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EL FADIL Sara

Filière : Economie et gestion


Option finance et banque

Concours de beauté selon keyns

L'image du concours de beauté est une métaphore utilisée par l'économiste John
Maynard Keynes dans son ouvrage Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la
monnaie (1936) pour illustrer le fonctionnement du marché boursier.

Keynes tire cette expression des concours de beauté organisés par un journal
londonien de l’époque. Il s’agit alors d’élire les plus belles femmes parmi une
centaine de photographies publiées. Le gagnant est le lecteur dont le choix se
rapproche au mieux des six photographies les plus sélectionnées. Le lauréat est donc
celui ayant anticipé au plus près le consensus global.

Keynes fait alors remarquer que pour remporter le prix, le lecteur ne doit pas tenir
compte de ses goûts et choisir celles "qu’il estime les plus susceptibles d’obtenir le
suffrage des autres concurrents « qui, eux aussi, choisiront celles qu’ils pensent que
les autres éliront, et par conséquent adopter une conception collégiale de la beauté.

Keynes utilise la métaphore du concours de beauté pour illustrer que sur le marché
boursier, les investisseurs ne se basent pas seulement à la valeur intrinsèque des
entreprises pour leurs décisions. Au lieu de cela, ils achètent des actions en anticipant
celles que d'autres investisseurs voudront acquérir, ce qui peut créer une bulle
spéculative. Lorsque les investisseurs réalisent que la valeur des actions est
surévaluée, la bulle peut éclater, entraînant potentiellement une crise financière.

Application de cette théorie aux actifs financiers :

Selon Keynes, les marchés financiers fonctionnent de manière semblable. Les prix des
titres ne varient pas tant selon des critères objectifs (croissance du chiffre d’affaires,
taux de profitabilité, place occupée sur le marché…) mais plutôt selon la croyance
générale sur l’évolution du titre en question. Dès lors, la stratégie la plus payante
pour l’investisseur consiste d’abord à deviner ce que les autres pensent. Pour réaliser
un profit, il ne doit pas chercher à connaître la « vraie » valeur de l’entreprise, mais il
doit deviner le prix correct selon les autres. Chacun agissant d’abord selon ce critère,
la fixation du prix devient ainsi un jeu de miroirs à l’infini.

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