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Chapitre 2

Introduction générale
(soudage)
I- Références de normes utilisées en soudage
La normalisation joue un rôle important dans les travaux de soudage. Il faudra donc s’y
référer chaque fois que le besoin s’en fera sentir au point de vue technologique, mise en
œuvre et prévention des risques professionnels (individuelle, collective et
environnementale).
Les normes représentent également une aide précieuse pour les agents de bureau d’études
et de méthodes chargés d’organiser les opérations à exécuter et de choisir les procédés et
matériels les plus adaptés aux travaux à exécuter.
Tableau 1: Tableau récapitulatif des normes
Références Intitulés Observations
Epreuves de qualification des Soudage par fusion
NF EN 287-1
soudeurs Partie 1: Acier
Epreuves de qualification des Soudage par fusion
NF EN 287-2
soudeurs Partie 2 : Aluminium et ses alliages
Descriptif et qualification Partie 1 : Règles générales pour le
NF EN288-1 d’un mode opératoire de soudage par fusion
soudage pour les métaux
Partie 2: descriptif d’un mode
NF EN 288-2 Idem opératoire de soudage pour le
soudage à l’arc
Partie 5: qualification par
utilisation de produits
NF EN 288-5 Idem
consommables de soudage agréés
pour le soudage à l’arc
Partie 6: qualification par
NF EN 288-6 Idem
l’expérience acquise.
Partie 7: qualification par référence
NF EN 288-7 Idem à un mode opératoire de soudage
standard pour le soudage à l’arc
Partie 8: épreuve de qualification
par exécution d’un assemblage
NF EN 288-8 Idem
soudé particulier préalable à la
production
Soudage, brasage fort, Listes des procédés et des
NF EN 24063 brasage tendre et numérotation pour la représentation
soudobrasage des métaux symbolique sur des dessins.
Représentation symbolique sur les
NF EN 22553 Joints soudés et brasés
dessins
Soudures-positions de Définition des angles
NF EN ISO 6947
travail d’inclinaison et de rotation
Classification des défauts
géométriques dans les
NF EN ISO 6520-1 Classification des défauts
soudures des matériaux
métalliques
Guide des niveaux Assemblages soudés à l’arc
NF EN 25817
d’acceptation des défauts
Examen par ressuage,
NF EN 571-1 Essai non destructifs
principes généraux
Contrôle non destructifs des Contrôle par radiographie
NF EN 1435
assemblages soudés des assemblages soudés
Essais destructifs des
NF EN 910 soudures sur matériaux Essais de pliage
métalliques
Essais destructifs des
NF EN 1320 soudures sur matériaux Essais de texture
métalliques
Essais destructifs des Essais macroscopiques et
NF EN 1321 soudures sur matériaux microscopiques des
métalliques assemblages soudés
Electrodes enrobées pour le
Produits consommables soudage manuel à l’arc des
NF EN 499
pour le soudage aciers non alliés et des
aciers à grain fin
Produits consommables Electrodes enrobées pour le
NF EN 757 pour le soudage soudage manuel à l’arc des
aciers à haute résistance.
Electrodes enrobées pour le
soudage manuel à l’arc des
Produits consommables
NF EN 1600 aciers inoxydables et
pour le soudage
résistant aux températures
élevées
Fils électrodes, fil d’apport
et baguettes d’apport pour
Produits consommables
NF EN 440 le soudage à l’arc sous gaz
pour le soudage
des aciers non allié et des
aciers à grain fin.
II- Brève histoire du soudage

Pendant les millénaires, l’assemblage des métaux s’est fait par forgeage. La rupture est
intervenue à la fin du XIXe siècle, lorsqu’il est devenu possible d’obtenir des températures
de flammes suffisantes en mélangeant des gaz comme l’oxygène et acétylène désormais
stockables en toute sécurité et que sont apparus des procédés de soudage, comme le
soudage par résistance (Figure 1) et le soudage à l’arc, utilisant l’électricité comme source
d’énergie. Avec ces procédés, la montée en température provoquée par une source
thermique intense était bien plus rapide que la dissipation à l’intérieur de la pièce à
souder. Le bain de métal en fusion obtenu se solidifiait en refroidissant pour constituer le
joint unissant les deux pièces à souder. Le soudage à l’arc, le soudage par résistance et le
soudage sous protection gazeuse ont tous été inventés avant la Première Guerre mondiale.

Figure1: Machine de Elihu Thomson de 1890 de soudage en bout


II- Principe et terminologie de soudage
1- Principe de soudage
Le procédé de soudage est un procédé d’assemblage permanent qui consiste à assembler
deux ou plusieurs pièces par fusion localisée du métal ou par pression, tout en assurant
entre elles la continuité de la matière.

