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Les technologies du PV
III.1 - Généralités
III.2 - Filière classique du Silicium (monocristalin et polycristalin)
III.3 - Couches Minces
III.4 - Multi-jonction (intégration III-V, IV…)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
111
III.1 – Généralités
113
III.1 – Généralités
Le rendement PV est le paramètre capital, mais pas seulement car pour le marché PV…. 114
III.1 – Généralités
3ème génération
Rendement (%)
0,5 $/Wc Limite SQ pour
1 $/Wc 1 seule jonction
30
Très hauts 2 $/Wc
futur III-V
rendements
marché
perovskite
c-Si existant
20
En cours
mc-Si
1ère génération
orga CIGS
CdTe
10
2ème génération
a-Si
Coût en $/m²
0
0 100 200 300 400 500
…il faut aussi tenir compte du coût de la fabrication des modules PV !!!
115
III.1 – Généralités
Perspectives technologiques
116
III.1 – Généralités
1) Dépôts chimiques :
Un fluide ou gaz précurseur subit une réaction chimique à la surface d’un solide
dépôt chimique en phase vapeur CVD procédé sol-gel
dépôt de couche atomique ALD enduction centrifuge (spin-coating)
etc….
2) Dépôts physiques :
Implique des processus physique (thermo, mécanique, électronique…) pour produire les couches souvent
sous vide ou ultra-vide. Nécessite souvent 2 types substrats : le matériau à déposer (cible, lingot…) dit
substrat chaud et la surface sur laquelle les couches viennent se déposer dit substrat froid.
3) Autres dépôts:
Techniques qui ne rentrent pas dans les 2 autres catégories, par exemple pour produire des
couches au design spécifique ou dépôt par voie liquide…. Pour le PV, on peut citer :
impression par sérigraphie (nano-imprint, screen printing) dépôt par spray
électrodéposition épitaxie en phase liquide 117
etc….
III.1 – Généralités
le substrat est exposé à un ou plusieurs précurseurs en phase gazeuse, qui réagissent et/ou se décomposent à la
surface du substrat pour générer le dépôt désiré.
Existe une multitude de variantes de CVD : par pression, par assistance, par nature des précurseurs
Ex : a-Si , µc-Si
le substrat est exposé à un ou plusieurs précurseurs en phase gazeuse, qui réagissent et/ou se décomposent à la
surface du substrat pour générer le dépôt désiré.
Existe une multitude de variantes de CVD : par pression, par assistance, par nature des précurseurs
Méthode similaire à CDV sauf que les précurseurs sont introduits chacun leurs tours au contact de la surface durant
un temps imparti. Méthode bien adaptée pour faire croitre des couches minces alternées A-B-A-B….
sous-produits
A
B Ex : ZnO, CdTe…
A
Ejection des atomes superficiels d'un matériau cible par des atomes ionisés d'un plasma froid, qui vont ensuite
se déposer sur le substrat que l'on désire recouvrir d'une couche mince.
Le plasma est crée par l'application d'une tension électrique sur la cible. Les ions positifs du plasma (+) sont
attires par la cathode (cible) et vont entrer en collision avec elle. Sous l’effet de l’impact, les particules
éjectées vont ensuite se condenser sur le substrat .
La pulvérisation de la cible peut-être assistée par diverses techniques selon le matériau à déposer :
la diode DC, radio fréquence RF et à magnétron.
121
III.1 – Généralités
Dépôt voie physique : méthode d’ablation laser pulsé (PLD pulsed laser deposition)
Ejection des atomes superficiels d'un matériau cible par un faisceau laser impulsionnel, qui va former un plasma
(plume). L’expansion de cette plume va libérer des particules qui vont se déposer sur le substrat.
Laser
chambre
plume
122
III.1 – Généralités
Elle consiste à vaporiser des éléments chimiques puis à les condenser sur un substrat monocristallin.
