TOM HANKS MULTIPOLAIRE CAPITALISME SMART LUXOTTICA RETRAITE

‘IL FAUT L’AFRIQUE JOUE DE L’ACTIVISME LUNETTES POURQUOI

SE MÉFIER DE LA RIVALITÉ ENTRE DES ‘PARTIES INTELLIGENTES NE JAMAIS
LA VOX POPULI’ GRANDES PUISSANCES PRENANTES’ ET AUDITIVES LA PRENDRE
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Le nouvel
Economiste
Eco
conom “Savoir aujourd’hui pour comprendre demain”
N°2210 HEBDOMADAIRE WWW.LENOUVELECONOMISTE.FR VENDREDI 15 MARS 2024 5€

Du Népal à la France
UPI, le paiement
numérique au service
L’Afrique,
du soft power indien p. 14
CHRONIQUES DU MAHABHARATA,
prochain Eldorado
CHARLY SALKAZANOV
des cryptomonnaies
5 % de croissance ?
Le modèle économique Le potentiel de production d’électricité
chinois entre dans renouvelable y est immense et l’énergie y est bon
la banalité p. 15 marché

QUAND LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE,

PAUL-HENRI MOINET “Le minage de bitcoins, c’est comme
verser de l’eau sur un sol plat. Elle
atteindra quand même le point le
DOSSIERS plus bas”, explique Erik Hersman,
un entrepreneur technologique de
Nouvelle équation Nairobi, la capitale du Kenya, pour
expliquer comment l’activité éner-
Tensions sur le marché givore de création, ou “minage”,
de l’immobilier Le continent compte 60 % des meilleurs lieux au monde pour produire de l’énergie de la monnaie numérique gravite
logistique p. 18 solaire, et cinq des dix pays où l’électricité est la moins chère. autour des endroits où les coûts
de l’énergie sont les moins élevés.
[Schématiquement, “miner” une
cryptomonnaie consiste à fournir un
service au réseau de ladite monnaie
en échange d’argent – le plus souvent,
il s’agit de valider un ensemble de
transactions sur la blockchain, ndt.]
Jusqu’en 2021, la mer Morte pour
le bitcoin était la Chine, avant que
le gouvernement ne l’interdise... p. 2

1er septembre 2026 Économie de guerre

Bien se préparer à la
facturation électronique Un soutien à l’Ukraine de haute intensité
p. 21
La France doit revoir les choix collectifs post-guerre froide en musclant la base industrielle et technologique
de défense
Formation en ligne
l’Europe de la guerre des autres. “inarrêtable”. En foi de quoi le pré- jusqu’à la montée au front de
L’adaptive learning et ECONOMIE ET POLITIQUE,
Face à un envahisseur sans fron- sident assume la quête d’un “sur- troupes non combattantes. Au-delà
LA CHRONIQUE DE JEAN-MICHEL LAMY
les promesses de l’IA p. 24 tières, la préférence pour la paix saut stratégique”. Afin de renfor- du trouble des alliés sur cette ligne
Vladimir Poutine a pulvérisé la n’est plus. Emmanuel Macron en cer l’appui militaire à Kiev, le chef rouge, un tel tournant s’accom-
ligne de tranquillité qui séparait a pris acte en déclarant la Russie de l’État explore plusieurs pistes, pagne d’une logistique lourde... p. 4
Prestations sur mesure
L’hôtellerie de luxe fait le
Mauvaise conjonction
plein de séminaires p. 26
Ne surnotons pas les agences
GRAND PARIS
L’actualité des départements
de notation
d’Ile-de-France p. 28 Une dégradation de la note des emprunts de l’État
français ne constituerait qu’un signal d’alerte parmi
ANNONCES LEGALES d’autres
P. 32
MÉCOMPTES PUBLICS, de cette note alimenterait les cri-
Tél. 01 75 444 117 - lenouveleconomiste.fr
FRANÇOIS ECALLE tiques de l’opposition au gouver-
annonceslegales@nouveleconomiste.fr
nement sur sa gestion des finances
Les trois principales agences de publiques dans la perspective des
notation réévalueront la note élections européennes, ce qui n’est
qu’elles attribuent aux obligations sans doute pas sans rapport avec
émises par l’État français avant l’annulation récente de 10 Mds€ de
le 1er juin. Une éventuelle baisse crédits budgétaires... p. 13
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 1
A LA UNE
À la recherche du Bitcoin vert
L’Afrique, prochain Eldorado des cryptomonnaies
Le potentiel de production d’électricité renouvelable y est immense et l’énergie y est bon marché
“Le minage de bitcoins, c’est comme
verser de l’eau sur un sol plat. Elle
atteindra quand même le point le
plus bas”, explique Erik Hersman,
un entrepreneur technologique de
Nairobi, la capitale du Kenya, pour
expliquer comment l’activité éner-
givore de création, ou “minage”,
de la monnaie numérique gravite
autour des endroits où les coûts
de l’énergie sont les moins élevés.
[Schématiquement, “miner” une
cryptomonnaie consiste à fournir un
service au réseau de ladite monnaie
en échange d’argent – le plus souvent,
il s’agit de valider un ensemble de
transactions sur la blockchain, ndt.]
Jusqu’en 2021, la mer Morte pour le
bitcoin était la Chine, avant que le
gouvernement ne l’interdise en rai-
son des dommages environnemen-
taux qu’il cause. L’eau a ensuite
rapidement coulé vers l’Amérique,
avec son abondance d’énergie bon
marché et ses marchés financiers
à la profondeur notoire. Les béné-
fices se sont envolés. En quelques
mois, l’Amérique représentait un
tiers de la production mondiale de
bitcoins.
À la recherche mondiale
d’énergie verte et bon marché
Les mineurs de cryptomonnaies
sont à nouveau à la recherche d’un
nouveau terrain avant le “halving”
[division par deux, ndt], qui se pro-
duit tous les quatre ans, lorsque les
récompenses pour l’exploitation
minière sont réduites de moitié.
Cela rend l’exploitation minière
moins rentable et peut conduire
tous les mineurs, à l’exception des
plus efficaces, à mettre la clé sous
la porte. Les régulateurs sont éga-
lement de plus en plus méfiants : en
2022, l’État de New York est devenu
le premier État américain à inter-
dire toute nouvelle exploitation
minière qui ne serait pas entière-
ment basée sur les énergies renou-
velables. Des pays plus sauvages
comme le Kazakhstan et l’Iran, qui
avaient récemment accueilli favo-
rablement l’industrie, sont depuis
devenus hostiles.
De nombreux gouvernements crai-
gnent que les ordinateurs énergi-
vores des mineurs n’alimentent le
mécontentement social en entrant
en concurrence avec les foyers et
les entreprises locales pour l’accès
à l’électricité. “La recherche mon-
diale d’une énergie à bas coût est
en marche”, explique Troy Cross,
expert en bitcoins au Reed College,
dans l’Oregon. “Si vous n’obtenez
pas d’énergie bon marché, vous ne
survivrez pas à au halving.”
Éthiopie et Kenya, nouvelles
plaques tournantes
Et là entre en lice l’Afrique, avec
ses États à court d’argent et ses
vastes ressources énergétiques
2 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Des mineurs de cryptomonnaies, principalement chinois et russes, sont arrivés en Éthiopie pour s’approvisionner en électricité à
partir du Grand barrage de la Renaissance, le plus grand d’Afrique, qui vient d’être construit.
renouvelables, même si elles sont
encore en grande partie inexploi-
tées. Le continent compte 60 % des
meilleurs lieux au monde pour pro-
duire de l’énergie solaire (et cinq
des dix pays où l’électricité est la
moins chère). L’année dernière, des
mineurs de cryptomonnaies, prin-
cipalement chinois et russes, sont
arrivés en Éthiopie pour s’appro-
visionner en électricité à partir du
Grand barrage de la Renaissance,
le plus grand d’Afrique, qui vient
d’être construit. Ce mois-ci, le fonds
souverain éthiopien a signé un
accord avec une entreprise de Hong
Kong pour la construction d’un
datacenter de 250 millions de dol-
lars destiné à l’extraction de don-
nées et à l’intelligence artificielle.
Le Kenya voisin est également
désireux de participer à l’action,
déclare M. Hersman, dont la propre
société de crypto-minage, Gridless,
a commencé ses opérations dans
trois pays africains l’année der-
nière. Bien que la contribution
totale du continent à la produc-
tion mondiale de bitcoins soit
négligeable, certains investisseurs
pensent que l’Éthiopie pourrait
égaler la capacité du Texas, la
plaque tournante actuelle. Selon
Adam Swick, de Marathon Digital,
la plus grande société américaine
de crypto-minage cotée en bourse,
l’Afrique est “sans aucun doute” la
prochaine étape pour le secteur.
Un booster pour les énergies
renouvelables ?
Le continent offre aux promoteurs
du bitcoin une chance de renverser
le scénario d’une industrie dont
la réputation s’est ternie ces der-
nières années, en raison d’une suc-
cession d’escroqueries, de krachs
et d’inquiétudes fondées quant
à sa contribution au changement
climatique. Les crypto-mineurs
affirment que le modèle émer-
gent en Afrique est à l’opposé de
la simple combustion de combus-
tibles fossiles. Cela semble para-
doxal, puisque de nombreux pays
souffrent d’une pénurie chronique
d’électricité. Pourtant, de nom-
breux projets d’énergie renouve-
lable du continent sont bloqués
parce qu’il n’y a pas assez de
consommateurs locaux capables
d’acheter de l’électricité pour les
rendre financièrement viables. En
se proposant comme acheteurs de
dernier recours, les mineurs de
cryptomonnaies peuvent contri-
buer à stabiliser la demande
d’électricité et à faire en sorte que
les fournisseurs d’énergie fassent
des bénéfices. Ce faisant, ils pour-
raient également encourager les
investissements nécessaires pour
fournir de l’électricité aux quelque
600 millions de personnes en
Afrique, soit environ la moitié de la
population, qui n’ont pas accès au
réseau électrique.
Un raccourci vers la richesse
pour les États ?
L’utilisation et la possession de
cryptomonnaies suscitent égale-
ment un intérêt croissant dans
certaines régions d’Afrique. Cela
est peut-être moins lié à leurs
avantages intrinsèques qu’aux fai-
blesses des monnaies nationales
telles que le naira nigérian, dont la
performance est la deuxième plus
mauvaise au monde cette année.
Toutefois, rien ne prouve que
les cryptomonnaies offrent aux
pays pauvres un raccourci vers la
richesse. En 2022, la République
centrafricaine est devenue le deu-
xième pays au monde à donner
cours légal au bitcoin. Mais cette
mesure n’a pas réussi à stimu-
ler l’investissement dans ce pays
ravagé par les milices.
L’aspect minier de la cryptomon-
naie est peut-être plus promet-
teur. Mais en l’absence de règles
mondiales obligeant le secteur
à utiliser des énergies renouve-
lables, son expansion en Afrique
risque d’être le fait de mineurs
peu scrupuleux dont les activités
dépassent la capacité des gou-
vernements à les réglementer,
explique Ben Kincaid de Bridger
Solutions, une entreprise spécia-
lisée dans les cryptomonnaies
vertes. À cet égard, la tentative du
Kazakhstan de se transformer en
puissance cryptographique est un
avertissement. Les mineurs de ce
pays ont rapidement été chassés
après avoir été accusés de consom-
mer trop d’énergie et de provo-
quer des pannes de courant. Le
bref boom a peut-être également
ralenti la transition du pays vers les
énergies renouvelables en rendant
les centrales électriques à combus-
tibles fossiles plus rentables.
Une solution aux maux
de l’Afrique ?
L’idée que les pays africains pour-
raient “enjamber” des problèmes
structurels profonds est sédui-
sante. Le gouvernement éthio-
pien voit dans l’exploitation des
cryptomonnaies une solution
rapide à sa pénurie criante de
devises étrangères. Mais la réa-
lité est rarement aussi simple
qu’il n’y paraît. Le bitcoin peut
aider les militants pro-démocra-
tie à échapper à la répression de
l’État, par exemple, mais il peut
aussi financer la corruption, le
crime organisé et le terrorisme.
Quant à l’extraction de crypto-
monnaies, une étude récente
menée au Texas a révélé que si
elle permettait effectivement
d’augmenter la capacité de pro-
duction d’énergie renouvelable,
elle entraînait également une
augmentation globale des émis-
sions de carbone. “En fin de
compte, il n’y a pas de bitcoin vert”,
affirme Peter Howson, auteur de
‘Let Them Eat Crypto’ [Qu’ils
mangent du crypto : L’arnaque de
la blockchain qui ruine le monde,
ndt]. Face à de telles incerti-
tudes, les gouvernements afri-
cains pourraient bien vouloir
vérifier avant d’enjamber.
THE ECONOMIST
Le gouvernement
éthiopien voit dans
l’exploitation des
cryptomonnaies une
solution rapide à sa
pénurie criante de
devises étrangères.
Mais la réalité est
rarement aussi simple
qu’il n’y paraît.
Affaires
res ppubliques, Entrep
Entreprises,
Économie sociale
Journal d’analyse et d’opinion
paraissant le vendredi
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ros ,une participation de
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directeur géné-
ral: Henri J. Nijdam. Administrateurs
Administrateurs:
Alexandre
xandre Almajeanu, Jean-René Tancrède.
T
Imprimerie-RAS, 6 Av. deT Tissonvilliers, 95400
Villiers-le-Bel.Dépôt légal:
Villiers-le
janvier 1993.
Numéro de commission
paritaire: 0727 C 85258.
ISSN : 0395-6458.
Ne pas jeter sur la voie publique
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 3
ANALYSES
Économie de guerre
Un soutien à l’Ukraine de haute intensité
La France doit revoir les choix collectifs post-guerre froide en musclant la base industrielle et technologique de défense
ECONOMIE ET POLITIQUE,
LA CHRONIQUE DE JEAN-MICHEL LAMY
Vladimir Poutine a pulvérisé la
ligne de tranquillité qui séparait
l’Europe de la guerre des autres.
Face à un envahisseur sans fron-
tières, la préférence pour la paix
n’est plus. Emmanuel Macron en
a pris acte en déclarant la Russie
“inarrêtable”. En foi de quoi le pré-
sident assume la quête d’un n “sur-
saut stratégique”. Afin de renforcer
l’appui militaire à Kiev, le chef
de l’État explore plusieurs pistes,
jusqu’à la montée au front de
troupes non combattantes. Au-delà
du trouble des alliés sur cette ligne
rouge, un tel tournant s’accom-
pagne d’une logistique lourde. Ce
qui ouvre le débat sur la nécessité
ou non de faire de la défense une
politique publique prioritaire.
Le double mérite
de la posture élyséenne
Péché d’orgueil ou pas, la posture
élyséenne a un double mérite.
D’abord, celui de bousculer les
scénarios des exécutifs européens,
tous les yeux fermés sur les consé-
quences d’un possible effondre-
ment du camp ukrainien. Ensuite,
celui de braquer les projecteurs
sur l’économie de guerre, en l’oc-
La conviction de l’Élysée est
faite : le régime poutinien
continuera sur sa lancée
currence le profil de la “base
industrielle et technologique de
défense”, BITD pour les militaires
français toujours friands de sigles.
Muscler massivement les capaci-
tés de production d’équipements
militaires dans la durée paraît à
beaucoup un futur inimaginable.
Mais déjà un futur immédiat rat-
trape les stratèges sur la nécessité
de disposer d’outils de prévention
et de large riposte tous azimuts. Au
hasard, citons le danger d’attaques
cyberinformatiques répétées.
Remplacer une pensée molle par
un corpus idéologique résilient,
adapté aux bouleversements en
cours, n’est pas une mince affaire.
D’autant que les prolongements
ultimes de l’économie de guerre
conduisent carrément jusqu’à
l’économie administrée – comme
en témoignent nombre d’exemples
du passé. Braquer tous les projec-
teurs sur un seul objectif n’est pas
le propre des démocraties.
Ces interrogations seront soulevées
lors du débat et du vote, organisés
les 12 et 13 mars au Parlement,
sur “l’accord bilatéral de sécurité”
signé le 16 février entre Paris et
Kiev pour un bail de dix ans. Les
4 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Dès le 13 juin 2022, au salon d’Eurosatory, le président de la République plaidait pour “entrer dans l’économie de guerre”.
aides bilatérales sont chiffrées à
1,7 milliard d’euros la première
année du conflit, puis 2,1 milliards
l’an dernier et 3 milliards en 2024.
Les tambours de la guerre ne réson-
nent plaisamment aux oreilles de
personne.
Certains s’illustreront plus que
d’autres. Fabien Roussel, secrétaire
national du Parti communiste fran-
çais, rebaptisé “parti de la paix”,
dénonce une “escalade dangereuse”.
Marine Le Pen condamne le “belli-
cisme verbal”. Les Insoumis préfè-
rent cibler une Ukraine intégrant
le marché intérieur des Vingt-Sept
et l’Otan. Même à l’échelle d’une
décennie, il importe de prendre
la pleine mesure de telles évolu-
tions sur la concurrence sociale
au sein du grand marché. La
question ukrainienne est là pour
longtemps au cœur des équilibres
stratégiques.
La menace de déstabilisation
démocratique
L’effervescence autour du ton
péremptoire d’Emmanuel Macron
n’en est qu’à ses débuts. Il a brûlé
ses vaisseaux en s’autodésignant
comme leader du camp de la fer-
meté en Europe ! Les reproches
politiques portant sur l’usage d’un
vocabulaire faisant fi de l’efficacité
diplomatique, “lâcheté”, “troupes”,
servent d’argumentaire facile. Les
oppositions ont beau jeu de mener
la charge contre le va-t-en-guerre
Macron. Mais qu’en est-il sur le
fond ?
En déplacement à Prague, le chef
de l’État confie : “si chaque jour nous
expliquons quelles sont nos limites
[face au président russe] qui n’en
a aucune, je peux déjà vous dire que
l’esprit de défaite est là qui rôde”. Les
experts auront repéré une version
grand public de “l’ambiguïté stra-
tégique”, outil conceptuel censé
refréner l’aventurisme aveugle
de l’adversaire. À l’évidence, le
chancelier allemand Olaf Scholz
est resté insensible à cette idée de
mettre un tel atout à son épaule. Il
a clairement indiqué que ni l’Union
européenne, ni l’Otan, ni l’Alle-
magne, n’enverraient jamais de sol-
dats en appui direct des Ukrainiens.
Au demeurant, au lendemain du
24 février 2022, date de l’invasion
russe, le président américain Joe
Biden a recouru aux mêmes élé-
ments de langage. Ce qui aurait
désinhibé Moscou dans son entre-
prise guerrière.
Au stade actuel du conflit, il est clair
que des forces assimilables à l’Otan,
CIA pour les États-Unis, DGSE pour
la France, ou autres, stationnent sur
le site ukrainien. De toute façon, la
conviction de l’Élysée est faite. Elle
se résume ainsi : le régime poutinien
continuera sur sa lancée. Que, pure
hypothèse, le font ukrainien cède à
Odessa et les “candidats” potentiels
à une “opération spéciale” russe,
Moldavie en tête, ne manquent pas.
Suivent les États baltes pour des
processus de déstabilisation démo-
cratique via le prétexte des minori-
tés russophones. Après le traitement
par le Kremlin de ces contrées de la
“défense de l’avant”, nul n’imagine
sérieusement une paix des braves.
Sauf, comme l’écrit François
Hollande dans LeJournal.info, “pour
les populistes de tous poils et les déma-
gogues de tous partis qui trouvent
là un terreau fertile pour pratiquer
un ‘pacifisme’ de circonstance”. Le
tableau se craquellera davantage
si Donald Trump, a priori conciliant
avec Moscou, s’installe à la Maison-
Blanche. Déjà Washington stoppe,
faute d’accord au Congrès, une
soixantaine de milliards de dollars
de crédits destinés à Kiev.
Investissements massifs
nécessaires
C’est pourquoi les paroles du
président français sur l’indis-
pensable réévaluation du niveau
d’engagement en Ukraine com-
mencent à infuser dans plusieurs
capitales. Officiellement à Varsovie
ou chez les opposants CDU à
Berlin, qui plaident pour la livrai-
son à l’Ukraine de missiles à longue
portée bloqués par le chancelier
SPD Olaf Scholz. Fort bien. Mais la
crédibilité du “leader” Emmanuel
Macron reste à démontrer. Il est à
la tête d’une France endettée et
dépourvue d’un armement suffi-
samment important pour conforter
significativement Kiev.
Rappelons tout de même que dès le
13 juin 2022, au salon d’Eurosatory,
le président de la République plai-
dait pour “entrer dans l’économie de
guerre”. Reconnaissons que, depuis
2017, le budget des armées aura
augmenté de 46 %. L’enveloppe
2024 atteint 47,2 milliards d’euros.
Dans le détail seront notamment
réceptionnés 13 Rafale, un sous-
marin nucléaire d’attaque, une
frégate, deux Airbus de transport
militaire A400M. La loi de program-
mation militaire 2024-2030 a été
saluée unanimement sur les bancs
des députés.
Le pays a les atouts d’une base
industrielle et technologique de
défense solide. Elle s’appuie sur
un écosystème composé d’une
dizaine de grands groupes et de
près de 4 000 PME et ETI générant
un total de 200 000 emplois directs
ou indirects. Les succès réguliers
à l’étranger attestent d’une réelle
compétitivité. Pour la première
fois, la France a remporté la palme
de deuxième exportateur mondial,
juste devant la Russie qui occupe
traditionnellement cette place.
Mais en cas de batailles de haute
intensité, le gouffre est immense.
Les scénarios montrent qu’en
quelques jours de combats intenses,
les forces françaises perdraient
une grande part de leur capacité
d’intervention sans stocks pour les
remplacer. Pour affronter ce défi,
l’économie de guerre implique la
reconstitution de matériel et de
munitions, tout en se préparant à
une augmentation rapide et mas-
sive de la production d’armement.
Ce qui voudrait dire multiplier par
cinq ou dix le nombre de chars, de
munitions, de drones. Ce qui signi-
fie à son tour disposer en réserve
de composants électroniques et de
matières premières essentiels à la
fabrication des équipements. Sans
donner de la visibilité aux indus-
triels sur les contrats futurs, c’est
mission impossible. Nul ne peut en
douter, pour gonfler les chaînes de
production, il faut des investisse-
ments massifs.
Cruelle vérité historique
À ce moment émerge une cruelle
vérité historique. Une guerre ne
se gagne pas sous le régime d’une
économie de paix. Pour vaincre,
tout doit être subordonné à l’objec-
tif central d’orienter les ressources
vers la production d’armement.
Les mécanismes habituels d’alloca-
tions ne passent plus, ou beaucoup
moins, par les prix de marché, mais
par la planification. Un rationne-
ment de la consommation privée
est à instaurer pour permettre
de financer l’effort de guerre. Le
concept d’épargne forcée fait par-
tie de la panoplie. Le commissaire
Thierry Breton milite d’ailleurs
pour un emprunt européen tout en
se gardant de le qualifier d’“obli-
gatoire”. D’aucuns ajouteront qu’il
faut penser au contrôle des prix sur
les produits vitaux et prévoir la ges-
tion étatique des pénuries.
Cette description ressemble à un
musée des horreurs économiques
qui n’existe que dans les séries B
de science-fiction. Elle n’est pas
très éloignée du vécu de la Russie,
où 30 % du budget est englouti par
l’effort de guerre. Pour éviter que
ce mauvais scénario ne devienne le
nôtre, la mobilisation en faveur de
la résistance de l’Ukraine doit être
totale et immédiate.
Une guerre ne se
gagne pas sous
le régime d’une
économie de paix.
Pour vaincre, tout
doit être subordonné
à l’objectif central
d’orienter les
ressources vers
la production
d’armement.
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 5
ANALYSES
Occident, Chine, Russie
Comment l’Afrique jongle entre puissances rivales
Pour les dirigeants africains, les opportunités offertes par un monde multipolaire sont aussi vastes que les risques encourus
La Chine n’est plus le seul État non occidental à investir en Afrique. L’Iran, la Russie, l’Arabie saoudite, la Turquie et les Émirats arabes unis se présentent aussi comme des investisseurs,
La volonté de l’Afrique de rompre
avec l’Occident est apparue clai-
rement ces dernières années.
Après l’invasion de l’Ukraine
par la Russie, 17 pays africains
se sont abstenus lors d’un vote
de l’ONU condamnant l’invasion.
Après l’invasion de l’Ukraine
par la Russie, 17 pays africains
se sont abstenus lors
d’un vote de l’ONU
condamnant l’invasion
L’an passé, alors que l’Occident
refusait toute négociation avec la
Russie, le président sud-africain
Cyril Ramaphosa et trois autres
présidents africains se sont ren-
dus en Russie et en Ukraine dans
le cadre d’une mission de paix.
L’Afrique défend un monde
multipolaire
Cette année, la plainte déposée
par l’Afrique du Sud devant la
Cour internationale de justice
contre les actions d’Israël à Gaza
a été un acte de défi lancé devant
le monde entier (les États-
Unis l’ont décriée, estimant
qu’elle était “sans fondement”
6 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
des partenaires en matière de sécurité et des alliés.
et “contre-productive”). Cyril
Ramaphosa a également parti-
cipé à des réunions avec les pré-
sidents chinois, iranien et russe
au cours des huit derniers mois.
Les dirigeants africains pen-
sent qu’un monde multipolaire
fondé sur des relations interna-
tionales transactionnelles, et où
de nombreuses puissances se
disputent le pouvoir d’influence,
est en train de s’imposer. L’Iran,
la Russie, l’Arabie saoudite, la
Turquie et les Émirats arabes
unis (EAU) sont parmi ceux
qui se présentent comme des
investisseurs, des partenaires
en matière de sécurité et des
alliés. Pendant ce temps, l’Amé-
rique a perdu de vue l’Afrique.
Elle reste concentrée sur l’Asie
et préoccupée par les guerres
en Europe et au Moyen-Orient.
Et si Donald Trump redevient
président en novembre, l’Amé-
rique risque de négliger encore
plus les questions africaines. Il
en résulte que l’Afrique, peut-
être plus que toute autre région
du monde, s’adapte à un monde
multipolaire.
Ce défi comporte à la fois de
grandes opportunités et de gros
risques pour le continent. Cela
signifie avant tout que les gou-
vernements africains ont plus
d’influence sur leurs propres
affaires. “L’avantage d’un monde
multipolaire est qu’il n’y a pas un
seul centre de décision, explique le
président sénégalais Macky Sall.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul centre,
cela devient un diktat, vous n’avez
plus d’autre choix possible.”
Un jeu qui n’est pas sans
risques
Le principal avantage de cette
situation concerne les investisse-
ments, qui sont essentiels pour ce
continent qui en a énormément
besoin. Mais un monde multipo-
laire comporte aussi des risques.
Les financements provenant de
nouveaux partenaires peuvent
se transformer en créances dou-
teuses. Les dangers politiques
et militaires sont encore plus
grands. Des alliés autocrates peu-
vent aider des dirigeants à s’éter-
niser au pouvoir et permettre
des coups d’État. Les puissances
étrangères qui s’immiscent dans
les affaires peuvent encoura-
ger la propagation de conflits et
rendre les guerres encore plus
destructrices.
L’histoire offre un précédent
qui donne à réfléchir. Pendant
la guerre froide, les dirigeants
africains disposaient également
d’une plus grande marge de
manœuvre pour choisir leurs
partenaires. Mais les résultats
étaient souvent peu glorieux.
Avec le soutien de l’Union sovié-
tique, le Derg, la junte socialiste
au pouvoir en Éthiopie, est resté
en place de 1974 à 1991, malgré
une famine qui a tué près d’un
million de personnes. Mobutu
Sese Seko, le dictateur qui a
gouverné le Congo de manière
totalement illogique et ruineuse
pendant plus de trois décennies,
était soutenu par la CIA.
Après la chute du mur de Berlin,
la domination américaine a
entraîné une vague de démocra-
tisation en Afrique et les conflits
Dans les années
2000, alors que
les Américains
n’offraient que des
critiques, les Chinois
installaient des
grues partout sur le
continent.
se sont quelque peu apaisés. Les
progrès économiques du conti-
nent ont toutefois été limités
et les investissements occiden-
taux n’ont même pas réussi à
répondre à une petite partie de
ses besoins. C’est pourquoi de
nombreux Africains se sont mon-
trés accueillants à l’égard de la
Chine dans les années 2000. Alors
que les Américains n’offraient
que des critiques, les Chinois
installaient des grues partout
sur le continent. Aujourd’hui,
d’autres puissances proposent
des alternatives.
L’enthousiasme des dirigeants
africains pour un monde multi-
polaire est des plus logiques sur
le plan économique. Près de la
moitié du 1,2 milliard d’habitants
de l’Afrique subsaharienne n’ont
pas d’électricité. Et quelque
400 millions de personnes sur le
continent n’ont pas accès à l’eau
potable. Pour remédier à tout
cela, il faut des investissements
considérables. La Banque mon-
diale estime que l’Afrique sub-
saharienne doit investir chaque
année environ 7 % de son PIB
dans les infrastructures pour per-
mettre à sa population de dispo-
ser d’un accès quasi universel à
l’eau et à l’électricité ainsi qu’à
des réseaux routiers efficaces
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 7
ANALYSES
d’ici à 2030. Les investissements
actuels ne représentent que la
moitié de la somme nécessaire.
Diversifier les financements
hors Chine
Les transactions et les prêts
individuels peuvent donner
lieu à de nombreux dérapages,
mais compte tenu de l’ampleur
des besoins de financement en
Afrique, un plus grand nombre
de pays et d’institutions inves-
tisseurs est bienvenu. Il en va de
même pour l’augmentation du
nombre de nouveaux partenaires
Les Émirats arabes unis ont
investi 60 milliards de dollars
sur le continent au cours
de la dernière décennie, ce
qui en fait le 4e investisseur
après la Chine, l’Amérique et
l’Europe
commerciaux. Les échanges
avec certains pays non occiden-
taux ont augmenté de manière
impressionnante.
La Chine a ouvert la voie en
matière d’investissement en
Afrique. Entre 2000 et 2022,
l’État chinois a prêté 170 mil-
liards de dollars, dont environ
deux tiers pour des infrastruc-
tures telles que des routes, des
chemins de fer et des ports. En
moyenne, un projet chinois aug-
mente la croissance annuelle du
PIB de 0,41 à 1,49 point de pour-
centage après deux ans, selon
Bradley Parks d’AidData, un
groupe de recherche de l’univer-
sité William & Mary en Virginie,
et ses coauteurs. Cependant,
8 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
les difficultés économiques que
connaît la Chine ont récemment
fait chuter ses prêts à l’Afrique
de manière significative. Les
versements de prêts chinois en
2022 n’ont représenté qu’environ
10 % du sommet atteint en 2016.
Pour les dirigeants africains, il est
donc d’autant plus important de
diversifier leurs sources de finan-
cement. Le processus est enclen-
ché. Les Émirats arabes unis ont
investi près de 60 milliards de
dollars sur le continent au cours
de la dernière décennie, ce qui
en fait le quatrième investis-
seur après la Chine, l’Amérique
et l’Europe. Les entreprises de
construction turques ont réalisé
des projets d’une valeur de 85
milliards de dollars en Afrique,
selon des responsables turcs.
L’Afrique a besoin de beaucoup
plus d’argent, mais les élites du
continent estiment que les pays
du Golfe, la Turquie et peut-être
l’Inde, pourraient être en mesure
d’en fournir une bonne partie.
L’Europe et l’Amérique ont inté-
rêt à se réaffirmer, notamment
sur la question des minerais
essentiels. Cette ouverture à la
concurrence pour l’accès aux res-
sources de l’Afrique pourra peut-
être lui permettre de négocier de
meilleurs accords.
De nouveaux flux d’argent
entraînent de nouveaux risques.
La corruption en est un évident.
La dette peut également s’avé-
rer difficile à gérer. L’existence
d’une diplomatie du piège de la
dette en Afrique (c’est-à-dire que
la Chine tromperait les emprun-
teurs et saisirait ensuite leurs
actifs) n’est pas prouvée. Mais la
Chine exige souvent des niveaux
inhabituels de confidentialité,
ainsi que des conditions spé-
ciales, pour s’assurer d’être le pre-
mier créancier à être remboursé.
Elle a également tendance à uti-
liser des comptes bloqués et peut
se montrer inflexible avec les
pays en difficulté. La Zambie, en
défaut de paiement en 2020, n’a
réussi à conclure un accord avec
la Chine sur la restructuration de
sa dette que début 2024.
Les effets politiques d’un
monde multipolaire divisé
Un autre risque est que le monde
multipolaire se divise. Les ten-
sions croissantes entre la Chine
et les États-Unis pourraient divi-
ser le monde en deux blocs com-
merciaux isolés, l’un dirigé par
la Chine, l’autre par les États-
Unis et l’Europe. Selon le FMI,
l’Afrique subsaharienne serait la
région la plus touchée par ce scé-
nario, puisque plus de la moitié
de son commerce international
serait menacée.
Les effets politiques de la mul-
tipolarité sur l’Afrique seront
également considérables. L’un
des avantages est que ce nouvel
ordre permettra aux gouverne-
ments africains d’adopter les
positions auxquelles ils aspirent
depuis des années, mais qu’ils
évitaient pour rester dans le
giron de l’Occident, explique
Menzi Ndhlovu, de Signal Risk,
une société de conseil sud-afri-
caine. Mais les conséquences
d’une plus grande autonomie
africaine peuvent parfois susci-
ter la consternation en Occident.
Après des décennies de tensions
entre l’Ouganda et les États-Unis
au sujet des droits des homo-
sexuels, le président ougandais
Yoweri Museveni a finalement
conclu l’année dernière qu’il
pouvait ignorer les Américains et
a adopté des lois anti-LGBTQ très
strictes. L’Éthiopie a noué des
liens étroits avec la Chine afin
de poursuivre des politiques éco-
nomiques peu orthodoxes, telles
qu’un développement dirigé
par l’État, que les États-Unis et
les institutions qu’ils dominent,
comme la Banque mondiale, ont
longtemps découragé.
Le recul démocratique
D’autres inconvénients peuvent
accompagner une plus grande
liberté politique du continent.
L’un d’eux est le recul démocra-
tique. Macky Sall a tenté de s’ac-
crocher au pouvoir au Sénégal
après la fin de son mandat, proba-
blement confiant dans le fait que
de nombreuses puissances étran-
gères le soutenaient encore.
Le 3 février, il a annoncé que
l’élection présidentielle serait
reportée à une date inconnue,
mais les juges sénégalais ont
rejeté cette décision. Il reste à
voir si Macky Sall se retirera bien
en avril, à la fin de son mandat,
d’autant plus qu’il est désormais
question d’une élection en juin.
D’autres dirigeants ont tenté des
ruses similaires. En Côte d’Ivoire,
le président en est à son troisième
mandat après avoir fait modifier
la constitution. L’année dernière,
le président de la République
centrafricaine, soutenu par des
mercenaires russes, a obtenu par
référendum l’approbation d’une
modification constitutionnelle
lui permettant de briguer un troi-
sième mandat s’il le souhaite.
Le retour en arrière est parfois
plus brutal. Sous l’ordre améri-
cain, les putschistes étaient sou-
vent isolés. Ce n’est plus le cas
aujourd’hui. Pendant la guerre
froide, il y avait en moyenne plus
de vingt coups d’État réussis en
Afrique par décennie. Dans les
années 2000, ce chiffre est tombé
à huit. Pourtant, depuis 2020, neuf
coups d’État réussis ont déjà eu
lieu au Mali et au Burkina Faso
(deux chacun), ainsi qu’au Tchad,
en Guinée, au Soudan, au Niger et
au Gabon. La Russie a soutenu les
généraux du Burkina Faso et du
Mali en leur fournissant des com-
battants et des armes. Le Niger a
chassé les troupes françaises pré-
sentes sur son territoire (comme
le Mali et du Burkina auparavant)
et s’est acoquiné avec la Russie et
l’Iran pour obtenir de l’argent et
des armes.
Les résultats de ces manœuvres
sont sinistres : en 2023, les conflits
violents au Sahel ont fait plus de
victimes que durant toute autre
année depuis le début des vio-
lences djihadistes il y a plus de
dix ans. Malgré cela, la présence
de mercenaires russes, l’immu-
nité diplomatique et les livrai-
sons de céréales ont contribué à
maintenir au pouvoir les juntes
du Sahel et de la Guinée, en dépit
de la pression de l’Occident et des
sanctions de la Communauté éco-
nomique des États de l’Afrique de
l’Ouest (Cedeao), le bloc régional.
Le trio sahélien [Mali, Niger and
Burkina Faso, ndt] est même suffi-
samment confiant dans le soutien
russe pour décider, le mois der-
nier, de quitter la Cedeao.
La concurrence entre puissances
rivales en Afrique risque égale-
ment d’entraîner de l’insécurité,
voire des guerres. Selon l’Institut
de recherche sur la paix d’Oslo, le
nombre de conflits sur le continent
a fortement augmenté par rapport
au niveau relativement bas des
années 2000, pour atteindre 104
en 2022. C’est le chiffre le plus
élevé depuis des décennies. Et
2022 a été l’année la plus meur-
trière en termes de conflits impli-
quant un État en Afrique depuis
plus de 30 ans, en grande partie
à cause de la guerre en Éthiopie
entre les forces du gouvernement
du Premier ministre Abiy Ahmed
et celles du Tigré.
Intérêts du peuple
vs intérêts personnels
La guerre civile brutale enclen-
chée au Soudan montre com-
ment cette nouvelle organisation
géopolitique rend les conflits
en Afrique plus destructeurs.
Les Forces de soutien rapide,
une milice paramilitaire aux
ambitions génocidaires, ont été
constamment approvisionnées
en armes par les Émirats arabes
unis (ce que les responsables poli-
tiques du pays nient). Des mer-
cenaires russes les soutiennent
également. Les forces armées
soudanaises ripostent avec des
drones iraniens et, semble-t-il,
avec le soutien des forces spé-
ciales ukrainiennes. Le conflit fai-
sant rage, le Soudan compte plus
de personnes déplacées que n’im-
porte quel autre pays du monde,
dont 3,5 millions d’enfants.
Aujourd’hui, de nombreux pays
sont également prêts à vendre
des armes à des régimes qui se
soucient peu des pertes civiles.
La Turquie a vendu des drones
d’attaque à l’Éthiopie, au Burkina
Faso et au Mali – des pays que
l’Occident hésite à armer. La
Russie est désormais le premier
fournisseur d’armes de l’Afrique
subsaharienne, représentant un
quart de tous les achats effectués
par ces pays entre 2018 et 2022.
La Chine arrive en deuxième
position. Ses ventes de drones ont
déclenché une récente escalade
du conflit entre le Rwanda et le
Congo autour de Goma, la plus
grande ville de l’est du Congo.
Quelque 135 000 personnes ont
été déplacées en l’espace d’un
mois, venant s’ajouter au demi-
million de personnes déjà réfu-
giées dans la ville.
Maximiser les avantages d’un
monde multipolaire pour les
Africains ordinaires sans les expo-
ser à des risques énormes néces-
sitera un leadership adroit. Un
tel monde permet également aux
grands dirigeants de gouverner
plus facilement dans leur propre
intérêt tout en conservant le sou-
tien de l’étranger. L’enjeu sera
probablement de savoir si les
dirigeants africains agissent en
fin de compte dans l’intérêt de
leur peuple ou non. Jusqu’à pré-
sent, l’expérience a montré qu’il
y avait des raisons d’être inquiet.
THE ECONOMIST
© 2024 The Economist Newspaper
Limited. All rights reserved. Source The
Economist, traduction Le nouvel
Economiste, publié sous licence. L’article
en version originale : www.economist.
com.
Pendant la guerre
froide, il y avait en
moyenne plus de
vingt coups d’État
réussis en Afrique
par décennie. Dans
les années 2000, ce
chiffre est tombé à
huit. Pourtant, depuis
2020, neuf coups
d’État réussis ont
déjà eu lieu.

