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MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du
Élaboré par :
Zaafouri Saleh
ii
Table des matières
Remerciements ii
Acronyms ix
Notations x
1 Introduction générale 1
iii
3.3.4 Solution du problème de vibration des poutres d’Euler-Bernoulli . . 17
3.4 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
6 Conclusion générale 47
Page iv
Table des figures
v
5.15 Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (V=20%) . . . 44
5.16 Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (V=20%) . . 45
5.17 Comparaison des théories les fréquences du troisième mode (V=20%) . . . . . 45
Page vi
Liste des tableaux
vii
B.1 Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
B.2 Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Page viii
Acronymes
FG Fonctionnellement Gradué
EB Théorie de poutre d’Euler-Bernoulli
TS Théorie de poutre de Timoshenko
ix
Notations
x
Introduction générale
1
Les éléments structuraux en béton sont traditionnellement coulés en utilisant un
mélange unique et homogène. L’utilisation de béton comme matériau homogène se reflète
dans les codes de conception et les méthodes de fabrication actuels. Pour répondre aux
exigences telles que la résistance, la durabilité et la déformabilité, un ensemble approprié
de propriétés du matériau est spécifié. Une composition de mélange de béton appropriée
est ensuite sélectionnée. Par exemple, un rapport eau/ciment relativement faible est choisi
pour répondre à une exigence de durabilité dans les régions périphériques où la diffusion
de l’eau et du gaz présente une menace pour la structure. Le béton fonctionnellement
gradué permet de répondre à des exigences multiples en n’utilisant rationnellement une
composition de matériau donnée que lorsqu’elle contribue de manière significative à une ou
plusieurs fonctions de l’élément. La gradation fonctionnelle du béton offre deux principales
opportunités :
Utiliser efficacement le béton en choisissant le type de constituant et son dosage là
où cela est nécessaire pour atteindre une mesure de performance donnée, telle que
la résistance ou la durabilité.
Minimiser le poids total des structures en béton en utilisant des mélanges légers là
où des mélanges de poids normal ne sont pas nécessaires.
Le concept de matériaux FG est inspiré de la nature. En effet, de nombreux systèmes
biologiques tels que les tiges de plantes et les os d’animaux évoluent en développant
une composition, une microstructure et des propriétés échelonnées dans l’espace pour
répondre à une variété de stimuli externes [1, 2, 3, 4]. Par exemple, le bambou à un système
1
Chapitre 1 Introduction générale
Page 2
Chapitre 1 Introduction générale
Les résultats montrent que pour la même fraction volumique du renfort, la résistance à la
rupture des poutres FG est supérieure à celle des poutres homogènes.Liu et al. ont analysé
et montré le potentiel de la gradation fonctionnelle à développer des structures durables
[21].
Les recherches sur la fabrication et sur les propriétés mécaniques du béton FG sont va-
lables dans la littérature scientifique cependant, le comportement dynamique des structures
n’est pas exploré. Cet aspect est très important du fait que les éléments de structure en
béton sont susceptibles de vibrer forcément sous l’effet du vent ou d’activité sismique et les
vibrations excessives, qui en résultent, entraı̂nent, inévitablement, la fatigue du matériau.
Cela dégradera les propriétés physiques des composites et réduira considérablement leurs
durées de vie. Pour un système donné sous vibration libre, il existe une ou plusieurs
fréquences naturelles. Il est bien connu que la résonance se produit et l’amplitude des
vibrations atteint son maximum si la fréquence de l’excitation externe est la même que
l’une des fréquences naturelles du système.
Les objectifs de ce travail consistent d’une part à étudier le comportement vibratoire
des poutres FG en béton renforcés de déchets d’acier, d’autre part à analyser l’effet de
différents paramètres tels que l’élancement de la poutre, l’indice de la loi de distribution et
la fraction volumique du renfort sur les fréquences des poutres FG. L’étude dynamique est
liée étroitement au choix de la théorie de poutre. Dans la littérature scientifique, il existe
différentes théories de poutre qui se diffèrent principalement par la façon de prendre en
compte le cisaillement transversal. Pour investiguer l’effet de cisaillement, la théorie de
poutre d’Euler-Bernoulli et celle de Timoshenko sont considérées.
Ce mémoire se divise en six chapitres dont les deux premiers sont consacrés respec-
tivement à une étude bibliographique sur l’application de la technique de la gradation
fonctionnelle dans la construction des éléments structuraux en béton puis à la présentation
de la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli qui sera utilisée par la suite pour l‘étude dyna-
mique des poutres FG dans le chapitre 4. L’effet des paramètres mentionnés précédemment
sur le comportement dynamique est analysée dans le chapitre 4. L’effet de cisaillement
sur la vibration libre des poutres bi-encastrées le long de son épaisseur est étudié dans le
chapitre 5. Finalement une conclusion générale qui résume les résultats extraits au cours
de cette mémoire.
Page 3
Le béton fonctionnellement gradué
2
2.1 Introduction
Le concept du classement fonctionnel a été largement appliqué dans plusieurs secteurs.
Cependant, les recherches consacrées à l’application de cette technique dans la construction
en béton sont limitées. Le développement des machines à permit aux chercheurs de profiter
de cette technique pour avoir de béton qui peut répondre aux propriétés exigées de
durabilité et de résistance. Les machines automatisées modernes permettent aux industries
de produire du béton FG de manière efficace et contrôlée. La production de béton FG
est bénéfique en terme économique et optimisation des matériaux. Les processus de
production et les méthodes de conception des poutres FG est présentée dans ce chapitre.
