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Les rétrocessions, une zone à risque dans le parcours des

patients
A. Bauguil-Copéret, S. Limat, A.-L. Clairet

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A. Bauguil-Copéret, S. Limat, A.-L. Clairet. Les rétrocessions, une zone à risque dans
le parcours des patients. Annales Pharmaceutiques Françaises, 2020, 78, pp.534 - 543.
�10.1016/j.pharma.2020.07.009�. �hal-03493912�

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Titre :

- Les rétrocessions, une zone à risque dans le parcours des patients

Retrocession, a risk area in care pathway

Auteurs : Audrey Bauguil-Copéret1, Samuel Limat1,2, Anne-Laure Clairet1,2

1 Pôle pharmaceutique, CHU de Besançon, 3, boulevard Alexandre-Fleming, 25030 Besançon cedex,


France

2 Inserm, EFS BFC, UMR1098, interactions hôte—greffon—tumeur - ingénierie cellulaire et génique,


University of Bourgogne Franche-Comté, boulevard Alexandre-Fleming, 25020 Besançon cedex, France

© 2020 published by Elsevier. This manuscript is made available under the CC BY NC user license
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
1

2 Introduction
3
4 En 2009, l’Institute for Heath Improvement américain estimait que 46 % des erreurs
5 médicamenteuses apparaissent aux points de transition dans le système de soins (1). Afin
6 d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, l’optimisation de la prise en charge médicamenteuse et
7 la coopération ville-hôpital sont des priorités. Par son analyse réglementaire,
8 pharmacothérapeutique et clinique le pharmacien contribue à la sécurisation de la prise en charge
9 du patient (2).
10 La mise en évidence de la iatrogénie médicamenteuse et l’identification des prescriptions
11 inappropriées ou inutiles font ainsi partie de ses missions. De nombreuses publications ont montré
12 que le pharmacien permet une amélioration de la prise en charge des patients au sein des services
13 de gériatrie, d’oncologie ou encore en faisant de la conciliation à l’entrée et à la sortie
14 d’hospitalisation des patients (3). Dans les services de soins, par ses interventions pharmaceutiques
15 (IP) suite à l’analyse des prescriptions, il améliore la sécurisation du circuit du médicament en
16 optimisant le traitement médicamenteux sur le plan de l’efficacité, de la sécurité et de l’économie
17 (4–8).
18 Certaines Pharmacies à Usage Intérieur (PUI) sont autorisées à dispenser des médicaments dits «
19 rétrocédables » qui ne sont pas disponibles en officine de ville, à des patients ambulatoires. Ces
20 médicaments rétrocédables sont inscrits sur la liste des rétrocessions, une spécificité française, ainsi
21 très peu décrite dans la littérature. Les produits de santé rétrocédés sont soumis à des contraintes
22 particulières de distribution, de dispensation, d’administration ou nécessitent un suivi de
23 prescription ou de délivrance. Sont également rétrocédables, les médicaments sous Autorisation
24 Temporaire d’Utilisation (ATU), les préparations magistrales et hospitalières, les médicaments
25 importés et les traitements indiqués dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique
26 rebelle et des soins palliatifs ne figurant pas sur la liste des rétrocessions (9,10). C’est une activité
27 critique de par la nature des traitements dispensés, le type de patient et la pluralité des intervenants
28 médicaux, pharmaceutiques ou de soins hospitaliers et non hospitaliers (11). Le pharmacien de
29 l’unité de rétrocession renforce le lien ville-hôpital en intervenant dans ce qui peut être considéré
30 comme un carrefour de la prise en charge du patient (12). Grâce à l’analyse réglementaire et
31 pharmacothérapeutique et les IP qui en découlent, les pharmacies hospitalières qui assurent cette
32 mission spécifique de rétrocession, concourent à une prise en charge optimale de chaque patient
33 (13).

1
34 L’objectif de ce travail est d’évaluer notre maîtrise des risques iatrogènes et réglementaires dans
35 l’unité de rétrocession par l’identification des IP et des traitements impliqués, en particuliers lors des
36 premières dispensations.