Parole d’expert
Neila Choukri, DG de Kolecto: “Faire le pont entre
les outils traditionnels et la modernité”
Les entreprises assujetties à la TVA ont jusqu’au 1er septembre 2026 pour assurer une transition optimale vers la facturation électronique
ENTRETI
TIEN RÉALI
L SÉ
EN COLLABORATI C KOLECTO
T ON AVEC
Spécialiste français de la gestion, du paie-
ment et de la dématérialisation des factures,
Kolecto accompagne les dirigeants de TPE-
PME dans la simplification de leur quotidien,
et dans les changements nécessaires en vue
de l’entrée en vigueur de la future réglemen-
tation sur la facturation électronique.
L’entrée en vigueur de la généralisation de
la facturation électronique est prévue pour
le 1er septembre 2026. Selon vous, en quoi cette
nouvelle réglementation est importante pour
les entreprises?
En septembre 2026, les TPE et PME assu-
jetties à la TVA devront être en capacité
de recevoir des factures électroniques.
L’obligation d’émissions de factures élec-
troniques est, elle, attendue pour sep-
tembre 2027. Selon moi, cette réforme est
comparable à la mise en place du prélève-
ment de l’impôt à la source. C’est la même
typologie de changement. Si dans un pre-
mier temps, l’objectif est de diminuer la
fraude à la TVA par la mise en place d’un
nouveau format de gestion des factures, il
s’agira probablement par la suite de pré-
lever la TVA à la source. Étant donné qu’il
existe une multitude d’exceptions et de cas
de TVA à modéliser, parvenir à cet objec-
tif final demander du temps. La dématé-
rialisation des factures peut donc être vue
comme une étape préliminaire.
Depuis sa création en 2022, de quelle manière
l’entreprise Kolecto accompagne-t-elle les
dirigeants de TPE/PME dans cette transition?
La réglementation implique une géné-
ralisation de la digitalisation des entre-
prises. Toutefois, nous constatons que
certains niveaux de maturité ne sont pas
forcément en adéquation avec cette finalité.
Notamment chez les TPE PME, qui repré-
sentent près de 98 % du tissu économique
des entreprises en France, soit près de 4
millions de structures. Environ 37 % d’entre
elles ne sont pas équipées d’un CRM ou
accompagnées par un éditeur de logiciels. Il
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
serait dès lors illusoire de penser que cette
transition digitale peut se faire d’ici 2 ans
sans complexité, ni problématiques. C’est
pour cette raison que nous avons développé
un produit capable de faire le pont entre le
physique et le digital, entre les outils tra-
ditionnels et la modernité. Un produit qui
ne nécessite pas des heures de formation
pour être pris en main. Il ne faut pas que les
entreprises aient la sensation que ce pas-
sage se fait de manière brutale. Nous avons
donc défini trois stades de maturité digitale,
et notre objectif est d’en tenir compte pour
accompagner les entreprises vers la dématé-
rialisation. Avec Kolecto, c’est la technologie
qui s’adapte au stade d’usage et d’expertise
digitale des entreprises.
Quelles sont les étapes nécessaires pour
intégrer efficacement la dématérialisation
des factures dans une entreprise?
Le processus dépend de la taille de l’entre-
prise. Avec les plus petites, nous allons
chercher la simplicité et la capacité à effec-
tuer toutes les opérations au même endroit.
À cette centralisation s’ajoute la question
du coût. Car si ces nouvelles réglemen-
tations sont efficaces, elles impactent le
portefeuille des TPE/PME. Ces dernières
vont donc privilégier un outil tout-en-un
et accessible. Pour les entreprises de taille
plus importante, la question va être de
savoir si l’outil choisi peut être intégré à
ceux qui sont déjà utilisés au quotidien.
Dans ce cas, un audit est nécessaire pour
pouvoir conseiller – ou pas – l’outil Kolecto.
Notre mission étant d’accompagner les
entreprises vers la meilleure solution, nous
allons nouer des partenariats avec des
outils complémentaires. Nous souhaitons
donc nous inscrire dans une dynamique
collaborative.
De manière concrète, quelles sont les fonction-
nalités de Kolecto?
Sur la plateforme Kolecto, nous avons trois
grands modules. Le premier concerne la
partie achat. On peut ainsi collecter auto-
matiquement toutes les factures des four- ur
nisseurs depuis une boîte mail, un drive, un
scanner et, si on se projette, depuis le futur
“Nous avons apporté de l’intelligence artiicielle
pour permettre à notre outil de pointer les erreurs
humaines.” Neila Choukri, DG de Kolecto
portail public de facturation. Le logiciel les
centralise, les classe en fonction des dates
d’échéance, détecte les doublons, permet
d’effectuer les paiements et les transmet à
l’expert-comptable. Le deuxième module
concerne la partie vente. On peut éditer des
devis, les transformer en facture, vérifier les
encaissements, suivre les retards de paie-
ment et effectuer des relances personnali-
sées. Enfin, le troisième permet le suivi de
la trésorerie grâce à l’ensemble des données
des deux premiers modules.
Comment la dématérialisation des factures
contribue-t-elle à la performance
des entreprises?
En moyenne, on estime qu’il faut 10 minutes
pour traiter une facture. Si vous en avez 100
par mois, cela demande énormément de
temps. La dématérialisation et la centralisa-
tion des factures via l’outil Kolecto permet-
tent de simplifier les opérations de gestion
et d’y passer moins de temps. Ce gain de
temps peut dès lors être utilisé pour générer
des revenus ou de l’engagement de la part
des employés. Par ailleurs, ce mode de ges-
tion dématérialisé réduit drastiquement les
erreurs, notamment d’encaissement. Ce n’est
pas anodin quand on sait que c’est l’une des
principales causes de faillite des entreprises.
Enfin, c’est un levier particulièrement per-er
tinent dans la lutte contre les fraudes à la
TVA puisque les plateformes comme Kolecto
effectuent des vérifications des déclarations
de TVA. Vérifications qui seront encore ren-
forcées avec le e-reporting obligatoire prévu
dans le cadre de la loi de finances pour 2024.
Quels sont les avantages de l’outil Kolecto
par rapport aux autres solutions existantes
sur le marché?
Notre force principale est d’avoir un produit
qui s’adapte aux différents usages. Celui-ci
n’est pas adapté pour les technophiles qui
veulent une automatisation totale, mais
il répond parfaitement aux demandes de
notre cible adressable qui souhaite obtenir
de la suggestion et rester au contrôle des
validations. Notre deuxième avantage est
INTERVVIEW
“
Le soutien du
Crédit Agricole
fait de Kolecto une
entreprise pérenne
et de confiance”
lié à l’histoire de notre création au sein du
Startup Studio La Fabrique by CA, filiale du
Groupe Crédit Agricole. Nous répondons à
des standards en matière de sécurité, que ce
soit sur la partie RGPD ou sur la partie qua-
lité. Le soutien du Crédit Agricole fait éga-
lement de Kolecto une entreprise pérenne
et de confiance. Enfin, notre troisième axe
différenciant tient dans le droit d’accès. Les
formes de travail actuelles impliquent le
besoin de pouvoir déléguer. Avec Kolecto, on
peut personnaliser les droits d’utilisation de
l’outil, apportant ainsi de la flexibilité et de
la collaboration autour de la facture.
Quelle est la place de l’intelligence artificielle
dans les solutions développées par Kolecto?
Quand nous avons commencé à concevoir
Kolecto, le gain de temps pour les entre-
prises nous semblait être l’atout majeur.
Or, nous nous sommes rendu compte que
les utilisateurs cherchaient avant tout
plus de sérénité. Nous avons donc apporté
de l’intelligence artificielle pour per-
mettre à notre outil de pointer les erreurs
humaines : une mauvaise TVA, un IBAN
qui ne concorde pas, une facture éditée en
double, etc. L’intelligence artificielle sur
Kolecto, c’est un petit peu l’ange gardien
du quotidien qui va vous dire “attention,
il y a un souci”. Dans un second temps,
l’IA nous permettra aussi de détecter les
optimisations de coûts et les besoins en
trésorerie. L’IA telle que nous l’utilisons
n’a pas vocation à remplacer un métier qui
existe, mais à fournir une compétence que
les PME n’ont pas les moyens de se payer
et dont elles ont besoin pour faire face à
toutes les contraintes – réglementaires,
environnementales, concurrentielles – qui
se multiplient. Aujourd’hui, Kolecto est un
outil de facture électronique mais nous
prendrons en compte toutes les réglemen-
tations à venir. Une personne qui utilise
actuellement Kolecto n’aura pas à changer
de plateforme ni de manière de faire car
c’est un outil évolutif.
www.kolecto.fr
9
ANALYSES
Next big thing ?
Smart Luxottica
Le géant mondial des lunettes mise sur les lunettes intelligentes et les lunettes auditives
En six décennies, Leonardo Del
Vecchio, un entrepreneur italien
décédé en 2022, a fait de Luxottica
le plus grand fabricant de lunettes
de vue et de soleil au monde.
En 2018, son entreprise a fusionné
avec Essilor, un fabricant français
de lentilles de contact, pour créer
un géant franco-italien qui pèse
aujourd’hui plus de 90 milliards
de dollars et emploie quelque
200 000 personnes. Le groupe pos-
sède plusieurs marques de lunettes
iconiques, de Ray-Ban à Oliver
Peoples, et produit également des
lunettes pour des marques de mai-
sons de luxe européennes telles
qu’Armani et Chanel. Le 14 février,
l’entreprise a annoncé que ses
ventes avaient augmenté de 7 %
l’année dernière, à taux de change
constants, soit une croissance plus
rapide que celle de nombreuses
autres entreprises de luxe.
Le retour des lunettes
intelligentes
Francesco Milleri, un proche confi-
dent de Leonardo Del Vecchio, qui
a été nommé directeur général de
Luxottica en 2017 et du groupe
issu de la fusion en 2020, réfléchit
au prochain coup d’éclat de l’entre-
prise. Il a deux grandes idées. La
première est de faire de Luxottica le
leader du marché des lunettes intel-
ligentes. Cette ambition n’est pas
10
Avec ses lunettes auditives, Luxottica estime viser quelque 1,25 milliard de personnes dans le monde. Sur la photo, une paire de lunettes Ray-Ban “Stories” équipées
entièrement nouvelle : l’entreprise
s’était déjà associée au géant de la
technologie Google pour ses Google
Glass, un flop incontestable dû en
partie à leur interface peu agile et
à un design ringard. Le projet a fina-
lement été abandonné en 2015.
Pourtant, de nombreuses voix
d’un appareil photo et alimentées par la technologie Facebook/Meta
optimistes affirment que l’avène-
ment des lunettes intelligentes est
arrivé. En 2021, Snap, la société à
l’origine du réseau social du même
nom, a dévoilé une paire de lunettes
de réalité augmentée. En février
dernier, Apple a débuté les livrai-
sons de son casque de réalité aug-
mentée, le Vision Pro. La société
aurait pré-vendu 200 000 de ces
appareils, malgré un prix de départ
de 3 499 dollars [3 230 euros]. “Je
pense que nous sommes à l’aube d’une
révolution technologique semblable à
celle que nous avons connue au début
des années 90 avec les téléphones por-
s” estime Luca Solca du cour-
tables”,
tier Bernstein.
La dernière incursion d’Essilor-
Luxottica dans le secteur de la tech
s’est faite par l’intermédiaire de
Ray-Ban, en partenariat avec Meta,
un autre géant des technologies. La
première version lancée en 2021
n’a connu qu’un modeste succès.
L’entreprise espère que la nou-
velle version qu’elle a commencé
à vendre en septembre, dotée d’un
appareil photo plus élégant et
d’une plus grande autonomie, fera
mieux. L’appareil peut capturer et
retransmettre ce que son porteur
voit. Un assistant virtuel intégré
peut entendre ses demandes et y
répondre.
Des aides auditives
dans les montures
La deuxième idée de Francesco
Milleri est celle dans laquelle il
semble le plus investi. “Nous sommes
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en version originale: www.economist.com.
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
devenus une entreprise de technolo-
e” déclare-t-il. Le déve-
gie médicale”,
loppement de lunettes avec aides
auditives intégrées, dont le lance-
ment est prévu pour août 2024, à
destination de personnes souffrant
d’une perte auditive modérée, est
au cœur de ce projet. L’entreprise
estime viser quelque 1,25 mil-
liard de personnes dans le monde,
qui sont réticentes à l’égard des
aides auditives conventionnelles
en raison de la stigmatisation qui
les accompagne et de leur prix
élevé. Les lunettes de la société, en
revanche, ne seront pas différentes
des autres et coûteront bien moins
cher qu’une aide auditive classique,
affirme Francesco Milleri.
L’idée n’est pas nouvelle. La société
américaine Beltone a lancé ses
lunettes auditives “Hear-N-See”
en 1956. Audiofon, un fabricant
allemand d’aides auditives, s’est
également essayé aux lunettes.
Mais l’idée n’a jamais été mas-
sivement adoptée. Francesco
Milleri compte sur l’améliora-
tion de la technologie pour chan-
ger la donne. L’année dernière,
son entreprise a acquis Nuance
Hearing, une start-up israé-
lienne fondée en 2015. La tech-
nologie de cette dernière utilise
un algorithme pour détecter la
provenance des sons en fonc-
tion du moment où ils sont cap-
tés par différents microphones.
Les lunettes qu’elle a dévelop-
pées isolent et traitent la voix
de l’interlocuteur et la trans-
mettent par l’intermédiaire de
minuscules haut-parleurs inté-
grés. Rien n’entre dans l’oreille
du porteur.
L’enthousiasme de Francesco
Milleri pour ce concept est per-
sonnel. Leonardo Del Vecchio,
qui avait 87 ans lorsqu’il est
décédé, souffrait d’une perte
d’audition et déplorait souvent
que les appareils auditifs soient
inconfortables à porter avec des
lunettes. C’est ce qui a incité
Francesco Milleri et Leonardo
Maria Del Vecchio, l’un des fils
du fondateur, qui est également
le responsable de la stratégie de
l’entreprise, à concrétiser leur
projet. Reste à voir s’ils se révéle-
ront clairvoyants.
THE ECONOMIST
“Je pense que nous
sommes à l’aube
d’une révolution
technologique
semblable à celle que
nous avons connue au
début des années 90
avec les téléphones
portables”, estime
Luca Solca du
courtier Bernstein.

Capitalisme des parties prenantes
L’activisme actionnarial n’est plus l’apanage
des hedge funds voraces
Comment les nouveaux activistes tentent d’influer sur la stratégie ESG des entreprises au nom de l’intérêt général, et non plus du seul
rendement actionnarial
Les syndicats s’inspirent rarement
des raiders d’entreprise. Pourtant,
le Strategic Organising Centre
(SOC), une coalition de groupes
de travailleurs nord-américains,
est en train d’organiser le type de
campagne que l’on associe norma-
lement aux fonds spéculatifs. La
cible du groupe est Starbucks, une
chaîne de cafés dont la capitalisa-
tion boursière s’élève à 107 mil-
liards de dollars. Alors que les
investisseurs activistes tradition-
nels détiennent une grande partie
d’une entreprise et font pression
sur sa direction pour qu’elle change
de stratégie, dans l’espoir de profi-
ter d’une hausse du cours de l’ac-
tion, le SOC ne possède que 16 000
dollars d’actions Starbucks et sou-
haite en fin de compte améliorer le
sort des travailleurs de l’entreprise.
Le capitalisme des parties
prenantes ne séduit plus
Son argument est que les intérêts
des actionnaires et des travailleurs
sont, en fait, alignés. Selon le syndi-
cat, Starbucks gaspille de l’argent
et se met les clients à dos avec son
approche de la “gestion du capital
humain”. Si Starbucks suivait ses
conseils sur le lieu de travail, la
productivité serait plus élevée et
les dépenses en consultants moins
importantes. C’est pourquoi il sou-
haite que trois de ses candidats
soient nommés au conseil d’admi-
nistration de Starbucks, qui compte
Cinq ans après que la Business
Roundtable a adopté le
principe du “capitalisme des
parties prenantes”, la plupart
des patrons se contentent de
se concentrer sur le rendement
pour les actionnaires, plutôt
que d’essayer d’améliorer la
société dans son ensemble.
11 personnes. Le géant de la bois-
son chaude est moins convaincu. Le
conseil d’administration est déjà
composé de “chefs d’entreprise de
classe mondiale”, déclare un repré-
sentant, qui ajoute qu’au cours du
dernier exercice, un cinquième des
bénéfices a été consacré à des aug-
mentations de salaire, à la forma-
tion et à de nouveaux équipements.
Cinq ans après que la Business
Roundtable, un groupe de 200 diri-
geants des plus grandes entreprises
américaines, a adopté le principe
du “capitalisme des parties pre-
nantes”, l’ambiance est aujourd’hui
bien différente. La plupart des
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Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
ExxonMobil a pris l’initiative inhabituelle de poursuivre en justice ses propres
actionnaires qui ont présenté des propositions écologiques.
patrons préfèrent laisser la poli-
tique aux politiciens et éviter les
boycotts et la mauvaise publicité
qui accompagnent les guerres
culturelles. Ils se contentent de se
concentrer sur le rendement pour
les actionnaires, plutôt que d’es-
sayer d’améliorer la société dans
son ensemble. Bien que les chefs
d’entreprise aient pour la plupart
abandonné leur flirt avec le capita-
lisme des parties prenantes, ils en
subissent encore les conséquences.
Record de propositions ESG
La saison des procurations de cette
année, qui débute au printemps,
dépassera probablement celle de
2023 en ce qui concerne les propo-
sitions de résolutions non contrai-
gnantes. Cette année-là a marqué
un record pour les propositions
environnementales, sociales et de
gouvernance (ESG). Selon le think
tank Conference Board, 513 des 836
propositions soumises aux action-
naires des petites et grandes entre-
prises américaines qui composent
l’indice Russell 3000 portaient sur
ces questions. Cette augmentation
est le reflet d’un changement juri-
dique. En 2021, la Securities and
Exchange Commission (SEC), une
autorité de régulation, a déclaré
qu’elle ne permettrait plus aux
entreprises d’exclure des mesures
jugées non pertinentes si elles por-
taient sur une “politique sociale
importante”.
Les conservateurs se mobilisent
également. La saison des procu-
rations de l’année dernière com-
prenait 92 propositions anti-ESG,
contre 54 l’année précédente.
Le 28 février, lors de l’assemblée
annuelle du géant de la technologie
Apple, les actionnaires ont été invi-
tés à examiner cinq propositions
de ce type, dont l’une demandait à
l’entreprise de rendre compte des
risques liés à l’absence de prise
en compte de ces “points de vue”
dans ses politiques d’égalité des
chances. Les raisons avancées dans
le courrier d’accompagnement
indiquent qu’il existe des preuves
que les conservateurs peuvent être
victimes de discrimination dans la
Silicon Valley. Deux autres propo-
sitions, soumises par des groupes
de pression conservateurs, deman-
daient à l’entreprise de rendre
compte de la manière dont elle
arbitrait entre les intérêts du gou-
vernement et ceux des consom-
mateurs, en particulier dans ses
relations avec la Chine. Pour leur
part, les libéraux n’ont proposé
qu’une seule résolution : deman-
der à Apple de modifier la manière
dont elle rend compte des écarts de
rémunération fondés sur l’origine
raciale. L’entreprise a recommandé
aux actionnaires de rejeter cha-
cune d’entre elles, ce qu’ils ont fait.
Le désamour des actionnaires
pour l’ESG
D’autres campagnes auront-elles
plus de succès ? En 2023, la propo-
sition environnementale moyenne
n’a reçu le soutien que d’un cin-
quième des actionnaires, contre
un tiers l’année précédente. Selon
Lindsey Stewart, de l’institut de
recherche Morningstar, les action-
naires sont plus rigoureux et ne
soutiennent que les résolutions
liées au changement climatique qui
se concentrent sur les émissions sur
lesquelles les entreprises ont un
contrôle direct, ou qu’elles devront
divulguer pour satisfaire les régula-
teurs, plutôt que sur celles de leurs
chaînes d’approvisionnement. Les
financiers ont compris qu’il ne leur
appartenait pas de définir une poli-
tique énergétique ou industrielle,
explique-t-il. Par ailleurs, les propo-
sitions anti-ESG se portent encore
plus mal : en moyenne, elles ne
reçoivent le soutien que de 5 % des
actionnaires.
Bien que ces campagnes soient rare-
ment couronnées de succès, elles
ont leur importance. ExxonMobil,
une supermajor pétrolière, a pris
l’initiative inhabituelle de pour-
suivre en justice ses propres action-
naires qui ont présenté des propo-
sitions écologiques. Arjuna Capital,
un fonds spéculatif, et Follow This,
un groupe activiste, ont utilisé une
participation de moins de 4 000 dol-
lars pour faire avancer une propo-
sition non contraignante visant à
accélérer les réductions de gaz à
effet de serre en fixant des objec-
tifs et des échéances. La proposi-
tion a été retirée, mais Exxon pour-
suit l’affaire. La compagnie affirme
que le problème sous-jacent à l’ap-
proche de la SEC n’est toujours pas
résolu : il faut clarifier les règles
de vote par procuration qui “sont
de plus en plus enfreintes par des
activistes qui se font passer pour
des actionnaires”. De nombreuses
entreprises sont discrètement
d’accord.
Bluebell contre BP
Et comme le suggère l’affaire
Starbucks, les croisades devien-
nent de plus en plus ambitieuses.
Selon la banque d’investissement
Lazard, le nombre de campagnes
d’actionnaires activistes lancées en
2023 n’a jamais été aussi élevé. Les
petits groupes, dont le SOC, ont été
aidés par les règles connues sous le
nom de “procuration universelle”,
qui ont été introduites en 2022 par
la SEC. Celles-ci impliquent que les
candidats au conseil d’administra-
tion, qu’ils soient désignés par l’en-
treprise ou qu’il s’agisse d’action-
naires dissidents, doivent figurer
sur le même bulletin de vote. Au
lieu de choisir l’une ou l’autre liste,
les actionnaires peuvent désormais
mélanger les noms de personnes
extérieures et d’insiders. Le SOC
a dépensé environ 3 millions de
dollars dans sa lutte. Le résultat
indiquera si les syndicats peuvent
rallier à leur cause Institutional
Shareholder Services (ISS) et Glass
Lewis, qui conseillent les investis-
seurs institutionnels.
D’autres petits actionnaires pour-
suivent des stratégies similaires.
En Europe, Bluebell Capital, un
minuscule fonds spéculatif, a
entamé une bataille contre BP,
une autre supermajor pétrolière.
Le fonds estime que BP devrait
ANALYSES
abandonner le secteur de l’éolien
offshore, qui, selon lui, détruit de
la valeur pour les actionnaires. Il
préférerait que BP augmente sa
production de pétrole et de gaz
et rende de l’argent à ses action-
naires, qui pourraient alors investir
dans de meilleures options écolo-
giques, explique Giuseppe Bivona,
associé de Bluebell, qui défend
les préoccupations environnemen-
tales du fonds. “Contrairement
aux apparences, nous pensons que
BP poursuit une stratégie ‘anti-
woke’ ”, affirme la lettre du fonds
aux actionnaires.
Prudence des conseils
d’administration
Les investisseurs dissidents n’ont
pas besoin de gagner des sièges
au conseil d’administration pour
remporter une certaine victoire.
Après avoir présenté ses derniers
résultats aux actionnaires, BP a
augmenté le rythme de ses rachats
d’actions pour apaiser les investis-
seurs qui ne voient pas d’un bon œil
sa stratégie en matière d’énergie
verte. Dans le même temps, le SOC
espère que la stratégie de défense
de Starbucks contre sa campagne
inclura des concessions. Les inves-
tisseurs activistes traditionnels
exhortent les entreprises à scinder
leurs activités, à céder des actifs
ou à restituer des liquidités aux
actionnaires. Même en l’absence de
campagnes, les conseils d’adminis-
tration en sont venus à prendre ces
mesures afin d’éviter d’attirer l’at-
tention des investisseurs activistes.
La nouvelle génération de raiders
d’entreprises, profitant d’un capi-
talisme “bisounours”, espère que
ses campagnes auront bientôt un
impact similaire.
THE ECONOMIST
Même en l’absence
de campagnes,
les conseils
d’administration
en sont venus
à prendre ces
mesures afin d’éviter
d’attirer l’attention
des investisseurs
activistes
11
ANALYSES
Le sens de la vie
Pourquoi il ne faut jamais prendre sa retraite
Les croisières, le golf et la recherche de l’arbre généalogique familial peuvent-ils vraiment remplacer l’environnement
et l’effervescence de l’action ?
Dans un épisode des ‘Sopranos’,
une série télévisée populaire dif-
fusée à partir des années 1990,
un gangster annonce à Tony, de
la famille du même nom, qu’il
veut prendre sa retraite. Tony lui
répond : “Tu es quoi, un joueur de
hockey ?” . Les non-criminels non
fictifs qui envisagent de mettre
un terme à leur vie profession-
nelle n’ont pas à s’inquiéter des
doigts cassés ou d’autres dom-
mages corporels. Mais ils doivent
encore faire face à d’autres pertes
potentiellement douloureuses : de
revenus, d’objectifs ou, ce qui est
le plus émouvant, d’utilité.
Armani, Buffett et consorts
Certains ne veulent tout simple-
ment pas démissionner. Giorgio
Armani refuse d’abandonner
son poste de CEO de sa maison
de couture à l’âge de 89 ans. Le
fait d’être le deuxième homme le
plus riche d’Italie n’a pas entamé
Des personnes comme
Messieurs Armani, Buffett ou
Munger sont exceptionnelles.
Mais elles ne sont pas les seules
à rester professionnellement
actives jusqu’à un âge
historiquement considéré
comme avancé.
12
L’estime de soi et l’épanouissement personnel peuvent provenir de nombreuses sources, y compris le travail à but non lucratif.
son éthique du travail. Charlie
Munger, l’acolyte de Warren
Buffett au sein de Berkshire
Hathaway, a travaillé pour la
société d’investissement jusqu’à
sa mort l’année dernière à l’âge
de 99 ans, tandis que M. Buffett
lui-même est toujours en pleine
forme à 93 ans.
Des personnes comme Messieurs
Armani, Buffett ou Munger sont
exceptionnelles. Mais elles ne
sont pas les seules à rester pro-
fessionnellement actives jusqu’à
un âge historiquement considéré
comme avancé. Selon un sondage
récent, près d’un Américain sur
trois déclare qu’il ne prendra
peut-être jamais sa retraite. La
majorité des répondants ont
déclaré qu’ils ne pouvaient pas
se permettre d’abandonner un
emploi à temps plein, en particu-
lier lorsque l’inflation grignote
un chèque de prestations sociales
déjà bien maigre. Mais suppo-
sons que vous fassiez partie des
chanceux qui peuvent choisir de
se retirer. Devriez-vous le faire ?
La retraite, avant
La vie d’une entreprise était
autrefois prévisible. Vous gravis-
siez les échelons de votre car-
rière, gagnant en prestige et en
salaire à chaque étape. Puis, au
début de la soixantaine, il y avait
un pot de départ en retraite le
vendredi après-midi, peut-être
une montre en or, et c’était fini.
Le lendemain, le monde des réu-
nions, des objectifs, des tâches
et autres occupations dispa-
raît. Si vous étiez un peu actif,
vous pouviez jouer au bridge ou
aider vos petits-enfants. Dans
le cas contraire, il y avait les
mots croisés, la télévision et une
couverture.
Bien que la stimulation intel-
lectuelle tende à éloigner la
dépression et les troubles cogni-
tifs, de nombreux profession-
nels du secteur de la tech pren-
nent leur retraite à la première
date recommandée pour laisser
la place à la jeune génération,
admettant qu’il serait irréaliste
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
de maintenir leur avance dans
le domaine. Pourtant, partir en
retraite signifie quitter le devant
de la scène – les loisirs vous don-
nent tout le temps du monde
mais tendent à vous marginaliser
car vous n’êtes plus dans le jeu.
Le sens de la vie
Les choses ont changé. La durée
de vie s’allonge. Il est vrai que si
les années qui suivent la retraite
s’étirent, elles ne doivent pas
nécessairement conduire à l’en-
nui ou à une vie dépourvue de
sens. Une fois que vous aurez
pris votre retraite après 32 ans
en tant que juriste à la Banque
mondiale, vous pourrez commen-
cer à partager votre temps entre
la photographie et la recherche
d’objets de collection américains
sur les marchés aux puces. Vous
n’avez pas à regretter votre tra-
vail ou à souffrir d’un manque
de raison d’être. Si vous n’êtes
plus directeur d’hôpital, vous
pouvez rejoindre Médecins sans
frontières pour des séjours occa-
sionnels, enseigner ou aider dans
votre clinique locale. L’estime
de soi et l’épanouissement per-
sonnel peuvent provenir de
nombreuses sources, y compris
le travail à but non lucratif ou
l’accompagnement d’autres per-
sonnes dans la création d’une
entreprise.
Mais est-ce que quelque chose
peut vraiment remplacer l’envi-
ronnement et l’effervescence de
l’action ? Vous pouvez avoir un
agenda bien rempli, dépourvu de
délais, de réunions et de feuilles
de calcul, et vous épanouir en
assistant à des matinées de
théâtre, à des expositions d’art
et à des cours de badminton.
Les passe-temps sont une bonne
chose pour beaucoup. Mais pour
ceux qui sont extrêmement
déterminés, ils peuvent sembler
inutiles et même légèrement
honteux.
Sérum anti-âge
C’est parce qu’il y a de l’intensité
dans le fait d’être utile. Et l’ex-
citation, même à des doses net-
tement plus faibles qu’au début
d’une carrière, peut agir comme
un sérum anti-âge. Chaque fois
que l’on dit à M. Armani de
prendre sa retraite et de pro-
fiter des fruits de son travail, il
répond “certainement pas”. Au
contraire, il est manifestement
stimulé par son implication dans
la gestion quotidienne de l’en-
treprise, signant chaque dessin,
chaque document et chaque
chiffre.
Dans ‘Seinfeld’, une autre série
télévisée des années 1990, Jerry
rend visite à ses parents, des
Américains de la classe moyenne
qui ont déménagé en Floride
lorsqu’ils ont pris leur retraite,
en train de dîner l’après-midi.
“Je ne vais pas me gaver d’un
steak à 16 h 30 juste pour éco-
nomiser quelques dollars”,
s’insurge Jerry. Lorsque votre
chroniqueuse est entrée sur le
marché du travail, elle s’est dit
que le jour venu, elle serait elle
aussi une retraitée en chemise
pastel qui opterait pour le dîner
“early bird” [repas servi plus tôt
que le diner classique et pour
un prix inférieur, ndt]. Un quart
de siècle plus tard, à 48 ans, elle
espère écrire encore pour ‘The
Economist’ dans plusieurs décen-
nies, même si elle se rend à ses
entretiens en s’appuyant sur un
déambulateur ; après tout, Jerry
Seinfeld est toujours en pleine
forme à 69 ans. Mais reposez-lui
la question dans 21 ans.
THE ECONOMIST
© 2024 The Economist Newspaper Limited. All
rights reserved. Source The Economist,
traduction Le nouvel Economiste, publié sous
licence. L’article en version originale: www.
economist.com.
L’excitation, même à
des doses nettement
plus faibles qu’au
début d’une carrière,
peut agir comme
un sérum anti-âge