Les compositions de béton hétérogène sont classées en deux grandes catégories en fonction
de la topologie souhaitée : béton stratifié (Figure 2.1.a) et béton FG (Figure 2.1.b).
4
Chapitre 2 Le béton FG
Page 5
Chapitre 2 Le béton FG
Maalej et Li. ont conçu des poutres en béton armé à deux couches avec une couche
inférieure en composite de ciment et une couche supérieure de béton normal [27]. Pour un
niveau de chargement donné, l’introduction d’une couche en composite de ciment a permis
la réduction de la propagation des fissures jusqu’à environ 80%. Les résultats montrent
qu’une couche spéciale dans la zone soumise à la tension peut efficacement limiter la
propagation des fissures et retarde la pénétration de substances agressives, augmentant
ainsi la durabilité des éléments structurels.
Le béton stratifié joue un rôle très important dans la résistance et la durabilité des
structures, cependant les interfaces entre les couches de béton pourraient offrir des voies
préférentielles pour les substances agressives.
Han et al. ont exploré le comportement mécanique d’un cylindre en béton non renforcés
composés de deux couches de matériaux différents soumis à un chargement axial (Figure
2.2) [28]. Leurs résultats ont montré que lorsque deux mélanges avec des raideurs et des
résistances à la compression différentes sont utilisés, la résistance du cylindre composite
est équivalente à la résistance du matériau le plus faible.
Heinz et al. ont exploré la possibilité de réaliser des éléments en béton armé composés
de multiples couches horizontales et verticales de différents mélanges, afin de minimiser à
la fois la teneur en ciment et le poids propre des poutres en béton soumises au cisaillement
et à la flexion [29] . La densité des matériaux est contrôlée en faisant varier la porosité de
la pâte de ciment par l’ajout de mousse qui permettait en outre de minimiser la teneur en
ciment, et le type d’agrégat, en utilisant des agrégats légers pour la réduction du poids
propre. Les résultats obtenus ont montré que la poutre stratifiée atteint les valeurs de
résistance à la flexion et au cisaillement calculées avec une réduction de masse de 34% par
rapport à une poutre homogène.
Page 6
Chapitre 2 Le béton FG
Page 7
Chapitre 2 Le béton FG
uniquement lorsque les couches précédentes ont pris et durci. En revanche, pour le coulage
frais sur frais, les mélangés sont préparées et coulés simultanément.
Le coulage frais sur durci est courant dans l’industrie du béton préfabriqué [34]. La
stratification est couramment utilisée pour améliorer les propriétés mécaniques des éléments
de structure dans les zones soumises à des contraintes mécaniques importantes ou à des
environnements agressifs. Des exemples de pièces moulées frais sur durci comprennent
l’application en béton renforcé de fibres à ultra-haute performance pour augmenter la
résistance et la durabilité des tabliers de pont [35, 36] (Figure 2.3).
Figure 2.3 – Section transversale de pont coulé à l’état frais sur durci[34]
Page 8
Chapitre 2 Le béton FG
de béton soient mélangés en même temps. Une seule bétonnière peut potentiellement
être employée pour fabriquer des éléments stratifiés composés d’un nombre arbitraire de
mélanges. Cependant, la coulée de nouvelles couches se fait uniquement lorsque celles
existantes ont durci présente un inconvénient en termes de vitesse de production est peut
donc limiter l’adoption de la fabrication d’éléments en couches. Une autre limitation
du coulage frais sur durcis est la nécessité d’acier transversal pour garantir une bonne
adhérence entre les couches et assurer une action commune du composite. Si de nouvelles
couches sont ajoutées, l’efficacité de l’adhérence du béton au béton dépend fortement de la
finition et de la propreté de l’ancienne surface de béton durci lorsque le mélange plus frais
est versé.
Bien qu’ils n’en soient encore qu’aux premiers stades de développement, des techniques
du coulage frais sur frais pour le béton stratifié sont en cours de développement. La
stratification horizontale présente des similitudes avec les procédés de coulée conventionnels
à l’exception du fait que de multiples mélanges sont utilisés, ce qui introduit des contraintes
supplémentaires de compatibilité à l’état frais et durci.
A l’état frais, le béton présente un comportement solide de faible résistance aux
contraintes de cisaillement et commence à couler quand une contrainte de cisaillement seuil
est dépassée [38, 39, 40]. L’exploitation de cette propriété a encouragé un certain nombre
de chercheurs à fabriquer des éléments en béton stratifiés en coulant séquentiellement
des couches horizontales de différents matériaux. L’avantage de ce procédé de coulée
est la possibilité d’obtenir une bonne adhérence entre les couches sans compter sur un
renforcement transversal. Une adhérence parfaite pourrait théoriquement être obtenue en
coulant les couches séquentiellement dans des conditions contrôlées, à condition que des
mélanges compatibles soient sélectionnés pour éviter les incompatibilités de déformations
qui peuvent survenir en raison des écarts de prise et de retrait entre les deux mélanges.
Par exemple, Roesler et al. ont versé la couche supérieure immédiatement après avoir
coulé la couche inférieure pour favoriser une bonne liaison entre les deux mélanges [41].
Le flux local à l’interface est amplifié, par des vibrations appliquées de l’extérieur. Un
inconvénient pratique du coulage frais sur frais est que le coulage de plusieurs mélanges de
béton dans un laps de temps limité peut nécessiter l’utilisation de plusieurs mélangeurs de
béton. Cela peut compliquer la logistique de construction en raison de l’approvisionnement
en matériaux et de la sensibilité au délai de livraison.
