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Parmi les procédés de mise en forme des matériaux métalliques, l’usinage par enlèvement de
copeaux est un des plus performants et précis.
q Définition?
L’usinage est une opération d’enlèvement de matière pour obtenir des pièces finies à partir
des brutes (de pièces moulées, extrudées ou forgées . ..).
Lors d’un usinage par enlèvement de matière, on se retrouve, dans la majorité des cas, dans la
configuration présentée dans la figure 1:
Vitesse de coupe: Vc
Vitesse d’avance: f Outil de coupe
f Vc
Matière usinée
I. Une arrête de coupe d’outil pénètre dans la matière et enlève de la matière sous
formes des copeaux ;
II. L’outil suit une trajectoire par rapport à la pièce à usiner, où les mouvements sont
assurés par les éléments constitutifs de la machine. Un exemple d’une trajectoire de
l’outil est présenté dans la figure 2.
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Une machine-outil est un appareil destiné à faire fonctionner des outils mécaniquement, le
mouvement étant, d'ailleurs transmis à la machine soit à la main, soit par l'intermédiaire d'un
moteur. Les machines-outils employées pour le travail des métaux sont très diverses et très
répandues, et de nos jours les exigences de la construction ont amené à produire des types
d'une grandeur vraiment colossale. Les machines employées dans les ateliers de construction
de machines comprennent :
2.1.Les fraiseuses
Les fraiseuses ont supplanté certaines machines (raboteuses, étaux limeurs) pour l'usinage de
surfaces planes. Ces machines (Figure 3) peuvent également servir pour des opérations de
contournage. L'outil, une fraise, est fixé dans la broche et est animé d'un mouvement de
rotation (mouvement de coupe). Il peut se déplacer en translation par rapport à la pièce
suivant trois directions.
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Le système normal de coordonnées est un système cartésien rectangulaire de sens direct avec
les trois principaux axes appelés X, Y et Z (figure 4).
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Ø Usinage en roulant :
Ø Usinage en bout :
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Ø Usinage mixte
• C’est le fraisage combiné (Par exemple usinage d’une rainure (figure 7)).
• L’outil se déplace suivant l’axe X ou Y.
• Cette opération permet d’obtenir deux plans simultanément.
Ø Fraisage en opposition
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Ø Travail de forme
Le profil de la surface est donné par le tracé de l’arête tranchante. Donc, le travail de forme
est obtenu par le mouvement de coupe, le mouvement d’avance et l’arête de l’outil.
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Ø Travail d’enveloppe
Le profil de la surface est donné par l’enveloppe des positions successives de l’outil.
Rainuage
Outil utilisé : Fraise 3 tailles ou fraise à
rainurer
Création de 3 surfaces planes, le fond
perpendiculaire aux 2 autres.
Travail d’enveloppe et travail de forme
Perçage
Ce sont des trous. Ils sont débouchant
(surface bleu) ou borgnes (surface jaune).
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Congé
Outils utilisé : Fraise ¼ de rond
Travail de forme
Surface réalisée : ¼ de cylindre
Chanfrein
Outils utilisé : Fraise à chanfreiner
Travail de forme
Surface réalisée : surface plane
Généralement, on utilise les outils dont les matériaux en ARS (Acier Rapide Supérieur) ou en
carbure. En effet, les outils en ARS sont des outils monobloc en acier rapide supérieur et les
outils en carbure procèdent des arrêts de coupe en plaquette amovible en carbure.
Type d’opérations
Visualisation Identification de réalisées Schéma d’usinage
l’outil
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2.2.Les tours
Les tours permettent de réaliser des surfaces hélicoïdales (filetage) et des surfaces de
révolution: cylindres, cônes et plans (génératrice perpendiculaire à l'axe de révolution) (Figure
14). L'utilisation principale des ces machines est l'usinage des arbres. La pièce, généralement
tenue par le mandrin, a un mouvement de rotation (mouvement de coupe) transmis par la
broche. L'outil peut se déplacer en translation suivant deux directions. Ces deux directions,
perpendiculaires entre elles, appartiennent à un plan auquel l'axe de la broche est parallèle. Le
premier mouvement de translation est parallèle à l'axe de la broche. Le deuxième mouvement
de translation est perpendiculaire à l'axe de la broche.
