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République Tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université de Carthage
Institut Supérieur des Technologies de l'Environnement de l'Urbanisme et du
Bâtiment.

MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du

Diplôme de Mastère de Recherche


Spécialité : Génie Civil et Environnement

Élaboré par :

Zaafouri Saleh

Vibration des poutres fonctionnellement graduées en béton


renforcé de déchets d’acier

Soutenu le [16/07/2021] devant le jury d’examen composé de :

Président : Jellali Belgacem


Rapporteur : Trabelsi Abderraouf
Encadrant : Ben Hlel Moncef
Co-encadrant : Selmi Abdellatif

Année universitaire 2020/2021


Remerciements

Mes premiers remerciements vont naturellement à mes directeurs de mémoire, Ben


Hlel Moncef et Selmi Abdellatif pour leurs conseils et le partage de leurs compétences
scientifiques. Ce fut un plaisir de travailler avec eux. J’ai ´également apprécié la grande
liberté qu’ils m’ont accordé dans la gestion de mon mémoire ainsi que leur patience pour
la recherche et la présence de leur bonne humeur durant tout le travail. Merci de m’avoir
supporté pendant cette période, plus qu’agréable pour moi.
Mes reconnaissances vont également à touts les enseignants de l’Institut Supérieur des
Technologies de l’Environnement de l’Urbanisme et du Bâtiment, en particuliers à Jalleli
Belgacem pour son aide, ses conseils et son encouragement.
Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance à Saidani Khaled pour sa patience, sa
disponibilité et son aide qu’il m’a apporté. Je remercie tous les gens de mon passage, que
j’ai connu ou rencontré dans ma vie, sociale et universitaire, et à tous ceux je n’ai pas cité
avec toutes mes excuses.
Sincèrement, je remercie les membres de jury qui ont accepté à évaluer ce présent
travial. Toute ma reconnaissance va aussi vers ma famille, en premier lieu mon père et ma
mère, ma sœur et mes frère.

ii
Table des matières

Remerciements ii

Acronyms ix

Notations x

1 Introduction générale 1

2 Le béton fonctionnellement gradué 4


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Béton stratifié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Avantages du béton fonctionnellement gradué . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Méthodes de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.1 Production du béton stratifié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.1.1 Coulage frais sur durci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.4.1.2 Coulage frais sur frais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4.2 Production du béton fonctionnellement gradué . . . . . . . . . . . . 9
2.4.2.1 Fabrication additive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4.2.2 Le béton pulvérisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4.2.3 Ségrégation contrôlée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.5 Analyse de l’état frais du béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.6 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

3 Vibration des poutres homogènes d’Euler-Bernoulli 14


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Poutres d’Euler-Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3 Problème de vibration des poutres d’Euler-Bernoulli . . . . . . . . . . . . . 15
3.3.1 Equations d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3.2 Distributions de déplacement, de déformation et de contrainte . . . 16
3.3.3 Force axiale N(x) et moment de flexion M(x) en termes des champs
de déplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

iii
3.3.4 Solution du problème de vibration des poutres d’Euler-Bernoulli . . 17
3.4 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4 Vibration des poutres fonctionnellement graduées d’Euler-Bernoulli 22


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.2 Théorie et formulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.3 Résultats numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3.1 Validation de l’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3.2 Propriétés du béton renforcés de déchets d’acier . . . . . . . . . . . 29
4.3.3 Etudes paramétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

5 Vibration des poutres fonctionnellement graduées de Timoshenko 35


5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
5.2 Modélisation de la poutre FG par ANSYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5.3 Résultat et comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
5.4 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

6 Conclusion générale 47

A Propriétés mécaniques des matérieaux des poutres à douze couches 49

B Propriétés mécaniques des matérieaux des couches de la poutre 54

C Les fréquences normalisées obtenues par la méthode EF 56

D Comparaison entre les théories d’EB et de TS 60

Page iv
Table des figures

2.1 Illustration schématique du (a) béton stratifié et (b) FG . . . . . . . . . . . . 5


2.2 Cylindres en béton composés de deux couches[28] . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Section transversale de pont coulé à l’état frais sur durci[34] . . . . . . . . . . 8
2.4 Connexion de deux éléments de tablier de pont préfabriqué[36] . . . . . . . . . 8
2.5 Technologie de béton projeté par voie humide[29] . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3.1 Quelques types de poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15


3.2 Equilibre d’une tranche infinitésimale de poutre . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3 Schéma représentatif de l’effort normal et du moment fléchissent . . . . . . . . 17
3.4 Premier mode propre de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.5 Deuxième mode propre de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.6 Troisième mode propre de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4.1 Géometrie de la poutre FG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23


4.2 Variation du module d’Young et de la densité dans la direction de l’épaisseur de
la poutre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

5.1 Géométrie d’une poutre a douze couches sur ANSYS . . . . . . . . . . . . . . 36


5.2 Saisie des propriétés des couches dans ANSYS . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
5.3 Maillage 3D d’une poutre FG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
5.4 Les trois premiers modes propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.5 Variation des fréquences donnée par ANSYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.6 Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20) . . . 40
5.7 Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20) . . . 41
5.8 Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20) . . . 41
5.9 Variation de la première fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20) . . . 42
5.10 Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20) . . . 42
5.11 Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20) . . . 42
5.12 Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (k=0.5) . . . . 43
5.13 Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (k=0.5) . . . 43
5.14 Comparaison des théories pour les fréquences du troisième mode (k=0.5) . . . 44

v
5.15 Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (V=20%) . . . 44
5.16 Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (V=20%) . . 45
5.17 Comparaison des théories les fréquences du troisième mode (V=20%) . . . . . 45

Page vi
Liste des tableaux

4.1 Comparaison des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29


4.2 Propriétés du béton renforcé de déchets d’acier . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=20%) . . . . . . . . . . 30
4.4 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=20%) . . . . . . . . . 30
4.5 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=20%) . . . . . . . . . 30
4.6 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=20%) . . . . . . . . . 30
4.7 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=15%) . . . . . . . . . . 31
4.8 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=15%) . . . . . . . . . 31
4.9 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=15%) . . . . . . . . . 31
4.10 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=15%) . . . . . . . . . 31
4.11 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=10%) . . . . . . . . . . 32
4.12 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=10%) . . . . . . . . . 32
4.13 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=10%) . . . . . . . . . 32
4.14 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=10%) . . . . . . . . . 32
4.15 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=5%) . . . . . . . . . . 33
4.16 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=5%) . . . . . . . . . . 33
4.17 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=5%) . . . . . . . . . . 33
4.18 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=5%) . . . . . . . . . . 33

5.1 Propriété mécanique des douze couches de la poutre . . . . . . . . . . . . . .


37
5.2 Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5, k=0.5 et V=20% . . . . . 39

A.1 Pour V=20% (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49


A.2 Pour V=20% (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.3 Pour V=15% (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.4 Pour V=15% (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.5 Pour V=10% (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.6 Pour V=10% (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
A.7 Pour V=5% (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
A.8 Pour V=5% (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

vii
B.1 Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (I) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
B.2 Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

C.1 Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =5 . . . . . . . . . 56


C.2 Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =10 . . . . . . . . . 56
C.3 Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =15 . . . . . . . . . 57
C.4 Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =20 . . . . . . . . . 57
C.5 Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =5 . . . . . . . . . . 57
C.6 Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =10 . . . . . . . . . 57
C.7 Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =15 . . . . . . . . . 57
C.8 Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =20 . . . . . . . . . 58
C.9 Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =5 . . . . . . . . . . 58
C.10 Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =10 . . . . . . . . . 58
C.11 Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =15 . . . . . . . . . 58
C.12 Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =20 . . . . . . . . . 58
C.13 Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =5 . . . . . . . . . . 59
C.14 Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =10 . . . . . . . . . . 59
C.15 Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =15 . . . . . . . . . . 59
C.16 Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =20 . . . . . . . . . . 59

D.1 Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20 60


D.2 Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20 61
D.3 Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20 61
D.4 Variation de la première fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour
V=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
D.5 Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour
V=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
D.6 Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour
V=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
D.7 Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour
k=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
D.8 Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour
k=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
D.9 Variation de la troisièmes fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour
k=20% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

Page viii
Acronymes

FG Fonctionnellement Gradué
EB Théorie de poutre d’Euler-Bernoulli
TS Théorie de poutre de Timoshenko

ix
Notations

Ps Propriétés mécaniques de la surface supérieure


Pi Propriétés mécaniques de la surface inférieure
z Position par rapport au plan de référence
h Épaisseur de la poutre
k Degré de la loi de puissance
ρ Masse volumique
E Module d’Young
υ Coefficient de Poisson
V Fraction volumique
ω Fréquence
Ω Fréquence normalisée

x
Introduction générale
1
Les éléments structuraux en béton sont traditionnellement coulés en utilisant un
mélange unique et homogène. L’utilisation de béton comme matériau homogène se reflète
dans les codes de conception et les méthodes de fabrication actuels. Pour répondre aux
exigences telles que la résistance, la durabilité et la déformabilité, un ensemble approprié
de propriétés du matériau est spécifié. Une composition de mélange de béton appropriée
est ensuite sélectionnée. Par exemple, un rapport eau/ciment relativement faible est choisi
pour répondre à une exigence de durabilité dans les régions périphériques où la diffusion
de l’eau et du gaz présente une menace pour la structure. Le béton fonctionnellement
gradué permet de répondre à des exigences multiples en n’utilisant rationnellement une
composition de matériau donnée que lorsqu’elle contribue de manière significative à une ou
plusieurs fonctions de l’élément. La gradation fonctionnelle du béton offre deux principales
opportunités :
 Utiliser efficacement le béton en choisissant le type de constituant et son dosage là
où cela est nécessaire pour atteindre une mesure de performance donnée, telle que
la résistance ou la durabilité.
 Minimiser le poids total des structures en béton en utilisant des mélanges légers là
où des mélanges de poids normal ne sont pas nécessaires.
Le concept de matériaux FG est inspiré de la nature. En effet, de nombreux systèmes
biologiques tels que les tiges de plantes et les os d’animaux évoluent en développant
une composition, une microstructure et des propriétés échelonnées dans l’espace pour
répondre à une variété de stimuli externes [1, 2, 3, 4]. Par exemple, le bambou à un système

1
Chapitre 1 Introduction générale

d’auto-détections qui entraı̂ne la croissance d’une microstructure graduée produisant des


propriétés mécaniques variant dans l’espace [1, 2, 3].
Les matériaux FG sont obtenus en ajoutant à un matériau donné un autre matériau de
propriétés différentes de telle sorte que l’ajout soit de manière progressive et continue dans
une ou plusieurs directions. Principalement les deux lois de distribution des propriétés
utiliser par la majorité des chercheurs sont la loi polynomiale et la loi exponentielle.
Le concept du classement fonctionnel a été largement appliqué pour résoudre des
problèmes d’ingénierie dans les domaines de l’énergie, de l’aérospatiale et de la bio-
ingénierie [5, 6, 7]. Par exemple, les composants FG qui combinent les propriétés d’isolation
thermique des céramiques avec les performances mécaniques des métaux [8, 9, 10] sont
largement utilisés dans les revêtements thermiques des récipients sous pression et pour
résister à des gradients thermiques élevés dans les applications spatiales. Les prothèses
FG imitent la gradation naturelle des propriétés mécaniques pour remplacer les tissus
corporels endommagés. Des revues détaillées sur l’histoire, les techniques de traitement et
les applications des matériaux FG sont présentées dans [7, 11, 12, 13, 14, 15].
Bien que le classement fonctionnel ait été mis en œuvre avec succès dans plusieurs
industries, peu d’attention a été accordée à cette technique dans la construction en béton.
Cela peut être attribué au coût relativement faible du béton, qui a conduit à une culture
généralisée de sur-conception de structures en béton, et au manque de processus de
production pour réaliser efficacement les éléments en béton FG. Les progrès récents de la
robotique ont dévoilé le potentiel d’automatisation de la fabrication du béton FG pour
faciliter une production plus efficace et contrôlé des composants sur mesure pour répondre
aux propriétés exigées de durabilité et de résistance.
La demande croissante des granulats entraı̂ne la réduction de la qualité et l’épuise-
ment progressif des gisements, ce qui crée un problème environnemental. Pour conserver
les ressources naturelles, préserver l’environnement et réduire le coût des matériaux de
construction, l’utilisation des déchets industriels dans le béton s’avère intéressante. Les
déchets industriels peuvent être utilisés comme granulats pour la production de béton. Les
déchets d’acier est un sous-produit du processus de production de l’acier, contenant des
mélanges fondus d’oxydes et de silicates et il présente un grand potentiel de remplacer
les granulats naturels dans le béton en raison de ses propriétés physiques, chimiques et
mécaniques et de durabilité [16, 17, 18].
Quelques recherches ont étudié la fabrication du béton FG et ses avantages en termes
de résistance mécaniques et de durabilité.Lakusic et al. ont étudié expérimentalement les
performances des poutres en béton armé à gradation fonctionnelle renforcées de fibres
d’acier et de polypropylène sous chargement cycliques [19]. Ils ont montré que comparé
à une poutre renforcé de manière uniforme, la gradation fonctionnelle de fibres d’acier
améliore la résistance à la compression et à la traction des poutres.Shen et al. ont développé
une Méthode de fabrication des poutres fonctionnellement renforcées de fibres PVA [20].