Page 9
Chapitre 2 Le béton FG
Bien qu’elles n’en soient encore qu’à leurs balbutiements, ces technologies ont le potentiel
de définir la prochaine ère de conception et de fabrication de béton. Dans cette section, les
possibilités d’employer des techniques de fabrication additive, de pulvérisation graduée et
de ségrégation contrôlée pour obtenir une gradation continue du béton sont discutées.
La fabrication additive, également connue sous le nom d’impression 3D, est le processus
automatique de fabrication d’objets à partir de données de modèle 3D en ajoutant progres-
sivement des couches de matériau [42]. Des systèmes de bras robotisés à grande échelle ont
été récemment développés pour stocker, mélanger, transporter et déposer automatiquement
des matériaux cimentaires à des débits supérieurs à 45 kg/heure, rendant ainsi l’impression
3D plus compétitive dans l’industrie de la construction [43]. Des revues complètes des
techniques d’impression 3D pour la construction sont présentées dans [44] et [45]. Les
technologies d’impression 3D ont été traditionnellement développées pour fabriquer des
éléments en béton homogènes [44]. L’avantage potentiel offert par l’impression 3D est la
possibilité de créer des composants gradués en faisant varier dynamiquement la composition
du matériau déposé. Ce concept, appelé Local Composition Control (LCC) [46] ou Variable
Property Design Fabrication (VPDF) [47], a récemment été appliqué à l’impression 3D de
polymères et de matériaux thermoplastiques.
C’est une méthode de coulée par laquelle le béton est pulvérisé en place, plutôt que
d’être coulé dans un coffrage conventionnel ou extrudé et déposé par des techniques de
fabrication additive. Les techniques de pulvérisation peuvent être classées en processus sec
et humide. Dans les processus secs, un mélange sec de ciment et d’agrégat est propulsé à
travers une buse de pulvérisation, où une fine pulvérisation d’eau est ajoutée au flux de
matériaux. Dans les procédés par voie humide, le ciment, les agrégats et l’eau sont mis
en lots en amont et le mélange résultant est pompé à travers un tuyau vers une buse de
refoulement. Dans les deux processus, les matériaux sont propulsés dans un air à haute
pression. Des chercheurs de l’Université de Stuttgart ont mis au point un processus de
fabrication automatisé qui permet de fabriquer des éléments en béton gradué en utilisant
une technologie de béton projeté par voie humide [29, 31, 48]. Le procédé utilise deux
pompes qui pulvérisent simultanément deux mélanges avec une sélection particulière de
caractéristiques opposées (Figure 2.5).
Page 10
Chapitre 2 Le béton FG
Les deux pompes sont intégrées dans une grue mobile commandée par ordinateur.
Le contrôle automatisé de la vitesse de déplacement et du débit volumétrique (débit de
pulvérisation) des deux pompes permet une gradation continue des propriétés du béton.
Les auteurs ont adopté avec succès cette technique pour fabriquer des prismes en béton
ayant une composition de matériau variable dans le sens vertical. Plus précisément, les
prismes ont été obtenus sous la forme d’une série de couches projetées horizontalement
avec une densité apparente et une résistance décroissantes. Cela permet un contrôle précis
et une précision de la gradation.
Page 11
Chapitre 2 Le béton FG
des éléments cylindriques avec une densité et une résistance du matériau croissantes le
long de leur rayon. Une limitation principale est que la ségrégation induite par la rotation
peut être adoptée pour séparer les particules les plus lourdes vers la surface externe des
cylindres car la migration des constituants dépend strictement de leur différence de poids.
Par conséquent, seuls des cylindres en béton avec une densité de matériau croissante le
long de leur rayon peuvent être produits.
Page 12
Chapitre 2 Le béton FG
2.6 Conclusions
Le béton est le matériau de construction le plus utilisé dans le monde. Par conséquent,
des technologies visant à minimiser l’utilisation du ciment et d’agrégats, dans les structures
en béton tout en gardant inchangées la résistance et les propriétés de durabilité, doivent
être développées. Une bibliographie sur le béton à gradient fonctionnel, avec un accent
particulier sur les applications structuraux, les processus de production et les méthodes
d’analyse et de conception est présentée. Des économies allant jusqu’à 40% ont été
démontrées grâce à la gradation fonctionnelle du béton. Les objectifs de conception pour la
gradation fonctionnelle comprennent : le contrôle du comportement post-fracture du béton
en n’utilisant des matériaux de haute qualité que dans les régions régissant la rupture ;
l’utilisation de matériaux à faible perméabilité dans les régions périphériques des éléments
en béton armé pour retarder la pénétration de substances agressives et la corrosion de
l’acier qui en résulte ; la minimisation de la fissuration associée à la chaleur d’hydratation
dans les structures de masse en évaluant la teneur en ciment du matériau ; la minimisation
du poids grâce à une variation spatiale de la densité, et l’optimisation des performances
thermiques en réalisant une couche de béton isolant pour réduire la consommation d’énergie
et les émissions de carbone associées. Les progrès récents de la robotique ont dévoilé le
potentiel d’automatisation de la fabrication des éléments de béton FG, réduisant ainsi les
coûts et le temps de construction, et augmenter la productivité. La production du béton
FG a également le potentiel de transformer l’industrie de la construction et, par conséquent,
la conception architecturale des structures en béton en introduisant de nouvelles topologies
et interfaces de matériaux.
Page 13
Vibration des poutres homogènes
3
d’Euler-Bernoulli
3.1 Introduction
L’analyse vibratoire des poutres est d’une grande importance dans la conception de
nombreux systèmes mécaniques ainsi pour l’évaluation de leur performance. Les vibrations
d’un système mécanique résultent d’un transfert alternatif entre énergies cinétique et
potentielle. En présence de dissipation, et c’est le cas de tout système réel, les amplitudes
du mouvement convergent vers l’équilibre.