On parle d’épitaxie lorsque le film est cristallisé et qu’il existe une relation directes entre ses axes
cristallographique et ceux du substrat.
cellule de knudsen
Intérêt du bâti : diagnostique in situ par RHEED! Ce processus s'effectue dans une chambre sous
Les mesures d’oscillations RHEED permettent de suivre la ultra-vide (10-9 - 10-11 Torr)
qualité de la surface durant la croissance
RHEED : diffraction e- haute énergie incidence rasante
123
III.1 – Généralités
Utilisée pour l’impression des d’électrodes métalliques dans les dernière étapes de la réalisation de cellule PV…
Technologie peu couteuse, mais peu précise ~100 µm de résolution (peu utilisée pour la microélectronique)
Masque de sérigraphie
raclette
124
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
• Amorphe (a-Si) : Composé non cristallisé dans lequel les atomes de Si sont désordonnés et ne sont donc
pas rangés de façon régulière.
Polymorphe (pm-Si) : Quelques cristaux ordonnés dans le matériau amorphe
126
NB : Poly ou multi ? Le terme poly est plutôt utilisé pour des couches déposées sur un substrat
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
wafer
Si polycristallin pur
à 99,999999999%
Formation de lingots de Si : (9N)
monocristallin par méthode de Czochralski
multicristallin par solidification directionnelle 128
wafer
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
Jan Czochralski
(1885-1953)
Formation de Si mono ou multi-cristallin ?
Four 1450°C
Atm Ar
Procédé de
Découpe Wafer Cellule Module
Czochralski
Silicium de faible
pureté
Silicium de Creuset
Lingot Découpe Wafer Cellule Module
haute pureté Sol dir
Multicristallin
En 2016, pc-Si ~80 % et c-Si ~20 % en 5 ans la proportion s’est inversée 130
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
131
Illustration F. Dross, IMEC, Silicon Solar Cell Group
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
6 Recuit final
Recuit dans un four à tapis roulant (zones à différentes t°C) :
- Diffusion des électrodes à travers la couche SiNx:H.
- Passivation surface avant et défauts dans Si bulk par diffusion
des atomes H contenus dans SiNx:H.
- Passivation surface arrière par diffusion d’atomes Al qui va 132
Illustration F. Dross, IMEC, Silicon Solar Cell Group BSF
former une couche fortement dopée p+ (création BSF).
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
Nettoyage et texturisation
Formation de l’émetteur
133
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
Encapsulation
TPT
Ajout de composants
• Base type P doit être : - assez épaisse pour absorber le plus de lumière possible
- peu dopée pour augmenter la longueur diffusion des porteurs.
• Emetteur N doit être : - très fin pour éviter l’absorption de lumière mais pas trop pour garder une résistance faible.
- très dopé pour réduire sa résistivité (réduire la résistance série).
(la collection de porteurs y est négligeable car forte recombinaison car très dopé)
Pour atteindre les η~18%, la cellule solaire doit comporter une couche BSF (« Back Surface Field »)
Surface
Surface évite recombinaison e- arrière
avant en face arrière But : limite les recombinaisons en face arrière
amélioration RS aux grandes λ
diminution Rsérie
BSF
Fabrication : recuit contacts Al en face arrière et/ou
dopage du bore (p++) par diffusion thermique
136
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
But : Structure à haut rendement en c-Si, sans trop tenir compte du prix
M. A Green group : Progress in Photovoltaic 4, 55 (1996)
Améliorations apportées :
- pyramide inversées (réduit réflectivité et augmente absorption)
- double couche anti-reflet
- grille de contacts à surface réduite (pour ombrage)
- passivation de surface par oxyde thermique SiO2
- BSF localisé fortement dopé n+/n
Inconvénients :
Avantages :
-complexité des procédés de fabrication avec plusieurs
- meilleur confinement optique
étapes de litho
- diminution recombinaison volumique et surfacique
empêche son développement dans l’industrie
- le tout sans pertes résistive
(en cours avec Suntech)
138
III.2 – Filière du Silicium cristallin et polycristallin
anti-reflet
AR coating
couche
n+ layern(FSF)
+ (FSF )
couche passivation
C-Si (typeCzn)
n-type
BSF
n+n+ émetteur
p+ p+ n+
Couche passivation
Passivation layer
métallisation metal
Screen-printed électrodes
contacts
Existe pour les 2 types de substrat type P et N
Jonction PN, BSF et métallisation localisés en face arrière sous forme de peignes interdigités
Vu que la majorité des porteurs sont photogénérés à proximité de la face avant il faut :
- très bonne passivation en face avant (par SiO2 thermique)
- un champ en surface avant FSF (Front Surface Field) pour limiter les recombinaisons de surface
- longueur de diffusion des porteurs très élevée (pour permettre collecte à l’arrière)
- optimiser la géométrie des contacts pour éviter pertes résistives
- surface émetteur doit être assez importante pour la collecte des porteurs
Electrodes supérieurs
Protection/anti-reflet
a-Si:H type p
~10-20 nm
a-Si:H intrisèque
c-Si_n 98 µm
Produit par Panasonic (avant Sanyo)
Avantages : Inconvénients :
- excellente passivation - substrat type n uniquement ΔEc
- faible épaisseur - optimisation des couches a-Si ΔEc
- croissance procédés basse t°C - optimisation contacts
ΔEv
HIT
25 IBC - qualité type n
PERL - pas d’ombrage en surface - excellente passivation
- indépendant rapport FF/Jsc - faible épaisseur substrat
- diminution recombinaison
- meilleur piégeage lumière
PERC / PERT
Exemple : Si traditionnelle
• Filière traditionnelle :
épaisseur de 100 à 300 µm
• Filière couche mince : mince
épaisseur de l’ordre du µm
• Avantages
- Matériau déposé à « basse température » (<250°C) par PECVD.
