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Thème 1 - L'Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914 -1945).

IV. La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Résistance.

Effondrement et refondation de la République française ( 1940-1946)

I. Pétain / de Gaulle; deux attitudes face à la défaite

1) La défaite militaire

Rappel : La France est en guerre depuis septembre 1939 mais rien ne se passe !
La «drôle de guerre»: La France est entrée en guerre à contrecœur et a adopté une stratégie
défensive: immobilisme des troupes sur la ligne Maginot (réseau de forts construits sur la frontière
allemande): on attend que l’ennemi daigne nous attaquer.
L’attaque allemande ( blitzkrieg) balaie les Français en peu de temps ( mai-juin 1940). Les troupes
françaises sont désorganisées et leur montée au front est perturbée par l’exode de civils fuyant les
zones de combat et l’avance allemande.

2) Pétain – de Gaulle, capituler ou résister ?

Les hommes politiques et les hauts gradés sont divisés sur l’attitude à adopter: faut-il poursuivre le
combat ( à partir des colonies, par ex) ou cesser le combat ? Cette division est illustrée par deux
hommes au destin particulier: Pétain et de Gaulle.

https://www.youtube.com/watch?v=lVY1E7lG1cs&t=5s = A ECOUTER !

Discours du 17 juin 1940

Discours radiodiffusé, prononcé par le maréchal Pétain le 17 juin 1940, pour annoncer aux
Français son accession au poste de Président du Conseil, après la démission du gouvernement de
Paul Reynaud et son intention de mettre un terme à la désastreuse campagne de France qui,
depuis le 10 mai précédent, avait vu la Wehrmacht pénétrer jusqu’à la Loire après avoir écrasé
l’armée française

« Français,

À l’appel de Monsieur le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction de


la France.

Sûr de l’affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues
traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes.
Sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli nos devoirs vis à vis de nos alliés.
Sûr de l’esprit des Anciens Combattants que j’ai eu la fierté de commander.
Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer
son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême,
sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous,
entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures
épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de la Patrie.»

Étudier le vocabulaire de Pétain ( L3: affection de notre armée; L6-7: Appui des anciens …
commander; L 13-14: Entre soldats… dans l’honneur)
Texte de l’appel du 18 juin

«Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête


des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est


mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la
force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les
avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce
sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont
surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont
aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non
!
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la
France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire
derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle
peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas
tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous
les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens
nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique,
nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est
là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se
trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs
armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent
en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres. »

Armistice obtenu le 22 juin 1940 avec des conditions très dures, identiques à celles du Traité de
Versailles de 1919: armée réduite à 100 000 hommes ( soldats ayant déposés les armes =
prisonniers de guerre soit 1,49 M d’hommes); interdiction de fabriquer du matériel militaire et le
matériel existant livré à l’Allemagne; désarmement des navires de guerre; occupation d’une partie
du territoire avec frais d’occupation ( 400 M de francs par jour, presque 61 M d’€)

3) La défaite entraîne la mort de la Troisième République

Loi constitutionnelle du 10 juillet 1940

L’Assemblée nationale a adopté,


Le Président de la République promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit :

Article unique.
L’Assemblée nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l’autorité et la
signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle
constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et
de la patrie
Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées.
La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée
comme loi de l’État.

Fait à Vichy, le 10 juillet 1940

Par le président de la République,


Albert Lebrun

Le maréchal de France, président du conseil,


Philippe Pétain.

-Quelles sont les deux annonces qui sont faites ? (État français ; cumul des fonctions)
-Quelle conclusion faut-il en tirer ?

Les députés et les sénateurs restant en France votent le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs au
maréchal Pétain pour rédiger une nouvelle constitution de l’État français; c’est le fin de la
Troisième République et la mise en place d’une dictature personnelle du Maréchal.

II. L’État Français ou France de Vichy

2ème nom car Vichy est choisie comme capitale ( car forte capacité hôtelière et accès assez facile
vers Paris)