37

2
38 Matériel et méthodes
39
40 La PUI du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Besançon dispose d’une unité de rétrocession.
41 Cette unité comprend un pharmacien, un interne, un étudiant en 5ème année hospitalo-universitaire
42 et un préparateur en pharmacie hospitalière.
43 Une étude prospective a été réalisée du 1er janvier 2018 au 31 août 2018 au sein de cette unité.
44 Trois types de prescriptions ont été distingués :
45 - primo-prescription, prescription pour un nouveau patient ou comportant un nouveau traitement
46 rétrocédable ;
47 - poursuite de traitement avec nouvelle ordonnance ;
48 - renouvellement, prescription sur laquelle il y a déjà eu au moins une dispensation.
49 Les ordonnances ont fait l’objet d’une analyse réglementaire et pharmacothérapeutique de l’interne
50 en pharmacie ou du pharmacien, au moment de la dispensation. Cette analyse pharmaceutique
51 effectuée dans l’unité de rétrocession a été une analyse de niveau 2, voire de niveau 3 si le dossier
52 médical d’un patient suivi au CHU était accessible, selon la définition de la Société Française de
53 Pharmacie Clinique (SFPC) (14). Une analyse de niveau 1 a été réalisée lors des renouvellements de
54 prescription. A l’identification d’un problème, une IP a été effectuée directement lorsque cela était
55 réalisable auprès du prescripteur par téléphone.
56 L’ouverture d’un dossier pharmaceutique (DP), dossier électronique français de santé partagé, a été
57 proposée à chaque nouveau patient n’en disposant pas d’un. Si un DP était déjà ouvert, il était
58 incrémenté à chaque première dispensation. Les traitements dispensés en pharmacie de ville
59 (consultés sur le DP et non spécifiés sur l’ordonnance présentée à l’unité de rétrocession) ont été pris
60 en compte dans l’analyse pharmacothérapeutique et ont pu donner lieu à des IP.
61 A l’instauration d’un traitement anticancéreux rétrocédable, un entretien pharmaceutique a
62 systématiquement été conduit dans l’unité de rétrocession, sans rendez-vous après la consultation
63 avec l’oncologue.
64 Les IP ont été enregistrées dans un logiciel institutionnel. Il a été mis en place au sein de la PUI dans
65 un souci de standardisation du recueil des interventions pharmaceutiques et de leur devenir.
66 L’analyse pharmaceutique suit l’algorithme défini par la SFPC. Les items « rétrocession » ont été
67 sélectionnés à partir de la « Fiche Intervention Pharmaceutique » de la SFPC pour la pratique
68 officinale (15). Des items ont été adaptés ou ajoutés pour le versant maîtrise du risque réglementaire
69 (non-conformités au livret, médicaments non rétrocédables…)
70 La classe Anatomique, Thérapeutique et Chimique (ATC) des médicaments impliqués a été intégrée
71 afin de faciliter l’interprétation des résultats. Puis les médicaments ont été triés par catégorie de

3
72 médicaments en fonction de leur pertinence par rapport à l’activité de rétrocession (anticancéreux,
73 antiinfectieux, ophtalmologie (collyres), cardiologie, non rétrocédables, vaccins, HTAP, pédiatrie).
74 L’incidence et l’épidémiologie des IP ont été étudiées grâce à une extraction dans le logiciel Excel®
75 des données enregistrées dans le logiciel institutionnel.
76