Mauvaise conjonction
Ne surnotons pas les agences de notation
Une dégradation de la note des emprunts de l’État français ne constituerait qu’un signal d’alerte parmi d’autres
MÉCOMPTES PUBLICS,
FRANÇOIS ECALLE
Les trois principales agences de
notation réévalueront la note
qu’elles attribuent aux obligations
émises par l’État français avant
le 1er juin. Une éventuelle baisse
de cette note alimenterait les cri-
tiques de l’opposition au gouver-
En pratique, l’impact d’une
baisse de sa note
ote sur la prime
de risque d’un État est souvent
imperceptible, sauf quand elle
s’ajoute à d’autres événements
qui remettent en cause la
soutenabilité de l’endettement
public
nement sur sa gestion des finances
publiques dans la perspective des
élections européennes, ce qui n’est
sans doute pas sans rapport avec
l’annulation récente de 10 Mds€ de
crédits budgétaires. Il ne faut cepen-
dant pas surestimer la pertinence et
l’influence de cette notation.
Parole d’expert
Jean-Patrice Prudhomme, Milleis Banque Privée: “L’environnement
économique est résolument favorable aux investisseurs”
Le directeur produits et solutions de Milleis Banque Privée revient sur la conjoncture actuelle et partage ses perspectives marchés
pour 2024
Edouardd LaugiiEr
En coLLaboration
L avE
v c
MiLLEis banquE
uE PrivéE
Comment se porte la conjoncture éco-
nomique en ce début d’année 2024?
Tout d’abord, nous notons que la
baisse actuelle de l’inflation est tout
aussi remarquable que la hausse
de l’année dernière. Alors qu’elle
avait atteint les 10,6 % en octobre
2022(1), elle est retombée à 2,6 %
en février dernier. La désinflation
semble donc bien avancée mais
elle n’est pas pour autant terminée.
Deuxièmement, les banques cen-
trales ont décidé de maintenir leurs
taux directeurs inchangés en raison
justement d’une inflation encore
trop élevée par rapport à leur objec-
tif de 2 %. Troisième élément impor- or
tant, l’activité économique est plus
solide que prévue avec 3,1 % de
croissance selon le FMI.
À quelles évolutions à court terme les
investisseurs doivent-ils se préparer?
Les banques centrales devraient
entamer un nouveau cycle de
baisse des taux directeurs, vraisem-
blablement au second semestre.
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
La notation d’un État résulte en fait d’une appréciation formulée par des experts,
pas plus compétents que les autres, sur la base de critères plus ou moins
pertinents et parfois subjectifs.
Ces notes traduisent théorique-
ment une probabilité de défaut
de paiement. En pratique, une
telle probabilité peut être calcu-
lée pour les obligations émises
par les entreprises car les défauts
de paiement sont nombreux.
S’agissant des États, c’est impos-
sible car les défauts de paiement
sont heureusement très rares.
Avec moins d’inflation et plus de
croissance, l’environnement écono-
mique est résolument favorable aux
investisseurs.
Les marchés actions ont déjà un peu
anticipé l’amélioration économique,
mais ils pourraient connaître des
épisodes de volatilité en raison des
incertitudes économiques et géopo-
litiques. Reste que cette volatilité
demeure basse, confortée par la
baisse à venir des taux directeurs
et les résultats des entreprises, en
moyenne supérieurs aux attentes au
quatrième trimestre.
Dès lors, quelles stratégies adopter
sur les marchés?
Ces épisodes de volatilité nous inci-
tent à privilégier une allocation
diversifiée entre les actifs volatils,
comme les actions, et ceux qui le sont
moins, comme les placements moné-
taires, obligataires et alternatifs. Les
obligations privées bien notées de
la zone euro proposent un taux de
rendement à 3,8 % fin février 2024
contre 0,7 % fin 2021. Du côté des
obligations privées à haut rende-
ment, le taux n’était que de 3 % au 31
décembre 2021 contre 6,3 % mainte-
nant. Profiter des rendements des
La notation d’un État résulte en
fait d’une appréciation formulée
par des experts, pas plus compé-
tents que les autres, sur la base de
critères plus ou moins pertinents
et parfois subjectifs, comme la soli-
dité des institutions ou la capacité
de mener des réformes. Une dégra-
dation de la note des emprunts
de l’État français ne constituerait
“Proiter des rendements des obligations aujourd’hui supérieurs à l’inlation
est une bonne stratégie.”
obligations aujourd’hui supérieurs
à l’inflation est une bonne stratégie.
Autre opportunité: le fonds euros
qui bénéficie de l’amélioration des
rendements obligataires. Milleis Vie,
la compagnie d’assurance du Groupe
Milleis, peut d’ailleurs proposer à
ceux qui investissent dans le fonds
euros en 2024, non seulement le
rendement annuel, mais en plus une
offre de taux bonifié de son fonds
euro de 2,25 %(2) pour les encoura-
ger à nous rejoindre(3). Au sujet des
SCPI, dont le marché est impacté par
qu’un signal d’alerte parmi d’autres
rappelant les risques d’un endette-
ment public mal maîtrisé. Il ne doit
pas pour autant être pris à la légère
car il s’ajouterait à ceux envoyés par
de nombreux observateurs souvent
plus qualifiés que les agences : Haut
Conseil des finances publiques,
Cour des comptes, OCDE, FMI, etc.
Il ne faudrait pas non plus exagérer
la portée de ce signal. La baisse d’un
cran de la note d’un État sur une
échelle qui en comporte une dizaine
avant d’atteindre la catégorie spé-
culative (dont la France est encore
loin) n’a en effet qu’un impact éco-
nomique limité.
Déficit, croissance : conjonction
de mauvaises nouvelles
Une telle dégradation peut certes
contribuer à augmenter la prime
de risque incluse dans le taux
d’intérêt des emprunts publics du
pays concernés (dans la zone euro,
l’écart entre ce taux et celui des
obligations publiques allemandes
de même échéance). En effet, les
règles prudentielles appliquées
la hausse des taux d’intérêt, les pla-
cements diversifiés ou positionnés
sur des secteurs porteurs comme la
santé se portent bien.
Les actions restent attractives. Il est
important de diversifier ses positions,
géographiques d’une part, secto-
rielles d’autre part. Le marché améri-
cain est intéressant sur les nouvelles
technologies, l’intelligence artifi-
cielle et les valeurs de croissance en
général. Les marchés de la zone euro
et de la Grande-Bretagne sont bien
positionnés pour le rendement du
ANALYSES
aux établissements financiers les
obligent à détenir des titres dont
la note est supérieure à un certain
niveau, ou sinon à augmenter leurs
fonds propres. En outre, les ges-
tionnaires de portefeuilles peuvent
avoir pour objectif de détenir une
certaine proportion de titres ayant
une note supérieure à un certain
niveau.
En pratique, cependant, l’impact
d’une baisse de sa note sur la prime
de risque d’un État est souvent
imperceptible, sauf quand elle
s’ajoute à d’autres événements qui
remettent en cause la soutenabi-
lité de l’endettement public. À cet
égard, la conjonction d’un déficit
public en 2023 nettement plus
élevé que prévu, d’une révision à
la baisse de la croissance prévue
pour 2024 et d’une dégradation de
la note de la France par les agences
pourrait présenter un risque, ce qui
justifie l’annulation dès février de
quelques milliards d’euros de cré-
dits budgétaires.
Le site www.fipeco.fr développe
les analyses de François Ecalle.
dividende, respectivement à 3,3 %
et 4,3 %. Il est également important
de profiter de l’ensemble des oppor-
or
tunités en étant positionné à la fois
sur les activités à forts rendements,
comme la banque ou les télécoms,
et des secteurs à forte croissance
telles les technologies, la santé ou
l’industrie. L’investisseur doit déte-
nir une réserve de liquidités sous
forme de placements monétaires et
court terme bien rémunérés, dans
l’attente de saisir des opportunités
d’investissements.
Pour finir, dans le cadre d’une
démarche de gestion de patrimoine,
la souscription de produits structu-
rés, dont les mécanismes peuvent
dans certains cas offrir une protec-
tion à maturité du produit – voire
une garantie en capital partielle ou
totale à l’échéance – peut être une
opportunité.
Les performances passées ne préjugent
pas des performances futures et ne sont
pas constantes dans le temps.
(1)
source Commission européenne
(2)
net de frais de gestion du contrat et brut
de prélèvements sociaux
(3)
offre soumise à condition. Ces conditions
sont accessibles sur le site de Milleis.fr
13
ANALYSES
Du Népal à la France
UPI, le paiement numérique au service du soft power indien
La multiplication des partenariats autour de la planète révèle l’impact croissant de l’Inde sur l’écosystème financier mondial
CHRONIQUES DU MAHABHARATA,
CHARLY SALKAZANOV
Le 2 février dernier, la France était
le premier pays européen à adopter
le système UPI (Unified Payments
Interface). Désormais, les touristes
indiens peuvent acheter leurs billets
pour la tour Eiffel en scannant un
QR code, ce qui leur simplifiera la
vie. Conçue depuis 2016 par la NPCI
(National Payments Corporation of
India) comme une “infrastructure
publique numérique” pour sim-
plifier les paiements, UPI révolu-
tionne les achats en Inde. Dans un
pays accro aux espèces, c’est une
véritable révolution. Les Indiens
disposent ainsi d’une plateforme
transparente et sécurisée pour ache-
ter leurs légumes au coin de la rue,
mais aussi régler leurs achats en
ligne. À ce jour, le système est prin-
cipalement utilisé pour de petits
montants. Rien que pour l’année
2023, ce sont 12 milliards de tran-
sactions qui ont été enregistrées.
Un chiffre qui prouve son adop-
tion quasi générale. Mais au-delà
du succès national, la croissance
14
exponentielle d’UPI révèle l’im-
pact croissant de l’Inde sur l’éco-
système financier mondial.
Rapide, efficace et gratuit
En 2019, Google faisait déjà l’éloge
de ce “modèle indien”. UPI intègre
plusieurs comptes bancaires dans
une seule application mobile et
prend en charge les paiements de
particulier à particulier et de par-
ticulier à commerçant. En outre,
il permet également à un utilisa-
teur d’envoyer ou de recevoir des
fonds. Sa rapidité et son efficacité
ont séduit. Pour cause, il suffit de
scanner un QR code généré sur le
site web du marchand pour valider
le paiement. Mais il y a mieux : le
service est gratuit pour les utilisa-
teurs. L’architecture est développée
en open source par le gouverne-
ment, ce qui lui permet d’être uti-
lisée par des applications tierces
telle que Google Pay, Amazon Pay,
ou encore les indiennes Paytm
et PhonePe. Contrairement à ce
qu’on pourrait penser, il s’agit bien
de transferts immédiats de compte
bancaire à compte bancaire.
Le ministre indien G. Kishan Reddy utilise UPI pour régler une marchande de légumes.
Un service amené à s’étendre
Pour la tour Eiffel, le service a
été développé conjointement
avec le spécialiste français Lyra,
implanté dans le sous-continent
depuis dix-sept ans. En effet, un
million d’Indiens visitent la France
chaque année et leur nombre ne
fait qu’augmenter, à raison de 20
à 30 % par an. Le service de paie-
ment va donc s’étendre. L’ouverture
du marché en France crée ainsi de
nombreuses opportunités pour les
commerçants français et européens
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
dans le secteur du tourisme et du
retail. La cible d’UPI, ce sont les
musées, les hôtels, les transports,
mais aussi les commerçants.
Un outil de soft power
Le gouvernement de Narendra
Modi a compris le potentiel qu’il
avait entre les mains. Il compte
bien s’en servir pour une diploma-
tie numérique, son outil de paie-
ment étant idéal pour instiller son
soft power. L’Inde qui rêve d’incar-
ner le rôle de porte-parole du “Sud
Global” est ravie de partager sa
technologie avec ces pays. D’autant
plus que chaque partenariat per-
met de renforcer les relations bila-
térales. De Paris aux Émirats arabes
unis, en passant par le Bhoutan, le
Sri Lanka et le Népal, nombreux
sont les pays qui ont adopté le sys-
tème de paiement mobile indien.
Dix pays d’Asie du Nord et du Sud-
Est (comptant notamment Hong
Kong, la Corée du Sud, la Thaïlande
et le Japon) se sont convertis, et la
liste ne fait que s’allonger. Le 17
janvier 2024, ce n’est rien moins
que Google India Digital Services
qui annonçait un accord avec une
filiale de la NPCI pour étendre UPI
sur la scène internationale.
Avec UPI, l’Inde s’impose dans la
bataille des moyens numériques
de paiement. En 2011, Alipay lan-
çait le paiement par QR code en
Chine. Les Occidentaux avaient
le duo Visa/Mastercard et Swift.
Désormais, UPI les concurrence
sérieusement. Outre qu’il facilite la
vie, le système indien met en évi-
dence le potentiel de leadership
de l’Inde dans l’innovation et la
finance internationale.

5 % de croissance ?
Le modèle économique chinois entre dans la banalité
Les deux paramètres de la transformation du pays, volume et vitesse, ne sont plus un gage de supériorité
QUAND LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE,
PAUL-HENRI MOINET
“La prochaine Chine est la Chine”,
affirme Joe Ngai, le président de
McKinsey Greater China. Assertion
qui sonne comme un avertisse-
ment. Entrepreneurs, investisseurs,
industriels, ne croyez pas aux nou-
velles terres promises asiatiques ou
croyez-y modérément : l’Inde, l’In-
donésie, le Vietnam, les Philippines
et toutes les puissances émer-
gentes du nouveau poumon écono-
mique du monde, l’Asie-Pacifique,
ne seront jamais aussi centrales
dans l’économie-monde contempo-
raine que la Chine.
Des signes d’enrayement
Li Qiang, le Premier ministre
chinois, a eu beau certifier, à l’occa-
sion de la session plénière de l’As-
semblée nationale populaire qui
vient de s’achever, que la croissance
nationale sera de 5 % en 2024, cer-
tains experts annoncent qu’elle
dépassera difficilement 1,5 %.
Au moment où la Chine ralentit et
donne de multiples signes d’enraye-
ment de son modèle – endettement
massif de nombreuses provinces,
chômage des jeunes, crise immobi-
lière sans précédent, vieillissement
structurel de sa population, natalité
en berne, stagnation de la consom-
mation dans la part du PIB, chute
démographique de la communauté
internationale vivant sur son terri-
toire, grandes entreprises d’origine
américaine sous pression politique,
surveillance idéologique des entre-
preneurs privés de plus en plus
serrée, disproportion entre la puis-
sance économique du pays et son
influence réelle dans la résolution
des grades crises internationales
du moment –, il faut habituer le
monde, et les Chinois eux-mêmes, à
ce que l’avenir ne soit pas radieux
mais simplement l’avenir. Et l’une
des méthodes les plus efficaces
pour faire accepter ce douloureux
passage de l’exception à la norma-
lité, voire à la banalité, du modèle
chinois est de valoriser en perma-
nence, dans le discours à la commu-
nauté économique internationale
comme dans le discours politique
national, deux paramètres de la
grande transformation chinoise : le
volume et la vitesse.
Une avalanche de chiffres
de croissance
Chaque jour, 27 000 nouvelles
entreprises sont immatriculées en
Chine. Chaque jour, 80 000 nou-
velles voitures sortent des chaînes
de montage nationales. Chaque
jour, 35 milliards de yuans, soit
presque 5 milliards de dollars, sont
générés par les ventes de produits
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Li Qiang, le Premier ministre chinois, a eu beau certifier, à l’occasion de la session plénière de l’Assemblée nationale populaire, que la croissance nationale sera de 5 % en 2024,
en ligne. Chaque jour, 300 millions
de colis sont distribués dans tout
le pays et 50 milliards de mes-
sages sont échangés sur WeChat.
Au cours des deux premiers mois
de l’année, le nombre de voyages
de trains de marchandises Chine-
Europe a culminé à presque 3 000,
Il faut habituer le monde, et
les Chinois eux-mêmes, à ce
que l’avenir ne soit pas radieux
mais simplement l’avenir
soit une augmentation de 9 % par
rapport à 2023 selon China State
Railway Group. Ajoutez à cela le
fait que 170 millions de Chinois
ont fait des études supérieures,
qu’il y a presque 1,2 million d’en-
treprises à capitaux étrangers
dans le pays et presque 4500 entre-
prises nationales exclusivement
dédiées à l’intelligence artificielle,
selon le ministère de l’Industrie et
des Technologies de l’information.
Ajoutez-y encore le fait que la
Chine contrôle, par ses entreprises
et ses participations dans les
mines du monde entier, 45 % de
la production mondiale de cuivre,
matière première essentielle à l’in-
dustrie décarbonée au même titre
que le cobalt, le lithium, le nickel
ou les terres rares. Ce ne sont là
que quelques exemples du para-
mètre volume.
Quant au paramètre vitesse, en
voici deux cas convaincants, le
premier emprunté à l’industrie
automobile, le second à celle de la
santé. Il a fallu à la Chine vingt-sept
ANALYSES
certains experts annoncent qu’elle dépassera difficilement 1,5 %.
ans, de 1995 à 2022, pour voir sa l’homme et sans transformer son jour où la transformation mondiale
production de véhicules à éner- milieu en désert”, notait l’écono- sera collectivement pensée autre-
gies nouvelles (VEN) passer de 0 miste Karl Polanyi dans ‘La Grande ment que sur les critères d’ajus-
à 10 millions d’unités et dix-sept Transformation’. Mots écrits à la fin tement des marchés. Puissent
mois seulement, de février 2022 à de la Seconde guerre mondiale. Le les intelligences partagées de la
juillet 2023, pour bondir de 10 à 20 marché chinois ne va pas si mal, il Chine, des États-Unis et de l’Eu-
millions. BeiGene, le laboratoire s’ajustera. Mais on attend encore le rope y travailler sérieusement.
biotech fondé à Pékin en 2010 par
un entrepreneur américain et un
chercheur chinois qui a embarqué
dans son conseil d’administration
Olivier Brandicourt, ex-patron
de Sanofi, a presque doublé son
chiffre d’affaires de 2022 à 2023
pour atteindre 2,5 milliards de dol-
lars, notamment grâce à son anti-
cancéreux Brukinsa aujourd’hui
disponible dans 65 pays.
Le marché et la valeur
Qui dit mieux ? La prochaine Chine
est la Chine. Joe Ngai a sans doute
raison. Les deux paramètres du
volume et de la vitesse sont caracté-
ristiques de la grande transforma-
tion chinoise. Ils ne sont pas pour
autant les gages de la pérennité du
modèle. Encore moins de sa supério-
rité ou de sa suprématie. Le monde
n’a pas intérêt à ce que le modèle
chinois s’enraye, il a même tout
à y perdre. Mais tous les pays du
monde ont collectivement intérêt à
dépasser les deux seuls paramètres
de la vitesse et du volume pour
décider de la valeur de toute trans-
formation économique. La transfor-
mation, oui, mais pour quelle fina-
lité ? Et selon quels principes ?
“L’idée d’un marché s’ajustant lui-
même ne peut exister de façon suivie
sans anéantir la substance humaine
et naturelle de la société, sans détruire
15
ENTRETIEN
Déjeuner avec
Tom Hanks
L’acteur parle du dilemme de l’IA à Hollywood, s’agace de sa réputation de gentil garçon et partage sa passion pour la Lune
A
u milieu du repas, j’ai demandé
à Tom Hanks pourquoi il avait
a c c e p t é l ’ i nv i t a t i o n d u
‘Financial Times’. Sans vouloir
manquer de respect à l’acteur doublement
oscarisé, qui est aussi charmant que sa répu-
tation le laisse croire et loquace à souhait, il
n’a pas besoin de cette publicité.
“J’ai un déjeuner gratuit”, plaisante-t-il, avant
de reconnaître qu’il obéit aux exigences du
“complexe industriel du divertissement”. Tom
Hanks reste optimiste. “Malgré les huit mil-
liards d’interviews que j’ai réalisées et les films
que j’ai tournés […], le mystère peut encore
demeurer dans l’esprit d’un public [qui se dit] :
“bon, je me demande ce qu’il va faire cette fois’.”
Une célébrité bon enfant
Tom Hanks est arrivé à Soutine, une brasse-
rie de style “Paris fin de siècle”, vêtu sans
ostentation de noir, plein d’une énergie qui
n’a rien d’écrasant. Il me faut un moment
pour voir réellement son visage, qu’a rendu
si familier une myriade de rôles au cours de
quatre décennies (‘Il faut sauver le soldat
Ryan’, ‘Forrest Gump’, ‘Apollo 13’, la liste
est longue). Ses cheveux grisonnants sont
plus courts qu’à l’époque où il jouait dans
des comédies romantiques (‘Nuits blanches
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16
“Quand j’avais 18 ans, j’allais au cinéma tout seul pour être exposé au langage de la solitude.”
à Seattle’, ‘Vous avez un mess@ge’), et ils
ne sont pas du blanc éclatant de son rôle
de grand-père pour ‘Asteroid City’, de Wes
Anderson, sorti cette année. Tom Hanks
se glisse sur la banquette en cuir et se
penche sur mon appareil d’enregistrement.
“Bonjour, bonjour… Bonjour, où en sommes-
nous ? Ça marche !”
Tom Hanks a deux métiers : acteur et célé-
brité. Lorsque lui et sa femme Rita Wilson,
actrice et productrice, ont attrapé le Covid-
19 en mars 2020, leur diagnostic a fait la
une des journaux télévisés du monde
entier. La célébrité possède sa propre alchi-
mie, qui corrompt ou sublime.
Selon Emma Thompson, qui a incarné
P. L. Travers, l’auteur de ‘Mary Poppins’,
face à Tom Hanks, qui tenait le rôle de
Walt Disney, dans le film ‘Dans l’ombre de
Mary. : la promesse de Walt Disney’y’ (2013),
la grande célébrité “a tendance à changer
les gens. Mais Tom Hanks porte le glamour
avec légèreté et il remarque ce qui l’entoure
avec une précision troublante”, comme “un
grand acteur peu connu”. À en juger par le
peu d’émoi chez les autres convives, une
clientèle de quartier assez âgée, le résumé
d’Emma Thompson semble pertinent.
Le lieu, qui fait partie du groupe Wolseley,
a été choisi pour sa proximité avec les
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studios Abbey Road, où Tom Hanks enre-
gistre la narration de ‘The Moonwalkers’,
un nouveau spectacle immersif sur les
voyages passés et futurs vers la Lune –
même la Lune, semble-t-il, a besoin d’un
peu de l’éclat des célébrités.
Il arrive que les stars soient accompagnées
d’assistants qui écoutent l’interview, mais
aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Mon invité
doit-il se dépêcher ?
“J’ai tout mon temps”, répond Hanks.
La serveuse s’approche en s’excusant de
nous interrompre.
“Quelle insulte !” s’exclame Tom Hanks,
un sourire malicieux aux lèvres, avant de
remonter ses lunettes à monture claire
sur son nez pour étudier le menu. “Allez,
Emma, qu’allez-vous prendre ?”
J’opte pour le crabe du Dorset en papillote
et le saumon grillé. Comment l’aimerais-je ?
Personne ne me l’a jamais demandé. Rose,
j’imagine. Tom Hanks opte pour l’avocat en
vinaigrette et l’épaule d’agneau braisée.
Un verre ? “Oh, non merci, dit-il. Si je buvais
au déjeuner, vous partiriez en disant : ‘Tom
Hanks s’est roulé en boule sur la banquette
et s’est endormi’. Mais, ajoute-t-il, si vous
voulez un Martini… allez-y”. Je ne veux pas
boire seule. J’espérais qu’il opterait pour
sa propre création, le Diet Cokagne, qui a
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fait le buzz sur TikTok au début de l’année.
“C’est pas mal, en fait, dit-il en riant. Un peu
de champagne et un Coca light.”
Une enfance passée à s’adapter
Tom Hanks, d’allure svelte, fait attention à
son alimentation, car il souffre de diabète
de type 2. “J’ai grandi avec le régime amé-
ricain économique composé d’aliments trans-
formés, de sucres, d’hydrates de carbone, d’une
pomme de temps en temps et d’une salade
e.” Une fois par semaine, lorsqu’il était
verte.”
enfant, il se rendait avec ses frères et sœurs
au supermarché “et choisissait les céréales
pour la semaine”, parcourant les rayons
comme des “connaisseurs en vin”.
Je n’avais pas prévu de faire si vite un saut
dans son enfance. Il y a tant de choses à
couvrir dans une longue carrière hollywoo-
dienne, avec un détour par l’écriture et un
recueil de nouvelles (‘Questions de carac-
tère’, 2017) puis, cette année, le roman ‘The
Making of Another Major Motion Picture
Masterpiece’ [“Réaliser un autre grand chef-
d’œuvre cinématographique”, non traduit,
ndt]. Mais la trajectoire suivant laquelle Tom
Hanks s’est lui-même créé explique en partie
comment il est devenu un emblème de l’his-
toire que l’Amérique se raconte à elle-même.

Tom Hanks est né en 1956 à Concord, en
Californie, et ses parents ont divorcé lorsqu’il
avait cinq ans. Il est resté avec son père et ses
deux frères et sœurs aînés, tandis que son
jeune frère est allé avec sa mère. Ses deux
parents se sont mariés et remariés et, entre
cinq et dix ans, Tom Hanks a vécu dans dix
maisons différentes, accumulant au passage
des demi-frères et des demi-sœurs.
Avec sa sœur et son frère aînés, il formait
“une unité assez soudée […]. Nous ne faisions
que rire. Nous avons en quelque sorte grandi à
l’état sauvage, parce que nous n’étions pas sur-
veillés, mais nous avions du bon sens […]. Je me
suis toujours senti en sécurité à la maison, je
me sentais le bienvenu.” .” Il fait abstraction des
bouleversements. “J’ai eu de la chance. Tout le
monde a ses traumatismes, à un degré ou à un
autre. Parfois, c’est avec un T majuscule.”
Alors, s’agit-il d’un t minuscule ou d’un T
majuscule ? “La plupart du temps, un t minus-
cule, avec parfois un T majuscule.” Quelquefois,
lors des longs trajets en bus non accompa-
gnés qu’il effectuait pour rendre visite à sa
mère, “il y avait des adultes qui s’intéressaient
un peu trop à moi […]. J’avais assez de jugeote
pour savoir qu’il s’agissait de gens bizarres.”
Lui-même marié deux fois, il n’éprouve
aucune rancœur à l’égard de ses parents,
mais il aurait aimé qu’ils soient plus commu-
nicatifs. “Quand nous déménagions, personne
ne nous expliquait jamais : ‘voilà pourquoi
nous déménageons.’ Nous le faisions simple-
ment, parfois sous le couvert de la nuit.”
Dans la nouvelle “Un week-end spécial”,
tirée de ‘Questions de caractère’, un gar-
çon de neuf ans profite avec sa mère de
moments privilégiés, où il boit du choco-
lat chaud, mange dans des restaurants et
voyage dans une voiture de luxe. Je relève
que ce récit traduit le désarroi d’un enfant
ballotté entre les adultes. Il acquiesce : ‘j’ai
envoyé ce texte à mes frères et sœurs en leur
disant : ‘vous vous reconnaissez ?’”
Nos entrées arrivent. L’avocat de Tom Hanks
a peu à voir avec la nourriture industrielle de
son enfance. Mon crabe est léger et crémeux.
Ces déplacements constants lui ont appris à
s’adapter et à trouver comment s’amuser en
passant des heures devant la télévision ou en
allant au cinéma, suivant sa curiosité.
La culture est aussi un réconfort. “Toutes les
grandes pièces de théâtre traitent de la soli-
tude”, explique-t-il, reprenant une réflexion
dont lui avait fait part le metteur en scène
Vincent Dowling. “Il s’agit d’un combat que
nous menons tous pour faire partie de quelque
chose de grand.”d.” Ce n’est qu’à l’âge adulte
que Tom Hanks s’est rendu compte de cette
motivation. “Quand j’avais 18 ans, j’allais au
cinéma tout seul précisément pour cette raison,
pour être exposé à ce langage de la solitude.”
De l’IA à la politique, un regard critique
sans pessimisme
Les premières années d’activité en tant
qu’acteur, à jongler avec une jeune famille,
ont été précaires. “J’ai eu mon premier
emploi à la télévision [une sitcom, ‘Bosom
Buddies’] en 1980, et je suis passé d’une situa-
tion où je ne gagnais pas du tout d’argent à
une situation où j’en gagnais tout juste assez.”
Ces expériences lui permettent de com-
prendre les acteurs et les scénaristes qui,
cette année à Hollywood, ont pris part à la
grève pour les revenus résiduels [pourcen-
tage sur l’audience et sur les ventes interna-
tionales, droits sur la distribution DVD et sur
les rediffusions, etc., ndt] et l’utilisation de
l’intelligence artificielle (IA). Les gens tra-
vaillent “d’un chèque à l’autre, c’est brutal”.
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Ce n’est certainement pas un problème pour
les quatre enfants de Tom Hanks, qui sont
parfois taxés de “fils/filles de”. “Il faut faire la
part des choses entre les avantages et les inconvé-
nients de leur nom de famille […]. Ils doivent se
débrouiller seuls et trouver eux-mêmes leur voie.”
Pour en revenir à l’IA, Tom Hanks a déclaré
que voir une version artificielle de lui jouer à
sa place ne gênerait pas forcément le public.
N’est-ce pas déprimant ? Il est “pragmatique”.
“Certains ne vont pas apprécier parce qu’il
ne s’agit pas vraiment d’un être humain, et
d’autres ne vont tout simplement pas s’en sou-
cier parce que l’histoire est bonne. Ce n’est pas
très différent de tous les outils qui sont entrés
dans le processus de fabrication des films depuis
.” Adopter une vision à long terme, une
le son.”
rengaine avec Tom Hanks, lecteur vorace
d’essais historiques.
L’acteur, dont l’image modifiée par l’IA a
récemment été utilisée sans autorisation
dans une publicité pour des soins dentaires,
estime néanmoins que les répercussions des
nouvelles technologies exigent une vigilance
de tous les instants. “Vous voulez mettre tous
ces gens au chômage ?” Il considère que le
récent accord qui a mis fin aux grèves consti-
tue une pause plutôt qu’une fin à la question
de l’introduction de l’IA dans le travail du
comédien. “Il faudra y revenir plus tard.”
Politique et réseaux sociaux
La politique n’est pas loin. Récemment,
j’ai vu une vidéo où Tom Hanks évitait une
question sur Israël. Les célébrités doivent-
elles donner leur avis sur tout ? “Je suis dans
le circuit depuis…”” Il rit et baisse la voix : “…
depuis très longtemps et j’ai mis les pieds dans le
plat un certain nombre de fois.”
Chez lui, il a fait campagne pour les démo-
crates, bien que sa participation à une vidéo
célébrant la première année de présidence
de Joe Biden ait suscité des comparaisons
avec le film des ‘Simpsons’ de 2007, dans
lequel un Tom Hanks animé déclarait : “le
gouvernement américain a perdu sa crédibi-
lité, alors il emprunte un peu de la mienne”.
Lorsque Donald Trump a été élu en 2016,
l’acteur a prononcé un discours passionné
sur le progrès américain. “Je ne suis pas pes-
simiste, déclare-t-il. Il se passe sans cesse des
choses regrettables. Très franchement, les imbé-
ciles n’ont le pouvoir que pour un certain temps
seulement, et même les gens intelligents font des
choses stupides.”
Nous en arrivons ainsi aux médias sociaux,
où il appréciait auparavant “une forme de
créativité différente”, mais qu’il considère
aujourd’hui comme “une perte de temps”. Il
publie sur Instagram pour faire connaître ses
projets, mais il existe toujours le risque de
dire
re “quelque chose de tellement stupide que je ne
pourrai jamais, jamais, jamais me rétracter […].
Il faut te méfier de la ‘vox populi’, mon garçon.”
Les médias sociaux ont également encouragé
les conspirationnistes à répandre des théo-
ries malveillantes à son sujet. “Il n’y a pas de
loi qui interdise d’être un imbécile”, déclare-
t-il. Internet a peut-être “amplifié encore et
encore”e” la désinformation, selon Tom Hanks,
qui reconnaît que “l’ignorance est quelque
chose de dangereux”. Et pourtant, ajoute-t-il,
“il en a toujours été ainsi”. C’est encore une
fois une vision à long terme.
De l’homme à ses rôles
Nous sommes trop occupés à bavarder
pour finir nos entrées, mais nous invitons
la serveuse à débarrasser les assiettes et à
apporter l’agneau et le saumon.
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“
Avec tout le battage entourant sa célébrité,
il est facile de perdre de vue combien le
travail est important pour Tom Hanks. “On
voudrait promouvoir le travail que l’on a
fait… Mais vous rencontrez ensuite toute une
série de personnes, et la dernière chose dont
elles veulent entendre parler, c’est du travail.
Elles veulent savoir si vous êtes allés en pri-
son… Souvent, vous rampez ensuite jusqu’à
votre voiture ou jusqu’à votre petit apparte-
ment Dieu sait où, vous vous dégoûtez vous-
même.”e.” Si je déclenche une telle aversion,
il est trop poli pour me le dire.
C’est en partie pour montrer le travail
effectué dans les films que Tom Hanks
a écrit ‘The Making of Another Major
Motion Picture Masterpiece’. Il a toujours
écrit, encouragé par sa défunte amie Nora
Ephron, mais n’a commencé à se discipli-
ner que plus tard. Le roman relate la créa-
tion d’un énorme film de super-héros, de sa
genèse en tant que comics jusqu’à l’écran,
et entrelace une série de destins croisés.
En adoptant autant de voix différentes,
s’est-il inquiété d’écrire sans expérience
vécue ? Ce n’est pas seulement l’édition,
mais aussi le cinéma qui est aux prises
avec ces questions. Peut-être qu’au-
jourd’hui Tom Hanks aurait été critiqué
pour avoir joué un homosexuel, comme il
l’a fait dans ‘Philadelphia’, qui lui a valu
un Oscar ? “Voici ce qui va se passer : deux
pas en avant, un pas en arrière, ou parfois
deux pas en arrière et un seul pas en avant”,
déclare-t-il de manière énigmatique.
Son assistante passe la tête au coin de la rue.
Nous avons à peine entamé nos plats princi-
paux, mais il n’est pas pressé de terminer.
Tom Hanks explique qu’il s’est inspiré de
sa propre vie pour l’un des protagonistes
du roman. “La moindre chose qu’il fait, je
l’ai faite. J’ai eu des idées que j’ai essayé
d’utiliser [dans des films]… J’ai tenu des
propos tout à fait inappropriés à certaines
personnes, en pensant que j’étais drôle ou
charmant”. Voilà qui va à l’encontre de son
image de personnalité sympathique. “Des
mésaventures de jeune homme désorienté
qui manque un peu d’expérience.”
Sa réputation de gentil garçon confond
l’homme et ses rôles, ce qui irrite Hanks.
“C’est si facile à diree ! relève-t-il. Et il y a un
f.” Une telle simplification
petit côté péjoratif.”
ne tient pas compte de ses rôles d’homme de
main de la mafia (‘Les Sentiers de la perdi-
tion’) et de manager cupide (‘Elvis’).
La gentillesse ou la décence, ou quelque
autre nom qu’on lui donne, ont sûrement
une profondeur ignorée ? “Je pourrais pas-
ser en revue presque tous les personnages que
j’ai joués et vous dire : ‘regardez la violence du
combat que ce type a mené’ ”, déclare Tom
Hanks. S’il a voulu jouer Chesley “Sully”
Sullenberger, le pilote de ligne qui a effec-
tué un atterrissage d’urgence sur le fleuve
Hudson en 2009, ce n’est pas parce qu’il
était un héros, mais à cause du dilemme
qu’il a dû affronter. “Il était soumis à une
pression insoutenable, il savait que, s’il faisait
la moindre erreur, il perdrait sa licence”.
Tom Hanks est-il toujours ambitieux ? “J’ai
toujours l’esprit de compétition, mais le seul
défi que je me donne est de savoir ce qui est
bon et ce qui vaut la peine d’être fait. Le
sujet mérite-t-il d’être traité ?”
De la Terre à la Lune
La question nous fait quitter les fron-
tières de la planète Terre pour la Lune,
et l’exposition ‘The Moonwalkers’. Elle
sera installée dans une grande salle du
ENTRETIEN
Je ne suis
pas pessimiste.
Les imbéciles n’ont
le pouvoir que pour
un certain temps
seulement.”
centre de Londres qui présente actuelle-
ment un carrousel d’œuvres de l’artiste
David Hockney. Tom Hanks prête sa voix
à une narration qui s’articule autour de la
musique et de projections numériques.
Il a toujours été fasciné par la Lune, ayant
coproduit la mini-série de HBO ‘From the
Earth to the Moon’ et joué dans ‘Apollo
13’. En 1969, lorsque Neil Armstrong a fait
ses premiers pas sur la Lune, Tom Hanks
était un adolescent. “Oh, mon Dieu, je me
sentais chanceux d’être en vie ! Je faisais
partie de cette génération qui pouvait par-
e.” Je lui
ler de ce grand Rubicon de l’histoire.”
demande s’il a été tenté d’accepter l’offre
de Jeff Bezos de participer à un vol spatial
de Blue Origin – à condition de payer envi-
ron 28 millions de dollars. “Oh, non. C’est
bon.” Un rapide survol suborbital n’est-il
pas assez ambitieux ? “Eh bien, franche-
ment, non.”
‘The Moonwalkers’ n’est pas un simple
voyage nostalgique : Hanks veut montrer
le rythme de l’histoire. “Si je vous dis ceci :
une guerre majeure occupe l’ensemble de
la population mondiale. Le Moyen-Orient
est en crise permanente. Le système poli-
tique américain est tellement divisé que
certaines familles ne peuvent pas s’asseoir
à la même table, séparées par leur vote.
L’environnement est menacé et les gens s’in-
quiètent de savoir comment ils paieront leur
loyer demain. Alors, de quelle année est-ce
que je parle ? 1969 ou 2023 ?” demande-t-il
de façon un peu rhétorique.
“J’ignore si quoi que ce soit de semblable se
reproduira un jour dans l’histoire de l’huma-
nité, si nous suivrons jamais tous ensemble
quelque chose d’aussi unificateur.” C’est un
rare moment de morosité ; la vision longue
de Tom Hanks sur l’histoire ne parvient
pas à offrir de consolation.
Il a à peine touché à son agneau, un ser-
veur s’assure que tout va bien. “C’était très
bon. Mais nous avons trop parlé.”
La lune s’annonce. Tom Hanks doit partir
pour Abbey Road. “Emma, dit-il, en pro
accompli, tu as obtenu le meilleur de moi.”
EMMA JACOBS, FT
Soutine
60 St John’s Wood High Street, Londres NW8
7SH
Avocat vinaigrette : 11,50 £
Crabe du Dorset en papillote : 17,95 £
Épaule d’agneau braisée : 22,75 £
Filet de saumon : 26,75 £
Bouteille d’eau Kingsdown × 2 : 9,50 £
Total (service compris) : 99,51 £ (115,32 €)
17
DOSSIERS

Nouvelle équation

Tensions sur le marché de l’immobilier logistique

Comment concilier raréfaction de l’offre, contraintes environnementales et frilosité des élus et citoyens ?