Pièce 1

Source d’énergie Chaleur Fusion Métal d’apport

Pièce 2

Soudage autogène : les pièces à assembler, de même nature ou de composition voisine,


participent à la constitution du joint ou du cordon de soudure. L'assemblage est dit
homogène, c'est-à-dire « fait du même métal ».
Brasage et soudobrasage : l'assemblage est hétérogène ; la formation du joint ou cordon
est assurée par la seule intervention du métal d'apport qui agit comme une colle. La
température de fusion du métal d'apport est inférieure à celle des matériaux à souder qui
peuvent être de natures différentes.

Soudage autogène et brasage


Avantages et inconvénients entre soudage et brasage
2. Terminologie
2.1. Définitions des procédés de soudage

La norme ISO 857 définit les procédés de soudage. La norme ISO 4063 définit la
nomenclature et la numérotation des procédés. Le tableau 2 donne des exemples de
numérotation des procédés de soudage. Les désignations numériques figurent sur les
dessins (norme ISO 2553) ou les qualifications des modes opératoires de soudage
(QMOS) (norme EN ISO 15614-1).
Tableau 2: Numérotation de quelques procédés de soudage par fusion (norme ISO 4063)
Procédé Numéro de référence
Soudage à l’arc avec électrode enrobée 111
Soudage à l’arc avec fil fourré sans gaz de
114
protection
Soudage à l’arc submergé 12
Soudage MIG 131
Soudage MAG 135
Soudage MAG avec fil fourré 136
Soudage TIG 14
Soudage à l’arc Plasma 15
Soudage oxygaz 311
La figure 2 recense les divers types de procédés de soudage
Soudage

Soudage par pression Soudage par fusion

Soudage par Soudage par Soudage par faisceau à


Soudage au gaz Soudage à l’arc
résistance friction haute densité d’énergie

Soudage par
ultrason
Soudage par
point Soudage par Soudage à l’arc avec Soudage à l’arc sous Soudage par
induction Soudage laser
électrode fusible protection gazeuse faisceau d’électron
Soudage à la
molette Soudage par
explosion
Soudage par Soudage
Soudage par Soudage plasma Soudage TIG
bossage MIG/MAG
pression à
froid
Soudage bout
à bout Soudage par Soudage MMA Soudage à l’arc
impulsion (Manuel Metal Arc) submergé (AS)
Soudage par magnétique
étincelage

Figure 2: Organigramme des procédés de soudage les plus répandus


2.2- Vocabulaire de base

Ensemble soudé: ensemble formé par la soudure, la zone affectée thermiquement et le


métal de base.
Soudure bout à bout/en bout: assemblage de deux pièces bord à bord. Les assemblage se
font le plus souvent en pleine pénétration et sont très résistants.
Soudure d’angle: assemblage en T ou en L de deux pièces qui se recouvrent ou qui sont
perpendiculaires l’une à l’autre.
Soudage par pression: soudage avec application d’une pression provoquant une
déformation plus au moins plastique des surfaces à souder, généralement sans métal
d’apport. Aucune partie constitutive ne subit de fusion. Il est possible, au besoin, de
chauffer les surfaces à souder pour permettre ou faciliter l’assemblage.
Soudage par fusion: soudage avec fusion assurant la formation du joint sans pression.
L’utilisation d’un métal d’apport fondu n’est pas toujours nécessaire.
Placage: application par soudure, sur la pièce à souder, d’une ou plusieurs couche d’un
métal différent de celui de la pièce à souder. Permet d’obtenir une meilleure résistance à
l’abrasion, à la corrosion ou à la chaleur.
Qualification des modes opératoires de soudage (QMOS): document contenant la
spécification des paramètres exigés pour une application donnée de soudage, en vue d’en
assurer la répétabilité (norme EN 15609).
Taux de dépôt: quantité de métal déposé par unité de temps lors du soudage.
Métal de base: métal assemblé ou rechargé par soudage, soudobrasage ou brasage.
Longitudinal: parallèle à l’axe du cordon de soudure.
Transversal: perpendiculaire à l’axe du cordon de soudure.
Apport de chaleur: il est déterminant pour la vitesse de refroidissement de la soudure.
L’apport de la chaleur est donné par la formule suivante:

