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Psychologie cognitive de

l’
⚫ L’attention est la fonction psychologique la mieux
connue par les non spécialistes (Camus,2008)

⚫ « L'esprit est un entrepôt de connaissances. Le monde


offre aux gens d'innombrables occasions d'apprendre
beaucoup de choses, mais toutes ne sont pas prises en
considération. » Philip H. Winne
⚫ Pourquoi ??
⚫ Le terme attention est utilisé quotidiennement pour
prévenir, alerter ou orienter …

⚫ Quels sont les métiers qui nécessitent des ressources


attentionnelles élevés?
⚫ Ou se manifeste l'attention dans notre vie
quotidienne?
Vie quotidienne
⚫ Acheter quelque chose et partir sans attendre la
monnaie
⚫ Rentrer dans une pièce sans se souvenir pourquoi
⚫ Prendre l’itinéraire habituel pour aller à la maison
alors que vous devez aller ailleurs
⚫ Erreurs d’inattention ou actes manqués

⚫ L’acte amoureux et l'attention


⚫ La motivation et l’attention
⚫ Sens courant : faire attention…
« à ne pas tomber » Alerte
« à ne pas laisser de fautes » Orientation de l’activité
« en traversant la rue » Prévention
⚫ Pré-requis pour l’ensemble des fonctions
cognitives
– Mémoire, raisonnement, fonctions exécutives…
• Influe sur le comportement et les interactions
sociales
voir/entendre et
regarder/écouter?
⚫ Situation 1 : pendant le cours, vous commencer à rêver
et le discours du prof devient incompréhensible (bruit)
🡺 entendre
⚫ Situation 2: vous reporter « votre attention »
volontairement sur ce que dit le prof 🡺 écouter
Attention!!!
⚫ Concept large
⚫ Recouvre plusieurs
notions
⚫ Ne peut être définie de
façon univoque 🡺
diverses formes
d’attention
Définition
(1)
⚫ « C’est la prise de possession par l’esprit , sous
forme claire et vive(2), d’un objet ou d’une suite de
pensée parmi plusieurs(3) qui semblent
simultanément possibles… elle suppose que l’on s’
écarte de certaines choses pour s’occuper plus
efficacement de certaines autres(4)… »
(W. James, 1980)
(1) Aspects volontaires de l’attention
(2) Processus de rehaussement
(3) Aspects sélectifs
(4) Capacité limitée
⚫ Pourquoi telle sélection plutôt qu'une autre
⚫ Pertinence (contexte), nouveauté, préférences...
Définition
⚫ L’attention permet de
⚫ Maintenir un certain niveau d’alerte
⚫ Sélectionner des éléments pertinents de
l’environnement pour une tâche à accomplir
⚫ Améliorer le traitement de l’information sélectionnée.
Définition
⚫ Cette fonction cognitive est liée à plusieurs concepts
tels que
⚫ la vigilance
⚫ la concentration
⚫ la motivation
⚫ l’orientation
⚫ l’éveil
⚫ la conscience.
Attention = Vigilance ?
⚫ Physiologie: état générique situant l’individu sur un
continuum nycthéméral allant de l’état de sommeil
profond à l’état de surexcitation
⚫ Aux faibles niveaux de vigilance, l’attention est
quasi-nulle mais la réciproque n’est pas vraie.
⚫ Il faut maintenir la vigilance si on veut maintenir
l’attention.
Attention = Vigilance ?
⚫ En psychologie : la vigilance (être éveillé) est une
condition nécessaire pour parler d’attention, mais pas
suffisante.
⚫ L’attention serait l’attribution par le cerveau de
ressources nécessaire au bon déroulement des
opérations mentales
⚫ L'attention pourrait ainsi se focaliser, au risque
d'effacer certains stimuli du champ de perception...
Pour vous en convaincre, passez donc le test de Neisser
avant de passer au cours suivant!
Attention = Vigilance ?
⚫ État d’éveil 🡺 Conséquence des différents niveaux
d’activités cérébrales
⚫ Permet d’être prêt à toute simulation 🡺 efficience
physiologique générale du SN
⚫ En psychologie: préparation à détecter et à répondre à
certains changements de l’environnement 🡺 attention
soutenue???
On se concentre!
⚫ Effort par lequel, à un moment donné, nous
appliquons exclusivement, à un objet déterminé, toute
l'énergie d'une de nos facultés 🡺 concentration de
la conscience ou que la conscience se concentre
On se concentre!
⚫ le processus d'attention ouvre notre esprit aux
signaux sensoriels


⚫ le processus de concentration (complémentaire)
ferme notre conscience à tout ce qui peut distraire
notre esprit de la tâche (inhibition).
On se concentre!
⚫ La concentration favorise ainsi une utilisation
maximale de la mémoire de travail pour percevoir,
enregistrer, rechercher et traiter des informations….