Page 2
Chapitre 1 Introduction générale

Les résultats montrent que pour la même fraction volumique du renfort, la résistance à la
rupture des poutres FG est supérieure à celle des poutres homogènes.Liu et al. ont analysé
et montré le potentiel de la gradation fonctionnelle à développer des structures durables
[21].
Les recherches sur la fabrication et sur les propriétés mécaniques du béton FG sont va-
lables dans la littérature scientifique cependant, le comportement dynamique des structures
n’est pas exploré. Cet aspect est très important du fait que les éléments de structure en
béton sont susceptibles de vibrer forcément sous l’effet du vent ou d’activité sismique et les
vibrations excessives, qui en résultent, entraı̂nent, inévitablement, la fatigue du matériau.
Cela dégradera les propriétés physiques des composites et réduira considérablement leurs
durées de vie. Pour un système donné sous vibration libre, il existe une ou plusieurs
fréquences naturelles. Il est bien connu que la résonance se produit et l’amplitude des
vibrations atteint son maximum si la fréquence de l’excitation externe est la même que
l’une des fréquences naturelles du système.
Les objectifs de ce travail consistent d’une part à étudier le comportement vibratoire
des poutres FG en béton renforcés de déchets d’acier, d’autre part à analyser l’effet de
différents paramètres tels que l’élancement de la poutre, l’indice de la loi de distribution et
la fraction volumique du renfort sur les fréquences des poutres FG. L’étude dynamique est
liée étroitement au choix de la théorie de poutre. Dans la littérature scientifique, il existe
différentes théories de poutre qui se diffèrent principalement par la façon de prendre en
compte le cisaillement transversal. Pour investiguer l’effet de cisaillement, la théorie de
poutre d’Euler-Bernoulli et celle de Timoshenko sont considérées.
Ce mémoire se divise en six chapitres dont les deux premiers sont consacrés respec-
tivement à une étude bibliographique sur l’application de la technique de la gradation
fonctionnelle dans la construction des éléments structuraux en béton puis à la présentation
de la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli qui sera utilisée par la suite pour l‘étude dyna-
mique des poutres FG dans le chapitre 4. L’effet des paramètres mentionnés précédemment
sur le comportement dynamique est analysée dans le chapitre 4. L’effet de cisaillement
sur la vibration libre des poutres bi-encastrées le long de son épaisseur est étudié dans le
chapitre 5. Finalement une conclusion générale qui résume les résultats extraits au cours
de cette mémoire.

Page 3
Le béton fonctionnellement gradué
2
2.1 Introduction
Le concept du classement fonctionnel a été largement appliqué dans plusieurs secteurs.
Cependant, les recherches consacrées à l’application de cette technique dans la construction
en béton sont limitées. Le développement des machines à permit aux chercheurs de profiter
de cette technique pour avoir de béton qui peut répondre aux propriétés exigées de
durabilité et de résistance. Les machines automatisées modernes permettent aux industries
de produire du béton FG de manière efficace et contrôlée. La production de béton FG
est bénéfique en terme économique et optimisation des matériaux. Les processus de
production et les méthodes de conception des poutres FG est présentée dans ce chapitre.
Les compositions de béton hétérogène sont classées en deux grandes catégories en fonction
de la topologie souhaitée : béton stratifié (Figure 2.1.a) et béton FG (Figure 2.1.b).

2.2 Béton stratifié


Le béton stratifié est défini par un matériau à composition variable composé de couches
ayant des propriétés homogènes.

4
Chapitre 2 Le béton FG

Figure 2.1 – Illustration schématique du (a) béton stratifié et (b) FG

La variation spatiale de la composition du matériau peut optimiser les propriétés


élémentaires pour répondre à certaines exigences de conception telles que la minimisation
du poids, l’amélioration du comportement post-fracture et la durabilité des éléments en
béton.
Une grande partie de la recherche sur les avantages du béton stratifié a été menée sur
des éléments prismatiques à deux couches coulés horizontalement, avec ou sans armatures
longitudinales. Les recherches sur les poutres en béton stratifiées ont démontré qu’une
amélioration de performances peut être obtenue grâce à une sélection judicieuse de combi-
naisons de mélanges. Bajaj et al. [22] ont conçu des poutres en béton non armé à deux
couches ayant une couche supérieure de béton normal et une couche inférieure de béton à
cendres volantes. Leurs résultats ont montré que le remplacement de 35% du ciment par de
cendres volantes dans la zone soumise à des contraintes de traction permet de minimiser
considérablement le ciment tout en préservant les propriétés de résistance et de durabilité.
Les structures stratifiées en béton peuvent être adoptées pour améliorer les propriétés
de durabilité des structures en béton armé. Un problème majeur de durabilité dans le
béton armé est la corrosion des armatures en acier [23]. Les principales causes de corrosion
des armatures sont la carbonatation du béton, due au CO2 , et la pénétration de substances
agressives, telles que les chlorures ou les gaz acides [23, 24]. Au départ, l’enrobage en béton
agit comme une barrière physique contre la pénétration de matériaux agressifs. À long
terme, les matériaux nocifs pénètrent à travers les pores et les fissures. Lorsqu’ils atteignent
l’armature, la corrosion commence à se développer. La pénétration de substances agressives
peut être retardée en minimisant la perméabilité du béton, l’étendue de la fissuration et les
largeurs de fissures [23, 25]. Wen et coll. ont étudié la possibilité de protéger l’armature en
acier à travers une couche externe de béton à faible perméabilité [26]. Plus précisément, ils
ont caractérisé expérimentalement la relation entre l’épaisseur de la couche protectrice et
la protection anticorrosion qui en résulte. Les résultats montrent qu’il existe une épaisseur
optimale pour la couche de protection. Une protection significative de la durabilité est
obtenue avec une couche de protection de 10 mm d’épaisseur. Des poutres stratifiées
également été conçues pour limiter la propagation des fissures afin d’améliorer la durabilité.

Page 5
Chapitre 2 Le béton FG

Maalej et Li. ont conçu des poutres en béton armé à deux couches avec une couche
inférieure en composite de ciment et une couche supérieure de béton normal [27]. Pour un
niveau de chargement donné, l’introduction d’une couche en composite de ciment a permis
la réduction de la propagation des fissures jusqu’à environ 80%. Les résultats montrent
qu’une couche spéciale dans la zone soumise à la tension peut efficacement limiter la
propagation des fissures et retarde la pénétration de substances agressives, augmentant
ainsi la durabilité des éléments structurels.
Le béton stratifié joue un rôle très important dans la résistance et la durabilité des
structures, cependant les interfaces entre les couches de béton pourraient offrir des voies
préférentielles pour les substances agressives.
Han et al. ont exploré le comportement mécanique d’un cylindre en béton non renforcés
composés de deux couches de matériaux différents soumis à un chargement axial (Figure
2.2) [28]. Leurs résultats ont montré que lorsque deux mélanges avec des raideurs et des
résistances à la compression différentes sont utilisés, la résistance du cylindre composite
est équivalente à la résistance du matériau le plus faible.

Figure 2.2 – Cylindres en béton composés de deux couches[28]

Heinz et al. ont exploré la possibilité de réaliser des éléments en béton armé composés
de multiples couches horizontales et verticales de différents mélanges, afin de minimiser à
la fois la teneur en ciment et le poids propre des poutres en béton soumises au cisaillement
et à la flexion [29] . La densité des matériaux est contrôlée en faisant varier la porosité de
la pâte de ciment par l’ajout de mousse qui permettait en outre de minimiser la teneur en
ciment, et le type d’agrégat, en utilisant des agrégats légers pour la réduction du poids
propre. Les résultats obtenus ont montré que la poutre stratifiée atteint les valeurs de
résistance à la flexion et au cisaillement calculées avec une réduction de masse de 34% par
rapport à une poutre homogène.

Page 6
Chapitre 2 Le béton FG

2.3 Avantages du béton fonctionnellement gradué


Ces dernières années, certains chercheurs ont étudié les avantages du béton FG. En
2011, Oxman et al. ont exploré le concept de la gradation de la densité pour minimiser le
poids propre et la teneur en ciment. Grâce à des calculs théoriques, ils ont montré que les
poutres à gradient de densité radial peuvent être produites avec 9% de moins de masse
qu’une poutre uniforme ayant les mêmes dimensions et la même résistance à flexion [30].
Herrmann et Sobek. ont conçu une poutre de portée de 4 m avec une porosité FG pour
minimiser le poids [31]. La variation spatiale optimale de la porosité a été déterminée par
une procédure d’optimisation numérique basée sur des analyses par éléments finis. Les
résultats de l’étude numérique suggèrent que la poutre en béton à gradation fonctionnelle
permet d’obtenir une réduction de poids allant jusqu’à 62% par rapport à une poutre
homogène. Craveiro et al. ont démontré que des économies de poids allant jusqu’à 27%,
associées à une performance thermique améliorée, peuvent être obtenues en concevant des
murs porteurs avec une composition de béton FG [32]. Plus récemment, Kovaleva et al.
ont appliqué le concept de la gradation fonctionnelle de porosité pour minimiser le poids
des coques en béton [33]. Le poids de la structure FG est réduit de 40% sans diminuer sa
résistance et sa durabilité. Grâce à une série d’analyses EF, les auteurs ont montré que
la chaleur d’hydratation se développant lors du durcissement peut être considérablement
réduite grâce à la gradation fonctionnelle de la teneur en ciment. Ainsi, la fissuration induite
par les gradients thermiques est minimisée et les propriétés de durabilité de l’élément sont
améliorées.
Bien que prometteuses, les recherches analytiques et numériques existantes sur le béton
FG doivent être validées par des preuves expérimentales. En outre, les limitations inhérentes
aux technologies actuelles pour la production de béton fonctionnellement doivent être
surmontées.

2.4 Méthodes de production


Cette section décrit et discute les méthodes disponibles pour fabriquer des éléments
en béton avec une composition de matériau à comportement variable dans l’espace. Les
techniques du coulage d’éléments en béton à microstructures variables sont classées en
utilisant les catégories topologiques introduites précédemment, à savoir les techniques du
coulage du béton stratifié ou FG.

2.4.1 Production du béton stratifié


Les éléments en béton stratifié peuvent être divisés en deux groupes principaux selon
la séquence des opérations du coulage du béton : coulage frais sur durci et coulage frais
sur frais. Dans le coulage frais sur durci, de nouvelles couches de béton frais sont ajoutées

Page 7
Chapitre 2 Le béton FG

uniquement lorsque les couches précédentes ont pris et durci. En revanche, pour le coulage
frais sur frais, les mélangés sont préparées et coulés simultanément.

2.4.1.1 Coulage frais sur durci

Le coulage frais sur durci est courant dans l’industrie du béton préfabriqué [34]. La
stratification est couramment utilisée pour améliorer les propriétés mécaniques des éléments
de structure dans les zones soumises à des contraintes mécaniques importantes ou à des
environnements agressifs. Des exemples de pièces moulées frais sur durci comprennent
l’application en béton renforcé de fibres à ultra-haute performance pour augmenter la
résistance et la durabilité des tabliers de pont [35, 36] (Figure 2.3).

Figure 2.3 – Section transversale de pont coulé à l’état frais sur durci[34]

Figure 2.4 – Connexion de deux éléments de tablier de pont préfabriqué[36]

Cette technique du coulage est fréquemment utilisée pour la réalisation de connexions


structurelles entre les éléments préfabriqués (Figure 2.4). Lorsque le béton est coulé sur
place, pour connecter les éléments préfabriqués, des mélanges à haute résistance et à faible
perméabilité sont généralement adoptés pour répondre aux exigences locales de résistance,
de déformabilité et de durabilité [37]. Un avantage majeur du coulage frais sur durcie par
rapport au coulage frais sur frais est qu’il permet de surveiller avec précision la géométrie
des couches et l’emplacement de chaque interface pendant la production, car de nouvelles
couches ne sont ajoutées que lorsque les couches existantes sont durcies. Un autre avantage
pratique est qu’il ne complique pas la logistique en exigeant que plusieurs mélanges

Page 8
Chapitre 2 Le béton FG

de béton soient mélangés en même temps. Une seule bétonnière peut potentiellement
être employée pour fabriquer des éléments stratifiés composés d’un nombre arbitraire de
mélanges. Cependant, la coulée de nouvelles couches se fait uniquement lorsque celles
existantes ont durci présente un inconvénient en termes de vitesse de production est peut
donc limiter l’adoption de la fabrication d’éléments en couches. Une autre limitation
du coulage frais sur durcis est la nécessité d’acier transversal pour garantir une bonne
adhérence entre les couches et assurer une action commune du composite. Si de nouvelles
couches sont ajoutées, l’efficacité de l’adhérence du béton au béton dépend fortement de la
finition et de la propreté de l’ancienne surface de béton durci lorsque le mélange plus frais
est versé.

