Vous êtes sur la page 1sur 5

Travail réalisé par: Araceli Fernández-Prida, Sofía Zarzuela, Elsa Fernández

TP: Titrage colorimétrique de la Bétadine

Un titrage colorimétrique met en jeu une réaction chimique totale, rapide et unique où il y
a un changement de couleur du mélange entre un réactif titré (la bétadine), dont on connaît
le volume, et un réactif titrant (le thiosulfate de sodium), dont on connaît le volume et la
concentration. Avec ces données, on peut déterminer la valeur expérimentale de la
concentration de la bétadine.
Ce que l’on cherche est de comparer la valeur expérimentale de la masse du polyvidone
iodée dans la Bétadine avec sa valeur théorique, vue dans l’exercice 17 “Titrage
colorimétrique de la Bétadine” du manuel page 77, pour savoir si le contrôle de qualité de la
Bétadine expérimentale est satisfaisant ou non et ainsi savoir si elle est périmée ou pas.

Matériel:

- 3 béchers
- 1 potence avec agitateur magnétique
et bureau magnétique
- 1 burette graduée
- 2 pipettes jaugées (1 mL et 5 mL)
- 1 pipeteur
- 1 pipette pasteur
- Bétadine diluée
- thiosulfate de sodium dilué
- eau distillée
- 1 fiole jaugée (50 mL)

Protocole 1:

On nous donne déjà la solution du Bétadine diluée 100 fois. Il faut faire la dilution du
thiosulfate de sodium.

1) On calcule combien de thiosulfate de sodium on doit prendre pour pouvoir faire notre
titrage.

2) Avec la pipette jaugée d’un mL, et à l’aide d’un pipeteur, on


prend 1 mL de thiosulfate de sodium.
3) On le met dans la fiole jaugée.
4) À l’aide de l’eau distillée, on remplit ⅓ de la fiole et on agite.
5) Avec cette même eau distillée on remplit jusqu’au trait de jauge,
en s’aidant de la pipette pasteur et on agite la fiole à nouveau.
6) On doit s’assurer que la burette graduée est bien fermée.
7) On verse la dilution de la fiole jaugée dans la burette jusqu’à ce que le 0 soit
dépassé.
8) On met ensuite un bécher poubelle sous la burette graduée et on régule la dilution
jusqu’à ce qu’elle soit à 0.
9) À l’aide de la pipette jaugée de 5 mL, on prend 10 mL de la solution de Bétadine
diluée 100 fois
10) On les dépose dans un nouveau bécher contenant le bureau magnétique.
11) On allume l’agitateur magnétique.
12) On laisse tomber la dilution de thiosulfate de sodium jusqu’à ce que la solution soit
transparente, en faisant attention de ne pas la laisser tomber trop vite.
13) On regarde alors la valeur du volume de thiosulfate pour laquelle le changement de
couleur a eut lieu.

Résultat:

On observe, qu’au bout de 2,3 mL de thiosulfate de sodium, il y a eut un changement de


couleur dans la solution de Bétadine diluée 100 fois. Elle a changé de jaune-orange (couleur
representative de la Bétadine) à transparante. Le changement a été très rapide et même
instantané lorsqu'une seule goutte de thiosulfate de sodium a été versée et mise en contact
avec la Bétadine.
L’équivalence est alors reperéré puisque le changement de couleur a bien eut lieu. La
Bétadine, étant la seule espèce colorée du système chimique étudié, n’est plus présente à
l’équivalence. La solution devient donc incolore, comme on vient de le constater.

On s’est rendu compte que le changement de couleur était quasi instantané, et ainsi pour
les autres groupes. On a donc décidé de faire le protocole mais cette fois avec une Bétadine
diluée 10 fois.

Protocole 2:

1) En premier on va diluer la bétadine. Le facteur de dilution qu’on utilisera sera de 10,


puisqu’on va le diluer 10 fois. On souhaite obtenir 50 mL de solution fille. il faut alors
calculer le volume de la solution mère:

2) On prélève 5 mL de Bétadine à l’aide d’une pipette jaugée de 5 mL et le pipeteur.


3) On les dépose dans la fiole jaugée de 50 mL.
4) À l’aide de l’eau distillée, on remplit la fiole jusqu'à ⅓ de Bétadine et on
agite.
5) Puis, avec l’eau distillée, on remplit jusqu’au trait de jauge, en s’aidant de
la pipette pasteur et on agite la fiole à nouveau.
6) On prélève 10 mL de la solution obtenue à l’aide de la pipette jaugée de
10 mL et du pipeteur.
7) On les dépose dans un nouveau bécher contenant le bureau aimanté.
8) On allume l’agitateur magnétique et on laisse tomber la dilution du sodium de
thiosulfate jusqu’à ce que la solution de la Bétadine avec le thiosulfate de sodium soit
transparente, toujours en faisant attention d’être précis pour avoir une mesure la plus
exacte possible du volume qui a été nécessaire pour que ce mélange devient
transparent et de ne pas laisser tomber tout d’un coup.

Résultat:

On observe, qu’au bout de 6,8 mL de thiosulfate de sodium, il y a eut un changement de


couleur dans la solution de Bétadine diluée 10 fois. Elle a changé de jaune-orange à
transparante. Le changement a été plutôt rapide. Néanmoins, ce procédé, où la Betadine a
été diluée 10 fois, a été moins rapide que le premier protocole qu’on a fait avec la bétadine
diluée 100 fois. Mais de même, l'équivalence a eu lieu.

