux barres guides.
3) Un joint : La répartition des fluides dans les canaux formés par les deux plaques garantit
l'étanchéité de l'échangeur. En général, les fluides sont connectés sur le bâti fixe de l'appareil.
Les plaques en chevrons ou en cannelures (dans les industries alimentaires) sont emboutées
pour favoriser la turbulence des fluides et garantir une excellente résistance à la pression.
Les fluides se déplacent de manière alternée entre les plaques. Les corrugations entraînent
souvent une turbulence dans l'écoulement, même à faible vitesse, ce qui entraîne des
coefficients d'échange très élevés. Les échangeurs à surface primaire et les échangeurs à
surface secondaire sont différents en fonction de la géométrie du canal utilisé[3]..

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Figure (II. 5) : échangeur à plaque

II-2-5-échangeurs en spirale :
C'est l'ancêtre des échangeurs à plaques soudées, car il a été créé il y a environ 200 ans. On y
trouve deux rubans de tôle gaufrée ou planes, équipés de picots. Étirés et maintenus en
parallèle (voir figure II. 6). On maintient une distance constante entre les surfaces d'échange
des deux canaux grâce à des taquets soudés sur les plaques. Les fluides circulent à travers un
seul canal, avec des courants parallèles ou croisés.
On fabrique la dernière spire en tôle plus épaisse afin de former la calandre sue, à laquelle
sont soudées deux brides. L'échangeur est complété par deux flasques de forme quasi
circulaire.
Les picots, la longueur et la largeur des plaques sont prévus en fonction des conditions de
fonctionnement.

Ce type d'échangeur est conçu pour fonctionner en monocanal.

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Figure(II. 6) Echangeur spiral

II-2-5-échangeur de chaleur à ailettes:
Les échangeurs de chaleur à ailettes (FigureII. 7) sont principalement employés pour refroidir
et échauffer des liquides à l'aide de gaz ou inversement. L'eau, la saumure, la vapeur saturée,
l'huile hydraulique, l'huile lubrifiante, l'huile thermique, les agents réfrigérants qui se
condensent ou s'évaporent, etc., peuvent être des agents réfrigérants ou chauffants. Ce
convertisseur est extrêmement simple et peut prendre des formes particulières, ce qui le rend
intéressant dans le domaine de l'électronique.

Figure (II.7) : Exemple d'un échangeur à ailettes

II-2-6- Échangeurs tubulaires :
Les échangeurs qui utilisent des tubes (FigureII. 8) comme composant principal de la paroi
d'échange sont les plus courants dans l'industrie pour des raisons économiques.

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Figure (II. 8) : Principe de l’échangeur tubulaire

Trois catégories sont possibles en fonction du nombre de tubes et de leur arrangement,
toujours conçus pour obtenir la meilleure efficacité possible pour une utilisation spécifique :
 Échangeur à un seul tube : (figureII.8 a), où le tube est inséré à l'intérieur d'un réservoir et
présente souvent la forme d'un serpentin.
 Dans l'échangeur coaxial (figureII.8 b), les tubes sont généralement cintrés.

Le fluide chaud ou le fluide à haute pression circule généralement dans le tube intérieur.

Figure(II.8 a) : échangeur monotube figure(II.8 b) : échangeur coaxial

II-3-Autre types d’échangeurs de chaleur :

II-3-1-le sens d’écoulement :
II-3-1-1-écoulement parallèle :
Il s'agit d'un écoulement unilatéral invariable en fonction de la direction de l'écoulement.
Par exemple, en utilisant les coordonnées cartésiennes ux (x, y, z, t)

Uy = 0 Uz = 0
Le flux n'est donc pas 3C3D, mais plutôt 1C2D ou même 1C1D.
Cet écoulement permet de maintenir la masse :
Les flux d'eau sont en parallèle.