1) Un nouveau régime politique

Doc. La Révolution nationale

La partie gauche représente la troisième République et les causes de la défaite et ses causes :
Les symboles juif et franc-maçon/Les gravats/La parodie de la devise/La maison/Le drapeau/La
pancarte
Analyse des symboles:
Étoile de David ( judaïsme) et les 3 points en triangle ( Franc-maçonnerie) rappellent l’affaire
Stavisky et le gvt Front Populaire
Gravats: évoquent les causes de la défaite de la France selon Pétain
Devise: Pour Pétain, la liberté engendre la paresse ( allusion aux congés payés): la démagogie de
la République: faire croire aux hommes qu’ils sont égaux alors que certains sont faits pour
commander et les autres pour obéir; fraternité ( hommes = tous frères ) donc internationalisme
( idée aussi communiste) et disparition de la notion de patrie.
Maison en ruine car construire sur des gravats qui sont de mauvaises fondations et ces gravats
sont en plus dissimulés comme si la Troisième République avait des secrets à cacher.
Drapeau rouge: évocation du communisme mais aussi de la menace bolchevique et de
l’internationalisme
Pancarte «France et Cie»: pour Pétain, la Troisième République est synonyme de «magouilles»

Donc il faut reconstruire la France sur des bases saines selon lui…

Analyse des symboles:


Les 7 étoiles: maréchalat mais aussi Pétain est la bonne étoile de la France «Je fais à la France
de ma personne.». ==> culte du chef
Piliers: épais pour stabilité
École: enseignement basé sur morale, discipline et rejet de la laïcité. Mise en place
d’organisations de jeunesse exaltant ces valeurs, le chef, la patrie
Artisanat: peu d’ouvriers donc pas de propagation des idées communistes. L’artisan est une
homme fort et vaillant…. Interdiction des syndicats ( remplacés par des corporations dans
lesquelles les patrons sont les chefs)
Paysannerie: retour à une société d’avant la Révolution industrielle
Légion: Légion Française des Combattants, élément de collaboration
Devise: Travail, Famille,Patrie remplacent Liberté, Égalité, Fraternité
Travail: il faut relever l’économie et occuper les Français qui ainsi ne se posent plus de questions.
Interdiction de la grève
Famille: c’est la base de la société donc mise à l’honneur des familles nombreuses et des mères
(instauration de la fête des mères). Favorise une natalité élevée et le maintien des femmes au
foyer; femmes et enfants encore plus soumis à l’autorité du père. Divorce rendu plus difficile;
avortement et homosexualité durement réprimés. Français = enfants soumis à Pétain = père.
Patrie: France et Français d’abord, xénophobie
Maison: propre, stable = gouvernement de Vichy qui construit sur des bases saines ne peut que
durer.
Drapeau et pancarte = patriotisme

Oui, oui c’est de la PROPAGANDE pour le régime de Vichy !

2) La collaboration

https://www.ina.fr/audio/PHD95079031 : A ECOUTER !

Pétain, message radiodiffusé le 30 octobre 1940

Français,
J’ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich.
Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes.
Je vous dois à ce sujet quelques explications.
Une telle entrevue n’a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce à la
dignité des Français devant l’épreuve […]. La France s’est ressaisie. Cette première rencontre
entre le vainqueur et le vaincu marque le premier redressement de notre pays.
C’est librement que je me suis rendu à l’invitation du Führer. Je n’ai subi, de sa part, aucun diktat,
aucune pression.
Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe. Les modalités
en seront discutées ultérieurement.

A tous ceux qui attendent aujourd’hui le salut de la France, je tiens à dire que ce salut est d’abord
entre nos mains.
A tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le
premier devoir de tous les Français est d’avoir confiance. […]
C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française – une unité de dix siècles – dans le cadre
d’une activité constructive du nouvel ordre européen que j’entre, aujourd’hui, dans la voie de la
collaboration.
Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays,
amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourrait être
assouplie la ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du territoire.
Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d’agression. Elle doit
comporter un effort patient et confiant.
L’armistice, au demeurant, n’est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses
vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de
défendre son sol, d’éteindre les divergences de l’opinion, de réduire les dissidences de ses
colonies.
Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi.
C’est moi seul que l’Histoire jugera.
Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père. Je vous tiens aujourd’hui le langage du chef.
Suivez-moi. Gardez confiance en la France éternelle »

cité par Pierre Milza, « Sources de la France du XXe siècle, textes essentiels », Larousse, 1997

Questions :
1) Qui sont les 2 personnes actant la collaboration ?
2) Quelles décisions sont prises ?
4) Que signifie la phrase «Je vous ai tenu…. le langage du chef.» ?