⚫ Elle agit comme un isolant pour le cerveau : elle sert à


bloquer l'arrivée à la conscience de toute information
qui pourrait nuire à la réflexion.
Qu’est ce qui influence l’attention?
⚫ Plusieurs facteurs peuvent influencer l’attention
comme
⚫ la nature de la tâche
⚫ les conditions environnementales
⚫ le plaisir de la personne
⚫ la fatigue
⚫ la consommation de drogue.
⚫ En effet, les fluctuations journalières, par exemple, modulent
l’attention (Testu, 2008).
Comment fonctionne-t-elle?
⚫ Interaction avec d'autres fonctions:
- La mémoire de travail dépend de la capacité
attentionnelle. C'est une mémoire qui nous permet de
retenir un certain nombre d'informations durant un
temps limité et d'en manipuler les données.
- Les fonctions exécutives jouent un rôle dans le
contrôle attentionnel par des mécanismes d'inhibition
et de flexibilité cognitive pour passer d'un objet à
l'autre.
Les composantes
attentionnelles
⚫ Pour rendre compte de ces différentes fonctions, l’attention
se divise en 3 composantes à savoir :
⚫ l’attention sélective, l’attention divisée et l’attention
soutenue
⚫ Néanmoins il existe d’autres éléments nécessaires à la
compréhension de cette capacité, tels que
⚫ les ressources attentionnelles,
⚫ l’attention visuo-spatiale
⚫ l’attention alternée
⚫ L’attention conjointe
⚫ Même si ces différents types d’attention représentent des
aspects théoriques distincts, nous verrons des situations
dans lesquels ils sont interdépendants.
Ressources attentionnelles
⚫ Les modèles des ressources de l’attention sont fondés
sur le postulat que la réalisation d’une tâche nécessite
un effort mental.
⚫ Selon Kahneman (Ninio & Kahneman, 1974), un
individu possède une capacité limitée pour effectuer
un travail mental et peut contrôler de manière
consciente la façon dont ces ressources limitées
peuvent être investies dans différentes activités.
⚫ Certaines tâches ne nécessitent que peu d’effort
mental alors que d’autres en nécessitent beaucoup.
Ressources attentionnelles
⚫ Quand le niveau d’attention n’équivaut pas à la
demande 🡺 le niveau de performance décline
⚫ si le système manque de ressources disponibles pour
faire face à la demande ou si l’attention est consacrée à
d’autres activités = une activité peut entièrement
échouer
⚫ il existerait des « systèmes d’alarme » pour attirer
automatiquement l’attention ou faire face à des
situations d’urgence quand les limites de capacité sont
dépassées.
Ressources attentionnelles
⚫ Les ressources attentionnelles (Kahneman, 1973) 🡺
optimiser le traitement d’une tâche.
⚫ Lors de la réalisation d’actions simultanées: les
ressources attentionnelles qui ont une capacité
limitée peuvent être débordées (surcharge)🡺
perturbation dans les tâches cognitives en cours
⚫ Nécessité de se concentrer sur l’une des opérations afin
de ne pas mobiliser de ressources pour la tâche
perturbatrice 🡺 ce choix s’effectue par un gestionnaire
ou de façon consciente
Notez bien!
⚫ Ces composantes attentionnelles peuvent être
sollicitées dans différentes modalités sensorielles,
telles que les modalités auditive et visuelle.
⚫ Ex. L’attention visuelle, les traitements de
caractéristiques spécifiques d’un stimulus peuvent être
favorisés, comme sa couleur et/ou sa forme.
⚫ Les tâches proposées aux participants consistent à
détecter et/ou identifier des stimuli lorsqu’ils sont émis
à partir d’une localisation précise de l’environnement
Attention sélective/focalisée
⚫ Elle correspond à la focalisation des ressources
cognitives sur des informations pertinentes.
⚫ C'est ce type d'attention que l'on confond
généralement avec la concentration, car elle nous
permet de sélectionner à la fois le type de stimuli
auquel on va réagir, et la nature des informations que
l'on va tirer de l'environnement.
Attention sélective/focalisée
⚫ On peut en voir avec cette expérience les avantages et
défauts de ce type d’attention
⚫ La vidéo montre 2 équipes de basket dont les
participants s'envoient la balle un par un.
⚫ La concentration est nécessaire afin de compter le
nombre de passes de l'équipe au maillot blanc, sans
que les informations provenant de l'équipe au maillot
noir ne viennent interférer.
Attention sélective/focalisée
⚫ Cette tâche peut être réalisée grâce à la sélection de
l'information exercée par l'attention : celle-ci va
permettre de ne prendre en compte que les passes de
l'équipe au maillot blanc, en quelque sorte, en effaçant
toutes les informations relatives à l'autre équipe... et en
fait, toutes les informations relatives à autre chose que
cette équipe au maillot blanc…. Entre autre l’ours

