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6 Principe des soins à domicile en masso-kinésithérapie:

Dans la majorité des cas, l’exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute libéral(e)


s’exerce en cabinet exclusif ou de manière mixte entre soins en cabinet et soins courants de
kiné de patients ne pouvant se rendre en cabinet.
a Durée d’une séance:
Par convention, une séance à domicile se fait sur un créneau global de 30 a 45 minutes,
Des exceptions existent selon les prescriptions médicales, puisque certaines séances comme
une “demande d’entretien à la déambulation chez le sujet agé” est indiquée pour des séances
“de l’ordre de 20 minutes”, ou des demandes pour “prise en charge de lymphoedème en phase
intense d’un membre supérieur post traitement d’un cancer du sein, avec rééducation associée
de l’épaule homolatérale” (selon critères) sont-elles indiquées pour des séance d’environ 1
heure.

b Composition d’une séance et différence par rapport à une séance en cabinet


La manière de travailler d’un cabinet à l’autre, et encore plus d’un masseur-kinésithérapeute à
un autre peut varier énormément, selon le patient suivie, selon les équipements et la place
dont dispose le cabinet. Ainsi pour une même pathologie, une séance peut durer dans un
cabinet 25 minutes quand un autre proposera de la faire durer 1h ou plus.
A domicile, on ne peut évidemment pas proposer des soins aussi complets qu’en cabinet,
notamment si l’on compare à des cabinets largement équipés en machines variées.
Généralement, à domicile, on travaille non pas sur une table de massage (sauf demande
particulière du patient ou soins particuliers) mais sur un lit, ou un canapé, ou assis voire
parfois sur tapis type yoga au sol ou matelas de massage et ces pratiques entraine des
contraintes physiques subit par le thérapeute car il Ya mauvaise manutention et non-respect de
l’ergonomie. Niveau équipement, les masseurs-kinésithérapeutes à domicile amènent leurs
mains, de la crème ou de l’huile de massage, des bonnes idées d’exercices faisables sans
matériel spécifique
CHAPITRE 2 L'ERGONOMIE DU THERAPEUTE
Definition
L’ergonomie vient du grec ergon (le travail), et nomos (la loi) l’ergonomie est la discipline
scientifique qui consiste a etudier l’activité humaine, dont le travail, dans tous ses aspects.

1 stratégie liée aux thérapeutes


En manutention, on distingue deux phases qui sont
 la phase observation
 La phase d’action.
Pendant la phase d’observation, il est nécessaire de prendre en compte toutes les
informations. Elle repose sur une bonne analyse des paramètres de la situation. En ce qui
concerne la phase d’action, il faut respecter huit critères, afin de réaliser une manutention
correcte:
- L’alignement postural : il consiste à opter pour des postures les plus adéquates tout en
respectant le principe d’économie d’effort. Il faut prendre en compte le respect des courbures
naturelles du dos sans être trop penché vers l’avant.
- Le bras de levier : plus on éloigne la charge de soi, plus on multiplie l’effort à fournir.
Ainsi, il est donc préférable de tenir toute charge le plus près possible.
- La durée du port de la charge : il faut minimiser le port de charge en réduisant la durée
de la charge dans les mains pour respecter le principe d’économie d’effort. (15)
- La méthode d’utilisation de la charge : elle consiste à savoir s’il est préférable de pousser
ou de tirer. Lorsqu’on pousse, le bras de levier sera plus long, car les muscles abdominaux
offrent un bras de levier de 20 cm ce qui est avantageux du point de vue mécanique.
Lorsqu’on tire, le bras de levier sera court car les muscles du dos ont un bras de levier de 5
cm de seulement. Il est donc préférable de pousser que de tirer un objet. (16)
- La recherche de l’équilibre corporel ou de son point d’équilibre : pour être prêt à réagir
dans le but de minimiser les efforts inutiles et nuisibles.
- L’utilisation de ses membres inférieurs : pour contribuer à réduire l’effort car ils
réalisent la majorité des efforts.
- Le choix du trajet : choisir un parcours approprié afin de réduire la durée de maintien de
la charge.
- Le rythme des mouvements : la vitesse et la fluidité des mouvements vont influencer les
contraintes au niveau du dos et la durée de maintien de la charge. Il faut donc choisir le
rythme qui convient et éviter les mouvements par à-coups, saccadés.