77

4
78 Résultats
79 Généralités
80 Durant 8 mois, 7 166 prescriptions ont été analysées pour 1 937 patients différents. Le nombre total
81 de traitements dispensés est de 12 207. Trois cent vingt et un traitements différents ont été
82 rétrocédés.
83 L’âge moyen des patients était de 51,9 ans et le sex ratio homme/femme de 1,3.
84 Les prescriptions ont été réalisées à 85,6 % (n=6 131) par des médecins hospitaliers spécialistes et à
85 14,4 % (n=1 035) par des médecins généralistes.
86 Sur l’ensemble des prescriptions analysées, 48,0 % (n=3 443) étaient de nouvelles ordonnances
87 (primo-prescriptions et poursuites de traitements avec nouvelles ordonnances) qui concernaient
88 1 644 patients. Les prescriptions comportaient 4 629 médicaments rétrocédables et 8 532
89 médicaments non rétrocédables. Le nombre moyen est de 3,8 médicaments par ordonnance : 75,7 %
90 contenaient entre 1 et 4 médicaments, 14,2 % entre 4 et 10 médicaments et 10,1 % plus de 10
91 médicaments.
92 Il y a eu 73 % (n=527) de DP alimentés pour les patients se présentant avec une primo-prescription.
93
94 Toutes les prescriptions
95 Sur une période de 8 mois, 2,2 % (n=161) des prescriptions ont fait l’objet d’une optimisation
96 thérapeutique ou d’une IP réglementaire (Figure 1).
97
98 Maîtrise du risque iatrogène (n=61)
99 Soixante et une propositions d’optimisations thérapeutiques ont été effectuées durant les 8 mois soit
100 0,9 % des 7 166 prescriptions analysées (Tableau 1).
101 Le taux le plus élevé d’optimisations thérapeutiques concerne les primo-prescriptions : 3,5 % (n=25)
102 sur 720 primo-prescriptions analysées. Vingt pour cent des optimisations thérapeutiques (n=12)
103 incluent le sacubritil/valsartan, le médicament plus impliqué dans des optimisations thérapeutiques.
104 Le DP a permis de faire 2 optimisations thérapeutiques sur 527 alimentations de DP lors de primo-
105 prescriptions (0,38%).
106 Les principaux problèmes médicamenteux sont le sous-dosage, les interactions et les non-
107 conformités aux référentiels et aux consensus.
108
109 Sous-dosage
110 C’est l’optimisation thérapeutique la plus fréquente, il s’agit dans la plupart des cas d’une erreur du
111 prescripteur, effectuée lors d’une poursuite de traitement sur une nouvelle ordonnance. La majorité

5
112 de ces optimisations thérapeutiques sont identifiées grâce à l’historique des traitements rétrocédés
113 du patient. Le sacubitril/valsartan est le médicament le plus impliqué dans des sous-dosages avec 6
114 optimisations thérapeutiques proposées sur un total de 12 sous-dosages identifiés (50,0%) (Tableau
115 2). La catégorie « Adaptation posologique » du Tableau 1 comprend les sous-dosages, les surdosages
116 et également les ordonnances incomplètes.
117
118 Non conforme aux référentiels/aux consensus
119 Ces optimisations thérapeutiques concernent en grande partie les traitements pour lesquels les
120 mesures mises en place dans le cadre du plan de gestion de risque (PGR) ont été omises (test de
121 grossesse, carnet de suivi…).
122
123 Interaction avec automédication ou avec Thérapie Alternative Complémentaire (TAC)/ Interaction
124 médicamenteuse (IM)
125 Ces interactions sont le plus souvent identifiées lors des entretiens d’instauration d’anticancéreux
126 par un interne en pharmacie ou un pharmacien ou après consultation du DP. Cent pour cent (n=7)
127 des interactions identifiées lors de l’analyse de primo-prescriptions impliquent des anticancéreux.
128 D’autres interactions médicamenteuses (n=7) ont été identifiées lors de poursuites de traitement
129 avec l’implication d’anticancéreux (n=4) et d’autres classes thérapeutiques (n=3), il s’agissait :
130 - d’interactions identifiées suites à des effets indésirables décrits par les patients ;
131 - d’interactions identifiées après modification du traitement habituel du patient, soit par son
132 médecin généraliste, soit par son médecin spécialiste ;
133 - d’interactions identifiées lors de l’analyse du DP.
134
135 Taux d’acceptation des optimisations thérapeutiques
136 Le taux d’acceptation est de 90,2% (n=55). Deux optimisations thérapeutiques n’ont pas
137 été acceptées, 2 n’ont pas été possibles et le devenir de 2 propositions d’optimisations
138 thérapeutiques n’a pas été renseigné. Une proposition d’augmentation de dosage de
139 tadalafil a été faite mais le prescripteur a souhaité conserver une faible posologie pour
140 instaurer le traitement même si cela ne respectait pas les posologies recommandées.
141 L’autre refus d’optimisation thérapeutique concerne une ré-instauration de lénalidomide
142 après 4 ans d’arrêt. Le prescripteur par manque de temps a refusé de refaire un carnet
143 patient avec accord de soins pour la dispensation.
144
145 Maîtrise du risque réglementaire et financier (n=100)

