Vous êtes sur la page 1sur 18

LES ARGILES ET LEURS

UTILISATIONS

Encadré par:
Mr Rachid CHENNOUF
Réalisé par :
MARZOUKI MANAR
AHLAMIN SABAH
ROMAISSAE LARHBALI

A
SOMMAIRE

I. COMPOSITION DES ARGILES .................................................... 3


II. STRUCTURE DES ARGILES ......................................................... 3
III. CLASSIFICATION ..................................................................... 5
IV. LA FORMATION DES ARGILES ................................................ 6
V. PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES ............................... 8
VI. L’UTILISATION DES ARGILES ................................................ 12

LISTE DES FIGURES ET TABLEUX


Figure 1 : Structure tétraédrique _____________________________________ 3
Figure 2 : Structure octaédrique _____________________________________ 4
Figure 3 : Structure d'un feuillet de kaolinite ____________________________ 4
Figure 4 : Les différentes argiles minéralogiques (kaolinite, illite, smectite et
chlorite) et leurs structures en feuillets ________________________________ 6
Figure 5 : Absorption et adsorption des argiles __________________________ 8
Figure 6 : Retrait et gonflement des argiles ____________________________ 9
Figure 7 : Flocculation dans l'eau _____________________________________ 9
Figure 8 : Eprouvette graduée pour l'essai de sédimentometerie ___________ 10
Figure 9 : Appareillage d'essai de sédimentometerie ____________________ 10
Figure 10 : Bâtonnet à la limite de plasticité à gauche et matériel et différentes
étapes de l'essai _________________________________________________ 11
Figure 11 : Matériaux et différente étape de l'essai VBS__________________ 11
Figure 12 : Utilisation d'argile en domaine de médecine et beauté _________ 12

Tableau 1 occurrence des minéraux argileux dans le sol en fonction du climat. 7


Tableau 2 Utilisation au domaine de génie civil ________________________ 13
INTRODUCTION

L'argile est l'un des matériaux les plus anciens utilisé par l'être humain.
Récoltée à même la terre dans des carrières, on ne trouve pas une mais des
argiles. De part une structure spécifique, ainsi que des propriétés multiples, les
argiles répondent à de nombreuses indications. L'argile est déformable,
transformable, adhérente, coulante, glissante, fixant et a ainsi de nombreuses
capacités parmi lesquelles le transport, la capture, la libération de substances
liquides, gazeuses, mais également solides, vivantes, et mortes.
La richesse de l’argile en minéraux et en oligo-éléments en fait un outil dans la
santé, le bien-être, la beauté, l'entretien du corps, de la maison, des
constructions, dans l’industrie…
DEFINITION DES ARGILES
Les argiles sont des roches sédimentaires composées principalement de phyllosilicates
d’aluminium (Al) plus au moins hydratés, de granulométrie inférieure de 2µm en pédologie
et inférieure de 4µm en géologie.
C’est un matériel naturel de granulométrie fine, plastique avec des teneurs appropriées en
eau et dur après séchage ou cuisson.
I. COMPOSITION DES ARGILES
L’argile est composée de :

• Minéraux argileux
Confèrent de la plasticité à l’argile et ils durcissent lors de séchage ou cuisson
Ce sont les minéraux de groupe : illite, kaolinite, smectite, vermiculite et palygorskite.

• Minéraux associés :
Ne confèrent pas de la plasticité à l’argile et ne durcissent pas lors de séchage ou
durcissement.
II. STRUCTURE DES ARGILES
Les argiles sont formées par l’empilement des feuillets élémentaires constitués par deux
structures fondamentales (couche) :

• La couche tétraédrique :
Elle est composée de quatre atomes d’oxygène (O) formant un tétraèdre avec en centre un
atome de silicium. Les tétraèdres s’arrangent en feuillet tétraédrique plan.

Figure 1 Structure tétraédrique


• La couche octaédrique :
C’est une combinaison de six atomes d’oxygènes (O) ou d’hydroxyle (OH), placés aux
sommets d’un octaèdre qui renferme, au centre, un atome d’aluminium (Al) ou de
magnésium (Mg). Chacun de ces deux atomes peut être remplacé par un atome métallique
de fer (Fe), de titane (Ti), de chrome (Cr) ou de lithium (Li). Les octaèdres s’arrangent en
couche octaédrique.

Figure 2 Structure octaédrique

La structure du feuillet est composée d’une couche tétraédrique et d’une couche


octaédrique, et un espace interfoliaire qui peut être vide ou occupé par des cations.
L’ensemble des couches tétraédriques et octaédrique-espace interfoliaire est appelé “unité
structurale” ou feuillet.