2. stratégies liés aux matériels


Le Kinésithérapeute va nécessairement interagir avec son environnement
professionnel. L'analyse du poste de travail doit permettre au praticien d'adapter sa posture
afin d'exercer dans les meilleures conditions possibles.
Le praticien devra prendre soin d'organiser son espace de travail en fonction de sa
pratique. Pour cela, le réglage de la table est un l'élément clé. La position basse de la
table permet l'usage des forces externes (pesanteur) plutôt que de générer une force interne
(musculaire) vecteur de fatigue.
Associé à la table l'usage d'un tabouret réglable et des différentes aides techniques
(lève malade, planche de transfert) permettent également une diminution du travail
physique. De plus une attention sera portée sur l'ambiance physique (éclairage,
température...), afin de diminuer la fatigue due aux conditions environnementales.

3. stratégies d’exécution des tâches

La position idéale dépend des caractéristiques morphologiques et de la technique


employée. Les praticiens doivent savoir adapter leur posture en respectant les
courbures physiologiques. Globalement, la posture la plus adéquate est celle qui permet
la réalisation des tâches avec le plus d'efficience:
 Position ressentie comme confortable
 Travail symétrique en relâchement
 Alignement des ceintures
 Appui bipodal stable au sol
 Travail en transfert de poids du corps
 Utiliser le poids de son corps plutôt que la force
 Position d'auto-grandissement et regard vers l'avant
 Articulations alignées : meilleure transmission de la force
CHAPITRE 3 TECHNIQUES DE MANUTENTION ET DE TRANSFERTS DES
MALADES ET DES HNADICAPES

1 Généralités

La manutention désigne « le transport ou le soutien d’une charge qui nécessite un effort


physique d’une ou plusieurs personnes ». (8)

Elle représente une part prépondérante dans le quotidien des soignants que ce soit pour
effectuer des soins ou pour accompagner les personnes. Les enjeux de ces activités de
manutention sont doubles et cruciaux à la fois pour les personnes prises en charge et les
soignants ou accompagnants.

D’une part, la qualité de la manutention a un impact sur la qualité et sécurité des soins. En
effet, une question se pose sur la place du soignant en matière de recherche
d’autonomie des personnes vulnérables. La pratique adéquate de la manutention permet de
prévenir, de retarder la dépendance des personnes vulnérables et ainsi de préserver leur
potentiel moteur et cérébral.

D’autre part, la maîtrise des manutentions a un rôle considérable dans le bien-être des aidants
et des soignants. Les professionnels peuvent prévenir les TMS par l’application de bonnes
techniques de manutention à savoir les gestes et postures sécuritaires. Une prise de conscience
des contraintes ergonomiques et une maîtrise des techniques de manutention contribuent
à l’évolution et à l’amélioration des conditions de travail. Les objectifs à atteindre sont
l’autonomie du soigné et l’économie du soignant. (9)

La manutention est définie selon :

- La tâche à effectuer mais aussi la technique de manutention utilisée

- La mobilité fonctionnelle du soigné : un résident coopérant facilitera plus la tâche du


soignant qu’un résident non-coopérant.

2 LES TRANSFERTS

On appelle transfert le fait de passer d’une position à une autre. Il y a deux types de
transferts :
a Le transfert couché - assis :

Il s’agit de passer de la position horizontale à la position assise au bord du lit. Ce transfert


permet d’aller du lit au fauteuil, mais aussi de préparer la sortie du lit pour se mettre debout.

Chez le sujet âgé ce transfert peut être gêné par des vertiges, souvent liés à une baisse de
tension. Il faut donc être patient et laisse au cœur du malade le temps de s’adapter au
changement de position ; il faut aussi le faire boire.