6
146 Près de deux tiers des IP sont réglementaires soit 1,4 % (n=100) des prescriptions analysées (Tableau
147 1).
148 Le plus fréquemment, les IP réglementaires ont lieu lors de l’analyse d’une primo-prescription (n=42 ;
149 5,8 %).
150
151 La catégorie « ordonnance non valide pour la sécurité sociale » comprend majoritairement des IP
152 réglementaires dues à des oublis de signatures, de datation des prescriptions, de nom et/ou code
153 RPPS du prescripteur. Il y a également des prescripteurs attachés au CHU qui utilisent des
154 ordonnances de ville pour prescrire des traitements soumis à prescription hospitalière et des
155 médecins généralistes renouvelant des traitements réservés à certaines spécialités (ex : prescription
156 de biotine réservée au neurologue ou prescription de bosentan réservée aux spécialistes en
157 cardiologie, dermatologie, médecine interne, pneumologie et rhumatologie). Trois prescriptions
158 étrangères, hors Union Européenne ont été présentées sur cette période. La catégorie « ordonnance
159 non valide pour la sécurité sociale comprend également les ordonnances périmées. Les ordonnances
160 périmées (n=19) sont pour la plupart des ordonnances prescrites sur une longue période. Certains
161 patients se présentent à l’unité de rétrocession sans renouvellement d’ATU valable (n=8).
162
163 Les patients présentant des prescriptions pour des traitements non rétrocédables (n=32) sont dans la
164 plupart des cas mal orientés par les officines de ville qui ne détiennent pas le traitement et
165 principalement suite à une rupture. La deuxième cause de ce type d’IP est la méconnaissance des
166 patients et le manque d’informations données par le prescripteur, sur le statut particulier de
167 rétrocession lors de la sortie d’une consultation à l’hôpital ou d’hospitalisation avec une ordonnance.
168 De plus, les médicaments rétrocédables et les médicaments réservés à l’usage hospitalier sont des
169 statuts parfois confondus par les prescripteurs.
170
171 Taux d’acceptation des IP réglementaires
172 Le taux d’acceptation est de 94,0 % (n=94). Une IP réglementaire a été refusée et le
173 devenir des 5 autres n’a pas été renseignée. Le refus porte sur un antirétroviral princeps
174 non substituable et génériqué dans l’unité de rétrocession. Le prescripteur n’a pas
175 souhaité modifier sa prescription par souci d’interaction avec la prise en charge
176 médicamenteuse complexe de son patient.
177
178 Les primo-prescriptions
179 Le taux d’optimisations thérapeutiques et d’interventions pharmaceutiques réglementaires le plus
180 important concerne les 720 primo-prescriptions avec 9,3%.

7
181 Optimisations thérapeutiques sur des primo-prescriptions
182 Ce sont les anticancéreux (36,0% ; n=9) et les anti-infectieux (24,0% ; n=6) les plus impliqués dans les
183 erreurs médicamenteuses sur une primo-prescription (Tableau 3). Les interactions identifiées sur des
184 primo-prescriptions impliquent dans 100 % des cas des anticancéreux.