U.I
Q= k en KJ/mm
V . 1000
Où Q est la quantité de chaleur apportée (KJ/mm), U la tension en (V), I intensité en (A),
V la vitesse de soudage en (mm/s) et k le facteur de rendement thermique.
Le facteur k de rendement thermique est lié au procédé de soudage. La norme EN 1011-1
spécifie un facteur k égal à 0.8 pour le soudage MMA (manuel à l’arc) et le soudage
MIG/MAG (sous protection gazeuse), un facteur k égal à 1 pour le soudage à l’arc
submergé, et un facteur k égal à 0.6 pour le soudage TIG.
III- Soudabilité des métaux
1- Soudabilité des aciers et des fontes
1.1- Les aciers
Un acier est un alliage métallique constitué principalement de fer et de carbone. Sa teneur
en carbone comprise entre 0,02 % et 2.11 % en masse.
Les aciers non alliés à faible teneur en carbone, type S ou E, ont une bonne soudabilité.
Même remarque pour les aciers inoxydables à condition que le pourcentage de carbone
(% C) reste inférieur à 0,05 %.
Pour les aciers faiblement allié, la soudabilité est estimée par la méthode du carbone
équivalent (%CE) exprimé en pourcentage de masse :

%Mn % (Cr+Mo+V) % (Ni+Cu)


%CE= %C+ + +
6 5 15
Si %CE < 0.42% l’acier est parfaitement soudable à la température ambiante
Si 0.45% ≤ %CE≤ 0.7% l'acier est moyennement soudable; préchauffage de 100 à 400 °C.
Si %CE > 0.65 % l'acier est difficilement soudable; préchauffage, électrodes spéciales,
traitements thermiques..
1.2- Les fontes
La fonte est un alliage de fer et de carbone dont la teneur en carbone est supérieure à
2.11 %. Le carbone, qui est en sursaturation dans les fontes, peut précipiter sous forme de
graphite ou de cémentite Fe3C. Elles se distinguent des autres alliages de fer par leur
excellente coulabilité.
On distingue deux types de fonte : les fontes blanches, à cémentite, constituées de fer et
de cémentite et les fontes grises, à graphite, constituées de fer et de graphite
Les fontes blanches, (blanc brillant de la cémentite) sont pratiquement insoudable et
utilisées en fonderie.

Les fontes à graphite sphéroïdal (fonte grise), aussi appelée fonte ductile : le graphite a la
forme de petites sphères qui augmentent sensiblement l’allongement en pourcentage du
métal. Elles sont soudables avec beaucoup de précautions (électrodes spéciales,
préparation, préchauffage éventuel). Utilisation : réparation, rechargement de pièces usées
2- soudabilité des aluminium
Les aluminiums et alliages sont classés en groupes et désignés par un nombre de 4
chiffres dans la norme NF EN 573-1.

Groupe Alliage Groupe Alliage

1 Aluminium (mini 99,00%) 6 Aluminium-Magnésium-Silicium

2 Aluminium-Cuivre 7 Aluminium-Zinc

3 Aluminium-Manganèse 8 Autres alliages d’aluminium

4 Aluminium-Silicium 9 Non affecté

5 Aluminium-Magnésium 10 Non affecté

Le premier chiffre de la désignation indique le groupe auquel appartient l’aluminium ou


l’alliage.
Le second chiffre indique pour le groupe 1 des variantes où certaines impuretés sont à
teneur contrôlée. Pour les autres groupes, il précise les modifications successives de
l’alliage.
Le troisième et le quatrième chiffre indiquent pour le groupe 1, le pourcentage en
aluminium au-delà de 99,00 %.

Par exemple: 1080 pour un Al à 99.80 % (A8)


5086 pour un Al-Mg (A-G4MC)
Pour les autres groupes, ils servent uniquement de numéro d’ordre.
Les aluminiums et alliages présentent des aptitudes au soudage plus au moins bonnes
suivant la nature de leur composition.
-Les produits des groupes 1xxx, 3xxx, 5xxx se soudent sans trop de difficultés; les
caractéristiques mécaniques et chimiques des joints sont sensiblement égales aux
caractéristiques minimales du métal de base à l’état recuit.
-Les produits des groupes 2xxx et 7xxx ne sont pas recommandés dans les constructions
soudées, le soudage entraînant la précipitation d’oxydes entre les grains créant ainsi des
micro-criques génératrices de criques au refroidissement.
-Les produits du groupes 6xxx sont soudables mais perdent une grande partie de leurs
caractéristiques après soudage.
-La plupart des alliages de fonderie sont soudables à l’arc, sauf pour alliage A-U5GT.

La norme NF A81-410 définit dans un tableau le choix des métaux d’apport pour le
soudage de l’aluminium et de ses alliages avec des indications sur les caractéristiques des
joints obtenus.