La technique du transfert est très importante. Il faut respecter trois impératifs :

 Le malade doit être en sécurité : il faut veiller à ce qu’il ne tombe pas du lit, soit quand
on le tourne soit quand il est placé au bord du lit. Outre son intérêt évident, il est
indispensable que le patient ressente qu’il est en sécurité, sinon il risque d’avoir des
réactions de défense, la plus nuisible étant la rétropulsion dont on parlera plus loin.
 L’intervenant doit être en sécurité : il faut qu’il soit à l’aise pour travailler, qu’il
connaisse les techniques lui permettant d’économiser son dos, notamment les
techniques de glissé.
 La manipulation ne doit pas être traumatisante : il faut faire attention aux peaux
fragiles que la moindre prise un peu appuyée va léser, au point qu’il sera nécessaire de
manipuler le patient avec un drap ; on a trop souvent tendance à essayer de lever le
malade en saisissant un poignet et en tirant dessus. C’est particulièrement dangereux,
compte tenu de la fragilité des membres supérieurs chez la personne âgée. Le risque
est la lésion de l’épaule, plus rarement du poignet ou du coude.
Quand on veut transférer un patient du lit au fauteuil il faut se préparer, surtout si on est seul.
La position du fauteuil est fondamentale : il faut réfléchir à l’endroit où on le met pour que le
trajet à accomplir par le patient soit le plus court possible mais sans gêner l’intervenant. Il ne
faut pas oublier enfin que les fauteuils roulants ont des systèmes de verrouillage des roues ; on
doit toujours les verrouiller avant tout transfert.
b Le transfert assis - debout :

Le transfert assis - debout réalise la verticalisation du patient. Il va poser les mêmes


problèmes de baisse temporaire de la tension artérielle. Mais il y aura en plus un problème de
muscles : les muscles des cuisses notamment fondent en quelques jours de lit.

Il faut donc se méfier des jambes qui fléchissent sous le poids du sujet, et insister pour que les
jambes soient toujours bien tendues et les genoux bien verrouillés.

L’équilibre obtenu est alors souvent instable : le patient a du mal à trouver ses appuis et à se
tenir dans cette nouvelle position, il faut donc être particulièrement vigilant ; les choses
s’arrangent très souvent dans le secondes qui suivent. Tout comme le transfert couché - assis,
le transfert assis - debout doit être préparé : on doit avoir mis en place les sécurités qui
permettront d’éviter un traumatisme grave si les choses se passent mal ; pas question par
exemple de lever seul un patient trop lourd.

3 les déplacements

On appelle déplacement le fait pour un sujet de marcher (ou d’utiliser son fauteuil roulant).
Cette activité peut être parasitée par plusieurs phénomènes.

La rétropulsion : C’est le mécanisme le plus important à connaître. Il se compose de deux


éléments :

 Le principal système responsable de l’équilibre est situé dans les oreilles. Lorsque le
patient reste couché ce système se dérègle en quelques jours, et il n’indique plus la
verticale. Le patient a l’impression d’être vertical quand il est penché en arrière.
 Le sujet âgé a peur de tomber sur la face ; il tend donc à prendre son équilibre sur les
talons.
La rétropulsion est très facile à repérer :

 Quand le patient est couché il a le cou en extension.


 Quand il est assis il a la tête en arrière, le torse complètement déjeté, les jambes
tendues, il appuie au fauteuil sur la nuque et le bas des fesses, le dos n’est pas contre le
dossier, les jambes sont tendues ; en somme il est droit mais il a perdu le sens de la
verticale. Bien entendu cette position n’est pas confortable, il ne peut regarder que le
plafond, il glisse du fauteuil.
 Quand il est debout, il porte son poids sur les talons et retombe sur le siège.
La lutte contre la rétropulsion est essentielle :

 Il faut éviter à tout prix de laisser le malade au lit. Toutes les occasions sont bonnes de
le verticaliser : la toilette au lit doit disparaître au profit d’une toilette assise. Les repas
doivent être pris assis au bord du lit (ce qui évite les fausses routes).
 Quand il est assis il faut que le siège n’aggrave pas la rétropulsion. C’est le cas
notamment des bons fauteuils qui permettent au sujet d’être confortablement assis,
c’est à dire de se laisser aller à la rétropulsion et de perdre leur tonus vertébral. Si on
veut que le sujet garde sa verticalité il faut qu’il y ait un effort. Un bon siège a un
dossier strictement vertical : la minime inclinaison des fauteuils spécialisés suffit à
déclencher la rétropulsion. De même il faut que le patient ait les pieds au sol (ou sur
un marchepied et les cuisses strictement horizontales. Enfin le fait de l’attacher sur son
siège lui fournit un appui grâce auquel il va pouvoir enclencher le mécanisme de la
rétropulsion.
 Quand il est debout et qu’on veut le faire marcher, il faut observer comment il réagit
au contact de l’aidant : très souvent on le fait marcher en se mettant face à lui et en
prenant ses mains ; on verra vite qu’alors il a tendance à tirer sur les mains de l’aidant,
ce qui aggrave la rétropulsion ; mais si on se met derrière lui et qu’on le pousse, il va
s’appuyer sur l’aidant en aggraver aussi la rétropulsion.
CHAPITRE 4 PREVENTIONS DES TROUBLES LIES AU DECUBITUS