Cette section est dédiée à une étude bibliographique sur les vibrations des poutres. Il
s’intéresse d’une part aux notions et définition liées à l’étude des poutres, et d’autre part
à la formulation des équations d’Euler-Bernoulli relatives à la description des vibrations
transversales des poutres. La théorie des poutres d’Euler-Bernoulli également appelée
théorie classique des poutres est une méthode simple pour calculer la flexion des poutres
lorsqu’une charge est appliquée. Elle s’applique aux petites déflexions d’une poutre sans
tenir compte des effets des déformations dues au cisaillement. Elle a été introduite pour
la première fois vers 1750. Bien que d’autres méthodes avancées aient été développées, la
théorie de poutre d’Euler-Bernoulli est encore largement utilisée en raison de sa simplicité.
Les vibrations d’une poutre homogène d’Euler-Bernoulli (méthode, calcul, équations,
condition aux limites) et la détermination des fréquences et des modes propres du cas de
la poutre bi-encastrée seront présentées.
14
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
Hypothèses de calculs
Hypothèse de Bernoulli : au cours de la déformation, les sections droites restent
perpendiculaires à la fibre moyenne.
Cette hypothèse permet de négliger le cisaillement dans le cas de la flexion : le risque de
rupture est alors dû à l’extension des fibres, et la flèche est due au moment fléchissant.
Cette hypothèse n’est pas valable pour les poutres courtes car ces dernières sont hors des
limites de validité du modèle de poutre, à savoir que la dimension des sections doit être
petite devant la longueur de la fibre moyenne.
les sections droites restent planes selon Navier-Bernoulli (pas de gauchissement).
Page 15
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
x+dx (Figure 3.2) est, ainsi, soumise à la force externe répartie q(x), aux efforts Normaux
N et tranchants V, et aux moments fléchissant M.
dx
0 = V (x)dx + M (x + dx) − M (x) − (q(x)dx)
2
dx (3.3)
= V (x)dx + (M (x) + M 0 (x)dx) − M (x) − (q(x)dx)
2
0
h i
= dx M (x) + V (x) ⇒ 0 = M 0 (x) + V (x)
0
u(x, y, z) = u0 (x) − yv (x)
v(x, y, z) = v(x) (3.4)
w(x, y, z) =0
Page 16
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
∂u(x, y, z)
εxx (x, y, z) = = u0 (x) − yv 00 (x) = ε0 (x) − yk(x) (3.5)
∂x
3.3.3 Force axiale N(x) et moment de flexion M(x) en termes des champs
de déplacement
Z Z Z
N (x) = σxx (x, y, z)dA(y, z) = E {ε0 (x) − yk(x)} dA = EAε0 (x) − Ek(x) ydA
(3.7)
Z Z n o Z
2
M (x) = −yσxx (x, y, z)dA(y, z) = E −yε0 (x) + y k(x) dA = −Eε0 (x) ydA+Ek(x)I
(3.8)
Page 17
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
∂v(x, t)
= v̇(x, t) = ωv̄(x) cos ωt (3.10)
∂t
∂ 2 v(x, t)
2
= v̈(x, t) = −ω 2 v̄(x) sin ωt (3.11)
∂t
X
Fy = dmv̈(x, t) Où : dm = dxρA
L’équilibre des efforts tranchants et des moments fléchissant (Figure 3.3) s’écrivent :
∂V (x, t)
= dxV 0 (x, t)
X
Fy = dx
∂x
Et
∂M (x, t)
0= + V (x, t)
∂x
= M 0 (x, t) + V (x, t)
= M 00 (x, t) + V 0 (x, t)
En fin
ρω 2 A
0 = v̄ 0000 (x) − β 4 v̄(x) avec β4 = (3.13)
EI
Page 18
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
v̄(0)
=0 , v̄(L) = 0
v̄ 0 (0)
=0 , v̄ 0 (L) = 0
Qui s’écrivent :
A2 + A4 = 0
A1 sin(βL) + A2 cos(βL) + A3 sinh(βL) + A4 cosh(βL) = 0
A1 + A3 = 0
A1 β cos(βL) − A2 β sin(βL) + A3 β cosh(βL) + A4 β sinh(βL) = 0
sin(βL) − sinh(βL) cos(βL) − cosh(βL) A1 0
Z ⇒
= =
cos(βL) − cosh(βL) sin(βL) + sinh(βL) A2 0
⇒La solution non triviale est obtenue lorsque le déterminant de la matrice suivante
est nul :
sin(βL) − sinh(βL) cos(βL) − cosh(βL)
M = (3.15)
cos(βL) − cosh(βL) sin(βL) + sinh(βL)
Les trois premières racines de l’équation précédente sont calculées par la méthode de
Newton-Raphson et les valeurs propres suivantes sont obtenues :
γx γx γx γx
v̄(x) = cos( ) − cosh( ) + R(sin( ) − sinh( )) (3.19)
L L L L
Page 19
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
3.4 Exemple
Soit une poutre bi-encastrés de longueur L=450cm, de largeur b=15cm et de hauteur
h=15cm. Le module d’Young et la densité du matériau constitutif de la poutre sont E=200
GPa et ρ=2500 kg/m3.
Solution :
ρω 2 A
Les trois premières fréquences propres :
q q q
β4 = EI
EIβ 4 EIγ 4 EI
Donc : ω= ρA
= ρAL4
= γ2 ρAL4
Page 20
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB
3.5 Conclusion
Dans ce chapitre, la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli et la formulation des équations
d’Euler-Bernoulli relatives à la description des efforts internes des poutres sont présentées.