2.4.1.2 Coulage frais sur frais

Bien qu’ils n’en soient encore qu’aux premiers stades de développement, des techniques
du coulage frais sur frais pour le béton stratifié sont en cours de développement. La
stratification horizontale présente des similitudes avec les procédés de coulée conventionnels
à l’exception du fait que de multiples mélanges sont utilisés, ce qui introduit des contraintes
supplémentaires de compatibilité à l’état frais et durci.
A l’état frais, le béton présente un comportement solide de faible résistance aux
contraintes de cisaillement et commence à couler quand une contrainte de cisaillement seuil
est dépassée [38, 39, 40]. L’exploitation de cette propriété a encouragé un certain nombre
de chercheurs à fabriquer des éléments en béton stratifiés en coulant séquentiellement
des couches horizontales de différents matériaux. L’avantage de ce procédé de coulée
est la possibilité d’obtenir une bonne adhérence entre les couches sans compter sur un
renforcement transversal. Une adhérence parfaite pourrait théoriquement être obtenue en
coulant les couches séquentiellement dans des conditions contrôlées, à condition que des
mélanges compatibles soient sélectionnés pour éviter les incompatibilités de déformations
qui peuvent survenir en raison des écarts de prise et de retrait entre les deux mélanges.
Par exemple, Roesler et al. ont versé la couche supérieure immédiatement après avoir
coulé la couche inférieure pour favoriser une bonne liaison entre les deux mélanges [41].
Le flux local à l’interface est amplifié, par des vibrations appliquées de l’extérieur. Un
inconvénient pratique du coulage frais sur frais est que le coulage de plusieurs mélanges de
béton dans un laps de temps limité peut nécessiter l’utilisation de plusieurs mélangeurs de
béton. Cela peut compliquer la logistique de construction en raison de l’approvisionnement
en matériaux et de la sensibilité au délai de livraison.

2.4.2 Production du béton fonctionnellement gradué


Les progrès récents de la robotique ont favorisé le développement de méthodes de
fabrication automatisées pour produire des éléments en béton à gradation fonctionnelle.

Page 9
Chapitre 2 Le béton FG

Bien qu’elles n’en soient encore qu’à leurs balbutiements, ces technologies ont le potentiel
de définir la prochaine ère de conception et de fabrication de béton. Dans cette section, les
possibilités d’employer des techniques de fabrication additive, de pulvérisation graduée et
de ségrégation contrôlée pour obtenir une gradation continue du béton sont discutées.

2.4.2.1 Fabrication additive

La fabrication additive, également connue sous le nom d’impression 3D, est le processus
automatique de fabrication d’objets à partir de données de modèle 3D en ajoutant progres-
sivement des couches de matériau [42]. Des systèmes de bras robotisés à grande échelle ont
été récemment développés pour stocker, mélanger, transporter et déposer automatiquement
des matériaux cimentaires à des débits supérieurs à 45 kg/heure, rendant ainsi l’impression
3D plus compétitive dans l’industrie de la construction [43]. Des revues complètes des
techniques d’impression 3D pour la construction sont présentées dans [44] et [45]. Les
technologies d’impression 3D ont été traditionnellement développées pour fabriquer des
éléments en béton homogènes [44]. L’avantage potentiel offert par l’impression 3D est la
possibilité de créer des composants gradués en faisant varier dynamiquement la composition
du matériau déposé. Ce concept, appelé Local Composition Control (LCC) [46] ou Variable
Property Design Fabrication (VPDF) [47], a récemment été appliqué à l’impression 3D de
polymères et de matériaux thermoplastiques.

2.4.2.2 Le béton pulvérisé

C’est une méthode de coulée par laquelle le béton est pulvérisé en place, plutôt que
d’être coulé dans un coffrage conventionnel ou extrudé et déposé par des techniques de
fabrication additive. Les techniques de pulvérisation peuvent être classées en processus sec
et humide. Dans les processus secs, un mélange sec de ciment et d’agrégat est propulsé à
travers une buse de pulvérisation, où une fine pulvérisation d’eau est ajoutée au flux de
matériaux. Dans les procédés par voie humide, le ciment, les agrégats et l’eau sont mis
en lots en amont et le mélange résultant est pompé à travers un tuyau vers une buse de
refoulement. Dans les deux processus, les matériaux sont propulsés dans un air à haute
pression. Des chercheurs de l’Université de Stuttgart ont mis au point un processus de
fabrication automatisé qui permet de fabriquer des éléments en béton gradué en utilisant
une technologie de béton projeté par voie humide [29, 31, 48]. Le procédé utilise deux
pompes qui pulvérisent simultanément deux mélanges avec une sélection particulière de
caractéristiques opposées (Figure 2.5).

Page 10
Chapitre 2 Le béton FG

(a) Deux buses fonctionnant simulta-


nément

(b) Débit volumétrique (c) Elément en béton gradué.

Figure 2.5 – Technologie de béton projeté par voie humide[29]

Les deux pompes sont intégrées dans une grue mobile commandée par ordinateur.
Le contrôle automatisé de la vitesse de déplacement et du débit volumétrique (débit de
pulvérisation) des deux pompes permet une gradation continue des propriétés du béton.
Les auteurs ont adopté avec succès cette technique pour fabriquer des prismes en béton
ayant une composition de matériau variable dans le sens vertical. Plus précisément, les
prismes ont été obtenus sous la forme d’une série de couches projetées horizontalement
avec une densité apparente et une résistance décroissantes. Cela permet un contrôle précis
et une précision de la gradation.

2.4.2.3 Ségrégation contrôlée

Dans la technologie du béton, la ségrégation est la séparation des matériaux constitutifs


du béton. Sous l’effet de la gravité, les constituants du béton ont tendance à se séparer
en raison de différence de densités. Cependant, lorsque des éléments non homogènes sont
souhaités, la segmentation peut être le moyen par lequel le classement de la composition
de matériau est réalisé. Heinz et al. a récemment développé un procédé automatisé qui
permet de fabriquer des éléments cylindriques avec un gradient de composition radialement
variable à travers la ségrégation à rotation contrôlée [29].
Un mélange de béton initialement homogène est placé dans un tube métallique creux.
Le tube est ensuite serré dans un tour et tourné autour de son axe à vitesse constante.
L’accélération centrifuge génère la ségrégation radialement. La rotation est arrêtée lorsque
le matériau a développé une rigidité suffisante pour ne pas se séparer davantage sous les
effets de la gravité. Les auteurs ont démontré le potentiel de cette technique à obtenir

Page 11
Chapitre 2 Le béton FG

des éléments cylindriques avec une densité et une résistance du matériau croissantes le
long de leur rayon. Une limitation principale est que la ségrégation induite par la rotation
peut être adoptée pour séparer les particules les plus lourdes vers la surface externe des
cylindres car la migration des constituants dépend strictement de leur différence de poids.
Par conséquent, seuls des cylindres en béton avec une densité de matériau croissante le
long de leur rayon peuvent être produits.

2.5 Analyse de l’état frais du béton


La conception des éléments structuraux doit tenir compte des effets des variations
spatiales souhaitées de la composition du matériau sur le comportement à l’état frais et
durci du béton.
Lorsque la variation spatiale souhaitée de la composition du matériau est associée à une
variation de la densité du matériau, des contraintes de cisaillement peuvent se développer
et provoquer l’écoulement de matériaux plus lourds sous les plus légers. Ce phénomène est
appelé instabilité globale à l’état frais. Une compréhension précise de la relation entre les
propriétés rhéologiques, la densité des matériaux, la géométrie et l’instabilité globale est
essentielle pour contrôler le comportement à l’état frais du béton FG et le processus de
production associé. Ainsi, leur fluidité inhérente doit être limitée pour éviter les phénomènes
d’instabilité locale. De même, dans le cas de la pulvérisation de béton, le mélange doit être
suffisamment fluide pour être pompé et pulvérisé mais suffisamment rigide pour éviter les
phénomènes d’instabilité locale. Les propriétés du matériau à l’état frais doivent également
être soigneusement adaptées dans le cas de l’impression 3D [49]. En effet, les mélanges pour
l’impression 3D doivent être suffisamment fluides pour être pompés et extrudés à travers
une tête de buse, mais suffisamment raides pour supporter leur propre poids. En outre, les
matériaux cimentaires imprimés en 3D doivent ensuite durcir d’une manière suffisamment
rapide pour supporter le poids des couches suivantes. Dans les composants FG avec une
gradation de la densité du matériau, des exigences supplémentaires doivent être satisfaites
à l’état frais. Les matériaux doivent être adaptés pour contrôler les déformations à l’état
frais induites par la différence de densités. C’est-à-dire que la fluidité des matériaux doit
être limitée pour éviter les phénomènes d’instabilité globale. Les mécanismes d’instabilité
globale dans le béton FG en couches ont été examinés par Torelli et Lees [50]. Les résultats
analytiques et expérimentaux ont montré que la stabilité à l’état frais de deux colonnes en
béton s’améliore avec l’augmentation de la somme des contraintes d’élasticité des deux
matériaux et avec la diminution de la différence de densité.

Page 12
Chapitre 2 Le béton FG

2.6 Conclusions
Le béton est le matériau de construction le plus utilisé dans le monde. Par conséquent,
des technologies visant à minimiser l’utilisation du ciment et d’agrégats, dans les structures
en béton tout en gardant inchangées la résistance et les propriétés de durabilité, doivent
être développées. Une bibliographie sur le béton à gradient fonctionnel, avec un accent
particulier sur les applications structuraux, les processus de production et les méthodes
d’analyse et de conception est présentée. Des économies allant jusqu’à 40% ont été
démontrées grâce à la gradation fonctionnelle du béton. Les objectifs de conception pour la
gradation fonctionnelle comprennent : le contrôle du comportement post-fracture du béton
en n’utilisant des matériaux de haute qualité que dans les régions régissant la rupture ;
l’utilisation de matériaux à faible perméabilité dans les régions périphériques des éléments
en béton armé pour retarder la pénétration de substances agressives et la corrosion de
l’acier qui en résulte ; la minimisation de la fissuration associée à la chaleur d’hydratation
dans les structures de masse en évaluant la teneur en ciment du matériau ; la minimisation
du poids grâce à une variation spatiale de la densité, et l’optimisation des performances
thermiques en réalisant une couche de béton isolant pour réduire la consommation d’énergie
et les émissions de carbone associées. Les progrès récents de la robotique ont dévoilé le
potentiel d’automatisation de la fabrication des éléments de béton FG, réduisant ainsi les
coûts et le temps de construction, et augmenter la productivité. La production du béton
FG a également le potentiel de transformer l’industrie de la construction et, par conséquent,
la conception architecturale des structures en béton en introduisant de nouvelles topologies
et interfaces de matériaux.

Page 13
Vibration des poutres homogènes
3
d’Euler-Bernoulli

3.1 Introduction
L’analyse vibratoire des poutres est d’une grande importance dans la conception de
nombreux systèmes mécaniques ainsi pour l’évaluation de leur performance. Les vibrations
d’un système mécanique résultent d’un transfert alternatif entre énergies cinétique et
potentielle. En présence de dissipation, et c’est le cas de tout système réel, les amplitudes
du mouvement convergent vers l’équilibre.
Cette section est dédiée à une étude bibliographique sur les vibrations des poutres. Il
s’intéresse d’une part aux notions et définition liées à l’étude des poutres, et d’autre part
à la formulation des équations d’Euler-Bernoulli relatives à la description des vibrations
transversales des poutres. La théorie des poutres d’Euler-Bernoulli également appelée
théorie classique des poutres est une méthode simple pour calculer la flexion des poutres
lorsqu’une charge est appliquée. Elle s’applique aux petites déflexions d’une poutre sans
tenir compte des effets des déformations dues au cisaillement. Elle a été introduite pour
la première fois vers 1750. Bien que d’autres méthodes avancées aient été développées, la
théorie de poutre d’Euler-Bernoulli est encore largement utilisée en raison de sa simplicité.
Les vibrations d’une poutre homogène d’Euler-Bernoulli (méthode, calcul, équations,
condition aux limites) et la détermination des fréquences et des modes propres du cas de
la poutre bi-encastrée seront présentées.