⚫ Cet aspect est réellement très important : il démontre


à quel point l'attention sélective peut bloquer des
informations qui nous seraient pourtant très utiles.
Attention sélective/focalisée
⚫ Elle permet donc de trier les informations disponibles
dans le but de ne traiter que celles qui sont pertinentes
pour l'activité en cours, en inhibant la réponse aux
autres stimuli présentés (stimuli visuels ou auditifs).
⚫ Elle est la capacité de résister à la distraction, d'opérer
un classement de l'information et de discriminer les
éléments qui sont importants pour la tâche à
accomplir.
Attention sélective/focalisée
⚫ favorise le traitement d’une caractéristique pertinente
d’un stimulus, tout en inhibant les éléments
distracteurs.
⚫ Ex. l’effet « Cocktail party » (Bronkhorst, 2015) : dans
un environnement sonore complexe, (réception) où
plusieurs discussions ont lieu simultanément, nous
avons la capacité de focaliser notre attention auditive
sélectivement sur le discours de notre interlocuteur
tout en ignorant les autres discours.
Attention sélective/focalisée
⚫ L’attention sélective est mise en œuvre quand il faut
extraire les informations pertinentes du flot d’
éléments pouvant perturber la tâche à réaliser.
⚫ Lors de ce type de tâche on peut s’intéresser également
au déplacement de l’attention dans l’espace, on parle
alors d’attention visuo-spatiale.
L’attention visuo-spatiale
⚫ Lorsque les processus attentionnels ciblent les
caractéristiques spatiales d’un stimulus, le terme
générique d’« attention spatiale » est utilisé et peut
être associé aux trois composantes attentionnelles (i.e.
attentions sélective, divisée et soutenue).
⚫ Par exemple, lorsque, dans une tâche expérimentale
ou une évaluation neuropsychologique, un sujet doit
porter son attention simultanément sur deux régions
distinctes de son champ visuel, son attention divisée
visuo-spatiale est alors sollicitée.
Attention divisée/partagée
⚫ Dans la vie de tous les jours, l’
être humain est souvent
amené à faire attention à
plusieurs stimuli survenant
quasi simultanément ou à
faire plusieurs tâches en même
temps.
⚫ Ex. à l’université, des étudiants
accomplissent parfois la
prouesse de suivre un cours
tout en surfant sur Fb ou tout
en envoyant des SMS
Attention divisée/partagée
⚫ Ex. lorsque nous conduisons un véhicule, en portant
notre attention sur l’environnement routier, tout en
suivant une discussion avec un passager.
⚫ Évidemment, dans ce cas, le risque d’accident augmente
significativement si le nombre d’informations à traiter
par le conducteur devient trop important, les capacités
d’attention restant limitées.
Attention divisée/partagée
⚫ Cette attention permet de percevoir l’ensemble d’une
scène ou de concevoir l’ensemble d’informations
fournies par plusieurs événements.
⚫ Notre attention ne va pas réellement se focaliser, mais
plutôt, permettre au cerveau d'assimiler un ensemble
relativement incomplet mais essentiel, de la scène : les
événements nouveaux qui apparaissent dans celle-ci,
les "grandes lignes".
Attention divisée/partagée
⚫ L'attention divisée/partagée permet d'avoir une vision
globale et cohérente d'une scène présentant de
multiples informations et événements, pas forcément
liées entre eux, et d'en saisir la signification ou le
déroulement de manière globale.
⚫ Mais il est cependant plus difficile dès lors, de restituer
avec précision un seul de ces évènements : plusieurs de
leurs aspects sont tout simplement ignorés.
Attention divisée/partagée
⚫ Lors d’une attention divisée ou partagée:
⚫ le sujet doit effectuer deux tâches distinctes ou traiter
deux types de stimuli différents en même temps.
⚫ Les ressources attentionnelles peuvent d'autant plus
se diviser que l'une des deux tâches requises a déjà fait
l'objet d'un apprentissage antérieur et qu'elle s'est
automatisée.
Attention divisée/partagée
⚫ Et c'est grâce à l'attention partagée que l'on remarque les
défauts de l'attention sélective : dans l'exemple de la vidéo
des joueurs de bascket, on peut regarder la scène, sans
toutefois se préoccuper de sélectionner l'information
relative à l'une ou l'autre des équipes.
⚫ Et l'on note un détail étrange passé totalement inaperçu en
situation d'attention sélective : on peut effectivement voir
un troisième événement se dérouler, un ours qui fait e
moon-walk...
⚫ Le fait a de quoi surprendre dans la scène, pourtant,
l'attention sélective nous l'a complètement occulté.
⚫ Seule une vision d'ensemble a pu nous informer de cet
élément absurde, et surtout nouveau, dans cette video.
Attention divisée/partagée
⚫ Problème posé : partage de l’information entre
plusieurs sources
⚫ Risque d’interférences dépendant de l'individu et de la
situation :
-Rôle de l’automaticité des traitements (en lien avec
l’apprentissage)
-Rôle de la proximité des tâches (encodage/ réponse)
Attention divisée/partagée
⚫ En situation d’attention divisée, les ressources
attentionnelles sont réparties entre les différentes
tâches devant être accomplies simultanément.
⚫ Classiquement, l’attention divisée est étudiée à l’aide du
paradigme d’écoute dichotique où le participant reçoit
des informations auditives différentes sur chaque oreille.
La personne doit alors se centrer sur le stimulus
pertinent et ne pas se laisser perturber par l’autre, dit
distracteur.
L’écoute dichotique
⚫ Broadbent a inventé cette tâche pour ses travaux sur
l’attention et la mémoire.
⚫ Elle consiste à envoyer simultanément à chaque oreille des
messages de signification différente et de noter ceux qui
sont les mieux perçus.
⚫ Un casque maintient sur la tête du sujet deux écouteurs
appliqués sur chacune des oreilles. Chaque écouteur est
relié à une piste magnétophonique propre.
⚫ chaque oreille reçoit, simultanément, des messages
différents : Cherry a repris cette expérience pour tester
l’attention divisée (peut également servir pour l’attention
sélective)
Attention soutenue
⚫ Lorsque l'attention sélective doit être maintenue
pendant une longue période, elle est dite soutenue.
⚫ C'est la capacité de se concentrer sur une activité
pendant une longue période pour atteindre un
objectif.
Attention soutenue
⚫ Pour la mesurer, on pratique des expériences avec des
tâches simples mais avec des stimuli rares pour que
l’attention se poursuive.
⚫ Ex. test de l’horloge, inventé par Norman Mackwoth, le
sujet est placé face à une horloge et il doit surveiller
l’aiguille des minutes qui fait son tour normalement
mais par moment elle saute une minute, et c’est ce saut
qu’il faut remarquer.
Attention soutenue
⚫ L’attention soutenue permet donc de maintenir un
niveau d’efficience élevé et stable au cours d’une
activité cognitive sur une longue période de temps
attention conjointe/flexibilité
attentionnelle
⚫ Elle réfère à la capacité de l’individu à partager un
évènement avec l’autre, à attirer son attention vers une
personne, un objet dans le but d’obtenir un regard
