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TERRE D’ESPERANCE
Groupe de réflexion sur le développement local
Libreville - Gabon
Responsable du projet :
Pr Flavien ENONGOUÉ, Président de Terre d’espérance, Ancien Ambassadeur
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Appel à communication
Colloque pluridisciplinaire, Université Omar Bongo, février 2024
Thème : L’Ogooué-Ivindo, de l’angoisse à l’espérance

1.- Argument du Colloque


Dans ses Lettres d’Afriques, Gérard Serre décrit et analyse la situation qui prévalait
notamment au Gabon lorsqu’il était Administrateur colonial, précisément chef du District
de Mekambo de 1949 à 1951. Il y affirme que : « Autant vous dire que dans l’A.E.F., c’est le
Gabon qui a de loin la réputation la plus minable et que de ce point de vue, à l’intérieur du Gabon, c’est
l’Ogooué-Ivindo qui bat tous les records. »1 Si, sept décennies après, on peut constater
aujourd’hui et se réjouir de ce que, dans plusieurs domaines, le Gabon s’est hissé dans le
pelletons de tête des pays de la sous-région, il en va différent de l’Ogooué-Ivindo, encore
considérée comme la dernière des provinces du pays, même si les données officielles n’ont
pas vocation à les classifier.
Bien qu’il serait aujourd’hui exagéré de dire, comme du temps de Gérard Serre,
qu’elle « bat tous les records », sa place difficilement contestable dans l’imaginaire collectif
national, que nourrit généralement le massage des faits, est celle d’une contrée « du bout du
monde »2, dans la mesure où, malgré les efforts tardifs mais indéniables, l’enclavement et le
sous-développement économique perdurent. Une situation qui a depuis trop longtemps
plongé les populations concernées dans une certaine angoisse collective, lors même que,
pendant ¼ de siècle, précisément du crépuscule de l’aventure coloniale française à la fin
de la première décennie de l’Etat indépendant (1955-1970), la région suscitait une grande
espérance aussi bien chez les populations que chez les dirigeants, en particulier le Président
Léon Mba.
En effet, très rares sont ceux qui peuvent s’imaginer aujourd’hui que, dans la 2nde
moitié des années 1950, la relance de l'économie de la colonie, après la douloureuse
épreuve de la guerre, reposait sur cette région. Au sommet du pouvoir colonial, on en
parlait en termes d'espoir du Gabon. Celui-ci était fondé sur le projet d'exploitation de ce
qu'on appelait alors le gisement de fer de Mékambo, puis de Belinga, découvert en 1895,
et qui est aujourd’hui l’un des plus importants au monde de par l’ampleur des réserves du
minerai (plus d’un milliard de tonne, avec une teneur en fer supérieur à 60%).

1 Gérard Serre, Lettres d’Afrique, Paris, L’Harmattan, 2003, p.152.


2 Louis Dermigny, « Au Gabon, le District du bout du monde », Cahiers d’Outre-mer, n°27, juillet-septembre 1954, p.213-224.
À la dimension stratégique pour l'économie du pays, déjà présente dans la 2
formulation initiale du projet en 1955, le Président Léon Mba ajoutera l’enjeu géopolitique,
et s’emploiera à convaincre les partenaires diplomatiques, principalement la France et les
Etats-Unis d’Amérique, que l’avenir du Gabon en dépendait. S’il fallait, pour le public de
l’époque comme pour la postérité, les preuves de l’intérêt singulier qu’il portait à la
réalisation de ce projet, il n’est que de songer à la dramatisation de l’enjeu géopolitique à
travers la tonitruante accusation lancée au sortir d’une audience avec le Général de Gaulle
à l’Elysée : « On veut nous voler Mékambo ! ».
C’est donc à l’exploration à la fois de l’angoisse collective résultant principalement, et
non exclusivement, de l’échec des différents projets d’exploitation du gisement de fer de
Belinga et de l’espérance collective qui n’a jamais cessé de l’accompagner comme son double,
que sont conviés les participants au Colloque national pluridisciplinaire que le Think tank
« Terre d’espérance » envisage d’organiser, courant février 2024 (à une date qui reste à
préciser), en partenariat avec le Centre d’Études et de Recherche en Géosciences Politiques et
Prospective (CERGEP), sous le thème : « L’Ogooué-Ivindo, de l’angoisse à l’espérance ». Il s’agit,
pour le cadre théorique de cette vaste enquête collective, de faire place aussi bien à la
dimension rétrospective que prospective des problèmes et questions à examiner, et qui sont
susceptibles d’une répartition en quatre axes de recherche :
• Axe 1 : Histoire, société et culture ;
• Axe 2 : Politique, éducation et santé ;
• Axe 3 : Espace, environnement et développement durable ;
• Axe 4 : Economie, infrastructures et transport.