14
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

3.2 Poutres d’Euler-Bernoulli


Une poutre est un solide engendré par une surface plane S appelée section droite dont
le centre de gravité G parcourt une ligne donnée L appelée fibre moyenne de la poutre.
Une poutre est caractérisée géométriquement par :
 une dimension des sections petite devant la longueur de la fibre moyenne.
 un rayon de courbure grand devant la longueur de la fibre moyenne.
 Une section transversale variante de manière continue et lente .

(a) Poutres droites (b) Poutres Courbes

Figure 3.1 – Quelques types de poutres

Hypothèses de calculs
 Hypothèse de Bernoulli : au cours de la déformation, les sections droites restent
perpendiculaires à la fibre moyenne.
Cette hypothèse permet de négliger le cisaillement dans le cas de la flexion : le risque de
rupture est alors dû à l’extension des fibres, et la flèche est due au moment fléchissant.
Cette hypothèse n’est pas valable pour les poutres courtes car ces dernières sont hors des
limites de validité du modèle de poutre, à savoir que la dimension des sections doit être
petite devant la longueur de la fibre moyenne.
 les sections droites restent planes selon Navier-Bernoulli (pas de gauchissement).

3.3 Problème de vibration des poutres d’Euler-Bernoulli


3.3.1 Equations d’équilibre
Soit une poutre droite orientée selon x et soumise à une force répartie q(x). La portion
infinitésimale de la poutre délimitée par deux sections droites d’abscisses respectives x et

Page 15
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

x+dx (Figure 3.2) est, ainsi, soumise à la force externe répartie q(x), aux efforts Normaux
N et tranchants V, et aux moments fléchissant M.

Figure 3.2 – Equilibre d’une tranche infinitésimale de poutre

L’équilibre des efforts axiaux s’écrit :

0 = N (x + dx) − N (x) ⇒ N (x) = constante (3.1)

L’équilibre des efforts tranchants s’écrit :

0 = q(x)dx + V (x + dx) − V (x)


0
= q(x)dx + (V (x) + V (x)dx) − V (x) (3.2)
0 0
= dx[V (x) + q(x)] ⇒ 0 = V (x) + q(x)
L’équilibre des moments fléchissant à l’abscisse x+dx donne :

dx
0 = V (x)dx + M (x + dx) − M (x) − (q(x)dx)
2
dx (3.3)
= V (x)dx + (M (x) + M 0 (x)dx) − M (x) − (q(x)dx)
2
0
h i
= dx M (x) + V (x) ⇒ 0 = M 0 (x) + V (x)

3.3.2 Distributions de déplacement, de déformation et de contrainte


Les hypothèses de Bernoulli conduisent au champ de déplacement :


0




u(x, y, z) = u0 (x) − yv (x)

v(x, y, z) = v(x) (3.4)



w(x, y, z) =0

Page 16
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

Ainsi, la distribution de la déformation axiale s’écrit :

∂u(x, y, z)
εxx (x, y, z) = = u0 (x) − yv 00 (x) = ε0 (x) − yk(x) (3.5)
∂x

La contrainte axiale est alors obtenue en appliquant la loi de Hook :

σxx (x, y, z) = E(ε0 (x) − yk(x)) (3.6)

3.3.3 Force axiale N(x) et moment de flexion M(x) en termes des champs
de déplacement

Figure 3.3 – Schéma représentatif de l’effort normal et du moment fléchissent

L’équilibre d’une tranche transversale d’abscisse x s’écrit :

Z Z Z
N (x) = σxx (x, y, z)dA(y, z) = E {ε0 (x) − yk(x)} dA = EAε0 (x) − Ek(x) ydA
(3.7)

Z Z n o Z
2
M (x) = −yσxx (x, y, z)dA(y, z) = E −yε0 (x) + y k(x) dA = −Eε0 (x) ydA+Ek(x)I
(3.8)

3.3.4 Solution du problème de vibration des poutres d’Euler-Bernoulli


Dans le cas d’une poutre en vibration, le déplacement vertical est une fonction du
temps et peut s’écrire :

v(x, t) = v̄(x) sin ωt (3.9)

Le vitesse et l’accélération d’une tranche transversale d’abscisse x sont :

Page 17
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

∂v(x, t)
= v̇(x, t) = ωv̄(x) cos ωt (3.10)
∂t
∂ 2 v(x, t)
2
= v̈(x, t) = −ω 2 v̄(x) sin ωt (3.11)
∂t

Le principe fondamental de la dynamique appliqué sur la tranche d’abscisse x est :

X
Fy = dmv̈(x, t) Où : dm = dxρA

L’équilibre des efforts tranchants et des moments fléchissant (Figure 3.3) s’écrivent :

∂V (x, t)
= dxV 0 (x, t)
X
Fy = dx
∂x

Et

∂M (x, t)
0= + V (x, t)
∂x
= M 0 (x, t) + V (x, t)
= M 00 (x, t) + V 0 (x, t)

En fin

⇒ 0 = dx(M 00 (x, t) − ρω 2 Av̄(x) sin ωt)


X
Fy = dmv̈(x, t) (3.12)

En se basant sur l’équation de la déformé :


Le principe fondamental de la dynamique donne

ρω 2 A
0 = v̄ 0000 (x) − β 4 v̄(x) avec β4 = (3.13)
EI

La solution de cette équation est donnée par :

v̄(x) = A1 sin(βx) + A2 cos(βx) + A3 sinh(βx) + A4 cosh(βx) (3.14)

Les conditions aux limites pour une poutre bi-encastrée sont :

Page 18
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB


v̄(0)

=0 , v̄(L) = 0
v̄ 0 (0)

=0 , v̄ 0 (L) = 0

Qui s’écrivent :
 A2 + A4 = 0
 A1 sin(βL) + A2 cos(βL) + A3 sinh(βL) + A4 cosh(βL) = 0
 A1 + A3 = 0
 A1 β cos(βL) − A2 β sin(βL) + A3 β cosh(βL) + A4 β sinh(βL) = 0

=⇒ A1 (sin(βL) − sinh(βL)) + A2 (cos(βL) − cosh(βL)) = 0


=⇒ A1 (cos(βL) − cosh(βL)) − A2 (sin(βL) + sinh(βL)) = 0

     
sin(βL) − sinh(βL) cos(βL) − cosh(βL)   A1  0
Z ⇒
= = 
cos(βL) − cosh(βL) sin(βL) + sinh(βL) A2 0

⇒La solution non triviale est obtenue lorsque le déterminant de la matrice suivante
est nul :

 
sin(βL) − sinh(βL) cos(βL) − cosh(βL) 
M = (3.15)
cos(βL) − cosh(βL) sin(βL) + sinh(βL)

⇒cos(βL) − cosh(βL) = 1 Admet n solution (β n ).

Les trois premières racines de l’équation précédente sont calculées par la méthode de
Newton-Raphson et les valeurs propres suivantes sont obtenues :

γ = βL = 4.73 pour n = 1 (3.16)


γ = βL = 7.853 pour n = 2 (3.17)
γ = βL = 10.996 pour n = 3 (3.18)

Le déplacement transversal s’écrit alors :

γx γx γx γx
v̄(x) = cos( ) − cosh( ) + R(sin( ) − sinh( )) (3.19)
L L L L

Page 19
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

3.4 Exemple
Soit une poutre bi-encastrés de longueur L=450cm, de largeur b=15cm et de hauteur
h=15cm. Le module d’Young et la densité du matériau constitutif de la poutre sont E=200
GPa et ρ=2500 kg/m3.
Solution :
ρω 2 A
Les trois premières fréquences propres :
q q q
β4 = EI
EIβ 4 EIγ 4 EI
Donc : ω= ρA
= ρAL4
= γ2 ρAL4

 Pour la première fréquence : γ = βL = 4.73 ⇒ ω1 = 681Hz

Figure 3.4 – Premier mode propre de vibration

 Pour la deuxième fréquence : γ = βL = 7.853 ⇒ ω2 = 1877Hz

Figure 3.5 – Deuxième mode propre de vibration

Page 20
Chapitre 3 Vibration des poutres homogènes d’EB

 Pour la troisiéme fréquence : γ = βL = 10.996 ⇒ ω3 = 3681Hz

Figure 3.6 – Troisième mode propre de vibration

3.5 Conclusion
Dans ce chapitre, la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli et la formulation des équations
d’Euler-Bernoulli relatives à la description des efforts internes des poutres sont présentées.
Les vibrations d’une poutre homogène d’Euler-Bernoulli (méthode, calcul, équations,
condition aux limites) et la détermination des fréquences et des modes propre du cas de la
poutre bi-encastrée sont discutés.

Page 21
Vibration des poutres fonctionnellement
4
graduées d’Euler-Bernoulli

4.1 Introduction
L’utilisation des poutres constituées de matériaux FG augmente en raison de la variation
progressive des propriétés des matériaux le long d’une direction préférée. Cette variation
fournit une répartition continue des contraintes dans les structures FG. Dans la présente
étude, la vibration libre des poutres FG bi-encastrées est étudiée en utilisant la théorie
classique d’Euler-Bernoulli. Les équations gouvernantes de la poutre FG sont trouvées
en appliquant le principe de Hamilton et la résolution est faite d’une manière exact en
se basant sur le logiciel Matlab. On a supposé que le module d’élasticité et la densité
changent dans le sens de l’épaisseur selon la loi de puissance. Premièrement, la technique
d’homogénéisation de Mori-Tanaka est utilisée pour prédire les propriétés matérielles
effectives des poutres. Ensuite, une étude paramétrique est réalisée afin d’étudier l’influence
de la fraction volumique et de la distribution de déchets d’acier et de l’élancement sur
le comportement vibratoire de poutres FG. Les résultats démontrent l’effet important
des paramètres étudiés sur le comportement dynamique des poutres composites en béton
renforcé de déchets d’acier.

22
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

4.2 Théorie et formulation


Considérons une poutre droite FG d’Euler-Bernoulli de longueur L, largeur b et épaisseur
h (Figure 4.1)

Figure 4.1 – Géometrie de la poutre FG

La propriété de matériau constitutif de la poutre FG est supposée varier de l’extrémité


inférieure (z = − h2 ) à l’extrémité supérieure (z = h2 ) de la poutre selon la loi puissance :

z
P (z) = (Ps − Pi )( )k + Pi (4.1)
h

(a) Variation du module d’Young (b) Variation de la masse volumique

Figure 4.2 – Variation du module d’Young et de la densité dans la direction de l’épaisseur de


la poutre

La figure 4.2 montre, respectivement, la variation du module d’Young et de la densité


massique dans la direction de l’épaisseur de la poutre FG en fonction du degré du polynôme,
k.