Doc complémentaire :
Le service du travail obligatoire (STO) est la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de
centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre
allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines,
agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient
hébergées dans des camps de travailleurs implantés sur le sol allemand.
L’Allemagne nazie imposa au gvt de Vichy la mise en place du STO pour compenser le manque de
main-d’œuvre dû à l’envoi des soldats allemands sur le front de l’Est, où la situation ne cessait de
se dégrader. De fait, les travailleurs forcés français sont les seuls d’Europe à avoir été requis par
les lois de leur propre État . C’est une conséquence indirecte de la plus grande autonomie
négociée par le gouvernement de Vichy comparativement aux autres pays occupés, qui ne
disposaient plus de gouvernement propre.
Un total de 600 000 à 650 000 travailleurs français est acheminé vers l’Allemagne entre juin 1942
et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d’œuvre forcée du Reich après
l’URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d’ouvriers qualifiés.
L’exploitation de la main-d’œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs
obligatoires («les requis du STO»), mais on fit aussi partir en Allemagne des travailleurs
volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces volontaires
ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l’opinion, après la
guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250 000
prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été
«transformés» de gré ou de force en travailleurs civils.
La collaboration est actée en 1941 par les protocoles de Paris: mises à la disposition des
Allemands des aérodromes, ports, chemins de fer de France et des colonies; augmentation
des réquisitions (livraisons) de denrées alimentaires puis de matériels industriels; mise en
place du STO et enfin, livraison aux Allemands des Juifs étrangers présents en France puis
des Juifs français.

3) La question juive en France

Le gouvernement de Vichy a été le complice conscient de l’action des Allemands, il a été


l’instrument efficace des premières étapes de la solution finale et ce, de trois façons:

-Définition, classement et isolement des Juifs au sein de la pop.


-Propagande assumée des l’antisémitisme
-Participation de l’appareil d’État ( administration et police) aux opérations commandées par les
Allemands contre les Juifs.

L’opinion publique française est dans un premier temps indifférente voire même favorable à cette
politique; puis elle évolue vers la réprobation et la condamnation de cette politique (ex. chaînes de
solidarité pour cacher ou faire fuir des Juifs).

Au total, 76000 Juifs ont été déportés vers les camps allemands soit ¼ des Juifs vivant en France;
2500 en sont revenus.3000 sont morts dans des camps français et 1000 ont été exécutés sur le
sol de France.

III. La Résistance, gardienne des valeurs de la République

1) Un mouvement de résistance intérieure


C’est en France et notamment dans les zones peu peuplées de la zone libre que s’organisent des
petits groupes qui vont être amenés à résister par diverses actions : sabotage de lignes
allemandes, protection des juifs, espionnage… L’acte de résistance consiste à ne pas se
soumettre au régime de la collaboration par tous les moyens, aussi petits soient ils.

2) La résistance extérieure
A Londres, autour de de Gaulle, elle s’organise en 2 branches: une combattant auprès des Alliés:
les FFL (front de libération); l’autre, politique cherchant à fédérer toutes les résistances, à les
organiser et à préparer l’avenir du pays.

3) Des résistances à la Résistance


Doc. 1: la mission de Jean Moulin
«Je désigne Jean Moulin, préfet, comme mon représentant et comme délégué du Comité National
Français, pour la zone non directement occupée de la métropole. Il a pour mission de réaliser dans
cette zone l’unité d’action de tous les éléments qui résistent à l’ennemi et à ses collaborateurs. Il
me rendra compte directement de l’exécution de sa mission.»
Ordre de mission donné par le Général de Gaulle à Jean Moulin, à Londres, le 24 décembre 1941

«Toutes les organisations de résistance seront invitées à verser leurs groupes d’action dans les
unités de l’Armée secrète en cours de constitution. Il convient en effet d’éviter la prolifération de
multiples petites organisations qui risqueraient de se gêner mutuellement, de susciter des rivalités
et de créer la confusion.»
Général de Gaulle, lettre du 22 octobre 1942, envoyée de Londres et portant la mention «Très
secret».

1) Qui est l’auteur ?


2) Qui reçoit les ordres ? Qui est il ?
3) Quels sont ces ordres ? Quels en sont les objectifs à court et long terme ?
Doc. 2 les membres du CNR lors de sa première réunion clandestine à Paris 27 mai 1943

Trace écrite:

Dans les pays occupés par l’Allemagne nazie, de nombreuses personnes entrent en résistance au
nom de la liberté, des droits de l’homme. La Résistance prend deux aspects: une résistance
extérieure animée par des personnes ou des gouvernements en exil; une résistance intérieure
animée par des gens refusant la défaite, la dictature, la barbarie. Ces résistances pratiquent le
renseignement, la propagande anti-nazi, le sabotage et/ou organisent des filières de cache et de
fuite pour ceux qui sont traqués par les Allemands ( combattants, aviateurs alliés abattus, Juifs).
Elles participent à la libération de leur pays à partir de 1944-45.
En France, la résistance extérieure est lancée par le général de Gaulle par son appel du 18 juin
1940. Son combat est à la fois militaire et politique; il s’agit bien sûr d’aider à la libération du
territoire national mais aussi de préparer un projet politique pour l’après-guerre.

