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‫المعهد العالي للمهن التمريضية وتقنيات الصحة بالعيون‬

Institut supérieur des professions infirmières et techniques de santé LAAYOUNE

PROJET DE FIN D’ETUDES


POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE

EN PROFFESIONS INFIRMIERS ET TECHNIQUES DE SANTE


FILIERE : SOINS INFIRMIERS
OPTION : ANESTHESIE ET REANIMATION

PROMOTION : 2017 – 2020

LA PRATIQUE DU SOIN D’ASPIRATION TRACHEOBRONCHIQUE CHEZ LES


PATIENTS INTUBES VENTILES AU NIVEAU DU SERVICE DE REANIMATION
DE L’HOPITAL MOULAY HASSAN BEN MEHDI LAAYOUNE

Elaboré par : Encadré par :

 M. BOUKILI ZAKARIA  Mr. OMAR EL ALAOUY

 M. IDOUAZIZ YOUSSEF Infirmier anesthésiste au niveau


de l’hôpital Hassan II Laayoune

Présenté devant le jury :

 Mr. EL ALAOUY Omar


 Mr. NACIRI Mustapha
 Mr. SAYOUTI Mohammed

Année universitaire 2019/2020


II
DÉDICACE

DÉDICACE

Du profond de nos cœurs, nous dédions ce travail à tous ceux qui nous sont chers.

A nos très chers parents

Affables, honorables, aimables : vous représentez pour nous le symbole de la bonté par
excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de nous
encourager et de prier pour nous.

A nos chers frères et sœurs

Inépuisable mine de patience, de soutien et d’abnégation .Toutes les expressions ne peuvent


vous exprimer nos gratitudes et nos amours.

Tout le corps pédagogique de l’ISPITS de LAAYOUNE Qui a mis à Notre disposition tous
les moyens nécessaires pour accomplir notre formation dans des bonnes conditions.

Nos collègues de l’ISPITS de LAAYOUNE Veuillez trouver ici le pouvoir des moments
tantôt difficiles tantôt agréables, que nous avons vécus ensemble et l’expression de nos
inoubliables souvenirs.

III
REMERCIEMENT

REMERCIEMENT

Avant de commencer ce travail nous profitons cette occasion pour remercier chaleureusement
et vivement tous ceux qui nous ont aidé à effectuer cette recherche soit de près soit de loin.
Nos remerciements sont adresses particulièrement :

A Monsieur le directeur de l’ISPITS de LAAYOUNE. M.SIDI HAFDALLAH


ELBOUDNANI, Nous exprimons nos vifs remerciements pour l’intérêt que vous avez
manifesté pour notre formation.

A notre Encadrant M. OMAR EL ALAOUY, nous vous remercie de vos conseils , votre
collaboration et votre orientation avec lesquels vous avez suivi ce travail et nous ont aidé à
son élaboration.

A M. ABID HOUSNI, Nous vous remercie d'avoir enrichi nos connaissances et de nous avoir
guidés durant cette étude.

Aux personnels infirmiers (es), Nous tenons fermement à remercier également tout le
personnel de service de réanimation pour sa gentillesse et son soutien.

Aux membres du jury, Nous exprimons nos sincères sentiments, de respect et de gratitude
envers vous, de pouvoir lire et évaluer notre travail.

A monsieur ADIL BOULAHYA, enseignant de la langue française au


lycée MOHAMMED5.

Enfin, nous remercions les collègues de la promotion 2016/2019 " SODOR MALIKA "
"SIHAM BENNAR " et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.

IV
RÉSUMÉ

RÉSUMÉ

L’aspiration trachéobronchique est un geste primordial, son pronostic est dominé par un
nombre des complications pulmonaires, cardiaques encore élevé qui peuvent y résulter s’il
n’est pas pratiqué d’une manière efficace, même dans les pays à haut niveau socio-
économique.la réalisation de cette technique est un processus capital, compte tenu des
résultats issus de notre étude, nous pouvons dire qu’au niveau de la réanimation au Centre
Hospitalier Régional de Laayoune (HMHBM) ce procédé présente des lacunes.

Notre recherche vise à décrire le processus de la réalisation de l’aspiration


trachéobronchique en faveur des malades hospitalisés au niveau de la réanimation. Le choix
de l’unité de soin de la réanimation est dicté par le fait qu’elle accueille les patients intubés
ventilés et qui nécessitent une aspiration quotidienne.

Comme des instruments de mesure pour la collecte des données nécessaires, nous avons
opté un questionnaire diffusé aux personnels infirmiers (es), et des observations directes de la
réalisation de l’acte.

D’après L’analyse des principaux résultats obtenus on déduit une discordance entre la
pratique quotidienne caractérisée essentiellement par une instillation systématique de sérum
salé, l’aspiration lors de l’introduction de la sonde, la présence des mouvements de va et
vient, la négligence de certaines règles d’asepsie et la théorie qui ne préconise pas ces
éléments.

Les recommandations retenues dans cette recherche sont regroupées en quatre volets à
savoir la gestion, la formation, la recherche, et la pratique et ont pour but d’améliorer les
conditions de la réalisation de cette technique.

V
ABSTRACT

ABSTRACT

Tracheobronchial aspiration is a primary action, its prognosis is dominated by a number of


lung complications, still high cardiac that can result if not practiced in an effective way, even
in countries with high socio-level The realization of this technique is a crucial process, given
the results of our study, we can say that at the level of resuscitation at the Regional Hospital
Center of Laayoune (HMHBM) this process has shortcomings.

Our research aims to describe the process of achieving tracheobronchial aspiration in favor
of hospitalized patients at the level of resuscitation. The choice of the resuscitation care unit is
dictated by the fact that it accommodates ventilated intubated patients who require daily
aspiration.

As measuring instruments for the collection of the necessary data, we opted for a
questionnaire distributed to nursing staff, and direct observations of the realization of the act.

According to the analysis of the main results obtained, we deduce a discrepancy between
the daily practice characterized essentially by a systematic instillation of saline serum, the
aspiration during the introduction of the probe, the presence of back and forth movements, the
neglect of certain rules of asepsis and the theory which does not advocate these elements.

The recommendations retained in this research are grouped into four components, namely
management, training, research, and practice, and aim to improve the conditions for carrying
out this technique.

VI
TABLE DE MATIERE

TABLE DE MATIERE

DÉDICACE .................................................................................................................................. III


REMERCIEMENT..................................................................................................................... IV
RÉSUMÉ ........................................................................................................................................ V
ABSTRACT ................................................................................................................................. VI
TABLE DE MATIERE ............................................................................................................. VII
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... IX
LISTE DES GRAPHIQUES ....................................................................................................... X
LISTE DES ANNEXES .............................................................................................................. XI
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ XII
INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................................. 3
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS ................................................................................................................ 3
I. LA REANIMATION ................................................................................................................................ 3
1. L’ASPIRATION ..................................................................................................................................... 3
2. LA FORMATION CONTINUE ET DE BASE ................................................................................................ 3
3. L’ASPIRATION TRACHEALE ................................................................................................................. 4
A. LES OBJECTIFS DE L’ASPIRATION TRACHEALE. ................................................................................... 4
B. LES INDICATIONS ................................................................................................................................. 4
C. CONTRE-INDICATIONS ......................................................................................................................... 5
II. LE DEROULEMENT DE L’ASPIRATION TRACHEOBRONCHIQUE .............................................................. 5
1. LE MATERIEL DE L’ASPIRATION TRACHEALE ...................................................................................... 5
2. LA PREOXYGENATION DU PATIENT. ..................................................................................................... 6
3. LUBRIFICATION DES SECRETIONS ........................................................................................................ 7
4. LA FORCE DE SUCCION ........................................................................................................................ 7
5. LA DELICATESSE DES GESTES .............................................................................................................. 8
6. LA FREQUENCE DE L’ASPIRATION TRACHEALE .................................................................................... 8
7. VERIFICATION DE LA REUSSITE DE LA TECHNIQUE .............................................................................. 9
III. LES ETAPES DE L'ASPIRATION TRACHEOBRONCHIQUE : .................................................................. 9
CADRE CONCEPTUEL .................................................................................................................................. 11

MATERIEL ET MÉTHODE ....................................................................................................12


DEVIS DE RECHERCHE ............................................................................................................................... 12
1. TYPE DE L’ETUDE .................................................................................................................................... 12
2. MILIEU D’ETUDE : ................................................................................................................................ 12
3. DUREE D’ETUDE : ................................................................................................................................. 12
4. POPULATION D’ETUDE : ........................................................................................................................ 12
5. TAILLE ET TYPE D'ECHANTILLONNAGE : ......................................................................................................... 13
6. CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION : ............................................................................................... 13
7. INSTRUMENT ET METHODE DE COLLECTE DES DONNEES : .......................................................................... 13
8. DESCRIPTION DU DEROULEMENT DE LA COLLECTE ET L’ANALYSE DE DONNEE : ............................................ 14
9. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES : ............................................................................................. 14

VII
TABLE DE MATIERE

10. CONSIDERATION ETHIQUE : ............................................................................................................... 14