IV- Etude d’un joint soudé


1. Généralités
Le soudage est une opération d’assemblage où la continuité métallique entre les parties à
souder est réalisée en portant les métaux à la température de fusion, par l’intermédiaire
d’une source d’énergie.
Exemple: arc électrique sous atmosphère gazeuse contrôlée.
2. Structure d’une soudure
L’opération de soudage est assimilable à une opération locale d’élaboration métallurgique.
L’effet local du cycle thermique (fusion des métaux de base et d’apport) provoque une
modification de la structure cristalline qui dépend à la fois de la composition chimique
(pourcentage de carbone, de chrome, de silicium,….) et de la vitesse de refroidissement.
La soudure ainsi réalisée comporte plusieurs zones.
La zone du métal de base: le métal n’a pas été porté à une température suffisante pour
subir une quelconque transformation de structure. L’opération de soudage n’a aucune
conséquence métallurgique sur cette zone.
La zone affectée thermiquement: ZAT, (T°>Ac3) se trouve en bordure de la zone fondue,
sur une largeur plus au moins importante. La ZAT a été soumise à l’élévation de
température sans être portée à fusion. La vitesse de refroidissement conditionne la
structure cristalline de cette zone.
Zone fondue
-La zone de liaison: Partie du métal de base participant à la réalisation du joint. Son
volume détermine le taux de dilution.
-La zone fondue: Zone de remplissage dont la section dépend directement de la nature du
chanfrein et de l’épaisseur à souder.

V- Préparation des pièces à assembler


1. Préparation des bords et des surfaces avant soudage
Les pièces peuvent être réalisées à partir de métaux ou alliages laminés, étirés, forgés,
matricés, coulés. L’aspect de leur surface pourra être différent si elles sont brutes
d’élaboration ou usinées.
Dans le premier cas, on notera la présence d’oxydes, dans le deuxième cas, ces pièces
pourront être imprégnées d’huile. D’autre part, s’il s’agit de pièces ayant déjà travaillé,
leurs surfaces pourront être souillées ou attaquées par les produits avec lesquels elles
entrent en contact.
Certaines de ces pièces pourront mettre en relief des fissures de fatigue thermique ou
mécanique. Tous les résidus et les fissures doivent être éliminés avant soudage.
Pour mieux comprendre cette nécessité, il faut savoir que les oxydes, les graisses, les
résidus se trouveraient emprisonnés dans le bain de fusion au moment de l’opération de
soudage. Toutes ces impuretés conduiraient à la présence de porosités, d’inclusions, de
microfissures, bien souvent incompatibles et compromettant la résistance de la soudure.
En ce qui concerne la présence de fissures avant soudage, il faut considérer qu’elles
pourraient se développer pendant l’opération d’assemblage ou de rechargement sous
l’effet du cycle thermique et des contraintes mécaniques qui en résultent.
En résumé, la qualité du joint soudé est tributaire du soin apporté à la préparation du joint
et à la préparation des surfaces. Nous avons souligné l’importance de la préparation des
surfaces: celle-ci peut être réalisée par meulage, usinage à l’outil, électrode à chanfreiner.
En présence de pièces ayant déjà travaillé, avant toute opération de soudage il est
nécessaire d’effectuer un contrôle des surfaces par ressuage. Dans certains cas, pour des
assemblages de haute sécurité, on aura recours à un contrôle plus poussé: radiographies,
ultrasons.
2. Le chanfreinage
2.1. Généralités
La préparation des pièces par chanfreinage a pour but d’améliorer la résistance du joint
soudé en permettant un accès total sur l’épaisseur de la pièce à assembler.
La forme du chanfrein, sa section et son angle d’ouverture dépendent de plusieurs
facteurs:
-La nature des matériau,
- Son épaisseur
-L’accessibilité du joint (sur une ou deux faces),
-La classe de qualité de l’assemblage,
-Le procédé d’assemblage utilisé,
-La position de soudage,
-La rentabilité section/dépôt.
2.2. Types de chanfreins

2.3. Moyens utilisés

Les moyens de chanfreinage sont divers et peuvent changer suivant que l’opération a lieu
en atelier ou au chantier.
Manuellement par:
- Meulage
- Oxycoupage, meulage.
 Avec machines portatives, dont les plus utilisées sont:
- Chanfreineuse par burinage (pour tôles ou tubes),
- Chanfreineuse orbitale (pour tubes)
- Chanfreineuse à molettes (cisaillage à molettes)
- Chanfreineuse à fraises (type fraisage)
- Chariot automatique d’oxycoupage.
 Par machines d’usinage industriel
- Raboteuse,
- Fraiseuse,
- Tour,
- Aléseuse,
- Centre d’usinage.
2.4. Machines de chanfreinage