IV. Vers une nouvelle République

1) Le GPRF (gouvernement provisoire de la République française)

D’abord les Alliés refusent de reconnaître la France Libre comme un pouvoir légal puisque de
Gaulle n’a pas été élu.

C’est donc une des raisons pour lesquelles de Gaulle envoie Moulin fédérer les mouvements de
résistance; ce dernier organise les réseaux mais aussi met en place le CNR ( Conseil National de
la Résistance) chargé d’élaborer une projet politique pour la France après la victoire.
Juin 1943 : La France devient à Alger le CFLN ( Comité Français de Libération Nationale) qui
change de nom en 1944 pour devenir le GPRF. Ce dernier dispose en France de délégués, de
préfets prêts à remplacer l’administration de Vichy; il a des troupes, les FFL, qui combattent
auprès des Alliés depuis le début et les FFI qui animent la Résistance intérieure ==> le GPRF est
donc prêt à remplacer le gouvernement de Vichy. Il lui faut seulement être reconnu par les Alliés.
2) La Libération

https://www.youtube.com/watch?v=7XcdmeeoQYA&t=1s : A REGARDER !

a) La reconnaissance du GPRF

Le 25 août de Gaulle descend les Champs Élysées et installe le GPRF à Paris.

3) Quelles sont les priorités en 1945 ?

-Restaurer la République: retour à la démocratie; rétablir l’ordre; organiser l’épuration et juger les
responsables de la collaboration
-Engager des réformes économiques et sociales: nationalisations d’entreprises pour mieux
reconstruire; organisation la reconstruction en créant une commissariat au plan: protéger les
Français ( Sécu)
-Créer une nouvelle République par l’élection d’une Assemblée constituante puisque les Français
ont rejeté par référendum le retour aux institutions de la Troisième République..

Tout cela est en conformité avec le programme élaboré par le CNR.

Conclusion:
La France est rapidement battue par les Allemands en 1940; deux possibilités s’offrent
alors: capituler ou poursuivre le combat. Pétain et de Gaulle illustrent chacun de ces choix.
Pétain obtient en juin 1940 l’armistice; il devient le chef d’une nouvel État: l’État français
plus connu sous le nom de régime de Vichy.
Dans cette situation dramatique, le maréchal Pétain se fait accorder les pleins pouvoirs, le
10 juillet 1940 par une majorité de parlementaires. Il peut ainsi abolir la République et
instaure un nouveau régime.
L’État français est un régime autoritaire basé sur les principes de la Révolution nationale.
Chef de l’État, le maréchal Pétain concentre la plupart des pouvoirs politiques. La devise
républicaine est remplacée par «travail, famille, patrie ». Le suffrage universel et les libertés
fondamentales sont abolis, les partis politiques et les syndicats sont interdits.
Depuis l’entrevue de Montoire (24 octobre 1940) avec Hitler, Pétain mène une politique de
collaboration avec l’Allemagne nazie. Avec la création du STO en 1943, le régime de Vichy
oblige les jeunes français à partir travailler en Allemagne.
Le régime de Vichy est profondément antisémite. Dès octobre 1940, l’État français interdit
aux Juifs d’exercer de nombreux métiers. Il collabore activement à la solution finale en
organisant de nombreuses rafles notamment celle du Vél d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942.
Replié à Londres, le général de Gaulle lance le 18 juin 1940 un appel radiodiffusé à la
résistance. Il manifeste son attachement aux valeurs de la République. C’est l’acte de
naissance de la France libre. De Gaulle fonde une armée, les FFL à partir de volontaires.
Dès 1940, des Français manifestent spontanément leur opposition à l’occupation allemande
et au régime de Vichy.
Des mouvements et des réseaux de résistance sont créés. Dans les régions peu
accessibles, des maquis sont formés pour porter les valeurs de la République. Les actions
sont multiples : propagande, presse clandestine, filières d’évasion, attentats, sabotages et
renseignements.
Dès 1942, Jean Moulin est envoyé par de Gaulle pour unifier la Résistance française. Son
action aboutit en mai 1943 par la création du Conseil National de la Résistance.
Le 6 juin 1944, est organisé un vaste débarquement mené par les forces britannique,
américaine et française en Normandie.
Cette opération débouche sur la libération rapide de la France.
La République, la démocratie, les libertés fondamentales, les partis politiques et les
syndicats sont rétablis. Le suffrage universel est étendu aux femmes en 1944.

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