Pour la logistique immobilière, le temps
du boom de la construction de giga
entrepôts, porté par l’explosion du com-
merce en ligne, semble bel et bien révolu.
Aujourd’hui, dans un contexte économique
plutôt frais, l’impératif du Zero artificia-
lisation nette et les préoccupations éco-
logiques de plus en plus présentes ont
pour effet d’assécher le stock de foncier
disponible pour de nouveaux projets
logistiques. Le taux de vacance a chuté
en 2023 sous la barre des 4 %, le seuil de
la pénurie. Pour produire et livrer de nou-
veaux entrepôts, promoteurs et investis-
seurs doivent aujourd’hui se réinventer.

O
n les voit défiler le
long de l’autoroute,
ces “boîtes à chaus-
sures”, immenses
entrepôts logistiques de tôle d’où
sortent des chapelets de camions.
Mais dans les campagnes comme
dans les agglomérations urbaines,
les nouveaux projets ont de plus
en plus de mal à se trouver une
place, pris en étau entre l’objectif
du Zéro artificialisation nette et
le ralentissement du marché.
En décembre dernier, un rap-
port d’information parlementaire
recommandait de “marquer une
pause dans l’octroi des autorisa-
tions pour la construction d’en-
trepôts de plus de 40 000 mètres
carrés”. Dans ce texte, les députés
Charles Fournier (EELV) et Sandra
Marsaud (Renaissance) préconi-
saient également un pilotage et une
planification publique du dévelop-
pement des zones logistiques.
Le travail des deux parlementaires
arrive à un moment politique où
les collectivités locales se montrent
quant à elles de plus en plus fri-
leuses à l’installation d’entrepôts
logistiques sur leurs territoires.
Certains élus locaux estiment que
ces projets ne sont pas assez pour-
voyeurs d’emplois, et sont source
de beaucoup de nuisances pour les
riverains, avec les allers-retours de
camions chargés de marchandises.
Dans le même temps, après un boom
des constructions de giga entrepôts
lié à la croissance du commerce
en ligne post-covid, le marché s’est
significativement rétracté : le chiffre
d’affaires de l’e-commerce a reculé
de 1,5 % au troisième trimestre
2023 après avoir une baisse de 1 %
au deuxième trimestre.
L’immobilier logistique
peine à séduire les élus locaux
Dans l’Oise, l’eldorado de la logis-
tique, où les projets se sont multi-
pliés ces dernières années du fait
de la proximité avec Paris, certaines
communautés de communes veulent
mettre le holà sur la construction
d’entrepôts. En septembre der-
nier, le Pays de Valois, entre l’Oise,
l’Ourcq, la Plaine de France et le
Soissonnais, a annoncé privilégier
les projets tertiaires et industriels
En décembre, un rapport
d’information parlementaire
recommandait de “marquer
une pause dans l’octroi
des autorisations pour la
construction d’entrepôts de
plus de 40 000 mètres carrés”
à “plus forte valeur ajoutée”. “Les
maires craignent les nuisances engen-
drées par le trafic de poids lourds.
Souvent, les recettes fiscales liées à
l’exploitation d’un entrepôt sont aussi
moins intéressantes que la construc-
s” analyse
tion de zones d’habitations”,
Céline Guilloit, chargée d’études au
sein du cabinet Logicités.
La réticence des maires à déli-
vrer des permis de construire aux
logisticiens peut être d’autant plus
grande qu’ils sont contraints par avec les contestations locales
les objectifs du Zéro artificialisa- qui se multiplient contre les pro-
tion nette, qui impose de diviser jets d’entrepôts. “Huit permis de
par deux le rythme d’artificialisa-
tion d’ici dix ans. “Certains maires
anticipent en déclassant des terrains
constructibles dans leurs plans locaux
e” constate François
d’urbanisme”,
Le Levier, Managing Director en
charge du secteur pour la France
chez CBRE, un groupe international
de conseil en immobilier d’entre-
prise. D’ici à 2050, les collectivités
locales ne pourront plus artificiali-
ser le moindre hectare de terre sans
le compenser, en rendant un autre
hectare à la nature, ailleurs. Pour
les logisticiens et les promoteurs
immobiliers, la contrainte est com-
plexe car la construction d’entre-
pôts nécessite de grandes surfaces,
souvent supérieures à 10 000 m².
Procédures et contestations “Souvent, les recettes fiscales liées à
l’exploitation d’un entrepôt sont moins
de riverains se multiplient
intéressantes que la construction de
Élus locaux et promoteurs immo- zones d’habitations.”
biliers doivent aussi composer Céline Guilloit, Logicités.

18 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 19
DOSSIERS
“Huit permis de construire sur six sont
contestés par des associations écolo-
gistes ou des collectifs de riverains. Les
recours bloquent les projets pendant
des mois.” François Le Levier, CBRE.
construire sur six sont contestés par
des associations écologistes ou des
collectifs de riverains. Les recours
devant les tribunaux administra-
tifs bloquent les projets pendant
des mois”, note encore François
Le Levier, qui “regrette que la loi
contre les recours abusifs ne soit
pas plus dissuasive”.
Cette nouvelle donne écologiste
freine les investisseurs. “La com-
plexification des réglementations et
les attaques devant les tribunaux
administratifs créent une vraie
incertitude juridique et donc un frein
compétitif”, confirme Christophe
Broncard, directeur général de
Dentressangle, une holding fami-
liale d’investissement qui exploite
500 000 m² d’espaces logistiques
en France et à l’étranger.
En ajoutant à ce contexte régle-
mentaire et social une remontée
des taux peu favorable à l’inves-
tissement immobilier, on aboutit
20
logiquement à une forte baisse de
l’offre, qui s’est rétractée de 24 %
en 2023, selon les chiffres d’Im-
mostat. Par ailleurs, selon le bilan
2023 du marché immobilier logis-
tique publié par le cabinet inter-
national Cushman & Wakefield, le
taux de vacance national a chuté
à 4 %, sous le seuil de pénurie. Le
déséquilibre grandissant entre
l’offre et la demande entraîne
une augmentation des loyers des
entrepôts de près de 8 % par an,
à en croire l’Afilog, l’association
interprofessionnelle des acteurs
de la logistique.
Pour sortir de l’impasse et tenter
de mobiliser du foncier dispo-
nible, l’Afilog, l’association des
professionnels a mené récem-
ment – en partenariat avec les ser-
vices de l’État – un recensement
des friches industrielles propices
à la construction d’entrepôts.
Dans une étude d’octobre der-
nier sur ‘l’empreinte spatiale de
la logistique urbaine au défi de la
sobriété foncière’, les urbanistes
de l’Institut Paris région font le
même constat de la raréfaction
du foncier disponible, et appel-
lent de leur côté à “construire la
logistique sur la logistique”.
La piste de la verticalisation
Au nord-ouest de Paris,
Dentressangle mène juste-
ment une opération de ce
type, E-Parkwest, un projet de
80 000 m² d’espaces logistiques
sur un ancien site industriel
de Renault. À Genneviliers, la
société Goodman prévoit de bâtir
Greendock, un vaste entrepôt de
quatre étages au milieu d’anciens
entrepôts désaffectés du port de
Gennevilliers. “Il s’agit de projets
très vertueux du point de vue de la
sobriété foncière. Mais ils sont très
difficilement généralisables, car peu
de sites se libèrent, surtout lorsque
l’on se rapproche des grandes agglo-
mérations, où les oppositions locales
sont aussi plus fortes”, tempère
Christophe Broncard.
À proximité des grandes agglomé-
rations justement, les logisticiens
envisagent également la verti-
calisation de la logistique pour
pallier le manque de place au sol.
En France, les entrepôts à étages
représentent 1,5 million de mètres
carrés, comprenant l’existant et
ce qui va être construit d’ici à
2026, selon l’étude Simi 2023 pro-
duite par CBRE. Actuellement,
on compte surtout des bâtiments
à deux niveaux, comme l’emblé-
matique site des Ardoines, com-
mercialisé par Sogaris à Vitry-
sur-Seine. Le projet Greendock
doit aussi s’étirer en hauteur,
avec quatre étages prévus pour
le moment. Mais la contestation
d’associations écologistes gronde
contre le projet. “Les règles des
PLU fixent généralement les hau-
teurs maximums des entrepôts à
11 mètres. Pour favoriser le dévelop-
pement de ce type de projets, il va
falloir que les collectivités lâchent
du lest sur les règles d’urbanisme”,
juge Céline Guilloit.
Mutualisation des espaces
et rénovation
La question du coût de ces pro-
jets constitue aussi un frein. “Les
entrepôts sur plusieurs étages coû-
tent en moyenne deux à trois plus
chers que les entrepôts de plain-pied.
Le marché n’est pas encore assez
tendu pour que la majorité des
logisticiens se tournent vers ce type
de solutions”, poursuit l’experte.
“Face à la raréfaction du foncier, les
chargeurs vont devoir mutualiser
les surfaces de stockage”, constate
de son côté Augustin Dufaure de
Lajarte, le fondateur de Dockinn,
une plateforme en ligne qui met
en relation l’offre d’entrepôts
disponibles et la demande des
chargeurs en recherche d’espaces
de stockage. Selon Augustin
Un nouvel hôtel logistique en sous-sol dans le XIIIe arrondissement parisien
Dédié au fret routier,
le site devrait proposer
des cellules de 7 000 à
14 000 mètres carrés,
réparties entre la
“gare”, au niveau 0, et
la “halle”, au niveau - 1
Un hôtel logistique de 75 000 m2 en
sous-sol, sous les tours d’habita-
tion du quartier Olympiades (XIIIe
arrondissement) à Paris : le 25 jan-
vier dernier, le promoteur immobi-
lier Segro présentait son nouveau
projet de réhabilitation de l’an-
cienne gare des Gobelins, dont les
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Dufaure de Lajarte, “35 % des
entrepôts possèdent des espaces
vides, saisonniers ou permanents”.
Les chargeurs envisagent la
mutualisation du stockage, mais
cette solution peine encore à
s’imposer du côté des gros char-
geurs, qui cherchent encore à
avoir leurs propres entrepôts.
Faute d’opportunités de bâti-
ments neufs à acquérir, “les fonds
d’investissement s’intéressent
beaucoup à la rénovation d’en-
trepôts existants”, poursuit le
chef d’entreprise. Selon l’Afilog,
un entrepôt a une durée de vie
moyenne de 40 ans et un tiers du
parc aurait aujourd’hui plus de
20 ans. Face à la raréfaction du
foncier disponible et aux nou-
velles normes environnemen-
tales autour du bâti tertiaire,
dont le décret BACS (Building
En Normandie, un schéma de cohérence logistique régional
L’association
professionnelle
Logistique Seine-
Normandie s’est
engagée aux côtés de
la région et de l’État
pour élaborer ce
schéma. Ce nouveau
type de dialogue
public-privé est une
première en France.
Entre 2015 et 2020, la Normandie et
la vallée de la Seine auront perdu
15 % d’offre foncière à vocation
logistique. Partant de ce constat alar-
mant, d’autant plus inquiétant qu’il
pourrait pénaliser la compétitivité du
port du Havre, essentiel à l’approvi-
sionnement de l’agglomération pari-
sienne, l’association professionnelle
Logistique Seine-Normandie s’est
engagée aux côtés de la région et de
l’État dans la création d’un schéma
de cohérence logistique régional.
travaux gargantuesques ont débuté
en novembre dernier. Dédié au fret
routier, ce futur hôtel logistique
devrait proposer des cellules de
7 000 à 14 000 mètres carrés, répar-
ties entre la “gare”, au niveau 0 et la
“halle”, au niveau - 1.
D’ici à la fin des travaux, prévue pour
2025, le promoteur espère accueillir
une vingtaine d’entreprises, dans
des domaines allant de la messagerie
– transport de colis ou de marchan-
dises dans un délai court – à l’ap-
provisionnement des commerçants
parisiens. Ces nouvelles activités
vont remplacer l’ancienne activité de
la gare SNCF, principalement utilisée
par des grossistes asiatiques pour
l’expédition de marchandises dans le
reste de la France et au Benelux.
Automation and Control System,
ou système d’automatisation et
de contrôle) qui impose des stan-
dards de performance énergé-
tique aux bâtiments non résiden-
tiels, le secteur de la logistique
va devoir se pencher sur la réno-
vation du patrimoine existant.
BENOÎT COLLET
Chiffres clés
3 533 800 m2 : telle est la demande
placée pour les entrepôts logis-
tiques de plus de 5000 m2 en
France en 2023.
Source : Immostat
Ce nouveau type de dialogue public-
privé – une première en France – a
d’abord conduit à la cartographie des
espaces disponibles pour accueillir
des entrepôts, soit 680 hectares en
tout dans la région, dont 210 dans
les zones portuaires. Le schéma
de cohérence logistique régional
priorise aussi les filières dont les
besoins en infrastructures logis-
tiques sont les plus importants. Il en
recense trois : l’agroalimentaire, la
pharmacie et la pétrochimie.
Une fois le constat posé, ce schéma
de cohérence logistique a réuni, de
2021 à 2023, les collectivités locales
et les professionnels de la logistique
autour de la table afin de définir,
dans un cadre de référence non pres-
criptif, un instrument de prospective
territoriale destiné à faciliter le mon-
tage de projets immobiliers dans les
dix ans à venir. Avec les objectifs de
décarbonation des transports et du
zéro artificialisation nette, les discus-
sions – qui devaient s’achever à la fin
2023 – ont aussi visé à rationaliser
l’usage du foncier et à diminuer les
flux de marchandises superflus, tout
en développant la multimodalité. 
Pour attirer ces futurs clients, Segro
parie beaucoup sur la localisation
stratégique de son site, en plein cœur
de Paris, et en même temps proche
du périphérique, via la porte d’Italie.
Le promoteur mise aussi sur la mul-
timodalité – poids lourds, utilitaires
électriques, vélos cargos. Il anticipe
ainsi la mise en place progressive de
la zone à faible émission parisienne,
et l’interdiction programmée des
véhicules thermiques les plus pol-
luants, dont une énorme part de la
flotte de poids lourds et d’utilitaires
aujourd’hui en circulation. En jouant
sur la multimodalité, Segro espère
réduire le trafic routier par rapport à
l’ancien site géré par la SNCF, en fai-
sant passer le transit de 200 camions
par jour à 50. 
 DOSSIERS

1er septembre 2026

Bien se préparer à la facturation électronique

L’échéance de la réforme approchant, il est plus que temps d’anticiper les changements pour les entreprises ayant
tardé à le faire

Le grand chamboulement de la facturation complexe et difficile à déployer nécessite du Le compte à rebours est donc lancé. Les petites
arrive à grands pas. Si le calendrier a été temps. Il faut parfois compter jusqu’à qua- entreprises peuvent elles aussi s’acculturer aux
retardé, les entreprises ne doivent pas pour torze mois, en fonction de la maturité de l’en- transformations qui vont bouleverser le mode
autant procrastiner davantage. Cette réforme treprise, pour un projet de dématérialisation. de facturation en France à l’horizon 2026.

U
n big bang attend
les 4 millions d’en-
treprises françaises
assujetties à la TVA :
la facturation électronique. La
France a enclenché cette vaste
réforme en 2020, par la dématéria-
lisation des factures à destination
de la sphère publique. La nouvelle
étape concerne les flux interentre-
prises. Grâce à des factures digi-
talisées et structurées, l’État veut
s’attaquer aux fraudes massives à
la TVA, mais aussi simplifier les
obligations déclaratives et réduire
les délais de paiement.
Le grand tournant de la réforme est
prévu le 1er septembre 2026. Toutes
les entreprises devront alors être
capables de recevoir les flux déma-
térialisés. “Aujourd’hui, celles qui
dématérialisent leurs factures doivent
au préalable, obtenir le consentement
de leur client. Mais ce principe va
disparaître : les entreprises ne pour-
ront plus refuser”, explique Magali
Pelletier, responsable solutions
auprès des directions financières
chez Itesoft, candidate à l’imma-
triculation PDP (plateforme de
dématérialisation partenaire). Le
1er septembre 2026, les grandes
entreprises et les entreprises de
Le grand tournant
de la réforme est prévu
le 1er septembre 2026.
Toutes les entreprises devront
alors être capables de recevoir
les flux dématérialisés.
taille intermédiaire auront en
effet l’obligation d’émettre des
factures électroniques. “Ces der-
nières représentent aujourd’hui la
moitié des flux. Et il n’est pas com-
plètement impossible qu’une partie
des PME soit également prête, parce
que pour elles, ce n’est pas si com-
pliqué à déployer”, précise Cyrille
Sautereau, président du Forum
national de la facture électronique
et des marchés publics électro-
niques (FNFE-MPE). Les TPE, les
PME et les microentreprises ont
plus de temps, cependant. Elles
ont jusqu’au 1er septembre 2027
pour commencer à émettre, elles
aussi, des factures structurées et
dématérialisées.
Transformation des chaînes
de facturation
Demain, les entreprises n’échange-
ront plus leurs factures entre elles,
mais par un intermédiaire : le por-
tail public de facturation (PPF) ou
des plateformes de dématérialisa-
tion partenaires (PDP). Elles pour-
ront aussi passer par des OD (opé-
rateurs de dématérialisation) qui
auront un mandat pour déposer les
factures sur la plateforme de l’État.
Si ce n’est pas déjà fait, il est grand
temps de se familiariser avec ce
nouvel écosystème qui permettra
de transmettre des informations à
l’administration fiscale, d’entrer
dans le vaste système d’échanges à 2,5 milliards d’unités par an, le
d’informations interentreprises et, chantier est gigantesque. Aussi,
in fine, de continuer à être payé par le calendrier initial fixé au 1er
ses clients. “La réforme modifie les janvier 2024 n’a pas pu être tenu.
chaînes de facturation, en particulier
pour la réception. Les entreprises vont
devoir travailler autrement. Quand
elles recevront une facture, elles
devront choisir et suivre son ‘statut’
[parmi les principales nouveautés
de la dématérialisation, les statuts
correspondent aux étapes de traite-
ment de la facture, de la réception
à l’encaissement, ndlr], et le faire
remonter à l’émetteur de la facture.
Elles pourront accepter tout ou partie
d’une facture, la mettre en litige, en
paiement, demander un complément,
etc.”, explique Christophe Viry,
product marketing manager chez
Generix Group.
Un chantier titanesque “La réforme modifie les chaînes
de facturation, en particulier, pour la
Alors que l’on évalue que réception. Les entreprises vont devoir
l’échange des factures papier travailler autrement.”
concerne en France à environ 2 Christophe Viry, Generix Group.

Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 21
DOSSIERS
“Si les entreprises la prennent comme
une contrainte, elles n’iront pas chercher
les bénéfices de cette réforme.
Or, ils sont nombreux.”
Cyrille Sautereau, FNFE-MPE.
La plupart des grands comptes
ont préparé le terrain, voire en
ont profité pour aller plus loin
dans la digitalisation de leurs
processus financiers. Beaucoup,
il est vrai, ne partaient pas de
zéro. “En réalité, la facture élec-
tronique, sous différentes formes,
existe en France depuis trente ans.
Plusieurs secteurs comme le com-
merce de détail, l’automobile, l’aé-
ronautique, par exemple, ont de
longue date déployé des échanges
de données informatisées (EDI) et
beaucoup d’entreprises utilisent
déjà des systèmes de gestion élec-
tronique des documents”, souligne
Cyrille Sautereau.
“Mais certaines entreprises ont été
prises de court, souvent en raison
de projets de centralisation et d’op-
timisation de leur système d’in-
formation (SI)”, ajoute Magali
Pelletier. La plateforme publique
de facturation de l’Agence pour
22
l’informatique financière de
l’État (AIFE) a elle aussi pris du
retard. C’est elle qui centralisera
les factures des entreprises pour
les envoyer à la direction géné-
rale des Finances publiques.
Pour une transition en douceur
La grande bascule aura donc
lieu dans trente mois. Ce report
pourrait laisser croire qu’il reste
du temps aux retardataires. En
réalité, mieux vaut anticiper.
Changer les processus métier ne
peut se faire en un claquement de
doigts. Au-delà de la direction des
SI et de la direction financière,
la réforme implique d’associer la
plupart des services : la direction
des ventes, le service achats, la
direction juridique… La réforme
est complexe à appréhender.
“Trois cents règles de gestion doi-
vent être appliquées sur les factures.
Certains cas d’usage compliqués
rappellent à l’assujetti les obliga-
tions du Code général des impôts”,
souligne Christophe Viry.
Ensuite, il faut se laisser du
temps pour cadrer le projet : réa-
liser un audit du SI ainsi qu’une
analyse précise des données de
facturation, mettre à jour les
référentiels des fournisseurs et
des clients, cartographier les flux
d’achats et de vente… “La mise en
place d’un projet de dématérialisa-
tion peut prendre jusqu’à quatorze
mois, en fonction de la complexité
de l’écosystème informatique”,
évalue Magali Pelletier d’Itesoft.
Elle ajoute que “l’audit est essen-
tiel pour choisir le bon raccorde-
ment aux différentes plateformes :
PPF, PDP, OD. Il faut engager
rapidement les projets de factura-
tion pour se donner le temps de la
transition”. La connexion au PPF,
l’adaptation du SI, les intercon-
nexions avec les réseaux risquent
d’être également chronophages.
Une valeur ajoutée
pour les entreprises
Les TPE ont, elles aussi, tout à
gagner à anticiper. D’ailleurs,
elles peuvent déjà numériser
leurs factures au format simple
“Factur-X”, en ayant recours à
une PDP. L’Ordre des experts-
comptables est ainsi à l’origine
de jefacture.com, plateforme
destinée aux experts-comptables
et aux TPE, en cours d’immatri-
culation auprès de l’État. “En
2023, 600 000 factures ont transité
par cette plateforme. C’est très peu
par rapport à ce qui est attendu.
Mais l’expérience démontre que les
formats existent pour des échanges
volontaires entre entreprises”,
explique Boris Sauvage, vice-
président de l’Ordre des experts-
comptables. “Il y a une confusion
fréquente entre la dimension fis-
cale de la facture électronique, qui
n’est pas encore opérationnelle, et
la partie économique. Les entre-
prises peuvent déjà avancer sur ce
registre”, ajoute Cécile de Saint
Chiffres clés
57 % : c’est le pourcentage des
entreprises françaises qui étaient
prêtes en vue de la réforme, à l’ori-
gine prévue pour juillet 2024.
46 % seulement des grandes entre-
prises avaient entrepris des travaux
de mise en conformité. En raison de
ce retard et de celui de la plateforme
publique de facturation, la mise en
œuvre de la réforme a été décalée.
Source : Ipsos pour la direction
générale des Finances publiques,
été 2023.
3 questions à... Cécile de Saint Michel, présidente de l’Ordre des experts-comptables
“Autant ne pas attendre
d’être sous pression”
Le déploiement de la facture
électronique est retardé, mais vous
encouragez les experts-comptables
à ne pas temporiser…
La facture électronique est inéluc-
table et c’est un point majeur de la
numérisation de l’économie. Autant
ne pas attendre d’être sous pression.
Elle apporte beaucoup d’avantages :
réduction de la charge administrative,
automatisation de la saisie comp-
table, intégration instantanée des
données dans la comptabilité, four-
niture d’éléments extra-financiers…
Dans les pays où elle a été déployée,
une amélioration des délais de paie-
ment est constatée. Les clients ne
peuvent plus dire qu’ils n’ont pas
reçu ou perdu la facture. D’ailleurs,
80 % des experts-comptables sont
confiants, ils constituent une force
motrice sur le sujet.
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Michel présidente de l’Ordre des
experts-comptables.
Enfin, dernière raison de ne pas
procrastiner : “il y a de la valeur à
aller chercher pour les entreprises.
Si elles la prennent comme une
contrainte, les entreprises n’iront
pas rechercher les bénéfices de cette
réforme. Or ils sont nombreux. Elle
offre l’occasion de passer à un trai-
tement industriel des factures et de
profiter des avantages de ce dernier,
Un déploiement progressif pour éviter le big bang
“Une phase pilote
avec ouverture quasi
complète des services
est prévue en 2025,
afin d’amortir au
maximum le choc
de 2026”
La réforme de la facturation élec-
tronique va se déployer progressi-
vement d’ici à 2026, ont annoncé
la direction générale des Finances
publiques (DGFIP) et l’Agence pour
l’informatique financière de l’État
(AIFE), lors d’une réunion organisée
le 16 février à Bercy. L’objectif est
d’éviter un “big bang” en 2026 et
d’inviter les entreprises à amorcer
la transition sans plus attendre. Au
cours de cette réunion, de nouveaux
moyens et la constitution de nou-
velles équipes au sein de la DGFIP
et de l’AIFE pour développer la pla-
teforme publique de l’État (PPF) ont
également été annoncés. En effet,
son déploiement avait été retardé.
Pour mémoire, la PPF va offrir un
socle minimal public de services gra-
tuits aux entreprises. Cet outil sera
Quel avantage voyez-vous à cette
réforme en termes de cybersécurité ?
Nous constatons une inflation des
fraudes sur les factures PDF envoyées
par mail. Les RIB incrémentés sont fal-
sifiés par des pirates. Le virement est
effectué sur un autre compte… C’est
bluffant d’ingéniosité. Avec la facture
électronique, ce ne sera plus possible.
Quelles seront les principales
répercussions sur le traitement
des notes de frais ?
Si la facture est établie au nom de
l’entreprise, les frais des collabora-
teurs seront intégrés dans un flux
d’“e-invoicing”. Si le collaborateur
ne transmet pas les informations
de l’entreprise, la facture sera inté-
grée dans un flux d’e-reporting. La
complication extrême reviendra aux
notes de frais qui incorporeront à la
fois des dépenses ayant donné lieu
à un flux d’e-reporting (par exemple
un ticket de péage ou une note de
restaurant) et des dépenses avec un
c’est-à-dire la traçabilité, l’accéléra-
tion des flux et des délais de paie-
ment, l’accroissement des capacités
de refinancement, l’automatisation
et la réduction des coûts de traite-
ment, etc. Si les entreprises le font le
plus tôt possible, ce sera indolore pour
elles quand la réforme sera en place”,
encourage Cyrille Sautereau.
ARMELLE GEGADEN
chargé de centraliser et d’envoyer
les données des entreprises à l’ad-
ministration fiscale.
Si elles préfèrent, les entreprises
peuvent aussi opter pour une PDP
(plateforme de dématérialisation
partenaire). Ces PDP assurent le
même rôle que la PPF, mais agissent,
en quelque sorte, comme dans une
délégation de service public. Les PDP
sont payants, mais offrent davantage
de services aux entreprises. L’État a
publié récemment une première liste
officielle des “candidats” présélec-
tionnés à l’immatriculation PDP. Le
16 février, la DGFIP et l’AIFE ont pré-
cisé que les premières immatricula-
tions interviendraient au plus tard
d’ici à juillet 2024.
Surtout, une préparation technique
va permettre aux PDP de réaliser des
tests. En 2025, une phase pilote est
prévue, ainsi qu’une ouverture quasi
complète des services, afin d’amortir
au maximum le choc de 2026. Pour
aider les différentes parties pre-
nantes à se préparer, des ateliers de
construction vont être mis en place,
avec le Forum national de la facture
électronique (FNFE). Des ateliers
hebdomadaires devraient permettre
de travailler sur des cas d’usage pour
favoriser une progression collective. 
“Nous constatons une inflation des
fraudes sur les factures PDF envoyées
par mail. Les RIB incrémentés sont
falsifiés par des pirates.”
flux d’e-invoicing (petit matériel, four-
nitures administratives). Les équipes
administratives vont devoir former les
collaborateurs pour qu’ils maîtrisent
ces notions et adapter leurs proces-
sus de traitement comptable. 