- Fort taux d’absorption (car l’absorption de la lumière ne se fait que sur quelques µm) Réduction coûts
- Possibilité de faire des cellules tandem a-Si/c-Si ou a-Si/µc-Si car gap différent matériaux et cellules
- Dépôt sur de grandes surfaces, plusieurs m² (comme industrie des écrans LCD).
• Inconvénients
- Rendement de conversion PV faible : <8% sur modules à jonction simple, <10% pour jonction tandem.
- Vieillissement dû à l’exposition à la lumière (10-20% de pertes de rendement durant les 1ère expositions)
liée à la création de centre de recombinaison (effet Staebler-Wronsky). Non présent pour µc-Si. 143
(on parle plutôt de stabilisation que de vieillissement , car le rendement ne varie plus après quelques expositions)
III.3 - Couches Minces
Cellule solaire couche mince ne peuvent donc pas s’appuyer sur le transport par phénomène de diffusion.
Il faut s’appuyer sur les mécanismes de dérive (conduction) assisté par un champ électrique
144
III.3 - Couches Minces
Jonction PiN : essentiellement fort potentiel pour réalisation de cellules PV à bas coût 145
III.3 - Couches Minces
Les valeurs des densités (NT,A , NT,D , NG,A , NG,D) et largeurs en énergie
(WT,A , WT,D , WG,A ,WG,D), fixeront la position le niveau de Fermi EF
Position du EF ? dans le gap du a-Si:H.
147
III.3 - Couches Minces
• Cellule complète à base de a-Si:H : Schéma d’une cellule complète à base de a-Si:H
Eg≈ 1,2eV
indirect
Ex : Oerlikon Solar
Cout de production le plus bas de module 0.50 € /Wc pour un rendement
de 10% stabilisé à 143 Wc. Lignes production fermées 2016
149
Cellule tandem a-Si:H/µc-Si:H record est de 12,7 % ou la cellule simple a-Si:H vaut 10,2 % (2015)
III.3 - Couches Minces
grille grille
ITO
p3 a-Si:H
i3 a-Si:H Eg=1,75 eV
n3
p2
Alliage pauvre Ge
i2 a-Si1-xGex:H Eg=1,5 eV
n2
p1
Alliage riche Ge
i1 a-Si1-xGex:H Eg=1,3 eV
n1
ZnO
Ag
Acier inox
J. Yang, A. Banerjee, and S. Guha,
Appl. Phys. Lett. 70, 2975 (1997)
150
III.3 - Couches Minces
Contact avant Al
type n
type p
ZCE
Filière prometteuse :
• 23,4% rendement record en 2019
• Modules industriels 19% en 2017
• Elaboration par procédés très variés
Ascent Solar : CIGS sur substrat flexibles 151
• Applications sur substrats flexibles possibles
III.3 - Couches Minces
Structure cristallographique
Propriétés des CIGS
• Absorbeurs fins 2 à 3 µm
152
III.3 - Couches Minces
Pour élargir les gaps des CIS (Cu, In, Se) qui sont faibles :
- Ga est allié à l’In
pour former des CIGS
- S est allié au Se
Gap ajustable
entre 1 - 2,7 eV
CIGS « petit gap »
153
III.3 - Couches Minces
Dispositif détaillé :
Comme pour la filière du silicium en couche mince, le module est fabriqué par la mise en
série intégrée de cellules séparées au laser.