Le décubitus correspond à la disposition du corps sur un plan horizontal dans cette position,
l’ensemble de l’organisme n’est plus soumis aux contraintes de l’orthostatisme (force de
gravité). Les conséquences principales sont liées au fait que les structures musculaires
concernées par la gravité non plus à assurer la stabilité debout ou au cours de la déambulation.
Les organes sensoriels ne reçoivent plus les mêmes informations. Ainsi, le décubitus est à
l’origine de modifications que l’on pourrait appeler physiologie. De multiples appareils en
effet, en dehors de cette situation physiologique exceptionnelle, l’homme est amené a des
situations prolongées en décubitus dans les circonstances particulières, qu’il s’agisse de
lésions traumatiques ou de maladie. Aux effets de la perte de gravité, s’ajoutent les effets de
la cause du décubitus et les effets de l’immobilisation.

I Complications thromboemboliques

A Mécanismes

L'immobilité favorise la stase veineuse (réduction du débit vasculaire, baisse d'activité


musculaire) et la survenue de la maladie thromboembolique avec un risque d'embolie
pulmonaire. La thrombose peut survenir très tôt.

B Facteurs favorisants

Les complications thromboemboliques sont favorisées par :

• des antécédents médicaux (coagulopathie, insuffisance cardiaque, artériopathie oblitérante,


cancer…) ;

• des antécédents récents chirurgicaux (chirurgie des membres inférieurs, du petit bassin,
polytraumatisme) ;

• l'existence d'une déshydratation, d'un syndrome inflammatoire ou d'une hypotonie


musculaire (paralysie flasque)

C Traitement préventif
Le traitement préventif repose sur les héparines de bas poids moléculaire (HBPM), d'autres
mesures doivent être associées telles qu'une contention veineuse élastique (bas
antithrombotique ou bandes de contention), des manœuvres de drainage manuel par massage,
l'apprentissage d'une respiration abdomino-diaphragmatique qui favorise le retour veineux

II Complications bronchopulmonaires

A Mécanismes

La mécanique ventilatoire est perturbée par le décubitus, qui modifie la course


diaphragmatique et le jeu costal. Le drainage bronchique peut être altéré par une modification
du volume des sécrétions, de leur fluidité, et par une inhibition du jeu ciliaire et/ou des
mécanismes de toux.Il en résulte une stase des sécrétions bronchiques pouvant aboutir à :

• un encombrement bronchique ;

• une atélectasie ;

• une infection bronchopulmonaire.

Les troubles de la déglutition, quelle que soit leur cause, peuvent induire des pneumopathies
d'inhalation.

B Facteurs favorisants

Les facteurs favorisant une hypersécrétion bronchique ou altérant l'élimination des sécrétions
bronchiques sont :

• le tabagisme ;

• des antécédents de BPCO ;

• des traitements altérant le réflexe de toux (opiacés notamment) ;

• une manœuvre endotrachéale récente (fibroscopie, intubation) ;

C Traitement préventif

Il convient d'assurer une hydratation correcte du patient, une prise des repas en position
assiseou demi-assise dès que possible, et de réaliser une kinésithérapie de désencombrement,
dès que des signes évoquant un encombrement bronchique sont perçus.

III Complications cutanées


A Mécanismes

Les escarres sont d'origine ischémique par compression des parties molles sur le plan d'appui.

Elles peuvent survenir à partir de 3 à 4 heures d'appui, et parfois même 2 heures en cas de
pression importante.