Parole d’expert
Morgan Violeau, LuxTrust: “La confiance est au cœur
de vos enjeux de transformation digitale”
Selon le directeur des partenariats et alliances de LuxTrust, la prochaine mise en oeuvre de la réforme de la facturation électronique en
est une nouvelle illustration
ENTRETI
TIEN RÉALI
L SÉ
T ON AVEC LUXTRUST
EN COLLABORATI
Dans une société de plus en plus digitalisée,
l’entreprise LuxTrust accompagne les profes-
sionnels et institutions dans leur parcours de
transformation digitale. Elle leur permet de
sécuriser les relations digitales en mettant
à leur disposition différentes solutions de
confiance. Morgan Violeau, directeur des par-
ar
tenariats et alliances, nous explique en quoi
cela consiste.
LuxTrust est aujourd’hui l’un des leaders
européens des solutions de confiance
numérique. Comment la société a-t-elle
démarré?
LuxTrust a vu le jour sous l’impulsion d’un par-
tenariat public/privé entre le gouvernement
ar
et les banques du Luxembourg, dans le but de
sécuriser les transactions électroniques. Dès
2005, alors que l’Europe commençait à peine à
saisir les enjeux de la digitalisation, LuxTrust
permettait déjà aux citoyens, entreprises et
institutions publiques de bénéficier d’iden-
tités numériques de haute qualité. Encore
aujourd’hui, de par notre qualité d’Autorité
de Certification, nous émettons, distribuons
et gérons des identités numériques privées et
professionnelles. Nous en avons d’ailleurs déli-
vré environ un million en Europe.
En quoi une identité numérique est-elle utile?
Les interactions sont de plus en plus digi-
tales de nos jours. Pour louer ou acheter un
bien, signer un contrat ou encore accéder à
des informations bancaires, de nombreux
échanges se font en ligne. Qu’il s’agisse d’un
contexte privé ou professionnel, il est donc
crucial de mettre à la disposition de chacun
des solutions de confiance reconnues pour
s’identifier et s’authentifier, afin de sécuriser
les interactions de manière tout aussi effi-
cace que lorsqu’on est en face de l’autre per- er
sonne. C’est dans cet objectif que les identi-
tés numériques LuxTrust sont émises.
Vos actions se sont depuis élargies…
Nos solutions couvrent en effet désormais
l’ensemble de la chaîne de confiance digi-
tale. LuxTrust est aussi Prestataire de
Services de Confiance (PSCo), au niveau
“qualifié” du règlement eIDAS, c’est-à-dire
au plus haut niveau de garantie apporté.
Ces services concernent tout ce qui relève
de la signature électronique, des cachets
électroniques, des parcours électroniques,
de l’horodatage… Nous figurons ainsi sur
la liste des prestataires de services de
confiance qualifié de l’UE, ce qui assure
aux utilisateurs que leurs interactions en
ligne sont réalisées de manière sûre, pra-
tique et sécurisée. LuxTrust est également
éditeur de logiciels et de solutions digi-
tales de confiance. Nous avons ainsi trois
marques commerciales: COSI, à la fois hub
d’accès aux services de confiance et plate-
forme de signature électronique et de vali-
dation; Pineappli, une solution de services
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
“Nos solutions complètent les plateformes de facturation électronique avec, en amont l’identiication et
l’authentiication de l’utilisateur et de l’entreprise pour la création de la facture. Puis en aval, l’ajout de
cachets électroniques pour certiier l’identité professionnelle du signataire et protéger l’intégrité des factures.”
dématérialisés de partage, mise à disposi-
tion et d’archivage sécurisés des documents;
et enfin Fair&Smart, une solution de gou-
vernance des données personnelles qui per-
er
met de gérer les consentements et les droits
des utilisateurs de services numériques en
conformité avec la réglementation RGPD.
À l’heure où toutes les entreprises françaises
devront être passées à la facture électronique
en 2026 ou 2027, autrement dit demain,
que proposez-vous en la matière?
Nous intervenons historiquement dans le
cas d’usage de la sécurisation des factures
électroniques. C’est le cas par exemple,
auprès d’un très grand groupe français qui
utilise nos solutions pour signer les fac-
tures sous forme de cachet électronique,
c’est à dire en signant avec l’identité élec-
tronique de l’entreprise. La réforme de la
facturation électronique aux niveaux fran-
çais et européen vient en fait simplement
renforcer notre implication déjà existante
sur ce sujet. Concrètement, nos solutions
complètent les plateformes de facturation
électronique avec les éléments qui leur
manquent. En amont du procesus, pour
l’identification et l’authentification de
l’utilisateur et de l’entreprise pour la créa-
tion de la facture. Puis en aval, en permet-
tant d’apposer des cachets électroniques
sur les factures pour certifier l’identité pro-
fessionnelle du signataire et protéger l’in-
tégrité des factures. C’est finalement une
très bonne illustration métier des solutions
et gages de confiance que nous apportons à
nos clients, pour sécuriser les transactions
électroniques en parfaite conformité avec
les réglementations en vigueur.
À quel type d’entreprises vous adressez-vous?
À toutes les catégories d’entreprises en termes
de taille et secteurs d’activité. Car nous répon-
dons à des problématiques et à des enjeux de
confiance digitale transversaux: n’importe
quelle structure aujourd’hui cherche à appor- or
ter de la confiance dans ses interactions numé-
riques. Si bien que, outre les secteurs bancaire
et financier, nous sommes aussi présents dans
l’industrie, la défense et la sécurité, auprès des
professions juridiques ou réglementées, celles
d’audit et de conseil, des acteurs de l’éner- er
gie, du secteur public et des institutions ou
agences européennes. Et ce, en France comme
en Europe. Nous disposons pour cela de trois
implantations hors Luxembourg – à Paris
pour la France, Bruxelles pour la Belgique et
Monaco – et comptons plus d’une centaine de
salariés pour un chiffre d’affaires dépassant
les 22 millions d’euros.
Qu’est-ce qui différencie LuxTrust des autres
prestataires?
D’une part, notre qualité d’Autorité de
Certification à l’échelle Européenne et d’ac-
teur systémique au Luxembourg, pour émettre,
gérer et authentifier les identités digitales pri-
vées et personnelles. Mais aussi la pérennité
et la souveraineté que l’on garantit du fait de
la structure de notre actionnariat. Celui-ci est
divisé en deux: 50 % appartiennent au groupe
POST, premier opérateur de services postaux
et de télécommunications au Luxembourg, et
INTERVI
VIEW
“
Nous accompagnons
nos clients dans une
approche ‘business
process modeling’
pour leur permettre
d’atteindre leurs
objectifs de
performances
opérationnelles
et commerciales”
le reste aux banques luxembourgeoises. C’est
une force comparé à d’autres acteurs, qui peu-
vent être détenus par des fonds d’investisse-
ment non européens. Nous avons par ailleurs
une forte expertise technique qui fait que nous
sommes capables de fournir à nos clients des
solutions adaptées à leurs enjeux et leur assu-
rer de l’adéquation avec le bon niveau de sécu-
rité digitale. Nous allons même plus loin en les
accompagnant dans le reengineering de leurs
processus. Enfin notre taille intermédiaire
qui nous permet de mettre en oeuvre cette
approche “solution” et de répondre tout au
long des projets aux exigences des plus grands
comptes tout en conservant une grande agilité.
Avez-vous un exemple concret à donner
pour l’illustrer?
La signature électronique est un très bon
exemple. In fine, nous délivrons un certi-
ficat de signature ainsi qu’une plateforme
complète de validation. Mais en amont, nous
analysons pour lui l’ensemble du parcours
qui va être digitalisé afin de le conseiller sur
le processus et les workflows les plus perti-
nents à mettre en place. Nous avons à cœur
d’accompagner nos clients dans une approche
“business process modeling” pour leur per- er
mettre d’atteindre leurs objectifs de perfor- or
mances opérationnelles et commerciales, en
toute conformité et en protégeant leurs inté-
rêts. Et cela vaut plus globalement quel que
soit le type de solution que l’on va déployer
pour eux. Nous fonctionnons de cette manière,
qu’il s’agisse d’identités digitales au niveau
qualifié, de services de confiance, de gestion
sécurisée d’actifs numériques, de consente-
ment ou de droits des utilisateurs de services
digitaux. Dans un monde qui se transforme, il
est primordial d’apporter une valeur ajoutée
pertinente aux entreprises et c’est ce que nous
faisons grâce à notre expertise et à notre enga-
gement envers l’innovation.
www.luxtrust.com/fr
23
DOSSIERS

Formation en ligne

L’adaptive learning et les promesses de l’IA

Grâce à l’intelligence artificielle, les parcours de formation à distance sont de plus en plus personnalisés et
personnalisables

L’intelligence artificielle est au cœur des s’appuyant sur des algorithmes capables modalité pédagogique n’en est encore
parcours d’adaptive learning (ou appren- d’analyser en temps réel de gros volumes qu’à ses prémisses. Mais elle promet dans
tissage adaptatif). Ce concept repose sur de données sur les apprenants. Bien que le futur d’offrir des contenus réellement
la personnalisation des formations en le terme soit de plus en plus utilisé, cette sur mesure.

A
daptive learning :
dans le jargon de
la formation, est un
terme presque aussi
à la mode que celui d’“IA” (intelli-
gence artificielle) dans les conver-
sations du quotidien. Il faut dire
que les deux sont étroitement liés.
“On peut définir l’adaptive learning
comme un processus d’IA qui va per-
mettre à une formation de s’adap-
ter aux besoins des clients ou des
apprenants, grâce à l’exploitation des
s” résume Grégory Gallic,
données”,
manager de l’offre et de l’expertise
au sein du groupe Cegos, spécialisé
dans la formation professionnelle
et continue. Autrement dit, les par-
cours utilisant l’adaptative learning
sont totalement personnalisés et
personnalisables.
À chacun son menu
Cette personnalisation concerne
aussi bien la forme que le fond
du parcours pédagogique : pas de
calendrier précis, un rythme de
travail flexible en fonction des
contraintes de chacun, un ordre des
modules non imposé, des ressources
pédagogiques variant selon le pro-
fil… “On prend en compte les acquis
préalables des apprenants pour leur
Les parcours utilisant
l’adaptative learning sont
totalement personnalisables :
pas de calendrier précis,
un rythme de travail flexible,
des ressources pédagogiques
variant selon le profil…
proposer un contenu adapté à leurs
besoins. Tout le monde n’a donc pas
le même menu”, u” ajoute l’expert.
Et Matthieu Nebra, cofondateur
de la plateforme de cours en ligne
OpenClassrooms, d’appuyer : “l’école
nous a appris qu’on devait démar-
rer au même niveau et apprendre
au même rythme, mais en réalité, ce
n’est le pas le cas. La notion d’adap-
tive learning, en tout cas telle qu’on la
conçoit, a vocation à s’adapter à l’in-
dividu et à sa façon d’apprendre”. Ce
qui n’est finalement pas si nouveau.
Certains organismes de formation,
à l’image du Centre national privé
de formation à distance (CNFDI),
qui propose de l’adaptative lear-
ning, n’ont pas attendu l’arrivée des
nouvelles technologies pour viser
le sur-mesure. “Nous pratiquons la
personnalisation depuis nos débuts,
il y a plus de trente ans. Nous avons
en effet toujours considéré que chaque
personne est unique et a son propre
parcours de vie. Donc nous adaptons
les contenus de nos formations en fonc-
tion des attentes et des objectifs de cha-
n” met en avant Coryne Sultan, la
cun”,
directrice.
Cruciales données
Comme tout bon outil reposant
sur l’IA, l’adaptive learning a
besoin de données pour nourrir
les algorithmes qui permettront qui font appel à nous, récupérer les
de personnaliser la formation données n’est pas aisé. Il faut obte-
à chaque apprenant. “[Pour les nir leur confiance en leur appor-
obtenir,] nous faisons remplir un tant des garanties de sécurité sur
questionnaire à l’inscription, à la collecte”, explique Véronique
l’instar de n’importe quelle autre
école”, indique Matthieu Nebra.
De quoi avoir des informations
sur le profil des apprenants,
leur statut sociodémographique,
leurs précédentes formations,
etc. Aux éléments recueillis par
questionnaire s’ajoutent ensuite
les données collectées au fur et
à mesure de l’avancée dans le
parcours pédagogique : le temps
passé sur chaque module, le
niveau de maîtrise d’un sujet ou
celui de complétion des conte-
nus, le comportement au cours
de la formation… Autant de don-
nées cruciales mais pas toujours
faciles à obtenir, notamment “On prend en compte les acquis des ap-
pour les organismes de forma- prenants pour leur proposer un contenu
tion à destination des profession- adapté à leurs besoins. Tout le monde
nels, comme l’Icédap. “Selon les n’a donc pas le même menu.”
secteurs d’activité des entreprises Grégory Gallic, Cegos.

24 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi

Hillaire, la responsable marke-
ting et RSE de cette structure.
Beaucoup d’humain
Et si disposer de données est pri-
mordial, encore faut-il ensuite pou-
voir les analyser, bien les utiliser et
y associer un contenu adapté. “Avoir
une plateforme qui soit capable de
dire quels contenus correspondent
aux apprenants est une bonne chose.
Mais il faut encore en avoir en nombre
suffisant et qu’ils soient appropriés
pour l’adaptive learning”, g” souligne
Grégory Gallic. Ce qui nécessite un
gros travail en amont sur l’offre pro-
posée. Les contenus doivent aussi
être triés, en leur attribuant par
exemple des mots-clés afin que les
algorithmes reconnaissent de quoi
ils traitent et puissent les faire cor-
respondre aux attentes des appre-
nants – tâches qui demandent des
compétences humaines.
Et ce ne sont pas les seules.
L’évaluation des connaissances
requiert aussi le travail de personnes
Distanciel ou présentiel, comment choisir ?
Chaque méthode
présentant ses
avantages, la réponse
dépend des objectifs
visés, mais associer
les deux semble
le plus probant
La crise liée au Covid-19 a profité
aux formations en ligne. Mais à
l’heure où les appels à la distan-
ciation appartiennent au passé,
vaut-il mieux continuer à se former
derrière son écran ou revenir dans
de traditionnels cours physiques ?
“Il n’y a pas de réponse absolue”,
considère Matthieu Nebra, cofon-
dateur d’OpenClassrooms. Bien
physiques. “Chez nous, les étudiants
doivent réaliser des projets pour vali-
der leur formation. Chacun d’eux a
un livrable à soumettre et à défendre
devant des évaluateurs. Même s’ils ont
pu apprendre à des rythmes différents,
“La notion d’adaptive learning
a vocation à s’adapter à l’individu
et à sa façon d’apprendre.”
Matthieu Nebra, OpenClassrooms.
que sa plateforme ne propose que
des cours en ligne, l’entrepreneur
reconnaît des aspects positifs au
présentiel. Notamment la sociali-
sation, particulièrement appréciée
par les jeunes. “D’un autre côté, la
formation en ligne, c’est la flexibi-
lité. Vous pouvez être n’importe où
dans le monde et la suivre n’importe
quand”, souligne-t-il.
A contrario, une formation en
présentiel impose aux forma-
teurs comme aux apprenants des
contraintes de temps et de lieu.
Et peut donc engendrer des frais
de transports et d’hébergement à
prendre en compte. Cependant, les
deux ne s’opposent pas nécessai-
rement. “Il est intéressant de les
mixer”, expose Véronique Hillaire,
responsable marketing et RSE chez
Icédap. “La formation en ligne
tous auront rempli et validé les exi-
s” expose Matthieu
gences nécessaires”,
Nebra. L’Icédap pratique de son
côté des tests d’entraînement en
milieu de formation pour contrôler
les connaissances en cours de route,
puis en phase finale. “L’équipe péda-
gogique réalise un vrai suivi pour véri-
fier que le parcours est bien bouclé”,
é”
précise Véronique Hillaire.
Des progrès à faire
Il n’en reste pas moins que l’adap-
tive learning en est, pour l’heure,
à ses balbutiements. “Pour le
moment, ces formations mettent
surtout la bonne ressource à la
disposition de la bonne personne
en fonction des compétences que
cette dernière a besoin d’acqué-
rir”, tempère Véronique Hillaire.
Mais dans le contenu même, le
sur-mesure n’est pas encore au
rendez-vous. Si cette modalité
pédagogique n’est donc pas à
son apogée, sa forme actuelle
présente néanmoins déjà des
permet, en amont, de gagner du
temps pour acquérir une connais-
sance spécifique ou répondre à un
besoin précis. Puis on peut passer
à du présentiel pour d’autres com-
pétences à atteindre”, ajoute-t-elle.
Un point de vue partagé par Coryne
Sultan, directrice du CNFDI. “Coupler
les deux est un excellent moyen
d’apprentissage. Les connaissances
de base peuvent s’apprendre à dis-
tance et des ateliers en présentiel
permettent ensuite de mettre le tout
en pratique et d’aller vers la mise en
situation professionnelle. On peut
même y ajouter des stages pour
avoir encore un meilleur tremplin
vers l’emploi”, estime-t-elle. Chaque
méthode présentant ses avantages,
la réponse dépend donc des objec-
tifs visés, mais associer distanciel et
présentiel semble le plus probant. 
avantages. “L’adaptative learning
fait gagner du temps aux appre-
nants. Et il renforce leur motiva-
tion et leur engagement, car il n’y
a rien de plus pénible que de suivre
une formation que l’on a l’impres-
sion de connaître”, note l’experte.
Attention toutefois à ne pas se
laisser berner. “Le terme d’adap-
tive learning n’est pas un label ni
un statut. Il est beaucoup utilisé
aujourd’hui pour dire simple-
ment, en réalité, que la formation
est moderne”, prévient Matthieu
Nebra.
Le développement de l’intelli-
gence artificielle devrait en tout
cas lui faire gagner en efficacité.
“L’IA permettra à terme d’offrir
un enseignement plus réactif. En
fonction de ses réponses, l’appre-
nant sera réorienté vers telle ou
telle connaissance pour la renfor-
cer. Mais attention à ne pas oublier
l’aspect humain”, préconise
Coryne Sultan. D’après l’édition
“L’adaptive learning fait gagner du
temps aux apprenants et renforce leur
motivation et leur engagement.”
Véronique Hillaire, Icédap.
DOSSIERS
2023 du baromètre annuel du
groupe Cegos, qui a interrogé
une soixantaine de DRH en
France, 72 % d’entre eux comp-
tent sur l’IA pour individuali-
ser, à terme, les parcours de for-
mation. Et parmi les modalités
pédagogiques sur lesquelles ils
misent, l’adaptive learning fait
partie des plus attendues (37 %
des répondants), juste derrière
l’e-coaching (38 %) et devant
le social learning (33 %). Un
concept dont on n’a donc pas fini
d’entendre parler.
AGATHE PERRIER
“Pour le moment,
ces formations
mettent surtout
la bonne ressource
à la disposition de
la bonne personne
en fonction des
compétences que
cette dernière a
besoin d’acquérir”
Chiffres clés
En 2023, 38 % des entreprises
ont opté pour le blended learning
(associant présentiel et distanciel)
pour former leurs salariés, soit un
peu moins que celles ayant choisi
le 100 % présentiel (40 %).
Quant aux formations en ligne,
elles perdent du terrain : -4 % en
un an (22 %).
Source : Baromètre 2024 de l’ISTF.

Cisco ouvre une plateforme e-learning à destination du grand public

Des cours ouverts à l’informatique ou d’approfon- outils de simulation (par exemple

à tous, accessibles
en ligne et gratuits,
permettent de s’initier
ou d’approfondir ses
connaissances en
informatique
Afin d’atteindre son objectif de for-
mer aux compétences numériques
25 millions de personnes dans le
monde au cours des dix prochaines
années, l’équipementier Cisco a
lancé le programme “Skills for All”.
Débutants ou profils de niveau
intermédiaire peuvent y trouver
des formations plus ou moins lon-
gues – entre deux et cinquante
heures – qui permettent de s’initier
dir ses connaissances. L’offre se
concentre plus particulièrement sur
les domaines de la cybersécurité,
des réseaux, de la programmation
et des sciences des données.
Ces cours sont ouverts à tous,
accessibles directement en ligne et
gratuits. Il n’y a pas besoin de jus-
tifier d’un quelconque niveau de
diplôme ou de ressources pour s’ins-
crire. Surtout, chacun avance à son
rythme. Parmi les parcours propo-
sés en français : notions de base sur
les réseaux, gestion des cyberme-
naces, ou encore adressage réseau
et dépannage de base. Les suivre
jusqu’au bout débloque des badges,
signes d’accomplissement qu’il est
ensuite possible de mettre en valeur
sur son C.V. Les parcours alternent
entre leçons interactives, vidéos et
même travaux pratiques grâce à des
Packet Tracer, évidemment déve-
loppé par Cisco, qui aide notamment
à s’entraîner à la simulation réseau).
Ce programme fait partie de nom-
breux autres disponibles sur la
Networking Academy (NetAcad), une
plateforme de formation que l’équi-
pementier a lancée en 1997. Selon
l’entreprise, elle aurait depuis cette
date permis à 20,5 millions d’appre-
nants de se former aux métiers des
technologies, de la cybersécurité
et des réseaux à l’échelon inter-
national. En France, où ce disposi-
tif est disponible depuis 2001, ils
seraient près de 300 000 à s’être
ainsi formés. Pour monter encore en
puissance, Cisco entend multiplier
les partenariats avec les établisse-
ments universitaires, mais aussi les
gouvernements et les organisations
à but non lucratif. 

Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 25
DOSSIERS

Prestations sur mesure

L’hôtellerie de luxe fait le plein de séminaires

Elle a retrouvé la cote auprès des entreprises, garantissant une expérience mémorable pour les participants

Après deux années difficiles dues à la pandé- équipes à l’heure du télétravail et du flex aussi pour sa flexibilité, elle sait s’adapter aux
mie, les séminaires d’entreprises reprennent office. L’hôtellerie de luxe demeure à cet égard souhaits de ses clients. Une nécessité face à
des couleurs depuis 2022. Les entreprises une valeur sûre pour des raisons d’image, de des entreprises de plus en plus exigeantes
ont besoin de renouer des liens avec leurs niveau de prestations et de confort. Reconnue et soucieuses des prestations proposées.

L
a fin de la pandémie a
signé le retour à l’or-
ganisation des sémi-
naires d’entreprise,
encore plus nécessaires dans un
contexte de télétravail et de flex
office pour motiver et rassembler
les salariés. Alors que les hôtels
n’étaient plus en état de grâce
avant le covid, avec seulement
40 % de parts de marché en 2019,
selon le cabinet Coach Omnium,
leur cote remonte auprès des
entreprises, qui les ont sollici-
tés à nouveau pour 67 % d’entre
elles en 2022.
Un phénomène de rattrapage
“L’hôtellerie gagne à nouveau des
parts de marché dans le secteur
des MICE (“meetings, incentive,
conferences, exhibitions/events”,
c’est-à-dire “réunions, motivation,
séminaires et événements”). Elle
a toujours eu beaucoup de succès
et constitue le premier type d’in-
frastructure vers lequel les entre-
prises se tournent pour organiser
leurs événements. C’est un lieu
pratique où l’on retrouve sous le
même toit des salles, de la restaura-
tion, si besoin des chambres, et du
personnel dédié”, affirme Perrine
Edelman, directrice associée du
cabinet d’études Coach Omnium.
Et d’ajouter : “les hôtels de luxe (5
étoiles) sont demandés par 32 % des
entreprises interrogées dans le cadre
de notre étude. Les 4 étoiles sont les
plus demandés, à 66 %.” .” Pour elle,
la différence de demande s’ex-
plique notamment par le nombre
plus important d’établissements 4
étoiles, mais aussi par des raisons
de budget et d’image. “Il est délicat
d’envoyer ses collaborateurs dans
un hôtel de luxe dans un contexte
économique par ailleurs tendu. Les
hôtels 5 étoiles intéressent plutôt les
secteurs du luxe, de la finance et du
consulting”, précise la directrice
associée de Coach Omnium.
L’hôtellerie de luxe n’en demeure
pas moins une valeur sûre pour
ceux qui souhaitent motiver ou
récompenser leur équipe par
un séminaire résidentiel plutôt
qu’une simple journée d’études.
Espace, confort, repas
gastronomique, matériel,
activités haut de gamme sont
les atouts qui incitent les
entreprises à choisir un hôtel
de luxe pour les séminaires
“Durant la pandémie, les entreprises
n’ont pas organisé de séminaires. La
demande a augmenté très vite après
le covid, car elles ont alors souhaité
vivre une expérience sans égale”,
souligne Mickaël Monti, manager
sales and marketing de la Ferme
Saint-Siméon à Honfleur, hôtel qui
accueillit de grands noms du XIXe
siècle et célébrera son bicente- s’ajoute la capacité à répondre à
naire en 2025. Un constat confirmé toute demande des participants,
par Cyril Defont, directeur géné- grâce à un personnel nombreux.
ral de Travellers Society, agence Par ailleurs, selon la grille de
de voyages qui organise des sémi-
naires BtoB dans une sélection
d’hôtels de luxe, tels que le Royal
Evian Resort (l’un des 31 palaces
français), Ultimate Provence,
Fleur de Loire ou l’Hôtel et Spa
du Castellet : “nous recevons de plus
en plus de demandes. Depuis cet été,
nous sommes sollicités une fois par
jour pour l’organisation de sémi-
naires, que ce soit par des petits ou
des plus grands groupes.”
Une expérience personnalisée
Outre l’unité de lieu, l’espace, le
confort, la restauration de qua-
lité, le matériel et les activités
haut de gamme sont les autres “Le triptyque gagnant des hôtels
atouts qui incitent à choisir un de luxe : un joli lieu, une table
hôtel de luxe pour les séminaires gastronomique et un spa.”
d’entreprise. À ces avantages Cyril Defont, Travellers Society.

26 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi

“L’investissement dans l’hôtellerie de
luxe permet de changer totalement
l’expérience du participant.”
Mickaël Monti, Ferme Saint-Siméon.
classement des hôtels français
d’Atout France, certains services
facultatifs dans un 4 étoiles sont
obligatoires dans un hôtel de
luxe. “Pour les séminaires, le trip-
tyque gagnant des hôtels de luxe
est de posséder un joli lieu, une
table gastronomique, pas forcé-
ment étoilée, et un spa”, résume
Cyril Defont.
Selon l’objectif du séminaire et
le statut de ses participants, la
volonté de proposer une expé-
rience à marquer d’une pierre
blanche fait aussi partie des
attentes des clients. “La Ferme
Saint-Siméon propose de vivre
véritables expériences et non sim-
plement de disposer de salles de
réunion”, indique Mickaël Monti.
Les participants, en général des
Revlys signe des séminaires écoresponsables
“Un séminaire
écoresponsable ne
coûte pas plus cher
qu’un séminaire
classique, sauf peut-
être avec l’ajout de
la compensation de
l’empreinte carbone”
Organiser un séminaire écorespon-
sable de bout en bout ne s’impro-
vise pas. Depuis deux ans, l’agence
Revlys propose des programmes
complets de séminaires écorespon-
sables. “Nous sélectionnons nos
partenaires, qui peuvent être des
‘écolodges’ [qui accueillent leurs
clients dans un parc naturel, ndlr], lr]
des hôtels de luxe ou des restaurants
qui ont recours aux circuits courts.
Nous proposons aussi des activités
telles que la réalisation d’une fresque
du climat, la rencontre avec de petits
producteurs locaux ou le ramassage
de déchets sur la plage, en collabo-
ration avec Act ! With Surfrider [de la
Surfrider Foundation, ndlr]”, souligne
Axel Fenaux, cofondateur et CEO de
Revlys. L’agence a également un rôle
de conseil dans le choix des écolieux.
“Par exemple, nous déconseille-
rons certains endroits en période
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
membres de comités de direction
ou de comités exécutifs, peuvent
ainsi dormir dans la chambre
attitrée de Monet ou dans la pré-
férée de Corot. Mickaël Monti
ajoute : “tout est organisé en
amont. Nous proposons du maté-
riel de visioconférence de très haut
de gamme, nous sommes flexibles
et trouvons toujours une solution à
chaque demande”.
Si les hôtels de luxe n’ont pas
tous la chance d’abriter un mor-
ceau d’histoire comme la Ferme
Saint-Siméon, tous entendent
proposer une expérience incom-
parable. C’est ce que souhaite
Édouard Daehn, fondateur de
l’hôtel Le Barn, situé dans la
vallée de Chevreuse : “Le Barn
est une marque extrêmement dis-
tinctive ; nous souhaitons redéfinir
le luxe en proposant du raffine-
ment, de la délicatesse, mais aussi
de la convivialité et de la sim-
plicité. Nous nous adaptons aux
usages de nos clients, qui nous le
demandent”.
Les hôtels de luxe s’accordent
sur la personnalisation. “Les
entreprises souhaitent être trai-
tées de manière unique. Plus que
des établissements 4 ou 5 étoiles,
elles recherchent des régions (la
Normandie, la Bourgogne, ou la
Provence), un lieu ou une atmos-
phère”, résume Cyril Defont, qui
poursuit : “nous sommes capables
d’identifier et de suggérer les hôtels
qui correspondront le mieux aux
entreprises qui s’adressent à nous,
car nous les connaissons tous pour
les avoir visités”. “Nous ne traitons
d’hiver, ne serait-ce que pour éviter
des coûts de chauffage importants.
Nous proposerons les cabanes sur
l’eau plutôt pendant les beaux jours.
Nous nous adaptons aux entre-
prises, qui n’ont pas toute la même
sensibilité en matière d’écologie, et
étudions ce qu’il est possible de réa-
liser. Nous sommes toujours dans le
compromis”, fait valoir Axel Fenaux,
qui mise sur la politique des petits
pas en la matière.
Revlys ne s’arrête pas à la seule
organisation de séminaires. Elle
effectue un bilan carbone de l’évé-
nement, en collaboration avec la
société Everyone Eco. “Nous étu-
dions précisément le poste le plus
émetteur de CO2, qui est le plus
souvent le transport, et compen-
sons l’impact carbone de l’événe-
ment. Il nous arrive aussi de faire
des suggestions à nos clients après
le séminaire”, indique Axel Fenaux.
Et de poursuivre : “un séminaire
écoresponsable peut donner lieu
à des moments de convivialité très
forts. Il ne coûte pas plus cher qu’un
séminaire classique, sauf peut-être
avec l’ajout de la compensation de
l’empreinte carbone”. Ce budget
ne semble cependant pas la pré-
occupation première puisqu’Axel
Fenaux reconnaît avoir de plus en
plus de demandes depuis la fin de
la pandémie. 
pas les participants à un séminaire
comme des dossiers. Nous préfé-
rons proposer du sur-mesure et nous
adapter à l’objectif du séminaire”,
souligne Mickaël Monti.
Fidélisation des salariés
Créer une expérience rare, qui
dépasse le simple cadre de la réu-
nion de travail, est une manière
de motiver mais aussi de fidé-
liser les salariés. Selon l’étude
Coach Omnium/1001 Salles, le
premier motif d’organisation de
séminaires en 2022 était la moti-
vation (“incentive”) ou la récom-
pense des collaborateurs ou du
réseau. “L’incentive a concerné
39 % des entreprises interrogées
en 2022, contre seulement 17 %
“Deux journées
permettent de
déconnecter
davantage et de
mieux ressouder
les équipes, dans
un contexte où
le télétravail a pris
de l’importance”
en 2017”, confirme Perrine
Edelman. “Recevoir ses salariés
dans un hôtel de luxe est bon pour
l’image de marque d’une entre-
prise. Elle montre ainsi sa consi-
dération pour ses salariés, ce qui
participe à la stimulation et à la
fidélisation de ces derniers”, fait
remarquer Mickaël Monti. “Deux
journées permettent de déconnecter
davantage et de mieux ressouder
les équipes, dans un contexte où le
télétravail a pris de l’importance”,
admet Perrine Edelman.
Pour ce faire, les hôtels de luxe
disposent en général de grands
espaces et offrent des activités
Le retour en force des séminaires résidentiels
En 2022, 46 % des
entreprises optaient
pour des séminaires
résidentiels de deux
jours, contre 15 %
en 2017
L’étude sur les tendances MICE
20022 et les perspectives 2023, réa-
lisée par Coach Omium et le groupe
1001 Salles, montre que 2022 a
permis aux prestataires MICE de
retrouver leurs clients et de rebondir
après deux années en berne. Parmi
les tendances, l’enquête constate
une augmentation des demandes
ou des loisirs haut de gamme.
“Les activités connexes sont impor-
tantes. Ainsi, au Royal Evian
Resort, les équipes pourront s’adon-
ner aux plaisirs du golf et, au Jiva
Hill Resort et Spa, à ceux de l’équi-
tation”, indique Cyril Defont.
“Tous les hôtels disposent d’un
paperboard et d’une connexion
Internet. L’un des atouts du Barn
est de permettre aux clients de
s’adonner à des activités nou-
velles”, fait remarquer Édouard
Daehn. L’hôtel, situé dans la forêt
de Rambouillet, dispose d’un
haras. Il propose ainsi de “l’équi-
coaching”, des “forest games”
(centre de loisirs dans les bois),
une chasse au trésor ou, plus
classiquement, une dégustation
de vins. “L’investissement supplé-
mentaire mis dans l’hôtellerie de
luxe permet de changer totalement
l’expérience et le souvenir que gar-
dera le participant du séminaire”,
souligne Mickaël Monti.
Espace et prise en compte
du RSE
Un autre avantage des hôtels
de luxe tient à leur capacité à
répondre rapidement aux nou-
velles exigences des entreprises.
Flexibilité et réactivité permet-
tent de répondre aux demandes
d’organisation de séminaires selon
“Plus de la moitié des entreprises
disent intégrer des critères RSE dans
l’organisation de leur séminaire.”
Perrine Edelman, Coach Omnium.
pour les lieux avec hébergement.
Les hôtels reprennent des parts de
marché : 67 % des organisateurs les
choisissent contre 40 % en 2019.
“Les sites originaux et dépaysants
[…] remportent une bonne adhé-
sion, intéressant un tiers des orga-
nisateurs”, indique l’enquête. Selon
l’étude, les manifestations durent
en moyenne de 1 ou 2 journées,
rassemblant en général moins de
50 personnes. Pour les événements
de plus grande envergure, la jour-
née est privilégiée. Le rattrapage
constaté en 2022 devrait perdurer
en 2023. Les entreprises spéciali-
sées dans l’organisation d’événe-
ments déclarent que leur activité
“réunions professionnelles” devrait
être identique à 2022 (53 %), voire
DOSSIERS
des délais raccourcis. Les hôtels de
luxe peuvent aussi satisfaire les
désirs des entreprises en matière
de RSE. Cyril Defont constate que
ces dernières incluent souvent des
problématiques RSE dans leurs
appels d’offres : “elles souhaitent
notamment être proches de leur siège
social, mais hors des grandes métro-
poles”. “Plus de la moitié des entre-
prises disent intégrer des critères RSE
dans l’organisation de leurs sémi-
naires, dont 23 % occasionnellement
et 29 % régulièrement”, déclare
Perrine Edelman. “Nous essayons
de consommer autrement. Ainsi,
nous construisons nos hôtels avec
l’emprise foncière la moins impor-
tante possible, en redonnant vie à
des lieux déjà existants. Nous avons
un projet dans le Vexin pour inté-
grer 80 chambres dans une ancienne
ferme et avoir sur plusieurs hectares
des vaches, qui nous permettront
de produire nous-mêmes nos pro-
duits laitiers”, commente Édouard
Daehn, qui précise travailler avec
les parcs naturels dans lesquels
sont ou seront logés son hôtel et
ceux à venir. Par ailleurs, de nom-
breux chefs disposent de leur
propre potager ou font appel à des
producteurs locaux connus de lon-
gue date. “Le luxe, en 2023, c’est de
pouvoir manger une tomate de son
potager”, confie Édouard Daehn,
pour lequel les codes du luxe sont
en train d’évoluer. L’hôtellerie n’y
échappe pas.
SOPHIE SÉBIROT
Chiffres clés
57 % des prestataires MICE ont vu
la demande augmenter en 2022
par rapport à 2019, et seulement
14 % ont constaté une baisse.
Source : Coach Omnium.
Les hôtels haut de gamme et
de luxe représentent 15,9 % du
nombre d’hôtels en 2023, dont
2 233 hôtels 4 étoiles (+74 % par
rapport à 2019), 456 5 étoiles et 31
palaces (+201 %).
Source : INSEE/Atout France.
en augmentation (37 %) ; 10 % pen-
sent qu’elle sera en recul.
En revanche, “les activités complé-
mentaires sont en baisse depuis le
début des années 2000. Seules 37 %
des entreprises ont recours à des acti-
vités connexes (toujours ou parfois),
en raison notamment de la baisse des
budgets, contre 76 % en 2006 et 43 %
en 2017”, note Perrine Edelman. La
directrice associée de Coach Omium
remarque un retour des séminaires
résidentiels, même si la journée
d’études reste privilégiée : “46 % des
entreprises organisent des séminaires
de deux jours, contre 25 % en 2017”.
“Pour 2023, les tendances étaient
bonnes, et la tendance devrait se
confirmer en 2024”, estime Perrine
Edelman. 
27
75 Paris
77 Seine-et-Marne Le nouvel Publier vos annonces légales
78 Yvelines
91 Essonne Economiste en quelques clics:

Grand Paris
92 Hauts-de-Seine Le nouvel Economiste.fr
93 Seine-Saint-Denis
94 Val-de-Marne simple, rapide, économique
95 Val-d’Oise Tél. 01 75 444 116

77 - Transports 91 - Environnement
Transilien: un député
de Seine-et-Marne
tire le signal d’alarme
Un projet de port industriel
p. 29
à Vigneux-sur-Seine crée la polémique
75 - Cinéma Des élus dénoncent la destruction des espaces naturels qu’impliquerait sa réalisation par Haropa Port
Près de 100 longs-
métrages tournés
à Paris en 2023 p. 29

75 - Sport
Le Paris-Saint-
Germain se dit prêt
à quitter le Parc
des Princes p. 30

