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Réalisé par :
BAHHAR TARIK
Encadré par :
M. TOUZANI
Introduction :
Depuis plusieurs années, les échangeurs de chaleur à plaques prennent une place
sans cesse croissante dans l'équipement des industries agro-alimentaires, et de
l'industrie des huiles alimentaires en particulier. Cette évolution apparaît pour
l'instant irréversible, en raison des nombreux avantages qu'ils présentent par
rapport aux échangeurs tubulaires. Ils conduisent, en effet, à d'excellents
rapports surface d'échange/volume qui limitent leur encombrement et simplifient
leur intégration aux unités de production. Il est facile, en modifiant leur
configuration générale, de les adapter à un programme thermique différent de
celui initialement prévu ; par exemple, l'augmentation du coût de l'énergie a
entraîné celle des quantités de chaleurs récupérées. Les échangeurs à plaques
sont aptes au nettoyage en place, ce qui limite les frais d'entretien.
Les plaques constituent la partie cœur de ce type des échangeurs, en effet ces
derniers sont composés d’un ensemble de plaques corruguées où le passage des
fluides entre eux permet le transfert de chaleur entre les deux circuits.
I. DEFINITION DU CONCEPT :
L’objectif de cette partie est d’étudier la fonction de notre objet : les plaques. Pour ceci
on va commencer par présenter le système où les plaques sont intégrées, à savoir, les
échangeurs.
Tout d’abord on va citer l’ensemble des types des échangeurs susceptibles de satisfaire
le même objet, en expliquant leurs modes de fonctionnement.
Par la suite nous allons se focaliser sur l’échangeur à plaques en vue de bien
comprendre leur rôle dans le système.
1. Echangeur tubulaire :
L'appareil est constitué d'un faisceau de tubes, disposés à l'intérieur d'une enveloppe
dénommée calandre. L'un des fluides circule à l'intérieur des tubes et l'autre à l'intérieur de la
calandre, autour des tubes. On ajoute en général des chicanes dans la calandre, qui jouent le
rôle de promoteurs de turbulence et améliorent le transfert à l'extérieur des tubes.
À chaque extrémité du faisceau sont fixées des boîtes de distribution qui assurent la
circulation du fluide à l'intérieur du faisceau en une ou plusieurs passes. La calandre est elle
aussi munie de tubulures d'entrée et de sortie pour le second fluide (qui circule à l'extérieur
des tubes) suivant le chemin imposé par les chicanes
2. Echangeur spirale :
avec une surface d'échange maximale d'environ 450 m2 pour un diamètre de 3 m, ce qui le
place dans la catégorie des échangeurs non-compacts. L'échange de chaleur n'est pas aussi
bon que celui de l'échangeur à plaques, car la surface d'échange ne possède pas en règle
générale de profil, mais pour une même capacité d'échange, un échangeur spiral nécessite
20 % de moins de surface d'échange qu'un échangeur à faisceau tubulaire.
Il est utilisable pour les liquides visqueux ou pour les mélanges liquide-solide et possède une
capacité auto-nettoyante garantissant un encrassement réduit par rapport à l'échangeur à
faisceau tubulaire. Il ne peut travailler qu'avec des différences de températures et de pression
limitées.
3. Echangeur à plaque :
Un échangeur de chaleur à plaques consiste pour l’essentiel en une série de fines plaques
cannelées assemblées et/ou soudées, en fonction des liquides qui circuleront dans les plaques
et de l’éventuelle possibilité de séparer les plaques pour une raison quelconque. Les plaques
sont ensuite embouties ensemble dans un bâti rigide afin de créer une circulation de flux
parallèles. L’un des fluides se déplace dans les canaux impairs, l’autre fluide dans les canaux
pairs.
L'avantage de ce type d'échangeur est sa simplicité qui en fait un échangeur peu coûteux et
facilement adaptable par ajout/retrait de plaques afin d'augmenter/réduire la surface d'échange
en fonction des besoins, bien que la surface ne peut être augmentée de manière infinie à
cause de la perte de charge. La surface en contact avec l'extérieur est réduite au minimum, ce
qui permet de limiter les pertes thermiques et l'étroitesse de l'espace où circulent les fluides
ainsi que le profil des plaques assurent un flux turbulent qui permet un excellent transfert de
chaleur.