conjoint, avec conscience du partage de l’information
⚫ une personne, sujet agissant et raisonnant. Elle entre en
contact visuel avec une autre personne puis oriente son
regard vers un élément d’intérêt commun (personne, objet,
événement).
.
attention conjointe/flexibilité
attentionnelle
⚫ C’est un acte perceptif (voir ensemble) qui implique un
acte cognitif (savoir ensemble).
⚫ Deux composantes sont essentielles pour que deux
individus partagent une attention dite conjointe :
->l’attention doit être portée conjointement sur un
même objet,
->l’attention doit être portée l’un à l’autre. Il s’agit du
regard conjoint.
⚫ Bien que le premier énoncé soit indépendant du
deuxième, le regard conjoint suppose que l’attention a
été portée au préalable sur l’objet
attention conjointe/flexibilité
attentionnelle
⚫ vous pourrez plus facilement apprendre du nouveau
vocabulaire à votre enfant car il mettra une image
mentale sur ce que vous nommez.
⚫ Elle est considérée par certains auteurs comme un signe
de prise en compte du mental d'autrui et de soi-même.
L’enfant perçoit que l’attention de l'adulte porte sur
quelque chose et qu’il est invité à le partager avec lui.
attention conjointe/flexibilité
attentionnelle
⚫ L’attention conjointe est à distinguer de l’attention
parallèle qui est le fait de regarder ensemble un même
objet simultanément mais sans partage de cet intérêt
pour l’objet.
⚫ Cette dernière est envisagée par Osório et son équipe
comme un précurseur à l’attention conjointe (Osório,
Martins, Meins, Martins, & Soares, 2011)
⚫ les enfants de moins de 18 mois: si vous leur montrez du
doigt un camion de pompier, ils regarderont votre doigt
et non le camion.
attention alternée
⚫ Quand notre attention va et vient entre des tâches qui
nécessitent différentes demandes cognitives
⚫ par exemple, lire une recette et préparer le plat en
question
En résumé
⚫ Arousal/vigilance : Fait référence à notre niveau d'activité et
notre niveau d'alerte, si nous sommes endormis ou énergiques.
⚫ Attention focalisée : Fait référence à la capacité à centrer son
attention sur un stimulus.
⚫ Attention soutenue : Fait référence à la capacité à prêter
attention à un stimulus ou à une activité durant un long
moment.
⚫ Attention sélective : Fait référence à la capacité à prêter à un
stimulus ou à une activité précise en présence d'autres stimuli
distracteurs.
⚫ Attention alternée : Fait référence à la capacité à changer de
centre d'attention entre deux ou plus de stimuli.
⚫ Attention partagée : Peut être définie comme la capacité de
notre cerveau à prêter attention à plusieurs stimuli ou activités à
la fois.
⚫ Lorsque nous conduisons, nous utilisons tous les
sous-procédés d'attention : Nous avons besoin d'être
réveillés au volant (Arousal), d'être capables de
centrer notre attention sur les stimuli de la route
(Attention focalisée), d'être capables de maintenir
l'attention durant de longues périodes sur ce qui se
passe sur la route (Attention soutenue), d'être capables
de ne pas nous laisser distraire par des stimuli sans
importances (Attention sélective), d'être capables de
changer de centre d'attention à répétition lorsque
nous voulons doubler un véhicule (Attention alternée)
et enfin être capables de réaliser toutes les actions
nécessaires pour conduire, comme utiliser les pédales,
manier le volant et changer de vitesse à la fois
(Attention divisée).
Processus automatique
et processus contrôlé
⚫ L’attention peut être qualifiée d’automatique ou de
contrôlée.
⚫ Mais cette distinction automatique-contrôlée devient
délicate quand on parle d’une mobilisation ascendante
de l’attention, c’est-à-dire que l’attention peut être
capturée brutalement par la survenue d’un évènement dans
mon environnement.
⚫ Et puis il y a une mobilisation descendante de
l’attention, c’est-à-dire, j’ai des objectifs et j’élabore un
plan d’action, je mobilise des ressources pour le mettre en
action, etc.
⚫ La question qui se pose alors c’est : est-ce que tout ce qui
est descendant (top-down) est contrôlé alors que tout ce
qui est ascendant (bottom-up) est forcément
automatique ?
⚫ Selon Broadbent, si l’on veut comprendre quelque
chose de l’attention, il faut envisager qu’il y a à la base
deux modes de sélection de l’attention :
- Un basé sur les propriétés physiques des stimuli.
- L’autre étant basé sur les propriétés sémantiques des
stimuli.
⚫ Et ce faisant, Broadbent a introduit une nouvelle façon
de voir chez les psychologues.
⚫ Selon lui, l’attention on peut s’y intéresser pas
tellement en termes de structure, mais plutôt en
termes de fonctionnement.
⚫ Schneider et Shiffrin ont par la suite, à partir de
différents protocoles expérimentaux avec des tâches
très simples, ont posés les bases d’une nouvelle
conception qui oppose traitement contrôlé et
automatique.
⚫ Selon Schneider et Schiffrin, la distinction
physiologique/sémntique n’est pas majeure, puisque je
peux avoir une attention dirigée par les aspects
sémantique, et cela peut être largement automatique.
⚫ Selon eux, la distinction majeure est entre les
processus automatiques et les processus contrôlés.
⚫ Depuis les définitions se sont stabilisées :
Un processus automatique
⚫ plutôt rapide
⚫ se déroule de façon autonome
⚫ et assez irrépressible
⚫ ne consomme pas ou peu de ressources attentionnelles
⚫ déclenchement non attentionnel et s'effectue en
dehors de tout contrôle conscient/automatique.
⚫ C'est plutôt un type ascendant d'attention et dirigé par
les données de l'environnement.
⚫ Depuis les définitions se sont stabilisées :
Un processus contrôlé
⚫ exécuté lentement
⚫ déclenché de façon délibérée
⚫ utilise beaucoup de ressources attentionnelles et
fonctionne généralement de manière séquentielle.
⚫ La plupart du temps, il se déroule de façon consciente
et peut être facilement interrompu par une action
volontaire ou une décision du sujet.
⚫ On parle ici d'une attention plutôt descendante et
dirigée par les connaissances et les buts du sujet.
🡺 Les traitements automatiques sont plutôt dirigés par
les données de l’environnement, donc plutôt de type
ascendant.
🡺Et à l’opposé, les traitements dits contrôlés sont de
type descendant et dirigés par les connaissances et les
buts du sujet.
⚫ caractéristique essentielle qui différencie les processus
automatique et contrôlé
🡺 c’est le fait que les processus automatiques peuvent
être réalisés en parallèle, y compris simultanément à
un processus contrôlé.
🡺A l’opposé, les processus contrôlés sont de nature
séquentielle et ne pourraient pas être réalisés
simultanément à un autre processus contrôlé.
⚫ Toutefois, pour relativiser cette dichotomisation on
peut souligner qu’un processus contrôlé peut devenir
automatique avec l’expérience, et une fois automatisé
cela libère des ressources attentionnelles pour la mise
en œuvre d’autres processus.
⚫ L’automatisation d’un processus est de ce point de
vue-là un mécanisme adaptatif.
⚫ La mobilisation de l'attention a deux aspects