11. METHODE D’ANALYSE DES DONNEES ............................................................................................. 14

RESULTATS ...............................................................................................................................15
I. LES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE : ............................................................................................... 15
II. LES RESULTATS D’OBSERVATION ....................................................................................................... 24

DISCUSSION ..............................................................................................................................27
RECOMMANDATIONS ...........................................................................................................31
LES FORCES DE L’ETUDE. ...................................................................................................33
LES LIMITES DE L’ETUDE : ................................................................................................33
CONCLUSION ...............................................................................................................................34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................35
ANNEXE ........................................................................................................................................37

VIII
LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1:CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DES REPONDANTS. 15


TABLEAU 2: CRITERE DE VERIFICATION DE LA REUSSITE D'ASPIRATION
TRACHEOBRONCHIQUE. 23
TABLEAU 3: TABLEAU DE FREQUENCE DES ACTES A EFFECTUER AU MOMENT DE
L'ASPIRATION. 25

IX
LISTE DES GRAPHIQUES

LISTE DES GRAPHIQUES

GRAPHIQUE 1 : REPARTITION DE LA FORMATION DES INFIRMIERS. ........................................ 16


GRAPHIQUE 2: REPARTITION DES PARTICIPANTS QUI SAVENT LA DEFINITION DE ATB..... 17
GRAPHIQUE 3:REPARTITION DE CONSIDERATION DE L'ASPIRATION
TRACHEOBRONCHIQUE PAR LES INFIRMIERS. ...................................................................... 17
GRAPHIQUE 4:REPARTITION DU NOMBRE D'ASPIRATIONS MOYEN REALISER PAR JOUR. 18
GRAPHIQUE 5: REPARTITION DE DIFFERENTS INDICATION.. ... ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED.
GRAPHIQUE 6:LA DUREE DE DEROULEMENT DE L’ASPIRATION. ............................................... 19
GRAPHIQUE 7: REPARTITION DES PARTICIPENT DE L’ETUDE SELON CONTRE-INDICATION
.............................................................................................................................................................. 19
GRAPHIQUE 8: LES OBJECTIFS DE L’ASPIRATION TRACHEOBRONCHIQUE . .......................... 20
GRAPHIQUE 9: REPARTITION DES PARTICIPANTS QUI REGLE LA PRESSION DU VIDE . ................................... 20
GRAPHIQUE 10: REPARTITION DES PARTICIPANTS QUI UTILISENT LA SOLUTION
LUBRIFIANTE. ................................................................................................................................... 21
GRAPHIQUE 11: REPARTITION DES PARTICIPANTS SELON LA PREOXYGENATION . ............ 21
GRAPHIQUE 12 : LA PREPARATION DU MATERIEL ANNEXE DE L`ASPIRATION TRACHEALE.
.............................................................................................................................................................. 24
GRAPHIQUE 13: LA REPARTITION DU MATERIEL DE CHARIOT D’ASPIRATION TRACHEALE.
.............................................................................................................................................................. 24
GRAPHIQUE 14: ILLUSTRATION DES GESTES A EFFECTUER AVANT L'ASPIRATION
TRACHEALE. ..................................................................................................................................... 25
GRAPHIQUE 15: ILLUSTRATION DES GESTES A EFFECTUER APRES L’ASPIRATION
TRACHEALE. ..................................................................................................................................... 26

X
LISTE DES ANNEXES

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1: QUESTIONNAIRE POUR LES PERSONNELS INFIRMIERS.......................................... 37

ANNEXE 2: GRILLE D’OBSERVATION. ................................................................................................ 41

ANNEXE 3: FICHE D’AUTORISATION POUR ACCES AU SERVICE ET A L’INFORMATION

POUR DES FINS DE RECHERCHE. ................................................................................................. 43

XI
LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES ABREVIATIONS

AT : Aspiration Trachéal
IDE : Infirmiers Diplômé d’Etat
MHBM : Moulay Hassan Ben Mehdi
SRLF : Société de réanimation de langue française
IFPS: : Institut de formation pharmacie santé
AES : Accident d’Exposition au Sang et liquides biologiques
SHA : Solution hydro alcoolique
PaO2 : Pression artérielle en oxygéne

SpO2 : Saturation pulsée en oxygène

CmH2O : Centimètre d’eau

AAFRC : American association for respiration care


FiO2 : La fraction inspirée en Oxygène

SEGMA : Services de l’état gérés de manière autonome


SIT : Sonde d’intubation trachéale
CDC : Center pour le control et la prévention (center for disease control
and prevention)
OMS : L’Organisation mondiale de la sante

XII
INTRODUCTION

INTRODUCTION

La réanimation est une discipline médicale qui s'attache à prendre en charge les patients
présentant une ou plusieurs défaillances aigues, mettant directement en jeu le pronostic vital.
Ces patients nécessitent la mise en œuvre de techniques de soins intensifs telle que la
ventilation artificielle, l’assistance hémodynamique, l'assistance rénale ou l’aspiration
trachéale. Cette dernière est importante dans le processus de la prise en charge des patients et
consiste à évacuer les sécrétions bronchiques à travers une sonde d’intubation ou une canule
de la trachéotomie. L’aspiration trachéobronchique se définie comme “ Technique consistant
à libérer les voies aériennes supérieures et bronchiques des secrétions, qui les encombrent à
l’aide d’une sonde d’aspiration.”. (Nyunga, 2011) [1]

Durant cette technique, il faut éviter au maximum la douleur et respecter les règles
d'hygiène et d'asepsie, comme le précise Nyunga (2011)[1] en mentionnant que
« L’aspiration trachéale est un geste indispensable couramment pratiqué d’où banalisé qui
provoque une effraction des voies respiratoires, potentiellement dangereuse car pouvant être
vectrice d’agents pathogènes de l’environnement, tout particulièrement par manu-portage ».

Dans le même sens, Roulin(2007)[2] ajoute que ce procédé est un geste à haut risque et
avec de nombreuses complications à savoir : a) lésions de la muqueuse trachéale, b)
bradycardie vagale ou autres arythmies cardiaques, c) augmentation du risque infectieux, d)
survenue d’une toux excessive, e) désaturation voire une hypoxie, f) désynchronisation entre
le patient et le ventilateur, g) un bronchospasme ou h) augmentation de la pression
intracrânienne.

Au Maroc, les répercussions de cette technique sont mal connues en raison de la rareté des
études sur le sujet. Au même temps, cette technique est enseignée dans les cours de formation
des infirmiers diplômés d’état (IDE). Seulement, elle ne figure pas parmi les activités
infirmières mentionnés au niveau du statut des infirmiers de 1964 Décret du
13/4/2007 portant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la santé. [3]

Le questionnement sur la pratique de la réalisation de cette technique est né durant la


période de stage. En effet, l’aspiration trachéale figure parmi les objectifs de stage à réaliser
au niveau du service de la réanimation. Seulement, durant cette période un ensemble
d’éléments concernant le déroulement de cette technique ont suscité notre intérêt, notamment
INTRODUCTION

la divergence entre la théorie et la pratique ou le respect de l’asepsie. En deuxième lieu, il y’a


une variabilité de la technique entre les personnels.

Face à cette situation, nous somme obliges de poser une question majeure : Quels sont les
facteurs qui influencent la réalisation correcte du soin d’aspiration trachéobronchique
chez les patients intubés ventilés par le personnel infirmier du service de la
réanimation au centre hospitalier régional de laayoune ?

Dans ce sens et pour répondre à cette irritation, ce travail se décomposera en plusieurs


parties distinctes. La première traitera le cadre conceptuel entourant ce mémoire de fin
d'études. La seconde traitera la méthodologie d'enquête que nous avons choisie pour effectuer
l'enquête auprès des professionnels de soins. La dernière partie prendra la forme d'une analyse
de cette enquête et une mise en lien avec nos recherches initiales et le cadre conceptuel retenu.

Notre étude a pour objectif principale de de décrire les facteurs qui influencent la réalisation
de la pratique d’aspiration trachéobronchique, par le personnel infirmier, au niveau de la
réanimation de l’hôpital Moulay Hassan Ben Mehdi.

Les objectifs spécifiques que poursuit ce travail sont :

1. sensibiliser le personnel du service de la réanimation aux dangers liés à cette


technique.
2. uniformiser la réalisation de la technique d’AT selon les normes scientifiques.
3. contribuer à améliorer la sécurité du patient.
4. optimiser l’utilisation du matériel du service.
5. actualiser la fiche technique de l’aspiration trachéale au niveau de notre formation de
base.