Machine de chanfeinage par burinage


(Marque TRUMPF) Chariot Automoteur d’oxycoupage à tête
inclinable (Marque SAUVAGEAU)

Chariot automoteur d’oxycoupage Machine de chanfreinage orbital


à tête inclinable Rabotage circulaire
(Marque SAF) (Marque PROTEM)

Machine de chanfreinage
par burinage adaptation
pour tubes (Marque TRUMPF)
VI- Codification et représentation normalisée des soudures
1. Représentation symbolique des soudures
1.1. Symbolisation d’une soudure
Les joints soudés peuvent être représentés en respectant les recommandations
générales applicables au dessin technique. Dans un but de simplification on
convient d’utiliser une représentation symbolique.

Numéro Désignation
1 Ligne de repère
2 Ligne de référence
3 Ligne d’identification
4 Symbole de soudure
5 Symbole supplémentaire
Cotes principale relative à la section transversale du
6
cordon de soudure
Cotes relatives aux dimensions longitudinales du cordon
7
de soudure
8 Indications complémentaires
1.2. Ligne de repère
Représentation: inclinée et terminée par une flèche qui touche la ligne de joint.

Position

Cas général: position quelconque

Cas de soudure en:


-Demi V
-Demi Y
-Demi U
Position dirigée vers la tôle qui
est préparée.

1.3. Ligne de référence et d’identification

Représentation: elles doivent être tracées de préférence parallèles (en cas d’impossibilité
perpendiculaires) au bord inférieur du dessin. La ligne d’identification (trait interrompu)
peut être tracée au-dessus ou au-dessous de la ligne de référence (trait continu)
1.4. Symboles élémentaires

Désignation Représentation Symbole Désignation Représentation Symbole


simplifiée simplifiée

Soudure sur
bords relevés Soudure par
complètement point
fondus
Représentation Représentation
Désignation Symbole Désignation Symbole
simplifiée simplifiée
Soudure en
Soudure sur ligne
bords droits continue avec
recouvrement

Reprise à
Soudure en V l’envers

Soudure en
Soudure en
demi U
demi V

Soudure
Soudure en Y
d’angle

Soudure en
Soudure en
entailles (en
demi Y
bouchon)

Soudure en U Assemblage
(ou en tulipe) oblique

1.5. Exemple de combinaisons des symboles élémentaires de soudures symétriques


Désignation Représentation simplifiée Symbole

Soudure en double V (ou en X)

Soudure en K

Soudure en X avec méplat

Soudure en K avec méplat

Soudure en double U
1.6. Symboles supplémentaires
But: Ils peuvent compléter les symboles élémentaires pour caractériser la forme de la
surface extérieure de la soudure

Forme de la surface de la Forme de la surface de la


Symbole Symbole
soudure soudure
Les bords du cordon doivent être
Plate
convenablement mouillés

Convexe Support à l’envers subsistant

Concave Support à l’envers amovible


2. Positions des symboles élémentaires
Représentation Symbolisation

Pour les soudures symétriques, les


symboles sont placés de deux cotés
de la ligne de référence (trait
continu). Dans ce cas la ligne
d’identification (Trait interrompu)
doit être omise.
Soudure du coté de la ligne de
repère
Le symbole est placé du coté de la
ligne de référence (trait continu) si
la face extérieure de la soudure est
du coté de la ligne de repère.

Soudure du coté opposé à la ligne


de repère
Le symbole est placé du coté de la
ligne d’identification (trait
interrompu) si la face extérieure de
la soudure est du coté opposé à la
ligne de repère.

Dans le cas des soudures faites


dans le plan du joint, le symbole se
trouve « à cheval » sur la ligne de
référence (trait continu). Dans ce
cas la ligne d’identification (trait
interrompu) doit être omise
3. Cotation des soudure
Position des cotes
-A gauche du symbole les cotes principales
relatives à la section transversale.
-A droite du symbole les cotes relatives aux
dimensions longitudinales.
L’absence d’indication après le symbole
indique que la soudure est continue sur toute
la longueur des éléments soudés.

-Cas des soudures d’angle.


Il existe deux méthodes pour définir la
section du cordon:
 Avec la valeur de la gorge du cordon.
Placer la lettre a devant la valeur de la gorge
du cordon.
 Avec la valeur du coté du cordon.
Placer la lettre z devant la valeur du coté du
cordon.
Nota: z=√2a

Cotes à indiquer
Désignation Représentation simplifiée Inscription
Soudure sur bords relevés
non complètement fondus

Soudure sur bords


droits

Soudure en V
Soudure d’angle
Pour les applications
continue
usuelles
a=e

Soudure d’angle
discontinue
n: nombre de cordons
Soudure d’angle
discontinue à éléments
alternés

Soudure en entailles

Soudure en bouchons

Soudure par point

Soudure en ligne
4. Indications complémentaires
Des indications complémentaires peuvent être nécessaires pour fournir des précisions sur
la soudure.