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∂ux ∂x = 0 + ∂uy ∂y + ∂uz ∂z

Les équations de Navier-Stokes se simplifient considérablement pour un tel écoulement, car

de nombreux termes sont nuls, en particulier les termes inertiels. Ce n'est pas parce qu'il y a
une solution d'écoulement parallèle qu'elle est la seule possible et donc observée.En réalité, on
observe une solution d'écoulement parallèle jusqu'à un nombre de. Rec, au-delà duquel une
autre solution non-parallèle des équations de est critique par Reynolds.
II-3-1-2- Arrangement de l’écoulement
La circulation des agents dans les échangeurs de chaleur peut se produire d’après
plusieurs schémas d’écoulement.
 Co-courant : (figure II. 9 (a)) lorsque les fluides primaire et secondaire entrent par la
même extrémité, dans le même sens et sortent par la même extrémité.
 Contre-courant : (figure II.9(b)) lorsque les fluides entrent dans l’échangeur par des
extrémités opposées, ayant un sens d’écoulement opposé et sortant de l’appareil par des
extrémités opposées.
 Courant croisé (figure II. 9 (c)) lorsque les directions d’écoulement des deux fluides
sont perpendiculaires l’une à l’autre.
 Courant mixte : (figures II. 9 (d),(II. 9(e)) e(tII. 9 (f)) lorsqu’un des fluides change
plusieurs fois la direction ou le sens d’écoulement face à l’autre. Ce type de circulation
représente en fait une combinaison des trois autres [10].

Figure (II. 9) : Configuration d’écoulements des échangeurs de chaleur [10]

II-3-1-3-flux de chaleur :
La densité de flux de chaleur est proportionnelle au gradient de température :
𝛒⃗ = −𝛌 ⃗𝐠𝐫𝐚𝐝 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐓) (II – 2)
La constante de proportionnalité λ est nommée conductivité thermique du matériau. Elle est

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toujours positive. Avec les unités du système international, la conductivité thermique λ

s'exprime en J.m-1 .K1 .s-1 , soit des W.m-1 .K-1 [1] La chaleur s’écoule sous l’influence
d’un gradient de température des hautes vers les basses températures. La quantité de chaleur
transmise par unité de temps et par unité d’aire de la surface isotherme est appelée densité de
flux de chaleur :
𝛟 = 𝟏 𝐬 𝐝𝚽 𝐝𝐭 = −𝛌 𝛅𝐓 𝛅𝐱 𝐝𝐒 II − 𝟑)
Où s est l’aire de la surface en m2
On appelle flux de chaleur, la quantité de chaleur transmise sur la surface s par unité de
temps :
𝛟 = 𝐝𝚽 𝐝𝐭 = −𝛌 𝛅𝐓 𝛅𝐱 𝐝𝐒 𝐝𝐭 (II − 𝟑. 𝐚)
[J/s] ou [W] Le flux thermique Φ se met sous la forme :
𝚽 = ∬𝐣⃗⃗𝐭𝐡⃗⃗⃗ 𝐧⃗ 𝐝𝐒 (𝐈 − 𝟑. 𝐛)
j th⃗⃗⃗⃗⃗ : Appelé vecteur densité de courant thermique (W.m2 )
n⃗ : est le vecteur unitaire normal à l’élément de surface orienté
Le transfert thermique élémentaire à travers une surface élémentaire dS entre les instants t et
(t+dt) s’écrit :
𝛅 𝟐𝐐 = 𝐣𝐭𝐡 𝐝𝐒 𝐝𝐭 (II − 𝟒)
II-3-1-4-échangeur régénérateurs rotatifs à matrice tournant :
Deux types d'écoulements se manifestent (FigureII.10). Un écoulement axial implique que la
matrice est composée d'un disque dont l'axe de rotation est parallèle à l'écoulement, tandis
qu'un écoulement radial implique que la matrice est composée d'un tambour qui se déplace
parallèlement à l'écoulement.
Parmi les utilisations de ce genre : - La récupération de chaleur à partir de l'air rejeté d'une
maison afin de préchauffer l'air neuf.

- La récupération de l'énergie des gaz d'échappement

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Figure (II. 10): Échangeurs régénérateurs rotatifs à matrice tournant [6]

II-3-1-5 Échangeurs régénérateurs statiques (ou à valves) :
Les matrices sont parcourues de manière alternée par les courants chaud et froid (FigureII.11).
Ils sont largement utilisés dans le domaine de la sidérurgie ou de l'industrie du verre. Les
fumées provenant du four de fusion du verre sont récupérées grâce à des régénérateurs
statiques à matrice ordonnée, fabriqués en pièces céramiques. Les fumées chaudes et l'air
carburant à préchauffer traversent successivement chaque échangeur. Le bain de verre est
chauffé en permanence grâce à un ensemble de régénérateurs par paire. La transition entre les
deux gaz est régulière (environ toutes les trente minutes). Sur un site industriel, une campagne
de production dure généralement entre 4 et 12 ans sans interruption. Les matériaux employés
offrent ainsi une résistance à la corrosion à des températures élevées.