2. Conditions de soumission
2.1. Proposition de communication (résumé)
Le résumé, en français, de 1000 mots (maximum) est présenté sous format Word (Garamond, taille 12,
interligne simple) et doit comporter les informations suivantes : titre de l’article, nom et prénom(s) de
l’auteur, adresse électronique, institution de rattachement. Il doit être envoyé à l’adresse suivante :
iyozakevin88@gmail.com
2.2. Texte intégral de l’article
Le texte intégral, en français, de 40 000 signes maximum (espace compris), est présenté sous format Word
(Garamond, taille 12, interligne simple) et peut être structuré en différentes parties et sections titrées,
éventuellement numérotées. Il doit répondre aux normes de présentation suivantes :
* Les citations de plus de quartre lignes sont en italique et entre guillemets ;
* Les notes infrapaginales (taille : 10) seront présentées selon le modèle suivant : J.-M. Ela, Innovations
sociales et renaissance de l’Afrique noire, Paris, L’Harmattan, Coll. « Les défis du monde d’en bas », 1998. p.9.
* En bibliographie : ELA (Jean-Marc), Innovations sociales et renaissance de l’Afrique noire, Paris, L’Harmattan,
Coll. « Les défis du monde d’en bas », 1998.
Le classement se fera par ordre alphabétique des noms d’auteurs.
* La version numérique de l’article ne comportera pas de pagination.

3. Calendrier
 1er novembre 2023 : Lancement de l’appel à communication ;
 30 décembre 2023 : Date limite de soumission des propositions de communication (résumé) ;
 31 janvier 2024 : Publication du programme détaillé du Colloque ;
 Février 2024 : Organisation du Colloque ;
 31 mai 2024 : Date limite de soumission du texte intégral ;
 Novembre 2024 : Parution des Actes du Colloque.
4. Comité scientifique
▪ Coordonnateur : Pr Flavien ENONGOUÉ, Président de Terre d’espérance, Université Omar Bongo 3
▪ Coordonnateur adjoint : Pr Serge LOUNGOU, Directeur du CERGEP, Université Omar Bongo
▪ Membres :
• Pr Paul Elvic BATCHOM, IRIC, Université de Yaoundé II – Soa
• Pr Florence GUELOUBÉ Ep. NDONG OBIANG, École Normale Supérieure
• Pr Marc GUILLAUME, Economiste, Directeur des Éditions Descartes & Compagnie
• Pr Patrice MOUNDOUNGA MOUITY, Université Omar Bongo
• Pr Bonaventure MVÉ ONDO, Recteur Honoraire de l’Université Omar Bongo
• Pr Steeve Robert RENOMBO, Vice-Doyen de la FLSH, Université Omar Bongo
• Pr Marc Louis ROPIVIA, Recteur Honoraire de l’Université Omar Bongo
• Pr Léa ZAME AVEZO’O, Université Omar Bongo

5. Secrétariat technique du Colloque :


▪ Coordonnateur : Dr Roger MENGUE EKOMIE, Université Omar Bongo
▪ Coordonnateur adjoint 1 : Dr Richard EKAZAMA, IRSH-CENAREST
▪ Coordonnateur adjoint 2 : Dr Poliny NDONG BEKA, CERGEP, Université Omar Bongo
▪ Membres :
• Dr Martin EDZIMA, Ecole Normale Supérieure
• Dr Franck Jacob HOMBAHIYA, IRAF-CENAREST
• Dr Hervé INGUEZA, Politiste
• Dr Patrick NDONG, École Normale Supérieure
• Dr Tony Mohamed NGARE ABEIGNE, LABAN, Université Omar Bongo
• Dr Léonilde NYNGONE NDONG, CERGEP, Université Omar Bongo
• Dr Pacôme TSAMOYE, IRSH-CENAREST.

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