Indications Signification Symbole


Lorsque la soudure doit être
Soudure exécutée sur tout le pourtour
périphérique d’une pièce, ajouter un symbole
circulaire

Lorsque la soudure doit être


Soudure faite sur exécutée sur le chantier, ajouter
chantier un drapeau

Lorsqu’il est nécessaire


d’indiquer le procédé de soudage,
Indication du
ajouter un nombre inscrit entre
procédé de soudage
deux branches d’une fourche
terminant la ligne de référence

Renseignement: Lorsqu’il est nécessaire d’indiquer des renseignements sur le joint et ses
dimensions, ajouter dans la fourche (séparés par une barre oblique) dans l’ordre suivant:
procédé, niveau de réception, position de travail, métal d’apport, ou faire référence à une
feuille séparée.
Liste des procédés et des numérotations
1 Soudage électrique à l’arc; 135 Soudage MAG: soudage à 3 Souda aux gaz
soudage à l’arc l’arc sous protection de gaz 311 Soudage oxyacétylénique
11 Soudage à l’arc avec électrode actif avec fil-électrode fusible
fusible sans protection gazeuse 136 Soudage à l’arc sous protection 4 Soudage par pression;
111 Soudage à l’arc avec électrode de gaz actif avec fil-électrode soudage à l’état solide
enrobée fourré 41 Soudage par ultrasons
12 Soudage à l’arc sous flux en 141 Soudage TIG: soudage à l’arc 42 Soudage par friction
poudre; soudage à l’arc sous en atmosphère inerte avec
flux électrode de tungstène 7 Autres procédés de soudage
121 Soudage à l’arc sous flux en 15 Soudage au plasma 751 Soudage au laser
poudre avec fil-électrode 76 Soudage par faisceau
13 Soudage à l’arc sous protection 2 Soudage par résistance d’électrons
gazeuse avec fil-électrode 21 Soudage par points (par
fusible résistance) 9 Brasage
131 Soudage MIG: soudage à l’arc 22 Soudage à la molette 91 Brasage fort
sous protection de gaz inerte 23 Soudage par bossages 94 Brasage tendre
avec fil-électrode fusible 97 Soudobrasage
Exemple de représentation symbolique

Exemple de positions des symboles


VII- Positions de soudage / des soudures
Le soudage peut se faire à plat, en corniche, au plafond ou en position verticale. Dans ce
dernier cas, il peut se faire de bas en haut (en montant – PF) ou de haut en bas (en
descendant – PG). Les soudures d’angle se font en corniche ou à plat mais aussi dans les
positions intermédiaires PB et PD, comme sur les figures suivantes. Des dénominations
correspondantes existent pour le soudage de tubes.

Soudures bout-à-bout tuyau


PA PG PF PC H-LO45
Tube en rotation, Tube fixe, axe Tube fixe, axe Tube fixe, axe Tube fixe, axe
axe horizontal, horizontal, horizontal, vertical, soudage incliné, soudage
soudage à plat soudage vertical, soudage vertical en corniche vertical montant
descendant montant

Soudures d’angle tuyau


PB PG PF PB PD
Tube en rotation, Tube fixe, axe Tube fixe, axe Tube fixe, axe Tube fixe, axe
axe horizontal, horizontal, horizontal, vertical, soudage vertical, soudage
soudage à plat soudage vertical soudage vertical angle à plat angle au plafond
descendant montant
Soudures bout-à-bout tôle
PA PC PF PG PE
Plat Corniche Vertical en Vertical en Plafond
montant descendant

Soudures d’angle tôle


PA PB PD PG PF
Gouttière Angle à plat Angle au plafond Vertical en Vertical en
descendant montant

Pour les soudures rectilignes, elles sont localisées dans l’espace, par l’angle de rotation (
α ) et l’inclinaison ( β ). L’angle de rotation ( α ) étant le plus petit angle formé par la
partie supérieure d’un plan vertical de référence passant par la racine du cordon de
soudure, avec un demi-plan ayant pour origine la ligne de la racine du cordon et coupant
la surface suivant une ligne équidistante des bords (soudures bout à bout ). L’angle
d’inclinaison ( β ) étant compris entre 0 et 90° formé par la racine du cordon avec un plan
horizontal de référence (soudures bout à bout ). On trouve également sur le tableau
suivant les différentes positions dans le cas des soudures d’angles, mais également les
tolérance de position ( angles α et β ) en fonction du type de soudure.
Position Inclinaison β° Rotation α°