2
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

I. Définitions des concepts


I. La réanimation

Grosclaude dans son ouvrage explique l’étymologie du terme « Réanimer» qui signifie
littéralement « faire revenir à la vie ». Le terme « Réanimation » est récent et utilisé
notamment depuis la seconde partie du XXème siècle qui a vu naître la spécialité que l’on
connaît actuellement et les unités hospitalières bien loin de cette connotation de résurrection.
Cet auteur ajoute que le service de réanimation est un lieu où s’activent jour et nuit les
équipes soignantes autour de patients pour lesquels il faut entretenir et restaurer leurs
fonctions vitales afin d’assurer le maintien de leur vie. En effet, les défaillances multi
viscérales dont ils sont atteints mettent en jeu leur pronostic vital à court terme et nécessitent
une surveillance sans faille. (Grosclaude.2002)[4]

1. L’aspiration

Le terme aspirer signifie l’action d'absorber l'air par les voies respiratoires ou d'attirer un
liquide, un fluide, chargés éventuellement de matières solides, en créant un vide .En chirurgie,
c’est une technique consistant à évacuer les gaz, liquides ou sécrétions indésirables de
diverses cavités de l'organisme à l'aide d'un drain, d'un fibroscope ou d'une sonde branchés
sur un aspirateur(Larousse, 2000).[5]

2. La formation continue et de base

Les professionnels de santé travaillant dans les unités de réanimation doivent mobiliser des
connaissances et acquérir des comportements adaptés aux situations. Cela implique une
formation complémentaire, leur permettant de prendre en charge les patients et leurs proches
dans ce contexte particulièrement difficile. Or, cette discipline fait appel à des savoirs,
aptitudes et compétences très spécifiques qui sont peu abordés durant les trois années que
passent les étudiants infirmiers à l’Institut de formations aux professions de la santé
(IFPS).(SRLF et Springer-Verlag, 2011).[6]

3
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

3. L’aspiration trachéale

L'aspiration trachéale, par sonde ou par le biais d'un fibroscope, s'utilise couramment pour
évacuer les sécrétions trachéo-bronchique dans une intention diagnostique (recueil de cellules
ou d'agents microbiens) ou thérapeutique (chez un malade trachéotomisé ou sous ventilation
assistée) (Larousse, 2000). [7]
Technique consistant à libérer les voies aériennes supérieures et bronchiques des secrétions,
qui les encombrent à l’aide d’une sonde d’aspiration. (Nyunga, 2011). [1]

a. Les objectifs de l’aspiration trachéale.

Selon Nyunga Les objectifs de l’aspiration trachéo-bronchique divise en deux part, une part pour
le patient (nécessite, sécurité, efficacité, confort), et d’assurer et entretenir en permanence la
liberté des voies aériennes supérieures, en plus éviter l’infection de l’arbre trachéo-
bronchique, en fin et la deuxième part pour le personnel soignants c’est la perfection des
gestes et la prévention de l’infection. (Nyunga, 2011) [1]
Parallèlement, Rosmorduc confirme que l’aspiration trachéale nécessite le respect des
règles d’hygiènes et d'asepsies pour : a) Prévenir les infections pulmonaires pour le patient b)
Prévenir les risques professionnels d’AES, c) Maintenir la perméabilité des voies aériennes,
d) Améliorer les échanges gazeux respiratoires et e) Assurer la sécurité et le confort du
patient. (Rosmorduc, 2010) [8]
Dans le même sens, Eyffred ajoute que l’aspiration trachéale est un soin essentiel chez le
patient intubé ou trachéotomisé : elle vise à assurer et entretenir la liberté des voies aériennes
supérieures. Elle se substitue au dysfonctionnement de la fonction mucociliaire responsable
d’une accumulation de secrétions dans l’arbre trachéobronchique, et vise à prévenir les
risques de pneumopathies nosocomiales. (Eyffred, 2008) [9]

b. Les indications

 Hypersécrétion bronchique
 Obstruction des voies aériennes
 Toux, patient désadapté du respirateur
 désaturation

Le geste doit être efficace, aseptique et bref. La fréquence de l’aspiration doit être adaptée aux
besoins du patient. [10]

4
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

c. Contre-indications

 Chirurgie récente des voies respiratoires et digestives hautes


 Tumeurs des voies aériennes
 Bronchospasmes
 Emphysème à grosses bulles
 Pneumothorax non drainé
 Trouble de la crase
 Anévrisme intracrânien. [10]

II. Le déroulement de l’aspiration trachéobronchique

L’aspiration trachéale comme toute technique de soin, nécessite le respect d’un processus
pour sa réalisation. Dans la partie qui suit, nous allons développer certains axes de cette
technique à savoir :

1. la préparation du matériel,
2. la pré oxygénation,
3. la lubrification des sécrétions,
4. la force de succion,
5. la délicatesse des gestes
6. la fréquence de l’AT
7. la vérification de la réussite de la technique.

1. Le matériel de l’aspiration trachéale

Nyunga (2011) [1] se réunis sur l’utilisation d’un certain nombre de matériel à savoir :

a) Source de vide munie d’un manomètre.


b) un bocal d’aspiration à usage unique.
c) tuyaux stériles à usage unique (l’un reliant le bocal à la source de vide, l’autre reliant le
bocal au patient).
d) des compresses stériles.
e) gants à usage unique non stériles.
f) masque + surblouses + lunettes de soin.

5
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

g) Solution hydro alcoolique (SHA).


h) Solution pour le rinçage du système d’aspiration.
i) Sac de déchets d’activité de soins à risque infectieux.
j) Protection plastifiée pour le patient.

2. La préoxygénation du patient.

De façon générale, la préoxygénation consiste à administrer de l’oxygène à une FiO2


supérieure à celle que reçoit habituellement le patient avant d’effectuer une aspiration
endotrachéale. L’hyperinsufflation consiste à insuffler dans les poumons un volume supérieur
à celui du volume courant soit à l’aide d’un ballon plat ou du ventilateur.
La préoxygénation consiste à administrer de l’oxygène à une FiO 2 supérieure à celle que

reçoit habituellement le patient avant d’effectuer une aspiration trachéobronchique.


Les aspirations trachéales provoquent une hypoxémie transitoire aggravée par une chute du débit
cardiaque due à l’augmentation de la pression artérielle moyenne et favorisant les arythmies
cardiaques. Pour minimiser ces effets, il est recommandé de préoxygéner le patient juste avant une
aspiration. Il s’agit d’une recommandation basée sur des recherches cliniques réalisées dans plusieurs
centres de soins intensifs et auprès de patients avec des pathologies diverses (American Association
of Respiratory Care, 1993) [11] (Glass et al. 1993)[12] ; (Grap et al. 1999)[12].
L’hyper insufflation à l’aide d’un ballon plat est difficile à moduler. Une recherche (Glass
et al. 1993) réalisée auprès de 100 infirmières a montré une grande variation dans la
ventilation manuelle lors des aspirations trachéales. Le pourcentage d’oxygène délivré variait
de 27% à 97%, le volume lui aussi varie de 66ml à 1656 ml et la fréquence des ventilations de
12 à 52 fois par minutes. [12]
Grap et al. (1996) ont comparé, chez 29 patients, les effets de la préoxygénation avec une
FiO2 à 100% de 3 minutes et la ventilation manuelle avec un ballon plat. Les deux méthodes
provoquent une élévation des taux d’oxygène, mais la PaO2 et la SaO2 sont significativement

plus élevées avec une préoxygénation réalisée avec le ventilateur. Les pics de pression
inspiratoires sont plus importants avec la méthode manuelle.
La préoxygénation est effectuée auprès de tous les patients intubés.

1. Chez les patients non-ventilés, l’oxygène est transitoirement augmenté ou


administré de façon à obtenir une augmentation de la SpO2 de 3 à 5%.

2. Chez les patients ventilés, la préoxygénation s’effectue à l’aide de la fonction


oxygénation rapide disponible sur les ventilateurs.(Grap et al. 1996)[12]
6
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

3. Lubrification des sécrétions

Selon Blackwood (1999)[13], Si on mélange du NaCl 0,9% dans un tube avec des
sécrétions, il n’y a pas de mélange car le mucus à une surface gélatineuse qui est hydrophobe.
Dans le même sens, Klockare et al (2006)[14]ajoutent que la majorité du NaCl 0,9% instillé
est drainée au niveau pulmonaire dans le lobe inférieur droit et reste dans les grosses bronches
lobaires et segmentaires et confirment que l’effet humidifiant du NaCl 0,9% est négligeable .
Parallèlement, l’association américaine pour les soins respiratoires(AAFRC), ne préconise
pas la pratique systématique de l'instillation de sérum physiologique avant d'aspirer. Une autre
étude effectuée par Hagler et Traver (1994)[15] suggère que l’instillation augmente le risque
de surinfection. Ils ont étudié les effets des aspirations avec ou sans instillation sur 10 tubes
endotrachéaux après leur retrait. L’instillation avant une aspiration mobilise cinq fois plus les
bactéries colonisant le tube endotrachéal et les transporte distalement. Ces auteurs pensent
que ce phénomène est probablement accentué en clinique. En effet après l’instillation les
patients toussent et reventilé pour quelques inspirations afin que « le liquide se disperse bien
dans l’arbre bronchique » ; dans ce cas le flux d’air transporte les sécrétions plus bas dans
l’arbre bronchique. D’autre part, l’essentiel du liquide instillé s’écoule dans le lobe inférieur
droit
A la lumière de ces données, il peut être retenu que la première aspiration trachéale s’effectue
toujours à « sec » et dans bien des cas elle suffira à stimuler la toux. Lors de sécrétion très
épaisse et sur prescription médicale uniquement, une instillation de 2ml de bicarbonate
isotonique peut être réalisée (Roulin, 2007) [2]