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Le repère, lié à la pièce, est défini par les axes suivants (figure 15) :
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Le travail de forme est obtenu par le mouvement de coupe, le mouvement d’avance et l’arête
de l’outil (Figure 16.a).
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Cylindrage
L’outil se déplace suivant l’axe Z afin
d’obtenir un cylindre.
Dressage
L’outil se déplace suivant l’axe X afin
d’obtenir un plan.
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Rainurage / Gorge
L’outil se déplace suivant l’axe X afin
d’obtenir des rainures ou des gorges.
Filetage / Taraudage
L’outil se déplace parallèlement à la
partie à fileter afin d’obtenir des filetages
(extérieur) ou des taraudages (intérieur).
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2.3.Les perceuses
Le perçage est une forme de fraisage avec une caractéristique particulière. C'est l'action de
percer un trou à l'aide d'un outil de coupe en bout, que l'on nomme « foret » (Figure 18). Il
faut donc qu’il soit capable de couper au centre (zone ou la vitesse de coupe est nulle).
L'opération s'effectue par rotation et le mouvement est engendré par une machine-outil
appelée « perceuse » (Figure 19).
L'usinage de surfaces complexes s'est développé. Ces surfaces gauches sont par exemple
présentes sur les matrices d'emboutissage et sur les moules pour l'industrie de l'injection
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plastique. Les surfaces gauches peuvent être réalisées avec un centre d'usinage 3 axes en
utilisant comme outil une fraise boule. Dans ce cas, les conditions de coupe de la fraise ne
sont pas optimales. En effet, lorsque le point générateur de l'outil se trouve sur l'axe de
rotation de la fraise, la vitesse de coupe en ce point est nulle.
Pour résoudre ce problème il est nécessaire de pouvoir incliner l'axe de rotation de la fraise
par rapport à la pièce. Cette inclinaison peut être obtenue en ajoutant sur le centre d'usinage 3
axes un plateau tournant suivant deux axes (Figure 20). La réalisation de ce type de solution
est plus simple que la réalisation d'une tête rotative deux axes. En contrepartie, les dimensions
des pièces réalisées sont limitées par la dimension du plateau tournant.
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3.1. Principe
C'est l'espace parcouru en mètres par l'extrémité d'une dent de la fraise en une minute.
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La vitesse de coupe a une influence capitale sur la durée de vie des outils. Elle varie
notamment avec la matière à usiner, le matériau de l'outil, la nature de l'opération (ébauche ou
finition), les conditions de lubrification (travail à sec ou lubrifié).
Tableau des vitesses de coupe et de l'avance par dent pour les outils en ARS
Tournage
Matières Vitesse de coupe en mètre/minute Avance par dent en
millimètre
Ebauche Finition
Fraisage en bout
Acier E24 29 40 0.11
Perçage
Acier E24 25 0.025
PVC 60 0.02
BronzeUE12P 20 0.037
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La vitesse de coupe Vc étant donnée par des tableaux, il convient de déterminer la fréquence
de rotation N.
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ܰൌ
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3.2.3. AVANCE
Lorsque l'on a calculé l'avance qui est exprimé en mm/mn, il est facile de déterminer le temps
d'usinage.
La partie active des outils de coupe et donc les matériaux servant à leur constitution doivent posséder
certaines propriétés mécaniques :
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v Composition
Afin de posséder les caractéristiques mécaniques souhaitées, un matériau pour outil de coupe
sera composé de constituants ou de grains durs (donnant la résistance à l’usure) et de
constituants ou de substances liantes (donnant la résistance aux chocs). Afin de bien choisir le
matériau constituant la partie active de l’outil de coupe, il est nécessaire de connaître
parfaitement les particularités de chaque produit proposé
v Composition
Les aciers rapides sont des aciers fortement alliés contenant plus de 0,7% de carbone, 4% de
chrome et en quantité variable W, V, Mo.
La désignation des aciers rapides est composée en 4 chiffres qui détaillent la composition
(dans l’ordre) en tungstène, molybdène, vanadium et chrome.