La direction d’Haropa Port assure que ce projet de port se ferait en retrait de la Seine, afin de limiter l’impact paysager.
93 - JO 2024
La Seine-Saint-Denis PAR BENOÎT COLLET
fait la une du
Haropa Port planche sur la
‘New York Times’ p. 30 construction d’un nouveau port
sur la Seine, dans l’Essonne à
Vigneux-sur-Seine. Dans les car-
tons depuis les années 1990, ce
92 - Loisirs projet de plateforme multimodale
Les Hauts-de-Seine avait été stoppé pour des raisons
économiques et territoriales,
préparent une charte avant d’être relancé en 2023. En
du tourisme durable décembre dernier, Haropa bou-
clait une étude de contexte dili-
p. 31 gentée par le bureau d’études
Systra, visant à sonder la position
des élus locaux et des associations
de protection de l’environnement.
78 - Santé
La dernière unité Aucun bateau ne devrait
de soins palliatifs des stationner en Seine
Yvelines a fermé p. 31 Depuis 1994, Haropa Port est pro-
priétaire de 107 hectares dans le
secteur dit de la Saussaie des
Gobelins et de l’Ile Brune, en
94 - Démographie bord de Seine à Vigneux. Dans
72 % des nouveaux une lettre envoyée au maire
d’Ablon-sur-Seine, la commune
habitants du qui fait face à Vigneux-sur-Seine
Val-de-Marne ont de l’autre côté du fleuve, la direc-
tion d’Haropa Port explique vou-
moins de 40 ans p. 31 loir mobiliser 50 hectares de son
site pour la construction de ce
futur port, et laisser l’autre moi-
ANNONCES LEGALES
tié à son état naturel.
“La desserte fluviale intrinsèque
P. 32 Tél. 01 75 444 117
au projet portuaire sera localisée
www.lenouveleconomiste.fr
annonceslegales@nouveleconomiste.fr en darse et aucun stationnement
28
de bateaux ne serait prévu en
Seine, ce qui répond également
aux contraintes réglementaires
liées à la présence de la prise
d’eau en aval de nos terrains”,
détaille la direction d’Haropa Port,
qui assure aussi que ce projet se
ferait en retrait de la Seine, afin
de limiter l’impact paysager.
Risques pour la biodiversité
Mais pour le maire d’Ablon-sur-
Seine, Éric Grillon, ce projet
risque de détruire un site naturel
comme il en reste encore peu en
bordure de Seine dans l’agglomé-
ration parisienne. La Saussaie des
Gobelins a fait l’objet de plusieurs
inventaires naturalistes en raison
de la richesse de la faune et de
la flore locale, et a été réperto-
riée dans le schéma régional de
cohérence écologique. Dans un
communiqué, le maire dénonce la
“destruction d’un des derniers pay-
sages naturels des rives de Seine en
Ile-de-France”, “la déforestation d’au
moins 30 hectares”, et la “perturba-
tion de la biodiversité locale”.
“Dans le SDRIF-E [schéma directeur
de la région Ile-de-France environ-
nemental, ndlr] en cours d’élabora-
tion, ce projet est clairement établi,
malgré les protections environne-
mentales en place. La zone fait par-
tie de l’armature verte, et les terres
agricoles environnantes bénéficient
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
de protections. Mais en même temps,
la région a ouvert la possibilité d’y
artificialiser une centaine d’hec-
tares”, dénonce Julie Ozenne, élue
écologiste d’opposition à Vigneux-
sur-Seine et vice-présidente de
l’association Renard, spécialisée
dans la protection de la biodiver-
sité et les inventaires naturalistes.
Usine d’hydrogène et pont
inquiètent les opposants
L’élue craint également la construc-
tion d’une potentielle usine de pro-
duction d’hydrogène vert sur le site
du futur port et a interrogé le maire
de Vigneux-sur-Seine, Thomas
Chazal, à ce propos lors du conseil
municipal de décembre dernier.
“Il n’y aura pas de projet d’hydro-
gène. Ce n’est pas du tout d’actua-
lité. Je suis bien contre l’implanta-
tion de lignes à haute tension et très
haute tension sur la commune”, lui
a répondu le premier édile.
Dans son bilan d’activités 2021,
Haropa Port indique pourtant
avoir lancé un appel à projets
dans ce sens. Contacté par le
‘Nouvel économiste’, le service
communication du port fluvioma-
ritime de la Seine n’a pas donné
suite à nos sollicitations visant à
savoir où en était ce dossier.
Julie Ozenne et les associations
de défense de l’environnement du
secteur, dont SOS Bords de Seine
et Athis-Pont non ! militent éga-
lement contre un projet de fran-
chissement routier entre Athis-
Mons et Vigneux-sur-Seine. Pour
l’écosystème écologiste local, les
deux projets sont liés. Les oppo-
sants craignent à terme d’être
envahis par les poids lourds en
provenance du port.
“Nos premières études ont mon-
tré que l’accès routier existant
au nord et relié à la RN6 pouvait,
moyennant quelques adaptations,
répondre aux besoins de la des-
serte routière du site. De ce fait, ce
projet ne nécessiterait pas de fran-
chissement routier de la Seine”,
répond la direction d’Haropa Port,
toujours dans son courrier adressé
au maire d’Ablon-sur-Seine. Le
bras de fer ne fait que commencer.
La direction d’Haropa
Port explique vouloir
mobiliser 50 hectares
de son site pour
la construction
de ce futur port, et
laisser l’autre moitié
à son état naturel

77 - Transports
Transilien : un député de Seine-et-Marne tire le signal d’alarme
L’élu de la France insoumise Maxime Laisney interpelle le gouvernement à propos des nombreuses perturbations sur les lignes P et E
En février et en mars 2024, aucune rame n’a circulé pendant plusieurs week-ends
d’affilée sur la ligne P, qui relie Paris à Meaux.
“Les usagers ressentent ces pro-
blèmes comme une assignation à
résidence en banlieue.” Maxime
Laisney, député La France insou-
mise (LFI) de Seine-et-Marne,
attend toujours la réponse à la
question écrite qu’il a adressée au
gouvernement sur les problèmes
qui se répètent sur la ligne P
du Transilien, qui relie la gare
de l’Est à Meaux, Coulommiers,
Provins et de nombreuses autres
communes du département.
Depuis des mois, plus aucun train
ne circule sur la ligne P passé
75 - Cinéma
Près de 100 longs-métrages tournés à Paris en 2023
La mairie a compté 7 400 jours de tournage, films et séries confondus. Une activité stable malgré la grève des scénaristes américains.
‘Le Comte de Monte-Cristo’ de
Matthieu Delaporte ; ‘The Killer’
de John Woo ; ‘Barbès d’or’ d’Has-
san Guerrar… En 2023, 98 longs-
métrages ont été tournés à Paris,
un chiffre stable selon la mairie,
“malgré une baisse notable du
nombre de productions améri-
caines accueillies à Paris, du fait
notamment de la grève des scéna-
ristes et comédiens à Hollywood”.
‘Walking Dead’ et un préquel
de ‘La Casa de Papel’
Côté séries télé, le nombre de
jours de tournage reste égale-
ment stable par rapport aux
années passées, avec des œuvres
destinés aussi bien à la télévision
française qu’aux plateformes de
streaming : ‘Dans l’ombre’, de
Pierre Schoeller et Guillaume
Senez, pour France 2, ‘Lupin’ sai-
son 2, d’Hugo Gélin, pour Netflix.
Sont prévus également les tour-
nages de quelques œuvres étran-
gères, avec ‘Walking Dead - Raise
The Dead’, de Daniel Percival, ou
la série espagnole ‘Berlin’ diffusée
sur Netflix, préquel de l’iconique
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Depuis des mois, plus aucun
train ne circule sur la ligne P
après 22 heures, en raison
d’importants travaux
de rénovation
22 heures, en raison d’importants
travaux de rénovation. En février
et en mars 2024, aucune rame
n’a circulé pendant plusieurs
week-ends d’affilée, à la suite
du renouvellement des voies et
du ballast entre Noisy et Bondy.
Si la capitale a attiré moins de productions américaines que d’ordinaire, les tournages ont été nombreux, comme ici pour
‘Casa de Papel’. Au total, 7 400
jours de tournage ont été réalisés
dans la capitale en 2023.
L’année 2024 s’annonce plus
dense encore. Avec l’interdic-
tion de tourner entre juin et
septembre en raison des Jeux
olympiques, les tournages vont
Même situation sur la ligne E,
qui relie la gare Saint-Lazare à
Chelles et à Tournan.
Un taux de ponctualité de 85 %
Les travaux d’infrastructures et
les essais en vue de la mise en
service du Charles-de-Gaulle
Express compliquent également
la circulation depuis des mois sur
la ligne P. En octobre 2023, celle-
ci a présenté un taux de ponctua-
lité de 85 %, un chiffre bien plus
bas que sur le reste des lignes
franciliennes, selon les chiffres
d’Ile-de-France Mobilités.
“Nous ne contestons pas la nécessité
de faire des travaux sur cette ligne
de l’Est parisien, qui a été délaissée
pendant des années. Nous estimons
juste qu’Ile-de-France mobilités
devrait réfléchir au calendrier, en
concertation avec les élus locaux et
les usagers, qui apprennent tout au
dernier moment, juge le député
seine-et-marnais. Pour le moment,
Ile-de-France mobilités est inca-
pable de nous donner la date de la
fin de ces travaux.”
Le député et les usagers, qui ont
lancé une pétition en octobre der-
nier pour demander “à la région
Ile-de-France et à sa présidente
Valérie Pécresse de rendre les
le biopic ‘De Gaulle’ d’Antonin Baudry.
s’enchaîner sur une année
réduite dans la capitale.
Jim Jarmush in Paris
De grosses productions sont
déjà attendues. Le tournage de
la saison 4 d’‘Emily in Paris’,
conditions de transport décentes
sur cet axe du Transilien”, sont
d’autant plus énervés que la
patronne de l’Ile-de-France a
annoncé en début d’année que
le prix du passe Navigo augmen-
tait de 2,30 euros, pour atteindre
86,40 euros par mois.
“Le problème est plus global.
Pendant le covid, Ile-de-France
Mobilités a logiquement décidé de
baisser la fréquence de passage.
Aujourd’hui, celle-ci n’est tou-
jours pas revenue à son niveau
d’avant la pandémie, alors que la
fréquentation est revenue à la nor-
male depuis longtemps”, critique
Maxime Laisney. Sur plusieurs
lignes du Transilien, dont la ligne
“Pendant le covid,
Ile-de-France
Mobilités a décidé de
baisser la fréquence
de passage.
Aujourd’hui, celle-
ci n’est toujours pas
revenue à son niveau
d’avant la pandémie”
initialement prévu pour le début
de l’été 2023, a été décalé au
début de l’année 2024. De son
côté, Amazon a prévu de réaliser
sa série ‘Étoile’ dans la capitale
cet automne. Au total, 40 grands
projets sont attendus avant les
JO.
ANALYSES
P, la SNCF doit aussi faire face à
des difficultés de recrutement.
En 2024, l’entreprise publique
cherche à embaucher 900 per-
sonnes, des conducteurs et du
personnel de gare, sur le réseau
Transilien.
B. C.
“Ile-de-France mobilités devrait réfléchir
au calendrier [des travaux], en concerta-
tion avec les élus locaux et les usagers.”
Maxime Laisney, député.
Côté grand écran, la star du
cinéma indé américain Jim
Jarmush est attendue à Paris
début 2024 pour le tournage
de son prochain film. Arnaud
Desplechin prépare aussi un film
dans la capitale, avec plusieurs
acteurs américains. L’année s’an-
nonce en riche en cinéma !
B. C.
En 2024, avec
l’interdiction
de tourner entre
juin et septembre
en raison des
Jeux olympiques,
les tournages vont
s’enchaîner sur
une année réduite
dans la capitale
29
ANALYSES
75 - Sport
Le Paris-Saint-Germain se dit prêt à quitter le Parc des Princes
Face au refus de la ville de Paris de lui vendre ce stade emblématique, le PSG a annoncé vouloir en construire un nouveau
L’ambiance est glaciale entre
Anne Hidalgo et Nasser al-Khe-
laïfi, le patron du Paris-Saint-
Germain. Le 8 février dernier,
le Conseil de Paris votait contre
la vente du Parc des Princes,
alors que cet achat constituait
une priorité depuis des années
pour la direction qatarie du club
de Ligue 1. Celle-ci s’apprêtait
même à prendre à sa charge
d’importants investissements
pour rénover et agrandir le
stade, le faisant passer de 48 000
à 60 000 places.
La direction s’apprêtait
à prendre à sa charge
d’importants investissements
pour rénover et agrandir
le stade, le faisant passer
de 48 000 à 60 000 places
Face au refus définitif de la mai-
rie de Paris de vendre l’équi-
pement, la direction du PSG a
annoncé que le club allait démé-
nager. Dans la foulée, Valérie
Pécresse, patronne de la région
Ile-de-France, s’est empressée de
proposer son aide au club pour
93 - JO 2024
La Seine-Saint-Denis fait la une du ‘New York Times’
Le quotidien new-yorkais évoque un “lifting” olympique et donne la parole
aux maires de Saint-Denis et Saint-Ouen
L’arrivée des Jeux olympiques en
Seine-Saint-Denis a fait la une du
‘New York Times’ le 23 février.
Titrant “Hoping for an Oympic
lift” (littéralement, “espérant
un lifting olympique”), le pres-
tigieux quotidien américain a
publié un reportage réalisé à
Saint-Denis et à Saint-Ouen, qui
donne largement la parole aux
maires des deux villes, Mathieu
Hanotin et Karim Bouamrane.
“L’enjeu c’est : comment
transforme-t-on des no-go zones
en des territoires accueillants”,
y explique Mathieu Hanotin,
maire de Saint-Denis
“L’enjeu c’est : comment trans-
forme-t-on des no-go zones en
des territoires accueillants”, y
explique l’élu de Saint-Denis,
en reprenant à son compte l’ex-
pression utilisée sur Fox News
en 2015. Une séquence lunaire
où le journaliste de la chaîne
conservatrice expliquait, cartes à
l’appui, qu’il existait à Paris et en
proche banlieue, des zones ou les
30
Le rachat du Parc des Princes constituait une priorité depuis des années pour la direction qatarie du club de Ligue 1.
trouver un nouveau stade en ban-
lieue parisienne, et a promis de
saisir l’établissement public fon-
cier d’Ile-de-France pour trouver
des terrains disponibles. Elle a
annoncé que cette démarche ne
pourrait se faire sans la concerta-
tion avec les élus locaux.
non-musulmans et les policiers
ne pouvaient pas pénétrer.
“Il s’agit d’une incroyable opportu-
nité de changer notre image et de
construire des logements qui vont
nous aider à améliorer la mixité
sociale dans la ville”, souligne
Mathieu Hanotin, dont la photo
a été publiée en page 2 du ‘New
York Times’.
Les JO, “accélérateur” ou
facteur de “nettoyage social” ?
Interviewé un peu plus loin dans
l’article, Karim Bouamrane va
dans le même sens que son col-
lègue : “les Jeux olympiques sont
un accélérateur”. Le ‘New York
Times’ en veut pour preuve la
future installation du siège de
Tesla dans la ville de première
couronne, et les 350 millions
d’euros débloqués – dont 100
millions par l’Anru – pour accé-
lérer la rénovation urbaine de
Saint-Ouen.
Tempérant l’enthousiasme des
élus, l’article conclut en donnant
la parole aux opposants aux Jeux
olympiques, qui pointent dans
le ‘New York Times’ le risque de
La mairie de Paris ouverte
à un montage sans cession
Le maire de Montigny-le-
Bretonneux (Yvelines) aurait
d’ores et déjà été contacté par
le PSG pour la construction
d’un nouveau stade, sur un vaste
gentrification de Saint-Denis une
fois les épreuves terminées, avec
une hausse des prix du logement
qui pourraient déloger les classes
populaires. Le quotidien amé-
ricain va même jusqu’à utiliser
l’expression “nettoyage social”.
B. C.
L’article conclut
en donnant la parole
aux opposants aux
Jeux olympiques,
qui pointent le risque
de gentrification
de Saint-Denis
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
terrain au nord de la ville, joux-
tant le Vélodrome national de
Saint-Quentin-en-Yvelines, selon
les informations d’Europe 1. Le
13 février, le maire d’Aulnay-
sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
s’est proposé pour accueillir
le PSG sur Val Francilia, 300
Sous le titre “Hoping for an Olympic lift”, le prestigieux quotidien américain a publié
le 23 février un reportage réalisé à Saint-Denis et à Saint-Ouen.
hectares disponibles aux abords
de la future gare du Grand
Paris Express. D’autres projets
seraient à l’étude, selon la direc-
tion du club. Il s’agirait dans tous
les cas de travaux pharaoniques,
et le PSG ne peut prétendre à un
nouveau stade avant une dizaine
d’années.
De son côté, la mairie de Paris ne
ferme pas entièrement la porte
aux projets d’agrandissement du
Parc des Princes voulus par le
club, et a proposé à la direction
qatarie que ces travaux soient
réalisés dans le cadre d’un mon-
tage légal n’impliquant pas la
cession de l’équipement.
B. C.
Valérie Pécresse
s’est empressée de
proposer son aide
au club pour trouver
un nouveau stade en
banlieue parisienne
 ANALYSES
92 - Loisirs

Les Hauts-de-Seine préparent une charte du tourisme durable

Le département a en tête deux axes de développement majeurs : le cyclotourisme et la mise en valeur de la Seine
charte du tourisme durable.
Offices de tourisme, respon-
sables de sites culturels et de
loisirs, hôteliers, restaurateurs,
sites labellisés accueil-vélo, opé-
rateurs fluviaux, guides-confé-
renciers, etc., sont invités à don-
ner leur avis dans le cadre de
cette future charte.
Le département mise déjà beau-
coup sur le cyclotourisme, grâce
à trois itinéraires majeurs qui
traversent son territoire et sont
très empruntés : la Seine à vélo,
l’avenue verte London-Paris, et
la Véloscénie. Le département,
Le tourisme fluvial et les sports nautiques comptent parmi les pistes grâce à sa compétence voirie,
de développement retenues par le département. assure l’interconnexion entre
ces trois axes, et joue donc un
Le département des Hauts-de- lancement de la concertation rôle crucial dans la fluidité des
Seine a récemment annoncé le publique autour d’une future itinéraires touristiques, avec un
enjeu : retenir pour une nuit ou
deux les touristes de passage.
Le département mise
sur la baignade en Seine
Autre piste de développement
durable, le tourisme fluvial. Sur
ce dossier, le département a mis
en service, en mai 2023, une
navette fluviale électrosolaire
et organise cet été une nouvelle
édition de son opération spor-
tive Nautique en Seine, durant
laquelle les Altoséquanais peu-
vent s’initier aux sports nau-
tiques : aviron, voile, kayak…
D’autres événements autour de
la navigation sont prévus cet été,
dont la Traverseine (traversée de
Paris en canoë, kayak, paddle,
pirogue ou dragon-boat) et de
The Flow (traversée du territoire
en stand-up paddle). À terme,
le département espère ouvrir la
Seine à la baignade pour le grand
public, et faire de cet accès à l’eau
un atout majeur de son territoire.
B. C.
Le département, grâce à sa
compétence voirie, joue un
rôle crucial dans la fluidité des
itinéraires touristiques, avec un
enjeu : retenir pour une nuit ou
deux les touristes de passage

78 - Santé 94 - Démographie

La dernière unité de soins palliatifs 72 % des nouveaux

des Yvelines a fermé habitants du Val-de-Marne
Faute de médecin pour l’encadrer, l’hôpital de Houdan a dû fermer
ont moins de 40 ans
temporairement le service Malgré cette arrivée de jeunes ménages,
la population du département vieillit
En septembre dernier, lors
de l’avant-première du film
‘Vivants’, un documentaire consa-
cré à cette unité de soins pal-
liatifs, le fondateur de celle-ci,
Claude Grange, avait interpellé
la ministre déléguée à la santé
Agnès Firmin-Le Bodo, alors en
charge du dossier fin de vie, sur la
situation à l’hôpital de Houdan.
Elle s’était alors engagée à suivre
la situation. Mais elle a été rem-
placée lors du dernier remanie-
ment gouvernemental.

L’offre de soins s’amenuise depuis des années dans ce territoire des Yvelines que
l’Agence régionale de santé a classé comme une “zone d’intervention prioritaire”.
L’hôpital de Houdan a été
contraint de fermer son unité de
soins palliatifs de onze lits, le seul
service public de ce type encore
en activité dans les Yvelines, à
la suite du départ, le 1er mars, de
la médecin cheffe de service. La
direction de l’établissement n’a
trouvé personne pour la rempla-
cer, dans un territoire où l’offre de
soins s’amenuise déjà depuis des
années, et que l’Agence régionale
de santé a classé comme une “zone
d’intervention prioritaire”.
Un cabinet de recrutement
à l’œuvre
L’unité de soins palliatifs souffre de
problèmes de recrutement structu-
rels. Un deuxième poste de méde-
cin est ainsi vacant depuis plusieurs
années. Pour gérer la pénurie, la
direction de l’hôpital a engagé un
cabinet de recrutement. “Depuis
un an, nous avons un candidat qui
est en stage dans des unités en soins
palliatifs et en oncologie en France,
mais qui a un diplôme étranger. Il lui
restera encore à entamer le parcours
administratif de reconnaissance de
sa capacité et diplôme. Espérons que
le moment venu, l’administration
saura accélérer les procédures”, com-
mente Jean-Marie Tétart, maire de
la commune de Houdan et prési-
dent du conseil de surveillance de
l’hôpital de sa ville.
Pour gérer la pénurie
de médecins, la
direction de l’hôpital
a engagé un cabinet
de recrutement
B. C.
“Nous avons un candidat qui est en
stage dans des unités de soins palliatifs,
mais qui a un diplôme étranger.”
Jean-Marie Tétart, maire de Houdan.
Parmi les ménages qui sont arri-
vés dans le Val-de-Marne en 2019,
72 % ont moins de 40 ans et 39 %
sont des jeunes de moins de 30
ans. Parmi cette deuxième catégo-
rie, deux profils types : l’étudiant
venu de province, vivant seul, et le
jeune couple sans enfant venu de
Paris. Ces jeunes ménages s’instal-
lent plutôt dans les communes de
l’ouest du département, près des
universités et des logements étu-
diants, zone plutôt bien desservie
par les transports en commun.
Voilà les chiffres dévoilés par
l’Insee dans son étude sur les mobi-
lités résidentielles dans le Val-de
Marne, publiée le 2 février dernier.
Un recul du niveau de vie
L’institut de la statistique insiste
sur la “jeunesse des ménages
mobiles”, et sur l’importance
des “changements familiaux au
sein des ménages” comme fac-
teur de mobilité résidentielle :
départ du domicile parental pour
aller à l’université pour les étu-
diants vivant en province, et arri-
vée d’un enfant pour les jeunes
couples vivant à Paris.
L’étude s’intéresse ensuite au
niveau de vie de ces nouveaux
arrivants dans le Val-de-Marne,
supérieur de 12 % à celui de l’en-
semble des ménages du départe-
ment (2 270 euros par mois contre
2 020 euros). “L’année suivant
l’emménagement, leur niveau de
vie médian diminue de 13 % pour
s’établir à 1 970 euros”, détaille
ensuite l’Insee, sans préciser les
raisons de cette baisse de revenus.
Malgré cette arrivée de jeunes
ménages, la population du Val-
de-Marne vieillit. Selon les pro-
jections de l’Insee, l’âge moyen
des Val-de-Marnais devrait aug-
menter de 2,6 ans d’ici à 2040
pour atteindre 40,7 ans, contre
38,1 ans en 2019.
B. C.

Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 31
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Paris
Constitution
Par acte SSP en date du 01/02/2024, il
a été constitué une SARL dénommée:
BMN PARIS
Siège social : 22 rue Paul Valery
75116 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : La société a pour objet, tant
en France qu’à l’étranger, directement
ou indirectement : L’offre de services
de traiteur incluant la préparation,
le conditionnement et la livraison de
nourriture et de boissons destinées à
être consommées lors d’événements
privés tels que des mariages, des
séminaires, des réceptions et autres
occasions spéciales. La préparation,
la vente à emporter et la livraison de
plateaux, repas et autres consom-
mables pour le compte de diners pri-
vés. La conduite d’ateliers de cuisine
ainsi que toute activité de conseil en
matière de gastronomie. La location de
matériel associé aux services de trai-
teur, tel que du mobilier, de la vaisselle,
des ustensiles de cuisine et tout autre
équipement nécessaire à la mise en
œuvre de services de restauration lors
d’événements. La prise de participation
ou d’intérêts, directe ou indirecte, inté-
grale ou partielle, dans toutes sociétés
et entreprises (y compris celles ayant
pour objet l’acquisition, l’administration
et la gestion par location de tous bien
immeubles et biens immobiliers) inter-
venant principalement mais non exclu-
sivement dans le domaine de la restau-
ration, par voie de création de sociétés
nouvelles, d’apport, de souscription ou
achat de titres ou droits sociaux, de fu-
sion, de société de participation ou par
tout autre moyen
Gérante : Mme NASSIF Melissa, 22
rue Paul Valery 75116 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-212775
Avis est donné de la constitution d’une
SASU dénommée:
JNH ADVISORY
Siège social : 45 rue de Bellechasse
75007 PARIS
Capital : 1.000 €, apports en numéraire
Objet : Prestation de conseil, élabo-
ration de stratégie, étude et réalisa-
tion de tous projets à caractère com-
mercial, financier, industriel, mobilier
et immobilier. Le conseil en direction,
gestion d’entreprises et en investisse-
ment incluant notamment l’assistance
en stratégie commerciale. La prise de
participations ou d’intérêts, la coordi-
nation, le conseil et l’assistance au-
près de toutes sociétés et entreprises
industrielles, commerciales, finan-
cières, mobilières ou immobilières.
L’acquisition, la gestion et la cession
de patrimoines mobiliers et immobiliers
incluant le rapprochement par le biais
de fusion-acquisition
Président : M. Jean-Noël HENON, 45
rue de Bellechasse 75007 PARIS
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Chaque action donne
droit à une voix
Clauses d’agréments : La cession
des actions de l’associé unique est
libre.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-212803
Par acte SSP du 02/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
BD FOOD
Siège social : 41 rue Mouraud 75020
PARIS
Capital : 500 €
Objet : Restauration rapide.
Présidente : Mme Myriam BERRABEH
91 rue des Orteaux 75020 PARIS
32
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-212852
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
ROSE RELAX
Siège social : 187 avenue du Maine
75014 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Institut de beauté, manucure,
soins des pieds, entretien corporel
et vente de produits de beauté et
accessoires
Gérante : Mme ZHAI Junli, 41 rue du
Disque 75013 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-212928
Par acte SSP du 15/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
ROM SERVICES
Siège social : 16 Square Desaix
75015 PARIS
Capital : 2.700 €
Objet : Transports de marchandises
avec véhicules n’excédant pas 3,5
tonnes voiture de transport avec et
sans chauffeur achat et vente de véhi-
cules avec et sans chauffeur location
de véhicule avec et sans chauffeur
Président : M. ROMDHANE
CHENAINA, 16 Square Desaix 75015
PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-212963
Par acte SSP du 07/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
SLC DEVELOPPEMENT
III TER
Siège social : 10 rue de la Pépinière
75008 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : La réalisation d’opérations de
marchand de biens, à savoir notam-
ment l’achat de biens immobiliers ou
terrains en vue de leur revente. la prise
de participations et d’intérêts, directe
ou indirecte, sous quelque forme que
ce soit, dans toutes sociétés ou entre-
prises, tant françaises qu’étrangères,
réalisant des opérations financières,
commerciales, industrielles, mobilières
et immobilières.
Président : POLONIUS, SAS au ca-
pital de 9.915 €, sise 131 rue de la
Tour 75116 PARIS, 841 538 788 RCS
PARIS, représentée par M. Sébastien
PACAULT
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213023
Par acte SSP du 11/03/2024, il a été
constitué une Société Civile dénom-
mée :
GRANNY GESTION
Siège social : 80 avenue Victor Hugo
75116 PARIS
Capital : 10.000 €
Objet : Societe civile de portefeuille
Gérant : M. Antoine TARTIERE, 80
Avenu Victor Hugo 75116 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213045
Par acte SSP du 02/02/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
IRIS
Siège social : 86 rue de la Procession
75015 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Salon de beauté, soins du vi-
sage, épilation, soins minceur, soins du
corps, entretien corporel, modelage,
relaxation, vente des produits de beau-
té et accessoires
Gérante : Mme LIU Chunxian, 101 rue
du Chemin Vert 75011 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213046
Par acte SSP du 04/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
MARA INVEST
Siège social : 78 avenue des Champs-
Elysées, bureau 326, 75008 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil pour les affaires et
autres conseils de gestion
Président : M. Adama CAMARA, 39
Route de Mouy 60290 CAUFFRY
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213062
Par acte SSP du 10/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
CELINE BEAUTE
Siège social : 62 rue Boissière 75116
PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Institut de beauté, onglerie, ma-
nucure, entretien corporel, vente des
produits s’y rapportant
Président : M. Thierry SCHNEIDER,
10 rue Gaston Israel 95880
ENGHIEN-LES-BAINS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213138
Par acte SSP du 02/03/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
CELINE
Siège social : 58 rue de Belleville
75020 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Salon de beauté, soins du vi-
sage, épilation, soins minceur, soins
du corps, manucure, entretien corpo-
rel, vente des produits de beauté et
accessoires
Gérante : Mme EVE Ying,
5 rue des Grouettes 91240
SAINT-MICHEL-SUR-ORGE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213139
Par acte SSP du 23/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
CONTINENTAL SERVICE
Siège social : 15 rue Claude Lorrain
75016 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Sécurité de biens et des
personnes
Président : M. Jean Antoine SADIKI,
42 rue Jean de la Fontaine 33600
PESSAC
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de PARIS
AL0324-213172
Modification
ATELIER ETUDE
ET INGENIERIE
EURL au capital de 33.000 €
Siège social : 1280 avenue
des Platanes - 34970 LATTES
798 853 339 RCS MONTPELLIER
Le 23/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé de :
- transférer le siège social au 46 rue
Raymond Losserand 75014 PARIS.
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Gérant : Mme SILVA Camila 46 rue
Raymond Losserand 75014 PARIS
- nommer Gérant Mme CAMILA
SILVA, 46 rue Raymond Losserand
75014 PARIS en remplacement de M.
KHALID ECHEREI
Radiation au RCS de MONTPELLIER
et immatriculation au RCS de PARIS
AL0324-212796
MAP
SARL au capital de 4.000.000 €
Siège social : 31-35 rue Froidevaux
75014 PARIS
844 118 232 RCS PARIS
Le 15/12/2023, l’AGE a décidé de mo-
difier le capital social de 4.000.000 €
afin de porter ce dernier à 8.800.000 €.
Mention au RCS de PARIS
AL0324-212807
CHIC PARIS
EURL au capital de 100.000 €
Siège social : 59 rue de Turenne
75003 PARIS
489 519 827 RCS PARIS
Le 19/02/2024, le Gérant a décidé de
transférer le siège social au 59 rue de
Richelieu 75002 PARIS. Modification
au RCS de PARIS
AL0324-212808
SIR.K COACHING
EURL au capital de 4.000 €
Siège social : 26 rue d’Artois
75008 PARIS
493 824 718 RCS PARIS
Suivant délibérations en date du
09/02/2024, l’associé unique a décidé
de transférer le siège social au 59
rue de Ponthieu, bureau 326 - 75008
PARIS. Modification au RCS de PARIS
AL0324-212810
SM FORMATION
SASU au capital de 1.000 €
Siège : 17 rue de Rosheim
67000 STRASBOURG
904 271 459 RCS STRASBOURG
Par AGE du 26/02/2024, il a été décidé:
- du transfert du siège social au 10 rue
de Penthièvre 75008 PARIS à compter
du 21/02/2024
- de la nomination de M. Ilias EL KASMI
27 rue du Soleil 39500 DAMPIERRE,
en qualité de nouveau Président pour
une durée illimitée, en remplacement
de Mme Fatma BOUADOUD née
HATTAY
Radiation au RCS de STRASBOURG
et immatriculation au RCS de PARIS
AL0324-212879
L-D BATIMENT
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 83 avenue de la Paix
94260 FRESNES
898 796 982 RCS CRETEIL
L’AGE du 05/02/2024 a décidé de
transférer le siège social 37 rue d’Ams-
terdam 75008 PARIS, à compter du
05/02/2024. Gérant : M. STEFANOV
STILIYAN, 116 rue Manin 75019
PARIS. Radiation au RCS de CRETEIL
et immatriculation au RCS de PARIS
AL0324-212883
ZH BAT
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 7 rue Belletre
95200 SARCELLES
907 813 448 RCS PONTOISE
L’AGE du 05/06/2023 a décidé de :
- transférer le siège social au 61 rue
de Lyon 75012 PARIS. Président : M.
CANDREA-CHELSOI Adrian 1 rue
Jean Cottin 75018 PARIS
- nommer Président M. ADRIAN
CANDREA-CHELSOI 1 rue Jean
Cottin 75018 PARIS en remplacement
de M. NAMAN ANWAR
Radiation au RCS de PONTOISE et
immatriculation au RCS de PARIS
AL0324-212890
ISHI SUSHI
SARL au capital de 1.000 €
Siège : 15 rue Washington
75008 PARIS
910 579 226 RCS PARIS
Par décision de l’AGE du 31/12/2023,
il a été décidé de transférer le siège
social au 67 rue Petit 75019 PARIS.
Mention au RCS de PARIS
AL0324-212921
FICO
SASU au capital de 45.734 €
Siège social : 33 rue Blanche
75009 PARIS
319 226 551 RCS PARIS
Le 01/01/2024, l’associé unique a dé-
cidé d’étendre l’objet social comme
suit: Mise en location de bureaux et do-
miciliation de sociétés. Modification au
RCS de PARIS
AL0324-212950
FINFLEX
SAS au capital de 1.500 €
Siège social : 20 rue Jean Baptiste
Pigalle - 75009 PARIS
883 424 178 RCS PARIS
Le 01/01/2024, l’AGE a décidé de nom-
mer Président M. Brice TREMBLAY 8
rue Georges Guynemer 73100 AIX-
LES-BAINS en remplacement de HBT
EXPERTISE & CONSEIL, représentée
par M. Henry BRAASTAD TIFFON.
Mention au RCS de PARIS
AL0324-212973
M.A. NET
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 2 bis avenue
de la Gare - 78820 JUZIERS
950 740 829 RCS VERSAILLES
L’AGE du 02/01/2024 a décidé de :
- transférer le siège social au 58 rue
de Monceau, CS 48756, 75380 PARIS
Cedex 08. Président : Mme AFIFA
Maryam 9 B rue des Vieilles Tanneries
78550 HOUDAN
- nommer Président M. ADRIANO,
ALEXANDRE GANHAO CHAGAS 160
rue des Poissonniers 75018 PARIS
en remplacement de Mme MARYAM
AFIFA
Radiation au RCS de VERSAILLES et
immatriculation au RCS de PARIS
AL0324-213031
ARAHKUN TATTOO
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 46-48 rue des Gravilliers
75003 PARIS
888 961 638 RCS PARIS
Le 01/09/2023, l’AGE a pris acte
du départ du co-Gérant M. Damien
CORDELETTE. Mention au RCS de
PARIS
AL0324-213044
INSIGHTQUEST
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 39 rue Gazan
75014 PARIS
531 335 560 RCS PARIS
Aux termes d’une décision en date du
11/08/2023, la gérance de la SARL
INSIGHTQUEST a décidé de trans-
férer le siège social du 39 rue Gazan
75014 PARIS au 23 rue Sadi Carnot
92120 MONTROUGE à compter du
11/08/2023, et de modifier en consé-
quence l’article 4 des statuts. Gérant:
M. Marc PAPANICOLA, 23 rue Sadi
Carnot 92120 MONTROUGE. La
Société, immatriculée au RCS de
PARIS sous le numéro 531 335 560
fera l’objet d’une nouvelle immatricu-
lation auprès du RCS de NANTERRE
Pour avis
La Gérance
AL0324-213085