B Facteurs favorisants

On distingue :

• les facteurs extrinsèques :

– l'intensité et la durée de la pression,

– les frictions, exerçant une agression directe de la peau : elles peuvent survenir lors de
mouvements répétés du patient,

– la macération de la peau, liée à la sudation ou à une incontinence,

– la présence, en zone d'appui, d'éléments traumatisants (plis du drap, plis de la sangle du


lève-malade, miettes, contention) ;

• les facteurs intrinsèques :

– la réduction de l'oxygénation cutanée, par hypovolémie, anémie ou hypoxie (insuffisance


cardiaque ou respiratoire, artériopathie),

– les lésions préexistantes des plans cutanés (cicatrices, brûlures, excoriations, plaies, atrophie
des plans de couverture),

– l'état nutritionnel : en cas de maigreur ou de dénutrition, les plans sous-cutanés amincis


perdent leur rôle « amortisseur » ; l'obésité majore la pression d'appui,

– les incontinences urinaire et fécale : elles induisent une macération et une agression
chimique de la peau, et exposent la peau à un milieu septique,

– l'âge

C Localisations

Les localisations les plus fréquentes sont la région sacrée et les talons chez le patient en
décubitus dorsal (notamment lors du redressement de la tête de lit)

Selon la position, les autres zones exposées sont :


• en décubitus dorsal : processus épineux thoraciques, épines de la scapula, occiput ;

• en décubitus ventral : dos du pied, crête tibiale et épines iliaques antérieures (attention
également à la position de la sonde urinaire) ;

• en décubitus latéral : grand trochanter, condyles fémoraux, tête de fibula, malléoles, bord
latéral du pied et du talon ; acromion, coude et oreille ;

• en station assise : ischions et région sacro-coccygienne, parfois occiput, oreilles et épines


des scapula ou sommet de gibbosité.

Les escarres sont source de douleurs et, dès le stade d'ouverture cutanée, exposent à un risque
infectieux. Elles contribuent à la perte d'autonomie et augmentent la durée de séjour.

D préventions

 Privilegier certainness positions


 Alterner la position allongée et la position assise
 S’hydrater et manger équilibré
 Garder une peau proper et sèche
 Verifier la literie
 Verifier la peu frequement
 Utilizer un matelas anti-escares

IV Complications cardiovasculaires (autres que thromboemboliques)

A Hypotension orthostatique

Liée à une altération de la régulation tensionnelle, l'hypotension orthostatique est plus


fréquente chez le sujet âgé ou le patient hypertendu traité.

Elle se définit comme une diminution de 20 mm Hg de la pression systolique et/ou de 10 mm

Hg de la pression diastolique dans les 3 premières minutes d'orthostatisme, par rapport aux
chiffres de référence notés après période de repos en décubitus.

Traitement préventif

L'hypotension orthostatique est au moins partiellement prévenue par :


 une hydratation correcte ;un ajustement des traitements de l'hypertension artérielle
(HTA) quand ils sont nécessaires ;
 une activité physique régulière pendant le décubitus ;
 la mise en place, avant le lever, d'une contention élastique sur les membres inférieurs ;
 une verticalisation progressive : position assise ou demi-assise en bord de lit
B Œdèmes

1 Mécanismes

Les modifications de répartition du volume sanguin en décubitus, la diminution des


résistances périphériques (diminution du tonus sympathique) et, selon les cas, la diminution
du tonus musculaire, favorisent la constitution d'œdèmes déclives.

En outre, des œdèmes de dénutrition peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé.

2 Traitement

Le traitement de ces œdèmes repose sur :

• l'utilisation d'une contention élastique ;

• la surélévation des membres œdémateux pour favoriser le drainage ;

• des massages de drainage ;

• des contractions musculaires actives des membres inférieurs ou, à défaut, des contractions
induites par électromyostimulation.

V Complications locomotrices

L'hypomobilité retentit graduellement sur l'os, les structures péri-articulaires et les muscles.