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Des additions éventuelles de molybdène peuvent être indiquées entre parenthèses. Les teneurs
en Mn et Si sont généralement peu différentes de 0.3%. Les teneurs en phosphore et soufre
sont normalement toutes deux inférieures à 0.03%.
v Dureté
Une dureté minimale de 62 HRc, mais celle-ci peut monter jusqu’à 70 HRc (Hv10 de 700 à
1000).
v Utilisation
On les utilise cependant lorsque l’on effectue des usinages donnant lieu à de graves problèmes
de ténacité,
Le domaine dans lequel leur utilisation reste important est la fabrication d’outils à parties
actives multiples (forets, alésoirs, tarauds, fraises, fraises-mère, etc.).
Ils ne permettent pas une vitesse de coupe élevée car un échauffement trop important élimine
la trempe de l’outil, et crée donc un effondrement rapide de l’arête de coupe.
Les outils carbures sont les plus utilisés actuellement. Il en existe de toutes formes pour
chaque type de matériau et pour chaque type d’usinage (Figure 21)
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Ils se présentent sous la forme d’une plaquette que l’on vient fixer sur un porte outil.
Ils sont souvent revêtus d’un carbure plus dur (Figure 22). On obtient ainsi une plaquette dont
le noyau est tenace et dont la surface extérieure est très dure.
v Composition
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Elles composent 70 à 90% du carbure et 10 à 30% d’une matière liante, elles donnent la
dureté et par suite la résistance à l’usure:
· WC : carbure de tungstène (température de fusion = 2600°C).
· TiC : carbure de titane (température de fusion = 3160°C),
· TaC : carbure de tantale (température de fusion = 3780°C),
· NbC : carbure de niobium (température de fusion = 3500°C)
v Dureté
4.2.3. Céramiques
Ce sont (Figure 23), pour les outils de coupe, les oxydes et les nitrures: oxyde d’aluminium et
nitrure de silicium.
Les céramiques ont une grande dureté et une faible ténacité avec une grande stabilité à haute
température et aucune réaction avec la matière usinée.
Les céramiques permettent un grand débit de matière, mais nécessitent une grande stabilité de
la machine, un strict respect des conditions de coupe et une méthode d’usinage adaptée
(approche de l’outil).
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Ce nom vient de céramique-métal car il représente les carbures ayant des particules de Titane,
de carbonitrure de Titane ou de nitrure de Titane.
· Grains durs : le carbure de titane (TiC) et le nitrure de titane (TiN), molybdène (Mo) et
carbure de molybdène (MoC2) ;
· Liants : le nickel (Ni) et le cobalt (Co)
Le CBN (Figure 24) offre une très grande dureté, c’est le matériau le plus dur après le
diamant. Il comporte l’avantage par rapport au diamant de ne pas s’oxyder à haute
température. Il est aussi utilisé pour faire des meules de rectification, pour usiner les pièces
dures…
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4.2.6. Diamant
L’utilisation du diamant (Figure 25) est fortement répandue comme constituant des meules,
ou des grains de ré-affûtage des meules.
Il a un faible coefficient de frottement ce qui limite l’apparition d’arête rapportée (donc peut
d’encrassage).
Par contre, son énorme inconvénient réside dans sa non-stabilité à haute température. Un
diamant soumis à une température de plus de 650 ° se transforme en un vulgaire morceau de
graphite… On ne peut donc pas l’utiliser pour les matériaux ferreux.
Par contre, il convient aux matériaux non ferreux s’usinant à base température : alliage
d’aluminium, de cuivre, de magnésium, résines thermodurcissables…
Remarque : nous pouvons classer les différents types des matériaux des outils dans repère qui
présente la ténacité en fonction de la dureté (Figure 26).
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Dans l’usinage des métaux, l’outil exerce des forces mécaniques sur la pièce, ce qui entraîne
la formation de copeau qui est caractérisé par l’apparition des quatre zones (Figure 27):
Zone 1 : C’est la zone de la séparation de la pièce à usiner en deux sous l’action de l’outil de
coupe (arête de coupe). Elle est caractérisée par une déformation intense de la matière. Ces
déformations sont parmi les causes de la genèse des contraintes résiduelles en surface. Une
arête rapportée se forme par soudure de la matière de la pièce sur l’outil dans cette zone. En
effet le copeau atteint une température permettant de le rendre “collant” mais, à ce stade, il
refroidit suffisamment vite pour s’adhérer à la plaquette.
Zone 2 : Cette zone est dénommée zone de cisaillement primaire (ZCP). Cette zone est le
siège de sollicitations importantes.