⚫ Ascendante ou bottom up : l'attention est


capturée d'un coup par une stimulation
extérieure.
⚫ Descendante ou top down : mise en place
des ressources, élaborer un plan d'action.
⚫ On distingue deux types de traitements attentionnels :
- Ascendant/descendant :
⚫ Processus automatique : traitement de type ascendant et
dirigé par les données.
⚫ Processus contrôlé : traitement de type descendant et
dirigé par les concepts.
- Traitement parallèle/sériel :
⚫ Processus automatique : peuvent être exécutés en
parallèle, sans interférences.
⚫ Processus contrôlé : sont de nature séquentielle, avec
interférences.
Processus explicite et
processus implicite
⚫ Notre rétine est composée de 3 régions distinctes :
⚫ Zone fovéale: point de fixation
⚫ Zone parafovéale : autour du point de fixation.
⚫ Zone périphérique : s'étend au delà de la fovéa.
⚫ Les stimuli visuels qui prennent place dans la zone
fovéal bénéficient de l’acuité maximale
⚫ cette acuité baisse de manière importante au fur et à
mesure que l’on s’éloigne de la zone fovéal vers la zone
périphérique.
⚫ Les stimuli qui occupent une position périphérique sur
la rétine peuvent être placés au centre de la rétine par
un déplacement du regard afin d’avoir une meilleure
acuité.
⚫ Selon les cas, l’attention peut donc être déplacée
en même temps que le regard.
⚫ Mais dans d’autres circonstances, l’attention peut
être dissociée de la position du regard.
⚫ Donc l’attention peut être déplacée en même
temps que le regard, le sujet détecte un stimulus et
déplace son regard, dans ce cas-là on
parle d’attention explicite
⚫ Dans la terminologie de Posner on parle
d’attention ouverte
⚫ le sujet peut porter son attention vers un
stimulus qu’il ne regarde pas, qui est dans
une partie périphérique de sa vision, il s’agit
alors d’attention implicite,
⚫ Attention couverte selon les termes de
Posner.
⚫ Le regard est sur un point, et l’attention du
sujet est dirigée ailleurs.
⚫ Dans la modalité visuelle les déplacements de
l’attention sont souvent accompagnés de mouvements
oculaires dont l’objectif est d’amener le stimulus
d’intérêt dans la partie la plus sensible de la rétine.
⚫ Mais des déplacements d’attention peuvent avoir lieu
sans déplacements oculaires.
⚫ Posner a tiré parti de ces possibilités pour élaborer un
des paradigmes de l’attention visuelle le plus utilisé en
neuropsychologie.
Paradigme de Posner
⚫ Les travaux portant sur l'attention humaine effectués
par Posner dans les années 70, allaient mener cet
auteur à créer un paradigme très simple dans le but
d'étudier la façon dont l'attention visuelle s'oriente
dans l'espace.
⚫ C'est en 1980 que ce paradigme a été publié pour la
première fois et a séduit non seulement les
psychologues expérimentalistes et cognitivistes, mais
aussi les neurophysiologistes.
Paradigme de Posner
⚫ Dans la version classique du paradigme de Posner,
deux rectangles sont présentés sur un écran
d'ordinateur, l'un à droite et l'autre à gauche d'un point
de fixation central.
⚫ Suite à une période temporelle, un indice survient
brièvement, puis une petite cible (une étoile ou un
point) est présentée dans l'un des deux rectangles.
⚫ Le participant reçoit l'instruction d'appuyer sur un
bouton-réponse le plus rapidement possible lorsqu'il
voit cette cible.
⚫ Les réponses sont chronométrées.
Paradigme de Posner
⚫ La manipulation centrale dans ce paradigme est
l'indice.
⚫ Il peut y avoir 3 types différents: (a) un indice valide
consiste en l'illumination brève du rectangle qui
contiendra la cible, (b) un indice non-valide consiste
en l'illumination brève du rectangle qui ne contiendra
pas la cible, et (c) un indice neutre consiste en
l'illumination des deux rectangles n'offrant ainsi
aucune information précise quant à l'emplacement
futur de la cible.
Processus exogène et
processus endogène
⚫ Les chercheurs qui s’intéressent aux multiples aspects
de l’attention estiment que pour décrire les choses
correctement, il faut aussi considérer qu’il y a
principalement deux modes d’orientation
attentionnelle :
⚫ Exogène : guidée par le stimulus, prépare l'organisme à
réagir à une information nouvelle, relativement
automatique, ses effets sont de durée brève et cette
attention est difficile à inhiber une fois déclenchée.
⚫ Endogène : guidée par le sujet, permet à l'individu
d'identifier la nature de l'évènement détecté, attention
contrôlée, ses effets sont de durée plus longue et c'est un
mode d'orientation facile à interrompre une fois qu'il est
mis en place.
⚫ Pilier de l’approche expérimental dans l’attention
visuospatiale, Posner a eu l’idée de mettre au point une
tâche qui nécessite au sujet d’orienter son orientation de