Figure 3 Structure d'un feuillet de kaolinite


III. CLASSIFICATION
On classe les argiles selon l'épaisseur des feuillets, qui correspondent à un nombre de couches
tétraédriques et octaédriques :

• Minéraux à 7 Å (T/O ou de type 1 : 1), ex : kaolinite

Une couche tétraédrique surmonté une couche octaédrique et cette disposition se répète, cette
structure caractérise la kaolinite et les serpentinites, la kaolinite se forme dans les sols bien drainés,
avec pH acide, surtout en climat subtropical et tropical. Ses cristaux sont souvent relativement
grands (jusqu'à 15 µm).

• Minéraux à 10 Å (T/O/T ou de type 2 : 1), ex : les Illites

Elles résultent de l’association d'une couche octaédrique (CO) (alumineuse) et deux couches
tétraédriques (CT) (siliceuses).

Mais il peut y avoir des substitutions (remplacement de Si par Al).

Minéraux à 14 Å (T/O/T ou de type 2 : 1) : smectites

Les feuillets de smectites peuvent s'intercalés régulièrement ou irrégulièrement avec d'autres


feuillets argileux, souvent illitiques. On distingue entre les smectites dioctaédriques comme les
montmorillonites et les trioctaédriques comme les saponites. Ils sont formés dans les sols mal
drainés plutôt alcalins, et ils peuvent être calciques, sodiques ou autres.

• Minéraux à 14 Å (T/O/T/O ou de type 2 : 1 : 1)

Ces minéraux argileux sont constitués de deux feuillets tétraédriques encadrant une couche
octaédrique mais dans ce cas l'espace interfoliaire est rempli par un feuillet octaédrique.

Les chlorites existent en grands cristaux dans les roches métamorphiques, elles sont également
formées pendant la diagénèse des roches sédimentaires.
Figure 4 Les différentes argiles minéralogiques (kaolinite, illite, smectite et chlorite) et leurs
structures en feuillets

IV. LA FORMATION DES ARGILES

1) L'héritage.
Par ce terme, on désigne simplement les minéraux argileux présents dans
une roche, et que l'altération libère intacts, sans modification, dans le sol ou
les formations détritiques résultantes, ou des argiles formées à partir d'une
autre roche et accumulées dans celle étudiée.
Libération
roche-mère ---------> argiles
Cependant, il est rare que les minéraux argileux n'aient réellement subi
aucune modification, même limitée.
2) Transformations
Les minéraux néoformés ou hérités peuvent évoluer pour prendre un nouveau statut en
équilibre avec le nouveau milieu. On distingue les transformations par dégradation
(soustraction d'ions) et par aggradation (par fixation d'ions supplémentaires). Ces
transformations ont lieu aussi bien au cours de l'altération que de la diagénèse.
Ex. : Kaolinite -----> Chlorite
Smectites ------> Illite
3) Néoformations

Les argiles fibreuses se forment dans des croûtes calcaires, dans des zones à climat à
saison sèche marquée, dans des milieux évaporitiques sursalés :
* néoformation de sépiolite par concentration des ions par évaporation (bassin
lacustre actuel de Sommières, de Ghassoul au Maroc).
Certains minéraux argileux se forment en dehors des sols à partir des ions en
solution.
* néoformation de glauconie (illite ferrifère) dans les vases littorales.
• Les facteurs affectant le mode de formation des argiles
a. La nature de la roche-mère :
* l'altération d'une roche acide, comme le granite, donne plutôt de la kaolinite
* l'altération d'une roche basique, comme le basalte, donne plutôt des smectites.
b. La topographie, qui commande le drainage :
* sur une pente, où le drainage et le lessivage sont bons, la formation de kaolinite et
favorisée.
* dans une cuvette, milieu confiné où se concentrent les solutions, se forment plutôt des
smectites.
c. Le climat :

Tableau 1 occurrence des minéraux argileux dans le sol en fonction du climat.


ORIGINE des MINERAUX
CLIMAT
ARGILES FREQUENTS
Illite
Glaciaire Héritage
chlorite
Vermiculite,
Boréal Transformation
interstratifiés,
Tempéré héritage
illite, chlorite, smectites
Transformation
Méditerranéen
néoformation Smectites
Subtropical
héritage
Illite,
Désertique Héritage
chlorite
Gibbsite,
Equatorial Néoformation
Kaolinite
V. PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES

1. Propriétés physiques
Les principales propriétés des argiles sont :

• L’absorption
L’absorption est un phénomène physique et chimique dans lequel les molécules sont
retenues en profondeur. Pour les argiles, cette propriété consiste à absorber l’eau et les
toxines par exemple.