Zone 3 : Le copeau s’écoule avec une vitesse qui vaut entre 1/3 et 1/2 de la vitesse de coupe.
Cette diminution de la vitesse est expliquée par le fait que l’épaisseur du copeau déformé est
différente de celle non déformé, en plus les phénomènes d’adhésion ralentissent d’avantage
l’écoulement de la matière ce qui donne lieu à un cisaillement plastique de la matière. Cette
zone de cisaillement présente les déformations supplémentaires de la matière usinée au delà
de la zone de cisaillement primaire. Dans ce contexte, cette zone est dénommée zone de
cisaillement secondaire (ZCS). Elle est caractérisée par des frottements de glissement
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intenses, qui entraîne une augmentation de la température. Cette température élevée active le
phénomène d’usure par diffusion des atomes du copeau vers l’outil. L’existence des particules
dures à l’interface outil copeau dans cette zone déclenche aussi l’usure par abrasion ce qui se
traduit par une usure en cratère.
Epaisseur de copeau: h
Vitesse de copeau: Vs h
Outil de coupe
Vs
Epaisseur non déformée: f
=
Avance
f Vc
Vitesse de coupe: Vc
Matière usinée
1-Zone de séparation
2-Zone de cisaillement primaire
3-Zone de cisaillement secondaire
4-Zone de cisaillement tertiaire
Zone 4 : Il est également nécessaire de présenter la zone limitée par le rayon de l’arête de
l’outil et la face de dépouille de l’outil, où les frottements de glissement se produisent. Les
phénomènes produits dans cette zone ‘zone de cisaillement tertiaire’ sont responsables de
l’obtention de l’état de la surface usinée et ont pour conséquence l’usure en dépouille.
Une norme existe pour classifier les copeaux obtenus en usinage (NFE 66 505) (Figure 28).
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Une vitesse de coupe trop faible entraine un copeau collant (ou arête rapportée). Une vitesse
trop grande déclenche une usure accélérée de l’outil.
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La forme du copeau influe sur l’usinage. En effet un copeau filant risque d’abîmer la surface
usinée, et sera difficile à évacuer vers les bacs à copeaux. Pour chaque forme d’outil, on peut
établir un diagramme qui donne la forme du copeau en fonction de la vitesse d’avance et de la
profondeur de passe. La zone intéressante se situe au centre (forme de chaussette) (Figure 30).
5.5.Géométrie de l’outil
Un outil coupant est constitué d'un corps d'outil et peut comporter une ou plusieurs parties
actives (Figure 31), intersection de deux surfaces (Aα1, Aγ1 par exemple). La partie active
peut être constituée du même matériau que le corps, on parle alors d'outils monoblocs
(Carbures et aciers rapides) ou d'un matériau différent (inserts rapportés ou plaquettes pour les
carbures, les cermets, les céramiques, les polycristallins de bore ou de diamant). La figure ci-
dessous précise le vocabulaire relatif aux différentes parties actives d’un outil de tournage.
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α +β +γ= 90°
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Dans l’usinage des métaux, on constate que la forme géométrique et l’état physique de l’outil
sont modifiés. Ces modifications qui augmentent progressivement avec la durée de vie de
l’outil, sont regroupées sous le terme usure de l’outil.
L’usure est un mode de défaillance de l’outil, elle se manifeste sous plusieurs formes, sous
l’effet de différents mécanismes.
Tous les outils tendent à être mis hors d’usage selon un certain nombre de mécanismes
fondamentalement différents comme l’abrasion, la diffusion, l’oxydation, la fatigue et
l’adhésion.
Usure par abrasion : L’usure abrasive des outils de coupe résulte de l’arrachement sur leurs
surfaces de micro copeaux produits par des particules souvent anguleuses et de grandes
duretés qui peuvent êtres contenues dans le matériau usiné. L’existence des impuretés et des
inclusions dans le matériau à usiner lors de son élaboration, introduit une augmentation locale
des contraintes mécaniques sur l’outil, ce qui entraîne une usure par abrasion.
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Usure par adhésion : L’usure adhésive est liée à l'arrachement mécanique de particules après
le développement de micro-soudures. Ces micro-soudures sont assistées par des forces locales
entre les surfaces rugueuses du copeau et de l'outil.