4. La force de succion

La pression négative provoquée par la force d’aspiration favorise l’hypoxémie, le


dérecrutement alvéolaire, ainsi que les lésions de la muqueuse trachéale.
Parmi les méthodes recommandées pour prévenir ces complications, la limitation de la
force de succion est préconisée. Dans ce sens, Day, Donald et Maggiore estiment que la
force de dépression maximale à appliquer varie entre –0,15 et –0,2 bars (soit -150 à -
200cmH2O). Lorsque les sécrétions sont épaisses et collantes, il est plus efficace de choisir

une sonde d’aspiration de gros diamètre que d’augmenter la force de succion. [16]

7
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

5. La délicatesse des gestes

Cet acte de soin est couramment pratiqué au niveau de la réanimation pour les patients
intubés ou trachéotomisés, il consiste à assurer la perméabilité des voies aériennes
par l’aspiration des secrétions trachéobronchique.
Comme toute technique de soin ce procédé est réalisé en suivants des étapes de la fiche
technique et d’un protocole. Seulement, plusieurs gestes ne sont pas préconisés par les auteurs
à savoir les mouvements de vas et viens et l’aspiration lors de la progression de la sonde suite
aux dégâts qu’ils peuvent engendrer pour le patient. Les mouvements de va-et-vient ainsi que
la rotation de la sonde favoriseraient les lésions trachéales et l’aspiration lors de la
progression de la sonde favorise l’hypoxie et les traumatismes pour la muqueuse. (Nyunga,
2011) [1] et (ROSMORDUC 2010) [8]

La durée idéale d’une aspiration se situe entre 10 et 15 secondes (Day et al, 2001).
Pratiquement on peut suggérer que le soignant retienne son souffle lorsqu’il effectue le geste,
ainsi il évitera des aspirations endotrachéales d’une durée excessive. [16]

6. La fréquence de l’aspiration trachéale

les auteurs s’accordent pour dire que les aspirations ne devraient pas être réalisées de
routine, mais motivées par une indication clinique (Chulay, 2001 ; Ullrich et Lamers-
Abdella, 1997 ; Wood, 1998).
Dans ce sens, Wood (1998) a comparé les aspirations routinières aux 2 heures et les
aspirations réalisées en fonction du besoin, après que l’infirmière a réalisé une évaluation de
l’état clinique du patient. Le groupe de patients aspirés en fonction du besoin avait moins de
variations au niveau des changements de pression intra-trachéale, de la fréquence cardiaque,
de la pression artérielle moyenne. Cependant, d’autres auteurs défendent le caractère routinier
des aspirations trachéales. Notamment Copnell et Fergusson (1995) qui ont montré une
augmentation des tubes endos-trachéaux bouchés et d’atélectasies suite à l’introduction de
l’aspiration trachéale adaptée à la clinique du patient. (Roulin, 2007) [2]
Selon Pedersen aspirer si nécessaire est sûr, ne modifie pas beaucoup le nombre
d’aspiration mais les rend plus efficace. Un minimum d’une aspiration/8h est recommandé et
peut être modifié par prescription médicale si cas particulier. (Boyer, 2011)[17]

8
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

D’après ces données, une aspiration endotrachéale doit avoir lieu au moins une fois par
équipe (soit environ toutes les 8 heures). Elle doit être plus fréquente, si la clinique le
nécessite et différée si le patient ne la tolère pas. (Boyer, 2011)[17]

7. Vérification de la réussite de la technique

La vérification de la réussite de la technique dépend de trois éléments essentiels tels que, la


vérification du monitorage à la recherche d’une saturation optimale, et puis l’auscultation des
champs pulmonaires à la recherche d’un éventuel encombrement et absence d’asymétrie.
Selon le Code de la santé publique français (décret IDE), La vérification de la réussite
stipule que si l’encombrement est levé, il y la possibilité de baisser la FiO2 Saturation
conforme à l’état du patient et réaliser une auscultation pulmonaire au stéthoscope ou à la
main. [18]

III. Les étapes de l'aspiration trachéobronchique :

 Désinfection des mains par friction avec une solution hydro-alcoolique sur des mains non
souillées macroscopiquement ou par un lavage avec un savon antiseptique
 Revêtir surblouse, masque de soins à visière ou lunettes.
 Neutraliser l’alarme du respirateur.
 Enfiler les gants, procéder selon une technique aseptique.
 Ouvrir les emballages : sonde à jupette et compresses.
 Imbiber les compresses d’antiseptique.
 Adapter la sonde d’aspiration emballée au stop-vide.
 Retirer l’emballage.
 Saisir la sonde (lubrification si nécessaire).
 Dégager la sonde sur environ 1 cm.
 Ouvrir le raccord de Mount avec la compresse imbibée d’antiseptique.
 Introduire la sonde sans aspirer = stop-vide
 ouvert afin d’éviter de provoquer des micros ulcérations.
 Remonter la sonde en aspirant = stop-vide bouché.
 Si nécessité d’une nouvelle aspiration : ne pas sortir complètement la sonde du raccord de
Mount et la réintroduire stop vide ouvert.
 Fermer le raccord de Mount avec une compresse imbibée d’antiseptique.
 Désadapter la sonde du stop-vide.

9
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

 Eliminer sonde + compresses dans le sac de déchets à risque infectieux.


 Rincer le système d’aspiration.
 Adapter le stop-vide sur le système de décontamination ou au flacon d’eau stérile.
 Aspirer jusqu’à évacuation des sécrétions présentes dans le tuyau.
 Laisser le stop-vide en place sur le système de décontamination.
 Eliminer gants, masque, lunettes, surblouse dans le sac de déchets à risque infectieux.
 Réactiver l’alarme du respirateur.
 Désinfection des mains par friction avec une solution hydro-alcoolique sur des mains non
souillées macroscopiquement ou par un lavage avec un savon antiseptique. [19]

 Mémoire de Commission d’épidémiologie et de recherche clinique sous-titre


"Aspirations endotrachéales chez le patient traité par ventilation mécanique invasive
: un geste dangereux en cas de FiO2 élevée ? Étude ASPIREA".
Il s'agit d'une étude française réalisée par Commission d’épidémiologie et de recherche
clinique à (11 réanimations d’adultes) France, effectuée sur une durée de 1 mois (mi-mai à
mi-juin 2012); avec un objectif adéquation entre la réalisation des AET et les
recommandations publiées, L’analyse a été réalisée sur 479 AET réalisées chez 74 patients.
44%des aspirations étaient considérées, par l’infirmière en charge du patient, comme pouvant
entraîner une désaturation, seules 8%étaient précédées d’une préoxygénation. Les AET
étaient réalisées avec un système clos dans 47% des cas, de manière systématique dans 47%.
La durée d’AET était de 10 secondes avec un nombre d’introduction/AET>1 dans 7% des cas
et une introduction jusqu’à la garde dans 61% des cas.[20]

 Mémoire de Beuret P., Roux C., Constan A., et al sous-titre "Discrepancy between
guidelines and practice of tracheal suctioning in mechanically ventilated patients".

Il s'agit d'une étude observationnelle multicentrique française réalisée en 2011 par 4 auteurs
Beuret, Roux, Constan, et al, au niveau de 68 unités de soins intensifs francophones pour
l’adulte, chaque patient sous ventilation mécanique par intubation ou trachéotomie a été
observé pour une manœuvre d'aspiration trachéale; 496 patients ont été inclus.

Les taux d'adhésion à chaque recommandation, exprimés en pourcentage de manœuvres


adéquates, étaient les suivants : pas d'utilisation systématique d'instillation saline avant
l'aspiration, 96,3%; 82,3%; durée de l'événement d'aspiration limitée à <15 s, 79,5%;

10
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

aspiration peu profonde, 57,7%; surveillance du niveau de pression d'aspiration, 57,6%;


aspiration trachéale réalisée uniquement en présence de sécrétions. [21]

 Etude " LES FACTEURS QUI INFLUENCENT LA REALISATION DE


L’ASPIRATION TRACHEALE PAR LE PERSONNEL INFIRMIER, CHEZ LES
PATIENTS INTUBES HOSPITALISES AU NIVEAU DE LA REANIMATION DU
CHP DE OUARZAZATE « il s'agit d'une étude marocaine réalisée par les étudiants de
ISPITS Ouarzazate JENANI DOUNIA, RAGRAGUI AZZELARAB, RAGRAGUI
ABDERRAHIM, EL OUARDI MOHAMED en 2015.
Les résultats faits sur (N=7) des personnels infirmiers (es) de service de réanimation
d’Ouarzazate, ils ont recueillent les résultats suivant ce qui concernant les règles d’asepsie
65% ne respectent pas le lavage des mains, l’absence des moyen de protection du patient et le
participants avec un pourcentage de 90%, en plus une préoxygénation respecte de 60%.
Et pour délicats de gestes, 35% aspirent de façon profonde, 60% des mouvements de vas et
viens, et installation de sérum sale systématique avec pourcentage de 100%, et une durée
d’aspiration ne dépasse pas 10 s respecter avec un pourcentage de 70%. [22]

Cadre conceptuel

Personnels :

 Formation continue
 Formation de base

Déroulement de la technique :
Matériels LA PRATIQUE DE SOINS  Préparation de matériels
 Disponibilité des D’ASPIRATION  La pré oxygénation
matériels. TRACHEOBRONCHIQUE AU  Lubrification des secrétions
 Matériels  Le moment de l’aspiration
de NIVEAU DU SERVICE DE
vérification de la  La délicatesse des gestes
REANIMATION du durant la technique.
réussite de la
technique. HMHBM  Vérification de la réussite de
la technique

Schéma1 : cadre de référence

11
MATERIEL ET MÉTHODE

MATERIEL ET MÉTHODE

Devis de recherche

Le devis de recherche comme une étape très importante puisqu’elle est celle de
l’élaboration du schème méthodologique qui permettra de répondre à la question de recherche
et d’assurer le contrôle de l’ensemble du processus. Dans le cadre de cette étude il s’agit d’un
devis descriptif qui comporte un ensemble d'éléments en l’occurrence :

1. type d’étude
2. milieu d’étude
3. la population cible
4. la méthode et outils de collecte de données
5. les considérations éthiques de l’étude.