• L’adsorption
En chimie, l’adsorption est un « phénomène de surface » qui consiste à fixer les atomes et
les molécules. Pour les argiles, c’est une propriété essentielle (appelée CEC ou Capacité
d’Echange Cationique) qui leur permet de fixer les molécules, les gaz…

Figure 5 Absorption et adsorption des argiles

• La capacité de gonflement
Le matériau argileux présente la particularité de voir sa consistance se modifier en fonction
de sa teneur en eau. Dur et cassant lorsqu’il est asséché, un certain degré d’humidité le fait
se transformer en un matériau plastique et malléable. Ces modifications de consistance
peuvent s’accompagner, en fonction de la structure particulière de certains minéraux
argileux, de variations de volume plus ou moins conséquentes : fortes augmentations de
volume (phénomène de gonflement) lorsque la teneur en eau augmente, et inversement,
rétractation (phénomène de retrait) en période de déficit pluviométrique marqué
Figure 6 Retrait et gonflement des argiles

2. Propriétés mécaniques

➢ La plasticité : déformation flexible sous contrainte, effet du couche savon sur le


glissement de matériaux de toute échelle (glissements de terrain, couches
tectoniques).

➢ La compaction importante : en expulsant une grande quantité d'eau, Les pores sont
réduits et la roche devient imperméable.

➢ La dispersion et floculation dans l'eau : les particules fines restent en suspension


dans l'eau agitée ; elles se décantent dans l'eau calme avec un très faible taux de
descente. Dans les milieux acides ou contenant des cations, elles s'agglomèrent
(floculent) et décantent plus rapidement.

Figure 7 Flocculation dans l'eau

3. Essais sur les argiles :


Selon les propriétés des argiles, on utilise plusieurs essais géotechniques comme :

• Essai de sédimentometerie :

Définition et principe :
La sédimentométrie est la détermination de la granularité des matériaux rocheux fins dont les
dimensions sont inférieures à 0,08mm. L’essai consiste à laisser une suspension du matériau se
déposer au fond d’une éprouvette pleine d’eau sous l’effet de gravité. Plus les grains sont fins, plus
la vitesse de décantation est lente conformément à la loi de Stokes. En fait, les vitesses ainsi
obtenues sont très faibles.
Figure 8 Eprouvette graduée pour l'essai de sédimentometerie

On procède de la manière suivante : Les particules inférieures à 80 μm sont séparées du matériau


par tamisage. Puis, elles sont mises en suspension dans l’eau distillée additionnée d’un défloculant
(Héxamétaphosphate de sodium). Ensuite, elles sont dispersées par agitation pour obtenir une
solution homogène qu’on laisse décanter. Finalement, on mesure la variation de densité de la
solution, à différents niveaux, en fonction du temps, avec un densimètre.

Figure 9 Appareillage d'essai de sédimentometerie

Limites d’Atterberg
Définition et principe
Les essais des limites d’Atterberg ont pour objectif de définir les teneurs en eau correspondantes
aux limites entre les états liquide, plastique et solide. Et la détermination de l’indice de plasticité IP.
Deux essais caractérisent les limites d’Atterberg d’un sol fin :
• La limite de liquidité WL : teneur en eau à partir de laquelle le sol se comporte comme un
liquide ;
• La limite de plasticité WP : teneur en eau à partir de laquelle le sol se comporte comme un
matériau plastique.

Figure 10 Bâtonnet à la limite de plasticité à gauche et matériel et différentes étapes de l'essai

Essai de bleu de méthylène


Définition et principe
L’essai au bleu de méthylène permet la détermination de l’activité et de la quantité de la fraction
argileuse d’un échantillon. Le dosage s’effectue en ajoutant successivement des quantités de
solution de “bleu de méthylène” et en contrôlant l’adsorption au fur et à mesure, une goutte de
suspension est prélevée et est déposée sur un filtre.

L’essai consiste à déterminer la quantité maximale d'adsorption obtenue lorsque la tâche est
entourée d’une auréole bleu-clair persistante.