154
III.3 - Couches Minces
Techniques de dépôt :
Absorbeur
co-évaporé
155
III.3 - Couches Minces
Filière CdTe
CdTe
(1-6µm)
Couche absorbante CdTe d’épaisseur 1 à 6 µm. 40-MW CdTe PV Array, Waldpolenz, Germany
156
III.3 - Couches Minces
Filière CdTe
Filière CdTe
158
III.3 - Couches Minces
159
Source : Modules photovoltaïques, filières technologiques, Alain Ricaud, Les Techniques de l'Ingénieur
III.4 - Multi-jonction (intégration III-V, IV…)
Top Cell :
GaInP Gap le plus grand
Middle Cell :
GaInAs
Bottom Cell :
Gap le plus petit
Ge
Substrat
Contact
Pour une absorption optimale, la couche la moins absorbante (Eg le plus grand) doit être placée sur la face
éclairée et ainsi de suite jusqu’à la face arrière.
Plusieurs Gaps : N
- Tension totale est égale à la somme des tensions de chaque jonction : V MTJ
OC = ∑ VOC
cellule i
N Contact
arrière Top
Zone P
transition : Couche
Jonction isolante
tunnel
N Contact
avant Bottom
+ Peu de perte optique (car JT peu absorbante) + Points de fonction max des sous cellules indépendants
+ Seulement 1 circuit DC + Souplesse pour l’optimisation (choix paramètres)
- Cellules en série = limitation en courant d’une cellule + Empilement mécanique simple possible (ex collage)
- Réalisation de la JT (contrôle du dopage localisé) - Deux circuits DC à gérer
- Difficile à optimiser (choix paramètres Top et Bottom) - Réflectivité de la Couche Isolante à optimiser
162
III.4 - Multi-jonction (intégration III-V, IV…)
….. et 3T !!!
barrière pour h+
Materiau
Botttom IBC Top PN type P
émetteur p+ Bottom
+ Combine les points positifs des 2T et 4T :
Si type N BSF n+
• Sous-cellule fonctionne indépendamment
EF • Peu de perte optique
• 1 seul circuit à gérer (lors de la mise en module)
• Facile à élaborer (a priori)
Concept prometteur 163
III.4 - Multi-jonction (intégration III-V, IV…)
Réalisation de multi-jonctions 2T
Critères importants à prendre en compte pour réaliser une multi-jonction (2T) :
Empil. mécanique, Structure monolithique,
• Paramètre de maille : Multi-terminaux 2-terminaux
1 seul cristal
La croissance des couches doit être épitaxiale, élaboration par MBE ou MOCVD. 4T 2T
Pas étudiée ici étudiée ici
• Correspondance courant :
Si association série de jonctions Jph de la MTJ sera limité par le plus petite Jph produit par une jonction.
Les différentes jonctions doivent générer un courant Jph équivalent sous un spectre AM1.5
J. tunnel
J. tunnel
Liaison non-ohmique dégradation du Jph
Jonction tunnel transfert de charges possible
Jph,1 Jph,2 Jph,3
Jph,1 Jph,2 Jph,3
GaInP GaInAs Ge
GaInP Rtunnel GaInAs Rtunnel Ge
ici, comme si 2 diodes tête-bêche. Le courant total ici, le nb de porteurs traversant les différentes jonctions est le même,
sera imposé par le courant le plus petit. donc Jph est identique dans toute la structure (si Rtunnel faible).
fenêtre arrière
fenêtre ou BSF
avant
GaInP GaInP
GaInP GaInP
e-
e-
h+
h+
La zone surdopée tend à favoriser la collecte des porteurs et ainsi limite leurs recombinaisons
166
III.4 - Multi-jonction (intégration III-V, IV…)
Dispositif réel
Couches
supplémentaires Rajout d’interfaces supplémentaires par rapport
à des jonctions p-n « classiques »
(couche fenêtre, tampon et barrière tunnel).