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Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Le module d’Young et la densité de matériau sur les surfaces supérieure et inférieure


de la poutre FG sont respectivement (Es ,ρs ) et (Ei ,ρi ). Le coefficient de Poisson est pris
constant.
Selon la théorie de la poutre d’Euler-Bernoulli, les déplacements axial et transversal
d’un point arbitraire dans la poutre [51], notés respectivement par Ũ (x, z, t)et W̃ (x, z, t)
peuvent être exprimés par :

Ũ (x, z, t)

= U (x, t) + z ∂W
∂x
(4.2)
W̃ (x, z, t)

= W (x, t)

Où t est le temps et U(x,t) et W(x,t) sont les composantes de déplacement dans le
plan médian le long des directions x et z, respectivement.
La relation déformation-déplacement non linéaire de type von Kármán donne [52] :

∂U ∂ 2W ∂W 2
εx = +z 2
+( ) (4.3)
∂x ∂x ∂x

La contrainte normale σx est donnée par la loi de comportement élastique linéaire


comme :

" #
E(z) ∂U ∂ 2W ∂W 2
σx = + z + ( ) (4.4)
1 − v 2 ∂x ∂ 2x ∂x

La force axiale N et le moment de flexion M sont liés aux résultantes de contrainte


comme suit :

" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
N = bA11 + ( ) + bB11 2 (4.5)
∂x 2 ∂x ∂ x

" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
M = bB11 + ( ) + bD11 2 (4.6)
∂x 2 ∂x ∂ x

Où A11 ,B11 et D11 sont les composants de rigidité définis comme :

h
Z
2 E(z) n 2
o
{A11 , B11 , D11 } = 1, z, z dz (4.7)
−h
2
1 − v2

En utilisant le principe de Hamilton, les équations du mouvement peuvent être dérivées


comme suit :

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Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

∂ 2U ∂N
I1 2
− =0 (4.8)
∂t ∂x

∂ 2W ∂ 2M ∂ 2W
I1 − − N =0 (4.9)
∂t2 ∂x2 ∂x2

Où I1 est défini par :

Z h
2
I1 = b ρ(z)dz (4.10)
−h
2

On suppose que l’inertie et l’amortissement dans le plan sont négligeables et la force


axiale répartie est nulle.Il découle de l’Eq. (4.9) que la force axiale induite N est une
constante. La substitution des´équations. (4.5) - (4.6) dans les équations. (4.8) - (4.9), on
permet obtenir :

( " # )
∂ ∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
bA11 + ( ) + bB11 =0 (4.11)
∂x ∂x 2 ∂x ∂x2

( " # )
∂ 2W ∂ ∂ 2U ∂W ∂ 2 W ∂ 3W
I1 2 + bB11 + + bD11 (4.12)
∂t ∂x ∂x2 ∂x ∂x2 ∂x3
( " # )
∂ 2W ∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
− 2 bA11 + ( ) + bB11 2 =0
∂x ∂x 2 ∂x ∂ x

L’intégration de l’équation (4.11) par rapport à la coordonnée spatiale, x, donne :

" #
∂U 1 ∂W 2 ∂ 2W
A11 + ( ) + B11 + c1 (t) = 0 (4.13)
∂x 2 ∂x ∂x2

Qui s’écrit :

∂U 1 ∂W 2 B11 ∂ 2 W 1
=− ( ) − 2
− c1 (t) = 0 (4.14)
∂x 2 ∂x A11 ∂x A11

L’intégration de l’équation (4.14) une fois de plus donne :

Page 25
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

1 Z ∂W 2 B11 ∂W 1
U =− ( ) dx − − c1 (t)x + c2 (t) = 0 (4.15)
2 ∂x A11 ∂x A11

Les conditions aux limites de la poutre bi-encastrée (U=0,à x=0 et x=L) appliquées à
l’équation (4.15) donne :

c2 (t) = 0 (4.16)

A11 Z L 1 ∂W 2 B11 ∂ 2 W
c1 (t) = − (( ) − )dx (4.17)
L 0 2 ∂x A11 ∂x2

En remplaçant l’Eq. (4.17) dans l’Eq. (4.14) et en différenciant l’équation obtenue par
rapport à x on peut écrire :

∂ 2U ∂W ∂ 2 W B11 ∂ 3 W
= − − (4.18)
∂x2 ∂x ∂x2 A11 ∂x3

Ensuite, à partir de l’Eq. (4.12), l’équation suivante est obtenue :

∂ 2W 2
B11 ∂ 4W
I1 + b(D 11 − )
∂t2 A11 ∂x4
" #
A11 Z L
∂W 2 B11 ∂ 2 W ∂ 2W
+ −b ( ) − )dx =0 (4.19)
L 0 ∂x A11 ∂x2 ∂x2

Soient :

2

B11




Ẽ = b(D11 − A11
)

A11 (4.20)
 D̃ = b L


C̃ = B11

A11

L’Eq. (4.19) peut être réécrit comme :

∂ 4W ∂ 2W Z L
1 ∂W 2 ∂ 2 W
Ẽ + I1 − D̃ ( ) dx 2
∂x4 ∂t2 0 2 ∂x ∂x
Z 2 2
˜ C̃ ∂ W ∂ W
+D dx 2 = 0 (4.21)
∂x2 ∂x

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Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Pour l’analyse des vibrations non linéaires, le déplacement transversal est supposé se
présenter sous la forme suivante :

W (x, t) = aφ(x)ψ(t) (4.22)

Où ψ(t) est une fonction arbitraire du temps et φ(x) le mode de vibration fondamental
linéaire. a est une constante arbitraire qui représente l’amplitude de la déviation.
La forme des modes linéaires du poutre bi-encastrée est :

γx γx γx γx
 
φ(x) = cos( ) − cosh( ) + R sin( ) − sinh( ) (4.23)
L L L L

sin(γ)+sinh(γ)
Le premier mode a une valeur de γ = 4.73 et R = cos(γ)+cosh(γ) .
L’insertion de W (x, t) dans Eq. (4.21) et l’application de la procédure de Galerkin
donne une équation différentielle ordinaire non linéaire du second ordre :

ψ̈ + χ1 ψ + χ2 ψ 2 + χ3 ψ 3 = 0 (4.24)

Où un super point dénote une différenciation par rapport au temps, et :


2
χ1 = ( IẼ1 )Φ4 , χ2 = ( D̃IC̃a
1
)Φ1 Φ2 , χ3 = ( D̃a
I1 )Φ2 Φ3
 RL
 R L 00 φ00 dx
Φ1 = 0 φ dx, Φ2 = R0L



φ2 dx
Avec  R 0L (4)
RL 0 2 φ dx
Φ3 = 0 (φ ) dx, Φ4 = R0 L



0
φ2 dx

L’Eq.(24) se réduit à une équation de Duffing pour les poutres homogènes et les poutres
FG serrées-serrées parce que χ2 = 0 . Dans ce cas. Les paramètres χ1 et χ3 sont regroupés
de la manière suivante :


p2


 = χ1 + χ3
(4.25)
χ3
k 2


 = 2p2

L’ntégration de l’Eq. (4.24) par rapport au temps, avec les conditions initiales à t = 0,
ψ = 1 et dψ
dt
= 0 donne

dψ 2 χ2
( ) = χ1 (1 − ψ 2 ) + (1 − ψ 4 ) (4.26)
dt 2

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Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Qui peut être écrit comme suit :

dψ 2
( ) = p2 (1 − k 2 − (1 − 2k 2 )ψ 2 − k 2 ψ 4 ) (4.27)
dt

Qui se réduit à :

dψ 2
( ) = (1 − ψ 2 )(k 2 ψ 2 − k 2 + 1) (4.28)
d(pt)

En supposant que ψ = cos(ϕ) nous pouvons obtenir la fonction elliptique de Jacobi


(Byrd et Friedman, 1971) [53] :

Z ϕ

pt = q (4.29)
0 1 − k 2 sin2 ϕ

De l’inversion de l’Eq. (4.29), la solution pour ϕ peut être obtenue comme suit :

ψ = cn [pt, k] (4.30)

La période de la fonction cn [pt, k] est de 4K définie par l’intégrale elliptique complète :

π
Z
2 dϕ
4K = 4 q (4.31)
0 1 − k 2 sin2 ϕ

La fréquence correspondante du problème non linéaire est définie en utilisant l’équation


suivante :


π χ1 + χ3
ωnl = (4.32)
2K

Dans le cas de la vibration linéaire, la carre du dérivé du déplacement transversal


par rapport à x est nulle et donc χ3 = 0 ce qui conduit aux fréquences propres linéaire
suivantes :


π χ1
ωl = (4.33)
2K

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Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

4.3 Résultats numérique


4.3.1 Validation de l’analyse
Afin de vérifier la formulation écrite ci-dessus, les trois premières fréquences normalisées
12ρ1 (1−υ12 ) 0,5
(Ω = ( ) ωl ) des poutres FG bi-encastrées sont comparés aux résultats
Eh2
trouves par Ke et al. 2009 [52] et Yang and Chen [54] pour le rapport (L/h= 20), E1 =
70GPa ; ρ1 = 2780 Kg/m3, υ1 =0,33. Le tableau 4.1 montre que les résultats obtenus sont
très proches de ceux disponibles dans [52, 54].

Table 4.1 – Comparaison des résultats

E2 /E1 Yang and Chen [54] Ke et al [52] Nos résultats


0.5 5.25 5.2550 5.2549
1 5.59 5.5933 5.5932
2 5.25 5.2550 5.2549

4.3.2 Propriétés du béton renforcés de déchets d’acier


Le module d’Young, le coefficient de Poisson et la densité du béton sont respectivement ;
E = 20 GPa, υ = 0,2 et ρ = 2500 Kg/m3 tandis que le module d’Young et le coefficient
de Poisson des particules de déchets d’acier sont déterminés par la méthode inverse de
Voigt et sont E=46.5 GPa, υ=0.27, ρ=1900kg/m3
Les propriétés mécaniques du béton renforcé de déchets d’acier sont calculées par
l’approche d’homogénéisation de Mori-Tanaka en considérant que les inclusions de déchets
d’acier sont de forme sphérique. Cette méthode est puissante pour modéliser les matériaux
multi phases et elle a donné de bonnes prédictions [55, 56]. Les prédictions des propriétés
en fonction de la fraction volumique de déchets d’acier sont données dans le Tableau 4.2.

Table 4.2 – Propriétés du béton renforcé de déchets d’acier

V% E(GPa) υ ρ(Kg/m3 )
0 20 0.20 2500
5 20.82 0.20 2470
10 21.67 0.21 2440
15 22.55 0.21 2410
20 23.47 0.21 2380

4.3.3 Etudes paramétriques


Dans l’analyse des vibrations libres, les trois premières fréquences sans dimension des
poutres bi-encastrées sont calculées et données sous forme de tableaux pour différentes
distributions de matériaux, différentes fractions volumiques de déchets d’acier et différents

Page 29
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

élancements. Le matériau à gradation fonctionnelle de la poutre est composé de béton et


de déchets d’acier et ses propriétés changent à travers l’épaisseur de la poutre selon la loi
de puissance. Par conséquent, la surface inférieure de la poutre est en béton renforcé de
déchets d’acier, tandis que la surface supérieure de la poutre est en béton.
Les Tableaux 4.3, 4.4, 4.5 et 4.6 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 20% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface
supérieure de la poutre.

Table 4.3 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=20%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 89.49 93.01 94.33 95.47 96.78 97.67
Ω2 246.68 256.38 260.02 263.18 266.78 269.21
Ω3 483.65 502.67 509.81 516.00 523.05 527.83

Table 4.4 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=20%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 22.37 23.25 23.58 23.87 24.20 24.42
Ω2 61.67 64.09 65.01 65.80 66.70 67.30
Ω3 120.91 125.67 127.45 129.00 130.76 131.96

Table 4.5 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=20%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.94 10.33 10.48 10.61 10.75 10.85
Ω2 27.41 28.49 28.89 29.24 29.64 29.91
Ω3 53.74 55.85 56.65 57.33 58.12 58.65

Table 4.6 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=20%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.59 5.81 5.90 5.97 6.05 6.10
Ω2 15.42 16.02 16.25 16.45 16.67 16.83
Ω3 30.23 31.42 31.86 32.25 32.69 32.99

Page 30
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Les Tableaux 4.7, 4.8, 4.9 et 4.10 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 15% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface
supérieure de la poutre.

Table 4.7 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=15%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 89.49 92.10 93.09 93.93 94.89 95.53
Ω2 246.68 253.88 256.59 258.91 261.55 263.31
Ω3 483.65 497.77 503.08 507.64 512.80 516.30

Table 4.8 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=15%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 22.37 23.03 23.27 23.48 23.72 23.88
Ω2 61.67 63.47 64.15 64.73 65.39 65.83
Ω3 120.91 124.44 125.77 126.91 128.19 129.07

Table 4.9 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=15%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.94 10.23 10.34 10.43 10.54 10.61
Ω2 27.41 28.21 28.51 28.77 29.06 29.26
Ω3 53.74 55.31 55.90 56.40 56.98 57.37

Table 4.10 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=15%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.59 5.76 5.82 5.87 5.93 5.97
Ω2 15.42 15.87 16.04 16.18 16.35 16.46
Ω3 30.23 31.11 31.44 31.73 32.05 32.27

Page 31
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Les Tableaux 4.11, 4.12, 4.13 et 4.14 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 10% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface
supérieure de la poutre.

Table 4.11 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=10%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 89.49 91.22 91.87 92.42 93.04 93.47
Ω2 246.68 251.44 253.23 254.76 256.47 257.64
Ω3 483.65 492.98 496.50 499.50 502.85 505.13

Table 4.12 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=10%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 22.37 22.80 22.97 23.11 23.26 23.37
Ω2 61.67 62.86 63.31 63.69 64.12 64.41
Ω3 120.91 123.25 124.12 124.87 125.71 126.28

Table 4.13 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=10%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.94 10.14 10.21 10.27 10.34 10.39
Ω2 27.41 27.94 28.14 28.31 28.50 28.63
Ω3 53.74 54.78 55.17 55.50 55.87 56.13

Table 4.14 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=10%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.59 5.70 5.74 5.78 5.82 5.84
Ω2 15.42 15.71 15.83 15.92 16.03 16.10
Ω3 30.23 30.81 31.03 31.22 31.43 31.57

Page 32
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

Les tableaux 4.15, 4.16, 4.17 et 4.18 présentent les trois premières fréquences normalisées
des poutres FG pour des rapports d’élancement L/h = 5, 10, 15 et 20, respectivement
et pour différents degrés de loi de puissance. La fraction volumique de déchets d’acier
incorporés dans le béton est de 5% sur la surface inférieure et de 0% sur la surface supérieure
de la poutre.