+5 +10
À plat 0 0 00
Soudure bout à bout

En +5 0
corniche 00 90 -20

+15
180 0-15
Au
plafond 00

Verticale 0
1 et 2 90 -10

En +10
gouttière 0 00
Soudure d’angles

+10
A plat 0 45 -15

Au +45
plafond 0 135 -20

Verticale
1 et 2 90
VIII- Eléments d’électricité
1. Le risque électrique en soudage
Quelques rappels sont nécessaires concernant les risques électriques en soudage. A
commencer par les dangers de l’électricité.
Le corps humain est un très bon conducteur de l’électricité. Un courant électrique même
faible, peut avoir des conséquences graves (spasmes, contractions ou paralysie des
muscles, brulures) ou même avoir des conséquences mortelles.
Les standards évoquent des intensités faibles mesurées en mA ou A pour déterminer le
niveau de l’effet électrique sur le corps humain:

1 mA : A peine perceptible
16 mA : Courant maximal qu'un homme moyen peut saisir et «relâcher»
20 mA : Paralysie des muscles respiratoires
100 mA : Seuil de fibrillation ventriculaire
2 A : Arrêt cardiaque et dommages aux organes internes

Lorsqu’un soudeur touche un conducteur électrique sous tension, le courant pourrait


traverser le corps humain pour compléter le circuit à la terre et l’organisme sera brulé par
le passage du courant électrique. En général, le courant électrique choisit le trajet le plus
court avec comme préférence les chemins les plus humides (cœur, artères, veines, etc).
Une personne peut recevoir un choc électrique si les mains par exemple créent un pont
entre l’alimentation du poste à souder et le retour du courant de soudage. Cela est plus
important si le retour à la terre est important. C’est pour cela que le retour à la terre du
poste à souder est primordial pour se protéger . Même un choc électrique faible peut
surprendre et faire trébucher un soudeur et le blesser lors de sa chute.
2. Précautions à prendre pour éviter le risque électrique

Surveiller l'état des câbles, du porte-électrode ou des torches (bon état, bien isolés, etc)
Protéger les câbles si ceux-ci sont dans un passage (pour qu'ils ne soient pas écrasés ou
coupés)
Remplacer les électrodes avec des gants. Ne pas utiliser des électrodes mouillées.
Garder les mains et le corps sec et ne pas travailler sur une surface mouillée
Vérifier les prises de terre et s'isoler de la pièce à souder et du sol.
3. Que faire en cas d’accident
Appeler les secours le plus rapidement possible
Ne pas toucher à mains nues la personne électrisée tant qu'elle est en contact avec
l'objet sous tension
On peut débrancher l'objet électrique qui a causé l'accident si on ne risque rien nous
même. Sinon, on disjoncte au niveau du coffret
On peut aussi essayer de rompre le courant en poussant la victime ou l'objet avec une
perche isolante
Pratiquer un massage cardiaque, si la personne est hors tension et nécessite des soins
pour arrêt cardiaque ou respiratoire et que vous êtes habilités à le faire
4. Plaque signalétique
De plus en plus de particuliers achètent des postes à souder pour bricoler chez eux.
Pourtant beaucoup achètent sans vraiment comprendre les plaques signalétiques.
Voici un exemple de plaque signalétique telle qu’on peut la trouver sur un poste à souder
ou dans la norme NF EN 60974:
Type d’onduleur mono-triphasé

On trouve plusieurs zones:


1)Nom et adresse du constructeur ou distributeur ou importateur et, éventuellement,
une marque commerciale et le pays
2) Type (identification) donné par le constructeur.
3) Traçabilité de conception et date de fabrication (par exemple numéro de série).
4) Symbole de la source de courant de soudage (facultatif), par exemple:
Transformateur monophasé: Un transformateur
convertit une tension alternative en une tension
alternative. Le transformateur d’une génératrice de
soudage, par exemple, convertit un courant secteur
de 400V en un courant de 40V nécessaire au soudage
et sans danger pour le soudeur.

Transformateur-redresseur triphasé.
Un redresseur transforme un courant alternatif en
courant continu au moyen de diodes. Une diode ne
conduire le courant que dans une direction.

Transformateur-redresseur à convertisseur de
fréquence statique mono ou triphasé.