6. Synthèse :
Afin de répondre à notre objectif, nous allons opter pour un échangeur à plaques
puisqu’il présente plusieurs avantages : compact, très bons coefficients de transfert, prix
compétitifs et peu de pertes thermiques.
Les plaques constituent la partie cœur de ce genre d’échangeur, d’où la nécessité de bien
simuler les fonctions des plaques, les conditions qu’elles doivent satisfaire
impérativement.
Les plaques ne sont pas plates, mais possèdent une surface ondulée selon un schéma bien
précis afin de créer un flux turbulent synonyme d'un meilleur transfert de chaleur, mais
permet également de canaliser les fluides se déplaçant à la surface vers les coins de la plaque.
Le fluide se déplace, par exemple, du coin inférieur gauche vers le coin supérieur droit de la
plaque, où un orifice lié à un tuyau lui permet de passer de l'autre côté de la plaque et de
sauter une couche du millefeuille (un espace entre 2 plaques) avant de s'écouler à nouveau le
long de la plaque suivante. Ainsi chaque fluide ne circule parallèlement à une plaque que tous
les 2 espaces.
1. La surface ondulée entraîne une importante perte de charge qui limite le nombre de
passage des fluides entre les plaques. Cette perte de charge ne peut être compensée
par une pression d'entrée des fluides élevée (<2.5 MPa) car une trop grande pression
causerait des fuites au travers des joints placés entre les plaques. Ainsi les plaques
doivent supporter la différence de pression ∆P.
2. D’autre art, la différence de températures entre les 2 fluides ne doit pas être trop
grande également pour éviter une déformation des plaques
par dilatation/contraction de ces dernières qui empêcherait les joints entre les
plaques d'être parfaitement étanches.
3. Les plaques de l’échangeur sans en contact direct avec les fluides qui sont en
générales agressives, ainsi les plaques doivent résister à la corrosion.
3. Synthèse :
Cette partie nous a permet de déterminer l’ensemble des contraintes que doit subir la
plaques ainsi que les sollicitations mises en jeu. Ce travail va nous aider à lister les
attributs, les astreintes et la les propriétés d’objectif, c’est-à-dire celle qui fait qu’un
matériau sera meilleur qu’un autre pour cette application.
L’objectif de cette partie et de traduire les contraintes et les sollicitations discutés dans
la deuxième partie à des paramètres caractéristiques du matériaux afin de déterminer
les astreintes, les fonctions objectifs à optimiser ainsi que la variable libre du problème.
Ainsi, cette partie est indispensable pour déterminer les indicateurs de performances
1. Astreintes :
- La résistance à la corrosion
- La dilatation et la contraction.
- Non- toxicité
Il existe aussi des astreintes plus légères, donc négociables en fonction des performances :
- le coût :
En effet, il faut prévoir un cout abordable pour les matériaux sélectionnés.
2. Fonction d’objectif :
La propriété ‘objectif’ n’est pas une astreinte. On ne cherche pas la rame la plus
rigide possible ni la moins chère possible.
En effet, On cherche à maximiser l’échange thermique sur une surface la plus compacte
possible.
3. Géométrie :
La section est en générale libre mais dans des limites raisonnables : la surface ne peut être
augmentée de manière infinie à cause de la perte de charge.
- L’épaisseur :
4. Synthèse :
Attributs :
Contrainte :
Objectif :
Variable libre :
L’épaisseurs : e [ m ]
D’après la loi de Fourier, la densité de flux thermique surfacique à travers la plaque s'écrit :
𝑑𝑇 𝛌
𝑞 = −𝛌 = − ∆𝑇 (1)
𝑑𝑥 𝑒
2. Expression de la contrainte :
D’après la théorie des plaques minces : la contrainte de la plaque doit être inférieur à la limite
d’élasticité de matériau.
Soit : 𝝈 < σy
La contrainte étant proportionnelle au rapport de la déférence de pression sur l’épaisseur, on a
ainsi :
𝚫𝑷
𝛔= 𝛂 < 𝛔𝐲 (𝟐)
𝐞
Où : α coefficient de proportionnalité.