1. Type de l’étude

C’est une étude descriptive, qui vise la description des facteurs qui influencent la
réalisation de l’aspiration trachéale au niveau du service de la réanimation médico-
chirurgicale au sein de l’hôpital MHBM

2. Milieu d’étude :

Notre projet de mémoire s’est déroulé au niveau de l’hôpital régional de Laayoune,


service de réanimation où sont présents les patients nécessitant une aspiration
trachéobronchique.

3. Durée d’étude :

Notre étude s’étalait dans une durée de Cinque mois à compter du mois mars jusqu’à le
septembre 2020. Vu que la période de collecte de données coïncidait avec la période de
confinent suit à la pandémie du corona virus.

4. Population d’étude :

La population cible est la population visée dans une recherche. Elle est constituée des
personnes auxquelles les résultats seront généralisés. Notre recherche va concerner tous le
personnel infirmier qui participent ou effectuent la technique de l’aspiration
trachéobronchique au niveau du service de la réanimation. Ainsi il s’agit d’un recensement de
toute la population cible.
12
MATERIEL ET MÉTHODE

5. Taille et type d'échantillonnage :

Vu la limite des moyens temporaires, l’échantillon a porté sur Onze (11) personnels de
santé (infirmières) au niveau du service de réanimation de HMHBN, Aucun échantillonnage
n’est pratique, Cette sélection a pris en considération certains critères pour inclure ou exclure
les participants.

6. Critères d’inclusion et d’exclusion :

 Critères d’inclusion :

Les infirmiers qui travaillent au service de Réanimation et qui sont présent lors de notre étude.

 Critères d’exclusion :

 Les infirmiers qui refusent à remplir les questionnaires.


 Les infirmiers qui ne sont pas présents pendant la durée de la collecte des données

7. Instrument et méthode de collecte des données :

Pour la collecte des données relatives à notre sujet, nous avons adopté deux outils à savoir :
un questionnaire et une grille d’observation.

 Le questionnaire :

Le questionnaire est décomposé en Vingt (20) questions (annexe n°1). Il comporte : a) une
présentation du sujet pour faciliter l’entretien avec le participant, b) une partie sur les
caractéristiques du participant c) et Quinze (15) questions qui ciblent les axes du cadre de
référence.

 Grille d’observation :

Pour donner plus d’objectivité à notre étude, nous avons opté pour l’observation (annexe
n°2). En tant que moyen de collecte des données afin d’observer le déroulement de la
technique de l’aspiration trachéobronchique au niveau de service du réanimation de
HMHBM. Pour cet effet une grille d’observation a été élaborée. Cette dernière se compose de
la préparation du matériel et les étapes de déroulement

13
MATERIEL ET MÉTHODE

8. Description du déroulement de la collecte et l’analyse de donnée :

Pour accéder à l’unité de l’étude et avant de partager aux participants de l’étude ces outils,
une demande d’autorisation était disposée auprès de la direction de l’ISPITS LAAYOUNE.
Concernant le déroulement de la collecte des données, il consiste à recueillir le maximum des
informations qui ont une relation avec notre sujet et à l’aide d’un instrument de mesure c’est
le questionnaire, ce dernier est distribué aux personnels infirmiers qui sont présentées au
cours de la période de collecte de données. Les données étant présentées à l’aide des tableaux
et des graphiques en faisant appel au logiciel Microsoft Excel.

9. Méthode de traitement des données :

 Exploitation des résultats du questionnaire en ligne remplis par le personnel de santé.


 Exploitation des résultats du grille d’observation.

10. Considération éthique :

L’éthique désigne l’ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de
quelqu’un et en abordant le sujet de l’AT il est impératif de se référer à un contrat éthique et
moral conduisant à respecter la dignité humaine et répondant aux critères que doit avoir une
recherche scientifique à savoir :

 Le consentement éclairé verbal a été obtenu pour chaque répondant.


 La participation à l’étude est volontaire, sans qu’aucune pression n’ait été exercée sur les
personnels de santé.
 Le droit de l’anonymat et à la confidentialité est assuré.
 L’autorisation d’accès aux services de santé pour collecter les données a été obtenue.

11. Méthode d’analyse des données

L’analyse des données a été réalisée à l’aide de logiciel Excel et Microsoft Word.

14
RESULTATS

RESULTATS

Les résultats de l’étude ont été obtenus par le biais :

 Questionnaire en ligne.
 De l’observation directe du processus de l’acte. (grille d’observation)

Lors du dépouillement des réponses concernant l’étude sur la pratique de soins d’aspiration
trachéobronchique au niveau de service de réanimation de l’ HMHBM LAAYOUNE et avant
d’arriver aux conclusions, il est très souhaitable de présenter l’aperçu statistique tiré de notre
modeste recherche.

I. Les résultats du questionnaire :

1. IDENTIFICATION DES PARTICIPANTS.

2. Tableau 1:Caractéristiques socioprofessionnelles des répondants.

Caractéristique socioprofessionnelles Fréquence (N=11) Pourcentage (%)


Sexe:
F 06 54,5
M 05 45,5
L’âge : (en années)
20 à 30 09 81,8
de 30 à 40 01 09,1
Plus de 40 01 09,1
Ancienneté professionnelle:
Moins de 5 ans 09 81,8
Entre 5 et 10 ans 01 09,1
Plus de 10 ans 01 09,1
Ancienneté dans le service:
Moins de 5 ans 10 90,9
Entre 5 et 10 ans 01 09,1
Plus de 10 ans 00 00
Le cadre des participants

Infirmier polyvalent 10 90,9


Infirmier anesthésiste 01 09,1

15
RESULTATS

Apres avoir déposé notre questionnaire en ligne ont reçu (11) réponses par les personnels
infirmiers tel que 10 sont des infirmiers polyvalent et un seul anesthésiste qui est le major,
(54.5%) d’entre eux étaient de sexe féminin, l’âge moyen était entre 20 et 30, (90,1 %) des
participants ont une ancienneté dans le site d’étude moins de 5ans.

3. LA FORMATION

pourcentage

100%

0%

la formation de base
la formation continue

Graphique 1 : répartition de la formation des infirmiers.

La totalité des infirmiers confirment qu’ils ont eu tous une formation de base, avec une
absence totale une formation continue en sujet d’aspiration trachéobronchique.

16
RESULTATS

3. LES AXES D’ETUDES

90.90%
100.00%

80.00%

60.00%

40.00%
9.10%
20.00%

0.00%
oui non

le pourcentge des participents qui savent la defenion de ATB

Graphique 2: répartition des participants selon leur définition sur l’aspiration


tracheobronchique

La plupart des infirmiers (90,90%) sachent la définition de l'aspiration


trachéobronchique alors qu’une seule personne (9,1%) n'a pas donné cette définition.

Ainsi (90,90%) des infirmiers donnent, presque la même définition qui réside dans
introduction d’une sonde d’aspiration dans la trachée pour libérer les voies aériennes

100%

0%
0%
0%
indispensable
recommande
facultative
inutile

Graphique 3:répartition des participents selon leurs considération sur l'aspiration


trachéobronchique.
La totalité des infirmiers (100%) considèrent que l’aspiration trachéobronchique est
indispensable

17
RESULTATS

72.70%

27.30%

0% 0%

2 aspirations par 3 aspirations par 4 aspiration par selon l'indication


jour jour jour

Graphique 4:répartition du nombre moyen d'aspirations réalisé par jour.

La plupart des infirmiers (73%) réalisent un nombre d'aspiration moyen de l'ordre de 3


aspirations par jour alors que le reste (27%) fait l’aspiration selon l'indication

0%
0% systematiquement
9%
hypersecretion bronchique

36% 55% obstruction ds voies


aeriennes
desaturation

toux, patient desadapte au


respirateur

Graphique 5: répartition des différentes indications.


(55%) des infirmiers aspirent systématiquement le patient, (36,4%) aspire après
hypersécrétion bronchique et (9,1%) aspire après désaturation, alors que (0%) pour
obstruction des voies aérienne et patient désadapter au respirateur.