Table 4.15 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5 (V=5%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 89.49 90.35 90.67 90.94 91.25 91.45
Ω2 246.68 249.04 249.93 250.68 251.52 252.09
Ω3 483.65 488.27 490.02 491.50 493.13 494.25

Table 4.16 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 10 (V=5%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 22.37 22.59 22.67 22.74 22.81 22.86
Ω2 61.67 62.26 62.48 62.67 62.88 63.02
Ω3 120.91 122.07 122.50 122.87 123.28 123.56

Table 4.17 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 15 (V=5%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.94 10.04 10.07 10.10 10.14 10.16
Ω2 27.41 27.67 27.77 27.85 27.95 28.01
Ω3 53.74 54.25 54.45 54.61 54.79 54.92

Table 4.18 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 20 (V=5%)

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.59 5.65 5.67 5.68 5.70 5.72
Ω2 15.42 15.56 15.62 15.67 15.72 15.76
Ω3 30.23 30.52 30.63 30.72 30.82 30.89

Page 33
Chapitre 4 Vibration des poutres FG d’EB

On voit que pour différentes fractions volumiques de déchets d’acier et indépendamment


de l’élancement de la poutre, les trois premières fréquences normalisées augmentent avec
l’augmentation de k. Il est illustré que l’effet des petites valeurs du degré de polynôme sur
les fréquences est plus prononçable que celle des valeurs élevées. Exemple pour V = 20%
et L/h = 20, lorsque le paramètre, k, passe de 0 à 0.5, les fréquences propres augmentent
de 3.94%. Ce pourcentage diminue en augmentant la valeur de k.
Il est clair que la variation des fréquences propres est décroissante en fonction de
l’élancement. Le rapport L/h a un effet important sur les fréquences propres, en effet,
la diminution de ce rapport fait augmenter les fréquences au minimum de 40%, cette
remarque est valable pour n’importe quelle valeur de V. Pour V= 15% et k=10, lorsque
L/h passe de 5 à 10, les fréquences diminue de 75% d’autre part si en passe de 15 à 20 la
fréquence diminue seulement de 44%.
On peut observer que pour un degré de loi puissance constant et un rapport d’élancement
constant, une augmentation de la teneur en déchets d’acier sur la surface inférieure de
la poutre augmente les fréquences. Cette augmentation devient plus importante pour un
rapport d’élancement réduit. Il est clairement montré que le renforcement du béton avec
de déchets d’acier orienté aléatoirement n’améliore pas seulement les propriétés du béton
mais augmente également les fréquences.
Les tableaux montrent aussi que les fréquences normalisées augmentent avec l’augmen-
tation de la fraction volumique.

4.4 Conclusion
La vibration libre de poutres bi-encastrées FG est étudiée. Le module d Young et
la densité du matériau constitutif de la poutre est supposé varier dans la direction de
l’épaisseur selon la loi de puissance. Les équations gouvernantes sont trouvées en appliquant
le principe de Hamilton et les fréquences sont obtenues analytiquement. Dans cette étude,
les effets de la distribution des matériaux, de la fraction volumique de déchets d’acier et de
l’élancement sur les fréquences propres de la poutre FG sont discutés. On a observé que
les effets des paramètres mentionnés jouent un rôle très important sur le comportement
dynamique de la poutre FG. Les résultats présentés dans cette étude peuvent être utilisé
pour vérifier l’exactitude des méthodes approximatives comme les éléments finis et la
méthode de Ritz.

Page 34
Vibration des poutres fonctionnellement
5
graduées de Timoshenko

5.1 Introduction
L’étude dynamique est une phase nécessaire lors de la conception de toute structure
pour éviter le phénomène de résonance qui se produit lorsque la fréquence de la force
externe appliquée au système devient égale à l’une des fréquences propres. Par conséquent,
pour obtenir une conception robuste, l’étude dynamique doit être effectuée d’une manière
précise. Bien que la théorie classique de poutre d’Euler-Bernoulli permette l’étude de
la vibration libre des poutres FG, l’effet du cisaillement transversal sur les fréquences,
rencontrées lors de l’utilisation pratique des structures, n’est pas encore estimé. Les
chercheurs utilisent principalement deux théories de poutres : la théorie classique de poutre
connue sous le nom de la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli et les théories de poutre
de déformation par cisaillement. Cette classe de théories de poutre comprend la théorie
de poutre de déformation par cisaillement du premier ordre appelé encore la théorie de
poutre de Timoshenko. Dans la théorie classique des poutres, on suppose qu’une ligne
droite perpendiculaire au plan médian avant déformation restera droite et perpendiculaire
au plan médian même après déformation. La conséquence de cette hypothèse est que la
déformation de cisaillement transversal est négligée. Les limites de la théorie des poutres
classiques sont surmontées par la théorie des poutres de Timoshenko pour laquelle la
distribution du cisaillement transversal est supposée constante le long de l’épaisseur.

35
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

L’objectif du présent travail est d’étudier l’effet du cisaillement transversal sur les
fréquences propres des poutres FG. Pour ce faire, deux théories de poutre distinctes, l’une
néglige le cisaillement transversal (poutre d’Euler-Bernoulli déjà choisie dans le chapitre
3) et l’autre prend en compte le cisaillement transversal (poutre de Timoshenko), sont
considérées. Dans ce chapitre, la vibration libre d’une poutre bi-encastrée FG le long de
son épaisseur selon le modèle de loi de puissance est étudiée. Le matériau à gradation
fonctionnelle de la poutre se compose de béton et de déchets d’acier. La surface supérieure
de la poutre est en béton, tandis que la surface inférieure est en béton renforcé de déchets
d’acier. Les fréquences propres selon la théorie de poutre de Timoshenko sont calculées en
effectuant des simulations éléments finis par le code commercial ANSYS version 2021.R1.
Les prédictions trouvées sont comparées aux résultats présentés au chapitre 3 obtenus
analytiquement en adoptant la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli. Les effets de l’indice de
loi de puissance (c’est-à-dire la distribution du matériau), de l’élancement et de la fraction
volumique du renfort sur les premières fréquences adimensionnelles de la poutre FG sont
analysées.

5.2 Modélisation de la poutre FG par ANSYS


La vibration des poutres FG selon la théorie de Timoshenko sont obtenues à partir du
code commercial ANSYS version 2021.R1. Afin d’effectuer le changement de propriétés, la
poutre est divisée en plusieurs couches de même épaisseur. Chaque couche est traitée comme
un matériau isotrope homogène. Les propriétés du matériau composite sont calculées au
centre de chaque couche en utilisant la gradation de la loi de puissance. L’épaisseur de la
poutre FG est alors discrétisée en plusieurs couches comme le montre la Figure 5.1.

Figure 5.1 – Géométrie d’une poutre a douze couches sur ANSYS

Page 36
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

La gradation fonctionnelle considérée dans ce chapitre obéit à la loi de puissance. La


surface supérieure de la poutre FG est en béton et la surface inférieure est en béton
renforcée de déchets d’acier. La région entre les deux surfaces consiste en une combinaison
des deux matériaux avec des rapports de mélange variables et continus. La loi puissance
s’écrit :
z
P (z) = (Ps − Pi ) × ( )k + Pi
h
Les propriété mécanique sont calculées par l’application de la formule précédente à
l’aide d’un fichier Excel.
Les propriétés des matériaux constitutifs de 12 couches pour une fraction volumique de
déchets d’acier v=20% et un indice de puissance k=0.5 sont données par le Tableau 5.1.
Les valeurs numériques sont présentées dans l’annexe A.

Table 5.1 – Propriété mécanique des douze couches de la poutre

N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )


1 0,417 22761,40595 2404,50469
2 1,251 22242,6791 2422,44337
3 2,085 21885,53553 2434,79416
4 2,919 21595,23636 2444,83333
5 3,7525 21344,35946 2453,50918
6 4,5855 21120,24369 2461,25958
7 5,4185 20915,71700 2468,33255
8 6,2515 20726,39496 2474,87971
9 7,0845 20549,31933 2481,00337
10 7,9175 20382,38238 2486,77640
11 8,7505 20224,01948 2492,25293
12 9,5835 20073,03128 2497,47442

Chaque couche dans le modèle de poutre multicouche équivalent à la poutre FG est


maillée par les éléments SOLID186. SOLID186 est un élément solide tridimensionnel à
20 nœuds d’ordre supérieur et présente un comportement de déplacement quadratique.
Cet élément a 3 degrés de liberté par nœud : translations pour les directions nodales x,
y et z. Plus d’informations pour cet élément peuvent être fournies au menu d’aide du
logiciel ANSYS. Une étude de la convergence des résultats sur Ansys est faite en imposant
une valeur d’erreur. Ansys raffine le maillage automatiquement et refait le calcul jusqu’à
atteindre la valeur imposée de l’erreur. Dans le cas de 12 couches, la convergence est
atteinte pour 6000 éléments.
La procédure de détermination des fréquences par ANSYS comprend quatre étapes.
On commence, tout d’abord, par la saisie des propriétés de chaque couche (Figure 5.2),
ensuite la création de la géométrie de la poutre avec ses différentes couches (Figure 5.1),
puis l’application des conditions aux limites et le maillage de toute la géométrie (Figure

Page 37
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

5.3). La dernière étape consiste à lancer le logiciel et extraire les résultats (Figure 5.2).

Figure 5.2 – Saisie des propriétés des couches dans ANSYS

Figure 5.3 – Maillage 3D d’une poutre FG

Pour s’assurer de l’équivalence entre le modèle de poutre multicouche et la poutre FG,


la poutre est divisée en n couches et lorsque n augmente, on converge vers le caractère FG
de la poutre. On arrête d’augmenter n dès que les résultats obtenus pour deux nombre de
couches successives deviennent négligeable.Les valeurs numériques sont présentées dans
l’annexe B

Page 38
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Table 5.2 – Variation des fréquences normalisées pour L/h = 5, k=0.5 et V=20%
Deux Quatre Six Huit Dix Douze
couches couches couches couches couches couches
Ω1 74,510 74,653 74,724 74,752 74,756 74,760
Ω2 171,990 172,350 172,540 172,600 172,610 172,620
Ω3 220,750 221,570 221,890 221,970 221,970 221,980

Le Tableau 5.2 montre que la convergence est atteinte pour douze couches. La Figure
5.4 montre les trois premiers modes propres pour une poutre bi-encastrée à douze couches.

(a) Mode propre fondamental

(b) Deuxième mode propre (c) Troisième mode propre

Figure 5.4 – Les trois premiers modes propres

Figure 5.5 – Variation des fréquences donnée par ANSYS

Page 39
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

5.3 Résultat et comparaison


L’influence de la fraction volumique de déchets d’acier sur les trois premières fréquences
propres normalisées pour divers indices de puissance et pour L/h=20, obtenues par la
théorie d’Euler-Bernoulli et celle de Timoshenko, est illustrée par les Figures 5.6, 5.7 et
5.8. Ces Figures montrent que les fréquences normalisées augmentent avec l’augmentation
de la fraction volumique. Cela est expliqué par le fait que le module d’Young du béton
considéré est plus faible que celui de déchets d’acier. Ainsi, l’incorporation de déchets
d’acier augmente la rigidité effective de la poutre FG ce qui entraine l’augmentation des
fréquences propres.
Dans les figures suivantes, EB désigne la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli, TS signifie
la théorie de poutre de Timoshenko. Les figures 5.6, 5.7 et 5.8 indiquent que les fréquences
propres données par les deux théories sont presque identiques. Cependant, les deux théories
donnent des valeurs différentes pour la troisième fréquence. La théorie d’EB, pour laquelle
la déformation de cisaillement transversale n’est pas prise en compte, délivre une fréquence
de vibration beaucoup plus élevée pour le troisième mode.

Figure 5.6 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20)

Page 40
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Figure 5.7 – Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20)

Figure 5.8 – Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de V (L/h=20)

Les figures 5.9, 5.10 et 5.11 montrent l’effet de l’indice de puissance sur les trois premières
fréquences propres normalisées pour diverses fractions volumiques et pour L/h=20.Les
valeurs numériques sont présentées dans l’annexe C. On peut observer clairement que pour
toutes les fractions volumiques, les fréquences augmentent en augmentant l’indice k. L’effet
de cisaillement est pratiquement le même pour tous les indices de puissance considérés.
Dans la plupart des cas, la différence entre les résultats obtenus par les deux théories est
inférieure à 4% et peut atteindre 6% pour la troisième fréquence.