On utilise l’astreinte en limite d’élasticité , qui est considérée comme la contrainte la plus
critique afin d’éliminer la variable libre qui est l’épaisseur.
En effet, l’objectif de maximiser l’échange thermique tend à rendre l’épaisseur minimale, par
ailleurs, la déférence de pression ne doit pas conduire à une plastification de la plaque en
conséquence de quoi l’épaisseur doit rester au dessous d’une valeur limite.
Ainsi :
∆𝑻
(1) & (2) 𝒒= 𝛙∗ ∗ 𝛌.𝛔 𝟑
∆𝑷
4. L’indice de performance :
Dans l’expression précédente, on a séparé les constantes (ψ), les données opératoires
imposées (déférence de pression et déférence de température) et les paramètres matériau.
Les deux propriétés du matériau qui interviennent dans la fonction objectif sont donc :
La conductivité thermique
La limite d’élasticité
𝑰𝑷 = 𝛌 . 𝛔
5. Synthèse :
L’indice de performance qui traduit l’optimisation du flux thermique à travers la plaque sous
l’astreinte de la tenue mécanique, et qui devrait être maximisé pour assurer la bonne
conception est 𝛌 . 𝛔.
Le diagramme à utiliser pour classer les solutions est le diagramme liant la conductivité
thermique et la limite élastique. Il ne faut cependant pas oublier les autres astreintes, en
particulier la distorsion thermique qui traduit la l’aptitude de matériau à travailler à haute
température, la résistance à la corrosion et le coût.
Pour classer les solutions, on utilise des iso-valeurs de l’indice de performance IP. On les
obtient en traçant une droite diagonale dans le diagramme liant la conductivité thermique et
la limite élastique comme illustré ci-dessous :
Les lignes droites de la carte de sélection issue de CMS correspondant à une même valeur de
l’indice de conductivité. C’est alors la limite d’élasticité qui raffine la sélection en permettant
de classer les matériaux par performance croissante.
L’analyse de cette carte sur la banque de données générales met en avant les performances des
alliages de cuivre puis les alliages de bronze ainsi que l’aluminium:
- Cu-Co-Be
- Cu-Cr
- Cu- Zr
- Bronze Al dur
- Bronze au phosphore extra dur
- Bronze-Al à froid
Par la suite il est nécessaire de raffiner la sélection en spécifiant le type d’alliage envisageable
par filtrage.
3. Filtrage :
D’après une analyse des prix, on a constaté que le cout des alliages cuivreux par kg est
important par rapport les alliages de l’aluminium ou de bronze.
4. Résultats de filtrage :
Par le filtrage sur résistance à la corrosion, les alliages cuivreux ont gardé un avantage
concurrentiels par rapport les autres alliages et demeure toujours en tête de notre sélection.
Cependant, le filtrage à base de l’aptitude de travailler dans des grandes températures, critère
qui peut également être évaluer par un classement à base de l’indice λ/α tel que α est le
coefficient de l’expansion, a montré que les alliages de bronze et d’aluminium présente un
très bon choix, ce constat a été approuvé par le critère de cout où l’aluminium présente un bon
marché.
5. Synthèse :
Les résultats de notre sélection est un matériau à base des alliages de bronze-aluminium
comme suivant :
- 90/10 Bronze-Al déformé à froid
- 92/8 Bronze-Al dur
- Bronze Al Ni Fe extrudé
Conclusion :
Ainsi, ce travail a été très instructif dans la mesure où il m’a permis de voir de
plus près l’ensemble des étapes systématiques qu’on doit suivre pour la bonne
sélection de matériau adéquat pour un échangeur à plaques. C’est également une
opportunité pour se familiariser avec une des missions fondamentales de
l’ingénieur de procédés.
Je tiens à noter que le cours de choix de matériaux était très utile, suffisant et de
grand apport pour réaliser ce travail, cependant on a touché des difficultés au
niveau de mécanique des milieux continues vu le manque d’un cours de MMC
dans notre programme.
Bibliographie :