Source de courant de soudage à onduleur avec


sortie C.A et C.C.
Un onduleur est un dispositif d‘électronique de
puissance permettant de générer des tensions et
des courants alternatifs à partir d'une source
d‘énergie électrique continue.

Source de courant combinée alternatif et continu


monophasé.

Moteur générateur triphasé

Moteur générateur redresseur triphasé

Convertisseur de fréquence rotatif triphasé

Moteur thermique générateur à courant alternatif

Moteur thermique générateur redresseur


5) Référence aux normes confirmant que la source de courant de soudage est
conforme à leurs exigences.
6) Symbole pour le procédé de soudage, par exemple:

Soudage à l’arc manuel avec électrodes


enrobées

Soudage à l’arc en atmosphère inerte avec


électrode de tungstène

Soudage à l’arc sous protection de gaz


inerte/actif avec fil massif ou fil fourré.

Soudage à l’arc avec fil fourré sans gaz

Soudage à l’arc sous flux en poudre

Coupage plasma

Soudage plasma

7) Symbole S encadré pour les sources de courant de soudage pouvant être utilisées pour
les travaux de soudage effectués dans un environnement avec risque accru de choc électrique (si
applicable).
8) Symbole pour le courant de soudage, par exemple:

Courant continu

Courant alternatif, avec en plus la fréquence assignée en Hertz,


par exemple 50 Hz
Courant continu et alternatif à la même sortie, et en plus la
fréquence assignée en hertz
9) U0… V Tension à vide assignée
a) valeur crête dans le cas du courant continu;
b) valeur efficace dans le cas du courant alternatif.
10) ….A/ …V à …..A/ …..V
Plage de débit, courant minimal de soudage et tension conventionnelle en cha
rge correspondante ou inférieure, courant maximal de soudage et sa tension conven
tionnelle en charge correspondante ou supérieure.
11) X Symbole pour facteur de marche.
11a, 11b, 11c .. % Valeurs du facteur de marche à une température ambiante de
40°C.
Ces cases forment un tableau avec les valeurs correspondant aux trois réglages:
a) … % facteur de marche au courant de soudage assigné maximal;
b) 60 % facteur de marche;
c) 100 % facteur de marche, si applicable
Il n’est pas nécessaire d’utiliser la colonne a) si le facteur de marche pour le courant de
soudage assigné maximal est de 60 % ou 100 %.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser la colonne b) si le facteur de marche pour le courant de
soudage assigné maximal est de 100 %.
12) I2 Symbole pour courant de soudage assigné.
12a, 12b, 12c … A Valeurs du courant de soudage assigné.
13) U2 Symbole pour la tension conventionnelle en charge.
13a, 13b, 13c … V Valeurs de la tension conventionnelle en charge.
14) Symbole pour l’alimentation, par exemple:

Circuit d’alimentation, nombre de phase (1 ou 3), symbole pour


courant alternatif et fréquence assignée (50 ou 60 Hz)

Moteur thermique

Moteur électrique

Commande par courroie


Sources de courant de soudage alimentées Sources de courant de soudage à moteur
Case Case
électriquement thermique
15 U1 ..V Tension d’alimentation assignée 18 n…..min -1 Vitesse assignée en charge
-1
16 I1max ..A; Courant d’alimentation maximal 19 n0….min Vitesse assignée à vide
assigné 20 n1…min Vitesse assignée au ralenti, si
17 I1eff….A Courant d’alimentation effectif applicable
maximal 21 P1max….KW Consommation maximale, si
applicable
Les cases 15 à 17 forment un tableau avec les
valeurs correspondantes.

22) IP Degré de protection, par exemple IP21 ou IP23

23) Symbole pour un matériel de classe 2, si applicable

Ce qui est très intéressant de comprendre sur cette plaque signalétique, en plus de des
descriptions techniques, ce sont les notions électriques. Par exemple, en zone 10,
les plages d’intensités mini et maxi qui sur cet exemple sont entre 20A et 250A et 20,8V
et 32V.

Puis en zones 11, 12 et 13, on a le facteur de marche qui indique une alternance de
temps de soudage et de temps de refroidissement du poste à des intensités et tensions
données sur une période convenue de 10 minutes. Dans ce cas, on peut travailler à 160A
et 27V pendant un temps “illimité” sans que le poste à souder se mette en refroidissement.
200A et 28V, le poste pourra être utilisé 60% de 10 minutes soit, 6 minutes et se mettra en
refroidissement pendant 4 minutes. Et en observant le même principe, à 250A et 30V on
aura un cycle d’utilisation correspondant a 3 minutes et 30 s de temps de soudage et 6
minutes 30 s de refroidissement.

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