Page 41
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Figure 5.9 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20)

Figure 5.10 – Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20)

Figure 5.11 – Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de k (L/h=20)

Page 42
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Les figures 5.12, 5.13 et 5.14 montrent la variation des trois premières fréquences nor-
malisées en fonction de l’élancement de la poutre FG pour différentes fractions volumiques
et pour k=0,5.Les valeurs numériques sont présentées dans l’annexe C.

Figure 5.12 – Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (k=0.5)

Figure 5.13 – Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (k=0.5)

Page 43
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Figure 5.14 – Comparaison des théories pour les fréquences du troisième mode (k=0.5)

Les figures 5.15, 5.16 et 5.17 montrent la variation des trois premières fréquences
normalisées en fonction de l’élancement (L/h) de la poutre FG pour différentes indices de
puissance et pour une fraction volumique V=20%.

Figure 5.15 – Comparaison des théories pour les fréquences du premier mode (V=20%)

Page 44
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

Figure 5.16 – Comparaison des théories pour les fréquences du deuxième mode (V=20%)

Figure 5.17 – Comparaison des théories les fréquences du troisième mode (V=20%)

Les résultats des figures 5.9–5.17 sont tracés pour les deux théories de poutre, à
savoir Euler-Bernoulli et Timoshenko. On remarque que pour une fraction volumique et
un indice de puissance donné, la différence entre les fréquences issues des deux théories
est grande pour les petits élancements (L/h<10). Les courbes obtenues avec la théorie
des poutres de Timoshenko se rapproche de celles obtenues avec la théorie des poutres
d’Euler-Bernoulli pour L/h>10. Les deux théories se coı̈ncident pour L/h>15. Ainsi, pour
de faibles valeurs de L/h, le cisaillement transversal est plus important. Cela peut être
expliqué par l’augmentation de la flexibilité de la poutre de Timoshenko pour les petits
valeurs de L/h.

Page 45
Chapitre 5 Vibration des poutres FG de TS

5.4 Conclusion :
L’effet du cisaillement transversal sur les fréquences propres des poutres FG constituées
de béton renforcé de déchets d’acier est étudié. Les fréquences propres sont calculées en
se basant sur la théorie de poutre de premier ordre de Timoshenko en effectuant des
simulations éléments finis par le code commercial ANSYS version 2021.R1. Une étude
paramétrique est réalisée pour déduire l’effet de la fraction volumique de déchets d’acier,
de l’élancement de la poutre et de l’indice de puissance sur les fréquences propres. Les
résultats montrent que pour la même fraction volumique et le même indice de puissance,
les deux théories prédisent des fréquences différentes pour des élancements inférieurs à
10. Cette différence devient négligeable en augmentant le rapport L/h et s’annule pour
L/h>15.

Page 46
Conclusion générale
6
Le travail présenté dans ce mémoire constitue une contribution à l’étude du comporte-
ment vibratoire des poutres bi-encastrées fonctionnellement graduées en béton renforcé
de déchets d’acier en se basant sur la théorie d’Euler-Bernoulli et celle de Timoshenko.
Dans ce contexte, L’effet de différents paramètres tels que l’élancement de la poutre, la
fraction volumique de déchets d’acier et sa distribution sur les fréquences propres des
poutres fonctionnellement graduées est analysé.
Par ailleurs, l’effet du cisaillement transversal sur les fréquences est étudié en comparant
les résultats issus des deux théories mentionnées ci-dessus. La théorie d’Euler-Bernoulli
qui ne tient pas compte de l’effet de cisaillement est appliquée analytiquement sur les
poutres fonctionnellement graduées par le biais du logiciel de calcul, Matlab. D’autre part,
la théorie de Timoshenko qui tient compte de cisaillement est appliquée en faisant des
simulations éléments finis par le code commercial Ansys.
Les résultats obtenus par la théorie de poutre d’Euler-Bernoulli montrent que les effets
de l’élancement de la poutre, l’indice de la loi de distribution et la fraction volumique du
renfort jouent un rôle très important sur le comportement dynamique de la poutre FG. Le
résultat présenté dans cette étude peut être utilisé pour vérifier l’exactitude des méthodes
approximatives comme la méthode de Rayleigh-Ritz.
Les résultats obtenus par la théorie de Timochenko confirment les résultats trouvés par
la théorie d’Euler-Bernoulli concernant l’effet des paramètres étudiés sur le comportement
vibratoire des poutres FG. Pour la même fraction volumique et le même indice de puissance,
les deux théories prédisent des fréquences différentes pour des élancements inférieurs à

47
Chapitre 6 Conclusion générale

10. Cette différence devient négligeable en augmentant le rapport L/h et s’annule pour
L/h>15. La différence entre les prédictions issues des deux théories pour des petites valeurs
d’élancement s’explique par la différence entre des hypothèses de base des deux théories.
La théorie de poutres de Timoshenko considère la déformation par cisaillement alors que
la théorie d’Euler-Bernoulli la néglige.
Cette étude a montré clairement l’effet considérable du cisaillement transversale sur le
comportement dynamique des poutres fonctionnellement graduées bi-encastrées.

Page 48
Propriétés mécaniques des matérieaux des
A
poutres à douze couches

Table A.1 – Pour V=20% (I)


(a) k=0,5 (b) k=1 (c) k=2
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
22761,40595 2404,50469 23325,30100 2385,00400 23463,96605 2380,20867
22242,67910 2422,44337 23035,90300 2395,01200 23415,69447 2381,87800
21885,53553 2434,79416 22746,50500 2405,02000 23319,15129 2385,21667
21595,23636 2444,83333 22457,10700 2415,02800 23174,33653 2390,22467
21344,35946 2453,50918 22167,88250 2425,03000 22981,38041 2396,89751
21120,24369 2461,25958 21878,83150 2435,02600 22740,36968 2405,23217
20915,71700 2468,33255 21589,78050 2445,02200 22451,20306 2415,23217
20726,39496 2474,87971 21300,72950 2455,01800 22113,88055 2426,89750
20549,31933 2481,00337 21011,67850 2465,01400 21728,40213 2440,22817
20382,38238 2486,77640 20722,62750 2475,01000 21294,76782 2455,22417
20224,01948 2492,25293 20433,57650 2485,00600 20812,97762 2471,88550
20073,03128 2497,47442 20144,52550 2495,00200 20283,03151 2490,21217

49
Annexe A

Table A.2 – Pour V=20% (II)


(a) k=5 (b) k=10
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
23469,99956 2380,00002 23470,00000 2380,00000
23469,89368 2380,00368 23470,00000 2380,00000
23468,63271 2380,04728 23469,99946 2380,00002
23462,64640 2380,25430 23469,98442 2380,00054
23444,18138 2380,89286 23469,80790 2380,00664
23399,65018 2382,43285 23468,57375 2380,04932
23307,92170 2385,60501 23462,42958 2380,26180
23138,67771 2391,45783 23438,36471 2381,09402
22850,73648 2401,41545 23359,48493 2383,82185
22390,38270 2417,33547 23134,09985 2391,61614
21689,69742 2441,56666 22556,60598 2411,58711
20664,88797 2477,00676 21202,37651 2458,41926

Table A.3 – Pour V=15% (I)


(a) k=0,5 (b) k=1 (c) k=2
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
22029,27526 2428,37852 22443,66500 2413,75300 22545,56583 2410,15650
21648,07830 2441,83253 22230,99500 2421,25900 22510,09247 2411,40850
21385,62409 2451,09562 22018,32500 2428,76500 22439,14576 2413,91250
21172,29185 2458,62499 21805,65500 2436,27100 22332,72569 2417,66851
20987,92986 2465,13189 21593,11250 2443,77250 22190,92797 2422,67313
20823,23384 2470,94469 21380,69750 2451,26950 22013,816340 2428,92413
20672,93324 2476,24942 21168,28250 2458,76650 21801,316370 2436,42413
20533,80609 2481,15979 20955,86750 2466,26350 21553,42807 2445,17313
20403,67847 2485,75253 20743,45250 2473,76050 21270,15142 2455,17113
20281,00146 2490,08230 20531,03750 2481,25750 20951,48644 2466,41813
20164,62527 2494,18970 20318,62250 2488,75450 20597,43312 2478,91413
20053,66852 2498,10582 20106,20750 2496,25150 20207,99146 2492,65913

Page 50
Annexe A

Table A.4 – Pour V=15% (II)


(a) k=5 (b) k=10
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
22549,99968 2410,00001 22550,00000 2410,00000
22549,92187 2410,00276 22550,00000 2410,00000
22548,99522 2410,03546 22549,99960 2410,00001
22544,59606 2410,19073 22549,98855 2410,00040
22531,02666 2410,66965 22549,85883 2410,00498
22498,30201 2411,82464 22548,95189 2410,03699
22430,89347 2414,20376 22544,43672 2410,19635
22306,52108 2418,59337 22526,75216 2410,82051
22094,92162 2426,06159 22468,78575 2412,86639
21756,62129 2438,00160 22303,15695 2418,71211
21241,70848 2456,17500 21878,77384 2433,69034
20488,60643 2482,75507 20883,59081 2468,81444

Table A.5 – Pour V=10% (I)


(a) k=0,5 (b) k=1 (c) k=2
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
21328,97635 2452,252347 21600,36100 2442,50200 21667,09605 2440,10433
21079,32971 2461,22169 21461,08300 2447,50600 21643,86448 2440,93900
20907,44794 2467,39708 21321,80500 2452,51000 21597,40134 2442,60834
20767,73623 2472,41666 21182,52700 2457,51400 21527,70663 2445,11234
20646,99720 2476,754592 21043,33250 2462,51500 21434,84302 2448,44875
20539,13746 2480,62979 20904,22150 2467,51300 21318,85227 2452,61609
20440,7053 2484,16628 20765,11050 2472,51100 21179,68562 2457,61609
20349,59066 2487,43986 20625,99950 2477,50900 21017,34309 2463,448751
20264,36982 2490,50168 20486,88850 2482,50700 20831,82466 2470,11408
20184,02841 2493,38820 20347,77750 2487,50500 20623,13034 2477,61208
20107,81341 2496,126464 20208,66650 2492,50300 20391,26012 2485,94275
20035,14762 2498,73721 20069,55550 2497,50100 20136,21401 2495,10608

Page 51
Annexe A

Table A.6 – Pour V=10% (II)


(a) k=5 (b) k=10
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
21669,99979 2440,00001 21670,00000 2440,00000
21669,94883 2440,00184 21670,00000 2440,00000
21669,34197 2440,02364 21669,99974 2440,00001
21666,46095 2440,12715 21669,99250 2440,00027
21657,57433 2440,44643 21669,90755 2440,00332
21636,14288 2441,21642 21669,31359 2440,02466
21591,99690 2442,80251 21666,35660 2440,13090
21510,54518 2445,72892 21654,77495 2440,54701
21371,96828 2450,70773 21616,81263 2441,910923
21150,41473 2458,66773 21508,34200 2445,80807
20813,19732 2470,78333 21230,41267 2455,79356
20319,98931 2488,50338 20578,66535 2479,20963

Table A.7 – Pour V=5% (I)


(a) k=0,5 (b) k=1 (c) k=2
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
20652,55126 2476,126173 20785,80600 2471,25100 20818,57411 2470,05217
20529,97028 2480,61084 20717,41800 2473,75300 20807,16699 2470,46950
20445,57324 2483,69854 20649,03000 2476,25500 20784,35276 2471,30417
20376,97228 2486,20833 20580,64200 2478,75700 20750,13140 2472,55617
20317,68725 2488,37730 20512,29500 2481,257500 20704,53370 2474,22438
20264,72618 2490,31490 20443,98900 2483,75650 20647,58016 2476,30804
20216,39422 2492,08314 20375,68300 2486,25550 20579,24683 2478,80804
20171,65529 2493,71993 20307,37700 2488,75450 20499,53373 2481,72438
20129,81033 2495,25084 20239,07100 2491,25350 20408,44085 2485,05704
20090,36125 2496,69410 20170,76500 2493,75250 20305,96819 2488,80604
20052,93832 2498,06323 20102,45900 2496,25150 20192,11575 2492,97138
20017,25811 2499,36861 20034,15300 2498,75050 20066,88353 2497,55304

Page 52
Annexe A

Table A.8 – Pour V=5% (II)