Vidéo montrant le résultat:

VID-20221102-WA0008.mp4

On refait le protocole nº2 pour voir s’il y a des possibles causes d’erreur entre les valeurs
mais il n’y en a pas, le volume restant est le même. La valeur obtenue, soit 6,8 mL, est
obtenue pour l'essai nº1 et l’essai nº2.

Interprétation:

Avec l'expérience déjà faite et les données numériques notées, on peut réaliser une série de
calculs qui nous emmènerons à connaître si le contrôle de qualité est satisfaisant.

Tout d'abord, on va calculer la concentration de la Bétadine avec nos données


expérimentales.

L’équation de la réaction support du titrage entre le diiode et les ions thiosulfate s'écrit:
I2(aq) + S2O3 2-(aq) → 2 I-(aq) + S4O6 2-(aq)

On sait que l’espèce titrante est le thiosulfate de sodium. Il a une concentration de:
C(S2O32-) = 1,00 x 10^(-2) mol*L-1
Le volume Ve de thiosulfate nécessaire est de:
Ve = 6,8 mL

L’espèce titrée est la Bétadine, soit le diiode I2. On ne connaît pas la concentration du réactif
titrée, soit le diiode. Mais son volume est de 10 mL, c’est la solution diluée 10 fois.

A l'équivalence du titrage, on réalise un mélange stoechiométrique des réactifs titré et titrant.


La relation à l’équivalence du titrage est:
n(I2)/1 = ne(S2O3 2-)/2 soit C(I2) x V(I2) = (C(S2O3 2-) x Ve)/2

La concentration C(I2) du réactif titré recherchée est donc:

C(I2) = (C(S2O3 2-) x Ve) / (V(I2) × 2)


= (1,00x10^(-2) x 6,8) / (10 × 2)
= 3,4 * 10^(-3) mol*L(-1)

Alors la concentration du diiode, c’est-à-dire la concentration du réactif titré, est de 3,4 *


10^(-3) mol*L(-1).

Maintenant on va comparer la valeur expérimentale avec la valeur théorique:

La concentration C(I2) de la Bétadine dans le commerce est de:


C(I2) = C(I2) * 10
= 3,4 * 10^(-3) x 10
= 3,4 * 10^(-2) mol*L(-1)

Ensuite, on veut calculer la quantité de matière n de diiode dans 100 mL de solution,


soit 0,100L:
n(I2) = 3,4 * 10^(-2) x 0,100
= 3,4 * 10^(-3) mol

Par la suite, on va calculer la masse de polyvidone iodée dans la solution:

On sait que la quantité np de polyvidone iodée dans la solution est égale à la


quantité n(I2), alors: np = n(I2) = 3,4 * 10^(-3) mol.

Aussi, on sait que la masse du polyvidone théorique est de 10 g. Et que la masse du


polyvidone expérimentalement est de:
m(polyvidone) = n(polyvidone) x M(polyvidone)
= 3,4 * 10^(-3) x 2362,8
= 8,0 g

Le contrôle de qualité est considéré comme satisfaisant si l’écart relatif est inférieur
à 5%. Alors il faut calculer l’écart relatif:

r = | (( Valeur expérimentale - Valeur théorique)/Valeur théorique) | x 100


= |(8-10)/10)| x 100
= 20

L’écart relatif est de 20%, ce qui fait que le contrôle de qualité ne soit pas
satisfaisant. On peut donc dire que la Bétadine qu’on a utilisé est périmée.
Maintenant on va énoncer les possibles causes d’erreur qui ont pu être commises
durant cette expérience.

Lors de l'expérience, on voit que la couleur de la Bétadine ne change pas


instantanément. Hors, les gouttes continuent à couler jusqu'à ce que l'œil perçoit le
changement. La solution s'éclaircit avant de changer complètement au transparent.
Ça peut donc provoquer une erreur de lecture du volume de thiosulfate.
De plus, chaque individu perçoit la couleur légèrement différemment, ce qui affecte
le résultat de l'expérience.
En plus, il a pu y avoir une légère erreur de lecture du volume du thiosulfate versé
dans la bétadine. On a pu la regarder d’en haut ou on n’a pas regardé le résultat
depuis le bas de la courbe.
Aussi, la solution peut avoir été mal préparée puisqu’on a dû diluer nous-mêmes la
Bétadine 10 fois et le thiosulfate de sodium. Ou même il peut y avoir des erreurs de
calcul de la concentration.
Peut être, il y a eu des erreurs dans le remplissage de la burette pouvant provoquer
des bulles d'air qui affectent l'écoulement du thiosulfate dans la burette.

Conclusion:

La Bétadine, diluée 10 fois, a une concentration de 3,4x10^(-3). La Bétadine


commerciale a donc une concentration de 3,4x10^(-2), à partir de la valeur qu’on a
trouvé.
Lorsqu’on a calculé la masse de polyvidone contenue dans la Bétadine, on a
trouvé une valeur approximative de 8 grammes dans 100 mL de Bétadine, ce qui fait
qu’il y ait 2 grammes de moins de polyvidone qui est mis dans l’étiquette de la
Bétadine.
On a trouvé un pourcentage d’erreur de 20%, donc le contrôle de qualité de notre
Bétadine n’est pas satisfaisant. La Bétadine est alors périmée.

Vous aimerez peut-être aussi