Les vibrations d’une poutre homogène d’Euler-Bernoulli (méthode, calcul, équations,
condition aux limites) et la détermination des fréquences et des modes propre du cas de la
poutre bi-encastrée sont discutés.
Page 21
Vibration des poutres fonctionnellement
4
graduées d’Euler-Bernoulli
4.1 Introduction
L’utilisation des poutres constituées de matériaux FG augmente en raison de la variation
progressive des propriétés des matériaux le long d’une direction préférée. Cette variation
fournit une répartition continue des contraintes dans les structures FG. Dans la présente
étude, la vibration libre des poutres FG bi-encastrées est étudiée en utilisant la théorie
classique d’Euler-Bernoulli. Les équations gouvernantes de la poutre FG sont trouvées
en appliquant le principe de Hamilton et la résolution est faite d’une manière exact en
se basant sur le logiciel Matlab. On a supposé que le module d’élasticité et la densité
changent dans le sens de l’épaisseur selon la loi de puissance. Premièrement, la technique
d’homogénéisation de Mori-Tanaka est utilisée pour prédire les propriétés matérielles
effectives des poutres. Ensuite, une étude paramétrique est réalisée afin d’étudier l’influence
de la fraction volumique et de la distribution de déchets d’acier et de l’élancement sur
le comportement vibratoire de poutres FG. Les résultats démontrent l’effet important
des paramètres étudiés sur le comportement dynamique des poutres composites en béton
renforcé de déchets d’acier.
22
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
z
P (z) = (Ps − Pi )( )k + Pi (4.1)
h
Page 23
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Où t est le temps et U(x,t) et W(x,t) sont les composantes de déplacement dans le
plan médian le long des directions x et z, respectivement.
La relation déformation-déplacement non linéaire de type von Kármán donne [52] :
∂U ∂ 2W ∂W 2
εx = +z 2
+( ) (4.3)
∂x ∂x ∂x
" #
E(z) ∂U ∂ 2W ∂W 2
σx = + z + ( ) (4.4)
1 − v 2 ∂x ∂ 2x ∂x
" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
N = bA11 + ( ) + bB11 2 (4.5)
∂x 2 ∂x ∂ x
" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
M = bB11 + ( ) + bD11 2 (4.6)
∂x 2 ∂x ∂ x
Où A11 ,B11 et D11 sont les composants de rigidité définis comme :
h
Z
2 E(z) n 2
o
{A11 , B11 , D11 } = 1, z, z dz (4.7)
−h
2
1 − v2
Page 24
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
∂ 2U ∂N
I1 2
− =0 (4.8)
∂t ∂x
∂ 2W ∂ 2M ∂ 2W
I1 − − N =0 (4.9)
∂t2 ∂x2 ∂x2
Z h
2
I1 = b ρ(z)dz (4.10)
−h
2
( " # )
∂ ∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
bA11 + ( ) + bB11 =0 (4.11)
∂x ∂x 2 ∂x ∂x2
( " # )
∂ 2W ∂ ∂ 2U ∂W ∂ 2 W ∂ 3W
I1 2 + bB11 + + bD11 (4.12)
∂t ∂x ∂x2 ∂x ∂x2 ∂x3
( " # )
∂ 2W ∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
− 2 bA11 + ( ) + bB11 2 =0
∂x ∂x 2 ∂x ∂ x
" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
A11 + ( ) + B11 + c1 (t) = 0 (4.13)
∂x 2 ∂x ∂x2
Qui s’écrit :
∂U 1 ∂W 2 B11 ∂ 2 W 1
=− ( ) − 2
− c1 (t) = 0 (4.14)
∂x 2 ∂x A11 ∂x A11
Page 25
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
1 Z ∂W 2 B11 ∂W 1
U =− ( ) dx − − c1 (t)x + c2 (t) = 0 (4.15)
2 ∂x A11 ∂x A11
Les conditions aux limites de la poutre bi-encastrée (U=0,à x=0 et x=L) appliquées à
l’équation (4.15) donne :
c2 (t) = 0 (4.16)
A11 Z L 1 ∂W 2 B11 ∂ 2 W
c1 (t) = − (( ) − )dx (4.17)
L 0 2 ∂x A11 ∂x2
En remplaçant l’Eq. (4.17) dans l’Eq. (4.14) et en différenciant l’équation obtenue par
rapport à x on peut écrire :
∂ 2U ∂W ∂ 2 W B11 ∂ 3 W
= − − (4.18)
∂x2 ∂x ∂x2 A11 ∂x3
∂ 2W 2
B11 ∂ 4W
I1 + b(D 11 − )
∂t2 A11 ∂x4
" #
A11 Z L
∂W 2 B11 ∂ 2 W ∂ 2W
+ −b ( ) − )dx =0 (4.19)
L 0 ∂x A11 ∂x2 ∂x2
Soient :
2
B11
Ẽ = b(D11 − A11
)
A11 (4.20)
D̃ = b L
C̃ = B11
A11
∂ 4W ∂ 2W Z L
1 ∂W 2 ∂ 2 W
Ẽ + I1 − D̃ ( ) dx 2
∂x4 ∂t2 0 2 ∂x ∂x
Z 2 2
˜ C̃ ∂ W ∂ W
+D dx 2 = 0 (4.21)
∂x2 ∂x
Page 26
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Pour l’analyse des vibrations non linéaires, le déplacement transversal est supposé se
présenter sous la forme suivante :
Où ψ(t) est une fonction arbitraire du temps et φ(x) le mode de vibration fondamental
linéaire. a est une constante arbitraire qui représente l’amplitude de la déviation.