18
RESULTATS

5 a 10 secondes 10 a 15 secondes 15 a 20 secondes plus de 20 secondes

9% 9%
18%

64%

Graphique 6:la durée de déroulement de l’aspiration.

(64%) des infirmiers aspirent dans une durée de 10 à 15 secondes, et (18%) des infirmiers
aspirent dans une durée de 15 à20, (9 %) des infirmiers aspirent dans une durée de 5 à 10, -
(9%) des infirmiers aspirent dans une durée d de plus 20 secondes

18%

oui
non
82%

Graphique 7: répartition des participent de l’étude selon les contre-indications.

(18,2%) des participants n’ont pas cité les contre-indications de l'aspiration


trachéobronchique tandis que (81,8%) ont cité les contre-indications et ils ont cité presque les
mêmes contres indications qui sont : tumeur des voies aériennes, bronchospasme, anévrisme
intracrânien…

19
RESULTATS

prévenir les infections pulmonaires pour le patient


maintenir la perméabilité des voies aériennes
améliorer les échanges gazeux respiratoires

9%
27%

64%

Graphique 8: les objectifs de l’aspiration trachéobronchique.

(64%) des participants aspirant dont un but de maintenir la perméabilité des voies
aériennes et (27%) pour améliorer les échanges gazeux respiratoires et (9%) pour prévenir les
infections pulmonaires.

oui non

9%

91%

Graphique 9: répartition des participants qui règlent la pression du vide.

(91%) des participants ne règlent pas la pression du vide alors que un seul participent (9%)
qui règle la pression du vide mais il n’a pas cité la pression idéal
20
RESULTATS

18%

oui
non
82%

Graphique 10: répartition des participants qui utilise la solution lubrifiante.


(18%) des participants n’utilisent pas une solution lubrifiante.
(82%) des participants utilisent une solution lubrifiante :
o (45,50%) utilisent le sérum salé.
o (36,50%) utilisent bicarbonate sodium.

18%

oui
non
82%

Graphique 11: répartition des participants selon la préoxygénation.


(18%) des participants ne font pas la préoxygénation du patient alors que (82%) insiste sur
la préoxygénation et hyperinsuflation des patients dont un but commun d’augmenter les
réserves pulmonaires en O2 afin d’éviter une hypoxémie

21
RESULTATS

Question n°10 relative au matériel de l’aspiration trachéobronchique :

En ce qui concerne les matériaux nécessaires pour la réalisation de l’aspiration


trachéobronchique une seule personne parmi onze a cité l’importance de la vérification de
système d’aspiration alors que les autres personnes négligent cette importance.

Ainsi que la totalité de personnels ont cite l’utilisation des solutions lubrifiante tel 2 ont
cité le bicarbonate et (7) ont cité le sérum sale alors que les (2) derniers n’ont pas spécifié le
type du lubrifient.

Le matériel fongible à savoir :la sonde d’aspiration, les compresses, les gants propres, les
seringues est cité par la plupart des participants enqueter.

Question n°11 relative au déroulement de l’aspiration trachéobronchique :

a) tous les participants ont insistés sur la préparation du matériel sans le cité, lavage des mains
et une seule Personne qui a demandée l’aide.

b) la préoxygénation du patient en augmentant la FIO2 à 100%, deux parmi les participants


interrogés ont insistés sur l’importance de cette étape alors que le reste l’ignore.

c) la majorité des autres gestes n’ont pas été cités que par trois participants, à
savoir l’introduction de la sonde d’aspiration douce à travers la sonde d’intubation en
clampant le système d’aspiration, dé-clamper après l’introduction de la sonde, retirer la sonde
doucement en observant l’aspect des secrétions, surveillance de la saturation, surveillance de
l’état du patient et la vérification du système d’aspiration.

d) deux participant ont cité l'utilisation d'une solution lubrifiante si les sécrétions sont
épaisses, 1 utilise le bicarbonate de sodium et l’autre a cité le sérum salé.

22
RESULTATS

Tableau 2: critère de vérification de la réussite d'aspiration trachéobronchique.

critère Le nombre Pourcentage


de (%)
participants
(N=11)
Vérification du monitorage a la recherche d’une saturation 8 27,3
optimal
Auscultation des champs pulmonaire a la recherche d 3 72,7
éventuel encombrement

Absence d’asymétrie de la cage thoracique 0 0

(72,7%) des infirmiers vérifient la réussite de l’aspiration trachéobronchique par


l’auscultation des champs pulmonaire à la recherche d éventuel encombrement ,(27,3%)des
infirmiers la vérifient par la vérification du monitorage a la recherche d’une saturation
optimal, et (0%) ne vérifier pas l’asymétrie de la cage thoracique.

23
RESULTATS

II. Les résultats d’observation

oui non

100% 100%
87.50% 87.50%
75.00%

25.00%
12.50% 12.50%
0% 0%

source vide bocal et tuyau chariot propre protection du tablier pour


avec d'aspiaraton a desinfecté patient protection de
manometre usage unique praticien
verefié

Graphique 12 : la préparation du matériel annexe de l`aspiration trachéobronchique.

Les résultats du graphique montrent une négligence de la préparation de : La source vide


avec manomètre vérifie, Chariot propre désinfecte et Matériel de protection du patient et du
praticien. Alors qu’il y a une préparation du bocal et tuyau d’aspiration.

oui non
100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
87.50%

12.50%
0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%

Graphique 13: la répartition du matériel du chariot d’aspiration trachéobronchique.


D’après le graphique, On a une préparation du matériel ce qui concerne les éléments
suivant : compresses stérile, flacon de bicarbonate sodium, gants propres. Alors que on a une
absence de préparation des éléments suivants : solution hydro alcoolique, lubrifient, haricot,
plateau désinfecter.
24
RESULTATS

oui non

100% 100% 100%


87.50% 87.50%
75%

25%
12.50% 12.50%
0% 0% 0%

Graphique 14: Illustration des gestes à effectuer avant l'aspiration trachéobronchique.

On remarque une absence totale de la préoxygénation du patient, friction des mains avec
une SHA et l'inhibition des alarmes aussi on a une négligence sur le volet protection en
général.

Tableau 3: tableau de fréquence des actes à effectuer au moment de l'aspiration.


critères OUI NON

l’extraction de la sonde de son emballage et son maintien avec une compresse stérile 25% 75%

L’adaptation du système d’aspiration à la sonde 100% 0%

L’enfoncement de la sonde en évitant de buter la carène 62,50% 37,50%

L’aspiration est évitée l’or de la progression de la sonde 37,5% 62,5%

L’opérateur évite les mouvements de vas et viens 25% 75%

L’instillation du bicarbonate si les secrétions sont épaisses 25% 75%

La vérification de l’aspect des secrétions 25% 75%

L’évaluation de l’aspect clinique du patient et prise des constantes 100% 0%

L’épisode d’aspiration dépasse 15 secondes 25% 75%

Le rinçage du système d’aspiration avec la solution du rinçage 0% 100%

D’après l’observation et l’analyse du graphique ci-dessus, il apparait que la pluparts des


personnes font des gestes qui peuvent nuire aux patient en l’occurrence l’instillation du sérum
salé, les mouvements des va et Viens, l’aspiration l’ors de la progression de la sonde.

25
RESULTATS

OUI NON

100% 100% 100% 100.00% 100% 100%

0% 0% 0% 0.00% 0% 0%

L’ensemble : La La vérification l’oxygénation Changement Traçabilité du


sonde, gants, réinstallation de la a 100% de la sonde soin est
compresses du patient réactivation d d’aspiration si assurée
est jeté après l’alarme du nécessité
le soin respirateur d’une
nouvelle
aspiration

Graphique 15: illustration des gestes à effectuer après l’aspiration trachéobronchique.

Le grand point commun entre les personnels surveillés est que la totalité on met
l’importance sur le rejet de la sonde, gants et compresses après le soin et la réinstallation du
patient alors que ils ne donnent pas l’importance dans l’évacuation hygiénique des déchets et
par contre ils ne changent pas la sonde d'aspiration si nécessite d’une nouvelle aspiration

26
DISCUSSION

DISCUSSION

Après l’exploitation et l’analyse des données issues de la grille d’observation et le


questionnaire nous allons procéder à la discussion des résultats, il va répondre à la question
de recherche concernant cette étude, cette discussion sera faite sur la base de la confrontation
des résultats et l’analyse faite à partir du cadre de référence.

La formation continue et de base :

D’après les résultats issus de notre entretien, la totalité des participants confirment qu’ils
n’ont pas subi aucune formation continue, alors que la formation continue demeure
indispensable pour acquérir de nouvelles connaissances et savoir. En France, il existe une
formation continue pour les infirmiers considérée comme obligatoire, surtout depuis la loi
Kouchner 1 du 04 mars 2002 relatif aux droits des malades et à la qualité du système de santé.
Dans le même sens, l’OMS (1990) précise les agents de santé sont aujourd'hui mieux
conscients de la nécessité de poursuivre leur formation tout au long de leur carrière. Non
seulement ils désirent améliorer leurs propres qualifications et compétences, mais
l'introduction de techniques et d'équipements nouveaux, de même que les changements qui
interviennent dans les besoins sanitaires et dans la conception même de la prestation de soins,
imposent également cette formation.