Augmentation du nombre d’interfaces
Couche fenêtre
Couche tampon
PV sous concentration
BUT : utiliser un système optique pour concentrer la lumière du soleil sur une petite surface
Augmentation du rendement PV
Gain de matière pour un même rendement OP: miroirs paraboliques
PV sous concentration
BUT : utiliser un système optique pour concentrer la lumière du soleil sur une petite surface
Augmentation du rendement PV
Gain de matière pour un même rendement
Sauf que cette tendance sera limitée par les pertes par effet Joule liées à
la résistance série RS qui augmente quadratiquement avec Jphot (P=RS J²).
RS=0Ω Diminution du FF à cause de RS.
sun)
• III-V Record :
- Très bon rendement - simple jonction : 29,1% (Alta device)
- Variétés de choix possible - tandem 2T sur Si: 33,3% (Fraunhofer)
- Fort coût (car épitaxié) - tandem 4T sur Si : 35,9% (NREL)
• Pérovskite/organique
- Potentiel bas coût Record :
- Variétés de choix - simple jonction : 25,7% (UNIST)
- Bon rendement - tandem 2T sur Si : 32,5% (HZB)
- Problème de stabilité - tandem 4T sur Si : 26,7% (Quiroz et al.)
171
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
En cours
10 CdTeCIGS
orga a-Si
Coût en $/m²
0
0 100 200 300 400 500
Pour être encore plus compétitif par rapport aux autres énergies non renouvelable.
Vers 3ème génération de panneau PV
- nouveaux matériaux absorbants ?
- vers la nanostructuration ?
Pistes possibles
- intégration de nanoparticule, nano-objet ? 172
- nouveaux concepts ?
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
• Idée :
Le groupe de Grätzel (EPFL) en élabore en 1991 un nouveau concept de cellule solaire en s’inspirant du principe de la
photosynthèse végétale.
Cette cellule est composée de nanocristaux d’oxyde semi-conducteur (TiO2 ou ZnO) recouverts de pigments à colorant
(dye-sensitized) , le tout baignée dans de l’électrolyte. Le rendement obtenu est η=7,1%
Nature 353, 737 (1991)
Ouvre la voie des cellules 3ème génération et nouveaux concepts
173
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
• Principe de fonctionnement
e-
I3-
h+ I-
h+
- Les e- des pigments colorés sont excités par la lumière et diffusent à travers l’oxyde semi-conducteur jusqu’ à
l’anode conductrice.
- Les électrons « perdus » par le colorant vont être régénérés grâce à l’électrolyte (Couple I3/I-), qui va fournir
des e- dans la BV du colorant (mais d’énergie inférieur à la BC du TiO2), donc h+ qui diffusent vers la cathode.
Etablissement d’un courant qui circule et donc produit l’effet PV.
174
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
• Axes de recherche :
• Vers la commercialisation ?
Acteurs :
- Nippon Kayaku (Jpn) : cellule colorant sans Ru
- Solaronix (Suisse) Façade PV multicolore (Solaronix) 175
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Acteurs majeurs : Konarka, Solarmer, Heliatek diagramme orbitales moléculaires (chimie) 176
≈ diagramme des bandes énergies (physique)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Les électrons et trous sont confinés à une molécule (e- excité reste lié au trou)
Formation d’exciton (paire électron-trou liée, quasi-particule)
SC 2 (Ec,2>Ec,1) donneur
(ex : P3HT)
• Pour une application dans le PV : SC 1 (Ec,1<Ec,2)
accepteur
nécessité de pouvoir séparer les charges (ex : PCBM)
(dissocier l’exciton)
Effet à
éviter
Konarka products
Rendement proche de 12% annoncé par Héliatek sur ligne de production (roll-to-roll) en 2016
180
Production industrielle à grande échelle dans un avenir proche.
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
(Pb) Gap
O3
Pérovskite A-B-O3
Pérovskite hybride (« organohalogénure de plomb »)
Pérovskites hybrides - « mi-organique » au propriété absorbante remarquable (10 fois supérieur au Si)
- « mi-inorganique » au propriété de transport stupéfiante (grande Ldiff, grande mobilité…)
Utilisation en couche épaisse pour tirer parti de leur capacité d’absorption sans dégrader le transport des charges.
181
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
• Historique de l’essor
2009-2011 : Utilisation des Pérovskites dans cellule PV (groupe de T. Myasaka). Introduction de Pérovskite
………………….comme matériau photosensible dans dispositif « à pigments » dérivé des cellules à colorant.