8
185 Discussion
186

187 Cette étude a permis d’identifier et de quantifier les optimisations thérapeutiques et les IP
188 réglementaires les plus fréquentes sur trois types de prescriptions : les primo-prescriptions, les
189 poursuites de traitements sur les nouvelles ordonnances et les renouvellements. De surcroît, une
190 étude plus approfondie des médicaments impliqués dans les optimisations thérapeutiques
191 proposées lors d’analyses de primo-prescriptions a été effectuée.
192 Actuellement, seule une étude rapporte le détail des optimisations thérapeutiques et des IP
193 réglementaires au sein de l’unité de rétrocession (13). Le taux d’erreurs identifiées dans l’étude
194 lyonnaise (1,1%) est inférieur au nôtre (2,2%).
195 Les taux d’erreurs retrouvés dans l’unité de rétrocession restent inférieurs aux taux d’erreurs
196 retrouvés dans la littérature chez des patients hospitalisés (16–18). Les IP réglementaires sont
197 significativement plus nombreuses que les optimisations thérapeutiques au sein de l’unité de
198 rétrocession contrairement au sein des services de soins, dans lesquels on retrouve principalement
199 des erreurs de posologies (19). Le taux d’IP réglementaires sur des traitements rétrocédables (62,1%)
200 est plus élevée qu’en officine (30,8%)(15). Les IP réglementaires permettent une meilleure maîtrise
201 du risque financier à long terme.
202
203 Optimisations thérapeutiques et IP réglementaires lors de renouvellements
204 Les ordonnances périmées ou non renouvelables représentent 63,3 % (n=19) des problèmes
205 identifiés sur des renouvellements de prescriptions. Très souvent, dans ce cas de figure, le
206 pharmacien réalise une dispensation exceptionnelle avec la mention spéciale « délivrance par la
207 procédure exceptionnelle d'une boîte supplémentaire » pour pallier une interruption de traitement.
208 Les optimisations thérapeutiques sont rares dans cette catégorie. Durant la période de l’analyse,
209 nous avons rencontré une rupture importante en vaccin contre l’hépatite B, 3 IP découlent de ce
210 problème lors de renouvellement de prescription, nous ne pouvions dispenser plus de 2 injections
211 par patient.
212
213 Optimisations thérapeutiques et IP réglementaires lors de poursuites de traitements sur de
214 nouvelles ordonnances
215 Lors de poursuites de traitements sur nouvelle ordonnance, les optimisations thérapeutiques et les
216 IP réglementaires sont réparties de manière équivalente. Réglementairement, dans la plupart des
217 situations (70,6% ; n=24), un manque de rigueur de la part du prescripteur est constaté lors de la
218 rédaction de la prescription (oublis de signature, de date, de numéro RPPS, de nom de patient…).

9
219 Le pharmacien de l’unité de rétrocession effectue un suivi spécifique des ATU nominatives. Il relance
220 le prescripteur par mail ou par téléphone. Cependant 8 ATU n’était pas renouvelées sur la période
221 d’étude.
222 L’optimisation thérapeutique proposée, la plus fréquente, lors de poursuites de traitements sur de
223 nouvelles ordonnances, est dans 33,3% (n=10) des cas un sous-dosage. Les sous-dosages constatés
224 impliquent majoritairement le sacubritil/valsartan (60,0% ; n=6). Ce pourcentage important
225 s’explique par une forte dispensation (1 066 boîtes en 8 mois), trois dosages différents, une
226 adaptation à la fonction rénale et un schéma posologique particulier en deux prises par jour. Ce
227 schéma posologique particulier a fait l’objet de 5 optimisations thérapeutiques, soit 41,7% des sous-
228 dosages recensés tous types de prescriptions confondus (n=12). Depuis le 11 octobre 2018, date de
229 publication dans le Journal Officiel, le sacubritil/valsartan est disponible en ville, les taux
230 d’optimisations thérapeutiques et d’IP réglementaires impliquant ce médicament devraient
231 largement diminuer au sein de l’unité de rétrocession.
232
233 Optimisations thérapeutiques et IP réglementaires sur les primo-prescriptions
234 Le pourcentage le plus important de problèmes identifiés sur des prescriptions concerne les 720
235 primo-prescriptions (9,3% ; n=67). En effet, sur 720 primo-prescriptions, il y a eu 42 IP réglementaires
236 (5,8 %).
237 Mais le pourcentage le plus intéressant pour démontrer l’intérêt du suivi des pharmaciens est celui
238 des optimisations thérapeutiques (3,5% ; n=25).
239 Le nombre d’optimisations thérapeutiques le plus élevé concerne des anticancéreux lors de
240 dispensations sur des primo-prescriptions, avec 9 optimisations thérapeutiques sur 25 au total. Ce
241 résultat s’explique en partie par un entretien systématique à l’instauration par un pharmacien ou un
242 interne en pharmacie au sein de l’unité de rétrocession. Les optimisations thérapeutiques qui en
243 découlent sont principalement des interactions médicamenteuses ou des interactions avec
244 automédication ou avec une TAC. Lors de l’analyse de primo-prescriptions, les interactions
245 identifiées concernent des anticancéreux, 2 sont des interactions médicamenteuses et 5 sont des
246 interactions avec la phytothérapie. La phytothérapie faisant partie des thérapies complémentaires
247 les plus utilisées (20). Les principales interactions sont des interactions pharmacocinétiques qui
248 inhibent ou induisent le cytochrome P450 (CYP) ou la protéine de transports P-glycoproteine (P-gp).
249 Seulement 2 (0,38%) optimisations thérapeutiques sur 527 prescriptions alimentées dans le DP ont
250 eu lieu, c’est un résultat qui reste négligeable.
251 Principalement, les problèmes ayant entraînées une non-dispensation sont une demande de
252 traitements non rétrocédables.
253