La préparation du matériel :

En se basant sur la grille d’observation et le questionnaire, il apparait qui il y a une faible


tendance vers la préparation complète du matériel de la part de la totalité des participants. En
Parallèle avec la fiche technique de la préparation des matériels de l’aspiration
trachéobronchique.

La préparation du matériel de l’aspiration trachéobronchique et divisé en deux principales


catégories :

La première en relation avec le matériel annexe, montre que (75%) des personnes
observées ne vérifient ni la force de succion et (87,5%)des personnes observées ne donnent
aucune importance à la protection que ça soit pour le patient ou également pour les
participants eux même. Et une absence totale du chariot dans le matériel. En parallèle avec le
questionnaire il apparait que les participant n’ont pas cite l’importance de la protection du
patient et d’eux même, du chariot, alors que la vérification de la source de vide a été citée par

27
DISCUSSION

un seule participant. Selon (Roulin, 2007) Pour les soignants, il y a un risque de contamination
par des projections ou un contact avec les sécrétions respiratoires. C’est pourquoi, le CDC
préconise le port de gants, d’un masque, de lunettes et d’une surblouse ou d’un tablier.

La deuxième en relation avec le chariot d'aspiration montre une préparation insuffisante


des matériels de la part des personnes.

Il est à noter que les éléments suivants : plateau, lubrifiant, solution hydro alcoolique,
haricot avec (100%) de bicarbonate du sodium ont était pas citer pour la totalité du
personnels, en revanche. On observe les mêmes résultats sur la grille. À partir de ces résultats,
la non préparation complet du matériel influence sur la réalisation correcte de l’aspiration
trachéobronchique et aussi sur l’état du patient.

Avant l’aspiration :

Pour les soignants, il y a un risque de contamination par des projections ou un contact avec
les sécrétions respiratoires, la protection consiste à éviter la contamination de la personne
soignant contre les secrétions jetés par le patient par la stimulation ou un effort de toux.

D’après le graphique n°12, on constate d’une part que la plupart des pratiquants ne donnent
pas d’importance au volet protection que ce soit pour le patient ou pour eux même avec un
pourcentage de (87,5%). D’autre part ils négligent le lavage minutieux des mains, selon
EYFFRED (2008), un défaut d’asepsie pouvant être à l’origine d’une contamination exogène
(mains du personnel, sonde d’aspiration), soin Courant, parfois banalisé.

La préoxygénation :

D’après les résultats de l’observation, dans (100%) des actes les pratiquants ignorent cette
étape primordial malgré son importance dans la conservation des réserves en oxygène et la
prévention de l’hypoxie du patient, De même dans une étude française réalisé par
(commission d’épidémiologie et de recherche clinique2012) 92% n’étaient pas précédé
d’une préoxygénation, alors que Les aspirations trachéobronchique provoquent une
hypoxémie transitoire aggravée par une chute du débit cardiaque due à l’augmentation de la
pression artérielle moyenne et favorisant les arythmies cardiaques. Pour minimiser ces effets,
il est recommandé de pré oxygéner le patient juste avant une aspiration. (Roulin, 2006)

28
DISCUSSION

La lubrification des sécrétions :

D’après l’analyse du tableaun°3, on constate que la totalité des pratiquants insistent sur la
lubrification des secrétions par l’instillation systématique du sérum salé 0,9%. Alors que dans
notre recension il est démontré que divers travaux de recherche mettent en évidence les effets
délétères des instillations de NaCl 0,9% et insistent sur l’utilisation de bicarbonate de sodium
en cas des secrétions épaisses. Il est recommandé que la première aspiration
trachéobronchique s’effectue toujours à « sec » et dans bien des cas elle suffira à stimuler la
toux. Lors de sécrétion très épaisse et sur prescription médicale uniquement, une instillation
de 2ml de bicarbonate isotonique peut être réalisée. Ceci est montre dans étude française de 4
auteurs Beuret, Roux, Constan et Al en 2011 dans tous les actes observe 96,3% n’instillent
pas le sérum sale systématiquement.

La force de succion :

D’après l’analyse les résultats d’observation Le graphique n°12 montre que (75%) et le
questionnaire montre que (91%) des actes de la vérification du manomètre et la force de
dépression ne se fait pas ce qui peut favoriser les lésions trachéales et une consommation
excessive des réserves d’O2 du patient.

La pression négative provoquée par la force d’aspiration favorise l’hypoxémie, le dé


recrutement alvéolaire, ainsi que les lésions de la muqueuse trachéale. (Roulin, 2006).

La délicatesse des gestes :

Les résultats d’observation montre que dans (62,5%) des actes, l’aspiration lors de la
progression de la sonde n’est pas respectée, De même pour les mouvements de va et viens
dans (75%) des actes. Ceci peut favoriser les lésions trachéales. Pendant la réponse aux
questionsn°11 la plupart des participants ne citent pas l’importance d’éviter ces deux gestes,
Alors que ces geste-là ne sont pas préconise par les auteurs Nyunga (2011) et
ROSMORDUC (2010).

Dans les résultats La durée d’aspiration trachéale ne dépasse pas 15 s avec un pourcentage
de 75%, dans le même contexte l’étude française de Beuret, Roux, Constan et Al en 2011a
remarqué que 82,3% ne dépasse pas 15 s, alors que il est recommandé d’une durée
d’aspiration idéale situe entre 10 et 15 secondes selon les auteurs (Day et al., 2001).

29
DISCUSSION

La fréquence des aspirations :

Les résultats de notre questionnaire graphique n°3 a indiquent que le nombre des
aspirations journalières varie entre le personnel avec une moyenne de 3 aspirations par chacun
par jour et selon la récession « un minimum d’une aspiration chaque 8h est recommandé et
peut être modifié par prescription si cas particulier ».

La vérification de la réussite :
Selon les réponses à notre questionnaire Tableau2, la plupart des participants insistent sur
la vérification de la réussite de la technique, par deux méthodes à travers l’auscultation des
champs pulmonaires pour vérifier la diminution de l’encombrement, et le monitorage pour
vérifier la saturation en oxygène.et ils ont négligé asymétrie de la cage thoracique.

Après l’aspiration :

Apres le soin d’aspiration trachéobronchique, la totalité des participants peuvent être


contaminé suite à le non-respect des règles d’asepsie, alors que les résultats du questionnaire
montre que la plus part des participants ne donnent pas importance aux gestes post aspiration
à savoir :Eliminer sonde + compresses dans le sac de déchets à risque infectieux, Rincer le
système d’aspiration, Aspirer jusqu’à évacuation des sécrétions présentes dans le tuyau,
Eliminer gants, masque, lunettes, surblouse dans le sac de déchets à risque infectieux,
Réactiver l’alarme du respirateur, Désinfection des mains par friction avec une solution
hydro-alcoolique sur des mains ou par un lavage avec un savon antiseptique, et traçabilité du
soin.
Les résultats d’observation prouvent que les participants estiment les gestes post aspiration
avec un pourcentage de (100% ) pour traçabilité de soin, changement de la sone d’aspiration
si nécessaire d’une nouvelle aspiration, oxygénation du patient a 100% et la vérification des
réactivation des alarmes de respirateur due à la non désactivation avant l’acte.
Et seulement le geste de jeter les gants et compresse et la réinstallation du patient ont été fait
avec un pourcentage de (100%). Alors que Guide Technique d’Hygiène Hospitalière. 2004
Recommandé de faire ces gestes.

30
Recommandations

Recommandations

A la lumière de ces résultats obtenus, nous aurons bien aimé que les recommandations
suivantes seront prises en considération sur 4 volets .la formation, la gestion, pratique, la
recherche.

La formation :

La formation continue du personnel :


Pour la formation de base, notre travail de fin d’étude a pu aboutir à l’élaboration d’une
fiche technique de l’aspiration trachéobronchique qui peut renforcer et améliorer celle
enseignée au niveau de l’institut. En ce qui concerne la formation continue, nous suggérons
d’organiser des programmes périodiques concernant l’AT et particulièrement les axes cités
dans la recension.

La recherche :

La recherche en soins infirmiers est nécessaire pour plusieurs raisons, mais surtout parce
qu’elle développe les connaissances et permet d’améliorer la pratique des soins infirmiers
pour le bien des patients, des clients, des familles, des communautés et même, des infirmières.

La gestion :

Gestion du matériel :

La nécessité de doter le service de réanimation en matériel nécessaires en quantité et en


qualité (les sondes de différents calibres, les compresses stériles ...).

Gestion du personnel :

Pendant les réponses aux questions de l’entretien adressé aux personnels pratiquant l’AT,
on remarque l’insuffisance des ressources humaines au niveau de service. Ce qui influence la
qualité des soins et particulièrement l’AT. A cet effet il est nécessaire de doter le service du
personnel suffisant.