Usure par diffusion : Pour des grandes vitesses, la température à l’interface copeau/outil est
très importante. Elle peut atteindre des valeurs suffisamment importantes pour déclencher les
phénomènes de diffusion. Toutefois, la présence de revêtement réduit ce type d’usure
Usure par fluage et oxydation : Pour des vitesses qui dépassent les limites d’emploi de
l’outil, sa géométrie peut s’endommager par fluage et oxydation. Concernant le fluage, la face
d’attaque de l’outil est soumise à des contraintes normales de compression qui sont maximale
sur l’arête de coupe. Alors que, l’outil peut s’oxyder à l’air ambiant au voisinage de la zone de
coupe.
Usure par fatigue : Deux types d’usure par fatigue peuvent être rencontrés pendant une
opération d’usinage à coupe interrompue (fraisage). L’usure par fatigue mécanique est liée à
l’apparition de phénomènes vibratoires de natures diverses : élimination partielle d’arête
rapportée sur l’outil, apparition d’instabilités dans la formation du copeau en passant du
copeau continu au copeau segmenté. L’usure par fatigue thermique dans le cas d’outils de très
faibles conductivités thermiques (notamment les céramiques) avec de très grandes vitesses de
coupe (UGV par exemple) aura lieu.
Au cours d’une opération d’usinage, l’ensemble de tous ces mécanismes se produit (Figure
33). Les mécanismes d'usure des outils sont contrôlés par les propriétés mécaniques et
physico-chimiques des matériaux coupé et coupant et des conditions de coupe (la vitesse de
coupe, vitesse d’avance, etc.). En fonction des conditions d’usinage, plusieurs causes
fondamentales de l'usure des outils ont été étudiées, l'abrasion, l'adhésion, la diffusion. Ainsi,
l’usure par abrasion est la plus forte à basse vitesse, alors que, l’usure adhésive devient de
plus en plus dominante à haute vitesse. Pour des paramètres de coupe très élevés, qui
provoquent une élévation de température entre l’outil et copeau, l’usure par diffusion
s’accélère.
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conséquences de ces divers mécanismes d’usure qui se manifestent sous plusieurs formes
présentées dans la figure 34.
Ces formes d’usure, Figure 35, dépendent essentiellement de la nature de l’outil, de la nature
du matériau usiné, des conditions de coupe et des stratégies d’usinage.
Usure en dépouille : Appelé aussi usure frontale, elle se manifeste par l’apparition d’une
bande striée et brillante parallèle à l’arête, et elle est caractérisée par la largeur moyenne de
cette bande VB. De point de vie pratique, l’usure en dépouille est la plus importante à
considérer, puisqu’elle détermine la précision dimensionnelle et l’état de surface usinée. C'est
un critère général pour la durée de vie de l’outil, caractérisée par une valeur d’usure
admissible VB. VB critique = 0.6 mm en ébauche et 0.3 mm en finition.
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Entaille : Une usure en entaille est un phénomène faisant que la ligne d’arête se brise au lieu
de s’user. L’usure en entaille survient par le fait que quelque chose concernant la surface de la
pièce provoque une condition de coupe plus exigeante que ce que le reste de l’outil subit à
profondeur de passe totale.
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sans arrosage. Par exemple, le fraisage à sec peut générer des fluctuations de température
suffisantes pour provoquer des fissurations par fatigue sous l’effet d’un mouvement de va-et-
vient de la matière.
Formation d’arête rapportée : Une arête rapportée se forme par soudure de la matière de la
pièce sur l’outil. Le copeau atteint une température permettant de le rendre “collant” mais, à
ce stade, il se refroidit suffisamment vite pour s’adhérer à la plaquette.
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Le choix de conditions d’usinage vis-à-vis de l’usure, que ce soit avec des vitesses
conventionnelles ou à grande vitesse, consiste à trouver les conditions et les paramètres de
coupe en fraisage, en établissant un compromis entre les efforts de coupe et la durée de vie de
l’outil.
Il faudra donc maitriser l’usure de l’outil ainsi que son évolution en fonction de paramètres
d’usinage.
La qualité du travail d’un outil dans le processus d’usinage dépend de son degré d’usure.
L’importance de cette usure a une influence directe sur :
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6.3.2.1.Critères indirects
Les critères directs sont basés sur des variations des certaines grandeurs physiques :
L’effort de coupe présente un critère indirect pour déterminer l’usure de l’outil, mais il
présent un parmi les meilleurs méthodes de suivi l’outil lors de son travail, et notamment pour
que l’opérateur connait à quel instant il faut remplacer les plaquettes de l’outil.