Cellule sous forme liquide à base d’électrolyte (η= 3,5-6,5 % et pb de dissolution des Pérovskites)
pérovskite
CH3NH3PbI3
ou
CH3NH3PbBr3
2012-2013 : Nouvelle conception : cellule version solide. Dépôt en phase vapeur des Pérovskites.
……… Groupe de J. Snaith : - Pérovskite organométallique mésostructurée (η=10,9%), Science 338, 643 (2012)
- Pérovskite couche mince (η=15,4%), Nature 501, 395 (2013)
Spiro-OMeTAD
CH3NH3PbI3-xClx
Perovskite
TiO2 compacte
FTO
2013-2020 : Amélioration des procédés et ingénieries de cellules (nouvelles combinaisons Pérovskite, polymère organique HOMO)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Dye Perovskite
HTM : Hole transporter material (Spiro-OMeTAD)
500 nm
Snaith, Science 338, 643 (2012) Snaith, Nature 501, 395 (2013) Grätzel, Nature 499, 316 (2013)
Myasaka, J. Am. Chem.
Soc. 131, 6050 (2009)
Les couches transportant les e- et h+ (ETM et HTM resp.) peuvent être de type organique ou inorganique :
1 - [ Inorganique type n (TiO2, ZnO) / Pérovskite / Organique type p (Spiro, PTAA…)] : η=25,7 % (2022) record
3 - [ Inorganique type n (TiO2, ZnO) / Pérovskite / Inorganique type p (CuSN) ] : η=12,4 % (2014)
4 - [Organique type n (PCBM) / Pérovskite / Organique type p (Spiro, PTAA…)] : η=12,0 % (2013)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
• Réalisation de cellules
perovskite
Méthode de dépôt par évaporation Méthode de dépôt par spin coating (voie liquide)
Ex : J. Huang et al., Adv, Mater, (2016), η=20,3% Ex : EH. Jung et al., Nature (2016), η=24,2%
184
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Avantages :
- Multitude d’éléments possibilité d’ingénierie de bandes et faire varier le gap (entre 1,3 et 2,3 eV)
- Grandes longueurs de diffusion des porteurs (>1µm pour CH3NH3PbI3-xClx)
- Fortes mobilités des porteurs (µ~10 cm².V-1.s-1)
- Quasi-absence de défauts profond dans le gap (en débat!)
- Peu couteuse et facile à synthétiser et à intégrer dans les cellules
Inconvénients :
- Stabilité ? : soluble dans l’eau, se détériore pour T>40°C
- Présence de Plomb! Remplacement du plomb par étain Sn : η~6% avec du CH3NH3SnBr Nature Photon 8, 489 (2014)
vers les Pérovskites inorganiques (LaVO3……)
Obstacle à l’industrialisation ?
185
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Pour une seule jonction : rmax =34% Il faut surpasser la limite SQ !!!
Conversion optique
Adaptation du rayonnement solaire à la sensibilité du spectre de la cellule PV Meilleure absorption du spectre solaire
(Trupke et al. JAP 91, 1668-1674 &4117-4122 (2002))
Convertisseur - Nanocristaux (Mater. Lett. 66, 46 (2012)) - Quantum dot (Sol. En. Mat & Sol. Cell 87, 395 (2005))
(nanopart Si
dans matrice - Terres rares bon candidat car grande variété de niveaux électroniques
(optical Mat 28, (2006) special issue. Rare earth doped photonic materials. Proceedings of the E-MRS 2005 Spring Meeting)
Si3N4)
333
Cristal photonique Si3N4 400
500
Oxyde dopé 667
ions TR 1000
980 nm 2000
Définition: puits de potentiel qui confine les porteurs e- et/ou h+ dans les trois dimensions de l'espace,
dans une région d'une taille de l'ordre de la longueur d'onde des électrons.