31
Recommandations

La pratique :

Humidification des sécrétions :

A travers notre observation au niveau de service de réanimation, nous avons constaté que
l’humidification des secrétions se fait par l’instillation systématique de sérum salé. Or ce
geste n’est pas préconisé par plusieurs auteurs. A cet effet nous recommandons que la
première aspiration trachéale s’effectue toujours à « sec » et dans bien des cas elle suffira à
stimuler la toux. Lors de sécrétion très épaisse et sur prescription médicale uniquement, une
instillation de 2ml de bicarbonate isotonique peut être réalisée. Elle doit être
systématiquement documentée dans le dossier du patient.

La délicatesse des gestes :

D’après les résultats d’observation, nous avons remarqué que les gestes à savoir
l’aspiration lors de la progression de la sonde, et les mouvements de va et viens ne sont pas
respectées, Alors que ce geste n’est pas préconisé par plusieurs auteurs. A cet effet nous
recommandons que La technique pré-mesurée est recommandée pour toutes les aspirations de
routine pour éviter les risque de traumatisé la trachée.

Les principes de prévention des contaminations exogènes

Les aspirations trachéales sont considérées comme un geste à risque pour la personne
soignée. Il y a un risque de contamination par manu portage, via du matériel contaminé ou par
une inhalation.

1. le personnel, en contact avec les sécrétions respiratoires, les circuits des ventilateurs et les
tubes trachéaux doit porter des gants lors des manipulations, ainsi que se désinfecter les mains
avant et après l’ablation des gants.

2. l’utilisation d’une sonde d’aspiration à usage unique et une technique d’aspiration


aseptique instrumentée ou avec un gant stérile.

3. L’utilisation d’eau stérile pour rincer la sonde entre chaque passage.

32
Les forces de l’étude.

Les forces de l’étude.

Durant le processus de l’étude nous avons constaté que le sujet :


a) présente un intérêt pour le personnel du faite qu’ils ont besoins d’améliorer et mettre à
jours leurs connaissances en matière de cette technique.
b) la participation active de la part de la majorité du personnel afin de faciliter la collecte
des données.
c) adoption d’une technique qui va renforcer la sécurité du patient.
d) optimisation d’utilisation du matériel et minimisation du risque d’infections
pulmonaires.

Les limites de l’étude :

Malgré les efforts fournis et les précautions prises pour cette étude, un certain nombre
d’éléments peuvent influencer ses résultats à savoir

1. Les périodes du confinement avaient temporairement perturbé le programme établi


pour collecte de données.
2. limitation des sources par rapport à ce sujet.
3. Réticence de certaines participants du faite que c’est un sujet qui touche leurs propre
travail.
4. la taille de la population cible restreinte qui influence le champ d’élargissement des
résultats.
5. la limitation de l’étude sur une seule technique.

33
CONCLUSION

CONCLUSION

En conclusion de ce travail de fin d'étude, on souhaite dire qu'il a été très enrichissant, il
nous apporté une méthodologie de travail avec les différentes étapes de recherche et d'analyse
qui étaient nécessaires à sa rédaction. Ce travail, bien que modeste par la taille de la
population cible, a montré la nécessité d'entreprendre les mesures issus des résultats de l’étude
pour assurer l’amélioration de la technique de l’aspiration trachéobronchique.

Notre étude décrie les conditions et la diversité de la réalisation de l’AT entres le personnel
soignants.

Notre recherche a connue certaines limites dans les plus importantes sont, la limitation des
sources, la réticence de certaines participants et la limitation de l’étude sur une seule
technique. En dépit de ces contraintes notre recherche a atteint l’objectif fixé.

Pour pratiquer ce geste dans les bonnes conditions on propose les recommandations
suivantes :

(1) Aspiration trachéale toutes les 8h et lorsque les sécrétions sont présentes et pas
régulièrement.

(2) Préoxygénation préalable chez le patient ventilé.

(3) Lors de l’aspiration: pas de déconnexion prolongé du patient du respirateur.

(4) Pas de pratique systématique de l'instillation de sérum physiologique avant d'aspirer.

(5) Utiliser une sonde d'aspiration obstruant moins de 50 % de la lumière de la sonde


trachéale chez les adultes et moins de 70 % chez les enfants.

(6) La durée de l’aspiration doit se limiter à moins de 15 secondes.

(7) Eviter les mouvements de va et vient et ne jamais aspirer lors de l’introduction de la


sonde.

34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Dr Nyunga Martine, Prévention des risques infectieux en Réanimation, 1ère journée de réflexion
et d’échanges plan stratégique régional 2009 – 2013 de prevention des infections liées aux soins jeudi
15 décembre 2011Récupérer sur le lien http://www.cpias-ile-de-
france.fr/REGION/NPC/REA151211/06_NGUYA.pdf

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(2007) récupère sur le lien : https://www.hug-
ge.ch/sites/interhug/files/technique_soins/pdf/aspiration_endotracheale_nov_2006.pdf

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sante:https://www.sante.gov.ma/Reglementation/Cov_Med/Documents/STATUTS/M%C3%A9decins,
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[4] Grosclaude Michèle, Réanimation et coma, Soin psychique et vécu du patient, Edition Masson,
2002, 219p. Récupéré sur le lien:http://f0c4e3f0521e5d77add87c62b3f3d2b0.saberdealcohol.org.mx/

[5] Définition d’aspiration Récupéré sur le lien :


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[6] SRLF & Springer-Verlag. (2011).Recommandations pour une formation spécifique et une
reconnaissance du métier d’infirmier de réanimation. Récupéré sur le lien : https://www.srlf.org/wp-
content/uploads/2015/11/1103-Reanimation-Vol20-N2-p151_155.pdf

[8]G ROSMORDUC (2009), Protocol d'aspiration trachéal . Récupérer sur le lien :


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[9] M. Eyffred Aspiration trachéale et soins de trachéotomie (2008)

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charleroi.be/sites/default/files/je021014_aspirationtrachealeetsoinsdetracheotomie.pdf

[10] P. Cornuau, M. J. Roulin, B. Abajo . GENÈVE. (2009). Récupérer sur le lien : https://www.hug-
ge.ch/procedures-de-soins/aspiration-tracheo-bronchique

[11]American Association of Respiratory Care 1993, "Clinical practice guideline: Endotracheal


suctioning of mechanically ventilated adults and children with artificial airways", Respiratory Care
Clinic of North America, vol. 38, pp. 500-504.

[12] Glass, C., Grap, M., Corley, M., & Wallace, D. 1993, "Nurse's ability to achieve hyperinflation
and hyper oxygenation with a manual resuscitation bag during endotracheal suctioning", Heart and
Lung, vol. 22, no. 2, pp. 158-165.

[13] Blackwood, B. 1999, "Normal saline instillation with endotracheal suctioning: premium non
nocere (first do not harm)", Journal of Advanced Nursing, vol. 29, no. 4, pp. 928-934.

35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[14] Klockare, M., Dufva, A., Danielsson, A. M., Hatherly, R., Larsson, S., Jacobsson, H., & Mure,
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mechanical ventilation: distribution of saline solution studied by gamma camera", Journal of Clinical
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[15] Hagler, D. A. & Traver, G. A. 1994, "Endotracheal suctioning and suction catheters: source of
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[16] Maggiore, S. "Aspiration trachéale et recrutement", 8ème JAVA de Créteil, pp. 47-57.

[17] Alexandre Boyer, Humidification et aspiration trachéale au cours de la ventilation mécanique ,


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[18] le Code de la santé publique français, (2020) Récupérer sur le lien :


https://www.google.com/url?client=internal-element-cse&cx=partner-pub-
8961906305385187:9609974552&q=http://codes.droit.org/CodV3/sante_publique.pdf&sa=U&ved=2a
hUKEwj3y_yxzNHpAhWSzoUKHZxhBJQQFjACegQIBxAC&usg=AOvVaw2ZHWCBZROMF2vB
pogr8sbr

[19]ASPIRATION TRACHEO - BRONCHIQUE, Guide Technique d’Hygiène Hospitalière. 2004


Récupérer sur le lien : http://www.cclin-arlin.fr/nosopdf/doc04/0013733.pdf

[20] AARC Clinical Practice Guidelines (2010) Endotracheal suctioning of mechanically


ventilated patients with artificial airways 2010. Respiratory Care 55:758–64 Récupérer sur le
lien : https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/12/20120116_18-Abstract-ASPIREA-abstract-
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[21]Beuret P., Roux C., Constan A., et al. Discrepancy between guidelines and practice of
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study. IntensiveCare Med. jul. 2013; 39(7):1335–1336.
[22] (PDF) Eude sur LES FACTEURS QUI INFLUENCENT LA REALISATION DE
L’ASPIRATION TRACHEALE PAR LE PERSONNEL INFIRMIER, CHEZ LES PATIENTS
INTUBES, (sud de Maroc)

36
ANNEXE

ANNEXE

Annexe 1: Questionnaire pour les personnels infirmiers.

37
ANNEXE

38
ANNEXE

39
ANNEXE

40
ANNEXE

Annexe 2: grille d’observation.

41
ANNEXE

42
ANNEXE

Annexe 3: Fiche d’autorisation pour accès au service et à l’information pour des fins de
recherche.

43

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