Figure 11 Matériaux et différente étape de l'essai VBS


VI. L’UTILISATION DES ARGILES

• Domaine de médecine et beauté

L’argile est une substance très riche en sels minéraux, en oligo-éléments, en calcium, en
magnésium et en fer. Grâce aux propriétés respectives de ces différents actifs, l’argile
possède des vertus thérapeutiques exceptionnelles. Utilisée dans les instituts de beauté,
l’argile nettoie l’épiderme, cicatrise les plaies et nourrit la peau en profondeur. Présentée
en cure, l’argile est également prescrite pour le traitement du stress, de la fatigue et les
autres maladies liées au surmenage.
Á des fins thérapeutiques, l’argile peut être utilisée soit par voie interne (prise de gélules
ou de comprimés riche en argile, ou prise d’argile pure diluée avec de l’eau) soit par voie
externe (utilisation des bains de boue dans les instituts, des cataplasmes et des
masques pour les soins cosmétiques). Si vous utilisez l’argile dans un traitement par voie
interne.

Figure 12 Utilisation d'argile en domaine de médecine et beauté


• Domaine de génie civile :

Tableau 2 Utilisation au domaine de génie civil

Matière première Produit élaboré Le type d’argile


fréquemment utilisé

Argile + Calcaire Ciment Kaolinite


L’argile calciné

Argile + Calcaire Ciment alumineux Bauxites

Argiles+ Sable / le marne Tuiles et Briques L’argile réfractaire


Kaolinite

Argiles + Sables + Feldspaths Carrelages Argiles à billes


La porcelaine

Argiles + Silice + les Céramique + Céramique Les argiles en terre cuite


feldspaths… sanitaire Argiles de grès
Kaolinite

Argile Peinture Kaolinite


Illite
Montmorillonite

*La céramique est un matériau entièrement naturel, composée de kaolin, de quartz, de feldspath
et d'argile. Chaque produit sanitaire est donc par nature une pièce unique.
*L’argile réfractaire est un produit de l’érosion et le résultat d’une réaction chimique de plusieurs
éléments (composée de silicate d’alumine hydraté, elle est riche en kaolin).

➢ Application
Il est utilisé pour former des structures en béton armé où le béton est de parvenir à la résistance
de calcul à 1, 2 ou 7 jours, ainsi que pour la construction d'ouvrages souterrains et offshore
nécessitant du sulfate élevé. Il est intéressant de noter l'efficacité élevée dans la récupération
des ponts et des bâtiments, la formation rapide des fondations pour les voitures et les
dommages d'étanchéité dans le transport maritime.
Alumineux ciment GC 40 a trouvé son application dans la création d'expansion compositions – il
est sans retrait élargissement étanche, imperméable à l'eau et l'expansion du ciment, du ciment
alumineux.
➢ Fabrication de brique
La fabrication d'une brique moderne passe par les grandes étapes suivantes :

• Extraction
Extraction de l'argile rouge et de l'argile verte. La terre argileuse, généralement extraite à proximité
de la briqueterie.

• Transport
L’argile est transportée au dépôt par chargeuse sur pneus. L’argile suffisante pour une production
d’une semaine doit être conservée dans le dépôt.

L’argile est chargée dans le distributeur doseur. Convoyeur à bande qui est sous le
distributeur transporte l’argile au broyeur.
• Broyage
L’argile est broyée une ou deux fois par broyeur selon différentes exigences de qualité et du produit
final

• Malaxage
L’argile est ensuite transportée par convoyeur à bande au malaxeur où l’eau est ajoutée dans
l’argile.

• Façonnage
La machine de brique façonne la bande de boue solide et lisse
• Coupage
Bande de boue est coupé en briques crues avec la taille requise par le coupeur de colonne et le
coupeur de brique verte.

• Séchage
Briques crues sont envoyés au séchoir pour le séchage. Le séchage peut être réalisé par le séchoir
tunnel ou tout simplement par le soleil. Séchoir tunnel emploie généralement la chaleur résiduelle
du four pour sécher des briques.

• Cuisson
Briques séchées sont envoyés au four pour la cuisson. Il existe deux types de four populaire : four
Hoffman et four tunnel. Le four Hoffman est économique, mais demande beaucoup main d’ouvres.
Le four tunnel est 2 à 3 fois cher que Hoffman four mais plus automatique. Les deux fours sont
efficaces en termes d’énergie.
CONCLUSION

Les argiles et les sols argileux en général posent des problèmes et des difficultés aux
ouvrages de Génie Civil, par exemple, la possibilité que les fondations d'un ouvrage
subissent des déformations suite à la présence de ce type de sol, les dommages
issues du gonflement du sol, ainsi que le problème de glissement de terrain qui peut
endommager ou même ruiner les structures.

Pour construire des structures sur les sols argileux, il faut prend en considération
les risques qu’ils entrainent, et résoudre ces problèmes, en modifiant par exemple la
rigidité et la résistance de la construction, et pour le cas de gonflement retrait on
peut l’empêcher en maintenant la teneur en eau à une valeur constante

Vous aimerez peut-être aussi