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scolaire bien que la majorité d’entre eux aimerait le faire (Centre la Relance, 20142). Même
si le plan de réussite mentionne que le centre envisage également faire la promotion de saines
habitudes de vie et de la conscience sociale, peu d’activités sont offertes en ce sens.
6. LE SENTIMENT D’APPARTENANCE
Cette section déployée amplement dans le cadre théorique vise à présenter quelques
éléments clés de ce concept qui nous aideront à préciser la question de recherche.
Même si les expériences de l’enfance ont été marquées par des expériences sociales
négatives, et que ces dernières ont des répercussions sur la vie future, l’école offre
l’opportunité de faciliter les connexions sociales, ainsi que le sentiment d’appartenance
(Allen et Bowles, 2012; Villemagne, 2011).
pédagogiques qui influenceront directement les interactions positives entre les pairs tout en
s’assurant de répondre aux besoins de l’élève (Osterman, 2000).
Le sentiment d’appartenance est, nous l’avons dit, dépendant des interrelations avec
les pairs. Aussi, les relations entre pairs dans le contexte du milieu scolaire peuvent se
développer en situation formelle, non formelle ou informelle. Ainsi, en situation formelle,
elles seront développées en contexte d’apprentissage alors que les situations non formelles
auront lieu lors d’activités parascolaires et les situations informelles lors des pauses et de
l’heure des repas. Il est cependant important de considérer que la relation avec les pairs peut
également être une source d’émotions défavorables, si ces derniers sont d’influence négative
concernant la motivation, l’engagement scolaire et la réussite (Dumont et Rousseau, 2017;
Goodenow, 1993b; Juvonen, 2006). En conséquence, afin d’avoir des répercussions positives
sur la motivation et la réussite, la relation interpersonnelle avec les pairs doit être empreinte
de support (Juvonen, 2006).
Selon certains auteurs (Osterman, 2000; Sanchez et al., 2005; Villemagne, 2014),
l’école en tant qu’établissement, a le pouvoir d’influencer le sentiment d’appartenance des
apprenants par le biais de différentes stratégies : tout d’abord, par les structures mises en
place telles que l’accueil des apprenants, la taille et la stabilité des groupes, les activités
offertes ainsi que la mise en place d’opportunités de tisser des liens entre pairs et enseignants.
Les formations ainsi que le soutien offert aux enseignants permettront également à
l’institution scolaire d’influencer le sentiment d’appartenance des apprenants. Afin de
favoriser la connaissance de l’organisation scolaire et des instances où les apprenants peuvent
communiquer leurs besoins, les membres du personnel doivent s’assurer de diffuser
l’information concernant l’existence des différents comités et conseils au sein desquels les
apprenants peuvent s’impliquer. Il est également essentiel de mettre à la disposition des
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apprenants des espaces aménagés qui leur permettront de se rencontrer. En terminant, les
membres de la direction doivent s’assurer de ne pas rester dans l’anonymat et de ne pas se
limiter à des interventions punitives auprès des apprenants qui adoptent des comportements
inappropriés.
et on a même observé que les personnes appartenant à un réseau social ont une meilleure
espérance de vie (Allen et Bowles, 2012).
de l’assistance, ce qui permet une diminution du stress (Baumeister et Leary, 1995; Dumont
et Rousseau, 2017). L’absence du sentiment d’appartenance provoque de même une gamme
de sentiments négatifs, tels que l’anxiété, des difficultés d’adaptation, la jalousie, le chagrin,
la dépression et la solitude (Goodenow, 1993a; Richer et Vallerand, 1998; Sanchez et al.,
2005) et est reliée à une hausse de la fréquence de la maladie mentale ainsi qu’à une
diminution de l’état général de santé par son effet direct sur le système immunitaire
(Baumeister et Leary, 1995). De plus, la diminution du sentiment d’appartenance est associée
à une augmentation du taux de criminalité (Ibid.). Du point de vue scolaire, l’absence du
sentiment d’appartenance ou le rejet par les pairs conduit à la diminution de la motivation
intrinsèque, ce qui peut conduire à un désengagement scolaire, qui est un précurseur de
l’abandon des études (Christenson et Thurlow, 2004; Juvonen, 2006; Osterman, 2000; Parker
et Asher, 1987). Bien que les effets de l’absence de sentiment d’appartenance se fassent sentir
chez tous les groupes d’âge (St-Amand, 2015), les apprenants adultes sont plus susceptibles
de se désengager et de décrocher de l’école en l’absence du sentiment d’appartenance
(Juvonen, 2006; Wehlage 1989, dans Goodenow, 1993a).