10
254 Perspectives
255 La base de saisie des IP de l’unité de rétrocession s’inspire de la base ACT-IP® de la SFPC adaptée à
256 l’exercice officinal. Cependant notre étude a mis en évidence des items pouvant être améliorés voire
257 non adaptés dans la routine. Sont notamment manquant le critère de non-observance, il a été
258 difficile de sélectionner au cours de l’étude les IP faisant suite à une non-observance. La dispensation
259 ou la non-dispensation du traitement sont aussi utiles à renseigner, de même que le type de
260 prescription. Nous avons également constaté qu’un item précisant si l’optimisation thérapeutique a
261 été réalisée grâce au DP aurait été propice. Les dénominations du type de problème peuvent aussi
262 être améliorées ou détaillées lorsqu’elles sont sources de questionnements pour les personnes
263 enregistrant les optimisations thérapeutiques et les IP réglementaires. Un travail a été réalisé au CHU
264 de Besançon afin de mettre en place un système qualité pour homogénéiser les pratiques d’analyses
265 pharmaceutiques dans les services de soins, il serait intéressant d’en construire un pour le secteur
266 des rétrocessions (21). Des professionnels ou des particuliers nous sollicitent également
267 régulièrement par téléphone. Nous n’en tenons actuellement pas compte dans notre recueil mais il
268 s’agit pourtant d’une activité chronophage. Le recueil des optimisations thérapeutiques et des IP
269 réglementaires peut ainsi être facilité à la suite de toutes les interrogations et les problématiques
270 que nous avons rencontrées au cours de l’étude.
271 Le DP est à ce jour le meilleur outil pour partager les informations entre pharmaciens de ville et
272 d’hôpital, il est mis en place au CHU mais nous devons encore faciliter notre accès et l’utiliser plus
273 régulièrement (22).
274 La catégorie des anticancéreux est majoritaire dans les optimisations thérapeutiques émanant de
275 primo-prescriptions, du fait des entretiens lors d’instaurations d’anticancéreux mis en place par
276 l’équipe pharmaceutique du CHU de Besançon. Les pharmaciens sont des membres clefs de l’équipe
277 multidisciplinaire et sont accessibles au patient à la fois en pharmacie de ville et à l’hôpital. Il faut
278 donc améliorer la coordination entre professionnels de santé pour avoir une approche
279 pluridisciplinaire. Ils jouent un rôle signifiant dans la prise en charge du cancer par leurs expériences
280 et leurs connaissances dans ce domaine. Les optimisations thérapeutiques montrent une véritable
281 plus-value dans la prise en charge médicamenteuse du patient. La maîtrise du risque iatrogène est
282 renforcée par le pharmacien. La première dispensation d’un médicament dans l’unité de rétrocession
283 est l’étape la plus à risque, notamment sur le plan pharmacothérapeutique. Grâce aux entretiens
284 pharmaceutiques, en cancérologie notamment, ce risque est mieux maitrisé. Ce travail montre donc
285 l’intérêt de développer des entretiens pharmaceutiques à l’instauration de traitements
286 rétrocédables, quel que soit la classe thérapeutique. À la suite de cette étude, une réflexion va être
287 menée pour mettre en place d’autres entretiens à l’instauration d’un traitement rétrocédable afin
288 d’éviter au maximum les erreurs médicamenteuses. L’impact de ces entretiens sur le patient pourra