La forme des modes linéaires du poutre bi-encastrée est :
γx γx γx γx
φ(x) = cos( ) − cosh( ) + R sin( ) − sinh( ) (4.23)
L L L L
sin(γ)+sinh(γ)
Le premier mode a une valeur de γ = 4.73 et R = cos(γ)+cosh(γ) .
L’insertion de W (x, t) dans Eq. (4.21) et l’application de la procédure de Galerkin
donne une équation différentielle ordinaire non linéaire du second ordre :
ψ̈ + χ1 ψ + χ2 ψ 2 + χ3 ψ 3 = 0 (4.24)
L’Eq.(24) se réduit à une équation de Duffing pour les poutres homogènes et les poutres
FG serrées-serrées parce que χ2 = 0 . Dans ce cas. Les paramètres χ1 et χ3 sont regroupés
de la manière suivante :
p2
= χ1 + χ3
(4.25)
χ3
k 2
= 2p2
L’ntégration de l’Eq. (4.24) par rapport au temps, avec les conditions initiales à t = 0,
ψ = 1 et dψ
dt
= 0 donne
dψ 2 χ2
( ) = χ1 (1 − ψ 2 ) + (1 − ψ 4 ) (4.26)
dt 2
Page 27
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
dψ 2
( ) = p2 (1 − k 2 − (1 − 2k 2 )ψ 2 − k 2 ψ 4 ) (4.27)
dt
Qui se réduit à :
dψ 2
( ) = (1 − ψ 2 )(k 2 ψ 2 − k 2 + 1) (4.28)
d(pt)
Z ϕ
dϕ
pt = q (4.29)
0 1 − k 2 sin2 ϕ
De l’inversion de l’Eq. (4.29), la solution pour ϕ peut être obtenue comme suit :
ψ = cn [pt, k] (4.30)
π
Z
2 dϕ
4K = 4 q (4.31)
0 1 − k 2 sin2 ϕ
√
π χ1 + χ3
ωnl = (4.32)
2K
√
π χ1
ωl = (4.33)
2K
Page 28
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
V% E(GPa) υ ρ(Kg/m3 )
0 20 0.20 2500
5 20.82 0.20 2470
10 21.67 0.21 2440
15 22.55 0.21 2410
20 23.47 0.21 2380
Page 29
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Page 30
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Les Tableaux 4.7, 4.8, 4.9 et 4.10 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 15% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface
supérieure de la poutre.
Page 31
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Les Tableaux 4.11, 4.12, 4.13 et 4.14 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 10% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface
supérieure de la poutre.
Page 32
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
Les tableaux 4.15, 4.16, 4.17 et 4.18 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 5% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface supérieure
de la poutre.
Page 33
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB
4.4 Conclusion
La vibration libre de poutres bi-encastrées FG est étudiée. Le module d Young et
la densité du matériau constitutif de la poutre est supposé varier dans la direction de
l’épaisseur selon la loi de puissance. Les équations gouvernantes sont trouvées en appliquant
le principe de Hamilton et les fréquences sont obtenues analytiquement. Dans cette étude,
les effets de la distribution des matériaux, de la fraction volumique de déchets d’acier et de
l’élancement sur les fréquences propres de la poutre FG sont discutés. On a observé que
les effets des paramètres mentionnés jouent un rôle très important sur le comportement
dynamique de la poutre FG. Les résultats présentés dans cette étude peuvent être utilisé
pour vérifier l’exactitude des méthodes approximatives comme les éléments finis et la
méthode de Ritz.
Page 34
Vibration des poutres fonctionnellement
5
graduées de Timoshenko
5.1 Introduction
L’étude dynamique est une phase nécessaire lors de la conception de toute structure
pour éviter le phénomène de résonance qui se produit lorsque la fréquence de la force
externe appliquée au système devient égale à l’une des fréquences propres. Par conséquent,
pour obtenir une conception robuste, l’étude dynamique doit être effectuée d’une manière
précise. Bien que la théorie classique de poutre d’Euler-Bernoulli permette l’étude de
la vibration libre des poutres FG, l’effet du cisaillement transversal sur les fréquences,
rencontrées lors de l’utilisation pratique des structures, n’est pas encore estimé. Les
chercheurs utilisent principalement deux théories de poutres : la théorie classique de poutre
connue sous le nom de la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli et les théories de poutre
de déformation par cisaillement. Cette classe de théories de poutre comprend la théorie
de poutre de déformation par cisaillement du premier ordre appelé encore la théorie de
poutre de Timoshenko. Dans la théorie classique des poutres, on suppose qu’une ligne
droite perpendiculaire au plan médian avant déformation restera droite et perpendiculaire
au plan médian même après déformation. La conséquence de cette hypothèse est que la
déformation de cisaillement transversal est négligée. Les limites de la théorie des poutres
classiques sont surmontées par la théorie des poutres de Timoshenko pour laquelle la
distribution du cisaillement transversal est supposée constante le long de l’épaisseur.
35
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
L’objectif du présent travail est d’étudier l’effet du cisaillement transversal sur les
fréquences propres des poutres FG. Pour ce faire, deux théories de poutre distinctes, l’une
néglige le cisaillement transversal (poutre d’Euler-Bernoulli déjà choisie dans le chapitre
3) et l’autre prend en compte le cisaillement transversal (poutre de Timoshenko), sont
considérées. Dans ce chapitre, la vibration libre d’une poutre bi-encastrée FG le long de
son épaisseur selon le modèle de loi de puissance est étudiée. Le matériau à gradation
fonctionnelle de la poutre se compose de béton et de déchets d’acier. La surface supérieure
de la poutre est en béton, tandis que la surface inférieure est en béton renforcé de déchets
d’acier. Les fréquences propres selon la théorie de poutre de Timoshenko sont calculées en
effectuant des simulations éléments finis par le code commercial ANSYS version 2021.R1.