Boite quantique
matériau 1 Eg1 EC
matériau 1 Eg1
d
d matériau 2 Eg2 matériau 2 Eg2 Eg1 d Eg2
EV
Puits (2D) ou fil (1D) quantique Boite quantique (0D) [quantum dot]
Confinement si :
Intérêt :
2
4π ε rayon
d< Bohr π π - Discrétisation niveaux
m* q 2 −
d Eg d Eg,d d’énergies
Excitons sont confinés - Elargissement du gap
confinement 1D puits Q avec diminution de la
confinement 2D fil Q taille du puits 188
confinement 3D boite Q vecteur d’onde k < π d sont interdits
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Pour contacts sélectifs idéaux, T T Plus compliqué que pour une jonction PN
qV = μ n − μ p = 1 − C E ext + Δμ C
la ddp entre les électrodes : TH TH ou qV=Δμ (séparation des quasi EF)
2 paramètres importants à déterminer/ajuster sont Δμ et TH afin d’étudier la faisabilité d’un tel dispositif
Si TH est très grand alors qV = Eext génération d’une tension de sortie beaucoup plus grande qu’une 189
cellule conventionnelle (qVoc ne peut pas être supérieure à Eg)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
T T
qV = μ n − μ p = 1 − C E ext + Δμ C
TH TH
Les calculs de la limite de rendement donnent des valeurs très proches de celles obtenues pour une multi-jonction
contenant N sous-cellules et pour une architecture a priori plus simple.
Toutefois, aucune cellule PV à porteur chaud n’a encore été réalisé car :
- choix du matériau absorbeur pour ralentir les mécanismes de thermalisation, temps étant de l’ordre de la fs/ps
- réalisation des contacts sélectifs pour collecter les porteurs sans générer de l’entropie
Utilisation du phénomène d’ionisation par impact (multi-génération d’excitons, MEG) permettant d’obtenir plus d’une
paire e- - trou (exciton) à partir d’un seul photon incident.
L’absorption d’un photon à très grande énergie (au min hν>2×Eg), va générer
un 1er exciton qui peut lui-même se désexciter en transmettant au système
son énergie perdue pour générer un 2nd exciton et ains de suite…..
Phénomène d’ionisation par impact (dit aussi avalanche)
- Permettrait d’atteindre des rendements quantique QE > 100%
- Permettrait d’atteindre η~40% pour une simple jonction
Pour avoir ionisation par impact dans Si bulk : photon hν ~3,5 eV !!!
utilisation de quantum dot (QD) dans un matériau absorbeur
Quantum dot:
confinement
des porteurs + forte interaction
coulombienne
augmentation
processus Auger
Seuil pour l’ionisation par impact proche de 2×Eg
n×Voc
Dans le cas idéal : augmentation
n×QE
n : nb d’exciton crée par 1 photon 191
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
192
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Idée : Donner la possibilité aux électrons de transiter de BC vers BV par l’intermédiaire de bandes ou d’un
niveau profond dans le gap.
Augmentation de l’efficacité d’absorption en gardant un large Voc Equivalent à une
Elargissement du spectre électromagnétique absorbé 3-jonctions
(3 transitions dans un seul matériau)
Générer plus de
courant Jsc
Etats quantiques
périodiques localisés dans la BI
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Augmentation du QE en dessous de
l’énergie du gap.
Apport de l’intégration des QD pour
l’absorption du flux incident pour hν<Eg
Adv. Mat. 22, 160 (2010)
Applied Physics Letters 92, Applied Physics Letters 93, Physical Review B 78, Physics & Semicond
123512 (2008) 083111 (2008) 205321 (2008) technique 43, 537 (2009)
observation d’un courant Jsc plus important (meilleure absorption optique) mais chute du Voc 195
A ce jours, les rendements sont moins bon que la référence…
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Nb de Processus physique
particule impliqué impliqué
Y. Takeda and T. Motohiro, Progress in Photovoltaics: Research and Applications 21, 1308–1318 (2013).
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III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Géométrie radiale
• 2 types de techno : Substrate
Géométrie axiale
région (n)
région (p)
isolant
région passivée
métal
Transparent &
anti-reflet
Isolant (sol-gel)
197
Structure radiale est plus avantageuse (cout, quantité matière, absorption…)
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Ø ~ 100-300 nm
L ~ 1 µm
Plusieurs
étapes
préliminaires
1µm
précurseur
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III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Diffusion lumière,
L anti-réflection
L
Diffusion
lumière
S. Collin C2N
Limite optique ondulatoire (L ~ λ) Nano-photonique ( L< λ)
200
Diffraction Plasmonique, modes guidés….
III.5 - Nouveaux concepts : vers les 3ème générations
Objectif : améliorer l’absorption aux grandes longueurs d’ondes pour des faibles épaisseurs de
matériaux de 100-300 nm….. S. Collin C2N
SC
solaire électrique
• Cellule PV