11
289 être étudié. Néanmoins le patient n’est pas toujours présent pour récupérer son traitement à l’unité
290 de rétrocession, il s’agit très souvent d’un prestataire, d’un ambulancier ou encore d’un proche.
291 En ciblant certains points pour verrouiller au mieux le circuit des rétrocessions, cette étude est
292 également un support de formation des internes au sein de l’unité. Elle sera utilisée pour sensibiliser
293 en accentuant la vigilance dès le début de la formation.
294 A l’officine, les interactions sont plus facilement identifiables grâce à des logiciels plus adaptés. Une
295 réflexion sur un changement de logiciel de rétrocession est en cours. Cette étude a permis de définir
296 des besoins en termes de sécurisation de l’analyse pharmaceutique (jalon dans le logiciel) mais aussi
297 d’interfaçage avec Thériaque® Vidal® ou Cancer Drug interactions pour détecter les interactions
298 médicamenteuses.
299 L’unité de rétrocession est une zone à risque dans le parcours du patient, c’est pourquoi il faut tout
300 mettre en œuvre pour maîtriser le risque iatrogène et le risque financier afin d’améliorer et sécuriser
301 le parcours du patient. C’est une activité en constante mutation, la section 3 « vente au public » du
302 nouveau décret n° 2019-489 du 21 mai 2019 relatif aux pharmacies à usage intérieur confirme ces
303 changements (23).
304
305

12
306 1. Joint Commission Resources I, American Society of Health-System Pharmacists.
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382 mai 21, 2019.

14
Prescriptions totales
(n= 7 166)

Primo-prescription Poursuite traitement


(n= 720 ; 10,0%) (n= 6 446 ; 90,0 %)

Optimisation IP Poursuite de traitement


avec nouvelle Renouvellement
thérapeutique réglementaire
ordonnance (n= 3 723 ; 57,8 %)
(n= 25 ; 3,5%) (n= 42 ; 5,8%)
(n= 2 723 ; 42,2 %)

Optimisation IP Optimisation IP
thérapeutique réglementaire thérapeutique réglementaire
(n= 30 ; 1,1 %) (n= 34 ; 1,2%) (n= 6 ; 0,2%) (n= 24 ; 0,6%)

Figure 1 : Type de prescriptions et optimisations thérapeutiques/IP réglementaires


proposées. IP : interventions pharmaceutiques.
Prescriptions type and pharmaceutical interventions. IP : pharmaceutical interventions
Tableau 1 : Les types de problèmes rencontrés, les types de prescriptions et les taux d’acceptation.
Type of drug-related problems, prescriptions type and acceptance rate.

Global Primo-prescription Poursuite de traitement Renouvellement


avec nouvelle
ordonnance
Types de problèmes Nombre Acceptée Nombre Acceptée Nombre Acceptée Nombre Acceptée
(%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Optimisation
61 (37,9) 55 (34,2) 25 (37,3) 22 (32,9) 30 (46,9) 27 (42,2) 6 (20,0) 6 (20,0)
thérapeutique
Adaptation posologique 20 (12,4) 18 (11,2) 5 (7,5) 3 (4,5) 15 (23,4) 15 (23,4) - -

Non conforme aux


référentiels/consensus 15 (9,3) 13 (8,1) 7 (10,4) 6 (9,0) 5 (7,8) 4 (6,3) 3 (10,0) 3 (10,0)

Interaction 14 (8,7) 14 (8,7) 7 (10,4) 7 (10,4) 7 (10,9) 7 (10,9) - -

Observance 4 (2,5) 3 (1,9) - - 1 (1,6) - 3 (10,0) 3 (10,0)