Les prédictions trouvées sont comparées aux résultats présentés au chapitre 3 obtenus
analytiquement en adoptant la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli. Les effets de l’indice de
loi de puissance (c’est-à-dire la distribution du matériau), de l’élancement et de la fraction
volumique du renfort sur les premières fréquences adimensionnelles de la poutre FG sont
analysées.
Page 36
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Page 37
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
5.3). La dernière étape consiste à lancer le logiciel et extraire les résultats (Figure 5.2).
Page 38
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Table 5.2 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5, k=0.5 et V=20%
Deux Quatre Six Huit Dix Douze
couches couches couches couches couches couches
Ω1 74,510 74,653 74,724 74,752 74,756 74,760
Ω2 171,990 172,350 172,540 172,600 172,610 172,620
Ω3 220,750 221,570 221,890 221,970 221,970 221,980
Le Tableau 5.2 montre que la convergence est atteinte pour douze couches. La Figure
5.4 montre les trois premiers modes propres pour une poutre bi-encastrée à douze couches.
Page 39
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Page 40
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Les figures 5.9, 5.10 et 5.11 montrent l’effet de l’indice de puissance sur les trois premières
fréquences propres normalisées pour diverses fractions volumiques et pour L/h=20.Les
valeurs numériques sont présentées dans l’annexe C. On peut observer clairement que pour
toutes les fractions volumiques, les fréquences augmentent en augmentant l’indice k. L’effet
de cisaillement est pratiquement le même pour tous les indices de puissance considérés.
Dans la plupart des cas, la différence entre les résultats obtenus par les deux théories est
inférieure à 4% et peut atteindre 6% pour la troisième fréquence.
Page 41
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Page 42
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Les figures 5.12, 5.13 et 5.14 montrent la variation des trois premières fréquences nor-
malisées en fonction de l’élancement de la poutre FG pour différentes fractions volumiques
et pour k=0,5.Les valeurs numériques sont présentées dans l’annexe C.
Figure 5.12 – Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (k=0.5)
Figure 5.13 – Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (k=0.5)
Page 43
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Figure 5.14 – Comparaison des théories pour les fréquences du troisième mode (k=0.5)
Les figures 5.15, 5.16 et 5.17 montrent la variation des trois premières fréquences
normalisées en fonction de l’élancement (L/h) de la poutre FG pour différentes indices de
puissance et pour une fraction volumique V=20%.
Figure 5.15 – Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (V=20%)
Page 44
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
Figure 5.16 – Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (V=20%)
Figure 5.17 – Comparaison des théories les fréquences du troisième mode (V=20%)
Les résultats des figures 5.9–5.17 sont tracés pour les deux théories de poutre, à
savoir Euler-Bernoulli et Timoshenko. On remarque que pour une fraction volumique et
un indice de puissance donné, la différence entre les fréquences issues des deux théories
est grande pour les petits élancements (L/h<10). Les courbes obtenues avec la théorie
des poutres de Timoshenko se rapproche de celles obtenues avec la théorie des poutres
d’Euler-Bernoulli pour L/h>10. Les deux théories se coı̈ncident pour L/h>15. Ainsi, pour
de faibles valeurs de L/h, le cisaillement transversal est plus important. Cela peut être
expliqué par l’augmentation de la flexibilité de la poutre de Timoshenko pour les petits
valeurs de L/h.
Page 45
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS
5.4 Conclusion :
L’effet du cisaillement transversal sur les fréquences propres des poutres FG constituées
de béton renforcé de déchets d’acier est étudié. Les fréquences propres sont calculées en
se basant sur la théorie de poutre de premier ordre de Timoshenko en effectuant des
simulations éléments finis par le code commercial ANSYS version 2021.R1. Une étude
paramétrique est réalisée pour déduire l’effet de la fraction volumique de déchets d’acier,
de l’élancement de la poutre et de l’indice de puissance sur les fréquences propres. Les
résultats montrent que pour la même fraction volumique et le même indice de puissance,
les deux théories prédisent des fréquences différentes pour des élancements inférieurs à
10. Cette différence devient négligeable en augmentant le rapport L/h et s’annule pour
L/h>15.
Page 46
Conclusion générale
6
Le travail présenté dans ce mémoire constitue une contribution à l’étude du comporte-
ment vibratoire des poutres bi-encastrées fonctionnellement graduées en béton renforcé
de déchets d’acier en se basant sur la théorie d’Euler-Bernoulli et celle de Timoshenko.
Dans ce contexte, L’effet de différents paramètres tels que l’élancement de la poutre, la
fraction volumique de déchets d’acier et sa distribution sur les fréquences propres des
poutres fonctionnellement graduées est analysé.
Par ailleurs, l’effet du cisaillement transversal sur les fréquences est étudié en comparant
les résultats issus des deux théories mentionnées ci-dessus. La théorie d’Euler-Bernoulli
qui ne tient pas compte de l’effet de cisaillement est appliquée analytiquement sur les
poutres fonctionnellement graduées par le biais du logiciel de calcul, Matlab. D’autre part,
la théorie de Timoshenko qui tient compte de cisaillement est appliquée en faisant des
simulations éléments finis par le code commercial Ansys.
Les résultats obtenus par la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli montrent que les effets
de l’élancement de la poutre, l’indice de la loi de distribution et la fraction volumique du
renfort jouent un rôle très important sur le comportement dynamique de la poutre FG. Le
résultat présenté dans cette étude peut être utilisé pour vérifier l’exactitude des méthodes
approximatives comme la méthode de Rayleigh-Ritz.