 Ostéoporose qui est une demineralization osseuse


Traitement préventif : Les techniques non médicamenteuses (travail musculaire actif,
verticalisation précoce) sont entreprises dès que possible

 Enraidissement articulaire et péri-articulaire : L'hypomobilité induit des rétractions des


structures capsule-tendino-ligamentaires non étirées.
Partiellement régressif à la reprise de la mobilité, ce processus évolue au contraire vers une
ankylose si l'immobilisation se poursuit.
Traitement préventif : La prévention vise à préserver les amplitudes articulaires, au mieux
complètes, au minimum fonctionnelles. Elle passe par :

• l'installation correcte au lit (en utilisant selon les besoins des blocs de mousse ou des
coussins)

• les postures alternées (par exemple membres inférieures en extension et en flexion de


genoux et hanches) ;

• les mobilisations des articulations, passives puis dès que possible actives, précédées de la
prise d'antalgiques si ces manœuvres provoquent des douleurs.

 Complications musculaires
Les muscles subissent :

• une amyotrophie rapide, souvent visible, et quantifiable (par périmétrie du membre) ;

• une diminution de la force maximale

• une réduction de l'endurance à l'effort ;

• une modification de l'extensibilité, de l'élasticité, avec un risque accru de raccourcissement


(rétraction) en présence d'une spasticité.

Traitement préventif

La prévention associe :

• l'installation correcte du patient, la plus proche possible de la position de fonction ;

• les mobilisations articulaires et les étirements musculaires : ils contribuent à conserver une
longueur musculaire correcte, et sont d'autant plus importants qu'il existe un trouble du tonus
musculaire ;

• le travail actif, lorsqu'il est réalisable, permettant de limiter l'amyotrophie ;

• le cas échéant, des séances d'électromyostimulation ;

Ces mesures doivent être entreprises le plus tôt possible et se poursuivre tout au long de
l'immobilisation.

VI Complications urinaires

A Mécanismes
En décubitus, le bas-fond vésical n'est plus déclive, ce qui nuit à la vidange complète de la
vessie. La présence d'un résidu après miction expose au risque d'infection urinaire

Les risques infectieux sont :

• une réduction de la diurèse ;

• la présence d'une sonde à demeure.

Il convient donc de rechercher l'existence de résidus post-mictionnels, même si le patient


urine spontanément.

un traitement (sondages intermittents, sondage post-mictionnel en cas de résidu significatif,


traitement médical)

VII Complications neurologiques et psychiques

 Compression de nerfs périphériques


 Manifestations anxieuses : l’approche clinique montre que la perte de la mobilité
debout et de l’orthostatisme elle à l’origine des réactions comportementale.
 La privation sensorielle le décubitus conduit à un état de privation sensorielle lié à une
perte de repères spatial, d’origine visuelle. des informations gravité habituels touts les
stratégie visant a donner les repères Visuelle et vestibulaire sont à mettre en œuvre dès
lors que le patient doit être en décubitus prolongé au-delà de 7 jours

VIII complications digestives

A Reflux gastro-œsophagien
Favorisé par le décubitus (mais non par l'immobilité), le reflux gastro-œsophagien expose à
des complications respiratoires. Sa fréquence augmente avec la durée du décubitus.
Sa prévention passe par la position assise ou demi-assise pendant une heure après les repas.
B Fausses routes
Liées à une anomalie ou un retard du réflexe de déglutition, les fausses routes sont plus
fréquentes chez la personne âgée et les patients cérébro-lésés. Elles doivent être
systématiquement recherchées. Elles exposent le patient à des complications respiratoires
(encombrement bronchique, infections).
La prévention des fausses routes impose au minimum une position semi-assise pour la prise
des repas, en privilégiant la prise des repas par le patient lui-même. Une bonne hygiène
bucco-dentaire est nécessaire.
Selon l'importance des troubles de la déglutition, sont proposées :
• des postures de la tête en légère flexion lors de la déglutition, pour favoriser la protection
C Constipation
1 Survenue et conséquences
La constipation est fréquente chez le sujet alité, plus particulièrement chez le sujet âgé. La
présence et, idéalement, la quantité de selles doivent être notées pour permettre un diagnostic
précoce.
2 Prévention et traitement
La prévention fait appel à des apports liquidiens suffisants, une alimentation équilibrée et une
verticalisation précoce, le tout associé à des massages abdominaux. Les médicaments
susceptibles de ralentir le transit intestinal (morphine, anticholinergiques) doivent être évités
autant que possible.

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