Voie ou administration
4 (2,5) 4 (2,5) 3 (4,5) 3 (4,5) 1 (1,6) 1 (1,6) - -
inappropriée
Médicament non
2 (1,2) 2 (1,2) 2 (3,0) 2 (3,0) - - - -
indiqué
Traitement non reçu 2 (1,2) 1 (0,6) 1 (1,5) 1 (1,5) 1 (1,6) - - -

IP Réglementaire 100 (62,1) 94 (58,4) 42 (62,7) 42 (62,7) 34 (53,1) 29 (45,3) 24 (80,0) 23 (76,7)
Ordonnance non valide
pour la sécurité sociale 56 (34,8) 51 (31,7) 9 (13,4) 9 (13,4) 24 (37,5) 20 (31,3) 23 (76,7) 22 (73,3)

Médicament non
32 (19,9) 32 (19,9) 32 (47,8) 32 (47,8) - - - -
rétrocédable
Autorisation Temporaire
d’Utilisation (ATU) 8 (5,0) 8 (5,0) - - 8 (12,5) 8 (12,5) - -
périmée
Non conforme au livret 4 (2,5) 3 (1,9) 1 (1,5) 1 (1,5) 2 (3,1) 1 (1,6) 1 (3,3) 1 (3,3)
Total IP 161 (100) 149 (92,5) 67 (100) 64 (95,5) 64 (100) 56 (87,5) 30 (100) 29 (96,7)
IP: interventions pharmaceutiques. IP: pharmaceutical interventions.
Tableau 2 : Exemples de problèmes médicamenteux détectés.
Examples of drug-related problems
Types de problèmes Exemples
prescription de sacubitril/valsartan 1 comprimé par jour à
Sous-dosage
la place de 2 comprimés par jour
Surdosage prescription d’ixazomib 3 mg à la place d’ixazomib 2,3mg
pas de durée de traitement par ceftazidime sous forme de
Ordonnance incomplète
collyre
mauvaise période de l’intercure de chimiothérapie inscrite
Non conforme aux référentiels
sur la prescription
pas de carnet de suivi pour une dispensation de
Non conforme aux consensus
thalidomide
Interaction médicamenteuse co-prescription de lenalidomide et atorvastatine
Interaction avec automédication prise de niraparib avec de la sauge, prise de palbociclib
ou avec thérapies alternatives avec du romarin ou de la menthe
complémentaires
délai de conservation de 21 jours du captopril sous forme
Observance buvable après ouverture, la mère du patient vient avec des
délais de plus d’un mois
Voie ou administration collyre de ciclosporine 1% prescrit pour œil droit et
inappropriée gauche, alors que normalement uniquement œil gauche
suite à une rupture en ville de la spécialité Zentel®
(albendazole), prescription de la spécialité Eskazole®
Médicament non indiqué
(albendazole) par le médecin traitement mais traitement
non indiqué chez ce patient
cure interrompue d’une semaine suite à une rupture
Traitement non reçu
d’alpha-1 antitrypsine humaine sans alternative
Tableau 3: Répartition des optimisations thérapeutiques effectuées sur des primo-prescriptions en fonction de la catégorie du médicament.
Distribution of therapeutic optimization made on “first prescriptions” according to the category of drugs.

Non conforme aux


Adaptation Voie ou administration Médicament non Traitement non
Total Interactions (%) référentiels/
posologique (%) inappropriée (%) indiqué (%) reçu (%)
consensus (%)

Anticancéreux 9 7 (100,0) 2 (28,5) - - - -

Antiinfectieux 6 - 3 (42,9) - 1 (50,0) 1 (50,0) 1 (100,0)

Ophtalmologie (collyres) 3 - - 2 (33,3) 1 (50,0) - -

Cardiologie 2 - 1 (14,3) 1 (16,7) - - -

Non rétrocédables 2 - - 2 (33,3) - - -

Vaccins 1 - 1 (14,3) - - - -

HTAP 1 - - 1 (16,7) - - -

Pédiatrie 1 - - - - 1 (50,0) -

Total 25 7 (28,0) 7 (28,0) 6 (24,0) 2 (8,0) 2 (8,0) 1 (4,0)

HTAP: hypertension artérielle pulmonaire. HTAP : pulmonary hypertension

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