façon ouverte ou implicite, et puis il a introduit les
manipulations expérimentales qui vont permettre de se
pencher sur les capacités d’orientation endogène et les
capacités d’orientation exogène.
⚫ Selon Posner, l’orientation exogène de l’attention
s’apparente à l’orientation réflexe, on est dans une activité
et puis brutalement l’attention est capturée.
⚫ Il va opérationnaliser l’attention exogène en utilisant une
tâche de détection, en comparant ce qui se passe quand il
donne un indice périphérique contre un indice centrale ou
symbolique qui nécessite un traitement plus élaboré.
⚫ On place le sujet devant un écran, et on lui demande de fixer un
point noir.
⚫ A droite et à gauche de l’écran il y a également deux carrés.
⚫ On demande au sujet de répondre à chaque fois qu’une cible
(flash lumineux) apparait, et de s’abstenir quand il n’y a pas de
cible.
⚫ Dans certaines conditions la présentation de la cible va être
précédée d’une surbrillance des deux carrés à gauche et à droite
du point de fixation.
⚫ Donc c’est une condition neutre du point de vue des
informations que l’on donne au sujet sur l’endroit où la cible va
s’afficher.
⚫ Les auteurs ont deux autres conditions qui sont fondamentales :
⚫ Une deuxième condition d’indiçage valide. A la phase d’amorçage,
un carré se met en surbrillance et il se trouve que c’est là où la cible
va apparaitre.
⚫ Et on a aussi une autre condition ou l’indiçage est non valide. Le
carré est en surbrillance et la cible apparait de l’autre côté.
⚫ Selon les auteurs ce procédé permet d’opérationnaliser les
processus plutôt exogènes.
⚫ Si on considère le temps de réaction des participants, et le
délai entre l’indiçage et l’apparition de la cible, on constate
que les temps de réactions des sujets sont significativement
plus courts dans la condition valide comparée à la
condition neutre.
⚫ L’indiçage permet un bénéfice dans le traitement de
l’information qui est de l’ordre de 40ms.
⚫ Quand l’indiçage est non valide, les temps de réactions
sont significativement plus élevés que dans la condition
neutre et cela permet d’avoir une estimation de ce que
coûte le fait d’orienter de façon trompeuse, d’orienter du
côté inverse à celui où va apparaitre la cible.
⚫ Une bonne partie des recherches actuelles sur le
fonctionnent normal et pathologique de l’orientation
de l’attention dans le monde visuel est basé sur ce
paradigme.
⚫ Une étude menée par Kim et al. 1999, a repris la situation de l’indiçage
valide-non valide (IRM)
⚫ La même base que le dispositif de Posner, essayer de faire que le
traitement de la tâche repose sur des indices qui vont recruter l’autre
mode d’orientation attentionnelle, le mode plus endogène.
⚫ plutôt que de sur-briller le carré, ils ont épaissi le point de fixation qui est
en forme de losange de telle façon à constituer une sorte de flèche dirigée
vers la cible ou non (indice valide ou non).
⚫ Expectancy task pour renvoyer cette idée que l’on n’a pas modifié
l’environnement physique de façon à capturer l’attention exogène du
sujet.
⚫ On lui a indiqué de quel côté il fallait attendre que la cible apparaissent.
C’est donc un mode plus endogène de l’orientation de l’attention.
⚫ Il y a effectivement des différences entre les délais qui nous renseigne
selon que l’indiçage est périphérique ou central supposé
respectivement solliciter l’orientation exogène ou endogène de
l’attention. Cela nous renseigne sur la dynamique de l’attention
⚫ Il y a une interaction avec la validité de l’indiçage et la
nature périphérique contre centrale de l’indiçage.
⚫ Les réponses non valides sont beaucoup plus lentes
dans la condition centrale que dans la condition
périphérique.
⚫ Il y a un coût cognitif élevé d’orienter son attention
volontairement du mauvais côté, et de la réorienter.
⚫ Et on n’a pas ce coût là quand l’indice est valide. La
condition d’indiçage centrale est supposée recruter
l’aspect endogène de l’attention
⚫ Ces deux types d’orientations endogène-exogène ont
des dynamiques totalement différentes.
⚫ Chokron et Bartolomeo, ont réalisé une revue de la
littérature:
⚫ Ils retiennent que les indiçages périphériques supposés
opérationnaliser l’orientation exogène automatique de
l’attention contre centrale, et l’indiçage central supposé
montrer une orientation endogène contrôlé, conscient
de l’attention ont des dynamique très différente.
⚫ On a donc 2 modes d’orientation de l’attention
distincts qui remplissent des fonctions différentes,
complémentaires.
⚫ Ces 2 modes interagissent en permanence pour agir de
façon adaptée dans un environnement
continuellement changeant, l’individu a besoin de 2
mécanismes :