Les résultats obtenus par la théorie de Timochenko confirment les résultats trouvés par
la théorie d’Euler-Bernoulli concernant l’effet des paramètres étudiés sur le comportement
vibratoire des poutres FG. Pour la même fraction volumique et le même indice de puissance,
les deux théories prédisent des fréquences différentes pour des élancements inférieurs à
47
Chapitre 6 Conclusion générale
10. Cette différence devient négligeable en augmentant le rapport L/h et s’annule pour
L/h>15. La différence entre les prédictions issues des deux théories pour des petites valeurs
d’élancement s’explique par la différence entre des hypothèses de base des deux théories.
La théorie de poutres de Timoshenko considère la déformation par cisaillement alors que
la théorie d’Euler-Bernoulli la néglige.
Cette étude a montré clairement l’effet considérable du cisaillement transversale sur le
comportement dynamique des poutres fonctionnellement graduées bi-encastrées.
Page 48
Propriétés mécaniques des matérieaux des
A
poutres à douze couches
49
Annexe A
Page 50
Annexe A
Page 51
Annexe A
Page 52
Annexe A
Page 53
Propriétés mécaniques des matérieaux des
B
couches de la poutre
54
Annexe B
Page 55
Les fréquences normalisées obtenues par la
C
méthode EF
Table C.2 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =10
56
Annexe C
Table C.3 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =15
Table C.4 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =20
Table C.6 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =10
Table C.7 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =15
Page 57
Annexe C
Table C.8 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =20
Table C.10 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =10
Table C.11 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =15
Table C.12 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =20
Page 58
Annexe C
Table C.14 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =10
Table C.15 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =15
Table C.16 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =20
Page 59
Comparaison entre les théories d’EB et de TS
D
Table D.1 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20
KV 5 10 15 20 Théorie
0 5,59 5,59 5,59 5,59
0,5 5,65 5,7 5,76 5,81
1 5,67 5,74 5,82 5,9
EB
2 5,68 5,78 5,87 5,97
5 5,7 5,82 5,93 6,05
10 5,72 5,84 5,97 6,1
0 5,41 5,41 5,41 5,41
0,5 5,46 5,51 5,56 5,65
1 5,48 5,55 5,62 5,71
TS
2 5,5 5,6 5,7 5,81
5 5,53 5,65 5,78 5,91
10 5,54 5,67 5,81 5,95
60
Annexe D
kV 5 10 15 20 Théorie
0 15,42 15,42 15,42 15,42
0,5 15,56 15,71 15,87 16,02
1 15,62 15,83 16,04 16,25
EB
2 15,67 15,92 16,18 16,45
5 15,72 16,03 16,35 16,67
10 15,76 16,1 16,46 16,83
0 14,61 14,61 14,61 14,61
0,5 14,75 14,89 15,03 15,27
1 14,81 15,01 15,21 15,43
TS
2 14,87 15,14 15,41 15,7
5 14,94 15,27 15,61 15,96
10 14,97 15,33 15,7 16,08
K/V 5 10 15 20 Théorie
0 30,23 30,23 30,23 30,23
0,5 30,52 30,81 31,11 31,42
1 30,63 31,03 31,44 31,86
EB
2 30,72 31,22 31,73 32,25
5 30,82 31,43 32,05 32,69
10 30,89 31,57 32,27 32,99
0 27,94 27,94 27,94 27,94
0,5 28,18 28,45 28,72 29
1 28,31 28,69 29,07 29,48
TS
2 28,43 28,94 29,45 30
5 28,55 29,19 29,84 30,51
10 28,61 29,3 30,01 30,75
Page 61
Annexe D
K Lh 5 10 15 20 Théorie
0 89,49 22,37 9,94 5,59
0,5 93,01 23,25 10,33 5,81
1 94,33 23,58 10,48 5,9
EB
2 95,47 23,87 10,61 5,97
5 96,78 24,2 10,75 6,05
10 97,67 24,42 10,85 6,1
0 72,18 20,74 9,5 5,41
0,5 74,76 21,53 9,92 5,65
1 76,19 21,9 10,03 5,71
TS
2 77,46 22,27 10,21 5,81
5 78,81 22,65 10,38 5,91
10 79,43 22,83 10,46 5,95
K Lh 5 10 15 20 Théorie
0 246,68 61,67 27,41 15,42
0,5 256,38 64,09 28,49 16,02
1 260,02 65,01 28,89 16,25
EB
2 263,02 65,8 29,24 16,45
5 266,78 66,7 29,64 16,67
10 269,21 67,3 29,91 16,83
0 166,35 53,42 25,34 14,61
0,5 172,62 55,42 26,42 15,27
1 175,55 56,41 26,73 15,43
TS
2 178,2 57,35 27,2 15,7
5 181,09 58,34 27,67 15,96
10 182,58 59,79 27,89 16,08
Page 62
Annexe D
K Lh 5 10 15 20 Théorie
0 483,65 120,91 53,74 30,23
0,5 502,67 125,67 55,85 31,42
1 509,81 127,45 56,65 31,86
EB
2 516 129 57,33 32,25
5 523,05 130,76 58,12 32,69
10 527,83 131,96 58,65 32,99
0 214,19 96,91 47,63 27,94
0,5 221,98 100,64 49,63 29
1 226,6 102,26 50,18 29,48
TS
2 229,95 103,66 50,91 30
5 223,91 105,25 51,64 30,51
10 235,75 106,16 52,11 30,75
Page 63
Annexe D
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Bibliographie
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