LA MAISON DU WEB
SAS au capital de 21.670 €
Siège social : 7 rue de Pierrefonds
60200 COMPIEGNE
811 350 412 RCS COMPIEGNE
Aux termes d’une délibération en date
du 27/02/2024, l’Assemblée Générale
Mixte Ordinaire et Extraordinaire des
associés de la Société a décidé de
transférer le siège social du 7 rue
de Pierrefonds 60200 COMPIEGNE
au 59 rue de Ponthieu bureau 326,
75008 PARIS à compter rétroactive-
ment du 02/01/2024 et de modifier en
conséquence les statuts. Président:
M. Guillaume KOLODZIEJEZYK, 1
rue du Bois 60350 SAINT-ETIENNE-
ROILAYE. La Société, immatriculée
au RCS de COMPIEGNE fera l’objet
d’une nouvelle immatriculation auprès
du RCS de PARIS
POUR AVIS Le Président
AL0324-213165
SHADI JEBRIL
EURL au capital de 500 €
Siège social : 10 rue de Vichy
75015 PARIS
919 290 197 RCS PARIS
Le 01/08/2023, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 10 rue
Robert Planquette 75018 PARIS.
Modification au RCS de PARIS
AL0324-213177
Dissolution
TXTNET.COM
SARL au capital de 78.000 €
Siège social : 47 rue Meslay
75003 PARIS
438 259 970 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’associé unique a
décidé la dissolution anticipée de
la société, nommé liquidateur Mme
Claire GIMPEL, 52 rue Notre-Dame
de Nazareth 75003 PARIS et fixé le
siège de liquidation au siège social.
Modification au RCS de PARIS
AL0324-212576
JEITO PARTNERS
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 16 rue Louis David
75116 PARIS
822 727 624 RCS PARIS
Le 15/12/2023, l’associé unique a déci-
dé la dissolution anticipée de la société,
nommé liquidateur M. Thierry MARTIN,
16 rue Louis David 75116 PARIS et fixé
le siège de liquidation au siège social.
Modification au RCS de PARIS
AL0324-212793
PRO-NET
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 80 rue de Lagny
75020 PARIS
889 176 210 RCS PARIS
Le 01/03/2024, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nom-
mé liquidateur M. Sadok FITOURI, 4
rue des Maraîchers 95110 SANNOIS
et fixé le siège de liquidation au siège
social. Modification au RCS de PARIS
AL0324-212833
S LUXURY CARS
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 26 rue Bosquet
75007 PARIS
980 247 902 RCS PARIS
Le 26/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé la dissolution anticipée de la so-
ciété, nommé liquidateur Mme Sofia
ELMGUIELLE, 2 Place de l’Hôtel de
Ville 92400 COURBEVOIE et fixé le
siège de liquidation au siège social.
Modification au RCS de PARIS
AL0324-212985
QWISSTECH
SASU au capital de 100 €
Siège social : 223 rue de Charenton
75012 PARIS
911 647 899 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nommé
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
liquidateur M. Saâd ZINE EL ABIDINE,
223 rue de Charenton 75012 PARIS
et fixé le siège de liquidation au siège
social. Modification au RCS de PARIS
AL0324-213035
LE SOLEIL D’OR
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 8 rue Rottembourg
75012 PARIS
903 053 460 RCS PARIS
Le 15/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé la dissolution anticipée de la so-
ciété, nommé liquidateur Mme JINHUA
CAI, 8 allée Marcel Pagnol 94000
CRETEIL et fixé le siège de liquidation
au siège social. Modification au RCS
de PARIS
AL0324-213042
NJESS
EURL au capital de 1.000 €
Siège social : 18 rue Sauffroy
75017 PARIS
908 318 041 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nommé
liquidateur Mme Narjess BELHADJ, 18
rue Sauffroy 75017 PARIS et fixé le
siège de liquidation au siège social.
Modification au RCS de PARIS
AL0324-213066
COMARCA
SARL au capital de 7.500 €
Siège social : 5 avenue de Ingres
75016 PARIS
479 484 131 RCS PARIS
Le 20/11/2023, l’AGE a décidé la disso-
lution anticipée de la société à comp-
ter du 30/11/2023, nommé liquidateur
Mme PATRICIA ALMIRON CAIROLI,
C.BRIFFARD 35, MARIA JIMENEZ
38180 SANTA CRUZ DE TENERIFE
(ESPAGNE) et fixé le siège de liqui-
dation au siège social. Modification au
RCS de PARIS
AL0324-213093
M BUCKET
SASU au capital de 500 €
Siège social : 8 Vla Poirier
75015 PARIS
908 803 455 RCS PARIS
Le 01/04/2022, l’associé unique a
décidé la dissolution anticipée de la
société, nommé liquidateur M. RIAD
RABAH, 7 allée Augene la Biche 92500
RUEIL-MALMAISON et fixé le siège de
liquidation au siège social. Modification
au RCS de PARIS
AL0324-213153
Clôture de Liquidation
CASITA BENJAMIN
SARL à associé unique
au capital de 1 €
Siège : 13 rue Jean et Marie Moinon
75010 PARIS
951 425 297 RCS PARIS
Aux termes d’une décision en date du
15/12/2023, l’Associé unique a approu-
vé les comptes de liquidation, donné
quitus au liquidateur M. Benjamin
ARBORE 13 rue Jean et Marie Moinon
75010 PARIS pour sa gestion, l’a dé-
chargé de son mandat et prononcé la
clôture des opérations de liquidation de
la société à compter du même jour. Les
comptes de clôture seront déposés au
greffe du tribunal matériellement com-
pétent de PARIS. Radiation au RCS de
PARIS
AL0324-211778
TXTNET.COM
SARL au capital de 78.000 €
Siège social : 47 rue Meslay
75003 PARIS
438 259 970 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’Associé unique a
approuvé les comptes de liquidation,
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
déchargé le liquidateur Mme Claire
GIMPEL, 52 rue Notre-Dame de
Nazareth 75003 PARIS de son mandat
et constaté la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/12/2023.
Radiation au RCS de PARIS
AL0324-212577
HORIZONS
SAS au capital de 1.032,50 €
Siège social : 15 rue Oudinot
75007 PARIS
849 402 995 RCS PARIS
Le 31/01/2024, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur M. Hugo BORENSZTEIN,
15 rue Oudinot 75007 PARIS de son
mandat et constaté la clôture des
opérations de liquidation à compter
du 31/01/2024. Radiation au RCS de
PARIS
AL0324-213024
LESSNA
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 52 boulevard Saint
Michel - 75002 PARIS
809 897 242 RCS PARIS
Le 29/02/2024, l’associé unique a ap-
prouvé les comptes de liquidation,
déchargé le liquidateur M. ARTYOM
VARDANIAN, 52 boulevard Saint
Michel 75006 PARIS de son mandat et
constaté la clôture des opérations de
liquidation à compter du 29/02/2024.
Radiation au RCS de PARIS
AL0324-213027
QWISSTECH
SASU au capital de 100 €
Siège social : 223 rue de Charenton
75012 PARIS
911 647 899 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le li-
quidateur M. Saâd ZINE EL ABIDINE,
223 rue de Charenton 75012 PARIS
de son mandat et constaté la clôture
des opérations de liquidation à comp-
ter du 31/12/2023. Radiation au RCS
de PARIS
AL0324-213036
ONZERO
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 93 avenue d’Italie
75013 PARIS
911 312 817 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le li-
quidateur M. A LIU, 13 rue de la Vistule
75013 PARIS de son mandat et consta-
té la clôture des opérations de liquida-
tion à compter du 31/12/2023.
Radiation au RCS de PARIS
AL0324-213041
NJESS
EURL au capital de 1.000 €
Siège social : 18 rue Sauffroy
75017 PARIS
908 318 041 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur Mme Narjess BELHADJ,
18 rue Sauffroy 75017 PARIS de son
mandat et constaté la clôture des
opérations de liquidation à compter
du 31/12/2023. Radiation au RCS de
PARIS
AL0324-213067
ABD RENOVATION
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 4 rue Leneveux
75014 PARIS
889 100 202 RCS PARIS
Le 16/02/2024, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur M. KHALIL ABID, 3 Square
du Velay 75013 PARIS de son mandat
et constaté la clôture des opérations de
liquidation à compter du 16/02/2024.
Radiation au RCS de PARIS
AL0324-213073
VIVORUM
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 150 rue Legendre
75017 PARIS
538 346 974 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le li-
quidateur Mme Lorena BETANCOURT
HERRERA, 39 rue Navier 75017
PARIS de son mandat et constaté la
clôture des opérations de liquidation à
compter du 31/12/2023. Radiation au
RCS de PARIS
AL0324-213098
LE SOLEIL D’OR
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 8 rue Rottembourg
75012 PARIS
903 053 460 RCS PARIS
Le 29/02/2024, l’associé unique a ap-
prouvé les comptes de liquidation,
déchargé le liquidateur Mme JINHUA
CAI, 8 allée Marcel Pagnol 94000
CRETEIL de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 29/02/2024. Radiation au
RCS de PARIS
AL0324-213149
SAFI ENGINEERING
SAS au capital de 10.000 €
Siège social : 118-130 avenue Jean
Jaurès - 75019 PARIS
883 941 072 RCS PARIS
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le li-
quidateur M. Marouan BENHAMMADI,
85 bis rue Petit 75019 PARIS de son
mandat et constaté la clôture des
opérations de liquidation à compter
du 31/12/2023. Radiation au RCS de
PARIS
AL0324-213161
Vente de Fonds
Suivant acte SSP en date du 01/03/2024
enregistré le 06/03/2024 au SIE de
PARIS, dossier N° 202400007889, ré-
férence N°7544P612024A02299, Mme
Kheddoudja ALOUACHE ÉPOUSE
BEKHTAOUI, 17 rue de la Présentation
75011 PARIS, a cédé à
CAFE DE LA PLACE
MALIKA BEKHTAOUI
SASU au capital 500 €, sise 156 rue
Saint Maur 75011 PARIS, 984 745 927
RCS PARIS, un fonds de commerce
de café, bar, restaurant sis et exploité
156 rue Saint Maur 75011 PARIS, com-
prenant clientèle et achalandage, droit
au bail, enseigne et nom commercial
«Café de la Place», droit d’exploitation
de la licence IV débit de boisson, ma-
tériel, mobilier, agencements et instal-
lations, droit à la ligne téléphonique,
moyennant le prix de 160.000 €. La
date d’entrée en jouissance est fixée
au 01/03/2024. Les oppositions sont
reçues dans les 10 jours de la dernière
date des publicités légales à l’adresse
suivante : Me David REINGEWIRTZ,
22 avenue Franklin Delano Roosevelt
75008 PARIS
AL0324-212914
Suivant acte SSP en date du
01/03/2024 enregistré le 04/03/2024
au SIE de PARIS, dossier N° 2024
00008780, référence N°7584P61 2024
A 01349,
INSTANT RELAX
SARL au capital de 2.000 €, sise 187
avenue du Maine 75014 PARIS, 910
314 053 RCS PARIS, a cédé à
ROSE RELAX
SARL au capital de 2.000 €, sise 187
avenue du Maine 75014 PARIS, en
cours d’enregistrement au RCS de
PARIS, un fonds de commerce de
Salon d’esthétique sis et exploité 187
avenue du Maine 75014 PARIS com-
prenant clientèle, droit au bail, maté-
riels moyennant le prix de 8.245 €. La
date d’entrée en jouissance est fixée
au 01/03/2024. Les oppositions sont
reçues dans les 10 jours de la dernière
date des publicités légales à l’adresse
suivante : CABINET D’AVOCAT
COMPIN-NYEMB, 82 boulevard
Massena 75013 PARIS
AL0324-212927
Avis
LA MUTUELLE UNITE
FRATERNELLE DES
REGIONS (UFR)
Siège social : Cité La Croix
97231 LE ROBERT (MARTINIQUE)
informe l’ensemble de ces adhé-
rents que les réunions de section de
vote pour l’élection des délégués en
Assemblée Générale, se dérouleront à
la fin du mois de juin 2024.
Les candidatures aux postes de dé-
légués de section doivent parvenir au
siège social au plus tard selon le calen-
drier suivant :
Section PARIS le : 13/04/2024
Section GUADELOUPE le : 20/04/2024
Sous-section CENTRE MARTINIQUE,
garantie individuelle le : 27/04/2024
Sous-section SUD MARTINIQUE, ga-
rantie individuelle le : 04/05/2024
Sous-section NORD MARTINIQUE,
garantie individuelle le : 11/05/2024
Section MARTINIQUE, garantie collec-
tive le : 18/05/2024
Seuls les adhérents ayant au moins
trois mois d’inscription à la mutuelle
et étant à jour de leurs cotisations,
peuvent présenter leur candidature au
poste de délégué de section.
AL0324-212839
Yvelines
Modification
GAMB
SCI au capital de 106.714,31 €
Siège social : 5 rue Faisque
85200 FONTENAY LE COMTE
Transféré au 16 allée des Marguerites
78300 POISSY
420 236 416 RCS LA ROCHE SUR
YON
(transféré au RCS de VERSAILLES)
Aux termes d’une Assemblée Générale
Mixte Ordinaire et Extraordinaire en
date du 7 mars 2024, les associés ont
décidé de :
- transférer le siège social du 5 rue
Faisque 85200 FONTENAY LE
COMTE au 16 allée des Marguerites
78300 POISSY, à compter du même
jour, et de modifier en conséquence
l’article 1 des statuts de la Société
- nommer M. Bernard BOBINET,
6 Impasse Tristan et Yseult 29100
DOUARNENEZ, M. Francois
BOBINET, 20 allée des Poiriers 35135
CHANTEPIE et M. Jean-Christophe
BOBINET, 16 allée des Marguerites
78300 POISSY en qualité de nouveaux
co-Gérants de la Société à compter
du même jour, en remplacement de
M. Guy BOBINET décédé, et de Mme
Anne-Marie BOBINET démissionnaire
La modification sera faite au Greffe
du Tribunal de Commerce de
VERSAILLES
Pour avis,
Me DUPUIS
AL0324-213019
33
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Essonne
Rectificatif
Rectificatif à l’annonce parue le
23/02/2024 concernant la société : OM
BUSINESS, il y avait lieu de lire Par
acte SSP du 10/02/2024
AL0324-212789
Rectificatif à l’annonce parue le
08/03/2024 concernant la société :
ETABLISSEMENT SERMAK, il y
avait lieu de lire Supprimer sigle : ETB
SERMAK et taxi transport dans l’objet
AL0324-212795
Constitution
Par acte SSP du 10/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
SMARTERCO
Siège social : 7 rue Montespan 91000
EVRY-COURCOURONNES
Capital : 10.000 €
Objet : La vente d’emballages per-
sonnalisés et tous produits non régle-
mentés en gros ou au détail, conseil et
consulting, apporteur d’affaires, et, plus
généralement, toutes opérations com-
merciales, industrielles, mobilières,
immobilières, financières, se rattachant
directement ou indirectement à l’objet
social ou susceptibles d’en favoriser
l’existence et le développement.
Président : M. FARBOD IMANI,
7 avenue Parc aux Biches 91000
EVRY-COURCOURONNES
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-212753
Par acte SSP du 16/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
DRIVING PRO
Siège social : 47 rue du Général
Leclerc 91420 MORANGIS
Capital : 1.000 €
Objet : Exploitation de véhicules de
tourisme avec chauffeur (vtc). achat,
vente et location des véhicules sans
chauffeurs.
Président : M. KAIS ROMDHANE,
47 rue du Général Leclerc 91420
MORANGIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-212784
Par acte SSP du 06/03/2024, il a été
constitué une SCI dénommée :
NB INVEST
Siège social : 13 avenue Pierre
Brossolette 91380 CHILLY-MAZARIN
Capital : 1.000 €
Objet : Achat et location immobilière
Gérant : M. Nicolas BARBEYRON, 1
avenue de Provence, Voltaire bâtiment
B 06600 ANTIBES
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-212797
Par acte SSP du 19/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
KH INVEST
Siège social : 10 Square Camille Corot
91450 SOISY-SUR-SEINE
Capital : 500 €
Objet : L’activité d’agence immobilière,
la négociation, l’achat, la vente, la ges-
tion, la location de tous biens et droits
immobiliers; l’achat, la vente ou loca-
tion-gérance de fonds de commerce,
toutes opérations industrielles et com-
merciales se rapportant à la a créa-
tion, l’acquisition, la location, la prise
en location-gérance de tous fonds de
commerce, la prise à bail, l’installation,
l’exploitation de tous établissements,
fonds de commerce, usines, ateliers,
34
se rapportant à l’une ou l’autre des
activités spécifiées ci-dessus; la prise,
l’acquisition, l’exploitation ou la cession
de tous procédés, brevets et droits de
propriété intellectuelle concernant les-
dites activités, la participation, directe
ou indirecte, de la société dans toutes
opérations financières, immobilières
ou mobilières ou entreprises commer-
ciales ou industrielles pouvant se rat-
tacher à l’objet social ou à tout objet
similaire ou connexe; toutes opérations
quelconques contribuant à la réalisa-
tion de cet objet
Président : M. Kévin HABA, 10
Square Camille Corot 91450
SOISY-SUR-SEINE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-212972
Par acte SSP du 07/01/2024, il a été
constitué une SCI dénommée :
SCI LA GRANGE
DU VILLARD
Siège social : 14 Square Michel de
Montaigne 91450 ÉTIOLLES
Capital : 76.225 €
Objet : Acquisition et exploitation
d’immeubles
Gérant : M. Jean Yves MARTRAIRE,
23 boulevard Général de Gaulle 92500
RUEIL-MALMAISON
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-213039
Par acte SSP du 12/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
L’ARBORISTE
Siège social : 3 rue des Hautes Maisons
91150 MORIGNY-CHAMPIGNY
Capital : 1.000 €
Objet : Réalisation de travaux d’en-
tretien d’espaces verts : abattage,
élagage, démontage, taille de haie,
rognage de souche et plantation; réali-
sation de petits travaux de construction
tels que des clôtures
Président : M. Guillaume MAIGRET,
3 rue des Hautes Maisons 91150
MORIGNY-CHAMPIGNY
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-213043
Par acte SSP du 10/02/2024, il a été
constitué une SCI dénommée :
ENSEMBLE IMMO
Siège social : 198 rue du Grand Maury
91280 SAINT-PIERRE-DU-PERRAY
Capital : 1.000 €
Objet : Gestion de biens immobiliers
Gérant : M. Christopher BARTHELET,
198 rue du Grand Maury 91280
SAINT-PIERRE-DU-PERRAY
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-213137
Par acte SSP du 11/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
EDM CONSTRUCTION
Siège social : 1 allée Montpensier
91390 MORSANG-SUR-ORGE
Capital : 200 €
Objet : Gros œuvre de bâtiment et ma-
çonnerie générale
Président : M. RAMAZAN DOGAN,
1 allée Montpensier 91390
MORSANG-SUR-ORGE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS d’EVRY
AL0324-213140
Modification
EVRYTRANSA
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 18 ter rue Charles
de Gaulle - 91070 BONDOUFLE
801 647 090 RCS EVRY
Le 29/02/2024, l’AGE a pris acte du
départ de la co-Gérante Mme Agathe
CARLIER. Mention au RCS d’EVRY
AL0324-212780
CO WORK
AMENAGEMENT
SAS au capital de 5.000 €
Siège social : 21 rue Jean Rostand
91400 ORSAY
893 593 855 RCS EVRY
L’AGE du 01/03/2024 a décidé de :
- changer la dénomination sociale qui
devient : WILUP
- porter le capital social à 60.000 €
Mention au RCS d’EVRY
AL0324-212881
EUROPE SECURITY
PRIVEE
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 6-8 avenue de Creil
60300 SENLIS
898 652 961 RCS COMPIEGNE
Le 19/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé de :
- transférer le siège social au 68 rue
Camélinat 91170 VIRY-CHATILLON.
Président : M. WINTER Patrick, 68 rue
Camélinat 91170 VIRY-CHATILLON
- changer la dénomination sociale
qui devient : PRENIUM SECURITE
PRIVEE
- nommer Président M. Patrick
WINTER, 68 rue Camélinat 91170
VIRY-CHATILLON en remplacement
de M. Malik KILANI
Radiation au RCS de COMPIEGNE et
immatriculation au RCS d’EVRY
AL0324-212929
OMEGABAT
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 6 rue du Bois Sauvage
91000 EVRY-COURCOURONNES
981 100 787 RCS EVRY
Le 07/03/2024, le Président a décidé de
nommer Président M. Samir ASSADI,
8 Clos Nollet 91200 ATHIS-MONS en
remplacement de M. Mohamed Nabil
GOURAINE. Mention au RCS d’EVRY
AL0324-212974
IMPEC
SARL au capital de 7.500 €
Siège social : 100 avenue de Verdun
91550 PARAY-VIEILLE-POSTE
453 000 523 RCS EVRY
Le 07/02/2024, l’AGE a décidé de
nommer Gérant M. Reda LAHMER,
7 rue des Jacinthes 91380 CHILLY-
MAZARIN en remplacement de M.
Toufik LAHMER. Mention au RCS
d’EVRY
AL0324-213021
SKILLEASE
SAS au capital de 100 €
Siège social : 3 avenue du Berry
91940 LES ULIS
909 453 078 RCS EVRY
Le 07/03/2024, les associés ont dé-
cidé de nommer Président Mme Wafa
BOUBEKRAOUI 5 rue Marguerite
Sénéchal 91640 BRIIS-SOUS-
FORGES en remplacement de M.
Bassim Mohamed AKARKACH.
Mention au RCS d’EVRY
AL0324-213029
MOBILITY SOLUTIONS
SASU au capital de 30.000 €
Siège social : ZI de la Bonde
3 rue René Cassin
91300 MASSY
817 998 420 RCS EVRY
Le 31/01/2024, l’AGE a décidé de
modifier l’objet social comme suit :
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Entretien et réparation de véhicules
automobiles légers Commerce de voi-
ture et véhicules automobiles légers.
Modification au RCS d’EVRY
AL0324-213095
Dissolution
N&E
SAS au capital de 1.000 €
Siège social : 5 Impasse des
Pommiers 91730 MAUCHAMPS
914 747 746 RCS EVRY
Le 06/03/2024, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nom-
mé liquidateur M. Erwan LE CREN,
5 Impasse des Pommiers 91730
MAUCHAMPS et fixé le siège de liqui-
dation au siège social. Modification au
RCS d’EVRY
AL0324-212812
PROTECT OTHER
SECURITE PRIVEE
SARL au capital de 25.000 €
Siège social : 33 boulevard
de Bellevue
91600 SAVIGNY-SUR-ORGE
539 355 875 RCS EVRY
Le 07/03/2024, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nom-
mé liquidateur M. Patrice MAUGER, 12
rue de la Breteche 91160 CHAMPLAN
et fixé le siège de liquidation au siège
social. Modification au RCS d’EVRY
AL0324-212941
Clôture de Liquidation
FLOWBUSINESS
EURL au capital de 1.000 €
Siège social : 52 boulevard Gabriel
Peri - 91170 VIRY-CHATILLON
537 679 987 RCS EVRY
Le 31/12/2023, l’associé unique a ap-
prouvé les comptes de liquidation,
déchargé le liquidateur M. Makram
HAKIMI, 52 boulevard Gabriel Péri
91170 VIRY-CHATILLON de son man-
dat et constaté la clôture des opé-
rations de liquidation à compter du
31/12/2023. Radiation au RCS d’EVRY
AL0324-212804
OUHATTA CONSULTING
SASU au capital de 500 €
Siège social : 9 rue du Jasmin
pavillon 46
91000 EVRY-COURCOURONNES
848 864 476 RCS EVRY
Le 29/02/2023, l’associé unique a
approuvé les comptes de liquida-
tion, déchargé le liquidateur M. Ismail
OUHATTA, 9 rue du Jasmin pavillon
46, 91000 EVRY-COURCOURONNES
de son mandat et constaté la clôture
des opérations de liquidation à comp-
ter du 29/02/2023. Radiation au RCS
d’EVRY
AL0324-213174
Location Gérance
Suivant acte SSP en date du
15/06/2023, il a été décidé de rési-
lier la location-gérance du fonds
de commerce de Chauffeur de taxi,
sis et exploité 9 allée Louise Bruneau
91120 PALAISEAU, consentie depuis
le 03/03/2022 par la société
BEAUFILS TAXI
EURL au capital de 5.000 €, sise 9 rue
des Haies 91140 VILLEBON-SUR-
YVETTE, 514 137 538 RCS EVRY,
au profit de M. Fares FRIA, 9 allée
Louise Bruneau 91120 PALAISEAU.
La résiliation a pris effet à compter du
19/09/2023
AL0324-212794
Hauts-de-Seine
Additif
Annonce rectificative société
LAUDREY publiée le 09/02/2024. Par
suite de diverses erreurs cette an-
nonce est remplacée comme suit : Le
28/10/2023 l’associée unique de la so-
ciété LAUDREY, SASU au capital de 40
000 €, siège social 153 Route de l’Em-
pereur 92500 Rueil Malmaison, imma-
triculée 532 308 897 RCS NANTERRE,
a nommé M. Laurent BAROCHE, 53
rue du Docteur Calmette 92500 RUEIL
MALMAISON en qualité de président
pour une durée illimitée, en remplace-
ment de Mme Florence RAPOSO, dé-
missionnaire. Pour avis, la Présidence
AL0324-212065
Constitution
Par acte SSP du 16/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
GACHITA AUTO
Siège social : 25 boulevard de Verdun
92400 COURBEVOIE
Capital : 1.000 €
Objet : Réparation de voiture et répara-
tion de carrosserie, lavage, réparation
tissu automobile et pare-brise achat et
vente de pièces et d’accessoires auto-
mobile achat, vente et location de véhi-
cules achat et vente de pneumatique.
Président : M. TAOUFIK GACHITA,
15 avenue Jean Cartigny 93150 LE
BLANC-MESNIL
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212765
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
CENTUM CELLAS INVEST
Siège social : 4 rue Crémieux 92250
LA GARENNE-COLOMBES
Capital : 1.000 €
Objet : La prise de participations, par
acquisition, souscription ou apport, au
capital social de toutes sociétés exis-
tantes ou à créer, l’acquisition par tous
moyens et la gestion d’un portefeuille
de valeurs mobilières et autres droits
sociaux pour son propre compte.
Président : M. Bruno GONÇALVES,
4 rue Crémieux 92250 LA
GARENNE-COLOMBES
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212781
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
LA PROVIDENCE
WHOLESALE
Siège social : 2 avenue Becquerelle
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
Capital : 1.000 €
Objet : La vente sur internet du pret a
porter et accessoires friperie vente de
lots d’articles divers brocantes soldeur
Président : Mme AMAL DADDI,
2 avenue Becquerelle 92600
ASNIERES-SUR-SEINE
Directeur Général : M. IMRANE
AIT SI, 79 rue des Mourinoux 92600
ASNIERES-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212824
Par acte SSP du 21/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
AT MARKET
Siège social : 7 boulevard Richard
Wallace 92800 PUTEAUX
Capital : 500 €
Objet : Alimentation générale, relais
colis.
Président : M. THUSHYANTHAN
Arokianathar, 39 rue Morin 93700
DRANCY
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Libre
Clauses d’agréments : Libre
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212841