⚫ Le premier permettant le traitement d’évènements
nouveaux ou inattendus qui peuvent se révéler
avantageux ou dangereux, afin de répondre de façon
appropriée par des comportements d’approche et d’
évitement.
⚫ Et un autre mécanisme qui lui permet le maintien d’un
comportement dirigé vers un but en dépit d’évènement
distracteur.
⚫ Il est plausible que des processus attentionnels
différents servent ces deux objectifs partiellement
conflictuel, en l’occurrence l’attention peut être dirigée
vers un objet dans l’espace de façon reflexe
⚫ ex : lorsque le bruit d’une voiture attire l’attention du
piéton,
⚫ ou on peut avoir un autre type de processus
attentionnel qui est sur un mode contrôlé
⚫ ex : lorsque le piéton attend le passage au feu vert
⚫ Cette distinction fondamentale était déjà prise en
compte par W. James qui à la fin du 19ème siècle
distinguait l’attention passive reflexe, non volontaire et
sans effort et l’attention active et volontaire.
⚫ l’orientation de l’attention vers l’environnement active
un réseau d’aires cérébrales avant que la cible
apparaisse (aspect endogène), et ce réseau est distinct
du réseau cérébral qui est crucial pour l’attention
exogène plus reflexe, automatique.
Modèles théoriques de
l’attention
⚫ Le modèle de Broadbent (1958)
⚫ Cet auteur fut un des premiers à proposer un essai de
représentation, du fonctionnement de l'attention. Son modèle
se basait sur trois lois vérifiées empiriquement auparavant :
- le traitement attentionnel a une capacité limitée : on ne peut
tout simplement pas faire attention à tout à la fois.
- la focalisation de l’attention (sur l'information jugée
pertinente) améliore le traitement de cette information
pertinente.
- les informations non « focalisées » sont altérées : l'attention
sélective ne permet pas de retenir les caractéristiques autres que
superficielles, de l'information n'ayant pas fait l'objet de cette
focalisation.
⚫ Le modèle de Broadbent (1958)
⚫ Broadbent déduisit de ces constats, que l’attention agit en
goulot d'étranglement, qui bloquerait les informations non
pertinentes très tôt dans le traitement, à un moment où
seules les caractéristiques superficielles ont été traitées,
puisque les sujets ne se souviennent pas du sens des mots
"non focalisés".
⚫ Pour cet auteur, l’attention détermine les priorités du
traitement : l’information prioritaire capte toutes les
ressources attentionnelles et cognitives, alors que
l’information non pertinente serait stoppée dans la
mémoire sensorielle (dans le cas d'information auditive,
dans la mémore échoïque).
⚫ Le devenir des informations non focalisées
⚫ Elles ne sont pas traitées selon le modèle de Broadbent, mais
disparaissent-elles?
⚫ C'est à cette question qu'a souhaité répondre Hernandez-Peon en 1952,
lorsqu'il plaçait des électrodes sur les cellules cérébrales de chats.
⚫ Les cellules choisies étaient celles qui réagissent au son en déclenchant
des potentiels d’action, repérables sur les tracées
électro-encéphalographiques, par des pics caractéristiques d'une activité
neuronale brève et intense.
⚫ Alors que ces cellules réagissaient nettement lorsque l’on émettait un
bruit pendant que les chats se reposaient, on ne discernait aucun
potentiel d'action spécifique, si une souris était présente dans le champ
de vision des chats.
⚫ Broadbent en avait conclu que les informations n'étaient même pas
traitées, que l’information sélectionnée captait effectivement l'ensemble
des ressources attentionnelles...
⚫ Pourtant, la focalisation n’épuise pas les capacités du sujet : un message
sonore accéléré reste compréhensible, par exemple.
⚫ Broadbent (1958; 1971):
–l’attention comme filtre « atténuateur » permettant
de sélectionner des stimuli sensoriels dans
l’environnement
•Shiffrin & Schneider (1977):
–Processus automatiques (en parallèle, presque
illimité)
–Processus contrôlés (conscient, sériel, sensible à
l’interférence ou à la pression du temps)
⚫ Mesulam (1981): modèle anatomo-fonctionnel
–Pariétal postérieur: construction d ’une
représentation
interne de l’espace
–Prémoteur et préfrontal: aspects exploratoires et
moteurs
–Gyrus cingulaire: aspects motivationnels
–Formation réticulée mésencéphalique: éveil et
vigilance
Un modèle opérationnel en clinique: van
Zomeren & Brouwer,94
⚫ Trois grands domaines :
• Intensité
– Modulation de la quantité de ressources
attentionnelles dévolues à une tâche
• Sélectivité
– Sélection des informations pertinentes
• Système de supervision attentionnelle
– Contrôle exécutif, coordination
⚫ Intensité
– Alerte phasique: capacité à mobiliser
rapidement les ressources attentionnelles en réponse à
un signal d’alerte