Figure (II. 11): Échangeurs régénérateurs statiques [6]

II-3-1-6- Échangeurs à caloducs :

Un caloduc (Figure II.12) est une structure imperméable où un liquide est en équilibre avec sa
vapeur. La conductivité thermique équivalente des caloducs est très élevée, en raison des
phénomènes d'évaporation et de condensation du fluide interne. Dans la zone chauffée
(évaporateur), le liquide s'évapore tandis que la vapeur se condense dans la zone refroidie
(condenseur). L'évaporateur renvoye le condensat :

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Selon les forces de capillarité qui se développent dans un milieu poreux, la paroi intérieure du
caloduc est tapissée. La forme de ce capillaire peut varier : toile métallique, fines rainures
dans la paroi intérieure, poudre métallique frittée, etc. - soit sous l'influence des forces de
gravité ; pour cela, l'évaporateur est situé plus bas que le condenseur. Le réseau capillaire se
limite à un simple système de rainures.

Figure (II.12) : Échangeurs à caloducs

II-3-1-7- Échangeurs à plaques brasées (liquide/gaz ou liquide/liquide) :

Ces échangeurs sont en Aluminium brasé (Figure II.13). Les fluides circulent dans des
passages définis par deux tôles planes consécutives et fermés latéralement par des barres.
Les tôles ondulées (ondes) sont réalisées par emboutissage du feuillard sur des presses
spéciales ; elles peuvent avoir des hauteurs, des épaisseurs et des espacements différents.
Chaque type d’onde possède ses propres caractéristiques hydrauliques et thermiques.
Pour certaines applications spécifiques touchant au domaine de l’aéronautique, des
échangeurs en acier inoxydable sont également utilisés [9]

Figure (II. 13) : Échangeur de chaleur à plaques brasées [9]

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II-4-Le type contact :

En premier lieu, une typologie des échangeurs de chaleur peut être établie en fonction du type
de contact entre les fluides ou les pièces. Dans cette optique, on peut évoquer les échangeurs
de chaleur à contact direct et indirect.
II-4-1-contact direct :
Dans ce type, on fait directement mélanger les deux fluides dans un récipient ou canalisation,
en atteignant la même température finale, c’est le type le plus simple.
II-4-2-contact indirect :
Deux fluides s’écoulent dans des espace séparés par une paroi ou cloison. La chaleur que le
fluide 1 cède à la paroi, par convection le long de la surface de contact, traverse l’épaisseur de
la paroi par conduction et elle est cédée au fluide 2 par convection le long de l’autre face [8] .

II-5- Mécanismes de transfert de chaleur :

II-5-1- Échangeur sans changement de phase :
Les échangeurs de chaleur sans transition de phase sont des échangeurs où l'un des fluides se
refroidit afin de réchauffer le deuxième fluide sans transition de phase. Les fluides ont donc
des températures différentes tout au long de l'échangeur.
II-5-2- Échangeur avec changement de phase :
Les échangeurs avec changement de phase sont caractérisés par trois cas différents :
1- l'un des fluides se condense alors que l'autre se vaporise : ces échangeurs sont rencontrés
dans les machines frigorifiques.
2- le fluide secondaire se vaporise en recevant de la chaleur du fluide primaire, lequel ne subit
pas de changement d'état. Ils sont appelés évaporateurs.
3- le fluide primaire se condense en cédant sa chaleur latente au fluide secondaire plus froid,
lequel ne subit pas de transformation d'état

II-6-Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté in aperçu sur Les types des échangeurs de chaleur
jouent un rôle essentiel dans nombreuses industries, offrant une variété de configuration pour
répondre aux besoins spécifiques en matière de transfert de chaleur. Qu’il s’agisse
d’échangeurs de chaleur à coque et tubes, à plaques, à double tube, à faisceau tubulaire ou à
condensation, chaque type présente ses propre avantages et limitations. Le choix du type
d’échangeur en dépendra de facteurs tels que la nature des fluides, les exigences de
température, la compacité requise et les considérations économiques. En comprenant les
caractéristiques de chaque type, les ingénieurs peuvent concevoir des systèmes de transfert de
chaleur efficaces et adaptés à leurs application spécifique.

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