(a) k=5 (b) k=10
Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )
20819,99990 2470,00001 20820,00000 2470,00000
20819,97488 2470,00092 20820,00000 2470,00000
20819,67689 2470,01182 20819,99987 2470,00001
20818,26226 2470,06358 20819,99632 2470,00014
20813,89877 2470,22322 20819,95460 2470,001661
20803,37555 2470,60821 20819,66296 2470,01233
20781,69908 2471,40125 20818,21102 2470,0655
20741,70482 2472,86446 20812,52423 2470,27350
20673,66107 2475,35386 20793,88405 2470,95546
20564,87430 2479,33387 20740,62302 2472,90404
20399,29449 2485,39167 20604,15473 2477,89678
20157,12050 2494,25169 20284,13508 2489,60481

Page 53
Propriétés mécaniques des matérieaux des
B
couches de la poutre

Table B.1 – Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (I)

N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )


N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) 1 1,25 22243,16973 2422,42641
1 2,5 21735,00000 2440,000000 2 3,75 21345,06765 2453,48469
2 7,5 20464,89185 2483,92305 3 6,25 20726,72413 2474,86833
(a) Poutre à deux couches 4 8,75 20224,11222 2492,24972
(b) Poutre à quatre couches

N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )


N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) 1 0,625 22602,50000 2410,00000
1 0,83 22470,30270 2414,57167 2 1,875 21967,44592 2431,96152
2 2,5 21735,00000 2440,00000 3 3,125 21530,21103 2447,08204
3 4,17 21229,22886 2457,49065 4 4,375 21174,81074 2459,37254
4 5,84 20818,22972 2471,70387 5 5,625 20867,50000 2470,00000
5 7,51 20462,88911 2483,99231 6 6,825 20603,30953 2479,13627
6 9,18 20145,31262 2494,97478 7 8,125 20342,18427 2488,16654
(c) Poutre à six couches 8 9,375 20110,18695 2496,1895
(d) Poutre à huit couches

54
Annexe B

Table B.2 – Pour L/h=5, V =20% et k=0.5 (II)

N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 )


N° z(cm) Eci (M P a) ρci (kg/m3 ) 1 0,417 22761,40595 2404,50469
1 0,5 22694,08441 2406,832816 2 1,251 22242,67910 2422,44337
2 1,5 22126,07478 2426,47580 3 2,085 21885,53553 2434,79416
3 2,5 21735,00000 2440,00000 4 2,919 21595,23636 2444,83333
4 3,5 21417,12032 2450,99296 5 3,7525 21344,35946 2453,50918
5 4,5 21142,25324 2460,49845 6 4,5855 21120,24369 2461,25958
6 5,5 20896,57912 2468,99438 7 5,4185 20915,7170 2468,33255
7 6,5 20672,39656 2476,74709 8 6,2515 20726,39496 2474,87971
8 7,5 20464,89185 2483,92305 9 7,0845 20549,31933 2481,00337
9 8,5 20270,81807 2490,63453 10 7,9175 20382,38238 2486,77640
10 9,5 20087,86236 2496,96153 11 8,7505 20224,01948 2492,25293
(a) Poutre à dix couches 12 9,5835 20073,03128 2497,47442
(b) Poutre à douze couches

Page 55
Les fréquences normalisées obtenues par la
C
méthode EF

Table C.1 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =5

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 72.18 74.76 76.19 77.46 78.81 79.43
Ω2 166.35 172.62 175.55 178.20 181.09 182.58
Ω3 214.19 221.98 226.6 226.17 233.91 235.74

Table C.2 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =10

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 20.74 21.53 21.90 22.27 22.65 22.83
Ω2 53.42 55.42 56.41 57.35 58.34 59.79
Ω3 96.91 100.64 102.26 103.66 105.25 106.16

56
Annexe C

Table C.3 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =15

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.50 9.92 10.03 10.21 10.38 10.46
Ω2 25.34 26.42 26.73 27.20 27.67 27.89
Ω3 47.63 49.63 50.18 50.91 51.64 52.11

Table C.4 – Variation des fréquences normalisées pour V=20% et L/h =20

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.41 5,65 5.71 5.81 5.91 5.95
Ω2 14.61 15.27 15.43 15.70 15.96 16.08
Ω3 27.94 29.00 29.48 30.00 30.51 30.75

Table C.5 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =5


k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10
Ω1 72.18 74.12 75.11 75.81 77.08 77.54
Ω2 166.35 170.94 173.08 175.13 177.25 179.06
Ω3 214.19 220.00 222.92 225.84 288.77 230.11

Table C.6 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =10

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 20.74 21.33 21.59 21.87 22.15 22.29
Ω2 53.42 54.90 55.60 56.33 57.06 57.39
Ω3 96.91 99.63 100.82 101.92 103.08 103.76

Table C.7 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =15

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.50 9.78 9.90 10.02 10.15 10.21
Ω2 25.34 26.053 26.37 26.72 27.06 27.22
Ω3 47.63 48.95 49.55 50.05 50.60 50.94

Page 57
Annexe C

Table C.8 – Variation des fréquences normalisées pour V=15% et L/h =20

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.41 5.56 5.62 5.70 5.78 5.81
Ω2 14.61 15.03 15.21 15.41 15.61 15.70
Ω3 27.94 28.72 29.07 29.45 29.84 30.01

Table C.9 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =5

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 72.18 73.46 74.11 74.76 75.41 75.71
Ω2 166.35 169.39 170.80 172.15 173.54 174.25
Ω3 214.19 218.00 219.93 221.86 223.79 224.68

Table C.10 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =10

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 20.74 21.12 21.30 21.48 21.67 21.76
Ω2 53.42 54.38 54.85 55.34 55.82 56.04
Ω3 96.91 98.71 99.49 100.21 100.97 101.42

Table C.11 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =15

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.50 9.69 9.76 9.84 9.93 9.97
Ω2 25.34 25.81 26.02 26.25 26.47 26.57
Ω3 47.63 48.51 48.90 49.23 49.59 49.81

Table C.12 – Variation des fréquences normalisées pour V=10% et L/h =20

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.41 5.51 5.55 5.60 5.65 6.67
Ω2 14.61 14.89 15.01 15.14 15.27 15.33
Ω3 27.94 28.45 28.69 28.94 29.19 29.30

Page 58
Annexe C

Table C.13 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =5

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 72.18 72.81 73.13 73.45 73.77 73.92
Ω2 166.35 167.85 168.56 169.22 169.71 170.25
Ω3 214.19 216.07 217.03 217.98 218.93 219.37

Table C.14 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =10

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 20.74 20.93 21.02 21.11 21.20 21.24
Ω2 53.42 53.90 54.13 54.37 54.61 54.71
Ω3 96.91 97.81 98.19 98.54 98.92 99.13

Table C.15 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =15

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 9.50 9.60 9.63 9.68 9.72 9.74
Ω2 25.34 25.57 25.67 25.79 25.90 25.95
Ω3 47.63 48.07 48.26 48.42 48.60 48.71

Table C.16 – Variation des fréquences normalisées pour V=5% et L/h =20

k=0 k=0.5 k=1 k=2 k=5 k=10


Ω1 5.41 5.46 5.48 5.50 5.53 5.54
Ω2 14.61 14.75 14.81 14.87 14.94 14.97
Ω3 27.94 28.18 28.31 28.43 28.55 28.61

Page 59
Comparaison entre les théories d’EB et de TS
D
Table D.1 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20

KV 5 10 15 20 Théorie
0 5,59 5,59 5,59 5,59
0,5 5,65 5,7 5,76 5,81
1 5,67 5,74 5,82 5,9
EB
2 5,68 5,78 5,87 5,97
5 5,7 5,82 5,93 6,05
10 5,72 5,84 5,97 6,1
0 5,41 5,41 5,41 5,41
0,5 5,46 5,51 5,56 5,65
1 5,48 5,55 5,62 5,71
TS
2 5,5 5,6 5,7 5,81
5 5,53 5,65 5,78 5,91
10 5,54 5,67 5,81 5,95

60
Annexe D

Table D.2 – Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20

kV 5 10 15 20 Théorie
0 15,42 15,42 15,42 15,42
0,5 15,56 15,71 15,87 16,02
1 15,62 15,83 16,04 16,25
EB
2 15,67 15,92 16,18 16,45
5 15,72 16,03 16,35 16,67
10 15,76 16,1 16,46 16,83
0 14,61 14,61 14,61 14,61
0,5 14,75 14,89 15,03 15,27
1 14,81 15,01 15,21 15,43
TS
2 14,87 15,14 15,41 15,7
5 14,94 15,27 15,61 15,96
10 14,97 15,33 15,7 16,08

Table D.3 – Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de V et k pour L/h=20

K/V 5 10 15 20 Théorie
0 30,23 30,23 30,23 30,23
0,5 30,52 30,81 31,11 31,42
1 30,63 31,03 31,44 31,86
EB
2 30,72 31,22 31,73 32,25
5 30,82 31,43 32,05 32,69
10 30,89 31,57 32,27 32,99
0 27,94 27,94 27,94 27,94
0,5 28,18 28,45 28,72 29
1 28,31 28,69 29,07 29,48
TS
2 28,43 28,94 29,45 30
5 28,55 29,19 29,84 30,51
10 28,61 29,3 30,01 30,75

Page 61
Annexe D

Table D.4 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour


V=20%

K  Lh 5 10 15 20 Théorie
0 89,49 22,37 9,94 5,59
0,5 93,01 23,25 10,33 5,81
1 94,33 23,58 10,48 5,9
EB
2 95,47 23,87 10,61 5,97
5 96,78 24,2 10,75 6,05
10 97,67 24,42 10,85 6,1
0 72,18 20,74 9,5 5,41
0,5 74,76 21,53 9,92 5,65
1 76,19 21,9 10,03 5,71
TS
2 77,46 22,27 10,21 5,81
5 78,81 22,65 10,38 5,91
10 79,43 22,83 10,46 5,95

Table D.5 – Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour


V=20%

K  Lh 5 10 15 20 Théorie
0 246,68 61,67 27,41 15,42
0,5 256,38 64,09 28,49 16,02
1 260,02 65,01 28,89 16,25
EB
2 263,02 65,8 29,24 16,45
5 266,78 66,7 29,64 16,67
10 269,21 67,3 29,91 16,83
0 166,35 53,42 25,34 14,61
0,5 172,62 55,42 26,42 15,27
1 175,55 56,41 26,73 15,43
TS
2 178,2 57,35 27,2 15,7
5 181,09 58,34 27,67 15,96
10 182,58 59,79 27,89 16,08

Page 62
Annexe D

Table D.6 – Variation de la troisième fréquence normalisée en fonction de L/h et k pour


V=20%

K  Lh 5 10 15 20 Théorie
0 483,65 120,91 53,74 30,23
0,5 502,67 125,67 55,85 31,42
1 509,81 127,45 56,65 31,86
EB
2 516 129 57,33 32,25
5 523,05 130,76 58,12 32,69
10 527,83 131,96 58,65 32,99
0 214,19 96,91 47,63 27,94
0,5 221,98 100,64 49,63 29
1 226,6 102,26 50,18 29,48
TS
2 229,95 103,66 50,91 30
5 223,91 105,25 51,64 30,51
10 235,75 106,16 52,11 30,75

Table D.7 – Variation de la première fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour


k=20%
L
V h
5 10 15 20 Théorie
5 90,35 22,59 10,04 5,65
10 91,22 22,8 10,14 5,7
EB
15 92,1 23,03 10,23 5,76
20 93,01 23,25 10,33 5,81
5 72,81 20,93 9,6 5,46
10 73,46 21,12 9,69 5,51
TS
15 74,12 21,33 9,78 5,56
20 74,76 21,55 9,92 5,65

Table D.8 – Variation de la deuxième fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour


k=20%
L
V h
5 10 15 20 Théorie
5 249,04 62,26 27,67 15,56
10 251,44 62,86 27,94 15,71
EB
15 253,88 63,47 28,21 15,87
20 256,38 64,09 28,49 16,02
5 167,85 53,9 25,57 14,75
10 169,39 54,38 25,81 14,89
TS
15 170,94 54,9 26,053 15,03
20 172,62 55,42 26,42 15,43

Page 63
Annexe D

Table D.9 – Variation de la troisièmes fréquence normalisée en fonction de V et L/h pour


k=20%
L
V h
5 10 15 20 Théorie
5 488,27 122,07 54,25 30,52
10 492,98 123,25 54,78 30,81
EB
15 497,77 124,44 55,31 31,11
20 502,67 125,67 55,85 31,42
5 216,07 97,81 48,07 28,18
10 218 98,71 48,51 28,45
TS
15 220 99,63 48,95 28,72
20 221,98 100,64 49,63 29

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