– Attention soutenue : capacité à maintenir de


façon stable l’attention sur une tâche de longue durée
⚫ Sélectivité
– Attention focalisée: focalisation des
ressources attentionnelles sur un stimulus pertinent,
en inhibant les stimuli non pertinents

– Attention divisée: partage des ressources entre


plusieurs tâches simultanées
⚫ Système de supervision attentionnelle
• Frontière entre:
– Attention
– Fonctions exécutives (Norman & Shallice,
1980)
– Mémoire de travail (Baddeley, 1986)
Métaphores pour
expliquer l’attention
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ Le filtre attentionnel : par Broadbent
⚫ l’attention constitue un filtre permettant de
sélectionner certaines informations et d’interdire aux
autres l’accès au système central de traitement dont la
capacité est limitée.
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ Ressource et effort : par Kahneman
⚫ l’attention est un réservoir limité d’énergie mentale
dans lequel nous puisons.
⚫ Aspect intensif énergétique de l’attention sans
souligner les aspects sélectifs et d’orientation.
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ Le faisceau attention : par Posner
⚫ le faisceau se déplace dans le champ visuel pour y
sélectionner les stimuli attentivement traités.
⚫ D’autres auteurs suggèrent que la taille du faisceau est
réglable et peut soit englober la totalité du champ
perceptif (attention diffuse) ou soit se concentrer sur
un point unique (attention concentrée).
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ Le zoom : par Eriksen, complète le faisceau de Posner,
⚫ ici le faisceau peut soit être un pinceau fin concentrant
une grande quantité de ressources attentionnelles sur
un endroit limité aboutissant à une focalisation
intense et autorisant une grande sélectivité,
⚫ soit être de forme plus large, plus diffuse, distribuant
sur une grande surface la même quantité de
ressources, dès lors moins concentrées.
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ La fenêtre attentionnelle : par Reeves,
⚫ c’est l’empan visuel.
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ La glue : par Trisman et Gelade,
⚫ l’attention joue un rôle de glue assemblant les
différentes caractéristiques en un objet.
⚫ Notre attention peut être capturée par des évènements
saillants à cause du contenu qui a une valeur
adaptative importante.
Quelques métaphores pour
expliquer l’attention
⚫ Rehaussement : par Laberge,
⚫ image d’une rivière qui coule avec différents courants
qui sont représentés par différentes couleurs.
⚫ Puis, un des courants s’élargit jusqu’à occuper toute la
rivière.
⚫ Voilà ce qui se passe quand l’esprit est occupé par une
pensée, quand quelque chose occupe tout l’espace
mental.
Système attentionnel et
neuroanatomie
Systèmes attentionnels et
Neuroanatomie
⚫ Si nous prenons en compte les bases
neuroanatomiques et les types d'attention
préalablement décrits, nous pouvons décrire trois
systèmes d'attention différents, et ceci en suivant le
modèle de Posner et Petersen (1990)
Systèmes attentionnels et
Neuroanatomie
⚫ Système d'Activation Réticulaire Ascendant (SARA) ou
Réseau d'Alerte
⚫ Ce système se charge principalement de réguler
l'Arousal et l'Attention soutenue.
⚫ Il est relié à la formation réticulaire et certaines de ses
connexions, comme les zones frontales, les structures
limbiques, le thalamus et les ganglions de bases.
Systèmes attentionnels et
Neuroanatomie
⚫ Système d'Attention Postérieur (SAP) ou Réseau
d'Orientation
⚫ Ce système se charge de l'attention focalisée et de
l'attention sélective des stimuli visuels.
⚫ Les zones cérébrales associées à ce système sont le
cortex pariétal postérieur, le noyau pulvinar latéral du
thalamus et le colliculus supérieur.
Systèmes attentionnels et
Neuroanatomie
⚫ Système d'Attention Antérieur (SAA) ou Réseau
d'Exécutif
⚫ Ce système se charge de l'attention sélective, de
l'attention soutenue et l'attention divisée.
⚫ Il est associé au cortex préfrontal dorsolatéral, au
cortex orbitofrontal, au cortex cingulaire antérieur, à la
zone motrice supplémentaire et au noyau caudé.

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