Modèle de Taylor
Taylor est l’un des premiers chercheurs qui ont modélisé l’usure de l’outil, il a proposé, en
premier lieu, un modèle sous le nom « Loi de base de Taylor ». Ce modèle a relié la durée de
vie de l’outil et la vitesse de coupe pour des opérations de tournage (figure). Ce modèle est
exprimé par la forme suivante :
VT n = C
Avec :
· T: durée de vie,
· V: vitesse de coupe,
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VT n = C
T [min] V [m/min]
En second lieu, il a développé un modèle sous le nom « Loi de Taylor généralisé ». Dans ce
modèle, Taylor a exprimé la durée de vie de l’outil en fonction des paramètres de coupe. Ce
nouveau modèle est sous la forme suivante :
C
T=
V f q a rp
p
Avec :
· f: vitesse d’avance,
· V: vitesse de coupe,
· ap: profondeur de passe,
· p,q,r: constantes déterminées expérimentalement.
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a : profondeur de passe
N = (1000 * Vc) / (π * D)
Vf = N * f
Vf = N * fz * Z
7.1.Le tournage
En ébauche le Rε doit être important pour avoir l’outil le plus robuste possible.
Arêtes tranchantes
Bec
Plaquette carbure
Corps ou Porte plaquette
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o f Ebauche = 0.4 x Rε
o f Finition = 0.2 x Rε
· Dans le cas du tronçonnage et de l’usinage des gorges
o f = 0.05 à 0.15 (mm/tr)
o en pratique 0.1 mm/tr
· Dans le cas d’outil ARS
o f Ebauche = 0.1 mm/tr pour les matériaux dur comme l’acier
o f Ebauche = 0.2 mm/tr pour les matériaux non-ferreux (aluminium, pvc …)
o f Finition = 0.05 mm/tr
Arêtes tranchantes
Bec
Plaquette carbure
Corps ou Porte plaquette
Dans notre cas :
· ap Ebauche = 4 x Rε (mm)
· ap Finition =0.7 x Rε (mm)
ap mini = Rε. Attention en dessous de cette valeur le phénomène de coupe n’est plus
garanti. C'est-à-dire que l’on ne sait pas si ça coupe, écrase … enfin on ne sait pas trop
ce qu’il se passe. (ap mini équivaux a une surépaisseur d’usinage qui va bien pour
faire une finition ….)
ap Ebauche = 2 mm
ap Finition =0.3 mm
Dresser la face avant toutes autres opérations afin de garantir un surface de départ d’usinage
correcte ap = 2 mm maxi
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NB : Pour des opérations de tournage intérieur ET de tronçonnage il faut diviser les valeurs du tableau par 2
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7.2.Le perçage
· Foret hélicoïdal :
f perçage = 0.01 x Ф foret
· Foret à plaquette carbures :
f perçage = 0.02 x Ф foret
7.2.2. Profondeur de perçage : (en mm)
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7.3.Le taraudage
Ci-dessous sont indiqués les pas pour les Æ des vis les plus courantes.
Ф vis M3 M4 M5 M6 M8 M10 M12 M16 M20
Pas 0.5 0.7 0.8 1 1.25 1.5 1.75 2 2.5
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7.4.L’alésage
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La profondeur de passe (ap) en fraisage est fonction du type d’opération réalisée et du type
de denture (Ravageuse ou Lisse). Les dentures ravageuses limitent les efforts de coupes. Elles
permettent de prendre des profondeurs de passe et des avances plus importantes
En surfaçage :
ap maxi = 0.1 x Ф fraise
En contournage :
· ap maxi = 1 x Ф fraise
A condition que l’engagement latéral soit < 0.15 x Ф fraise
En Rainurage :
NB : Les valeurs données sont des valeurs MAXI pour un serrage optimum. Si le serrage
en sur une faible hauteur il faut diviser les valeurs par 2
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l’usure
Augmenter l’avance
Réduire l’avance
PROBLEMES
Usure en dépouille rapide X X
Usure en entaille X X
Déformation plastique X X X
Petites fissures
perpendiculaires à X
l’arête de coupe
Rupture de plaquette X X X
Vibration X X X X X
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