Par acte SSP du 04/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
TS NOCTINGUS
Siège social : 99 rue Martre 92110
CLICHY
Capital : 100 €
Objet : Conseil pour les affaires et
autres conseils de gestion
Président : M. Abdallah LAZIZI, 99 rue
Martre 92110 CLICHY
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212868
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
YAZTECH
Siège social : 14 rue Jean Edeline
92500 RUEIL-MALMAISON
Capital : 200 €
Objet : Le conseil, le développement,
l’assistance, la formation, la réalisation
d’études, de veille, d’audit, d’analyses
ou de prestations, dans le domaine in-
formatique et du développement web,
à destination de toute personne phy-
sique, de toute personne morale, de
tout organisme public et privé.
Président : M. Yassine AIT EL
MOUDEN, 14 rue Jean Edeline 92500
RUEIL-MALMAISON
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212871
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
AXIDECK
Siège social : 6 rue des Bateliers
92110 CLICHY
Capital : 500 €
Objet : Conseil en systèmes et logi-
ciels informatiques
Président : M. Charlie HAMON-
RIVOALLON, 18 rue Gustave Eiffel
92110 CLICHY
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212872
Par acte SSP du 07/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
SIA AGENCY CONSEIL ET
FORMATION
Siège social : 13 avenue Paul Doumer,
bâtiment B 92500 RUEIL-MALMAISON
Capital : 1.000 €
Objet : Toutes opérations de formation
Présidente : Mme Jihane RAHALI,
13 avenue Paul Doumer, bâtiment B
92500 RUEIL-MALMAISON
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212916
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
MAG PROTECT
Siège social : 135 Route de la Reine
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Capital : 1.000 €
Objet : Gardiennage et sécurité
Président : M. Laurent HABIB,
156 rue de Paris 92100
BOULOGNE-BILLANCOURT
Directeur Général : M. Mohamed Ali
HAMMAMI, 2 rue Louis Braille 01100
BELLIGNAT
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212925
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
KJM CONCEPT
Siège social : 183 avenue Achille
Peretti 92200 NEUILLY-SUR-SEINE
Capital : 1.000 €
Objet : Négoce gros - demi gros et
détail de tous produits alimentaires et
tous produits non réglementés. anima-
tion, vente et dégustation de produits
transformés
Président : M. HAMZA OUALID, 8
Place du Général Gouraud 92200
NEUILLY-SUR-SEINE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212926
Par acte SSP du 08/03/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
A.M.R BAT
Siège social : 36 rue de Buzenval
92000 NANTERRE
Capital : 2.000 €
Objet : Peinture-ravalement-menuiserie
Gérant : M. KOUKA Riadh, 36 rue de
Buzenval 92000 NANTERRE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-212946
Par acte SSP du 12/02/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
PAREXO
Siège social : 104 avenue Albert 1er
92500 RUEIL-MALMAISON
Capital : 3.000 €
Objet : Vente, conseil, services, né-
goce et toutes autres activités liées à
l’informatique et à la finance
Président : M. Jacques ROBIN, 35
Route des Andelys 27200 VERNON
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout associé a le
droit de participer aux Assemblées
Générales et aux délibérations person-
nellement ou par mandataire. Chaque
action donne droit au vote et à la re-
présentation lors des décisions collec-
tives, dans les conditions fixées par les
statuts.
Clauses d’agréments : La cession
des actions s’opère, à l’égard des
tiers et de la société, par un ordre de
mouvement de compte à compte si-
gné du cédant ou de son mandataire.
Le mouvement est mentionné sur ces
registres.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-213020
Par acte SSP du 07/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
PAPYRUS II
Siège social : 7 rue Herni Barbusse
92300 LEVALLOIS-PERRET
Capital : 750 €
Objet : La prise d’intérêt sous quelque
forme que ce soit et notamment par
souscription ou rachat de toutes va-
leurs mobilières, actions, obligations,
parts ou titres cotés ou non cotés dans
toutes sociétés ou entreprises consti-
tuées ou à constituer sous quelque
forme que ce soit, industrielle, com-
merciales, financières, agricoles, im-
mobilières ou autres
Président : M. Mathieu DARRAS,
7 rue Henri Barbusse 92300
LEVALLOIS-PERRET
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-213040
Par acte SSP du 12/12/2023, il a été
constitué une SASU dénommée :
DELIVION TRANSPORT
Siège social : 79 rue des Mourinoux
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
Capital : 4.000 €
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
Objet : Le transport public de mar-
chandises n’excedant pas 3,5 tonnes,
demenagements nationaux et interna-
tionaux, sous-traitance de demenage-
ments, garde meubles, emballages de
mobilier, livraisons et mise en place
mobilier meubles
Président : M. IMRANE AIT SI,
79 rue des Mourinoux 92600
ASNIERES-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-213082
Par acte SSP du 08/03/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
LENTA DE CORREA
Sigle : LDC
Siège social : 5 bis Villa des Aubépines
92700 COLOMBES
Capital : 2 €
Objet : La société a pour objet d’ache-
ter et vendre des émeraudes certifiées
GIA (Gemological Institut of America).
et, plus généralement, toute opération
industrielle, commerciale, financière,
mobilières ou immobilière, se rappor-
tant directement ou indirectement à
l’objet social ou susceptible d’en faci-
liter l’extension ou le développement.
Gérant : M. LENTA Victor Alfonso,
5 bis Villa des Aubépines 92700
COLOMBES
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-213083
Par acte SSP du 11/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
C2M INTERIORS
Siège social : 51 rue du val d’Or 92210
SAINT-CLOUD
Capital : 1.000 €
Objet : Conseils, analyses, consulta-
tions - travaux d’amélioration, d’amé-
nagement, de décoration, de transfor-
mation, d’agencement, de rénovation
energétique et d’entretien de tous
biens immobiliers -travaux de revête-
ment des sols et des murs - direction
de projets - etudes d’ingénieur civil,
etudes architecture, mécanique et
electrique - intermédiation avec des so-
ciétés de travaux et sociétés diverses
- mise en valeur de tous terrains et tous
immeubles - construction, acquisition-
apporteur d’affaire particuliers, réseau
et entreprises
Président : Mme Lamis MGHAMES, 51
rue du val d’Or 92210 SAINT-CLOUD
Admissions aux assemblées et
droits de vote : La propriété d’une
action emporte de plein droit adhésion
aux statuts et aux décisions des action-
naires. Le droit de vote appartient au
nu-propriétaire, sauf pour les décisions
concernant l’affectation des résultats
où il est réservé à l’usufruitier. Le nu-
propriétaire a le droit de participer à
toutes les décisions collectives.
Clauses d’agréments : Les cessions
d’actions consenties par l’actionnaire
unique ainsi que les transmissions par
voie de succession ou de liquidation de
communautés s’opèrent librement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de NANTERRE
AL0324-213114
Modification
ESGROUP
SARL à associé unique
au capital de 2.250.950 €
Siège social : 45 boulevard Georges
Clémenceau - 92400 COURBEVOIE
798 506 879 RCS NANTERRE
Aux termes d’une AGE du 29/02/2024
la collectivité des associés, a décidé la
transformation de la Société en SAS à
compter du même jour, sans création
d’un être moral nouveau
Objet : L’exercice de la profession d’ex-
pert-comptable dès son inscription au
tableau de l’ordre des experts-comp-
tables. Ainsi que la propriété, par acqui-
sition ou apport, de titres de la société
d’expertise-comptable et de commissa-
riat aux comptes “DROP”, dont le siège
social est situé 2658 Route d’Orléans
18230 SAINT DOULCHARD, 950 826
222 RCS BOURGES
- les dates d’ouverture et de clôture de
son exercice social sont modifiés pour
être porté au 01/10 pour s’achever le
30/09
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé a autant
de voix qu’il possède ou représente de
parts.
Transmission des actions : La ces-
sion d’actions détenues par l’associé
unique est libre.
Il a été nommé Président M. Philippe
RIMMER, 7 rue Gounod 75017 PARIS
Mention au RCS de NANTERRE
AL0324-212582
JESSIMAX COURTAGE
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 26 rue Pages
92150 SURESNES
518 995 923 RCS NANTERRE.
Le 07/02/2024, l’AGE a décidé de trans-
former la société en SAS. A été nommé
Président M. SEBAG Marc, 82 rue
Rouget de l’Isle 92150 SURESNES. Le
reste demeure inchangé. Mention au
RCS de NANTERRE
AL0324-212805
DIGITALOGICS
CONSULTING
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : Tour CB21, 16 Place
de l’Iris -92400 COURBEVOIE
888 239 613 RCS NANTERRE
Le 01/01/2024, l’AGE a décidé de
transformer la société en SARL. A été
nommé Gérant M. TOUKAM Isidor, 43
rue du Prof. Victor Pauchet, bâtiment
15 92420 VAUCRESSON. Le reste de-
meure inchangé. Mention au RCS de
NANTERRE
AL0324-212900
USENSE
SAS au capital de 399.960 €
Siège : 64 avenue Pierre Grenier
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
851 832 212 RCS NANTERRE
Par décision des associés du
08/03/2024, il a été décidé de nommer
Directeur Général M. TIXIER Jean-
Christophe, 19 rue du Calvaire 92210
SAINT CLOUD, nommer Directeur
Général M. FRANKLIN-SILBIGER
Jonathan, 8 rue de la Marine 92200
NEUILLY SUR SEINE. Mention au
RCS de NANTERRE
AL0324-212934
FORMATION INFLUENCE
SAS au capital de 500 €
Siège social : 6 rue des Bateliers
92110 CLICHY
918 707 704 RCS NANTERRE
Le 16/10/2023, l’AGE a décidé de
nommer Président JVN LAB, EURL
au capital de 30.000 €, sise 7 avenue
Milleret de Brou 75016 PARIS, 819 431
552 RCS PARIS, représentée par M.
Joseph, Didier NGUYEN en remplace-
ment de M. Joseph, Didier NGUYEN.
Mention au RCS de NANTERRE
AL0324-213050
ADML CAPITAL
EURL au capital de 1.000 €
Siège social : 8 rue Huntziger
92110 CLICHY
877 639 880 RCS NANTERRE
Suivant délibérations en date du
01/01/2024, l’associé unique a décidé
de transformer la société en SASU. A
été nommé Président M. LELLOUCHE
Alexandre, 76 rue de la Planchette, bâ-
timent K2 95350 SAINT-BRICE-SOUS-
FORÊT. Admissions aux assemblées
et droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix. Clauses
d’agréments : Actions librement ces-
sibles entre associés uniquement. Le
reste demeure inchangé. Mention au
RCS de NANTERRE
AL0324-213068
SCP FRANCOIS GARRIGUE,
PAULINE DENAMIEL ET PIERRE
GARRIGUE
22 ALZINE RODONE
66150 ARLES SUR TECH
SCI LEVANA
SCI au capital de 10.000 €
Siège social : 34 rue de Colombes
92400 COURBEVOIE
524 256 807 RCS NANTERRE
Aux termes de l’AGE en date du
07/11/2023, l’associé unique a décidé,
à compter du 07/11/2023, de transférer
le siège social au 8 avenue Dubonnet
92400 COURBEVOIE. Mention sera
portée au RCS de NANTERRE
AL0324-213056
L’ATELIER DU BARBIER
SAS au capital de 1.000 €
Siège social : 55 rue
Maurice Bokanowski
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
982 667 511 RCS NANTERRE
Le 05/02/2024, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 9 avenue
de la Paix 78230 LE PECQ. Radiation
au RCS de NANTERRE et immatricu-
lation au RCS de VERSAILLES
AL0324-213090
Dissolution
MNK MANAGEMENT
EURL au capital de 2.000 €
Siège social : 1-7 Cours Valmy
92800 PUTEAUX
794 503 524 RCS NANTERRE
Le 15/12/2023, l’associé unique a déci-
dé la dissolution anticipée de la socié-
té, nommé liquidateur M. Mohammed
KHATA, 44 rue du Chevaleret 75013
PARIS et fixé le siège de liquidation au
siège social. Modification au RCS de
NANTERRE
AL0324-212782
SBR PEINTURE
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 80 rue Jean Jaurès
92800 PUTEAUX
882 544 679 RCS NANTERRE
Le 15/12/2023, l’associé unique a dé-
cidé la dissolution anticipée de la so-
ciété, nommé liquidateur M. Elsayed
ABDALLA SABER, 80 rue Jean Jaurès
92800 PUTEAUX et fixé le siège de li-
quidation au siège social. Modification
au RCS de NANTERRE
AL0324-212799
MATERS MEDIA
GROUP SAS
SAS au capital de 10.000 €
Siège social : 83 rue Jean Jacques
Rousseau - 92150 SURESNES
803 799 360 RCS NANTERRE
Le 20/11/2023, le Président a dé-
cidé la dissolution anticipée de la so-
ciété, nommé liquidateur M. Philippe
MATERS, 83 rue Jean Jacques
Rousseau 92150 SURESNES et fixé
le siège de liquidation au siège social.
Modification au RCS de NANTERRE
AL0324-213061
35
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
CLAMEYM
SAS au capital de 1.000 €
Siège social : 42 B
rue Marcel Dassault
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
921 467 882 RCS NANTERRE
Le 11/03/2024, l’AGE a décidé la dis-
solution anticipée de la société, nom-
mé liquidateur M. Guillaume EYMAR,
10 Sente Maurice Joron 92420
VAUCRESSON et fixé le siège de liqui-
dation au siège social. Modification au
RCS de NANTERRE
AL0324-213084
Clôture de Liquidation
MNK MANAGEMENT
EURL au capital de 2.000 €
Siège social : 1-7 Cours Valmy
92800 PUTEAUX
794 503 524 RCS NANTERRE
Le 31/12/2023, l’associé unique a ap-
prouvé les comptes de liquidation, dé-
chargé le liquidateur M. Mohammed
KHATA, 44 rue du Chevaleret 75013
PARIS de son mandat et constaté la
clôture des opérations de liquidation à
compter du 31/12/2023. Radiation au
RCS de NANTERRE
AL0324-212783
SBR PEINTURE
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 80 rue Jean Jaurès
92800 PUTEAUX
882 544 679 RCS NANTERRE
Le 31/12/2023, l’associé unique a ap-
prouvé les comptes de liquidation,
déchargé le liquidateur M. Elsayed
ABDALLA SABER, 80 rue Jean Jaurès
92800 PUTEAUX de son mandat et
constaté la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/12/2023.
Radiation au RCS de NANTERRE
AL0324-212800
MB CAR
SASU au capital de 500 €
Siège social : 5 allée de la Madeleine
92220 BAGNEUX
880 586 854 RCS NANTERRE
Le 31/12/2023, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur M. BOURIGA MOHAMED,
5 allée de la Madeleine 92220
BAGNEUX de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 31/12/2023. Radiation au
RCS de NANTERRE
AL0324-212948
FG NEGOCE
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 119 bis rue de Colombes
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
811 541 804 RCS NANTERRE
Le 31/01/2024, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur Mme Florence MOULIN,
14 rue Clemenceau 95210 SAINT-
GRATIEN de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 31/01/2024. Radiation au
RCS de NANTERRE
AL0324-213143
Location Gérance
Suivant acte SSP en date du
11/03/2024, il a été décidé de résilier
la location-gérance du fonds de
commerce de locataire gérant taxi
parisien, sis et exploité 23 rue Jules
Michelet 92700 COLOMBES, consen-
tie depuis le 02/06/2023 par la société
AVIEL TAXIS
SARL au capital de 30.000 €, sise 28
avenue Jules Verne 93270 SEVRAN,
311 428 684 RCS BOBIGNY, au pro-
fit de M. Yassine HANNACHI, 23 rue
Jules Michelet 92700 COLOMBES.
La résiliation a pris effet à compter du
11/03/2024
AL0324-213063
36
Divers Autres
SAS PERAMOLIONEL
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 41, rue Bernard Iské
92350 PLESSIS-ROBINSON
821 408 309 RCS NANTERRE
Le 06/03/2024, l’AGE a décidé de la
continuation de la société malgré un ac-
tif inférieur à la moitié du capital social.
Modification au RCS de NANTERRE
AL0324-212813
ARDITI COACHING
SASU au capital de 500 €
Siège social : 5 rue Rouget de Lisle
92240 MALAKOFF
919 039 883 RCS NANTERRE
Le 05/03/2024, le Président a décidé
de la continuation de la société mal-
gré un actif inférieur à la moitié du
capital social. Modification au RCS de
NANTERRE
AL0324-212866
INSTITUT FLORENCE
SAS au capital de 2.000 €
Siège social : 18 rue Maurice
Bokanoswski
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
852 683 770 RCS NANTERRE
Suivant délibérations en date du
01/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé de la continuation de la société
malgré un actif inférieur à la moitié du
capital social. Modification au RCS de
NANTERRE
AL0324-213026
IGOR VALBUENA
SASU au capital de 100 €
Siège social : 84 avenue Pierre
Brossolette - 92240 MALAKOFF
881 102 925 RCS NANTERRE
Suivant délibérations en date du
10/03/2024, l’associé unique a dé-
cidé de la continuation de la société
malgré un actif inférieur à la moitié du
capital social. Modification au RCS de
NANTERRE
AL0324-213038
Vente de Fonds
Suivant acte SSP en date du 08/12/2023
enregistré le 18/12/2023 au SIE de
VANVES, dossier N°202300079835,
référence N°9224P022023A04829
POISSONNERIE L’ETOILE
SARL au capital de 1.000 €, sise 43
rue Boucicaut 92260 FONTENAY-
AUX-ROSES, 515 060 044 RCS
NANTERRE, a cédé à
LE CORAIL
SARL au capital de 100 €, sise 2 rue
de la Favrolle 91400 SACLAY, 981
679 608 RCS EVRY, un fonds de
commerce d’activité de l’artisanat
alimentaire et du commerce de détail
alimentaire en magasin spécialisé, sis
et exploité 43 rue Boucicaut 92260
FONTENAY-AUX-ROSES comprenant
la clientèle et l’achalandage attachés
au fonds; le droit au bail des lieux, le
mobilier commercial, les agencements
et installations moyennant le prix de
100.000 €. La date d’entrée en jouis-
sance est fixée au 08/12/2023. Les
oppositions sont reçues dans les 10
jours de la dernière date des publicités
légales à l’adresse suivante : comptes
actes experts, 24 avenue Maurice
Thorez 94200 IVRY-SUR-SEINE
AL0324-212834
Seine-Saint-Denis
Constitution
Par acte SSP du 08/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
MS DELIV
Siège social : 13 boulevard d’Aulnay
93250 VILLEMOMBLE
Capital : 12.000 €
Objet : Transport de marchandises à
titre onéreux, pour le compte d’autrui,
au moyen de véhicules d’un poids to-
tal autorisé en charge de moins de 3,5
tonnes
Président : Mme Mélanie SAVARIAUX,
43-47 rue des Remises 94100
SAINT-MAUR-DES-FOSSES
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de BOBIGNY
AL0324-212961
Par acte SSP du 11/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
BT CONSULTING
Siège social : 4 avenue Bleriot 93140
BONDY
Capital : 500 €
Objet : Formation continue d’adultes
Président : M. ANTONIO BARBOSA
TAVARES, 4 avenue Bleriot 93140
BONDY
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de BOBIGNY
AL0324-213081
Modification
LMX LOISIRS
SASU au capital de 10.000 €
Siège social : avenue du Gendarme
Castermant - 77500 CHELLES
913 281 846 RCS MEAUX
L’AGE du 12/02/2024 a décidé de :
- transférer le siège social au 21 rue
des Houdements 93160 NOISY-LE-
GRAND. Président : JNL BUSINESS,
SAS au capital de 10.000 €, sise 21 rue
des Houdements 93160 NOISY-LE-
GRAND, 911 464 766 RCS BOBIGNY,
représentée par Joël BORILLA
- changer la dénomination sociale qui
devient : JND SOLUTIONS
- modifier l’objet social comme suit :
Création et Exploitation de tout type de
Sites et Applications Informatiques
Modifications à compter du 19/02/2024.
Radiation au RCS de MEAUX etréim-
matriculation au RCS de BOBIGNY
AL0324-212897
RDZ
SASU au capital de 100.000 €
Siège social : 9 Place du Carouge
60820 BORAN-SUR-OISE
907 702 260 RCS COMPIEGNE
Le 08/03/2024, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 107
Bis rue Henri Barbusse 93300
AUBERVILLIERS. Président : M.
REDHA DABOUZ, 9 Place du Carouge
60820 BORAN-SUR-OISE. Radiation
au RCS de COMPIEGNE et immatricu-
lation au RCS de BOBIGNY
AL0324-212983
MULTISERV
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 11 allée Necker
93270 SEVRAN
908 155 633 RCS BOBIGNY
Le 03/01/2024, l’AGE a décidé de mo-
difier le capital social de 1.000 € afin de
porter ce dernier à 10.000 €. Mention
au RCS de BOBIGNY
AL0324-212984
KOROZO EMBALLAGES
SAS au capital de 1.500.000 €
Siège social : 2 boulevard
de la Libération
93200 SAINT DENIS
505 254 839 RCS BOBIGNY
En date du 10/01/2024, l’associé unique
a décidé à compter du 10/01/2024 de
la révocation de M. TURKER Tekin aux
fonctions de Directeur Général délé-
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
gué. Modification au RCS de BOBIGNY
AL0324-213077
Transmission Universelle
de Patrimoine
AEL CONCEPT
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 278 rue de Rosny
93100 MONTFERMEIL
913 374 336 RCS BOBIGNY
En date du 29/02/2024 la société
CARTE BLANCHE HOLDING LLC,
Société de droit américaine, imma-
triculée au registre du commerce de
DELAWARE (ETATS-UNIS) sous le
numéro 3111299, dont le siège est au
16192 Coastal Highway, Lewes 19958
DELAWARE, USA, associée unique
de la société AEL CONCEPT, a décidé
la dissolution sans liquidation de cette
société dans les conditions de l’article
1844-5 alinéa 3 du Code civil. Les
créanciers peuvent former oppositions
devant le Tribunal de Commerce de
BOBIGNY dans les 30 jours à compter
de la publication. Radiation au RCS de
BOBIGNY
AL0324-212798
Val-de-Marne
Rectificatif
Rectificatif à l’annonce parue le
23/02/2024 concernant la société :
ADR, il y avait lieu de lire -Président et
non gérant -M. CERVONE Soril et non
M. KOUAS Osama
AL0324-212884
Constitution
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
MAKE COMMERCE LL
GROUP
Sigle : MCLL
Siège social : 18 rue Arago 94370
SUCY-EN-BRIE
Capital : 100 €
Objet : Holding. Conseil en marketing.
Conseil en stratégie. Conseil
en innovation. Conseil en communica-
tion. Développement de solutions
logicielles informatiques. Conseil en
création d’entreprise. Conseil en in-
vestissement. Conseil et formation
e-commerce. Formatrice. Apporteuse
d’affaires. Créatrice de contenus.
Conférencière. Organisatrice
événementielle
Président : Mme Laetitia LAMARI, 18
rue Arago 94370 SUCY-EN-BRIE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212776
Avis est donné de la constitution d’une
SAS dénommée:
CQCM
Siège social : 61 rue du Bois des
Joncs Marins, rue Louis Auroux 94120
FONTENAY-SOUS-BOIS
Capital : 1.000 €, apports en numéraire
Objet : Le contrôle qualité et confor-
mité d’articles de mode, textile, cuir et
autres matériaux spécifiques
Président : Société ILAN, EURL, sise
61 rue du Bois des Joncs Marins, rue
Louis Auroux 94120 FONTENAY-
SOUS-BOIS, 502 060 528 RCS
CRETEIL, représentée par M. Kemal
KAMACI 101 avenue des Bleuets
93370 MONTFERMEIL
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Chaque action donne
droit à une voix
Clauses d’agréments : Les actions
sont librement cessibles entre asso-
ciés, conjoints, ascendants et descen-
dants uniquement
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212779
Par acte SSP du 06/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
LES DEBARRAS
GARNIER
Siège social : 131 rue Garibaldi 94100
SAINT-MAUR-DES-FOSSES
Capital : 5.000 €
Objet : Collecte de déchets non dan-
gereux, débarras de tout type de loge-
ments pour les particuliers et les pro-
fessionnels, déménagement, achat et
vente d’antiquités, nettoyage courant
et industriel de bâtiments ainsi que le
nettoyage et l’embellissement des vé-
hicules automobiles, multiservices
Président : M. Romain GARNIER,
131 rue Garibaldi 94100
SAINT-MAUR-DES-FOSSES
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212865
Par acte SSP du 26/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
MNL TRANSPORT
Siège social : 25 avenue de
la Commune de Paris 94400
VITRY-SUR-SEINE
Capital : 1.800 €
Objet : Transport routier de marchan-
dises, de déménagement et/ou loueur
de véhicules industriels avec conduc-
teur au moyen de véhicules n’excédant
pas 3.5 tonnes de PMA
Président : M. Faycal ASSADI, 25 ave-
nue de la Commune de Paris 94400
VITRY-SUR-SEINE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212867
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
LUXURY TRIP
Siège social : 121 rue Mozart 94400
VITRY-SUR-SEINE
Capital : 1.500 €
Objet : Exploitation de véhicule de
transport avec chauffeur
Président : M. ION BLAJANOV, 121
rue Mozart 94400 VITRY-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212869
Par acte SSP du 07/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
BUSINESS CENTER-94
Siège social : 10-12 rue Marat 94400
VITRY-SUR-SEINE
Capital : 1.000 €
Objet : Gestion et location de bureaux,
vente de fournitures et équipements
pour les entreprises
Président : M. AHMED MOUSSA,
53 avenue des Champs 91420
MORANGIS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212949

Par acte SSP du 06/03/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
GENERALE SAS
Siège social : 76 Promenade des
Anglais 94210 SAINT MAUR DES
FOSSES
Capital : 10.000 €
Objet : L’édition, le courtage, la
conception, la réalisation, et le négoce
de logiciels et toutes activités connexes
à cette activité, tels que l’achat, la com-
mercialisation, l’importation, l’exporta-
tion, le négoce sous toutes ses formes
pour son propre compte ou le compte
d’un tiers, à tous les stades de la dis-
tribution et jusqu’au niveau de détail
des ordinateurs et périphériques, com-
posants électroniques ou la fourniture
de prestations de services informa-
tiques sous toutes ses formes et sous-
traitances diverses
Président : M. Jonathan SCHEMOUL,
76 Promenade des Anglais 94210
SAINT MAUR DES FOSSES
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-212870
Par acte SSP du 05/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
ALF DEVELOPPEMENT
Siège social : 72 avenue du
Maréchal Joffre 94170 LE
PERREUX-SUR-MARNE
Capital : 1.000 €
Objet : L’intermédiaire et le conseil
en relation commerciale, le conseil
en stratégie digitale, l’assistance et
la structuration de méthode de vente
en entreprise, le conseil et l’assis-
tance aux entreprises en matière de
stratégie, d’organisation, d’audit, de
développement de projets et forma-
tion, la participation à des séminaires,
conférences et congrès en matière de
stratégie, d’organisation, de dévelop-
pement de projets et formation, la réali-
sation ou la participation à tous travaux
d’études et de recherches, tant direc-
tement que comme intermédiaire ou
conseil sur ces mêmes objets. toutes
opérations commerciales, industrielles,
financières, mobilières, immobilières,
pouvant se rattacher directement ou
indirectement à l’activité de la société.
Président : M. Mathieu PARE, 2
Passage Courtois 75011 PARIS
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213022
Par acte SSP du 09/03/2024, il a été
constitué une SARL dénommée :
AIR MONTAGE
Siège social : 34 rue Pierre Semart
94700 MAISONS-ALFORT
Capital : 1.000 €
Objet : Travaux de montage et démon-
tage de structures métalliques, loca-
tion de matériel de bâtiment et travaux
publics.
Gérant : M. WABLE Andy, 34 rue Pierre
Semart 94700 MAISONS-ALFORT
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213025
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
VLR BATI SERVICE
Siège social : 69 rue Paul Bert 94290
VILLENEUVE-LE-ROI
Capital : 1.000 €
Objet : Etudes en ingénierie, montage,
démontage, location d’échafaudages.
Président : M. Abdelaziz
LEHOUALI, 69 rue Paul Bert 94290
VILLENEUVE-LE-ROI
Admissions aux assemblées et
Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213028
Par acte SSP du 29/02/2024, il a été
constitué une SAS dénommée :
A&S CARS
Siège social : 38 B rue
Charles Nungesser 94290
VILLENEUVE-LE-ROI
Capital : 15.000 €
Objet : Commerce de voitures et vé-
hicules automobiles légers et services
associés.
Président : M. SAIF SOLTANI, 3 rue des
Gilletains 94290 VILLENEUVE-LE-ROI
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Les actions
sont librement cessibles entre associés
ou les actions sont cessibles aux tiers
avec l’accord du Président.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213032
Par acte SSP du 08/03/2024, il a été
constitué une SCI dénommée :
DAVIDAN INVEST 2
Siège social : 38 Quai des Carrières
94220 CHARENTON-LE-PONT
Capital : 200 €
Objet : L’acquisition, l’administration, la
restauration, la construction, et l’exploi-
tation par bail, location ou autrement,
de biens et droits immobiliers ou de
tous autres immeubles bâtis et/ou non
bâtis dont elle pourra devenir proprié-
taire par voie d’acquisition, échange,
apport ou autrement, ainsi que l’em-
prunt de tous fonds nécessaires à la
réalisation de cet objet social
Gérance : M. Dan GUIGUI, 25 rue de
Normandie 94000 CRETEIL, M. David
GOMEZ RUIZ, 216 avenue Henri
Ravera 92220 BAGNEUX
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213033
Par acte SSP du 29/02/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
UNIVERSAL ENERGIE
Siège social : 70, avenue du Général
de Gaulle 94022 CRETEIL Cedex
Capital : 5.000 €
Objet : Travaux d’installation d’équipe-
ment thermiques et de climatisation;
ingénierie.
Président : M. Mohamed-Sahid
OUCHENE, 3 rue du Four 94600
CHOISY-LE-ROI
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213099
Par acte SSP du 11/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
TRANCHE ! ATELIER
Siège social : 9 rue Truillot 94200
IVRY-SUR-SEINE
Capital : 1.000 €
Objet : Création de recettes, prépara-
tion, fabrication et cuisson de tous pro-
duits de boulangerie, pâtisserie, vien-
noiserie, restauration rapide
Président : CHEZ PÉPITE, SAS au
capital de 16.447,20 €, sise 261 rue
Saint-Denis 75002 PARIS, 912 084
787 RCS PARIS, représentée par M.
Augustin RIVOIRE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
ANNONCES LÉGALES & JUDICIAIRES
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213136
Par acte SSP du 19/08/2023, il a été
constitué une SAS dénommée :
SUPERETTE JEAN
JAURES
Siège social : 160 rue Jean Jaurès
94700 MAISONS-ALFORT
Capital : 1.000 €
Objet : Alimentation générale et vente
de tous produits non réglementes
Président : M. SATHEES
SRIKANTHARASA, 09 all de la
Noiseraie 93160 NOISY-LE-GRAND
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213141
Par acte SSP du 01/03/2024, il a été
constitué une SASU dénommée :
ECHAFOTECH
Siège social : 2 rue Jules Ferry 94130
NOGENT-SUR-MARNE
Capital : 1.000 €
Objet : Location et montage/démon-
tage d’échafaudage, ravalement, pein-
ture maçonnerie
Président : M. Samir AIT
DRIS, 2 rue Jules Ferry 94130
NOGENT-SUR-MARNE
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions li-
brement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatri-
culation au RCS de CRETEIL
AL0324-213168
Modification
VIN
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 34 Route de la
Liberation
94430 CHENNEVIERES-SUR-MARNE
852 693 977 RCS CRETEIL
Le 05/01/2024, l’AGO a décidé
de nommer gérante Mme Fanny
SINNATHAMBY, 22 rue Marie
Thérèse Eyquem 77680 ROISSY-EN-
BRIE en remplacement de M. Jamal
ABDELJAWAD. Mention au RCS de
CRETEIL
AL0324-212760
SCR
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 181 boulevard Pasteur
bâtiment C4
94360 BRY-SUR-MARNE
813 798 824 RCS CRETEIL
Le 01/01/2024, l’AGE a décidé de
transformer la société en EURL. A été
nommé Gérant M. CHRISTOFFEL
Sébastien, 181 boulevard Pasteur, bâ-
timent C4, 94360 BRY-SUR-MARNE.
Le reste demeure inchangé. Mention
au RCS de CRETEIL
AL0324-212806
L-D BATIMENT
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 83 avenue de la Paix
94260 FRESNES
898 796 982 RCS CRETEIL
L’AGE du 05/02/2024 a décidé de :
- nommer Gérant M. STEFANOV
STILIYAN, 116 rue Manin 75019
PARIS, en remplacement de M.
KIRTCHEV LEONARD, à compter du
05/02/2024
- transférer le siège social au 37
rue d’Amsterdam 75008 PARIS, le
05/02/2024
Mention au RCS de CRETEIL Dissolution
AL0324-212882 IVV
SARL au capital de 1.000 €
AH BATIMENT Siège social : 1 bis avenue Lefèvre
SAS au capital de 1.000 € 94340 JOINVILLE-LE-PONT
Siège social : 1 rue Marcel Largilliere 820 714 400 RCS CRETEIL
93100 MONTREUIL
983 855 503 RCS BOBIGNY Le 07/03/2024, le Gérant a décidé la
dissolution anticipée de la société,
L’AGE du 07/03/2024 a décidé de : nommé liquidateur M. Jean-Christophe
- transférer le siège social au 9 avenue GUERARD, 23 rue Romain Gary
Parmentier 94120 FONTENAY-SOUS-
BOIS. Président : Mme MOUMEN
85180 CHATEAU-D’OLONNE et fixé le
siège de liquidation chez le liquidateur.
Hana 9 avenue Parmentier 94120 Modification au RCS de CRETEIL
FONTENAY-SOUS-BOIS
- nommer Président Mme Hana
AL0324-213030
MOUMEN 9 avenue Parmentier 94120
FONTENAY-SOUS-BOIS en remplace-
ment de M. Ashraf SARAYA
Radiation au RCS de BOBIGNY et im-
Clôture de Liquidation
matriculation au RCS de CRETEIL
TOUT TRAVAUX DE
AL0324-212947
RENOVATION
SASU au capital de 1.000 €
VIOLET
Siège social : 21 rue Danielle
SASU au capital de 10.000 €
Mitterrand - 94110 ARCUEIL
Siège social : 46 boulevard Pasteur 979 111 515 RCS CRETEIL
appartement 131 bâtiment B et 1
93120 LA COURNEUVE Le 02/01/2024, l’associé unique a ap-
983 635 509 RCS BOBIGNY
prouvé les comptes de liquidation, dé-
chargé le liquidateur M. SAID JLAIEL,
Le 26/02/2024, l’AGE a décidé de trans-
21 rue Danielle Mitterrand 94110
férer le siège social au 114/116 rue Jean
ARCUEIL de son mandat et constaté
Jaurès 94800 VILLEJUIF. Président: M.
la clôture des opérations de liquidation
Vimalan GNANASEGARAM, 46 boule-
vard Pasteur 93120 LA COURNEUVE. à compter du 02/01/2024. Radiation au
Radiation au RCS de BOBIGNY et im- RCS de CRETEIL
matriculation au RCS de CRETEIL
AL0324-212788
AL0324-213034
SHOPPEX
GOLDEN EVENTS SAS au capital de 200 €
SAS au capital de 500 €
Siège social : 5 avenue
Siège social : 18 rue de la Résistance
Jean de la Fontaine
93230 ROMAINVILLE
94420 LE PLESSIS-TREVISE
978 401 909 RCS BOBIGNY
951 958 396 RCS CRETEIL
Le 15/02/2024, l’AGE a décidé de trans- Le 04/03/2024, l’AGE a approuvé les
férer le siège social au 1 rue du Bois
comptes de liquidation, déchargé le
Colbert 94190 VILLENEUVE-SAINT-
liquidateur M. Corentin ROMANO-
GEORGES. Président : M. Jeyamalan
SINTRA, 5, avenue Jean de la Fontaine
MAHARATHTHINAM, 18 rue de la 94420 LE PLESSIS-TRÉVISE de son
Résistance 93230 ROMAINVILLE.
mandat et constaté la clôture des
Radiation au RCS de BOBIGNY et im- opérations de liquidation à compter
matriculation au RCS de CRETEIL du 04/03/2024. Radiation au RCS de
CRETEIL
AL0324-213037
AL0324-212943
MEDIKARE
SELARL au capital de 1.000 €
Siège social : 4 boulevard Albert 1er
Location Gérance
94130 NOGENT-SUR-MARNE
Suivant acte SSP en date du
901 624 825 RCS CRETEIL
15/03/2024, M. LAZHAR CHERRAB,
5 rue du Pressoir 95400 VILLIERS-
Le 25/01/2024, les associés ont déci-
LE-BEL, a donné à titre de location-
dé de nommer co-Gérants M. Sylvain
gérance à M. NOUREDDINE SIAD 6
CAR 91 avenue Laferrière 94000
rue du Petit Étang 94460 VALENTON,
CRETEIL, et M. Gabriel MACEDO 10
un fonds de commerce de transport
Sente des Lilas 94400 VITRY-SUR-
de personnes par taxi sis et exploité 6
SEINE. Mention au RCS de CRETEIL
rue du petit étang 94460 VALENTON,
du 15/03/2024 au 14/03/2025.
AL0324-213054
Renouvelable par tacite reconduction
ENSEIGNEMENT AL0324-212766
ORAL DES LANGUES
ETRANGERES
SARL au capital de 7.622 €
Siège social : 11 rue Jules Verne
95320 SAINT-LEU-LA-FORET
403 239 221 RCS PONTOISE
Le 06/02/2024, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 6 rue
Tolstoï 94800 VILLEJUIF. Gérant :
M. Christian LECONTE, 6 rue Tolstoï
94800 VILLEJUIF. Radiation au RCS
de PONTOISE et immatriculation au
RCS de CRETEIL
AL0324-213055
B2RI
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 65 rue du Moulin de
Saquet 94800 VILLEJUIF
922 015 672 RCS CRETEIL
Suivant délibérations en date du
29/02/2024, l’associé unique a dé-
cidé de transférer le siège social au 1
avenue des Oiseaux 83210 SOLLIES-
PONT. Radiation au RCS de CRETEIL
et immatriculation au RCS de TOULON
AL0324-213113
37
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Annexe : box simple inclus Annexe : box simple inclus
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Aucune ofre ne pourra être prise en compte sans transmission au pré-
alable du dossier de candidature complet (voir modalités auprès du
conseiller commercial).
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nibles sur le site Géorisques: www.georisques.gouv.fr
PRIX : 177 300 €
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1 mois à compter du 15/03/2024 et traitée par ordre de priorité selon
l’aricle L 443-11 (III) du CCH relaif aux ventes de logements sociaux.
Aucune ofre ne pourra être prise en compte sans transmission au pré-
alable du dossier de candidature complet (voir modalités auprès du 36 rue Just Viel
Un appartement T2 de 51,00 m²
conseiller commercial).
Les informaions sur les risques auxquels ce bien est exposé sont dispo-
nibles sur le site Géorisques: www.georisques.gouv.fr

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rez-de-chaussée Un pavillon T3 de 72,47 m²
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Réf. 7110L-0004 – Lot n°4 - DPE en cours – Le DPE sera transmis CO2eq/m2.an)
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38 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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T3 – 64 m² Carrez T2 – 49,60 m² Carrez
VEND à COURNON (63800) VEND à COURNON (63800)
RDC - DPE : D RDC - DPE : D 5 RUE DES VIOLETTES 7 RUE DES VIOLETTES
Prix de vente : 151 800 € Prix de vente : 126 300 € LOT 15 N° 23 LOT 23 N° 19
T4 - 71,50 m² Carrez T4 - 71,84 m² Carrez
Selon disponibilité, une place de Selon disponibilité, une place de
stationnement au prix de 10 000 € stationnement au prix de 10 000 € 2ème étage - DPE : E 2ème étage - DPE : E
Taxe foncière environ 800 € Taxe foncière environ 600 € Prix de vente : 97 598 € Prix de vente : 98 062 €
Estimation charges environ Estimation charges environ Les informations sur les risques auxquels ce bien et exposé Les informations sur les risques auxquels ce bien et exposé
sont disponibles sur le site : www.georisques.gouv.fr. sont disponibles sur le site : www.georisques.gouv.fr.
700 € / an 550 € / an Place de parking incluse. Place de parking incluse.
Chauffage et production d’eau Chauffage et production d’eau Taxe foncière environ 1 260 € Taxe foncière environ 1 260 €
chaude : individuel gaz naturel chaude : individuel gaz naturel Estimation charges environ 860 € / an Estimation charges environ 850 € / an
Chauffage et production d’eau chaude : Chauffage et production d’eau chaude :
Les informations sur les risques auxquels Les informations sur les risques auxquels chaudière individuelle gaz chaudière individuelle gaz
ce bien est exposé sont disponibles sur ce bien est exposé sont disponibles sur Hors frais de notaire Hors frais de notaire
le site : www.georisques.gouv.fr. le site : www.georisques.gouv.fr. Pas de contentieux - copropriété de 20 lots. Pas de contentieux - copropriété de 20 lots.
* Hors frais de notaire * Hors frais de notaire Visite sur rendez-vous, renseignements et dépôt de candidatures à
remettre au commercialisateur (sous 1 mois à compter de la parution
Visite sur rendez-vous, renseignements et dépôt de candidatures à
remettre au commercialisateur (sous 1 mois à compter de la parution
de cette publicité et traitée par ordre de priorité selon l’article L 443-11 de cette publicité et traitée par ordre de priorité selon l’article L 443-11
Pas de contentieux - Copropriété de 19 lots (III) du CCH relatif aux ventes de logements sociaux. Modalités de (III) du CCH relatif aux ventes de logements sociaux. Modalités de
remise du dossier de candidature à voir avec le commercialisateur. remise du dossier de candidature à voir avec le commercialisateur.
Visite sur rendez-vous, renseignements et dépôt de candidatures à Contact : INOVEFA INOVEFA INOVEFA
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de cette publicité et traitée par ordre de priorité selon l’article L 443-11 M David Campos de Sousa
06 61 87 51 79 06 61 87 51 79
(III) du CCH relatif aux ventes de logements sociaux. Modalités de 06 61 87 51 79 dcds@inovefa.com dcds@inovefa.com
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Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 39
40 Le nouvel Economiste - n°2210 - Du 15 au 21 mars 2024 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi